Pascale Idoux

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre de Recherches et d'Études Administratives de Montpellier

Responsabilités administratives et scientifiques :

Responsable de la formation :
  • THESE

    La contradiction en droit administratif français, soutenue en 2003 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Louis Autin 

  • Pascale Idoux, Julien Bonnet, Xavier Dupré de Boulois, Xavier Philippe, Marion Ubaud-Bergeron (dir.), Droit constitutionnel et droit administratif: entre unité et spécificités, Mare & Martin, 2023, Collection de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 308 p. 

    Pascale Idoux, Sébastien Saunier (dir.), Code des relations entre le public et l'administration commenté 2019, Berger-Levrault, 2020, Les Codes, 236 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Depuis janvier 2016, les relations entre l'administration et les administrés, les usagers et le public, sont régies par le Code des relations entre le public et l'administration. Se trouvant auparavant dans des textes épars et dans la jurisprudence, les règles juridiques concernant ces relations sont réunies en un code dédié, indispensable désormais au fonctionnement des administrations. Le Code des relations entre le public et l'administration commenté commenté vient analyser ces dispositions. Le texte intégral du code est repris dans cet ouvrage et commenté, dans un souci de pédagogie, par un collectif d'auteurs. Ces explications reprennent les jurisprudences et textes les plus récents afin d'apporter des précisions pratiques sur la mise en oeuvre du code et de mieux en saisir la portée. Sont ainsi décryptées, tel un guide, les règles, les notions fondamentales et les réformes récentes relatives aux échanges des citoyens avec les administrations, aux différentes décisions pouvant être prises par l'administration et à leurs procédures, à l'accès aux documents administratifs, aux échanges de données entre administrations, etc. Cet outil est indispensable pour les collectivités locales qui souhaitent avoir des relations sécurisées avec leurs administrés que ce soient les citoyens ou les personnes morales avec lesquelles elles peuvent interagir."

    Pascale Idoux, Christophe Albiges, Laure Milano (dir.), Numérique, droit et justice, CREAM, 2020, 197 p. 

    Pascale Idoux, Lucie Cluzel-Métayer, Pascal Combeau, Anne-Laure Girard, Martine Lombard [et alii], Le droit administratif au défi du numérique: [actes du 12e Colloque annuel de l'AFDA, 13-15 juin 2018, Bordeaux], Dalloz, 2019, Thèmes et commentaires, 233 p.  

    Sur l'écran d'accueil : "Le 12e colloque annuel de l’Association française pour la recherche en droit administratif (AFDA) s’est tenu en juin 2018, à la faculté de droit de l’Université de Bordeaux, et a eu pour thème le droit administratif au défi du numérique. La publication intégrale des actes du colloque dans le présent volume permet de combler une lacune : à ce jour, aucun ouvrage général n’avait entrepris de réfléchir au « numérique » dans sa globalité. Le présent ouvrage n’est donc pas un énième livre de juristes sur l’informatique ou de publicistes sur l’Administration électronique. D’une part, il traite spécifiquement des défis que l’ère du numérique fait peser sur le droit administratif, qu’il s’agisse bien entendu du modèle juridique de son Administration ou de sa justice administrative, mais aussi de la définition de ses notions structurantes comme la propriété publique, l’accès au service public, le processus d’élaboration de l’acte administratif, la liberté d’appréciation de l’Administration. D’autre part, l’AFDA a cherché à réfléchir à partir des idées matricielles de la « civilisation » du numérique : or celle-ci repose d’abord et avant tout sur une façon inédite de traiter l’information, les données, les fameuses data ; mais c’est aussi une nouvelle façon de se représenter le réel, de le penser et d’agir sur lui. Sur tous ces aspects, le juriste administrativiste a des choses singulières à dire, car la donnée numérisée, devenue massive (big data) et ouverte (open data), offre à l’Administration et à la justice administrative des avantages singuliers et leur fait courir des dangers propres."

    Pascale Idoux, Jean-Philippe Colson, Droit public économique, 9e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, Manuel, 822 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le rôle de l'État dans les affaires économiques et la discipline juridique qui l'encadre sont aujourd'hui fortement sollicités, du fait d'un contexte appelant des mesures de soutien, de relance et surtout de régulation. Qu'elle intervienne pour encadrer les activités économiques privées ou en qualité d'entrepreneur ou de partenaire, la puissance publique doit désormais inscrire son action dans une perspective régulatrice globale, intégrant la dimension européenne et internationale, ainsi que les paramètres sociaux et environnementaux dans le calcul d'efficacité optimale qui doit animer sa stratégie. Cette 9e édition intègre les évolutions récentes des textes et de la jurisprudence, relatives aux principes (nationaux et supranationaux), aux divers instruments de l'action publique sur l'économie (actes unilatéraux, contrats, partenariats variés, valorisation du domaine, prises de participation, aides publiques, répression des pratiques anticoncurrentielles, contrôle des concentrations, évolution des dispositifs de régulation sectorielle), ainsi qu'aux acteurs (institutions variées, entreprises publiques). L'originalité de ce manuel tient d'abord à la coexistence d'une approche pratique et technique de l'ensemble des règles du droit public intéressant les activités économiques publiques et privées, avec une mise en perspective de leur contribution à la régulation globale de l'économie. Elle tient ensuite à l'incorporation, à côté de l'étude du rôle économique des autorités étatiques et décentralisées, d'une présentation synthétique des régulateurs internationaux et européens de l'économie, dans la perspective de l'émergence progressive d'un « gouvernement économique européen ». Cet ouvrage s'adresse aux étudiants de Licence 3 et de Master 1 et 2, aux candidats à l'examen d'accès aux centres de formation à la profession d'avocat (CRFPA) et aux praticiens du droit public des affaires (avocats, juristes d'entreprise ou des collectivités publiques), ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent à la régulation juridique de l'économie."

    Pascale Idoux, Jean-Bernard Auby (dir.), Le gouvernement économique européen, Bruylant et Strada lex, 2017, Droit administratif, 421 p. 

    Pascale Idoux, Brunessen Bertrand, Laurent Coutron (dir.), L'ambivalence de la bonne administration de la justice: actes du colloque des 22 et 23 octobre 2015, Université de Montpellier, faculté de droit & science politique, CREAM, 2017, 427 p. 

    Pascale Idoux, Jean-Philippe Colson, Droit public économique: 8ème édition, 8e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2016, Manuel, 829 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le rôle de l'État dans les affaires économiques et la discipline juridique qui l'encadre sont aujourd'hui fortement sollicités, du fait d'un contexte appelant des mesures de soutien, de relance et surtout de régulation. Qu'elle intervienne pour encadrer les activités économiques privées ou en qualité d'entrepreneur ou de partenaire, la puissance publique doit désormais inscrire son action dans une perspective régulatrice globale, intégrant la dimension européenne et internationale, ainsi que les paramètres sociaux et environnementaux dans le calcul d'efficacité optimale qui doit animer sa stratégie. Cette 8e édition intègre les évolutions récentes des textes et de la jurisprudence, relatives aux principes (nationaux et supranationaux), aux divers instruments de l'action publique sur l'économie (actes unilatéraux, contrats, partenariats variés, valorisation du domaine, prises de participation, aides publiques, répression des pratiques anticoncurrentielles, contrôle des concentrations, évolution des dispositifs de régulation sectorielle), ainsi qu'aux acteurs (institutions variées, entreprises publiques). L'originalité de ce manuel tient d'abord à la coexistence d'une approche pratique et technique de l'ensemble des règles du droit public intéressant les activités économiques publiques et privées, avec une mise en perspective de leur contribution à la régulation globale de l'économie. Elle tient ensuite à l'incorporation, à côté de l'étude du rôle économique des autorités étatiques et décentralisées, d'une présentation synthétique des régulateurs internationaux et européens de l'économie, dans la perspective de l'émergence progressive d'un « gouvernement économique européen ». Cet ouvrage s'adresse aux étudiants de Licence 3 et de Master 1 et 2, aux candidats à l'examen d'accès aux centres de formation à la profession d'avocat (CRFPA) et aux praticiens du droit public des affaires (avocats, juristes d'entreprise ou des collectivités publiques), ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent à la régulation juridique de l'économie."

    Pascale Idoux, Xavier Bioy, Richard Moussaron, Henri Oberdorff, Aude Rouyere [et alii], L'identité des tribunaux administratifs: actes du colloque organisé les 28 et 29 octobre 2013 à [Toulouse], LGDJ, 2014, 465 p. 

    Pascale Idoux, Jean-Philippe Colson, Droit public économique: 7ème édition, 7e éd., LGDJ Lextenso et Jouve, 2014, Manuel, 796 p. 

    Pascale Idoux, Jean-Philippe Colson, Droit public économique: 6 ème édition, 2012 

    Pascale Idoux, Michel Clapié, Sébastien Denaja (dir.), Indépendance(s): études offertes au professeur Jean-Louis Autin, Université de Montpellier I-CREAM, 2012, Collection Mélanges, 1695 p. 

    Pascale Idoux, Jean-Philippe Colson, Droit public économique, 6e éd., LGDJ et Lextenso éditions, 2012, 980 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le rôle de l'Etat dans les affaires économiques et la discipline juridique qui l'encadre sont aujourd'hui fortement sollicités, du fait d'une crise financière, économique et monétaire appelant des mesures de soutien, de relance et surtout de régulation. Qu'elle intervienne pour encadrer les activités économiques privées ou en qualité d'entrepreneur ou de partenaire, la puissance publique doit désormais inscrire son action dans une perspective régulatrice globale, intégrant la dimension européenne et internationale, ainsi que les paramètres sociaux et environnementaux dans le calcul d'efficacité optimale qui doit animer sa stratégie. Cette 6e édition intègre les évolutions récentes des textes et de la jurisprudence, relatives aux principes (nationaux et supranationaux), aux divers instruments de l'action publique sur l'économie (actes unilatéraux, contrats, partenariats variés, valorisation du domaine, prises de participation, aides publiques, répression des pratiques anticoncurrentielles, contrôle des concentrations, urbanisme commercial, évolution des dispositifs de régulation sectorielle), ainsi qu'aux acteurs (institutions variées, entreprises publiques). L'originalité de ce manuel tient d'abord à la coexistence d'une approche pratique et technique de l'ensemble des règles du droit public intéressant les activités économiques publiques et privées, avec une mise en perspective de leur contribution à la régulation globale de l'économie. Elle tient ensuite à l'incorporation, à côté de l'étude du rôle économique des autorités étatiques et décentralisées, d'une présentation synthétique des régulateurs internationaux et européens de l'économie, dans la perspective de l'émergence progressive d'un "gouvernement économique européen". Cet ouvrage s'adresse aux étudiants de Licence 3 et de Master 1 et 2, aux candidats à l'examen d'accès aux centres de formation à la profession d'avocat (CRFPA) et aux praticiens du droit public des affaires (avocats, juristes d'entreprise ou des collectivités publiques), ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent à la régulation juridique de l'économie."

    Pascale Idoux, Jean-Philippe Colson, Droit public économique: 5ème édition, 5e éd., LGDJ et Lextenso, 2010, Manuel, 980 p.   

    Pascale Idoux, Catherine Ribot, Emmanuelle Marc, Dico Moniteur des marchés publics, 2009 

    Pascale Idoux, Jean-Philippe Colson, Droit public économique: 4ème édition, 4e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2008, Manuel, 844 p. 

    Pascale Idoux, Catherine Ribot, Emmanuelle Marc, Dico Moniteur des marchés publics: définitions, textes officiels, jurisprudences et avis, Le Moniteur, 2008, 639 p. 

    Pascale Idoux, La contradiction en droit administratif français, Université de Montpellier I, 2005, Faculté de droit de Montpellier, collection Thèses, 924 p. 

  • Pascale Idoux, « LE TEMPS DE LA REGULATION », in AFDA (dir.), Le temps en droit administratif, Dalloz, 2022   

    Pascale Idoux, « Question prioritaire de constitutionnalité et régulation économique », in G. Clamour et P.-Y. Gahdoun (dir.), QPC et économie, 2020   

    Pascale Idoux, « L'influence des aspects non économiques dans l'ordre public économique », L'ordre public économique, 2018 

    Pascale Idoux, « Les mutations de l'Etat en réponse aux exigences de la compétitivité », Marché, Etat et société dans l'Union Européenne: un ordre de compétitivité, 2018 

    Pascale Idoux, « L'apport de la convention EDH au droit français des procédures administratives », Mélanges Frédéric Sudre, 2018 

    Pascale Idoux, « Le distributeur de services audiovisuels à l'ère numérique: statut juridique et activité économique », Deuxième rapport du CSA Lab, 2017 

    Pascale Idoux, « L'instruction devant les autorités administratives indépendantes », L'instruction, 2017 

    Pascale Idoux, « L'approfondissement récent de l'encadrement juridique des dispositifs de régulation », Revue Lamy de la concurrence, 2017 

    Pascale Idoux, « La procédure devant les autorités administratives indépendantes », Droit comparé de la procédure administrative, 2017 

    Pascale Idoux, Antony Taillefait, Jean-Bernard Auby, « La maîtrise européenne des politiques budgétaires », Le gouvernement économique européen, Bruylant, 2017, pp. 246-264 

    Pascale Idoux, « Les nouvelles compétences des régions », La loi NOTRe, dossier, RFDA, 2016/3, 2016 

    Pascale Idoux, « Les considérations sociales et environnementales », Les nouvelles dispositions sur les contrats de la commande publique, dossier, RFDA, 2016/2, 2016 

    Pascale Idoux, « L'évolution de l'Autorité chargée de la concurrence », Personnes publiques et concurrence, dossier, AJDA, 2016, n°14, 2016 

    Pascale Idoux, « Réglementation économique nationale, réglementation économique locale », la réglementation de l'économie: persistance ou renouveau ? Éléments de réflexion, 2016 

    Pascale Idoux, « Evaluation », Dictionnaire des régulations, 2016 

    Pascale Idoux, « Les autorités administratives indépendantes: des interrogations classiques renouvelées dans un contexte européanisé », Les AAI, dossier spécial, Droit et Société, 2016, n°93, 2016 

    Pascale Idoux, « L'élaboration des décisions répressives et contentieuses des régulateurs », JCP E, 2015, n°48, 2015 

    Pascale Idoux, « Régulation, élaboration des normes et délivrance des autorisations », JCP E, 2015, n°43-44, 2015 

    Pascale Idoux, « Autorités administratives du secteur de la communication. », Juris-Classeur Communication, 2012 

    Pascale Idoux, « Nouvelle technologies de communication », Juris-Classeur Administratif, 2011 

    Pascale Idoux, « Contentieux des concours de la fonction publique. », Juris-Classeur Fonction Publique, 2011 

    Pascale Idoux, Autin Jean-Louis, « Droit national des communications électroniques. », Juris-Classeur Communication, 2011 

    Pascale Idoux, « Les établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche », in Étienne Vergès (dir.), Code de la recherche 2009, LexisNexis Litec, 2009, pp. 312-1 

    Pascale Idoux, Laure Milano, « Droit à un procès équitable. », Juris-Classeur Libertés, 2007 

    Pascale Idoux, Autin Jean-Louis, « Communications électroniques », Juris-Classeur Administratif, 2000 

  • Pascale Idoux, Sophie Nicinski, Emmanuel Glaser, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2024, n°11, p. 1255       

    Pascale Idoux, Camille Broyelle, « Manifestations - La particularité des autorités de régulation : une anti-doctrine économique ? », Revue française de droit administratif, 2024, n°04, p. 661   

    Pascale Idoux, Sophie Nicinski, Emmanuel Glaser, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2023, n°11, p. 1821     

    Pascale Idoux, Sophie Nicinski, Emmanuel Glaser, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°10, p. 1270         

    Pascale Idoux, Emmanuel Glaser, Sophie Nicinski, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°11, p. 1317         

    Pascale Idoux, Emmanuel Glaser, Sophie Nicinski, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°11, p. 1270         

    Pascale Idoux, Emmanuel Glaser, Sophie Nicinski, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2019, n°10, p. 1329         

    Pascale Idoux, « Faut-il un code de procédure administrative répressive ? », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°01, p. 41   

    Pascale Idoux, Sophie Nicinski, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2018, n°09, p. 1140         

    Pascale Idoux, Sophie Nicinski, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°10, p. 1207         

    Pascale Idoux, « Les procédures de règlement des différends », Revue française de droit administratif, 2017, n°04, p. 674   

    Pascale Idoux, « Le nouveau statut général des AAI et API », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°19, p. 1115   

    Pascale Idoux, Sophie Nicinski, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2016, n°21, p. 1159       

    Pascale Idoux, « Les régions et le développement économique », Revue française de droit administratif, 2016, n°03, p. 467   

    Pascale Idoux, « Les considérations sociales et environnementales », Revue française de droit administratif, 2016, n°02, p. 260   

    Pascale Idoux, « L'évolution de l'Autorité chargée de la concurrence », Actualité juridique Droit administratif, 2016, n°14, p. 769   

    Pascale Idoux, Sophie Nicinski, « Actualité du droit de la concurrence et de la régulation », Actualité juridique Droit administratif, 2015, n°12, p. 1191         

    Pascale Idoux, « Concurrence-régulation. », Actualité juridique Droit administratif, 2015 

    Pascale Idoux, « Le droit des concentrations et les industries culturelles », Revue française de droit administratif, 2014, n°05, p. 856   

    Pascale Idoux, « Un an de droit des procédures administratives. », Droit administratif, 2014 

    Pascale Idoux, « Les spécificités de l'actionnariat public », Revue française de droit administratif, 2013, n°06, p. 1101   

    Pascale Idoux, « L'existence d'un contrôle juridictionnel restreint du refus denquêter opposé par la CNIL », Actualité juridique Droit administratif, 2012, n°17, p. 959   

    Pascale Idoux, « Autorités administratives indépendantes et garanties procédurales », Revue française de droit administratif, 2010 

    Pascale Idoux, « Régulation », Revue Lamy de la Concurrence, 2010 

    Pascale Idoux, « Vers un redéploiement de la contradiction en droit administratif français », Actualité juridique Droit administratif, 2009, n°12, p. 637   

    Pascale Idoux, « Droit public des affaires », Revue Lamy Collectivités territoriales, 2009 

  • Pascale Idoux, « Energie et propriété publique », le 19 septembre 2024  

    Colloque organisé par le Centre de Recherches et d’Études Administratives de Montpellier (CREAM) avec l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction scientifique de Jean-Charles Rotoullié, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de Fanny Tarlet, Professeur, Université de Montpellier

    Pascale Idoux, « La police administrative », le 06 juin 2024  

    Colloque annuel de l’Association française pour la recherche en droit administratif, organisé par le CERDACFF, Université Côte d’Azur.

    Pascale Idoux, « La protection de la santé des agents publics », le 02 février 2024  

    Colloque organisé par la Faculté de droit, l’IPAG et le CREAM, Université de Montpellier

    Pascale Idoux, « Droit constitutionnel de l’économie », le 24 janvier 2024  

    Conférence organisée par le CERCOP, Université de Montpellier

    Pascale Idoux, « Compliance et contrats publics », le 12 janvier 2024  

    Colloque organisé par le Journal of Regulation & Compliance (JoRC), le Centre de recherches et d’études administratives de Montpellier (CREAM) et le Centre d’Études et de Recherches Comparatives Constitutionnelles et Politiques (CERCOP).

    Pascale Idoux, « Le droit administratif et l’entreprise », le 01 décembre 2023  

    Journée d’étude de l’association française pour la recherche en droit administratif (AFDA), organisée par le CR2D, Université Paris Dauphine.

    Pascale Idoux, « Une « doctrine économique » des juges français ? », le 23 novembre 2023  

    Colloque organisé par le Master 2 droit public de l'économie (Université Paris-Panthéon-Assas), le Master "Contrats et marchés publics" (Université de Montpellier), le Centre de recherches en droit administratif (Université Paris-Panthéon-Assas) et l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne

    Pascale Idoux, « Les tribunaux administratifs et la légalité », le 19 octobre 2023  

    70ème anniversaire de la création des tribunaux administratifs organisé par l'ILF - UMR DICE et le CRA (Aix-Marseille Université), le CREAM (Université de Montpellier), l'IEJUC et l'IMH (Université Toulouse Capitole), l'ILD (Université de Bordeaux), l'IE2IA - UMR DICE et l'UMR TREE (Université de Pau et Pays de l'Adour) et l'Ordre des Avocats de Bordeaux.

    Pascale Idoux, « Le rapporteur public devant les juridictions administratives », le 06 octobre 2023  

    Réflexions à l'occasion des dix ans de la décision du Conseil d'État - section - 21 juin 2013 Communauté d'agglomération du Pays de Martigues. Colloque organisé par l'IMH et la Faculté de droit, Université Toulouse Capitole sous la responsabilité scientifique de Sophie Théron.

    Pascale Idoux, « Droit administratif général et droit administratif spécial », le 01 juin 2023  

    Colloque annuel de l'AFDA, organisé avec le concours de l'IDETCOM, de l'IMH, et de l'IEJUC, Université Toulouse Capitole.

    Pascale Idoux, « Droit constitutionnel et droit administratif », le 17 janvier 2023  

    Journée nationale de l'Association française de droit constitutionnel.

    Pascale Idoux, « L’enquête », le 02 décembre 2022  

    Rencontres AFDA - AFDP organisées par l'Ecole de droit de Clermont-Auvergne Université et le CMH sous la direction d'Evan Raschel, Pr de droit privé et sciences criminelles (CMH UPR 4232-UCA), Jean-Baptiste Perrier, Pr de droit privé et sciences criminelles, Aix-Marseille Université et Pascale Idoux, Pr de droit public, Université de Montpellier

    Pascale Idoux, « Les biens publics à l'étranger », le 24 novembre 2022  

    Colloque organisé par le CREAM, Université de Montpellier.

    Pascale Idoux, « Aux confins du droit administratif », le 19 septembre 2022  

    Colloque organisé sous la responsabilité scientifique de Christophe ROUX, professeur des universités, université Jean Moulin - Lyon 3 (EDPL – EA 666) et Christophe TESTARD, professeur des universités, université Clermont Auvergne (CMH – UPR 4232)

    Pascale Idoux, « La doctrine économique des juges français », le 17 juin 2022  

    Organisé par le réseau des Masters en droit Public de l'Economie de Montpellier, Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Paris Assas

    Pascale Idoux, « Le droit administratif et les droits fondamentaux », le 02 juin 2022  

    Colloque annuel de l’Association Française pour la recherche en Droit Administratif

    Pascale Idoux, « L'argument scientifique en droit public », le 20 mai 2022  

    Organisé pour l'Université de Montpellier par Philomène Calvez, Caroline Gilles, Jade Meyrieu, Mélissandre Talon, Ferdi Youta et Antoine Oumedjkane

    Pascale Idoux, « Droit constitutionnel et droit administratif », le 08 avril 2022  

    Journée décentralisée de l'Association française de droit constitutionnel, organisée par le CREAM et le CERCOP, Faculté de droit et science politique, Université de Montpellier

    Pascale Idoux, « Normativités et entreprises des secteurs régulés », le 22 mars 2022  

    Organisé par le CR2D, Université Paris Dauphine-PSL

    Pascale Idoux, « L’informel en droit administratif », le 10 décembre 2021  

    Journée d’études de l’Association Française pour la recherche en Droit Administratif (AFDA)

    Pascale Idoux, « Structure du régulateur économique indépendant : quels équilibres institutionnels ? », le 18 novembre 2021  

    Ce second atelier s'inscrit dans le programme de recherche « les évolutions de la régulation économique au prisme des entreprises des secteurs régulés », organisé en 6 ateliers et présidé par Claudie Boiteau, professeure de droit public.

    Pascale Idoux, « L’émergence d’une régulation autonome des plateformes ? », le 08 octobre 2021  

    Organisé par l’Université de Rennes 1 sous la direction scientifique de Brunessen Bertrand, Professeure à l’Université Rennes 1 et Jean Sirinelli, Professeur à l’Université Paris Est

    Pascale Idoux, « Covid-19 et concurrence », le 30 septembre 2021  

    Journée organisée par le CRJ, Université Grenoble Alpes, dans le cadre du cycle de séminaires "Crise de la covid" de la Fédération de recherche Innovacs.

    Pascale Idoux, « Entreprises des secteurs régulés et crise sanitaire/économique », le 29 septembre 2021  

    Organisé par la Chaire Gouvernance et Régulation et le CR2D-Dauphine (Centre de Recherche Droit Dauphine)

    Pascale Idoux, « Le temps en droit administratif », le 03 juin 2021  

    Colloque annuel de l’Association Française pour la recherche en Droit Administratif.

    Pascale Idoux, « Normes publiques et compliance en temps de crise : les buts monumentaux à l’épreuve », le 17 mai 2021  

    Organisé par le Journal of Regulation & Compliance (JoRC) et la Faculté de Droit et science politique, Université de Montpellier (Centre de Recherches et d'Etudes Administratives de Montpellier et Centre du Droit de l'Entreprise)

    Pascale Idoux, « L’action publique algorithmique », le 09 avril 2021  

    Colloque organisé sous la direction de Jeremy Bousquet, Thibault Carrère et Sabrina Hammoudi.

    Pascale Idoux, « La réforme 2019/2020 de la régulation des jeux d’argent et de hasard », le 21 octobre 2020  

    Organisé par les partenaires de la chaire « Régulation des jeux », Fondation Bordeaux Université.

    Pascale Idoux, « Contrôler les gouvernants en France : où en est-on ? », le 14 novembre 2019  

    Journée organisée avec le concours du CERCOP, Université de Montpellier.

    Pascale Idoux, « Les mutations du droit public », le 25 octobre 2019  

    Colloque organisé par le CREAM.

    Pascale Idoux, « Les parties dans le procès de régulation », le 11 avril 2019  

    5e séance du séminaire sur le juge judiciaire, juge des autorités de régulation organisé par l’IRJS sous la direction scientifique des Professeurs Loïc Cadiet, IRJS, Paris 1 et Thomas Perroud, CERSA, Paris 2

    Pascale Idoux, « La nature du recours dans le procès de régulation », le 31 janvier 2019  

    Cycle organisé sous la direction scientifique des professeurs Thomas Perroud (CERSA, Paris 2) et Loïc Cadiet (IRJS, Paris 1)

    Pascale Idoux, « Les collectivités territoriales à l’ère du numérique », le 14 novembre 2018  

    Organisé sous la direction de Carole Chevilley-Hiver, Matthieu Houser et Anne Marceau, CRJFC – AFDCL

    Pascale Idoux, « Le futur du droit administratif », le 21 juin 2018  

    Colloque de clôture organisé par la Chaire MADP de Sciences-Po

    Pascale Idoux, « Le droit administratif au défi du numérique », le 14 juin 2018 

    Pascale Idoux, « Constitution et contrat(s) », le 06 avril 2018  

    organisé par le CERCOP, le CREAM et le Laboratoire de Droit privé

    Pascale Idoux, « Le contrôle de la régulation des secteurs ferroviaires, de l’énergie et des communications électroniques par la Cour d’appel de Paris », le 04 avril 2018  

    Cycle organisé sous la direction scientifique de Thomas Perroud, CERSA, Paris II Panthéon Assas et Loïc Cadiet, IRJS, Paris 1 Panthéon Sorbonne

    Pascale Idoux, « Demain, l'épistocratie ? », le 07 décembre 2017  

    Colloque organisé par le CERCOP. Le terme « épistocratie » est un néologisme très peu usité. Il désigne un mode de gouvernement au sein duquel le pouvoir serait confié aux savants.

    Pascale Idoux, « La commande publique, un levier pour l'action publique ? », le 12 octobre 2017  

    Organisé par l’Institut de Recherche Carré de Malberg

    Pascale Idoux, « L’avenir de la répression administrative », le 15 juin 2017  

    Organisé par Maryse Deguergue

    Pascale Idoux, « La prise de position provoquée en droit administratif », le 27 avril 2017 

    Pascale Idoux, « Règlement des différends et régulation sectorielle », le 14 octobre 2016  

    Journée organisée par le Master 291 Droit et régulation des marchés, Université Paris-Dauphine, et le CR2D

    Pascale Idoux, « Être enseignant-chercheur en droit public aujourd’hui », le 16 septembre 2011 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Antoine Oumedjkane, Compliance & droit administratif, thèse soutenue en 2022 à Université de Montpellier 2022, membres du jury : Lucie Cluzel-Métayer (Rapp.), Aude Rouyère (Rapp.), Marie-Anne Frison-Roche  

    Originellement non juridique, la notion de compliance est apparue à la fin des années 2000 comme un nouvel objet d'étude pour la doctrine de droit privé. Relativement délaissée par la doctrine publiciste, elle se révèle pourtant être un sujet intéressant, plus particulièrement pour le droit administratif qui permet de l'observer avec le plus de précision. Cette thèse a, premièrement, mis en évidence deux fonctions distinctes de la compliance en droit administratif. Dans une fonction externe, la compliance peut se définir comme une méthode de régulation économique qui consiste, pour une autorité publique, à imposer au sein des entreprises, des règles et des procédures qui traduisent une conciliation entre leurs intérêts économiques et d'autres finalités d'intérêt général. Au-delà, la logique impulsée par la compliance semble également s'étendre à toute l'administration à travers une fonction interne. Dans ce cadre, la compliance peut alors se définir comme une méthode de gestion qui vise à développer des outils internes à l'administration dans le but d'améliorer l'efficacité de son action. À travers ces deux fonctions, il a été possible, deuxièmement, de déterminer les effets de la compliance sur le droit administratif. Ceux-ci renvoient à des évolutions juridiques plus larges, que la doctrine a pris le soin de décrire depuis une dizaine d'années. Ce sera le cas, notamment, du recours massif au droit souple, de la question de la répartition des rôles assignés par le droit aux personnes publiques et privées face aux grands enjeux contemporains ainsi que les interactions entre le droit interne et les sources étrangères ou supranationales. L'ensemble permet de produire une réflexion, qui se veut résolument actuelle, sur la nature des missions d'intérêt général assignées par la loi à l'administration, mais aussi sur ses modalités de réalisation en collaboration avec les entreprises privées.

    Cathy-anne Rhety, L'effet utile dans le contentieux administratif, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Denis Chabert  

    Il existe, en droit administratif français, différents recours contentieux prédéfinis et dotés d'un régime juridique qui leur est propre et duquel découlent les pouvoirs susceptibles d'être mis en œuvre par le juge. Il appartient ainsi aux administrés d'emprunter la voie de droit adéquate et adaptée à leurs prétentions. Ces différentes voies de recours ont été conceptualisées par l'ancien vice-président du Conseil d'Etat Edouard Laferrière à la fin du XIXème siècle qui distingue les différents contentieux selon les pouvoirs du juge. Parmi cette classification, majoritairement reprise en droit positif tant par le Conseil d'Etat que par le législateur, deux contentieux dominent : le recours pour excès de pouvoir et le recours de plein contentieux. Toutefois, les évolutions successives du contentieux administratif français, illustrées notamment par l'octroi au juge de l'excès de pouvoir d'un pouvoir d'injonction, d'un pouvoir de modulation des effets dans le temps de ses décisions, d'un pouvoir de régularisation et, plus récemment, d'un pouvoir d'abrogation conduisent sans cesse, à travers une littérature abondante, à la remise en cause de cette distinction centenaire des contentieux . Récemment, ce débat doctrinal a été relancé par l'arrêt Association des Américains accidentels rendu par le Conseil d'Etat réuni en Assemblée le 19 juillet 2019 (CE, Ass., 19 juillet 2019, nos 424216, 424217, Association des Américains accidentels). Dans cette décision, le juge de l'excès de pouvoir mobilise la notion « d'effet utile » pour justifier une nouvelle évolution de son office : la possibilité, pour le juge de l'excès de pouvoir, de statuer en se plaçant à la date de son jugement. Au-delà, cette volonté, expressément affirmée par le Conseil d'Etat de rendre des décisions dotées d'un « effet utile », se manifeste à travers d'autres récents arrêts tels que la jurisprudence Société Eden (CE, 21 déc. 2018, n° 409678, Société Eden) permettant au requérant de hiérarchiser ses prétentions à l'occasion de sa requête, mais également les arrêts Stassen (CE, 28 fév. 2020, n°433886, M. Stassen) et Elena (CE, Sect., 19 nov. 2021, Association des avocats Elena France et autre, nos 437141, 437142) accordant la possibilité au juge administratif d'apprécier de façon dite « dynamique » la légalité de l'acte qui lui est soumis en déplaçant son analyse le long d'un curseur temporel allant de la date de la décision à la date à laquelle il statue. Cependant, il convient de constater que si cette notion « d'effet utile » est également utilisée par d'autres juges tels que le Conseil Constitutionnel ou encore la Cour de justice de l'Union européenne, celle-ci ne revêt aucune définition en droit administratif français et semble être utilisée par le Conseil d'Etat dans une finalité toute autre. En effet, au-delà de présenter un intérêt pour l'issue du litige qui oppose les parties ou pour l'exécution des décisions, il y a lieu de relever, en adoptant un angle de vue plus finaliste, voire performatif, que l'objectif « d'effet utile » que s'assigne le juge administratif, constitue pour lui un argument, difficilement contestable, pour justifier des modifications prétoriennes de son office. Cela est un signal fort de la vitalité de la source jurisprudentielle en droit du contentieux administratif et témoigne de la volonté du Conseil d'Etat de garder la mainmise sur la détermination du régime applicable aux différents offices du juge administratif. Dans cette mesure, "l'effet utile" semble être un éléments primordial de la transformation à l'œuvre du contentieux administratif et un nouveau prisme d'analyse de ce contentieux dont il convient de se saisir.

    Adrien Brunel, L’acte administratif de renseignement : le droit administratif au défi de la préservation des intérêts fondamentaux de la Nation, thèse soutenue en 2020 à Montpellier, membres du jury : Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Bertrand Warusfel (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron, Agnès Deletang et Christian Vigouroux  

    Longtemps dans l’ombre de la loi, les activités des services de renseignement ont progressivement été le sujet de textes normatifs spécifiques ayant pour objet d’encadrer la mise en œuvre de techniques de renseignement. Le droit encadrant la mise en œuvre de techniques de renseignement doit être étudié pour comprendre comment les services de renseignement peuvent recueillir et exploiter le renseignement, quels sont les débouchés potentiels de cette activité, comment cette activité particulière est contrôlée, le tout en cherchant toujours à s’interroger sur les spécificités de ce droit et sur la nécessaire conciliation entre la protection des droits fondamentaux des particuliers et l’encadrement de l’activité des services de renseignement. Par conséquent, il est question d’étudier les moyens juridiques permettant aux services de renseignement de recueillir et d’exploiter les renseignements. L’acte administratif de renseignement est l’acte protégé par le secret de la défense nationale qui est adopté par une autorité publique pour autoriser ou ordonner la mise en œuvre d’une technique de renseignement à fin de préserver les intérêts fondamentaux de la Nation. Le droit appliqué aux techniques de renseignement est l’essentiel du droit du renseignement. Or, ces techniques sont uniquement mises en œuvre grâce à l’acte administratif de renseignement. En conséquence, l’étude de l’acte administratif de renseignement est le moyen d’étudier tout le droit appliqué à ces techniques. Dès lors, l’élaboration, la mise en œuvre et le contentieux de cet acte sont au cœur du droit du renseignement. L’étude d’un tel acte dévoile un droit dérogatoire, potentiellement perturbateur pour les catégories juridiques même au-delà du seul droit du renseignement.S’agissant d’une véritable systématisation du droit appliqué à la mise en œuvre des techniques de renseignement, la notion d’acte administratif de renseignement est une clé de lecture du droit du renseignement. Ainsi, l’étude de l’acte administratif de renseignement permet la mise en exergue de certaines de ses caractéristiques en faisant un acte dérogatoire. Protégé par le secret de la défense nationale et adopté pour préserver les intérêts fondamentaux de la Nation, l’acte administratif de renseignement est un acte qui, lors de son adoption et de son exécution, déroge au droit administratif. En outre, le régime dérogatoire de cet acte, parce qu’il repose sur un lien permanent entre prévention et répression, rend manifeste la porosité de la frontière entre polices administrative et judiciaire, tandis que l’aménagement de son contentieux transgressant le tabou de juger sans contradiction, peut sembler ouvrir une brèche dangereuse dans l’édifice du procès équitable.

    Léa Perez, La volonté des parties dans les procédures de régulation, thèse soutenue en 2019 à Montpellier, membres du jury : Lucie Cluzel-Métayer (Rapp.), Thomas Perroud (Rapp.), Guylain Clamour et Francesco Martucci  

    L’ouverture des processus décisionnels et le développement constant de procédés négociés imprègnent la trajectoire récente des procédures de régulation, quel que soit le champ régulé. Ces mouvements sont symptomatiques de « l’évolution de la technique juridique dans les sociétés occidentales » diagnostiquée par le professeur Amselek dès le début des années quatre-vingt.Cette étude transversale des méthodes déployées par les autorités de régulation révèle toutefois l’émergence d’un couplage original entre la faculté de solliciter l’adhésion des opérateurs, par leur acquiescement ou leur participation, et la capacité de recourir spontanément à des instruments en marge de la typologie classique des actes et procédures administratifs. Les procédures de régulation laissent ainsi place à des espaces modulés par la volonté des régulateurs et des opérateurs régulés, respectivement identifiés comme parties au processus de régulation. Or l’irruption du registre volontaire au sein de relations structurellement inégalitaires entre puissance publique et acteurs privés n’est ni sans cause ni sans conséquence sur l’environnement juridique dans lequel il s’insère. Les causes sont classiques mais prennent un relief particulier dans le cadre de la régulation économique. La prédilection systématique pour les procédés ouverts au milieu régulé ou choisis par les parties est alimentée par des dynamiques et des facteurs contextuels propres au domaine étudié. Ce travail de recherche s’est attaché à en établir la topologie, en interrogeant le rôle de la volonté des parties dans les procédures de régulation. Les conséquences de l’exaltation de la capacité de choix du régulateur et du régulé sont en revanche moins explorées par la doctrine et plus délicates à systématiser. La présente étude se propose ainsi de mettre en évidence les marqueurs d’acclimatation et d’envisager les prémices d’une reconfiguration du système de régulation à travers le phénomène de compliance.

    Raphaël Reneau, L'externalisation administrative : Éléments pour une théorie, thèse soutenue en 2017 à Montpellier sous la direction de Guylain Clamour, membres du jury : Benoît Plessix (Rapp.), Guillaume Tusseau (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron et Thierry Revet  

    Apparu il y a près d’une vingtaine d’années dans le discours doctrinal en droit administratif, le terme d’externalisation est encore aujourd’hui paradoxalement très peu présent dans le langage théorique des juristes, et quasiment absent du droit positif et des prétoires. Le plus souvent employé en tant que vocable « cosmétique » et idéologique, il est en effet principalement destiné à rendre compte, de manière générale, du tournant managérial emprunté par l’organisation et la gestion de l’action administrative dans le cadre de la réforme de l’État, et sous l’influence des préceptes du New Public Management. Il n’est toutefois pas voué à demeurer simplement un idiome caractéristique de l’émergence d’une nouvelle posture de l’État et des personnes publiques. Il peut en l’occurrence être envisagé comme un concept à part entière intégré à la théorie générale du droit adminsitratif : l’externalisation administrative. En tant que tel, il offre l’opportunité d’une approche originale des transformations contemporaines traversant ce champ disciplinaire, et permet de proposer une définition et un contenu proprement administratif à ce terme maintes fois évoqué et si peu souvent précisé. Inspirée des acquis des sciences économiques, et de gestion et des travaux menés par la doctrine civiliste, la conceptualisation de l’externalisation administrative aboutit à la découverte d’un mode de gestion inédit de l’action administrative fondé sur une logique de coopération, et recouvrant l’emploi par les personnes publiques d’instruments juridiques traditionnels dotés d’une fonction singulière afin d’habiliter un tiers à participer à la réalisation d’une compétence qui leur est attribuée par l’ordre juridique. Ainsi élaboré, le concept d’externalisation administrative se déploie dans le cadre de l’accomplissement de la compétence matérielle des autorités administratives, sous de multiples formes juridiques et dans des domaines d’activités divers, par le moyen d’une instrumentalisation de l’obligation révélant une conception renouvelée de celle-ci. Il apporte par conséquent des éléments de compréhension inédits de l’évolution des modes d’intervention des personnes publiques. Du titre au sous-titre, l’utilité théorique de ce concept se mesure alors à l’aune du contenu qui lui est assigné, lequel pose les jalons d’une théorie de l’externalisation administrative et, au-delà, d’une théorie de la gestion coopérative de l’action administrative.

    Sabrina Hammoudi, Les algorithmes et le droit administratif, thèse en cours depuis 2016  

    Etude sur les liens fonctionnels entre droit administratif et algorithmes

    Marie Crespy-De Coninck, Recherches sur les singularités du contentieux de la régulation économique, thèse soutenue en 2015 à Montpellier, membres du jury : Martine Lombard (Rapp.), Rozen Noguellou (Rapp.), Guylain Clamour et Marie Picard  

    Les particularités supposées des instruments juridiques de la régulation économique pourraient induire la spécificité de son contentieux. Cependant, il n’en est rien : le juge de la régulation recourt aux règles et méthodes classiques du contentieux. Pour autant, les singularités du contentieux de la régulation, en particulier dans sa propension à susciter l’évolution progressive des méthodes juridictionnelles, apparaissent au sein de ce classicisme. Ce contentieux se caractérise en premier lieu par la perturbation qui résulte de la confrontation de la régulation économique et de son contentieux. Dans un premier temps, les particularités notables de certaines autorités de régulation ou de leurs actes révèlent l’inadaptation des classifications contentieuses classiques. Ce n’est que dans un second temps, une fois intégrées à un cadre contentieux classique - ou devenu tel - que les particularités de cette matière autorisent l’adaptation du contrôle juridictionnel aux exigences de la régulation économique. La singularité de ce contentieux apparaît ensuite au regard sa fonction, tant à l’égard de la régulation économique que du contentieux général. Davantage que juger la régulation, le juge y participe pleinement comme partie prenante des processus de régulation économique. Le contentieux de la régulation économique apparaît enfin comme un laboratoire des évolutions du contentieux général. Sans être en lui-même innovant, le contentieux de la régulation économique participe à la rénovation du contentieux général. De surcroît, son caractère transversal offre certaines perspectives quant à la mise en cohérence de contentieux issus d’ordres juridictionnels distincts qui ne peuvent se satisfaire du simple dialogue des juges et entre juges.

    Lama Azrafil, La durée des délégations de service public : l'exemple de la France et du Liban, thèse soutenue en 2015 à Montpellier, membres du jury : Hélène Hoepffner (Rapp.), François Lichère (Rapp.), Jean-Baptiste Vila  

    L’étude de la durée des délégations de service public a été pour longtemps marginalisée bien que cette notion constitue un élément essentiel du contrat. Néanmoins, depuis le début des années 1990 et notamment avec l’adoption de la loi Sapin, la conception de la fixation de la durée et de l’encadrement de sa prolongation a connu une importance grandissante. Elle a été conçue comme le moyen le plus apte à garantir la lutte contre la corruption et les rentes de situations. Cependant les modalités de la détermination de la durée ont été rattachées à des notions variables tel l’amortissement, ce qui a rendu la fixation préalable de la durée d’une impossibilité évidente. De ce fait, cette fixation telle qu’exercée aujourd’hui en matière des délégations de service public, souffre d’une grave incohérence tant dans sa conceptualisation que dans son application. Par conséquent, cette théorie n’a pas réussi à préserver le service public et à trouver une sorte de compromis entre le délégant et le délégataire qui tient compte primordialement de l’intérêt du service et de l’usager. Il semble que seule la théorie de la durée variable, liée aux résultats de l’exploitation saurait remédier aux difficultés que soulève une constante variation des circonstances. Dans cette perspective, désencombrer la durée nous pousse à amplifier le contrôle et à élargir l’imperium du magistrat pour assurer la sauvegarde du service public.

    Patrick Marandi, L'entreprise à participation publique, thèse en cours depuis 2010  

    Suite à la crise financière, un mouvement d'ampleur de participation publique dans les entreprises est apparu tant par le biais de sauvetage (notamment du secteur bancaire) que par le biais de l'investissement, posant la question de la légitimité de l'intervention. Une fois la légitimé admise et motivée, se pose dès lors la question des modalités de pilotage de la société par l'Etat actionnaire minoritaire pour remplir ses objectifs.

    Emma Guernaoui, La dénonciation en droit de la régulation économique, thèse en cours depuis 2010 en co-direction avec Thomas Perroud  

    La dénonciation sert-elle l'intérêt général et quelle est la place des agents dans la détermination de cet intérêt? Le droit français a vu se déployer des moyens de se dénoncer et de dénoncer autrui auprès des autorités de régulation. Comment ces mécanismes ont-ils été créés? La dénonciation en économie est-elle une participation artificielle, un « simple moment procédural », en vue de rendre plus efficace la répression? La vocation de cette étude est de clarifier la place de la dénonciation en droit de la régulation français, à l'aune du droit comparé et des sciences sociales.

  • Romuald Sevagamy, Le Conseil d'État et la régulation des marchés financiers, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Étienne Douat, membres du jury : Grégory Kalflèche (Rapp.), Arnaud Sée (Rapp.), Denis Besle  

    La contribution à la régulation des marchés financiers par différents acteurs tels que l’Autorité des marchés financiers (AMF), les institutions européennes ou le juge judiciaire, a fait l’objet d’importants travaux. Toutefois, la juridiction administrative n’a pas reçu les mêmes honneurs. Dans le cadre du contentieux de la régulation des marchés financiers, la compétence du Conseil d’État a été davantage décriée que saluée. En effet, d’aucuns ont pu soutenir que les difficultés résultant du dualisme juridictionnel en matière financière, justifieraient la suppression de la compétence de l’ordre administratif. La compétence unique de l’ordre judiciaire pour connaître des décisions individuelles de l’AMF, telles que les sanctions, étant présentée comme un remède à la complexité du contentieux de la régulation financière. Si bien que l’on est amené à se demander si la présence du juge administratif dans cette matière est véritablement indispensable. En d’autres termes, se pose la question de savoir si le Conseil d’État est nécessaire à la régulation des marchés financiers. La présente thèse a pour ambition d’apporter une réponse résolument affirmative. Depuis la création de l’AMF, la compétence en premier et dernier ressort du juge administratif a été étendue de manière importante. Ce dernier étant désormais compétent pour connaître des recours contre les décisions individuelles, prises à l’encontre des professionnels des marchés. La jurisprudence administrative constitue également une source d’enrichissement significative du droit de la régulation financière. En effet, tant les garanties procédurales que les règles de fond, qui encadrent le pouvoir de sanction de l’AMF, ont été consolidées par le juge administratif. Ainsi, le Conseil d’État s’est affirmé en tant qu’acteur incontournable de la régulation des marchés financiers.

    Laure Ragimbeau, La déontologie du juge administratif, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Guylain Clamour et Marion Ubaud-Bergeron, membres du jury : Benoît Plessix (Rapp.), Fabrice Melleray (Rapp.), Christian Vigouroux  

    Depuis près d’une décennie, la juridiction administrative de droit commun est traversée par un mouvement d’ordre déontologique d’ampleur. Se manifestant essentiellement à travers l’adoption d’une charte de déontologie et la mise en place d’un collège de déontologie, cette dynamique interpelle en tant qu’elle soulève inévitablement la question de savoir comment interpréter cette récente attention accordée à la déontologie du juge administratif, alors même que les préoccupations envisagées à cette aune paraissent, pour la plupart, très classiques. Au-delà des enjeux actuels qu’il recèle, le sujet de la déontologie du juge administratif invite à entreprendre un voyage à travers l’histoire, en remontant aux origines de la juridiction administrative tout en appréhendant les futurs défis auxquels celle-ci sera confrontée à l’avenir, notamment à travers l’essor des nouvelles technologies et leur place croissante dans le processus décisionnel conduit par le juge administratif. Les investigations conduites révèlent toute la richesse de l’utilité de la déontologie, dans sa capacité à accompagner le juge administratif dans l’évolution des interactions qu’il noue avec les différents acteurs de son environnement – tant au sein de la juridiction administrative qu’à l’extérieur de celle-ci – mais également dans le rôle qu’elle joue au sein de plusieurs mouvements de fond agitant l’institution de longue date, à l’instar de sa légitimation, de son identité et de son unité.

    Lena Chercheneff, L'influence des standards financiers sur l'architecture du droit international public, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marc Sorel, membres du jury : Régis Bismuth (Rapp.), Francesco Martucci (Rapp.), Hervé Ascensio et Thierry Bonneau  

    Dans le contexte de la crise financière des subprimes, les chefs d’État et de gouvernement du G-20 ont entrepris en 2008 une réforme de l'architecture financière internationale. Cette initiative politique a conduit à une refonte du corpus normatif applicable au secteur financier. Les standards financiers internationaux ont pour objectif d'harmoniser les droits étatiques en proposant des normes de référence à destination des professionnels du secteur et de leurs autorités nationales de régulation. Ces instruments de soft law au champ d'application universel se distinguent des techniques traditionnellement utilisées par le droit international public pour encadrer la matière économique. Les standards apparaissent comme le produit normatif d'une coopération singulière qui prend corps entre une pluralité d'acteurs à la fois privés et publics évoluant au sein des sphères nationale, internationale et transnationale. Ils traduisent une évolution certaine de l'action publique internationale expliquant par ailleurs que la doctrine contemporaine s'interroge sur la portée de ce phénomène normatif. Dans cette perspective se pose la question de l'incidence des standards financiers sur l'architecture du droit international public fondée traditionnellement sur l'interétatisme. L'analyse proposée envisage d'étudier leur élaboration et leur mise en œuvre afin de mettre en évidence le caractère hégémonique de la régulation financière internationale et sa distanciation du modèle interétatique classique.

    Hicham Rassafi-Guibal, La notion de preuve économique : essai sur les interactions entre droit et économie en droits administratifs français et européen, thèse soutenue en 2016 à Valenciennes sous la direction de Stéphane de La Rosa, membres du jury : Francesco Martucci (Rapp.), Jean Sirinelli (Rapp.), Dominique Ritleng  

    La preuve économique est un objet complexe situé à la confluence du droit et de l’économie. Elle est un outil de dialogue entre ces deux disciplines. Dans la mécanique du droit, elle se retrouve lorsqu’une analyse économique est nécessaire à sa réalisation. En tant qu’elle supporte un discours économique, elle oblige le droit à rechercher des objets particuliers, susceptibles de se substituer au raisonnement juridique. Mais en tant que preuve juridique, elle interroge sur le degré d’assujettissement du droit par rapport à l’économie. Elle apparaît donc comme un moyen de conciliation entre les exigences de l’économie et de la science économique d’un côté, et la réalisation des finalités du droit de l’autre. Cette conciliation est effectuée par l’autorité administrative dont les activités normatives et de régulation, notamment, en influencent la formation. Le contexte administratif n’est pas neutre. Par ailleurs, la pratique du juge administratif et du juge de l’Union, réalisant son office en tant que juge administratif, lui offre un cadre procédural d’administration qui conditionne la façon dont le dialogue entre le droit et l’économie s’opère concrètement.

  • Estelle Chambas, L’acte administratif unilatéral transnational, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Thomas Perroud, membres du jury : Olivier Dubos (Rapp.), Louis d' Avout et Benoît Plessix  

    L’acte administratif unilatéral transnational est un acte unilatéral qualifié d’administratif par son droit national et qui produit directement un effet de droit contraignant dans l’ordre juridique d’un ou de plusieurs État(s) de réception. À rebours du principe de territorialité du droit public, le constat de l’existence et du développement croissant de ce type d’actes vient interroger la transformation de l’action administrative face à la mondialisation et à la déterritorialisation que celle-ci entraîne. L’étude de cette nouvelle notion fonctionnelle conduit à établir une typologie des différents actes répondant à la définition donnée afin d’en comprendre le fonctionnement qui peut reposer sur une méthode conflictuelle oubliée : le conflit d’autorités. De plus, l’Union européenne propose à la fois des moyens institutionnels et juridiques encourageant la prolifération des actes administratifs transnationaux qui participent bien souvent à l’administration indirecte spécifique à son fonctionnement.Tous ces éléments justifient de l’intérêt de la création de cette nouvelle notion dont le régime est également exploré par la suite. Ainsi, l’analyse de la naissance, de l’exécution et de la fin des actes administratifs transnationaux aboutit au constat que ces actes partagent en grande partie le régime normalement applicable aux actes administratifs purement nationaux et ne comportent des spécificités qu’en ce que celles-ci découlent nécessairement de leur caractère transnational. Cependant, la question se complexifie lorsqu’il s’agit d’assurer le droit au recours des individus face à ce type d’actes qui peuvent, en particulier, intervenir dans des procédures administratives transnationales complexes. De même, la capacité de protection des États de destination est très hétérogène selon les actes et le contrôle de leur juge national est en principe exclu sauf à de rares exceptions. Face à ces considérations, le présent travail s’achève sur la proposition de solutions uniformes visant à répondre à ses questions et qui pourront notamment prendre la forme d’une directive européenne.

    Jean-Hugues Barbé, Nouvelles recherches sur la condition des établissements publics en droit public, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de Benoît Plessix, membres du jury : Anne-Laure Girard (Rapp.), Olivier Beaud et Olivier Renaudie  

    La réduction de la forme de l’établissement public à l’idée de personne publique spéciale est un événement dans la pensée juridique française. Formalisée au moment de la construction du droit administratif moderne, cette réduction est le fruit d’une démarche a priori, éthique et statique qui a éloigné l’étude des établissements publics de la tradition du droit public. Il convenait de l’interroger afin de saisir ce que de tels choix avaient pu masquer. L’étude de la provenance des établissements publics et de leur développement historique, révélant leur dépendance à l’égard d’une réserve d’autorité à partir de laquelle l’autorité politique décide librement de la direction de l’administration d’un établissement, a justifié l’emploi d’une nouvelle perspective, plus proche de la tradition du droit public. Cette nouvelle perspective tend à se départir de considérations a priori en se tenant au plus près du développement historique des établissements publics, notamment en ne rejetant pas comme étranger à son objet les éléments politiques expliquant leur formation et leur développement. L’établissement public apparait alors comme une forme juridique spontanée, qui se reconnaît dans le déploiement de la pratique gouvernementale. Elle est dépendante pour sa formation d’une réserve d’autorité qui donne à l’autorité politique le pouvoir d’agir à l’écart du droit existant et de décider librement de la direction et de l’organisation des établissements publics en soumettant leur administration à son contrôle prudentiel. Cette perspective offre une approche différente des problèmes contemporains, telle que la question de leur compatibilité au droit européen de la concurrence, et éloigne les craintes de crise ou de déclin de la forme de l’établissement public.

    Pierre-Olivier Rigaudeau, Le rescrit en matière administrative, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de Camille Broyelle, membres du jury : Olivier Négrin (Rapp.), Jean Maïa, Jacques Petit et Benoît Plessix  

    Le rescrit en matière administrative est un procédé employé pour obtenir de l’administration une réponse sur l’application du droit à une situation particulière avec possibilité de s’en prévaloir ultérieurement, même si le contenu de cette réponse est illégal. En cela, le rescrit suscite de la méfiance. Il porterait atteinte aux principes fondamentaux du droit public : légalité, mutabilité, égalité. Cette thèse démontre que tel n’est pas le cas. Le rescrit est un acte administratif unilatéral créateur de droits dotés d’effets contractuels. Il n’a pas pour objet d’offrir un droit à la carte. Il n’a pas d’effets dramatiques sur la hiérarchie des normes. Sa plus grande originalité est d’induire des rapports de loyauté entre l’administration et l’administré qui ne sont en principe pas garantis dans la sphère de l’acte unilatéral. Les obstacles conte le développement du rescrit dans tout secteur des relations administratives ne sont pas juridiques mais politiques. Ils résultent des difficultés pour les administrations à prendre en charge de nouvelles missions et renseignent sur le rôle assigné à l’État aujourd’hui.

    Fabrice Pezet, La fiscalité et le marché. De l’Etat fiscal à la fiscalité de marché, thèse soutenue en 2017 à Paris Est sous la direction de Alexandre Maitrot de La Motte, membres du jury : Ludovic Ayrault (Rapp.), Fabrice Picod    

    Les systèmes fiscaux nationaux sont traditionnellement construits autour de la relation entre l’Etat et le contribuable. Au fondement de la notion d’ « Etat fiscal » (ce que la doctrine allemande appelle Steuerstaat), cette relation structure l’organisation du système fiscal, tenu de prendre en compte les facultés contributives, c’est-à-dire la capacité à payer des contribuables au regard de leur situation face à l’impôt. L’affirmation progressive de la portée fiscale du marché intérieur conduit à remettre en cause l’exclusivité de cette relation pour contraindre les systèmes fiscaux à se conformer aux objectifs propres au marché intérieur. Justifiée par le principe de primauté du droit de l’Union européenne, la « fiscalité de marché », c’est-à-dire un ensemble de règles fiscales accompagnant la construction et le bon fonctionnement du marché intérieur, fragilise les principes constitutifs de l’Etat fiscal. Alors que les principes de la « fiscalité de marché », nés de la portée fiscale des libertés de circulation et de l’objectif de concurrence libre et non faussée, suivent la logique propre au marché intérieur, l’Etat fiscal est centré autour du contribuable. Il est nécessaire d’analyser la relation entre ces deux logiques potentiellement conflictuelles en recherchant si les principes fondamentaux de l’Etat fiscal sont incompatibles avec ceux de la « fiscalité de marché » . La « fiscalité de marché » contribue à une transformation du fonctionnement de l’Etat fiscal par l’affirmation d’une obligation de neutralité sur le marché. Toutefois, elle n’en remet pas en cause les fondations, particulièrement la prise en compte des facultés contributives par le législateur fiscal. La pérennité de l’Etat fiscal invite alors à s’interroger sur les moyens d’organiser sa coexistence avec les principes de la « fiscalité de marché ».

    Louis de Fournoux, Le principe d'impartialité de l'Administration, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg sous la direction de Gabriel Eckert, membres du jury : Benoît Plessix (Rapp.), Patrick Wachsmann et Bernard Stirn    

    Exigence fondamentale de justice, l’impartialité est un devoir qui incombe également aux agents de l’Administration. Toutefois, elle se révèle comme étant plus qu’une simple obligation déontologique : elle revêt également un aspect procédural, dans sa dimension objective. Cette double dimension est à la source des riches développements du principe d’impartialité, appliqué à l’Administration. Celui-ci vise, d’une part, à réguler les risques de conflits d’intérêts qui traversent l’Administration. Il permet, d’autre part, de garantir l’effet utile des procédures administratives, conçues pour encadrer le pouvoir discrétionnaire de l’Administration et garantir la meilleure opportunité des décisions administratives. Dans cette optique, il apparaît que le principe d’impartialité de l’Administration se concrétise au travers un système présomptif complexe, qui permet, outre la sanction de la partialité de l’Administration, la garantie de son impartialité apparente.

    Mathieu Le Soudéer, Le contrôle du respect des droits fondamentaux par la Cour de justice de l'Union européenne en matière de procédures applicables aux pratiques anticoncurrentielles, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod, membres du jury : Romain Tinière (Rapp.), Laurence Idot, Savvas Papasavvas et Eric Morgan de Rivery  

    Le contrôle juridictionnel des droits fondamentaux, en matière de procédures applicables aux pratiques anticoncurrentielles, s'inscrit dans un contexte marqué par l'affirmation de la dimension répressive et la diversification des modalités de mise en oeuvre du droit des pratiques anticoncurrentielles. Par ailleurs, la protection des droits fondamentaux constitue un impératif incontournable au sein de l'ordre juridique de l'Union européenne. Les juridictions de l'Union sont confrontées à deux enjeux principaux.Le premier, essentiellement procédural, réside dans l'encadrement du déroulement et de l'articulation des procédures servant la mise en oeuvre effective des articles 101 et 102 TFUE. Les juges de l'Union doivent concilier, d'une part, la protection des droits fondamentaux dont le respect sous-tend le caractère équitable des procédures et, d'autre part, la préservation de l'efficacité des procédures. Sur ce point, l'amélioration progressive de la protection des droits des entreprises n'épuise pas une priorité accordée aux impératifs d'efficacité et d'effectivité.Le second défi, de nature institutionnelle, tient au respect des exigences découlant du droit à un procès équitable. Le maintien du système institutionnel au sein duquel la Commission concentre différents pouvoirs est subordonné à l'affermissement d'un contrôle juridictionnel répondant à certains impératifs. Ainsi,un droit fondamental commande une intensification du contrôle exercé sur certaines décisions. En outre, les droits fondamentaux constituent des instruments utiles,permettant aux juges de l'Union de consolider un contrôle juridictionnel approfondi et objectif.

    Jean-Charles Rotoullié, L'utilisation de la technique de marché en droit de l'environnement. L'exemple du système européen d'échange des quotas d'émission de gaz à effet de serre, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Martine Lombard et Denys Simon, membres du jury : Nicolas de Sadeleer (Rapp.), Yves Jégouzo et Jean-Claude Bonichot  

    L’objectif de cette étude est d’appréhender, à travers l’exemple du système européen d’échange des quotas d’émission de gaz à effet de serre, les conditions d’efficacité d’un instrument particulier de réalisation du développement durable : la technique de marché. Définie comme un instrument de police consistant en la poursuite d’un objectif de politique publique, préalablement défini par les pouvoirs publics, au moyen de la création volontaire d’un marché, c’est-à-dire l’organisation d’échanges d’« unités » entre opérateurs économiques, la technique de marché est utilisée de manière privilégiée en matière environnementale. La création ex nihilo d’un marché pour protéger l’environnement ne doit pas induire en erreur : la technique de marché ne conduit pas à une substitution de la liberté à la puissance publique. Au contraire, la technique de marché n’est efficace que si elle est sous-tendue par une action publique forte. Une intervention permanente – au stade de l’élaboration et de la mise en oeuvre de cet instrument – et multiforme – au niveau international, régional et national – de la puissance publique est nécessaire. La « main invisible » du marché ne produit ses effets que grâce à la « main visible » de la puissance publique.

    Aurélie Tomadini, La liberté d'entreprendre et la protection de l'environnement , thèse soutenue en 2014 à Dijon sous la direction de Philippe Billet 

  • Jérémy Martinez, Conseil constitutionnel et économie, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Guillaume Drago, membres du jury : Julien Bonnet (Rapp.), François Brunet (Rapp.), Guy Canivet et Francesco Martucci  

    Ce travail a pour objectif de définir les droits et libertés économiques protégés par le Conseil constitutionnel, afin de procéder à une systématisation de la jurisprudence constitutionnelle. Pour y parvenir, il nous a fallu compléter l’analyse jurisprudentielle avec celle des phases préparatoires des décisions. Cette méthode de recherche révèle que les droits et libertés économiques apparaissent au cours des années 1980. Cela n’est pas un hasard. C’est en réponse à une critique omniprésente d’un « gouvernement des juges » que les droits et libertés économiques ont été créés par le Conseil constitutionnel. En voulant montrer qu’il n’était pas un juge qui gouvernait, le Conseil a constitutionnalisé des principes présentés comme imposés par la « réalité des faits ». Ces droits et libertés ne seraient donc pas issus d’une adhésion à des principes économiques, mais découleraient plutôt de la construction de l’office d’un juge empirique. Ce positionnement atypique de l’institution permet de comprendre le sens de ces droits et libertés : ce sont des droits et libertés fondamentaux interprétés à l’aune de l’anticipation de leur application dans un marché, et ayant pour objet la protection d’intérêts économiques. À partir de cette définition centrée sur le marché, il a alors été possible de procéder à une nouvelle systématisation de la jurisprudence constitutionnelle. Le contenu des droits et libertés économiques est déterminé, non pas à partir d’un domaine économique, mais d’une analyse fondée sur la protection d’un ordre de marché. Toute l’originalité et le potentiel de ces droits et libertés réside ici : sans pour autant obéir à une analyse économique du droit, ces exigences aboutissent à l’adoption d’une nouvelle matrice référentielle permettant de renouveler tout le corps des droits et libertés.

    Charlotte Agulhon, Le contrôle juridictionnel des évaluations en droit public, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Agnès Roblot-Troizier, membres du jury : Guillaume Tusseau (Rapp.), Lucie Cluzel-Métayer (Rapp.)  

    Traditionnellement étudiée en science politique et en science administrative, l'évaluation est aussi un objet de recherche intéressant en droit, notamment en droit public. En effet, en France, la plupart des évaluations réalisées s'intègrent dans des procédures parlementaires ou administratives. Si les travaux juridiques consacrés à l'évaluation se multiplient, la question de son éventuel contrôle juridictionnel retient peu les auteurs. Or la mise en place d'un contrôle unifié de l'évaluation répondrait à l'unité de la catégorie juridique dont elle relève, celle des expertises non contentieuses. Le juge est aussi le seul à pouvoir intervenir en même temps sur les textes régissant l'évaluation, sur les évaluations elles-mêmes et sur les décisions fondées sur des évaluations. De ce fait, il pourrait atténuer certains des effets juridiques, sociologiques et politiques néfastes que l'évaluation peut avoir sur les institutions et sur les personnes. Il est ainsi possible de définir un contrôle unifié de la régularité de l'évaluation et de l'utilisation de l'évaluation même régulière par le décideur adapté à la nature informative de l'expertise évaluative. Cette systématisation améliorerait la cohérence de l'ordre juridique en attachant un régime juridique harmonisé à une catégorie juridique. Ce contrôle est en grande partie latent dans la jurisprudence du juge administratif et du juge constitutionnel. Il ne faut toutefois pas surestimer ses potentialités. L'unification proposée ne résoudrait pas toutes les difficultés soulevées par la pratique évaluative : le contrôle juridictionnel ne constitue que l'une des réponses possibles aux nouveaux défis posés par l'évaluation.

    Wendy Lellig, L'office du juge administratif de la légalité, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Guylain Clamour, membres du jury : Camille Broyelle (Rapp.), David Bailleul (Rapp.), Bernard Stirn  

    Bien que profondément réformé ces vingt dernières années, l’office du juge administratif de la légalité reste caractérisé par certaines insuffisances. Faute de pouvoir se saisir d’office de certaines conclusions ou de tout moyen d’annulation, le juge chargé de censurer les actes administratifs illégaux est parfois contraint de rejeter des requêtes en annulation pourtant recevables et fondées. Cette défectuosité du contrôle juridictionnel opéré trouve son origine dans l’insuffisante prise en considération de la singularité de la fonction juridictionnelle exercée, qui ne consiste pas exclusivement à trancher un litige mais également à contrôler la légalité d’un acte. Le parachèvement de l’office du juge administratif de la légalité suppose son émancipation des éléments constitutifs de l’instance tels que fixés par les parties afin de lui conférer les pouvoirs adaptés à l’accomplissement de la mission qui lui incombe. A cette fin, l’étude des fondements de la prohibition de l’autosaisine permet de démontrer qu’aucun obstacle d’ordre théorique ou pratique ne s’oppose véritablement ni à la consécration des conclusions d’ordre public, ni à la généralisation des moyens d’ordre public. Seules des limites d’ordre conceptuel, nécessairement contingentes et dès lors surmontables, expliquent l’inertie à laquelle s’astreint encore le juge administratif de la légalité dans la détermination de la matière litigieuse.

    Elise Mouriesse, La notion de quasi-régie en droit public français, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Gilles J. Guglielmi, membres du jury : Jean-David Dreyfus (Rapp.), Rozen Noguellou (Rapp.), Gabriel Eckert  

    Les enjeux de la quasi-régie (traduction française du « contrat « in house » ») sont multiples car elle constitue avant tout une dérogation aux règles de passation des contrats publics. Elle est de ce fait entièrement conditionnée par cette caractéristique et repose sur une combinaison particulière entre plusieurs modalités liées au fonctionnement des prestataires intégrés et aux relations qu’ils entretiennent avec leurs détenteurs. Seules les situations qui ne sont pas susceptibles de porter atteinte au bon fonctionnement du marché peuvent donc être qualifiées de mécanismes interorganiques. La quasi-régie est ainsi clairement distincte d’autres notions, telles les associations transparentes ou les montages artificiels, et constitue une véritable construction juridique légitime que les acteurs du secteur peuvent manier. Sa malléabilité est toutefois révélée par l’étude des modes d’intervention multiples avec lesquels elle est compatible en France : la société publique locale n’est par exemple qu’un moyen parmi d’autres de la mettre en oeuvre. Cette flexibilité est confirmée par le fait que les disciplines financière et fiscale françaises ne se saisissent pas de ce mécanisme, de telle sorte que la quasi-régie ne constitue pas un mode de gestion intermédiaire entre régie et externalisation. La qualité de contrat spécial, plus précisément celle de « contrat interorganique », semble toutefois pouvoir lui être attribuée car la quasi-régie repose sur une combinaison de circonstances contractuelles et institutionnelles spécifiques qui impliquent avant tout des modalités particulières en termes de passation, sans pour autant exclure certaines singularités en matière d’exécution.

    Emilie Akoun, Les moyens d'ordre public en contentieux administratif, thèse soutenue en 2013 à Grenoble sous la direction de Hafida Belrhali, membres du jury : Delphine Costa (Rapp.), Maryse Deguergue (Rapp.)    

    L'élaboration du moyen d'ordre public par le juge est une quête constante d'équilibre. Ce dernier est, en effet, soumis à deux impératifs potentiellement contradictoires. Il lui faut assurer la préservation du corpus de valeurs composant l'ordre public contentieux. L'obligation de relever d'office et d'autoriser son invocation à tout instant du procès, après l'avoir soumis à la contradiction, lui permet d'atteindre pleinement cet objectif. Cependant ce régime coercitif est susceptible de mettre à mal la bonne administration de la justice. Les sujétions que le juge s'impose peuvent alourdir considérablement sa tâche. La vérification systématique de la présence au dossier d'un moyen d'ordre public, la communication aux parties et la possibilité pour ces dernières d'y répondre tout comme la dérogation aux règles de recevabilité des demandes nouvelles ralentissent le procès quand le juge administratif est mis plus que jamais au défi de l'efficacité. Il lui appartient alors de dépasser cet antagonisme en conciliant la nécessité de protéger l'ordre public contentieux avec celle de dispenser une justice bien administrée. Le juge parvient à cet équilibre en agissant tant sur la notion que sur le régime des moyens d'ordre public. Celui-ci crée et entretient l'indétermination de la notion de sorte que la nomenclature de ces moyens est amenée à évoluer au cours des époques et des contentieux. Il trouve alors dans cette plasticité la liberté lui permettant de contrebalancer les obligations procédant de son régime. Ces marges d'appréciation paraissent néanmoins insuffisantes. La jurisprudence la plus récente du Conseil d'État vient neutraliser et concurrencer cette technique. Sa pérennité n'est toutefois pas remise en cause. Le moyen d'ordre public a vocation à demeurer et pourrait même être renforcé par la reconnaissance par le juge d'un pouvoir de relever d'office les moyens ordinaires.

    Stéphanie Dubiton, La confrontation des autorités administratives indépendantes au principe démocratique, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1 sous la direction de Laurence Weil, membres du jury : Martine Lombard (Rapp.), Claude Journès (Rapp.), Jean-Louis Autin  

    Nées dans l'incertitude, les autorités administratives indépendantes semblent aujourd'hui durablement implantées dans le paysage institutionnel français. Le succès remporté par la catégorie juridique ne saurait, toutefois, éluder les questions que posent ces instances vis-à-vis des principes fondateurs de la démocratie moderne. Au regard des schémas ordinaires de la théorie de la représentation, les autorités administratives indépendantes constituent, en effet, une déviation du système démocratique. Pourtant, une conception renouvelée de la théorie politique permet d'établir ces organismes comme de potentielles entités démocratiques. En dehors des rouages traditionnels de l'Etat, la formule institutionnelle révèle la possibilité d'une démocratie enrichie et ressourcée. Reste que, sous peine de ruiner l'originalité de l'objet juridique, les pouvoirs publics et les corps constitués doivent prendre la mesure du phénomène par un ajustement du contrôle juridictionnel et un aménagement du contrôle politique.