Charles-André Dubreuil

Professeur
Droit public.
Ecole de Droit

Centre Michel de L'Hospital : laboratoire de recherche en sciences juridiques et en science politique

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    L'Etat et les risques des entreprises, soutenue en 2005 à Paris 2 sous la direction de Didier Truchet 

  • Charles-André Dubreuil, Le droit public interne face aux spécificités du nucléaire civil, Actes du colloque de Bordeaux et Clermont-Ferrand des 10 février et 3 mars 2021, N. Pauthe (dir.), LGDJ, 2022, 222 p.   

    Charles-André Dubreuil, Droit des contrats administratifs, 2e édition mise à jour, 2e éd., PUF, 2022, Thémis ( Droit ), 588 p.   

    Charles-André Dubreuil, Vincent Mazeaud (dir.), Éthique et contrats, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 11 octobre 2018, Charles-André Dubreuil et Vincent Mazeaud (dir.): [actes du colloque organisé à Clermont-Ferrand, le 11 octobre 2018], Centre Michel de l'Hospital, 2021, Centre Michel de l'Hospital, 192 p.   

    Charles-André Dubreuil, Les présomptions. Les artifices du droit (III), Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 16 novembre 2018, Anne-Blandine Caire (dir.), LGDJ, 2020, 198 p.   

    Charles-André Dubreuil, Les définitions. Les artifices du droit (II), Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 7 juin 2017, Anne-Blandine Caire et Cyrille Dounot (dir.), LGDJ, 2019, 186 p.   

    Charles-André Dubreuil, L'Etat et les risques des entreprises,, 2019    

    Les entreprises sont soumises à des risques qui dépassent les aléas inhérents aux activités économiques. Ils sont anormaux, exceptionnels et déjouent les prévisions raisonnables des entrepreneurs. Ils peuvent être d'ordre sanitaire (ESB, Pneumopathie), naturel (inondations, tempêtes), technologique (pollutions, explosions), économique (choc pétrolier, concurrence déloyale) ou humain (terrorisme, infractions). Certains d'entre eux sont caractérisés par une forte incertitude et constituent des menaces potentiellement catastrophiques pour ceux qui y sont soumis. Répondant à une demande croissante d'intervention provenant des opérateurs, les pouvoirs publics prennent en charge de tels risques et tentent de les prévenir, de les prévoir, de les faire cesser et de réparer leurs conséquences dommageables. Ce faisant, ils tiennent nécessairement compte de la spécificité de la situation de chaque entreprise en adaptant les outils classiques que leur offre le droit public et en adoptant divers outils spécifiques issus de l'analyse économique. Cette prise en charge, apparemment paradoxale dans un contexte d'économie libérale, demeure toutefois soumise à un certain nombre de contraintes dont la liberté d'entreprendre constitue la principale illustration. Elle suppose en effet que l'intervention publique ne vise pas à remplacer l'entrepreneur dans la gestion de son activité, mais se limite à combler ses lacunes et à répondre aux seuls besoins exprimés. Cette subsidiarité tend aujourd'hui à être battue en brèche par une tendance contemporaine visant à exiger de l'Etat qu'il prenne en charge intégralement, en amont comme en aval, l'ensemble des risques subis. L'accueil favorable qui semble être accordé à cette demande invite à s'interroger sur les relations qu'entretiennent désormais les pouvoirs publics et les entreprises et à repenser l'opposition entre interventionnisme économique et libéralisme.

    Charles-André Dubreuil (dir.), Le principe d'unité des catégories de collectivités territoriales en question, L'Harmattan, 2019, Droit des collectivités territoriales, 252 p. 

    Charles-André Dubreuil, Magalie Besse, Les transitions constitutionnelles démocratisantes. Analyse comparative, LGDJ, 2018, 860 p.   

    Charles-André Dubreuil, Le suicide. Question individuelle ou sociétale ?, Actes du colloque de Clermont-Ferrand des 12 et 13 juin 2014, Grégory Bouchaud, Caroline Crépiat, Gheorghe Derbac, Anaïs Gayte-Papon de Lameigné et Alice Juliet (dir.), LGDJ, 2018, 418 p.   

    Charles-André Dubreuil, Le droit pénal et l'éthique des affaires, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 18 mars 2016, Jean-Baptiste Perrier (dir.), LGDJ, 2018, 184 p.   

    Charles-André Dubreuil, Nicolas Gras, Essai sur les clauses contractuelles, LGDJ, 2018, 610 p.   

    Charles-André Dubreuil, Droit des contrats administratifs, puf, 2018, Thémis ( Droit ), 497 p.  

    "A partir d'une définition générale du contrat administratif, l'ouvrage s'emploie à analyser ses différents éléments caractéristiques (éléments constitutifs, rapport à l'intérêt général, régime juridique applicable, etc.) et tend à replacer son étude dans le cadre des problématiques propres au droit administratif contemporain (rapports au droit privé, banalisation de l'action publique, spécialisation des branches du droit public, etc). Il s'inscrit donc à la fois dans une démarche généraliste visant à replacer le contrat administratif parmi les diverses modalités de l'action publique et dans une démarche plus spécialisée permettant d'étudier les particularités de certains contrats spécifiques, notamment les contrats de la commande publique. Pour ce faire, ce manuel repose sur un plan permettant de mettre en lumière aussi bien les éléments d'originalité des contrats administratifs par rapport aux contrats de droit privé que les éléments qui sont communs à l'ensemble des contrats."

    Charles-André Dubreuil, Les Constitutions , LGDJ, 2017, 472 p.   

    Charles-André Dubreuil, État du droit, état des droits. Mélanges en l'honneur du Professeur Dominique Turpin, Claire Marliac (dir.), LGDJ, 2017, 859 p.   

    Charles-André Dubreuil, Diversité de la démocratie. Théorie et comparatisme , LGDJ, 2016, 602 p.   

    Charles-André Dubreuil, Thomas Richard, Du musée au cinéma, narrations de guerres au Moyen-Orient - Mythologies politiques et identitaires dans les conflits du Moyen-Orient à l'heure de la mondialisation, LGDJ, 2016, 910 p.   

    Charles-André Dubreuil (dir.), L'évolution du droit administratif en France et en Russie: actes du colloque organisé les 23 et 24 janvier 2014 à l'université d'Auvergne, PUF, 2016, Thémis ( Essais ), 308 p. 

    Charles-André Dubreuil, Grégoire Bigot, Baptiste Bonnet, Guy Canivet, Hervé de Gaudemar [et alii], Le juge judiciaire: [actes du colloque organisé à l'Université Jean Moulin-Lyon 3, les 3, 4 et 5 Juin 2015], Dalloz, 2016, Thèmes et commentaires  

    Présentation de l'éditeur : "Le juge judiciaire, à première analyse, n’est pas un thème du droit administratif. Et pourtant … À l’heure où les différentes disciplines du droit convergent et où le dialogue des juges n’a jamais été aussi fructueux, l’Association française pour la recherche en droit administratif a choisi le juge judiciaire comme sujet de son colloque annuel pour l’année 2015. Traditionnel gardien des libertés individuelles, le juge judiciaire contribue à forger un droit des libertés fondamentales aux côtés du juge administratif. Sa contribution à l’appréhension de la hiérarchie des normes a considérablement enrichi le débat autour de l’articulation des ordres juridiques. Des pans entiers de l’action administrative relèvent de sa compétence, alors que l’administration de la justice judiciaire revient au juge administratif. La rencontre entre le juge judiciaire, l’administration, son droit et son juge est parfois empreinte de conflits, mais toujours riche de créativité"

    Charles-André Dubreuil, Les fictions en droit. Les artifices du droit , LGDJ, 2015, 198 p.   

    Charles-André Dubreuil, Soins et privation de liberté, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 4 avril 2014, Jean-Baptiste Perrier (dir.), LGDJ, 2015, 192 p.   

    Charles-André Dubreuil, L'éthique de l'entreprise. Questions d'actualité, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 21 novembre 2014 sous la présidence de Jacques Mestre, Frédéric Buy et Julien Théron (dir.), LGDJ, 2015, 168 p.   

    Charles-André Dubreuil, L'évaluation en droit public, Actes du colloque du 16 mai 2014, Université Paris-Descartes, Delphine Dero-Bugny et Aurore Laget-Annamayer (dir.), LGDJ, 2015, 240 p.   

    Charles-André Dubreuil (dir.), Sexe & Droit, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 21 mai 2013, Charles-André Dubreuil (dir.), avec l'ACDD Association clermontoise des doctorants en droit: actes du colloque, 21 mai 2013, Clermont-Ferrand, Centre Michel de l'Hospital et diff. LGDJ-Lextenso éditions, 2015, Collection du Centre Michel de l'Hospital, 268 p.   

    Charles-André Dubreuil, Olivier Gohin, Michel Degoffe, Alexandre La Motte, Droit des collectivités territoriales, Cujas, 2015, 708 p.   

    Charles-André Dubreuil, Anémone Cartier-Bresson, Martin Collet (dir.), L'intérêt général: mélanges en l'honneur de Didier Truchet, Dalloz, 2015, Études, mélanges, travaux, 693 p. 

    Charles-André Dubreuil, Patrick Néhémie (dir.), Le logement social en France, Actes du colloque de Clermont-Ferrand des 5 et 6 décembre 2012, Charles-André Dubreuil et Patrick Néhémie (dir.), LGDJ-Lextenso, 2014, Centre Michel de l'Hospital, 256 p.   

    Charles-André Dubreuil, Malgorzata Ozga-Ulla, La lustration dans les Etats postcommunistes européens, LGDJ, 2014, 668 p.   

    Charles-André Dubreuil, Anthony Maymont, La liberté contractuelle du banquier. Réflexions sur la sécurité du système financier, LGDJ, 2014, 608 p.   

    Charles-André Dubreuil, Risque économique & Puissance publique. L'émergence de la prévoyance publique économique, Actes du colloque de Nantes du 22 mars 2013, Frédéric Allaire (dir.), LGDJ, 2014, 178 p.   

    Charles-André Dubreuil, Religion et société en Nouvelle-Calédonie et en Océanie, Actes du colloque de Nouméa des 16 et 17 août 2013, Florence Faberon et Jean-Yves Faberon (dir.), LGDJ, 2013, 486 p.   

    Charles-André Dubreuil, Patrimonium. Espaces patrimoniaux , LGDJ, 2013, 274 p.   

    Charles-André Dubreuil, Droit et Rugby, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 20 avril 2012, Frédéric Buy (dir.), LGDJ, 2013, 196 p.   

    Charles-André Dubreuil (dir.), L'ordre public: actes du colloque, 15 & 16 décembre 2011, Editions Cujas, 2013, Collection Actes & études, 342 p.  

    La 4e de couverture indique : "Bien qu'omniprésent dans la vie quotidienne, l'ordre public demeure difficile à définir juridiquement tant la notion renvoie à des réalités diverses et variées. De fait, il n'existe pas une mais des notions d'ordre public qui s'étendent bien au-delà du seul ordre matériel et extérieur, objet de la police administrative. Partant, l'étude de l'ordre public, si elle peut sembler relever du seul droit public, car substantiellement liée à l'étude de l'État (S. Roland ; A. Antoine ; M.-E. Baudoin ; D. Dero-Bugny ; O. Gohin ; Ch.-A. Dubreuil), ne saurait être l'apanage des juristes de droit public. Certes, les manuels de droit administratif contiennent tous des développements consacrés à cette notion (B. Bonnet). Certes, le triptyque sécurité-tranquillité-salubrité continue d'être inlassablement invoqué depuis que la grande loi municipale du 5 avril 1884 l'a gravé dans le marbre de la loi (T. Le Yoncourt). Certes, la notion continue d'être largement employée tant par le juge constitutionnel (A. Roblot-Troizier), que par le juge administratif (B. Delaunay ; H. de Gaudemar) afin de lui faire produire des effets multiples. Mais il serait bien trop restrictif, et à coup sûr erroné, de se limiter à cette seule analyse, tant il est vrai que l'ordre public peut aussi relever du droit privé, à l'image du droit pénal, tout entier tourné vers la sanction des comportements perturbateurs de l'ordre public (A. Darsonville). Au surplus, l'ordre public n'est pas nécessairement lié au droit interne d'un État, mais peut aussi acquérir une dimension supranationale, comme en droit européen ou international (I. Moulier ; C. Picheral ; Ch. Bertrand) ; peut-être même existe-t-il en dehors ou à côté de l'État (F. Latty ; X. Latour). Enfin, la notion ne doit pas être uniquement interprétée à la lumière du «bon ordre» tel qu'il a été construit depuis l'Ancien Régime (C. Lecomte). L'ordre public constitue, à un autre titre, une norme impérative que l'on retrouve, par exemple, en droit du contentieux ou en droit des obligations (L. Janicot ; A. Le Pommelec). Il se décline par ailleurs dans des domaines initialement exclus de l'analyse, en matière environnementale, économique ou sociale (A. Van Lang ; M. Morand ; Ch-H. Vautrot-Schwartz), et prend alors une signification que l'on ne lui connaissait pas (F. Dieu). Réunis par le Centre Michel de l'Hospital (EA 4232) de l'École de droit de Clermont-Ferrand, des juristes publicistes, privatistes, historiens du droit ont confronté leurs points de vue sur les différents aspects de l'ordre public. Cet ouvrage se veut une restitution fidèle de leurs réflexions"

  • Charles-André Dubreuil, « "Les vieux face aux technologies de l'information et de la communication" », in IRJS éditions (dir.), Vieux, de quel(s) droit(s) ?, Actes du colloque de Paris des 6 et 7 octobre 2022, S. Brimo et P. Gonod (dir.), Paris, IRJS éditions, coll. "Bibliothèque de l'IRJS - André Tunc", 2023, 210 p., 2023   

    Charles-André Dubreuil, « "Contrats administratifs et crise : réflexions à partir de l'expérience de la crise COVID" », in Mare & Martin (dir.), La résilience des territoires exposés aux risques naturels - Le droit à l'épreuve des risques, Actes du colloque de Clermont-Ferrand des 7 et 8 décembre 2021, F. Cafarelli (dir.), Mare & Martin, 2023, 414 p., 2023, pp. 249-270   

    Charles-André Dubreuil, « "La démocratie locale au défi du XXIe siècle" », in IFJD Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie (dir.), Le droit administratif aux défis du XXIe siècle, J-M. Pontier et U. Ngampio-Obélé-Bélé (dir.), IFJD, 2022, 330 p., 2022 

    Charles-André Dubreuil, « "Introduction de l'instance - Délais", fasc. 43 », in LexisNexis (dir.), JurisClasseur Justice Administrative, LexisNexis, 2022, 2022 

    Charles-André Dubreuil, Vincent Mazeaud, « "Propos introductifs" », in Centre Michel de L'Hospital CMH EA 4232-UCA (dir.), Ethique et contrats, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 11 octobre 2018, Ch-A. Dubreuil et V. Mazeaud (dir.), Editions du Centre Michel de L'Hospital, 2021, 192 p., Lextenso, 2021, pp. 11-14   

    Charles-André Dubreuil, Vincent Mazeaud, « "Propos conclusifs" », in Centre Michel de L'Hospital CMH EA 4232-UCA (dir.), Ethique et contrats, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 11 octobre 2018, Ch-A. Dubreuil et V. Mazeaud (dir.), Editions du Centre Michel de L'Hospital, 2021, 192 p., Lextenso, 2021, pp. 175-190   

    Charles-André Dubreuil, « "Illustration rare d’une sanction inusuelle : la déclaration d’inexistence", Note sous TA Clermont-Ferrand, 24 avr. 1990, n° 9069 et 9070, Préfet du Puy-de-Dôme », in LexisNexis (dir.), Grandes décisions commentées de la jurisprudence administrative lyonnaise, C. Chamard-Heim, C. Testard, E. Untermaier (dir.), LexisNexis, 2021, 319 p., 2021, pp. 3-6 

    Charles-André Dubreuil, Anne-Blandine Caire, « "Préface" », in Mare & Martin (dir.), Ludovic Benezech, La fondamentalisation des droits dans l’ordre juridique interne sous l’influence de la CEDH, Mare & Martin, 2021, 782 p., 2021   

    Charles-André Dubreuil, « "Plaidoyer pour une simplification de l'opération de qualification des contrats administratifs" », in Editions Panthéon-Assas (dir.), Spicilegium Juris Politici, Mélanges offerts à Philippe Lauvaux, T. Pasquiet-Briand (dir.) Editions Panthéon-Assas, 2021, 1082 p., 2021, pp. 433-450   

    Charles-André Dubreuil, « "Introduction de l'instance. Délais", in: JurisClasseur Justice administrative, LexisNexis, fasc. 43, 6 février 2017 », in LexisNexis (dir.), JurisClasseur Justice administrative, LexisNexis, 2017, pp. 52 

    Charles-André Dubreuil, Marie Bassano, Florent Garnier, Philippe Delvit, « Préservation et valorisation du patrimoine universitaire. Quels outils juridiques pour quel patrimoine ? », in Florent Garnier et Philippe Delvit (dir.), Des patrimoines et des normes (formation, pratiques et perspectives), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2015, pp. 77-88 

  • Charles-André Dubreuil, « La décision administrative entre les mains des administrés : les conventions citoyennes », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 2024, n°2, pp. 153-1572008   

    Charles-André Dubreuil, Lydia Bouima, Aurélie Fournier, Thayenne Mendonça, Noémie Roche [et alii], « Un an de droit de l’environnement (2021) », La Revue du Centre Michel de l’Hospital , 2022, n°25     

    Charles-André Dubreuil, « La force majeure en droit des contrats administratifs », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°38, p. 2162   

    Charles-André Dubreuil, « Le référé-provision en matière contractuelle - Dossier : Le référé devant les juridictions administratives. Bilan de la loi du 30 juin 2000, Actes du colloque de Clermont-Ferrand du 30 juin 2021, C. Lantero (dir.) », Revue française de droit administratif, 2021, n°4, p. 672   

    Charles-André Dubreuil, « Conditions de versement d'une indemnité d'imprévision, AJDA, Dalloz, 2020, n° 14, p. 796 », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°14, p. 796     

    Charles-André Dubreuil, Anne Jacquemet-Gauché, Caroline Lantero, « Les litiges entre personnes publiques : propos introductifs, 2, Dossier : Les litiges entre personnes publiques, Actes du colloque de Clermont-Ferrand des 17-18 novembre 2016, Droit Administratif, LexisNexis, 2017, n° 8-9 », Droit administratif, 2017, n°89 

    Charles-André Dubreuil, « La démocratie et la transparence », Revue française de droit administratif, 2016, n°04, p. 655     

    Charles-André Dubreuil, « Le champ d'application des dispositions du code », Revue française de droit administratif, 2016, n°01, p. 17     

    Charles-André Dubreuil, « Les responsabilités sanitaire et sociale, convergences et divergences », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2015, n°01, p. 75   

    Charles-André Dubreuil, « La Revue du Centre Michel de L'Hospital [En ligne], Ch-A. Dubreuil (dir.), n° 6, décembre 2014 », La Revue du Centre Michel de l’Hospital , 2014, n°7, p. 38   

    Charles-André Dubreuil, « La Revue du Centre Michel de L'Hospital [En ligne], Ch-A. Dubreuil (dir.), n° 5, juin 2014 », La Revue du Centre Michel de l’Hospital , 2014, n°5, p. 53   

    Charles-André Dubreuil, « Les adages et la rigueur du droit administratif », Revue française de droit administratif, 2014, n°01, p. 23     

    Charles-André Dubreuil, « Le maire est-il compétent pour rejeter une demande d'abrogation d'un plan local d'urbanisme ? », Actualité juridique Droit administratif, 2014, n°18, pp. 1046-1048     

    Charles-André Dubreuil, « La voie de fait nouvelle est arrivée », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2013   

    Charles-André Dubreuil, « La para-légalité administrative », Revue française de droit administratif, 2013, n°4, pp. 737-740     

    Charles-André Dubreuil, « La Revue du Centre Michel de L'Hospital [En ligne], Ch-A. Dubreuil (dir.), n° 4, avril 2013 », La Revue du Centre Michel de l’Hospital , 2013, n°4, p. 61   

    Charles-André Dubreuil, « La Revue du Centre Michel de L'Hospital [En ligne], Ch-A Dubreuil (dir.), n° 3, avril 2013 », La Revue du Centre Michel de l’Hospital , 2013, n°3, p. 148   

    Charles-André Dubreuil, « Conseiller intéressé : le Conseil d'Etat précise la notion d' intérêt distinct », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°11, p. 626   

    Charles-André Dubreuil, « La Revue du Centre Michel de L'Hospital [En ligne], Ch-A. Dubreuil (dir.), n° 1, mars 2012 », La Revue du Centre Michel de l’Hospital , 2012, n°1, p. 143   

    Charles-André Dubreuil, « La pêche à pied sur le domaine public maritime », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2010, n°120, p. 33   

    Charles-André Dubreuil, « Le référé-provision: référé administratif au fond? », Revue française de droit administratif, 2007   

  • Charles-André Dubreuil, « Transition écologique et système de santé », prévue le 09 décembre 2024  

    Journée organisée par Benoît Apollis, Maître de conférences, CERSA, Université Paris-Panthéon-Assas, Sara Brimo, Professeure junior HDR, CRDA, Université Paris-Panthéon-Assas et Jean-Baptiste Guyonnet, Maître de conférences, CRDA, Université Paris-Panthéon-Assas.

    Charles-André Dubreuil, « "Le rôle de l’Université dans l’accueil des exilés : la Clinique des droits" », colloque Déplacés, exilés. Penser et faire l'Europe à travers à travers l'expérience de l'exil et du déplacement (XXe siècle - XXIe siècle) - 81e anniversiare de la Rafle du 25 novembre 1943, Clermont-Ferrand, prévue le 25 novembre 2024 

    Charles-André Dubreuil, « Regards croisés sur les dix ans de la jurisprudence Département Tarn-et-Garonne », le 15 octobre 2024  

    Colloque organisé par l'UPHF avec le LARSH, l'INSA et le Conseil d'Etat sous la direction scientifique de Stéphanie Hiol, Docteure en droit public, Enseignante-chercheuse contractuelle (LARSH-UPHF) et Giovanni Chiaradia, Doctorant en droit public (LARSH-UPHF)

    Charles-André Dubreuil, « Le droit des étrangers : entre tensions et ambiguïtés », le 03 juin 2024  

    Journée d’étude organisée par le département POLICY de l’IC Migrations, CNRS

    Charles-André Dubreuil, « La compliance : regards croisés en droit privé / droit public », colloque La compliance : regards croisés droit privé / droit public, Clermont- Ferrand, le 08 mars 2024    

    Colloque organisé par le CMH, Université Clermont Auvergne sous la direction scientifique de Jennifer Marchand, MCF en droit public et Anthony Maymont, MCF HDR en droit privé

    Charles-André Dubreuil, « "Les vieux face aux NTIC. Outils inclusifs ou excluants ?" », colloque Vieux, de quel(s) droit(s) ?, Paris, le 06 octobre 2022  

    Organisé par l'ISJPS (CERAP) et l'IRJS (SERDEAUT), Ecole de droit de la Sorbonne, Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la responsabilité scientifique de Sara Brimo et Pascale Gonod

    Charles-André Dubreuil, « "De la politique - S'engager dans la cité" », colloque Engagé(es) et engagements - 80e anniversaire de la rafle du 25 novembre 1943 de l'Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, le 20 novembre 2023   

    Charles-André Dubreuil, « "Une décision administrative entre les mains des administrés. Les conventions citoyennes" », colloque "La décision administrative au prisme des intérêts", Perpignan, le 17 novembre 2023  

    Colloque organisé par le CDED, Université de Perpignan Via Domitia sous la direction de Rémi Radiguet et Laure Ragimbeau, MCF en droit public - UPVD

    Charles-André Dubreuil, Clémence Cirotte, « Animation de la séance cinéma-rencontre "Droit dans les yeux", autour du film de Marie-Francine Le Jalu », cinéma-rencontre "Droit dans les yeux", autour du film de Marie-Francine Le Jalu, Clermont-Ferrand, le 12 octobre 2023 

    Charles-André Dubreuil, « Les avancées domocratiques de la Métropole Lyonnaise », le 07 avril 2023  

    Demi-journée d'étude organisée sous la responsabilité de Christophe Chabrot, DCT, Université Lyon 2

    Charles-André Dubreuil, « L’enseignement du droit au Brésil et les cliniques du droit en France », le 27 septembre 2022  

    Conférence organisée dans le cadre du cycle Sociétés, cultures et politiques - Transmission, citoyenneté et engagement, Université de la Guyane

    Charles-André Dubreuil, « Aux confins du droit administratif », le 19 septembre 2022  

    Colloque organisé sous la responsabilité scientifique de Christophe ROUX, professeur des universités, université Jean Moulin - Lyon 3 (EDPL – EA 666) et Christophe TESTARD, professeur des universités, université Clermont Auvergne (CMH – UPR 4232)

    Charles-André Dubreuil, « La jurisprudence administrative clermontoise en matière d'ordre public », le 16 septembre 2022  

    Colloque organisé par Mme Léa Murigneux sous la direction scientifique de M.Christophe Testard - Université Clermont-Auvergne

    Charles-André Dubreuil, « La gouvernance des migrations », le 18 mars 2022  

    Organisée par le Centre Michel de l'Hospital, Université Clermont-Auvergne

    Charles-André Dubreuil, « "Contrats publics et crises – Les enseignements de la crise sanitaire" », colloque La résilience des territoires exposés aux risques naturels, Clermont-Ferrand, le 07 décembre 2021    

    Sous la direction de François Cafarelli, MCF en droit public

    Charles-André Dubreuil, « Le Sénat, Acteur "méprisé" de la 5ème République ? », le 21 octobre 2021  

    Organisé par le CREDESPO, Université Bourgogne-Franche Comté sous la direction de Nathalie Droin et d'Aurore Granero.

    Charles-André Dubreuil, « Les 20 ans de la loi du 30 juin 2000 relative au référé devant les juridictions administratives », colloque La loi du 30 juin 2000 relative au référé devant les juridictions administratives. Bilan critique d'une réforme exemplaire, [ en ligne ], le 30 juin 2021    

    Colloque organisé par Caroline Lantero, Maître de Conférences HDR à l’UCA

    Charles-André Dubreuil, « Cliniques juridiques et acteurs de l'accès au droit, expériences croisées », le 16 avril 2021  

    Organisée par la Clinique juridique de l'Université Paris 8, en partenariat avec la BNF.

    Charles-André Dubreuil, « Le droit administratif face aux spécificités du nucléaire civil », le 03 mars 2021  

    Colloque organisé par Nicolas Pauthe, Docteur en droit public, Enseignant-chercheur à l’UCA, membre du CMH EA 4232

    Charles-André Dubreuil, « Centenaire de l'arrêt Bac d'Eloka », le 22 janvier 2021  

    Organisé par l’IMH, Université Toulouse 1 Capitole

    Charles-André Dubreuil, « Le rôle social des cliniques juridiques », le 05 mars 2020  

    Organisé par la Clinique des droits, sous la direction de Ch-André Dubreuil, Pr de droit public, CMH EA 4232-UCA

    Charles-André Dubreuil, « Responsabilité administrative et contrats », le 24 septembre 2019  

    Organisé par le Centre Michel de l’Hospital sous la direction d'Anne Jacquemet-Gauché, Pr de droit public

    Charles-André Dubreuil, « Prévention des risques et réaction face aux catastrophes volcaniques », le 09 avril 2019  

    Organisé sous la direction d'Anne Jacquemet-Gauche, Pr de droit public et Sabrina Dupouy, MCF en droit privé et en sciences criminelles

    Charles-André Dubreuil, « Cohérence et actes administratifs », le 21 mars 2019  

    Organisé par l’IDP, Université de Poitiers sous la direction de Monsieur François Brenet et Madame Anne-Laure Girard, professeurs de droit public

    Charles-André Dubreuil, « Les contrats de l'Etat en France et en Russie », le 05 mars 2019  

    Organisé sous la direction de Ch-André Dubreuil, Professeur de droit public avec Comitas Gentium France-Russie

    Charles-André Dubreuil, « Où en est l’Etat sous le néolibéralisme ? », le 19 novembre 2018  

    Organisé sous la direction de M-Elisabeth Baudoin, MCF HDR en droit public et Karine Bechet-Golovko, prof. invité à la Faculté de droit de l'Université d'Etat de Moscou (Lomonossov) avec Comitas Gentium France-Russie

    Charles-André Dubreuil, « Les chemins de St-Jacques à l'épreuve des temps », le 18 octobre 2018  

    Colloque organisé par le CTHDIP, en partenariat avec l'IEJUC et en lien avec la sous-préfecture de Condom et l’Association de Coopération Inter Régionale Chemins de Saint Jacques.

    Charles-André Dubreuil, « Ethique et contrats », le 11 octobre 2018  

    Organisé sous la direction de Charles-André Dubreuil, Professeur de droit public et Vincent Mazeaud, Professeur de droit privé et de sciences criminelles

    Charles-André Dubreuil, « Existe-t-il un statut de l’élu local ? », le 21 septembre 2018  

    Organisé par le Centre Michel de l’Hospital avec l'Ordre des avocats du Barreau de Clermont-Ferrand

    Charles-André Dubreuil, « Le justiciable face à la justice administrative », le 19 septembre 2018 

    Charles-André Dubreuil, « Les imperfections du droit de la responsabilité administrative », le 29 juin 2018 

    Charles-André Dubreuil, « Le non-renvoi des questions prioritaires de constitutionnalité », le 26 octobre 2017  

    Sous la direction de Nathalie Droin, Maître de conférences HDR en droit public et d’Aurélia Fautré-Robin, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles

    Charles-André Dubreuil, « Quels territoires pour demain ? », le 29 septembre 2017  

    Organisé par l’Association Française des Avocats-Conseils auprès des collectivités territoriales, et l’Université Clermont Auvergne

    Charles-André Dubreuil, « Responsabilité et référés », le 16 juin 2017 

    Charles-André Dubreuil, « Le statut du juge dans l'État », le 04 avril 2017  

    Organisée par le Centre de recherche de droit constitutionnel de l’ISJPS, le Centre de Procédure pénale et de Justice de la Fac. de droit de l’Université d’Etat de Moscou (Lomonossov), et l’assoc° Comitas Gentium France-Russie.

    Charles-André Dubreuil, « L’inventivité, aspects de sciences politique et juridique », le 30 mars 2017  

    Organisé avec les doctorants en sciences juridiques ED 245 sous la direction de K-Gerd Giesen, Pr de science politique et J-François Riffard, Pr de droit privé et de sciences criminelles

    Charles-André Dubreuil, « La régularisation », le 07 mars 2017  

    Organisé sous la responsabilité scientifique de Alix Perrin, Professeur à l’université de Bourgogne

    Charles-André Dubreuil, « La place du juge dans l'Etat », le 15 décembre 2016  

    Organisé avec le soutien de l’Ambassade de France en Russie

    Charles-André Dubreuil, « L'ordre public: un concept en perpétuelle mutation? », le 22 novembre 2016  

    Organisée par l’Association clermontoise des doctorants en droit et en sciences politiques & l’École Doctorale des Sciences Économiques, Juridiques, Politiques et de Gestion de Clermont-Ferrand. Sous la présidence du Professeur Charles-André Dubreuil

    Charles-André Dubreuil, « Le Risque », le 07 juin 2016  

    Cette manifestation scientifique pluridisciplinaire est organisée par l’association Doct’Auvergne qui œuvre pour la promotion du doctorat en regroupant des doctorants et jeunes docteurs.

    Charles-André Dubreuil, « Centenaire de l'arrêt 'Société des granits porphyroïdes des Vosges'. Que reste-t-il de nos classiques ? », le 04 octobre 2012 

    Charles-André Dubreuil, « L'Ordre Public », le 15 décembre 2011 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Nina Dumas, La socialisation du droit de propriété privée : étude de l'affectation publique du droit de propriété, thèse soutenue en 2023 à Université Clermont Auvergne 2021, membres du jury : Jean-Gabriel Sorbara (Rapp.), Caroline Chamard-Heim (Rapp.), Marie-Pierre Camproux-Duffrène    

    L’étude de la socialisation du droit de propriété répond à un besoin, celui d'édifier une conception théorique du droit de propriété post-moderne, en phase avec sa réalisation juridique et juridictionnelle, déconnectée – au moins partiellement – du modèle propriétariste. Les mouvements de socialisation du droit, de socialisation des droits subjectifs ont été théorisés afin de permettre la socialisation du droit de propriété, envisagé comme l’un des réceptacles les plus précieux de la philosophie individualiste. En tant que processus, elle désigne d’une part la dynamique poursuivie par les juges constitutionnels et ordinaires visant à assouplir les exigences structurant le droit de propriété, conduisant à un appauvrissement des garanties du propriétaire. En sécurisant la mise en œuvre des atteintes et des privations publiques, les juges facilitent l’imprégnation sociale du droit de propriété par les enjeux d’intérêt supérieur. D’autre part, ce mouvement se réalise dans l’élaboration, par la puissance publique, de régimes exorbitants circonscrivant les pouvoirs du propriétaire afin de les rendre compatibles à la finalité d’utilité publique attachée à la fonction collective dont le bien privé est porteur. Elle désigne alors l’affectation publique du droit de propriété à l’intérêt général. En tant que résultat, la socialisation du droit de propriété donne à voir un droit de propriété au sein duquel la composante sociale a été réintégrée. La post-modernité du droit de propriété est ainsi appréhendée grâce à la publicisation de la relation privative qui lie le propriétaire à son bien, permettant une diffusion de ses droits au profit de tiers-affectataires.

    Ummihan Ozturk, Les algorithmes, l'intelligence artificielle et le juge administratif, thèse en cours depuis 2023  

    L'intelligence artificielle fait son entrée dans le monde juridique. Nombreuses sont les expressions la désignant : justice prédictive, algorithmique, quantitative, prévisionnelle ou encore systèmes d'aides à la prise de décisions. Cette étude universitaire approfondie est sans doute aucun, une réponse aux défis futurs. Elle ambitionne de faire évoluer les méthodes pour maîtriser les outils de l'IA. Le juge administratif est au cœur de la réflexion d'une part quant à l'utilisation de l'IA et d'autre part quant au contrôle opérer de l'IA. La place du juge et de la jurisprudence administrative sont les enjeux de la recherche.

    Max Loizeau-radwan, L'instrumentalisation de la commande publique, thèse en cours depuis 2023  

    Depuis une dizaine d'année, la commande publique, en raison principalement de son fort impact économique, est employée par les pouvoirs publics en vue de satisfaire des intérêts tels que la protection de l'emploi, la lutte contre l'exclusion, la lutte contre les discriminations liées au sexe ou au handicap, la préservation du principe de laïcité, la protection de l'environnement ou encore la relance de l'économie depuis l'épidémie de Covid. Le dépassement du seul critère du meilleur rapport qualité-prix interroge sur le principe de bonne gestion des deniers publics et la commande publique doit être envisagée comme un levier des politiques publiques.

    Raphaël Maurel, Les sources du droit administratif global, thèse soutenue en 2019 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020 en co-direction avec Franck Latty, membres du jury : Jean-Bernard Auby (Rapp.), Laurence Dubin (Rapp.), Hervé Ascensio, Patrick Jacob et Anne Jacquemet-Gauché  

    Apparu aux États-Unis au milieu des années 2000, le « Global administrative law » est un projet de recherche visant à observer et à favoriser le développement de normes de type administratif au-delà de l’État : transparence des processus décisionnels internationaux, information et protection environnementale, consultations à propos de la gestion d’Internet etc. La doctrine du GAL part du postulat que le droit international classique ne permet pas d’analyser ces phénomènes, et rejette en particulier la notion de source du droit pour étudier le GAL. Sur la base d’une redéfinition du champ du droit administratif global, la présente étude a vérifié l’hypothèse selon laquelle ces nouvelles normes, procédures et standards étaient bien formés par des sources identifiables. La recherche a permis de proposer une théorie des sources formelles du droit administratif global. En enrichissant l’exposé de ses modes formels de création par une réflexion systémique sur leurs fonctions et leurs effets, il est in fine possible de définir le droit administratif global par ses sources : il s’agit de la branche de droit visant à légitimer, par l’emprunt aux droits administratifs et en considération d’un principe d’apparences, le processus décisionnel global.

    Drissa Sylla, Le droit des pesticides en France et dans les pays de la CEDEAO, thèse en cours depuis 2019  

    En matière de protection de la santé et de l'environnement, la question des pesticides est de plus en plus récurrente tant en France que dans les pays de la CEDEAO où la commercialisation et l'utilisation de ces produits posent des problèmes. En effet, les pesticides sont sources de multiples problèmes de santé (parkinson, lymphomes, troubles cognitifs…) et posent souvent des risques inacceptables sur l'environnement. A titre de prévention, tant au niveau de France qu'au niveau des pays de la CEDEAO, de nombreux textes juridiques et/ ou règlementaires ont été adopté pour faire face à ces problèmes. Cependant, au regard des inquiétudes grandissantes au sujet de l'efficacité et de l'innocuité de ces produits vis-à-vis de la santé et de l'environnement, ces textes juridiques de prévention semblent insuffisants. C'est pourquoi il parait nécessaire de trouver une solution à cette insuffisance juridique en faisant recours aux différents régimes de responsabilités qui puissent exister et permettre la réparation des dommages résultants de la vente et de l'utilisation des pesticides. Surtout dans les pays de la CEDEAO où la mise en œuvre de ces régimes de responsabilité semble, malheureusement, ne toujours pas commencer à s'esquisser en matière de pesticides. Pourtant il y existe des cas de contamination dû aux pesticides, surtout en milieu rural et agricole.

    Barbara Gonçalves, Le détenu : du statut d'assujetti au service public au statut d'usager du service public, thèse soutenue en 2019 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020, membres du jury : Serge Slama (Rapp.), Jean-Baptiste Perrier (Rapp.), Anne Jacquemet-Gauché, Sébastien Hourson et Béatrice Belda  

    Suite aux nombreux rapports dénonçant l’indignité des conditions de détention au début des années 2000 et aux différentes condamnations de la France par la Cour européenne des droits de l’homme en la matière, le droit pénitentiaire a progressivement évolué. La modification conséquente des normes applicables à la personne condamnée privée de liberté qui en découle pousse alors à s’interroger sur son statut et la catégorie juridique à laquelle elle appartient. Longtemps, la personne détenue a été qualifiée d’assujettie au service public pénitentiaire en raison du nombre conséquent de prescriptions émanant de l’administration auxquelles elle est soumise. Mais, la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 et la loi pénale du 15 août 2014 relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales semblent avoir redéfini le statut de la personne détenue.Elles affirment qu’elle détient le droit à bénéficier de conditions de détention dignes mais surtout elles font de la réinsertion l’une des missions principales de la peine privative de liberté et du service public pénitentiaire. La personne détenue est donc devenue titulaire d’un droit au fonctionnement normal du service public pénitentiaire et peut prétendre à une prestation de réinsertion de la part de l’administration pénitentiaire. Elle voit alors son statut évoluer pour s’approcher de celui de l’usager du service public bien que le droit qui lui est applicable demeure souvent spécifique en raison des contraintes inhérentes à la peine privative de liberté

    Ludovic Benezech, La diffusion des droits fondamentaux dans l’ordre juridique interne sous l’influence de la Convention européenne des droits de l’Homme. : contribution à l'étude de la fondamentalisation des droits., thèse soutenue en 2019 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020 en co-direction avec Anne-Blandine Caire, membres du jury : Éric Carpano (Rapp.), Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Marie-Élisabeth Baudoin et Ludovic Pailler  

    Le droit est actuellement confronté à l’émergence de plus en plus marquée des droits fondamentaux. Néologisme d’origine doctrinale, la fondamentalisation se traduit par le phénomène de diffusion des droits fondamentaux au sein de toutes les branches du droit. Ce mouvement global soulève dès lors de nombreuses questions en matière de cohérence et d’unité notionnelle. Il s’agit notamment de se demander s’il répond à une possible systématisation. La sauvegarde et le développement de droits fondamentaux non pas « théoriques ou illusoires mais concrets et effectifs » innervent entièrement la lettre et l’esprit de ce phénomène. Les mutations portées par la fondamentalisation des droits ne sont pas seulement sémantiques, elles sont avant tout substantielles. L’effectivité, la proportionnalité, le juste équilibre et l’esprit de casuistique notamment apparaissent ainsi comme inhérents à ce mouvement qui invite à repenser les principes établis et structurants de l’ordre juridique français. Aussi, l’intérêt de cette recherche se situe moins au niveau de l’étude des droits fondamentaux en tant que tels qu’au niveau de l’analyse de la dynamique de leur extension. L’enjeu réel de cette étude est d’analyser minutieusement la réalité, l’unité, la portée et la finalité de la fondamentalisation des droits au sein de l’ordre juridique français.

    Jean-Christophe Cervantes, De la décentralisation à la différenciation territoriale, recherche sur des ruptures juridiques, thèse en cours depuis 2018  

    La volonté de différencier les territoires urbains et les territoires ruraux est aussi marquée, sur le plan institutionnel, par la multiplication des statuts particuliers. Nous en voulons pour preuve les nouvelles structurations opérées pour la métropole de Lyon, la nouvelle Collectivité de Corse ou la transformation de la Ville de Paris. Qualifiées de collectivités à statut particulier, ces entités locales présentent les caractéristiques de déroger très nettement au droit commun. Elles sont, au surplus, le fruit de « demandes politiques locales »5. Eu égard à ce rappel contextuel, nous nous questionnons sur les virages pris par la décentralisation. Qu'at- elle à voir avec la reconnaissance textuelle d'un droit à la différentiation territoriale ? Sommes-nous face à un approfondissement de la décentralisation ou au contraire d'une recentralisation masquée des pouvoirs par l'Etat ? Sommes-nous plutôt en train de franchir l'étape d'un Etat régional ou fédéral à l'image des relations entretenues avec la Nouvelle-Calédonie ? Basculons-nous ainsi dans une République différenciée voulant partager son pouvoir législatif avec les territoires ou s'agit-il d'une reprise en main par l'Etat des affaires locales ? La décentralisation peut-elle être en harmonie avec un droit à la différenciation territoriale plus visible et plus effectif ? Il nous semble important d'aborder le droit à la différenciation pour deux raisons majeures. D'une part le projet de révision de la constitution propose de le graver dans le marbre constitutionnel. Cela aura forcément des conséquences juridiques dans la vie des territoires. D'autre part, il nous semble que la différenciation, abordée sous le prisme d'un droit n'a pas encore fait l'objet d'études approfondies, si ce n'est les quelques auteurs que nous évoquerons plus loin. Ainsi nos intuitions nous font penser qu'il est nécessaire, intéressant et fortement pertinent d'orienter notre recherche sur les ruptures juridiques opérées à l'intérieur de la décentralisation. Ces ruptures semblent avoir permis une reconnaissance progressive d'un droit à la différenciation.

    Olivier Fandjip, Le temps dans le contentieux administratif : essai d'analyse comparative des droits français et des États d'Afrique francophone, thèse soutenue en 2016 à ClermontFerrand 1, membres du jury : Léopold Donfack Sokeng (Rapp.), Alix Perrin (Rapp.), Sébastien Defix    

    L’étude comparée des droits français et des pays d’Afrique francophone, à l’instar du Cameroun et du Gabon, permet de mettre en évidence les diverses approches du temps saisi par le droit en contentieux administratif. Elle permet de comprendre les implications des approches du temps sur la conciliation entre les droits des justiciables et le principe de sécurité juridique à travers le temps dans le procès administratif. L’analyse montre qu’en France, le cadre temporel du procès administratif n’est pas exclusivement défini par le législateur ; il est aussi l’œuvre de la jurisprudence et même des justiciables, d’une part, et, d’autre part, ce temps est identifié selon une forme à la fois quantitative, qualitative et conjoncturelle. Cela traduit l’évolution de l’office du juge administratif français. Ainsi, de manière générale, dans le contentieux administratif français, l’approche du temps est une approche qu’il convient de qualifier de souple, de flexible ou malléable. Dans les législations d’Afrique francophone, en revanche, le cadre temporel du procès administratif est essentiellement réglementé. Il traduit un droit administratif dont les sources sont principalement textuelles. Il s’agit donc d’un temps prescrit à l’avance par les textes. Ce temps s’exprime à l’impératif, d’une part, et, d’autre part, on observe aussi une forme essentiellement quantitative du temps du point de vue de sa détermination même. Dans ces conditions, cette approche du temps est celle qu’on pourrait qualifier de rigide, d’un temps figé, contrairement à un temps choisi comme c’est le cas en droit français. L’approche dynamique ou flexible du temps, observée en droit français, est, malgré le risque de rallongement du temps des procédures qu’elle peut occasionner, plus profitable aux justiciables et plus équilibrée pour assurer la place du temps dans le procès. Elle traduit un droit administratif français qui, avec l’évolution de l’office du juge administratif, la confiance faite au juge, a évolué vers la protection des citoyens ; contrairement à la forme rigide du temps, observée dans les législations africaines francophones qui, faisant la part belle au principe de sécurité juridique, donc moins favorable aux justiciables, est l’expression d’un droit administratif essentiellement tourné vers l’efficacité de l’action administrative ou encore la préservation du principe de sécurité juridique.

    Olivier Lavail, La transparence administrative, thèse en cours depuis 2012  

    Le socle normatif traduisant le concept de transparence administrative datant désormais d’une quarantaine d’années, il apparait propice d’en mesurer les évolutions et les effets sur la conception même de l’administration. L’instauration d’un véritable droit d’accès général aux documents administratifs par la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d'amélioration des relations entre l'administration et le public, l’instauration en 1973 d’un médiateur de la République (devenu depuis la réforme constitutionnelle de 2008 le « Défenseur des droits ») ne sont qu’une partie des nombreuses manifestations de ce souhait d’instaurer de la transparence dans le domaine de l’administration. Cette dernière, du fait de ces dispositions et de leurs nombreuses évolutions par les multiples réformes intervenues depuis lors, a vu ses rapports avec son environnement évoluer, modifiant ainsi jusqu’à la conception même de l’administration telle que conçue en France. Au secret, synonyme alors d’indépendance, d’intégrité dans la satisfaction de l’intérêt général, est substitué la volonté de transparence, d’ouverture de l’administration à l’univers qu’elle administre. Toutefois, cet objectif apparait difficilement réalisable. La réalisation d’un bilan du bien fondé et de l’application des textes en vigueur dans ce domaine, combinée avec l’apport de méthode de sociologie administrative afin d’analyser le comportement des acteurs (public et personnel de l’administration) au regard de ces dispositions devrait permettre d’en mesurer les limites. La persistance d’une part de secret dans l’action administrative apparait comme indispensable dans l’objectif de préserver certains intérêts nationaux, voire même des intérêts particuliers. Le concept de « transparence administrative » apparait par conséquent inapproprié sur le plan terminologique. La réalisation de la thèse doit permettre de définir précisément une notion juridique retranscrivant cette idée de transparence, une notion davantage adaptée aux problématiques rencontrées. Afin d’atteindre cet objectif, l’analyse juridique doit être enrichie par l’apport de théories de science administrative. Ainsi, et seulement à cette condition, l’impact de « la transparence administrative » sur la conception de l’administration peut pleinement être mesuré.

  • Simon Berthon, Les marques des personnes publiques, thèse soutenue en 2024 à Université Clermont Auvergne 2021 sous la direction de Sébastien Hourson, membres du jury : Fanny Tarlet (Rapp.), Émilie Barbin (Rapp.), Maxence Chambon  

    Exploitée par les collectivités territoriales, les musées nationaux, les universités, l'État… la marque publique est omniprésente. Les personnes publiques sont, en effet, nombreuses à enregistrer un signe distinctif auprès de l'Institut national de la propriété industrielle afin de valoriser leurs activités, protéger leurs dénominations ou améliorer leur identification. Pourtant, et paradoxalement, la marque publique ne fait l'objet d'aucune reconnaissance juridique. Elle s'assimile, pour le législateur et le juge, à une marque classique, c'est-à-dire enregistrée par une personne physique ou morale de droit privé. En cela, elle doit répondre à la logique économique du droit des marques et aux lettres du Code de la propriété intellectuelle. Ce rapprochement hâtif entre la marque publique et la marque classique pose de réelles difficultés. Parce qu'elle est enregistrée par une personne publique et qu'elle ne s'intègre pas systématiquement dans des politiques de valorisation économique, la marque publique dérogerait à l'acception classique de la marque. De même, au regard des intérêts, valeurs et messages qu'elle porte, elle ne serait pas suffisamment protégée par le régime du droit des marques. Émerge, alors, un sentiment d'incohérence entre la marque publique et le cadre juridique qui lui est imposé. La présente étude propose ainsi de déterminer, dans la mesure du possible, les outils, mécanismes et notions juridiques susceptibles de s'accorder avec la marque publique. En respectant cette démarche, il sera possible d'esquisser les premiers traits d'une représentation juridique adaptée aux spécificités de la marque publique.

    Pauline Parinet-Hodimont, La carence de l'administration, thèse soutenue en 2017 à Tours sous la direction de Nathalie Albert, membres du jury : Benoît Delaunay (Rapp.), Hafida Belrhali (Rapp.), Bénédicte Delaunay    

    La carence de l’administration est à la fois évocatrice et ambigüe. Évocatrice pour l’administré, car elle ravive les mauvais souvenirs administratifs de chacun. Ambigüe pourtant, pour le juriste, car la carence évoque spontanément de multiples termes qui en sont proches, comme l’inertie ou l’abstention. Elle doit néanmoins en être distinguée et peut être définie comme le résultat de certaines inactions : celles qui n’auraient pas dû avoir lieu. Ainsi, la reconnaissance d’une carence administrative a une fonction : elle signale un comportement passif inadmissible. Elle dénonce à la fois une utilisation insuffisante de ses moyens pour remplir sa mission et une inaction administrative abusive. Le caractère anormal de l’inaction dénoncée par cette reconnaissance implique, alors, une réaction du système juridique, afin que le manque constaté ne puisse échapper à toute sanction, que celle-ci soit juridictionnelle ou non.

    Yousef Albaghdadi, La protection juridique du patrimoine culturel en Lybie (1835-2017), thèse soutenue en 2017 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020 sous la direction de Florent Garnier et Jacqueline Vendrand-Voyer  

    La protection juridique du patrimoine culturel en Lybie a connu deux périodes distinctes. La première avant 1869 se caractérisait par l’absence de législation spécifique. Les vestiges apparents et les pièces archéologiques transportables étaient exposés au pillage et au marchandage tandis que le patrimoine immatériel se transmettait par une mémoire populaire qui perdait au fil du temps une partie de son héritage culturel. La seconde période, à partir du mitan du XIXe siècle, est marquée pour le patrimoine libyen par une volonté de protection. Il a connu depuis 1869 jusqu’à nos jours et après l’indépendance, différentes étapes et divers degrés dans la préservation de biens culturels d’un point de vue juridique.Cette recherche doctorale s’intéresse particulièrement à ces quelques 150 années où l’intérêt a été porté à la définition du patrimoine et à la vision de la loi musulmane sur le patrimoine car l’héritage religieux reste très ancré dans l’esprit des gens et constitue une entrave à l’acceptation de plusieurs formes de patrimoine culturel.A partir des différents pouvoirs qui se sont exercés sur le territoire libyen, il est permis de saisir les apports et les limites, les influences et les évolutions, les enjeux et les acteurs, les dispositions normatives et leur application pendant la période ottomane puis l’occupation italienne et enfin l’administration militaire britannique. Ces deux pays européens se sont intéressés à la seule protection du patrimoine culturel matériel et à sa redécouverte. Comme en d’autres espaces, le patrimoine immatériel n’a bénéficié d’une attention particulière de ces deux administrations.Après la proclamation de l’indépendance, l’intérêt porté au patrimoine culturel a été moindre malgré les nombreuses lois et les résolutions promulguées favorables à l’émergence d’un droit national du patrimoine et destinée à protéger les richesses culturelles en raison de la découverte d’importantes quantités de pétrole. Le pays alors oriente son économie vers l’exploitation d’une rente impliquant l’abandon des autres ressources du pays. L’économie a alors été privilégiée et l’Etat n’a donné aucune importance au développement du tourisme archéologique.Par ailleurs, la conscience de l’importance du patrimoine comme constitutive de l’identité culturelle du peuple n’a pas été ancrée dans l’esprit de la plupart des citoyens, notamment à cause des programmes d’enseignement ne faisant pas état de la question patrimoniale. Par contre, ils étaient saturés de sujets nationalistes discriminatoires pour lutter contre la diversité culturelle intérieure et extérieure. La propagande de l’ancien régime s’est efforcée d’agir ainsi durant les décennies. Avec la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011, une nouvelle législation patrimoniale a permis de prendre en considération de nouveaux domaines. De possibles évolutions sont à attendre de l’influence des conventions internationales.Cette thèse, par une analyse de l’évolution de la protection juridique du patrimoine culturel libyen et la mise à disposition du corpus normatif élaboré au cours des siècles, est une première étape pour de futures recherches relatives au patrimoine culturel et plus largement à la question du droit libyen.

    Yousef Albaghdadi, La protection juridique du patrimoine culturel en Libye (1835-2017), thèse soutenue en 2017 sous la direction de Florent Garnier et Jacqueline Vendrand-Voyer, membres du jury : Xavier Perrot (Rapp.), Olivier Devaux (Rapp.)    

    La protection juridique du patrimoine culturel en Libye a connu deux périodes distinctes. La première avant 1869 se caractérisait par l’absence de législation spécifique. Les vestiges apparents et les pièces archéologiques transportables étaient exposés au pillage et au marchandage tandis que le patrimoine immatériel se transmettait par une mémoire populaire qui perdait au fil du temps une partie de son héritage culturel. La seconde période, à partir du mitan du XIXe siècle, est marquée pour le patrimoine libyen par une volonté de protection. Il a connu depuis 1869 jusqu’à nos jours et après l’indépendance, différentes étapes et divers degrés dans la préservation de biens culturels d’un point de vue juridique.Cette recherche doctorale s’intéresse particulièrement à ces quelques 150 années où l’intérêt a été porté à la définition du patrimoine et à la vision de la loi musulmane sur le patrimoine car l’héritage religieux reste très ancré dans l’esprit des gens et constitue une entrave à l’acceptation de plusieurs formes de patrimoine culturel.A partir des différents pouvoirs qui se sont exercés sur le territoire libyen, il est permis de saisir les apports et les limites, les influences et les évolutions, les enjeux et les acteurs, les dispositions normatives et leur application pendant la période ottomane puis l’occupation italienne et enfin l’administration militaire britannique. Ces deux pays européens se sont intéressés à la seule protection du patrimoine culturel matériel et à sa redécouverte. Comme en d’autres espaces, le patrimoine immatériel n’a bénéficié d’une attention particulière de ces deux administrations.Après la proclamation de l’indépendance, l’intérêt porté au patrimoine culturel a été moindre malgré les nombreuses lois et les résolutions promulguées favorables à l’émergence d’un droit national du patrimoine et destinée à protéger les richesses culturelles en raison de la découverte d’importantes quantités de pétrole. Le pays alors oriente son économie vers l’exploitation d’une rente impliquant l’abandon des autres ressources du pays. L’économie a alors été privilégiée et l’Etat n’a donné aucune importance au développement du tourisme archéologique.Par ailleurs, la conscience de l’importance du patrimoine comme constitutive de l’identité culturelle du peuple n’a pas été ancrée dans l’esprit de la plupart des citoyens, notamment à cause des programmes d’enseignement ne faisant pas état de la question patrimoniale. Par contre, ils étaient saturés de sujets nationalistes discriminatoires pour lutter contre la diversité culturelle intérieure et extérieure. La propagande de l’ancien régime s’est efforcée d’agir ainsi durant les décennies. Avec la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011, une nouvelle législation patrimoniale a permis de prendre en considération de nouveaux domaines. De possibles évolutions sont à attendre de l’influence des conventions internationales.Cette thèse, par une analyse de l’évolution de la protection juridique du patrimoine culturel libyen et la mise à disposition du corpus normatif élaboré au cours des siècles, est une première étape pour de futures recherches relatives au patrimoine culturel et plus largement à la question du droit libyen.

    Abdalla Elabidi, L'évaluation de l'Union africaine par rapport à l'Union européenne (comme un modèle de régulation juridique internationale d'excellence) : étude comparative, thèse soutenue en 2015 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Sébastien Roland, membres du jury : Delphine Dero-Bugny (Rapp.), Franck Latty (Rapp.), Marie-Élisabeth Baudoin et Marie-Clotilde Runavot  

    L’évaluation de l’expérience de l’Unité africaine par rapport à l’Unité européenne dépasse l’aspect conceptuel car orientée vers une philosophie d’intérêt commun. Ainsi, il faut reconnaitre que l’idée d’Union en elle-même, est née d’un ensemble de circonstances historiques, politiques et socio-économiques. Cette évidence met en relief l’originalité de l’Union européenne qui, contrairement à l’Union africaine, a suscité une longue prise de conscience des pays fondateurs, lesquels se sont retrouvés à l’issue de la Seconde Guerre mondiale face à la nécessité de reconstruire leurs pays à tous les plans. A contrario, il semble que peu de nouveautés aient été apportées par l’Union africaine à l’Organisation de l’Unité africaine préexistante. Force est de constater, en outre, que l’Union africaine n’a fait que reconduire de façon formelle la structure institutionnelle de l’Union européenne sans prendre en compte la particularité socio culturelle et politico économique du continent africain.

  • Nicolas Klausser, L'accès au statut juridique d'étranger gravement malade, thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Serge Slama, membres du jury : Emmanuel Aubin (Rapp.), Danièle Lochak, Ségolène Barbou Des Places et Renaud Fournalès    

    Avec la crise sanitaire suscitée par le VIH/sida, la maladie de l’étranger est devenue un motif d’octroi d’un statut. Depuis 1998, la loi prévoit que l’étranger nécessitant une prise en charge médicale, dont le défaut entraînerait des conséquences d’une exceptionnelle gravité, et qui ne peut avoir accès aux soins dans son pays d’origine, peut se voir délivrer un titre de séjour pour soins. La maladie constitue désormais un motif de légitimation de ce dernier : l’étranger peut être biolégitimé. Cette reconnaissance a suscité de vives réticences au sein des autorités normatives, en ce qu’elle implique de concilier (limiter) l’objectif de maîtrise des flux migratoires avec celui de protection de la santé individuelle. L’étude des normes juridiques relatives à la biolégitimation de l’étranger vise ainsi à analyser l’équilibre mis en place entre ces objectifs, pour in fine, questionner l’effectivité de ce statut. Le cadre juridique relatif à l’étranger gravement malade, tel que résultant du droit international, européen, et national laisse une marge de manœuvre importante au législateur pour déterminer le processus de catégorisation de l’étranger en raison de son état de santé. En vingt ans d’existence, ce dernier a été normalisé pour permettre aux pouvoirs publics de faire prédominer la maîtrise des flux migratoires sur la protection de la santé. L’étude de l’application de ce cadre juridique par les acteurs de la procédure (médecins, préfectures, juges administratifs) met en exergue la concrétisation de cette normalisation, permettant à l’État de réajuster pour maîtriser le processus de biolégitimation de l’étranger.

    Quentin Alliez, L'après-contrat administratif, thèse soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Hélène Hoepffner, membres du jury : Marion Ubaud-Bergeron (Rapp.), Bertrand Dacosta  

    L’étude de l’après-contrat est celle d’un paradoxe, celle d’un contrat qui a pris fin mais dont les effets continuent de s’observer. Jusqu’à présent centrée sur la fin du contrat et ses conséquences, la doctrine publiciste n’a pas envisagé la période postérieure au contrat. C’est à cette lacune que se propose de répondre l’étude de l’après contrat. L’après-contrat est ainsi la période de temps qui succède au contrat, au cours de laquelle les parties continuent d’entretenir des relations contractuelles. Au travers de ces relations, c’est l’influence du contrat qui se poursuit en dépit de sa disparition. Les effets qui se maintiennent après le contrat, et donc l’influence qui se poursuit, dépendent à la fois du type de contrat (marché, concession, occupation domaniale…) et de la cause de sa fin (normale, anticipée pour motif d’intérêt général, pour faute, caducité, force majeure…). Néanmoins, les effets peuvent se classer dans deux catégories selon qu’ils sont relatifs à l’objet du contrat ou à ses moyens d’exécution. Les effets disparaissent progressivement, c’est la réalisation de l’après-contrat. En se réalisant l’après-contrat remplit une fonction principale de clôture de la relation contractuelle existante. Une seconde fonction, moins développée en raison des exigences procédurales qui pèsent sur les contrats administratifs, est d’organiser l’avenir de l’activité réalisée par le contrat. En vertu de la continuité du service public, l’avenir est davantage celle de l’activité que de la relation contractuelle existante. Période de temps limitée, la réalisation de l’après-contrat signifie le retour à la liberté des parties.

    Joachim Lebied, L'exigence de loyauté des relations contractuelles en droit public, thèse soutenue en 2020 à Tours sous la direction de François Brunet et Nathalie Albert, membres du jury : François Brenet (Rapp.), Gilles Pellissier    

    L'exigence de loyauté des relations contractuelles est l'instrument par lequel le Conseil d'État a sonné le glas de l'instabilité des contrats administratifs. Depuis 2009 et la célèbre décision Béziers I, les moyens invoqués par les parties contestant la validité de leur propre contrat doivent franchir le filtre de la loyauté. Ce faisant, la loyauté des relations contractuelles contribue à garantir la stabilité de nombreux contrats administratifs même irréguliers. La présente étude identifiera cet instrument particulier qu'est la loyauté en contentieux des parties à un contrat administratif. Connue des juristes de droit privé, la loyauté semble être redécouverte en droit public en 2009. Après une première étape d'identification, l'étude montrera les fonctions de la loyauté pour vérifier si elle a réussi à garantir "l'objectif de stabilité des relations contractuelles". Enfin, œuvrer pour la stabilité même de contrats irréguliers pose nécessairement la question de l'intensité de la tolérance. Autrement dit, l'étude entend montrer si le Conseil d'État n'est pas trop tolérant en présence de l'irrégularité. De plus, la loyauté brillant par son indétermination, son cloisonnement contentieux dans le strict recours des parties ne préjuge en rien des évolutions.

    Stéphanie Trincal, Le patrimoine intercommunal, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Hervé de Gaudemar, membres du jury : Rozen Noguellou (Rapp.), Laetitia Janicot et Caroline Chamard-Heim    

    Thème souvent oublié des réformes récentes de notre organisation territoriale, le droit patrimonial intercommunal n’est pourtant pas un non-sujet tant les enjeux l’entourant sont essentiels. Essentiels, d’une part, pour l’établissement public de coopération intercommunale et ses membres : exercice optimal des compétences et valorisation des biens sont les principaux défis que permet de relever le droit patrimonial intercommunal. Essentiels, d’autre part, pour l’État et le législateur : parvenir à un exercice cohérent des compétences tout en achevant et rationnalisant la carte intercommunale sans se préoccuper des impacts patrimoniaux paraît difficilement réalisable. Nous sommes donc convaincus que le droit patrimonial intercommunal doit devenir un véritable outil stratégique pour l’ensemble des acteurs de la coopération intercommunale. Si nous ajoutons à ces premières observations la circonstance que les règles composant ce que nous dénommons le droit patrimonial intercommunal ont peu changé depuis 1999 alors même que la coopération intercommunale et le contexte législatif dans lequel ses structures évoluent (l’entrée en vigueur du Code Général de la Propriété des Personnes Publiques en étant la parfaite illustration) ont connu de nombreux bouleversements, se pencher sur ce droit quelque peu particulier devient une nécessité.

    Benjamin Valerian, Le patrimoine immatériel des collectivités territoriales : Protection et réservation, thèse soutenue en 2017 à Avignon sous la direction de Delphine Costa, membres du jury : Caroline Chamard-Heim (Rapp.), Catherine Ribot et Pierre Fressoz  

    Le patrimoine immatériel des collectivités territoriales pose des questions particulières, qui ne sauraient se réduire à celles qui se posent pour le patrimoine immatériel de l’Etat. Il oblige à s’interroger sur la redéfinition de certains concepts centraux du droit administratif des biens, que la doctrine croyait acquis et que tout le monde pensait connaître. Par exemple, la notion d’actif immatériel révèle très clairement les limites matérielles de la propriété publique. Mais plus encore, l’approche immatérielle révèle aussi les limites de la notion de patrimoine public elle-même. Ce patrimoine, n’est plus simplement composé de ce que possèdent les collectivités territoriales, mais aussi de ce qui les constitue. Dès lors, il accueille en son sein des thèmes liés au nom des collectivités, ou encore, à la protection de leurs savoir-faire. Très vite se pose à leur sujet la question des mécanismes de réservation : la propriété publique suffit-elle à cette réservation ? Avec des problématiques liées au patrimoine linguistique ou culturel, le sujet invite à se placer sur un terrain encore inconnu en droit public qui va bien au-delà du seul aspect patrimonial. S’il semble encore trop tôt pour parler en la matière d’approche extrapatrimoniale, force est de constater qu’une réflexion sur des mécanismes de réservation en dehors de la propriété publique s’impose. Par conséquent, avec l’évolution du droit de propriété publique vers l’immatériel et la question sous-jacente d’un « droit public de la propriété intellectuelle », de même qu’avec la question d’un droit des personnes publiques, sommes-nous en train d’assister à la construction discrète et encore hésitante d’un droit de l’immatériel public ?

    Cherry Kwon, La protection du patrimoine culturel : une comparaison entre la France et la Corée, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marie Pontier, membres du jury : Jean-François Poli (Rapp.)  

    Le patrimoine culturel est par sa nature une exposition de l'identité nationale ainsi qu'un symbole de la souveraineté. L'étude comparée sur cela offre donc la possibilité à des implications au-delà d'une comparaison des institutions concernées. Le système du patrimoine culturel de la France issu de la Révolution est en effet réputé à l'heure actuelle comme étant le plus développé au monde. La Corée, de l'autre côté du globe, ne cesse de poursuivre les mesures de réforme, notamment depuis l'entrée en vigueur de la loi relative à la protection des biens culturels en 1962. L'accent dans le présent travail a été mis sur le patrimoine et la terre, car le lien particulier entre ceux-ci est considéré comme un terrain fertile pour la comparaison. Compte tenu de la prédilection traditionnelle des français sur le terrain, l'analyse du patrimoine immobilier alimenterait de nouvelles perspectives pour la Corée. Il est à noter que si ledit patrimoine est celui « protégé », le patrimoine exclu de la protection, dit patrimoine non protégé, entre dans le champ de cette étude. Certes, la présence du régalien est dominante en la matière par rapport à d'autres domaines culturels. Pour autant, en France a entamé une politique de décentralisation culturelle en 1982 et 1983 ; ce mouvement s'accélérant dans les années 2000. A l'opposé, la politique patrimoniale coréenne se trouve encore dans les mains de l'Etat. Les personnes privées comme les fondations et associations ont adhéré à la démarche du patrimoine culturel et les activités de mécénat et de partenariat public-privé ne sont plus inconnues en la matière. Somme toute, la protection du patrimoine va reposer, en premier lieu sur la conciliation de l'intérêt public et des intérêts privés, en deuxième lieu sur celle de l'intérêt national et de l'intérêt local et, en troisième lieu, sur celle de l'intérêt des générations passées, présentes et futures.

    Elisabeth Jurvilliers-Zuccaro, Le tiers en droit administratif, thèse soutenue en 2010 à Nancy 2 sous la direction de Benoît Plessix, membres du jury : Marion Ubaud-Bergeron (Rapp.), Camille Broyelle    

    Si la notion de tiers est définie en droit civil, il n’en est pas de même en droit administratif. Il n’existe pas une définition unique des tiers, mais plusieurs. Ces notions particulières sont éparses, diverses et imprécises, empêchant toute définition globale et transversale. Pourtant, ces diverses notions donnent des indications pour permettre l’identification du tiers en droit administratif. La notion de tiers se fonde sur un postulat de base : le tiers est une personne extérieure à un groupe ou à une situation. L’analyse du droit administratif révèle que le tiers est une notion dont la fonction est de permettre une régulation, par le juge administratif, de l’accès à son prétoire. Le tiers constitue dès lors une notion fonctionnelle complétée par des critères de détermination. Synthétiser ces critères conduit à élaborer un protocole de détermination concrétisé par la mise en évidence d’une situation juridique génératrice d’obligations : un cercle générateur. Ce cercle générateur, composé d’un noyau défini par un rapport de droit et des sujets actifs obligés par ce rapport, illustre le caractère de proximité des tiers par rapport à ce noyau. Ils se positionnent sur des couches autour de ce noyau en fonction de leur lien plus ou moins proche avec le rapport de droit considéré. De l’application de ce protocole découle l’établissement d’une échelle des tiers, composée de deux catégories hétérogènes : le tiers pur et le tiers intéressé. Cette échelle caractérise la notion fonctionnelle du tiers : la régulation positive ou négative de l’accès au prétoire du juge. Cette régulation conduit ce juge à ne pas réserver le même sort aux actions contentieuses engagées par les tiers purs et celles engagées par les tiers intéressés.

  • Giulia Stoppani, La concession de service public en France et en Italie à la lumière du droit européen, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Benoît Plessix et Alfredo Moliterni, membres du jury : François Blanc, Ruggiero Di Pace et Fabio Giglioni  

    Cette thèse a pour objectif d’apporter un éclaircissement sur la notion de la concession de service public en droit français et italien, en suivant la méthode comparative, après l’intervention sur les contrats public du droit européen. Au niveau de l’intérêt pratique de la thématique, dans un moment historique où il est nécessaire de faire face à la crise sanitaire, les États Membres peuvent se servir de la concession pour répondre aux nouveaux besoins des usagers de services, dans le cadre des plans de relance. Au niveau de l’intérêt théorique, la nature juridique de la concession de service public a subi une évolution notable dans les deux systèmes. Pour cela, les deux premiers chapitres sont consacrés à la notion de concession de service public en France et en Italie. Similairement, les deux droits ont premièrement développé des notions biphasiques de la concession (l’acte mixte, la concessione-contratto), mais, si en France l’unité est arrivée avec la notion de contrat administratif, en Italie ce n’est qu’avec les directives européennes que s’est imposée une nature contractuelle, avec des répercussions importantes sur le plan du régime et de la juridiction. Le troisième chapitre s’attache alors à insérer un élément dynamique : l’irruption du droit européen, basé sur les principes de libre concurrence, dans la concession de service et dans la création de la notion de service économique d’intérêt général. Quelle place reste-t-il à la concession de service public ? Quelle unité pour la commande publique nationale et locale ? Et finalement, quelle place pour la spécificité nationale ? Les deux derniers chapitres essayent de donner une réponse à ces interrogations.

    Aurélien Desgree, Le silence de l' Administration : recherche sur la décision implicite, thèse soutenue en 2021 à Nantes sous la direction de Agathe Van Lang, membres du jury : Pascale Gonod (Rapp.), Bertrand Seiller (Rapp.), Gilles Dumont  

    Le sujet abordé dans cette thèse couvre aussi bien la question du silence gardé par l'administration donnant lieu à décision implicite (avec les évolutions récentes de la question, dont les motivations sont à étudier) et les hypothèses de carences fautives. La réflexion comporte un axe théorique (de quoi parle-t-on ? Est-ce une fiction juridique ?), historique (comment s'est construite cette préoccupation de faire porter des conséquences juridiques à l'inaction de l'administration et quelle est son origine ?), de science administrative (la question interroge évidemment sur la relation administration/administré : les évolutions récentes n'ont-elles pas modifié cette relation au détriment de l'intérêt général ?) et, enfin, de droit positif (quelles conséquences le droit applique-t-il à l'inaction de l'administration?).

    Pierre Blanquet, Le sous-contrat : étude de droit administratif, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de Benoît Plessix, membres du jury : Grégory Kalflèche (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron (Rapp.), Stéphane Braconnier  

    Les administrativistes ont, pendant longtemps, délaissé l’étude du sous-contrat. Sujet de thèse en droit privé, le sous-contrat a pu sembler comme étranger au droit administratif. Ce temps est révolu et le présent travail s’inscrit dans ce mouvement qui, depuis quelques années maintenant, entend étudier le sous-contrat de manière fondamentale en droit administratif. La façon dont ce droit appréhende cette catégorie juridique transversale, partagée entre les deux branches du droit, permet de pleinement définir le sous-contrat et d’identifier son régime. Alors que la doctrine privatiste a tendance à enfermer son analyse dans des théories de groupes de contrats, une étude de droit administratif offre une approche différente grâce à laquelle les limites de la catégorie apparaissent plus clairement. En outre, un jeu d’influences réciproques se dessine dans lequel droit administratif et sous-contrat se questionnent mutuellement. D’un côté, inséré dans l’activité administrative, le sous-contrat est adapté aux nécessités de l’Administration. D'un autre côté, le prisme sous-contractuel donne à voir certains principes du droit des contrats administratifs sous un nouvel angle, à l’image du principe de l’exécution personnelle, de l’effet relatif, du critère organique, ou encore de la distinction des deux ordres de responsabilité. Possible contrat privé par lequel une personne privée délègue une mission de service public, ou autorise l’occupation du domaine public, le sous-contrat perturbe certaines frontières et oblige l'administrativiste qui l’étudie à élargir son champ de vision.

    Asskani Moussa, Départementalisation, décentralisation et perspectives d'évolution institutionnelle de Mayotte., thèse soutenue en 2015 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Claude Devès, membres du jury : Jean-Marc Février (Rapp.), Laurent Tesoka (Rapp.)    

    La loi du 31 décembre 1975 sur l’autodétermination des Comores organise deux consultations à Mayotte pour demander aux Mahorais s’ils confirment le maintien de leur Île dans la France et la seconde les invitant à déterminer le statut de Mayotte. La loi du 24 décembre 1976 tire les conséquences de ce choix et crée une collectivité territoriale au statut provisoire sur le fondement de l'article 72 de la Constitution. La loi du 11 juillet 2001 qui réaffirme l’ancrage de Mayotte dans la République, martèle d’une part que celle-ci ne peut quitter la France sans le consentement des Mahorais et modifie d’autre part le statut sui generis pour établir celui de la Collectivité Départementale (CDM). Consultée le 29 mars 2009, les électeurs mahorais se prononcent largement pour ériger Mayotte en un département d’outre-mer avec les perspectives de sa rupéisation. Sur le plan institutionnel, Mayotte se retrouve à un moment décisif de son histoire puisqu’ au lendemain des lois du 7 décembre 2010 qui créent le statut de département, Mayotte affronte les défis de la départementalisation outre-mer dont les enjeux nécessitent une plus grande synergie entre pouvoirs publics et des Mahorais toujours vigilants à l’évolution de leur propre statut. Et cette transformation statutaire engendre une autre mutation subséquente du statut européen de PTOM vers celui de région ultrapériphérique de l’Union européenne à l’horizon 2014. Comment ce dogme va-t-il évoluer ? Tel est l’objet de la présente thèse.

    Ali Al-Yaqoobi, La constitution irakienne de 2005 : entre diversité et unité, thèse soutenue en 2014 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Dominique Turpin, membres du jury : Jean-Philippe Bras (Rapp.), Jean Gicquel (Rapp.), Jawad Kadhim Al-Hindawy et Ali Al-Rufaie  

    La Constitution de 2005 est une étape essentielle dans l’histoire de l’Irak moderne. Des années de dictature et de régime de parti unique sous Saddam Hussein ont entraîné l’Irak dans une série de crises externes et internes. Le changement politique en 2003 et les événements qui l’ont suivi ont créé les conditions pour la reconstruction juridique de l’Irak. L’Assemblée Constituante a élaboré la Constitution que les Irakiens ont approuvée par une large participation au référendum du 15 octobre 2005. Ce travail a bénéficié du soutien de la communauté internationale et du Conseil de Sécurité de l’ONU. La Constitution a établi une forme fédérale de l’État et un régime « parlementaire » donnant de larges pouvoirs au Conseil des Représentants.Ces principes et l’application de la démocratie « consociative » ont garanti le respect du pluralisme, mais, par ailleurs, ils ont amplifié le sentiment d’appartenance à une composante au détriment de celui d’appartenance nationale. Malgré l’inachèvement des textes législatifs permettant l’application complète de la Constitution et de quelques-uns des piliers de la démocratie ce texte est arrivé à ce que soient organisées plusieur sélections, transmis pacifiquement le pouvoir et garantie la vie démocratique en Irak. Elle reste la meilleure chance pour rassembler les Irakiens.

    Philippe Chaptal, Le patrimoine immobilier des services départementaux d'incendie et de secours : consistance et évolutions, thèse soutenue en 2014 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Claude Devès, membres du jury : Éric Oliva (Rapp.), Jean-Marc Février (Rapp.), Matthieu Mairesse    

    Les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) modernes sont nés de la volonté du législateur français qui, par une loi du 3 mai 1996, a créé des établissements publics autonomes dotés de missions propres et partagées afin de gérer l’un des plus anciens services public au monde : celui des secours et de la lutte contre l’incendie.La qualification ainsi retenue, conforme à l’histoire et à la tradition administrative française, n’en suscite pas moins certaines interrogations car si le critère de spécialité inhérent aux établissements publics est bien présent, celui non moins important de l’autonomie est sujet à caution et pose la question de la véritable nature des SDIS.Ainsi pour mener à bien leurs missions de service public, les SDIS ont besoin d’immeubles, afin de loger les hommes et les véhicules départementalisés, mais aussi de locaux afin de dispenser la formation et d’héberger l’administration nécessaire au fonctionnement de l’établissement public.Ce patrimoine immobilier, hérité principalement des communes et des Etablissements publics de coopérations intercommunales (EPCI) anciennement titulaires de la compétence incendie, a pris majoritairement la forme de mises à disposition à titre gratuit, comme le permettait les textes en vigueur. Cependant, peu de collectivités ont fait le choix de transférer les biens en pleine propriété aux SDIS, mettant ces derniers dans une situation délicate d’un point de vue juridique et comptable puisque les investissements futurs ont été effectués sur des biens ne leur appartenant pas.De même, si en principe, les SDIS construisent, acquièrent ou louent les biens nécessaires à leur fonctionnement (article L 1424-12 du CGCT), certains l’ont fait sur des terrains dont ils n’étaient pas propriétaires, puisque ces derniers ont eux aussi été mis à disposition par des communes ou des EPCI à compétence incendie. Les collectivités historiquement en charge de des SIS ont ainsi marqué une certaine réticence à se départir aussi des terrains d’assiette.Quelle est donc la consistance réelle de ce patrimoine immobilier ? Existe-t-il des moyens de le valoriser ? Si oui, dans quel but ? Et enfin, les SDIS doivent-ils se doter d’une véritable stratégie en matière de gestion de ses actifs immobiliers ?

    Arnaud Remedem, La protection des droits fondamentaux par la Cour de justice de l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Baptiste Bonnet, membres du jury : Delphine Dero-Bugny (Rapp.), Aurélien Antoine (Rapp.), Christine Bertrand  

    Dans le cadre d’une multiplicité des systèmes européens de protection des droits fondamentaux, celui établi par l’ordre juridique communautaire puis de l’Union européenne se démarque par la spécificité de sa construction. Face aux réticences des Cours constitutionnelles nationales, les dispositions des traités initiaux faisant montre par ailleurs d’une importante faiblesse en termes de protection des droits fondamentaux, la Cour de justice a établi une politique jurisprudentielle de protection de ces derniers à travers une lecture évolutive des dispositions des Traités communautaires et de l’Union européenne.L’instrument des principes généraux du droit a été, pour le juge, prépondérant pour établir une définition et une protection spécifiques des droits fondamentaux dans l’ordre juridique communautaire puis de l’Union européenne. S’inspirant des traditions constitutionnelles communes aux États Membres et des instruments juridiques internationaux au premier desquels figure la Convention européenne des droits de l’homme, la Cour de justice a ainsi su développer une protection des droits fondamentaux qui soit tout à la fois effective et acceptée par les États membres. Aujourd’hui, cette protection des droits fondamentaux se voit redynamisée par la perspective de l’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme. Aussi, dans un contexte d’européanisation croisée des droits et d’imbrication des ordres juridiques européens, la Cour de justice de l’Union européenne a su mobiliser tout un argumentaire juridique pour établir une protection des droits fondamentaux cohérente et harmonieuse qu’il convient de resituer.

    Sandra Rouge, La dimension fiscale de l'autonomie financière des collectivités territoriales, thèse soutenue en 2013 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Claude Devès, membres du jury : Olivier Négrin (Rapp.), Nicolas Kada (Rapp.), Jean-Luc Albert    

    La question de l’autonomie financière des collectivités territoriales a souvent été étudiée a la lumière d’un pouvoir de création ou de modification fiscale qu’elle sous tendrait a leur égard. Le modèle unitaire de l’état fait toutefois obstacle à ce que les collectivités territoriales puissent bénéficier d’un tel pouvoir. Elles doivent d’abord être habilitées à l’exercer par la loi, qui demeure la gardienne de l’impôt, librement et démocratiquement consenti. Elles ne sauraient des lors se voir reconnaître une autonomie fiscale normative initiale, en faveur de laquelle le texte constitutionnel ne s’est d’ailleurs pas littéralement exprimé (ce que le Conseil constitutionnel eut l’occasion de confirmer en 2009). Il s’agit là davantage de protéger l’intégrité du système financier local face à une dépossession financière organisée par le jeu de la décentralisation. Dans ce cadre, l’autonomie financière des collectivités territoriales se définit comme la capacité de ces dernières à assurer des dépenses non légalement contraintes. L’exercice de cette capacité suppose que soit établie la garantie qu’elles bénéficient de ressources qu’elles puissent affecter à ces dépenses. Le rôle du législateur est alors central dans l’efficience de la protection puisque c’est à lui que revient la détermination de la ressource fiscale locale, seule ressource locale propre qui peut échapper a la compétence des collectivités territoriales décentralisées. Cette étroite dépendance centrale du système fiscal local milite en faveur d’une approche réaliste de l’impôt local qui, s’il obéit a une logique systémique qui lui est propre, ne peut se soustraire à sa nature juridique unitaire d’impôt, de sa création jusqu’à sa perception.