Haritini Matsopoulou

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté Jean Monnet - Droit, Économie, Management

Institut Droit Éthique Patrimoine

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Les enquêtes de police, soutenue en 1994 à Paris 1 sous la direction de Bernard Bouloc

  • Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Clara Le Stum (dir.), Le Lamy droit pénal des affaires, 2e éd., Lamy liaisons, 2024, Lamy expert, 2615 p.   

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Clara Le Stum (dir.), Le Lamy droit pénal des affaires, 2e éd., Lamy liaisons, 2023, Lamy expert, 2565 p.   

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Annabelle Reverdy (dir.), Le Lamy droit pénal des affaires, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2022, Lamy expert, 2630 p.   

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 23e éd., Dalloz, 2022, Intégral concours, 913 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le présent ouvrage, clair et complet, permet de réviser, en vue d'un examen ou d'un concours, l'ensemble du programme de droit pénal général et de procédure pénale. Il aborde dans la première partie la théorie générale de l’infraction et de la responsabilité pénale. La deuxième partie est consacrée à l’étude de la procédure pénale. Enfin, la troisième partie traite des sanctions et de leur exécution"

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Annabelle Reverdy (dir.), Le Lamy, droit pénal des affaires, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2021, Lamy expert, 2538 p.   

    Haritini Matsopoulou, Hervé Le Nabasque, Benoît Lecourt, Muriel Chagny, Camille Scotto d'Ardino, Ianjatiana Randrianandrasana (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Gilbert Parleani, IRJS Éditions, 2021, Bibliothèque de l'IRJS-André Tunc, 582 p. 

    Haritini Matsopoulou, Geneviève Viney, Patrice Jourdain, Benoît Lecourt (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Suzanne Carval, IRJS éditions, 2021, Bibliothèque de l'IRJS-André Tunc, 943 p. 

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 22e éd., Dalloz, 2020, Intégral concours, 881 p.  

    La 4e de couverture indique : "Un ouvrage clair et complet. La théorie générale de l'infraction et de la responsabilité pénale fait l'objet de la première partie, avec notamment l'étude de la faute pénale d'imprudence et les conditions de mise en jeu de la responsabilité pénale des personnes morales, ou de celle du chef d'entreprise. La deuxième partie est consacrée à l'étude de la procédure pénale. Les dispositions des lois concernant l'état d'urgence, la lutte contre le terrorisme ou la criminalité organisée, ainsi que la protection de la présomption d'innocence sont amplement étudiées. La phase de la police judiciaire, qui est déterminante pour l'orientation du procès pénal, est très minutieusement analysée, comme toutes les autres phases de ce procès (poursuite, alternatives à la poursuite, instruction et jugement). Enfin, la troisième partie traite des sanctions et de leur exécution. Elle prend en compte l'important dispositif de judiciarisation de l'exécution de la sanction (lois des 24 novembre 2009, 3 juin 2016, 21 juillet 2016 et 23 mars 2019, renforçant l'efficacité des sanctions pénales). A jour des dernières réformes. Cette 22e édition prend en compte les dernières dispositions législatives et réglementaires adoptées en matière pénale. En particulier : la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice".

    Haritini Matsopoulou, Annabelle Reverdy, Corinne Mascala (dir.), Le Lamy, droit pénal des affaires, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2019, Lamy expert, 2570 p.   

    Haritini Matsopoulou (dir.), La règle ne bis in idem, Mare & Martin, 2019, Collection des Presses universitaires de Sceaux, 184 p.  

    La 4e de couv. indique : "Dans certains domaines du droit, le législateur a autorisé ou continue toujours à autoriser le cumul des poursuites, pour des faits en substance identiques, donnant lieu au prononcé des doubles sanctions infligées par des autorités administratives et par le juge pénal. Cependant, ce cumul se concilie mal avec la règle ne bis in idem qui, consacrée par des textes européens et internationaux, a une valeur supra-législative. On comprend, dès lors, que la Cour européenne des droits de l'homme se soit montrée hostile, dans certaines hypothèses, au cumul des sanctions administratives et pénales. Pour sa part, le Conseil constitutionnel n'est pas resté insensible à ces évolutions, soit en autorisant le cumul des poursuites et des sanctions dans certains domaines comme le droit fiscal, soit en y mettant un terme comme en droit financier. C'est donc une approche pluridisciplinaire et à un regard croisé sur les enjeux théoriques et pratiques du principe ne bis in idem que nous invite cet ouvrage."

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Annabelle Reverdy (dir.), Le Lamy droit pénal des affaires, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2018, Lamy expert, 2552 p. 

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 21e éd., Sirey, 2018, Intégral concours, 783 p.  

    La 4e de couverture indique : "Un ouvrage clair et complet. La théorie générale de l'infraction et de la responsabilité pénale fait l'objet de la première partie, avec notamment l'étude de la faute pénale d'imprudence et les conditions de mise en jeu de la responsabilité pénale des personnes morales, ou de celle du chef d'entreprise. La deuxième partie est consacrée à l'étude de la procédure pénale. Les dispositions des lois concernant l'état d'urgence, la lutte contre le terrorisme ou la criminalité organisée, ainsi que la protection de la présomption d'innocence sont amplement décrites. La phase de la police judiciaire, si utile pour la découverte des infractions dans le respect des droits de la défense au cours de la garde à vue et des enquêtes, est très minutieusement analysée, tout comme les autres phases du procès pénal, en particulier les alternatives à la poursuite et "le plaider coupable". Enfin, la troisième partie traite des sanctions et de leur exécution. Elle prend en compte l'important dispositif de judiciarisation de l'exécution de la sanction (lois des 24 novembre 2009,15 août 2014,3 juin 2016 et 21 juillet 2016 renforçant l'efficacité des sanctions pénales). A jour des dernières réformes. Des réformes importantes sont intervenues dans le domaine du droit pénal, comme de la procédure pénale, depuis une quinzaine d'années. Cette 21e édition prend en compte les dernières dispositions législatives et réglementaires adoptées, en particulier les lois du 18 novembre 2016, du 9 décembre 2016, du 27 février 2017, du 28 février 2017, du 15 septembre 2017 et du 30 octobre 2017, ainsi que le projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice."

    Haritini Matsopoulou, Frederick Dupuis, Guillaume Beaussonie, Les nouveaux principes de la matière pénale, Presses Universitaires d'Aix-Marseille et LGDJ une marque de Lextenso, 2017, 244 p. 

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 20e éd., Sirey et Dalloz, 2016, Intégral concours, 729 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Un ouvrage clair et complet. La théorie générale de l'infraction et de la responsabilité pénale fait l'objet de la première partie, avec notamment l'étude de la faute pénale d'imprudence et les conditions de mise en jeu de la responsabilité pénale des personnes morales, ou de celle du chef d'entreprise. La deuxième partie est consacrée à l'étude de la procédure pénale. Les dispositions des lois concernant l'état d'urgence, la protection de la présomption d'innocence, ainsi que la lutte contre la criminalité organisée, sont amplement décrites, de même que les innovations des lois sur la lutte contre le terrorisme. La phase de la police judiciaire, si utile pour la découverte des infractions dans le respect de la présomption d'innocence et des droits de la défense au cours de la garde à vue et des enquêtes, est très minutieusement analysée, tout comme les autres phases du procès pénal, en particulier les alternatives à la poursuite et « le plaider coupable ». Enfin, la troisième partie traite des sanctions et de leur exécution. Elle prend en compte l'important dispositif de judiciarisation de l'exécution de la sanction (lois des 24 novembre 2009, 15 août 2014,3 juin 2016 et 21 juillet 2016 renforçant l'efficacité des sanctions pénales). À jour des dernières réformes. Des réformes importantes sont intervenues dans le domaine du droit pénal, comme de la procédure pénale, depuis une quinzaine d'années. Cette 20e édition prend en compte les dernières dispositions législatives et réglementaires adoptées, en particulier les lois du 15 août 2014, du 3 juin 2016 et du 21 juillet 2016. Le public : L'ouvrage s'adresse aux candidats aux concours administratifs comportant une épreuve de droit pénal ou de procédure pénale, et à tous les étudiants ayant à préparer une épreuve de ce type. Les auteurs, spécialisés en droit pénal et en procédure pénale, enseignants à l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris I) et à la Faculté Jean Monnet de l'Université de Paris-Sud, auteurs d'ouvrages réputés, ont cherché à présenter clairement et simplement, avec des exemples concrets, une matière devenue complexe."

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Annabelle Reverdy (dir.), Le Lamy droit pénal des affaires, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2016, Lamy expert, 2399 p.   

    Haritini Matsopoulou, Agathe Lepage, Droit pénal spécial, Presses universitaires de France, 2015, Thémis ( Droit ), 882 p. 

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala (dir.), Le Lamy droit pénal des affaires, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2015, Lamy expert, 2375 p.   

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 19e éd., Sirey, 2014, Intégral concours, 676 p. 

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Annabelle Reverdy (dir.), Le Lamy droit pénal des affaires, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2014, Lamy expert, 2283 p.   

    Haritini Matsopoulou, Corinne Mascala, Annabelle Reverdy (dir.), Lamy droit pénal des affaires, Wolters Kluwer France, 2013, 2107 p.   

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 18e éd., Sirey, 2011, Intégral concours, 639 p. 

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 17e éd., Sirey, 2009, Manuel intégral concours, 607 p. 

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 16e éd., Sirey, 2006, Intégral concours, 533 p. 

    Haritini Matsopoulou, Jacques-Henri Robert, Traité de droit pénal des affaires, Presses universitaires de France, 2004, Collection droit fondamental ( Traité ), 620 p. 

    Haritini Matsopoulou, Bernard Bouloc, Droit pénal général et procédure pénale, 15e éd., Sirey, 2004, Intégral concours, 523 p. 

    Haritini Matsopoulou, Les enquêtes de police, LGDJ, 1996, Bibliothèque des sciences criminelles, 920 p.   

  • Haritini Matsopoulou, « Précisions sur les conditions de constitution du délit d'entrave aux fonctions de commissaires aux comptes », Revue des Sociétés , 2024, n°06, p. 398   

    Haritini Matsopoulou, « La présomption de blanchiment en droit pénal français », Actualité juridique Pénal, 2024, n°04, p. 184   

    Haritini Matsopoulou, « Le Conseil d'État favorable à la transmissibilité des sanctions disciplinaires à la société absorbante », Revue des Sociétés , 2024, n°04, p. 263   

    Haritini Matsopoulou, « Personnes morales : l'assouplissement de la règle d'identification de l'organe ou du représentant en cas de fraude », Revue des Sociétés , 2024, n°01, p. 45   

    Haritini Matsopoulou, « La non-application de l'immunité familiale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2024, n°04, p. 801   

    Haritini Matsopoulou, « Extorsion : la caractérisation de la contrainte morale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2024, n°04, p. 803   

    Haritini Matsopoulou, « Escroquerie au jugement », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2024, n°04, p. 806   

    Haritini Matsopoulou, « La constatation d'un abus de biens sociaux par les agents des douanes », Revue des Sociétés , 2023, n°11, p. 699   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de biens sociaux : la nécessité de caractériser la dissimulation permettant de reculer le point de départ du délai de prescription », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2023, n°01, p. 384           

    Haritini Matsopoulou, « Rappel aux juges du fond des règles régissant les interdictions de diriger ou de gérer », Revue des Sociétés , 2023, n°9, p. 528   

    Haritini Matsopoulou, « Banqueroute par augmentation frauduleuse du passif du débiteur », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2023, n°04, p. 243     

    Haritini Matsopoulou, « L'étendue des pouvoirs de saisie des agents de l'Autorité de la concurrence », Revue des Sociétés , 2023, n°05, p. 319   

    Haritini Matsopoulou, « L' auto-recel n'est toujours pas punissable », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2023, n°04, p. 845   

    Haritini Matsopoulou, « Blanchiment : le concours apporté à une opération de dissimulation doit concerner le produit de l'infraction d'origine », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2023, n°04, p. 850   

    Haritini Matsopoulou, « Précisions jurisprudentielles sur le délit de banqueroute par tenue d'une comptabilité manifestement irrégulière », Revue des Sociétés , 2022, n°12, p. 687   

    Haritini Matsopoulou, « La responsabilité pénale d'une société engagée par les fautes d'une autre société assurant sa présidence », Revue des Sociétés , 2022, n°11, p. 618   

    Haritini Matsopoulou, « Précisions sur la responsabilité pénale de la société absorbante en cas de fraude à la loi », Revue des Sociétés , 2022, n°09, p. 503   

    Haritini Matsopoulou, « La déclaration d'inconstitutionnalité du dispositif relatif au manquement d'entrave aux enquêtes et contrôles de l'AMF », Revue des Sociétés , 2022, n°0708, p. 442   

    Haritini Matsopoulou, « La violation par un banqueroutier des interdictions de gérer », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2022, n°06, p. 370     

    Haritini Matsopoulou, « La confirmation de la condamnation d'un ancien ministre du chef de complicité d'abus de biens sociaux », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2022, n°02, p. 337   

    Haritini Matsopoulou, « Le caractère non punitif de l'exclusion automatique des marchés publics et des concessions », Revue des Sociétés , 2022, n°04, p. 240   

    Haritini Matsopoulou, « Une société-mère française mise en examen pour complicité de crimes contre l'humanité et financement du terrorisme », Revue des Sociétés , 2022, n°02, p. 102   

    Haritini Matsopoulou, « Définition jurisprudentielle de la coaction en matière d'escroquerie », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2022, n°04, p. 839   

    Haritini Matsopoulou, « La présentation de bordereaux, faisant état d'une fausse facturation, n'est pas constitutive de manœuvres frauduleuses », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2022, n°04, p. 842   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de confiance : la prévisibilité du revirement jurisprudentiel sur le détournement du temps de travail », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2022, n°04, p. 845   

    Haritini Matsopoulou, « Une société-mère déclarée coupable de corruption active d'agents publics étrangers », Revue des Sociétés , 2022, n°01, p. 51   

    Haritini Matsopoulou, « La confirmation de la condamnation d'un ancien ministre, prononcée par la Cour de justice de la République, du chef de complicité d'abus de biens sociaux », Revue des Sociétés , 2021, n°11, p. 650   

    Haritini Matsopoulou, « L'irrecevabilité des constitutions de partie civile de sociétés d'audit et d'expertise comptable », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°02, p. 353     

    Haritini Matsopoulou, « La prescription du délit de banqueroute : précisions sur le point de départ du délai », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°06, p. 390     

    Haritini Matsopoulou, « Banqueroute : l'indifférence de la date de cessation des paiements et la caractérisation de l'élément intentionnel », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°02, p. 356   

    Haritini Matsopoulou, « Les délits de banqueroute : l'indifférence de la date de cessation des paiements et l'élément intentionnel », Revue des Sociétés , 2021, n°06, p. 386   

    Haritini Matsopoulou, « La règle non bis in idem ne s'oppose pas au cumul des sanctions disciplinaires et pénales », Revue des Sociétés , 2021, n°04, p. 256   

    Haritini Matsopoulou, « Recel de chose : la nécessité de caractériser l'infraction d'origine », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°04, p. 943   

    Haritini Matsopoulou, « Précisions jurisprudentielles sur les notions de placement et de dissimulation », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°04, p. 945   

    Haritini Matsopoulou, « Compétence des juridictions françaises », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°04, p. 950   

    Haritini Matsopoulou, « Revirement de jurisprudence : la transmission de la responsabilité pénale à la société absorbante pour une infraction commise par la société absorbée », Revue des Sociétés , 2021, n°02, p. 115   

    Haritini Matsopoulou, « Banqueroute par détournement d'actif : la rémunération excessive perçue par la directrice d'une association », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°06, p. 371     

    Haritini Matsopoulou, « Abus de biens sociaux et conventions réglementées », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°02, p. 323   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de biens sociaux : la nécessité de caractériser l'existence d'un intérêt personnel », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°02, p. 319   

    Haritini Matsopoulou, « La responsabilité pénale du chef d'entreprise pendant l'état d'urgence sanitaire », Revue des Sociétés , 2020, n°0708, p. 395   

    Haritini Matsopoulou, « La responsabilité pénale de l'employeur », Droit Social, 2020, n°04, p. 343   

    Haritini Matsopoulou, « Le détournement du temps de travail d'un salarié par un dirigeant social », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°04, p. 821   

    Haritini Matsopoulou, « Recevabilité de la constitution de partie civile d'une société pour le délit d'abus de confiance commis par son salarié », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°04, p. 824   

    Haritini Matsopoulou, « Présomption d'origine illicite des fonds », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°04, p. 825   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2020, n° ° 4, pp. 821-828   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux : présomption de l'intérêt personnel et profit tiré du train de vie de l'auteur principal », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°02, p. 355   

    Haritini Matsopoulou, « Le préjudice susceptible d'être occasionné à un établissement bancaire du fait de la présentation de comptes annuels infidèles », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°02, p. 358   

    Haritini Matsopoulou, « L'engagement de la responsabilité pénale des personnes morales pour non-désignation de l'auteur d'infraction routière », Revue des Sociétés , 2019, n°06, p. 407   

    Haritini Matsopoulou, « La remise en cause de l'autonomie pénale de la notion de détention précaire », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°04, p. 901   

    Haritini Matsopoulou, « La condamnation du directeur général d'un CHU pour abus de confiance », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°04, p. 904   

    Haritini Matsopoulou, « Le procédé de cavalerie de chèques constitutif de manuvres frauduleuses », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°04, p. 907   

    Haritini Matsopoulou, « L'escroquerie au jugement », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°04, p. 909   

    Haritini Matsopoulou, « La détermination d'une personne à ne pas payer », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2019, n°04, p. 912   

    Haritini Matsopoulou, « L'application de la règle ne bis in idem par la CJUE », Revue des Sociétés , 2018, n°12, p. 731   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de biens sociaux : Règlement de factures de complaisance et paiements effectués au profit de la compagne du gérant », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°02, p. 427   

    Haritini Matsopoulou, « Un gérant condamné pour abus de biens sociaux et blanchiment aggravé », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°02, p. 429   

    Haritini Matsopoulou, « Banqueroute : L'abrogation de la peine complémentaire de faillite personnelle », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°02, p. 433   

    Haritini Matsopoulou, « Une association de lutte contre la corruption déclarée irrecevable dans sa constitution de partie civile », Revue des Sociétés , 2018, n°06, p. 402   

    Haritini Matsopoulou, « L'obligation, pour le représentant légal d'une personne morale, d'assurer la sécurité des travailleurs », Revue des Sociétés , 2018, n°03, p. 190   

    Haritini Matsopoulou, « Détournement de clientèle », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°04, p. 747   

    Haritini Matsopoulou, « Incrimination de l'auto-blanchiment », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°04, p. 750   

    Haritini Matsopoulou, « Vol d'informations », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°04, p. 752   

    Haritini Matsopoulou, « Manuvres frauduleuses : la télétransmission, par une infirmière, des feuilles de soins attestant de kilomètres fictifs parcourus », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2018, n°04, p. 754   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de confiance : détournement de clientèle », Revue des Sociétés , 2018, n°01, p. 56   

    Haritini Matsopoulou, « Procédure pénale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2018, n° ° 4, pp. 927-943   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2018, n° ° 4, pp. 901-912   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions relevant du droit des sociétés », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2018, n° ° 2, pp. 427-435   

    Haritini Matsopoulou, « Précisions sur la motivation d'une peine d'interdiction de gérer », Revue des Sociétés , 2017, n°11, p. 651   

    Haritini Matsopoulou, « La non-transmission de la responsabilité pénale à la société absorbante pour des faits commis par la société absorbée », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°04, p. 234     

    Haritini Matsopoulou, « Banqueroute : La fin du cumul des mesures de faillite personnelle et d'interdiction de gérer », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°02, p. 305   

    Haritini Matsopoulou, « La condamnation d'un gérant de fait pour banqueroute », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°02, p. 314   

    Haritini Matsopoulou, « Escroquerie : Manuvres frauduleuses et notion de bien remis - La dissimulation de sa qualité professionnelle et le fait d'enregistrer, à l'aide d'une caméra cachée, des images et des paroles à l'insu de ses interlocuteurs ne caractérisent pas le délit d'escroquerie », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°04, p. 767   

    Haritini Matsopoulou, « Le caractère précaire de la remise des fonds découle de la nature de la convention conclue entre les parties », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°04, p. 773   

    Haritini Matsopoulou, « Remise de fonds, à titre de prêt, sous contrainte », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°04, p. 776   

    Haritini Matsopoulou, « Violation de la règle ne bis in idem en cas d'une double condamnation pour blanchiment et pour recel pour des faits procédant d'une action unique », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°04, p. 778   

    Haritini Matsopoulou, « L'interdiction du cumul des poursuites pour le délit et le manquement de diffusion de fausses informations », Revue des Sociétés , 2017, n°02, p. 99   

    Haritini Matsopoulou, « Droit pénal », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2017, n° ° 4, pp. 777-801   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens : Abus de confiance », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2017, n° ° 4, pp. 747-757   

    Haritini Matsopoulou, « Discrimination et assurance », Journal du Droit de la Santé et de l’Assurance - Maladie (JDSAM) , 2017, n° ° 16, pp. 13-19   

    Haritini Matsopoulou, « La fin du cumul des mesures de faillite personnelle ou d'interdiction de gérer », Revue des Sociétés , 2016, n°12, p. 755   

    Haritini Matsopoulou, « Les délits d'abus de confiance et d'abus de biens sociaux retenus à propos d'une opération concernant une société holding », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2016, n°05, p. 322     

    Haritini Matsopoulou, « Condamnation pour banqueroute par absence de tenue de comptabilité », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2016, n°0708, p. 454     

    Haritini Matsopoulou, « L'irrecevabilité de la constitution de partie civile d'une caution pour abus de biens sociaux », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2016, n°02, p. 277   

    Haritini Matsopoulou, « Précisions jurisprudentielles sur la notion de chose d'autrui », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2016, n°04, p. 857   

    Haritini Matsopoulou, « Vol par téléchargement de données informatiques », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2016, n°04, p. 860   

    Haritini Matsopoulou, « L'abstention, par un salarié, d'informer son employeur de son statut de salarié protégé ne constitue pas l'usage d'une fausse qualité », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2016, n°04, p. 863   

    Haritini Matsopoulou, « La souplesse jurisprudentielle quant à la caractérisation du délit d'origine », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2016, n°04, p. 865   

    Haritini Matsopoulou, « Droits de l’homme », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2016, n° ° 4, pp. 845-850   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2016, n° ° 4, pp. 767-781   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions relevant du droit des sociétés », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2016, n° ° 2, pp. 273-285   

    Haritini Matsopoulou, « Les évolutions jurisprudentielles en matière de responsabilité pénale des personnes morales », Revue des Sociétés , 2015, n°12, p. 703   

    Haritini Matsopoulou, « La connaissance, par le fisc, de faits susceptibles de caractériser le délit d'abus de biens sociaux n'emporte pas point de départ de la prescription de l'action publique », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2015, n°02, p. 329   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de biens sociaux : la citation directe d'un actionnaire, n'ayant pas justifié de l'existence d'un préjudice personnel, ne met pas en mouvement l'action publique », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2015, n°02, p. 331   

    Haritini Matsopoulou, « Les conditions de recevabilité de la constitution de partie civile en matière de banqueroute », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2015, n°02, p. 334   

    Haritini Matsopoulou, « La fin partielle du cumul des poursuites pour manquement et pour délit d'initié », Revue des Sociétés , 2015, n°06, p. 380   

    Haritini Matsopoulou, « La caractérisation des manuvres frauduleuses », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2015, n°01, p. 93   

    Haritini Matsopoulou, « La délivrance d'un certificat fiscal vaut décharge, au sens de l'article 313-1 du code pénal, si elle est obtenue sans que la TVA réellement due ait été payée », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2015, n°01, p. 96   

    Haritini Matsopoulou, « Actes de détournement et préjudice en résultant », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2015, n°01, p. 97   

    Haritini Matsopoulou, Gilbert Parleani, Muriel Chagny, Suzanne Carval, « Claude Lucas de Leyssac », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2015, n°03, p. 104   

    Haritini Matsopoulou, Gilbert Parleani, Muriel Chagny, Suzanne Carval, « Claude Lucas de Leyssac (1945-2015) », Recueil Dalloz, 2015, n°04, p. 214   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2015, n° ° 1, pp. 857-869     

    Haritini Matsopoulou, « Infractions relevant du droit des sociétés », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2015, n° ° 2, pp. 329-335   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de biens sociaux : l'interruption de la prescription de l'action publique par une plainte avec constitution de partie civile visant des faits connexes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2014, n°03, p. 559   

    Haritini Matsopoulou, « Des gérants de fait déclarés coupables des abus de biens sociaux », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2014, n°03, p. 563   

    Haritini Matsopoulou, « Le cumul de poursuites et de sanctions administratives et pénales, pour les mêmes faits, n'est pas conforme à la règle ne bis in idem », Revue des Sociétés , 2014, n°11, p. 675   

    Haritini Matsopoulou, « L'illégalité des surveillances par géolocalisation autorisées par le ministère public », Recueil Dalloz, 2014, n°02, p. 115   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions relevant du droit des sociétés », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2014, n° ° 3, pp. 559-565   

    Haritini Matsopoulou, « La prescription d'un délit d'abus de biens sociaux, en l'absence de dissimulation », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2013, n°02, p. 354   

    Haritini Matsopoulou, « Escroquerie : la caractérisation des manuvres frauduleuses par recours à un stratagème », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2013, n°04, p. 865   

    Haritini Matsopoulou, « Blanchiment : l'indépendance de la prescription du blanchiment de celle de l'infraction originaire », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2013, n°04, p. 868   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions relevant du droit de l’environnement », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2013, n° ° 4, pp. 821-825    

    Mme de Jacobet de Nombel a publié un article intitulé « Le droit pénal de l'urbanisme à l'épreuve des principes du droit criminel » (C. de Jacobet de Nombel, Dr. pénal 2013, Dossier 7). Lecture faite, et en prenant le mot épreuve dans le sens de supplice, on conclut que le titre pourrait être inversé : les principes du droit criminel subissent le carcan du droit de l'urbanisme qui les rend subsidiaires et qui les évince par divers artifices.

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2013, n° ° 4, pp. 813-819   

    Haritini Matsopoulou, « Affaire de l'attentat de Karachi : recevabilité des constitutions de partie civile pour corruption et abus de biens sociaux », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2012, n°03, p. 553   

    Haritini Matsopoulou, « La non-conformité d'une déclaration de culpabilité post-mortem pour ABS aux principes du procès équitable et de la présomption d'innocence », Revue des Sociétés , 2012, n°09, p. 517   

    Haritini Matsopoulou, « Affaire Karachi : recevabilité des constitutions de partie civile pour corruption et abus de biens sociaux », Revue des Sociétés , 2012, n°07, p. 445   

    Haritini Matsopoulou, « Délit d'initié : la présumée mauvaise foi d'un investisseur », Revue des Sociétés , 2012, n°03, p. 180   

    Haritini Matsopoulou, « Escroquerie : la caractérisation du stratagème constitutif des manuvres frauduleuses au sens de l'article 313-1 du code pénal », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2012, n°04, p. 839   

    Haritini Matsopoulou, « Blanchiment : le concours répréhensible apporté par un avocat et un professionnel de la vente », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2012, n°04, p. 840   

    Haritini Matsopoulou, « La nécessité de préciser le statut et les attributions des représentants pouvant engager la responsabilité pénale des personnes morales », Revue des Sociétés , 2012, n°01, p. 52   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2012, n° ° 4, pp. 865-869   

    Haritini Matsopoulou, « Questions prioritaires de constitutionnalité et abus de biens sociaux », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2011, n°09, p. 512     

    Haritini Matsopoulou, « Condamnation d'un gérant de fait pour banqueroute », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2011, n°03, p. 619   

    Haritini Matsopoulou, « Tenue irrégulière ou incomplète de comptabilité et élément intentionnel », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2011, n°03, p. 621   

    Haritini Matsopoulou, « La censure par le Conseil constitutionnel de la peine de publication de la décision de condamnation applicable au délit de fraude fiscale », Revue des Sociétés , 2011, n°06, p. 377   

    Haritini Matsopoulou, « QPC et affaire sur les emplois présumés fictifs », Recueil Dalloz, 2011, n°14, p. 1000   

    Haritini Matsopoulou, « La surveillance par géolocalisation à l'épreuve de la Convention européenne des droits de l'homme », Recueil Dalloz, 2011, n°10, p. 724   

    Haritini Matsopoulou, « Abus de confiance : le détournement des fonds reçus au titre de la taxe d'apprentissage par un usage de ces fonds contraire à leur affectation », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2011, n°03, p. 621     

    Haritini Matsopoulou, « Escroquerie par recours à une mise en scène et intervention de professionnels au titre de la complicité », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2011, n°03, p. 629   

    Haritini Matsopoulou, « Blanchiment : Facilitation de la justification mensongère de l'origine des biens ou des revenus », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2011, n°03, p. 631   

    Haritini Matsopoulou, « Commissaires aux comptes : précisions jurisprudentielles sur la notion d'incompatibilités légales », Revue des Sociétés , 2011, n°01, p. 49   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions relevant du droit des biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2011, n° ° 4, pp. 832-843   

    Haritini Matsopoulou, « Banqueroute : la renaissance de la faillite virtuelle », Revue des Sociétés , 2010, n°08, p. 464   

    Haritini Matsopoulou, « Responsabilité pénale des personnes morales : les effets d'un manquement commis par un délégataire commun au sein d'un groupement d'entreprises », Revue des Sociétés , 2010, n°01, p. 53   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions contre les biens », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2010, n° ° 3, pp. 621-633   

    Haritini Matsopoulou, « L'irrecevabilité d'un pourvoi exercé à l'encontre d'une ordonnance d'autorisation d'une perquisition fiscale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2009, n°03, p. 600   

    Haritini Matsopoulou, « Les conséquences de la non-réception par le contribuable de l'avis de la saisine de la Commission des infractions fiscales », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2009, n°03, p. 600   

    Haritini Matsopoulou, « Condamnation du dirigeant d'une société pour déclarations mensongères en vue d'obtenir des avantages indus et de la société pour recel du produit de cette infraction », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2009, n°03, p. 604   

    Haritini Matsopoulou, « Non établissement de l'authenticité du certificat d'origine ou de l'origine réelle des marchandises importées », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2009, n°03, p. 606   

    Haritini Matsopoulou, « Créance de nature contractuelle et exercice de l'action civile devant le juge pénal », Revue des Sociétés , 2009, n°02, p. 412   

    Haritini Matsopoulou, « L'application non rétroactive des peines frappant désormais les délinquants aliénés », Recueil Dalloz, 2009, n°16, p. 1111   

    Haritini Matsopoulou, « La censure par la Cour européenne des droits de l'homme du dispositif français applicable aux perquisitions fiscales », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 598   

    Haritini Matsopoulou, « Infractions à la législation sur les contributions indirectes et à la réglementation sur l'organisation et l'assainissement du marché du vin », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 612   

    Haritini Matsopoulou, « Escroquerie à la TVA par le recours à une mise en scène », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 613   

    Haritini Matsopoulou, « Importation sans déclaration et fausse déclaration dans la désignation de l'expéditeur réel », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 614   

    Haritini Matsopoulou, « La prescription décennale à laquelle sont soumises les infractions commises en matière de plantation de vignes est aussi applicable aux déclarations d'arrachages irréguliers », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2008, n°03, p. 616   

    Haritini Matsopoulou, « Les propositions sur la dépénalisation de la vie des affaires », Revue des Sociétés , 2008, n°01, p. 1   

    Haritini Matsopoulou, « Le tireur tenu de payer le porteur d'une lettre de change acceptée », Recueil Dalloz, 2007, n°37, p. 2646   

    Haritini Matsopoulou, « Manquements à des obligations fiscales par des maisons de jeux de hasard », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°03, p. 548   

    Haritini Matsopoulou, « Une situation de fait illégale ne peut faire disparaître l'élément intentionnel du délit de fraude fiscale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°03, p. 550   

    Haritini Matsopoulou, « Représentation de l'administration des douanes en justice par les agents poursuivants », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°03, p. 551   

    Haritini Matsopoulou, « La non-soumission de la poursuite des infractions en matière de contributions indirectes aux règles de la procédure de vérification de comptabilité », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°03, p. 552   

    Haritini Matsopoulou, « La présence de la personne se comportant comme le représentant qualifié de la société lors d'une perquisition fiscale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°03, p. 553   

    Haritini Matsopoulou, « Affichage de la décision de condamnation pour fraude fiscale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2007, n°03, p. 555   

    Haritini Matsopoulou, « Un commissaire aux comptes et un expert-comptable complices d'escroquerie à la TVA », Revue des Sociétés , 2007, n°02, p. 351   

    Haritini Matsopoulou, « Le renouveau des mesures de sûreté », Recueil Dalloz, 2007, n°23, p. 1607   

    Haritini Matsopoulou, « Réflexions sur la faillite personnelle et l'interdiction de gérer », Recueil Dalloz, 2007, n°02, p. 104   

    Haritini Matsopoulou, « Geneviève GIUDICELLI-DELAGE (sous la dir. de), Droit pénal des affaires en Europe, PUF, coll. Thémis, Droit, 2006, 530 pages », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°04, p. 922   

    Haritini Matsopoulou, « Importation de marchandises contrefaites et production des documents attestant leur introduction sur le territoire douanier en conformité avec les dispositions portant prohibition d'importation », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°03, p. 619   

    Haritini Matsopoulou, « Citation non accompagnée des procès-verbaux de notification d'infraction douanière », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°03, p. 619   

    Haritini Matsopoulou, « Confiscation douanière et bonne foi du propriétaire des marchandises confisquées », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°03, p. 620   

    Haritini Matsopoulou, « Responsabilité pénale du détenteur d'une marchandise de fraude », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°03, p. 621   

    Haritini Matsopoulou, « En l'absence de preuve contraire, les mentions portées sur l'avis conforme rendu par la Commission des infractions fiscales suffisent à établir la régularité de la procédure suivie devant cet organisme », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°03, p. 622   

    Haritini Matsopoulou, « L'avis de vérification prévu par l'article L. 47 du Livre des procédures fiscales ne doit pas être notifié au gérant de fait », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2006, n°03, p. 623   

    Haritini Matsopoulou, « Les habitants de l'île de Saint-Barthélémy sont soumis à l'impôt sur le revenu et sur les sociétés et peuvent être déclarés coupables du délit de fraude fiscale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2005, n°03, p. 574   

    Haritini Matsopoulou, « La complicité d'escroquerie à la TVA », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2005, n°03, p. 576   

    Haritini Matsopoulou, « La distinction entre les simples visites dans les locaux professionnels et les perquisitions », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2005, n°03, p. 577   

    Haritini Matsopoulou, « L'ordonnance judiciaire, autorisant l'administration des douanes à effectuer des opérations de visite et de saisie, ne peut faire état d'une déclaration anonyme, que si celle-ci est corroborée par d'autres éléments d'information décrits et analysés », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2005, n°03, p. 578   

    Haritini Matsopoulou, « L'incompétence territoriale du ministère public n'étant pas manifeste lors du dépôt de la plainte de l'administration fiscale, les actes de poursuites intervenus avaient valablement interrompu la prescription de l'action publique », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2005, n°03, p. 580   

    Haritini Matsopoulou, « Le retour en grâce de l'intérêt personnel dans l'abus de biens sociaux », Recueil Dalloz, 2005, n°30, p. 2075   

    Haritini Matsopoulou, « Document diffusé lors d'une assemblée générale par un actionnaire : droit de libre critique et absence de diffamation », Revue des Sociétés , 2005, n°02, p. 401   

    Haritini Matsopoulou, « En cas de condamnation pour fraude fiscale, il est interdit aux juridictions pénales qui ordonnent la publication et l'affichage de la décision, aux frais du condamné, d'en fixer le coût », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2004, n°03, p. 655   

    Haritini Matsopoulou, « En cas de condamnation pour un transfert de capitaux sans déclaration, les juges ne peuvent pas libérer l'auteur, en tout ou en partie, de la confiscation du corps du délit », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2004, n°03, p. 660   

    Haritini Matsopoulou, « Mentions essentielles devant figurer sur les citations délivrées par l'administration des douanes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2004, n°03, p. 660   

    Haritini Matsopoulou, « Le renforcement de l'indépendance des commissaires aux comptes », Revue des Sociétés , 2004, n°04, p. 813   

    Haritini Matsopoulou, « Compétence universelle et amnistie », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2003, n°02, p. 309   

    Haritini Matsopoulou, « La prescription de l'action en réparation en cas de saisine du juge pénal, puis du juge civil », Recueil Dalloz, 2001, n°44, p. 3575   

    Haritini Matsopoulou, « La responsabilité de l'Etat pour atteinte au secret de l'enquête », Recueil Dalloz, 2000, n°18, p. 398   

    Haritini Matsopoulou, « Le Trésor public ne peut s'engager cambiairement », Recueil Dalloz, 1999, n°03, p. 39   

    Haritini Matsopoulou, « La simple mésentente ne constitue pas à elle seule une cause de dissolution », Revue des Sociétés , 1998, n°02, p. 310   

    Haritini Matsopoulou, « Les officiers de police judiciaire peuvent agir en flagrant délit dès lors qu'il existe des indices apparents d'un comportement délictueux », Recueil Dalloz, 1995, n°04, p. 59   

  • Haritini Matsopoulou, « La place du professionnel de santé face aux violences sur mineur commises dans le cercle intrafamilial », le 01 juillet 2021  

    Organisé pour l’Institut Droit et Santé (Inserm UMR_S 1145) avec l’EHESP et le réseau doctoral en santé public par Ana Zelcevic-Duhamel, Laura Chevreau et Timothy James

    Haritini Matsopoulou, « Bien juger : du symbole aux actes », le 22 novembre 2017  

    Colloque organisé par Valérie Hayaert, Résidente 2016-2017 de l'IEA de Paris

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Sy thanh Nguyen, La lutte contre la corruption , thèse en cours depuis 2019  

    Présente à tous les échelons de l'administration vietnamienne, la corruption entrave les systèmes de santé, d'éducation, la police et la justice. Elle a de graves répercussions en termes de développement. Les entreprises étrangères ou leurs États ne veulent pas investir dans un pays dont les agents publics corrompent ou sont corrompus, ce qui freine l'innovation technologique, la création d'emplois, et la croissance économique. La présente étude vise d'abord à appréhender toutes formes de corruption présentes en France et au Vietnam. La mondialisation et l'apparition des nouvelles technologies comme la blockchain rendent les pactes de corruption encore plus difficiles à détecter. Ensuite, la répression et la prévention de la corruption par la loi pénale nationale formeront le noyau dur de l'étude dont l'objectif principal sera d'en tirer un bilan comparatif complet de la lutte contre la corruption en France et au Vietnam. Ce bilan peut constituer une source d'inspiration pour le législateur de chaque pays. Il peut également profiter aux praticiens français ou vietnamiens qui ont besoin de connaître le droit de l'autre Etat pour pouvoir développer une bonne coopération en matière pénale, et plus largement en matière de justice. Enfin, l'étude participera au traitement de la question de l'éthique des affaires dans la mesure où la probité constitue indéniablement aujourd'hui un composant indispensable de l'éthique d'une entreprise.

    Kossia N'guessan, Etude de la responsabilité pénale du dirigeant social en droit français et droit OHADA, thèse en cours depuis 2019  

    Le droit OHADA est apparu comme une impérieuse nécessité dans un environnement des affaires autrefois marqué par une forte insécurité juridique, préjudiciable aux opérateurs économiques. Ainsi donc, l'avènement du droit OHADA a permis d'offrir un cadre juridique stable et moderne aux investisseurs pour favoriser les investissements et le développement économique des pays d'Afrique sub-saharienne. Il n'en demeure pas moins que si ce droit communautaire a eu le mérite d'uniformiser les infractions en matière de droit pénal des affaires, les sanctions applicables au dirigeant social ont été laissées à la discrétion des Etats parties. Dans un contexte marqué aujourd'hui par la mondialisation, il paraît judicieux de mener une analyse et confronter les dispositions pénales applicables au dirigeant social en droit français par rapport au régime institué dans l'espace OHADA.

    Vincent Mermoz, Les indices en procédure pénale, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE, membres du jury : Antoine Botton (Rapp.), André Giudicelli (Rapp.), Laurent Saenko  

    Prenant jadis la forme d’un « signe de divinité » sous le règne des ordalies, l’indice désignerait dorénavant tout « événement, objets ou traces » amené à forger la conviction du juge. Les traits de l’indice se reconnaissent ainsi à la capacité qu’il possède de rendre possible le fait recherché. En ce sens, l’indice ne peut – aujourd’hui comme hier – indiquer directement la culpabilité, bien qu’il demeure – depuis toujours – en capacité de faire présumer l’imputabilité du fait prohibé à l’encontre des personnes suspectées. Les effets attachés à l’indice sont convoités de tout temps, sans pourtant que quiconque ne parvienne à les expliquer. L’indice rend possible, dispose d’un pouvoir spécifique et s’intègre parfaitement au sein du raisonnement dialectique intrinsèque à la matière juridique. Les juristes usent des présomptions fondées sur l’indice aux fins de compenser les lacunes inhérentes à la preuve en matière pénale. Indéniablement, l’indice occupe une place centrale dans le processus probatoire. Néanmoins, un constat de carence s’impose : les raisons pour lesquelles l’indice produit cet effet à la fois si caractéristique et par là même si commun, ne sont jamais explicitées. Sans doute trop prosaïque, l’indice s’est éclipsé à l’arrière-plan d’une preuve pénale devenue prépondérante par la gravité des conséquences juridiques qu’elle justifie. Un regard cette fois plus aiguisé aurait néanmoins pressenti l’enjeu universel d’une telle notion : depuis toujours, l’indice constitue le socle de la preuve. Fondements d’une réalité morcelée que la justice souhaite reconstituer, les indices jalonnent le cheminement procédural jusqu’à l’obtention d’une preuve. Les différentes phases de la procédure pénale s’organisent au rythme des indices interprétés, autant qu’ils forgent une conviction sur le déroulement des faits prohibés. L’intime conviction ancre de fait l’interprétation de l’indice au cœur de la preuve pénale et, avec elle, la perfectibilité d’une construction humaine au centre de la procédure pénale.

    Jeanne Berlinson, Le recours en révision en matière pénale, thèse en cours depuis 2017  

    L'erreur judiciaire est redoutée de tous les acteurs du procès, tant les juges que les avocats, mais aussi et surtout les prévenus et accusés. Dans le système pénal français, une voie de recours extraordinaire est spécialement dédiée à la correction de potentielles erreurs judiciaires, en matière correctionnelle et criminelle. Cette procédure particulière est prévue par l'article 622 du Code de procédure pénale, dès lors que se produit un fait nouveau ou se révèle un élément inconnu de la juridiction au jour du procès de nature à établir l'innocence du condamné ou à faire naître un doute sur sa culpabilité. Ainsi, la vérité judiciaire posée par la décision définitive contestée se trouve-t-elle nécessairement atteinte. Bien que proches, les termes d'erreur et de vérité ne s'opposent pourtant pas. En effet, la vérité s'oppose au mensonge, à l'invention, tandis que l'erreur s'oppose à l'exactitude. Cependant, les deux notions sont indéfectiblement liées, puisque dès lors qu'il y a erreur, alors la vérité n'est plus. L'importance de la quête de la vérité n'est plus à démontrer en matière pénale : au stade de l'enquête ou de l'instruction, on la recherche par des actes qui tendent à sa manifestation ; le procès permet parfois de la faire surgir, souvent de la conforter ; et la décision de la juridiction, une fois les voies de recours épuisées, fait foi de vérité. Cette vérité s'impose et transcende toutes les autres. Cela s'appelle la vérité judiciaire, et le recours en révision permet, de manière exceptionnelle, d'y déroger. Cette thèse s'interrogera sur la place de la vérité dans le cadre particulier de cette voie de recours : sa permanence et son inflexion, ainsi que le futur de cette voie de recours, pourtant récemment réformée, dans un monde de plus en plus transparent.

    Sylvie Voko, Les atteintes à la probité, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Béatrice Lapérou-Scheneider (Rapp.), Marie-Christine Sordino (Rapp.)  

    La probité relative aux devoirs envers autrui et aux devoirs de la vie civile, a pour synonyme le mot «intégrité» auquel s'attache l'idée particulière d'une pureté qui ne se laisse entamer ni corrompre. En ce qui concerne les atteintes à la probité, il convient d’appréhender la probité comme un devoir dont le manquement est pénalement sanctionné. En effet, le droit pénal français punit les manquements au devoir de probité qui sont généralement le fait de personnes exerçant des fonctions publiques. Ces incriminations se distinguent les unes des autres par leurs éléments constitutifs, leurs modalités d’accomplissement ou leurs finalités. Les atteintes à la probité méritent d’être étudiées compte tenu de la qualité singulière de leurs auteurs qui ne sont pas des délinquants ordinaires mais des représentants de la puissance publique.A travers cette étude des atteintes à la probité, nous tenterons de mettre en exergue l’importance considérable de ces infractions qui touchent à la puissance publique et la nécessité d’une répression accentuée destinée à sauvegarder les intérêts fondamentaux de la Nation, à prévenir les conflits d’intérêts, à moraliser la vie publique et à rappeler à l’ordre les personnes exerçant une fonction publique et soumises à l’exigence d’exemplarité.

    Delphine Durançon, La Cour d'assises : une juridiction séculaire et atypique en perpétuelle quête de rénovation., thèse soutenue en 2015 à Université ParisSaclay ComUE, membres du jury : Cédric Ribeyre (Rapp.), Cristina Mauro (Rapp.), Jean Pradel et Myriam Quéméner  

    La Cour d'assises : une juridiction séculaire et atypique en perpétuelle quête de rénovation. Indubitablement, la Révolution française demeurera l’événement majeur de l'histoire des institutions françaises. Par le renoncement à la société d'Ancien Régime, les nouveaux constituants bouleversèrent durablement la vision de la société, l'identité et les grands principes des institutions. Dans ce contexte de profondes mutations, on assista à l'émergence d'une « autre Justice », un service public construit sur des assises modernes et durables. Ainsi, en matière criminelle, la loi des 16 et 21 septembre 1791 institua une juridiction singulière, le tribunal criminel départemental – qui deviendra quelques années plus tard la Cour d'assises –. Cette institution se distingua dès son origine par sa composition mixte associant magistrats professionnels et citoyens tirés au sort. Près de 250 ans après son adoption, cette juridiction criminelle perdure dans le paysage institutionnel. De la sorte, on peut s'interroger sur les raisons de la longévité d'une institution trop souvent envisagée à travers le prisme de la Révolution. Le but de cette thèse était donc d'étudier les dynamiques qui présidèrent à l'évolution de celle-ci. Car, au fil de son existence, la Cour d'assises a sensiblement évolué, dans sa composition et dans son fonctionnement jusqu'à y voir l'abandon de la figure révolutionnaire et la dénaturation de l'institution originelle. La première partie de ce travail est consacrée au particularisme structurel de la Cour d'assises, sa composition mixte. Car associer des techniciens du droit à des citoyens néophytes a toujours été un choix controversé. Dans un premier titre, l'institution populaire est envisagée sous l'angle historique et sous la question de la légitimité. Il s'agit alors de comprendre non seulement les raisons qui gouvernèrent l'adoption d'une telle forme de justice, mais également celles qui expliquent sa préservation. Dans un second titre, le propos se concentre sur l'identité des juges professionnels et populaires appelés à composer les Cours d'assises.La seconde partie de cette thèse a trait au fonctionnement de la juridiction criminelle. Longtemps sa composition mixte commanda un fonctionnement particulier, distinct de celui des autres juridictions pénales. Pourtant, il est notable que des réformes successives ont imposé une certaine rupture avec la vision révolutionnaire suscitant ainsi des mutations profondes de la procédure de jugement criminel. Dans un premier titre, on envisage la procédure criminelle sous l'angle des acteurs du procès criminel, dans la gestion des débats. Aussi est-il encore nécessaire de s'interroger sur l'efficacité actuelle de la discussion criminelle. Dans un second titre, c'est la phase décisoire du procès criminel, récemment sujet de réformes d'ampleur, qui est examinée. Le travail de recherche a donc porté sur les réformes successives qui ont affecté la juridiction d'assises.Celle-ci, bien qu'ancienne et toujours attachée à son histoire, est une institution en perpétuel renouvellement.

    David Jabbour, Existe-t-il une spécificité du droit pénal des mineurs ?, thèse soutenue en 2015 à Université ParisSaclay ComUE, membres du jury : Didier Rebut (Rapp.), Philippe Bonfils (Rapp.), Jocelyne Leblois-Happe  

    Il y a soixante-dix ans, le droit pénal des mineurs acquérait son autonomie. Influencée par les idées humanistes de l'après guerre, l'ordonnance du 2 février 1945 a mis en place un droit pénal spécifique à l'enfance délinquante tourné davantage vers la protection et l'éducation du mineur auteur d'une infraction que vers sa répression. Ce système de justice tutélaire n'a toutefois pas résisté à l'épreuve du temps. L'augmentation de la délinquance juvénile ainsi que son évolution – les mineurs délinquants seraient de plus en plus jeunes et de plus en plus violents – ont en effet conduit les pouvoirs publics à douter de l'efficacité du dispositif mis en place par l'ordonnance du 2 février 1945, laquelle serait trop laxiste et donnerait un sentiment d'impunité aux jeunes délinquants. Le législateur est ainsi intervenu à maintes reprises, surtout depuis 2002, pour réformer le dispositif mis en place par ce texte et l'adapter aux problèmes de la jeunesse. Ces réformes, qui ont profondément bouleversé la justice des mineurs, n'ont-elles pas mis à mal sa spécificité? C'est à cette question que notre étude s'attachera à répondre.

    Anne-Cécile Bloch, La dépénalisation du droit des sociétés et l'extension de la responsabilité des personnes morales, thèse soutenue en 2013 à Le Mans  

    A l'heure actuelle, les règles du droit des sociétés et plus particulièrement du droit pénal des affaires imposent aux dirigeants le respect de très nombreuses normes. Pour autant dans les faits on ne peut dénombrer qu'un très faible taux de condamnations qui sont limitées à quelques incriminations ciblées tels les abus de biens sociaux, les délits d'initiés, les banqueroutes ... C'est pourquoi il semble impératif de procéder à une dépénalisation de cette matière, nécessité qui transparaît à travers différentes lois et directives depuis le début des années 2000. Mais pour que la dépénalisation aboutisse, il est aujourd'hui nécessaire de déterminer dans quel cadre l'utilisation du droit pénal doit perdurer. D'autre part, il appert que la substitution d'une sanction pénale par une sanction ayant un caractère civil, commercial ou administratif peut avoir un effet contraire à celui escompté. Enfin, il convient également de prendre en compte l'impact de la responsabilité pénale des personnes morales comme source de dépénalisation. Responsabilité qui est aujourd'hui appliquée de manière trop fluctuante et qui doit de ce fait faire l'objet d'une redéfinition par le législateur afin de se substituer à notre sens dans de nombreux cas à la responsabilité des personnes physiques dirigeantes.

    Farah El Hajj Chehade, Les actes d'investigation, thèse soutenue en 2010 à Le Mans  

    Les règles de procédure pénale visent la découverte de la vérité. Or ces règles ont des bornes. Celles ci sont issues d'un conflit entre les intérêts de la société, aspirant à une répression effective de la criminalité, et ceux du justiciable, qui doit être protégé de procédés attentatoires à ses droits et libertés fondamentaux. L’efficacité de la procédure pénale dépend essentiellement de l’arrivée à un juste équilibre entre ces deux valeurs difficilement conciliables. L’objectif de cette étude est de définir les actes d’investigation et de se prononcer sur leur caractère légal ou non, étant précisé que la recherche de la vérité ne justifie pas en procédure pénale l'emploi du tout moyen de preuve. Par conséquent, nous nous bornerons dans la première partie à étudier le domaine des actes d’investigation. Un titre premier est consacré aux actes autorisés par la loi, comme les perquisitions, les saisies, les écoutes téléphoniques, les sonorisations et captations d’images, la garde à vue, les constatations, le transport sur les lieux, l’audition, etc. Sont examinés les cadres juridiques d’investigation : les enquêtes de police autonomes et l’enquête subordonnée sur commission rogatoire du juge. Est également pris en compte l’important projet du futur Code de procédure pénale qui préconise la disparition du juge d’instruction et l’institution d’un nouvel cadre d’enquête entre les mains du parquet. De même, sont étudiées les limites à la recherche des preuves, posées par certains principes consacrés par la Convention européenne des droits de l’homme, notamment les principes de dignité et de proportionnalité. Le deuxième titre porte sur les actes d’investigation non réglementés par la loi, qu’ils émanent des autorités policières et judiciaires ou des particuliers. Sont traités les provocations policières, les stratagèmes, les pratiques discriminatoires et les écoutes clandestines. La deuxième partie a trait précisément au régime des actes d’investigation les plus attentatoires aux libertés individuelles et aux garanties auxquels ils sont soumis. Le titre premier procède à une analyse détaillée des différents actes intrusifs, qui touchent les aspects les plus intimes de la vie privée : perquisition, saisie, écoutes téléphoniques et sonorisation et captation d’images. Quant au titre deuxième, il envisage le régime de la garde à vue, véritable atteinte à la liberté d’aller et venir. Cette recherche intègre les dernières dispositions législatives et l’apport des décisions jurisprudentielles les plus récentes, qu’elles émanent des juridictions nationales ou de la Cour de Strasbourg.

    Olivier Martin, La responsabilite penale du commissaire aux comptes, thèse en cours depuis 2007 

    Naji Atallah, L'assainissement du monde des affaires par le droit pénal, thèse soutenue en 2006 à Paris 1  

    Il y a des choses qui ne se font pas, d'autres qui ne devraient pas se faire. Pour assainir le monde des affaires et restaurer l'équilibre et la confiance des tiers, les affaires ne doivent pas se développer de manière sauvage, mais doivent évoluer en suivant certaines règles. Il n'est plus permis de tolérer n'importe quoi en glorifiant le culte du profit. Pourtant, il ne s'agit pas de changer les comportements, mais simplement d'assainir les relations commerciales dans un but d'équilibre et d'égalité entre tous les opérateurs économiques. Quand la politique se mêle aux affaires, le droit pénal a toutes ces chances de réussir cette oeuvre d'assainissement. Toutefois, le recours au juge pénal est rendu nécessaire dans l'assainissement subjectif du monde des affaires. Dans une société de type capitalisme, la liberté d'entreprendre comme la liberté de la concurrence, ne doit pas être absolue. Les malhonnêtes doivent être éloigné du milieu professionnel, les autres doivent se plier à un certain nombre de règles, gages d'honnêteté et d'intégrité. Après les événements du 11 septembre, de nouveaux enjeux se dessinent. La communauté internationale est consciente des organisations qui mettent en péril les pouvoirs économiques en place. Les entreprises sont appelées à contribuer à cette oeuvre d'assainissement, des circuits économiques et financiers. Désormais, le chef d'entreprise ne doit pas être seulement loyal, mais surtout prudent et vigilant. Pourtant, les entreprises ne sont pas prêtes à sauver la planète!

    Xiaoying Han, La lutte contre la corruption en politique criminelle , thèse soutenue en 2005 à Paris 1  

    La lutte contre la corruption, antithèse des droits de l'homme, reste une complexe, multidisciplinaire et humanitaire pour tous les juristes ayant pour r de se consacrer à cette valeur universelle. De ce fait, il nous semble que, seule la politique criminelle commune regroupant toutes les mesures harmonisées et efficaces' en la matière, soit juste et efficace pour l'adaptation à la prévention et à la répression de la corruption nationale et internationale. Aussi notre recherche porte-t-elle d'abord sur une étude comparée de dispositions, question dans les Codes pénaux, chinois et français, des principes directeurs éléments constitutifs d'infractions (Ch. 1er de la Première Partie), avant de traiter d' infractions satellites liées souvent aux délits de corruption (2ème Ch. De la 1ère Partie), dans la mesure de la constitution et de la sanction des délits prévues par les Codes pénaux, cœur central d'une politique criminelle moderne, en mettant l'accent sur les références au droit français pour la construction d'un Etat de droit chinois Pour cette vocation sacrée, la thèse va au delà du Code pénal chinois par une étude politique criminelle chinoise dite " néo-traitement synthétique" contre la corruption intégré dans la politique criminelle commune, à savoir une politique· criminelle humanitaire et efficace, stratégique et participative: il ne s'agit donc ni d'une transposition mécanique, ni d'une introduction littérale au système chinois (Ch. 1de la 2ème Partie). Pourtant, face à une criminalité de corruption mondialisée, il faut conjuguer toutes les forces, en vue d'établir au plan mondial un mécanisme préventif - répI supranational, dirigé par les principes directeurs d'une politique criminelle commune qui amène à intégrer aux droits internes, avant de contribuer à une construction ferme et progressive du droit commun en cause, basé sur les droits de l'homme, par la de l'internationalisation du droit, dont la Chine doit parvenir, aussi fermement et progressivement, à effectuer ce processus dialectique (2ème Ch. De la 2ème partie).

    Byung-Hyun Sohn, Le processus de dépénalisation en droit pénal contemporain, thèse soutenue en 2005 à Paris 1  

    Pour désengorger les juridictions répressives qui devraient connaître des infractions présentant une certaine gravité, le législateur a mis en place des techniques de dépénalisation, en développant de plus en plus les sanctions administratives, civiles, des injonctions de faire, voire les procédures de médiation. La dépénalisation fonctionne donc en tant qu'instrument souple d'adaptation du droit pénal à l'évolution de la société, en même temps qu'elle constitue une stratégie de politique criminelle. Pour apprécier l'efficacité de cette fonction, nous procéderons, par la présente étude, à la classification des différents processus de dépénalisation et à l'examen de leur utilité au regard du pragmatisme. Puis, nous examinons la place de ces procédés par rapport aux différents stades de la procédure: poursuite, instruction ou jugement, sans négliger les sanctions administratives. Enfin, nous nous interrogeons sur la justification de ces techniques de dépénalisation. Eu égard à l'idée de l'ultima ratio des sanctions pénales et aux mutations économiques et sociales, la dépénalisation apparaît comme une technique de rationalisation dans les réseaux étatiques de sanctions.

  • Seungbeom Sim, Recherche de droit comparé franco-coréen sur l'administration de la preuve en matière pénale, thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Emmanuel Dreyer, membres du jury : Stéphane Detraz (Rapp.), François Fourment (Rapp.), Jenny Frinchaboy  

    La preuve est un élément essentiel dans toutes les étapes de la procédure pénale. L’administration de la preuve est la première étape pour l’adoption des preuves. Le ministère public et la partie poursuivie peuvent librement les déposer devant le juge qui décide ou non de la culpabilité de la personne poursuivie en les adoptant à l’audience. L’administration de la preuve, en droit coréen est différente du système français bien que la procédure pénale coréenne, tire son origine de la procédure pénale française. Le droit français a adopté le principe de la liberté de la preuve. Ce dernier signifie la liberté des modes de preuve. Cependant, si des preuves sont recueillies par des moyens illégaux, elles doivent être écartées du procès. Contrairement au droit français, le droit coréen a adopté le principe du jugement basé sur la preuve Jeunggeojaepanjuui 증거재판주의. Ce principe fait référence aux deux étapes de l’administration de la preuve : l’examen strict des règles de la preuve (1) et l’examen de la preuve prévu dans la loi (2). Seule la preuve qui franchit ces deux étapes, peut être utilisée pour prouver le fait incriminé. Toutefois, si une preuve est obtenue illégalement, elle est exclue du procès. Dans les procédures pénales française et coréenne, ces principes s’appliquent aux modes généraux de preuve. En revanche, certains modes particuliers de preuve sont traités différemment. Notamment, l’aveu et la preuve par commune renommée sont plus strictement limités en raison de leur faible crédibilité ou du risque de traitements inhumains. Par conséquent, le système de l’administration de la preuve dans les droits français et coréen a été examiné concrètement dans une perspective de droit comparé.

    Anastasios Papagiannoulas, Le droit de visite et de saisie de l'article L. 16 B du Livre des procédures fiscales- contribution à l'étude de la protection du domicile par le juge judiciaire, thèse soutenue en 2023 à université ParisSaclay sous la direction de Stéphane Detraz et Stéphane Detraz, membres du jury : Aurélie Bergeaud (Rapp.), Thierry Lambert (Rapp.), Renaud Salomon  

    Le droit de visite et de saisie de documents de l'article L. 16 B du LPF constitue entre les mains de l'Administration fiscale une mesure d'enquête coercitive portant atteinte à l'inviolabilité du domicile. Validé par le Conseil constitutionnel, et par la Cour européenne des droits de l'homme, qui ont toujours considéré que les nécessités de la répression des infractions fiscales et de la fraude fiscale justifiaient l'attribution de telles prérogatives à l'Administration fiscale, le régime des visites fiscales se caractérise par les fortes garanties procédurales dont dépend la protection du domicile. Au premier rang de ces garanties se trouve le contrôle du juge judiciaire. L'ensemble des garanties en question a été particulièrement renforcé après l'arrêt Ravon de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a subordonné le contentieux des visites fiscales au droit à un procès équitable.Leur aptitude à répondre aux exigences d'un équilibre subtil est la clé de la prépondérance des garanties procédurales en la matière. Celles-ci permettent, d'une part, de tempérer un déséquilibre structurel au stade d'autorisation et d'exécution des visites fiscales, qui se caractérisent par leur nature unilatérale et qui mettent sous pression le respect du domicile, tandis que, d'autre part, elles stimulent l'équilibre déjà présent après la visite fiscale, moment auquel la personne bénéficie du droit à un recours juridictionnel. A côté de ces garanties, les lacunes, tout aussi procédurales, du régime n'ont pas permis de davantage promouvoir cette difficile conciliation et de mieux protéger le domicile. A travers leurs effets négatifs, le renforcement des garanties procédurales réapparaît comme la condition indispensable d'amélioration de cette protection. Cette prépondérance des garanties procédurales se retrouve au sein du contrôle des visites fiscales par le juge judiciaire. Ce contrôle est réel et sérieux et peut ainsi être qualifié d'effectif. Pour autant, sa structure ne se calque pas pleinement sur les garanties de procès équitable. Ainsi, l'efficacité du contrôle du juge judiciaire est réduite. La prise en compte des garanties procédurales résurgit comme la condition indispensable de protection du domicile. Parallèlement avec le juge judiciaire civil, ad hoc compétent en matière de visites fiscales, le juge pénal renonce à contrôler cette mesure, bien que son contrôle soit une garantie indispensable et de nature à consolider les garanties procédurales et à mieux préserver le domicile. Son contrôle se caractérise également par une méconnaissance des garanties nécessaires pour assurer le caractère équitable du procès pénal.Le dénominateur commun de l'ensemble du régime des visites fiscales est la force des garanties procédurales, afin de protéger le domicile. Par ailleurs, ce régime a fonctionné comme un point de départ de leur extension, notamment en matière de perquisitions pénales. Un fond commun de garanties procédurales, assurant la protection du domicile, a priori et a posteriori, se forge progressivement et donne les garanties entourant les visites fiscales demeurent le noyau.

    Benoît Auroy, La consommation de l'infraction, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de Laurent Saenko, membres du jury : Emmanuel Dreyer (Rapp.), Xavier Pin (Rapp.), Julie Alix et Julien Dubarry  

    La consommation de l’infraction est une expression très familière à la communauté des juristes, notamment ceux qui s’intéressent aux sciences criminelles. Pourtant, le législateur n’a jamais pris la peine de la définir. Que recouvre exactement cette notion ? Quelle est son utilité ? A priori, la consommation de l’infraction s’oppose à la tentative pour désigner la constitution pleine et entière de l’infraction. Elle ne serait donc pas autre chose que la réunion des éléments constitutifs de l’infraction. Cette opposition séculière entre consommation et tentative n’est pourtant pas absolue, comme l’illustre un arrêt récent de la Cour de cassation où elle affirme qu’une tentative est consommée. La première pourrait donc être l’objet de la seconde. Cette nouvelle lecture de la consommation incite à la réflexion tant cette notion s’avère beaucoup plus incertaine qu’il n’y paraît. Évoquée dans une unique formule au sein du Code pénal, la consommation semble avoir été délaissée par le législateur au profit d’autres expressions, comme la commission de l’infraction. On peut le regretter car son rôle s’avère tout à fait fondamental. En plus de constituer, en principe, le seuil de déclenchement de la répression pénale et d’emporter l’irréversibilité de l’acte, la consommation influe sur le champ d’application de la complicité punissable ou sur la localisation spatiale et temporelle de l’infraction. Elle est aussi déterminante dans la mise en œuvre du principe non bis in idem et dans celle des règles qui président à la résolution des conflits de lois, à la prescription de l’action publique ou encore à la récidive. Face à tous ces enjeux, un nouvel éclairage substantiel de la notion de consommation s’imposait donc. Si l’exemple des droits étrangers pourrait inviter à voir en elle un simple moment dans la vie de l’infraction (précisément celui où elle devient irréversible), une telle présentation doit être écartée. Parce qu’en exprimant la parfaite correspondance entre les faits accomplis par l’agent et le texte d’incrimination, la consommation apparaît comme le trait d’union entre le fait et le droit ; entre les faits et l’infraction qu’ils constituent. Elle incite à voir dans l’infraction non plus seulement un corps composé des faits incriminées (le corpus delicti), mais également la vie qui l’anime. Mais par la consommation, l’infraction ne fait pas que naître. Elle va également exister. Ce faisant, la consommation lui permet d’atteindre sa perfection, son idéal, sa fin : générer la responsabilité pénale de son auteur.

    Hicham El Maanni, La reforme de la garde à vue au regard des exigences constitutionnelles et européennes en matière de protection des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2019 à Paris 13 sous la direction de Julien Cazala, membres du jury : Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Xavier Bioy (Rapp.), Charles Reiplinger  

    Absente du code d'instruction criminelle, mais existante pour les nécessités de l'enquête, la garde à vue a connu de profondes et rapides mutations. La Cour européenne des droits de l'homme, le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation ainsi que le droit de l'Union européenne y ont concouru, ce qui a conduit le législateur à engager un processus de réforme de la garde à vue et de l'audition libre qui s'est traduit principalement par un encadrement plus strict de la garde à vue, une réaffirmation du contrôle de la garde à vue exercé par le procureur de la République, des garanties supplémentaires d'indépendance de ce magistrat et un rapprochement entre l'enquête et l'instruction, mais aussi par un renforcement des droits des suspects. Néanmoins, ces avancées majeures demeurent limitées, notre droit restant profondément marqué par une culture inquisitoire, et en particulier par le souci de préserver l'efficacité de l'enquête et la sécurité des procédures pénales. L'objet de cette étude est d'analyser la recherche de l'équilibre entre, d'une part, l'efficacité de l'enquête et, d'autre part, l'effectivité des droits des personnes suspectées. La première partie traite du contrôle de la garde à vue par l'autorité judiciaire au stade de l'enquête et au stade juridictionnel. La seconde partie traite du renforcement des droits des suspects. La thèse aboutit à la conclusion selon laquelle un point d'équilibre entre l'efficacité de l'enquête et l'effectivité des droits du suspect peut être atteint à la condition que le législateur réforme la procédure pénale de manière réfléchie et globale.

    Julie Gallois, L'exercice de l'action civile par l'associé, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Alexis Constantin, membres du jury : Dorothée Cochet (Rapp.), Pascal Beauvais (Rapp.), Didier Poracchia  

    Comme toute personne susceptible de subir un préjudice, l'associé se trouve titulaire d'une action civile. Il dispose en effet de la possibilité de demander la réparation à l'auteur de la faute à l'origine de ce préjudice. Cette action civile dite individuelle peut être exercée, ou bien devant les juridictions civiles entendues au sens large, ou bien devant les juridictions répressives dans le cas où la faute ainsi commise serait infractionnelle. Mais en sa qualité de membre d'un groupement sociétaire, l'associé dispose également de la possibilité de demander la réparation du préjudice que subirait la société. Aussi, à côté de l'action civile à titre individuel, il peut exercer une autre action civile, cette fois-ci, à titre social, autrement appelée l'action civile ut singuli.Cette possibilité offerte à l'associé d'exercer deux actions se justifie par la diversité des préjudices dont il peut souffrir, particulièrement lorsqu'ils sont imputables au dirigeant de société. L'existence de ces deux actions permet ainsi, dans son principe, une meilleure réparation du préjudice subi par l'associé. Le mécanisme de l'action civile se veut donc avantageux pour l'associé.Toutefois, au-delà l'articulation parfois difficile entre les deux actions, l'action en réparation du préjudice social pouvant indirectement emporter la réparation du préjudice de l'associé, le constat selon lequel l'associé n'exerce que trop peu son action civile, principalement en raison de considérations matérielles et financières, a été dressé.Souhaitant rendre effectif coûte que coûte ce mécanisme considéré comme vertueux, le législateur et les juges, particulièrement attentifs aux besoins des victimes, donc de l'associé et de sa société, ont dès lors fait le choix de faciliter l'exercice de cette action, et ce aussi bien devant le juge civil que devant le juge pénal.Aujourd'hui, il est acquis que les diverses interventions législatives et jurisprudentielles ont eu pour conséquence de rendre l'action en réparation de l'associé, qu'elle soit exercée à titre individuel ou à titre social, davantage effective que par le passé. Reste que cette effectivité s'est faite au prix d'une part, d'un affaiblissement des conditions de forme de cette action, et d'autre part, d'un élargissement de ses conditions de fond.

    Mathieu Martinelle, L’action civile de l’associé en droit pénal des sociétés, thèse soutenue en 2017 à Université de Lorraine sous la direction de Frédéric Stasiak, membres du jury : Marie-Christine Sordino (Rapp.), Édouard Verny (Rapp.), Julien Granotier    

    La victime en col blanc est mésestimée, tant par l’opinion publique que par le droit. Si les infractions en matière économique, financière et boursière heurtent, les personnes lésées par ces agissements bénéficient peu de l’empathie traditionnellement accordée aux victimes pénales. Parmi elles, il en est cependant une qui mérite une attention particulière : l’associé. Alors qu’une personne sur trois dispose en France de cette qualité, l’associé est susceptible d’être une victime du fait de son engagement. Acteur social majeur, il peut subir les effets d’une infraction au droit pénal des sociétés. Lorsqu’il est la victime d’une telle infraction, l’associé a vocation à exercer une action civile. Action en réparation appartenant à tous ceux ayant subi un dommage directement causé par l’infraction, celle-ci est toutefois réservée aux seuls associés titulaires du bien juridique protégé par l’incrimination chef des poursuites. Alors que le droit d’agir en action civile de l’associé est ainsi limité, le bien-fondé de la demande en réparation de son préjudice est également soumis à des conditions interprétées à l’aune de théories singulières. Le brouillard dans lequel se situe aujourd’hui l’associé victime d’une infraction au droit pénal des sociétés est dense. Il nous revient de l’en sortir en proposant des évolutions conformes au droit et répondant à la situation réelle de cette victime pénale jusque-là oubliée.

    Claire Ballot Squirawski, Les éléments constitutifs : essai sur les composantes de l'infraction, thèse soutenue en 2017 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Emmanuel Dreyer, membres du jury : François Rousseau (Rapp.), Xavier Pin (Rapp.), Valérie Malabat  

    Les éléments constitutifs sont omniprésents en droit pénal. Pourtant, il s’observe un profond désordre en la matière, où aucun consensus n’existe. Ils varient, selon les auteurs, dans leur nombre et leur contenu. Les hésitations qui les entourent trahissent de profondes incertitudes quant à leur nature, leur objet, ou encore leur fonction. Il existe pourtant un enjeu réel à la détermination des éléments. Instrument principalement didactique, ils sont aussi un outil au service du principe de légalité. Définis par le législateur, ils doivent être vérifiés par le juge pour que la condamnation soit légale. Or, outre le fait que les éléments conditionnent la caractérisation des infractions, ils peuvent aussi en guider la qualification. Pour ce faire, il faut toutefois parvenir à identifier un schéma d’analyse qui, révélateur de l’infraction, vaille pour toutes les infractions. Un tel schéma peut être dégagé une fois l’outil précisé. En revenant sur son émergence, des indices de la nature et de la fonction exactes des éléments peuvent être trouvés. Initialement, ils ont permis de préciser la teneur du comportement infractionnel, en rendant effective une certaine conception de l’infraction. C’est de cette idée qu’il faut partir : elle éclaire sur ce que sont et quels sont les éléments. L’infraction répond à des principes qui lui donnent une certaine physionomie. Elle possède à ce tire des composantes essentielles qui résultent de ce que le législateur n’est pas totalement libre dans le choix des comportements incriminés. Identifiés puis approfondis pour en déterminer la teneur exacte, les éléments constitutifs peuvent être un outil efficace, présentant des intérêts aussi bien pratiques que théoriques. Ils permettent de circonscrire l’infraction, de mieux en appréhender les spécificités et, par suite, de l’identifier, là où les critères actuels se révèlent insuffisants. C’est une approche renouvelée de l’outil qui peut être proposé, laquelle conduit à dégager des éléments qui, une fois précisés, sont la mesure de l’infraction.

    Serigne Diakhate, La lutte contre la délinquance économique et financière dans l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et dans l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) : état des lieux et perspectives, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage, membres du jury : Michel Massé (Rapp.), Bernadette Aubert (Rapp.)  

    La délinquance économique et financière, constituée par l'ensemble des activités illégales, qui peuvent être commises de manière individuelle, en entreprise ou bande organisée, a des méthodes d'action différentes de celles des infractions de droit commun. Le plus souvent, elles se commettent par des procédés astucieux (tromperie), ou frauduleux (faux par exemple), par l'exploitation des secrets commerciaux ou des données confidentielles (délits d'initiés), exigeant pour cela des connaissances et un savoir-faire propres au monde des affaires, voire une ingénierie financière, à l'encontre des particuliers, d'entreprises. de l'Etat ou d'organisations internationales. Généralement, leur finalité est la recherche du gain facile, donc de l'argent sale ou noir, fruit d'activités illégales ou criminelles. Cet argent est au centre de la délinquance économique et financière. Il en est le moteur. C'est une des raisons pour lesquelles la lutte contre cette forme de délinquance doit avoir comme principale finalité la saisie des avoirs d'origine criminelle ou délictuelle. A cette fin. nous avons fait dans cette étude, des propositions de réforme dans les codes pénaux et de procédure pénale des Etats appartenant à la sphère UEMOA-OHADA et d'y inclure des dispositions permettant de procéder efficacement à cette saisie. Cette question de saisie des avoirs d'origine illicite montre à quel point il est difficile de lutter contre cette forme de délinquance. Car, aujourd'hui, l'action des Etats, pris individuellement. pour combattre ce fléau, a perdu son efficacité. C'est pourquoi, le traitement de cette délinquance devrait nécessairement passer par une harmonisation du droit pénal des affaires de l'OHADA et une uniformisation du droit pénal économique et financier de l'UEMOA. Cependant. ce combat au niveau communautaire n'est pas sans poser quelques difficultés dans la mesure où les Etats membres de ces deux organisations ne veulent pas se départir, au profit des Institutions communautaires, du pouvoir d'élaborer des sanctions pénales contre les incriminations communautaires applicables sur leur territoire. D'où la nécessité de tenir compte de l'impératif d'harmonisation des règles pénales de sanction contre les violations du droit communautaire, d'un côté, et de l'impératif du respect de la souveraineté des Etats, de l'autre, même si ces deux impératifs sont difficilement conciliables. En tout état de cause, pour rendre efficace la lutte contre ce phénomène criminel, les dispositifs actuels doivent évoluer vers de nouveaux instruments plus adaptés. Ainsi des typologies de mesures relatives au droit pénal de forme et de fond sont elles proposées tant au niveau national et régional. En effet, une lutte envisagée à un seul niveau est d'avance vouée à l'échec. C’est ainsi qu'il faut instaurer un véritable coopération judiciaire dans l'espace UEMOA-OHADA pour une lutte efficace contre la délinquance économique et financière dans cet espace.

    Laure Pelletier, Le rôle du juge répressif dans les mesures pénales d'enfermement, thèse soutenue en 2015 à Besançon sous la direction de Béatrice Lapérou-Scheneider, membres du jury : Évelyne Bonis-Garçon (Rapp.), Jean Pradel (Rapp.), Jocelyne Leblois-Happe  

    La thèse se propose d’aborder l’enfermement strictement pénal sous l’angle des pouvoirs du juge répressif. À partir du choix d’une classification binaire des mesures pénales d’enfermement, articulée autour du critère de culpabilité, deux mouvements distincts ont pu être identifiés. Tout d’abord, la première évolution porte sur le rôle du juge répressif dans l’enfermement qui se fonde sur le critère de culpabilité, autrement dit qui se justifie par la commission certaine de l’infraction pénale et qui vise principalement à punir son auteur. L’étude s’emploie à déterminer le degré de liberté qui est accordé au juge dans le processus de la peine d’enfermement. Sa souveraineté est sujette à une double mutation. Tandis qu’elle se trouve limitée dans le processus de recours à la peine d’enfermement, tantôt par le parquet, tantôt par le législateur, elle est au contraire pleinement consacrée lorsqu’il s’agit pour le juge d’adapter son exécution, de manière prépondérante au stade post-sentenciel et de manière plus ponctuelle au stade sentenciel. Ensuite, la seconde partie de la thèse tend à démontrer que le rôle du juge, dans le cadre de l’enfermement qui n’est pas la conséquence directe de la culpabilité, car ne remplissant pas une fonction essentiellement punitive, est en construction. L’étude distingue alors les mesures privatives de liberté pré-sentencielles, destinées au bon déroulement d’une procédure pénale, qualifiées d’ « enfermement procédural », de celles qui se fondent essentiellement sur la dangerosité de l’individu auquel elles s’appliquent, qualifiées d’« enfermement-sûreté ». Pour les premières, le rôle du juge semble être en quête d’équilibre, eu égard à l’impérieuse nécessité de concilier le respect de la présomption d’innocence et les nécessités de la détention comme ultima ratio, à travers la recherche permanente de la garantie judiciaire idéale. S’agissant des secondes, on assiste à l’émergence d’un rôle original, inédit, dépassant les frontières classiques du droit de punir. Pour preuve, depuis 2008, le juge peut, d’une part, tirer les conséquences juridiques de l’irresponsabilité pénale de l’auteur de l’infraction atteint d’un trouble mental et d’autre part, prononcer un nouvel enfermement à l’encontre d’une personne ayant déjà exécuté une première condamnation. Dans ces deux situations, le fondement de la dangerosité vient se substituer à la responsabilité pénale classique. En conclusion, à la charnière du droit de la peine et de la procédure pénale, cette étude se présente comme un essai de théorisation de l’évolution du rôle du juge répressif en matière d’enfermement et s’inscrit dans une réflexion plus globale sur l’office du juge au XXIème siècle.

  • Mafama Diop, La responsabilité pénale des personnes morales : enjeux et perspectives d'une approche européenne harmonisée, thèse soutenue en 2023 à Nantes Université sous la direction de François Rousseau, membres du jury : Dieunedort Nzouabeth (Rapp.), Sylvie Grunvald  

    Cette thèse aborde la délicate question des enjeux et perspectives d’une harmonisation de la responsabilité pénale des personnes morales dans l’espace unifié de l’Union européenne. La plupart des auteurs s’accordent sur le fait établi que la consécration de la responsabilité pénale des personnes morales est l’une des innovations majeures du code pénal de 1994. Près de 30 ans plus tard, c’est l’occasion d’interroger cette institution, ses évolutions ou mutations et surtout replacer son devenir au gré des dynamiques nouvelles impulsées par le droit européen. Sujet peu ordinaire du droit, la personne morale se présente désormais au côté des personnes physiques comme un candidat sérieux à la responsabilité pénale. Sa rencontre avec cette discipline bouscule les certitudes des pénalistes. En effet, il faut une part d’imagination pour admettre qu’une entité incorporelle puisse accéder à la culpabilité, à la capacité volitive, ou encore à l’intention criminelle. De cette part d’imagination doublée d'une part d’abstraction naissent diverses interrogations sur la matérialité des reproches faits aux entités collectives, mais surtout, sur les fondements de cette responsabilité pénale qualifiée de directe ou indirecte suivant le paradigme choisi. Si la théorie de l’identification permet, dans une grande majorité d’États dont la France, d’imputer une infraction à l’agent personne morale, des formes de responsabilité directe et/ou objective fondées sur une faute organisationnelle plus diffuse voient le jour. Résolument moderne, ces approches font place aux concepts de risque / dangerosité, de prévention / précaution, de garantie / conformité, portant un nouveau postulat qui dessine les contours d’une responsabilité pénale hybridée. Enfin, dans un élan prospectif, l’apport d’une harmonisation européenne dans une perspective internationale et régionale nous amène vers une ouverture sur la CPI et sur le droit uniforme de l’OHADA.

    Antonia Di Maggio, Les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données : harmonisation et coopération en Europe, thèse soutenue en 2022 à Corte sous la direction de André Giudicelli et Alessandro Bernardi, membres du jury : Yves Cartuyvels (Rapp.), Éric A. Caprioli et Michel Massé  

    Les systèmes informatiques sont des éléments essentiels de l'interaction politique, sociale et économique et sont devenus fondamentaux pour le développement et l'innovation. Ces systèmes sont pourtant autant de ressources qu'ils peuvent être vecteurs de menaces pour la sécurité, les droits et les libertés des utilisateurs. En effet, les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données se matérialisent par des procédés infractionnels divers, réalisés par des catégories d'auteurs variées et touchant de nombreuses victimes différentes telles que les particuliers, les entreprises, ou encore les États. L'étude de la répression de ces attaques informatiques conduit à s'interroger sur la pertinence de la règlementation française les concernant au travers d'un double examen.Le premier consiste, d'une part à rapprocher, par une analyse horizontale, le droit pénal spécial de fond et de forme créé en la matière, sous l'angle du droit comparé (Belgique et Italie), et examiner, d'autre part, par une analyse verticale, leurs cohérences face aux standards européens. Dans cette perspective l'étude révèle l'existence d'un corpus législatif dense, mais également abscond en raison de sa technicité. Elle fait aussi état en matière procédurale d'une frontière fragile entre le développement de techniques efficaces mais également susceptibles de porter atteinte aux libertés individuelles. Le second examen s'attache, pour sa part, à la politique globale mise en oeuvre par les États pour prévenir et lutter contre ces atteintes informatiques. Sur ce point, la coopération entre les États est un corollaire de l'efficacité de la répression en ce domaine. Cependant, les choix réalisés pour favoriser une telle collaboration rencontrent en pratique des difficultés d'application importantes. À ces difficultés s'ajoutent celles liées à la commission d'attaques informatiques par les États eux-mêmes, puisque le cyberespace apparaît dorénavant comme un nouveau champ de conflits politiques et militaires. En ce sens, alors qu'il semblait que ces cyberattaques étatiques se réalisaient dans une zone de non-droit, il s'avère au contraire, que le droit pénal dispose d'une certaine potentialité à les réprimer.

    Uguette Petillion, La responsabilité pénale de l'entreprise multinationale, thèse soutenue en 2020 à La Rochelle sous la direction de André Giudicelli, membres du jury : Bernadette Aubert (Rapp.), Linda Arcelin et Thomas Herran  

    L’entreprise multinationale agite les consciences et est au cœur de bien de débats : politiques, sociologiques, écologiques, économiques et juridiques. Elle constitue un défi pour le juriste et surtout le pénaliste dans la mesure où elle est avant tout une donnée économique, de prime à bord insaisissable par le droit pénal. Ainsi, sa puissance et sa capacité à supplanter les États font de cette entité, une nébuleuse pour laquelle la régulation étatique apparaît comme un vœu pieu. En effet, l’entreprise multinationale se joue des États et de leurs systèmes juridiques, de par sa structure et son fonctionnement, de sorte qu’elle n’est sujet de normes contraignantes tant au niveau national qu’international. L’entreprise multinationale est la parfaite expression du libéralisme, doctrine économique qui prône l’absence d’État dans l’entreprise. Or, le droit pénal est essentiellement étatique et souverainiste. Ainsi, l’on peut légitimement s’interroger sur la capacité du droit pénal à appréhender l’entreprise multinationale, à se saisir de la délinquance qui résulte de ses activités à travers le monde, lesquelles s’accompagnent souvent d’infractions de tous genres : atteintes aux droits de l’homme, pollutions, corruption, blanchiment etc. Chercher à responsabiliser pénalement l’entreprise multinationale consiste donc à oser le rapprochement de deux logiques systémiquement opposées. L’étude vise à faire ressortir dans un premier temps, le caractère étriqué du droit pénal face à l’entreprise multinationale. Celle-ci s’accommode mal, ou plutôt trop bien des principes fondamentaux du droit pénal notamment la territorialité, la culpabilité et l’imputabilité. Et même la sanction qui donne pourtant ses lettres de noblesse au droit pénal, semble faire pâle figure face à la délinquance de l’entreprise multinationale, qui ne manque pas de ressources pour échapper à tout procès et annihiler toutes velléités sanctionnatrices, en s’autorégulant au moyen d’engagements édictés par elle-même. Dans ce cas de figure, le droit pénal ne peut se contenter que de ce que veut bien lui laisser l’entreprise multinationale. La recherche vise également à démontrer, dans un second temps, que le droit pénal n’est pas totalement déséquipé face à la délinquance de l’entreprise multinationale et qu’en faisant montre de souplesse et d’innovation, il peut étendre son rayonnement au sein même de cette entité. Des avancées constatées font d’ailleurs émerger de l’espoir dans ce sens. Il en va ainsi, par exemple de l’adoption en droit français de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, qui est inédite en ce qu’elle impose, ce qui est une première dans la vie des affaires, un devoir de vigilance à la société donneuse d’ordres. De même, un pas vers la responsabilité collective dont les conséquences consisteraient à saisir l’entreprise multinationale dans son entièreté serait également salvateur et permettrait au droit pénal non d’envahir la vie économique mais de remplir l’une de ses finalités qui est de protéger les valeurs essentielles de la société humaine entendue largement, quel que soit le domaine. Cette mission du droit pénal passerait par ailleurs par la consécration de l’écocide comme infraction reprochable à l’entreprise multinationale.

    Germaine Agbessi, Nécessité et éfficacité du contrôle des établissements de crédit en France, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Pascale Bloch, membres du jury : Stéphane Piédelièvre (Rapp.), Patrick Barban et Valérie Depadt-Sebag  

    En raison du rôle et de l’importance particulière dans l’économie des établissements de crédit, leur activité est soumise à des obligations spécifiques découlant de règles dites « prudentielles » et à un contrôle de leur respect exercé par les pouvoirs publics pour assurer la stabilité financière et la protection des clients. La crise de 2008 a mis en exergue le rôle des banques dans l’économie réelle et la conséquence de leur prise de risque excessive. L’étude de l’évolution de la réglementation soumise aux établissements de crédit montre que le législateur a tardé à intervenir pour réglementer et mettre en place des organes indépendants et efficaces et des règles gouvernementales de supervision. Les contrôles sont nécessaires pour sauvegarder la stabilité et la sécurité financière qui supposent de plus en plus d’interventions de l’État français, d’ailleurs en coordination avec d’autres instances européennes et internationales pour faire face à l’aggravation des risques bancaires. Face à l’impossibilité pour l’État de tout réguler lui-même dans le secteur bancaire, il a fait le choix d’une délégation de pouvoirs à l’ACPR, autorité administrative indépendante chargée du contrôle bancaire. Mais le contrôle est rendu difficile car les règles à respecter sont trop nombreuses et parfois techniques. Elles sont élaborées par les professionnels du secteur bancaire. Elles évoluent et se renforcent en fonction des crises économiques. La multiplicité et le champ d’application très large de la réglementation compliquent encore la mise en œuvre du contrôle des établissements. De surcroît, les décisions de l’ACPR, font l’objet de recours pour faire obstacle aux sanctions prononcées par cet organe de contrôle. Le contrôle fait donc apparaître des insuffisances qui sont parfois comblées par d’autres autorités administratives chargées de la surveillance du secteur bancaire : Autorité des marchés financiers (AMF), Autorité de la concurrence, CNIL1). Pourtant des solutions existent : responsabilité des établissements de crédit dans la prise en charge de leur capital, renforcement des pouvoirs de l’ACPR, aggravation de la répression et des sanctions de certaines infractions économiques…

    Elisabeth Gomez, L'imputabilité en droit pénal, thèse soutenue en 2017 à La Rochelle sous la direction de André Giudicelli, membres du jury : François Rousseau (Rapp.), Yves Mayaud et Catherine Marie  

    Après une intrusion chaotique dans la théorie de la responsabilité pénale, l’imputabilité peut aujourd’hui apparaître comme une donnée d’essence classique. Elle répond à une définition subjective faisant consensus en doctrine et supposant l’addition du discernement et d’une volonté libre de l’agent. Dans le prolongement, elle est unanimement entendue comme constituant le fondement de la responsabilité pénale. Cependant, la cohabitation entre les différentes conditions de la responsabilité pénale, en particulier entre les concepts de culpabilité et d’imputabilité, n’est peut-être pas aussi pacifiée qu’il n’y paraît. En réalité, la question de l’indépendance des notions n’a jamais été clairement résolue, car leurs composantes respectives participent des conditions subjectives à l’engagement de la responsabilité pénale. Pourtant, la question est loin d’être anecdotique, en particulier si l’on considère certaines institutions fondamentales du droit pénal, au rang desquelles figurent les notions d’infraction et de complicité. Il apparaît ainsi, à l’analyse, que la définition traditionnelle de l’imputabilité mérite quelques ajustements, conduisant à une reconfiguration du champ de la condition de liberté relevant de l’imputabilité. Cette recherche vise aussi à établir que l’imputabilité est une donnée étrangère à l’infraction concrètement commise. Cette place spécifique au sein de la responsabilité pénale, mettant en évidence le lien entre l’imputabilité et la sanction infligée en rétribution de l’infraction commise, permet d’adopter une vision plus large du concept, susceptible d’affronter le bouleversement consécutif à l’entrée du droit pénal dans l’ère de la post-modernité. Cette dernière, que l’on pourrait associer au néopositivisme pénal du début du siècle, s’est accompagnée d’une résurgence des concepts de risque et de dangerosité. L’impact de cette évolution sur l’imputabilité peut apparaître radical : rupture du caractère unitaire de la notion, émergence du concept d’imputation à l’égard des personnes morales, voire même effacement pur et simple de l’imputabilité à l’égard des personnes physiques. Pourtant, des modalités de restauration de l’exigence d’imputabilité seront envisagées sur les terrains substantiel, par le truchement de l’imputabilité comprise comme capacité pénale, et processuel – par des propositions concernant les procédures pensées en considération de la psychologie de l’agent. Au bout du compte, il apparaît que l’imputabilité est de nature à jouer un rôle décisif dans l’organisation d’une cohabitation raisonnée avec le concept de dangerosité, en condamnant la prise en compte de la dangerosité seulement hypothétique sans exclure la possibilité d’une rétention après la peine.

    Émilie Ehrengarth, Les juridictions pénales spécialisées, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg sous la direction de Jocelyne Leblois-Happe, membres du jury : Jean-François Seuvic (Rapp.), Magalie Wagner    

    Le système répressif français comporte des juridictions ordinaires et des juridictions spécialisées. Dans cette catégorie, on trouve les juridictions spécialisées de droit commun et les juridictions d’attribution. Les juridictions spécialisées de droit commun, créées à partir 1975 sont compétentes en matière d’infractions complexes. Les juridictions d’attribution rassemblent les anciennes formations d’exception et sont dédiées au jugement de délinquants particuliers, les mineurs, les militaires et les membres du gouvernement. La première partie de notre étude est destinée à rechercher comment le législateur procède à l’intégration des formations spécialisées dans le système de droit commun en les soumettant au respect des règles du procès pénal. La seconde partie présente leur mode de fonctionnement et les moyens qui sont mis à leur disposition pour lutter contre les infractions les plus complexes.

    Gabriel Dumenil, Le domicile en droit pénal, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Agathe Lepage, membres du jury : Jean-Christophe Saint-Pau (Rapp.), Grégoire Loiseau et Yves Mayaud  

    Lieu particulier, unique à certains égards, le domicile entretient des liens étroits avec le droit pénal. Il est d’abord envisagé comme un espace de protection de la personne. Le domicile assure en effet la défense de certains droits et libertés – sécurité, sûreté, intimité de la vie privée, tranquillité et dignité humaine – dont il est le réceptacle privilégié. L’approche qui est faite du domicile par le droit pénal est à cet égard duale. Celle-ci est tantôt abstraite, tantôt matérielle. Abstraite, elle envisage le domicile comme une sphère privée coupée du monde extérieure et imperméable aux atteintes, une enclave individuelle, un espace reclus à l’abri des atteintes extérieures, protégé de toute incursion. Matérielle, l’approche du droit pénal définit un lieu participant de la dignité de son occupant et devant alors nécessairement respecter divers critères, divers standards minimums seuls à même d’en garantir le respect. Le domicile est également appréhendé comme un espace de localisation de la personne. Il participe alors de l’effectivité et l’efficacité de la procédure pénale. Outil de localisation probabiliste – le lieu où l’individu a le plus de chance de se trouver – le domicile assure la surveillance de la personne. Il garantit en outre le bon déroulement de la procédure pénale. En effet, il constitue l’instrument idoine de transmission des informations procédurales et l’un des critères déterminant de compétence de la loi pénale et des différentes juridictions. L’étude permettra de mettre en exergue certains enjeux primordiaux du droit pénal et notamment le balancement entre deux impératifs fondamentaux que sont le respect des droits des personnes et la répression des atteintes aux valeurs sociales protégées. En outre, il sera permis d’observer que le concept de domicile en droit pénal est résolument polysémique et que ses expressions sont polymorphes. De nombreux vocables sont employés afin de faire référence à l’espace au sein duquel vit la personne, que cela soit de manière permanente, habituelle ou éphémère, que ce lieu soit choisi librement ou imposé à l’individu par l’autorité judiciaire, qu’il respecte ou non la dignité humaine, qu’il assure la protection ou la localisation de la personne. Si certaines de ces différences sémantiques se justifient, d’autres pourront en revanche être critiquées.

    Gaëlle Serva, La légitimation de l'intervention du droit pénal dans la famille, thèse soutenue en 2016 à Montpellier sous la direction de Marie-Christine Sordino, membres du jury : Édouard Verny (Rapp.), Didier Thomas  

    La famille est une cellule qui relève de l'intimité de tout un chacun. Dès lors, comprendre l'intrusion d'un droit répressif en son sein n'est pas chose évidente. Pourtant, force est de constater que l'activité pénale s'y est intensifiée ces dernières années. La question est alors de savoir quelles sont les raisons qui justifient cette intervention du droit pénal au sein de la famille. Cette problématique nous conduit à interroger la place du droit pénal dans la famille. Cette étude met en lumière deux conditions de l'intervention du droit pénal : l'existence d'un dysfonctionnement dans la famille, une condition indispensable ; et la protection de valeurs sociales au sein de la famille, une condition nécessaire. Il convient par conséquent de construire, premièrement, le concept de dysfonctionnement familial autour de trois critères que sont la nature du dysfonctionnement, la gravité de ce dysfonctionnement et enfin le moment de son apparition. Deuxièmement, s'agissant de la protection des valeurs sociales dans la famille, deux modalités d'intervention sont à dissocier : une modalité classique selon laquelle le droit pénal est essentiellement un droit sanctionnateur et une modalité novatrice selon laquelle le droit pénal affirme sa singularité.

    Adrien Roux, La corruption internationale : essai sur la répression d'un phénomène transnational, thèse soutenue en 2016 à AixMarseille sous la direction de Philippe Bonfils, membres du jury : Marc Segonds (Rapp.), Florian Linditch et Renaud Salomon  

    La corruption se définit de la manière la plus large comme tout « abus de pouvoir aux fins d’un profit privé ». Sous ses différentes formes, elle apparaît intimement liée à l’exercice du pouvoir. Cette dimension politique en fait l’envers de la démocratie, ainsi qu’un phénomène criminel particulièrement difficile à identifier, poursuivre et réprimer. Au cours des dernières décennies, elle aurait acquis une nouvelle dimension mondiale, rendant nécessaire une constante adaptation des dispositifs tant préventifs que répressifs. Cependant, le système pénal anti-corruption semble tributaire des profondes tensions générées par la confrontation permanente de la logique de l’État de droit à celle du pouvoir. Les résistances politiques s’avèrent nombreuses dans la perspective de diminuer les obstacles à une pleine efficacité répressive. Le juge pénal se trouve alors placé en première ligne de ce processus dialectique. Par son audace investigatrice et sa jurisprudence compensatrice, il contribuerait de manière décisive à faire évoluer le droit et, plus largement, à redéfinir les équilibres démocratiques entre pouvoir et contre-pouvoir. Sur le plan national, la justice acquiert ainsi une autonomie, une légitimité et une indépendance inédites. À travers la lutte contre la corruption transnationale, ce droit sous haute tension doit répondre au double défi de son efficacité et de son extranéité. L’approche systémique de la lutte contre la corruption permet alors de penser la cohérence d’ensemble des dispositifs juridiques, qu’il s’agit d’aligner suivant le même but : constituer une barrière protectrice pour le bien commun

    Alexandra Pascal, La justice pénale et les médias : approches juridique et sociologique, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Agathe Lepage, membres du jury : Marie-Emma Boursier (Rapp.), Christophe Bigot et Emmanuel Derieux  

    En France, depuis plus d’une soixantaine d’années, la médiatisation des affaires pénales s’est nettement accentuée. Ce constat s'explique en raison de la multiplication des supports (presse, radio, télévision, internet), et de l'intérêt croissant que les journalistes portent aussi bien aux simples faits divers, qu'aux affaires politico-judiciaires. Le public se passionne pour cette actualité sans cesse renouvelée, tout en ignorant la plupart du temps les règles juridiques techniques et complexes du droit pénal et de la procédure pénale. Au-delà du principe de publicité du procès pénal qui autorise, dans une certaine mesure, sa médiatisation par le relais de la presse écrite et audiovisuelle, l’information s’étend dorénavant avec force aux phases secrètes de la procédure. Non sans difficulté, le Droit s’est adapté aux réalités d’une société de la communication, en créant des fenêtres de publicité au cours de la procédure. L’Institution judiciaire se plie aussi aux nécessités de la communication en transmettant des messages aux citoyens par le vecteur des médias. Les enjeux diffèrent. Les médias remplissent une mission de service public en informant le peuple. L’urgence du travail journalistique – et la recherche d’informations inédites ou spectaculaires – s’opposent aux lenteurs nécessaires du temps de la justice qui n’est pas le même que celui de la presse moderne, surtout quand elle est mue par une logique concurrentielle. La justice pénale entend valoriser le bon fonctionnement du système judiciaire à travers les informations qu’elle diffuse. Les dérives tendant à transformer la médiatisation de la justice pénale en une justice pénale « médiatique » se multiplient. La confrontation de ces objectifs distincts est source de conflits dont la résolution repose sur la quête perpétuelle d’un équilibre entre les grands principes démocratiques et les libertés fondamentales consacrés par le droit national et supranational.

    Marie-Line Drago, Le principe de normativité criminelle, reconfiguration du principe de légalité criminelle, thèse soutenue en 2016 à Montpellier sous la direction de Marie-Christine Sordino, membres du jury : Didier Rebut (Rapp.), Didier Thomas  

    Le constat est aujourd’hui unanime. Le principe de légalité criminelle est affaibli par les évolutions du droit. En effet, la loi pénale n’est plus l’unique source du droit pénal, sa qualité est en déclin et le juge joue désormais un rôle incontestable en droit pénal. Ces évolutions sont ancrées dans le droit pénal, dont elles sont des paramètres. Il est impossible de revenir en arrière afin de retrouver un droit pénal conforme au principe de légalité criminelle, tel que proclamé par les révolutionnaires de 1789. Il convient alors de le faire évoluer. Ainsi, ces paramètres ont en commun d’être à l’origine de la norme pénale. Contrairement à la loi pénale, la norme pénale intègre toutes les évolutions du droit pénal. Cette norme pénale est au cœur du droit pénal dont elle en est la source. Le principe de légalité criminelle n’est donc plus configuré autour de la loi pénale, mais autour de la norme pénale. Par conséquent, il convient de parler de principe de normativité criminelle. Cette reconfiguration est ainsi la solution face à un principe de légalité criminelle et une loi pénale en déclin. Elle permet de garantir la protection des droits et liberté individuelle tout en tenant compte des évolutions du droit. Il convient dès lors d’affirmer « qu’il n’y a pas d’infraction sans norme pénale ».

    Abdulrazzak Al Khalil, La personne et son corps dans le droit de la preuve en matière pénale, thèse soutenue en 2016 à Poitiers sous la direction de André Giudicelli, membres du jury : Sylvie Grunvald (Rapp.), Baria Al-Koudsi  

    L'étude du droit français en matière de preuve corporelle ou par l'image personnelle s'impose pour plusieurs raisons. Les modes de preuve et de recherche de la vérité en matière pénale ont connu ces dernières années un profond renouvellement sous l'influence des progrès scientifiques et techniques. Ces progrès poussent le législateur et la jurisprudence à renforcer le répertoire des actes d'administration de la preuve pénale, en acceptant des moyens de la preuve touchant l'apparence (l'image sonore ou visuelle), ou les tissus (le corps) de l'être humain lui-même. Cela fait de l'être humain non seulement un sujet de droit, mais aussi un objet dans le droit de la preuve en matière pénale.Si la rédaction du Code de procédure pénale vise initialement les moyens de preuve les plus classiques comme le témoignage, la volonté législative d'intégrer les moyens d'investigation les plus modernes dans l'arsenal des enquêteurs se manifeste clairement, notamment en matière de preuve corporelle ou de preuve par l'image personnelle. Dans ce cas, le législateur les adopte de manière générale, ou dans le cadre de la lutte contre certaines formes de criminalité.Cette évolution ne va pas sans interroger les principes qui gouvernent le droit de la preuve en matière pénale. Si la liberté de la preuve peut être un moteur du développement des procédés techniques et scientifiques, elle rencontre d'autres principes qui imposent la recherche d'un équilibre entre la volonté affirmée d'une répression efficace et la nécessité de respecter dans le même temps les droits et libertés des personnes mises en cause. De sorte que les mutations dans le domaine probatoire ne trouveront une pleine légitimité que dans le respect de la présomption d'innocence, de la dignité corporelle et de l'intimité privée du corps, ainsi que de la personne, du droit à l'image, ou encore de la loyauté dans la recherche des preuves en matière pénale.

    Betul Iler, Réflexions sur les politiques françaises et européennes de lutte contre la cybercriminalité, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Marie-Christine Sordino, membres du jury : Alexandre Gallois (Rapp.), Didier Thomas  

    La mondialisation et le progrès technologique défient constamment la capacité d’adaptation des politiques publiques des États. Le cyberespace constitue un nouvel espace de liberté mais aussi un nouvel espace de danger donnant naissance à une forme de criminalité originale, appelée la cybercriminalité. La régulation de cet espace numérique transfrontalier, rapide et technique ne se fait pas sans difficulté pour les États. La lutte contre la cybercriminalité pose des questions politiques, juridiques et techniques. Le cyberespace montre les limites de nos systèmes juridiques actuels. L’adaptation du droit pénal et de la procédure pénale à la cybercriminalité doit se faire dans le respect des libertés individuelles. Cet équilibre entre sécurité et liberté est particulièrement délicat dans un espace virtuel. Le législateur, le juge et les services d’enquêtes sont confrontés à l’évolution constante des méthodes cybercriminelles, nécessitant une réponse judiciaire coordonnée et prompte au niveau international. Ces nécessités tardent à se matérialiser dans un contexte d’hétérogénéité des systèmes judiciaires et d’absence de stratégie globale et harmonisée. Cette lutte pose des questions quant à la souveraineté des États et pousse à repenser les modèles actuels.

    Audrey Gaudin, Le statut du mineur délinquant malade physiquement, face à l'autorité judiciaire, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Marie-Christine Sordino, membres du jury : Muriel Giacopelli (Rapp.), Didier Thomas  

    La multiplication de la délinquance juvénile suscite de nombreuses interrogations. Ainsi, comment offrir une réponse juste et adaptée au mineur, d'autant plus lorsque celui-ci est atteint d'une pathologie physique nécessitant des soins lourds et récurrents ? Il existe un véritable vide juridique en la matière, ce qui pose indiscutablement des difficultés pratiques. Ni la loi du 15 août 2014 relative à l'individualisation des peines, ni les projets de réforme de l'ordonnance du 02 février 1945 relative à l'enfance délinquante n'apportent de réponses concrètes à cette situation. A cet égard, après des recherches sur le terrain, il est apparu que les professionnels du droit faisaient généralement, dans la mesure du possible, un traitement au cas par cas, faute de textes juridiques. Dès lors, l'objet de cette thèse est de proposer des pistes de réflexion relatives aux éventuels aménagements de la procédure pénale, du stade de l'enquête à celui de l'exécution de la peine. Le sujet s'inscrit dans une actualité juridique en pleine évolution eu égard aux projets de réformes en cours.

    Oumar Kone, La corruption des agents publics : approche comparée des droits français et malien, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Jocelyne Leblois-Happe, membres du jury : Olivier Cahn (Rapp.), Julien Walther et Chantal Cutajar    

    La corruption, considérée comme l’utilisation abusive d’un pouvoir reçu par délégation à des fins privées, enrichit immanquablement un petit nombre de personnes. Ainsi, là où elle s’enracine, elle devient un obstacle important au développement en affaiblissant la société et l’Etat. C’est pourquoi, elle sape les fondements même de l’Etat de droit, mine les bases de la démocratie et tire sa source de la mauvaise gouvernance. Par conséquent, elle entraîne non seulement une mauvaise utilisation des deniers publics, mais également, fausse la concurrence en créant des inégalités entre les citoyens. Conscients des effets néfastes de ce phénomène, la France et le Mali prévoient et punis dans leur système juridique la lutte contre corruption. Au titre de la prévention, des organes à caractère administratif sont créés (SCPC en France et BVG au Mali, etc.) ayant pour mission de prévenir la corruption des agents publics. Egalement, sur le plan de la répression, des juridictions spécialisées sont créées dans ces pays pour réprimer toute atteinte à la probité publique. Mais force est de constater que la mise en oeuvre effective de ces mesures rencontre très souvent des difficultés tenant entre autres à la brièveté du délai de la prescription, à la question de l’opportunité des poursuites, au secret-défense, etc. Sur le plan international et régional, autant de conventions ou accords ont été adoptés pour faire de la lutte contre la corruption, un enjeu majeur. D’ailleurs, les Nations Unies ont inscrit la lutte contre la corruption au rang de leurs objectifs, considérant que ce fléau constitue à bien des égards, un obstacle majeur à l’Etat de droit. La France et le Mali ont ratifié et transposé la plupart des conventions internationales et régionales dans leur système juridique afin de se conformer aux contraintes internationales pour lutter contre la corruption, une lutte qui tend à s’internationaliser. Cette étude a pour objectif de faire un état des lieux de la corruption dans les deux pays, d’analyser la réalité et la faiblesse des mesures mises en place pour lutter contre ce fléau tout en faisant des propositions destinées à rendre plus efficace la lutte contre la corruption qui, au demeurant, gangrène tous les secteurs tant public que privé.

    Nicolas Jeanne, Juridictionnalisation de la répression pénale et institution du ministère public : étude comparative France-Angleterre, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage, membres du jury : Pascal Beauvais (Rapp.), John Rason Spencer  

    En France comme en Angleterre, le ministère public a historiquement vocation à garantir la forme juridictionnelle de la répression-pénale. A l'inverse, la juridictionnalisation de la répression pénale constitue une limite traditionnelle aux prérogatives du ministère public. Ainsi, alors que le premier rend toujours possible la juridictionnalisation et légitime la répression, la seconde limite légitimement le champ des possibles offerts au ministère public. Pourtant, la liaison qui paraît si évidente entre la juridictionnalisation de la répression pénale et l'institution du ministère public s'efface progressivement en nuances. Les législateurs français et anglais, encouragés par la jurisprudence, ont considérablement renforcé les pouvoirs d’enquête et de traitement infrajuridictionnels du ministère public évinçant par là la juridictionnalisation de la répression. Et même si la juridictionnalisation peut paraître préservée lorsqu'il s'agit pour le ministère public d'obtenir une coercition et une rétribution ultimes, celle-ci s'avère en réalité sans substance. Le contrôle à priori du juge de l'autorisation des pouvoirs d'enquête juridictionnalisés est souvent purement formel et ne peut permettre de contredire la nécessité d'ordonner tel ou tel acte qui serait requis par le ministère public, alors que le contrôle a posteriori du juge de l'annulation des actes d'enquête est lui déficient et aléatoire. La garantie d'un usage régulier des pouvoirs d'enquête et de traitement des infractions ne saurait pourtant venir d'une juridictionnalisation de l'institution du ministère public. La comparaison de l'organisation des ministères publics français et anglais laisse apparaître que les solutions qui sont envisagées l'indépendance et impartialité du ministère public français ne seraient pas suffisantes. C'est une restauration de la juridictionalisation des fonctions de l'institution, conforme à sa ratio profonde qu'il convient de mettre en œuvre.

    Wasfi Ayyad, Les immunités diplomatiques en droit pénal, thèse soutenue en 2014 à Reims sous la direction de Magdy Habchy, membres du jury : Hervé Causse (Rapp.)  

    Cette thèse a pour objet l'étude des immunités des diplomates et des représentants des puissances étrangères en droit pénal. La thèse se divise en deux parties:La première partie est consacrée à l'environnement juridique des immunités. Sont exposés successivement: les fondements, la nature juridique, les sources et les attributs des immunités.La seconde partie traite du régime juridique des immunités. Sont abordés: le régime substantiel et le régime procédural.Ce travail montre la diversité des analyses autour de la notion d'immunité diplomatique qui couvre à la fois les immunités des diplomates, consulaires et représentants des États étrangers et démontre la nécessité de concilier, d'une part, la protection conférée par ces immunités et, d'autre part, les droits fondamentaux de la victime d'un acte couvert par une immunité.

    Ludivine Grégoire, Les mesures de sûreté : essai sur l'autonomie d'une notion, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Philippe Bonfils, membres du jury : Jacques Buisson (Rapp.), Jean Pradel et Sylvie Cimamonti  

    À l'heure actuelle, deux formes de sanctions pénales s'opposent et se complètent : une forme classique et rétributive, la peine, et une forme plus moderne et essentiellement préventive, la mesure de sûreté. Ces deux sanctions pénales, si elles ne possèdent ni les mêmes fondements, ni les mêmes objectifs, sont pourtant parfois difficiles à différencier. La question des rapports qu'elles entretiennent est récurrente mais au regard de l'augmentation constante du nombre de mesures de sûreté dans la loi pénale depuis ces dernières années, elle mérite désormais une réponse. Cette dernière sera apportée à l'aune de la notion d'autonomie qui permettra d'une part d'identifier clairement les mesures de sûreté et d'autre part de dégager un ensemble de règles plus ou moins spécifiques destinées à clarifier leur régime juridique. De cette manière, la légitimité de l'existence des mesures de sûreté pourra être confirmée.

    Philippe Collet, L'acte coercitif en procédure pénale, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Didier Rebut, membres du jury : Évelyne Bonis-Garçon (Rapp.), Jacques Buisson et Agathe Lepage  

    Par essence coercitive, la procédure pénale française se compose d’une succession d’actes auxquels procèdent les autorités publiques. De nature différente, ceux-ci constituent principalement des mesures d’administration judiciaire, des actes de police judiciaire, des actes de poursuite ou d’instruction ou bien des actes juridictionnels. Parmi cette multitude d’actes, certains se révèlent coercitifs. Leur trait commun est de porter atteinte aux libertés individuelles. Il suffit d’évoquer les contrôles et vérifications d’identité, la garde à vue, les perquisitions et saisies, les interceptions de correspondances émises par la voie des télécommunications, les sonorisations et fixations d’images, le contrôle judiciaire, l’assignation à résidence avec surveillance électronique ou la détention provisoire. Ces actes, a priori hétérogènes, forment en réalité une catégorie propre. Correspondant à la réalité juridique, une notion d’acte coercitif existe en procédure pénale, parallèlement aux concepts traditionnels. Son critère principal réside dans la spécificité de son grief. Une classification bipartite des actes, fondée sur leur caractère coercitif ou non, devient alors possible. Au-delà d’un intérêt théorique tangible, des intérêts pratiques apparaissent. Par exemple, les actes interdits au juge d’instruction lorsqu’il découvre des faits nouveaux pourront être identifiés, eu égard à l’interdiction d’accomplir des actes coercitifs dans une telle situation. Cette notion bénéficie en outre d’un régime autonome. Elle obéit à des exigences constitutionnelles, conventionnelles et législatives qui permettent de dépasser les variations inéluctables des actes composant cette catégorie : la légalité, la nécessité et la proportionnalité, le contrôle effectif par l’autorité judiciaire, le respect de la dignité de la personne, de sa santé, etc. Si l’acte coercitif doit respecter les droits de la défense, il doit encore pouvoir être contesté dans tous les cas au moyen d’un recours juridictionnel. Ses abus demeurent enfin sanctionnés puisque le Code pénal réprime les abus d’autorité. Celui qui décide ou exécute un acte coercitif arbitraire s’expose ainsi à différentes poursuites.

    Theo Nzashi-Luhusu, L'obtention des preuves par la police judiciaire, thèse soutenue en 2013 à Paris 10 sous la direction de Élisabeth Fortis, membres du jury : François Fourment (Rapp.), Pascal Beauvais et Frederic Piwowarczyk    

    Lorsqu'une infraction est comme, la recherche de son auteur est non seulement une question factuelle mais aussi une question juridique centrale dans la procédure pénale. dans une société démocratique, l'appréhension de l'auteur de l'infraction exige la preuve de sa participation aux faits.la police judiciaire a pour mission de constater les infractions pénales et de procéder aux investigations nécessaires à la manifestation de la vérité. en d'autres termes, elle doit rapporter la preuve de la commission de l'infraction et de son imputation à une ou plusieurs personnes déterminées.

    Rim Ayadi, Théorie pour la réforme de la procédure pénale : éléments pour une définition juridique de la réforme, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Marie-Christine Sordino, membres du jury : Jean-Christophe Saint-Pau (Rapp.)  

    Les dernières réformes de la procédure pénale, telles que les lois relatives à la garde à vue ou à la participation des citoyens à la justice pénale et au jugement des mineurs, constituent autant d'illustrations qui témoignent de l'évolution de la procédure pénale. Néanmoins, que faut-il entendre réellement par le terme « réforme » ou encore quelle différence existe t-il entre une réforme et une loi ? Aucun élément de réponse ne peut être efficacement apporté au regard de l'état du droit positif. En conséquence, l'objet de cette étude est de proposer une définition juridique de la réforme de la procédure pénale. Ceci permettra de mettre un terme à la confusion qui règne en la matière et d'offrir aux règles de la procédure pénale des qualités formelles et substantielles. Particulièrement, la réforme doit être une norme juridique adéquate, provoquée, mesurée, concertée et consentie et respecter le principe d'utilité juridique. Ces caractéristiques constituent la clé de la qualification de la réforme. Elles participent également à la qualité de celle-ci, et par voie de conséquence, à la qualité de la procédure pénale, objet de la réforme.

    Héloïse Dulieu, Crime et littératures, thèse soutenue en 2010 à Montpellier 1 sous la direction de Marie-Christine Sordino, membres du jury : Catherine Malecki (Rapp.)  

    Le crime se retrouve dans toutes les formes de littératures, que ce soit le théâtre, le roman classique, le roman, l'essai philosophique, ou encore la littérature jeunesse, c'est un fait. Un dialogue s'opère entre ces deux entités. Il s'exprime au départ au travers du spectacle du châtiment public. La fin de la publicité de la sanction et le plébiscite des spectateurs précipitent l'avènement d'une première littérature du crime, didactiques, les littératures dites judiciaires, initiées par le pouvoir judiciaire lui-même. Au gré du temps, d'autres littératures, profanes, sensationnelles, relatent aussi l'actualité judiciaire. Les deux rhétoriques se mélangent et s'influencent. Comme le spectacle passé, les lectures criminelles sont un succès. L'avènement de la Presse de grande distribution assure l'omniprésence du crime dans le quotidien. L'émergence de la fiction littéraire offre une autre forme de dialogue, un échange, une identité de faits entre le roman et les sciences criminelles, criminologie et criminalistique par notamment. Ce dialogue est donc utile ; didactique lorsqu'il concerne les littératures judiciaires, plus social lorsqu'il s'intéresse à la personnalité du criminelle, précurseur quand il influence les techniques d'investigation. Ce dialogue produit des effets. Des effets positifs en ce qu'il est, encore une fois, utile ; il influence la loi, la renseigne sur l'état des mœurs. A l'inverse, les effets peuvent être plus critiquables. L'omniprésence incontestée du crime dans ces formes diverses de littératures est susceptible d'engendrer une banalisation de la violence, particulièrement à l'égard des mineurs, mais aussi engendrer un effet criminogène à l'égard des plus faibles. Ce sont tous ces aspects qui sont étudiés dans la présente étude.

    Murielle Bénéjat-Guerlin, La responsabilité pénale professionnelle, thèse soutenue en 2010 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Christophe Saint-Pau  

    En tant que figure sociale, le professionnel est un élément de qualification du Droit. Mais alors que la responsabilité civile professionnelle a suscité de nombreuses réflexions doctrinales, la responsabilité pénale professionnelle n'a été que peu envisagée. Pourtant, le droit pénal semble en mesure de sanctionner les obligations professionnelles de façon indépendante des intérêts privés. Quelle que soit la discipline où elle est envisagée, la responsabilité professionnelle suscite deux interrogations. Est-elle unitaire ? Est-elle autonome ? Des réponses positives entraînent des bouleversements dans la théorie de la responsabilité pénale. Lorsqu'en effet l'infraction sanctionne une norme professionnelle, elle se pare nécessairement d'une fonction moins répressive que régulatrice. L'objectif de la responsabilité pénale professionnelle est alors d'assurer le respect des obligations professionnelles. Il s'ensuit que l'imputation de l'infraction désigne le professionnel le plus apte à rétablir l'ordre professionnel et que les sanctions tendent à son rétablissement. Une telle recherche permet non seulement d'aborder les notions-clés de la responsabilité pénale et la fonction du droit pénal mais encore de montrer l'apport du droit pénal au phénomène de la responsabilité professionnelle qui transcende les disciplines juridiques.

  • Simon Husser, Privé et public en droit pénal, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Agathe Lepage, membres du jury : Jean-Baptiste Perrier, Evan Raschel et Didier Rebut  

    Les termes « privé » et « public », polysémiques, sont à l’origine de nombreuses notions juridiques et font l’objet de conceptions diverses. Au delà du partage entre l’étatique et le particulier ou de la division entre la société et l’individu, cette thèse se focalise sur l’opposition entre l’accessible et l’inaccessible, peu étudiée en doctrine.Ce qui a trait à cette conception, en droit pénal, doit être identifié. À l’analyse, trois figures autonomes apparaissent dans la loi pénale : les lieux, les communications et les réunions privés ou publics. Malgré leurs différences, la logique de l’accessibilité est commune à ces qualifications légales. Cela permet, d’une part, de conceptualiser un caractère privé et un caractère public et, d’autre part, de dégager un caractère hybride, tant les frontières entre privé et public sont mouvantes. Une fois l’opposition privé-public identifiée, ses deux fonctions se révèlent : permettre la flexibilité du droit pénal et en garantir l’équilibre. Les usages du partage privé-public font ainsi ressortir la vraie nature du droit pénal contemporain, constamment tiraillé entre la répression et la préservation des libertés. C’est ainsi que le citoyen est libre de s’exprimer de façon outrancière en privé, tandis qu’en public tous les propos ne sont pas audibles ; que l’accès des forces de l’ordre à certains lieux ou communications privés est encadré ; ou encore que les magistrats peuvent décider de tenir une audience à huis clos pour préserver la sérénité des débats ou les intérêts des parties.Au regard de ces enjeux, la maîtrise technique du clivage privé public s’avère nécessaire, pour le législateur comme pour le juge ou la doctrine.

    Yacouba Togola, La motivation des décisions de justice pénales, thèse soutenue en 2016 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Eric Hirsoux, membres du jury : Emmanuel Dreyer (Rapp.), Morgane Daury-Fauveau (Rapp.), Emmanuel Jeuland  

    Qu’évoque la motivation ? Comment le droit répressif appréhende-t-il la motivation des décisions de justice ? Le concept de motivation renvoie à plusieurs aspects qui changent son sens suivant le rôle assigné à la fonction juridictionnelle. S’il est compréhensible qu'une seule et unique approche ne s'impose pas, la motivation doit être reconsidérée.Elle est en effet généralement perçue comme un instrument contentieux, l’objectif étant de limiter l’arbitraire du juge. A cette fin, elle appelle un ensemble de règles devant s’imposer au juge. L'examen de ces règles dans le domaine du droit répressif aboutit à un résultat peu satisfaisant. Si la motivation est imposée au juge dans certains cas, elle est en revanche écartée dans d’autres, sans qu’on puisse imposer un critère unique légitimant une telle distinction. La nature objective de son contenu est marquée par des lacunes qui alimentent l’approche subjective de la motivation. C'est lorsqu'il est question de méthode que les contournements sont les plus visibles : la motivation à phrase unique, le copier-coller ou encore la pratique de la motivation pré-rédigée. Au demeurant, le contrôle de la motivation, fut-il exercé par le juge européen, laisse au juge répressif une marge d'appréciation, voire parfois une totale liberté. Du droit de la motivation des décisions pénales, le résultat est finalement contrasté.Ne faut-il pas alors aller plus loin et dépasser cette approche contentieuse de la motivation des décisions pénales ? La réponse est évidemment positive. Pour mieux préserver les intérêts du justiciable, la motivation doit se transformer. Cette transformation se marque par un rapprochement de plus en plus fort entre la motivation et les droits fondamentaux du justiciable. La motivation se révèle en effet être la condition de l'exercice des droits de la défense, en même temps qu’elle s’intègre dans le concept plus large du droit au procès équitable. Dans la dynamique de cette évolution, la motivation -en vue de la compréhension et de l’acceptation de la décision par le justiciable- doit occuper une place centrale. Cela implique d'entrevoir, au-delà des règles imposées au juge de motiver la décision, certaines améliorations afin de parvenir à la reconnaissance d’un véritable droit du justiciable à la motivation de la décision, de sa décision.

    Rozenn Cren, Poursuites et sanctions en droit pénal douanier, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Jacques-Henri Robert, membres du jury : Claude J. Berr (Rapp.), Bernard Bouloc  

    Cette thèse est consacrée à l'étude des mécanismes de poursuites et de sanctions en droit pénal douanier afin d'en discerner les particularités et d'en comprendre les enjeux. Il s'agit de percevoir si ce droit demeure fondamentalement isolé au sein de la procédure pénale ou s'il tend à se normaliser. Dans une moindre mesure, il s'agit également de le resituer au sein des contentieux fiscaux que le législateur ne cesse de faire évoluer. La répression des infractions douanières est marquée par un fort particularisme, qui s'explique par l'histoire mais surtout par la spécificité de cette délinquance menaçant les intérêts financiers de l'État et de l'Union européenne et difficile à saisir en raison des moyens frauduleux utilisés. Elle a nécessité un renforcement considérable des pouvoirs de l'administration, tant au niveau de la recherche de l'infraction douanière, que de sa poursuite et de sa sanction. Aujourd'hui, le droit douanier est contraint d'évoluer dans un double mouvement : il doit répondre de ses différences avec la procédure pénale et de son caractère singulier au regard de la procédure fiscale. Il ne peut plus être exclusif des autres droits. La matière douanière se judiciarise et se constitutionnalise considérablement. Les deux juridictions européenne et nationale jouent chacune un rôle capital dans la mise en conformité du droit douanier. Les prérogatives particulières accordées à la douane sont en déclin. Pour autant, elles restent présentes dans les domaines où la marque de l'histoire est la plus prégnante. Le droit pénal douanier demeure original dans ses pouvoirs de constatation, singulier dans ses mécanismes de poursuites et dérogatoire dans ses sanctions.