Xavier Bioy

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit et Science Politique

Institut Maurice Hauriou
Professor Doctor Bioy, member and animator of the research team of constitutional law at the University of Toulouse 1 (Maurice Hauriou Institute), is a specialist of fundamental rights of the human person. He works primarily in the field of human rights on his body. He is the author of some books on this subject : The concept of human person in public Law (Dalloz, 2003); Fundamental Rights and Civil Liberties (Lextenso, 4 editions since 2011), BioLaw, Biopolicy and bioethics (Lextenso, 2016).
Spécialités :
Administration publique ; Philosophie et théorie du droit ; Droit public ; Droit des libertés ; Droit constitutionnel ; Droit et religion ; Droit de la santé ; Bioéthique ; Démocratie ; Droits fondamentaux ; Ethique.

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Codirecteur Master Droit des libertés fondamentales
  • Codirecteur Master Ethique Recherche et soin
  • Elu Commission de la recherche UT1 Capitole
  • Elu Conseil d'administration Université Fédérale de Toulouse
  • Directeur du DU "Normes et religions"
  • THESE

    Le concept de personne humaine en droit public : recherche sur le sujet des droits fondamentaux, soutenue en 2001 à Toulouse 1 sous la direction de Henry Roussillon

  • Xavier Bioy, Droits fondamentaux et libertés publiques, 7e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2022, Collection Cours, 1010 p. 

    Xavier Bioy, Émilie Debaets, Julia Schmitz (dir.), La répartition des compétences juridictionnelles et la protection des libertés: [actes du colloque des 17 et 18 janvier 2019, Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2021, Colloques & Essais, 325 p. 

    Xavier Bioy, Anne Laude, Didier Tabuteau, Droit de la santé, 4e éd., PUF, 2020, Thémis ( Droit ), 689 p. 

    Xavier Bioy, Droits fondamentaux et libertés publiques, LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2020 

    Xavier Bioy (dir.), La régulation publique des centres de ressources biologiques, LEH édition, 2020, Actes et séminaires  

    Présentation de l'éditeur : "Le traitement et l’étude du cancer nécessitent de collecter et conserver des tissus malades et ainsi constituer des collections qui serviront d’abord au patient lui-même, ensuite éventuellement à la recherche. La mise à disposition, à destination des chercheurs, des échantillons et des données relatives au patient, constitue un maillon indispensable à l’avancée des protocoles de soin, en permettant particulièrement de tester des biomarqueurs pour la prévention et le diagnostic. Cet ouvrage analyse la manière dont est valorisée la ressource essentielle pour la recherche que constituent les éléments biologiques humains, principalement les tissus tumoraux et les données personnelles associées. Dès l’origine, les collections structurées de tumeurs (« tumorothèques ») ont occupé une place importante parmi les biobanques. Depuis une dizaine d’années, ces collections font l’objet d’un encadrement législatif qui protège différents intérêts, mais qui détermine aussi le moyen d’un standard commun de conservation et de circulation. C’est pourquoi la question redoutable de la « valorisation » des collections et, concrètement, de leur régulation ou de leur gouvernance est abordée du point de vue du droit, de l’économie et de la sociologie. L’ouvrage s’organise autour de trois moments : d’abord, une description (sous forme de décomposition-reconstruction) des échantillons et des collections, puis l’étude des intérêts en jeu pour ces collections (économiques et sociétaux) ; enfin, l’examen des différents moyens possibles pour mettre à disposition, patrimonialiser et valoriser ces collections de ressources biologiques humaines"

    Xavier Bioy, Alain Laquièze, Thierry Rambaud, Frédéric Rouvillois (dir.), Le président de la Ve République et les libertés, CNRS Éditions et OpenEdition, 2019  

    Ce livre tente d'établir un bilan historique, politique et juridique, de l'action des différents présidents de la République en ce qui concerne la protection, parfois aussi la restriction, des libertés fondamentales. Les chercheurs étudient en outre la palette des instruments juridiques dont les présidents se sont dotés pour agir dans ce domaine et comment le rôle du Président a pu être également variable en fonction des personnalités et des contextes politiques et sociaux. Des analyses générales de l'implication présidentielle alternent avec l'étude plus précise de quelques grandes libertés (vie privée, religion, expression, droits politiques...). Sont rassemblés les souvenirs de quelques « grands témoins » des différents mandats présidentiels comme Robert Badinter, Michel Charasse, Claude Guéant, Jean-Paul Costa... Mais cet ensemble réunit aussi certains des meilleurs spécialistes du droit public et de la science politique dans des analyses historiques et juridiques

    Xavier Bioy, Henry Roussillon (dir.), La liberté personnelle, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université des Sciences sociales et OpenEdition, 2018, 156 p.  

    Fondée sur les articles 2 et 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la liberté personnelle est une notion développée par le Conseil constitutionnel depuis 1988. Distincte de la liberté individuelle au sens de l’article 66 de la Constitution, elle fonde désormais certaines des protections relevant de la liberté de l’individu et désignerait subsidiairement le « droit à ne pas subir de contraintes sociales excessives au regard de la personnalité ». S’appliquant dans les domaines du droit social (protection de la personnalité du salarié), du droit des étrangers (mariage, détention de documents d'identité), de la vie privée (protection des données personnelles), elle correspond parfois à la notion de “libre développement de la personnalité” que connaissent certains États européens ou que nourrit la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Le présent ouvrage, issu du colloque organisé sous l’égide du Centre d’Études et de Recherches Constitutionnelles et Politiques de l’Université de Toulouse le 17 mai 2005, se propose, sous forme de tables rondes, d’étudier la liberté personnelle en droit constitutionnel puis d’en mesurer les prolongements en droits administratif, pénal, civil et social pour enfin déboucher sur une approche comparatiste afin d’en dégager les développements possibles

    Xavier Bioy (dir.), La personnalité juridique: traditions et évolutions, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2018, Les travaux de IFR Mutation des normes juridiques, 334 p.  

    La personnalité juridique se compte au nombre de ces grands concepts sans lesquels le droit contemporain ne saurait fonctionner. Chargée d'une histoire et d'une teneur théorique extraordinaires, elle connaît un constant renouvellement qui conduit à rediscuter de ses liens avec les notions de sujet de droit, de patrimoine, de corps, d'humanité, de collectivité. La personnalité, abstraction, si ce n'est fiction, fait entrer chacun et chaque groupe dans le jeu du droit. L'attribution de la personnalité, tout comme son retrait, et leurs effets, préoccupent toutes les branches du droit et de la doctrine. Au-delà de la notion de personnalité, ses nouvelles formes et son dépassement par d'autres techniques feront débat tant en droit des affaires que du point de vue de l'action publique. Ce colloque de l'Institut Fédératif de Recherche “Mutation des normes juridiques” marque le rendez-vous annuel toulousain de tous les juristes, universitaires et praticiens, historiens, privatistes, publicistes, internationalistes et européeanistes, revenant célébrer une idée commune et son actualité

    Xavier Bioy, Marie-Laure Fages (dir.), Égalité-parité, nouvelle dynamique pour la démocratie ?: [extraits des contributions présentées lors d'un colloque en mars 2011], Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, LGDJ, Lextenso éditions et OpenEdition, 2018, 271 p.  

    De nos jours, l'ampleur du débat sur l'égalité et la parité est sans doute un symptôme de la mutation de la société française et du rôle symbolique qu'y joue la République. Si l'égalité définit la base conceptuelle d'une démocratie, la question de l'égalité des sexes est un référent pour l'agir. On assiste nettement à un renouveau des notions d'égalité et de parité, faisant office d'une sorte de brevet de modernité pour la démocratie. L'idée de cet ouvrage est née du dixième anniversaire de la mise en œuvre de la loi française du 6 juin 2000 tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives (élections municipales et cantonales de mars 2001). Cet ouvrage est construit selon une dynamique pluridisciplinaire qui permet d'appréhender ces concepts dans leur acception globale grâce à l'éclairage d'autres champs disciplinaires (la philosophie, l'histoire, la sociologie, l'anthropologie, la science politique et l'économie). Sont présentées les réflexions des principaux experts (universitaires, personnalités politiques, représentants de la société civile) permettant une appropriation par toute personne intéressée par la thématique de l'Egalité-Parité afin de saisir ses enjeux présents et futurs

    Xavier Bioy (dir.), L'identité du droit public, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, LGDJ et OpenEdition, 2018  

    Parler « d'identité du droit public » renvoie à la fois à l'identité propre des normes de l'action publique (caractère exorbitant, objet institutionnel, place de l'État, …) et à la construction d'un ensemble de disciplines académiques ayant en commun l'étude de ce ces normes devenues le droit commun de « la chose publique ». Cet ouvrage mêle donc aspects disciplinaires et études de droit positif pour comprendre comment s’est construite la séparation entre droit public et droit privé et comment elle s’adapte aujourd’hui aux évolutions sociales. L’ouvrage comporte des analyses dans les champs constitutionnel, administratif, financier, européen, international… on y rend compte d’une double identification du droit public : par sa propre dynamique, ses objets, et par sa confrontation différencialiste avec le « droit commun »

    Xavier Bioy, Benjamin Lavergne, Marc Sztulman (dir.), La tolérance, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, LGDJ et OpenEdition, 2018  

    Que reste-t-il à dire sur la tolérance ? Panacée médiatique aux problèmes de société, elle est sommairement définie comme une “indulgence pour ce qu’on ne peut pas ou ne veut pas empêcher”. De l’acception de la tolérance comme affaiblissement de la norme au comportement pragmatique de l’administration qui renonce à appliquer une sanction, en passant par la tolérance comme composante d’une société démocratique, le concept brille par son hétérogénéité. Concept à la frontière du droit, de la science administrative, de la théorie du droit et parfois même de la philosophie du droit, il possède de très nombreuses applications sans avoir pour l’instant de définition strictement juridique. Ces actes de la journée d’étude, organisée par l’Institut Maurice Hauriou en collaboration avec l’Institut Fédératif de Recherche, ont pour vocation de décliner ce concept en le confrontant à d’autres objets dans toutes les branches du droit public (droit administratif, droit fiscal, libertés publiques...)

    Xavier Bioy (dir.), La régulation publique des centres de ressources biologiques, LEH Édition, 2018, Actes et séminaires, 414 p. 

    Xavier Bioy, Xavier Bioy (dir.), Public Regulation of Tumor Banks: Establishment, Heritage Status, Development and Sharing of Human Biological Samples, Springer International Publishing et Imprint: Springer, 2018, 221 p.  

    La 4e de couverture indique : "The multidisciplinary book assesses the legal and economic uncertainties surrounding the collection, storage, provision and economic development of biological samples (tumors, tissues, cells) and associated personal data related to oncology. Public, partly public and private sector actors in the field of cancer care and research hold collections supported by significant public and social funding. Under certain conditions, particularly in the context of networking (sometimes promoted by public authorities), these collections can also represent major economic assets and scientific resources. However, this involves a number of issues and institutional constraints : legal: the will of the source person ; non-pecuniary damage ; freedom to establish collections ; competence in deciding on their use ; legal frameworks for their distribution ; desire for return on investment for public institutions, notably in terms of industrial and intellectual property. economic : cost of establishing and running biological resource centres ; destroying resources ; emerging markets ; profit sharing. public health policy choices : prioritisation of therapeutic measures over research (fundamental or clinical trials) ; conservation of resources ; promotion of scientific (and not commercial) value of collections. The establishment, heritage recognition (“patrimonialisation”), development and sharing of these resources thus merit our calling into question present practices and their evolution, as well as the leverage available to public authorities (incentives, legislation, regulation) in a context where norms emerge from professional practice to become widely used in collaborative networks. Filling a gap in the current literature on law and economics, which pays little heed to these specific considerations, this book explores these considerations to bring to light the economic implications of ethical choices and governance issues in the health sector (structural organisation of local, national and European actors in oncology). It is intended for researchers in fields such as law, economics and biomedical sciences, as well as for public policymakers."

    Xavier Bioy, Droits fondamentaux et libertés publiques, 5e éd., LGDJ une marque de Lextenso, 2018, Collection Cours, 971 p.  

    La 4e de couverture indique : "Ce cours, à jour au 1er août 2018, rassemble l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur les droits de l'homme, de leur invention à leur protection juridique actuelle. Il couvre l'ensemble : – des sources des droits : civil, pénal, international, européens, constitutionnel, administratif ; – des aspects de chaque droit ou liberté : historique, textes, jurisprudence, débats ; – des développements relatifs aux enjeux de sociétés : données personnelles, garde à vue, biométrie, internet, vie privée, étrangers, sectes, hospitalisations psychiatriques, droit des médias, bioéthique, lanceurs d'alerte... Le programme comprend : – l'histoire des droits de l'homme ; – les systèmes de protection des droits ; – les droits fondamentaux : droit à la vie, à la mort, à l'intégrité physique, liberté sexuelle, liberté d'expression, identité ; – les libertés publiques : liberté individuelle, opinion, religion, éducation, réunion, association, syndicats, droits politiques, liberté d'aller et venir, droit de propriété, libertés économiques et droits sociaux ; – les droits de catégories spécifiques : droits de l'enfant, des étrangers, des personnes handicapées, des malades, des détenus. Il comporte un index des 2 100 jurisprudences citées, ainsi qu'un index des matières et des auteurs. Ce cours s'adresse à tous ceux qui veulent connaître les droits de l'homme, plus particulièrement les étudiants de L3 Droit, des Instituts d'études judiciaires (CRFPA, ENM, métiers de la sécurité), de master Carrières judiciaires et master Droit public, des Instituts d'études politiques et des préparations de concours administratifs (ENA, IRA, Juridictions administratives)."

    Xavier Bioy (dir.), Droits constitutionnels du vivant, Mare & Martin, 2018, Néo-rétro constitutionnalisme, 318 p. 

    Xavier Bioy, Jean-Michel Eymeri-Douzans, Stéphane Mouton (dir.), Le règne des entourages: Cabinets et conseillers de l’exécutif, Cairn et Presses de Sciences Po, 2016, Académique  

    Pas une ligne de la Constitution française ne les mentionne et pourtant les « collaborateurs de l'ombre » — de moins en moins discrets — qui entourent nos dirigeants politiques n'ont cessé de prospérer au fil des régimes, au point que notre Ve République hyper-présidentielle est devenue une République de conseillers. Rien ne s'accomplit sans ou contre eux. Quel paradoxe qu'aucun ouvrage savant ne leur ait été consacré depuis plus de trente ans ! Loin des polémiques et des caricatures, ce livre répare l'oubli. Il réunit une équipe d'historiens, politistes, juristes, sociologues et anthropologues, dont maints spécialistes étrangers, ainsi que d'anciens membres de cabinets. Des « créatures » du roi, comme les désignait le Grand Siècle, aux dir' cab' et jeunes entourages des présidents Sarkozy et Hollande, en passant par la « cabinetocratie » bruxelloise et les conseillers de la Maison-Blanche, il montre la généralisation du phénomène à tous les échelons du pouvoir dans les démocraties contemporaines

    Xavier Bioy, Biodroit: de la biopolitique au droit de la bioéthique, LGDJ-Lextenso, 2016, Systèmes ( Perspectives ), 180 p.  

    La 4ème de couv. indique : Le biodroit traduit en normes juridiques les choix de société effectués dans le domaine de l'éthique biomédicale. Après avoir clarifié les notions d'éthique, de morale, de droit et de déontologie, cet ouvrage étudie le temps, les moyens et les concepts de ce processus par lequel le droit saisit la bioéthique, les enjeux politiques de l'intervention deÉtat, ainsi que les usages du droit face aux défis biotechnologiques. Partant des manifestations du « biopouvoir », il décrit les institutions (internationales, européennes et françaises) qui décident ou proposent en cette matière (comme les comités d'éthique). Sont étudiés ensuite les bénéficiaires de la protection du droit (l'embryon, la personne humaine et l'humanité elle-même), les principales normes qui régissent l'assistance médicale à la procréation, la recherche biomédicale, le don d'organes et d'éléments du corps humain, la génétique, les neurosciences… Face aux défis d'une régulation publique très évolutive des usages du corps humain, le droit convoque ses grandes notions, la dignité, la liberté, la solidarité.

    Xavier Bioy, Droits fondamentaux et libertés publiques, 4e éd., LGDJ et Lextenso éditions, 2016, Collection Cours, 992 p.  

    La 4e de couverture indique : "Ce cours, à jour au 1er septembre 2016, rassemble l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur les droits de l'homme, de leur invention à leur protection juridique actuelle. Il couvre l'ensemble : des sources du droit : civil, pénal, international, européen, constitutionnel, administratif ; des aspects de chaque droit ou liberté : historique, textes, jurisprudence, débats contemporains ; des développements relatifs aux enjeux de sociétés : garde à vue, biométrie, internet, vie privée, sectes, hospitalisations psychiatriques, droit des médias, bioéthique. Le programme comprend : l'histoire des droits de l'homme ; les systèmes de protection des droits ; les droits fondamentaux : droit à la vie, à la mort, à l'intégrité physique, liberté sexuelle, liberté d'expression, identité ; les libertés publiques : liberté individuelle, opinion, religion, éducation, réunion, association, syndicats, droits politiques, liberté d'aller et venir ; les droits de catégories spécifiques : droits de l'enfant, des étrangers, des personnes handicapées, des malades, des détenus. Ce cours s'adresse à tous ceux qui veulent connaître les droits de l'homme, plus particulièrement les étudiants de L3 Droit, des instituts d'études judiciaires (CRFPA, ENM, métiers de la sécurité), de master Carrières judiciaires et master Droit public, des Instituts d'études politiques et des préparations de concours administratifs (ENA, IRA, Juridictions administratives). Il est issu de l'expérience d'enseignement dans ces formations de Xavier BIOY, professeur agrégé de droit à l'Université Toulouse 1 Capitole. L'ouvrage comporte également un index des jurisprudences, des noms et des matières."

    Xavier Bioy, Jean-Michel Eymeri-Douzans, Stéphane Mouton (dir.), Le règne des entourages: cabinets et conseillers de l'exécutif, SciencesPo, les Presses, 2015, Collection Académique, 875 p.  

    La 4e de couverture indique : "Pas une ligne de la Constitution française ne les mentionne et pourtant les « collaborateurs de l'ombre » - de moins en moins discrets - qui entourent nos dirigeants politiques n'ont cessé de prospérer au fil des régimes, au point que notre Ve République hyper-présidentielle est devenue une République de conseillers. Rien ne s'accomplit sans ou contre eux. Quel paradoxe qu'aucun ouvrage savant ne leur ait été consacré depuis plus de trente ans ! Loin des polémiques et des caricatures, ce livre répare l'oubli. Il réunit une équipe d'historiens, politistes, juristes, sociologues et anthropologues, dont maints spécialistes étrangers, ainsi que d'anciens membres de cabinets. Des « créatures » du roi, comme les désignait le Grand Siècle, aux dir' cab' et jeunes entourages des présidents Sarkozy et Hollande, en passant par la « cabinetocratie » bruxelloise et les conseillers de la Maison-Blanche, il montre la généralisation du phénomène à tous les échelons du pouvoir dans les démocraties contemporaines. Érudit autant que savoureux, cet ouvrage ouvre des pistes de réflexion pour enrichir le débat sur le rôle et l'influence des conseillers du Prince."

    Xavier Bioy, Pascale Idoux, Richard Moussaron, Henri Oberdorff, Aude Rouyere [et alii], L'identité des tribunaux administratifs: actes du colloque organisé les 28 et 29 octobre 2013 à [Toulouse], LGDJ, 2014, 465 p. 

    Xavier Bioy, Benjamin Lavergne, Marc Sztulman (dir.), Tolérance & Droit, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole et LGDJ, 2014, Actes de colloques, 171 p. 

    Xavier Bioy, Michel Attal, Protection des droits et libertés fondamentaux et grand oral, Larcier, 2014, Métiers du droit, 256 p. 

    Xavier Bioy, Droits fondamentaux et libertés publiques, 3e éd., LGDJ Lextenso, 2014, Collection Cours, 813 p. 

    Xavier Bioy, Xavier Magnon, Wanda Mastor, Stéphane Mouton (dir.), Le réflexe constitutionnel, Bruylant, 2013, 228 p.  

    Sur la quatrième de couverture : "La naissance éventuelle d’un « réflexe constitutionnel » plusieurs mois après la mise en œuvre de la question prioritaire de constitutionnalité permet d’apprécier en profondeur l’impact de la QPC sur notre système juridique. Le « bing bang juridictionnel » mérite d’être mesuré de manière concrète à partir de l’incidence de cette nouvelle procédure sur les pratiques du droit des différents acteurs concernés, de l’avocat au magistrat, du professeur de droit privé au professeur de droit public. Dans quelle mesure ces différents acteurs ont-ils intégré la dimension constitutionnelle dans leur champ de réflexion juridique, dans la pratique de leur métier et dans l’appréhension de leur discipline ? Dans quelle mesure cette dimension les a-t-elle transformés ? Telles sont les questions principales qui sont abordées par les différents acteurs de la QPC qui ont été réunis autour dans cet ouvrage (juges judiciaires et administratifs de première instance et d’appel, membres du Conseil constitutionnel, avocats, doctrine publiciste et doctrine privatiste). Cet ouvrage rassemble les différentes contributions de la première journée d’études toulousaine sur le thème du « réflexe constitutionnel » qui s’est déroulé en juin 2011 et était organisé sous la direction de Xavier Magnon, Xavier Bioy, Wanda Mastor et Stéphane Mouton, Professeurs à l’Université de Toulouse I Capitole et membres de l’Institut Maurice Hauriou.".

    Xavier Bioy, Pierre Esplugas-Labatut (dir.), Faut-il adapter le droit des campagnes électorales ?: actes du colloque organisé le 14 avril 2011 par l'Université Toulouse 1 Capitole, Institut Maurice Hauriou, Montchrestien, Lextenso éditions, 2012, Collection Grands colloques, 205 p. 

    Xavier Bioy, Droits fondamentaux et libertés publiques, Montchrestien-Lextenso éditions, 2012, Collection Cours, 661 p.  

    La 4e de couverture indique : "Ce cours, à jour au 1er novembre 2012, rassemble l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur les droits de l'homme, de leur invention à leur protection juridique actuelle. Il couvre l'ensemble : des sources du droit : civil, pénal, international, européen, constitutionnel, administratif... ; des aspects de chaque droit ou liberté : historique, textes, jurisprudence, débats contemporains ; des développements relatifs aux enjeux de sociétés : garde à vue, biométrie, internet, vie privée, sectes, hospitalisations psychiatriques, droit des médias, bioéthique... Le programme comprend : les systèmes de protection des droits ; les droits fondamentaux : droit à la vie, à la mort, à l'intégrité physique, liberté sexuelle, liberté d'expression, identité... les libertés publiques : liberté individuelle, opinion, religion, éducation, réunion, association, syndicats, droits politiques, liberté d'aller et venir... les droits de catégories spécifiques : droits de l'enfant, des étrangers, des personnes handicapées, des malades, des détenus... Ce cours s'adresse à tous ceux qui veulent connaître les droits de l'homme, plus particulièrement les étudiants de L3 Droit, des instituts d'études judiciaires (CRFPA, ENM, métiers de la sécurité...), de master Carrières judiciaires et master Droit public, des Instituts d'études politiques et des préparations de concours administratifs (ENA, IRA, Juridictions administratives...)."

    Xavier Bioy (dir.), L'identité du droit public: [actes du colloque du 9 juin 2009], Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole et LGDJ, 2011, Actes de colloques, 279 p. 

    Xavier Bioy, Droits fondamentaux et libertés publiques, Montchrestien, 2011, Cours, 873 p. 

    Xavier Bioy, Marie-Laure Fages, Marie-France Verdier (dir.), Égalité-Parité: une nouvelle approche de la démocratie ?, Association française des auditeurs de l'Académie internationale de droit constitutionnel, 2011, 155 p. 

    Xavier Bioy, Fabrice Hourquebie (dir.), Constitutions, justice et démocratie: actes de la journée d'études de Toulouse du 2 octobre 2009, L'Harmattan, 2010, Logiques juridiques, 479 p. 

    Xavier Bioy (dir.), Constitution et responsabilité, Montchrestien, 2009, Collection Grands colloques, 269 p. 

    Xavier Bioy, Henry Roussillon, Stéphane Mouton (dir.), Les nouveaux objets du droit constitutionnel, Presses de l'Université des sciences sociales, 2005, 409 p. 

    Xavier Bioy, Le concept de personne humaine en droit public: recherche sur le sujet des droits fondamentaux, Dalloz, 2003, Nouvelle bibliothèque de thèses, 913 p. 

  • Xavier Bioy, Jean-Michel Lacroix, Vincent Michelot, « Entrée : Exécutif », in Bertrand, Michel, Blanquer, Jean-Michel, Coppolani, Antoine, Vagnoux, Isabelle (dir.), Les Amériques. Tome 2, de 1830 à nos jours, Robert Laffont, 2016, pp. 300-308 

    Xavier Bioy, Marc Bouvet, Jean-Marie Eymeri-Douzans, Stéphane Mouton, « Les entourages et cabinets ministériels de la Révolution à la Monarchie de Juillet (1791-1848) », Le règne des entourages ? Cabinets et collaborateurs de l'Exécutif dans la France contemporaine, Presses de Sciences Po, 2016 

    Xavier Bioy, Marc Bouvet, Jean-Michel Eymeri-Douzans, Stéphane Mouton, « Entourages et cabinets ministériels de la Révolution à la Monarchie de Juillet (1791-1848) », Le règne des entourages : cabinets et conseillers de l'exécutif, Les Presses de SciencesPo, 2015, pp. 141-193   

  • Xavier Bioy, préfacier , Regards sur le droit des étrangers: [actes du colloque du 24 octobre 2008], Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2018, 218 p.  

    Le droit appréhende l'étranger de multiples manières. Objet d'un important contentieux, source de nombreux conflits idéologiques et politiques, nationaux et internationaux, l'étranger témoigne de la difficile confrontation du droit aux réalités humaines. Les actes de cet ouvrage, tirés du colloque organisé par l'ADOC le 24 octobre 2008 à l'Université Toulouse I, montrent que cette réalité est plurielle, car elle traverse toutes les branches du droit. L'association des doctorants en droit et en science politique de l'Université Toulouse 1 Capitole (ADOC) a pour objet de valoriser et diffuser les travaux des jeunes doctorants

  • Xavier Bioy, Bruno Ramdjee, « Égalité et non-discrimination en santé dans les jurisprudences constitutionnelles françaises et étrangères », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2023, n°5, p. 828   

    Xavier Bioy, « Représenter le mal mais le cacher aux enfants », Actualité juridique Droit administratif, 2023, n°33, p. 1789   

    Xavier Bioy, Julia Schmitz, « Réadmission des familles françaises de djihadistes, entre obligation de protéger et réalisme (note s/s CEDH, GC, H.F. et autres c. France, req. nos 24384/19 et 44234/20) », Actualité juridique Droit administratif, 2023, n°2, pp. 83-91 

    Xavier Bioy, « Qu'est-ce que la recherche en droit ? La réponse du Conseil d'Etat », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°40, p. 2265   

    Xavier Bioy, « Adaptation du service aux convictions religieuses des usagers : le oui mais du Conseil d'Etat au burkini », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°30, p. 1736   

    Xavier Bioy, « Refus de soins vitaux, vingt ans après », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°29, p. 1693   

    Xavier Bioy, « La conscience voilée de l'avocat », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°18, p. 1056   

    Xavier Bioy, « Liberté d'information et contrôles de police », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°15, p. 885   

    Xavier Bioy, « La loi de bioéthique 2021 devant le Conseil constitutionnel… Toujours rien », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°1, p. 42   

    Xavier Bioy, « Constitutionnalisme et universalisme de la bioéthique », 2022, pp. 13-17    

    Bioy Xavier. Constitutionnalisme et universalisme de la bioéthique. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 37-2021, 2022. Constitution, Libertés et Numérique. pp. 13-17.

    Xavier Bioy, « Le droit constitutionnel français et la bioéthique », 2022, pp. 71-80    

    Bioy Xavier. Le droit constitutionnel français et la bioéthique. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 37-2021, 2022. Constitution, Libertés et Numérique. pp. 71-80.

    Xavier Bioy, « La santé dans la séparation des pouvoirs », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2021, p. 43   

    Xavier Bioy, « La loi confortant le respect des principes de la République et la liberté d'expression », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°36, p. 2084   

    Xavier Bioy, « La loi de bioéthique 2021, plus sociétale que jamais », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°32, p. 1826   

    Xavier Bioy, « Confier à l'intérieur les libertés du dehors ? », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°31, p. 1803   

    Xavier Bioy, Thomas Besse, Bernard Beignier, Emmanuel Dreyer, Guillaume Beaussonie [et alii], « Presse et médias. Droit de la presse et des médias. Chronique par Bernard Beignier », La Semaine juridique. Édition générale, 2021, n°27, pp. 1317-1324   

    Xavier Bioy, « Droit à la sécurité et compétence de la loi », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°20, p. 1156   

    Xavier Bioy, Pierre Egéa, « Quelles libertés sont protégées par la liberté d'enseignement ? », Revue française de droit administratif, 2021, n°02, p. 219   

    Xavier Bioy, « Liberté de culte et pandémie », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°11, p. 632   

    Xavier Bioy, « L’effet utile des décisions QPC du Conseil constitutionnel : un bilan critique », Titre VII , 2021, n° Hors série, pp. 114-130   

    Xavier Bioy, « Caméras thermiques et surveillance sanitaire, quel régime ? », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°44, p. 2568   

    Xavier Bioy, « Pouvoir réglementaire et confinement en état d'urgence sanitaire », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°42, p. 2444   

    Xavier Bioy, « Les drones produisent-ils des données personnelles ? », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°27, p. 1552   

    Xavier Bioy, « Le droit d'accès aux soins en contexte pandémique », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°26, p. 1487   

    Xavier Bioy, « Manifestations et recours à la force publique : le choix des armes », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°08, p. 463   

    Xavier Bioy, « La Convention européenne des droits de l’homme et les enjeux bioéthiques », 2020, pp. 135-153    

    La Convention européenne des droits de l''homme et son interprète authentique n’étaient pas préparés à répondre aux questions sociétales posées par le domaine, en mutation rapide et constante, de la biomédecine. La Convention n’en a pas moins saisi ces questions au prisme des droits subjectifs, de manière souvent tout à fait différente des États eux-mêmes, qui y voyaient plutôt des enjeux de santé publique et d’ordre public, protégeant des valeurs collectives ou laissant au marché le soin de réguler les comportements. La Cour a donc, comme ailleurs, mais avec plus d’audace encore, ouvert son prétoire et élargi le champ des articles 2, 3, 8 et 14 à l’assistance à la reproduction, au prélèvement et usage des éléments corporels, à la recherche biomédicale et à l’accès aux soins innovants. Les techniques biomédicales sont devenues des droits. Ce faisant, la Cour a ressenti la gêne et connu les débats qu’une telle approche suscite entre choix de société, pluralisme et retenue. Il n’est pas anodin de transformer des choix axiologiques nationaux en conflits de droits subjectifs ou de mener à des exceptions via un contrôle concret que les juges nationaux n’utilisent guère. L’usage indécis de la marge d’appréciation en témoigne,

    Xavier Bioy, « Mort à jamais ? Qui peut le dire ? », Actualité juridique Droit administratif, 2019, n°20, p. 1168   

    Xavier Bioy, « Prix international de la Revue trimestrielle des droits de l’homme », Revue trimestrielle des droits de l'Homme , 2019, n° ° 118, pp. 529-529   

    Xavier Bioy, « Arrêt des traitements et fin de vie », Actualité juridique Droit administratif, 2018, n°10, p. 578   

    Xavier Bioy, « Le corps humain et la dignité », 2017  

    Cette contribution a été volontairement limitée par les concepteurs du programme à la seule question de la dignité dans son rapport au corps humain, sans, pour l’heure, la confronter à la propriété ou à la liberté. Le champ n’en est pas moins immense et on ne peut proposer qu’une « lecture » sans entrer dans les dispositifs juridiques. Il est vrai que la dignité a fort à voir avec le corps depuis quelques décennies juridiques et beaucoup a déjà été écrit dont on ne peut ici prétendre rendre c...

    Xavier Bioy, « Le Conseil constitutionnel et l'arrêt des traitements médicaux », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°33, p. 1908   

    Xavier Bioy, « Dans toute la mesure du possible... », Actualité juridique Droit administratif, 2016, n°20, p. 1127   

    Xavier Bioy, « L'objectif de protection de la santé publique sort renforcé de l'examen constitutionnel de la loi Touraine », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2016, n°01, p. 125   

    Xavier Bioy, « Peine complémentaire obligatoire de fermeture de débit de boissons », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2016, n°04, p. 593   

    Xavier Bioy, « Affaire Dieudonné : l'unisson franco-européen », Actualité juridique Droit administratif, 2015, n°44, p. 2512   

    Xavier Bioy, « Chapter 17. The use of the notion of humanity in French law », Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences , 2015, n° 26, pp. 245-260    

    Les juristes peu informés des spécificités du droit français s’interrogent souvent sur l’usage du concept de dignité et sur celui d’humanité qui l’accompagne. Cet article fait un point sur le sens à donner à cette « humanité » qui « fait corps » avec le sujet de droit.

    Xavier Bioy, « Décision n° 2014-373 QPC du 4 avril 2014 (Société Sephora) », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2014, n°03, p. 381   

    Xavier Bioy, « Décision n° 2014-389 QPC du 4 avril 2014 (Syndicat national des médecins biologistes) », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2014, n°03, p. 386   

    Xavier Bioy, « Accès aux services de santé et libertés économiques », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2014, n°01, p. 87   

    Xavier Bioy, « Chapitre 7. Le corps solidaire », Journal International de Bioéthique , 2014, n° 25, pp. 137-157    

    La régulation juridique et bioéthique des usages des éléments du corps humain peut être décrite à l’aide du concept de solidarité. A partir de l’exemple français, on peut ainsi montrer que l’Etat cherche à encadrer des solidarités qui existent déjà, par exemple entre personnes qui partagent un même génome, dans la famille, ou, à l’inverse, tente d’imposer ou d’orienter le partage des ressources biologiques humaines (organes, tissus, gamètes, cellule souches ...).

    Xavier Bioy, Anne Laude, Bertrand Mathieu, « Constitutions et santé », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2013, p. 5   

    Xavier Bioy, « Le traitement contentieux de la santé en droit constitutionnel », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2013, p. 45   

    Xavier Bioy, « L'autorisation de la recherche sur l'embryon : évolution ou révolution ? », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°38, p. 2204   

    Xavier Bioy, « La loi et la bioéthique », Revue française de droit administratif, 2013, n°05, p. 970   

    Xavier Bioy, « À la recherche de l'embryon.. », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2013, n°03, p. 443   

    Xavier Bioy, « Chapitre 7. Vers un statut juridique des androïdes ? », Journal International de Bioéthique , 2013, n° 24, pp. 85-98    

    L’existence du sujet de droit n’est pas une attribution automatique lorsque la volonté et l’autonomie sont attribuées, mais un outil conféré par le système juridique en liaison avec l’humanité et qui repose donc sur la présupposition d’une conscience que l’humain reste seul à percevoir. Il ne peut s’agir donc de réduire la question du statut de l’androïde à la simple reconnaissance d’une intelligence, qui plus est artificielle, mais de dénier au raisonnement par analogie toute portée réelle pour l’existence d’un statut juridique. Si statut spécifique il y a, ce sera uniquement parce que l’humain l’aura décidé pour son propre intérêt juridiquement protégé. Le statut de l’androïde sera métonymique, par inclusion à celui de la personne humaine, ou ne sera pas. L’androïde n’est pas humain par comparaison mais par raison.

    Xavier Bioy, « Les ressources biologiques devant le Conseil constitutionnel », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2012, n°03, p. 474   

    Xavier Bioy, « Boire ou choisir sa conduite. », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2012, n°03, p. 479   

    Xavier Bioy, « Conditions de réalisation des expertises génétiques sur une personne décédée à des fins d'actions en matière de filiation », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2012, n°01, p. 138   

    Xavier Bioy, « Contribution au Fonds de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2012, n°01, p. 139   

    Xavier Bioy, « Loi du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2012, n°04, p. 565   

    Xavier Bioy, « Jurisprudence du Conseil constitutionnel Octobre 2010-mars 2011 », Revue française de droit constitutionnel , 2012, n° ° 88, pp. 781-864   

    Xavier Bioy, « L'inconstitutionnalité du régime de l'hospitalisation d'office », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2011, n°03, p. 400   

    Xavier Bioy, « Nouvelles décisions relatives aux suites de la loi anti-perruche », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2011, n°03, p. 403   

    Xavier Bioy, « Rémunération des médecins et libre choix du médecin par le patient », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2011, n°03, p. 405   

    Xavier Bioy, « La limitation de l'accès aux élections professionnelles », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2011, n°01, p. 107   

    Xavier Bioy, « Le régime de l'hospitalisation sur demande d'un tiers », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2011, n°01, p. 108   

    Xavier Bioy, « La judiciarisation accrue de l'hospitalisation sous contrainte », Actualité juridique Droit administratif, 2011, n°03, p. 174   

    Xavier Bioy, « Vers une politique publique des biobanques », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2010, n°05, p. 885   

    Xavier Bioy, « Santé et exigence constitutionnelle de responsabilité », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°03, p. 427   

    Xavier Bioy, « Évolution du droit de la santé mentale et liberté individuelle (art. 66 Const.) », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°03, p. 429   

    Xavier Bioy, « Débat relatif à l'assistance médicale à la procréation et principes constitutionnels », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°03, p. 430   

    Xavier Bioy, « Le processus de révision de la législation bioéthique », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°02, p. 301   

    Xavier Bioy, « Réglementation relative à la bioéthique », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°02, p. 303   

    Xavier Bioy, « Actualité du droit à la santé et de la bioéthique », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°02, p. 304   

    Xavier Bioy, « Bioéthique et droits étrangers », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°02, p. 306   

    Xavier Bioy, « Le Toulouse-Campus-Cancer, l’institution de synergies entre recherche, technique et soins », 2010  

    L’expression « Toulouse-Campus-Cancer » désigne depuis peu un ensemble de structures et d’actions, regroupées à Toulouse, qui créent une synergie d’envergure internationale dans le domaine de la lutte contre le cancer. Cet ensemble, souvent confondu avec le « Cancéropôle Grand-Sud-Ouest » (CGSO), se met en place pour permettre de tisser de nouveaux liens entre secteur public et secteur privé, recherche, soin et industrie pharmaceutique. Au sein de cet ensemble, le pôle de compétitivité Cancer...

    Xavier Bioy, « La loi Hôpital, patients, santé et territoires », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°01, p. 131   

    Xavier Bioy, « Le processus de révision des lois bioéthique », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°01, p. 132   

    Xavier Bioy, « Le juge français et la bioéthique : retour sur l'année 2009 », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°01, p. 135   

    Xavier Bioy, « La bioéthique vue de l'étranger », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2010, n°01, p. 136   

    Xavier Bioy, « La dignité justifie-t-elle le refus de concours de la force publique pour expulser un locataire ? », Actualité juridique Droit administratif, 2010, n°08, p. 448   

    Xavier Bioy, « Évaluation juridique de la mise en œuvre de la loi DALO dans le département de la Haute-Garonne : Juillet 2010 », Droit et Ville , 2010, n° ° 71, pp. 105-172   

    Xavier Bioy, « La propriété éminente de l'Etat », Revue française de droit administratif, 2006, n°05, p. 963   

    Xavier Bioy, « L'occupation des universités et les libertés », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°23, p. 1281   

    Xavier Bioy, « Le tabagisme est un domaine propice au développement de nouveaux principes relatifs aux libertés », Recueil Dalloz, 2006, n°02, p. 124   

    Xavier Bioy, « L'identité de la personne devant le Conseil constitutionnel », Revue française de droit constitutionnel , 2006, n° ° 65, pp. 73-95   

    Xavier Bioy, « Le libre développement de la personnalité en droit constitutionnel essai de comparaison (Allemagne, Espagne, France, Italie, Suisse) », 2003, pp. 123-147    

    Les droits constitutionnels européens qui évoquent un droit au libre développement de la personnalité construisent un concept que l'on peut estimer commun (à l'issue d'une double démarche inductive et stipulative) en dépit de solutions parfois différentes. Ce concept est relatif à la prise en compte juridique — à l'institutionnalisation — des dimensions concrètes de la personnalité humaine, fondée sur une dynamique d'autonomie individuelle et de protection vis à vis des contraintes sociales. Sa portée, à la fois subjective et objective, et la diversité de ses effets lui confèrent une fonction « matricielle ». La notion française de liberté personnelle s'inscrit, dans son principe, dans cet ensemble.

    Xavier Bioy, « A propos de la réforme de la justice : Sur l'institution des Commissions de recours contre les classements sans suite », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2001, n°02, p. 341   

  • Xavier Bioy, « La Bioéthique et les droits fondamentaux », le 21 mars 2024  

    Colloque organisé par l'Association Droit public fondamental, Faculté de droit, Université Lyon 3

    Xavier Bioy, « La rédaction législative et le droit à la non-discrimination », le 07 novembre 2022  

    Atelier "Libertés" organisé par le Professeur Xavier Bioy, IMH, Université Toulouse Capitole

    Xavier Bioy, « L’institutionnalisme juridique français en question », le 21 octobre 2022  

    Séminaire IMH organisé sous la direction du Pr. Xavier Bioy et de Mme Julia Schmitz

    Xavier Bioy, « La bioéthique n’est-elle qu’une question de liberté ? », le 17 octobre 2019  

    Organisé dans le cadre des Ateliers de droit des libertés par l’IMH, Université Toulouse 1 Capitole

  • Xavier Bioy, Censure artistique et libertés en droit public français. 

    Xavier Bioy, Artistic censorship and freedoms in French public law 

    Xavier Bioy, Les visages de la vulnérabilité en droit 

    Xavier Bioy, Autour d'ouvrages de droit des libertés 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Hugo Avvenire, Espaces publics et libertés : Contribution à l'étude de la spatialisation du droit, thèse soutenue en 2022 à Toulouse 1 en co-direction avec Marie-Christine Jaillet  

    L’expression « espace public » peut être utilisée pour désigner deux concepts : l'un relatif à la construction de la société civile dans le cadre d’une théorie de la démocratie (sphère publique), l’autre relatif aux espaces physiques que nous parcourons quotidiennement lorsque nous sortons de notre domicile (espace public). C’est à la clarification de ce second concept que souhaite s’atteler ce travail de recherche. Pour ce faire, cette étude entends démontrer l’intérêt et l’originalité du concept pour une étude en droit, et en particulier en droit des libertés. L’adoption de la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public et les périodes d’état d’urgence sécuritaire (2015-2017) et sanitaire (2020-2022) ont mis en évidence certains des enjeux du concept dans notre expérience juridique. Une telle entreprise de clarification implique de s’interroger sur le rôle joué par les termes relatifs aux espaces lorsqu’ils sont utilisés dans le langage juridique. Si, sur le plan normatif, il est attendu que les espaces publics soient librement et également accessibles, l’encadrement de l’exercice du pouvoir d’accès aux espaces publics par les personnes publiques et privées révèle la complexité des configurations que peut connaitre cette liberté. Cet état du droit positif repose par ailleurs sur les très fortes attentes axiologiques que supporte le concept d’espace public, tant dans le sens de la nécessité des espaces publics pour exercer les libertés que dans le sens de la protection de valeurs concurrentes (la propriété, la sécurité, la santé ou la cohésion sociale).

    Jonas Guilbert, Essai sur le concept de l'abus de droit fondamental, thèse soutenue en 2021 à Toulouse 1  

    Certainement que le malaise procuré par l’expression « abus de droit fondamental » est le moteur de cette recherche : comment peut-on abuser d’un droit, qui plus est fondamental ? Malgré l’ambiguïté de la dénomination, l’abus de droit est une notion positive en matière de droits fondamentaux. Envisagée dans de nombreuses déclarations internationales et régionales de droits de l’homme, elle est particulièrement utilisée par la Cour EDH. Or, si l’on veut dissiper certains paradoxes objectivement attachés à la notion, il est un nécessaire travail de clarification théorique : de quoi les destinataires des normes peuvent-ils réellement abuser en droit ? Que signifie véritablement avoir un droit ? Et plus loin, que signifie avoir un droit fondamental ? Appuyée sur les travaux du philosophe et sémioticien C.S Peirce, tel qu’ils sont aujourd’hui mis en lumière par C. Tiercelin, cette recherche part d’un engagement ontologique fort : la nécessaire distinction en droit entre les mots, les concepts, et les choses (essentiellement les faits sociaux). À partir de cette clarification fondamentale, il sera aisément constaté que l’expression « abus de droit » est en réalité un abus de langage. Pourtant, la conception visée par cette expression a une utilité certaine et persistance au sein du discours juridique. D’un point de vue strictement normatif, le concept agit comme une limitation anti-individualiste dans l’usage des droits. En stigmatisant les usages juridiquement inacceptables, il peut non seulement protéger la fondamentalité en tant que système, mais également se révéler être, contre toute attente, un instrument fidèle au libéralisme constitutif des droits de l’homme, comme un recours pragmatique aux restrictions de droits démesurément générales et abstraites. Du reste, l’œuvre normative du concept de l’abus de droit déconstruit les représentations idéologiques du système juridique, qui font croire que toute prétention individuelle constitue, sans la moindre investigation méthodique et dogmatique, l’exercice d’un droit fondamental. D’un point de vue strictement cognitif cette fois, le concept de l’abus de droit peut constituer un prisme particulièrement fécond pour l’étude du phénomène de la fondamentalité, car il invite à se plonger au cœur du processus de signification des droits à partir de l’usage qu’en font les destinataires des normes. Ainsi, la signification de la fondamentalité est-elle envisagée au-delà des textes et des énoncés, c’est-à-dire au-delà du langage, afin d’appréhender, à l’aune du concept objet de cette recherche, la portée juridiquement signifiante de l’action individuelle elle-même : lorsque l’usage valide est un signe du droit allégué. L’étude de ce processus significatif « ascendant » dévoile peut-être un horizon de connaissances nouvelles à propos des droits fondamentaux, voire d’une conception juridique et réaliste de la démocratie.

    Fabien Foucaud, Publicité et vie privée : contribution à l'étude de la connaissance légitime sur les personnes, thèse soutenue en 2021 à Toulouse 1  

    Les définitions de la vie privée proposées par la doctrine sont généralement concentrées sur son aspect matériel. Or, comme la vie privée ne cesse d’évoluer, tant dans les représentations que dans les données juridiques, toutes ces définitions apparaissent condamnées à une obsolescence quasi programmée. D’autres approches doivent alors être envisagées. S’intéresser à la dimension fonctionnelle de la protection de la vie privée au sein de l’ordre juridique peut dans cette optique ouvrir d’autres perspectives. Si l’on admet ainsi que la vie privée correspond à la part de l’existence de chacun qui ne doit pas être portée à la connaissance d’autrui, la fonction de la protection de la vie privée au sein du système juridique consiste dès lors à délimiter matériellement ce qui relève de la connaissance légitime sur les personnes. Cette fonction, nous la qualifions de concept de vie privée. Ce concept fonctionnel, par son caractère opératoire, se révèle alors particulièrement utile pour vérifier la validité de certaines idées reçues, sur le plan strictement juridique. Il ne semble en effet plus guère faire de doute que la vie privée est menacée. Il devient alors crucial de s’en assurer, car il en va, en creux, de la permanence, ou de la disparition, de la possibilité même de l’autonomie individuelle. Fort de ce concept, il a alors paru intéressant d’observer, en particulier, l’évolution de la connaissance légitime du public sur les personnes physiques, régie par un certain nombre de dispositifs juridiques : diffamation, responsabilité civile, article 9 du code civil, protection pénale, accès aux « documents administratifs » et aux « archives publiques », obligations déclaratives des responsables publics. Cela a conduit au constat qu’à défaut de disparaître, la vie privée des personnes physiques a effectivement connu, sur le temps long, un recul manifeste, la publicité étendant progressivement son emprise.

    Thibaut Coussens-Barre, La patrimonialisation des collections d’échantillons biologiques, thèse soutenue en 2021 à Toulouse 1  

    La collection d’échantillons biologiques constitue un ensemble original, et susceptible d’attiser la curiosité du juriste à maints égards. Outil de recherche scientifique avant d’être un objet du droit, la dimension corporelle des éléments constitutifs de ces collections appelle à réinterroger les conceptions juridiques classiques du corps, de la propriété, ou encore du patrimoine, pour mieux en cerner la nature et le fonctionnement. Cette étude propose de qualifier juridiquement les collections d’échantillons biologiques. Cette qualification repose dans un premier temps sur un travail de décomposition de la collection, alors envisagée au prisme des éléments la composant : prélèvements biologiques et données personnelles. Elle se poursuit dans un second temps par un travail de recomposition, considérant alors la collection comme une entité distincte et autonome, un « bien nouveau » dont le régime diffère de celui de ses parties. Porteuses d’une valeur scientifique susceptible de déboucher sur des innovations en santé qui bénéficieront à l’ensemble de la société, le développement des collections d’échantillons biologiques s’impose comme un enjeu de politique publique. À ce titre, l’analyse des formes de l'intervention publique sur cet objet met en évidence la diversité des actions menées selon les finalités poursuivies par les pouvoirs publics. Prémunir les collections d’échantillons biologiques contre leur démantèlement, assurer leur affectation optimale à la recherche, accroître le volume des échantillons biologiques disponibles, ou encore améliorer la qualité des ressources biologiques mises à la disposition de la communauté scientifique, sont autant d’enjeux pour la personne publique que ces travaux se proposent de traiter.

    Ève Lantuéjoul, Neurosciences et autonomie de la personne, thèse soutenue en 2021 à Toulouse 1 en co-direction avec Jérémie Pariente  

    L’étude du concept d’autonomie en tant qu’expression de la liberté personnelle fait l’objet d’un intérêt particulier à l’heure des neurosciences. Le développement des neurosciences, de l’usage des interfaces cerveau-machine, et l’introduction de la technique dans la relation médicale invitent à repenser en des termes nouveaux la définition de l’autonomie du patient. Quelle est la réalité de la transposition dans le secteur de la santé, de la liberté personnelle reconnue à la personne humaine considérée comme un être autonome ?Un patient est-il une personne capable de raison, d’indépendance et de responsabilité ? Ce postulat est aujourd’hui interrogé par les ICM qui permettent d’une part, une meilleure connaissance de la structure et du fonctionnement du cerveau donc d’agir de manière plus précise sur le cerveau actif et d’autre part, d’évaluer, de mesurer, de modifier les facultés de la personne. Ainsi, les conditions de raisonnabilité et d’indépendance telles qu’elles sont entendues aujourd’hui ne traduisent plus la réalité de ces situations. C’est pourquoi notre recherche tâche d’illustrer l’indispensable objectivation de la protection de l’autonomie du patient et d’apporter une réponse à la question du juste équilibre entre liberté et protection, entre individualité et collectivité.

    Valentine Vigne, Le collaborateur de la puissance publique, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Pierre Egea  

    Cette étude s'intéresse aux individus participant aux missions d'intérêt général sans lien institutionnalisé. Pour ce faire, la catégorie du collaborateur occasionnel du service public utilisée dans le cadre de la responsabilité sans faute est étudiée et mobilisée pour proposer une étude de la collaboration au delà de la responsabilité.

    Marc Cottereau, La séparation entre droit et morale : analyse d'une thèse constitutive du positivisme juridique, thèse soutenue en 2018 à Toulouse 1  

    La distinction entre positivisme et antipositivisme est érigée en opposition canonique. Cependant, il s’avère qu’il s’agit bien souvent d’étiquettes qui sont maniées afin de caractériser une multitude de positions. Cette utilisation est alors source d’ambiguïtés et d’incompréhensions. Il s’agira ici de revenir sur ce qu’est le positivisme juridique (dans la tradition hartienne notamment) et notamment sur une de ses thèses constitutives, la thèse de la séparation entre droit et morale, dans la mesure où c’est elle qui cristallise l’opposition entre positiviste et jusnaturaliste. Cette thèse de la séparation dispose que l’existence du droit est une chose et ses mérites moraux en sont une autre (formule de John Austin). Cette séparation entre droit et morale est conceptuelle et non normative. Cela implique que la validité du droit ne dépend pas de ses mérites moraux. Ainsi, cette thèse de la séparation n’est pas équivalente à la thèse de la distinction entre droit et moral et à celle de l’absence de connexions nécessaire entre droit et moral. Elle est à la fois plus importante et plus limitée que ces dernières. L’objet de cette thèse est de clarifier nos pensées. Elle a un objectif thérapeutique en tant qu’elle vise à nous soigner de nos illusions. Cette thèse permettra alors en creux de dissoudre un certain nombre de questionnements et de controverses en montrant que les chercheurs avaient bien souvent en tête autre chose lorsqu’ils prétendaient attaquer ou refuser le positivisme juridique et sa thèse de la séparation. Une grande partie des débats n’avaient en réalité pas lieu d’être et reposaient uniquement sur une incompréhension partagée. In fine, cette thèse pourrait être comprise comme une tentative de réduction de la fracture entre des traditions juridiques différentes, mais pas incompatibles. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le positivisme et le jusnaturalisme (moral ou fondationnaliste) ne donnent pas des réponses opposées à une seule et même question, mais répondent à des questions différentes. Cette thèse peut alors être comprise comme une tentative de justifier une sorte de réallocation des ressources intellectuelles disponibles. Elle n’a pas pour but de montrer qu’il n’y a plus rien à dire sur la séparation entre droit et morale, mais que nous en avons trop dit, délaissant ainsi d’autres domaines théoriques d’une importance pourtant cruciale pour la recherche. De même, la question de la séparation entre droit et morale ne devrait pas parasiter notre réflexion théorique, mais plutôt permettre une clarification des débats contemporains sur la question plus générale des relations (contingente ou non) entre le droit et la morale. En clarifiant ce qu’est la thèse de la séparation, ainsi que l’ensemble des croyances portant sur les conséquences de son acceptation par les chercheurs, on en viendra alors à se demander si elle n’est pas une donnée intuitive fondamentale de la pensée juridique et non plus seulement une thèse constitutive du positivisme juridique. Si c’est le cas, alors l’opposition entre positivisme et antipositivisme peut être dissoute. Nous serions tous, pour faire simple, des positivistes. Toutefois, certains seraient des libéraux, d’autres des moralistes ; certains endosseraient une forme de réalisme morale, alors que d’autres seraient plus sceptiques ; certains seraient des positivistes inclusifs alors que d’autres auraient une préférence pour le positivisme exclusif, etc.

    Patrick Pélissier, La garantie des droits fondamentaux en matière pénale en Haiti, thèse soutenue en 2018 à Toulouse 1  

    Les droits fondamentaux sont confrontés à un système juridique obsolète et des mécanismes judiciaires non appropriés tant à leur efficacité qu’à leur effectivité en Haïti. Un ensemble d’obstacles culturels, historiques et d’autres découlant de la pratique juridique font échec au développement des critères d’indépendance de la justice et de garanties des droits procéduraux. L’absence d’une hiérarchie des normes appliquée et le conservatisme des acteurs du système rendent difficile la recevabilité des droits fondamentaux d’origine conventionnelle et leur influence dans les décisions judiciaires.

    Marie-Pierre Lapeyre, Le conseil supérieur de la magistrature : essai sur la "représentation" de l'autorité judiciaire, thèse soutenue en 2017 à Toulouse 1  

    La Constitution charge le Conseil supérieur de la magistrature d’assister le Président de la République dans son rôle de garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire. Il est tout à la fois un organe constitutionnel attaché à la fonction de juger et un instrument de la gestion administrative du service public de la justice. Mais une autre dimension peut être dégagée des textes et de la pratique : celle de la « représentation » des intérêts de l’autorité judiciaire.Le C.S.M. apparaît de plus en plus comme le représentant de l’ « autorité judiciaire » (non du corps des magistrats qui n’en est que sa composante), mais surtout de ses valeurs (l’unité de la magistrature, l’indépendance, la déontologie ,…). Dans cette perspective, l’étude des sources (textes et avis) montre que le Conseil, au-delà de l’institution et de ses missions, construit progressivement une représentation de ce que doit être l’autorité judiciaire et entend la défendre contre toutes formes de pression ; en ce sens il la représente.Si une partie de la doctrine voudrait élargir son champ d’action, au nom de la garantie des droits, à tous les organes qui exercent matériellement la fonction juridictionnelle, il semble judicieux que le C.S.M. demeure le représentant de la seule autorité judiciaire. En effet, sa composition pluraliste, de laïcs et magistrats, l’éloigne de la politisation et du corporatisme ; cette mise à distance posant les conditions nécessaires à la garantie de l’indépendance de l’autorité judiciaire.

    Thomas Escach-Dubourg, L'apport du contrôle concret dans la protection des droits et libertés , thèse en cours depuis 2017  

    Depuis quelque temps se fait jour, dans les prétoires nationaux et dans la doctrine française, un véritable phénomène de « concrétisation » du contrôle juridictionnel. Si le juge judiciaire – sous l'influence du juge européen – a largement alimenté ce processus, notamment depuis son fameux arrêt du 4 décembre 2013, le juge administratif a en réalité donné un nouvel élan à celui-ci – en témoigne la position de la Cour de cassation le 9 novembre 2016. Effectivement, dans un arrêt symbolique en date du 31 mai 2016, le Conseil d'État a tenu à clarifier et développer précisément la position que se doivent d'adopter les différents juges de l'ordre administratif en matière de protection des droits et libertés. La singularité de cette position tient au développement puissant, et surprenant, d'un étage dit concret, car se fondant explicitement et fondamentalement sur les circonstances de l'espèce, postérieur à un étage qualifié d'abstrait puisqu'il s'interroge sur la conventionnalité de la norme législative indépendamment d'un contexte propre à l'espèce jugée. Au bout du compte, ces éléments permettent de révéler plusieurs choses. Premièrement, ils ramènent sur le devant de la scène une notion fondamentale, mais aussi particulièrement obscure, de la matière juridique : celle de « contrôle concret ». De nombreuses contributions se sont déjà intéressées à ce que signifiait et impliquait cette notion, au demeurant largement façonnée par le discours doctrinal, ainsi que les ambiguïtés qui l'entourent. Pour dire vrai, cette notion est, depuis trop longtemps maintenant, une arène dans laquelle se disputent divers acteurs qui confrontent leur lecture à la fois procédurale, substantielle ou encore organisationnelle de cette notion. Nous le comprenons aussi, la distinction du caractère concret-abstrait du contrôle développé par les juges semble échapper à toute tentative de description rigoureuse. La conceptualiser et la redéfinir est donc un enjeu en soi – car elle permet d'envisager des choses importantes ; d'autant que ces termes disposent d'un « passif », ils constituent souvent un passage obligatoire dans certaines disciplines extrajuridiques –, qui n'est plus incommensurable dès lors que le juge administratif donne de nouvelles clés de lecture qui participent, certainement, à trancher le débat. Deuxièmement, l'émergence et la démocratisation progressive d'un contrôle concret démontrent toute l'importance que revêt celui-ci dans l'étude de l'organisation et de la manifestation de la sauvegarde des droits et libertés. En d'autres mots, cette étude pourra préciser le régime juridique qui est associé, plus ou moins uniformément, à la « fondamentalité » – et donc trancher sur ce qu'elle suppose en Droit. Si ce premier se caractérise par la puissance du pouvoir juridictionnel et le contrôle de proportionnalité, il se caractérise aussi, et dorénavant, par un raisonnement agencé autour de l'élément factuel. Ce qui n'est pas toujours évident dans un domaine qui répudie leur présence. Dans le même temps, un tel contrôle peut donner le sentiment d'une décision marquée par l'équité plus que par la rationalité juridique. Il convient ainsi de revenir sur tout cela, pour au final, insister sur l'existence d'une méthode de contrôle qui serait propre aux droits et libertés, au moins en droit public interne, et qui serait – ou qui devrait être – surtout partagée par tous les juges. Troisièmement, aborder cette thématique, c'est aussi s'interroger sur les mutations probables dans le cadre du contentieux constitutionnel. La proximité certaine entre le juge administratif et le juge constitutionnel laisse subodorer une éventuelle circulation des modes de raisonnement, malgré les crispations classiques du Conseil constitutionnel. Quelques évolutions ont pu déjà être notées ou, plus précisément, envisagées par la doctrine constitutionnaliste. Néanmoins, il est certain que la banalisation d'un tel contrôle concret – et dont la pertinence a été démontrée – dans les moindres endroits du contentieux administratif conduira le juge constitutionnel

    France Daumarie, LE CONTRÔLE DES ACTES D'ADMINISTRATION DES SERVICES JURIDICTIONNELS, thèse en cours depuis 2017  

    Cette étude porte sur le contrôle juridictionnel des actes de nature administrative visant à organiser le fonctionnement, administrer les services des juridictions ordinaires des ordres administratif et judiciaire. Ici, les services juridictionnels sont entendus largo sensu, comme comprenant tant les instances de jugement que les greffes, parquets et secrétariats. De même s'agissant des organes de gestion envisagés qui ne se limitent pas aux organes internes à la juridiction, mais comprennent également les instances extérieures comme le ministère de la justice – pour l'ordre judiciaire –, ou la vice-présidence et le secrétariat général du Conseil d'État – pour l'ordre administratif. Une analyse des jurisprudences judiciaire et administrative permet de constater la spécificité du régime contentieux des actes d'administration des services juridictionnels à savoir qu'en principe, ils sont des actes administratifs , susceptibles de recours, mais que, par un jeu de répartition des compétences juridictionnelles et de qualification juridique, ils échappent pour la plupart au contrôle juridictionnel.

    France Daumarie, Qualification juridique et délimitation des compétences normatives de l'Union européenne. L'exemple des biotechnologies., thèse soutenue en 2017 à Toulouse 1 en co-direction avec Nathalie De Grove-Valdeyron  

    La gouvernance des biotechnologies interroge l'avenir de la répartition des compétences entre Union européenne et Etats-membres, en ce qu'elle interroge déjà les qualifications juridiques données aux phénomènes qu'elle embrasse. L'étude proposée se veut clairement institutionnaliste, et envisage de traiter ces mutations à l'aune des conflits et tensions inhérents au jeu de la répartition des pouvoirs.

    Marc Sztulman, Biométrie et libertés : contribution à l'étude de l'identification des personnes, thèse soutenue en 2015 à Toulouse 1  

    La biométrie, entendue comme un ensemble de techniques produisant une information à partir d’une mesure corporelle (empreintes digitales, génétiques, photographies anthropométriques) afin de la comparer avec une donnée préenregistrée, n’a pas encore fait l’objet d’une étude juridique. Ainsi, à partir des fondements de l’utilisation de la biométrie, à savoir l’étude des notions juridiques de corps et d’identité, cette thèse a porté sur les fonctions déclarées ou latentes de la biométrie pour en montrer la pluralité et en singulariser la continuité.En se fondant sur l’utilisation de la biométrie en tant que mode de preuve de l’identité de la personne physique, il a été possible de retracer une évolution des fonctions, partant de la fonction identificatoire des fichiers de police pour tendre vers une identification en temps réel. Cette finalité a pour corollaire une autre fonction latente, mais structurelle à l’emploi des systèmes biométriques : la localisation des personnes physiques.Cette fonction irrigue l’ensemble des utilisations des systèmes biométriques, sans pour autant être précisée, en tant que telle, par le droit positif. Pourtant, son existence modifie profondément la conciliation opérée entre la défense de l’ordre public et la protection des droits fondamentaux, au détriment de ces derniers. Dès lors, la biométrie, en tant que concept, connaît un encadrement juridique lacunaire qui ne permet pas une protection effective des droits fondamentaux.En effet, les droits fondamentaux classiquement mobilisés pour limiter les traitements de données à caractère personnel, au premier rang desquels la vie privée, ne saisissent que marginalement les spécificités de la biométrie. Car en l’état actuel du droit positif, il n’existe actuellement aucun droit à l’anonymat, notamment sur l’espace public, qui pourrait encadrer cette fonction latente de la biométrie,à savoir la localisation des personnes physiques.

    Jean-philippe Suraud, L'expérimentation normative dans le domaine des droits fondamentaux, thèse en cours depuis 2015 en co-direction avec Vincent Simoulin  

    La recherche projetée implique d'opérer un travail de mise en relation de données sociologiques relatives à la gouvernance locale et des possibilités ou interdits qu'offre le régime juridique des pouvoirs locaux et des droits fondamentaux, notamment relatifs à l'égalité. Il s'agira de déterminer in fine dans quelle mesure les collectivités peuvent répondre à des demandes sociales (mobilisation des groupes de pression de la société civile, répertoire politique d'identité locale, composition spécifique des populations, … ) en adaptant la norme nationale ou en y dérogeant à titre expérimental. Il s'agira de déterminer quel relais peuvent être les normes européennes (par exemple la Charte des langues minoritaires) ou internationales en la matière.

    Pierre Juston, Le concept de liberté de religion en droit, thèse en cours depuis 2015  

    La thèse envisage d'aborder la liberté de religion par sa teneur conceptuelle. Il est en effet remarquable que cette liberté, si importante et si diversement protégée, n'ai été généralement abordée que par ses sources ou ses conflits avec la laïcité ou d'autres libertés. L'hypothèse travaillée est donc celle de l'absence de concept de liberté de religion du point de vue du droit. Elle pourrait, dans un second temps, mesurer la spécificité de cette liberté, sa teneure propre, en ce qu'elle est tout de même juridiquement appréhendée en tant que liberté autonome pat l'Etat qui s'en approprie la teneur.

    Thomas Bertrand, La notion de débat en droit public, thèse en cours depuis 2013 

    Damien Fallon, L'abstention de la puissance publique et la garantie des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2012 à Toulouse 1  

    L’abstention de la puissance publique entretient un lien étroit avec les droits fondamentaux. En effet, la fonction première des droits fondamentaux a historiquement été d’imposer des obligations d’abstention à la charge de la puissance publique. À cette fonction initiale, s’est peu à peu ajoutée une dimension positive. Ainsi, la puissance publique doit aujourd’hui, non seulement s’abstenir de porter atteinte aux droits fondamentaux, mais également s’abstenir de ne pas les garantir. L’objet de cette thèse est la construction d’un concept spécifique d’abstention, propre à rendre compte des différents comportements passifs de la puissance publique. À ce titre, l’abstention sera comprise comme un véritable mode d’action entre les mains des pouvoirs publics. Elle se distingue alors de l’inaction, qui désigne une absence d’action. L’abstention ainsi comprise permet d’apporter un nouvel éclairage sur des thématiques classiques, telles la théorie des obligations positives ou l’incompétence négative du législateur. Par la mise en lumière d’un élément volontaire, elle donne prise à la reconnaissance d’une faute de la puissance publique. Elle rend également possible la mise en œuvre d’un véritable contrôle de proportionnalité, le juge pouvant s’appuyer sur un élément positif. La distinction entre abstention et inaction permet en outre de justifier l’essor des régimes objectifs de responsabilité pour inaction de la puissance publique.

  • Jimmy Charruau, La notion de non-discrimination en droit public français, thèse soutenue en 2017 à Angers sous la direction de Félicien Lemaire, membres du jury : Olivia Bui-Xuan (Rapp.), Véronique Champeil-Desplats (Rapp.), Gwénaële Calvès  

    C’est en tant que principe du droit de l’Union européenne et de la Convention européenne des droits de l’Homme que la non-discrimination est souvent étudiée. Rattachée au droit français, la notion a fait l’objet d’analyses qui, pour la plupart, se sont limitées à un critère (sexe, race,etc.) ou à un domaine en particulier (fonction publique, marchés publics, etc.). On saisit l’intérêt d’une étude globale de la non-discrimination en droit public français ; et ce d’autant plus que si la notion émerge, sa mise en oeuvre rencontre des difficultés qui tiennent aux spécificités de ce droit par rapport au principe d’égalité. Adapté à la culture juridique anglosaxonne, ce principe attire la suspicion : il entraînerait avec lui des conséquences a priori peu compatibles avec l’universalisme français. Le principe d’égalité ne semble pourtant plus entièrement suffire pour répondre aux réalités sociales. Les juges recourent aux dérogations, au risque d’affaiblir la norme. Et la doctrine se livre à des acrobaties conceptuelles pour en minimiser l’importance. La non-discrimination offre de ce point de vue des perspectives utiles au droit français en alliant interdiction active des discriminations et promotion des différenciations. Au fond, la notion ne vise rien d’autre que la recherche de l’intérêt général, ou plus exactement de l’ « utilité commune » (article 1er de la Déclaration de 1789). Au-delà des préjugés, elle s’avère conforme à notre tradition juridique. Forte d’une dimension holistique et plus centrée sur la manière de vivre en commun que sur l’exacerbation de droits strictement catégoriels, la non-discrimination mériterait d’être élevée à la dignité constitutionnelle.

    Antoine Charlot Laurent, Quotas par sexe et ultras-marins : sens et portée d'une habilitation constitutionnelle, thèse soutenue en 2015 à CergyPontoise sous la direction de Gwénaële Calvès, membres du jury : Olivia Bui-Xuan (Rapp.), Félicien Lemaire (Rapp.)  

    Le quota est un instrument juridique courant en droit français. Le législateur en adopte dans différents secteurs, pour poursuivre des objectifs très variés : discrimination positive, protection de l'ordre public, préservation de l'environnement, protection de la santé publique, préservation des ressources halieutiques, contrôle des excédents agricoles. Le quota reste toutefois un instrument très controversé en droit public, notamment parce qu'il semble contrevenir au principe d'égalité. Les quotas féminins et les quotas ultras-marins illustrent de façon saisissante une forme d'allergie du droit français à certains types de quotas, objets de revendications politiques parfois anciennes. À partir des années 1980, les lois instaurant de tels quotas ont systématiquement été jugées inconstitutionnelles. Le Constituant a donc été amené à réviser, à quatre reprises en une seule décennie, la Constitution du 4 octobre 1958, afin d'habiliter le législateur à adopter de tels quotas.Les obstacles constitutionnels une fois levés, on aurait pu s'attendre à une prolifération des quotas naguère impossibles à établir. Mais tel n'a pas été le cas. D'une part parce que, à l'instar des autres quotas, l'adoption de quotas par sexe et ultras-marins relève de la compétence exclusive du législateur. D'autre part parce que, adoptés sur le fondement d'une habilitation constitutionnelle ad hoc, ils dérogent à certains principes constitutionnels, et font l'objet, à ce titre, d'un contrôle juridictionnel étroit. Pourquoi a-t-il fallu réviser la Constitution, qui plus est à quatre reprises, pour adopter des mécanismes si ordinaires du droit français ? Quelle est la portée exacte des nouvelles habilitations à instaurer des quotas ? Les quotas par sexe et ultras-marins sont-ils devenus des quotas comme les autres ? C'est notamment à ces questions que la recherche s'est efforcée de répondre. Elle met ainsi en lumière le rôle central de la figure du juge dans l'appréhension des quotas, et les insuffisances qui entourent encore aujourd'hui leur régime contentieux.

  • Florian Gaillard, Les entités religieuses dans les systèmes juridiques anglais, espagnol et français : contribution à l'étude des relations entre les religions et l'État, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Alioune Badara Fall et Marta Franch i Saguer, membres du jury : Gordon Anthony (Rapp.), Alexandre Viala  

    L’étude des entités religieuses au sein des systèmes juridiques anglais, espagnol et français invite à analyser et à comparer les règles qui leur sont applicables, en les confrontant aux principes régissant les relations « Églises-État » de chacun. Qu’il s’agisse d’un système fondé sur une Église établie, en Angleterre, sur des accords, en Espagne, ou sur une séparation entre les Églises et l’État, en France, ces systèmes juridiques présentent les mêmes constantes. Ce constat s’affirme d’abord à l’analyse du statut des entités religieuses. Ainsi, sous l’angle statutaire, les trois systèmes étudiés ont établi un double statut, de droit commun et de droit spécial, ouvert à toutes les confessions. Mais ils ont aussi maintenu un statut exclusif pour certaines confessions, la Church of England en Angleterre et l’Eglise catholique en Espagne et en France. Sous l’angle, cette fois, de l’exercice du culte, les trois ordres présentent un socle commun qui garantit l’autonomie de toutes les confessions en maintenant toutefois un cadre privilégié pour celles au statut exclusif. Se dessine ainsi un double paradoxe : les principes régissant les relations « Églises-État » n’ont qu’une faible incidence sur les règles applicables aux entités religieuses et la neutralité de l’État, produit de la sécularisation, ne parvient pas à l’établissement d’un régime juridique homogène pour toutes les croyances car le système juridique demeure un produit de l’histoire nationale.

    Anne-Laure Youhnovski Sagon, Le droit de la vie humaine. Contribution à l'étude des relations entre la vie humaine et le droit, thèse soutenue en 2021 à Lyon sous la direction de Philippe Blachèr et Bertrand Mathieu, membres du jury : Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Stéphanie Hennette-Vauchez et Christine Noiville    

    Le big-bang provoqué par la rencontre de la vie humaine et du droit a entraîné la création d’une multitude de prescriptions juridiques ayant la vie humaine pour objet. Malgré leur caractère hétérogène, il est possible de discerner une structure commune à laquelle elles sont rattachées, offrant aux relations entre la vie humaine et le droit une certaine stabilité de même qu’une unité. Le droit de la vie humaine constitue la notion structurante de cette relation. Mobilisé comme nouvelle clé de lecture de leur relation, le droit de la vie humaine doit permettre d’identifier l’ensemble des dynamiques qui les font osciller.Précisément, le droit de la vie humaine est traversé par des courants contraires. Un premier élan emploie le droit comme instrument au service de l’intensification du respect accordé à la vie. Un second courant libéral tend à solliciter l’exercice d’une maîtrise sur la vie, reflet du mouvement de subjectivisation des droits et libertés fondamentaux dont la valorisation de l’autonomie personnelle constitue le ferment. Le droit de la vie humaine possède donc une double nature, le droit au respect de la vie forgeant sa nature objective, le droit sur la vie dévoilant sa nature subjective. D’emblée, ces deux droits pourraient sembler antagonistes. Vérifier le degré de subjectivisation du droit de la vie humaine permet toutefois de nuancer l’influence de ce phénomène à son égard. Chargé d’instaurer un juste équilibre entre ces deux pôles, l’État s’érige en gardien du respect de la vie, le déploiement du régime de maîtrise sur la vie étant contrôlé, voire réfréné. Les rapports de force qui s’affrontent au sein du droit de la vie humaine se révèlent être disproportionnés au profit du droit au respect de la vie. Le dédoublement du droit de la vie humaine permet au droit au respect de la vie et au droit sur la vie de coexister sans provoquer leur neutralisation mutuelle.

    Alice El Cheikh, L'encadrement juridique de la prostitution, thèse soutenue en 2020 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Alexandre Ciaudo, membres du jury : Karine Favro (Rapp.), Marie-Odile Peyroux-Sissoko et Diane Roman  

    En France, l’activité de prostitution n’obéit pas à un régime juridique spécifique. Soumises au régime politique de l’abolitionnisme dicté par la Convention dite de New York du 2 décembre 1949, les personnes qui se prostituent obéissent au droit commun qui restreint cette pratique. Cette limitation s’articule autour du principe de dignité humaine. Appliqué à la prostitution, celui-ci tend à assurer une prise en charge sociale, une protection spécifique complétée par un volet répressif. Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 13 avril 2016, cette répression s’applique aussi bien aux proxénètes qu’aux clients des personnes prostituées.En théorie, ce traitement juridique doit permettre la sortie des personnes de cette activité entraînant ainsi la diminution, voire la disparition, de la prostitution. Pourtant, la pratique suggère la fragilité d’un droit construit selon une idéologie sans prise en compte des réalités de la prostitution révélées par la sociologie. Privées d’une part de leur dignité, les personnes prostituées ne parviennent que difficilement à accéder à leurs droits, même les plus fondamentaux. Quant à celles qui souhaitent poursuivre l’activité, elles le font en dehors de tout cadre légal.En allant au-delà des exigences du régime abolitionniste d’origine, le droit français ignore davantage le consentement des personnes qui souhaitent exercer cette activité et s’éloigne de l’impératif de répression de l’exploitation de la prostitution. Au regard de l’évolution des pratiques de la prostitution, un cadre juridique, hors de l’hygiénisme du régime réglementariste, doit être envisagé. C’est l’objet de la présente étude.

    Maxime Maury, Le but en droit public français, thèse soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Étienne Picard, membres du jury : Pierre de Montalivet (Rapp.), Frédéric Rouvière et Maryse Deguergue  

    Il n’est probablement pas erroné de penser que tout juriste s’est déjà trouvé confronté à la question du but, pour se la poser à l’endroit d’une règle, d’une institution, d’un système, voire du droit dans sa généralité. Et pourtant, dès l’instant où elle se pose, la question révèle à son tour une difficulté : à savoir si elle peut être légitimement traitée par un discours qui se veut « juridique » ? Pour les uns, il est évident – et d’une évidence telle qu’elle ne saurait devoir se justifier –, que le juriste peut mobiliser à son compte les dynamiques finalistes qu’il croit observer dans le droit positif. Pour les autres, pourtant, il est tout aussi évident que la question du but ne relève pas du droit, ce type de considérations étant absolument étranger aux préoccupations des juristes. La présente étude se propose d’apporter des éléments de réponse à ce paradoxe qui voit se confronter un objet de facture proprement humaine – et donc très certainement finalisé – à une pensée qui prend, très souvent, une tournure antifinaliste assumée. Il est vrai que l’objet « but » présente de nombreuses difficultés pour la pensée juridique : ne constituant pas une notion « technique », ses inconvénients pratiques sont au moins aussi importants que les problèmes posés par son statut épistémologique et théorique. Et pourtant, l’intuition et la pratique juridique laissent entendre que le droit ne saurait répondre à sa vocation, ni la pensée juridique remplir sa mission, sans mobiliser cette réalité discrète que constitue le but. C’est la raison pour laquelle l’étude se propose d’abord d’interroger la possibilité qu’il y a à penser juridiquement cet objet dans ses diverses manifestations, que celui-ci soit explicité par le droit positif, ou tout simplement implicite et sous-jacent à ce dernier. Une fois résolue, la possibilité théorique de penser le but en droit rend accessible l’analyse du droit positif pour y déceler les manifestations concrètes. À cet égard, le droit public français constitue un champ d’étude privilégié qui n’a pas à rougir de ses compères nationaux, étrangers et internationaux. Les analyses des données positives qu’il offre à l’observateur permettent d’approfondir la compréhension de cet objet ainsi que les ressorts qui sont les siens en droit. Il permet aussi d’esquisser une réflexion plus générale sur la fonction qu’il remplit en la matière et sur l’utilité qu’il peut avoir, aussi bien pour la mise en œuvre du droit, que pour la pensée qui prétend l’éclairer.

    Hicham El Maanni, La reforme de la garde à vue au regard des exigences constitutionnelles et européennes en matière de protection des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2019 à Paris 13 sous la direction de Julien Cazala, membres du jury : Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Charles Reiplinger  

    Absente du code d'instruction criminelle, mais existante pour les nécessités de l'enquête, la garde à vue a connu de profondes et rapides mutations. La Cour européenne des droits de l'homme, le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation ainsi que le droit de l'Union européenne y ont concouru, ce qui a conduit le législateur à engager un processus de réforme de la garde à vue et de l'audition libre qui s'est traduit principalement par un encadrement plus strict de la garde à vue, une réaffirmation du contrôle de la garde à vue exercé par le procureur de la République, des garanties supplémentaires d'indépendance de ce magistrat et un rapprochement entre l'enquête et l'instruction, mais aussi par un renforcement des droits des suspects. Néanmoins, ces avancées majeures demeurent limitées, notre droit restant profondément marqué par une culture inquisitoire, et en particulier par le souci de préserver l'efficacité de l'enquête et la sécurité des procédures pénales. L'objet de cette étude est d'analyser la recherche de l'équilibre entre, d'une part, l'efficacité de l'enquête et, d'autre part, l'effectivité des droits des personnes suspectées. La première partie traite du contrôle de la garde à vue par l'autorité judiciaire au stade de l'enquête et au stade juridictionnel. La seconde partie traite du renforcement des droits des suspects. La thèse aboutit à la conclusion selon laquelle un point d'équilibre entre l'efficacité de l'enquête et l'effectivité des droits du suspect peut être atteint à la condition que le législateur réforme la procédure pénale de manière réfléchie et globale.

    Laurie Marguet, Le droit de la procréation en France et en Allemagne : étude sur la normalisation de la vie, thèse soutenue en 2018 à Paris 10 sous la direction de Stéphanie Hennette-Vauchez, membres du jury : Guillaume Tusseau (Rapp.), Florence Bellivier, Xavier Dupré de Boulois et Ute Sacksofsky  

    Le traitement juridique de la procréation est volontiers présenté, en France et en Allemagne, comme servant à limiter les dérives, à garantir les valeurs fondatrices de la société tout en assurant la protection du corps humain, de la personne et de la dignité humaine. Cet encadrement apparaît comme nécessaire pour lutter contre les abus que la consécration d’une liberté procréative rendrait possibles. Mais est-ce réellement le principe de protection de la vie et de la personne qui constitue le paradigme principal du droit de la procréation ? En prenant notamment pour cadrage théorique les réflexions de Michel Foucault et de Giorgi Agamben sur la biopolitique, il apparaît que ce n’est pas la protection de la vie biologique, zoe, la vie nue, c'est-à-dire le seul fait de vivre, commun à toutes les espèces vivantes, que l’État entend protéger mais seulement certaines de ces formes : la vie bonne - c'est-à-dire la vie bonne, celle qui est axiologiquement et politiquement significative. Les diverses réglementations du champ procréatif - contraception, avortement, procréation médicalement assistée et gestation pour autrui - entendent mettre en œuvre des processus de normalisation de la vie, particulièrement visibles en ce qui concerne la famille et le handicap physique et mental.

    Nicolas Chambardon, L'identité numérique de la personne humaine : contribution à l'étude du droit fondamental à la protection des données à caractères personnel, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Édith Jaillardon, membres du jury : Romain Tinière (Rapp.), Élisabeth Rolin  

    Les données à caractère personnel sont appréhendées par le droit comme des objets distincts de la personne à laquelle elles se rapportent. Ce statut particulier serait justifié par la transformation résultant du traitement de données. La loi du 6 janvier 1978 suggère pourtant un rattachement en définissant la donnée personnelle comme une « information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement ». Lesdites données sont donc des éléments identifiants, et en cela, par une interdépendance des éléments subjectifs et objectifs, des composantes de l’identité. Elles forment l’identité numérique de la personne, toujours plus sollicitée et collectée. L’hypothèse intuitive de l’identité est contrariée par le droit positif français, au sein duquel la loi Informatique et libertés marque son autonomie par rapport à l’article 9 du Code civil, matrice des droits de la personnalité. Le droit de l’Union européenne isole également, au sein de la Charte des droits fondamentaux, la protection des données à caractère personnel de la protection de la vie privée. Cette autonomisation permet l’accélération de la patrimonialisation des données à caractère personnel, visées comme éléments isolés par une multitude de contrats d’adhésion autorisant le traitement. Le sectionnement du lien entre la personne et ses données n’est toutefois pas inéluctable : la protection de l’autonomie de la personne peut maintenir cette connexion. La Cour européenne des droits de l’Homme, qui intègre la protection des données à celle de la vie privée, affirme le lien entre ces informations personnelles et l’identité. En outre, sa jurisprudence relative à la protection de l’autonomie personnelle peut constituer une réponse à l’objectivation des personnes. Dans le même sens, la jurisprudence du Conseil constitutionnel relative à la liberté personnelle, vecteur du droit au développement de la personnalité et de la protection de l’identité en France, a déjà accueilli favorablement la protection des données à caractère personnel. Une réflexion qui prend l’identité comme point de départ de l’étude d’un droit à la protection des données met en lumière le véritable enjeu de la collecte exponentielle des données à caractère personnel et du profilage qui s’en suit : l’autonomie des personnes, dont la préservation est assurée à travers le concept de personne humaine, sujet des droits fondamentaux.

    Nouara Howard, La reconnaissance constitutionnelle d'un droit à la protection de l'identité numérique, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Marthe Fatin-Rouge Stéfanini, membres du jury : Pauline Türk (Rapp.), Laurence Gay    

    Avec le développement fulgurant d’internet, les atteintes et les abus concernant les données relatives à notre identité sont des menaces dues à des dispositions législatives insuffisantes et des textes juridiques dépassés. C’est la raison pour laquelle cette étude soutient la thèse de la légitimité de la consécration constitutionnellement d’un droit à la protection de l’identité numérique dont il sera envisagé les fondements, les contours mais aussi les limites

    Margo Bernelin, Les sources du droit de la recherche biomédicale en France et au Royaume-Uni : étude comparative du concept de légitimité, thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Florence Bellivier et Simone Glanert, membres du jury : Pascale Deumier (Rapp.), Franck Latty, Emilie Cloatre et Olivier Leclerc    

    La recherche biomédicale est un domaine scientifique et technique moralement et éthiquement complexe, nécessitant notamment l’utilisation produits et éléments du corps humain pour la recherche mais également l’emploi de données personnelles. En plaçant l’humain au cœur de ses modalités et de ses finalités, la recherche biomédicale est un domaine mettant en jeu des intérêts différents (intérêts des malades, des chercheurs, des entreprises et des États). En France et au Royaume-Uni, l’encadrement de ce domaine fait appel à des sources du droit diversifiées et revêtues de formes de légitimité particulières et plurielles, reflétant à la fois les intérêts en jeu et l’évolution des modes d’action de l’État dans les domaines que sont la science et la médecine. La présente étude vise à exposer et éclairer ces formes de légitimité en proposant une double comparaison : celle des ordres juridiques et celle des sources. Menée sous le prisme du concept de légitimité, entendue comme la justification de l’autorité d’une règle en dehors de toutes notion de sanction, cette étude permet d’offrir une cartographie novatrice de la dynamique du droit dans le domaine.

    Émilie Debaets, Le droit à la protection des données personnelles : recherche sur un droit fondamental, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Bertrand Mathieu, membres du jury : Jean-Pierre Marguénaud (Rapp.), Grégoire Loiseau  

    La révolution numérique est ambivalente. Si elle constitue un moyen de renforcer la capacité de l'Etat à réaliser ses missions et celle des individus à exercer certains de leurs droits, elle permet simultanément l'enregistrement et la conservation d'une part croissante de l'existence individuelle quotidienne. Face au renforcement des possibilités de contrôle de l'individu, il est régulièrement proposé d'inscrire, dans les textes situés au sommet d, la hiérarchie des normes, un droit fondamental à la protection des données personnelles car l'existence d'un tel droit améliorerait la protection offerte à l'individu. La thèse procède à une analyse descriptive, explicative et évaluative du droit fondamental à la protection des données personnelles. Afin de démontrer la construction d'un tel droit par la jurisprudence constitutionnelle française et les jurisprudences européennes, l'étude s'est d'abord attaché à découvrir les soubassements de celui-ci. Ce droit a ensuite pu être précisé et distingué des autres droits fondamentaux tels que le droit au respect de la vie privée. Afin de mesurer la portée de ce droit, l'étude s'est ensuite attachée à analyser les restrictions dont il peut faire l'objet lorsqu'il entre en conflit avec d'autres intérêts individuels également protégés ou avec des contraintes collectives relevant de l'intérêt général. L'amélioration de la protection offerte à l'individu n'est donc pas aussi évidente qu'il pourrait paraitre. Elle pourrait cependant résulter de la restructuration du processus normatif que ce droit fondamental à la protection des données personnelles implique.

    Marie-Xavière Catto, Le principe d’indisponibilité du corps humain : limite de l'usage économique du corps, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Véronique Champeil-Desplats, membres du jury : Didier Truchet, Stéphanie Hennette-Vauchez et Dominique Thouvenin    

    Le principe d’indisponibilité du corps humain a été pensé sous deux aspects : l’impossibilité de vendre ou donner une personne, l’impossibilité de porter atteinte à son intégrité. Ma thèse, c’est que le principe d’indisponibilité du corps humain recouvre encore deux aspects, mais ce ne sont pas les mêmes. Un principe d’économie, qui empêche toute atteinte non nécessaire, et a pour objet donc non d’interdire, mais d’éviter les atteintes dans son volet externe et de les limiter dans son volet interne. Un principe non-négociation, qui interdit un acte dès lors que des pressions peuvent être exercées, qui encadre publiquement les atteintes pour garantir, précisément, un égal traitement des corps. Ces deux aspects prolongent en droit public le principe d’indisponibilité en droit privé. Le principe est néanmoins menacé, tant par l’exigence d’accès à la santé que par la dimension subjectivée de celle-ci, ainsi que par l’immixtion de logiques de profit. Celles-ci permettent des atteintes à l’intégrité pour des raisons non liées à la santé mais économiques.

    Francoise de Fouchécour-Cazals, Le droit des organismes génétiquement modifiés : le principe de précaution face aux libertés, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Maryse Deguergue, membres du jury : Aude Rouyère (Rapp.), Éric Naim-Gesbert  

    Il n’est guère de principe juridique ayant acquis, ces dernières années, une notoriété plus forte que le principe de précaution. Cette aura déborde largement le cercle des juristes pour atteindre le grand public, lequel ne peut ignorer l’existence de ce principe régulièrement invoqué par les médias, pas toujours à bon escient, à l’occasion de controverses environnementales ou sanitaires. De fait, le principe de précaution doit sa renommée à ses aspects révolutionnaires, tant du point de vue juridique que philosophique et sociologique, également à ce qu’il révèle de l’appréhension du risque par nos sociétés, mais aussi et tout autant aux débats qu’il a suscités. Né de la controverse scientifique, ce principe est lui-même controversé en raison de questionnements relatifs à la liberté d’entreprise et à la liberté de recherche. Ces deux libertés sont souvent évoquées, ensemble, pour déplorer les contraintes que le principe de précaution leur opposerait, comme si elles partageaient une même cause - cet aspect devra être précisé. Le droit communautaire et le droit national reconnaissent pleinement le principe de précaution, tout en s’attachant à « concilier » sa mise en œuvre avec les libertés économiques. Dans ce contexte, les organismes génétiquement modifiés (OGM) représentent un cas tout à fait singulier, marqué à la fois par l’ambition de leur régime juridique au regard de la précaution, et par l’ampleur des controverses et blocages qui persistent depuis plus de vingt ans. Avant de présenter le cadre général du régime juridique dédié aux OGM et les réflexions qu’appelle son étude au regard des libertés (II), il importe, après avoir précisé le contenu du principe de précaution et les critiques dont il fait l’objet, de placer le sujet en perspective : le débat opposant libertés économiques et principe de précaution se déroule en effet dans une arène plus vaste, celle de la question de la conciliation entre libertés économiques versus protection de valeurs non marchandes, dans un contexte de remise en cause de certains fondements classiques de notre société : foi en la science et au progrès technique, objectivité de la science, de l’économie et du droit (I).

    Hakim Daïmallah, La famille dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille sous la direction de Annabelle Pena-Gaïa et Patrick Gaïa, membres du jury : Philippe Blachèr (Rapp.), Emmanuel Putman et Anne Levade  

    Comment le Conseil constitutionnel appréhende-t-il la famille ? Cette question conduit à s’intéresser aux relations entretenues par le droit constitutionnel et la famille, dont l’ignorance mutuelle semble acquise. Une approche positiviste du droit et analytique de la jurisprudence du Conseil montrent néanmoins que ce désintérêt réciproque n’est que de façade. La famille apparaît en effet comme une institution à la fois protégée et obligée par le droit constitutionnel : celui-ci prescrit de protéger la famille et prescrit à la famille de protéger. Le droit constitutionnel prescrit en définitive de construire la famille. La question conduit ensuite à s’intéresser à la concrétisation législative des normes constitutionnelles relatives à la famille. L’étude met ainsi en évidence les techniques contentieuses utilisées par le Conseil. Elle met aussi et surtout en évidence le fait que cette concrétisation tantôt protège, tantôt menace, la reconnaissance, le développement et l’unité de la famille. La réalisation du droit constitutionnel conduit en définitive à une construction législative de la famille. La question conduit enfin à constater que la famille consiste moins en la construction d’un objet juridique qu’en la construction juridique d’un objet. La concrétisation infra-législative des normes constitutionnelles témoigne en effet d’un pluralisme familial, qui contribue à révéler la dynamique de la construction juridique de la famille.

    Hélène Hurpy, Fonction de l'autonomie personnelle et protection des droits de la personne humaine dans les jurisprudences constitutionnelles et européenne, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille sous la direction de Annabelle Pena-Gaïa et Hélène Surrel, membres du jury : Jean-Pierre Marguénaud (Rapp.), Frédéric Sudre et Guy Scoffoni  

    Le concept d'autonomie personnelle est apparu récemment dans l'ordre juridique européen, comme la faculté pour la personne humaine de mener sa vie comme elle l'entend. Ce concept trouve son ancrage dans un système juridique en pleine mutation, tiraillé entre deux traditions, l'une anglo-saxonne qui constitue un modèle autonomique de protection des droits de la personne, et l'autre continentale, plus paternaliste. Le rôle des juges constitutionnels européens et des organes de la Convention européenne des droits de l'homme s'est révélé décisif pour faire émerger la notion d'autonomie personnelle au sein de l'ordre juridique, et pour l'ériger progressivement en principe matriciel des droits fondamentaux. La prise en considération de l'autonomie personnelle vise, en effet, à modifier la protection juridique de la personne humaine, qui n'est plus générale et abstraite mais ajustée et concrète, répondant ainsi aux enjeux actuels de la protection des droits de l'homme et de la réalité sociale.Le but de cette étude est d'analyser la fonction de l'autonomie personnelle, vecteur d'intégration sociale de toute personne humaine, et élément participatif au pluralisme interne essentiel à une société démocratique. L'analyse porte sur les avancées permises par la reconnaissance de l'autonomie personnelle dans la protection des droits individuels et dans ceux des minorités. Malgré certaines réticences doctrinales, cette fonction se révèle limitée dans la remise en cause des valeurs sociales qu'elle pouvait induire, mais elle s'avère primordiale au développement de la protection des droits de la personne humaine.

    Thi Hong Nguyen, La notion d'exception en droit constitutionnel français, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Bertrand Mathieu, membres du jury : Aude Rouyère (Rapp.), Michel Verpeaux  

    L'étude consiste à étudier les normes ou règles d'exception en droit constitutionnel. Il s'agit de s'interroger sur le point de savoir quelle réalité juridique recouvrent les lois qualifiées d'exception (textes exceptionnels) et à quelle finalité servent-elles dans l'ordre constitutionnel français? L'analyse conjointe ( textes constitutionnels, législatifs, des jurisprudences constitutionnelle, administrative ainsi que des discours de la doctrine permet de circonscrire le contenu matériel la notion d'exception. Celle-ci désigne la nonne de limitation. Plus précisément, l'exception est une limitation que le législateur fait tantôt à l'étendue de la validité d'une norme juridique de portée trop générale, tantôt à l'application stricte du droit lorsqu'une telle application détourne la règle de droit de ses propres finalités ou s'avère inefficace, inadéquate à résoudre une situation particulière. Définie comme une norme de limitation, la notion d'exception est d'un apport certain en droit constitutionnel. En effet, en contribuant à la résolution des normes antinomiques par la conciliation et non par l'abrogation, cette notion comble les lacunes et enrichit le droit constitutionnel. Étant un instrument particulièrement efficace du réformisme juridique, la notion d'exception est donc un outil d'adaptation du droit aux circonstances sociales en « douceur ». Harmonisant les normes ayant des contenus contradictoires, cette notion contribue plus généralement à la réflexion sur l'équilibre de l'ordre juridique.

    Martine Scollo, Le droit au développement personnel au sens de la Convention européenne des droits de l'homme, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1 sous la direction de Frédéric Sudre, membres du jury : Jean-Manuel Larralde (Rapp.), Caroline Boiteux-Picheral et Françoise Tulkens  

    Le droit au développement personnel fut consacré, il y a un peu plus d'une dizaine d'années, par la Cour européenne des droits de l'homme, sur le terrain du droit au respect de la vie privée, dans le prolongement de la reconnaissance d'une protection se déployant dans la sphère sociale de l'existence de l'individu. Il va débuter et poursuivre sa « construction » au gré d'une jurisprudence dynamique et évolutive, traitant de problématiques liées aux transformations et bouleversements qui animent les milieux sociaux dans lesquels la Convention européenne a vocation à s'appliquer. Il se déploie, d'une manière formelle, exclusivement dans la jurisprudence relative au droit au respect de la vie privée, aux côtés de certaines notions avec lesquelles il entretient un rapport de consubstantialité. Ces notions semblent alors fonctionner à la manière d'un bloc, imbriquées dans une formulation sous-tendant un objectif commun qui, au regard des espèces dans lesquelles le juge européen les sollicite, paraît avoir trait au respect, à la préservation, voire au développement de la qualité de vie et du bien-être de l'individu. Mais cette relation n'est pas constante, et varie dans le raisonnement de la Cour européenne, au gré des affaires soumises à son examen. Le droit au développement personnel se décline ainsi comme une notion complexe, revêtant deux facettes distinctes, quoique non nécessairement a priori inconciliables. Il se caractérise en effet par des traductions juridiques concrètes, et se présente par ailleurs comme un concept assumant une fonction plus générale, d'une nature plus abstraite. Du fait notamment de sa généralité, il semble, dans une certaines mesure, trouver une résonance dans la jurisprudence relative à d'autres dispositions du texte conventionnel. Dans cette perspective, il paraît susceptible de contribuer à l'évolution et à la cohérence du système européen de protection des droits de l'homme, tantôt de manière concrète, tantôt de manière moins tangible, mais dans les deux cas, en saisissant particulièrement l'esprit du texte conventionnel.

    Leslie Mohorade, Le débat sur la gestation pour autrui lors de la seconde révision des lois de bioéthique françaises , thèse soutenue en 2012 à Bordeaux 4 sous la direction de Claude Sorbets, Robert Lafore et Jean-Daniel Chaussier  

    Entre 2008 et 2011, les lois de bioéthique françaises ont été examinées pour la seconde fois. A cette occasion, plusieurs débats polémiques ont été rouverts au cours d’une large consultation associant des « experts », des représentants de la société civile organisée et - pour la première fois en la matière - des citoyens lambda. Cette procédure originale, les « états généraux de la bioéthique », est étudiée par l’intermédiaire de la discussion relative à la potentielle légalisation de la gestation pour autrui (GPA). La théorie habermassienne de l’espace public et de la délibération permet de questionner ce processus de mise en discussion, initié par les mobilisations sociales, pris en charge par les pouvoirs publics et conclu par la promulgation d’une loi. Le concept de légitimité est au cœur de cette recherche, qui interroge ses fondements et met en lumière ses ambigüités. Expertise des comités de sages, recours aux citoyens ordinaires, vote parlementaire, constituent autant d’étapes par lesquelles la décision est progressivement construite et légitimée. Dans le cas présent, le dispositif participatif joue un rôle déterminant, véhiculant des représentations particulières de la démocratie participative, de la formation de l’intérêt général et de la loi « à la française ».

    Nirmal Nivert, Intérêt général et droits fondamentaux, thèse soutenue en 2012 à La Réunion sous la direction de Laurent Sermet, membres du jury : André Roux  

    Comment le Droit peut-il définir le concept de Liberté ? De quelles manières la théorie du droit et le droit public appréhendent-ils la définition de la Liberté ? Défiant en effet toute entreprise de définition, la Liberté se dérobe immédiatement à toute contrainte. Pourtant, on le pressent, et on le vérifie au quotidien, la liberté des uns entrera fatalement en conflit avec la liberté des autres. Nous suggérons que l'intérêt général est l'élément de médiation indispensable à la coexistence de nos droits fondamentaux. La problématique de cette étude s'articule alors autour de la relation entre l'intérêt général et les droits fondamentaux. Cette relation prend successivement deux formes. D'une part, il ressort que les droits fondamentaux reçoivent l'intérêt général en tant qu'il est une notion politique et juridique destinée à définir les droits et libertés. Il s'agira d'apprécier la relation essentielle qui se noue entre intérêt général et droits fondamentaux. D'autre part, il importe de concilier l'intérêt général et les droits fondamentaux en conceptualisant l'intérêt général. Nous aborderons, cette fois, la relation existentielle entre les droits fondamentaux et l'intérêt général. Toutefois, l'analyse révèle que l'intérêt général demeure un concept politique auquel une fonction juridique est donnée. Il contribue cependant à la définition du concept de Liberté. Il démontre fondamentalement qu'un droit qui anéantirait, par principe, la Liberté, s'anéantirait en tant que Droit.

    Jean-François Kerléo, La transparence en droit : recherche sur la formation d'une culture juridique., thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de Thierry Debard et Guillaume Tusseau, membres du jury : Jacques Petit (Rapp.), Michaël Karpenschif    

    Quelle culture juridique révèlent les usages de la transparence ? Quels raisonnements se cachent derrière le vernis d’évidence qui caractérise l’emploi de la notion ? La réponse à ces questions requiert une étude générale de la transparence confrontant l’ensemble des matières juridiques qui convoquent le terme. La transparence s’applique en effet aussi bien à l’État et à l’ensemble des autorités publiques, qu’à l’individu et aux entreprises. Il s’agit de comprendre pourquoi et comment une telle notion s’est imposée aussi généralement dans le discours juridique et de rationaliser, en en proposant une typologie, les usages du mot.Produit de la sédimentation de nombreuses notions, la transparence fait partie de l’imaginaire juridique. Elle s’acclimate dans des régimes politiques très différents qui ne sont pas nécessairement démocratiques. Elle correspond à la volonté des acteurs du système juridique de mettre davantage l’accent sur la communication politique, la moralisation du pouvoir, le contrôle des actions individuelles, la performance économique. De ce terreau intellectuel varié, la transparence tire un mode d’être multiple. Son ontologie, nécessairement relative, se traduit à la fois, par les nombreuses dénotations du terme, dont les plus courantes sont la publicité, la motivation, l’intelligibilité, l’accessibilité, etc., et par la multiplicité de ses connotations, orientées vers la démocratie et ses déclinaisons. Ces connotations révèlent un usage rhétorique de la transparence : celle-ci est utilisée à l’appui d’argumentations destinées à légitimer une idée, une norme, un ordre juridique, une autorité, etc.La reconstitution du raisonnement juridique autour de la notion de transparence revient finalement à questionner son propre savoir, c’est-à-dire à analyser les modes d’acquisition et les contenus de l’information nécessaire pour agir, les croyances et les représentations des acteurs, les enjeux du droit et ses rapports à l’efficacité politique et économique.

    Leslie Mohorade, Le débat sur la gestation pour autrui lors de la seconde révision des lois de bioéthique françaises, thèse soutenue en 2012 sous la direction de Claude Sorbets, Robert Lafore et Jean-Daniel Chaussier, membres du jury : François Sicot (Rapp.), Antoine Roger    

    Entre 2008 et 2011, les lois de bioéthique françaises ont été examinées pour la seconde fois. A cette occasion, plusieurs débats polémiques ont été rouverts au cours d’une large consultation associant des « experts », des représentants de la société civile organisée et - pour la première fois en la matière - des citoyens lambda. Cette procédure originale, les « états généraux de la bioéthique », est étudiée par l’intermédiaire de la discussion relative à la potentielle légalisation de la gestation pour autrui (GPA). La théorie habermassienne de l’espace public et de la délibération permet de questionner ce processus de mise en discussion, initié par les mobilisations sociales, pris en charge par les pouvoirs publics et conclu par la promulgation d’une loi. Le concept de légitimité est au cœur de cette recherche, qui interroge ses fondements et met en lumière ses ambigüités. Expertise des comités de sages, recours aux citoyens ordinaires, vote parlementaire, constituent autant d’étapes par lesquelles la décision est progressivement construite et légitimée. Dans le cas présent, le dispositif participatif joue un rôle déterminant, véhiculant des représentations particulières de la démocratie participative, de la formation de l’intérêt général et de la loi « à la française ».

    Sylvie Laporte, Le double visage des inventions biotechnologiques, une source potentielle de risques majeurs, thèse soutenue en 2011 à Lille 2 sous la direction de Pierre-André Lecocq, membres du jury : Jean-François Daguzan (Rapp.), Patrice Binder, Vincent Cattoir-Jonville et Henri Korn    

    Les inventions biotechnologiques ont un double visage, une face bienveillante et une face terrifiante, chacune source potentielle de risques majeurs. Comment les contrôler et les réguler ? La recrudescence des catastrophes majeures (crises sanitaires) liées à l’usage de produits biotechnologiques, d’une part, puis l’échec à l’adoption d’un protocole de vérification à la Convention d’interdiction des armes biologiques suivi de l’émergence de nombreuses publications à risques dans le domaine des biotechnologies, d’autre part, démontrent l’omniprésence et la transversalité de cette problématique. Par leur essence duale, les biotechnologies appellent des solutions globales. La voie d’une gestion cohérente semble s’ouvrir au travers d’un corps de règle prenant tous ces paramètres en considération, les risques majeurs. L’avantage de cette législation, si elle admet une modification préalable de la nomenclature des risques majeurs en y intégrant les risques liés aux conflits, reposera sur sa globalité et sur la responsabilisation de tous. Face à une menace biotechnologique qui est perçue comme dominante dans les années à venir, l’émerge d’un ordre public mondial favorable à un accroissement de la responsabilité des Etats à l’égard de la sécurité humaine serait souhaitable. Le but de toute institution étatique étant de garantir à ses ressortissants leur sécurité et leur sûreté quelles que soient les circonstances, cet ordre public pourrait trouver ses bases au sein des réglementations relatives aux droits de l’homme et au droit de l’environnement ; réglementations déjà émancipées de la distinction entre situations de paix, de crises ou de conflits.

  • Agnès Vidot, La codification constitutionnelle des droits fondamentaux : Recherche sur l'absence de catalogue formel de droits fondamentaux dans la Constitution française du 4 octobre 1958, thèse soutenue en 2023 à La Réunion sous la direction de Mathieu Maisonneuve et Wanda Mastor, membres du jury : Agnès Roblot-Troizier (Rapp.), Ferdinand Mélin-Soucramanien et Olivier Desaulnay    

    Le rapprochement de la Constitution du 4 octobre 1958 des constitutions étrangères permet de mettre en lumière une particularité de l’ordre constitutionnel français. Notre loi fondamentale n’a jamais été dotée, au terme d’une opération de codification, d’un quelconque catalogue formel de droits fondamentaux comparable à ceux qui ont été introduits dès le début du XXème siècle dans d’autres États. Si elle n’est pas complètement ignorée, l’exception française a été assez peu interrogée. Que la rencontre entre droits fondamentaux et codification n’ait jamais eu lieu en France, volontiers désignée comme « pays des droits de l’homme » et « terre d’élection de la codification », ne peut pourtant manquer de retenir l’attention. La question se pose en particulier de savoir si la singularité de notre texte constitutionnel, saillante et intrigante, s’avère, en outre, irréductible. L’histoire de cette rencontre qui n’a jamais eu lieu est-elle, autrement exprimé, celle de rendez-vous manqués ou d’une liaison impossible ? La recherche se propose d’interroger tant la possibilité de codifier les droits fondamentaux dans la Constitution française du 4 octobre 1958, que l’utilité d’une telle opération.

    Elsa Déléage, Les droits de la personne selon l'Eglise catholique : Une consécration canonique mais polémique, thèse soutenue en 2013 à Paris 3 sous la direction de Alain Laquièze, membres du jury : Franck Lessay et Jean-Pierre Machelon    

    Projet de canonisation de Pie XII, caricatures de Mahomet, procès de l'Eglise de scientologie en octobre 2009, interdiction de la burqa, tous ces évènements récents soulèvent le problème des relations entre religions, pouvoirs publics, particuliers et droits fondamentaux, qui nourrissent la problématique de la thèse.La conception des droits fondamentaux selon l'Eglise catholique contredit-elle celle consacrée par l'ordre juridique national français, garanti par le juge constitutionnel ? Le phénomène religieux en France comme dans de nombreux Etats européens, n'a cessé d'évoluer à partir du tournant des XVIIIe - XIXe siècles. chaque pays, en raison de son substrat philosophique, aborde cette évolution de manière différente : Aufklärung, Lumières françaises notamment. A chaque renouveau religieux l'Eglise catholique, comme la société civile, a associé, voire érigé, des théologiens, Ozanam, Lacordaire, Joseph de Maistre, abbé de Lamennais, père Portal, abbé Alfred Loisy par exemple. Cette association - évolution de la pensée de la doxa/ des intellectuels/ des Eglises locales - a abouti concrètement à une évolution de la doctrine du Saint-siège. Celui-ci a ainsi progressivement reconnu les droits fondamentaux, précédemment condamnés au nom de la primauté de l'Eglise sur l'homme. Il s'agit donc d'étudier l'évolution des rapports entre droits fondamentaux et doctrine de l'Eglise catholique, alors que ces deux concepts ne sont pas figés. Le cadre historique et les termes du sujet nécessitent d'abord une exégèse des textes, nationaux, internationaux, canoniques et laïcs. Ce travail épistémologique oblige, dans un second temps, à s'interroger sur la nature des rapports entre Eglise catholique et droits fondamentaux, notamment sur leur conflictualité. A partir des discours officiels de l'Eglise catholique il est intéressant d'apprécier leur influence, à la fois au sein de l'Eglise catholique et à l'égard de la société civile.


Cours UNJF

Droit des libertés fondamentales

Droit des libertés fondamentales

Les libertés publiques peuvent être définies comme des droits de l'homme reconnus et consacrés par le droit positif. Il existe une affirmation interne...

Épistémologie juridique

Épistémologie juridique

Ce cours se veut être une initiation pour les étudiants en droit désireux de comprendre ce qu’ils font sur les bancs de la faculté de droit. Si la...