Régis Vabres

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit

Equipe de recherche Louis Josserand
  • THESE

    Comitologie et services financiers, soutenue en 2007 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau

  • Régis Vabres, Droit fiscal 2024: fiscalité des particuliers et des entreprises, 4e éd., Dalloz, 2024, Hypercours, 693 p.  

    Selon quelles modalités sont taxés les salaires, les dividendes, les plus-values, le patrimoine ou encore le bénéfice des entreprises? Quels sont les droits et obligations du contribuable? Autant d'interrogations qui sont décisives pour comprendre le fonctionnement de notre économie et de notre société et qui sont l'objet même du droit fiscal. La présente édition, à jour de la loi de finances pour 2024, prend en compte les dernières évolutions de la matière; elle intègre notamment les modifications apportées à la fiscalité des particuliers (actualisation du barème de l'impôt sur le revenu) et à la fiscalité des entreprises (instauration d'une imposition minimale mondiale) par le législateur ainsi que les dernières évolutions jurisprudentielles. Destiné principalement aux étudiants de licence et de master, l'ouvrage se distingue par l'alliance d'un cours extrêmement clair avec d'importants compléments pédagogiques à la fin de chaque chapitre comme tous les manuels de la collection "hypercours". Il comporte également au fil de l'ouvrage plus de 15 encadrés et 75 exemples appliqués et chiffrés, plus de 100 tableaux explicatifs ou récapitulatifs et 50 schémas pour illustrer la matière. Cet hyperCours est donc l'outil indispensable pour appréhender au mieux cette matière d'une grande richesse et en évolution permanente.

    Régis Vabres (dir.), Que reste-t-il du principe d'autonomie de la personne morale ?: journée d'études du DJCE de Lyon, Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2023, Thèmes & commentaires ( Actes ), 137 p. 

    Régis Vabres, Thierry Bonneau, Pauline Pailler, Anne-Claire Rouaud, Adrien Tehrani, Droit financier, 4e éd., LGDJ un savoir-faire de Lextenso, 2023, Précis Domat ( Droit privé ), 1274 p.   

    Régis Vabres, Droit fiscal 2022: fiscalité des particuliers et des entreprises, 2e éd., Dalloz, 2022, Hypercours, 639 p.  

    Présentation de l'éditeur : "L’ouvrage "Droit fiscal" de la collection Dalloz HyperCours aborde la fiscalité des particuliers (impôt sur le revenu, impôts locaux, IFI) et des entreprises (impôt sur les sociétés, groupes, TVA) dans une démarche pédagogique et pratique. Il comporte 17 leçons structurées autour d’un plan simple et de nombreux exemples concrets. Plusieurs exercices corrigés (dissertation, commentaires d’arrêt et cas pratiques) sont proposés ainsi que de nombreuses références bibliographiques"

    Régis Vabres, Droit fiscal 2023: fiscalité des particuliers et des entreprises, 3e éd., Dalloz, 2022, Hypercours, 657 p.  

    Selon quelles modalités sont taxés les salaires, les dividendes, les plus-values, le patrimoine ou encore le bénéfice des entreprises? Quels sont les droits et obligations du contribuable? Autant d'interrogations qui sont décisives pour comprendre le fonctionnement de notre économie et de notre société et qui sont l'objet même du droit fiscal. La présente édition, à jour de la loi de finances pour 2023, prend en compte les dernières évolutions de la matière; elle intègre notamment les modifications apportées à la fiscalité des particuliers (actualisation du barème de l'impôt sur le revenu) et à la fiscalité des entreprises (instauration d'une imposition minimale mondiale) par le législateur ainsi que les dernières évolutions jurisprudentielles. Destiné principalement aux étudiants de licence et de master, l'ouvrage se distingue par l'alliance d'un cours extrêmement clair avec d'importants compléments pédagogiques à la fin de chaque chapitre comme tous les manuels de la collection "hypercours". Il comporte également au fil de l'ouvrage plus de 50 encadrés d'exemples appliquués et chiffrés, plus de 80 tableaux explicatifs ou récapitulatifs et 50 schémas pour illustrer la matière. Cet hyperCours est donc l'outil indispensable pour appréhender au mieux cette matière d'une grande richesse et en évolution permanente.

    Régis Vabres, Thierry Bonneau, Pauline Pailler, Anne-Claire Rouaud, Adrien Tehrani, Droit financier 3ème édition, 3e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, Précis Domat ( Droit privé ), 1244 p. 

    Régis Vabres, Droit fiscal, 2021e éd., Dalloz, 2021, Hypercours, 587 p. 

    Régis Vabres, Thierry Bonneau, Anne-Claire Rouaud, Pauline Pailler, Adrien Tehrani, Droit financier 2ème édition, 2e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Précis Domat ( Droit privé ), 1196 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Les changements terminologiques - on ne parle plus de droit boursier, mais désormais de droit financier - traduisent des changements fondamentaux. Ceux ayant affecté les marchés financiers, dont la régulation et la supervision ont profondément évolué depuis la fin des années 1980, la construction européenne et la crise de 2008 ayant eu incontestablement une incidence qui dépasse d'ailleurs les seuls marchés pour affecter la société française tout entière, ont été à cet égard considérables. Une observation similaire est exacte à propos des nouvelles technologies qui ont transformé les pratiques sur les marchés financiers. L'ouvrage, qui prend en compte tant le contexte national que les contextes européen et international, a pour objectif de présenter les principales règles applicables aux autorités (AMF et ESMA), marchés (plates-formes de négociation, processus de marché), abus de marché (opérations d'initié et manipulations de cours), émetteurs et professionnels (PSI, chambres de compensation et dépositaires centraux), produits (titres financiers tels que les actions et les obligations ainsi que les jetons et les contrats financiers), information (prospectus), opérations (introduction en bourse, OPA, ICO et contrats de garantie financière), gestion collective (OPCVM et FIA) et fiscalité. La matière étant d'une complexité croissante en raison de la diversité (internationale, européenne et française) et du volume (des milliers de pages !) des sources, la démarche a été de hiérarchiser les notions exposées afin de faciliter l'appréhension de la matière. L'objectif a été également de donner un grand nombre d'informations et d'exprimer des positions afin que l'ouvrage puisse être utile tant aux professionnels qu'aux étudiants. L'ouvrage est à jour des réformes, en particulier de la loi Pacte du 22 mai 2019, des dispositions du Règlement général de l'AMF qui précisent le régime des ICO, des règlements délégués du 14 mars 2019 qui complètent le règlement prospectus du 14 juin 2017 et du règlement EMIR REFIT du 20 mai 2019."

    Régis Vabres, Thierry Bonneau, Pauline Pailler, Adrien Tehrani, Anne-Claire Rouaud, Droit financier 1ère édition, LGDJ, Lextenso éditions, 2017, Précis Domat ( Droit privé ), 1051 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Les changements terminologiques - on ne parle plus de droit boursier, mais désormais de droit financier - traduisent des changements fondamentaux. Ceux ayant affecté les marchés financiers, dont la régulation et la supervision ont profondément évolué depuis la fin des années 1980, la construction européenne et la crise de 2008 ayant eu incontestablement une incidence qui dépasse d'ailleurs les seuls marchés pour affecter la société française tout entière, ont été à cet égard considérables. Une observation similaire est exacte à propos des nouvelles technologies qui ont transformé les pratiques sur les marchés financiers. L'ouvrage, qui prend en compte tant le contexte national que les contextes européen et international, a pour objectif de présenter les principales règles applicables aux autorités (AMF et ESMA), marchés (plates-formes de négociation, processus de marché), abus de marché (opérations d'initié et manipulations de cours), émetteurs et professionnels (PSI, chambres de compensation et dépositaires centraux), produits (titres financiers tels que les actions et les obligations ainsi que les contrats financiers), information (prospectus), opérations (introduction en bourse et OPA), gestion collective (OPCVM et FIA) et fiscalité. La matière étant d'une complexité croissante en raison de la diversité (internationale, européenne et française) et du volume (des milliers de pages !) des sources, la démarche a été de hiérarchiser les notions exposées afin de faciliter l'appréhension de la matière. L'objectif a été également de donner un grand nombre d'informations et d'exprimer des positions afin que l'ouvrage puisse être utile tant aux professionnels qu'aux étudiants. L'ouvrage est à jour des dernières réformes, en particulier des ordonnances des 22 juin et 4 octobre 2017 qui ont réformé le cadre juridique de la gestion collective ainsi que de l'ordonnance du 10 mai 2017 relative aux émissions obligataires et du règlement prospectus du 14 juin 2017."

    Régis Vabres, André Jacquemont, Thomas Mastrullo, Droit des entreprises en difficulté, 10e éd., LexisNexis, 2017, Manuel, 831 p. 

    Régis Vabres (dir.), La Banque centrale européenne, Bruylant, 2016 

    Régis Vabres, André Jacquemont, Droit des entreprises en difficulté, 9e éd., LexisNexis, 2015, Manuel, 750 p. 

    Régis Vabres, Comitologie et services financiers: réflexions sur les sources européennes du droit bancaire et financier, Dalloz, 2009, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 584 p. 

    Régis Vabres, Comitologie et services financiers, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2009, Lille-thèses 

  • Régis Vabres, « Usufruit et droits d'enregistrement », Revue des Sociétés , 2023, n°04, p. 246   

    Régis Vabres, Jean-Marie Garinot, « Rachat forcé à la valeur nominale », Revue des Sociétés , 2022, n°01, p. 28   

    Régis Vabres, « Holding animatrice ayant une activité mixte », Revue des Sociétés , 2021, n°04, p. 260   

    Régis Vabres, « Usufruit temporaire et abus de droit », Revue des Sociétés , 2020, n°06, p. 375   

    Régis Vabres, « Notion d'holding animatrice », Revue des Sociétés , 2020, n°03, p. 188   

    Régis Vabres, « Responsabilité fiscale du dirigeant », Revue des Sociétés , 2020, n°02, p. 116   

    Régis Vabres, « Juridique - Dons en fin de vente - Les clarifications apportées par l'ACPR », Jurisassociations : le bimensuel des organismes sans but lucratif , 2019, n°597, p. 32   

    Régis Vabres, « Responsabilité fiscale du dirigeant », Revue des Sociétés , 2019, n°02, p. 132   

    Régis Vabres, « Responsabilité fiscale du dirigeant », Revue des Sociétés , 2018, n°09, p. 530   

    Régis Vabres, Georges Cavalier, « Initial Coin Offering (dossier) », Revue Internationale des Services Financiers, 2018, n°3, p. 39 

    Régis Vabres, « Visite domiciliaire : qualité pour agir et secret professionnel », Revue des Sociétés , 2017, n°09, p. 515   

    Régis Vabres, « Ubérisation de l'économie et droit fiscal », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2017, n°0708, p. 375   

    Régis Vabres, « Taxe sur les immeubles détenus en France par des entités juridiques », Revue des Sociétés , 2017, n°03, p. 173   

    Régis Vabres, Christophe Vernières, Gilles Bonnet, « Les principales mesures des lois de finances », Defrénois. La revue du notariat, 2017, n°03, p. 190 

    Régis Vabres, « Responsabilité fiscale du dirigeant : cumul des articles L. 265 et L. 267 du livre des procédures fiscales », Revue des Sociétés , 2017, n°02, p. 110   

    Régis Vabres, Georges Cavalier, Sabrina Le Normand-Caillère, « Fiscalité des services financiers », Revue internationale des services financiers, 2017 

    Régis Vabres, « Visite domiciliaire : saisie massive de documents, droit au respect de la vie privée et secret professionnel », Revue des Sociétés , 2016, n°12, p. 761   

    Régis Vabres, « Impôt de solidarité sur la fortune : déductibilité de la dette de restitution de l'usufruitier », Revue des Sociétés , 2016, n°11, p. 691   

    Régis Vabres, « Impôt de solidarité sur la fortune : exonération partielle des mandataires sociaux non rémunérés », Revue des Sociétés , 2016, n°0708, p. 466   

    Régis Vabres, « Visite domiciliaire : saisie de documents relatifs à un tiers en relation d'affaires avec le contribuable saisi », Revue des Sociétés , 2016, n°02, p. 117   

    Régis Vabres, « Conformité à la Constitution de l'article L. 267 du livre des procédures fiscales », Revue des Sociétés , 2015, n°12, p. 749   

    Régis Vabres, « Panorama des pratiques innovantes », Jurisassociations : le bimensuel des organismes sans but lucratif , 2012, n°467, p. 21   

    Régis Vabres, « La valorisation du fonds de commerce par l'intermédiation », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2011, n°02, p. 215   

  • Régis Vabres, « Facturation électronique : regards croisés Droit et Sciences de gestion », le 17 avril 2024  

    Colloque organisé par la faculté Julie-Victoire Daubié, Université Lumière Lyon 2 sous la direction scientifique de Aurélien Rocher, MCF, Lyon 2

    Régis Vabres, « La franchise participative », le 01 décembre 2023  

    Colloque organisé par la Faculté de droit, Université Lyon 3 sous la direction scientifique de Adrien Bézert, Maître de conférences à l'Université Jean Moulin Lyon 3, Directeur du Centre de Droit de l'Entreprise, Equipe Louis Josserand

    Régis Vabres, « La circulation des sociétés dans l'Union Européenne », le 11 mai 2023  

    Organisé par la Faculté de droit, Université de St Etienne, l'Université Lyon 3, le CREDIP, l'EDIEC, le CERCRID sous la direction scientifique de Mathieu Combet, MCF en droit privé à la Faculté de Droit de Saint-Étienne (CERCRID - UMR CNRS 5137) et Jeremy Heymann, Professeur de droit privé à l’Université Jean Moulin Lyon 3 (EDIEC/CREDIP – EA 41 85)

    Régis Vabres, « Les aspects fiscaux des transmissions d'entreprise », le 03 février 2023  

    Organisé sous la direction scientifique de Laurent Chesneau, Maître de conférences associé, Centre de Droit de l'entreprise, Equipe Louis Josserand, Université Jean Moulin Lyon 3

    Régis Vabres, « La restructuration en lumière », le 08 décembre 2022  

    Organisé par la Faculté de droit, le CDE, l'IFPPC, l'IDEA, Université Jean Moulin Lyon 3 sous la direction scientifique de de Nicolas Borga, Professeur à l’Université Jean Moulin Lyon 3, Directeur de l’IDEA, Centre de Droit de l’entreprise, Equipe de Recherche Louis Josserand et Jean-François Guyonnet, Mandataire judiciaire, Président de la 7e compagnie de l’IFPPC

    Régis Vabres, « Que reste-il du principe d'autonomie de la personne morale ? », le 04 novembre 2022  

    Journée d'étude du DJCE de Lyon organisée sous la direction scientifique de Régis VABRES, Professeur à l’Université Jean Moulin Lyon 3, IDEA, Centre de droit de l’entreprise, Équipe de recherche Louis Josserand

    Régis Vabres, « Démystifier les NFT », le 10 mai 2022  

    Organisé par le CEDAG, Université Paris Cité

    Régis Vabres, « Risque et droit fiscal », le 26 mars 2021  

    Organisée pour le CERDACC, par Julie Mattiussi, Dariusz Piatek, Kévin Jestin, et Damien Falco, MCF à l'Université de Haute-Alsace

    Régis Vabres, « Les fondements historiques du droit européen des affaires », le 19 novembre 2020  

    Organisé par le Centre Innovation et Droit (EA 7531, Université Bourgogne-Franche-Comté) et le Centre Lyonnais d’Histoire du Droit et de la Pensée Politique (EA 669, Université Jean Moulin-Lyon III), dans le cadre du programme PHEDRA.

    Régis Vabres, « L’émergence d'un droit des plateformes », le 21 octobre 2020  

    Organisé par l’Equipe de recherche Louis Josserand, sous la direction scientifique de Xavier Delpech, Professeur associé, Université́ Jean Moulin Lyon 3, Centre de droit de l’entreprise

    Régis Vabres, « Les actifs numériques », le 09 janvier 2020  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Dominique Legeais, Professeur à l’Université Paris Descartes, Directeur du CEDAG.

    Régis Vabres, « De la gestion du patrimoine à l'ingénierie du patrimoine », le 25 octobre 2019  

    Organisé par Sandie Lacroix-De Sousa et Matthieu Robineau du Centre de Recherche Juridique Pothier (EA 1212), à l’occasion des 25 ans du master droit et ingénierie du patrimoine de l’Université d’Orléans

    Régis Vabres, « Les créanciers publics face aux procédures collectives », le 07 juin 2019  

    Organisé sous la direction de Jocelyne Vallansan ; Laurence Fin-Langer ; Pierre Cagnoli, et Florent Petit, Maître de conférences HDR, Université de Caen Normandie

    Régis Vabres, « L'ubérisation », le 02 décembre 2016  

    Sous la direction scientifique de Mme Nathalie Martial-Braz, avec la participation des Master 2 Droit et Obligations Civiles et Commerciales, et Droit des Activités Numériques

    Régis Vabres, « La Banque centrale européenne : regards croisés, droit et économie », La Banque centrale européenne: regards croisés, droit et économie , Dijon, le 05 juin 2015 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Julien-achille Agde, Etude comparative au droit applicable aux techniques innovantes de financement des entreprises (EEP, IPO, ICO, Financement Participatif) , thèse en cours depuis 2018 

    Mtanios Makhoul, La lutte contre les dispositifs hybrides en droit européen et international, thèse en cours depuis 2017  

    Mon projet de thèse consiste à definir les mécanismes de luttes contres les dispositifs hybrides en droit européen et international; en d' autres termes, il s' agit de voir comment la société européenne et internationale réagit pour faire face à ces dispositifs et pour éviter les conséquences et les risques fiscaux causés par ces derniers.

    Antoine Triffault, La fiducie , thèse en cours depuis 2017  

    Victime durant de nombreuses années d’une image sulfureuse et souvent associée à une technique d’évasion fiscale et de blanchiment de capitaux, la fiducie n’a été instituée que tardivement dans l’ordre normatif français malgré l’abnégation des milieux d’affaires. Institution ancestrale originaire du droit romain, la fiducie est l’un des plus anciens contrats réels permettant de faciliter la gestion d’un patrimoine (fiducia cum amico) et la garantie d’une créance (fiducia cum creditore) pour le compte d’autrui. Introduite par la loi 2007-211 du 19 février 2007, elle se caractérise comme une opération triangulaire par laquelle un constituant transfère une partie ou la totalité de son patrimoine à un fiduciaire, dans l’intérêt d’un bénéficiaire. Sorte de « Trust » à la française, ce contrat spécial permet un transfert de propriété limité dans son usage et dans le temps, laissant transparaître une forme de propriété modelée, décorrélé du mécanisme de démembrement de propriété. Malgré cinq réformes successives en seulement dix ans visant à promouvoir son développement, l’utilisation du mécanisme fiduciaire dans la sphère économique française reste relativement modeste. Pour autant la fiducie a témoigné de son efficacité dans des dossiers très emblématiques comme dans le cadre du redressement judiciaire du géant agroalimentaire breton Doux, du comité central d’entreprise d’Air France, ou encore de la sécurisation du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) au profit des salariés du groupe Petroplus. L’objet de cette thèse sera ainsi de s’interroger sur les enjeux et les opportunités de la fiducie comme alternative à des modes de financement bancaire inadaptés, comme technique de restructuration optimale et enfin comme un moyen efficient et novateur de transmission de l’outil professionnel.

  • Anna Yo, La sécurité financière : perspective nouvelle de la lutte internationale contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, thèse soutenue en 2018 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Hélène Tourard, membres du jury : Henri Culot (Rapp.), Jérôme Lasserre Capdeville (Rapp.)  

    La lutte internationale contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme peut être définie comme l’ensemble des mesures qui concourent à l’éradication des flux financiers illicites.Le cadre juridique tel qu’il est défini de nos jours et intégré dans les ordres juridiques nationaux est une combinaison des conventions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et des Recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI). Il a été construit ces trente dernières années en raison de la menace que représentent certaines formes de criminalité : trafic illicite de stupéfiants, criminalité transnationale organisée, terrorisme et son financement.La présente étude se propose de matérialiser l’émergence d’un principe intrinsèque à la lutte contre les flux financiers illicites à travers le concept de sécurité financière internationale, qui apparait comme la finalité des mesures adoptées dans le cadre de la lutte internationale contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.Nous illustrons cette hypothèse à partir d’une analyse de la politique criminelle internationale, autrement dit, l’ensemble des procédés par lesquels la communauté internationale organise les réponses au phénomène de la criminalité financière. Celle-ci permet de dessiner les contours de ce que nous qualifions de sécurité financière et démontre que la réponse de la communauté internationale au phénomène de la criminalité financière, tend inexorablement vers l’instauration d’un ordre à l’échelle internationale.Cette sécurité financière est synonyme d’ordre. Un ordre qui s’établit aussi bien en droit international que dans les droits internes, un ordre qui est caractérisé par un « droit à texture multiple avec primauté de la soft law ».Cet ordre justifie et fonde à la fois les obligations préventives et répressives, malgré les restrictions qu’il apporte à certains droits fondamentaux. Cet ordre regroupe de fait, un ensemble de prescriptions dont l’objectif est de préserver la société internationale des facteurs de désordre que sont les flux financiers illicites, le crime organisé, et le terrorisme.La sécurité financière est à la fois un objectif à atteindre et une nécessité majeure.Nous consolidons cette hypothèse par une réflexion sur les enjeux que représente l’instauration d’une sécurité financière et sur les moyens susceptibles d’en garantir l’effectivité.

  • Guillaume Lamouroux, Les subventions aux entreprises privées : contribution à l'analyse civile et fiscale de l'acte neutre, thèse soutenue en 2021 à Bordeaux sous la direction de Florence Deboissy, membres du jury : Claude Brenner (Rapp.), Laura Sautonie-Laguionie  

    Si les réflexions menées sur la notion de subvention foisonnent en droit public et en science financière, le droit privé fait preuve à son égard d’une certaine indifférence. Celle-ci est d’autant plus préjudiciable que le phénomène des subventions consenties aux et par les entreprises privées ne peut qu’imparfaitement être appréhendé à travers le prisme de l’analyse classique de ces matières, à savoir que la subvention est une aide financière accordée sans contrepartie par une personne publique. L’étude des subventions aux entreprises privées permet donc d’apprécier la pertinence de cette analyse classique et propose un renouvellement de la notion de subvention à un triple titre.Tout d’abord, à rebours de l’analyse de droit public, la subvention doit être qualifiée non pas d’acte unilatéral, mais de contrat unilatéral. Il ne faut pas, en effet, confondre l’expression du consentement de la personne morale, résultant d’un acte unilatéral, avec l’acte de subvention, ayant une nature contractuelle. Ensuite, la subvention n’est qu’une variété d’aide financière. Elle se caractérise par un transfert direct de valeurs du patrimoine de l’auteur de la subvention à celui de son bénéficiaire, les valeurs étant toujours affectées à la réalisation d’un but déterminé. Ces deux éléments sont essentiels, car ils permettent de distinguer la subvention d’autres aides aux entreprises (telles qu’un abandon de créance, un prêt ou une opération pour un prix minoré ou majoré) et de mettre en évidence que l’affectation de la subvention n’engage pas son bénéficiaire à l’exécution d’une obligation, mais plus justement au respect de cette finalité en raison de la force obligatoire du contrat. En cas de méconnaissance, l’entreprise subventionnée s’expose alors à la résolution du contrat pour inexécution, toute exécution forcée étant impossible au regard de l’atteinte qu’elle porterait à sa liberté de gestion. Enfin, la subvention n’est pas exactement une aide sans contrepartie, mais plutôt une aide sans contrepartie directe. Si son auteur recherche alors souvent une contrepartie indirecte de l’attribution de la subvention, il n’en retire parfois aucune. Cette alternative fait apparaître toute la spécificité de la subvention, puisqu’elle peut être consentie soit à titre gratuit soit à titre onéreux. En d’autres termes, la subvention est un acte neutre, d’où les nombreuses difficultés pratiques qu’elle suscite. Plus précisément, en tant que contrat neutre, la subvention ne trahit pas sa cause et il faut alors déterminer dans chaque cas si le but de son débiteur est intéressé ou désintéressé. Cette recherche est indispensable, car la subvention consentie à titre gratuit, notamment par une entreprise privée, entraîne une réaction du droit des sociétés – violation du principe de spécialité – du droit fiscal – acte anormal de gestion – et du droit pénal. La mise en évidence de telles limites à la liberté de subventionner les entreprises privées contribue alors à révéler l’identité civile et fiscale de l’acte neutre.

    Catherine Feunteun, Instruments hybrides et Accords de Bâle, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Anne-Claire Rouaud (Rapp.), Alain Pietrancosta, Jean-Marc Sorel et Hervé Synvet  

    Le Comité de Bâle a édicté, sous l’influence des États-Unis d’Amérique, une réglementation des fonds propres, et notamment des instruments hybrides, destinée à préserver la solvabilité des banques internationales, et ainsi à éviter toute crise financière systémique. Cependant une telle régulation ne paraît pas de nature à garantir la stabilité financière. Le Comité de Bâle, dont la légitimité est fortement affaiblie, produit, sous l’influence abusive et exclusive des grandes banques internationales, des normes complexes. Les instruments hybrides qui en sont issus, de par leur forte complexité, affaiblissent dangereusement la solvabilité des banques. Pour garantir l’efficacité de la régulation, il convient en premier lieu de renforcer la gouvernance du Comité de Bâle. En second lieu, une meilleure identification et qualification des instruments hybrides s’impose afin d’atteindre le juste point d’équilibre entre la protection de la stabilité financière et la préservation des intérêts privés.

    Damien Hascoët, Les défaillances bancaires, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Alexis Constantin, membres du jury : Myriam Roussille (Rapp.), Marie-Laure Coquelet et Anne-Valérie Le Fur  

    En 1850, la banque Lehman Brothers est créée. Cette institution est considérée comme l’une des banques les plus prestigieuses du secteur bancaire international jusqu’au 15 septembre 2008. De cette faillite, les uns se souviennent d’une comparaison avec le jeudi noir de 1929, les autres analysent les causes d’une défaillance systémique des établissements bancaires. Les crises bancaires sont des phénomènes économiques récurrents. Elles entrainent des vagues de licenciements, la perte d’une épargne, le retrait des investisseurs, le frein du développement des économies nationales.Gérer le risque de défaillance bancaire oblige à connaître les acteurs et le fonctionnement du système bancaire. A travers un prisme volontairement historique, le développement de la norme supervisant ce secteur économique est mis en évidence. Sans solution de prévention contre les faillites, la quête est vaine. Pour ce faire, la puissance publique contraint les établissements bancaires à adapter leurs structures aux opérations spéculatives et à se doter de fonds propres. Parallèlement, des solutions doivent limiter les conflits d’intérêts issus des rémunérations du risque financier et de l’interdépendance des banques et des agences de notation. Sans prévention des risques, un traitement proportionné est la seule solution aux défaillances. Cette finalité laisse supposer l’application d’une norme relevant du droit commun. En effet, une banque en faillite peut être liquidée. Néanmoins, les enjeux financiers et l’internationalisation des relations interbancaires contraignent les Etats à développer un traitement de résolution unique. Dérogeant aux normes de droit commun, le traitement des défaillances résulte de procédures extra-judiciaires spéciales. Elles mettent en place des dispositifs efficaces rétablissant la viabilité de l’entité économique, conservant la stabilité du système bancaire et garantissant l’épargne des clients. Cette analyse des défaillances bancaires menée par l’auteur vise à considérer un phénomène économique juridiquement encadré par un droit autonome et éviter la survenance du risque de défaut.

    Alexandra Arnaud-Emery, Le patrimoine fiscal du sylviculteur personne physique et personne morale, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux sous la direction de Florence Deboissy, membres du jury : Hubert Bosse-Platière (Rapp.), Ronan Raffray  

    Etablir la fiscalité applicable aux bois et forêts, de leur acquisition à leur transmission, en passant par leur détention et leur exploitation. L’étude fiscale de la vie d’une forêt permettra ainsi de mettre en exergue que l’investissement dans la forêt constitue un véritable placement rentable et attractif, en raison des nombreux régimes de faveur fiscaux propres à la matière sylvicole. Le particularisme fiscal touchant les bois et forêts ne trouve aucun équivalent, il se justifie uniquement par la volonté d’éviter la disparition de cette activité économique et d’en favoriser le développement et l’attrait pour de nouveaux investisseurs. La personne physique ou morale qui devient propriétaire de bois et forêts, pour se constituer un patrimoine forestier, acquiert la qualité de sylviculteur et entre alors dans une oasis fiscale.

    Arthur Bombard, Les effets du Foreign Account Tax Compliance Act sur l'ingénierie financière internationale, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Marie-Ève Pancrazi-Tian, membres du jury : Bertrand Fages (Rapp.), Olivier Négrin    

    Le Foreign Account Tax Compliance Act est une réglementation américaine issue du Hiring Incentives to Restore Employment Act adopté par le 111e Congrès américain le 18 mars 2010. Cette réglementation instaure un système de communication automatique d’informations financières à des fins fiscales adossé à un mécanisme de retenue à la source d’un montant de 30% sur des paiements de source américaine faits à des institutions financières étrangères ou à certaines entités non-financières étrangères qui ne respecteraient pas les obligations de déclaration mise en place. La résonance de la loi FATCA est globale et la réglementation touche aussi bien les personnes américaines que les bénéficiaires étrangers et notamment les banques ainsi que les fonds d’investissement. La finalité de la réglementation n’est toutefois pas de permettre à l’Internal Revenue Service (administration fiscale américaine) de collecter la retenue à la source de 30% mais de contraindre les entités étrangères, sur lesquelles il n’a aucune juridiction, à transmettre les informations nécessaires à l’identification des détenteurs de comptes américains. Résolument bilatéral, la loi FATCA a ouvert la voie à une nouvelle forme de lutte contre l’évasion et la fraude fiscales vers les centres financiers offshore et fût émulée rapidement par l’OCDE lequel a institué son propre standard, la Norme commune de déclaration, s’inscrivant dans une logique multilatérale. Pourtant, le risque résulte de l’interaction de ces deux instruments, faisant notamment des États-Unis un véritable trou noir dans un réseau international de coopération administrative fiscale pour les contribuables non-résidents sur le territoire américain

    Hussam Almahmoud, L'arbitrage commercial international et les opérations bancaires : étude à la lumière des droits syrien et égyptien, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Marie-Ève Pancrazi-Tian, membres du jury : Julia Heinich (Rapp.), Gérard Blanc    

    La pratique des affaires révèle le succès que connait l’arbitrage comme mode de résolution des différends. Cette forme de justice, promue par d’importantes conventions internationales et régionales, est reconnue et encouragée par de nombreuses législations nationales. Les Républiques arabes syrienne et égyptienne ne sont pas en reste. Elles se sont dotées de textes importants et modernes qui visent à assurer l’efficacité du processus arbitral et à créer un terrain favorable au développement de ce type de règlement des différends. Pourtant en dépit d’un contexte législatif favorable, les opérateurs du secteur bancaire de ces républiques sont encore réticents à recourir à cette forme de justice. Or si ce constat trouve sans doute quelques justifications s’agissant du contentieux né de la mise en œuvre d’opérations purement internes, il est plus surprenant de l’observer s’agissant d’opérations qui se déploient dans l’ordre international. L’objet de l’étude est donc de souligner les perspectives offertes par les nouveaux dispositifs. En premier lieu c’est la question de « l’accès à l’arbitrage » qui se trouve explorée. Au-delà de cette problématique première, il fallait encore examiner la manière dont ces dispositifs nationaux encadrent « la justice arbitrale » au stade de l’instance comme à celui des recours ouverts à l’encontre de la sentence

  • Michel Di Martino, Efficience et difficultés du droit des procédures amiables et collectives, thèse soutenue en 2021 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Christine Lebel, membres du jury : Denis Voinot (Rapp.), Vincent Perruchot-Triboulet (Rapp.), Jean-Pierre Legros et Jocelyne Vallansan  

    Il existe de remarquables ouvrages et études qui traitent de l'aspect juridique des procédures amiables et collectives, dans le cadre des entreprises en difficulté. Toutefois, rares (pour ne pas dire inexistants) sont ceux qui traitent également des aspects financiers, comptables et fiscaux, qui sont pourtant des aspects importants, lors du déroutement de ces procédures. Cette thèse mémoire, originale, traitera sous forme de thématiques très pratiques des difficultés rencontrées dans les procédures, en apportant des solutions : en clarifiant des thématiques pas faciles à comprendre. En mettant en avant des problématiques qui méritent d'être mieux précisées et qui pourraient faire l'objet de plus de détails de la part du législateur. En commentant et en expliquant la répercussion financière des textes. Le droit français des procédures collectives est remarquable, faut-il encore savoir bien mesurer ses incidences sur le plan financier. Quelques exemples de thèmes traités : Bilan et cessation de paiements, Traitement des intérêts et des prêts dans le plan (prêt in fine, à taux variable), Cas particulier de la TVA sur encaissements en procédure collective, Liaison entre le besoin en fonds de roulement et la cessation de paiement, Effet d'une procédure collective sur la restructuration financière de l'entreprise, L'anatocisme des intérêts, La poursuite des concours bancaires, La levée de l'interdiction bancaire,Le sort de la cotisation RSI du gérant majoritaire de SARL, en procédure collective, etc... L'originalité de cette thèse mémoire sera donc de traiter plusieurs thèmes et situations dans le domaine de la gestion des entreprises en difficulté et non pas de développer et d'approfondir comme à l'habitude, un seul sujet. Une thèse mémoire originale, multi thèmes et pratique.

    Chen Xu, Les contentieux fiscaux devant l'arbitre, thèse soutenue en 2018 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Sébastien Manciaux, membres du jury : Walid Ben Hamida (Rapp.), Sophie Lemaire (Rapp.), Hugo Barbier  

    Les deux disciplines juridiques, l'arbitrage et la fiscalité, sont traditionnellement considérées comme distinctes, et s'excluent l'une et l'autre.D’un côté, la souveraineté fiscale est primordiale pour l’Etat. De l’autre côté, l’arbitre, étant un juge privé, a toujours été soupçonné, à tort ou à raison, de ne pas être assez sensible à l’intérêt public. Cependant, les développements observés sur les dernières décennies ont prouvé que cette incompatibilité entre les deux disciplines n’était pas ou plus le cas.En effet, avec la mondialisation économique, l’enjeu de l’Etat n’est plus comment taxer ses contribuables mais comment les conserver voire attirer ceux des autres Etats sur son territoire. Dans ce contexte, ils deviennent plus souples quant au règlement des litiges impliquant des questions fiscales. L’arbitrage de ces litiges est donc devenu une réalité en pratique. Cependant, en examinant le droit et la jurisprudence en cette matière, nous constatons que l’arbitrage n’est pas apte à résoudre tous litiges fiscaux, notamment en considérant les intérêts des contribuables. L’arbitrage des contentieux purement fiscaux en droit interne s’est avéré être un échec. Une forme dérivée de l’arbitrage, appelée l’arbitrage de la dernière offre, semble être plus appropriée pour résoudre les litiges concernant la double imposition. Toutefois, en droit de l’investissement international, où la jurisprudence arbitrale en matière fiscale s’est considérablement développée depuis une vingtaine années, nous constatant que l’arbitrage est un mode idéal pour résoudre des litiges fiscaux liés à ce domaine car les arbitres ont su trouver un équilibre entre la protection de la souveraineté fiscale de l’Etat d’accueil et la protection des contribuables –investisseurs étrangers.

    Illya Novoseltsev, Critères d'insolvabilité en droit communautaire, francais et ukrainien, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Thierry Bonneau, membres du jury : Anne-Catherine Muller, Pauline Pailler et Dimitri Litvinski  

    L’extrême complexité de notre droit contemporain conduit de plus en plus de juristes à rechercher la spécialisation, synonyme d’approfondissement et donc de compétence. Mais si une telle démarche a d’évidents aspects positifs, elle recèle parfois l’inconvénient de laisser dans l’ombre les questions qui se trouvent à l’intersection de plusieurs disciplines. Or là, dans ces conflits ou coordinations de droits spéciaux, gisent souvent de nos jours de beaux sujets de thèse. Dans la législation de l'insolvabilité, les pays doivent trancher un certain nombre de questions du fond et de la forme. Nonobstant la diversité des questions du fond à résoudre, la législation de l'insolvabilité est d'une nature procédurale. Les règles de la procédure collective sont conçues pour jouer un rôle crucial dans la répartition des risques entre les divers acteurs de la procédure judiciaire. La question de procédure est de savoir quels sont les facteurs déclenchant pour l’introduction d’une procédure collective. La première partie de l’étude montre que les critères d’insolvabilité existaient toujours mais leur sens a changé à travers le temps et dépendaient du système juridique du pays en question. La seconde partie de cette recherche est consacrée au contenu des critères d’insolvabilité en France, en Ukraine et dans l’UE. Un second enjeu de la recherche est de voir comment le troisième critère (l'insolvabilité imminente) est apparu dans le droit commun français et à quel moment la réforme de la législation de l’insolvabilité en Ukraine s’arrêtait. L’internationalisation de l’économie engendre nécessairement des situations de défaillance d’entreprises multinationales ou/et possédantes d'actifs à travers toute la planète. Nous allons donc essayer d'élaborer une approche commune dans un droit européen qui s’inscrirait dans la suite logique des législations nationales.

    Nasser Wahbi, L'autorité de régulation des marchés financiers : étude comparative France - Moyen-Orient, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de France Drummond, membres du jury : Jean-Jacques Daigre, Camille Broyelle et Amal Abdallah  

    L’existence d’un « régulateur financier » ayant pour mission d’encadrer les marchés financiers est un phénomène répandu qui confronte les systèmes juridiques à une question délicate : celle de l’intégration de ce régulateur dans le paysage institutionnel classique. C’est cette question qui est au coeur de la recherche menée en droit comparé, en France et au Moyen-Orient. D’origine anglo-saxonne, la formule frappe par son originalité fonctionnelle et structurelle. L'appréciation du phénomène passe d'abord par l’étude de la spécificité de la fonction de régulation. Comment appréhender le fait que le régulateur financier cumule des compétences normatives, contentieuses et administratives ? Ne dessaisit -il pas le législateur, le juge et l’exécutif d'une partie de leur activité? L’analyse révèle que la raison d'être du régulateur financier est de fonctionner en complémentarité avec les pouvoirs de l’État. Ne constituant pas un quatrième pouvoir, le régulateur financier diffuse l’art de la régulation résultant de son statut de gendarme de la Bourse et de magistère moral. L’approche fonctionnelle est complétée par une analyse du statut du régulateur financier. Quel positionnement occupe-t-il, alors qu'il combine des éléments privés et publics ? L’étude montre que le régulateur financier résiste aux distinctions classiques. Dépassant les frontières public/privé, il est à mi-chemin entre l'Etat et le marché. Il se nourrit des valeurs du privé par l’association des professionnels dans la régulation, le recours à des mécanismes contractuels pour régler les différends et la soumission au contrôle du juge judiciaire. Mais il maintient en même temps un statut public spécifique en vue d’assurer son indépendance. Il en résulte l'émergence d'un nouveau mode d’action de troisième voie ayant pour objet la mise en oeuvre d'une nouvelle fonction de l'Etat qui est la régulation dont l'avènement nécessite la conception d'une formule institutionnelle inédite.