Jean-Baptiste Racine

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Panthéon-Assas
Laboratoire de Droit Civil
Centre de recherche sur la justice et le règlement des conflits
  • THESE

    L'arbitrage commercial international et l'ordre public, soutenue en 1997 à Nice sous la direction de Philippe Fouchard et Laurence Boy 

  • Jean-Baptiste Racine, Irina Parachkévova-Racine, Thierry Marteu (dir.), Droit et objets connectés, préface G. Lewkowicz, Ouvrage bilingue (français et anglais), Larcier, coll. Création Information Communication, 2020, Création information communication, 278 p.  

    En lien étroit avec la place grandissante du numérique dans les sociétés contemporaines, l’essor des objets connectés entraîne une migration massive de la norme vers des objets techniques qui, dans une certaine mesure, échappent à la maîtrise humaine et à celle du droit. En dépit de leurs atouts, ils bouleversent ainsi le système normatif classique. Fondée sur une approche transdisciplinaire, la présente étude analyse les difficultés et les enjeux juridiques soulevés par les objets connectés et identifie quelques pistes d’évolution juridique susceptibles d’accompagner l’évolution technologique qui les sous-tend. L’étude s’articule autour de quatre points : le potentiel des objets connectés à accroître l’effectivité du droit, les difficultés de qualification juridique, et donc, d’application du droit en présence d’objets connectés, les risques technologiques et juridiques suscités par ce phénomène et le paradigme d’un droit et d’un régime propres aux objets connectés. Elle s’adresse à un public varié de juristes et de non-juristes, de praticiens, d’universitaires et d’étudiants et au-delà, à tout citoyen qui s’intéresse aux métamorphoses du système normatif à l’ère du numérique.

    Jean-Baptiste Racine, Irina Parachkévova-Racine, Thierry Marteu (dir.), Droit et objets connectés, Larcier, 2020 

    Jean-Baptiste Racine (dir.), Le droit économique au XXIe siècle: notions et enjeux, LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2020, Droit & économie, 726 p.  

    Le droit économique n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui, à l'heure des mutations phénoménales de nos sociétés. L'économie est partout présente et le droit est directement sollicité, pour accompagner, encadrer, finaliser l'économie. Le droit économique, qui vit sans définition, doit être perçu aujourd'hui comme un outil de compréhension fondamental des réalités de notre temps. Le présent ouvrage se propose à la fois de dresser un bilan de ce qu'est le droit économique en ce début de xxie siècle et de livrer des analyses prospectives de ce qu'il pourrait être dans les années à venir. Il a été conçu comme une recherche collective reposant sur des mots-clés (ex. l'entreprise, le marché, la globalisation, l'intelligence artificielle), au nombre de 30 au total. Chaque auteur s'est emparé d'une notion en la replaçant dans une optique de droit économique. C'est donc sur une analyse transversale et thématique que l'ouvrage repose.Le droit économique est une maison ouverte. S'il sollicite des écoles de pensée diverses, il fait la part belle à la diversité. L'ouvrage a été réalisé dans cet esprit. S'il réunit de nombreux auteurs issus de l'École de Nice, il s'ouvre à d'autres perspectives et angles de vue. Le droit économique, par ses objets de recherche et ses méthodes d'analyse, est en mutation permanente. La présente recherche montre que l'économie est un objet qui traverse toutes les disciplines juridiques, au-delà du seul droit des affaires.L'ouvrage s'adresse aux étudiants voulant se familiariser avec la démarche de droit économique, aux chercheurs entendant approfondir des thématiques de droit économique et aussi aux praticiens qui recherchent des clés de compréhension des enjeux actuels portés par les rapports entre droit et économie.

    Jean-Baptiste Racine, Fabrice Siiriainen, Droit du commerce international, 3e éd., Dalloz, 2018, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 496 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Jean-Pierre Ancel, François Mélin, L'application du droit étranger: cycle de conférences, Cour de Cassation, 2017, Société de législation comparée, 2018, Collection Colloques, 169 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Franck Latty, Jean-Michel Marmayou (dir.), Sport et droit international, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2016, Collection Centre de droit du sport, 343 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Droit de l'arbitrage, PUF, 2016, Thémis ( Droit ), 641 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Isabelle Doussan, Pascale Steichen (dir.), Pour un droit économique de l'environnement: mélanges en l'honneur de G.J.Martin, Frison-Roche, 2013, 783 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Yves Strickler (dir.), L'arbitrage: questions contemporaines, l'Harmattan, 2012, Droit privé et sciences criminelles, 216 p.   

    Jean-Baptiste Racine, Fabrice Siiriainen, Droit du commerce international, 2e éd., Dalloz, 2ème édition, 2011, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 529 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Laurence Boy, Jean-Jacques Sueur (dir.), Pluralisme juridique et effectivité du droit économique, Larcier, 2011, Droit économie international, 526 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Laurence Boy, Fabrice Siiriainen (dir.), Droit économique et droits de l'homme, Bruylant, 2009, Droit-Économie international, 710 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Laurence Boy, Fabrice Siiriainen (dir.), Sécurité juridique et droit économique: [actes du colloque organisé les 26 et 27 Octobre 2006 à la faculté de droit de Sophia Antipolis, Nice, Larcier, 2008, Droit-économie international, 586 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Fabrice Siiriainen, Droit du commerce international, Dalloz, 2007, Cours Dalloz ( Série Droit privé ), 453 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Le génocide des Arméniens: origine et permanence du crime contre l'humanité, Dalloz, 2006, États de droits ( Regards sur la justice ), 175 p. 

    Jean-Baptiste Racine (dir.), Pluralisme des modes alternatifs de résolution des conflits, pluralisme du droit, l'Hermès, 2002, Bibliothèque de droit, 317 p. 

    Jean-Baptiste Racine (dir.), Les modes alternatifs de résolution des conflits: approche générale et spéciale,, 2001, 216 p.   

    Jean-Baptiste Racine, L'arbitrage commercial international et l'ordre public, LGDJ, 1999, Bibliothèque de droit privé, 623 p.   

  • Jean-Baptiste Racine, Irina Parachkévova-Racine, « Quelle boussole pour les acteurs de l’entreprise face aux vents contraires ? », Cheminer avec Mireille Delmas-Marty. Mélanges ouverts en l’honneur de Mireille Delmas-Marty, Mare & Martin, 2022, pp. 637 

    Jean-Baptiste Racine, « Le juriste doit-il être sensible à la souffrance du monde ? », Mélanges en l'honneur de Corinne Saint-Alary-Houin - Un droit « positif », un droit de progrès, LGDJ-Lextenso, 2020, pp. 495 

    Jean-Baptiste Racine, « Contractualisation et collectivisation de la responsabilité civile. Propos introductifs », Flexibles notions. La responsabilité civile, Panthéon-Assas, 2020, pp. 361 

    Jean-Baptiste Racine, « La négociation de l’accord amiable », L’accord amiable, et après ?, PUAM, 2020, pp. 37 

    Jean-Baptiste Racine, « Les besoins du commerce international : une notion mystérieuse ? », Le sens des libertés économiques de circulation, Bruylant, 2020, pp. 187 

    Jean-Baptiste Racine, « L’apport du CREDIMI aux travaux sur l’arbitrage commercial international et d’investissement », Sources du droit, commerce international, éthique et marchés, 50 ans de travaux de l’école de Dijon, LexisNexis, 2020, pp. 147 

    Jean-Baptiste Racine, « Le forum actoris en droit international privé », Travaux du Comité français de droit international privé 2016-2018, 2019, pp. 31 

    Jean-Baptiste Racine, Eva Mouial-Bassilana, « Art. 1162 à 1171 - Fasc. 30 : CONTRAT. – Contenu du contrat : objet du contrat », Juris-Classeur Civil, LexisNexis, 2018 

    Jean-Baptiste Racine, Eva Mouial-Bassilana, « Contenu du contrat - La prestation. Art. 1163 à 1166 du Code civil », JurisClasseur Civil, 2018 

    Jean-Baptiste Racine, « L’arbitre et la Cité », Etudes en la mémoire de Philippe Neau-Leduc, Le juriste dans la cité, LGDJ-Lextenso, 2018, pp. 855 

    Jean-Baptiste Racine, « Les clauses d’élection de for asymétriques », Le droit à l'épreuve des siècles et des frontières. Mélanges en l'honneur du Professeur Bertrand Ancel, LexisNexis, 2018, pp. 1323 

    Jean-Baptiste Racine, « L’obligation de minimiser le préjudice subi : propos sur une norme modèle », Mélanges en l'honneur du professeur Claude Witz, LexisNexis, 2018, pp. 725 

    Jean-Baptiste Racine, « La sentence d’accord-parties », Droit sans frontières. Mélanges en l'honneur d'Eric LOQUIN, LexisNexis, 2018, pp. 139 

    Jean-Baptiste Racine, « L’application par les juridictions françaises du droit uniforme et des conventions internationales », L’application du droit étranger, Société de législation comparée, 2018, pp. 19 

    Jean-Baptiste Racine, « Clause compromissoire », Les principales clauses des contrats d’affaires, LGDJ-Lextenso, 2018, pp. 131 

    Jean-Baptiste Racine, « Ordre public écologique », Dictionnaire juridique des transitions écologiques, Institut universitaire Varenne, 2018 

    Jean-Baptiste Racine, Irina Parachkevova, « La doctrine humaniste », Mélanges en l'honneur de François Collart Dutilleul, dalloz, 2017 

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage commercial international. Convention d’arbitrage. Forme et preuve », Jurisclasseur Droit international, LexisNexis, 2017 

    Jean-Baptiste Racine, « Sur l’idéologie de la transparence en droit de l’arbitrage », Mélanges en l'honneur du Professeur Pierre Mayer, Lextenso, 2015, pp. 727 

    Jean-Baptiste Racine, « Propos sur l’efficacité des sentences arbitrales en droit français après la réforme du 13 janvier 2011 », in A. Saletti, J.-F. van Drooghenbroeck et J. van Compernolle (dir.), L’arbitre et le juge étatique. Etudes de droit comparé à la mémoire de G. Tarzia, Bruylant, 2014, pp. 433 

    Jean-Baptiste Racine, Gérard Farjat, Gilles J. Martin, « La morale, la crise et le droit économique », in Nicolas Thirion (dir.), Crise et droit économique, Larcier, 2014, pp. 157-174 

    Jean-Baptiste Racine, Séverine Menétrey, « L’arbitrage et le règlement Bruxelles I bis », in Emmanuel Guinchard (dir.), Le nouveau règlement Bruxelles I bis, Bruylant, 2014, pp. 13 

    Jean-Baptiste Racine, « Les normes porteuses d’ordre public dans l’arbitrage commercial international », in E. Loquin et S. Manciaux (dir.), L’ordre public et l’arbitrage, LexisNexis, 2014, pp. 7 

    Jean-Baptiste Racine, Séverine Menétrey, « La densification normative de la lex mercatoria », in Ch. Thibierge (dir.), La densification normative. Découverte d’un processus, Mare et Martin, 2013, pp. 415 

    Jean-Baptiste Racine, Geneviève Cammas, Isabelle Doussan, Lemy Duong, Giulio Cesare Giorgini [et alii], « Introduction au droit économique de l'environnement », in Frison-Roche (dir.), Pour un droit économique de l'environnement, mélanges en l'honneur de G.J.Martin, Frison-Roche, 2013, pp. 15-37 

    Jean-Baptiste Racine, « La protection contre les déséquilibres contractuels entre professionnels en droit français », in G. Mäsch, R. Schulze, G. Wicker (dir.), Promotion et protection des petites et moyennes entreprises. Les nouveaux instruments de droit privé, Lit Verlag (Berlin), 2013, pp. 113 

    Jean-Baptiste Racine, « La protection du professionnel contractant en matière internationale », Mélanges en l'honneur de Jean-Michel Jacquet, LexisNexis, 2013, pp. 255 

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et uniformisation internationale du droit », Mélanges en l'honneur de Camille Jauffret-Spinosi, Dalloz, 2013, pp. 901-920 

    Jean-Baptiste Racine, Irina Parachkevova, Pascale Steichen, Lemy Duong, Isabelle Doussan [et alii], « Introduction au droit économique de l'environnement (article collectif du Centre de recherche en droit économique - CREDECO/GREDEG, UMR 7321, CNRS/INRA) », Pour un droit économique de l'environnement, Mélanges en l'honneur de Gilles J. Martin, Editions Frison-Roche, 2013, pp. 15 

    Jean-Baptiste Racine, « L'arbitrage : propos liminaires sur un droit pragmatique », L'arbitrage. Questions contemporaines, J.-B. Racine et Y. Strickler (dir.), L'Harmattan, 2012, pp. 1 

    Jean-Baptiste Racine, « L'incidence en arbitrage », in C. Kessedjian (dir.), Le financement de contentieux par un tiers. Third Party Litigation Funding, éditions Panthéon Assas, 2012, pp. 95 

    Jean-Baptiste Racine, « Le médiatiquement correct : synthèse », in P. Auvret (dir.), Les médias et l'Europe, Larcier, 2009, pp. 159 

    Jean-Baptiste Racine, « Droit économique et droits de l'homme : introduction générale », in L. Boy; J.-B. Racine; F. Siiriainen (dir.), Droit économique et droits de l'homme, Larcier, 2009, pp. 7 

  • Jean-Baptiste Racine, Irina Parachkévova-Racine, « L’entreprise vigilante : promesses et perspectives », Revue internationale de droit économique, Association internationale de droit économique (AIDE) ; De Boeck Université (Bruxelles, Belgique) , 2024, n°20233, pp. 163-184 

    Jean-Baptiste Racine, « L’expérience française : la participation du Conseil d’État au contrôle des sentences arbitrales », Administraçao Publica e Arbitragem, , 2020, p. 171 

    Jean-Baptiste Racine, « L’office du juge du contrôle de la sentence », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2019, p. 209 

    Jean-Baptiste Racine, « Approches de droit global », Journal du droit international (Clunet), Marchal et Godde - Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence - Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, n°6, p. 665 

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et intelligence artificielle », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2019, p. 1025 

    Jean-Baptiste Racine, « Brefs propos sur la notion de besoins du commerce international », Revue de droit des affaires internationales - International business law journal, Sweet & Maxwell , 2019, p. 375 

    Jean-Baptiste Racine, « La culture est-elle une composante de l’ordre public international ? », A Cultura na Arbitragem Internacional, , 2019, p. 129 

    Jean-Baptiste Racine, L. Dossios, « L’arbitre, juge des parties et/ou régulateur ? », Revue internationale de droit économique, Association internationale de droit économique (AIDE) ; De Boeck Université (Bruxelles, Belgique) , 2019, p. 105 

    Jean-Baptiste Racine, « La résolution amiable des différends en ligne ou la figure de l'algorithme médiateur », Recueil Dalloz, Dalloz , 2018, n°31, p. 1700   

    Jean-Baptiste Racine, « Réflexions sur les voies de recours en droit de l’arbitrage », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2018, p. 3 

    Jean-Baptiste Racine, « La sanction de la fraude de l'arbitre dans un arbitrage non international », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, Sirey - Dalloz , 2017, n°02, p. 245   

    Jean-Baptiste Racine, « Vers un droit mondialisé de l’arbitrage : le rôle de la soft law », Lettre de la Chambre arbitrale internationale de Paris, Chambre arbitrale internationale de Paris, 2017 

    Jean-Baptiste Racine, « L’originalité de l’arbitrage liée aux ordres professionnels », Droit & Patrimoine, Lamy - Wolters Kluwer France - INFO6TM , 2017, n°9, p. 57 

    Jean-Baptiste Racine, « L’arbitrabilité des litiges de droit de la famille », Droit & Patrimoine, Lamy - Wolters Kluwer France - INFO6TM , 2017, n°12, p. 26 

    Jean-Baptiste Racine, « Les dispositions relatives à l’arbitrage dans la loi de modernisation de la justice du XXIème siècle (co-écrit avec Ch. Jarrosson) », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2016, n°4, p. 1007 

    Jean-Baptiste Racine, « Introduction »: Après les arrêts Inserm et Ryanair, quel régime pour l’arbitrage en droit administratif ?, Les Cahiers de l'arbitrage = The Paris journal of international arbitration, Lextenso, 2015, n°2, pp. 205-208 

    Jean-Baptiste Racine, « Remarques sur la distinction entre les droits et les libertés », Les Petites Affiches, Journaux judiciaires associés , 2014, p. 7 

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et contentieux de l’exploitation contractuelle des droits de propriété industrielle », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2014, p. 287 

    Jean-Baptiste Racine, Gilles J. Martin, « Gérard Farjat et la doctrine », Revue internationale de droit économique, Association internationale de droit économique (AIDE) ; De Boeck Université (Bruxelles, Belgique) , 2013, p. 409 

    Jean-Baptiste Racine, « La réforme du droit de l'arbitrage par le décret du 13 janvier 2011 : premier bilan d'étape après un an d'application », Les Petites Affiches, Journaux judiciaires associés , 2013, p. 4 

    Jean-Baptiste Racine, « Le principe de validité de la convention d'arbitrage international en droit français : un principe dynamique », International Journal of Procedural Law = Revue internationale de droit processuel = Internationale Zeitschrift für Zivilprozessrecht = Revista Internacional de Derecho Procesal = Rivista Internazionale di Diritto Processuale, Intersentia (Mortsel, Belgique) , 2013, p. 42 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour d'arrêt de Paris du 25 octobre 2011 », Revue des contrats, Lextenso, 2012, p. 563 

    Jean-Baptiste Racine, « Propos sur une hérésie juridique : l'arbitre-partisan », The Electronic Bulletin of The European Court of Arbitration, European Court of Arbitrage, 2012, p. 14 

    Jean-Baptiste Racine, « Eléments d'une sociologie de l'arbitrage : introduction », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2012, p. 709 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 12 octobre 2011 », Revue des contrats, Lextenso, 2012, p. 951 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire des arrêts de la UK Court of Appeal (22 juin 2010) et de la UK Supreme Court (27 juillet 2011) dans l'affaire Jivraj v Haswani », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2011, p. 1007 

    Jean-Baptiste Racine, Philippe Dupichot, Cyril Grimaldi, Denis Mazeaud, Laura Sautonie-Laguionie [et alii], « Réponse à la Commission européenne : à propos de la création d'un droit européen des contrats pour les consommateurs et les entreprises », Revue des contrats, Lextenso, 2011, p. 1362 

    Jean-Baptiste Racine, « Les usages dans l'arbitrage commercial international : une place à géométrie variable », Journal des sociétés : mensuel du juriste et de l'entreprise, Société de publications et de publicité pour les sociétés (SPPS), 2011, p. 37 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 19 octobre 2010 », Revue des contrats, Lextenso, 2011, p. 935 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 27 avril 2011 », Revue des contrats, Lextenso, 2011, p. 1294 

    Jean-Baptiste Racine, « Review of Arbitrators' Jurisdiction under French Law: the Lessons of the Abela Case (Cour de Cassation, October 6, 2010) », Les Cahiers de l'arbitrage = The Paris journal of international arbitration, Lextenso, 2011, p. 443 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 8 juillet 2010 », Revue des contrats, Lextenso, 2011, p. 223 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 30 mars 2010 », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 1390 

    Jean-Baptiste Racine, « La sentence d'incompétence », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2010, n°4, pp. 729-781 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme du 3 avril 2008 (Regent Company) », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2010, p. 797 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 20 octobre 2009 », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 970 

    Jean-Baptiste Racine, « L'arbitre face aux pratiques illicites du commerce international », Les Petites Affiches, Journaux judiciaires associés , 2010, p. 8 

    Jean-Baptiste Racine, « Contrat et discrimination en matière internationale », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 1456 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 30 juin 2009 », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 715 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'ordonnance de référé du 22 janvier 2010 (TGI Paris) », Revue de l'arbitrage, Comité français de l'arbitrage , 2010, p. 571 

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et cautionnement en droit français », Les Cahiers de l'arbitrage = The Paris journal of international arbitration, Lextenso, 2010, p. 351 

    Jean-Baptiste Racine, « Droit économique et lois de police », Revue internationale de droit économique, Association internationale de droit économique (AIDE) ; De Boeck Université (Bruxelles, Belgique) , 2010, p. 61 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes du 6 octobre 2009 (en collaboration avec P. Deumier et E. Tréppoz) », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 701 

    Jean-Baptiste Racine, Pascale Deumier, Edouard Treppoz, « Droit des contrats internationaux »: Objectifs techniques et conditions d'application des différents paragraphes de l'article 4 de la Convention de Rome du 19 juin 1980, Revue des contrats, Lextenso, 2010, n°2, pp. 701-715 

    Jean-Baptiste Racine, Edouard Treppoz, Pascale Deumier, « Note de l'arrêt CJUE, 6 octobre 2009, Aff. C-1133/08 : Application de l'article 4 de la convention de Rome », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 701 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 16 décembre 2008 (chambre commerciale) », Revue des contrats, Lextenso, 2009, p. 1204 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire des arrêts de la Cour de cassation du 16 septembre 2008 et du 3 février 2009 », Revue des contrats, Lextenso, 2009, p. 1549 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire des arrêts de la Cour de cassation (1ère chambre civile et chambre commerciale) du 16 décembre 2008 », Revue des contrats, Lextenso, 2009, p. 1193 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 11 février 2009 », Journal du droit international (Clunet), Marchal et Godde - Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence - Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2009, p. 1274 

    Jean-Baptiste Racine, « L'affaire Abela ou les vicissitudes du contrôle de la compétence arbitrale », Les Cahiers de l'arbitrage = The Paris journal of international arbitration, Lextenso, 2009, n°20092, p. 13 

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrabilité et lois de police », Revue brésilienne de l'arbitrage, , 2009, n°23, p. 79 

    Jean-Baptiste Racine, « L'originalité du contentieux du contrat international », Journal des sociétés : mensuel du juriste et de l'entreprise, Société de publications et de publicité pour les sociétés (SPPS), 2009, p. 35 

    Jean-Baptiste Racine, « Commentaire de l'arrêt de la Cour de cassation du 2 avril 2008 », Revue des contrats, Lextenso, 2009, p. 683 

    Jean-Baptiste Racine, Pascale Deumier, « Droit des contrats internationaux »: interprétation du règlement Bruxelles I : articulation des règles de compétence spéciale et des règles spécifiques aux contrats individuels de travail, Revue des contrats, Lextenso, 2009, n°1, pp. 221-227 

    Jean-Baptiste Racine, « Difficultés soulevées par les articles 1441-4 et 1015 du NCPC », Recueil Dalloz, Dalloz , 2008, n°02, p. 129   

    Jean-Baptiste Racine, Emmanuel Dreyer, « Le caractère licite de la relativisation du génocide des Arméniens », Recueil Dalloz, Dalloz , 2007, n°35, p. 2513   

    Jean-Baptiste Racine, Emmanuel Dreyer, « L'absence de caractère manifestement illicite de la négation du génocide des Arméniens », Recueil Dalloz, Dalloz , 2007, n°12, p. 851   

    Jean-Baptiste Racine, « Le retard dans le transport maritime de marchandises », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, Dalloz , 2003, n°02, p. 223   

    Jean-Baptiste Racine, « Le défaut de désignation de l'organe représentant légalement une personne morale dans un acte de procédure constitue un vice de forme », Recueil Dalloz, Dalloz , 2002, n°26, p. 2083   

  • Jean-Baptiste Racine, Note sous les arrêts de la Cour d’appel de Paris des 15 mars et 10 mai 2016, Comité français de l'arbitrage, 2017, 215 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Note sous l’arrêt de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation du 30 juin 2016, Sirey, 2017, 245 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Note sous l’arrêt de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation du 1er février 2017, Marchal et Godde, 2017 

    Jean-Baptiste Racine, La diversité de l'ordre public, 2012, 1201 p. 

    Jean-Baptiste Racine, Arbitrage commercial international. Convention d'arbitrage. Forme et preuve, 2012 

    Jean-Baptiste Racine, Arbitrage commercial. Droit international (en collaboration avec Ch. Jarrosson), 2012 

    Jean-Baptiste Racine, Gilles J. Martin, Objet du contrat, 2010 

    Jean-Baptiste Racine, R. Favale, Arbitrage, 2010 

    Jean-Baptiste Racine, Rapport national français au colloque de l'Académie internationale de droit comparé " L'incidence du droit uniforme dans le droit national. Limites et possibilités. L'arbitrage ": in The impact of Uniform Law on National Law. Limits and Possibilities / L'incidence du droit uniforme sur le droit national. Limites et possibilités, J. Sánchez Cordero (dir.), Universidad Nacional Autónoma de México, 2010, annexe cd-rom, p. 103., 2010 

    Jean-Baptiste Racine, Convention d'arbitrage. Formation, 2009 

  • Jean-Baptiste Racine, « Dixième anniversaire de la Chronique « Droit international privé de l'Union Européenne » », le 18 octobre 2024  

    Table ronde organisée par le professeur Louis d'Avout, les étudiants des masters Droit international privé et du commerce international et Contentieux international privé, le Centre de recherche en droit international privé (CRDI) et le Journal de droit international-Clunet (Lexis-Nexis), et l’Université Paris Panthéon-Assas

    Jean-Baptiste Racine, « L'arbitrage, justice incontournable du 21ème siècle ? », le 11 octobre 2024  

    Conférence organisée par l'Institut Euro-Méditerranéen de Médiation et d’Arbitrage.

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage international et droit de l'Union européenne », le 03 octobre 2024  

    Conférence organisée par le Centre de droit européen et l'Institut de droit comparé, Université Paris Panthéon-Assas

    Jean-Baptiste Racine, « Premiers arrêts sur le devoir de vigilance des entreprises », le 24 juin 2024  

    Conférence organisée par le Pôle interdisciplinaire pour des transitions soutenables « Assas Etudes Environnementales » sous la direction scientifique de Antoine Touzain et Jean-Baptiste Barbièri

    Jean-Baptiste Racine, « Sport et droit international », le 30 mai 2024  

    Colloque annuel de la S.F.D.I organisé avec le CEDIN, Université Paris-Nanterre à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sous la direction scientifique de Mathias Forteau et Franck Latty, professeurs de droit public à l’Université Paris Nanterre

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et droit de l'Union européenne », le 29 mars 2024  

    Colloque organisé par le CERCRID (UMR 5137), la Faculté de Droit de Saint-Etienne et le Centre de Recherches en Droit Public (EA 381) de l'Université Paris Nanterre sous la direction scientifique de Mathieu Combet, MCF en droit privé à la Faculté de Droit de Saint-Étienne (CERCRID - UMR CNRS 5137) et Mehdi Lahouazi, Pr. de droit public à l’Université de Paris Nanterre, CRDP (EA 381)

    Jean-Baptiste Racine, « La Justice à la croisée des chemins : entre marchandisation et algorithmisation », le 20 novembre 2023  

    Colloque organisé par l'Ecole de droit commercial de Nice, Université Côte d'Azur sous la direction scientifique de Marina Teller, Professeure à l’Université Côte d’Azur et Gustavo Cerqueira, Professeur à l’Université Côte d’Azur

    Jean-Baptiste Racine, « La transition écologique et l’enseignement du droit économique », le 20 octobre 2023  

    Colloque organisé par la Faculté de droit, Université Paris-Nanterre avec l'ENS dans le cadre du projet de recherche sur la transition écologique du droit économique (TEDE)

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et communautés locales », le 02 juin 2023  

    Journée d'étude, séminaire de recherche intensif organisée par l'USVQ sous la direction scientifique du Professeur Sandrine CLAVEL, D@NTE et du Professeur Patrick JACOB, VIP Université Paris-Saclay/UVSQ

    Jean-Baptiste Racine, « Démondialisation et re-mondialisation », le 22 mai 2023  

    Colloque organisé à l’occasion des 40 ans de la fondation de l’Association internationale de droit économique (A.I.D.E.)

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et procès équitable », le 27 janvier 2023  

    Organisé par le laboratoire DCT, Faculté Julie-Victoire Daubié, Université Lumière Lyon 2, en partenariat avec le CMH, Université Clermont Auvergne, sous la direction de Marie Nicolas-Gréciano et Jérémy Jourdan-Marques

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et devoir de vigilance », le 17 janvier 2023  

    Organisé par le CRJ -Centre de recherche sur la Justice et le règlement des conflits, Université Paris-Panthéon-Assas sous la présidence de Lucie Mayer, Professeur à l’Université Paris-Panthéon-Assas

    Jean-Baptiste Racine, « Droits de l’Homme et droit du commerce international », le 01 décembre 2022  

    7e Journée méditerranéenne en l’honneur du Professeur Mohamed Mahmoud Mohamed Salah

    Jean-Baptiste Racine, « Numérique et arbitrage : quel encadrement juridique ? », le 15 juin 2022  

    Organisée par les étudiants du master 2 Droit du numérique du CEJEN - Université Panthéon-Assas sous la direction du Professeur Jérôme Passa, avec les étudiants du M2 Arbitrage et Commerce International - MACI, sous la direction des professeurs Fabienne Jault et Maximin de Fontmichel, Université Paris Saclay

    Jean-Baptiste Racine, « Le droit économique de l’environnement : acteurs et méthodes », le 07 juin 2022  

    Evénement inscrit dans le cadre du projet de recherche sur la transition écologique du droit économique (TEDE), organisé pour l'Université Paris-Nanterre par Jennifer Bardy, Raphaël Brett, Marie-Alice Chardeaux, Aude-Solveig Epstein, Aurélie Tomadini

    Jean-Baptiste Racine, « L'effectivité des sanctions : mythes et réalités », le 08 avril 2022  

    Organisé par le Laboratoire de sociologie juridique dans le cadre des "Flexibles notions - Les sanctions en droit de la consommation" sous la direction scientifique de Dominique Fenouillet et Thomas Genicon, professeurs à Panthéon-Assas Université

    Jean-Baptiste Racine, « Existe-t-il un système de droit international privé de l’Union ? », le 17 novembre 2021  

    Organisé par le CREDIP, avec le soutien du Service général de la recherche, de la Faculté de droit et de l'EDIEC sous la direction scietifique de Ludovic Pailler et Cyril Nourissat, Professeurs à l’Université Jean Moulin Lyon 3

    Jean-Baptiste Racine, « Ethique et droit économique », le 01 octobre 2021  

    Journée de droit économique organisée par le GREDEG, Université Côte d'Azur

    Jean-Baptiste Racine, « Arbitrage et Théorie du Droit », le 17 septembre 2021  

    Organisé pour le Club de l’arbitrage et le Centre de droit économique d'Aix-Marseille Université par Yacouba-Sylla Koïta et Natalia Gaucher-Mbodji.

    Jean-Baptiste Racine, « Les litiges devant le TAS : spécificité et normalité de l’arbitrage en matière de sport », le 03 septembre 2021  

    Colloque international organisé par le CREDIMI, Université de Bourgogne sous le haut patronage de François Rebsamen, Maire de Dijon, Président de Dijon métropole, ancien Ministre

    Jean-Baptiste Racine, « Compliance et arbitrage », le 31 mars 2021  

    Organisée par le JoRC, le CRJ de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, et le soutien de l'International Chamber of Commerce ICC sous la responsabilité scientifique de Marie-Anne Frison-Roche et Jean-Baptiste Racine.

    Jean-Baptiste Racine, « Approches antécédentes et modales des circulations », le 13 mars 2020  

    Séminaire de recherche international et pluridisciplinaire, Projet de recherche IFITIS (IUF 2016-2021) – 4ème édition avec l’IUF, l’UCA et le CNRS GREDEG

    Jean-Baptiste Racine, « La prégnance géographique dans le choix et l'usage des outils de la Compliance », le 04 février 2020  

    Organisée par la Faculté de droit, Université Nice Cote d’Azur sous la direction scientifique de Jean-Baptiste Racine, Professeur à l'Université Côté d'Azur (Faculté de droit et de science politique de Nice), GREDEG-CREDECO, CNRS UMR 7321

    Jean-Baptiste Racine, « Droit et objets connectés », le 15 novembre 2019  

    Tables rondes organisées par le GREDEG, Université de Nice Cote d’Azur

    Jean-Baptiste Racine, « Réflexions sur la jurisdictio de l'arbitre », le 20 septembre 2019  

    Organisé par le Laboratoire de droit privé et de sciences criminelles - LDPSC (EA 4690)

    Jean-Baptiste Racine, « Le sens des libertés économiques de circulation », le 23 mai 2019  

    Troisième édition des sessions doctorales et journées d'études pluridisciplinaires, internationales et comparées relatives à l’étude des phénomènes de circulation (projet IUF « IFITIS » 2016-2021).

    Jean-Baptiste Racine, « Sources du droit, commerce international, éthique et marchés », le 13 décembre 2018 

    Jean-Baptiste Racine, « Technonormativités. Des objets connectés à l’IA », le 27 septembre 2018 

    Jean-Baptiste Racine, « L'accord amiable : et après ? », le 08 juin 2018  

    Organisé par Denis Mouralis, Centre de Droit Economique, Aix Marseille Université et Walid Ben Hamida, Centre Léon DUGUIT, Université Evry Val d'Essonne

    Jean-Baptiste Racine, « Le droit global/droit transnational », le 25 mai 2018  

    Premier séminaire annuel organisé par l’ENS Ulm, la FMSH et l’IUF, avec le soutien de la région Bretagne

    Jean-Baptiste Racine, « Intelligences artificielles et robots. Des choses et / ou des personnes ? », le 14 mai 2018  

    Organisé avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit

    Jean-Baptiste Racine, « Pouvoirs privés économiques et ordre public économique : une thématique de droit économique », le 12 avril 2018  

    Organisé par la Faculté de droit et de sciences politiques de Nice et le GREDEG groupe de recherche en droit, économie et gestion UMR 7321 CNRS/UNS ; Université de Nice Sophia Antipolis membre de l’Université Côte d’Azur

    Jean-Baptiste Racine, « Les données personnelles. Bienfaits et / ou méfaits ? », le 06 avril 2018  

    Avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit

    Jean-Baptiste Racine, « Les Administrations Publiques à l’épreuve de leur dette », le 01 février 2018 

    Jean-Baptiste Racine, « L’application du droit uniforme et des conventions internationales », le 20 mars 2017  

    Coorganisé par la Société de législation comparée, Monsieur Dominique Hascher, Conseiller à la première chambre civile de la Cour de cassation, Président de la SLC

    Jean-Baptiste Racine, « Le droit souple de la responsabilité civile », le 20 février 2017  

    Organisé dans le cadre des séminaires du Laboratoire de sociologie juridique avec le concours du Master 2 Usages sociaux du droit

    Jean-Baptiste Racine, « Où va l’arbitre du commerce international ? », Où va l'arbitrage international ? Journées d’études méditerranéennes en l’honneur du professeur Ali Bencheneb, Istanbul Turkey (TR), le 01 janvier 2016 

    Jean-Baptiste Racine, « Quelles régulations pour l’économie collaborative ? Un défi pour le droit économique », le 15 décembre 2016  

    Sous la direction scientifique de Mmes Irina Parachkévova et Marina Teller, Professeurs de Droit, UNS

    Jean-Baptiste Racine, « La responsabilité civile. Regards sociologiques sur la genèse de l'avant-projet de réforme », le 13 octobre 2016  

    Première séance du séminaire "Flexibles notions", consacré en 2016-2017 à la Responsabilité civile

    Jean-Baptiste Racine, « La nécessité de reconstruire des hiérarchies entre les droits fondamentaux », La nécessité de reconstruire des hiérarchies entre les droits fondamentaux, Bayonne, le 01 janvier 2012 

    Jean-Baptiste Racine, « La transmission de la clause d'arbitrage », La transmission de la clause d'arbitrage, Curitiba Brazil (BR), le 29 février 2012 

    Jean-Baptiste Racine, « Les entreprises et l'Organisation mondiale du commerce », Les entreprises et l'Organisation mondiale du commerce, Nice, le 26 novembre 2010 

    Jean-Baptiste Racine, « Le nouvel arbitre », Le nouvel arbitre, Paris, le 21 février 2011 

    Jean-Baptiste Racine, « La marchandisation du règlement des différends : le cas de l'arbitrage », La marchandisation du règlement des différends : le cas de l'arbitrage, le 19 mai 2009 

  • Jean-Baptiste Racine, Des méthodes des praticiens du droit global aux méthodes de la science du droit transnational 

    Jean-Baptiste Racine, Droit global et transnational : les ressources du tandem méthodologique "contextualisation-circulation" 

    Jean-Baptiste Racine, Quelle approche historico-comparative pour le droit global - transnational ? 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Loïs Dossios, L'arbitre régulateur, thèse soutenue en 2024 à Université Côte dAzur, membres du jury : Séverine Menétrey (Rapp.), Arnaud de Nanteuil (Rapp.), Thomas Clay et Yves Strickler  

    Juges du commerce international, les arbitres statuent sur des matières de plus en plus complexes, entremêlant intérêts privés et intérêts publics. Cette confrontation aux intérêts publics, qui peut prendre plusieurs formes, impose de s'interroger sur la capacité et le devoir des arbitres internationaux à intégrer dans leurs sentences ces intérêts publics. Intégrer et équilibrer ce type d'intérêts avec les intérêts privés revient à éprouver l'existence et la mise en œuvre d'un pouvoir régulateur arbitral. L'étude révèle que non seulement ce pouvoir régulateur existe, mais également que l'arbitre international dispose de nombreux instruments pour le mettre en œuvre.

    Stanislas Julien-Steffens, Aspects processuels du devoir de vigilance, thèse en cours depuis 2023  

    La loi n° 2017-399 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre a introduit en droit français la notion juridique de « devoir de vigilance » qui implique que les sociétés employant au moins 5.000 salariés en France ou 10.000 dans le monde, directement ou par leurs filiales, doivent mettre en place des plans de vigilance qui doivent comporter des mesures de vigilance raisonnable propres à identifier les risques et à prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l'environnement résultant de leurs activités et de celles des sociétés qu'elles contrôlent. Par son objet, la notion juridique de « devoir de vigilance » touche très directement à l’ordre public et dispose d’une importance pratique manifeste dans un contexte international dans lequel les changements législatifs et réglementaires, aussi bien nationaux que transnationaux, relatifs à la lutte contre le changement climatique vont inexorablement faire naître de nouveaux contentieux. Néanmoins, c’est aussi en raison de son objet, imprécisément défini et délimité par la loi n° 2017-399, que le devoir de vigilance ne peut être aujourd’hui mis en œuvre judiciairement de manière réellement effective. C’est pourquoi, ce projet de thèse a pour objectif de s’intéresser en profondeur aux aspects processuels du devoir de vigilance afin de parvenir à en comprendre les limites actuelles pour ensuite explorer dans quel cadre processuel cette notion juridique pourrait être la plus à même de prospérer afin de pouvoir être pleinement appliquée sur le plan judiciaire.

    Mahmoud Kreidie, Arbitrage d'investissement et conflits armés, thèse en cours depuis 2022  

    La recrudescence des conflits armés dans le monde fait que les investisseurs étrangers se retrouvent de plus en plus souvent confrontés à des situations où leur droit de propriété sur leurs investissements est mis en danger. Afin de garantir leur protection, les traités d’investissement permettent de garantir aux investisseurs étrangers une protection procédurale (le recours à l’arbitrage d’investissement) et une protection substantielle (divers fondements permettant d’engager la responsabilité d’un État hôte). Pourtant, l’application de ces traités peut se trouver affectée par la survenance de conflits armés. Il existe ainsi un terreau de recherche afin de déterminer l’étendue et l’efficacité de la protection accordée aux investisseurs étrangers. Ce projet de thèse ambitionne d'étudier dans un premier temps la protection procédurale accordée aux investisseurs étrangers en temps de conflits armés. En effet, la compétence du tribunal arbitral ne pourra plus s'appréhender uniquement sur les aspects classiques de la matière (consentement, investissement et nationalité), mais également sur des aspects spécifiques (maintien des traités d'investissement malgré les conflits, applicabilité des traités sur les territoires contestés). Par ailleurs, la question de la reconnaissance et de l'exécution de ces sentences sur le territoire français fera également l'objet de recherches. Dans un second temps, il conviendra d'étudier la protection substantielle accordée aux investisseurs étrangers. En effet, les traités d'investissement offrent diverses clauses permettant d'engager la responsabilité d'un État hôte, dont certaines s'appliquent spécifiquement en cas de conflits armés.

    Samia Ajouby, La convention d’arbitrage : étude comparée de droit franco-marocain, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas, membres du jury : Paul Giraud (Rapp.), Jérémy Jourdan-Marques (Rapp.), Cécile Chainais  

    Terre attractive pour les investisseurs étrangers, le Maroc voit son économie muter au gré de l'implantation d'entreprises. Face à cette situation, l'adaptation du droit est essentielle. Il s'agit effectivement d'un instrument fondamental pouvant être mis à la disposition des entreprises pour leur offrir un cadre légal rassurant quant à la prospérité de leurs intérêts. Or la justice étatique inspire traditionnellement la crainte du fait de sa lourdeur administrative et de son incapacité à assurer des garanties procédurales suffisantes Pour résorber cela, le législateur marocain a tendu à développer les modes alternatifs de règlement des conflits, tel que l'arbitrage. C'est dans ce contexte que la loi intitulée "arbitrage et médiation conventionnelle" a été ratifiée, le 6 décembre 2007. Elle s'inspire du droit français pour modifier les articles 306 à 327 du Code de procédure civile marocain. Ce cadre procédural vise à insuffler une vigueur nouvelle aux modes alternatifs de règlement des conflits. Néanmoins, la souplesse du régime a pour corollaire des pathologies qui peuvent affecter les conventions d'arbitrage. La rédaction des clauses approximatives, et la formation insuffisante de certains arbitres se traduisent par des conventions d'arbitrage bancales, sources de nouveaux problèmes là où elles devraient faciliter la résolution des litiges. Dans ces conditions, une nouvelle réforme a donné naissance à un Code de l’arbitrage, ratifié le 24 mai 2022. Il s’agira d’étudier l’évolution de la législation marocaine de l’arbitrage, dans une dimension comparatiste avec le droit français, et à la lumière d’une recherche constante de l’efficacité de la convention d’arbitrage.

    Comlan René Vodounon-Djegni, L’exécution des sentences arbitrales contre les personnes publiques de l’OHADA, thèse soutenue en 2022 à Université Côte dAzur, membres du jury : Joseph Djogbenou (Rapp.), Marie-Élodie Ancel (Rapp.), Yves Strickler  

    La thèse porte sur « L’exécution des sentences arbitrales contre les personnes publiques de l’OHADA ». Elle a pour but de démontrer comment mettre en œuvre ces sentences sans se heurter à l’immunité d’exécution des personnes qui en bénéficient. En effet, en l’absence d’une exception arbitrale, l’interdiction de l’exécution forcée et des mesures conservatoires à l’encontre de ces personnes semble s’étendre à l’exécution forcée des sentences arbitrales contre les personnes publiques de l’OHADA. Or, comme ces dernières, l’immunité d’exécution a également un fondement contractuel ; c’est une règle d’ordre public de protection à laquelle le bénéficiaire peut renoncer. Donc, son application ne serait requise que si son bénéficiaire n’y a pas renoncé. Mais, pour être valable, la renonciation à l’immunité d’exécution doit être expresse, au sens du droit international coutumier, dont fait partie la Convention des Nations Unies sur l’immunité juridictionnelle des Etats et de leurs biens du 2 décembre 2004, applicable en droit OHADA, pour raison de droit. Cette condition de validité de la renonciation pose le problème de l’efficacité des contrats soumis aux règles impératives du droit public ou des conventions et règlements d’arbitrage. Alors, faudrait-il envisager la réécriture des modèles habituels de conventions et règlements d’arbitrage pour y intégrer cette condition ? Cette approche garantirait l’effectivité des sentences arbitrales administratives, sur le fondement de la force obligatoire des contrats (Pacta sunt servenda) et de leur exécution de bonne foi. Aussi, pourrait-on renforcer cette renonciation par la mention de biens affectés à l’activité en cause ou à l’exécution de la sentence qui s’ensuivra sans lien avec l’activité qui y a donné lieu. En tout état de cause, l’immunité d’exécution ne s’oppose ni à l’identification des débiteurs des condamnations pécuniaires des personnes publiques, ni à l’exequatur des sentences arbitrales adm inistratives, ni même à l’exécution volontaire ou spontanée desdites sentences. Ainsi, en dépit de sa conception absolue ou stricte, l’immunité d’exécution de l’OHADA a des limites à l’égard des sentences arbitrales administratives.

    Vanelle Dimitri Onchi Ngongang, La production du droit par les entreprises en Afrique. Le cas du droit de la monnaie mobile dans la sphère publique camerounaise-CEMAC, thèse soutenue en 2022 à Université Côte dAzur, membres du jury : Pierre Mousseron (Rapp.), Alain Kenmogne Simo (Rapp.), Eva Mouial-Bassilana  

    Symptomatique de la transformation technologique du droit d’hier et représentatif du droit de demain, le mobile money, ne bouleverse pas seulement le paysage financier (en l’occurrence par la remise en cause du monopole bancaire, la fragmentation des opérations bancaires et la pénétration des acteurs non bancaires notamment les Opérateurs de Télécommunication Mobile dans le paysage financier). Il heurte surtout la conception monocentrique du droit, encore omniprésente et omnipotente dans notre champ d’étude. En effet, le mobile money encore qualifié de monnaie mobile nous permet de témoigner de façon brute et factuelle de la réalité du pluralisme juridique et d’exposer dans une construction cohérente les raisons de la genèse des foyers normatifs privés ainsi que de comprendre la coexistence de plusieurs ordres juridiques dans un espace. C’est dans ce cadre que les multiples crises (crises des institutions étatiques, crises de la loi, carence et inadéquation de loi, inintelligibilité des lois, inefficacité et ineffectivité du droit étatique) qui touchent la sphère étatique ont été indexées comme sources de coûts de transaction, d’imprévisibilité, d’insécurité juridique, poussant les acteurs privés en quête d’un minimum de sécurité juridique et d’un droit adapté à leurs besoins à se livrer à une production normative. Les normes privées de la monnaie mobile ainsi produites ont, en raison de leur pertinence et de leur effectivité été incorporées dans la sphère publique, rendant par la même occasion difficile toute analyse (sans risque de se tromper) pertinente sur les sources réelles des normes en vigueur dans la sphère publique. Cette incorporation normative qui matérialise le dialogue normatif permanent entre la sphère privée et la sphère publique nous a conduit à esquisser une théorie d’interaction normative inter sphériques. Cette dernière nous semble indispensable non seulement pour rendre compte des rapports entre les ordres juridiques, entre les sources étatiques et les sources non étatiques du droit mais également pour penser la conception et la production du droit de demain.

    Hussain Alawad, Le réglement des différends à l'Organisation mondiale du commerce et les pays arabo-musulmans, thèse soutenue en 2020 à Université Côte dAzur, membres du jury : Filali Osman (Rapp.), Habib Ghérari (Rapp.), Jean-Christophe Martin  

    L’étude de la position des pays arabes au sein du système de règlement des différends de l’OMC, nécessite dans un premier temps de dresser un état des lieux général, notamment sur le statut des pays arabes au sein de cette organisation, les modalités de leur adhésion et les difficultés rencontrées dans ce contexte. Il convient également de dresser un bilan sur l’engagement des pays arabes auprès de l’organe de règlement des différends et des raisons de leur faible participation au système de règlement des différends. Dans un deuxième temps, nous tenterons de proposer des mesures à prendre pour améliorer l’intégration des pays arabes à l’OMC et à son système de règlement des différends. Ces mesures sont de deux ordres : le premier concerne des propositions de réforme du Mémorandum d’accord sur les règles et procédures régissant le règlement des différends de l’OMC ; le deuxième propose des pistes d’action et des stratégies à suivre par les pays arabes pour renforcer leur position à l’OMC, entre autres, réformes des structures juridiques et financières, renforcement de la coopération entre pays arabes, accroissement de leur recours regroupé au système de règlement des différends …).

    Amanda CARNEIRO LIMA MELO, Corruption et l'ordre public en arbitrage international , thèse en cours depuis 2020  

    Il existe un consensus international selon lequel l'arbitre fait partie de la lutte contre la corruption et doit donc enquêter et, dans certains cas, signaler aux autorités les actes de corruption impliquant le contrat sous-jacent à l'arbitrage. Cependant, il existe peu ou pas de preuves de la manière dont le système juridique brésilien donnerait effet à cette prémisse. La question se pose de savoir si la manière dont la France mène cette lutte - basée sur la conception française de l'ordre public international - serait une solution viable d'application au Brésil. On vise également à identifier la formation de piliers sous la forme de principes transnationaux pour la réalisation de l'ordre public international. La Cour Supérieure de Justice (Superior Tribunal de Justiça ' STJ), chargée de ratifier les sentences arbitrales étrangères, a un historique de permissivité quant à la réception de ces jugements. En d'autres termes, à partir d'une analyse de cas plus anciens, il est conclu que les allégations de violations de l'ordre public ne constitueraient pas un obstacle à l'homologation. Cependant, un changement a été identifié avec la décision de refuser l'approbation dans l'affaire Abengoa c/ Adriano Ometto, en 2017, dans lequel il était entendu que l'impartialité du juge constituerait une atteinte à l'ordre public. Quel serait le comportement face aux allégations de corruption ?

    Maria Dziumak, Arbitrage et droit de l'environnement, thèse en cours depuis 2020  

    La question de la prise en considération des principes du droit de l'environnement dans les procédures d'arbitrage a certes déjà été posée, notamment à l'occasion de l'intervention du Professeur Thomas Clay lors d'un colloque «Actualité de l'environnement» du 21 mars 2003, mais elle n'a jamais fait l'objet d'un examen approfondi qui analyserait les liens existant entre ces deux disciplines. De prime abord, il paraît peu probable que l'arbitrage, expression de la justice privée, puisse traiter des problématiques environnementales, relevant quant à elles de la sphère publique. Cela pose en effet la question de l'arbitrabilité de ce type de litiges, les dispositions du droit de l'environnement étant principalement impératives. Toutefois, l'expansion de l'arbitrage, qui s'impose notamment à l'échelle internationale comme un outil privilégié de règlement des différends entre les acteurs économiques privés et/ou les États, ainsi que la contractualisation des risques et des enjeux environnementaux par les entreprises ont provoqué le traitement progressif par voie d'arbitrage de contentieux impliquant le droit de l'environnement. On constate ainsi des dynamiques propres à ces deux disciplines qui incitent à s'interroger sur les effets de leur croisement. L'objectif de cette thèse est dès lors d'examiner les manifestations du rapprochement opéré entre l'arbitrage et le droit de l'environnement tant en droit privé qu'en droit public afin d'en analyser l'origine. Elle vise également à exposer une réflexion sur les évolutions possibles des rapports entre ces disciplines dans une perspective critique sur la capacité de l'arbitrage à s'emparer de l'impératif environnemental.

    Martin Stevens, Une approche girardienne du ius, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Paul Dumouchel  

    L'objectif de la recherche serait de renouveler l'approche de la notion de ius jusnaturaliste par l'étude des écrits de R. GIRARD. Ce qui distingue l'école de droit naturel, c'est l'étude du lien entre les deux termes de « droit » et de « juste ». Les métiers du droit auraient pour fin la justice : âme et essence du droit (M. VILLEY, Philosophie du droit). Le juste serait, lui, « l'exacte mesure de nos ajustements interpersonnels » (A. SERIAUX, Le droit : une introduction). Mais, un problème subsiste. Ce problème, un positiviste l'a mis en évidence : H. KELSEN. Le ius, selon l'auteur, ne peut être précisé par aucun procédé rationnel (I.F.G. BAXTER, La théologie chrétienne et le droit). Il fut, dès lors, associé à une sorte d'idéalisme mystique et déiste (R. LIBCHABER, L'ordre juridique et le discours du droit. Essai sur les limites de la connaissance du droit). L'étude des ouvrages de R. Girard, des écrits religieux et mythiques l'ayant inspiré, mis en relation avec les textes juridiques et les diverses décisions de justice paraît alors intéressante en ce que l'auteur considère, tout comme S. WEIL, les évangiles comme une théorie de l'Homme avant d'être une théorie de Dieu (R. GIRARD, Je vois Satan tomber comme l'éclair). Ainsi, le lien entre les notions de « droit » et de « juste » ne sera pas étudiée sous l'angle du religieux et de la présence d'un Dieu transcendant mais anthropologiquement par l'étude des textes mythiques et religieux.

    Emily Madeleine, La sécurité alimentaire à l'épreuve du droit international des investissements, thèse soutenue en 2019 à Université Côte dAzur ComUE, membres du jury : Arnaud de Nanteuil (Rapp.), Séverine Menétrey (Rapp.), Jean-Sylvestre Bergé et François Collart Dutilleul  

    Si les investissements internationaux contribuent à la réalisation de la sécurité alimentaire, ils peuvent aussi constituer une menace et une voie d’aggravation. L’étude des interactions entre la sécurité alimentaire et les investissements internationaux révèle l’existence de conflits de normes porteurs de risques alimentaires et met en lumière des déséquilibres normatifs dans le droit international des investissements. Ainsi, la mise en œuvre des droits des investisseurs est susceptible de conduire à l’exclusion de la sécurité alimentaire. A l’inverse, l’affirmation de cette dernière peut générer une altération ou une négation des droits des investisseurs. De sorte que, dans cette situation conflictuelle, les obligations alimentaires de l’État ne pourront pas être satisfaites de manière simultanée avec les obligations énoncées dans les accords d’investissements internationaux. Ces conflits normatifs interviennent comme des alarmes et renseignent d’une part, sur les déséquilibres du pouvoir de règlementation des États et des droits exclusifs des investisseurs, et d’autre part, sur l’asymétrie des droits des victimes d’insécurité alimentaire et des droits des investisseurs. L’insuffisance de prévention renforce les contrariétés de décisions et maintient l’assujettissement des États à des obligations contradictoires. Une fois analysés les conflits de normes et les risques alimentaires qu’ils génèrent, il s’avère que les tentatives de résolution de ces derniers, par le biais des techniques classiques, demeurent souvent inopérantes, rendant compte des limites du système actuel. Pour leur part, les risques, la norme et la responsabilité alimentaire restent parfois non identifiés et ne sont pas appréhendés dans leur globalité. Ces circonstances complexifient la résolution des conflits de normes. Dès lors, la thèse s’attache à démontrer que ces conflits sont susceptibles parfois d’être évités, ou réduits, puis, envisage un traitement dans la résolution de ces derniers en vue de parvenir à une articulation entre les droits des investisseurs étrangers et la protection de l’intérêt public alimentaire de l’État d’accueil de l’investissement.

    Bruno Guandalini, Analyse économique de la fonction d'arbitre, thèse soutenue en 2019 à Université Côte dAzur ComUE, membres du jury : Mauricio Almeida Prado (Rapp.), Diego P. Fernández Arroyo (Rapp.), Emmanuel Gaillard et Frédéric Marty  

    L’efficacité de l’arbitrage dépend directement de l’efficacité de la fonction d’arbitre.Avec la multiplication des arbitrages, pour plusieurs raisons au cours des dernières décennies, lafonction d’arbitre est devenu très demandée et un vrai marché des arbitres s’est consolidé. Maisl'offre et la demande sur ce marché sont très particulières de façon que l'équilibre ne peut pasêtre vérifié. Beaucoup de raisons expliquent la limitation de l'élasticité-prix. En outre, plusieursdéfaillances du marché sont présentes, ce qui rend ce marché inefficace. L'asymétried'information est probablement la plus importante. Dans ce marché, les arbitres consentent aucontrat de l'arbitre et exercent la fonction parce que les incitations positives sont supérieures auxincitations négatives. La fonction d’utilité de l’arbitre indique que celui-ci est un acteuréconomique rationnel et qu’il adopte des comportements stratégiques vis-à-vis des autres acteursde l’arbitrage afin d’accroître son utilité et son bien-être. Mais comme tout l’être-humain, lesdécisions et comportements des arbitres ne sont pas toujours rationnelles. L’économiecomportementale peut expliquer les limites de rationalité des arbitres, ce qui pourrait affecterleurs décisions et, ainsi, l’efficacité de la fonction. La prévention et la correction de la limitationde la rationalité des arbitres est aussi discutée.

    Anissa Boussofara, Le principe d’interprétation autonome dans la Convention de Vienne sur les contrats de vente internationale de marchandises, thèse soutenue en 2019 à Université Côte dAzur ComUE, membres du jury : Caroline Coupet (Rapp.), Lotfi Chedly (Rapp.), Fabrice Siiriainen  

    L’étude de l’interprétation de la Convention des Nations Unies sur les contrats de vente internationale de marchandises du 11 avril 1980 (CVIM) révèle la nécessité de la mise en œuvre d’un principe d’interprétation autonome, également affirmé dans d’autres instruments juridiques (conventions onusiennes, Principes UNIDROIT). Le principe d’interprétation autonome, inhérent au droit transnational, impose la prise en compte du caractère international des normes à interpréter ainsi que la promotion de leur uniformité d’application. Il s’agit ainsi d’assurer l’autonomie des termes du texte juridique à interpréter. Le comblement des lacunes du texte, qui constitue le second versant de l’interprétation juridique, est opéré par le recours aux principes généraux sous-tendant le texte. Le recours aux règles de droit interne n’aura lieu qu’en dernier ressort. L’étude se propose d’évaluer la mise en œuvre du principe d’interprétation autonome lors de l’application de la CVIM. A cette fin, il convient d’observer l’attitude du juge français lors de l’application du texte, non sans examiner la jurisprudence internationale ainsi que les sentences arbitrales l’appliquant également. Certaines dispositions et expressions conventionnelles ont été privilégiées afin d’examiner leur interprétation (par exemple : le contrat de fourniture, la contravention essentielle, le raisonnable, l’article 78 imposant l’application d’intérêts à toute somme due sans en fixer le taux). Le principe de bonne foi, guidant l’interprétation de la CVIM est également décortiqué dans sa relation avec l’interprétation de la CVIM. Il ressort de l’étude que la jurisprudence française méconnait le principe d’interprétation autonome lors de l’application de la CVIM. La comparaison avec d’autres juridictions montre que certaines d’entre elles font état d’une meilleure considération des règles d’interprétation édictées dans la Convention (Allemagne, Italie). La jurisprudence arbitrale révèle des sentences particulièrement enclines à la mise en œuvre du principe d’interprétation autonome sans que cette pratique ne soit uniforme. Les arbitres du commerce international sont souvent dotés d’une culture internationaliste et surtout, ils ne relèvent d’aucun ordre juridique national. Ils sont par conséquent beaucoup moins susceptibles d’être influencés par des références de droit interne et ainsi plus à même d’opérer une interprétation autonome des textes internationaux qu’ils mettent en œuvre. Ceci étant, l’affirmation explicite de l’application d’un principe d’interprétation autonome est quasiment inexistante dans la jurisprudence arbitrale comme dans celle des tribunaux étatiques.La présente étude a pour ambition d’élargir la connaissance du principe d’interprétation autonome par les interprètes du droit matériel uniforme en utilisant la CVIM comme support de démonstration. Le rôle du principe d’interprétation autonome sera fondamental dans l’expansion et la bonne application du droit uniforme. En effet, cette méthode d’interprétation est à même de respecter l’objectif du droit uniforme.

    Farah Mechbal, La nullité de la sentence arbitrale, thèse en cours depuis 2018  

    La reddition de la sentence arbitrale signe le couronnement de l'arbitrage. On peut croire que les contestations litigieuses entre les parties sont désormais définitivement tranchées sur un point donné, qu'il ne reste plus qu'à solliciter l'exequatur de la sentence arbitrale. Certes, ce schéma constitue l'issue normale de la terminaison de la procédure arbitrale. Mais, la réalité est tout autre. Le contentieux post-arbitral est parfois rocambolesque. C'est une nouvelle bataille à laquelle se livrent les parties devant les tribunaux étatiques. Le succombant n'ayant pas grand-chose à perdre, n'hésite pas à critiquer la sentence arbitrale. Si la majorité des recours en annulation sont rejetés, parfois la sentence arbitrale s'avère imparfaite. La nullité est alors prononcée. Elle constitue une sanction grave mettant à néant une décision de justice privée. Le temps considérable engagé, les coûts économiques supportés et la sécurité juridique à laquelle s'attendent légitimement les parties ne peuvent être ignorés. Face à une sentence arbitrale nulle, ce sont de multiples défis qui attendent les parties et leurs conseils. Cette thèse a pour ambition première de dresser l'état d'une sentence arbitrale nulle et d'éclairer sur le sort réservé à cette sentence. Parfois, la nullité s'avère pertinente, d'autres fois elle est au contraire une sanction inopportune. Quoi qu'il en soit, compte tenu de son importance, il est impératif d'introduire de la cohérence en consacrant un régime juridique claire des nullités en droit français de l'arbitrage.

    Iskander Chabbi, La mondialisation du Droit de l’arbitrage : la contribution de la loi-type de la CNUDCI, thèse soutenue en 2017 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Lotfi Chedly, membres du jury : Samir Bostanji (Rapp.), Denis Mouralis (Rapp.), Jean-Michel Jacquet  

    Le commerce international a connu une expansion remarquable dans le monde depuis quelques décennies. Or, face au caractère inadapté de la justice étatique à résoudre les litiges inhérents à cette activité qui transcende les limites géographiques, il fallait nécessairement concevoir un mode juridictionnel adéquat, qui soit à même de régir ces litiges en vue de respecter l’impératif de célérité, principe gouvernant toutes les relations commerciales. C’est ainsi que l’arbitrage, en tant que mode privé de règlement de certaines catégories de litiges par un tribunal arbitral auquel les parties confient la mission de les juger, en vertu d’une convention d’arbitrage, a posé un jalon significatif, en se manifestant comme le mode normal de règlement des litiges inhérents au commerce international. Et c’est précisément la prééminence de l’arbitrage en la matière qui a fait qu’une grande importance a été accordée à sa réglementation juridique par les Nations Unies. Dans ce cadre, la Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI) fut investie de la mission d’élaborer une loi-type pour l’arbitrage commercial international, qui puisse représenter un mode souple d’harmonisation internationale du Droit de l’arbitrage. Cette loi a vu le jour en 1985 et fut amendée en 2006. L’objectif de cette thèse consiste à déterminer la portée précise de la contribution de la loi-type de la CNUDCI à la mondialisation du Droit de l’arbitrage et à proposer des perspectives d’évolution pour ladite loi en vue d’une mondialisation plus efficiente du Droit de l’arbitrage.

    Martial Akakpo, La protection de la partie faible dans l'arbitrage OHADA, thèse soutenue en 2017 à Université Côte dAzur ComUE, membres du jury : Marie-Élodie Ancel (Rapp.), Hugo Barbier (Rapp.), Akuété Pedro Santos et Irina Parachkévova-Racine  

    Soucieux de moderniser le droit de l’arbitrage, le législateur OHADA a adopté des règles particulièrement libérales. Cette approche conforme à la protection des investisseurs, a été généralisée à toute forme d’arbitrage. Il s’ensuit que les règles visant à protéger une partie en position de faiblesse vis-à-vis de son contradicteur ont été peu envisagées. Qu’il s’agisse de la convention d’arbitrage ou du procès arbitral, le sort du faible n’a pas fait l’objet d’une attention particulière. En conséquence, en dépit de nombreuses avancées quant au régime de l’accord arbitral ou du déroulement du procès, le droit OHADA devrait être révisé dans la perspective de pondérer son libéralisme chaque fois la protection du faible est légitime. Cette démarche n’aura de sens que si le législateur OHADA adapte le droit de l’arbitrage à son environnement sociologique et économique.

    Uriell Choquet, Les exceptions environnementales et sanitaires dans la jurisprudence de l'OMC, thèse soutenue en 2015 à Nice, membres du jury : Marie-Pierre Lanfranchi (Rapp.), Valérie Pironon (Rapp.), Gilles Martin et François Collart Dutilleul  

    L’étude du sort des exceptions environnementales et sanitaires à l’OMC permet de mettre en lumière l’équilibre qu’assurent les organes de règlement des différends entre les valeurs commerciales et non-commerciales. Ces exceptions sont pourtant vouées à une ineffectivité systémique au sein du droit de l’OMC. Les organes de règlement des différends fonctionnent comme des régulateurs exclusivement portés par et pour les intérêts commerciaux. En refusant d’infléchir les principes du libre-échange au nom des exceptions inscrites dans les textes, ils appliquent un droit rigide, vecteur d’insécurité environnementale, sanitaire et alimentaire. Une première approche linéaire de la jurisprudence révèle que les organes de règlement des différends cultivent l’apparence d’une régulation équilibrée dans ces domaines. Cet équilibre de façade est néanmoins contredit par une recherche approfondie sur le véritable sort réservé aux exceptions environnementales et sanitaires. La présente étude démontre que les organes de règlement des différends ont en réalité interprété ces exceptions de manière tellement restrictive qu’elles en sont devenues ineffectives. Une seconde approche, plus transversale, révèle que la rigidité du multilatéralisme commercial est ancrée jusque dans les mécanismes juridiques et techniques du droit de l’OMC. Ainsi en va-t-il du droit de la preuve et de la reconnaissance des normes externes au droit de l’OMC qui neutralisent les exceptions environnementales et sanitaires. Pourtant, ces verrous actuels représentent les clefs potentielles de demain, à même de relever les défis contemporains.

    Karim Berthet, Les difficultés de mise en oeuvre des dispositifs nationaux et internationaux de lutte contre les juridictions fiscales non coopératives, thèse soutenue en 2014 à Nice sous la direction de Jacques Spindler, membres du jury : Jacques Malherbe, Ludovic Ayrault et Pierre Beltrame  

    Il n'existe pas à l'heure actuelle de définition « officielle » des juridictions fiscales non coopératives, l'appréhension de ces dernières étant particulièrement difficile à cerner. D'où la grande difficulté de les recenser avec exactitude et du même coup de leur donner une désignation géographique précise... Or, cette notion est d'autant plus importante qu'elle est le critère de détermination de territoires à régime fiscal dit « privilégié. » L'étude de la notion des juridictions fiscales non coopératives apparaît dès lors comme fondamentale pour aborder l'approche des législations fiscales internationales dans l'avenir. En effet, à partir de quand sommes-nous en présence d’une juridiction fiscale non coopérative ? Quels critères juridiques adopter pour les définir ? Bref, comment identifier de telles juridictions ? Quelles sont leurs caractéristiques premières ? Combien y'en a-t-il de par le monde et quel est leur poids exact dans l'économie mondiale ? Quelle a été l'évolution de l'approche internationale de ces juridictions dans le passé ? Comment cette approche peut-elle évoluer dans le futur pour tenir compte des contraintes économiques et financières avec la mondialisation ? En réalité, cette ambigüité accompagnant la notion de juridictions fiscales non coopératives, ne relève pas seulement de la simple négligence législative de la part des États qui a priori devraient être chargés de la définir. Bien plus, il s'agit là d'un véritable flou juridique plus ou moins organisé qui contribue grandement à entretenir l'opacité de ces territoires et à faciliter la tentation de l'évasion fiscale.

    Bernard Bramban, Le principe pacta sunt servanda en droit du commerce international. : Etude critique d'un principe de droit transnational, thèse soutenue en 2013 à Nice, membres du jury : Éric Loquin (Rapp.), Bénédicte Fauvarque-Cosson (Rapp.), Marcel Fontaine et Eva Mouial-Bassilana  

    En droit du commerce international, pacta sunt servanda se manifeste dans la règle de l’intangibilité du contrat. Cette dernière s’y présente de manière singulière. Sous l’influence de la Common law, la créance et les prérogatives contractuelles ne sont protégées qu’en fonction de leur utilité économique. En cas d’inexécution du contrat, la modification de ses stipulations est encouragée lorsqu’elle permet au créancier de minimiser son préjudice. En vue d’une allocation optimale des ressources économiques, le créancier doit parfois privilégier la survie du lien contractuel, à la sanction stricte de ses droits et prérogatives. La règle de l’intangibilité du contrat est ainsi concurrencée par la règle de l’effet utile du contrat. Cette dernière participe à la singularité du principe pacta sunt servanda en droit du commerce international. Le principe transnational pacta sunt servanda n’est pas qu’une représentation « systématique et synthétique » de la force obligatoire du contrat en droit du commerce international. Ce principe de droit transnational tire son autonomie vis-à-vis des droits étatiques des libertés accrues reconnues à l’arbitre international. Le principe transnational pacta sunt servanda invite à rejeter la nullité d’un contrat conforme aux besoins du commerce du international, lorsque celle-ci est commandée par des motifs étatiques particularistes. Cette protection accrue du devoir de respecter la parole donnée n’en fait toutefois pas un principe d’ordre public transnational. Pacta sunt servanda conduit plutôt vers la reconnaissance d’un principe de validité transnationale des contrats en droit du commerce international.

    Magali Boucaron-Nardetto, Le principe de compétence-compétence en droit de l'arbitrage, thèse soutenue en 2011 à Nice  

    Dans son sens originaire, le principe compétence-compétence permet au tribunal arbitral, comme à tout juge, de statuer sur sa compétence. En droit français, il s’est transformé en règle de conflit entre justice publique et justice privée doublement originale : d’une part, il repose sur l’exercice coordonné du pouvoir de juger de la compétence ; d’autre part, il est pluraliste. Enclenché par l’apparence vraisemblable d’une convention d’arbitrage, le principe compétence-compétence consiste en un mécanisme composite se déployant dans le temps du procès arbitral et dans l’espace des deux ordres juridiques considérés. Ainsi, trois règles distinctes permettent à chacune des justices – justice française et justice arbitrale – de connaître de sa propre compétence de manière coordonnée. Tout d’abord, en amont et en parallèle de l’instance arbitrale, l’effet négatif de la compétence-compétence paralyse le pouvoir des juridictions étatiques de statuer sur leur compétence. Ensuite, le temps du procès arbitral, l’effet positif de la compétence-compétence des tribunaux arbitraux reconnaît à ces derniers le pouvoir de juger de leur compétence. Enfin, au stade post-arbitral, l’effet positif de la compétence-compétence des juridictions publiques permet à ces dernières de retrouver le pouvoir de statuer sur leur compétence lors des recours ouverts contre la sentence. Chacune des règles examinées connait limites ou écueils. Parfois, l’équilibre est rompu soit au profit des juridictions d’Etat, soit au profit des juridictions arbitrales. Force est de constater que le caractère pluraliste du principe compétence-compétence est tantôt réalité, tantôt mirage.

    Corentin Delobel, L' unilatéralisme en droit des contrats , thèse soutenue en 2011 à Nice  

    L’unilatéralisme fait partie de ces concepts juridiques récents qui envahissent le droit des contrats. Alors qu’il a déjà été affirmé que le contrat connaissait une certaine crise, il faut admettre que celui-ci traverse une phase d’adaptation. En effet, les principes traditionnels qui fondent la théorie générale du contrat n’apparaissent plus en adéquation avec la réalité économique des relations contractuelles. Le développement de l’unilatéralisme tend ainsi à démontrer le besoin de renouveau qui se fait ressentir dans le droit des contrats. L’unilatéralisme tel qu’il se manifeste peut alors se définir comme le droit conféré à une partie d’imposer à son cocontractant un effet juridique contraignant sans recourir à son accord. Il pourrait sembler inconcevable de reconnaître une telle idée dans un contrat qui repose sur une conception volontariste fondant son intangibilité et sa force obligatoire par le seul échange de consentements qui le fait naître. Pourtant, on sait que le droit positif accorde à l’unilatéralisme une place de plus en plus importante, de façon directe en matière de détermination du prix ou de résolution du contrat, mais également de manière plus indirecte en favorisant l’adaptation du contrat en cas d’imprévision. Ces manifestations juridiques montrent que le contrat se voit ainsi aujourd’hui soumis à la force d’attraction d’une conception économique et utilitariste à tous les stades de son existence. Ce déplacement du centre de gravité du droit des contrats trouve dès lors l’unilatéralisme comme l’un de ses nouveaux axes de développement. Toutefois, si l’unilatéralisme répond à des enjeux pratiques, il ne saurait devenir un instrument source d’arbitraire, d’inégalité et d’insécurité juridique. Par conséquent, l’unilatéralisme est à la fois le vecteur d’une nouvelle perception du contrat, mais aussi un moyen de créer une conception plus objective des rapports contractuels, entre utilité et justice. Or, puisque nonobstant ce constat, les dispositions du Code civil restent ancrées dans la tradition, la rationalisation de l’unilatéralisme en droit des contrats semble nécessaire. Ainsi, pour compléter et légitimer un droit d’origine essentiellement jurisprudentielle, la tentative de rationalisation dont la proposition de réforme textuelle est la finalité, constitue le point d’orgue de l’étude de l’unilatéralisme dans la détermination du contrat d’une part et dans le dénouement de celui-ci d’autre part.

  • Jean-Marc Dellatorre, Le contrat de sponsoring des sportifs ou L'héritage du contrat d'auctoratio, thèse soutenue en 2021 à Université Côte dAzur sous la direction de Eva Mouial-Bassilana et Marc Peltier, membres du jury : Bastien Brignon (Rapp.)  

    Le contrat de sponsoring des sportifs est un moyen pour des personnes morales dedroit privé ou de droit public, des collectivités territoriales ou pour l’Etat, de leur apporter unsoutien. C’est un contrat innommé, synallagmatique, aléatoire et conclu à titre onéreux. Saconception sui generis peut être vue comme remontant à l’antiquité romaine et plusparticulièrement au contrat d’auctoratio, qui peut se voir comme sa forme originelle. Depuissa réapparition dans la société moderne, son évolution lui a permis d’accueillir une multituded’objets dans son contenu. La qualification du contrat de sponsoring contemporain varie doncen fonction de chacun de ces objets. Polymorphe, il est le plus souvent un contrat d’entrepriselorsqu’il est conclu avec un sportif individuel. C’est en revanche un contrat de travail lorsqu’ilest passé avec un sportif d’équipe. C’est cette qualification qui a suscité un contentieuxabondant durant ces dernières décennies. Toutefois, le nombre de ces litiges tend aujourd’huià se réduire depuis que le législateur a reconnu et défini le statut des sportifs professionnels etqu’il a posé les règles d’un contrat de travail spécifique. Un contrat qui leur est exclusivementréservé. Pour autant, si les éléments accessoires du contrat de sponsoring des sportifs étaientfacilement identifiables, les principaux en étaient ignorés. En s’employant à rechercherl’essence et les fondements historiques de ce contrat, en mettant en perspectives ses formesarchaïques originelles et contemporaines, et en disséquant au moyen d’une méthode d’analysesubstantielle ces dernières, cette étude met en lumière avec fidélité ses vrais élémentsessentiels et permanents. Elle démontre que pour les sportifs d’équipe les plus renommés,l’étendue continentalisée ou mondialisée de leur notoriété inverse ou supprime le lien desubordination de leur contrat de travail. Alors que ce dernier est présenté et qualifié despécifique par le législateur, la nouveauté de ce qualificatif de « spécifique » ne relève plusdans leurs cas que d’une fiction. Un tel contrat leur est inadapté. Aux fins de rétablir la réalitédes faits, c’est d’après le critère déterminant, la notoriété du sportif d’équipe, que doits’établir le choix de la qualification de ce contrat spécifique de sponsoring. A cet égard,seront formulées des pistes de réflexions et des propositions. Elles inviteront le droit, et lesspécialistes de la pratique, à dépasser certains tabous sociétaux et culturels afin de créer desrègles à la hauteur de la spécificité de ce contrat et de l’importance des enjeux sociauxéconomiques et financiers y afférents.

    Nurten Kansu Okyay, Les clauses hybrides de règlement des litiges en droit international, thèse soutenue en 2021 à Strasbourg sous la direction de Caroline Kleiner et Hatice Ozdemir-Kocasakal, membres du jury : Laurence Usunier (Rapp.), Sylvain Bollée (Rapp.), Étienne Farnoux    

    La clause hybride est une clause de règlement des litiges qui permet aux parties de recourir aux juridictions étatiques ou arbitrales pour la résolution de leur litige. Cette clause, qui rassemble deux modes de règlement des litiges, ne constitue pas, pour autant, une juxtaposition de la clause d’arbitrage et de la clause d’élection de for. Elle se distingue de ces clauses par ses caractères optionnel et hybride. En effet, la clause hybride est dotée d’un caractère autonome : il convient donc d’élaborer un régime juridique qui lui est propre, adapté à ses caractères distinctifs. L’élaboration d’un tel régime est difficilement réalisable dans le cadre des différents instruments régionaux et internationaux déjà existants, dans la mesure où aucun d’entre eux ne régit à la fois la clause d’élection de for et la clause d’arbitrage. Il importe, par conséquent, d’élaborer une nouvelle convention internationale destinée à régir la clause hybride, convention dont les règles seront élaborées sur le fondement des règles communes aux clauses d’élection de for et d’arbitrage, tout en étant adaptées à ses caractères distinctifs.

    Emilie Maurel, Entre subordination et dépendance. Essai sur une relecture de la subordination par les plateformes de mobilité, thèse soutenue en 2021 à Université Côte dAzur sous la direction de Patrice Reis, membres du jury : Grégoire Loiseau (Rapp.), Thierry Revet (Rapp.), Mathias Latina  

    Le fonctionnement des plateformes empêche la reconnaissance de la subordination. Ce critère manifeste l’autorité de l’employeur sur la personne du salarié et emporte une atteinte à sa qualité de sujet de droit légitimée par la liberté du travail. Les plateformes quant à elles, diffusent l’autorité de sorte que la subordination s’en trouve perturbée. L’objet de cette thèse est alors de redécouvrir la subordination en se fondant sur des indices de nature économique. Le service organisé au profit d’autrui en est un. Il doit cependant être appuyé par le critère de la dépendance économique. Ce dernier élément constitue une manifestation des rapports de pouvoir qui se jouent au sein d’un contexte économique souhaité par les parties. Il manifeste la maîtrise de la capacité de profit et l’articulation des risques au sein du contrat. À l’occasion des contrats de partenariat ce sont ces indices qui permettent de dévoiler la subordination car ils autorisent l’éviction de l’indépendance des prestataires offreurs. Ils traduisent également la maîtrise, par les plateformes, de leur force de travail.

    Pierre Capelle, L'arbitrage collectif, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de Thomas Clay et Sandrine Clavel, membres du jury : Denis Mouralis (Rapp.), Maximin de Fontmichel (Rapp.), Soraya Amrani-Mekki  

    Situé aux confins de plusieurs matières, l'arbitrage collectif est un inattendu mariage des genres. Baigné dans l'actualité de l'introduction et du développement des actions de groupe en droit français, le sujet de l'arbitrage collectif réinterroge l'ensemble des caractéristiques de l'arbitrage. L'arbitrage est-il, peut-il et/ou doit-il devenir le réceptacle de tout ou partie des recours collectifs tant en matière interne qu'en matière internationale ? Pour répondre à ces premières questions, il faut déterminer en premier lieu si l'arbitrage collectif existe et sous quelle(s) forme(s) avant d'envisager en second lieu l'opportunité voire la nécessité de son développement dans les matières interne et internationale. Enfin, c'est la question de la mise en oeuvre qui se pose et des aménagements qu'elle suppose, en amont à l'étape de la convention d'arbitrage, et en aval à l'étape du procès arbitral, pour répondre aux difficultés intrinsèques et extrinsèques que susciterait l'arbitrage collectif.

    Viviane Yolande Magne Fosso, L’intervention du juge dans le fonctionnement des sociétés commerciales en droit de l’OHADA, thèse soutenue en 2020 à Université Côte dAzur sous la direction de Irina Parachkévova-Racine, membres du jury : Bastien Brignon (Rapp.), Abdoulaye Sakho (Rapp.)  

    La société commerciale est le cadre par excellence de l’investissement. Soucieux de faire de ce cadre un espace susceptible de répondre aux besoins économiques et sociaux des Etats membres de l’OHADA, le législateur y a apporté une profonde réforme. Dans cette perspective, il a fait du juge l’organe chargé d’assurer l’application effective et efficace des Actes Uniformes et de veiller à la stabilité de l’environnement sociétaire. Il s’agit en effet d’une mission qui lui permet d’intervenir à tous les stades de la vie sociétaire. Cependant, la confrontation entre les pouvoirs des différents acteurs sociaux, la disparité entre les règles de procédure des différents Etats membres de l’OHADA et l’absence de professionnalisme du juge invite à s’interroger sur l’efficacité de cette intervention dans la vie de la société. En réalité, la décision judiciaire et le contrat de société sont deux modes de gestion des rapports sociaux a priori inconciliables. Conformément à la théorie de la nature contractuelle de la société, le juge ne peut influencer la gestion d’un bien privé. Toutefois, les adeptes de la nature institutionnelle de la société ont réussi à apporter des aménagements à ce principe. Ainsi, la protection de l’intérêt social et les impératifs de bon fonctionnement de la personne morale peuvent justifier le développement des pouvoirs judiciaires au sein de la société commerciale. Pourtant, en tant que défenseur de l’intérêt social, les interventions judiciaires demeurent très limitées. Si les nouveaux pouvoirs du juge lui permettent d’être omniprésent au sein de la société commerciale, ceux-ci ne suffisent pas à créer un cadre stable et favorable à l’investissement. De nombreux efforts restent à faire autant sur le plan législatif que dans le cadre de l’organisation des juridictions nationales et la formation professionnelle des juges. Il est question dans cette étude, de déceler les éventuelles limites de l’intervention du juge au sein des sociétés commerciales et d’y proposer les solutions adéquates le cas échéant. L’étude arrive à une double conclusion. D’un côté, l’intervention du juge est insatisfaisante dans la protection de l’environnement sociétaire. Le juge ne dispose pas de mécanismes de régulation adaptés au contexte social. Ainsi par exemple, il ne peut porter atteinte aux droits et pouvoirs sociaux que dans des hypothèses limitativement prévues par la loi, en dépit de l’existence de justes motifs pour agir. Par ailleurs, dans le cadre du recours au contrôle de légalité des actes sociaux, il doit se limiter à un contrôle subjectif qui le conduit à rechercher l’intention de l’auteur de l’acte irrégulier ou abusif, et ne lui permet pas ainsi d’assurer la protection de l’intérêt social. De l’autre côté, l’intervention du juge est insatisfaisante dans la sanction des obligations civiles des acteurs sociaux. En effet, le pouvoir de sanction judiciaire pose des problèmes chaque fois que l’Acte uniforme est muet ou ne donne aucune indication terminologique à partir de laquelle le juge peut retenir son pouvoir. En outre, le juge détient un pouvoir de contrainte très restreint qui ne lui permet pas toujours d’assurer le respect des obligations légales ou les engagements contractuels des acteurs sociaux.

    Charlotte Ankaoua, L'ordre public transnational, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Thomas Clay et Sandrine Clavel, membres du jury : Sylvain Bollée (Rapp.), Marie Goré (Rapp.)  

    L’ordre public transnational est depuis toujours considéré comme un mystère juridique. Est-ce l’assimilation de la notion d’« ordre public », figure emblématique de la souveraineté, à l’épithète « transnational », qui renvoie à un espace libéral en dehors de toute prise étatique ? Est-ce la confrontation d’un symbole de l’intérêt général face à l’incarnation de l’individualisme ? Dans tous les cas, sa définition, voire son existence, font débat. C’est ce qui explique d’ailleurs sa relative discrétion en pratique. Pourtant, dans le monde globalisé du XXIe siècle, il pourrait être un outil précieux pour l’arbitre, juge naturel du commerce international, afin de réguler les relations économiques transnationales. Mais, encore faut-il savoir ce qu’il signifie et ce qu’il recouvre, bref il faut l’identifier. Tel est l’objet de cette thèse qui a pour ambition non seulement de clarifier le contenu de la notion mais aussi de proposer une méthodologie efficace pour faire advenir le phénomène. A cette fin, une distinction se dessine entre un ordre public transnational fondamental et des ordres publics transnationaux sectoriels (spatial, sportif, numérique, religieux, etc.) qui méritent également d’être appréhendés. L’ordre public transnational doit trouver sa juste place car il est déterminant pour le bon fonctionnement du commerce international. Il pourrait même consolider l’arbitrage international en lui fournissant la sécurité et les garanties qu’il lui est reproché parfois de ne pas offrir.

    Bertrand Barouillet, La privatisation du droit : l'exemple de la lutte contre le dopage, thèse soutenue en 2018 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Patrice Reis, membres du jury : Bastien Brignon (Rapp.), Mathieu Maisonneuve (Rapp.), Cécile Chaussard et Marc Peltier  

    La présente thèse intitulée « La privatisation du droit : l’exemple de la lutte contre le dopage » s’inscrit dans la cadre du droit transversal constitué de droits horizontaux qui enveloppent tout en les interpénétrant l’ensemble des branches dites « classiques » du droit. Mêlant philosophie du droit et régulation d’un secteur méconnu dans son versant juridique, elle questionne le phénomène moderne de normalisation résidant dans l’adoption de textes au contenu généralement volumineux faits de dispositions d’interprétations souvent multiples, qui sont édictés par des acteurs privés ou semi-privés issus de la société nationale, internationale ou transnationale. C’est encore de pluralisme juridique dont il est question dès lors qu’il est traité dans ces travaux de l’ordre juridique transnational antidopage au sein duquel l’Agence mondiale antidopage (AMA) se meut, organisme statutairement de droit privé, qui émet des règles de conduites qui, bien que substantiellement ou matériellement publiques, constituent formellement des normes privées. Cette Agence édicte ainsi le document fondamental antidopage qu’est le Code mondial antidopage (CMA) envisageant des règles harmonisées de cette nature obligatoirement reprises par les organisations sportives privées de tous niveaux dont la gestion du contentieux incombe en principe au seul tribunal arbitral du sport (TAS). Il sera néanmoins vérifié à la mesure de l’impact de ces normes et justices privées, l’écran étatique demeurant en droit interne français comme dans le domaine pénal en général, que la normalisation privée présente une influence certaine dans le domaine antidopage, opérant une forme de novation de la « soft law » en « droit dur ».

    Faustine Jacomino, Le contrôle objectif de l'équilibre contractuel. Entre droit commun des contrats et droit des pratiques restrictives de concurrence, thèse soutenue en 2018 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Eva Mouial-Bassilana, membres du jury : Muriel Chagny (Rapp.), Thomas Genicon (Rapp.), Mathias Latina et Jean-Christophe Roda  

    Le contrôle de l’équilibre contractuel constitue l’un des marqueurs du droit des contrats contemporain. Plusieurs fondements président à l’instauration d’un tel contrôle. Certains auteurs évoquent la morale, d’autres la justice contractuelle et d’autres enfin son utilité économique. Appliqués aux déséquilibres entre professionnels, les outils mis en œuvre pour assurer ce contrôle trahissent l’existence d’un contrôle objectif de l’équilibre attendu du contrat. L’équilibre subjectif voulu par les parties n’est pas écarté, mais il se trouve concurrencé par la détermination d’une forme d’équilibre objectif motivé tant par la volonté de protéger la partie faible que par celle de promouvoir une certaine vision de l’économie, et des échanges commerciaux. Le droit des pratiques restrictives se présente à cet égard comme une discipline intégratrice permettant d’allier protection de la partie faible et protection du marché. L’influence que cette discipline exerce sur le droit commun des contrats, et la « civilisation », à l’inverse, du droit de la concurrence sous l’influence du droit commun, permettent d’éclairer les rouages de ce contrôle objectif de l’équilibre contractuel. Cette étude propose de décrire l’objectivation des critères d’identification du déséquilibre contractuel et celle des remèdes qui lui sont réservés. Pour ce faire, le droit commun des contrats et celui des pratiques restrictives de concurrence seront mis en miroir afin d’éclairer les implications de ce contrôle sur l’une et l’autre des matières. Plus exactement, cette thèse propose de déjouer les phénomènes de superposition et de concurrence des dispositifs de contrôle objectif de l’équilibre contractuel existant dans ces deux disciplines par une identification précise de leurs champs d’applications et de leurs objectifs respectifs. Elle tend enfin à décrire les fonctions de ce contrôle objectif tant à l’égard des parties qu’à celui du marché, en insistant sur la nécessité d’envisager conjointement les dimensions micro et macro-économiques des contrats étudiés.

    Hermine Odette Ngo Koy, La Convention de Vienne du 11 avril 1980 et la méthode conflictualiste, thèse soutenue en 2014 à Nice sous la direction de Geneviève Gourdet, membres du jury : Georges Decocq (Rapp.), Pascale Deumier (Rapp.)  

    L’élaboration d’un droit international à vocation mondiale n’est pas une entreprise aisée. Après l’échec des Conventions de la Haye de 1964, la Convention de Vienne du 11avril 1980 applicable à la vente internationale de marchandises érige un droit uniforme de la vente applicable à l’échelle mondiale et adapté aux besoins du commerce international. Œuvre de compromis, cette Convention apporte des améliorations aux lacunes des Conventions de la Haye dont elle s’inspire. Elle met en place un droit international de la vente basé sur la recherche du compromis, de la souplesse, de la clarté et de la justice contractuelle. Néanmoins, en dépit de ses améliorations, elle reste elle-même une œuvre lacunaire dont le succès est cependant indéniable. L’étude des rapports qu’elle entretient avec la méthode conflictualiste permet de comprendre les raisons de ce succès. Comportant des normes tout aussi bien issues de la pratique que des différentes traditions juridiques et économiques, notre étude met en lumière l’incomplétude de la CVIM et sa dépendance vis-à vis des règles du droit international privé. Elle met en relief la place de la règle de conflit de lois dans le comblement des lacunes tant internes qu’externes de la CVIM et apporte la confirmation qu’aucun droit international ne peut être effectif sans le concours des règles du droit international privé. Règles qui, sous la pression de la mondialisation et de la puissance de plus en plus croissante des pouvoirs privés économiques sont amenées à évoluer pour mieux correspondre aux besoins du commerce international. Il apparaît dans cette perspective que, le succès de la CVIM, loin d’être uniquement attribué à l’unification des règles matérielles qu’elle opère, est le fruit des évolutions de la méthode conflictualiste. Celles-ci passent par l’affaiblissement de la règle de conflit de droit commun à travers sa subordination à la volonté des parties et aux usages du commerce international. A cela s’ajoute la multiplication des conventions d’unification des règles de conflit à caractère substantiel, la règlementation des conflits de procédures, l’assouplissement des conditions de circulation des jugements étrangers et le développement d’un droit international privé communautaire.

  • Clétus Prosper Vlavonou, Les pouvoirs juridictionnels arbitre en droit OHADA à la lumière du droit français, thèse soutenue en 2024 à Université Côte dAzur sous la direction de Yves Strickler et Joseph Djogbenou, membres du jury : Denis Mouralis (Rapp.), Kamalia Mehtiyeva et Gustavo Vieira da Costa Cerqueira  

    Pour assurer l'essor du droit des affaires dans l'espace OHADA, le législateur a institué l'arbitrage comme mode de règlement par excellence des litiges. Il a été question de combler l'attente des opérateurs économiques en quête d'une justice sans influence des États. Les parties par une convention d'arbitrage confèrent à l'arbitre le pouvoir de trancher leur litige. L'arbitre se trouve à l'instar du juge étatique doté de pouvoirs juridictionnels. En sa qualité de juge, il est appelé à respecter les exigences légales attachées à sa mission avec pour principale attente le respect des droits fondamentaux du procès. En sa qualité de contractant, il est apparu nécessaire et opportun d'envisager plus sérieusement la place de la volonté dans la détermination et la délimitation des pouvoirs de l'arbitre au regard de son origine conventionnelle. Cette volonté ne manquera pas d'influencer les pouvoirs juridictionnels de l'arbitre dans la conduite et dans la reddition de la sentence. Dans l'un ou l'autre de ces cas, l'arbitre jouit d'une certaine liberté dans l'accomplissement de sa mission. Lorsque les parties confèrent à l'arbitre le pouvoir de trancher leur litige, elles s'attendent à ce qu'il se conforme à la mission qui lui a été assignée.

    Abdellah Hijri, L'accord de règlement international issu de la médiation : notion et régime en droit international et en droit comparé, thèse soutenue en 2023 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Filali Osman, membres du jury : Gilles Lhuilier (Rapp.), Ahmet Cemil Yildirim  

    L’articulation entre la nature contractuelle et processuelle de l’accord de règlement international issu de la médiation rend l’identification juridique de cet accord peu intelligible. C’est un contrat, mais pas un contrat ordinaire, car il met fin à un différend à la suite d’un processus structuré. Aussi, il se rapproche des autres accords amiables par leur objectif commun, mais il s’en distingue à plusieurs égards. Sa qualification dépend également des systèmes juridiques, il peut être qualifié de transaction (contrat nommé) comme il peut préserver sa nature de contrat sui generis (contrat innomé). L’efficacité de l’accord de règlement international issu de la médiation est également déterminée par sa double nature contractuelle et processuelle. Ainsi, en tant que contrat il bénéficie intrinsèquement de la force obligatoire avec tous les effets que ce principe emporte et en tant qu’accord issu d’un processus de règlement des différends, il peut être rendu exécutoire et bénéficier de la circulation transfrontière, par le biais de procédures simplifiées qui ne nécessitent pas le recours au juge du fond.Les difficultés d’exécution et de circulation internationale de l’accord de règlement issu de la médiation, longtemps considérées comme obstacles au développement de la médiation internationale, sont en train d’être surmontées. En plus de la méthode classique de l’exécution forcée qu’offre le droit commun des contrats, et des fictions juridiques, permettant de soumettre l’accord de règlement issu de la médiation au régime de la Convention de New York de 1958 lorsqu’il est constaté par l’arbitre ou au régime du règlement Bruxelles I bis de 2012 lorsque l’accord de règlement est rendu exécutoire par un juge étatique, il existe désormais un régime propre à l’exécution de l’accord de règlement international consacré par la Convention de Singapour du 20 décembre 2018.

    Negar Basiri, L'intervention du juge étatique avant et durant un arbitrage commercial international en droit français et en droit iranien, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet, membres du jury : Kamalia Mehtiyeva (Rapp.)  

    Il est loin le temps où l’intervention du juge étatique apparaissait comme un signe de l’hostilité de l’État envers l’arbitrage. Depuis longtemps, en effet, l’arbitrage est devenu l’alter ego de la justice étatique. La justice privée respecte les règles fondamentales imposées par l’État et la justice étatique respecte l’autonomie de l’arbitrage. Leurs rapports respectifs se réinventent perpétuellement. Dans le contexte actuel, l’arbitrage s’est révélé comme l’instrument privilégié des acteurs du commerce international au service des intérêts économiques. L’attractivité de cette justice privée réside dans ses vertus originelles : efficacité et sécurité. Compte tenu des faveurs des États à l’égard de l’arbitrage, l’intervention du juge peut être considérée comme un outil servant l’efficacité de ce mode de règlement des litiges. Mais, pour ce faire, il conviendrait de trouver un équilibre entre la liberté contractuelle et la fonction juridictionnelle, afin que l’arbitrage accède à sa pleine effectivité. Le point de départ de cette thèse consistait à focaliser notre attention sur l’influence de l’intervention du juge sur l’efficacité de l’arbitrage. L’idée de la maximalisation du potentiel de l’arbitrage en faveur des intérêts des opérateurs économiques nous suggère d’appréhender le rôle du juge étatique en considérant certains points problématiques. Cette thèse se concentre tant sur la phase préliminaire que procédurale de la pratique arbitrale. Dans la première partie, nous envisageons le rôle du juge pour protéger la phase initiale de l’arbitrage, réputée fragile, afin de garantir une instance saine, dépourvue de manœuvres dilatoires. Il intervient également pour remédier aux insuffisances éventuelles avant la constitution du tribunal arbitral. Dans la deuxième partie, nous examinons son rôle pour s’assurer de l’efficacité de l’instance arbitrale et garantir la sécurité nécessaire à la procédure arbitrale. Nous envisageons notamment les conditions, les limites et l’objectif essentiel de cette intervention à travers une étude de droit comparé entre la France et l’Iran. Cette étude met en évidence, le plus souvent, une harmonie bienvenue entre l'intervention du juge étatique et les objectifs d’efficacité et de célérité de la procédure arbitrale. Le recours à l’arbitrage est souhaitable lorsque l’assistance du juge assure le bon déroulement de la procédure arbitrale et son contrôle veille à la sérénité de l’instance. En l’absence d’intervention du juge étatique, l’arbitrage ne serait pas ce mécanisme efficace que l’on connaît aujourd’hui. Que le juge étatique apporte son appui en tant qu’assistant de la procédure ou en tant que garant de sa sécurité, son intervention est nécessaire à l’efficacité de l’arbitrage.

    Naïm El chami, Le droit des usages pétroliers transnationaux, thèse soutenue en 2022 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Pierre Mousseron, membres du jury : Daniel Mainguy (Rapp.), Lucas De Ferrari et Lise Chatain  

    Le développement du commerce international suite à la deuxième guerre mondiale a permis à l'industrie pétrolière de se doter largement de dynamiques normatives propres. Du fait de l'action des opérateurs pétroliers privés qui créent les usages, et des associations corporatives transnationales qui les structurent, recensent et diffusent, un Droit des usages pétroliers transnationaux se crée progressivement. Il évolue, s'adapte et se perfectionne au rythme des attentes normatives et des risques de l'industrie pétrolière. Ce Droit a atteint un niveau de maturité qui le rend applicable aux transactions pétrolières transnationales. Relevant d'un phénomène historiquement inhérent au commerce international, les usages s'émancipent des règles de conflits de lois et s'affirment comme les règles substantielles de premier choix pour les opérateurs pétroliers et les arbitres internationaux. Cette thèse aspire à élucider les échelons informels et silencieux que suivent les usages dans leur cycle d'évolution. Elle présente, d'une part, la façon dont le Droit des usages est identifié, et, d'autre part, applique par les rédacteurs de contrats et les arbitres.

    Ali Alenezi, L’efficacité des mesures provisoires et conservatoires dans l'arbitrage interne : étude du droit français et du droit koweïtien, thèse soutenue en 2022 à Lyon sous la direction de Cyril Nourissat, membres du jury : Yves Strickler (Rapp.), Frédérique Ferrand, Laura Weiller et Masad Alenzi    

    En droits français et koweïtien, il existe une juridiction de référé quelque soit la matière. Cette juridiction a le pouvoir de prendre des mesures provisoires et/ou conservatoires pour régler momentanément une situation urgente ou pour sauvegarder provisoirement et rapidement un droit dans l’attente qu’un jugement au fond soit rendu. Toutefois, en matière arbitrale, le juge étatique n’est pas le seul compétent pour pouvoir prendre lesdites mesures. En effet, l’arbitre désigné dans la convention d’arbitrage dispose également de cette prérogative. À ce titre, les juges étatiques ou arbitraux français et koweitiens, bénéficient de points forts mais également de faiblesses lorsqu’ils rendent ces mesures. D’une part, les juges des référés français et koweïtiens disposent de toutes les prérogatives permettant de rendre leurs décisions provisoires d’une manière efficace et rapide. Toutefois, la lourdeur des règles procédurales applicables devant les juridictions de référé peut s’avérer dissuasif. Elles peuvent ainsi préférer se tourner vers l’arbitre puisque les règles de procédure propre à l’arbitrage sont souvent perçues comme étant modernes, simples et rapides. Toutefois, les arbitres de ces deux États ne disposent pas de l’impérium, qui garante garantissant l’efficacité et l’effectivité de leurs mesures. À ce titre, la substance de cette thèse résidera dans la comparaison entre le juge des référés et les arbitres français et koweitiens concernant l’efficacité et la célérité de leurs mesures provisoires et/ou conservatoires. La présente thèse s’attachera à démontrer, au travers de cette comparaison, que l’arbitrage est préférable au traitement du litige malgré l’absence de certaines prérogatives importantes qui aident les arbitres pour rendre leurs mesures provisoires et/ou conservatoires rapides et efficaces.

    Boubacar El ide, L'influence du droit international des droits de l'homme sur le droit des investissements, thèse soutenue en 2022 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Sébastien Manciaux et Mohamed Mahmoud Mohamed Salah, membres du jury : Arnaud de Nanteuil (Rapp.), Raphaël Maurel  

    L’influence du droit international des droits de l’homme sur le droit des investissements apparait à travers deux prismes. D’abord sur le plan des sources et ensuite sur le plan du contenu. Concernant le premier point, les foyers nationaux et internationaux intéressant l’investissement sont dans l’ensemble mobilisés pour l’intégration des droits de l’homme dans le droit des investissements, mais cette intervention se heurte à des obstacles liés à la souplesse des cadres normatifs empruntés. Relativement au contenu, c’est-à-dire la réalité effective du droit des investissements, celle-ci révèle l’existence des droits de l’homme, mais beaucoup plus du côté des investisseurs que des États en raison des concepts souvent généreux en matière de protection de l’investisseur. En revanche, des tendances nouvelles se font peu à peu jour et procèdent de l’avènement de nouveaux concepts qui penchent vers la protection de l’État et donc sa population sans qu’une véritable mise en œuvre leur soit assurée en raison d’obstacles liés à l’absence de mécanismes adaptés.

    Marcel-Gérard Bouhenic, Le repli par les juridictions étatiques de leur jurisdictio, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de David Bakouche, membres du jury : Natalie Fricero (Rapp.), Daniel Tricot et Hélène Aubry  

    Les juridictions étatiques rétractent volontairement leur jurisdictio pour favoriser les Modes Alternatifs de Règlement des Conflits (MARC) - notamment la médiation et l'arbitrage - et tendent ainsi à devenir un mode subsidiaire de règlement des litiges.Les techniques juridiques qui fondent la rétractation de la jurisdictio des juridictions étatiques au profit des MARC ont pour particularité d'être de source prétorienne et issues de raisonnements construits sur un a priori systématiquement favorable aux MARC, a priori qui n’est pas uniquement le reflet d’un système économique mais résulte de multiples influences idéelles (philosophiques, religieuses, sociétales).De fait, la subsidiarité des juridictions étatiques entraîne la subsidiarité de la loi en tant que norme de règlement des litiges. Parallèlement, les normes a-légales retenues par les MARC acquièrent une autorité assise sur la satisfaction tant des parties qui en font l'expérience que des juges étatiques qui constatent que la rétractation de leur jurisdictio ouvre le passage du juste général au juste particulier.Ainsi, progressivement, les institutions privées de MARC acquièrent un pouvoir politique en émettant des normes qui influent à la fois sur les règles que retiennent les juridictions étatiques et sur la stratégie des parties dans la défense de leurs intérêts.Au-delà de leur tendance à rétracter leur jurisdictio à l'égard des conflits privés en laissant se développer sous leur contrôle les MARC et les normes a-légales pour les conflits entre particuliers, les juridictions étatiques, en ce début du XXIè siècle, redéployent toutefois leur jurisdictio en endossant, le cas échéant, un rôle politique de création de normes et de suppléant du législateur lorsque les conflits s'expriment sous forme d'affrontements de Grands Principes, notamment lorsque les règles légales sont insuffisantes pour répondre à l'évolution de la société.

    Axel Liroy, Le tourisme des Antilles françaises saisi par le droit économique, thèse soutenue en 2020 à Université Côte dAzur sous la direction de Patrice Reis, membres du jury : Justin Daniel (Rapp.), Eva Mouial-Bassilana  

    Objet à multiples dimensions juridiques – le commerce, la concurrence, la fiscalité, l’environnement, le salariat, l’urbanisme, les droits et libertés fondamentaux, la valorisation du folklore et des traditions, la formation, la police, la construction notamment –, le tourisme est le terrain de synergie d’acteurs et d’activités publics et privés en lien direct ou indirect avec l’économique. Un lien de subordination ordonnée caractérisé par la privation, relativement motivée, de l’acteur économique d’un accès libre et direct au marché. C’est l’office du pouvoir économique public. Aux Antilles françaises, il est l’artisan d’un protectionnisme juridique, irradiant, variablement éloigné des nécessités économiques par opposition franche à une Caraïbe plus libérale et lacunaire, aux méthodes distorsives de concurrence, éminemment connectée aux nécessités économiques. Propulsées dans la modernité du droit par leur nationalité politique et ses corollaires – il est une identité de droits entre les Antilles françaises, la France continentale et, résolument, l’Union européenne –, les Antilles françaises sont, au niveau de leur région d’extraction, marginales. La conjuration, au moins partielle, de leur marginalité et, par ricochet, de celle de leur tourisme passerait par un changement de paradigme obtenu notamment d’un mouvement de décentration (« sortir de soi »). Ce dernier tire sa subsistance d’une société devenue mondialisée et interdépendante exhortant les petites économies au regroupement pertinent. Un mouvement qui, matériellement confronté à l’ombre menaçante de l’assimilation juridique dans le cas des Antilles françaises, requiert une fine précision. L’intégration régionale, dont la formule contractuelle – méthode alternative d’organisation de l’économie –, en ses force, intensité, diversité, flexibilité et massivité, est la figure de proue, sans prétendre à la panacée, emporte un effet décentriste. Il naît du contrat économique, plus justement de sa force normative. Porté par l’acteur économique public – l’Etat et/ou ses démembrements territoriaux –, le traité ou l’accord international vise notamment la conduite de politiques communes telle qu’en matière environnementale, les optimisation et fluidité circulatoires – des personnes, des biens, des services –, la réduction des écarts de développement, la protection de la concurrence. Porté par l’acteur économique privé – l’exemple des parties à un contrat de franchise –, sous couvert de la poursuite de la satisfaction d’intérêts particuliers, il organise des rapports d’économie confinant au transfert de technologie, au partage de marque, au renforcement de l’offre et de la demande, à la diminution du coût de la vie par la réalisation d’économie d’échelle, de gamme notamment. Maîtrisé, l’effet décentriste de l’intégration régionale pourrait, dans une certaine mesure, constituer un outil efficace pour une économie durable du tourisme des Antilles françaises en marge ou, quand cela est possible, en alternative aux procédés traditionnels.

    Demba Mbow, Le secret dans l'arbitrage international : approche critique, thèse soutenue en 2020 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Filali Osman, membres du jury : Malik Laazouzi (Rapp.), Éric Loquin et Philippe Delebecque  

    Le secret dans l’arbitrage international est un thème complexe dont l’appréhension semble délicate en raison du flou juridique qui l’entoure. D’abord, il a toujours divisé la doctrine arbitragiste sur sa définition, son étendue et son statut de principe général ou non de l’arbitrage international. Ensuite, les règles institutionnelles ne tranchent pas, non plus, la question du secret des informations liées à l’arbitrage de manière univoque. Enfin, bon nombre de législateurs sont restés silencieux sur l’existence même d’un principe général de secret dans l’arbitrage international. Pourtant, le recours à l’arbitrage traduit la volonté des parties d’obtenir un débat à huis clos, une protection efficace de leurs secrets d’affaires et la non-publication de la sentence arbitrale (regroupant l’ensemble des informations confidentielles). Néanmoins, le secret tant ancré dans l’esprit des acteurs du commerce international est aujourd’hui remis en question par la transparence, nécessaire à la protection de l’intérêt général. À la lumière de toutes ces considérations, nous démontrerons que le secret est un principe cardinal et gage d’efficacité de l’arbitrage commercial international et de l’arbitrage d'investissement. Pour autant mérite-t-il d'être qualifié de principe général du droit de l'arbitrage international ? La réponse est assurément positive même s'il doit connaître des tempéraments sur la portée desquels la doctrine et la jurisprudence sont partagées.

    Nomenjanahary Lalaina Chuk Hen Shun, Le juge face à la convention d’arbitrage dans les pays du Sud de l’océan Indien : Madagascar, Maurice, Comores (OHADA), La Réunion et Mayotte (France), thèse soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de François-Xavier Train, membres du jury : Maximin de Fontmichel (Rapp.), Sylvain Bollée et Mathieu Maisonneuve    

    L’arbitrage constitue une voie alternative à la voie judiciaire. De la convention d’arbitrage découle un effet double, d’une part elle soumet le litige à la compétence de l’arbitre et, d’autre part, elle le soustrait à la compétence du juge. Cependant, l’éviction des juridictions nationales connaît des limites rendant l’office du juge étatique nécessaire ou, à tout le moins, utile.L’exercice est délicat. Le juge est invité à intervenir en marge ou au cours d’une procédure qui, par définition, se déroule ailleurs que devant lui. À travers une étude comparée des droits et pratiques de l’arbitrage dans le Sud de l’océan Indien, la thèse trace la ligne de démarcation, parfois ténue, entre intervention opportune et immixtion malvenue. Premièrement, l’étude se penche sur l’approche de l’arbitrage et, plus particulièrement, de la convention d’arbitrage par les législations des pays de la région. Elle analyse l’appréhension du devoir d’abstention et du principe compétence-compétence par les droits du Sud de l’océan Indien, permettant d’apprécier le retrait du juge face à la convention d’arbitrage.Deuxièmement, la thèse porte, d’une part, sur l’assistance du juge dans la phase de constitution du tribunal et, d’autre part, sur son soutien s’agissant de mesures provisoires ou conservatoires avant ou pendant la procédure arbitrale.Les pays de la région disposent chacun d’un droit moderne régissant les rapports du juge avec l’arbitrage. Dans la pratique, des divergences se révèlent notamment en ce qui concerne une méfiance envers l’arbitrage de la part des juges étatiques au sein de certains systèmes juridiques étudiés. Cela pourrait expliquer le retard pris par le développement de l’arbitrage dans les pays concernés.

    Khalil Mechantaf, Financement de l'arbitrage par un tiers : une approche française et international, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet, membres du jury : François-Xavier Train (Rapp.), Thomas Clay  

    Le financement des procès présente de nombreux avantages pour le développement de l'arbitrage international, auparavant inaccessible aux parties impécunieuses. Les systèmes anglo-saxons, traditionnellement contre le financement des procès, commencent à introduire des règlementations facilitant l'accès au financement et promouvant son développement. La sophistication des formes de financement et le statut du tiers financeur apportent cependant une certaine complexité à l'exercice par l'arbitre de son pouvoir et au déroulement de la procédure arbitrale. Cette dernière reste gérer par le consensus des parties et la confidentialité de la procédure. La divulgation de l'accord de financement et la détermination du statut du financeur sont parmi les questions que posent l'existence d'un tiers dans la procédure arbitrale.

    Crystelle Sanchez Saëz, Usages et arbitrage, thèse soutenue en 2017 à Montpellier sous la direction de Pierre Mousseron, membres du jury : Cyril Nourissat, Carine Jallamion et Jean-Pierre Viennois  

    Alors même, qu’au sein de l’arbitrage, les usages sont omniprésents, un grand nombre d’acteurs ne sont pas conscient de leur existence. Pour autant, ils sont retrouvés tout au long de l’instance arbitrale. En amont de la prise de décision, les usages processuels permettent une règlementation précise et efficace de la procédure arbitrale. Au moment de la prise de décision, le recours aux usages substantiels est un bon moyen de parvenir à la décision la plus adéquate et ainsi mettre un terme au litige. Ils constituent ainsi un outil efficace, mais surtout alternatif aux Droits nationaux.

    Caroline Devaux, La fabrique du droit du commerce international : réguler les risques de capture, thèse soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Horatia Muir Watt, membres du jury : Sabine Corneloup (Rapp.), Gilles Cuniberti  

    Le risque de capture est peu étudié en dehors du contexte de la régulation économique dans lequel il a été théorisé. Bien que la doctrine américaine ait montré que ce risque est inhérent à tout processus normatif, les études juridiques sur la question demeurent rares, même si le risque de capture est parfois mentionné au détour d’une phrase ou d’une note de bas de page. La présente étude a pour ambition de mieux cerner les risques de capture pouvant affecter la fabrique du droit du commerce international au sein de la CNUDCI et d’UNIDROIT. L’étude vise non seulement à identifier ces risques de capture, mais surtout à en proposer un encadrement juridique à même de maîtriser la double dynamique observable au sein de la CNUDCI et d’UNIDROIT, entre d’une part la participation des opérateurs du commerce international dans leurs activités normatives – un aspect essentiel conditionnant la qualité et l’acceptabilité commerciale de leurs normes juridiques –, et d’autre part la prévention des risques de capture, un phénomène nuisible en raison du détournement du processus normatif qu’il entraîne au profit de certains opérateurs économiques.

    Ali Bennani, Les contrats FIDIC, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Pierre Mousseron, membres du jury : Pascale Tréfigny (Rapp.), Marie Bourdeau-Guilbert  

    Participant d'un mouvement global d'élaboration du droit par des organismes privés, la Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils (FIDIC) élabore et diffuse les contrats FIDIC. Il s'agit de contrats-types utilisés dans les grands projets de construction internationaux par les acteurs du secteur de la construction internationale. Les contrats FIDIC participent à la transnationalisation du droit applicable à ces projets. Cette transnationalisation pose la question de l'existence d'une lex constructionis, dérivée spécifique de la lex mercatoria.Pour répondre à la question de l'existence de la lex constructionis, l'auteur procède à l'étude de la formation et de l'application des contrats FIDIC.

    Violette Tronel, L'internationalité de l'arbitrage : étude de droit international privé, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Marie-Ève Pancrazi-Tian, membres du jury : Julia Heinich (Rapp.), Thomas Clay, Jacques Mestre et Hugo Barbier  

    L’internationalité est une notion envahissante. En modifiant le rapport à l’espace, la mondialisation l’a rendue omniprésente, elle l’a banalisée, mais dans le même temps elle annonce aussi peut-être son dépassement dans un monde globalisé. Saisir ce qui fait l’internationalité d’une situation est une opération délicate. Le droit de l’arbitrage la rend pourtant inéluctable en raison du régime propre qu’il dédie à l’arbitrage international. L’internationalité factuelle peut tenir à des considérations diverses. Mais l’internationalité en droit est une affaire de choix, de politique. Entre une approche formelle de l’internationalité, axée sur la procédure elle-même, et une approche matérielle centrée sur la matière du litige, les enjeux sont importants. C’est la place concédée à la volonté des parties qui est en cause, et, par-delà, la propension que peut avoir l’État à ne pas abandonner toute prérogative dans le fonctionnement ou les suites de cette justice qui entend se placer hors de son emprise… Mais l’internationalité ne peut-elle pas elle-même s’affranchir du regard de l’État ?

    Lucie Lorenzini, Arbitrage interne et international, monisme ou dualisme : réflexion de droit comparé à partir d'une étude franco-italienne, thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de François-Xavier Train et Chiara Giovannucci, membres du jury : Maria Beatrice Deli (Rapp.), Jean-Michel Jacquet    

    Depuis ces dernières décennies, le droit de l’arbitrage international connaît une autonomie, en marge de la justice étatique, que les législateurs nationaux ne semblaient guère prévoir. Cette autonomie suscite l’intérêt mais aussi une inquiétude renouvelée par un double constat. Le premier réside dans l’absence d’une définition légale de l’arbitrage international, si ce n’est l’existence d’une définition implicite au travers de critères de distinction à l’égard de l’arbitrage interne. Ces critères, relevant d’une technique législative propre à chaque État, traduisent la conception très particulière qu’ils se font de l’institution et influent inévitablement sur la manière dont ils décident de régir l’arbitrage international. Le second relève de la complexification des échanges économiques et commerciaux transfrontaliers et de l’éclatement exponentiel des sources que connaît l’arbitrage international, sous l’impulsion des sources internationales, des réformes nationales et de la pratique qui en est faite. Le développement de ces règles met en évidence un processus qui s’inscrit dans un contexte favorable à la promotion d’une harmonisation informelle, d’un droit matériel de l’arbitrage international. Ces règles restent, aujourd’hui, insuffisantes. La faiblesse du système réside dans leur origine nationale qui conduit à soumettre la question de la réglementation de l’arbitrage à différentes législations particularistes. Même si le monisme – internationalisé – n’est pas incompatible avec les spécificités de l’arbitrage international, la solution dualiste semble plus opportune : la vraie question étant le degré de prise en compte de ces spécificités par les réglementations nationales. Aussi, l’existence d’un dualisme matériel, puis formel de l’arbitrage international, constitue une démarche préalable à la réflexion sur la potentialité d’un ordre juridique transnational considéré comme le socle normatif de l’arbitrage international.

    Yamen Al Allaf, La confidentialité de l'arbitrage, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Hugo Barbier, membres du jury : Charles Jarrosson (Rapp.), Jacques Mestre  

    Étant le mode naturel de règlement des litiges dans le commerce international, l’arbitrage a pour avantage de maintenir le secret des affaires. D’abord, les débats arbitraux sont tenus à huis clos. La contractualisation de l’arbitrage traduit la volonté des parties d’un débat privé. Ensuite, les éléments produits au cours du procès sont couverts par la confidentialité. Enfin, la sentence arbitrale ne doit être publique qu’avec le consentement des parties. La confidentialité s’oppose notamment à un principe fondamental du droit processuel : la publicité des débats. La confidentialité, pourtant enracinée dans l’esprit des acteurs de l’arbitrage, est aujourd’hui remise en cause par des préconisations qui élèvent la voix pour ouvrir les portes des tribunaux arbitraux afin de répondre aux besoins de transparence jaillie de l’ordre public, et pour s’harmoniser avec l’époque de mondialisation et de technologie omniprésente. Compte tenu de la judiciarisation, juridictionnalisation, et la marchandisation auxquelles s’expose l’arbitrage actuel, la pondération entre ces impératifs enchevêtrés est-elle possible ? A la lumière de tous ces défis, nous mènerons l’étude sur la confidentialité d’un arbitrage de nature mixte (juridictionnelle et contractuelle), afin de savoir si cette confidentialité est l’essence même de ce mode si particulier de résolution des litiges

    Mehmet Polat Kalafatoglu, L’arbitrabilité en matière de propriété industrielle. Etude en droit de l’arbitrage international, thèse soutenue en 2015 à Paris Est sous la direction de Marie-Élodie Ancel, membres du jury : Tristan Azzi (Rapp.), Charles Jarrosson    

    En matière de propriété industrielle, alors que le contentieux relatif à l'exploitation contractuelle et à la contrefaçon est arbitrable de longue date, l'annulation des titres échappait à la compétence arbitrale. Cela donnait prise à des procédés dilatoires puisqu'une simple exception de nullité pouvait bloquer la procédure arbitrale. Un arrêt récent de la Cour d'appel de Paris a étendu la compétence arbitrale : désormais, le tribunal arbitral peut statuer inter partes sur une exception de nullité relative à un titre de propriété industrielle. Cette solution, bien qu'utile pour garantir l'efficacité de l'arbitrage, n'est pas exempte de critiques. Notamment, elle n'est pas conforme à la nature des droits de propriété industrielle qui sont efficaces à l'égard de tous et elle n'empêche pas le risque des décisions contradictoires et de titres « boiteux ». La présente thèse explore donc la possibilité de reconnaître aux arbitres compétence pour décider erga omnes sur la validité des titres de propriété industrielle. Plusieurs raisons ont été avancées pour fonder l'inarbitrabilité de la demande d'annulation de ces titres. En particulier, on considère généralement qu'une sentence arbitrale ne peut pas produire l'effet absolu attaché à une décision d'annulation. Cependant, les sentences arbitrales sont opposables aux tiers et un prétendu effet inter partes de la sentence ne peut pas justifier l'inarbitrabilité de la demande d'annulation. La raison profonde de l'inarbitrabilité actuelle, en droit français, réside dans la nature inter partes de la justice arbitrale internationale, qui ne prévoit pas de protection procédurale au profit des tiers intéressés par le sort du titre. Le domaine arbitrable pourrait donc être élargi à condition de garantir l'effet erga omnes de la sentence par la publicité de celle-ci et et de le contrebalancer par une tierce opposition limitée, moderne et adaptée à l'arbitrage international. Cette solution, si elle était acceptée par les droits nationaux, modifierait les conditions de l'examen de l'arbitrabilité, par le tribunal arbitral et par le juge étatique.

    Marina Papadatou, La convention d’arbitrage dans le contrat de transport maritime de marchandises : étude comparée des droits français, hellénique et anglais, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Charles Jarrosson, membres du jury : Cécile Legros (Rapp.), Olivier Cachard et Philippe Delebecque  

    Cette étude porte sur la question de l’efficacité de la convention d’arbitrage à l’égard des opérateurs du transport maritime de marchandises. Dans un premier temps, la question qui se pose est celle de la détermination du droit applicable à l’efficacité de ladite clause. A cet égard, notre attention se concentre sur l’interprétation et l’application des principes propres à l’arbitrage international par la jurisprudence maritime. L’examen des clauses d’arbitrage insérées dans un contrat de transport maritime ne saurait échapper aux spécificités du droit de transport maritime ainsi qu’aux dispositions des conventions maritimes internationales. Par ailleurs, l’approche du sujet par la méthode comparative nous permettra de découvrir, à travers les solutions concrètes finalement retenues dans les trois systèmes juridiques en question, que l’effet juridique de la clause compromissoire est directement lié à l a position contractuelle de ces opérateurs. Parmi les personnes impliquées dans le transport maritime, le destinataire des marchandises nous intéresse plus particulièrement. Ce dernier n’étant pas présent, en effet, au moment de la formation du contrat, les conditions de son engagement par une clause compromissoire insérée, presque toujours « par référence » dans le titre de transport, font l’objet d’un vif débat doctrinal et jurisprudentiel.

    Kelly Pizarro Bomfim, La mission des institutions d'arbitrage, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Laura Weiller, membres du jury : Denis Mouralis (Rapp.), Emmanuel Putman  

    Appelées à administrer le déroulement de l'arbitrage dans toutes ses phases, depuis la mise en place du tribunal arbitral jusqu'au prononcé de la sentence arbitrale, les institutions d'arbitrage n'interviennent dans la procédure d'arbitrage que pour permettre aux parties d'obtenir un règlement efficace de leur litige. Elles préviennent et règlent les difficultés susceptibles d'y faire obstacle en adoptant toute une série de mesures (comme la désignation, le remplacement ou la récusation de l'arbitre) contenues dans leur règlement d'arbitrage qui facilitent grandement l'exercice de leurs diverses fonctions qui sont : de garantir aux parties que les tribunaux arbitraux puissent être effectivement désignés, d'assurer la police de l'instance arbitrale et de contrôler le projet de sentence arbitrale.De plus en plus contestées devant les tribunaux, les mesures ou initiatives prises par les institutions d'arbitrage font l'objet d'une attention critique de la part de la doctrine. On s'interroge sur la nature et l'étendue de leur mission, sur les pouvoirs des institutions et leurs frontières, sur la qualification de leurs rapports avec les parties, et sur ce qui arrive quand ces frontières sont dépassées ?A ces questions régulièrement posées devant le juge étatique, quand il se trouve saisi de demandes mettant directement et personnellement en cause les institutions permanentes d'arbitrage et la manière dont elles ont exercé ou exercent leurs fonctions, la présente thèse entend apporter des réponses et définir la mission des institutions d'arbitrage

    Rita Khoriaty, Les principes directeurs du droit des contrats : regards croisés sur les droits français, libanais, européen et international, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Denis Mazeaud et Richard Chemaly, membres du jury : Georges Naffah (Rapp.)  

    La comparaison des principes directeurs du droit des contrats dans les ordres internes (français et libanais), européen et international permet de déceler, d’une part, une convergence sur le plan de l’identification des principes directeurs du droit des contrats et, d’autre part, une divergence sur le plan de la mise en oeuvre de ces principes. La convergence se manifeste par le fait que les mêmes principes - à savoir les principes de liberté contractuelle, de loyauté contractuelle et de sécurité contractuelle - sous-tendent la théorie générale des contrats dans les trois ordres. Cette convergence s’explique par deux principaux facteurs : d’une part, un facteur logique à savoir le raisonnement par induction qui permet de dégager les principes directeurs du droit des contrats, et, d’autre part, un facteur politique en l’occurrence la concordance des objectifs généraux du droit des contrats dans les trois ordres. Quant à la divergence sur le plan de la mise en oeuvre des principes directeurs,elle se manifeste pratiquement par le renforcement, en droits européen et international,des principes directeurs de la liberté contractuelle et de la loyauté contractuelle ainsi que par l’aménagement du principe directeur de la sécurité contractuelle. Cette divergence a pu être expliquée par l’existence de besoins propres du commerce international. Toutefois, elle devrait plutôt être rattachée à l’influence de droits nationaux étrangers aux droits français et libanais.

    Claire Debourg, Les contrariétés de décisions dans l’arbitrage international, thèse soutenue en 2011 à Paris 10 sous la direction de François-Xavier Train, membres du jury : Charles Jarrosson (Rapp.), Pierre Mayer et Ibrahim Fadlallah    

    Les contrariétés de décisions de justice sont extrêmement nocives. D’une part, elles représentent une menace pour la cohérence du droit. D’autre part, elles pèsent lourd sur la situation des parties, mettant ces dernières dans des situations inextricables. En tant que mode juridictionnel de règlement des litiges, l’arbitrage international n’échappe pas à ce phénomène. Au contraire, les spécificités de la matière en font un terrain de prédilection pour le développement des contrariétés de décisions. En effet, les contrariétés résultent de la conduite parallèle de procédures portant sur des questions litigieuses identiques, sur lesquelles sont portées des appréciations divergentes. Or, l’arbitrage international se présente comme un facteur d’aggravation de ces causes classiques de contrariété, à savoir la concurrence juridictionnelle et l’incohérence des solutions. Le risque de contrariété y est à la fois fréquent et varié. Il se présente dans diverses configurations, opposant tantôt des décisions étatiques d’encadrement de l’arbitrage, tantôt une sentence arbitrale et une décision étatique ou encore deux sentences arbitrales.En dépit de la gravité du problème et de la fréquence du risque de contrariété, l’arbitrage international paraît mal armé pour y faire face. Il est confronté d’une part aux limites de l’efficacité des remèdes curatifs, qui se contentent souvent d’écarter la contrariété d’un territoire donné, et, d’autre part aux difficultés de mise en œuvre des remèdes préventifs.

  • Romain Raine, Le double degré de juridiction : contribution à l'élaboration d'un droit des voies de recours dans le procès civil français et anglais, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Cécile Chainais, membres du jury : Soraya Amrani-Mekki, John Bell, Loïc Cadiet et Frédérique Ferrand  

    Le double degré de juridiction est une notion bien connue du droit du procès civil, où il s’entend classiquement de la faculté pour un justiciable de soumettre son litige devant un juge d’un niveau supérieur afin qu’il soit à nouveau statué en fait et en droit. Ainsi entendu, le double degré de juridiction se confond avec la voie d’appel. La notion est toutefois riche d’une seconde acception, qu’une typologie du terme « double » permet de redécouvrir : historiquement, le double degré de juridiction renvoie à une dualité de degrés de juridiction, c’est-à-dire à la succession objective de deux degrés de juridiction. En ce sens, la notion ne se limite plus à l’étude d’une voie de recours en particulier ; elle se déploie à toutes les étapes du procès civil, qui se découvre alors, dans son étalement sur plusieurs instances, comme un enchaînement possible de doubles degrés de juridiction. La perspective ainsi adoptée est particulièrement féconde, en ce qu’elle permet de se placer non pas seulement au niveau des voies de recours, mais également à celui de l’ensemble qu’elles forment, et de mettre ainsi à l’épreuve la cohérence de leur articulation. Un retour à une conception historique du double degré de juridiction, enrichi d’une comparaison avec le droit anglais, se révèle profitable pour renouveler la connaissance des voies de recours dans leur configuration actuelle. Dans une dimension plus prospective, il permet de contribuer à l’élaboration d’un droit des voies de recours dans le procès civil, à rendre plus lisibles et accessibles ces mécanismes, à en faciliter la compréhension comme la mise en œuvre par les justiciables et les praticiens.

    Rana Azoury, Le contrôle par les juridictions étatiques du respect de l'ordre public par les sentences arbitrales internes en amiable composition, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Hervé Lécuyer, membres du jury : Claire Debourg (Rapp.), Maximin de Fontmichel (Rapp.)  

    L’amiable compositeur dispose de pouvoirs très étendus dans la mesure où il est exempté de l’application de la loi, du contrat et des règles de procédure civile et statue uniquement conformément à sa propre perception de l’équité. Les parties, en concluant une clause compromissoire en amiable composition n’en mesurent le plus souvent pas la portée ni le régime juridique en ce qu’elles soumettent le litige dont les enjeux financiers sont le plus souvent très importants à une personne qui statuera selon sa propre vision donc par définition de manière subjective, d’où les risques d’insertion dans l’ordre juridique de sentences arbitraires, rendues en violation de la loi. Intervient alors le juge étatique statuant sur les différents recours limitatifs ouverts contre la sentence pour opérer son contrôle par le biais de l’ordre public qui reste le seul garde-fou permettant de détecter les violations entachant la sentence. Outre le fait que la définition et la délimitation de cette série de règles incompressibles qualifiées d’ordre public interne n’est pas établie par les textes français et libanais et reste à définir, il demeure que l’intervention de l’ordre public une fois défini invoqué au soutien des voies de recours ouvertes contre la sentence rendue en amiable composition, doit être délicatement mis en œuvre par le juge étatique qui devra trouver un équilibre entre le contrôle de la bonne foi du demandeur qui invoquerait un moyen d’ordre public à des fins dilatoires d’une part, et le contrôle de la bonne foi de l’amiable compositeur qui aurait abusé de ses pouvoirs pour violer une règle d’ordre public, couvrir une fraude, ou encore avoir rendu sa sentence sur mesure d’autre part. C’est ce dernier contrôle qualifié de minimaliste- en pratique inexistant- qui menace l’institution de l’amiable composition en dépit de l’intervention du législateur français par les derniers amendements législatifs du code de procédure civile. Les jurisprudences française et encore plus libanaise refusent d’utiliser l’ordre public pour contrôler les sentences arbitrales en amiable composition sous le couvert du principe de non révision, et privilégient systématiquement l’étendue des pouvoirs de l’amiable compositeur sur l’ordre public, en établissant deux présomptions jurisprudentielles : celle de la mauvaise foi du demandeur et celle de la bonne foi de l’amiable compositeur. D’où l’importance pour les contractants voulant soumettre le litige à un amiable compositeur de se prémunir lors de la conclusion du contrat sinon dans l’acte de mission.

    Louis Lacamp, Les clauses de règlement des différends en droit chinois, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Marie Goré, membres du jury : Thomas Clay (Rapp.), Maximin de Fontmichel (Rapp.)  

    Différentes clauses font l'objet d'une étude approfondie en droit chinois : les clauses de règlement amiable, les clauses de juridiction, les clauses d’arbitrage, les clauses de loi applicable. L'analyse porte en premier lieu sur leurs conditions d’existence, notamment sur leurs modalités d’acceptation. Elle s’intéresse ensuite à leurs conditions de validité : tout d’abord à celles leur étant communes, puis à celles propres à chaque clause. Elle porte enfin sur le périmètre de leurs effets, détaillant le régime de leur transmission et de leur extension, puis sur leur consistance, exposant les mécanismes procéduraux garantissant leur respect par les parties et le juge ainsi que les circonstances dans lesquelles elles sont susceptibles d’être neutralisées. La présente étude a pour caractéristique et intérêt sa transversalité : en s'intéressant tant aux clauses prévoyant un règlement amiable qu'à celles organisant un règlement judiciaire ou arbitral des différends, elle tente de mettre en avant leurs liens d'influence, voire de dépendance. A cette fin, elle s’appuie principalement sur la jurisprudence chinoise, qui tient désormais un rôle essentiel en pratique : plus de 1.300 décisions sont ainsi citées.

    Haïfa Ben Youssef, L'efficacité de l'arbitrage dans la jurisprudence tunisienne, thèse soutenue en 2022 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Natalie Joubert, membres du jury : Najet Brahmi (Rapp.), Walid Ben Hamida (Rapp.)  

    Aujourd’hui, la justice arbitrale se trouve confrontée à une complexité croissante des procédures et à de multiples manœuvres dilatoires provenant des divers protagonistes de l'arbitrage. La concurrence entre cette justice et d’autres modes alternatifs de règlement des différends est, de la sorte, de plus en plus accrue. Dans ce cadre, il devient primordial de lutter contre tout ce qui desservirait le développement et la promotion de l’arbitrage. Il est nécessaire qu'il puisse évoluer dans un système juridique, bien ficelé, propice à la garantie de sa pleine efficacité.Atteindre cet objectif, en Tunisie, est un véritable défi dans un contexte où la réforme du Code de l'arbitrage est déjà entamée en raison des critiques multipliées à son encontre. A cet effet, une commission créée au sein du Ministère de la Justice siège, depuis l’année 2016, pour faire face aux lacunes, insuffisances et ambiguïtés de certaines dispositions législatives. C’est là que l’étude du rôle du juge étatique, à travers le contrôle opéré sur les décisions arbitrales, s’avère d’une importance majeure.La présente thèse vise à analyser les positions jurisprudentielles adoptées depuis la promulgation du Code de l’arbitrage en 1993. D’une part, elle consiste à relever les divers outils ayant permis au juge de consolider l’efficacité de l’arbitrage. D’autre part, elle a pour ambition de rechercher, ce qui dans la loi ou dans sa mise en œuvre, a abouti à des solutions porteuses d’une certaine insécurité juridique.A travers ce tour d’horizon jurisprudentiel, un bilan des leviers moteurs de la réforme actuelle dudit Code est établi. Il permet de poser des jalons significatifs pour la garantie d’une meilleure efficacité du droit tunisien de l’arbitrage. Il a pour vocation de proposer un ancrage textuel de l’œuvre prétorienne créatrice en matière arbitrale et de rappeler, aussi, que le principe d’efficacité de l’arbitrage devrait constituer en permanence le « maître-mot » pour la jurisprudence tunisienne.

    Radmila Chapuis, Noms de domaine et modes alternatifs de règlement de conflits, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Jean-Christophe Galloux, membres du jury : Pierre-Emmanuel Moyse (Rapp.), Pascal Kamina (Rapp.), Caroline Le Goffic et Frédéric Sardain  

    Afin de régler les litiges relatifs aux noms de domaine, l’ICANN, entité gouvernant le DNS, crée en 1999 la procédure UDRP (Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy, en français : règlement uniforme des litiges relatifs aux noms de domaine). Il s’agit du plus connu mais également du plus controversé des modes alternatifs de règlement de conflits en ligne. Il s'inscrit dans un millefeuille procédural au sein duquel l’ICANN superpose un grand nombre de procédures destinées à prévenir ou résoudre des litiges relatifs aux noms de domaine. Cette obscure et complexe matrice que l’ICANN qualifie d’ « administrative », n'organise cependant ni le rapport de ces procédures entre elles ni avec le droit étatique. Ces dernières années, une augmentation stratosphérique des litiges sur les noms de domaine est observée, résultant de la multiplication exponentielle de l'utilisation d'Internet par l'ensemble de la population mondiale suite à la crise sanitaire. Dans ce contexte, la sécurité juridique des titulaires de droits de propriété intellectuelle invite à repenser l'organisation du règlement des litiges relatifs aux noms de domaine en le faisant bénéficier d’une réforme unificatrice. Elle offre non seulement l'opportunité de créer un système de règlement de litiges unique mais également d’en préciser la nature et de clarifier les concepts à prouver. À cette fin, nous proposons de transformer le système actuel, historiquement extrajudiciaire et par nature privé, en un processus d'arbitrage avec l'objectif d'établir un lien procédural entre le système extrajudiciaire de l’ICANN et le droit étatique ainsi que d’assurer davantage de garanties procédurales aux parties.

    Yeriche Gorizian, La quête de justice en faveur des victimes de crimes contre l’humanité en droit international pénal, thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de Maurice Gaillard, membres du jury : Édith Jaillardon et Jean-Pierre Massias  

    Le crime contre l’humanité, considéré comme international par nature, a précipité la création du droit international pénal. Fruit de la volonté des sujets du droit international, la pénalisation du droit international vise à protéger des abstractions telles que la communauté internationale, l’humanité, les populations civiles ou encore des groupes spécifiques. Elle n’a, dans un premier temps, pas créé un droit à la justice pour les victimes individuelles de crimes contre l’humanité. Les victimes de ces crimes présentent la particularité d’être déshumanisées, nombreuses et privées de la protection de leur État. L’ambition de restaurer les victimes dans leurs droits est une tâche d’autant plus difficile que le droit international pénal a pour fonction première de réprimer les criminels. C’est la CPI qui établira le régime juridique le plus favorable aux victimes en leur permettant d’obtenir un statut juridique. Allant au-delà de la simple présence symbolique au procès, ce statut confère des droits procéduraux spécifiques à la qualité de victime. Désormais, les victimes, en plus de faire l’objet d’une reconnaissance, peuvent aussi contribuer, grâce à certains droits procéduraux, à l’établissement de la culpabilité de l’accusé et obtenir des réparations. Pour l’heure, même si elle a mis en place des procédures en ce sens, la justice internationale pénale ne parvient pas à concilier l’accueil d’un très grand nombre de victimes au sein de la procédure et la prise en compte individuelle de chacune d’entre elles. La mise en œuvre des droits des victimes tend à prendre en compte les victimes de plus en plus collectivement, délaissant ainsi l’idée d’un rétablissement de leur individualité niée par le crime contre l’humanité.

    Sebastian Partida, La convention d'arbitrage dans le droit des nouvelles puissances économiques (Chine, Inde, Brésil, Mexique), thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Charles Jarrosson, membres du jury : Sébastien Besson, Claire Debourg et Emmanuel Gaillard  

    Les profondes mutations du commerce international, avec en particulier l'émergence de nouvelles puissances économiques et l’accélération de la révolution numérique, nous invitent à revoir les distinctions traditionnelles entre les différents droits de l'arbitrage. Si l'on peut observer un mouvement d'uniformisation des droits dans les pays occidentaux, en particulier avec une convergence des droits de Common Law et des droits continentaux, qu'en est-il dans les pays qualifiés hier d’ « émergents »? Assiste-t-on à ce même phénomène ? Des particularismes ressortent-ils? L'objet de cette thèse sera d'examiner les spécificités de quatre grands pays - la Chine, l’Inde, le Brésil et le Mexique - dont le poids démographique et économique ne cesse de croître dans les échanges internationaux. Dans une démarche comparative, nous nous intéresserons spécifiquement à la convention d'arbitrage, clé de voûte du droit de l’arbitrage, afin d’essayer de comprendre la philosophie et le traitement réservé à ce mode de règlement des différends dans chacun des ces pays. Cela nous conduira à nous interroger sur la place actuelle du droit français de l’arbitrage, longtemps considéré comme avant-gardiste, et sur son influence dans les années à venir.

    Nadia Ben Merad, Le règlement des différends relatifs a la propriété intellectuelle dans le cadre de l'OMC, thèse soutenue en 2017 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Fabrice Siiriainen, membres du jury : Clotilde Jourdain-Fortier (Rapp.), Edouard Treppoz (Rapp.), Bernard Remiche et Jean-Christophe Martin  

    Les négociations de l’Uruguay Round ont été l’occasion d’introduire la propriété intellectuelle dans le cadre du GATT avec la conclusion de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et l’application du système renforcé de règlement des différends de l’OMC aux différends découlant de ce nouvel accord. La présente thèse vise à analyser comment ce système administré par l’ORD organise, traite et règle les différends relatifs au respect des obligations découlant de l’Accord sur les ADPIC. La question est d’une grande importance en raison des singularités de l’Accord sur les ADPIC. Les études menées tout au long de cette thèse ont permis de faire état des règles et procédures encadrant le règlement des différends ADPIC ; de révéler certaines spécificités, en ce qui concerne le type de plaintes pouvant être portées devant l’ORD, et certaines difficultés spécifiques soulevées par l’application de son système de rétorsion à l’Accord sur les ADPIC ; de mettre en avant le rôle central que joue l’ORD, lequel s’est révélé crédible et efficace, non seulement en traitant les différends ADPIC par le truchement des Groupes spéciaux et l’Organe d’appel, mais encore en contribuant à en régler un nombre appréciable au stade des consultations ; et enfin de souligner la manière prudente dont ont fait preuve les Groupes spéciaux et l’Organe d’appel dans leur mission.

    Marion Larouer, Les codes de conduite, sources du droit, thèse soutenue en 2016 à Lyon sous la direction de Pascale Deumier, membres du jury : Stéphane Gerry-Vernieres et Emmanuelle Mazuyer    

    L’adoption de codes de conduite par de grandes entreprises privées est un phénomène observé dès la fin des années 1980. Les codes de conduite s’intègrent dans un mouvement plus général en faveur de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Cette tendance à la moralisation du comportement des entreprises – appelée éthique des affaires – semble provenir des craintes suscitées par leurs activités, notamment quant aux conditions de travail exercées dans les pays en voie de développement.Ces instruments d’origine privée interpellent les juristes au regard de la forme qu’ils revêtent, la régulation des comportements qu’ils instaurent et leur nature éthique. Leurs caractères les attirent irrémédiablement dans le champ juridique. Les positions doctrinales à l’égard des codes de conduite s’avèrent toutefois contrastées. Néanmoins, leur rapport au droit et aux sources du droit est questionné. L’objectif de l’étude est alors d’explorer les voies d’accès des codes aux sources du droit.Dans cette perspective, la conception classique des sources du droit présente, face aux codes de conduite, des limites certaines. En revanche, la catégorie contemporaine du droit souple apparaît plus disposée à les accueillir. L’adéquation entre les codes de conduite et le droit souple se fonde sur les effets juridiques que chacun d’eux est susceptible de produire. L’étude du fonctionnement des codes de conduite permet dès lors de vérifier leurs effets juridiques et de les comprendre comme de véritables sources du droit.

    Alexandre Tourette, Responsabilité civile et neutralité de l'internet. Essai de conciliation, thèse soutenue en 2015 à Nice sous la direction de Fabrice Siiriainen, membres du jury : Philippe Brun (Rapp.), Jacques Larrieu (Rapp.), Michel Vivant et Yves Strickler  

    Il est bien connu que la responsabilité civile appliquée aux intermédiaires techniques de l’internet gouverne bien au-delà de ses destinataires directs. Par le biais de sa fonction normative, elle peut inciter les fournisseurs d’accès et les hébergeurs à restreindre la liberté des utilisateurs du réseau. Pour cette raison, la loi a limité leur responsabilité dès le début des années 2000. Alors que le régime de responsabilité qui en découle est régulièrement au cœur de l’actualité juridique, la neutralité de l’internet fait aujourd’hui l’objet de toutes les attentions. Ce concept émergeant est présenté, tour à tour, comme la condition de la liberté sur le réseau et comme le complice des pires excès. À l’heure où sa consécration légale est proposée avec insistance, il apparaît indispensable de s’enquérir de ses interactions avec une responsabilité civile qui s’inscrit, depuis les origines, au cœur du « droit de l’internet ». La présente recherche illustre, qu’au-delà d’une opposition apparente, les deux concepts peuvent s’enrichir l’un l’autre, pour peu que l’on en fasse une lecture raisonnable. Dans cette optique, les limitations de responsabilité dont bénéficient les intermédiaires techniques épousent les contours de la neutralité. La responsabilité civile appliquée à l’internet s’en trouve éclairée d’un nouveau jour. En retour, la neutralité acquiert une considération pour les dommages qu’elle cause. Elle y gagne un caractère raisonnable qui lui était, jusqu’ici, inconnu. L’espoir est alors permis que, loin du concept destructeur parfois dénoncé, la neutralité de l’internet contribue à équilibrer les relations tumultueuses entre libertés et responsabilité sur le réseau.

    Matthieu Quiniou, Le contentieux du transfert de connaissances dans les relations entre l'Union européenne et la Chine, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Catherine Kessedjian, membres du jury : Nicolas Binctin, Marie Goré et Edouard Treppoz  

    Face à la mutation des modalités des échanges internationaux et à l'accentuation du commerce de biens intellectuels entre entreprises de traditions différentes, des réajustements des modèles contractuels et un réordonnancement des modes de règlement des différends semblent inévitables. La nature juridique incertaine des connaissances secrètes, en Chine et dans l’Union européenne est un obstacle à la formalisation de leur transfert et par conséquent à la définit ion d’un cadre de résolution des différends adapté. Si les propositions de lois et de direct ive se multiplient pour définir cette notion et son régime, l’approche retenue est souvent limitée à la dimension délictuelle de la divulgation de la connaissance. La recherche menée, tout en tenant compte des atteintes portées au secret, se focalise principalement sur le transfert volontaire de connaissances. Pour répondre aux besoins des acteurs du commerce international, ces opérations ne peuvent plus être limitées aux seuls contrats de « communication de savoir - faire ». Si les notions de « bien intellectuel » et de « possession intellectuelle »permettent de justifier théoriquement d’autres formes contractuelles, les droits chinois et européen se réfèrent aux cessions et licences de connaissances. Ces opérations, souvent insérées dans un ensemble contractuel complexe et réalisées entre parties de cultures différentes,peuvent engendrer des différends variés. Lorsque ces différends apparaissent,le degré de confidentialité assuré devant les juridictions nationales étudiées ne permet pas de répondre aux attentes légitimes des parties. Les différences de cultures processuelles des parties et la culture chinoise du règlement amiable des différends invitent aussi à éviter le recours aux juridictions nationales. Les combinaisons entre médiat ion et arbitrage, par leur grande flexibilité procédurale, peuvent fournir un cadre de résolut ion adapté aux exigences tant économiques que culturelles des parties. Dans cet esprit, la thèse propose la mise en place d’un Règlement de M²arb avec un médiateur–expert, garant de la confidentialité du processus de résolut ion des différends.

    Celine Moille, L’influence du droit international privé sur le droit interne français, thèse soutenue en 2012 à Lyon 2 sous la direction de Edouard Treppoz, membres du jury : Louis d' Avout, Hugues Fulchiron et Marie-Claire Rivier  

    Suite à l’émergence de nouveaux moyens de communication et de transport, la seconde moitié du XXème siècle a connu un développement massif de la société internationale et des règles de droit attenantes. Malgré cet essor, la pensée de Bartin selon laquelle les règles de droit interne se projettent dans l’ordre international, ainsi que la mise en lumière de l’antériorité du droit interne par Batiffol, amènent à croire que le droit international privé n’est que le strict reflet du droit interne. Le droit international privé, bien qu’international par son objet, reste alors traditionnellement attaché au droit national pour y puiser sa source. Les relations juridiques entre personnes privées, comportant ou non un élément d’extranéité, sont ainsi envisagées au travers du prisme du droit interne. L’influence se réalise dès lors naturellement dans le sens du droit privé interne vers le droit international privé. Le but de cette étude est de rechercher et de justifier l’apparition d’un mouvement inverse : existe-il aujourd’hui une influence du droit international privé sur le droit interne français ? Le droit international privé, de par ses méthodes (la qualification, les règles de conflit, les règles matérielles) et son approche particulière des rapports de droit, détachée parfois de certaines considérations nationales, permettrait dorénavant de percevoir certaines faces cachées du droit interne. Si cette intuition venait à être confirmée, le droit international privé, tant conflictuel que matériel, devrait alors être considéré comme un modèle juridique moderne exerçant sa force d’attraction dans le droit interne qui l’avait initialement fait éclore.

    Élisabeth Deirmendjian, La stratégie d'anticipation procédurale en matière civile, thèse soutenue en 2012 à Toulon sous la direction de Mélina Douchy-Oudot, membres du jury : Cyril Bloch (Rapp.), Natalie Fricero (Rapp.), Serge Guinchard  

    La stratégie d’anticipation procédurale en matière civile permet d’effectuer un choix approprié entre les différentes règles existantes en fonction du but poursuivi. L’anticipation du procès et la stratégie au cœur de l’action dessinent en creux le champ de la liberté individuelle laissée au justiciable dans le procès civil. En anticipant la survenance du litige ou en envisageant les modalités de résolution de ce dernier, la technique contractuelle fait de l’évitement du recours juridictionnel une stratégie d’anticipation. Une fois le litige né, le choix d’agir en justice suppose l’évaluation des chances de succès de l’action par rapport au résultat escompté. Seront parfois préférés les modes amiables de règlement des différends, voire le recours à un juge privé en la personne de l’arbitre. Mais si l’action est diligentée, le justiciable devra nécessairement soulever un certain nombre de questions nécessaires à l’élaboration de la stratégie qu’il retiendra pour son affaire. Pour réduire l’aléa judiciaire, plusieurs paramètres doivent être pris en compte tels que l’évolution du droit, de la jurisprudence, la réaction de l’adversaire ainsi que l’office du juge. L’efficacité de la stratégie d’anticipation varie selon le degré de prévisibilité de ces différents éléments qui forment l’objet de cette étude.

    Aurore Marchand, L'embargo en droit du commerce international, thèse soutenue en 2009 à Nancy 2 sous la direction de Olivier Cachard, membres du jury : François Jacquot et Emmanuel Jolivet    

    Le juge et l'arbitre du commerce international sont confrontés à un nombre croissant de mesures restreignant les échanges internationaux édictées unilatéralement par les Etats ou résultant des résolutions du Conseil de sécurité. L'embargo se présente comme une arme de choix dans les relations internationales contemporaines. Il est d'autant plus visible qu'il apparaît dérogatoire aux règles dominantes du libre échange et qu'il s'inscrit dans un contexte d'intensification sans précédent du commerce international. La réparation des préjudices causés dans le chef des opérateurs par l'embargo peut, tout d'abord, être recherchée auprès du cocontractant, devant les juridictions étatiques ou arbitrales, lorsqu'aucune solution commerciale n'a été trouvée. La réparation de ces préjudices peut encore être recherchée auprès des autorités responsables des diverses mesures d?embargo : autorités nationales mais aussi et surtout autorités communautaires. Nombreuses sont à cet égard les juridictions qui ont eu à connaître de demandes d'indemnisation engagées par des entreprises à l'encontre de l'organe émetteur de la mesure d'embargo. Elles témoignent d'une tendance de plus en plus en prégnante de l'appropriation du droit public par les personnes privées.

    Ismaïl Ahmed Abdelwahab Selim, L'ordre public international in favorem arbitrandum , thèse soutenue en 2009 à Dijon sous la direction de Éric Loquin