Guylène Nicolas

Maître de conférences HDR
Droit public.
Faculté de Droit et de Science politique

Anthropologie Bio-Culturelle, Droit, Éthique et Santé
Spécialités :
Droit de la santé ; Bioéthique ; Démocratie numérique ; Dignité ; Droits fondamentaux ; Santé publique.

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Resposable pédagogique du Master 2 Droit de la santé et encadrement de la recherche
  • Vice-présidente déléguée à la formation tout au long de la vie
Responsable de la formation :
  • THESE

    Le droit constitutionnel du commencement de la vie, soutenue en 2000 à AixMarseille 3 

  • Guylène Nicolas, Sophie Gambardella, Estelle Brosset (dir.), La santé connectée et "son" droit : approches de droit européen et de droit français, Presses universitaires d'Aix-Marseille PUAM, 2017, Collection de droit de la santé, 247 p.   

    Guylène Nicolas, Vincent Vioujas (dir.), La modernisation du système de santé: un an d'application de la loi du 26 janvier 2016, LEH Édition, 2017, 265 p. 

    Guylène Nicolas (dir.), Le droit de la santé en Nouvelle-Calédonie, Presses Universitaires de Nouvelle-Caledonie, 2017, Collection LARJE - Laboratoire de recherches juridique et économique, 370 p. 

    Guylène Nicolas, Anne-Claire Réglier (dir.), Mort et droit de la santé: les limites de la volonté, LEH Édition, 2016, 314 p. 

    Guylène Nicolas, Céline Castets-Renard (dir.), Le patrimoine naturel et culturel de la Nouvelle-Calédonie, L'Harmattan, 2015, Droit du patrimoine culturel et naturel, 523 p.  

    Somme de contributions autour de la question juridique de la protection du patrimoine en Nouvelle-Calédonie. Les auteurs réfléchissent à la place de la culture kanak et de l'héritage colonial, à la reconnaissance du récif corallien par l'Unesco et à la protection des savoirs ancestraux. Ces travaux ont servi de base à un rapport du Conseil économique et social de la Nouvelle-Calédonie.

    Guylène Nicolas (dir.), Corps et patrimoine, les Études Hospitalières, 2014, 571 p. 

    Guylène Nicolas (dir.), L'impact des nouvelles conceptions de la famille et de la médecine reproductive sur le droit de la procréation, Les Etudes hospitalières éditions, 2014, Mémoires numériques de la BNDS (en ligne) 

    Guylène Nicolas (dir.), Les éléments et produits du corps humain, les Études Hospitalières édition, 2011, 250 p. 

    Guylène Nicolas, Joël Colonna, Virginie Renaux-Personnic (dir.), L'intégration des personnes handicapées, Presses universitaires d'Aix-Marseille, PUAM, 2008, 188 p. 

    Guylène Nicolas, Annagrazia Altavilla, Karine Chetrit-Atlan (dir.), La nouvelle loi bioéthique 2004, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2005, 194 p. 

    Guylène Nicolas, Olivier Tholozan, Antoine Leca (dir.), De jure corporis ou La réification du corps humain, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2004, 183 p. 

    Guylène Nicolas, Tradition démocratique et droits de l'homme à l'Est de l'Europe, 1995 

  • Guylène Nicolas, Aurélie Mahalatchimy, « Les droits fondamentaux comme frontières de la médecine améliorative de l'humain : l'application du principe d'égalité », in Amandine Cayol, Bénédicte Bévière-Boyer, Wei Wang, Emilie Gaillard (dir.), Le transhumanisme à l'ère de la médecine améliorative, mare & martin, 2024, pp. 309-329   

    Guylène Nicolas, « LES ENJEUX SANITAIRES D’UNE AGRICULTURE DURABLE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES », in PUAM (dir.), Alimentation et Agriculture durable, les enjeux du changement climatique, 2022   

    Guylène Nicolas, Sophie de Cacqueray, « Le parlement et l'adoption des normes sanitaires », Mélanges Louis FAVOREU, Le renouveau du droit constitutionnel, Dalloz, 2007, pp. 593-607 

    Guylène Nicolas, « Les interactions entre le droit constitutionnel et l'éthique dans le domaine de la recherche biomédicale », in Jean-Pierre Duprat (dir.), Jeux de normes dans la recherche biomédicale, Publications de la Sorbonne, 2002, pp. 117-139 

  • Guylène Nicolas, Guillaume Rousset, Antoine Leca, Vincent Vioujas, « La généralisation du tiers payant : heurs et malheurs d’une réforme incertaine », Les cahiers de droit de la santé, 2017, n°24, p. 268 

    Guylène Nicolas, Leonhard Julie, « Les plantes médicales de Nouvelle Calédonie : pour ou contre une inscription à la pharmacopée »: in NICOLAS G. (dir.), Le Droit de la santé en Nouvelle Calédonie. De la médecine traditionnelle à la bioéthique, Cahiers du Laboratoire de recherches juridique et économique, 2017 

    Guylène Nicolas, « Note sous la décision du Conseil constitutionnel, n°2010-2 QPC du 11 juin 2010, Le Conseil constitutionnel se prononce sur le principe de solidarité nationale envers les personnes handicapées. », Revue française de droit constitutionnel, 2010, n°84, p. 811 

    Guylène Nicolas, « L'Agence de la biomédecine : un nouveau modèle de sécurité sanitaire ? », Les Petites Affiches, 2005, n°35, pp. 15-24 

    Guylène Nicolas, « Recherche sur le statut du corps humain : les principes de la domanialité publique pourraient-ils être appliqués au corps humain ? », Les Cahiers de droit de la santé du Sud-Est, 2004, n°2, pp. 81-106 

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Caractère de gravité des accidents médicaux, des affections iatrogène et des infections nosocomiales », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 496   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Dispositions réglementaires des parties I, II et III du code de la santé publique », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 497   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Protection complémentaire. Santé. Appréciation des ressources. Logement à titre gratuit », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 498   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Consultation médicale. Actes distincts », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 498   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Soins. Prise en charge. Assurance maladie », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 499   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Frais de transport. Prise en charge. Affection de longue durée », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 499   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Stérilisation. Autorisation. Juge des tutelles. Incapables majeurs », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 500   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Commission nationale de l'informatique et des libertés. Surveillance épidémiologique. Malades. Sida », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 500   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Réseaux de santé. Droit des malades. Loi du 4 mars 2002 », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 500   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Sorties de courte durée. Patients hospitalisés. Absence de consentement », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°03, p. 501   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Couverture maladie universelle complémentaire. Effet de seuil », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 158   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Couverture maladie universelle complémentaire. Prise en charge des frais d'optique et auditifs », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 159   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Visite à domicile du médecin. Fixation des critères », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 160   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Majoration de maintien à domicile. Extension », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 160   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Visite à domicile du médecin. Modalités de remboursement », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 160   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Evaluation des revenus permettant de bénéficier de la protection complémentaire en matière de santé », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 161   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Double cotation », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 161   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Rémunération de la visite pré-anesthésique », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 161   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Produits antirétroviraux. Majoration de 15 % des prix des produits pharmaceutiques fournis pas l'hôpital », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°01, p. 162   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Actualité juridique de droit social (les actions et prestations sociales des personnes malades) », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2003, n°3, pp. 496-501 

    Guylène Nicolas, « Conformité à la Constitution de la loi allongeant le délai légal d'interruption volontaire de grossesse », Recueil Dalloz, 2002, n°24, p. 1948   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Droits. Malades. Usagers. Démocratie sanitaire. Responsabilité médicale. Aléa thérapeutique. Risques sanitaires », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2002, n°02, p. 351   

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Demandes d'indemnisation consécutives à des maladies professionnelles dues à la contamination par l'amiante », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2002, n°02, p. 357   

    Guylène Nicolas, « Note sous la décision du Conseil constitutionnel, n°2001-446 DC du 27 juin 2001, IVG II. »: Sommaires commentés de droit constitutionnel jurisprudentiel, Recueil Dalloz, 2002, n°24, pp. 1948-1949 

    Guylène Nicolas, Philippe Pédrot, « Actualité juridique de droit social (les actions et prestations sociales des personnes malades). », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2002, n°2, pp. 351-357 

    Guylène Nicolas, « Note sous la décision du Conseil constitutionnel, n°2001-446 DC du 27 juin 2001, IVG II, », Revue française de droit constitutionnel, 2001, n°47, pp. 619-631 

    Guylène Nicolas, Richard Ghevontian, André Roux, Eva Bruce, Sophie de Cacqueray [et alii], « Les circonscriptions électorales », 1997, pp. 382-396    

    Ghevontian Richard, Roux André, Bruce Eva, Cacqueray Sophie de, Nicolas Guylène, Sciortino-Bayart Stéphan. Les circonscriptions électorales. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 12-1996, 1997. L'école, la religion et la Constitution - Constitution et élections. pp. 382-396.

    Guylène Nicolas, Francis Delpérée, Eva Bruce, Sophie de Cacqueray, Stéphan Sciortino-Bayart, « Le contentieux électoral », 1997, pp. 397-415    

    Delpérée Francis, Bruce Eva, Cacqueray Sophie de, Nicolas Guylène, Sciortino-Bayart Stéphan. Le contentieux électoral. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 12-1996, 1997. L'école, la religion et la Constitution - Constitution et élections. pp. 397-415.

    Guylène Nicolas, Massimo Luciani, Eva Bruce, Sophie de Cacqueray, Stéphan Sciortino-Bayart, « Cours constitutionnelles et systèmes électoraux », 1997, pp. 416-438    

    Luciani Massimo, Bruce Eva, Cacqueray Sophie de, Nicolas Guylène, Sciortino-Bayart Stéphan. Cours constitutionnelles et systèmes électoraux. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 12-1996, 1997. L'école, la religion et la Constitution - Constitution et élections. pp. 416-438.

    Guylène Nicolas, Jorge Miranda, Eva Bruce, Sophie de Cacqueray, Stéphan Sciortino-Bayart, « Les candidatures dans les élections politiques », 1997, pp. 439-484    

    Miranda Jorge, Bruce Eva, Cacqueray Sophie de, Nicolas Guylène, Sciortino-Bayart Stéphan. Les candidatures dans les élections politiques. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 12-1996, 1997. L'école, la religion et la Constitution - Constitution et élections. pp. 439-484.

  • Guylène Nicolas, Eva Bruce, Sophie de Cacqueray, Stéphan Sciortino-Bayart, Compte rendu des discussions et débats, Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 323-380    

    Bruce Eva, Cacqueray Sophie de, Nicolas Guylène, Sciortino-Bayart Stéphan. Compte rendu des discussions et débats. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 12-1996, 1997. L'école, la religion et la Constitution - Constitution et élections. pp. 323-380.

  • Guylène Nicolas, « L’autonomie politique et financière des collectivités ultramarines », le 14 novembre 2024  

    Colloque organisé sous la direction de Jocelyn Bénéteau et Carine David, Aix-Marseille Université.

    Guylène Nicolas, « Droit au bonheur et au développement durable », le 25 septembre 2024  

    Université d’automne organisée par l'Institut Louis Favoreu, Ecole doctorale, Aix-Marseille Université

    Guylène Nicolas, « Le droit face à l'intelligence artificielle », le 07 juin 2024  

    Colloque organisé par la faculté de droit - Aix-Marseille Université dans le cadre des "Rencontres Juridiques de Marseille"

    Guylène Nicolas, « La mort choisie », le 06 décembre 2023  

    Colloque organisé par les étudiants du Master 2 Droit, conseil et expertise en matière de santé, Faculté de droit, Aix-Marseille Université sous la direction scientifique de Madame Guylène Nicolas

    Guylène Nicolas, « La mort saisie par le droit constitutionnel », le 22 novembre 2023  

    7e Université d’automne de l'Institut Louis Favoreu

    Guylène Nicolas, « One Health en droit international et européen », le 15 novembre 2023  

    Workshop organisé par le CERIC sous la responsabilité scientifique d'Éloïse Gennet, Chaire de Professeur Junior, Aix-Marseille Université et d'Habib Badjinri Touré, Post-doctorant, Aix-Marseille Université, le CERIC

    Guylène Nicolas, « Handicap et sexualité », le 25 octobre 2023 

    Guylène Nicolas, « Les droits des usagers », le 24 octobre 2023  

    Conférence organisée dans le cadre du cycle Sociétés, cultures et politiques - Transmission, citoyenneté et engagement, Université de Guyane, sous la responsabilité de Florence Faberon, Professeur de droit public

    Guylène Nicolas, « Les recrutements dans les métiers sanitaires et sociaux », le 23 octobre 2023  

    Conférence organisée par l'Université de Guyane dans le cadre du cycle "Sociétés, cultures et politiques - Transmission, citoyenneté et engagement"

    Guylène Nicolas, « Naître ou ne pas naître, de l’Antiquité au XXIe siècle », le 06 septembre 2023  

    Séminaire organisé par l'IHD Edmond Meynial (UR-UM 206) et l'Ecole de droit de la santé, Université de Montpellier sous la direction scientifique de Lucile Lambert-Garrel, Pascal Vielfaure et François Vialla

    Guylène Nicolas, « L'expertise internationale dans les domaines de la santé et de l'environnement », le 28 juin 2023  

    Organisée par le Centre d'études et de recherches internationales et communautaires (UMR 7318 DICE CERIC) et le Centre de Droit de la Santé (UMR 7268 ADES) sous la direction de Aurélie Mahalatchimy et Sophie Gambardella, chargées de recherche CNRS au CERIC (UMR DICE) et Guylène Nicolas, MCF au Centre de droit de la santé - Faculté de droit et de science politique, Université d'Aix-Marseille

    Guylène Nicolas, Éloïse Gennet, « Le cadre juridique des essais cliniques au prisme des vulnérabilités », Séminaire « Essais cliniques » du Groupe de Travail « 3M Maladies Rares, Mutation, Méditerranée », Marseille, le 13 avril 2023 

    Guylène Nicolas, « Handicap et droit », le 24 février 2023  

    Organisé par le collectif Immuninate to Engage dans le cadre de sa nouvelle campagne consacrée à la lutte contre les discriminations visant les personnes handicapées, Faculté de droit, AMU

    Guylène Nicolas, « Droit et protection de la santé », le 07 février 2023  

    Trois conférences organisées dans le cadre du cycle Sociétés, cultures et politiques Transmission, citoyenneté et engagement, Université de la Guyane

    Guylène Nicolas, « La natalité comme enjeu stratégique de politique de santé publique », le 15 décembre 2022  

    Organisé par Xin Chen et Bénédicte Bevière-Boyer, sous l’égide du Centre sino-européen (CSE), de l’Université de médecine et des sciences de la santé de Shanghai, de l’Institut de recherche en santé (HIRI), de la Faculté de Overseas de l’Université Jiao Tong de Shanghai et du Centre de recherches juridiques en droit privé et en droit de la santé de l’Université Paris 8

    Guylène Nicolas, « Quand l'homosexualité était une pathologie », le 28 septembre 2022  

    Rentrée solennelle des masters de droit de la santé de la Faculté de droit et de science politique, Aix-Marseille Université

    Guylène Nicolas, « Genre, algorithmes et droit », le 01 juillet 2022  

    Journée organisée sous la direction scientifique de Sophie Sereno, MCF, CDS, Aix-Marseille Université et Emmanuelle Bonifay, MCF, LDPSC, Aix-Marseille Université.

    Guylène Nicolas, « Droit, violences et rapports Femmes/Hommes », le 05 mai 2022  

    Organisé sous la direction scientifique de Geneviève Casile–Hugues, Isabelle Régner

    Guylène Nicolas, « Entre éthique et droit : la protection de la santé des femmes », le 16 décembre 2021  

    Organisé par les étudiants du Master 2 Droit, conseil et expertise en santé de la Faculté de Droit et l’AADSAM, Aix-Marseille Université sous la direction de Madame Guylène Nicolas

    Guylène Nicolas, « [Annulé] Les enjeux actuels de l’expertise internationale dans les domaines de la santé et de l’environnement », le 07 juillet 2021  

    Organisé par le CERIC, à l’initiative de l’Association Internationale Droit Ethique et Science, avec le soutien de la Commission nationale française pour l’UNESCO et du Centre de Droit de la Santé (UMR7268 ADES)

    Guylène Nicolas, Aurélie Mahalatchimy, Perron Martine, « Présentation du projet de recherche « Transhumansime: de nouveaux droits » Partie 2 », Conférence « Transhumansime: de nouveaux droits » Partie 2, Aix-en-Provence, le 27 mai 2021  

    Organisé par le CERIC (UMR DICE) et le CDSA (UMR ADES) sous le patronage de la Commission nationale française pour l'UNESCO et avec le soutien de l'Académie d'Aix-Marseille et de la MGEN

    Guylène Nicolas, Aurélie Mahalatchimy, « Les droits fondamentaux comme frontières de la médecine améliorative de l'humain », Colloque webinaire, "Le transhumanisme à l'ère de la médecine améliorative", Virtual, le 11 mai 2021 

    Guylène Nicolas, « Le transhumanisme à l'ère de la médecine "améliorative" », le 10 mai 2021  

    Organisé dans le cadre de la 7ème rencontre du droit et de la justice de l'Ambassade de France en Chine sous la responsabilité scientifique de A. Cayol, Wang Wei et B. Bévière-Boyer

    Guylène Nicolas, « Agriculture et alimentation durables », le 09 avril 2021  

    Colloque virtuel organisé par l'Institut de droit de l'environnement et du développement durable de la Faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille Université en partenariat avec le Fonds épicurien Provence

    Guylène Nicolas, Aurélie Mahalatchimy, Martine Perron, « OBSERVATIONS SUR LA COMMUNICATION, LES RELATIONS INTERPERSONNELLES ET LES INTERACTIONS DANS LES CLASSES AUTOUR DE LA THEMATIQUE « TRANSHUMANISME ET DROIT » », Conférence « Transhumansime :de nouveaux droits » Partie 1, Aix-en-Provence, le 25 mars 2021      

    Conférence en ligne organisée par Aurélie MAHALATCHIMY, Chargée de recherche CNRS, et Guylène NICOLAS, Maître de conférences à l’AMU, en coordination avec la Commission Nationale Française pour l’UNESCO.

    Guylène Nicolas, « Soins et prise en charge sanitaire », le 27 mai 2020  

    Conférence organisée dans le cadre du cycle "Sociétés, cultures et politiques", débats en visioconférences de l’Université de Guyane, sous la responsabilité scientifique de Florence Faberon, Professeur de droit public, Université de Guyane - MINEA.

    Guylène Nicolas, « Regards croisés sur les données de Santé », le 24 octobre 2019  

    Organisé par la Faculté de droit d’Aix Marseille Université, l’ADES et le CDSA

    Guylène Nicolas, « Innovation & Healthcare – New challenges for Europe », le 25 septembre 2019  

    7th EAHL Conference under the auspices of the Secretary General of the Council of Europe, Mr Thorbjorn Jagland

    Guylène Nicolas, « L’intérêt de l’enfant : mythe ou réalité ? », le 04 décembre 2017  

    Colloque inter-laboratoires, Centre de Droit Economique et Laboratoire de Droit Privé et de Sciences Criminelles organisé sous la direction d’Anne-Claire Réglier et de Caroline Siffrein-Blanc

    Guylène Nicolas, « La reconnaissance juridique des proches aidants en droit comparé franco-suisse », le 16 juin 2017 

    Guylène Nicolas, « Le droit de l'aide et de l'action sociales à la croisée des chemins : dynamiques et perspectives », le 18 mai 2017  

    Organisé par le Centre Miche de l’Hospital de l’École de droit de l'Université Clermont Auvergne avec la participation du comité d'éthique du conseil départemental du Puy-de-Dôme

    Guylène Nicolas, « Bioéthique et Droits fondamentaux : les droits de procréation », le 08 mars 2017  

    Organisé par l’Institut-Louis FAVOREU, GERJC, UMR DICE 7318 Aix-Marseille Univ., la Faculté de Médecine, ADES, 7268, Aix-Marseille Univ. et le Centre Européen d'Etudes et de Recherche Droit & Santé, UMR 5815 / SFR ASMES, Université de Montpellier.

    Guylène Nicolas, « La santé connectée et "son" droit », le 25 novembre 2016  

    Co-organisé par le CERIC et le CDSA (Centre de droit de la santé) sous la responsabilité d'Estelle Brosset, Professeur AMU, de Guylène Nicolas, Maître de conférences, AMU et Sophie Gambardella, Ingénieur de recherche A*Midex.

    Guylène Nicolas, « L'accès au dossier hospitalier par le patient et sa famille : les cas particuliers (patients mineurs, majeurs protégés, patients décédés) », Le dossier médical à l'hôpital : définition, composition, accès par les soignants, le patient et sa famille, Marseille (La Timone), le 01 septembre 2009 

    Guylène Nicolas, « Les associations et l'élaboration des normes juridiques : l'exemple du droit de la santé », Les associations et l'élaboration des normes juridiques : l'exemple du droit de la santé, Aix-en-Provence, le 01 novembre 2008 

    Guylène Nicolas, « Protection embryonnaire et euthanasie : recherche sur la spécificité anglo-saxonne de la protection de la vie », Protection embryonnaire et euthanasie : recherche sur la spécificité anglo-saxonne de la protection de la vie, Aix-en-Provence, le 01 avril 2008 

    Guylène Nicolas, « Protection de la vie et dignité : comparaison entre le droit français et le droit anglo-saxon », Bioéthique et dignité, IV Conférence de la Société internationale de Bioéthique clinique, III séminaire Franco-Japonais de bioéthique, Aix-en-Provence, le 01 septembre 2007 

    Guylène Nicolas, « La protection de l'embryon », La protection de l'embryon, Tübingen Germany (DE), le 01 mai 2007 

    Guylène Nicolas, « Le secret médical devant le juge administratif », Le secret médical devant le juge administratif, Aix-en-Provence, le 01 décembre 2006 

    Guylène Nicolas, « L'encadrement de la recherche scientifique : faut-il réviser la constitution ? », L'encadrement de la recherche scientifique : faut-il réviser la constitution ?, Marseille, le 01 novembre 2004 

    Guylène Nicolas, « Essai d'identification juridique du handicap », Essai d'identification juridique du handicap, Montpellier, le 01 novembre 2003 

    Guylène Nicolas, « La notion de risque épidémique devant le juge administratif : un glissement du fondement de la responsabilité de l'État », La notion de risque épidémique devant le juge administratif : un glissement du fondement de la responsabilité de l'État, Aix-en-Provence, le 01 novembre 2002 

    Guylène Nicolas, « L'altération des capacités mentales et le juge administratif », L'altération des capacités mentales et le juge administratif, Aix-en-Provence, le 07 juin 2009 

    Guylène Nicolas, Eva Bruce, Valérie Bernaud, Sophie de Cacqueray, Marthe Fatin-Rouge Stefanini [et alii], « Index », le 01 janvier 1997    

    Bruce Eva, Bernaud Valérie, Cacqueray Sophie de, Fatin-Rouge Stefanini Marthe, Gay Laurence, Jacquelot Fanny, Lecucq Olivier, Nicolas Guylène, Sciortino-Bayart Stéphan. Index. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 12-1996, 1997. L'école, la religion et la Constitution - Constitution et élections. pp. 871-890.

    Guylène Nicolas, Claire Misi, Marine Migliore, Antoine Chevallier, Véronique Andrieu [et alii], « Thérapie génique germinale et transhumanisme: entre amélioration de la qualité de vie et eugénisme », le 30 novembre -0001         

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Samira Mahfoudi, Les comités d'éthique institutionnels , thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Guylène Nicolas  

    L'objectif central du projet, est, en comparant le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé français avec son homologue tunisien , de mettre en évidence à la fois les modalités de traitement des questions analogues soulevées dans ces deux pays et de vérifier si ces Comités d'éthique ont vu ou non évoluer leur rôle au regard des compétences qui leur sont dévolues par les textes qui les ont créés. Dans les pays arabes (Mashreq et Maghreb) où l'Islam est généralement prépondérant, la bioéthique se situe dans un contexte différent de celui de l'Occident. D'une part, ces pays ont encore peu connu le processus de sécularisation et de rationalisation qui a profondément marqué l'Occident pendant des siècles. D'autre part, les Etats arabes concernés, relativement homogènes, sont moins disposés à légiférer dans des domaines qu'ils ne considèrent pas totalement de leur ressort et où les valeurs véhiculées, dites universelles, risquent de n'être pas pleinement assumées par leurs différentes communautés religieuses. Enfin, une large part de la population de ces régions, par besoin identitaire, ne se sent pas concernée par une bioéthique laïque à l'occidentale et appelle à une islamisation de la réflexion éthique. Ainsi, dans le Monde Arabe, la réflexion bioéthique s'est d'abord exprimée au niveau des responsables religieux car la norme religieuse est la référence : la première «Conférence Internationale de Médecine » tenue en 1981, au Koweït, s'est achevée par la rédaction d'un « Code Islamique d'Ethique Médicale ». Un premier « Congrès des Sciences Islamiques » s'est tenu au Caire en 1985 et depuis sont prises des positions des sessions annuelles des « Conseils des Académies Islamiques du Fiqh », sans parler des nombreuses Fatwas (décisions en conformité avec le Droit musulman) émises par les instances religieuses islamiques, le rappellent pleinement Le domaine de la bioéthique relève du Code du statut personnel ; encore faut-il préciser que certaines questions telles que la contraception, l'interruption de grossesse, l'acharnement thérapeutique en fin de vie ne relèvent pas stricto sensu du champ de la bioéthique qui se caractérise par les conséquences de l'irruption de la recherche dans le champ médical (expérimentation sur l'homme, assistance médicale à la procréation, recherche sur l'embryon, prélèvements d'organes, etc…).

    Adrien Bottacci, Organoïdes neuraux, embryoïdes et chimères, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Guylène Nicolas  

    Les organoïdes sont des structures cellulaires derivées de cellules souches qui reproduisent des caractéristiques structurelles et fonctionnelles de tissus et d'organes. Différents sous-types d'organoïdes existent. Les organoïdes neuraux sont constitués de neurones et permettent d'étudier le développement et le fonctionnement du cerveau. Les embryoïdes modélisent différentes étapes du développement embryonnaire. Les chimères désignent des animaux dans lesquels sont implantés des organoïdes pour favoriser leur développement et étudier leur influence sur l'organisme hôte. Les questions communes à ces entités concernent évidemment les origines de la vie, l'origine de la conscience et les frontières entre espèces. Juridiquement, ces interrogations mobilisent le concept de dignité humaine, de statut de l'embryon, de statut de l'animal etc. Nous souhaitons donc, en partant des régimes juridiques existant, dessiner les contours d'un régime unifié permettant de saisir les enjeux spécifiques de ces nouvelles entités.

    Emmanuel Kourouma, La protection de la santé par le juge constitutionnel français , thèse soutenue en 2022 à AixMarseille en co-direction avec Guylène Nicolas  

    La protection de la santé est un droit fondamental, préalable à la jouissance des autres droits. L’un des moyens qui en garantissent le respect est l’intervention protectrice des juges constitutionnels qui résulte d’une saisine soit a priori par les institutions ou a posteriori par les individus. Mais, si nous pouvons constater une avancée notable en France, dans les États d’Afrique noire qui l’imitent c’est un échec partiel. En Guinée ainsi qu’au Sénégal, en dehors de quelques arrêts liés au contrôle des conventions, telles que celle de l’Organisation mondiale de la santé consacrée à la lutte contre le tabagisme, tous les autres se rapportent aux élections. Le Bénin, en instituant un mécanisme d’accès direct à sa Cour constitutionnelle, semble se distinguer. Il reste que, cette dernière, manque de créativité. Elle ne se permet pas des créations prétoriennes. De plus, elle ne contribue pas à la construction de la loi, pour ainsi démontrer une véritable volonté de garantie. Pour remédier à ces insuffisances non exhaustives, nous envisageons une transposition du contentieux constitutionnel français qui, malgré les imperfections et critiques, contribue à la protection de la santé ou répond plutôt aux exigences de sa garantie réclamée aussi bien par les institutions que les individus à travers des mécanismes de saisines. Il surpasse celui de ces États d’Afrique francophones qu’il a inspirés et qui se trouvent être, pour des raisons liées principalement à la similitude des structures administratives et à celle de la dualité des juridictions ordinaires (juridiction administrative et judiciaire dont les décisions sont contrôlées), condamnés à lui rester fidèles

    Emmanuel Kourouma, La protection de la santé par le juge constitutionnel français, thèse soutenue en 2022 en co-direction avec Guylène Nicolas    

    La protection de la santé est un droit fondamental, préalable à la jouissance des autres droits. L’un des moyens qui en garantissent le respect est l’intervention protectrice des juges constitutionnels qui résulte d’une saisine soit a priori par les institutions ou a posteriori par les individus. Mais, si nous pouvons constater une avancée notable en France, dans les États d’Afrique noire qui l’imitent c’est un échec partiel. En Guinée ainsi qu’au Sénégal, en dehors de quelques arrêts liés au contrôle des conventions, telles que celle de l’Organisation mondiale de la santé consacrée à la lutte contre le tabagisme, tous les autres se rapportent aux élections. Le Bénin, en instituant un mécanisme d’accès direct à sa Cour constitutionnelle, semble se distinguer. Il reste que, cette dernière, manque de créativité. Elle ne se permet pas des créations prétoriennes. De plus, elle ne contribue pas à la construction de la loi, pour ainsi démontrer une véritable volonté de garantie. Pour remédier à ces insuffisances non exhaustives, nous envisageons une transposition du contentieux constitutionnel français qui, malgré les imperfections et critiques, contribue à la protection de la santé ou répond plutôt aux exigences de sa garantie réclamée aussi bien par les institutions que les individus à travers des mécanismes de saisines. Il surpasse celui de ces États d’Afrique francophones qu’il a inspirés et qui se trouvent être, pour des raisons liées principalement à la similitude des structures administratives et à celle de la dualité des juridictions ordinaires (juridiction administrative et judiciaire dont les décisions sont contrôlées), condamnés à lui rester fidèles

    Laura Escudier, Le droit à la protection de la santé comme levier de l'égalité des sexes dans les politiques sanitaires, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Guylène Nicolas  

    En matière de santé, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. De nombreux exemples existent : l'augmentation du tabagisme et des décès associés chez les femmes alors qu'ils diminuent pour les hommes, la plus grande vulnérabilité des femmes en matière de VIH et d'IST, la sous-estimation des pathologies mentales chez les hommes, l'ostéoporose considérée comme une maladie de femme conduisant à sous-diagnostiquer les hommes. La France n'est pourtant pas étrangère à la nécessité d'assurer l'égalité des sexes par le biais sanitaire : depuis la loi de modernisation de notre système de santé, en faire la promotion est devenue une obligation légale qui incombe à la politique de santé et relève de la responsabilité de l'État. Pourtant, cet objectif juridique et politique reste trop peu étudié ; surtout lorsqu'il est comparé à la volonté analogue de « réduction des inégalités sociales et territoriales » qui anime les grandes lois de santé. La doctrine s'est très largement emparée de cette question. Pourtant, d'autres déterminants de santé existent et sont insuffisamment pris en compte par les politiques sanitaires : c'est le cas du genre et du sexe. Ainsi, ce projet de thèse permettra de répondre à la question de savoir comment le principe d'égalité des sexes peut guider les politiques sanitaires afin de protéger le droit à la protection de la santé.

    Julie Nicolas, Les mesures de transparence en recherche pharmaceutique , thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Guylène Nicolas  

    Le présent projet de recherche porte sur les mesures de transparence dans le secteur de la recherche pharmaceutique dans une perspective de droit comparé franco-québécois. Il ambitionne de définir le concept de transparence dans le domaine particulier de la recherche pharmaceutique et d'analyser les différentes mesures de transparence qui y sont mises en œuvre. Il sera également l'occasion de déterminer les sources créatrices et les instruments juridiques les plus adaptés aux exigences de transparence particulièrement présentes dans le contexte qui est celui du développement de nouveaux produits de santé. Cela afin de démontrer que le pouvoir étatique n'est pas le seul auteur de normes juridiques imposant des exigences de transparence en recherche pharmaceutique et que le droit positif n'est pas forcément le plus adapté pour atteindre l'objectif affiché de transparence dans ce domaine spécifique de la santé.

    Wendkouni Adelphe Sabine Ouedraogo, Étude comparée de l’intégration juridique de la tradimédecine dans les systèmes de santé publique en Afrique de l’Ouest : les cas du Ghana et du Burkina Faso, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille en co-direction avec Guylène Nicolas    

    La médecine et la pharmacopée traditionnelles ouest-africaine constituent encore aujourd'hui, l'unique moyen de prise en charge des maladies pour des milliers de personnes vivant en zone rurale et même en zone urbaine. Cette réalité est souvent présentée comme découlant uniquement de la faiblesse du système allopathique de santé, cependant, elle peut être le fruit d'un choix socioculturel. En effet, les conceptions traditionnelles des maladies, c’est-à-dire la distinction entre maladies naturelles et maladies provoquées influencent encore le choix thérapeutique dans les communautés africaines surtout en zone rurale. Pendant longtemps, ce retour à la médecine et à la pharmacopée traditionnelle s'est fait sans la mise en place des mesures d'encadrement et d'accompagnement nécessaires. Ce qui engendre d’énormes risques sanitaires. De plus, la multiplication des bio-prospections sans contrôle des États a conduit à une forte croissance des appropriations illicites des savoirs tradimédicaux. Cet état des faits a fait émerger au sein des institutions internationales compétentes de nouvelles questions : celles des droits des communautés locales et autochtones sur leurs ressources et leurs savoirs tradimédicaux associés, et la nécessité de la construction d'un système équitable d'exploitation des ressources et des savoirs médicaux traditionnels à des fins de recherches et de développement. Les États burkinabè et ghanéen ont, pour pallier ces difficultés, adopté des législations encadrant les pratiques traditionnelles de soins ainsi que la production et la mise sur leurs marchés nationaux de médicaments traditionnels et néo traditionnels

    Marine Gaboriau-Tabary, L'État et la procréation : recherche sur l'émergence d'un service public de l'assistance médicale à la procréation, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille en co-direction avec Guylène Nicolas    

    L’assistance médicale à la procréation est actuellement l’un des lieux privilégiés de la confrontation entre intérêt public et intérêt privé. Alors que les enjeux de la procréation intéressent directement l’État, à la fois dans ses aspects sociaux et démographiques, l’ouverture des conditions de l’AMP met plus que jamais en avant la dimension individuelle du droit de procréer. Or, admettre l’existence d’un droit de disposer de son corps en matière de procréation conduit nécessairement à reconnaître les pratiques d’AMP en tant que mode alternatif de procréation, aux côtés de la reproduction naturelle, aux bénéfices des personnes exclues de ce mode biologique d’engendrement. Là réside la difficulté pour un État qui appréhende le sujet de droit essentiellement à travers son existence biologique, notamment depuis l’adoption des lois de bioéthique. La biologisation du droit, dont découle le développement du droit de la bioéthique, a entrainé un phénomène de médicalisation de la procréation et plus spécifiquement de l’infertilité et de la procréation médicalement assistée, présentée comme son remède. Le biopouvoir passant ainsi des mains de l’État à celles du corps médical, c’est la question de l’opportunité de voir émerger un service public de l’assistance médicale à la procréation qui doit être posée. Fondé sur l’obsolescence du critère médical de l’AMP et sur l’affirmation d’un droit subjectif à procréer, un tel service public consacre l’existence d’un droit positif de procréer, corollaire de celui de ne pas procréer, d’ores et déjà reconnu

    Cécile Moulin, La recherche d'un équilibre entre le droit à l'information de la parentèle et le droit au secret du patient au gré de l'évolution de la médecine génétique, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille en co-direction avec Guylène Nicolas    

    L’attrait récent des autorités françaises pour le développement de la médecine génétique a attiré notre attention. Si aujourd’hui elle tend à gagner une place centrale dans l’offre de santé française, notamment, par l’adoption du projet « France génomique 2025 », elle engendre des questions éthiques et juridiques complexes. L’intérêt pour la parentèle de connaître le risque génétique du patient afin de bénéficier d’une prise en charge précoce du risque héréditaire familial a soulevé de larges débats. Pour cause, la préservation de la santé de ces tiers à la relation médicale entre de manière inévitable en conflit avec le droit fondamental au secret médical des patients. La France a été un des premiers pays à tenter de répondre à ce problème en apparence insoluble. Par deux lois de bioéthiques de 2004 et 2011, le législateur a créé un régime visant à apporter un équilibre entre ces deux questions. Alors que les parlementaires vont bientôt se réunir afin de réviser une nouvelle fois les lois de bioéthique, nous souhaitons dresser un état des lieux de la conciliation actuelle entre les intérêts des patients et de leurs consanguins. L’objectif de cette analyse sera d’identifier les difficultés rencontrées par les parlementaires nationaux et de proposer des solutions afin de faire avancer le droit français dans sa quête de création d’un juste équilibre entre les droits des patients et des apparentés. Cette étude conjointe des droits français et étrangers nous conduira à proposer la création d’un nouvel outil d’équilibre au service de la santé publique : le dossier médical familial

    Lisa Manganaro, La régularisation des risques liés aux perturbateurs endocriniens , thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Guylène Nicolas  

    Alors que les substances chimiques prennent une place de plus en plus importante dans notre environnement, la découverte des perturbateurs endocriniens semble nous rappeler qu'il est indispensable d'écouter notre corps, mais surtout, de respecter l'environnement, car tôt ou tard, cela se refermera sur nous. Les instruments classiques du droit ne sont pas adaptés. Ainsi les voies classiques d'action en responsabilité sont remises en cause lorsqu'on aborde les perturbateurs endocriniens, le lien de causalité est indéniablement laborieux à rapporter. Sans doute il y a là une nouvelle forme d'action à créer. Tout comme il faudrait revoir nos principes préventifs. Si l'objectif économique est souvent opposé à la régulation des perturbateurs endocriniens, il convient de rappeler qu'en ce jour, ne pas les réglementer coûte bien plus chère à notre société, sur le plan économique comme sur le plan humanitaire. Le droit est actuellement en pleine expansion dans ce domaine, en atteste les nombreux textes édités au cours des cinq dernières années. Enfin, il convient de suivre l'actualité, qui ne manquera pas de s'enrichir, de façon très vive au cours des prochaines années, assisterons-nous prochainement, aux premières restrictions de masse des substances PE ? Ou assisterons-nous aux premières demandes d'indemnisation pour préjudice causé par les PE ? Autant de réponses que seule l'avenir, et une analyse pointilleuse du domaine pourrons nous apporter. Il est important de chercher à mobiliser tous les acteurs, qu'ils soient politiques ou économiques, ainsi que sensibiliser les citoyens, qui ne sont que trop peu sensibiliser actuellement.

    Edouard Habib, Équilibre et transition du droit à la santé dans un contexte d'innovation , thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Guylène Nicolas  

    Étude de l'évolution du droit à la santé selon une approche d'histoire comparative du droit entre la France et le Québec. La thèse cherchera à montrer dans une première partie que le droit d'accès à l'innovation médicale doit faire partie du droit à la santé en tant que droit subjectif et droit humain et dans une deuxième partie que cela implique de prendre en compte le droit de l'innovation en santé.

    Maud Cintrat, La santé de l'animal d'élevage : recherche sur l'appréhension de l'animal en droit sanitaire, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille en co-direction avec Guylène Nicolas  

    Étudier l’animal en droit permet de mettre en lumière les difficultés du droit à refléter tant sa réalité biologique que l’évolution de sa perception sociale. L’animal bouleverse les agencements traditionnels du droit, les catégories juridiques, y compris lorsqu’il est élevé par l’homme dans l’une des perspectives les plus utilitaristes qui soit : l’alimentation. L’analyse des règles de droit relatives à la santé de l’animal d’élevage a été conçue dans l’optique de déterminer si ces règles visent à satisfaire un intérêt « animalitaire ». Saisir les modalités de l’appréhension de la santé de cet animal par les règles de droit a permis de constater que, d’une part, ces règles voient leur emprise sur sa santé élargie et que, d’autre part, les sources de ces règles se sont étendues pour s’inscrire dans des organisations à vocation économique reflétant in fine son instrumentalisation par l’homme. C’est dans ce cadre que peut être mis en évidence un dualisme dans l’appréhension de l’animal à travers les règles de droit relatives à sa santé ; dualisme qui comporte, en germe, toute l’ambivalence de la question animale en droit. Saisi à la fois comme membre d’une collectivité et à la fois comme individu, l’animal d’élevage voit néanmoins la protection de sa santé soumise à la satisfaction d’intérêts anthropocentriques

    Meriam Chouaibi, Droits du patient : étude comparée entre la France et la Tunisie, thèse soutenue en 2016 à AixMarseille en co-direction avec Guylène Nicolas  

    Le système juridique français accorde une grande importance aux droits du patient, essentiellement à travers la loi du 4 mars 2002. Ce texte a été construit de manière à placer le patient au centre du dispositif et à lui attribuer des droits liés à sa qualité de sujet de droit. Cette idée est quasiment absente dans la législation tunisienne. En Tunisie, la législation relative aux droits des patients est insuffisante. Il est vrai que le législateur tunisien a défini certains droits pour le patient. Cependant, ces consécrations législatives ne nous permettent pas de confirmer l’idée selon laquelle le patient est le centre de la relation médicale, particulièrement parce que le paternalisme médical trouve encore une consécration en Tunisie. L’étude comparative a montré certaines convergences entre les deux systèmes juridiques mais aussi d’importantes divergences. Ainsi, pour un pays, comme la Tunisie, dont le système sanitaire confronte des difficultés intenses non seulement sur le plan infra-structurel mais également législatif, le code de la santé publique en général et la loi du 4 mars 2002 pour les droits des malades, en particulier, peuvent constituer une source efficace pour des changements en profondeur. Cependant, si en France la loi du 4 mars 2002 occupe une place primordiale dans le corpus des règles du droit de la santé, on ne peut nier que les droits du patient confrontent aujourd’hui des difficultés de mise en œuvre. En effet, même si le souci du législateur français était de protéger au maximum les droits des patients, certaines failles restent à signaler

  • Christophe Perrone, Le statut juridique de la médecine non conventionnelle en France : une intégration possible dans le droit de la santé ?, thèse soutenue en 2024 à Université Côte dAzur, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)  

    La médecine non conventionnelle occupe une place particulière au sein de la société française. Ce fait sociologique atteste de l'ampleur du phénomène et amène légitimement à penser qu'une appropriation du sujet par les pouvoirs publics est à l'œuvre. Or, il n'en est rien officiellement. Les praticiens de soins non conventionnels se retrouvent dans une zone de non-droit, ne bénéficiant d'aucune forme de reconnaissance légale et demeurent ainsi passibles d'exercice illégal de la médecine. Cette affirmation souffre toutefois d'une exception notable. Les professions d'ostéopathe et de chiropracteur jouissent d'un statut de professions « autonomes » et réglementées vis-à-vis du corps médical. Le « médicament non conventionnel » hérite quant à lui d'un statut morcelé entre le produit de santé, le complément alimentaire et le produit cosmétique. Dans le domaine de la médecine complémentaire, séparer le bon grain de l'ivraie n'est pas chose aisée. Qu'il s'agisse de thérapies du corps, de l'esprit, ou de traditions de soins ancestrales à l'image de la médecine traditionnelle chinoise, un tri doit s'opérer afin de ne conserver que les pratiques les plus éprouvées au plan scientifique. Toute méthode dangereuse ou sectaire doit être rejetée avec la plus grande vigueur. Parallèlement, l'appréhension de la médecine non conventionnelle comme « objet juridique » ne pourra se faire qu'après un travail préalable visant à identifier les différents niveaux d'intégration au sein de notre système de santé. Si le délit d'exercice illégal de la médecine continue d'être caractérisé envers des praticiens non médecins qui se livreraient à des actes médicaux (diagnostic, traitement), l'hétérogénéité des condamnations révèle une conception fluctuante dans l'application de la règle de droit par le juge. Le renforcement du mouvement en faveur des droits créances, notamment dans le domaine de la santé, plaide pour une action dirigée envers la médecine non conventionnelle. Ce nouveau pilier normatif se traduira par des propositions concrètes relevant du « droit dur » et du « droit souple » et la défense d'une certaine vision de la santé. À savoir la consécration d'un droit naturel pour l'ensemble des usagers à pouvoir accéder à la forme de soin la plus appropriée et la garantie de la pleine et entière effectivité juridique au sein de notre système de santé.

    Amandine Arnaud, La démocratie bioéthique, thèse soutenue en 2023 à Université Clermont Auvergne 2021, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)    

    Si on ne peut que constater l'apparition et la multiplication de « nouvelles démocraties », ce phénomène n'est pas sans lien avec la crise traversée par notre système politique. Ces dernières interviennent alors dans des objectifs d'accentuation de la participation citoyenne au sein du processus décisionnel, et de multiplication des droits de l'individu dans un secteur donné de sorte à pallier les défaillances de notre démocratie politique actuelle et ainsi, peut-être, tendre vers cet idéal démocratique tant recherché. La démocratie sanitaire, initiée par loi du 4 mars 2002 dite Kouchner, est l'un des exemples les plus remarquables. Le législateur, souhaitant répondre à une crise de confiance généralisée à l'encontre du système de santé, a tenté de replacer l'usager au cœur même de ce dernier. Toutefois, face à une médecine qui ne se résume plus à soigner et à une pratique médicale s'immisçant dans les moments les plus difficiles et les plus intimes de l'homme, cette démocratie sanitaire, également qualifiée de démocratie en santé, tend à devenir obsolète. C'est pourquoi, l'approche d'une démocratie bioéthique peut apparaître à la fois judicieuse et novatrice dès lors qu'elle rend compte des limites de la démocratie sanitaire pour proposer une réflexion élargie prenant en considération les nouveaux enjeux de la médecine moderne et les réflexions s'y rapportant. Toutefois, cette démocratie bioéthique ne se résume pas seulement à mettre en évidence l'obsolescence de la démocratie sanitaire mais permet, par la même occasion, de faire le constat des lacunes de la démocratie politique et de s'interroger sur d'éventuels points d'approfondissement en vue de dépasser cette crise démocratique. Ainsi, la démocratie bioéthique conforte et renouvèle notre démocratie politique en affirmant, notamment, l'intérêt d'un système représentatif tout en laissant entrevoir de nouvelles exigences qui doivent accompagner ce dernier.

    Charles Walleit, La protection juridique des majeurs en droits français et allemand, thèse soutenue en 2023 à Paris 10, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)    

    Cette analyse comparée des droits français et allemand de la protection juridique des majeurs met en lumière leurs points de convergence, comme les distinctions qui les démarquent aujourd’hui l’un de l’autre. Les deux législations partagent les mêmes principes et font face aux mêmes enjeux. Elles proposent pourtant des solutions radicalement différentes. Ainsi, l’étude des rôles des différents acteurs de la protection juridique des majeurs en France et en Allemagne s'est imposée pour comparer les deux systèmes. L’angle de comparaison choisi offre un aperçu global des tensions qui peuvent exister en la matière.Ce travail permet de dégager des hypothèses pour expliquer le succès des différentes mesures de protection de part et d’autre du Rhin, et de proposer des pistes d’amélioration du droit positif français à la lumière du droit allemand.

    Sylvine Aupetit, Rapprocher le droit de l’environnement et la réalité en Nouvelle-Calédonie : Des leviers d'amélioration de l'effectivité des normes juridiques environnementales en Nouvelle-Calédonie en faveur de la pérennité du patrimoine naturel, thèse soutenue en 2020 à Antilles, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)  

    L’érosion de la biodiversité et le changement climatiques sont des menaces notoires pour l’avenir de l’humanité. Or, certaines réactions à ces deux mouvements convergents sont, justement, du ressort des sociétés humaines. Partant du postulat que les ambitions politiques sont favorables à la pérennité du patrimoine naturel, le droit, qui en accompagne la mise en œuvre, peut alors constituer un bouclier de ce patrimoine naturel. On attend en effet du droit qu’il canalise « effectivement » des comportements dans le sens plébiscité par une société. Il ne fait hélas pourtant pas toujours mouche en ce domaine. En particulier, la Nouvelle-Calédonie est un hotspot de biodiversité exposée à de lourds effets du réchauffement climatique. Elle dispose d’un statut sui generis au sein de la République française qui laisse une place des plus importantes aux institutions locales en matière environnementale. L’effectivité du droit de l’environnement y mérite une réflexion spécifique. En particulier, deux pistes pourraient être explorées pour permettre un meilleur ajustement des prescriptions juridiques et des comportements adoptés par leurs destinataires. La première consiste à adopter le droit de l’environnement dans des conditions qui favorisent non seulement la cohérence et la robustesse de son architecture mais aussi la pertinence de son contenu au regard des réalités locales. La seconde vise à assortir ces prescriptions de sanctions réalistes et stimulant leur respect par leurs destinataires.

    Ambre Laplaud, Le consentement et responsabilité médicale, thèse soutenue en 2019 à Limoges, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)  

    Pour Ana Marques, « Le consentement réel est le gage de la participation à la construction du lien social ». Le droit s’appuie sur la morale, s’accorde sur cette morale et se décline de façon conditionnelle. Cette recherche vise à présenter les évolutions relatives à la relation médecin/malade au prisme du consentement, concept qui vient faire la médiation au sein de ce colloque singulier. Le juriste peut ainsi observer la construction au fur et à mesure des textes et de la jurisprudence. La valorisation de la place du consentement participe à la transformation de la position sociale du médecin, au sein de l’espace social, et des relations entre patients/médecins/Etat. D’un colloque singulier, on assiste à un nouveau triptyque. Tout l’enjeu de la vision collective et individuelle du consentement du patient est qu’elles sont conçues comme des opposés. En effet, la démocratie sanitaire est une rhétorique : on ne peut en parler que sous la forme de dispositifs concrets. Malgré la confrontation entre droits fondamentaux et sécurité (sanitaire notamment), il y a deux mouvements contraires. Lorsqu’il est question du patient, pris dans son individualité, ses droits fondamentaux priment, mais lorsqu’il est confronté à la collectivité, c’est cette dernière qui prévaut. Comment les contentieux autour de la question du consentement du patient trouvent un équilibre entre ces deux versants ? Le législateur se risque à intervenir dans un domaine scientifique, faillible car aléatoire. Entre ce qui est implicite, explicite, supposé, affirmé, possible ou non, il n’est pas simple de légiférer et d’indemniser un préjudice subi par un patient, usager du système de santé. C’est alors qu’interviennent les liens entre l’administration, les médecins et les experts, via des outils : des recommandations qui sont détournées par l’administration sur des jeux de pouvoirs, transformant ce qui est légitime pour chacun. Comment le législateur et le juge arbitrent-ils et exercent-ils un arbitrage à cette attention ? Au final, le patient négocie-t-il les décisions qui concernent sa santé ? Se place-t-il dans une position de compromis et d’action réciproque ? Ou parvient-il à imposer ses volontés dans d’autres domaines qu’en matière de fin de vie ? Le fil conducteur à l’évolution du principe du consentement n’est-il pas le respect de la dignité de la personne humaine, de l’information aux conséquences de l’acte médical ?

    Nicolas Masquefa, La patrimonialisation du corps humain, thèse soutenue en 2019 à Avignon, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)  

    Le droit français s’accorde mal avec l’idée de classer le corps humain dans la catégorie des choses, parmi les objets de droit. Pour la tradition juridique française, le corps se présente comme une composante indissociable de la personne physique. À ses yeux : « Le corps c’est la personne ». Au gré des avancées scientifiques, cette assimilation du corps à la personne s’est toutefois heurtée à une réalité plus contemporaine. Les progrès spectaculaires de la science dans les domaines de la biologie et des biotechnologies ont considérablement transformé son appréhension. Chaque jour plus utilisable pour soi-même, comme pour autrui, celui-ci s’est mû en une matière à disposition, en un ensemble d’éléments et de produits susceptibles d’être transformés, créés et cédés.La contradiction qui surgit de la confrontation des faits à la qualification juridique traditionnelle implique de s’interroger à nouveau sur ce qu’est le corps. À l’heure actuelle, la réponse à cette question est incertaine tant la confusion est de mise. Si la distinction entre les personnes et les choses est le fondement du système juridique français, la frontière séparant ces deux catégories a été rendue perméable. Le droit est désormais confronté à des entités intermédiaires, oscillant entre personne et chose, être et avoir, sans très bien savoir ce qui relève de l’une ou de l’autre. Cet état appelle plus que jamais une interrogation sur la façon dont la science juridique fait siens ces nouveaux enjeux. Du corps humain au robot, en passant par l’embryon et l’animal, les juristes s’efforcent encore de définir leurs concepts juridiques.

    Cynthia Ochin, Dignité humaine et droit de la génétique, thèse soutenue en 2018 à Université Côte dAzur ComUE, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)  

    Les lois de bioéthique concernent la génétique et incluent l’encadrement des biotechnologies. Le droit devait impérativement intervenir en ce domaine. Cette étude propose de s’intéresser aux rapports qu’entretiennent la dignité et un droit de la génétique émergent. Chaque manipulation génétique est observée sous le prisme de la dignité humaine qui doit être préservée, en tant que principe fondamental. L’objet de l’étude est d’analyser la compatibilité de la science au droit et notamment à ce principe, socle du droit de la bioéthique. Ainsi, ce droit émergent n’autorise les manipulations du génome humain qu’en cas de compatibilité avec la dignité. Toutefois, cette étude tente de démontrer que la dignité est peut-être elle-même instrumentalisée par un droit qui se trouve, finalement, au service de la science. L’idée est d’empêcher un certain scientisme grandissant en dénonçant l’utilisation de la dignité et ce notamment dans la protection de l’humanité et dans le contrôle de la modification de l’espèce humaine. La dignité doit faire rempart à toute forme d’instrumentalisation du vivant humain. Or, un certain nombre de manipulations génétiques sont autorisées, la plupart du temps sous conditions strictes et cumulatives. Le droit français encadre un certain nombre de pratiques génétiques impliquant le génome humain, qu’il soit perçu dans sa dimension collective ou individuelle, dans la limite du respect d’un caractère thérapeutique prouvé ou qui ne risque pas d’entraver la sauvegarde de la dignité de la personne humaine. Enfin, cette étude tend à affirmer que la dignité fait office de curseur des manipulations génétiques. Outil de régulation et de réglementation, elle semble instrumentalisée par le droit de la génétique pour satisfaire les exigences scientistes de la société, sous couvert d’un bénéfice pour l’humanité.

    Morgan Le Goues, Le consentement du patient en droit de la santé, thèse soutenue en 2015 à Avignon, membres du jury : Guylène Nicolas (Rapp.)  

    Le recours aux soins est chose quotidienne pour l'ensemble des individus. Ces derniers sont effectivement soumis dans leur quotidien à la contrainte médicale émanant du "droit-créance" à la protection de la santé prévu à l'alinéa 11 du Préambule de la Constitution de 1946. Néanmoins, parallèlement à ce développement de l'accès aux soins, s'est dégagé le droit subjectif à la santé qui interdit toute atteinte à la santé de l'individu. Ces deux acceptions du droit à la santé interagissent au point que la première devienne une véritable contrainte pour la seconde. Il est donc indispensable de trouver des solutions afin qu'un équilibre puisse s'établir entre ces deux conceptions. Le consentement aux soins du patient constitue valablement une conséquence de la conception subjective du droit à la santé. Consacré par la loi du 04 mars 2002, relative aux droits des patients, le droit au consentement ne dispose d'aucun rattachement à une norme fondamentale opératoire, pour l'heure. Il se trouve en réalité souvent atteint par le recours imposé aux soins. Cette étude s'attache donc à démontrer que le droit au consentement aux soins présente une effectivité relative et qu'il est alors indispensable de le rattacher à des droits fondamentaux préexistant

  • Christophe Foe Ndi, La mise en oeuvre du droit à la santé au Cameroun, thèse soutenue en 2019 à Avignon, membres du jury : Guylène Nicolas (Exam.)  

    L’Etat du Cameroun a pris un certain nombre d’engagements au plan international afin de garantir le droit à la santé de ses populations. Ensuite, il a procédé à la création d’institutions afin de rendre effectif ce droit. Bien qu’il subsiste encore quelques écarts entre les normes internationales et les mesures législatives et administratives prises au plan national, il est à présent opportun et nécessaire d’évaluer la capacité desdites mesures ainsi que celle des institutions qui les mettent en oeuvre, à garantir efficacement le droit à la santé. Cette évaluation conduit ainsi à poser le problème de la garantie du droit à la santé non plus sous l’angle de l’effectivité des normes et mécanismes, mais mieux sous l’angle de leur efficacité à prévenir les atteintes à la santé des populations.Cette démarche d’évaluation de l’efficacité amène à constater que les mécanismes juridictionnels et non juridictionnels contribuent de façon relative à la garantie du droit à la santé. Cependant, l’évaluation des stratégies et actions prises au plan national permet de conclure qu’il existe encore, en de nombreux aspects, d’énormes gaps avec les standards prescrits en la matière au plan international. Il en découle que malgré un cadre juridique et institutionnel assez étoffé, le Cameroun ne parvient pas toujours à protéger efficacement la santé de ses populations. Pour pallier ce problème, des réformes sont nécessaires dans l’approche et l’architecture du système de santé camerounais.Concernant l’approche du système de santé, il est nécessaire que ce système adopte une attitude plus proactive que réactive dans la protection de la santé des populations. En plus, le système de santé doit accorder plus de place aux déterminants de santé, donc à la dimension préventive, et non seulement à la dimension curative de la protection de la santé. S’agissant de son architecture, il apparaît aujourd’hui indispensable de mettre en place la couverture santé universelle afin de lutter contre l’exclusion des populations pauvres et vulnérables. Dans la même optique de garantie de l’accessibilité des populations aux services de santé,l’intégration de la médecine traditionnelle au système de santé camerounais contribuerait fortement à réduire les déserts médicaux et à alléger les coûts des soins et services de santé.

    Julie Laseraz, La spécificité de la victime en droit de la santé : la recherche d'un statut juridique, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille, membres du jury : Guylène Nicolas (Exam.)    

    Les évolutions sociétales témoignent d’une prise en compte grandissante du concept de victime par le droit, et spécifiquement par le droit de la santé. Le droit de la santé est une branche du droit particulièrement riche et complexe dont l’expansion résulte à la fois d’une judiciarisation des professions de santé et d’une succession de scandales sanitaires. La transversalité du droit de la santé et l’appréhension évidente de la victime conduisent à souligner l’existence d’une relation particulière entre ces deux concepts. Néanmoins, il convient de se demander si le caractère épars des règles du droit de la santé permet d’accorder un statut juridique cohérent à la victime dans ce domaine. Si la recherche d’un statut juridique de la victime peut être entreprise, cela se justifie au regard de la spécificité que le droit de la santé semble lui accorder. La présente étude entreprend de démontrer l’existence d’une singularité de la victime dans le domaine de la santé, légitimant dans le même temps la recherche d’un statut juridique. L’assise de la spécificité de la victime réside dans l’attribution de cette qualité indépendamment de la réalisation d’un risque. La survenance d’un évènement constitue donc un critère temporel dont dépend la qualité de « victime avérée » ou celle de « victime potentielle ». La tangibilité du statut juridique de la victime en droit de la santé naît alors de la reconnaissance de sa singularité à travers la présente dichotomie