Dominique Viriot-Barrial

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre de Droit Social
  • Dominique Viriot-Barrial, Vincent Égéa, Marc Bruschi, Jean-Baptiste Donnier, Anne Leborgne, Emmanuel Putman (dir.), Homme de foi, homme de droit: mélanges en l'honneur du Professeur Alain Sériaux, mare & martin, 2023, Liber amicorum, 842 p. 

    Dominique Viriot-Barrial (dir.), Une nouvelle politique sociale du vieillissement: histoire et prospective d'un défi, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2016, Centre de droit social, 307 p.   

    Dominique Viriot-Barrial (dir.), Conflits d'intérêt médecins / industriels de la santé: quelle protection juridique de l'indépendance et de l'impartialité des professionnels médicaux, Les Etudes hospitalières éditions, 2014, Mémoires numériques de la BNDS (en ligne) 

    Dominique Viriot-Barrial (dir.), Les catastrophes sanitaires: actes du XIIe Colloque du Centre de droit de la santé d'Aix-en-Provence (UMR 7268 AEDES), Aix en Provence, 11-16 novembre 2013, Les Études hospitalières, 2013, 406 p. 

    Dominique Viriot-Barrial, Antoine Leca (dir.), Santé et discriminations: actes du IXe [i.e. Xe] Colloque du CDSA, Aix-en-Provence, 27 novembre 2009, Les Études hospitalières éd., 2010, 235 p. 

    Dominique Viriot-Barrial, Xavier Philippe (dir.), L'actualité de la justice pénale internationale: colloque organisé par le Centre de recherche en matière pénale F. Boulan, CRPM, Faculté de droit, Aix-en-Provence, 12 mai 2007, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2008, Centre de recherches en matière pénale Fernand Boulan, 150 p. 

    Dominique Viriot-Barrial, Alain Sériaux, Laurent Sermet, Droits et libertés fondamentaux, Ellipses, 1998, 224 p.   

  • Dominique Viriot-Barrial, « Droits fondamentaux et personne âgée dans la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement », in PUAM (dir.), une nouvelle politique du vieillissement : histoire et prospective d’un défi, 2016 

    Dominique Viriot-Barrial, « « don de sang, transfusion sanguine : de l’altruisme à la responsabilité » », in CNRS (dir.), « le sang, donner et recevoir » , 2016 

  • Dominique Viriot-Barrial, « Affaire Orange : consécration du harcèlement moral institutionnel ou systémique », Actualité juridique Pénal, 2020, n°03, p. 136   

    Dominique Viriot-Barrial, « Secret médical et terrorisme », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2019, n°02, p. 236   

    Dominique Viriot-Barrial, « Le syndicalisme dans la magistrature judiciaire », Droit Social, 2017, n°06, p. 518   

    Dominique Viriot-Barrial, « Discrimination et assurance », Journal du Droit de la Santé et de l’Assurance - Maladie (JDSAM) , 2017, n° 16, pp. 13-19   

    Dominique Viriot-Barrial, « Commentaire sous Cass. 2e civ., 17 déc. 2015, n° 14-29.007, Cotation forfaitaire des infirmiers à domicile », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2016 

    Dominique Viriot-Barrial, « Harcèlements au travail : récentes évolutions », Actualité juridique Pénal, 2016, n°0708, p. 351   

    Dominique Viriot-Barrial, « commentaire sous Cass. 2e civ., 8 oct. 2015, n° 14-20.252, entente préalable et prise en charge des traitements par l’assurance maladie », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2016 

    Dominique Viriot-Barrial, « Dossier loi Macron : Dispositif de contrôle de l’application du droit du travail », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2015 

    Dominique Viriot-Barrial, « La protection pénale de la dignité du travailleur au sein du Code pénal sous influence et pression européennes », Revue pénitentiaire et de droit pénal, 2014, n°1, p. 8 

    Dominique Viriot-Barrial, « Les organismes génétiquement modifiés au coeur de la répression pénale », Les Cahiers de droit de la santé du Sud-Est, 2012, n°14 

    Dominique Viriot-Barrial, « Les nouvelles obligations de la médecine libérale dans l'exercice de leur profession », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2011, p. 73   

    Dominique Viriot-Barrial, « Le droit pénal face aux grandes catastrophes sanitaires », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2008, p. 21   

    Dominique Viriot-Barrial, « Commentaire de la loi n° 2006-399 du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs », Recueil Dalloz, 2006, n°34, p. 2350   

    Dominique Viriot-Barrial, « L'étranger placé en garde à vue doit être assisté d'un interprète lors de l'entretien avec son avocat », Recueil Dalloz, 1994, n°40, p. 566   

    Dominique Viriot-Barrial, « La preuve en droit douanier et la Convention européenne des droits de l'homme », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 1994, n°03, p. 537   

  • Dominique Viriot-Barrial, « Les violences conjugales », le 28 avril 2021  

    Troisième édition de "La Faculté au Palais" organisée dans le cadre du partenariat de la Faculté de droit et de science politique avec la cour d'Appel d'Aix-en-Provence

    Dominique Viriot-Barrial, « Rapport national « La mise en œuvre de la non-discrimination en droit pénal français à la lumière des exigences européennes et internationales », La mise en œuvre et l’effectivité du droit de la non discrimination, Montévidéo Uruguay (UY), le 16 novembre 2016 

    Dominique Viriot-Barrial, « Le harcèlement moral et sexuel : actualités », L’actualité du contentieux en droit pénal social, Aix en Provence, le 01 mai 2016 

    Dominique Viriot-Barrial, « Le rôle des politiques sociales et sanitaires dans la lutte contre les discriminations en matière de santé », Les discriminations liées au handicap, à la santé et à l’âge » en partenariat avec le défenseur des Droits, Institut droit de la santé, Paris, le 01 mars 2016 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Héloïse Robert, L’assimilation en matière pénale, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille en co-direction avec Sylvie Cimamonti, membres du jury : Charlotte Claverie (Rapp.), Émeric Nicolas (Rapp.), Marie-Christine Sordino    

    Peu connue de la science du droit, l’assimilation est pourtant massivement utilisée par le législateur et les juges, tant dans l’ordre interne que dans l’ordre international et l’ordre européen. Souvent confondue avec d’autres procédés, notamment l’analogie et la fiction, elle est cependant un procédé autonome qui se distingue de ces derniers et possède une véritable spécificité. Certes, l’assimilation, l’analogie et la fiction ont en commun une partie de leur mécanisme. Toutes consistent à rapprocher un élément d’un autre afin d’appliquer au premier le régime juridique prévu pour le second. Cette étude propose toutefois de distinguer ces procédés à partir d’un critère relatif à la nature des éléments comparés. Alors que l’analogie et la fiction rapprochent deux éléments purement factuels, l’assimilation rapproche deux éléments ayant un degré d’abstraction plus élevé. L’élément assimilant – celui dont le régime juridique est étendu à l’autre élément dit élément assimilé – se présente toujours sous la forme d’une catégorie juridique. Les catégories juridiques sont au cœur du procédé de l’assimilation. Ce critère distinctif de l’assimilation, par rapport à l’analogie et la fiction, ne doit néanmoins pas occulter la grande diversité des assimilations : diversité de sources, de finalités, d’effets mais aussi de dangers. En matière pénale, en particulier, si certaines assimilations sont très protectrices des libertés et droits fondamentaux, d’autres, au contraire, représentent une menace pour ces derniers

    Lisa Carta, L'émergence d'un droit pénal européen des étrangers, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Nathalie Rubio  

    Au-delà d'une illustration d'un droit pénal de l'ennemi, c'est un véritable droit pénal de l'immigration qui semble se construire depuis plusieurs années. Si l'approche pénale de la migration au niveau interne permet de mieux saisir les enjeux de l'intégration des étrangers sur notre territoire, la question s'inscrit en réalité dans un contexte européen qu'il convient d'analyser. En effet, l'influence du droit de l'Union européenne et plus largement, du Conseil de l'Europe à travers, entre autres, la Cour européenne des droits de l'Homme sur notre droit pénal interne, semble aujourd'hui incontestable. Ainsi, il convient de se demander comment la politique nationale et européenne de l'immigration influence l'approche pénale du droit des étrangers au niveau interne et plus largement comment dans le cadre de la construction des normes, il peut y avoir une interaction entre ces différents systèmes normatifs qu'un certain nombre de principes essentiels semblent rendre difficilement compatibles.

    Emma Zerillo-odena, Accessibilité des droits sociaux à caractère familial, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Anaëlle Cappellari  

    La protection sociale et le droit du travail accordent une place importante aux liens familiaux qui permettent d'acquérir des prestations sociales. Or, le terme « famille » est voué à une multitude d'interprétations et de définitions au vu du nombre de situations qu'il peut recouvrir. Chaque code prend lui-même en compte la famille de manière plus ou moins large selon les différents droits ou devoirs qu'il entend reconnaître. Du fait de l'évolution des pratiques et de la multiplicité des situations, certaines familles se trouvent exclues de l'application des droits sociaux. La question se pose de savoir si le droit doit encadrer juridiquement la multiplicité des formes familiales pour que chacun ait accès aux droits de manière équivalente ou si le droit doit proposer un modèle et encadrer uniquement certaines formes de famille.

    Julie Laseraz, La spécificité de la victime en droit de la santé : la recherche d'un statut juridique, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille, membres du jury : Guillaume Champy (Rapp.), Dominique Thouvenin, Vincent Vioujas et Guylène Nicolas    

    Les évolutions sociétales témoignent d’une prise en compte grandissante du concept de victime par le droit, et spécifiquement par le droit de la santé. Le droit de la santé est une branche du droit particulièrement riche et complexe dont l’expansion résulte à la fois d’une judiciarisation des professions de santé et d’une succession de scandales sanitaires. La transversalité du droit de la santé et l’appréhension évidente de la victime conduisent à souligner l’existence d’une relation particulière entre ces deux concepts. Néanmoins, il convient de se demander si le caractère épars des règles du droit de la santé permet d’accorder un statut juridique cohérent à la victime dans ce domaine. Si la recherche d’un statut juridique de la victime peut être entreprise, cela se justifie au regard de la spécificité que le droit de la santé semble lui accorder. La présente étude entreprend de démontrer l’existence d’une singularité de la victime dans le domaine de la santé, légitimant dans le même temps la recherche d’un statut juridique. L’assise de la spécificité de la victime réside dans l’attribution de cette qualité indépendamment de la réalisation d’un risque. La survenance d’un évènement constitue donc un critère temporel dont dépend la qualité de « victime avérée » ou celle de « victime potentielle ». La tangibilité du statut juridique de la victime en droit de la santé naît alors de la reconnaissance de sa singularité à travers la présente dichotomie

    Carole Aigouy, Le droit de la responsabilité médicale à l'épreuve du risque, thèse soutenue en 2016 à AixMarseille, membres du jury : Dominique Thouvenin (Rapp.), Philippe Pierre, Philippe Brun, Philippe Bonfils et Alain Sériaux  

    Le droit de la responsabilité médicale est sans doute l'un des domaines du droit ayant connu une évolution majeure à l'aune de ce XXIème siècle. Devenu un « véritable laboratoire des instruments de responsabilité civile », il a influé et sera influencé par différentes réformes intervenues très récemment. S'il est communément admis que l'essor des sciences et des techniques a influé sur les méthodes de prise en charge du malade, ces progrès ont également joué sur la manière d'appréhender la responsabilité du médecin que l'étude abordera à travers son activité de prévention, de diagnostic et de soins. L’art médical, dont la capacité de guérir trouvait initialement son essence dans un pouvoir divin, s’est progressivement doté de méthodes d’analyse et d’interprétation scientifiques. Envahi par la probabilité, l’exercice médical s’est technicisé mais s’est aussi systématisé, gagnant peu à peu précision et capacité de prévision. Dès lors, le médecin tente aujourd’hui de prévenir, de maîtriser, d’amoindrir ou d’éviter la survenance d’un événement dommageable, qu’il soit lié à l’état de santé initial du patient ou qu’il résulte du système de santé. Qu’il s’agisse de l’erreur ou de l’aléa, ce dernier est devenu probabilisable et c’est ainsi qu’il finira par être nommé « risque » ou plus exactement « risque résultant du système de santé ». L’idée est donc d’envisager le droit de la responsabilité médicale à l’épreuve de ce risque, étude qui conduira à en réviser les conditions de mise en œuvre à la poursuite d’un équilibre actuellement altéré

    Amanda Dubuis, Les droits du patient en droit de l'Union Européenne, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Estelle Brosset, membres du jury : Anne Laude (Rapp.), Michel Bélanger (Rapp.), Dominique Thouvenin et Louis Dubouis  

    Les droits du patient sont de plus en plus fréquemment évoqués par les institutions de l’Union, ce qui peut surprendre tant ce sujet est éloigné des préoccupations initiales des Communautés. À défaut de compétence juridique spécifique, ce sont à la fois la voie des droits fondamentaux et celle du marché intérieur qui ont été exploitées. L’intérêt pour ce domaine est tel qu’il existe désormais un véritable foisonnement normatif (composé tant de sources déclaratoires qu’obligatoires) affectant l’accessibilité et l’intelligibilité. La réflexion conduit donc à proposer une codification visant à simplifier la lisibilité des droits du patient reconnus par le droit de l’Union. La théorie des droits fondamentaux permet par ailleurs de déterminer si les prérogatives reconnues constituent ou non de véritables droits subjectifs. Cet intérêt pour les droits du patient contribue à l’effectivité de leur protection. Toutefois, en raison de la répartition des compétences entre l’Union et les États membres, apparaît un double niveau d’effectivité : la dimension transfrontalière des soins est particulièrement propice à la réalité des droits consubstantiels à cette situation, tandis que l’effectivité est plus nuancée pour ceux sans lien spécifique avec la mobilité. La réflexion s’est alors orientée vers la question du perfectionnement de l’effectivité, dont les perspectives sont plus ou moins positives selon la nature de l’obligation que les droits font naître pour leurs destinataires. Cette analyse conduit in fine à une réflexion sur l’existence d’un statut juridique du patient en droit de l’Union et à des propositions destinées à renforcer la place du patient et le respect de ses droits

    Laura Jaeger, Nucléaire et santé : recherche sur la relation entre le droit nucléaire et le droit de la santé, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Jean-Marie Pontier, membres du jury : Pascale Steichen (Rapp.), Maryse Deguergue (Rapp.), Philippe Brun  

    Cette thèse traite de la relation entre le droit nucléaire et le droit de la santé. Le droit de la santé y est entendu dans son acception large, en tant que discipline juridique régissant la santé environnementale, soit la santé de l'homme dans son environnement naturel et de travail. Le droit nucléaire et le droit de la santé partageant le même objectif de protection de la santé de l'homme dans son environnement, le premier est nécessairement influencé par le second. La démonstration s'attache en particulier à caractériser cette relation évidente du droit nucléaire et du droit de la santé en matière de protection comme de responsabilité sanitaires liées aux risques nucléaires. De ce point de vue, elle oppose à la symbiose de ces deux droits en matière de protection sanitaire contre les risques nucléaires leur scission en matière de responsabilité sanitaire. La relation entre le droit nucléaire et le droit de la santé est en effet caractérisée par une symbiose parfaite en matière de protection sanitaire contre le risque nucléaire, quelle qu'en soit l'origine ; les différentes composantes du droit nucléaire, cristallisées autour du noyau dur de la radioprotection, se complétant afin de protéger la santé environnementale. Or, cette symbiose cède le pas à une véritable scission en matière de responsabilité sanitaire consécutive aux risques nucléaires ; cette dernière étant marquée par des régimes pluriels tributaires de l'origine médicale, professionnelle, civile ou bien encore militaire du risque nucléaire. Le dommage sanitaire radiologique est en effet appréhendé tantôt communément par le droit de la santé, tantôt spécialement par le droit nucléaire.

    Anaëlle Cappellari, L'influence du droit de la santé sur le droit extra-patrimonial de la famille : repenser le droit français à la lumière du droit suisse, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Olivier Guillod, membres du jury : Jean-René Binet (Rapp.), Christiana Fountoulakis (Rapp.), Dominique Sprumont et Anne Leborgne  

    Le droit de la santé réglemente les actions de santé lato sensu. En encadrant juridiquement une pluralité d'actes médicaux, comme l'AMP, l'interruption de grossesse, l'examen des empreintes génétiques ou encore les dons d'éléments et produits du corps humain, il influence le droit extra-patrimonial de la famille. Cette influence est protéiforme et se manifeste à la fois sur la détermination des liens familiaux et sur les droits et devoirs en découlant. Le droit comparé franco-suisse, dans sa fonction de connaissance du droit, permet de révéler les manifestations de cette influence. Le droit de la santé français exerce fréquemment un rôle moteur, subversif des concepts civilistes traditionnels. Le droit de la santé et le droit de la famille sont le plus souvent pensés séparément, le premier tendant parfois à s'autonomiser. À l'inverse, le droit de la santé suisse s'inspire régulièrement des constructions civilistes préexistantes, même si la finalité sanitaire justifie parfois un renouvellement des concepts. Ainsi, les deux champs du droit sont le plus souvent pensés globalement, approche dont le droit français gagnerait à s'inspirer. L'influence du droit de la santé sur le droit extra-patrimonial de la famille doit être repensée en tenant compte des objectifs poursuivis par les différentes règles de droit. La spécificité des actes médicaux à finalité familiale justifie que le droit de la santé soit cantonné à un rôle technique, suiveur de l'évolution du droit de la famille. En revanche, lorsqu'il réglemente les actes médicaux susceptibles d'influencer les droits et devoirs familiaux, le droit de la santé peut exercer un rôle complémentaire à celui du droit de la famille.

    Anne-Charlotte Berthet, L'acte médical imposé, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Joël Moret-Bailly (Rapp.), Dominique Thouvenin (Rapp.), Jean-Louis Bergel, Jean-Pierre Ferrand et Anne Laude  

    Alors que le droit de la santé a toujours prôné et protégé une relation médicale librement consentie entre patients et médecins, de nombreuses exceptions au consentement libre et éclairé viennent obscurcir le schéma classique de la relation médicale. Etudier l'acte médical imposé en tant que concept juridique autonome devient alors nécessaire pour clarifier et ordonner juridiquement les droits et devoirs applicables à chaque « acteur » de cet acte médical imposé. La conceptualisation a aussi pour objectif de dégager un régime juridique autonome permettant de garantir les droits et libertés des individus concernés tout en garantissant les intérêts de la société. Pour parvenir à cet objectif, cette thèse s'attache à unifier et clarifier la nature de l'acte médical imposé, afin de parvenir à un régime unifié, lisible et autonome, devant servir au législateur, en s'intéressant à toutes les branches du Droit privé et public. C'est ainsi que par une étude transversale de tous les actes médicaux imposés, faisant aujourd'hui l'objet d'un « éclatement » dans tous les domaines du Droit, cette thèse propose de modifier de nombreuses législations et codifications afin de prendre en considération, ces « exceptions » trop nombreuses pour être encore aujourd'hui considérées comme telles

  • Kristel Zarli Meiffret Delsanto, La fraude en droit de la protection sociale, thèse soutenue en 2016 à AixMarseille sous la direction de Alexis Bugada et Dominique Asquinazi-Bailleux, membres du jury : Patrick Morvan (Rapp.), Renaud Salomon (Rapp.), Gérard Vachet (Rapp.)  

    Le déficit des finances sociales a légitimé le développement d’un arsenal de lutte contre la fraude. La répression pénale traditionnelle, hétérogène et peu mobilisée, s’articule désormais avec une nouvelle répression administrative. Leur complémentarité offre une réponse proportionnée à la gravité des manquements constatés, sans sacrifice des droits des usagers grâce à l’emprise des principes du droit punitif. Les moyens de détection des organismes sont également adaptés pour appréhender la diversité des situations frauduleuses. Les organismes de recouvrement comme les organismes prestataires sont impliqués. Progressivement, les prérogatives générales de contrôle des acteurs convergent et sont renforcées, parfois au détriment des garanties des usagers. À ce titre, le droit du contrôle URSSAF devrait servir de modèle. Les croisements d’informations sont multipliés pour permettre une détection des fraudes et emporter, plus largement, une modernisation du fonctionnement des organismes conciliable avec les droits des usagers. Ce droit de la lutte contre la fraude est avant tout commandé par un souci de protection des finances sociales. Pour autant, la protection des ressources et les droits usagers pourraient, sous la vigilance des juges, ne plus être opposés, au prix de quelques évolutions. En particulier, une définition unitaire de la fraude sociale paraît nécessaire puisque la sécurité juridique des usagers et la cohérence du dispositif en dépendent

    Thitphrachanh kay Phongsavanh, La souffrance morale au travail, thèse soutenue en 2015 à Avignon sous la direction de Franck Petit, membres du jury : Guillaume Champy (Rapp.), Olivier Sautel (Rapp.)  

    La souffrance morale au travail a déjà été évoquée par le docteur Villermé au 19ème siècle, elle renaît de ses cendres à chaque fois que les périodes difficiles de l’économie ou de la politique se présentent. La compréhension des mécanismes psychologiques sont nécessaires pour que le droit puisse attribuer une qualification juridique la plus adaptée. Le dommage qui est causé au travailleur doit, alors, trouver une indemnisation correspondant aux préjudices. La création d’un poste de préjudice spécifique dédié aux troubles psychologiques est une démarche que je me suis efforcé de mettre en place pour que sa reconnaissance en tant que lésion soit appréciée au même titre qu’une blessure physique. Le « psychomètre » (échelles d’évaluations des troubles psychologiques) est reposé sur un ensemble éprouvé de méthodes et de techniques scientifiques. A l’heure actuelle, ces méthodes nous permettent d’apprécier et d’évaluer avec une grande précision la souffrance psychologique du travailleur au travail. La détermination du degré de la souffrance, de l’intensité et de l’incapacité du salarié par un expert nous autorise à affecter une indemnisation correspondant à la lésion en se fondant sur un barème spécifique que j’ai développé pour les troubles psychologiques.Mais, la prévention des risques doit être la démarche de toutes les entreprises et les partenaires sociaux pour supprimer ou diminuer les risques psychosociaux. De ce fait, les compétences des spécialistes du monde médical, de l'ergonomie, du droit, etc. doivent être rassemblées pour atteindre les objectifs. Le rôle de l’employeur, du CHSCT et de l’Institution Représentative du Personnel est essentiel dans la démarche de la prévention des risques professionnels.

    Morgan Le Goues, Le consentement du patient en droit de la santé, thèse soutenue en 2015 à Avignon sous la direction de Valérie Bernaud, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.), Marthe Fatin-Rouge Stéfanini (Rapp.), Franck Petit  

    Le recours aux soins est chose quotidienne pour l'ensemble des individus. Ces derniers sont effectivement soumis dans leur quotidien à la contrainte médicale émanant du "droit-créance" à la protection de la santé prévu à l'alinéa 11 du Préambule de la Constitution de 1946. Néanmoins, parallèlement à ce développement de l'accès aux soins, s'est dégagé le droit subjectif à la santé qui interdit toute atteinte à la santé de l'individu. Ces deux acceptions du droit à la santé interagissent au point que la première devienne une véritable contrainte pour la seconde. Il est donc indispensable de trouver des solutions afin qu'un équilibre puisse s'établir entre ces deux conceptions. Le consentement aux soins du patient constitue valablement une conséquence de la conception subjective du droit à la santé. Consacré par la loi du 04 mars 2002, relative aux droits des patients, le droit au consentement ne dispose d'aucun rattachement à une norme fondamentale opératoire, pour l'heure. Il se trouve en réalité souvent atteint par le recours imposé aux soins. Cette étude s'attache donc à démontrer que le droit au consentement aux soins présente une effectivité relative et qu'il est alors indispensable de le rattacher à des droits fondamentaux préexistant

  • Caroline Gérard, Les droits de la personne âgée : proposition d'un statut de post-majorité, thèse soutenue en 2018 à Avignon sous la direction de Franck Petit et Jean-Louis Respaud, membres du jury : Hervé Lécuyer (Rapp.), Aurore Chaigneau et Cécile Lisanti-Kalczynski  

    L’allongement de l’espérance de vie modifie substantiellement l’ordre sociétal. Les personnes âgées composent une part toujours plus grande de la population et font désormais l’objet d’une attention particulière de la part des politiques publiques comme des acteurs privés. La société est aux portes de sa silver mutation. Pourtant la discipline juridique semble réfractaire à l’idée d’une appréhension spécifique de la vieillesse. Si un soin particulier est d’ores et déjà apporté aux personnes âgées dans de nombreux domaines, ce n’est que de façon parcellaire et éparse. L’adaptation du droit au vieillissement ne pourra se contenter de simples ajustements. La protection de la personne âgée se fait aujourd’hui sous le prisme d’une protection commune où l’âge n’est que peu pris en compte. Dans une toute autre mesure, la personne âgée peut également être protégée via les mécanismes de protection juridique des majeurs. Là encore, l’âge n’est pas considéré comme un critère de protection. Cette négation relative du critère de l’âge avancé comme source d’une protection n’est pas adaptée à l’évolution démographique. La vieillesse devrait être protégée pour elle-même et tout majeur doit être assuré du respect de ses droits et du maintien maximal de sa capacité juridique tout au long de sa vie. C’est pour cette raison que cette thèse propose une réorientation de la norme au profit de la vieillesse. Une pareille évolution pourrait offrir à la société une chance de s’adapter à son propre vieillissement et d’en prendre la réelle mesure. L’insertion d’une post-majorité, conçue comme un nouveau temps général de l’existence, porte la promesse d’une protection diffuse et généralisée de la vieillesse et propose un équilibre nouveau entre capacité et protection. L’objectif poursuivi est de sécuriser l’expression et le respect de la volonté durant la période de vieillesse, tout en stimulant les interdépendances intergénérationnelles qui sont essentielles à la mobilisation de la société en son entier au profit des personnes âgées.