François Saint-Bonnet, Vanessa Barbé, Margaux Bouaziz, Elsa Forey, Aïcha Ghmouch [et alii], Les chefs d'État et les crises, Mare & Martin, 2024, Droit & science politique, 202 p.
Caractérisée comme une rupture d'équilibre, la crise est aujourd'hui souvent mondiale ou régionale. Néanmoins, les ordres juridiques nationaux conservent une compétence majeure de gestion des crises face à l'inertie, l'inaction ou l'absence de compétence des ordres supranationaux. Face à la crise s'impose la nécessité d'agir et de décider et, pour le constitutionnaliste ou le théoricien politique, la question de qui doit ou peut le faire. L'objet de cet ouvrage est d'étudier les théories politiques visant à analyser, justifier ou critiquer les pouvoirs de crise des chefs d'État dans le monde, mais aussi la substance de ces pouvoirs. La perspective retenue est donc à la fois théorique, historique et comparatiste.
François Saint-Bonnet, Michel Verpeaux, Laurence Baghestani-Perrey, Xavier Bioy, Vincent Boyer [et alii], Droit constitutionnel, Dalloz et Lefebvre Dalloz, 2024, Les annales du droit, 286 p.
Des sujets d'examens corrigés sur les principaux thèmes du droit constitutionnel, des conseils méthodologiques et un exposé des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire.
François Saint-Bonnet, Laurence Baghestani-Perrey, Xavier Bioy, Vincent Boyer, Margaux Bouaziz [et alii], Droit constitutionnel 2025: méthodologie & sujets corrigés, Dalloz et Lefebvre-Dalloz, 2024, Annales du droit
Destinées aux étudiants suivant un enseignement juridique (licence en droit, IEP, etc.), les Annales Droit constitutionnel regroupent en un seul ouvrage : Des sujets d'examen corrigés, donnés dans une vingtaine d'Universités françaises corrigés par les enseignants responsables de la matière et traitant de manière systématique les principaux thèmes du programme de droit constitutionnel ; Des conseils méthodologiques : exposés des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire permettant de réussir les différents types d'exercices proposés dans le cadre du contrôle continu, des examens ou des concours
François Saint-Bonnet, Tancrède Texier, Les fausses nouvelles avant la loi de 1881, 2024
Ce mémoire a pour but de répondre à une question : les fausses nouvelles sont-elles répréhensibles en soi ou dans la mesure où elles provoquent un trouble à l’ordre public avant la loi de 1881 ? Comme la loi sur la presse de 1881 introduit directement un délit de publication de fausses nouvelles, il était logique de considérer la dimension de liberté laissée par celle-ci. Donc pour étudier l’histoire des fausses nouvelles, il faut se pencher sur la liberté d’expression et a fortiori celle de la presse. La borne naturelle est l’adoption des articles 10 et 11 de la DDHC. Dans ce cadre temporel, il fallait revenir sur chaque texte qui traitait de la liberté de la presse et de la liberté d’expression pour établir une date de création du délit de fausse nouvelle. Une fois celle-ci trouvée, j’ai concentré mes recherches sur des ouvrages qui traitaient de la vie de la presse en général entre 1789 et 1849. De cette façon, il était possible de procéder à une recherche par faisceaux d’indices afin d’évaluer le poids des fausses nouvelles et de leur toxicité dans l’esprit des législateurs et ce qui motivait cette attention. De 1789 à 1849, les fausses nouvelles sont évoquées dans des rapports administratifs, des discours par des parlementaires mais fort peu dans des articles de presse. Les fausses nouvelles n’ont d’importance que parce qu’elles représentent, politiquement, un risque aux yeux du législateur. C’est par le biais du maintien de l’ordre public que la censure sera rétablie à plusieurs reprises, plus ou moins fortement, entre 1789 et 1849. Avec la Deuxième République et le Second Empire, les fausses nouvelles sont un bon moyen de restreindre la liberté d’expression sans provoquer la colère de l’opinion, colère alimentée sous les régimes précédents par une presse qui n’a cessé de gagner en puissance, alors que l’opinion s’est définitivement appropriée l’actualité politique. De 1789 à 1799, l’instabilité législative en matière de presse et l’instabilité politique ne permettent pas de desseller, dans la jurisprudence, l’impact des fausses nouvelles qui sont extrêmement nombreuses. Elles consistent, le plus souvent, en des accusations portées contre des acteurs politiques ou des groupes perçus comme adversaires politiques. Avec les lois sur la presse qui se pérennisent petit à petit après l’Empire, la jurisprudence a été étudiée afin de repérer les cas ou incriminations qui auraient pu se voir qualifier de fausses nouvelles. De cette façon, il était possible de déduire leur impact. Il s’agit bien évidemment, ici de la période entre 1815 et 1849. Après 1849, le délit de publication de fausses nouvelles est créé. Ainsi, un bilan sérieux du régime juridique des fausses nouvelles entre 1849 et 1881 a pu être établi. Sans compter sur la doctrine qui s’empare du sujet pendant le Second Empire, fournissant ainsi, les origines des débats qui animeront les parlementaires de 1881. Par des faisceaux d’indices, une généalogie juridique des fausses nouvelles dont le moteur est le souci de stabilité politique a été mise à jour.
François Saint-Bonnet, Stéphane Mouton, Marie-Élisabeth Baudoin, Grégoire Bigot, Julien Bonnet [et alii], Le juge dans le constitutionnalisme moderne, Institut francophone pour la justice et la démocratie et L.G.D.J. - Lextenso éditions, 2023, Colloques & Essais, 376 p.
Issu d'un colloque organisé à l'Université Toulouse Capitole en octobre 2018 par les professeurs Stéphane Mouton et Xavier Magnon, cet ouvrage se compose d'une série de contributions scientifiques qui cherchent à apprécier l'influence que le constitutionnalisme, courant Intellectuel issu du XVIIIe siècle et reposant sur l'idée qu'un gouvernement libre ne peut prospérer que sous l'autorité d'une Constitution dont la fonction est de séparer les pouvoirs dans le but de garantir la liberté politique, a pu exercer sur le développement progressif du pouvoir juridictionnel dans le fonctionnement des systèmes démocratiques modernes. S'il a considérablement participé à légitimer l'affirmation de l'autorité de la Constitution et le développement des mécanismes de contrôle de constitutionnalité dans le fonctionnement de l'État de droit moderne depuis le milieu du XXe siècle surtout, les relations que ce courant entretient avec le pouvoir juridictionnel depuis le XVIIIe siècle et jusqu'à aujourd'hui, demeurent ambiguës en France, mais aussi dans plusieurs autres systèmes juridiques. Quelle est la justification de la présence et le rôle du juge dans le contrôle de l'exercice démocratique du pouvoir ? Comment le pouvoir des juges s'affirme-t-il et revendique-t-il son activité avec et ou contre le législateur et le pouvoir gouvernemental ? Comment cette question est finalement résolue dans les autres systèmes et quel avenir le rôle du juge peut-il avoir dans un paradigme de la démocratie constitutionnelle qui évolue considérablement de nos jours ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage tente d'apporter des réponses.
François Saint-Bonnet, Simon Jouffrey-Verger, Tolérance et droit , 2023
Ce mémoire étudie la fabrication et l’évolution du concept de tolérance et ses rapports avec le droit en prenant appui sur l’exemple fécond de la minorité protestante en France depuis la révocation de l’Edit de Nantes (1685) à l’édit de Versailles (1787). Ceci par un examen du droit positif mais également en reliant ces mutations aux évolutions intellectuelles et sociales que connait la France prérévolutionnaire, notamment en s’intéressant à l influence déterminante des idées des Lumières sur le devenir des protestants et sur le statut ambigu de la tolérance.
François Saint-Bonnet, Aurélien Clerc, Dupin Aîné, magistrat, parlementaire, intime du roi: Réflexions sur le cumul des fonctions sous la Monarchie de Juillet, 2023
Ce travail est une réflexion sur la pratique du cumul des fonctions politiques et administratives au XIXe siècle. Plus précisément, il s’agit d’observer le cas des députés fonctionnaires, dont le contingent croît significativement durant la première moitié du siècle. Nous avons choisi de circonscrire notre étude à la Monarchie de Juillet, régime sous lequel ce phénomène, en gestation sous la Restauration, atteint son apogée. Au cours de nos recherches, nous nous sommes attaché à cerner le phénomène, en expliquant ses causes et ses conséquences à l’aune du développement du parlementarisme en France. En effet, nous avons essayé de démontrer que la présence d’un grand nombre de fonctionnaires amovibles à la Chambre des Députés mettait à bas l’idée d’indépendance de l’assemblée représentative en la plaçant sous la coupe du gouvernement. Les ministres, qui disposaient du pouvoir de nommer, promouvoir et révoquer aux fonctions publiques, trouvaient là un moyen de pression sur les députés fonctionnaires, lesquels formaient la base de la majorité gouvernementale. Les électeurs n’étaient pas étrangers à la perduration et à l’amplification du problème en réélisant à dessein des fonctionnaires pour représenter leurs intérêts particuliers. André Dupin, grande figure judiciaire et politique du XIXe siècle – quoique méconnu – incarne le phénomène que nous nous sommes proposé d’étudier, puisqu’il cumulait avec ses fonctions de procureur général près la Cour de cassation la qualité de député, et ce durant toute la durée du règne de Louis-Philippe. Son exemple nous a permis d’illustrer notre démonstration et de nourrir notre réflexion
François Saint-Bonnet, Pierre Bourdon, François Blanc, Pascale Gonod, Pauline Blistène [et alii], L'État et le terrorisme, Éditions de la Sorbonne et OpenEdition, 2022, 297 p.
Le terrorisme affecte l'État, au moins dans les éléments qui le constituent. Les attentats de Paris et de Saint-Denis de janvier et novembre 2015 en sont des témoignages saisissants. Tout se passe comme si, au-delà des effroyables assassinats, l'État lui-même avait été frappé. En réponse, le peuple s'est rassemblé dans les rues de l'Hexagone le 11 janvier 2015 pour réaffirmer son unité et, à travers elle, sa puissance. Territoire, peuple, souveraineté, État. Le terrorisme trouve face à lui les concepts premiers du droit public. D'ordinaire, l'analyse du terrorisme est plutôt effectuée par le biais de branches plus spécialisées du droit : le droit pénal, le droit européen et le droit international. Qu'en est-il sous l'angle du droit public ? Quels sont les rapports, les liens, entre l'État et le terrorisme ? Quel est le pouvoir ou, plus simplement, l'influence de l'État dans l'identification du terrorisme ? Quelles sont les réactions de l'État contre le terrorisme ? Visent-elles seulement à lutter contre le terrorisme ou ont-elles d'autres causes ? Symétriquement, sont-elles susceptibles d'avoir des conséquences plus profondes ? Les contributions réunies dans le présent ouvrage apportent des réponses à ces questions d'un point de vue pluridisciplinaire (droit public, droit privé, philosophie, histoire, économie, sociologie, science politique) et au regard de plusieurs États, tels que la France, l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis.
François Saint-Bonnet, Yves Sassier, Histoire des institutions avant 1789, 7e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2022, Précis Domat droit public, 504 p.
Ce livre a l'ambition, et la grande originalité, d'éclairer l'évolution des institutions publiques de l'ancienne France (Ve s. - 1789) dans une perspective laissant une très large place à l'idéologie, à la réflexion politique et aux doctrines juridiques qui ont permis l'édification de l'État moderne. Il s'attache à relier étroitement les fondements, les formes, les moyens et les fonctions du pouvoir. Pour rendre compte de cette forme singulière de l'exercice du pouvoir - l'État - à l'heure où d'aucuns perçoivent son déclin, Yves Sassier et François Saint-Bonnet s'attachent davantage à expliquer la manière dont elle s'est construite qu'à simplement la décrire. Une telle approche est en parfaite harmonie avec l'un des principaux sens du substantif latin institutio d'où dérive notre mot "institution". Appliqué au politique, ce mot, avant de désigner principalement le "déjà institué", cadre juridique de l'action du gouvernant et de ses agents, a très longtemps signifié l'acte d'instruction ou d'éducation du prince, l'exposé des principes qui doivent guider son comportement individuel comme encadrer ses actes de gouvernement. La dimension idéologique se justifie donc pleinement dans un ouvrage relatant le lent essor des institutions qui, produits des dynamiques d'une société, sont aussi le fruit de la réflexion des hommes sur les principes, les fins et les moyens de l'action gouvernementale. Destiné aux étudiants des facultés de droit, d'histoire et des instituts d'études politiques, ce livre permet de proposer des clefs pour appréhender, avec le recul nécessaire, de nombreux traits de la culture politique, juridique et étatique de la France contemporaine. Cette sixième édition est augmentée des apports les plus récents de la recherche dans cette discipline, de l'approfondissement et de la maturation des vues des deux auteurs. Les bibliographies thématiques sont actualisées.
François Saint-Bonnet, Marie Goupy, Yann Rivière, Étienne Balibar, Angela De Benedictis [et alii], De la dictature à l'état d'exception: approche historique et philosophique, Publications de l’École française de Rome et OpenEdition, 2022, Collection de l'École française de Rome
Cet ouvrage collectif naît d’abord d’un contexte. À une époque où les crises s’enchaînent au point de paraître permanentes, les législations d’urgence et les mesures dérogatoires connaissent une expansion telle que l’exception semble devenir la règle. Pourtant, le concept même d’état d’exception ne va pas de soi et alimente, dans le champ académique, de nombreux débats. Ne masque-t-il pas, derrière le sentiment partagé de quitter un monde politique et constitutionnel stabilisé, des situations juridiques très différentes ? Ce faisant, ne nous rend-il pas, paradoxalement, impuissants à penser le monde qui vient ? Les textes rassemblés ici proposent d’élargir ces réflexions en les réinscrivant dans une perspective historique longue. Ils présentent un vaste répertoire des formes historiques de « l’exceptionnalité », depuis l’institution romaine de la dictature jusqu’à l’état d’urgence contemporain, en tenant compte des normes et des pratiques juridico-politiques, mais aussi des concepts qui leur ont été associés. Au fil d’un dialogue entre histoire et philosophie, l’ouvrage s’ouvre à d’autres disciplines et aux réflexions transversales qui ont accompagné ces concepts. Il interroge la manière dont des termes « dictature » ou « état d’exception » circulent et se modifient, en laissant émerger des questions récurrentes, notamment autour du rapport du droit et du politique à l’histoire et au temps
François Saint-Bonnet, Mickaël Wilf, Constitution du 3 mai 1791 de la République des Deux-Nations , 2022
François Saint-Bonnet, Olivier Beaud, La citoyenneté comme appartenance au corps politique, Éditions Panthéon-Assas, 2021, 280 p.
François Saint-Bonnet, Blaise Bachofen, Tanja Aitamurto, Marc Crépon, Marthe Fatin-Rouge Stéfanini [et alii], La démocratie participative, Seuil, 2020, 190 p.
François Saint-Bonnet, Olivier Beaud (dir.), La citoyenneté comme appartenance au corps politique: [colloque, 9 et 10 mars 2017, à Paris], Éditions Panthéon-Assas, 2020, Colloques, 278 p.
"Rassemblant historiens, juristes, politistes et philosophes, cet ouvrage consacré à la citoyenneté est articulé autour de quatre axes. La question classique du droit de vote et d'éligibilité, aujourd'hui puissamment mise en cause du fait de l'abstention et, plus largement, de la crise de la représentation. L'enjeu du lien entre la citoyenneté et les différentes communautés - la petite cité, l'État, l'Europe - d'appartenance, l'essentiel est-il affaire de résidence, de nationalité, d'autre chose ? Mais être citoyen n'est pas seulement une question de bulletin glissé dans une urne ou de papiers d'identité, on peut également l'aborder dans sa dimension comportementale. Le « bon citoyen » : peut-on ou doit-on exiger de lui un comportement civique ? Le « mauvais citoyen » : envisage-t-on de le mettre en cause parce qu'il commet des incivilités ou, plus grave, des actes méritant des sanctions pénales (privation de droits civiques) ou civiques (déchéance de nationalité) ?"
François Saint-Bonnet, Yves Sassier, Histoire des institutions avant 1789, 6e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Précis Domat droit public, 500 p.
Ce livre a l'ambition, et la grande originalité, d'éclairer l'évolution des institutions publiques de l'ancienne France (Ve s. - 1789) dans une perspective laissant une très large place à l'idéologie, à la réflexion politique et aux doctrines juridiques qui ont permis l'édification de l'Etat moderne. Il s'attache à relier étroitement les fondements, les formes, les moyens et les fonctions du pouvoir. Pour rendre compte de cette forme singulière de l'exercice du pouvoir - l'Etat - à l'heure où d'aucuns perçoivent son déclin, Yves Sassier et François Saint-Bonnet s'attachent davantage à expliquer la manière dont elle s'est construite qu'à simplement la décrire. Une telle approche est en parfaite harmonie avec l'un des principaux sens du substantif latin institutio d'où dérive notre mot "institution". Appliqué au politique, ce mot, avant de désigner principalement le "déjà institué", cadre juridique de l'action du gouvernant et de ses agents, a très longtemps signifié l'acte d'instruction ou d'éducation du prince, l'exposé des principes qui doivent guider son comportement individuel comme encadrer ses actes de gouvernement. La dimension idéologique se justifie donc pleinement dans un ouvrage relatant le lent essor des institution qui, produits des dynamiques d'une société, sont aussi le fruit de la réflexion des hommes sur les principes, les fins et les moyens de l'action gouvernementale. Destiné aux étudiants des facultés de droit, d'histoire et des instituts d'études politiques, ce livre permet de proposer des clefs pour appréhender, avec le recul nécessaire, de nombreux traits de la culture politique, juridique et étatique de la France contemporaine. Cette sixième édition est augmentée des apports les plus récents de la recherche dans cette discipline, de l'approfondissement et de la maturation des vues des deux auteurs. Les bibliographies thématiques sont actualisées.
François Saint-Bonnet, Clarisse Coulomb, Luc Daireaux, David Feutry, Michel Figeac [et alii], Les parlements de Louis XIV, Presses universitaires de Rennes, Presses universitaires de Rennes, Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne et OpenEdition, 2019
« Les bruits de Parlements ne sont plus de saison » : ainsi Colbert s'exprimait-il en 1679 et, depuis cette époque, les historiens, ont, comme en écho, repris l'idée que ces hautes cours de justice qui se disaient « souveraines » avaient été soumises et réduites à l'obéissance et au silence par Louis XIV, incarnation d'un absolutisme triomphant et centralisateur. Or depuis quelques années, cette vision d'un pouvoir royal s'imposant de façon autoritaire et unilatérale a été discutée et, aujourd'hui, la notion même d'absolutisme est en débat. Peut-on dès lors relire l'histoire des parlements sous Louis XIV à la lumière de ces nouvelles interrogations, ou bien faut-il considérer que Colbert, tout bien pesé, avait bel et bien raison ? À travers les questions aussi diverses que le maintien de l'ordre, les remontrances, la politique anti-protestante, la présence des jansénistes, les relations avec les autres institutions, les historiens et historiens du droit rassemblés à Rennes en novembre 2008 offrent ici quelques pistes afin de tenter une relecture d'un chapitre longtemps négligé de l'histoire des parlements
François Saint-Bonnet, À l'épreuve du terrorisme: les pouvoirs de l'État, Gallimard et Numérique Premium, 2018, L'esprit de la cité
Les États modernes se sont souvent fait la guerre. Ils ont eu également à subir - et à combattre - le terrorisme confessionnel, anarchiste, politique, nationaliste... Mais face au djihadisme, ils se trouvent confrontés à un nouvel ennemi, évanescent et mondialisé, qui ne reconnaît ni frontières ni lois : l'arsenal juridique, militaire, policier, constitué au fil des siècles pour régler la violence paraît inadapté à la guerre contre le terrorisme. Pour prendre la mesure du défi islamiste et envisager les réponses possibles de l'État de droit, cet ouvrage remonte aux manifestations lointaines des violences déréglées au sein des sociétés occidentales - la « belle mort » des Anciens, les croisades, les conflits de Religion, surtout, où protestants et catholiques se sont massacrés au nom de Dieu. François Saint-Bonnet retrouve les voies par lesquelles les Modernes réussirent à « civiliser » la violence ; l'État issu des guerres civiles a créé le dispositif très élaboré qui aura régi nos sociétés jusqu'à nous : sécularisation des institutions, défense des droits, édification des frontières, sécurité des citoyens. C'est cet édifice que le djihadisme entend ébranler, au moment même où nos sociétés, happées par la globalisation, tendent à abandonner des piliers traditionnels du cadre de vie national. Comment dès lors résister à l'épreuve du terrorisme sans renoncer à l'État de droit ? Ce livre pointe, sans complaisance, les choix et les sacrifices auxquels nous expose cette guerre.
François Saint-Bonnet, À l’épreuve du terrorisme: Les pouvoirs de l’État, Gallimard, 2017, L'Esprit de la cité, 176 p.
François Saint-Bonnet, Yves Sassier, Histoire des institutions avant 1789, 5e éd., LGDJ, Lextenso éditions, 2015, Domat ( Droit public ), 495 p.
François Saint-Bonnet, Yves Sassier, Histoire des institutions avant 1789, 4e éd., Montchrestien, 2011, Domat ( Droit public ), 474 p.
François Saint-Bonnet, Yves Sassier, Histoire des institutions avant 1789, 3e éd., Montchrestien et Lextenso éditions, 2008, Domat ( Droit public ), 468 p.
François Saint-Bonnet, Louis de Carbonnières, Denis Alland, Pensées et pratiques de la guerre, Presses universitaires de France, 2007, 276 p.
François Saint-Bonnet, Yan Thomas, Alain Joxe, L'exception dans tous ses états, Éd. Parenthèses, 2007, Savoirs à l'oeuvre, 294 p.
François Saint-Bonnet, Frédéric Bluche, Manuel d'histoire politique de la France contemporaine, 2e éd., Presses universitaires de France, 2006, Droit fondamental ( Manuels ), 289 p.
François Saint-Bonnet, Yves Sassier, Histoire des institutions avant 1789, 2e éd., Montchrestien, 2006, Domat, 451 p.
François Saint-Bonnet, Frédéric Bluche, Michel Troper, La Ve République: des institutions libérales ?, Presses universitaires de France, 2006, 255 p.
François Saint-Bonnet, Yves Sassier, Histoire des institutions avant 1789, Montchrestien, 2004, Domat droit public, 443 p.
François Saint-Bonnet, L'état d'exception, Presses universitaires de France, 2001, Léviathan, 393 p.
François Saint-Bonnet, Frédéric Bluche, Manuel d'histoire politique de la France contemporaine, Presses universitaires de France, 2001, Droit fondamental ( Manuels ), 289 p.
François Saint-Bonnet, Droit et évidente nécessité: L'autonomie de l'Etat d'exception,, 1999, 29 p.
François Saint-Bonnet, Frédéric Bluche, L'état d'exception, 1996, 720 p.
Nécessité fait loi, nécessité n'a point de loi- ces deux adages contradictoires montrent la difficulté qu'éprouve le droit à rendre compte de l'état d'exception. L'état d'exception consiste en une violation ou une dérogation aux normes limitatives du pouvoir en cas de crise, au motif de la sauvegarde de l'Etat. Il se manifeste soit dans l'encadrement preventif des pouvoirs de crise, soit dans la justification des écarts aux règles des "temps normaux". Le "droit public", depuis la dictature romaine jusqu'a l'article 16 de l'actuelle constitution, a toujours recherché le moyen d'éviter les abus de pouvoir. Publicistes, philosophes, juges et acteurs politiques ont tenté, en fonction des besoins et des contextes, de légitimer la mise en échec des normes juridiques des circonstances normales. Derriere l'évolution des ordonnancements juridiques et des justifications théoriques, le concept de nécessite demeure, avec sa spécificité et ses caractéristiques. A l'époque romaine, dans la chrétiente médiévale, à la fin du Moyen-Age et à l'époque moderne, l'état d'exception se manifeste par l'élargissement des fonctions d'un organe aux dépens des autres. Les justifications varient. Derriere ces arguments, le concept d'etat moderne prend forme. A partir de la revolution, l'état d'exception apparaît dans trois domaines: le droit constitutionnel, le droit administratif et les "législations d'exception". Dans ces matieres, la pertubation de l'ordre juridique, avec ou sans dispositifs, préventifs, aboutit a une aporie. Pour la surmonter, deux types de théories justificatives ont été avancées: soit la nécessite disposerait d'une juridicité supérieure, soit elle serait purement politique. Par delà cette opposition, l'état d'exception fait appel au concept spécifique d'évidente nécessite, lequel ne relève ni du juridique ni du politique
François Saint-Bonnet, « La répression des propos et des sentiments républicains sous la Restauration et sous Juillet », Ouvrage collectif sous la direction de Patrick Charlot et Oscar Ferreira, Garantir les droits, protéger les libertés. Mélanges en hommage à Patrice Rolland, E.U.D. - Éditions Universitaires de Dijon, 2022
François Saint-Bonnet, « Le dépassement de l’état d’exception, métamorphose de la modernité politique », Ouvrage collectif sous la direction de Marie Goupy et Yann Rivière, De la dictature à l’état d’exception. Approche historique et philosophique, Ecole Francaise De Rome, 2022
François Saint-Bonnet, « La quintessence de l’état d’exception. L’état de siège politique à l’époque de la Commune », Ouvrage collectif sous la direction de Pierre-Olivier Chaumet, La Commune de Paris au prisme du droit, Mare & Martin, 2022, pp. 67-76
François Saint-Bonnet, « La notion de gouvernement dans une approche historique », Ouvrage collectif sous la direction de Vincent Boyer et Raphaël Reneau. Un colloque a eu lieu autour de cet ouvrage les 2 et 3 février 2023 à la faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion, Université Bretagne Sud., Pour un droit gouvernemental ?, Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2022
François Saint-Bonnet, « De l’absence d’écoles de droit constitutionnel entre la Révolution et la fin du XXe siècle », Ouvrage collectif sous la direction de Xavier Magnon et Stéphane Mouton, Quelles doctrines constitutionnelles pour quel(s) droit(s) constitutionnel(s) ?, Mare & Martin, 2022
François Saint-Bonnet, « Métamorphose de l’état d’exception », Ouvrage collectif sous la direction de Françoise Tulkens et Saba Parsa, État de droit, état d'exception et libertés publiques, Anthemis, 2022, pp. 47-58
François Saint-Bonnet, « Plaidoyer pour l’histoire du droit des libertés », Ouvrage collectif sous la direction de Nicolas Laurent-Bonne et Xavier Prévost,, Penser l'ancien droit public. Regards croisés sur les méthodes des juristes (III), LGDJ, 2022, pp. 85-97
François Saint-Bonnet, « Si l’état d’exception est partout, il n’est nulle part », Ouvrage collectif sous la direction de David Fonseca issu du colloque organisé par le Centre de recherche Léon Duguit le 26 septembre 2019, Logiques des législations antiterroristes : entre reconfiguration et défiguration du droit ?, IFJD - Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2021, pp. 23-35
François Saint-Bonnet, « Fichiers, données numériques, big data »: L’absorbation de l’individu par la personne, Ouvrage collectif sous la direction d'Alain Le Gallo, La Personne, fortunes d’une antique singularité juridique, Classiques Garnier, 2021, pp. 15-19
François Saint-Bonnet, « La religion, la Révolution et la liberté d’expression »: Remarques d’un historien du droit sur les temps présents, Ouvrage collectif sous la direction d'Emmanuelle Chevreau, Gilduin Davy, Olivier Descamps et Frédérique Lachaud, Droit, pouvoir et société au Moyen Âge – Mélanges en l’honneur d’Yves Sassier, Presses Universitaires de Limoges, 2021
François Saint-Bonnet, « L’institution aux yeux des citoyens »: La protection juridique des costumes et des drapeaux officiels, Article du colloque "Les équivoques de l’institution : normes, individu et pouvoir" organisé par l'Institut Michel Villey, Université Paris II - Panthéon-Assas le 31 mai et 1er juin 2018., Les Équivoques de l’institution Normes, individu et pouvoir, Classiques Garnier, 2021, pp. 51-67
François Saint-Bonnet, « La civilité moderne, garantie de la liberté individuelle », Ouvrage collectif sous la direction d'Olivier Beaud et François Saint-Bonnet issu du colloque organisé les 9 et 10 mars 2017 à l'Institut Michel Villey, Université Panthéon-Assas - Paris II., La citoyenneté comme appartenance au corps politique, Éditions Panthéon-Assas, 2021
François Saint-Bonnet, « Heyriès, 28 juin 1918 », Ouvrage collectif sous la direction de Jacques Caillosse, Jacques Chevallier, Danièle Lochak et Thomas Perroud, Les grands arrêts politiques de la jurisprudence administrative, LGDJ, 2019
François Saint-Bonnet, « De l’inadéquation du concept d’état d’exception pour penser le terrorisme »: Réflexions sur l’État moderne, Ouvrage collectif sous la direction de Rafaëlle Maison et Olga Mamoudy, issu des Journées d'étude organisées à l'Institut de Droit public, faculté Jean Monnet les 8 et 9 décembre 2016, Autour de l'état d'urgence français. Le droit politique d'exception, pratique nationale et sources internationales, Institut Universitaire Varenne, 2018, pp. 11-29
François Saint-Bonnet, « La Ve république et la métamorphose des législations d’exception »: De la guerre d’Algérie aux attaques terroristes, Ouvrage collectif du Cercle des constitutionnalistes sous la direction de Dominique Chagnollaud de Sabourer et Benoît Montay, préface d’Édouard Balladur., Les 60 ans de la constitution (1958-2018), Dalloz, 2018, pp. 23-33
François Saint-Bonnet, « Le renouvellement de la technique en droit des libertés »: Comment faire face aux mutations des sociétés contemporaines ?, Ouvrage collectif sous la direction d'Alexandre Desrameaux et de François Colonna d' Istria issu du colloque organisé les 8 et 9 octobre 2015, faculté de droit de l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Penser la technique juridique, LGDJ, 2018
François Saint-Bonnet, « Terrorisme et révision de la constitution », Ouvrage collectif sous la direction de François Blanc, Pierre Bourdon, préface de Pascale Gonod, L'État et le terrorisme, Éditions de la Sorbonne, 2018
François Saint-Bonnet, « The State of Exception and the Terrorist Threat »: An Obsolete Combination, Ouvrage collectif sous la direction de Pierre Auriel, Olivier Beaud et Carl Wellman, issu de la conférence organisée à la Maison Française d'Oxford (avec le soutien de l'Institut de droit européen et comparé, de l'Institut Michel Villey et de l'Oxford Juri, The Rule of Crisis : Terrorism, Emergency Legislation and the Rule of Law, Springer International Publishing, 2018, pp. 61-70
François Saint-Bonnet, « Quelle rationalité pour la lutte contre le terrorisme ? », Ouvrage collectif sous la direction de Julie Alix et Olivier Cahn issu du colloque pluridisciplinaire organisé à Lille les 9 et 10 février 2017, L'hypothèse de la guerre contre le terrorisme, Dalloz, 2017
François Saint-Bonnet, « Commentaire du Discours sur la liberté des cultes de l’abbé Grégoire », Ouvrage collectif sous la direction de Wanda Mastor, Julie Benetti, Pierre Egéa et Xavier Magnon. 2e édition en 2020., Les grands discours de la culture juridique, Dalloz, 2017, pp. 78-88
François Saint-Bonnet, « L’explosion des fichiers et les libertés »: Les infortunes d’une ambition prométhéenne, Ouvrage collectif sous la direction de Fouad Eddazi et de Stéphanie Mauclair issu du colloque organisé les 26 et 27 novembre 2015 par le Centre de recherche juridique Pothier de l'Université d'Orléans, Le fichier, LGDJ, 2017
François Saint-Bonnet, préface à Arnaud de Solminihac, La vie privée, Lefebvre Dalloz et Dalloz, 2024, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 493 p.
À première vue, l'histoire n'a rien à nous dire sur la notion juridique de vie privée, qui n'apparaît sous une forme unifiée qu'au xxe siècle en droit français. Cela étant, un recul historique montre comment, depuis le xvie siècle, la sphère privée s'est juridicisée et a été conçue de manière défensive. Ce concept a rassemblé, presque accidentellement, les trois rameaux que sont la puissance du dominium, matrice de bien des droits subjectifs, qui s'est traduit notamment par la protection du domicile, la liberté par le secret, qui se manifeste par exemple dans le secret des correspondances, et le masque de l'honneur, à l'origine des actions en diffamation de la vie privée. Là où les Anciens voyaient dans le privé un réseau de relations reposant sur un lien de subordination où se déployait un pouvoir privé (oikos), les Modernes l'ont davantage conçu à partir d'une puissance abstraite, voire d'une propriété inscrite dans la nature de l'homme, le sujet dessinant les contours de sa propre sphère inaccessible à l'État et à la société. Cette tendance à comprendre le privé à partir de la volonté individuelle explique de nombreux aspects de l'idée actuelle du droit à la vie privée et des débats contemporains. Ce droit tel que nous le concevons aujourd'hui trouve sa source dans l'idée d'un dominium étendu sur sa vie propre, son corps et ses biens, constitutifs du domaine matériel du privé. L'indépendance de la sphère privée est alors comprise comme un pouvoir sur soi et la confidentialité vue comme une propriété des données et un droit à l'« autodétermination informationnelle ». Il y a donc comme un continuum entre la recherche de la maîtrise de son agir individuel, la protection de ses secrets et la volonté de contrôler les publications à son sujet. La lecture propriétariste de la vie privée semble toutefois négliger le fait qu'avant d'être une prérogative individuelle, elle est un faisceau de relations interpersonnelles inscrites dans une communauté politique. La confidentialité suppose donc davantage qu'une simple maîtrise de ses données, rendant nécessaire la protection publique du secret issu d'une relation entre plusieurs personnes. La protection de l'honneur, qui interdit de dénoncer publiquement les vices privés d'autrui, implique, elle aussi, plus qu'une simple maîtrise des informations circulant à son sujet.
François Saint-Bonnet, préface à Louis Terracol, Le gouvernement de fait de la Révolution à la Libération: un expédient saisi par le droit, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2024, Bibliothèque constitutionnelle et de science politique, 493 p.
L’histoire des transitions constitutionnelles met en lumière cet irréductible besoin de comprendre des phénomènes qui se déroulent en dehors du cadre légal, mais qui produisent pourtant du droit. Usité de manière protéiforme pour résoudre – parfois pour dissimuler – cette équation, le concept de gouvernement de fait se transforme à mesure que s’impose le positivisme juridique en France. Il semble ainsi l’arbre des mots qui cache la forêt des concepts. Initialement employé pour fustiger une usurpation devant être renvoyée dans le néant juridique d’où elle n’aurait jamais dû sortir, il sert progressivement d’expédient pour qualifier ce gouvernement illégal mais nécessaire pour assurer la vacance du pouvoir dans les meilleures conditions en attendant le retour de ce qui est perçu comme les temps paisibles de la normalité et du droit. Il désigne alors un gouvernement illégal, pourtant nécessaire, effectif et bénéficiant d’un assentiment. Ce type de pouvoir se développe durant des périodes de bouleversements constitutionnels et produit des effets juridiques parfois niés a posteriori du fait d’une rupture dans la chaîne de validité juridique et d’une responsabilité introuvable ou fuyante. Le droit s’en empare alors, dans l’espoir de préserver la continuité de l’État.
François Saint-Bonnet, préface à Arnaud de Solminihac, La vie privée, Dalloz et Lefebvre-Dalloz, 2024, Nouvelle bibliothèque des thèses
La notion juridique de vie privée au sens d’un droit générale de mener sa vie comme on l’entend est une notion très récente en droit français. Avant la Seconde Guerre mondiale, la vie privée est essentiellement protégée au travers des supports fonctionnels (le domicile, les correspondances, etc.) et des concepts précis (l’obligation de confidentialité, la diffamation etc.). Cette thèse entend néanmoins montrer par l’histoire la cohérence ancienne qui existe entre ces multiples protections qui entendent protéger la faculté de l’individu de se conduire comme il l’entend dans la mesure où son action n’est pas publique
François Saint-Bonnet, préface à Thomas Michalak, Les Assemblées parlementaires, juge pénal: analyse d'un paradigme irréalisable (1789-1918), Dalloz, 2022, Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle, 473 p.
Le sujet de cette thèse renvoie aux expériences institutionnelles de la Cour des pairs (1814-1848) et du Sénat de la Ille République (1875-1940). Ce sont les manifestations les plus marquantes de la participation d'une assemblée parlementaire à la reddition de la justice. Le procès des ministres de Charles X et celui de Malvy semblent être bien connus mais ils ne le sont en réalité qu'imparfaitement. Dans les deux cas, les Chambres hautes se sont détournées de leur mission de législateur et de contrôleur du Gouvernement pour se métamorphoser, de manière très incomplète, en instances judiciaires. Cependant le traitement isolé de ces deux seules expériences ne permet pas de définir la mission d'une juridiction parlementaire. La notion de Haute Cour doit être appréhendée dans sa globalité et dans son histoire. Ces hautes juridictions se voient confier des compétences spéciales : ratione personae et ratione materiae. À raison des personnes, il s'agit de juger des personnalités politiques et, dès la Révolution, on entrevoit la difficulté de le faire avec un droit criminel qui n'est guère adapté à la résolution de différends politiques. Enfin, une Haute Cour est aussi un tribunal des grands crimes politiques, c'est-à-dire des graves atteintes à la souveraineté. L'histoire du « Tribunal suprême » français doit être retracée afin de faire apparaître le concept même de justice politique, dans toute sa nudité, comme une aporie.
François Saint-Bonnet, préface à Aïda Manouguian, La juridictionnalisation du droit constitutionnel français: étude d'un phénomène doctrinal, Dalloz, 2022, Nouvelle bibliothèque de thèses, 583 p.
Le droit constitutionnel français connaît, à l’époque contemporaine, une évolution majeure tenant à l’emprise croissante du juge constitutionnel et de sa jurisprudence sur la discipline. Avec l’avènement de la justice constitutionnelle sous la Ve République, la question du contrôle juridictionnel de constitutionnalité des lois s’est en effet à tel point diffusée dans les discours doctrinaux qu’il ne paraît plus possible d’envisager le droit constitutionnel sans son juge. L’enquête épistémologique menée dans le cadre de cette recherche vise à mesurer les conséquences, dans la pensée constitutionnelle, de cette juridictionnalisation. Le phénomène doctrinal de juridictionnalisation, qui puise ses racines dans la pensée antimoderne des parlementaires de l’ancienne France et non dans le constitutionnalisme révolutionnaire, œuvre à la promotion d’un État juridictionnel fondamentalement antivolontariste. La présentation classique des sources du droit constitutionnel ne peut sortir indemne de ce renversement paradigmatique des rapports de pouvoir, dès lors que la prééminence du juge conduit subséquemment à canaliser l’interprétation constitutionnelle autour de la jurisprudence. Les effets d’un tel phénomène sur les représentations de la discipline se révèlent alors considérables : la juridictionnalisation fragilise les édifices constitutionnels ; exacerbe l’opposition du droit et de la politique ; perturbe les théories constitutionnelles classiques ; heurte, enfin, les paradigmes de la démocratie. Tantôt loué, tantôt décrié, le juge constitutionnel cristallise en définitive les principales controverses doctrinales et apparaît ainsi comme l’objet privilégié d’une réflexion générale sur le savoir constitutionnel.
François Saint-Bonnet, préface à Benoît Habert, La garantie des libertés: 1852-1870, Éditions la Mémoire du droit, 2022, 471 p.
Le Second Empire a pour réputation d'être un régime politique ennemi des libertés. Pourtant, la constitution du 14 janvier 1852 reconnaît, confirme et garantit les principes de 1789 comme la base du droit public des Français. Elle crée même des mécanismes pour les protéger. Le régime louis-napoléonien, dès son texte fondateur, s'intéresse donc à la garantie des libertés. Cela fait-il du Second Empire un régime politique libéral ? Le règne de Napoléon III est présenté en deux périodes : autoritaire et libérale. L'expression « Empire libéral » doit beaucoup au travail d'Émile 011ivier qui a cherché à réhabiliter, après 1870, son ralliement à l'Empire. Ainsi, quelle pertinence à qualifier de « libérale » la période s'étendant de 1860 à 1870 ou d'« autoritaire » celle s'étendant de 1852 à 1860? Fidèle aux idéaux de la Révolution de 1789, l'Empereur resta soucieux de maintenir le système traditionnel selon lequel la garantie des libertés relevait des missions de l'État, même s'il accepta, progressivement, de laisser à la société la capacité de garantir elle-même les libertés. Un changement de paradigme s'est donc opéré. De la protection des libertés par l'État, la doctrine libérale passa à la protection de la liberté sans l'État, voire contre lui. En fonction de la définition retenue, la nature libérale du régime est déterminée ou non.
François Saint-Bonnet, préface à Jérémy Maloir, Les ministres en Révolution (1789-1794): du gouvernement à l'administration, l'Harmattan, 2021, Lauréats - prix scientifique L'Harmattan, 531 p.
La crainte du « despotisme ministériel » est un point de ralliement des idéologies anti-absolutistes du XVIIIe siècle. Chacune défend une nouvelle organisation du gouvernement dont les ministres ne seraient plus les organes. La rédaction d'une constitution doit alors permettre de séparer les pouvoirs et de limiter le gouvernement du roi et de ses ministres. La loi des 27 avril - 25 mai 1791, relative au ministère, et la Constitution du 3 septembre 1791 déterminent ainsi l'organisation des départements ministériels et les fonctions des ministres. Les agents du pouvoir exécutif jouent désormais un rôle secondaire dans le gouvernement de la nation, d'autant plus que l'Assemblée législative et ses comités posent les fondements d'un régime d'assemblée. La chute de la monarchie le 10 août 1792 accentue cette domination du pouvoir législatif. Habilitée à élire les ministres, la Convention nationale accapare toutes leurs anciennes attributions gouvernementales, qu'elle exerce par l'intermédiaire de ses comités de gouvernement, dont les membres s'apparentent à de nouveaux ministres-gouvernants. Les membres du Conseil exécutif provisoire institué le 10 août 1792 sont, par opposition, des ministres-exécutants dépendants du corps législatif et cantonnés dans l'exercice d'activités subalternes. Leurs fonctions se trouvant réduites à celles de chefs d'une administration, ils sont remplacés par de nouvelles institutions, les commissions exécutives, en avril 1794.
François Saint-Bonnet, préface à Paul Chauvin-Hameau, L'obligation militaire sous l'Ancien Régime, Institut Universitaire Varenne et L.G.D.J. Lextenso éditions, 2018, Collection des thèses, 879 p.
François Saint-Bonnet, préface à Raphaël Fournier, De la hiérarchie à la souveraineté: rangs, préséances, hiérarchie et constitution du royaume de Louis XIII à la Régence, LGDJ-Lextenso, 2017, Bibliothèque d'histoire du droit et droit romain, 456 p.
François Saint-Bonnet, préface à Philippe Pichot-Bravard, Conserver l'ordre constitutionnel, XVIe-XIXe siècle: les discours, les organes et les procédés juridiques, L. G. D. J. et Lextenso éditions, 2011, Bibliothèque d'histoire du droit et droit romain, 522 p.
François Saint-Bonnet, « L'état d'exception et le citoyen », le 06 février 2025
Conférence organisée par l'Association des étudiants en Histoire de Lille dans le cadre du cycle "L'Histoire par et pour les étudiants. Eclairer la cité"
François Saint-Bonnet, « La République : quelle(s) réalité(s) constitutionnelle(s) ? », le 28 novembre 2024
Journée d'études organisée par le CRJC et le CRDP, Université de Lille sous la direction scientifique de Mathilde Chavatte, doctorante contractuelle à l'Université de Lille et Samuel Turi, ATER à l'Université de Lille
François Saint-Bonnet, « La culture juridique », le 19 octobre 2024
La culture juridique (re)devient un élément d’identité de l’enseignement du droit et donc des établissements qui le dispensent : elle équilibre en quelque sorte la tendance à une spécialisation croissante. Les épreuves de culture juridique générale se multiplient. Pour autant, l'idée d'une culture partagée par tous les juristes ne fait pas l'unanimité, voire celle d'une communauté des juristes. C'est à sonder de telles catégorisations ou leur refus que s'attachent les débats organisés autour de la notion.
François Saint-Bonnet, « 1974 -2024 : 50 ans de saisine parlementaire du Conseil constitutionnel », le 17 octobre 2024
Colloque organisé par la Commission des lois du Sénat et le Centre Maurice Hauriou de la faculté de droit, d’économie et de gestion de l’université Paris Cité.
François Saint-Bonnet, « Liberté, République, Démocratie », le 27 juin 2024
Colloque en l'honneur du professeur Philippe Raynaud, organisé par le Centre Thucydide, Université Paris Panthéon-Assas sous la direction scientifique de Jean-Vincent Holeindre, Centre Thucydide et François Saint-Bonnet, Institut Michel-Villey
François Saint-Bonnet, « Droit, foi et réseaux européens », le 06 juin 2024
Colloque organisé par le CTHDIP, avec le soutien de la Faculté de droit et science politique, Université Toulouse Capitole sous la direction scientifique de Romy Sutra, MCF en Histoire du Droit à l'Université Toulouse Capitole et Franck Zarlenga, Enseignant-chercheur en histoire du droit, Université de Limoges
François Saint-Bonnet, « Le renouvellement », le 28 mai 2024
Journée d'études organisée par le Centre de Recherche sur les Relations entre les Risques et le Droit, Faculté libre de droit de Lille.
François Saint-Bonnet, « Le procès Pétain. Vichy face à ses juges », le 15 mars 2024
Table ronde organisée par l'Institut Michel Villey
François Saint-Bonnet, « Numérique et devenir des professions juridiques », le 22 janvier 2024
Cycle de conférences organisé par la Cour de cassation et l'ENM sous la direction scientifique de Dorothée Dibie, Conseillère à la cour d’appel de Paris et Bénédicte Bévière-Boyer, Maître de conférences à l’Université Paris 8
François Saint-Bonnet, « Associations et droit public », le 11 janvier 2024
1er colloque annuel de l'EDPL, sous la direction de Cédric Meurant et Christophe Roux
François Saint-Bonnet, « L'avenir de notre démocratie en débat : peut-on rétablir la confiance des citoyens envers les institutions ? », le 12 décembre 2023
Colloque organisé par l'Institut d'histoire du droit Jean Gaudemet, Université Paris II Panthéon-Assas, et l'association "Les rencontres des démocrates".
François Saint-Bonnet, « L’État de droit face aux crises. L’État de droit en crise », le 07 décembre 2023
Colloque organisé par l'Institut Louis Favoreu, UMR DICE (Aix-Marseille Université / CNRS), sous la direction scientifique de Natasa Danelciuc-Colodrovschi, Aurélie Duffy-Meunier, Laurence Gay, Xavier Magnon, Caterina Severino et Ariane Vidal-Naquet.
François Saint-Bonnet, « La liberté d’expression au 21e siècle : enjeux sociétaux et défis juridiques », le 05 octobre 2023
Cycle de conférences organisé par l'Institut de Criminologie et de droit pénal de Paris, Université Paris Panthéon-Assas et la Cour de cassation sous la direction scientifique de Agathe Lepage, Professeure de droit privé, Université Paris-Panthéon-Assas et Blandine Mallet-Bricout, Avocate générale en service extraordinaire, Première chambre civile de la Cour de cassation
François Saint-Bonnet, « Personnalisation et concentration du pouvoir dans les régimes démocratiques contemporains », le 21 septembre 2023
Colloque organisé par le Pr. Stéphane Mouton, en partenariat avec l'Institut Louis Favoreu et le Centre Maurice Hauriou, événement soutenu par la Faculté de Droit de Toulouse
François Saint-Bonnet, « Etat d'exception et droit naturel », le 19 septembre 2023
Conférence organisée par l'UCO Nantes
François Saint-Bonnet, « La République ? Quelles valeurs ? », le 26 mai 2023
Organisée par l'Institut Michel Villey et l'École doctorale d'histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit
François Saint-Bonnet, « Histoire politique et constitutionnelle », le 14 avril 2023
Organisée par le laboratoire Droit et changement social, Nantes Université / CNRS.
François Saint-Bonnet, « Le Pouvoir juridictionnel », le 07 avril 2023
Colloque organisé par l'Institut Villey, Université Paris Panthéon-Assas sous la direction de Thibault Desmoulins et Cécile Guérin-Bargues - Université Paris Panthéon-Assas
François Saint-Bonnet, « La fabrique du consentement des gouvernés », le 10 mars 2023
Organisé par Nicolas Sild et Stéphane Mouton, Professeurs à l'Univ. Toulouse Capitole, et Thibault Desmoulins, Univ. Paris II avec le soutien de l'Institut Maurice Hauriou - Univ. Toulouse Capitole.
François Saint-Bonnet, « Dialogues autour de l'ouvrage "Pour un droit gouvernemental ?" », le 02 février 2023
Colloque organisé par l'Université Bretagne Sud et le Lab-LEX.
François Saint-Bonnet, « Statu quo ? Constitution et conservatisme », le 01 décembre 2022
Colloque organisé par le CERCOP, Université de Montpellier sous la direction scientifique du Professeur Jordane Arlettaz, Université de Montpellier
François Saint-Bonnet, « Conférences de la Société d’histoire du droit », le 15 octobre 2022
Programme de la SHD pour l'année universitaire 2022-2023
François Saint-Bonnet, « Historiographies constitutionnelles et identités nationales », le 16 juin 2022
Organisé par l'Institut de Droit Public et de Science Politique, Faculté de droit et de science politique, Université de Rennes 1, sous la direction du Professeur Jacky Hummel
François Saint-Bonnet, « La liberté, études théologiques et juridiques », le 14 juin 2022
Organisée par le CTHDIP, Université de Toulouse 1 Capitole
François Saint-Bonnet, « Entre inclusion et exclusion », le 24 mars 2022
Colloque organisé par le Centre de Théorie et Analyse du Droit sous la direction scientifique de Camille Aynès (CTAD/ ComUE Paris Lumières).
François Saint-Bonnet, « Le droit constitutionnel à l'épreuve du quinquennat d'Emmanuel Macron », le 10 mars 2022
Organisé par Monsieur Thibault Carrere, Enseignant-chercheur en droit public, Le Mans Université, Madame Elsa Kohlhauer, Enseignant-chercheur contractuel en droit public, La Rochelle Université et Raphaël Reneau, MCF en droit public, UBS
François Saint-Bonnet, « Ernst Kantorowicz, un historien pour les juristes ? », le 04 mars 2022
Organisé par Olivier Beaud, Université Paris Panthéon Assas avec le soutien de l’Institut Michel Villey
François Saint-Bonnet, « L'Etat et la crise », le 29 octobre 2021
Organisé par le Pôle Esmed, Université de Toulon dans le cadre du Projet Crishis sous la direction de Sylvie Schmitt, Maître de conférences
François Saint-Bonnet, « 6èmes journées juridiques franco-polonaises », le 21 octobre 2021
Organisées par le CRJP, Université d’Orléans et l’Université de Cracovie
François Saint-Bonnet, « Les formes méconnues de la citoyenneté », le 23 septembre 2021
Organisé par l'Institut de recherche Carré de Malberg et l'Institut Michel Villey sous la responsabilité scientifique de Olivier Beaud et Nicolas Chifflot
François Saint-Bonnet, « Les états d'exception, hier et aujourd'hui », le 15 septembre 2021
Conférence de rentrée du Master Droit des libertés, Faculté de droit de l’Université Grenoble-Alpes
François Saint-Bonnet, « Les droits du genre humain : la liberté en France et en Angleterre (1159-1793) », le 09 septembre 2021
Organisé par les Master 2 Criminologie et Droit pénal et sciences pénales de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas, avec le soutien de l’Institut de criminologie de Paris.
François Saint-Bonnet, « La Commune de Paris (1871) au prisme du droit », le 25 mai 2021
Colloque organisé par le Centre de recherches juridiques de Paris 8.
François Saint-Bonnet, « Des institutions et des normes », le 19 mai 2021
Organisé par Le Centre d’études constitutionnelles et politiques (CECP), Université Paris II Panthéon-Assas
François Saint-Bonnet, « Adapter, imposer ou résister », le 22 avril 2021
Colloque coorganisé par Mathilde Lemée et Hugo Beuvant, Université Rennes 1, IODE
François Saint-Bonnet, « Penser l’ancien droit public », le 25 mars 2021
Colloque organisé par Nicolas Laurent-Bonne, Université Clermont Auvergne, (CMH, EA 4232) et Xavier Prévost, Université de Bordeaux, (Institut de recherche Montesquieu-CAHD, EA 7434) avec le Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques
François Saint-Bonnet, « Les états d’urgence : quelles leçons de l’histoire ? », le 09 décembre 2020
Conférence organisée par le Conseil d’Etat, dans le cadre du cycle sur Les états d'urgence.
François Saint-Bonnet, « L’état d’exception, nouveau régime de droit commun des droits et libertés ? », le 11 septembre 2020
36e table ronde internationale de l’Institut Louis Favoreu, Groupe d'études et de recherches sur la justice constitutionnelle / ILF-GERJC, UMR 7318 l'UMR DICE, Aix-Marseille Université.
François Saint-Bonnet, « Penser l’ancien droit public », le 26 mars 2020
Colloque organisé par Nicolas Laurent-Bonne, professeur à l’université Clermont Auvergne (CMH ) et Xavier Prévost, professeur à l’université de Bordeaux (IRM-CAHD) avec le soutien du Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques.
François Saint-Bonnet, « Des actes de terreur aux politiques de Terreur », le 21 janvier 2020
Colloque organisé par le CRICES (Centre de recherche de l'ICES) et la Section de Philosophie pénale de l’ICP (Institut de Criminologie et de droit pénal de Paris).
François Saint-Bonnet, « Justice transitionnelle et Révolution française », le 17 octobre 2019
Organisé par l’Association française pour l’histoire de la justice & la Société des études robespierristes sous la coordination de Hervé Leuwers - AFHJ, SER, Virginie Martin – SER et Denis Salas - AFHJ
François Saint-Bonnet, « Logiques des législations antiterroristes : entre reconfiguration et défiguration du droit ? », le 26 septembre 2019
Organisé par le Centre de recherche Léon Duguit, sous la direction scientifique de Monsieur David Fonseca
François Saint-Bonnet, « Le mythe du peuple constituant », le 13 juin 2019
Table ronde organisée par dans le cadre du cycle "Les mythes fondateurs du droit" par le Master 2 Histoire et anthropologie juridiques comparées et le Master 2 Théorie et analyse du droit.
François Saint-Bonnet, « Le Républicanisme avant la République », le 14 mai 2019
Colloque organisé sous la direction scientifique de : M. Thomas Branthôme, Université Paris Descartes ; Pr Éric Desmons, Université Paris 13 ; Pr Jacques de Saint Victor, Université Paris 13
François Saint-Bonnet, « Habit, tenue, vêtement, uniforme », le 03 avril 2019
François Saint-Bonnet, « La cruauté en politique », le 12 mars 2019
Organisé par l’ICES (Institut Catholique d'Études Supérieures)
François Saint-Bonnet, « Droit du renseignement », le 08 février 2019
Colloque organisé par l’Académie du renseignement
François Saint-Bonnet, « La formation des régimes autoritaires : analyse comparée de récents développements européens », le 01 février 2019
Organisé par l’IRJI et la Faculté de droit et économie de l’Université de Tours
François Saint-Bonnet, « Fake news. Réflexions sur la loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information », le 18 janvier 2019
Séance d’étude de la revue « Tribonien », Revue critique de législation et de jurisprudence
François Saint-Bonnet, « Séminaires doctoraux de l’Institut Michel Villey (2018-2019) », le 22 octobre 2018
Organisé par l’Institut Michel Villey par la voie de ses doctorants, Ludmilla Martin-Leboeuf et Mathilde Laporte
François Saint-Bonnet, « Le juge dans le constitutionnalisme moderne », le 18 octobre 2018
François Saint-Bonnet, « Les équivoques de l’institution : normes, individu et pouvoir », le 31 mai 2018
François Saint-Bonnet, « La personne. Corps & Esprit », le 22 février 2018
François Saint-Bonnet, « Droit public et raison d'Etat », le 15 février 2018
François Saint-Bonnet, « Les mythes fondateurs du droit », le 11 janvier 2018
Cycle de conférences dans le cadre du Master II
François Saint-Bonnet, « La souveraineté en question », le 12 décembre 2017
Organisé dans le cadre du séminaire Lab-Lex COMOD, « Les modernités britanniques, Origines, continuités et ruptures »
François Saint-Bonnet, « L'opposition doctrinale », le 08 décembre 2017
François Saint-Bonnet, « De la dictature à l’état d’exception », le 16 octobre 2017
Organisé par Marie Goupy, MCF, ICP, Directrice de programme au Collège International de philosophie, et Yann Rivière, Directeur d’études à l’EHESS, avec le soutien de l'IEA de Paris, du Collège International de philosophie et de l'EHESS
François Saint-Bonnet, « La sortie de l'état d'urgence », le 10 octobre 2017
Organisé par le CERCCLE sous la responsabilité scientifique de Pauline Gervier, Maître de conférences en droit public, Université de Bordeaux, CERCCLE
François Saint-Bonnet, « La vie privée en prison », le 15 septembre 2017
Organisé par le Master 2 Criminologie Master 2 Droit Pénal et Sciences Pénales de l’Université Panthéon-Assas (Paris II) sous la direction scientifique de Farah Safi
François Saint-Bonnet, « Critique du droit contemporain », le 15 mai 2017
Séance d'étude inaugurale de Tribonien, Revue critique de législation et de jurisprudence
François Saint-Bonnet, « Droit et économie : des divergences aux convergences », le 06 avril 2017
Sous la direction scientifique de Serge Schweitzer (Université Aix-Marseille) et Loïc Floury (CRICES, CREEADP)
François Saint-Bonnet, « La citoyenneté comme appartenance au corps politique », le 09 mars 2017
Organisé par Olivier Beaud, Université Panthéon-Assas, IUF et François Saint-Bonnet, Université Panthéon-Assas
François Saint-Bonnet, « L’hypothèse de la guerre contre le terrorisme : implications juridiques », le 09 février 2017
Organisé sous la direction scientifique de Julie Alix et Olivier Cahn dans le cadre du programme ANR "(NI)²" porté par D. Linhardt (EHESS) et C. Moreau de Bellaing (ENS).
François Saint-Bonnet, « Famille(s): entre histoire, philosophie et droit », le 01 février 2017
Sous la direction scientifique de Guillaume Bernard (ICES). Comité scientifique : Jean-Pierre Deschodt (ICES), Pascal Gourgues (Paris II, ICES), Jean-Marc Joubert (ICES), Jean-Didier Lecaillon (Paris II, ICES), François Saint-Bonnet (Paris II, ICES)
François Saint-Bonnet, « La pensée juridique et politique d’Edouard Laboulaye (1811-1883) », le 09 décembre 2016
Sous la responsabilité scientifique de Pierre-Henri Prélot
François Saint-Bonnet, « Le droit politique d’exception, pratique nationale et sources internationales », le 08 décembre 2016
Autour de l’état d’urgence français
François Saint-Bonnet, « Église et enseignement du droit depuis 1875 », le 04 novembre 2016
François Saint-Bonnet, « Quelles doctrines constitutionnelles aujourd’hui pour quel(s) droit(s) constitutionnel(s) demain ? », le 29 septembre 2016
Qu’est-ce que faire du droit constitutionnel ? Quelle est l’identité du discours doctrinal en droit constitutionnel, ce qui marque sa spécificité, sa scientificité et donc sa visibilité ?
François Saint-Bonnet, « L’Etat et le terrorisme », le 27 juin 2016
Organisé par l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103 – CERAP)
en partenariat avec l’Institut de recherche juridique de la Sorbonne avec le soutien financier du Comité «Attentats-Recherche» du CNRS
François Saint-Bonnet, « Controverses. 10 ans de l’Association française pour la recherche en droit administratif », le 15 juin 2016
Colloque annuel de l'AFDA, précédé du 8e Printemps de la recherche en droit administratif
François Saint-Bonnet, « L'exercice de la liberté d'expression », le 17 mars 2016
Responsables scientifiques du colloque : Sarah Dormont et Noé Wagener
François Saint-Bonnet, « La Grande Guerre et le droit public », le 26 novembre 2015
François Saint-Bonnet, « Énoncer le droit. Représenter le droit », le 04 juin 2015
François Saint-Bonnet, « La controverse. Etudes d’histoire de l’argumentation juridique », le 28 mai 2015
François Saint-Bonnet, « Aujourd'hui l'Empire. Héritage et nouveauté », le 07 avril 2015
Journée d'études transdisciplinaires organisée par les doctorant de l'association Réseau Pyrallis.
François Saint-Bonnet, « La Charte constitutionnelle du 4 juin 1814 », le 06 juin 2014
François Saint-Bonnet, « Aux limites du droit », le 16 avril 2014
François Saint-Bonnet, Martial Mathieu, Grégoire Bigot, « Les chantiers de l’histoire des droits de l’homme et des libertés fondamentales », L’Histoire du droit en France : Nouvelles tendances, nouveaux territoires, Versailles, le 28 janvier 2013
François Saint-Bonnet, « Diffuser, recevoir, conserver la loi aux XVIIe et XVIIIe s. », le 16 décembre 2013
François Saint-Bonnet, « Genres littéraires des juristes et nature du droit (VI) », le 18 octobre 2013
François Saint-Bonnet, « Corps, communautés, minorités », le 02 octobre 2012
François Saint-Bonnet, « La désignation du Chef de l'Etat », le 31 mai 2012
François Saint-Bonnet, « Droit administratif et libertés : quelles leçons tirer de l’histoire ? », le 09 décembre 2011
L'AFDA (Association pour la recherche en droit administratif) organise annuellement une ou deux journées d'études. La journée d'études de Nantes du 9 décembre 2011 portera sur «Droit administratif et libertés. Quelles leçons tirer de l’Histoire?».
François Saint-Bonnet, « De l'Utopie au droit. Histoire des idées, droit privé, droit social, droit du travail, enseignement du droit », le 15 janvier 2010
From Utopia to Law. Political Ideologies, Private Law, Social Law, Law Schools In honor of Nicole Dockes