Soraya Amrani-Mekki

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.

École de Droit de Sciences Po
  • THESE

    Le temps et le procès civil, soutenue en 2000 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet 

  • Soraya Amrani-Mekki (dir.), Guide des modes amiables de résolution des différends: 2022-2023, 2e éd., LexisNexis, 2022, Guide, 338 p. 

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Les nouvelles figures contractuelles relatives au procès: colloque du 11 octobre 2022, Lexis Nexis, 2022, 65 p. 

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Procédure civile, 3e éd., Gazette du palais un savoir-faire de Lextenso, 2021, Réflexe, 148 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet, Jacques Normand, Théorie générale du procès, 3e éd., Presses Universitaires de France, 2020, Thémis ( Droit ), 953 p. 

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Guide des modes amiables de résolution des différends: 2020-2021, LexisNexis, 2020, Guide, 327 p.  

    La 4e de couverture indique : "Un concept original et unique sur le marché : Le Guide des modes amiables est un concept original qui vise à présenter la diversité des outils amiables mais aussi et surtout à permettre d'en maîtriser techniquement l'usage. Il replace les modes amiables dans un contexte où le recours au juge devient subsidiaire pour des raisons de pacification des relations sociales autant que dans un souci de gestion des flux judiciaires. La rédaction, faite par des praticiens expérimentés de l'amiable avec la collaboration d'une universitaire, permet d'envisager la variété des questions qu'un avocat, directeur juridique ou magistrat peut se poser pour choisir le bon outil et mener le processus amiable de bout en bout en pleine sécurité juridique. La confidentialité des processus, le coût associé, la question du choix de l'intervenant idoine ou la manière de consolider les accords pour éviter tout contentieux sont envisagés pour permettre un usage éclairé. La rédaction collective de l'ouvrage assure une compréhension de l'articulation des différents modes amiables qui peuvent se succéder dans le temps mais aussi se combiner. Si l'ouvrage vise à mieux comprendre et maîtriser les modes amiables, qu'ils soient extra-judiciaires ou judiciaires, il ne passe sous silence aucune critique ou danger potentiel pour alerter les praticiens et assurer leur vigilance. A qui s'adresse ce guide ? Le guide s'adresse à un public varié ainsi qu'en témoigne la diversité de profils des rédacteurs. La présentation en 29 fiches envisage les différentes questions que doivent se poser tous les intervenants potentiels dans les modes amiables : avocats, magistrats, conciliateurs, médiateurs, directeurs juridiques, huissiers de justice, notaires... Parce que le droit applicable aux modes amiables est en construction, que l'amiable résulte autant de savoir être que de savoir-faire, les universitaires et étudiants trouveront également dans le guide des éléments de compréhension des éléments non juridiques qui les sous-tendent (communication non violente, négociation raisonnée, PNL...)."

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Les nouveaux marchés de l'arbitrage, LexisNexis, 2020, 66 p. 

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Procédure civile, 2e éd., Gazette du palais, 2020, Réflexe, 140 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Matthieu Babin, Bernard Beignier, Matthieu Boccon-Gibod, Martin Boëlle [et alii], La réforme de la procédure civile, LexisNexis, 2020, Actualité, 240 p. 

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Et si on parlait du justiciable du XXIe siècle ?: [colloque, Tribunal de grande instance de Paris, le 8 février 2019], Dalloz, 2019, Thèmes et commentaires ( Actes ), 219 p.  

    La 4e de couv. indique : "Le justiciable est omniprésent dans les réflexions sur l'amélioration du système judiciaire alors même qu'il y est rarement impliqué. S'il est impérieux d'améliorer le service public de la justice pour répondre au légitime besoin de justice des citoyens, il est primordial d'impliquer les personnes concernées pour définir avec elles leurs besoins et les moyens les plus appropriés pour y répondre. La justice, rendue au nom du peuple français, doit être conçue en mettant le justiciable au coeur de la réflexion. C'est à l'ambition du présent ouvrage que de penser le fonctionnement de la justice civile en partant du justiciable et en pensant son rapport à la justice et au droit. Or, penser le justiciable n'est pas chose aisée, car l'approche qu'on en a varie selon la conception même que l'on se fait de la justice. On oscille alors entre la perception d'un citoyen réclamant ses droits face à l'autorité judiciaire, l'usager s'adressant à un service public, voire le consommateur d'un produit "justice" face à un service potentiellement déconnecté de l'Etat. Les différentes contributions de juristes, historiens, sociologues, universitaires et praticiens, apportent ici à la compréhension de ce qui pourrait être une autre manière de construire la justice du 21e siècle, laquelle implique bien plus des manières de faire, des bonnes pratiques venues de l'expérience que de grandes lois."

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Et si on parlait du justiciable du XXIe siècle ?, Dalloz, 2019, Thèmes et commentaires  

    Présentation de l'éditeur : "Il est impérieux d’améliorer le service public de la justice pour répondre au légitime besoin de justice des citoyens. Une plus grande performance de l’institution judiciaire est attendue. Cependant, il est tout aussi primordial d’impliquer les personnes concernées pour définir avec elles leurs besoins et les moyens les plus appropriés pour y répondre. La justice, rendue au nom du peuple français, doit être conçue en mettant le justiciable au coeur de la réflexion. C’est là l’ambition du colloque que de penser le fonctionnement de la justice civile en partant du justiciable et en pensant son rapport à la justice et au droit"

    Soraya Amrani-Mekki, Louis Boré, Olivier Chaduteau, Arnaud de Chaisemartin, Yves Gaudemet [et alii], La justice prédictive: colloque organisé le 12 février 2018 par l'Ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, en partenariat avec l'Université Paris-Dauphine PSL, à l'occasion de son bicentenaire, Dalloz, 2018, Thèmes et commentaires  

    Présentation de l'éditeur : "C’est un sujet vertigineux que celui de la justice prédictive. D’un certain côté, c’est une promesse de sécurité et de certitude qui est rassurante face à ce qu’il est d’usage d’appeler « l’aléa judiciaire ». Mais d’un autre côté, la perspective de remplacer l’homme par une machine est forcément angoissante, et constitue peut-être la négation même de la justice. Pour célébrer son bicentenaire, l’Ordre des avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation a rassemblé des magistrats de ces deux hautes juridictions, des universitaires, des avocats aux Conseils et des praticiens du numérique pour réfléchir à cette redoutable question. Dans cet ouvrage qui rassemble leurs contributions, chacun expose, au terme d’analyses approfondies, ses doutes et ses espoirs, ses craintes et ses convictions, et tente de définir, face au progrès technique, la part irréductible d’humanité qui doit demeurer au coeur de la justice"

    Soraya Amrani-Mekki, Louis Boré, Olivier Chaduteau, Arnaud de Chaisemartin, Yves Gaudemet [et alii], La justice prédictive, Dalloz, 2018, Thèmes & commentaires ( Actes ), 122 p.  

    La 4e de couverture indique : "C’est un sujet vertigineux que celui de la justice prédictive. D’un certain côté, c’est une promesse de sécurité et de certitude qui est rassurante face à ce qu’il est d’usage d’appeler « l’aléa judiciaire ». Mais d’un autre côté, la perspective de remplacer l’homme par une machine est forcément angoissante, et constitue peut-être la négation même de la justice. Pour célébrer son bicentenaire, l’Ordre des avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation a rassemblé des magistrats de ces deux hautes juridictions, des universitaires, des avocats aux Conseils et des praticiens du numérique pour réfléchir à cette redoutable question. Dans cet ouvrage qui rassemble leurs contributions, chacun expose, au terme d’analyses approfondies, ses doutes et ses espoirs, ses craintes et ses convictions, et tente de définir, face au progrès technique, la part irréductible d’humanité qui doit demeurer au coeur de la justice"

    Soraya Amrani-Mekki, Gilduin Davy, Soazick Kerneis, Marjolaine Roccati (dir.), Les chimères de l'alternativité ?, mare & martin, 2018, Droit & science politique, 265 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Procédure civile, Gazette du palais, 2018, 128 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Chantal Arens, Emmanuel Jullien (dir.), Repenser l'appel: colloque 7 octobre 2016 - première chambre de la cour d'appel de Paris, Gazette du Palais, 2016, 66 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Yves Strickler, Procédure civile, Presses universitaires de France, 2014, Thémis ( Droit ), 907 p. 

    Soraya Amrani-Mekki (dir.), Procédure civile et procédure pénale: unité et diversité ?, Bruylant, 2014, Procédure(s), 235 p.  

    La 4e de couv. indique : "Cet ouvrage s'interroge sur la théorie générale du procès. Il s'agit de revenir sur la conception du droit commun processuel avant qu'elle ne soit absorbée par les garanties du procès équitable qui en occultent l'essence. Le développement de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme mais aussi la remise en cause des règles procédurales par les récentes questions prioritaires de constitutionnalité fournissent l'occasion d'un retour aux notions fondamentales de procédure. Des processualistes civilistes et pénalistes traitent ensemble de notions communes à la science du progrès. Partant des notions communes, chacun a tenté dans sa matière d'en tirer des enseignements pratiques sur des enjeux propres à sa matière. L'ouvrage intéresse les magistrats, les avocats, les chercheurs et les enseignants spécialisés en droit pénal et en droit civil."

    Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet, Jacques Normand, Théorie générale du procès, 2e éd., Presses universitaires de France, 2013, Thémis ( Droit ), 997 p.   

    Soraya Amrani-Mekki, Norbert Gross, Jacques Arrighi de Casanova, Le juge de cassation en Europe: [actes du colloque du 10 mars 2011, Dalloz, 2012, Thèmes et commentaires 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet, Emmanuel Jeuland (dir.), Droit processuel civil de l'Union européenne, LexisNexis, 2011, Litec Professionnels ( Droit international et européen ), 349 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet, Jacques Normand, Théorie générale du procès, Presses universitaires de France, 2010, Thémis ( Droit privé ), 993 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Augustin Boujeka (dir.), Contentieux et handicap, IRJS éditions, 2010, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 202 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Daniel Mainguy, Didier Ferrier, Entreprise et liberté, Dalloz, 2008, Journées nationales, 128 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet (dir.), La sélection des pourvois à la Cour de cassation, Economica, 2005, Collection Études juridiques, 140 p. 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet (dir.), Dictionnaire de la justice, Presses universitaires de France, 2004, 1362 p. 

  • Soraya Amrani-Mekki, « Vers une théorie générale de l'indépendance de la justice ? », in Audrey Prodhomme (dir.), Une vie au service de la justice : Mélanges en l'honneur de François Molins, Dalloz, 2024, pp. 183-208 

    Soraya Amrani-Mekki, « Renouveau de l'office conciliatoire du juge. L'audience de règlement amiable. », L'amiable dans ses états, Presses de la Faculté de droit de Montpellier, 2024, pp. 27-42 

    Soraya Amrani-Mekki, « La fabrique de la procédure civile », Mélanges en l’honneur du Professeur Loïc Cadiet, LexisNexis, 2023, pp. 1 

    Soraya Amrani-Mekki, « Les fonctions périphériques de la Cour de cassation, Procédure d’avis et médiation comme révélateurs de la nécessité de penser les modes adaptés de résolution des différends », in Benjamin DEFOORT, Julie TRAULLÉ (dir.), La cassation : Regards croisés, LexisNexis, 2023 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet, « (Rules 21–28) General Principles: Party disposition and principle of party presentation », in Astrid Stadler, Fernando Gascón Inchausti, Vincent Smith (dir.), European Rules of Civil Procedure : a Commentary on the ELI/UNIDROIT Model Rules, Edward Elgar Publishing Limited, 2023, pp. 11-34 

  • Soraya Amrani-Mekki, « Appréciation des prétentions nouvelles devant la cour d’appel de renvoi », Procédures, 2024, n°6, pp. 10-11 

    Soraya Amrani-Mekki, « Point de départ du délai d’appel d’une ordonnance sur requête », Procédures, 2024, n°6, pp. 11-12 

    Soraya Amrani-Mekki, « Prétentions non soumises au conseiller de la mise en état », Procédures, 2024, n°5, pp. 19-21 

    Soraya Amrani-Mekki, « Demande d’annulation du jugement pour un motif autre que l’irrégularité de l’acte introductif d’instance », Procédures, 2024, n°5, pp. 18-19 

    Soraya Amrani-Mekki, « Récusation - L’impartialité du juge », Procédures, 2024, n°5, pp. 24-25 

    Soraya Amrani-Mekki, « Appel - Le défenseur syndical doit justifier d'un mandat de représentation », Procédures, 2024, n°4, pp. 10-11 

    Soraya Amrani-Mekki, « Ordonnance sur requête - Opposabilité de l’ordonnance de requête », Procédures, 2024, n°4, p. 14 

    Soraya Amrani-Mekki, « Autorité de chose jugée - Circonstances nouvelles », Procédures, 2024, n°4, pp. 11-12 

    Soraya Amrani-Mekki, « Opposition - Interruption du délai de prescription », Procédures, 2024, n°3, pp. 17-18 

    Soraya Amrani-Mekki, « Appel - Sort des conclusions adressées à la cour d'appel et non au président de chambre », Procédures, 2024, n°4, pp. 14-15 

    Soraya Amrani-Mekki, « Appel : obligation de présenter l’ensemble des prétentions dès les premières conclusions d’appel », Procédures, 2024, n°2, p. 30 

    Soraya Amrani-Mekki, « Péremption d’instance », Procédures, 2024, n°2, pp. 28-29 

    Soraya Amrani-Mekki, « Preuve - L’expertise judiciaire non contradictoire », Procédures, 2024, n°2, p. 30 

    Soraya Amrani-Mekki, « Instance civile - Péremption d’instance », Procédures, 2024, n°2, pp. 28-29 

    Soraya Amrani-Mekki, « Droit à l'audience devant le conseiller de la mise en état »: Droit à la tenue d’une audience sur incident devant le CME, Procédures, 2024, n°1, pp. 16-17 

    Soraya Amrani-Mekki, « L'appelant peut demander l'annulation du jugement dans ses conclusions, même s'il ne demandait que la réformation dans sa déclaration d'appel », Gazette du Palais, 2023, n°36, p. 67 

    Soraya Amrani-Mekki, « ARA et césure, mode d'emploi », Gazette du Palais, 2023, n°36, p. 34 

    Soraya Amrani-Mekki, « Appel - Défaut de mention des chefs de dispositifs critiqués dans la première déclaration », Procédures, 2023, n°11, pp. 14-15 

    Soraya Amrani-Mekki, « Appel - Rédaction des conclusions : pas de formalisme excessif mais une exigence de clarté et d’intelligibilité », Procédures, 2023, n°10, pp. 14-15 

    Soraya Amrani-Mekki, « Des modes amiables aux modes adaptés de résolution des différends . - Audience de règlement amiable et césure du procès », La Semaine juridique. Édition générale, 2023, n°37, pp. 1605-1615 

    Soraya Amrani-Mekki, « Proportionnalité procédurale », Gazette du Palais, 2023, n°25, pp. 52-55 

    Soraya Amrani-Mekki, « De la bienveillance en procédure civile : appréciation souple de la force majeure », Gazette du Palais, 2023, n°25, p. 26 

    Soraya Amrani-Mekki, « Résurrection du préalable amiable obligatoire (D. n° 2023-357, 11 mai 2023) », Procédures, 2023, n°7, pp. 2-3 

    Soraya Amrani-Mekki, « Computation du délai d'appel - Un justiciable ne peut être privé de son droit au juge par le fait de la juridiction », Procédures, 2023, n°6, pp. 11-12 

    Soraya Amrani-Mekki, « Possible représentation d'assurés d'une même société d'assurance par plusieurs avocats », Gazette du Palais, 2023, n°15, p. 53 

    Soraya Amrani-Mekki, « Pour des modes adaptés de résolution des différends : les nouveaux MARD », Gazette du Palais, 2023, n°15, p. 36 

    Soraya Amrani-Mekki, « Arbitrage du bâtonnier - Caractère non obligatoire du préalable de conciliation avant saisine du bâtonnier », Procédures, 2023, n°5, pp. 9-10 

    Soraya Amrani-Mekki, « Conclusions d'appel - Computation des délais Magendie en cas de médiation judiciaire : interruption et reprise automatique », Procédures, 2023, n°3, pp. 14-15 

    Soraya Amrani-Mekki, « Appel - Le défenseur syndical, s’il n’est pas professionnel du droit, est soumis aux mêmes formalités procédurales », Procédures, 2023, n°2, pp. 10-11 

    Soraya Amrani-Mekki, « Interdiction de réitérer son appel principal et recevabilité d'un appel incident », Gazette du Palais, 2023, n°3, p. 74 

    Soraya Amrani-Mekki, « Appel - Exiger une saisine de la cour d’appel de renvoi sur support papier n’est pas un formalisme excessif », Procédures, 2023, n°1, pp. 13-14 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (novembre 2016) », Gazette du Palais, 2016, n°42 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (août 2016) », Gazette du Palais, 2016, n°29 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mai 2015) », Gazette du Palais, 2016, n°18 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (février 2016) », Gazette du Palais, 2016, n°6 

    Soraya Amrani-Mekki, « L’action collective québécoise. Regard (envieux) d’un processualiste français », 2016, pp. 341-355    

    Amrani-Mekki Soraya. L’action collective québécoise. Regard (envieux) d’un processualiste français. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 68 N°2,2016. pp. 341-355.

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (décembre 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°356 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (septembre 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°265 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (juin 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°167, p. 18 

    Soraya Amrani-Mekki, Mustapha Mekki, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2015, n°09, p. 529   

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mars 2015) », Gazette du Palais, 2015, n°69, p. 16 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (décembre 2014) », Gazette du Palais, 2014, n°357, p. 40 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (septembre 2014) », Gazette du Palais, 2014, n°252, p. 32 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, « Présentation générale », Gazette du Palais, 2014, p. 7 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mai 2014) », Gazette du Palais, 2014, n°147, p. 33 

    Soraya Amrani-Mekki, Mustapha Mekki, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2014, n°10, p. 630   

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, « Présentation générale du cycle de conférences La justice sous tous ses rapports », Gazette du Palais, 2014, p. 5 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (décembre 2013) », Gazette du Palais, 2013, n°344, p. 40 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Lucie Mayer, Vincent Orif [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mai 2013) », Gazette du Palais, 2013, n°145 

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Lucie Mayer, Vincent Orif, Harold Herman [et alii], « Chronique de jurisprudence de procédure civile (mars 2013) », Gazette du Palais, 2013, n°68 

    Soraya Amrani-Mekki, Mustapha Mekki, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2013, n°06, p. 391   

    Soraya Amrani-Mekki, Loïs Raschel, Corinne Bléry, Julien Theron, Lucie Mayer [et alii], « Chronique de jurisprudence, Procédure civile (septembre 2012) », Gazette du Palais, 2012, n°252 

    Soraya Amrani-Mekki, Mustapha Mekki, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2012, n°07, p. 459   

    Soraya Amrani-Mekki, « La convention de procédure participative », Recueil Dalloz, 2011, n°44, p. 3007   

    Soraya Amrani-Mekki, Bénédicte Fauvarque-Cosson, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2011, n°07, p. 472   

    Soraya Amrani-Mekki, Bénédicte Fauvarque-Cosson, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2010, n°04, p. 224   

    Soraya Amrani-Mekki, Bénédicte Fauvarque-Cosson, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2008, n°42, p. 2965   

    Soraya Amrani-Mekki, « Le principe de célérité », Revue française d'administration publique , 2008, n° ° 125, pp. 43-53    

    Les réformes récentes de procédure civile se fondent sur l’existence d’un principe de célérité qui séduit dans un système qui se veut plus performant et concurrentiel. P ourtant, la célérité ne peut constituer qu’un objectif d’une procédure qui doit lutter contre les temps morts tout en conservant et préservant les temps utiles. La célérité ne doit pas fasciner au point de perturber l’équilibre des pouvoirs au sein du procès ou de nier les garanties du procès équitable. Elle doit être poursuivie avec mesure, in concreto, pour que le gain de temps obtenu ne se traduise pas par une perte de qualité. Plus qu’une célérité stricto sensu, c’est une autre perception et acceptation du temps judiciaire qui doit être recherchée.

    Soraya Amrani-Mekki, Bénédicte Fauvarque-Cosson, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2007, n°42, p. 2966   

    Soraya Amrani-Mekki, Bénédicte Fauvarque-Cosson, « Droit des contrats (octobre 2005/septembre 2006) », Recueil Dalloz, 2006, n°38, p. 2638   

    Soraya Amrani-Mekki, Bénédicte Fauvarque-Cosson, « Droit des contrats », Recueil Dalloz, 2005, n°41, p. 2836   

    Soraya Amrani-Mekki, « A propos de la rétroactivité de la jurisprudence », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2005, n°02, p. 293   

  • Soraya Amrani-Mekki, « L’indépendance du juge », le 29 février 2024  

    Conférence organisée par le CRJ, Université de La Réunion, dans le cadre de la Journée des Master Justice, Procès et Procédure sous la direction scientifique du Professeur Pascal Puig et Cathy Pomart

    Soraya Amrani-Mekki, « MARL et Droit de la consommation : nouveaux enjeux », le 20 novembre 2023  

    Rencontre organisée par la Chaire Droit de la consommation, CY Cergy Paris Université sous la présidence de ses directrices, Mesdames Carole Aubert de Vincelles, Professeure à CY Cergy Paris Université et Natacha Sauphanor-Brouillaud, Professeur à l'Université Paris Nanterre

    Soraya Amrani-Mekki, « L’amiable dans tous ses états », le 20 octobre 2023  

    VIIème Journée Cambacérès, organisée par la Cour d’appel de Montpellier et la Faculté de Droit et de Science politique, Université de Montpellier

    Soraya Amrani-Mekki, « Les ateliers des voies d'exécution », le 13 octobre 2023  

    Colloque organisé par Science Po, Droit et Procédure, la Cour d'appel de Paris, l'AAPPE, sous la direction de Soraya Amrani-Mekki, Agrégée des facultés de droit, Professeure à l'Ecole de droit Science Po Paris

    Soraya Amrani-Mekki, « La Cassation », le 06 octobre 2023  

    Colloque organisé par l'IRJI François-Rabelais (UR-7496), Faculté de droit, Université de Tours, autour de l'ouvrage publié aux éditions LexisNexis sous la direction de Benjamin Defoort et Julie Traullé.

    Soraya Amrani-Mekki, « Magistrats, entreprises et résolution amiable des conflits », le 26 juin 2023  

    Colloque organisé par l'Université Paris 1 Panthéon-Assas en partenariat avec Sciences Po Paris

    Soraya Amrani-Mekki, « Les nouvelles figures contractuelles relatives au procès », le 11 octobre 2022  

    Journée organisée sous la direction scientifique de Soraya Amrani Mekki, Université Paris Nanterre, Centre de droit civil des affaires et du contentieux (CEDCACE).

    Soraya Amrani-Mekki, « Etats généraux de la justice civile », le 15 septembre 2022  

    Organisés sous la direction de Soraya Amrani-Mekki, Professeure à l'Université de Paris Nanterre, CEDCACE et Stéphane Noël, Président du Tribunal judiciaire de Paris

    Soraya Amrani-Mekki, « Ateliers de procédure civile », le 24 juin 2022  

    Ateliers organisés par la Cour d'appel de Paris et le CEDCACE, Université Paris Nanterre.

    Soraya Amrani-Mekki, « Déontologie : approche comparée FR / QC », le 27 mai 2022  

    Organisé par le CRDP, Université de Montréal

    Soraya Amrani-Mekki, « Présentation du rapport de Jean-Marc Sauvé sur les États généraux de la justice », le 23 mai 2022  

    Organisée par le CEDCACE, Université Paris-Nanterre.

    Soraya Amrani-Mekki, « L’intelligence artificielle : quelle intelligence juridique ? », le 21 avril 2022  

    Organisé par la Cour de Cassation, l'IRDA (Université Sorbonne Paris-Nord) et le CEDCACE (Université Paris-Nanterre)

    Soraya Amrani-Mekki, « La procédure civile en France et en Suisse », le 16 mars 2022  

    Organisé par le CRJ Franche Comté sous la direction de François Bohnet - UniNE, Laurent Kondratuk et Catherine Tirvaudey - CRJFC, UFC

    Soraya Amrani-Mekki, « La négociation en droit de la consommation », le 04 novembre 2021  

    Colloque organisé par le Centre Jean Bodin – Recherche juridique et politique, sous la direction scientifique de Sabine Bernheim-Desvaux, Professeure de droit privé à l’Université d’Angers, Vice-Doyen Relations avec les milieux professionnels

    Soraya Amrani-Mekki, « Comparaître aujourd’hui », le 22 octobre 2021  

    Première édition des « Dialogues angevins du droit et de la justice » organisée par la cour d’appel d’Angers, la Faculté de droit d’économie et gestion et l’IEJ d’Angers

    Soraya Amrani-Mekki, « Ateliers des voies d’exécution », le 17 septembre 2021  

    Colloque de l'Association des avocats praticiens des procédures et de l'exécution, organisé sous la direction scientifique de Soraya Amrani-Mekki, Professeure à l'université Paris Nanterre, CEDCACE.

    Soraya Amrani-Mekki, « L’urgence en droit judiciaire privé », le 30 juin 2021  

    Organisé par le CEDCACE, Université Paris Nanterre sous la direction scientifique de Mme S. Amrani Mekki et M. P. Badji

    Soraya Amrani-Mekki, « Ateliers de Procédure Civile », le 18 juin 2021  

    4ème édition des Ateliers de Procédure Civile, organisés par l’association Droit & Procédure, l’université Paris Nanterre (CEDCACE) la Cour d’appel de Paris et les éditions Lextenso

    Soraya Amrani-Mekki, « L’Open data des décisions de justice », le 08 juin 2021  

    Organisée par le Master 2 Droit du Patrimoine de l'Université Paris Nanterre, sous la direction de M. Olivier Deshayes, Professeur à l'Université Paris Nanterre et Directeur adjoint du CEDCACE

    Soraya Amrani-Mekki, « Les plateformes de règlement extrajudiciaire des différends », le 31 mai 2021  

    Organisé sous la direction scientifique de Sandrine Chassagnard-Pinet, Professeur de droit privé à l'Université de Lille, avec le soutien de la Mission de recherche Droit et justice

    Soraya Amrani-Mekki, « La simplification de la justice, quel bilan depuis la loi Belloubet ? », le 26 mars 2021  

    Organisé par le laboratoire THEMIS, Le Mans Université, sous la direction scientifique de Didier Cholet, Sandrine Drapier et Karine Lemercier, Maîtres de conférences en Droit privé.

    Soraya Amrani-Mekki, « L’émergence d'un droit des plateformes », le 21 octobre 2020  

    Organisé par l’Equipe de recherche Louis Josserand, sous la direction scientifique de Xavier Delpech, Professeur associé, Université́ Jean Moulin Lyon 3, Centre de droit de l’entreprise

    Soraya Amrani-Mekki, « Ce que les formulaires font au Droit », le 05 mars 2020  

    Colloque organisé par Soraya Amrani-Mekki (CEDCACE) et Soazick Kerneis (CHAD), Université Paris Nanterre

    Soraya Amrani-Mekki, « Les nouveaux marchés de l’arbitrage : vers une privatisation de la justice ? », le 20 décembre 2019  

    Organisé pour l’ENM par Madame le Professeur Amrani Mekki

    Soraya Amrani-Mekki, « La vulnérabilité en droit international, européen et comparé », le 11 octobre 2019  

    Organisé par le CEJEC, Université Paris Nanterre sous la direction scientifique de Augustin Boujeka et Marjolaine Roccati

    Soraya Amrani-Mekki, « Droits de l’homme et libertés fondamentales dans le procès civil », le 30 septembre 2019  

    Organisé par l'association Droit & Procédure

    Soraya Amrani-Mekki, « Intelligence artificielle et justice », le 30 août 2019  

    Dialogue franco-brésilien organisé par la section Amérique latine de la Société de législation comparée

    Soraya Amrani-Mekki, « Un monde judiciaire augmenté par l’intelligence artificielle ? », le 25 juin 2019  

    Colloque organisé par l'institut PRESAJE

    Soraya Amrani-Mekki, « Semaine doctorale intensive », le 17 juin 2019  

    Organisée par Sciences Po Paris

    Soraya Amrani-Mekki, « Les Ateliers de procédure civile », le 12 juin 2019  

    Organisé par le CEDCACE, l’ENM, l’Université Paris Nanterre sous la direction scientifique de Soraya Amrani-Mekki, Chantal Arens et Emmanuel Jullien

    Soraya Amrani-Mekki, « Intérêt de l'enfant et mutations du droit de la famille », le 04 juin 2019  

    Organisé par le Laboratoire de droit privé, la Cour d'Appel de Montpellier et la faculté de droit et science politique, dans le cadre des journées Cambacérès

    Soraya Amrani-Mekki, « Les professions juridiques face à la justice plurielle », le 10 mai 2019  

    Organisé par La Chaire Wilson, Université de Montréal

    Soraya Amrani-Mekki, « Réformer la Cour de Cassation », le 11 avril 2019  

    Colloque organisé avec le soutien de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne et de l’École de Droit de la Sorbonne

    Soraya Amrani-Mekki, « Procédures civiles d’exécution et théorie générale du procès », le 05 avril 2019  

    Organisé par la Cour de Cassation de Paris, l’ENM et le CEDCACE

    Soraya Amrani-Mekki, « Loi de modernisation de la justice », le 22 mars 2019  

    Demi-journée d'étude animée par les étudiants du Master 2 Droit des personnes et de la famille et du Master 2 Justice, procès et procédure, CRJ, Université Grenoble-Alpes

    Soraya Amrani-Mekki, « Et si on parlait du justiciable du 21ème siècle ? », le 08 février 2019  

    Organisé par Soraya Amrani Mekki, Professeur de droit privé à l'Université Paris Nanterre avec le soutien de l'Ecole nationale de la magistrature, et de l'Association des étudiants du master 2 Droit privé fondamental de l'Université Paris Nanterre

    Soraya Amrani-Mekki, « Les réformes 2018 au prisme du droit civil des affaires et du contentieux économique », le 06 juillet 2018  

    Organisé par le FIND, Université Paris Nanterre

    Soraya Amrani-Mekki, « La médiation. Expériences, évaluations et perspectives », le 05 juillet 2018  

    Organisé par le GIP-Mission de recherche Droit et Justice

    Soraya Amrani-Mekki, « La justice de demain : Quel rôle pour le juge ? », le 15 juin 2018  

    organisée par le Laboratoire de droit privé et l’Institut de Droit Européen des Droits de l’Homme

    Soraya Amrani-Mekki, « Ateliers de procédure civile », le 13 juin 2018  

    Organisé par la FIND (Fédération Interdisciplinaire de Nanterre en Droit)

    Soraya Amrani-Mekki, « Le juge et le numérique : un défi pour la justice du XXIème siècle », le 08 juin 2018  

    Organisé par la Cour de Cassation, l’ENM, l’IRDA et le DSPS

    Soraya Amrani-Mekki, « La vulnérabilité », le 28 mai 2018  

    Journées Québécoises

    Soraya Amrani-Mekki, « Vers une procédure civile 2.0 », le 16 mars 2018 

    Soraya Amrani-Mekki, « Droit privé de l’environnement », le 20 février 2018  

    Organisé sous la Direction scientifique de Jean-Baptiste Seube, Professeur de droit privé, Faculté de droit et d’économie, Université de La Réunion

    Soraya Amrani-Mekki, « La justice prédictive », le 12 février 2018  

    Organisé par l’Ordre des avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation, à l’occasion de son Bicentenaire, en partenariat avec l’Université Paris-Dauphine PSL

    Soraya Amrani-Mekki, « Réformer la justice civile », le 06 février 2018 

    Soraya Amrani-Mekki, « Le notaire et la déjudiciarisation », le 20 novembre 2017  

    XXVIIèmes Rencontres Notariat-Université

    Soraya Amrani-Mekki, « La reforma al derecho de los contratos », le 23 octobre 2017 

    Soraya Amrani-Mekki, « Quelle indépendance financière pour l’autorité judiciaire ? », le 16 octobre 2017  

    Organisé par la Cour de cassation

    Soraya Amrani-Mekki, « Les modes alternatifs au règlement des différends : à l’aune de l’expérience quimpéroise », le 13 octobre 2017  

    Organisé par la Cité judiciaire de Quimper, le LABERS et le Lab-LEX (UBO – Brest)

    Soraya Amrani-Mekki, « Les ateliers de la procédure civile », le 28 juin 2017  

    L'association Droit & Procédure, l'Université de Nanterre et la Cour d'appel de Paris organisent avec la Gazette du Palais les premiers ateliers de procédure civile pour éclairer les praticiens sur les nouveaux décrets de procédure civile du 6 mai dernier

    Soraya Amrani-Mekki, « Les modes amiables de règlement des différends commerciaux », le 19 mai 2017  

    Organisé par le CEDCACE

    Soraya Amrani-Mekki, « L'alternativité, entre mythe et réalité », le 23 mars 2017  

    Organisé par le CHAD, le CEJEC et le CDPC qui porte un regard interdisciplinaire (Droit, histoire, anthropologie) sur les modes alternatifs de règlement de conflits

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Alexandre Victoroff, Le contrôle de proportionnalité : analyse de l'émergence d'un contrôle concret de la hiérarchie des normes par le juge judiciaire, thèse soutenue en 2024 à Paris 10, membres du jury : Pascale Deumier (Rapp.), Judith Rochfeld (Rapp.), Hugues Fulchiron et Olivier Deshayes    

    Expression des plus polysémiques, le contrôle de proportionnalité a trouvé un sens de plus pour désigner la nouvelle modalité du contrôle de conventionnalité dont se sont saisis les juges français depuis une dizaine d’années, dans un mouvement enclenché par un arrêt de la 1re Chambre civile de la Cour de cassation du 4 décembre 2013. Le temps passé et la réflexion rendent possible, au moyen d’une meilleure compréhension de l’outil, de tirer un bilan et d’entrevoir des perspectives sur ce contrôle concret du respect de la hiérarchie des normes. Il apparaît à même de remplir de nombreuses fonctions. Promouvant l’effectivité des droits fondamentaux, il aide à la conciliation entre la régulation des comportements par la loi et les droits des individus, réalisant une individualisation sans individualisme. Permettant au juge national de se saisir de la marge nationale d’appréciation, il participe à la réalisation de l’harmonie entre le droit national et l’influence de la Cour européenne des droits de l’Homme. Soumettant la loi à un contrôle poussé et factuel, il en renforce la vigueur en lui redonnant sa majesté, puisqu’elle n’est plus tenue de prévoir explicitement des cas exceptionnels. Ces fonctions peuvent se développer sur un large terrain, car le contrôle concret du respect de la hiérarchie des normes ne peut pas, de manière convaincante, être limité à certains droits fondamentaux ou à certaines sources. En revanche, la nature même de l’outil fait qu’il n’a d’utilité que lorsque le texte appliqué dans la situation contrôlée présente un fort degré d’impérativité, n’étant à même de modifier l’issue du procès que lorsque le juge est présent pour appliquer un texte qui le guide précisément. Quoique le domaine du contrôle soit large, la menace qu’il ferait peser sur la stabilité du droit est limitée. En effet, son caractère concret, faisant qu’il ne permet d’analyser que des situations uniques, vient limiter drastiquement l’aptitude de ce contrôle, prioritairement réalisé par le juge du fond, à faire jurisprudence. De plus, là où il est craint que le contrôle entraîne une insupportable imprédictibilité du processus judiciaire en donnant au juge le pouvoir de statuer en équité, il apparaît que le contrôle dévoile plus qu’il ne cause ces maux. En les dévoilant, il permet au contraire d’en prendre la mesure et de les limiter. La compréhension de la nature et des implications du contrôle concret du respect de la hiérarchie des normes permet de voir qu’il n’est pas hors de contrôle, mais rend possible de parvenir à des décisions équitables sans que le juge ne statue en équité, par l’application des normes de valeur supérieure au cas d’espèce lorsque la loi faillit. Ces éléments conduisent, dans une perspective de promotion de l’effectivité des droits fondamentaux, à défendre le contrôle de proportionnalité sans crainte quant aux autres objectifs de la Justice.

    Martin Plissonnier, Concentration et procès civil, thèse soutenue en 2021 à Paris 10, membres du jury : Nicolas Cayrol (Rapp.), Cécile Chainais (Rapp.), Loïc Cadiet et Olivier Deshayes    

    Depuis un célèbre arrêt Cesareo rendu par l’Assemblée plénière de la Cour de cassation le 7 juillet 2006, la concentration apparaît comme un objet essentiel du procès civil. Elle constitue une contrainte forte adressée aux parties en leur faisant obligation de « présenter dès l’instance relative à la première demande l’ensemble des moyens […] de nature à fonder celle-ci ». Décrit comme révolutionnaire, cet arrêt consacre une forme de contrainte déjà existante. Toutefois, les mouvements de fond qui traversent la matière (crise de la justice, crise du temps) justifient, depuis, une utilisation croissante de la concentration comme outil de contrainte. Cela pose la question de la place qu’occupe la concentration dans le procès et de l’influence qu’elle exerce sur lui. D’abord, étant motivée par l’économie procédurale, la concentration connaît un véritable essor. L’exigence de concentration dans le procès peut être qualifiée d’excessive en ce sens que sa diversité gêne la compréhension de l’objet qu’elle constitue. L’identification des caractères d’un concept de concentration, distinct de ses déclinaisons, permet, ensuite, une étude de son influence sur le procès. La concentration semble alors excessive dans son action sur le procès : elle déforme le rôle des acteurs du procès et bouleverse les règles de fonctionnement par son effet d’anticipation. Perturbatrice pour le procès, l’omniprésence de la concentration risque en outre de s’avérer inefficace. L’influence de la concentration sur le procès est considérable, peut-être jusqu’à modifier la conception du procès et de la justice. Les effets de la concentration imposent alors une plus grande mesure qui peut être recherchée par différents moyens même si, souvent, son absence paraît préférable à sa présence.

    El hadj Male, L'urgence et la procédure de référé, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Patrice Samuel Badji  

    Il est traditionnellement admis que l'urgence est la raison d'être de la mesure du référé. Cependant cette conception qu'occupe l'urgence dans la procédure du référé n'est plus d'actualité. Dans bien des cas la compétence du juge des référés n'est pas soumise à l'urgence. Ce qui revient à dire qu'elle n'est plus la seule condition d'ouverture de la procédure de référé. Mais aussi, en matière de requête, l'urgence peut être la condition de saisine du juge compétent. A cet égard, une question de recherche peut se dégager à savoir : l'urgence relève-t-elle de la compétence exclusive du juge des référés ? Au terme de cette étude nous devrons être en mesure de : - Présenter un ou des critères permettant d'identifier de manière précise la notion d'urgence en matière de référé étant entendue qu'elle ne fait pas l'objet d'une définition expresse dans le CPC sénégalais - Evaluer et dire si les objectifs recherchés sont atteints. - Proposer la fusion entre le référé et le jour fixe (qui répond au même souci, mais avec un tout autre aboutissement : le référé a autorité provisoire de chose jugée alors que dans la procédure à jour fixe, le juge rend des décisions dotées de l'autorité de la chose jugée au fond) par la création d'un « juge des affaires urgentes », saisi suivant la forme des référés mais habilité à se prononcer sur des questions de fond. - Proposer un système dans lequel l'ordonnance de référé pourrait se voir conférer une autorité de la chose jugée au fond, à l'expiration d'un certain délai, faute d'avoir été contestée ou suivie d'une décision au fond. -proposer l'attribution au juge des référés du pouvoir de se prononcer à titre définitif, en renonçant au droit de saisir le juge principal, lorsque les parties le prévoient à travers une clause résolutoire expresse. »

    Ludovic Lauvergnat, L'insaisissabilité, thèse soutenue en 2020 à Paris 10, membres du jury : Romain Boffa (Rapp.), Nicolas Cayrol (Rapp.), Judith Rochfeld et Olivier Deshayes    

    Notion cardinale du droit des procédures civiles d’exécution, intéressant tout autant le droit des biens que le droit des obligations, l’insaisissabilité peine toutefois à trouver son identité. Les analyses positives qui en sont faites, qu’elles envisagent l’insaisissabilité en contemplation de ce qui ne peut être saisi ou comme une dérogation au droit de gage général, apparaissent lacunaires et imprécises opérant un mélange des genres avec l’immunité d’exécution, l’indisponibilité ou encore les différentes techniques de divisions patrimoniales. Notion fonctionnelle, l’insaisissabilité se singularise par sa finalité. Elle poursuit une fonction sociale, celle du respect de la dignité appréciée subjectivement du débiteur par la conservation des biens qui tendent à lui assurer sa subsistance ainsi que celle de sa famille. L’insaisissabilité porte ainsi sur un ensemble de biens réservés et catégorisés constitutif au sein du patrimoine du débiteur d’une masse distincte et intangible, le patrimoine d’insaisissabilité. Ce véritable patrimoine d’affectation répond à un régime spécifique, élaboré autour de critères particuliers, à la fois d’intégration mais aussi d’exclusion. La fonction sociale de l’insaisissabilité justifie enfin qu’elle puisse transcender l’objet de l’insaisissabilité, à savoir le bien protégé, pour s’épanouir à travers une technique nouvelle : la saisie-échange.

    Servane Rampillon, La médiation en ligne, thèse en cours depuis 2019  

    La médiation est un processus amiable dans lequel un tiers indépendant, neutre et impartial, le médiateur, entend les parties afin de les aider à s'accorder sur une solution au conflit les opposant (Cadiet, L., Clay T., Jeulant E. (eds), 2005). « En ligne » désigne largement les modes de télécommunication employés pour communiquer ou échanger du contenu à distance (Académie française, 2019). La médiation en ligne doit ainsi correspondre à un processus amiable volontaire dans lequel le médiateur, neutre, indépendant et impartial, écoute les participants et favorise l'émergence d'un terrain d'entente, à distance, par l'intermédiaire d'outils numériques. Elle inclut la médiation de la consommation. La médiation en ligne s'inscrit dans la transformation numérique de la justice et dans le contexte de déjudiciarisation. Largement promue par les pouvoirs publics, dans un souci de rationalisation des coûts économiques et humains d'une justice étatique en crise, elle n'est toutefois pas officiellement intégrée au système juridictionnel comme l'est son versant en présentiel depuis 1995 (Loi n° 95-125 du 8 février 1995 créant la médiation judiciaire). Ainsi, la médiation en ligne est le fruit d'initiatives privées. Un microcosme de services privés de médiation en ligne se développe, par les professionnels du droit (avocats, huissiers, notaires…) et les legaltechs (entreprises dont le travail réside dans la digitalisation du droit), consacré par la loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice du 29 mars 2019 (LPJ). En outre, la médiation de la consommation est créée dès 2013, prodiguée par des institutions indifféremment publiques ou privées, pour solutionner les conflits de masse entre professionnels et consommateurs (PE et Cons. UE, dir. n°2013/11/UE, 21 mai 2013, relative aux règlement extrajudiciaire des litiges de consommation ; PE et Cons. UE, règl. n°524/2013, 21 mai 2013, relatif au règlement en ligne des litiges de consommation). La médiation en ligne s'inscrit dans la digitalisation croissante du droit, en parallèle de la construction du service public numérique de la justice. La dématérialisation de la médiation, du fait des initiatives privées, marque une rupture en remettant en cause le modèle économique traditionnel du droit et de l'action des professions réglementées : l'objectif n'est plus de rechercher le meilleur parcours usager, public, mais le meilleur parcours utilisateur, privé. Hormis la réglementation de la médiation de la consommation, il n'y a ni législation stricte de la médiation en ligne, ni réglementation des legaltechs sinon pour promouvoir leur création (Loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, PACTE) ou encadrer l'emploi des nouvelles technologies (LPJ, art. 4-3). Ainsi, la régulation de la médiation en ligne est globalement privée, exceptées certaines obligations légales empruntées à la médiation en présentielle, telles que la confidentialité (LPJ, art. 4-1). La soft law (« droit souple ») se développe et se substitue au droit étatique (« droit dur ») par l'auto-institution de règles propres, tandis que seule la médiation de la consommation est obligatoirement contrôlée par un organisme public (c. cons. art. L615-1). Par conséquent, la régulation est globalement volontaire – juridiquement non contraignante – et ne vise pas expressément la médiation en ligne sinon des éléments connexes (par exemple, la protection des données personnelles). Si le marché impacte l'offre de médiation en ligne par l'injection de considérations économiques pour développer le service de résolution des différends, son caractère privé impacte également les bénéficiaires d'un tel service – ce dernier pouvant, d'ailleurs, satisfaire l'obligation préalable de règlement amiable pour les différends sous un certain seuil (LPJ, art. 3). Le justiciable recourt à la médiation en ligne en dehors de la procédure judiciaire, c'est-à-dire, stricto sensu, en dehors des garanties innervant le procès civil, auxquelles semblent se substituer une « nouvelle génération de droits humains » (FRICERO N., « Algorithmes et nouvelle gé

    Valentin Pinto, L'office du juge face aux standards juridiques depuis la réforme du droit des obligations, thèse en cours depuis 2019  

    Depuis toujours, les usagers et les commentateurs du droit des obligations ont recours aux standards juridiques. Le standard juridique est une notion cadre, une référence, un modèle visant à encadrer les comportements. Il doit être distingué de la norme en elle-même qui renferme le standard juridique mais qui est une forme de prescription généralement plus précise. En 1804, certaines références ont vu le jour et sont devenues des standards juridiques incontournables. Tel est le cas de la bonne foi, de la gravité ou encore du critère du raisonnable. Alors que ces standards avaient atteint une indéniable maturité, la réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations a réactualisé ces notions inévitables. L'état des lieux souligne la prolifération des standards juridiques dans la matière contractuelle. Certains demeurent inchangés, d'autres ont été modifiés ou plus rarement abandonnés et des nouveaux standards juridiques sont apparus. Cette tendance a des effets immédiats sur le juge qui est l'entité dotée du pouvoir d'interprétation de ces notions cadres sciemment laissées floues par le législateur. Le renouveau des standards juridiques à la suite de la réforme accroît l'ouvrage du juge. Il ne sera pas le seul à donner son interprétation. Les parties auront la possibilité d'offrir une lecture des référentiels qui pourront être contrôlés a posteriori par le juge dans le cadre du procès. Le juge n'est pas seulement, aujourd'hui et plus que jamais, la bouche de la loi. Ce dernier est chargé d'une mission visant à donner sens à la réforme du 10 février 2016 telle que ratifiée le 20 avril 2018 en conciliant l'intérêt général, l'intérêt particulier des parties au contrat avec ses propres contraintes attachées aux procédures civiles. L'analyse proposée permet de compléter l'examen portant sur le droit des obligations français à la suite de l'ordonnance de 2016 et de sa ratification de 2018. Il semble nécessaire d'étoffer la compréhension des standards juridiques, ce qui a pour conséquence d'accroitre la lisibilité de la matière. Pour ce faire, il convient de mobiliser un large champ de spécialité. De la théorie du droit à la comparaison des systèmes juridiques étrangers, en passant par l'analyse économique, cette thèse a vocation à dépasser l'étude exclusive du droit civil substantiel et processuel.

    Nicolas Hoffschir, La charge de la preuve en droit civil, thèse soutenue en 2014 à Paris 10, membres du jury : Augustin Aynès (Rapp.), Yves-Marie Serinet (Rapp.), Xavier Lagarde et Jean-François Cesaro    

    La charge de la preuve constitue un concept original, qui porte le sceau des évolutions du temps et des fondements du Droit. Historiquement, la notion de charge de la preuve désigne une tâche individuelle, celle du plaideur qui doit, par son seul effort, convaincre le juge du bien-fondé de sa cause. Aujourd’hui, en raison de l’essor de l’idée de vérité et de la volonté de renforcer les liens de solidarité unissant les individus, elle est appréhendée comme une exigence générale de comportement imposant à tout justiciable de contribuer à la manifestation de la vérité. Or, il est inopportun d’assimiler l’ensemble des devoirs probatoires à des charges. De fait, seuls ceux dont un plaideur doit spontanément s’accomplir afin de faire triompher sa cause doivent être qualifiés ainsi. Cela permet alors de concevoir que la charge de la preuve n’impose pas uniquement des devoirs durant le procès mais, également, avant toute saisine du juge. Tenu de réunir des preuves et de les produire en justice, le titulaire de la charge de la preuve n’est pas toujours en mesure d’assumer la tâche qui lui incombe. Le législateur ou le juge peuvent alors fournir des remèdes en facilitant ou en dispensant le titulaire de la charge de la preuve d’accomplir ses devoirs. Rétablie dans sa cohérence, la charge de la preuve permet ainsi de comprendre l’utilité de certains mécanismes techniques et d’opérer une lecture nouvelle du droit positif.

    Clara Hervas Hermida, La notion d’action de groupe : étude de droit comparé, thèse soutenue en 2013 à Paris 10, membres du jury : Yves-Marie Serinet (Rapp.), Yves Strickler (Rapp.), Xavier Lagarde et Louis Boré    

    Cette thèse vient proposer une notion d’action de groupe processuelle. Cette notion est dégagée suivant la méthode comparative. L’action de groupe est censée résoudre différents types de litiges qui mettent en cause un nombre élevé de personnes. L’étude de droit comparé montre en ce sens une notion qui semble plurielle puisqu’il existe différents modèles d’action de groupe. La manière de la concevoir diffère d’un modèle à autre. La terminologie relative à ce sujet est surabondante, souvent considérée en tant que synonyme de l’action collective, du recours collectif, des actions de classe, des procédures modèles, des jugements pilotes... En dépit de cela, il est possible de trouver une notion spécifique, ayant des caractères propres et typiques. Mais cette notion spécifique ne peut être que processuelle. Le procès est un outil de protection des droits et des intérêts juridiques et légitimes, sans importer leur nature. Il est logique que la résolution de ce type de litiges soit envisagée depuis cette perspective. De plus, c’est au niveau procédural que la protection de ce type de situations pose autant de problèmes. L’action de groupe vient alors s’inscrire naturellement dans cette discipline juridique, dévoilant une notion spécifique qui place le juge au cœur de la résolution de ce type de litiges.

    Vincent Orif, La règle de l'unicité de l'instance, thèse soutenue en 2010 à Paris 10  

    La règle de l’unicité de l’instance est propre à la procédure prud’homale. Elle est énoncée à l’article R 1452-6 du Code du travail. Cette règle oblige les parties à former toutes leurs demandes relatives au même contrat de travail dans le cadre d’un seul procès. Dès que ce procès est achevé, elles ne peuvent pas saisir à nouveau le juge car cette règle entraîne l’irrecevabilité des demandes qui ne la respectent pas. L’objectif de cette règle est la concentration du litige des parties dans un unique procès. Selon la jurisprudence, cette règle s’applique dès que le premier juge est dessaisi du litige, ce qui peut se réaliser en l’absence de toute décision touchant le fond du droit. Pour tempérer les effets de cette règle l’article R 1452-7 du Code du travail autorise les parties à former des demandes nouvelles en appel. La règle de l’unicité de l’instance est dénoncée car elle porte atteinte à certaines exigences du procès équitable comme le droit d’accès à un tribunal. Pour cette raison, sa suppression est demandée. Cependant, en droit commun procédural, depuis un arrêt de l’assemblée plénière de la Cour de cassation du 7 juillet 2006, on assiste à l’émergence du principe de concentration. Ce principe oblige les parties à soumettre au juge tous les moyens et tous les fondements au soutien de leurs prétentions. Ce principe modifie l’autorité de la chose jugée. Il poursuit aussi la concentration du litige des parties dans un seul procès. L’étude de la règle de l’unicité de l’instance s’inscrit dans l’actualité des réformes de la procédure civile. Il est important de l’analyser pour déterminer s’il est plus opportun de la modifier, de la supprimer ou de la généraliser.

  • Amina Hassani, La neutralité de l’arbitrage international : essai de déconstruction d'un mythe, thèse soutenue en 2021 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Horatia Muir Watt, membres du jury : Thomas Schultz (Rapp.), Nicolas Perrone (Rapp.), Florian Grisel et Jean D'Aspremont  

    Dans les écrits dédiés à l’arbitrage international, la neutralité est frappée du sceau de l’évidence. Elle est ce mot des premières pages, des premiers chapitres, intégré aux développements énumérant les avantages de l’arbitrage et destiné à expliquer l’opportunité d’y recourir, à justifier de son succès, à le promouvoir à l’image d’un argument publicitaire au-delà de ses frontières initiales, pour ne pas dire naturelles, ou encore pour l’ériger en mode de règlement des litiges par défaut. Contrairement aux autres avantages supposés de l’arbitrage international, particulièrement remis en cause par la judiciarisation de ce mode de règlement des litiges, la neutralité est un allant de soi qui ne saurait être discuté. Elle est une parole, un discours, une représentation qui échappe prodigieusement à toute critique. En effet, malgré la virulence et le bien fondé des reproches qui lui sont directement adressés, la neutralité ne cesse d’être invoquée tantôt comme bouclier tantôt comme bélier par les membres de la communauté arbitrale désireux de protéger l’arbitrage comme de favoriser son expansion. Écartant l’hypothèse du cynisme ― de la mauvaise foi ― de ces derniers, le chercheur analysant les discours de l’arbitrage international est intrigué par la force d’une représentation qui met en échec toute tentative de déstabilisation et qui véhicule l’illusion d’une impossible remise en cause. En interrogeant les conditions de formation et de dissémination du discours sur la neutralité de l’arbitrage international au sein d’une collectivité de professionnels, l’analyse réalisée dans ce travail de recherche permet d’expliquer pourquoi les contre-discours, particulièrement fondés sur la pratique de l’arbitrage et mettant en exergue sa partialité, échouent tant dans leur diffusion que dans leur tentative de déstabilisation du discours dominant. La réponse au pourquoi réside dans l’outil d’analyse qui s’est ici imposé : le mythe. C’est donc à travers l’étude de ce dernier que se construit l’analyse ou, plus précisément, sa déconstruction.

    Stavroula Koulocheri, La représentation et l'assistance du plaideur en justice, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Yves-Marie Serinet, membres du jury : Corinne Bléry (Rapp.), Caroline Pelletier (Rapp.), Lucie Mayer  

    « La représentation et l’assistance du plaideur en justice » constitue un sujet classique, mais plus que jamais contemporain. Face à la crise de la justice civile, mais aussi devant son évolution rapide, les choix de politique législative actuels font preuve d’une volonté de renforcer la représentation obligatoire par avocat. Bien que la représentation et l’assistance du plaideur en justice soient utilisées quotidiennement, leur définition et leur finalité en procédure civile restent obscures. Qu’est-ce que « la représentation et l’assistance du plaideur en justice » ? À quoi sert « la représentation et l’assistance du plaideur en justice » ? Notre étude tend à la résolution de ce double problème. À cette fin, nous examinons la nature et la fonction de la représentation et de l’assistance du plaideur en justice. Quant à leur nature, il convient d’analyser leurs composantes conventionnelle et institutionnelle comportant leurs réalités intérieures et extérieures qui les définissent en droit. Quant à leur fonction, il faut approfondir leurs finalités d’intérêt privé et d’intérêt général visant respectivement la protection des droits fondamentaux du plaideur et la bonne administration de la justice. Cette étude permet d’apporter une définition de la représentation et de l’assistance du plaideur en justice, de leur restituer toute leur valeur en procédure civile au regard de leur finalité, de fournir des réponses aux problématiques rencontrées dans la pratique juridictionnelle et d’enrichir la réflexion sur l’avenir de la procédure civile. Elle aboutit à des propositions sur une réforme de la procédure civile fondée sur la représentation à l’instance par avocat.

    Anaïs Danet, La présence en droit processuel., thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Aurélie Bergeaud, membres du jury : Bertrand de Lamy (Rapp.), Natalie Fricero (Rapp.), Évelyne Bonis-Garçon  

    A l’heure du développement des nouvelles technologies et de la multiplication deshypothèses de représentation, la présence physique et personnelle des différentsprotagonistes du procès dans les lieux de justice interroge. Mode traditionnel d’organisationdes rapports processuels, la présence paraît aujourd’hui remise en cause, notamment enraison des lourdeurs de la procédure qu’elle entraînerait. Pourtant, dans le même temps, desvoix s’élèvent pour reconnaître l’existence d’un principe de présence.La présence des acteurs du procès doit en effet conserver sa place au sein du droitprocessuel, en raison de sa légitimité tant juridique qu’économique dans l’organisation duprocès. Elle apparaît alors comme le substrat d’un principe directeur du procès selon lequelles opérations procédurales déterminantes sur l’issue du litige se déroulent en présence desparties, duquel découleraient de nombreuses situations juridiques présentielles. Ce nouveauprincipe de présence, encore à l’état latent à l’heure actuelle, gagnerait à être renforcé afinde préserver une justice à visage humain.

    Clovis Callet, Le sérieux et le manifeste en droit judiciaire privé : contribution à une étude de la certitude en droit, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Jean-Yves Chérot et Emmanuel Putman, membres du jury : Pierre Brunet (Rapp.), Pascale Deumier (Rapp.), Frédéric Rouvière  

    Le moyen sérieux et l’appréciation manifeste sont des notions bien connues des processualistes qui suscitent toujours la défiance et la circonspection. Elles connaissent pourtant un succès législatif spectaculaire et interviennent dans l’application d’un grand nombre de textes dont l’importance pratique et juridique n’est plus à démontrer. Encore considérées comme la clé la plus insaisissable des dispositifs dans lesquelles elles sont intégrées, ces notions appellent une étude synthétique. Faisant le lien entre des analyses doctrinales éparses qui ne s’intéressent à ces notions qu’au sein d’une procédure identifiée, la thèse tente d’en dégager une définition généralement et globalement opérante. Un examen attentif de la jurisprudence conduit à rejeter la définition classique fondée sur l’évidence et à lui substituer une définition fondée sur le concept plus large de certitude.La réflexion glisse alors imperceptiblement vers la théorie du droit et se tourne vers la question de la vérité en droit. Une connaissance objective des règles de droit est-elle possible ?A la recherche d’une définition succède naturellement une recherche des fonctions des notions. Véritables facteurs de rationalisation du droit processuel, elles y occupent une place essentielle. En dégageant les fonctions pratiques et juridiques des notions, la thèse est amenée à sortir des hypothèses consacrées et à rechercher si les conditions du recours à ces notions ne sont pas déjà réunies dans des dispositifs où il n’y est pourtant pas expressément fait référence. Elle quitte même le terrain du droit positif pour interroger la rationalité des mécanismes dont la mise en œuvre dépend des notions étudiées

  • Liza Veyre, La notion de partie en procédure civile, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Emmanuel Jeuland, membres du jury : Yves-Marie Serinet (Rapp.), Pierre-Yves Verkindt  

    La notion de partie comportant de nombreuses incertitudes, tant théoriques que pratiques, l'objet de cette thèse est de proposer une approche renouvelée de cette notion, en ne recherchant pas seulement quels sont les critères de détermination de la qualité de partie mais aussi quelles sont les personnes ayant vocation à disposer de cette qualité procédurale, car beaucoup de problèmes entourant cette notion nécessitent de pouvoir répondre à cette dernière interrogation. Il est ressorti de cette étude que le respect du principe selon lequel nul ne peut être jugé sans avoir été mis en mesure de se défendre impose que toute personne susceptible d'être jugée ait la qualité de partie, et que, sauf exceptions, le respect du devoir de non-immixtion dans les affaires d'autrui et de l'objectif de bonne administration de la justice implique de ne pas octroyer la qualité de partie à d'autres personnes que celles susceptibles d'être jugées. Dès lors, nous avons pu vérifier si les personnes étant parties ou tiers étaient légitimes à l'être et proposer, lorsque tel n'était pas le cas, des solutions pour y remédier. En outre, en analysant à la lumière de l'approche centrée sur la vocation à être partie les divers cas posant des difficultés de qualification procédurale, nous avons pu démontrer que les catégories de tiers et de parties ne nécessitent pas d'être complétées de classifications intermédiaires. En revanche, étudier isolément chaque situation à l'aune de cette nouvelle approche a permis de faire en sorte, pour tous ces cas jusqu'alors incertains, que chaque personne dispose de la qualité procédurale et des prérogatives auxquelles elle pouvait légitimement prétendre.

    Sophie Sontag Koenig, Les droits de la défense face aux technologies de l'information et de la communication, thèse soutenue en 2013 à Poitiers sous la direction de Jean-Paul Jean, membres du jury : Francis Kessler (Rapp.), Michel Danti-Juan  

    Les droits de la défense émanent d'une époque où les justiciables subissaient le procès et les atteintes pouvant en résulter pour leurs droits et leurs libertés. Protéiforme, héritier des garanties issues de la notion de procès équitable telle que définie par la Cour européenne des droits de l'homme, ce concept prend une coloration spécifique dans le procès pénal. Il est incarné, en soi, par l'avocat pénaliste qui, en symbiose avec lui, doit s'adapter aux mutations dont il a parfois fait l'objet. Instruite d'expériences menées à l'étranger sur l'introduction des Technologies de l'Information et de la Communication dans le domaine de la justice, la France, elle aussi, a décidé de moderniser ses procédures judiciaires en y recourant dans la sphère pénale. Révolution copernicienne, porteuse d'espoirs au plan managérial et de l'administration de la justice, les technologies modernes suscitent de facto craintes et résistances en raison de leur relative complexité et de leur caractère novateur. Ainsi, à des difficultés techniques qui limitent les retombées positives des réformes, s'ajoutent des aspects symboliques concernant le déroulement du rituel judiciaire, instaurant une dialectique nouvelle entre intervenants de la "chaîne pénale" et modifiant les rapports entre professionnels du droit ainsi qu'entre ceux qui unissent justice et justiciables. Il s'ensuit une mutation des cadres du procès et, corrélativement, une reformulation des schémas de pensée au regard des droits de la défense et de l'exercice de la défense pénale.

    Alexey Varnek, Le juge des requêtes, juge du provisoire, thèse soutenue en 2013 à Strasbourg sous la direction de Philippe Hoonakker et Yves Strickler, membres du jury : Natalie Fricero (Rapp.)    

    L’article 493 du Code de procédure civile définit l’ordonnance sur requête comme une « décision provisoire rendue non contradictoirement dans les cas où le requérant est fondé à ne pas appeler de partie adverse ». Proche, dans sa nature, de l’ordonnance de référé, elle s’en démarque par son aspect unilatéral, qui en conditionne l’efficacité. L’ordonnance sur requête est au cœur de nombreuses controverses, d’une part sur sa qualification, d’autre part sur l’autorité dont elle doit être revêtue. Ces incertitudes rendent inconstant le régime des ordonnances sur requête, dont l’application varie fortement selon les juridictions. La notion de provisoire, combinée à la considération du caractère unilatéral de la procédure, doit servir de guide pour lever ces doutes. L’analyse de l’ordonnance sur requête sous ce prisme aboutit à la conclusion que l’ordonnance sur requête est une mesure procédurale d’attente, provisoire en ce qu’elle permet de préparer l’intervention du juge du principal sans le lier dans la sa décision.

    Guillaume Zambrano, L'inefficacité de l'action civile en réparation des infractions au droit de la concurrence : étude du contentieux français devant le Tribunal de Commerce de Paris (2000-2012), thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1 sous la direction de Daniel Mainguy, membres du jury : Laurence Idot (Rapp.), Rémy Cabrillac, Assimakis Komninos et Liza Bellulo  

    Le Livre Vert et le Livre Blanc de la Commission Européenne sur les actions en dommages-intérêts en cas d'infraction au droit communautaire de la concurrence ont constaté « le sous-développement total » de l'action en réparation des infractions au droit de la concurrence et proposé certaines réformes afin de remédier aux obstacles identifiés. L'étude empirique remet toutefois partiellement en cause ce constat, car il convient de distinguer réparation des concurrents (contentieux horizontal) et réparation des consommateurs (contentieux collectif). Les actions en réparation du préjudice d'éviction engagées entre concurrents apparaissent raisonnablement efficaces. Elles donnent lieu assez fréquemment à des décisions favorables et le montant des dommages-intérêts alloués est parfois significatif. Ainsi, les réformes proposées en matière probatoire pour l'accès aux documents n'apporteraient aucun progrès sensible, pas plus que l'adoption d'un instrument non-contraignant sur la quantification du préjudice. En revanche, les actions en réparation du préjudice de surcoût engagées par les acheteurs directs ou indirects paraissent vouées à l'échec dans le cadre actuel de la responsabilité civile, en l'absence de mécanisme de recours collectif et de distribution efficaces. La réflexion engagée au niveau national et européen ne paraît guère pouvoir contourner l’obstacle de la distribution massive de dommages-intérêts diffus, et les options envisagées ne semblent guère convaincantes. Il est donc proposé alternativement au bénéfice des consommateurs, un mécanisme public de recours collectif, confié aux autorités de concurrence nationales et à la Commission européenne. Cette réforme peut être engagée à droit constant dans le cadre des pouvoirs existants de la Commission européenne et de l'Autorité de la concurrence. Il conviendrait à cet effet de réviser la politique d’amende afin de sanctionner le défaut d’indemnisation des consommateurs, et d’affecter une partie du produit des amendes à des mesures de réparation directes ou indirectes, pécuniaires ou en nature, des consommateurs affectés par l’infraction.

  • Romain Raine, Le double degré de juridiction : contribution à l'élaboration d'un droit des voies de recours dans le procès civil français et anglais, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Cécile Chainais, membres du jury : John Bell, Loïc Cadiet, Frédérique Ferrand et Jean-Baptiste Racine  

    Le double degré de juridiction est une notion bien connue du droit du procès civil, où il s’entend classiquement de la faculté pour un justiciable de soumettre son litige devant un juge d’un niveau supérieur afin qu’il soit à nouveau statué en fait et en droit. Ainsi entendu, le double degré de juridiction se confond avec la voie d’appel. La notion est toutefois riche d’une seconde acception, qu’une typologie du terme « double » permet de redécouvrir : historiquement, le double degré de juridiction renvoie à une dualité de degrés de juridiction, c’est-à-dire à la succession objective de deux degrés de juridiction. En ce sens, la notion ne se limite plus à l’étude d’une voie de recours en particulier ; elle se déploie à toutes les étapes du procès civil, qui se découvre alors, dans son étalement sur plusieurs instances, comme un enchaînement possible de doubles degrés de juridiction. La perspective ainsi adoptée est particulièrement féconde, en ce qu’elle permet de se placer non pas seulement au niveau des voies de recours, mais également à celui de l’ensemble qu’elles forment, et de mettre ainsi à l’épreuve la cohérence de leur articulation. Un retour à une conception historique du double degré de juridiction, enrichi d’une comparaison avec le droit anglais, se révèle profitable pour renouveler la connaissance des voies de recours dans leur configuration actuelle. Dans une dimension plus prospective, il permet de contribuer à l’élaboration d’un droit des voies de recours dans le procès civil, à rendre plus lisibles et accessibles ces mécanismes, à en faciliter la compréhension comme la mise en œuvre par les justiciables et les praticiens.

    Clément Bizet, Les recours en droit de la concurrence (livre IV du Code de commerce) : proposition de réorganisation à l'aune du dualisme juridictionnel français, thèse soutenue en 2023 à Paris 10 sous la direction de Anne-Sophie Choné-Grimaldi, membres du jury : Martine Behar-Touchais (Rapp.), Laurence Idot (Rapp.), Loïc Grard  

    La thèse part d’une observation partagée par de nombreux auteurs. Le droit de la concurrence, hybride tant au regard de son objet, de ses sujets, de ses techniques et de ses acteurs, n’épouse pas la summa divisio droit public/droit privé sur laquelle a été élaboré le dualisme juridictionnel français. Cette inadaptation à la binarité rend délicate l’organisation des recours dont doivent pouvoir faire l’objet les actes et décisions des différentes autorités chargées de sa mise en œuvre sur le plan interne. Le droit de la concurrence et son contentieux se délitent inévitablement dans le dualisme juridictionnel. Le législateur a tenté d’y remédier en organisant l’unification de ce contentieux au sein de l’ordre judiciaire lors de la préparation de l’ordonnance du 1er décembre 1986. Toutefois, cette entreprise d’unification fut limitée aux recours exercés contre les décisions de l’ancien Conseil de la concurrence. L'œuvre du législateur fut, dès l'origine, promise à l’échec : la dispersion était inévitable ; les réformes ultérieures n’ont fait que l’amplifier. Aujourd’hui, les recours exercés contre les actes et décisions des autorités nationales chargées de la mise en œuvre du droit de la concurrence relèvent de la compétence de juridictions multiples, d’ordres et de degrés différents, et sont distribués sur la base de critères inadaptés. L’éclatement du contentieux comporte des risques (difficulté à trouver le bon juge, allongement des procédures, traitement différencié de situations similaires, contrariété de décisions…) dont certains sont aggravés par les méthodes particulières mobilisées par le droit de la concurrence. Ces achoppements mettent par ailleurs en péril la fonction essentielle qui lui donne son unité : la préservation de la libre concurrence. Après avoir fait état de cet éclatement et des conséquences néfastes qu’il engendre (Partie I), la thèse propose de réorganiser ces recours. Cette réorganisation implique, au préalable, de consacrer une réflexion approfondie et transversale aux finalités du contrôle juridictionnel et à l’office du juge de recours en matière de concurrence. Les spécificités de la matière et l’ampleur de l’enjeu commandent d’innover : les résultats auxquels aboutit cette réflexion suggèrent une réorganisation orientée vers le souci de confier l’exercice de ce contrôle à une juridiction unique et spécialisée (Partie II).

    Esmaeil Shayegan, Le juge de cassation entre tradition et modernité : l'accès à la Cour de cassation française et à la Cour suprême iranienne en matière civile, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Philippe Théry, membres du jury : Cécile Chainais et Sylvain Jobert  

    La fonction des cours suprêmes est, dans un système juridique, essentielle et particulière. Car, le pourvoi en cassation est une voie de recours exceptionnelle et conduit le juge de cassation à n’être, en principe, qu’un juge du jugement. Par ailleurs, la cour suprême assure le principe d’égalité et le principe de la sécurité juridique et participe directement à la cohérence et l’unité de l’interprétation de la règle de droit. L’augmentation constante de la demande devant l’instance de cassation fait face d’une part des contraintes des ressources humaines et budgétaires et d’autre part, remet en cause la célérité du procès et la qualité de la justice rendue. Ces impératifs conduisent naturellement à s’interroger sur les limites de l’accès au juge de cassation, de l’organisation juridictionnelle et des procédures applicables. Les travaux de recherche ont le but de concilier les exigences précitées et la fonction essentielle du juge suprême. Certains considèrent donc que le rôle principal de la cour suprême est de centrer sur sa mission normative et cela, on suggérera un changement radical de la nature de la cour de cassation au profit d’un modèle « normativiste » de la cassation en proposant un mécanisme de sélection des affaires. D’autres observent, par contre, que la conception de l’office du juge suprême est différente selon les systèmes juridiques et ajoutent que la rectification et la rénovation de la cassation à la française répondront à l’exigences d’un juge suprême du XXIè siècle.

    Pierre Capelle, L'arbitrage collectif, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de Thomas Clay et Sandrine Clavel, membres du jury : Denis Mouralis (Rapp.), Maximin de Fontmichel (Rapp.)  

    Situé aux confins de plusieurs matières, l'arbitrage collectif est un inattendu mariage des genres. Baigné dans l'actualité de l'introduction et du développement des actions de groupe en droit français, le sujet de l'arbitrage collectif réinterroge l'ensemble des caractéristiques de l'arbitrage. L'arbitrage est-il, peut-il et/ou doit-il devenir le réceptacle de tout ou partie des recours collectifs tant en matière interne qu'en matière internationale ? Pour répondre à ces premières questions, il faut déterminer en premier lieu si l'arbitrage collectif existe et sous quelle(s) forme(s) avant d'envisager en second lieu l'opportunité voire la nécessité de son développement dans les matières interne et internationale. Enfin, c'est la question de la mise en oeuvre qui se pose et des aménagements qu'elle suppose, en amont à l'étape de la convention d'arbitrage, et en aval à l'étape du procès arbitral, pour répondre aux difficultés intrinsèques et extrinsèques que susciterait l'arbitrage collectif.

    Antonin Gras, La loyauté dans le procès administratif, thèse soutenue en 2018 à Paris 10 sous la direction de Sabine Boussard, membres du jury : Camille Broyelle (Rapp.), Delphine Costa (Rapp.), Olivier Renaudie et Vincent Daumas    

    La loyauté procédurale n’est pas consacrée dans le droit du procès administratif. Elle fait pourtant l’objet d’un débat au sein de la doctrine publiciste. Alors que la jurisprudence judiciaire et la doctrine privatiste font de la loyauté des débats essentiellement un enjeu de moralisation du procès entre les parties, le discours de la doctrine publiciste sur la loyauté vise à révéler et justifier les garanties apportées aux parties dans le procès administratif. Une démarche inductive, consistant à systématiser le discours doctrinal, permet de formuler un concept de loyauté procédurale propre au procès administratif. Celui-ci apporte une justification à certains traits de procédure, consacrés par les textes ou la jurisprudence, qui n’ont pas de fondement exprès et dont le point commun est de reconnaître des garanties aux parties. Ce concept offre une grille d’analyse du droit du procès. La circonstance que le principe de loyauté procédurale est rejeté en droit n’exclut pas, en outre, l’intérêt d’un usage conceptuel de la loyauté. Le concept de loyauté permet d’apprécier l’opportunité de consacrer certains mécanismes contentieux et d’identifier les difficultés posées par le procès administratif selon les critères de l’intégrité, de l’accessibilité et de l’efficacité à l’égard des parties. Envisagée comme un concept d’explication, la loyauté procédurale devient un concept d’analyse de la procédure suivie devant le juge administratif et suggère certaines évolutions des règles applicables au procès administratif.

    Benjamin Blin, Le principe de cohérence en droit judiciaire privé, thèse soutenue en 2015 à Paris 11 sous la direction de Pierre Callé, membres du jury : Lucie Mayer (Rapp.), Francis Kernaleguen (Rapp.), Christophe Seraglini  

    L’estoppel ou l’interdiction de se contredire au détriment d’autrui consacre un principe connu dans les sources de la common law : le principe de cohérence. Cette règle n’existait pas en droit judiciaire privé français. Son introduction en procédure civile et en matière d’arbitrage s’est faite de manière progressive. À cela, il convient de constater qu’il existe, dans notre ordonnancement judiciaire, des institutions jurisprudentielles et légales qui sanctionnent déjà des attitudes procédurales contradictoires. Leur existence se retrouve dans le code de procédure civile, mais aussi dans de nombreuses décisions de la Cour de cassation. En droit positif, l’estoppel ne serait ainsi pas la seule règle sanctionnant l’incohérence procédurale.Déjà étudié sous l’angle contractuel, le principe de cohérence n’avait encore jamais été analysé sous son angle processuel. Tout d’abord, cette thèse conduit à se pencher sur la recherche d’une définition du principe de cohérence, pour ensuite s’attacher à la pertinence de son introduction dans notre droit interne.

    Gwennaëlle Richard, La motivation par le juge judiciaire, thèse soutenue en 2015 à La Réunion sous la direction de Jean-Baptiste Seube, membres du jury : Loïc Cadiet, Pascale Deumier et Romain Ollard    

    Objet connu de la recherche juridique, sujet à la mode, la motivation n'a pourtant pas livré tous ses mystères, lien éthéré entre le processus décisionnel, avec lequel on voudrait parfois la confondre, et l'instrumentum du jugement, auquel elle ne peut se réduire. Propulsée sur le devant de la scène par les (r)évolutions de la place du juge dans notre ordre social et processuel, elle est marquée d'une ambigüité essentielle. Envisagée comme un devoir, la motivation apparaît comme un processus de légitimation interne et externe de la décision du juge judiciaire, dont l'aboutissement repose sur une triple vertu : vertu introspective d'abord, par laquelle le magistrat est amené, dans l'intimité de sa conscience de juge, à une réflexion renouvelée sur sa décision ; vertu processuelle, ensuite, par laquelle on s'assure du respect par le juge des droits processuels et substantiels ; vertu pédagogique enfin, marquant l'ambition d'une justice comprise et acceptée. Envisagée comme un pouvoir, la motivation est à la fois le révélateur et l'instrument de la participation du juge judiciaire à un véritable dialogue normatif et éthique, au-delà de son office strictement juridictionnel. C'est par-delà cette ambiguïté essentielle de la motivation, à la fois devoir et pouvoir, que se dévoile, entre confiance et espérances, le renouveau de la fonction du juge à l'aube du XXIème siècle

    Gaëlle Rabut, Le préjudice en droit pénal, thèse soutenue en 2014 à Bordeaux sous la direction de Jean-Christophe Saint-Pau, membres du jury : Xavier Pin (Rapp.), François Rousseau (Rapp.), Valérie Malabat et Cyril Bloch  

    Le préjudice est une notion qui appartient classiquement à la matière civile. Figuretraditionnelle et incontournable de cette discipline, le préjudice suscite aujourd’hui l’engouement desspécialistes de la matière. Face à ce phénomène, les pénalistes sont légitimes à s’interroger sur laplace du préjudice en droit pénal. Si le concept est peu utilisé dans cette matière, il n’est toutefois pastotalement inconnu. Cependant, l’étude du préjudice en droit pénal devra révéler l’absence de placepour cette notion en droit répressif. Cette différence entre le droit civil et le droit pénal s’explique parles finalités distinctes qui animent les deux disciplines. Alors que le droit civil a pour objectif laréparation des préjudices soufferts individuellement, le droit pénal est guidé par l’impératif deprotection de l’intérêt général par le maintien de l’ordre public.Ainsi, le préjudice n’a, d’une part, pas de place dans la théorie de l’infraction. Il n’est pris encompte ni dans le processus de création des incriminations, ni dans celui de leur qualification. Lepréjudice n’est pas un élément constitutif de l’infraction, et n’équivaut ainsi pas au résultatinfractionnel. D’autre part, le préjudice n’a qu’une place limitée dans la théorie de l’action en droitpénal. S’il apparaît comme une condition de recevabilité de l’action civile exercée devant lesjuridictions répressives, c’est parce que celle-ci se présente comme une action en responsabilitécivile, à vocation uniquement réparatrice. En revanche, le préjudice n’est pas une condition de l’actionpénale en répression de l’infraction.

    Delphine Mardon, Les voies de recours dans le droit de la Convention européenne des droits de l'homme, thèse soutenue en 2013 à Grenoble sous la direction de Adeline Gouttenoire, membres du jury : Frédéric Sudre (Rapp.), Natalie Fricero (Rapp.), Étienne Vergès    

    L’influence du droit issu de la Convention européenne des droits de l’homme sur le droit interne n’est plus à démontrer. Ce texte offre aux justiciables une protection accentuée de leurs droits fondamentaux. Cette affirmation ne doit pas être limitée aux droits que la Convention EDH contient expressément ou encore à ceux que la Cour de Strasbourg a elle-même dégagés grâce à son interprétation dynamique et évolutive. Entendues comme les moyens permettant de contester un acte juridictionnel, les voies de recours ne correspondent pas, en tant que telles, à un droit protégé par le système européen des droits de l’homme. Ce n’est pas pour autant qu’elles sont ignorées de ce dernier. Au contraire, elles bénéficient de toute l’attention des juges européens. Construite à partir des décisions et arrêts rendus par les organes de contrôle européens, la thèse met en évidence les relations entretenues entre la Convention EDH et les voies de recours. Il est alors indispensable d’identifier précisément le type de relations dont il s’agit. Si ces deux mécanismes ont en point commun l’idée de contrôle, les juges européens n’interviennent qu’à l’issue de la procédure interne à laquelle participent les voies de recours. Cette organisation permet de mettre pleinement en lumière le regard que la Cour de Strasbourg porte sur les voies de recours au moment de réaliser son propre contrôle. Il faut alors observer que son appréhension des voies de recours n’est pas univoque. La Cour ne fait pas que contrôler la mise en œuvre par les voies de recours des garanties procédurales contenues dans la Convention. Ces dernières sont également un moyen utilisé par la Cour européenne afin de s’assurer du respect de l’ensemble des droits conventionnels. La découverte de ces dimensions pose la question d’une qualification globale des relations entre la Convention européenne des droits de l’homme et les voies de recours. L’utilisation des voies de recours au cœur du contrôle de conventionnalité, en qualité d’instrument ou d’objet, montre que ces relations favorisent un renforcement mutuel des voies de recours comme du système de protection des droits conventionnels.

    Silvia Pietrini, L’action collective en droit des pratiques anticoncurrentielles : perspective nationale, européenne et internationale, thèse soutenue en 2010 à Paris 10 sous la direction de Emmanuelle Claudel, membres du jury : Muriel Chagny (Rapp.), Catherine Prieto (Rapp.), David Bosco et Marie-Laure Niboyet    

    Pour des raisons pratiques, il est très difficile que les consommateurs et les entreprises réclamant des dommages et intérêts de faible ampleur intentent une action pour violation du droit des pratiques anticoncurrentielles. Nous avons démontré que l’action collective constitue une réponse adaptée au contentieux subjectif de concurrence. Le fait de faciliter l’accès à la justice permet non seulement aux consommateurs et aux entreprises victimes d’une infraction aux règles concurrentielles d’être plus facilement indemnisés par l’auteur de l’infraction, mais renforce aussi l’application du droit de la concurrence. Nous avons donc élaboré un nouvel outil procédural, en s’appuyant sur les modèles étrangers. Néanmoins, en droit des pratiques anticoncurrentielles, l’action collective est efficace à condition d’assurer l’accès des victimes aux preuves. En outre, l’action des autorités de concurrence et l’action collective se complètent mutuellement et devraient donc être coordonnées de façon optimale afin de protéger les acteurs du marché et de dissuader plus efficacement les contrevenants potentiels. Enfin, la globalisation du marché exige des réponses adaptées au contentieux collectif transnational. En raison de la spécificité et de la complexité du contentieux collectif en droit des pratiques anticoncurrentielles, le droit international privé et le droit européen sont appelés à trouver des réponses satisfaisantes.