Jean-Louis Halpérin

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
École normale supérieure

Centre de Théorie et Analyse du Droit
  • THESE

    Le Tribunal de cassation sous la Révolution française (1790-1799), volume II de la thèse de doctorat, Paris II, 1985, soutenue en 1985 sous la direction de Gérard Sautel   

  • Jean-Louis Halpérin, Une Histoire des droits dans le monde, CNRS Éditions, 2023, 400 p.  

    "Est-il possible, à l'heure de l'histoire globale, transnationale ou connectée, d'écrire une histoire des droits affranchie du point de vue eurocentré qui a structuré tant d'histoires dites "universelles" depuis le XIXe siècle ? Et comment rendre compte du développement du droit sans verser dans le discours classique célébrant un progrès supposé uniforme et unilinéaire ? C'est ce double pari que relève cet ouvrage nous conduisant des multiples inventions du droit dans l'Antiquité (en Chine et à Rome notamment) aux tensions contemporaines liées à l'essor de droits régionaux ou transnationaux. Restituant de manière très claire et pédagogique les multiples dynamiques de circulation, de confrontation et de mondialisation du droit, en particulier via la colonisation européenne et ses violences, il met en relief la double nature politique des techniques juridiques : instruments de domination, mais aussi armes de défense et de contestation. À la pointe des recherches internationales en matière de droit comparé, cette vaste fresque n'en est pas moins une introduction générale accessible et vivante au droit, à son histoire et à ses multiples rôles sociaux et politiques."

    Jean-Louis Halpérin, Introduction au droit, 4e éd., Dalloz et Lefebvre-Dalloz, 2023, Séquences, 335 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Frédéric Audren, La culture juridique française , CNRS Éditions, 2022, Biblis, 479 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Baudouin Dupret (dir.), State law and legal positivism: the global rise of a new paradigm, Brill Nijhoff, 2022, Legal history library, 267 p.  

    "This volume formulates the hypothesis of a truly global revolution that reflected a Great Divide between ancient and new legal regimes. The volume brings together several case studies of transition from an ancient to a new legal regime characterized by the positivization of the law. This was an effect of Western imperialism, but also of local elites' conviction that positive law was an efficient instrument of governance. The contributors emphasize the depth and scale of the positivist legal revolution and explore the phenomenon whether it was the outcome of either direct colonialism (Morocco, Egypt, India) or indigenous reformism (Ottoman empire, China, Japan). Contributors are: Léon Buskens, Jean-Philippe Dequen, Baudouin Dupret, Jean-Louis Halpérin, Béatrice Jaluzot, Gianluca Parolin, Avi Rubin, and Tzung-Mou Wu"--

    Jean-Louis Halpérin (dir.), Cartographie historique du droit, Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice, 2022, 209 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Histoire des droits en Europe: De 1750 à nos jours, Flammarion et Cairn, 2022, Champs - Histoire  

    Retracer l'évolution des droits en Europe, c'est faire l'histoire de nos sociétés depuis le milieu du XVIIIe siècle, qui marque l'entrée dans l'ère contemporaine : Révolution française, révolution industrielle, revendications ouvrières, mouvements féministes ou familialistes ont provoqué de profondes transformations juridiques en France et ailleurs, suscitant, au début du XXe siècle, un rapprochement des différentes législations. Mais la naissance du droit soviétique puis l'avènement des régimes fascistes ont fait prévaloir les clivages politiques et idéologiques pendant l'entre-deux-guerres, coupure qui perdurera quarante ans après la Seconde Guerre mondiale. Il faudra attendre la chute du mur de Berlin pour que les confluences l'emportent dans une Europe en proie à de nouveaux débats : l'avenir de l'État providence, avec les risques de remise en cause des acquis des travailleurs, ou les métamorphoses du droit de la famille. À l'heure où se pose avec acuité la question du degré souhaitable d'harmonisation dans l'Union européenne, cette perspective historique aide à réfléchir sur la diversité et la communauté des droits

    Jean-Louis Halpérin, Robert Carvais (dir.), L'histoire de l'édition juridique (XVIe-XXIe siècle): un état des lieux, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, Contextes, 416 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Introduction au droit, 3e éd., Dalloz, 2021, Séquences, 335 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Une approche pédagogique et renouvelée de l'Intro au droit. La collection « Séquences » propose une approche pédagogique et renouvelée des grandes matières juridiques. Le présent ouvrage re��invente au travers de 10 séquences les grands thèmes abordés dans l'enseignement de l'introduction au droit. Liant histoire et sources du droit, hiérarchie des normes et droit européen, ces 10 séquences permettent d'aborder différemment la matière juridique en revenant sur les grandes notions qui la constituent mais également en proposant des situations qui montrent leur mise en application. Chaque ouvrage de la collection « Séquences » est composé d'une dizaine de thèmes comprenant une partie « présentation » et une partie « situations ». La première partie livre les éléments généraux de connaissance nécessaires à la compréhension du thème. La seconde partie étudie les questions importantes qui sont autant de démonstrations par l'exemple de la vitalité des constructions juridiques. Conçue comme un outil pédagogique innovant, « Séquences » permet de multiples combinaisons : les thèmes peuvent être étudiés en totalité ou pour partie, dans un ordre plutôt qu'un autre. Ils peuvent être empruntés à un ouvrage ou plusieurs. Ces différentes combinaisons permettent de toucher un public varié aussi bien dans l'année concernée par la matière que dans des séminaires de niveau master ou des préparations aux concours"

    Jean-Louis Halpérin, Baudouin Dupret (dir.), State law and legal positivism: the global rise of a new paradigm, Brill Nijhoff, 2021  

    "This volume formulates the hypothesis of a truly global revolution that reflected a Great Divide between ancient and new legal regimes. The volume brings together several case studies of transition from an ancient to a new legal regime characterized by the positivization of the law. This was an effect of Western imperialism, but also of local elites' conviction that positive law was an efficient instrument of governance. The contributors emphasize the depth and scale of the positivist legal revolution and explore the phenomenon whether it was the outcome of either direct colonialism (Morocco, Egypt, India) or indigenous reformism (Ottoman empire, China, Japan). Contributors are: Léon Buskens, Jean-Philippe Dequen, Baudouin Dupret, Jean-Louis Halpérin, Béatrice Jaluzot, Gianluca Parolin, Avi Rubin, and Tzung-Mou Wu"--

    Jean-Louis Halpérin, Frédéric Audren, Anne-Sophie Chambost, Histoires contemporaines du droit, Dalloz, 2020, Méthodes du droit, 312 p.  

    La 4e de couv. indique : "L'Histoire contemporaine du droit a aujourd'hui trouvé sa place dans les recherches et dans les enseignements en France et à l'étranger. Depuis quelques décennies, plus personne n'imagine que l'histoire du droit devrait s'arrêter en 1789 ou au XIXe siècle. Le temps est donc venu de proposer dans la collection "Méthodes du droit" un essai de synthèse sur les histoires contemporaines du droit. Le choix du pluriel "histoires contemporaines" correspond à la volonté des auteurs, tous les trois historien(ne)s du droit, de montrer la diversité des approches, des perspectives et des méthodes qui peuvent être employées par les historien(ne)s des différents droits de l'ère contemporaine. Ce champ disciplinaire désormais reconnu peut se décliner dans ses dimensions juridiques, historiques ou comparées. Destiné à la fois aux étudiants et aux chercheurs, cet ouvrage, fondé sur l'apport des travaux de sciences sociales et des historiographies étrangères, propose une série d'états des questions, de bibliographies et de guides pour stimuler des recherches nouvelles dans un champ largement internationalisé"

    Jean-Louis Halpérin, Loïc Cadiet, Serge Dauchy (dir.), Itinéraires d'histoire de la procédure civile , Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS) Éditions, 2020, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne-André Tunc, 249 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Histoire des droits en Europe: De 1750 à nos jours nouvelle édition, Flammarion, 2020, Champs ( Histoire ), 512 p.   

    Jean-Louis Halpérin, L'impossible Code civil, Cairn et P.U.F., 2020, Histoires  

    Cette édition numérique a été réalisée à partir d'un support physique, parfois ancien, conservé au sein du dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l'exploitation des Livres indisponibles du XXe siècle

    Jean-Louis Halpérin, Histoire des droits en Europe: de 1750 à nos jours, Flammarion, 2020, collection, 512 p.  

    Sur l’écran d’accueil : «Retracer l’évolution des droits en Europe, c’est faire l’histoire de nos sociétés depuis le milieu du XVIIIe siècle, qui marque l’entrée dans l’ère contemporaine : Révolution française, révolution industrielle, revendications ouvrières, mouvements féministes ou familialistes ont provoqué de profondes transformations juridiques en France et ailleurs, suscitant, au début du XXe siècle, un rapprochement des différentes législations. Mais la naissance du droit soviétique puis l’avènement des régimes fascistes ont fait prévaloir les clivages politiques et idéologiques pendant l’entre-deux-guerres, coupure qui perdurera quarante ans après la Seconde Guerre mondiale. Il faudra attendre la chute du mur de Berlin pour que les confluences l’emportent dans une Europe en proie à de nouveaux débats : l’avenir de l’État providence, avec les risques de remise en cause des acquis des travailleurs, ou les métamorphoses du droit de la famille. À l’heure où se pose avec acuité la question du degré souhaitable d’harmonisation dans l’Union européenne, cette perspective historique aide à réfléchir sur la diversité et la communauté des droits.»

    Jean-Louis Halpérin, Nicolas Cornu-Thénard, Nicolas Warembourg, Regards d'historiens du droit sur la réforme de la cour de cassation: [dossier], Éditions de la Société de Législation Comparée, 2020, 155 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Introduction au droit, 2e éd., Dalloz, 2019, Séquences, 337 p.  

    Présentation de l'éditeur : "La collection « Séquences » propose une approche pédagogique et renouvelée des grandes matières juridiques. Le présent ouvrage réinvente au travers de 10 séquences les grands thèmes abordés dans l'enseignement de l'introduction au droit. Liant histoire et sources du droit, hiérarchie des normes et droit européen, ces 10 séquences permettent d'aborder différemment la matière juridique en revenant sur les grandes notions qui la constituent mais également en proposant des situations qui montrent leur mise en application. Chaque ouvrage de la collection « Séquences » est composé d'une dizaine de thèmes comprenant une partie « présentation » et une partie « situations ». La première partie livre les éléments généraux de connaissance nécessaires à la compréhension du thème. La seconde partie étudie les questions importantes qui sont autant de démonstrations par l'exemple de la vitalité des constructions juridiques. Conçue comme un outil pédagogique innovant, « Séquences » permet de multiples combinaisons : les thèmes peuvent être étudiés en totalité ou pour partie, dans un ordre plutôt qu'un autre. Ils peuvent être empruntés à un ouvrage ou plusieurs. Ces différentes combinaisons permettent de toucher un public varié aussi bien dans l'année concernée par la matière que dans des séminaires de niveau master ou des préparations aux concours."

    Jean-Louis Halpérin, Olivier Cayla (dir.), Néo ou rétro constitutionnalismes ?: (r)évolutions des démocraties constitutionnelles, 1989-2015, Mare & Martin, 2019, Néo-rétro constitutionnalisme   

    Jean-Louis Halpérin, Olivier Cayla (dir.), Néo ou rétro constitutionnalismes ?: mises en perspective de la démocratie constitutionnelle contemporaine, mare & martin, 2018, Néo-rétro constitutionnalisme, 231 p.  

    "Comment comprendre les événements politiques majeurs survenus sur tous les continents durant ces vingt-cinq dernières années ? Quel sens attribuer aux diverses (r)évolutions à la faveur desquelles se sont multipliés les « États de droit » ayant en vue d’assujettir, sous la férule du juge constitutionnel, le pouvoir politique au respect des droits fondamentaux de l’individu, constitutionnellement garantis ? L’ouvrage s’efforce de dégager des perspectives théoriques permettant de conduire une réflexion sur la nature de ce qui est souvent présenté comme l’aboutissement du « constitutionnalisme » né à la fin du XVIIIe siècle. Peut-on, en ce sens, recourir à l’expression de « néo-constitutionnalisme » ? Ou ne serait-il pas préférable de faire plutôt l’hypothèse d’une reconstruction doctrinale de ce qu’est supposé avoir été le constitutionnalisme des siècles précédents, en vue d’accorder artificiellement la réalité politique contemporaine à ce passé revisité ? Néo ou rétro ? Tels sont les deux axes principaux entre lesquels balancent les auteurs de cet ouvrage dans leur compréhension du constitutionnalisme d’aujourd’hui." [4ème de couverture]

    Jean-Louis Halpérin, Introduction au droit: en dix thèmes, Dalloz, 2017, Séquences, 337 p. 

    Jean-Louis Halpérin, L'Affaire Benetton ou une querelle d'affichage entre la France et l'Allemagne, LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Exégèses, 111 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Stéphanie Hennette-Vauchez, Éric Millard (dir.), L' état d'urgence: de l'exception à la banalisation, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2017, Actualité, 267 p.    

    La 4e de couv. indique : "Depuis novembre 2015, la France vit sous le régime de l'état d'urgence. Dans le discours du Gouvernement et du Parlement, cet état d'urgence est un instrument efficace et nécessaire, conçu pour permettre à l'État de droit démocratique libéral de répondre à des menaces exceptionnelles par des mesures qui, bien que dérogatoires à la légalité ordinaire, sont conformes aux principes d'une démocratie respectueuse des libertés. Adopté dans l'émotion forte qui suit les attentats de 2015, avec un fort assentiment de la classe politique et de l'opinion publique, l'état d'urgence n'a guère donné lieu qu'à des discussions sur certaines de ses modalités techniques. Mais, en dépit de ses multiples prorogations et multiples rapports d'évaluation interrogeant son efficacité du point de vue de la lutte contre le terrorisme, il n'y a pas eu de vrais débats de fond sur la légitimité de son principe et, au-delà, de son installation dans la durée. D'où ces interrogations : la banalisation n'a-t-elle pas succédé à l'exception ? N'affecte-t-elle pas le sens même de l'état d'urgence ? Ce sont ces questions que les chercheurs et chercheuses du Centre de théorie et analyse du droit ont voulu étudier, analyser et mettre en perspective, en mobilisant collectivement leurs compétences et connaissances."

    Jean-Louis Halpérin, Introduction au droit, Dalloz, 2017, Séquences  

    Présentation de l'éditeur : "Le présent ouvrage réinvente au travers de 10 séquences les grands thèmes abordés dans l’enseignement de l’introduction au droit. Liant histoire et sources du droit, hiérarchie des normes et droit européen, ces 10 séquences permettent d’aborder différemment la matière juridique en revenant sur les grandes notions qui la constituent mais également en proposant des situations qui montrent leur mise en application"

    Jean-Louis Halpérin, Marc Crépon, Stefano Manacorda (dir.), La peine de mort, Éditions Rue d'Ulm et Cyberlibris, 2016, Les Rencontres de Normale Sup', 136 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Histoire du droit privé français depuis 1804, 2e éd., Cairn et Presses Universitaires de France, 2016, Quadrige manuels, 391 p.    

    Pourquoi le Code civil a-t-il longtemps été considéré comme l'aboutissement d'une longue œuvre de maturation et d'unification des règles du droit privé ? De quelle manière la progression des idées libérales modifie-t-elle son interprétation ? Comment s'est-il adapté au renouvellement de la pensée juridique entre 1880 et 1945 ? Comment cadre civiliste et Code civil rénové se maintiennent-ils depuis 1945 ? L'histoire du droit privé depuis 1804 se doit d'abord d'être une histoire externe s'attachant aux sources (au sens large) de ce droit : la législation civile, la jurisprudence, la doctrine et la pratique. Mais il convient également d'envisager une histoire interne, proposant un essai d'histoire globale du système juridique issu de la codification napoléonienne. Ce manuel sert de préliminaire à cette démarche et invite à une réflexion sur l'autonomie du droit par rapport à la société

    Jean-Louis Halpérin, Histoire de l’état des juristes. Allemagne XIXe-XXe siècles.: Allemagne, XIXe-XXe siècles, Éditions Classiques Garnier numérique, 2015, Histoire du droit, 478 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Patrick Arabeyre, Jacques Krynen (dir.), Dictionnaire historique des juristes français (XIIe-XXe siècle): nouvelle édition revue et augmentée, 2e éd., Presses universitaires de France, 2015, Quadrige ( Dicos poche ), 1071 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Pierre Brunet, Raphaëlle Nollez-Goldbach (dir.), Les styles judiciaires, L.G.D.J.-Lextenso, 2015, 734 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Five Legal Revolution since the 17th century.: An Analysis of a Global Legal History, Springer, 2014, Studies in the history of law and justice, 194 p.  

    La 4e de couverture indique : "This book presents an analysis of global legal history in Modern times, questioning the effect of political revolutions since the 17th century on the legal field. Readers will discover a non-linear approach to legal history as this work investigates the ways in which law is created. These chapters look at factors in legal revolution such as the role of agents, the policy of applying and publicising legal norms, codification and the orientations of legal writing, and there is a focus on the publicization of law. The author uses Herbert Hart’s schemes to conceive law as a human artefact or convention, being the union between primary rules of obligations and secondary rules conferring powers. Here we learn about those secondary rules and the legal construction of the Modern state and we question the extent to which codification and law reporting were likely to revolutionize the legal field. These chapters examine the hypothesis of a legal revolution that could have concerned many countries in modern times. To begin with, the book considers the legal aspect of the construction of Modern States in the 17th and 18th centuries. It goes on to examine the consequences of the codification movement as a legal revolution before looking at the so-called “constitutional” revolution, linked with the extension of judicial review in many countries after World War II. Finally, the book enquires into the construction of an EU legal order and international law. In each of these chapters, the author measures the scope of the change, how the secondary rules are concerned, the role of the professional lawyers and what are the characters of the new configuration of the legal field. This book provokes new debates in legal philosophy about the rule of change and will be of particular interest to researchers in the fields of law, theories of law, legal history, philosophy of law and historians more broadly."

    Jean-Louis Halpérin, Loïc Cadiet, Serge Dauchy (dir.), Itinéraires d’histoire de la procédure, I. Regards français: 1. Regards français, IRJS éditions, 2014, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne-André Tunc, 229 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Five Legal Revolutions Since the 17th Century: An Analysis of a Global Legal History, 1e éd., Springer International Publishing, 2014, Studies in the History of Law and Justice  

    This book presents an analysis of global legal history in Modern times, questioning the effect of political revolutions since the 17th century on the legal field. Readers will discover a non-linear approach to legal history as this work investigates the ways in which law is created. These chapters look at factors in legal revolution such as the role of agents, the policy of applying and publicising legal norms, codification and the orientations of legal writing, and there is a focus on the publicization of law.    The author uses Herbert Hart’s schemes to conceive law as a human artefact or convention, being the union between primary rules of obligations and secondary rules conferring powers. Here we learn about those secondary rules and the legal construction of the Modern state, and we question the extent to which codification and law reporting were likely to revolutionize the legal field.   These chapters examine the hypothesis of a legal revolution that could have concerned many countries in modern times. To begin with, the book considers the legal aspect of the construction of Modern States in the 17th and 18th centuries. It goes on to examine the consequences of the codification movement as a legal revolution before looking at the so-called “constitutional” revolution, linked with the extension of judicial review in many countries after World War II. Finally, the book enquires into the construction of an EU legal order and international law.    In each of these chapters, the author measures the scope of the change, how the secondary rules are concerned, the role of the professional lawyers and what are the characters of the new configuration of the legal field.   This book provokes new debates in legal philosophy about the rule of change and will be of particular interest to researchers in the fields of law, theories of law, legal history, philosophy of law and historians more broadly

    Jean-Louis Halpérin (dir.), De la méthode historique en jurisprudence et de son avenir, Dalloz, 2013, Tiré à part, 35 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Frédéric Audren, La culture juridique française, CNRS éditions, 2013, 330 p. 

    Jean-Louis Halpérin (dir.), Paris, capitale juridique (1804-1950): Etude de socio-histoire sur la Faculté de droit de Paris, Éditions Rue d'Ulm, 2011, 219 p.     

    Jean-Louis Halpérin, Annie Stora-Lamarre, Frédéric Audren (dir.), La République et son droit, 1870-1930 : [actes du colloque international, Besançon, 19-20 novembre 2008], 35e éd., Presses universitaires de Franche-Comté, 2011, Annales littéraires de l'Université de Franche-Comté ( Série Historiques ), 538 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Michael Stolleis (dir.), Interpretation of Law in the Age of Enlightenment: From the Rule of the King to the Rule of Law, 1e éd., Springer Netherlands, 2011, Law and Philosophy Library  

    This book examines the actual practice of the interpretation of law in the Age of Enlightenment versus the ideology of the Age and explains the reason for and difference between the two. The ideology of the Age of Enlightenment was that law, i.e., the will of the sovereign, can be explicitly and appropriately stated, thus making interpretation redundant. However, the reality was that in the 18th century, there was no one leading source of national law that would be the object of interpretation. Instead, there was a plurality of sources of law: the Roman Law, local customary law, and the royal ordinance. Yet, in deciding a case in a court of law, the law must speak with one voice, making interpretation to unify the norms inevitable. This book discusses the process involved and the role played by justification in terms of reason - the hallmark of Enlightenment

    Jean-Louis Halpérin, Portraits du droit indien, Dalloz, 2011, À droit ouvert, 237 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Yasutomo Morigiwa, Michael Stolleis (dir.), Interpretation of law in the Age of Enlightenment: from the rule of the king to the rule of law, Springer, 2011, Law and philosophy library, 193 p. 

    Jean-Louis Halpérin (dir.), Paris, capitale juridique, Éditions Rue d'Ulm, 2011 

    Jean-Louis Halpérin, Bénédicte Fauvarque-Cosson, Vivian Curran, Guy Canivet, Le bicentenaire d'Edouard Laboulaye: Paris in America, Société de législation comparée, 2011, 511 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Olivier Cayla, Stéphanie Hennette-Vauchez, Paolo Napoli (dir.), Dictionnaire des grandes œuvres juridiques, Dalloz, 2010, 620 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Profils des mondialisations du droit, Dalloz, 2009, Méthodes du droit, 433 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Didier Fassin, Éric Fassin (dir.), Discriminations : pratiques, savoirs, politiques, La Documentation française, 2009, Études & recherches, 182 p.    

    La 4ème de couverture indique : "Le Département des sciences sociales de l'Ecoles normale supérieure et l'Institut de l'école normale supérieure ont organisé un séminaire, début 2008, destiné à des cadres dirigeants, du public comme du privé, pour replacer la gestion de la "diversité" dans le monde du travail dans un contexte plus large. Les chercheurs sollicités, souvent engagés aussi dans la lutte contre les discriminations apportent des éléments de compréhension de la société française à la lumière de comparaisons européennes et internationales. La HALDE a souhaité publier ici ces essais synthétiques qui croisent, selon la démarche pluridisciplinaire des sciences sociales, les savoirs d'historiens de sociologues, de politistes, d'anthropologues, de démographes et de juristes pour établir un état des lieux." [extrait]

    Jean-Louis Halpérin, Histoire du droit des biens, Economica, 2008, Corpus ( Histoire du droit ), 370 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Olivier Cayla (dir.), Dictionnaire des grandes œuvres juridiques, Dalloz, 2008, 620 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Olivier Cayla (dir.), Dictionnaire des grandes oeuvres juridiques, Dalloz, 2008, Dictionnaires Dalloz 

    Jean-Louis Halpérin, Patrick Arabeyre, Jacques Krynen (dir.), Dictionnaire historique des juristes français: XIIe-XXe siècle, Presses universitaires de France, 2007, Quadrige ( Dicos poche ), 827 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Patrick Arabeyre, Jacques Krynen (dir.), Dictionnaire historique des juristes français: Xe-XXe siècles, Mission de recherche Droit et justice, 2006, 1600 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Naoki Kanayama, Droit japonais et droit français au miroir de la modernité, Dalloz, 2006, À droit ouvert, 374 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Histoire des droits en Europe: de 1750 à nos jours, Flammarion, 2005, Champs, 382 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Histoire des droits en Europe depuis 1750 jusqu'à nos jours: de 1750 à nos jours, Flammarion, 2004, 382 p. 

    Jean-Louis Halpérin (dir.), 200 ans de code civil, Dalloz, 2004, 69 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Jean-Jacques Clère (dir.), Ordre et Désordre dans le système napoléonien: colloque du 22-23 juin 2000 organisé par le Centre Georges Chevrier, Éd. la Mémoire du droit, 2003, Collection du deuxième centenaire du Code civil, 336 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Le Code civil, 2e éd., Dalloz, 2003, Connaissance du droit, 147 p. 

    Jean-Louis Halpérin, Entre nationalisme juridique et communauté de droit, Presses universitaires de France, 1999, Les Voies du droit, 203 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Histoire du droit privé français depuis 1804, Presses universitaires de France, 1996, Droit fondamental ( Droit politique et théorique ), 377 p.     

    Jean-Louis Halpérin (dir.), Les structures du barreau et du notariat en Europe: de l'Ancien régime à nos jours, Presses universitaires de Lyon, 1996, 181 p.   

    Jean-Louis Halpérin (dir.), Avocats et notaires en Europe: les professions judiciaires et juridiques dans l'histoire contemporaine, LGDJ, 1996, Droit et société, 318 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Le Code civil, Dalloz, 1996, Connaissance du droit, 146 p.   

    Jean-Louis Halpérin, L'impossible Code civil, Presses universitaires de France, 1992, Histoires, 309 p.   

    Jean-Louis Halpérin (dir.), Les professions judiciaires et juridiques dans l'histoire contemporaine, Centre lyonnais d'histoire du droit, 1992, 305 p.   

    Jean-Louis Halpérin, Le tribunal de cassation et les pouvoirs sous la Révolution, 1790-1799, Librairie générale de droit et de jurisprudence et R. Pichon et R. Durand-Auzias, 1987, Bibliothèque d'histoire du droit et droit romain, 294 p.   

  • Jean-Louis Halpérin, « A French Perspective about the Limits of Equality in 19th-20th Centuries Law », in Peter Collin, Augustin Casagrande (dir.), Law and Diversity: European and Latin American Experiences from a Legal Historical Perspective, Max Planck Institute for Legal History and Legal Theory, 2024, pp. 517-531   

    Jean-Louis Halpérin, « New Legal Dynamics and the Emergence of Modern States (1650–1775) », A Companion to Western Legal Traditions, Brill | Nijhoff, 2023, pp. 274-361 

    Jean-Louis Halpérin, « L'équite à l'épreuve du comparatisme, dans Dario Mantovani (dir.), L'équité hors du droit, Paris, Collège de France, 2023, p. 219-235. », in Collège de France (dir.), Dario Mantovani (dir.), L'équité hors du droit, 2023, pp. 219-235 

    Jean-Louis Halpérin, « Jean-Claude Farcy et l'évolution des rapports entre histoire du droit et histoire de la justicedans Laurence Guignard, François Jarrige, Odile Roynette (dir.), Jean-Claude Farcy à l'oeuvre. Des champs aux tribunaux, Dijon, EUD, 2023, p. 99-106. », in EUD (dir.), Laurence Guignard, François Jarrige, Odile Roynette (dir.), Jean-Claude Farcy à l'oeuvre. Des champs aux tribunaux, EUD, 2023, pp. 99-106 

    Jean-Louis Halpérin, « La doctrine internationaliste en 1873, dans Catherine Kessedjian, Oivier Descamps & Teodolinda Fabrizi (dir.) ; Au service du droit international, Paris, éd. Panthéon-Assa, 2023, p. 151-162. », Catherine Kessedjian, Oivier Descamps & Teodolinda Fabrizi (dir.) ; Au service du droit international, Paris, éd. Panthéon-Assa, 2023, 2023 

    Jean-Louis Halpérin, « L'évolution des cas d'ouverture à cassation XIXe-XXe siècles », in Jean Barthélemy, Louis Boré, Philippe Galanopoulos, Xavier Prétot (dir.), La cassation : genèse, évolution, méthode et diffusion d'une technique singulière, Dalloz, 2023, pp. 63 

    Jean-Louis Halpérin, « Kelsen dans la pensée juridique de langue allemande », in Dalloz (dir.), Eric Millard (dir.), Hans Kelsen. Autobiographie, Paris, Dalloz, coll. "Les sens du droit", 2023, Dalloz, 2023, pp. 85-104 

    Jean-Louis Halpérin, « Quarante ans entre sécurité et liberté », in Geneviève Giudicelli-Delage, Stefano Manacorda, Juliette Tricot, Kathia Martin-Chenut (dir.), Cheminer avec Mireille Delmas-Marty. Mélanges ouverts, Mare & Martin, 2022, pp. 59-65 

    Jean-Louis Halpérin, « Les circulations transnationales en matière d’enseignement du droit : une perspective globale », in Raphaël Cahen, Jérôme de Brouwer, Frédérik Dhondt, Maxime Jottrand (dir.), Les professeurs allemands en Belgique. Circulation des savoirs juridiques et enseignement du droit (1817-1914), ASP éditions, 2022, pp. 19-38 

    Jean-Louis Halpérin, « Quel est le pouvoir du juge sous la Ve République ? », in Hervé Gaymard, Arnaud Teyssier (dir.), Demain la Ve République ?, Perrin, 2022, pp. 205-220 

    Jean-Louis Halpérin, « L'histoire du droit en France : entre tradition et innovation (1944-1945 à 1979-1980) », in Italo Birocchi, Pio Caroni (dir.), Storici del diretto allo specchio, Sei raconti contemporanei, Edizioni ETS, 2022, pp. 139-176 

    Jean-Louis Halpérin, « La modernisation ou la réforme du droit en Europe au XVIIIe siècle dans une perspective d’histoire comparée », in Claudia Lima Marques, Gusavo Cerqueira (dir.), Comparaison et modernisation du droit à l’aube du XXIe siècle, Société de législation comparée, 2021, pp. 51-70 

    Jean-Louis Halpérin, « Conclusion », State Law and Legal Positivism: The Global Rise of a New Phenomenon, Brill | Nijhoff, 2021, pp. 250-254   

    Jean-Louis Halpérin, « Le droit pénal de Karl Röder », in Oscar Ferreira (dir.), Krausisme juridique et politique en Europe, Classiques Garnier, 2021, pp. 119-135   

    Jean-Louis Halpérin, « Legal Education in France Turns Its Attention to the Harvard Model », Susan Bartie, David Sandomierski (eds.), American Legal Education Abroad. Critical Histories, New York University Press, 2021, 2021 

    Jean-Louis Halpérin, « Oral Custom : At the Origin or at the Fringes of Law, in Edoardo Frezet, Mark Goetzmann, Luke Mason (eds.), Spaces of Law and Custom, London, Routledge, 2021, p. 69-83. », Edoardo Frezet, Mark Goetzmann, Luke Mason (eds.), Spaces of Law and Custom, London, Routledge, 2021, 2021 

    Jean-Louis Halpérin, « La représentation dans la cité romaine », in Manuela Albertone, Michel Troper (dir.), La représentation politique Anthologie, Classiques Garnier, 2021, pp. 35   

    Jean-Louis Halpérin, « Oral custom: At the origin or at the fringes of law? », in Edoardo Frezet, Marc Goetzmann, Luke Mason (dir.), Spaces of Law and Custom, Routlege, 2021   

    Jean-Louis Halpérin, Robert Carvais, « Introduction », L’Histoire de l’édition juridique (XVIe-XXIe siècle). Un état des lieux, LGDJ, 2021, pp. 1-34 

    Jean-Louis Halpérin, « À propos d’un arrêt de la Cour de cassation de 1825 : la codification napoléonienne et la Charte », Des racines du Droit & des contentieux. Mélanges en l’honneur du professeur Jean-Louis Mestre, L’Epitoge, 2020, pp. 109-118 

    Jean-Louis Halpérin, « Saleilles et Esmein : deux formes de pensée constitutionnelle », in Armel Le Divellec (dir.), La notion de constitution dans la doctrine constitutionnelle de la Troisième République, Éditions Panthéon-Assas, 2020, pp. 71-95 

    Jean-Louis Halpérin, Frédéric Audren, « De l’histoire de la culture juridique française à une approche culturelle du droit », in LGDJ (dir.), Approches culturelles des savoirs juridiques, 2020 

    Jean-Louis Halpérin, « Les anarchistes français et la critique de la démocratie », Actes du XXIIè séminaire franco-Japonais de droit public, Société de législation comparée, 2020, pp. 173-181   

    Jean-Louis Halpérin, « L’histoire du droit est-elle condamnée à la longue durée ? », in Pierre Monnet, Thomas Maissen, Barbara Mittler (dir.), Les usages de la temporalité dans les sciences sociales, Dr. Dieter Winkler, 2019, pp. 77-84 

    Jean-Louis Halpérin, « La contribution d’André-Jean Arnaud à la réflexion sur les continuitéset discontinuités dans l’histoire du droit, in W. Capeller, J. Commaille, L. Ortiz (dir.), Repenser le droit, Hommage à André-Jean-Arnaud, Paris, LGDJ, 2019, p. 183-192. », Repenser le droit, Hommage à André-Jean-Arnaud, 2019 

    Jean-Louis Halpérin, « L’insegnamento del diritto romano nell Francia del XVIII sec. : un declino ? in P. Bonin, N. Hakim, F. Nasti, A. Schaivone (dir.), Pensiero giuridco occidentale e Giuristi Romani, Torino, 2019, G. Giappichelli, p. 163-177. », Pensiero giuridco occidentale e Giuristi Romani, 2019 

    Jean-Louis Halpérin, « Que faire avec l’histoire de la justice constitutionnelle ?, in Olivier Cayla et Jean-Louis Halpérin (dir.), Néo ou rétro constitutionnalismes ? Mises en perspective de la démocratie constitutionnelle contemporaine, Paris, Mare et Martin, 2019, p. 103-168. », Néo ou rétro constitutionnalismes ? Mises en perspective de la démocratie constitutionnelle contemporaine, 2019 

    Jean-Louis Halpérin, « The triumph of judicial review : the evolution of post-revolutionary legal thought, in O. Morétau, A. Masferrer, K. A. Modéer (eds.), Comparative Legal History, London, Elgar Publishing, 2019, p. 261-283. », Comparative Legal History, 2019 

    Jean-Louis Halpérin, « Article 231 of the Versailles Treaty and Reparations : The Reparation Commission as a Place for Dispute Settlement ? », in Michel Erpelding, Burkhard Hess, Hélène Ruiz Fabri (dir.), Peace Through Law, The Versailles Peace Treaty and Dispute Settlement After World War I, Nomos, 2019, pp. 193-203 

    Jean-Louis Halpérin, « La justice rétributive de Kant à Kelsen, Justice, justices. », Etudes en hommage à Jean-Jacques Clère, EUD, 2019, pp. 431-442 

    Jean-Louis Halpérin, « Les Allemands et les Français font-ils la même science du droit avec une cartographie des disciplines différentes ? in Ségolène Barbou des Places, Frédéric Audren (dir.), Qu’est-ce qu’une discipline juridique ? Fondation et recomposition des disciplines dans les facultés de droit, Paris, LGDJ, 2018, p. 119-133. », Qu’est-ce qu’une discipline juridique ? Fondation et recomposition des disciplines dans les facultés de droit, 2018 

    Jean-Louis Halpérin, « Remarques sur l’histoire énigmatique de la formation des premières générations de juristes japonais, in Cécile Guérin-Bargues, Hajime Yamamoto (dir.), Aux sources nouvelles du droit. Regards comparés franco-japonais, Paris, Mare et Martin, 2018, p. 17-32. », Aux sources nouvelles du droit. Regards comparés franco-japonais, 2018 

    Jean-Louis Halpérin, « The Legacy of the Parliament of Paris in the Longue Durée, in Kjell A. Modeer, Martin Sunnqvist (eds.), Suum cuique tribuere. Legal Contexts, Judicial Archetypes and Deep-Structures Regarding Courts of Appeal and Judiciairies from Early Modern to Late Modern Europe, Stocholm, Jure Ab., 2018, p. 115-129. », Suum cuique tribuere. Legal Contexts, Judicial Archetypes and Deep-Structures Regarding Courts of Appeal and Judiciairies from Early Modern to Late Modern Europe, 2018 

    Jean-Louis Halpérin, « The Age of Codification and Legal Modernization in Modern Private Law, Oxford Handbook of European Legal History, edited by Heikki Pihlajamäki, Markus D. Dubber, and Mark Godfrey, 2018, p. 907-927. », Oxford Handbook of European Legal History, edited by Heikki Pihlajamäki, Markus D. Dubber, and Mark Godfrey, 2018,, 2018 

    Jean-Louis Halpérin, « The Circulation of Legal Phenomena: Past Lessons and Recent Issues, in J.-S. Bergé, S. Harnay, U. Mayrhofer, L. Obadia (eds).-, Global Phenomena and Social Sciences, Springer, 2017, p. 113-122. », Global Phenomena and Social Sciences, 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « Le droit romain, un ordre statique et dynamique, un Etat ?, P. Bonin, P. Brunet, S. Kerneis (dir.), Formes et Doctrines de l’Etat, Paris, Pedone, 2017, p. 29-38. », P. Bonin, P. Brunet, S. Kerneis (dir.), Formes et Doctrines de l’Etat, Paris, Pedone, 2017, p. 29-38., 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « Entre droit coutumier et droit civil : vers un droit mixte ? Réflexions après une enquête auprès des praticiens du droit », Chr. Demmer et B. Trépied (dir.), La coutume kanak dans l’État. Perspectives coloniales et postcoloniales sur la Nouvelle-Calédonie, Paris, L’Harmattan, Cahiers du Pacifique Sud Contemporain, Hors série n°3, 2017, p. 135-160. , 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « Le normativisme est-il impuissant face à l’état d’urgence? », in Jean-Louis Halpérin, Stéphanie Hennette-Vauchez, Eric Millard (dir.), L’état d’urgence, de l’exception à la banalisation, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « La distinction théorique entre règles constitutives et règles contingentes est-elle opératoire en histoire du droit ? », N. Laurent-Bonne, X. Prévost (dir.), Penser l’ordre juridique médiéval et moderne, Paris, 2016, p. 173-190., 2016 

    Jean-Louis Halpérin, Pierre Brunet, « Legal History and Legal Theory Shaking Hands: Towards a Gentleman’s Agreement About a Definition of the State », in Maksymilian Del Mar and Michael Lobban (dir.), Law in Theory and History. New Essays on a Neglected Dialogue, Bllomsbury, Hart Publ., 2016, pp. 233-249   

    Jean-Louis Halpérin, « The French Model : the construction of public law through the development of State liability for wrongs. », in . N. Benacchio, M. Graziadei (dir.), Il declino delle distinzione tra diritto pubblico et diritto privato, Edizioni Scientifici, 2016, pp. 21-47 

    Jean-Louis Halpérin, « Using Weber's and Kelsen's schemas for legal history », in Bryan, Ian and Langford, Peter and McGarry, John (dir.), The Reconstruction of the Juridico-Political. Affinity and Divergence in Hans Kelsen and Max Weber, Routledge, 2016 

    Jean-Louis Halpérin, Marie Nicolas-Gréciano, Stefano Manacorda, « Jalons pour le développement d’une cartographie dynamique de la peine de mort et de son abolition », La peine de mort : vers l’abolition absolue ?, Éditions rue d’Ulm, 2016, pp. 81-120, 2016 

    Jean-Louis Halpérin, « Recent Changes in Case Law Concerning Hindu Marriage », in Berti, Daniela and Tarabout, Gilles and Voix, Raphaël (dir.), Filing Religion: State, Hinduism, and Courts of Law, Oxford University Press, 2016, pp. 285--300 

    Jean-Louis Halpérin, « La force de la jurisprudence et le pouvoir des juges en Europe au XIXe et au XXe siècle : les apports de la comparaison dans le temps », Histoire des Justices en Europe, 2016, pp. 17--27 

    Jean-Louis Halpérin, Pierre Brunet, Véronique Champeil-Desplats, Carlos Miguel Herrera, André Jean Arnaud [et alii], « 20th-Century Legal Philosophy in France », A Treatise of Legal Philosophy and General Jurisprudence, Springer Netherlands, 2016, pp. 411-455   

    Jean-Louis Halpérin, « La verdad legal en Francia desde fines del siglo XVII siglo hasta 1945 », in G. Sucar, J. Cerdio Herran (dir.), Derecho y Verdad II. Genealogia(s) II, Tirant lo Blanch, 2015, pp. 775-818 

    Jean-Louis Halpérin, Éric Millard, « Préface », in Guillaume Richard (dir.), Enseigner le droit public à Paris sous la Troisième République, Dalloz, 2015, pp. - 

    Jean-Louis Halpérin, « L’idée de culture juridique française est-elle utile au droit comparé ? », in Bénédicte Fauvarque-Cosson, B. Fauvarque-Cosson (dir.) (dir.), B. Fauvarque-Cosson (dir.), Le droit comparé au XXIe siècle. Enjeux et idées, Paris, Société de législation comparée, 2015, p. 155-167., 2015, pp. 155-167   

    Jean-Louis Halpérin, « Historical Sketches about Custom in International Law », in Andenæs, Mads Tønnesson and Bjørge, Eirik (dir.), A Farewell to Fragmentation: Reassertion and Convergence in International Law, Cambridge University Press, 2015 

    Jean-Louis Halpérin, « Marcel Prélot, lecteur de Maurice Hauriou : les limites d'une influence », in Alonso, Christophe and Duranthon, Arnaud and Schmitz, Julia (dir.), La pensée du doyen Maurice Hauriou à l'épreuve du temps, quel(s) héritage(s)?, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2015, pp. 213--226 

    Jean-Louis Halpérin, « L'indépendance de l'avocat en France au XIXe et au XXe siècle », in Assier-Andrieu, Louis (dir.), L'indépendance des avocats: le long chemin d'une liberté, Dalloz, 2015, pp. 65--76 

    Jean-Louis Halpérin, « L’histoire du droit international est-elle compatible avec les théories positivistes ? », in Pierre-Marie Dupuy, Vincent Chetail (dir.), The Roots of International Law / Les fondements du droit international, Brill | Nijhoff, 2014, pp. 365-386   

    Jean-Louis Halpérin, « Histoire ­comparée du droit », in Jacques Krynen, Bernard d'Alteroche (dir.), L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires, Classiques Garnier, 2014, pp. 183-203   

    Jean-Louis Halpérin, « Un gouvernement de professeurs : réalité ou illusion ? », Paris, capitale juridique (1804-1950) Études de socio-histoire sur la Faculté de droit de Paris, 2011   

    Jean-Louis Halpérin, « Le droit français et les discriminations », chapitre 1, Discriminations : pratiques, savoirs, politiques, La Documentation française, 2009, pp. 21-32   

    Jean-Louis Halpérin, « Henri Lévy-Ullmann (1870-1947). Classicisme et singularités », in Nader Hakim, Fabrice Melleray (dir.), Le renouveau de la doctrine française :Les grands auteurs de la pensée juridique au tournant du XXe siècle, Dalloz, 2009, pp. 95-122 

    Jean-Louis Halpérin, « Des petits cailloux supplémentaires sur les itinéraires d'histoire de la procédure civile, dans Mélanges en l'honneur du professeur Loïc Cadiet, Paris, LGDJ, 2023, p. 716-727 », Mélanges en l'honneur du professeur Loïc Cadiet, Paris, LGDJ, 2023, 2003 

    Jean-Louis Halpérin, « La jurisprudence de la chambre civile, sa précocité et son enracinement », in Jean Bartélemy, Philippe Galanopoulos, Xavier Prétot (dir.), Deux siècles de jurisprudence. La Cour de cassation au service du droit et du justiciable, Dalloz, 2002, pp. 19-26 

    Jean-Louis Halpérin, « Codes et traditions culturelles », Codici. Una riflessione di fine millennio, Giuffrè, 2002, pp. 261 

    Jean-Louis Halpérin, « L'avvocatura francese e il mondo degli affari : la costruzione di un'identità professionale tra l'avvocato e il giurista d'impresa », Corpi professioni tra passato et futuro, Giuffrè, 2002, pp. 127 

    Jean-Louis Halpérin, « Liberalismo e disposizioni di ordine economico nel Codice penale del 1810 », Codice dei delitti e delle pene pel regno d'Italia, Dalla Reale Stamperia, 2002, pp. 203 

    Jean-Louis Halpérin, « La Cour de cassation », Le Palais de Justice, E dans l'O, 2002, pp. 131 

    Jean-Louis Halpérin, « De quelques apports de la jurisprudence pénale à l'évolution du droit civil français », Juges et criminels. Etudes en hommage à Renée Martinage, L'Espace juridique, 2001, pp. 423 

    Jean-Louis Halpérin, « La souveraineté de la Cour de cassation : une idée longtemps contestée », L'office du juge : part de souveraineté ou puissance nulle ?, LGDJ, 2001, pp. 163 

    Jean-Louis Halpérin, « La lecture de Pothier par la doctrine du XIXe siècle », Robert-Joseph Pothier d'hier et d'aujourd'hui, Economica, 2001, pp. 75 

    Jean-Louis Halpérin, « Le codificateur au travail, Cambacérès et ses sources », Cambacérès fondateur de la justice moderne, Éditions Monelle Hayot, 2001, pp. 165 

    Jean-Louis Halpérin, « La défense de la victime en France au XIXe et au XXe siècle », Les victimes, des oubliées de l'histoire, Presses Universitaires de Rennes, 2001, pp. 66 

    Jean-Louis Halpérin, « La défense de la victime en France aux xixe et xxe siècles », Les victimes, des oubliées de l'histoire ?, Presses universitaires de Rennes, 2000, pp. 59-66 

  • Jean-Louis Halpérin, préfacier , Le Code civil 1804-1904: livre du Centenaire, Dalloz, 2004, Bibliothèque Dalloz, 1128 p. 

  • Jean-Louis Halpérin, Jean-Pierre Allinne, Luisa Brunori, Guillaume Calafat, Géraldine Cazals [et alii], « Introduction », 2024  

    Celles et ceux qui ont eu le bonheur de rencontrer Michael Stolleis (1941-2021) et Paolo Grossi (1933-2022) ont été sensibles au rayonnement de leur savoir, à leur rigueur méthodologique et à leur attention aussi rare que délicate aux travaux des collègues, notamment les plus jeunes ; autant de vertus qui en font des grands maîtres, modèles universels de l’histoire du droit en tant que science. Ils en ont fait bénéficier Clio@Themis à travers leur appartenance au comité scientifique de la rev...

    Jean-Louis Halpérin, « L'absolutisme juridique de la codification est-il absolu? Quaderni fiorentini del pensiero giuridico moderno 2023, 52, p. 609-629. », Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giurudico moderno, 2023, pp. 609-629 

    Jean-Louis Halpérin, « Doctrinal circulations in criminal law 1764-1914 », Comparative Legal History, 2023, pp. 1-26 

    Jean-Louis Halpérin, « The rule of laws: a 4,000-year quest to order the world The rule of laws: a 4,000-year quest to order the world, by Fernanda Pirie, New York, Basic Books, 2021, 570 pp, $35.00 US (hardcover), ISBN 978-1541617940 », Comparative Legal History, 2023, pp. 1-5 

    Jean-Louis Halpérin, « From Durkheim to Jellinek », Durkheimian Studies/Études Durkheimiennes, 2022, n°1, pp. 23-40 

    Jean-Louis Halpérin, « Hans-Peter Haferkamp, Wege zur Rechtsgeschichte : Das BGB », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2022, n°03, p. 728   

    Jean-Louis Halpérin, « História Comparada do Direito », Revista da Faculdade de Direito da Universidade Federal de Minas Gerais, 2022, n°48 

    Jean-Louis Halpérin, « Connecter les juristes à l’oeuvre de Norbert Elias », Cités : Philosophie, politique, Histoire, 2022 

    Jean-Louis Halpérin, « The Status of the Free City of Danzig and of its Constitution (1919-1939). An Analysis of the Legal Debates in the Perspective of Kelsen’s Ideas », Materiali per una Storia della Cultura Giuridica, 2021, n°20212, pp. 461-488 

    Jean-Louis Halpérin, « 1. Emmanuelle SIBEUD,  Post-Colonial et Colonial Studies : enjeux et débats , Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2004/5 (n° 51-4bis), p. 87-95. [DOI : 10.3917/rhmc.515.0087] [https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2004-5-page-87.htm]. E. SIBEUD,  Du postcolonialisme au questionnement postcolonial : pour un transfert critique , Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2007/4 (n° 54-4), p. 142-155. [DOI : 10.3917/rhmc.544.0142]. [https://www.cairn.info/revue-d-his », Outre-Mers , 2021, n° ° 410-411, p. -   

    Jean-Louis Halpérin, « La protection du contractant vulnérable en droit français du Code Napoléon à aujourd’hui », Revista da Faculdade de Direito da Universidade de Lisboa , 2021, n°1, pp. 375-404   

    Jean-Louis Halpérin, « Une géographie comparée du droit sans ou avec les États ? », Annales de géographie, 2020, n°733734, pp. 67-86 

    Jean-Louis Halpérin, « Propos introductifs », 2020  

    À bien des égards le thème « droit et vérité » peut paraître surprenant au sein du Centre de Théorie et d’Analyse du Droit. Sans imposer un quelconque credo à ses membres, cette UMR réunit des juristes qui inscrivent leurs réflexions dans la lignée du positivisme qui va de Kelsen à Michel Troper et Riccardo Guastini en passant par les réalistes américains et scandinaves. Nous sommes habitués à faire une nette distinction entre les jugements de valeur et l’analyse des droits positifs du présen...

    Jean-Louis Halpérin, « Hans-Peter Haferkamp, Die Historische Rechtsschule », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2020, n°04, p. 957   

    Jean-Louis Halpérin, « Personal Laws : Undetermined Norms and Undetermined Concept, Liverpool Law Review 2019, vol. 40, issue 3, p. 253-270. », Liverpool Law Review, 2019 

    Jean-Louis Halpérin, « A German Linkage Between Criminal Law and Law of Nations as Academic Disciplines, Rechtsgeschichte 27, 2019, p. 51-64. », Rechtsgeschichte - Legal History. Journal of the Max Planck Institute for European Legal History, 2019 

    Jean-Louis Halpérin, « Personal Laws: Undetermined Norms and Undetermined Concept? », Liverpool Law Review, 2019, n°3, pp. 253-270   

    Jean-Louis Halpérin, « Les Établissements Gallé dans les années vingt : déclin et essaimage », Revue de l'art , 2018, n° ° 199, pp. 47-54   

    Jean-Louis Halpérin, « Panorama historique des métiers du droit en France et à l’étranger », Annales des Mines - Enjeux Numériques, 2018     

    Jean-Louis Halpérin, « Associations, réseaux et ambitions nationales des comparatistes de la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « Der Juristenstand als Gegenstand historischer Forschung und die Geschichte des juristischen Felds in Deutschland », Zeitschrift der Savigny-Stiftung für Rechtsgeschichte, 2017, pp. 225-246 

    Jean-Louis Halpérin, « Die Engagements der französischen, deutschen und österreichischen Juristen während der Ersten Weltkriegs. Versuch einer vergleichenden Lektüre », Zeitschrift für Neuere Rechtsgeschichte, 2017, n°12, pp. 77-86 

    Jean-Louis Halpérin, « Pourquoi parler d’une histoire contextuelle du droit ? », 2017  

    Il y a quelques années, j’ai eu à examiner le dossier d’une candidate au concours de chargé de recherches au CNRS (qui, par la suite, a intégré cet organisme en sociologie). Le projet de recherche présenté s’appuyait, pour partie, sur mes travaux d’histoire des droits en Europe et les rattachait à une « histoire contextuelle du droit ». Je dois avouer que c’était la première fois que je rencontrais cette expression et j’en fus d’abord surpris. Ma première réaction fut de me dire que toute ...

    Jean-Louis Halpérin, « The Justice Case in Nuremberg : How the Prosecution and the Defendants conceive the Involvment of the German Legal Profession in the Nazi Regime », Comparativ. Zeitschrift für Globalgeschichte und vergleichende Gesellschaftsforschung, 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « Spatializing Law in a Comparative Perspective of Legal History, in Les lieux de la loi en Chine impériale, Extrême-Orient, Extrême-Occident, 40, 2016, p. 207-218. », Extrême-Orient Extrême-Occident, 2016 

    Jean-Louis Halpérin, « Quelques réflexions comparatives sur les doctrines pénales française et allemande au XIXe siècle », L'IRASCible : Revue de l'Institut Rhône-Alpin de sciences criminelles, 2016   

    Jean-Louis Halpérin, « Spatializing Law in a Comparative Perspective of Legal History », 2016  

    How to justify, at the end of this volume, a comparative point of view from an outsider who is not a specialist of Chinese legal history? A first argument can be found in the recent developments of comparative legal history. A European Society for Comparative Legal History has been founded in 2009 and has gathered many legal historians in Europe who are trying to work together about journals, handbooks or casebooks in a transnational perspective. The Max-Planck Institutfür europäische Rechtsg...

    Jean-Louis Halpérin, « For a Renewed History of Lawyers », American Journal of Legal History, 2016, pp. 53-59 

    Jean-Louis Halpérin, « Les historiens du droit en Italie et le fascisme », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2015 

    Jean-Louis Halpérin, «  Les styles judiciaires  : diversité des approches, nécessité des évolutions. : Présentation du dossier », Droit et société , 2015, n° ° 91, pp. 465-471   

    Jean-Louis Halpérin, « Les styles judiciaires, des traditions nationales ? », Droit et société , 2015, n° ° 91, pp. 491-504    

    Les travaux des comparatistes se sont portés, depuis les années 1970, sur les différences entre les styles judiciaires utilisés en Europe. Ces travaux ne sont pas toujours reliés aux nouvelles recherches historiques sur la motivation (et la disparition de la publication des motifs) des décisions de justice depuis le Moyen Âge. L’exemple français, avec la rupture consacrée par la loi des 16-24 août 1790 sur la rédaction des jugements, amène à s’interroger aussi sur les continuités et discontinuités dans la transmission des styles judiciaires. Cette contribution porte, d’abord sur le cas français puis sur d’autres cas européens, sur les contextes dans lesquels les styles judiciaires se sont transformés ou diffusés.

    Jean-Louis Halpérin, Pierre Brunet, Raphaëlle Nollez-Goldbach, «  Les styles judiciaires  : diversité des approches, nécessité des évolutions », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2015, n°3, p. 465 

    Jean-Louis Halpérin, « La suppression de l'expression bon père de famille », Recueil Dalloz, 2014, n°08, p. 536   

    Jean-Louis Halpérin, Frédéric Audren, « La culture juridique française en question », Recueil Dalloz, 2014, n°01, p. 72   

    Jean-Louis Halpérin, « Transplants of European Normativity in India and in Japan: a Historical Comparison », Rechtsgeschichte - Legal History. Journal of the Max Planck Institute for European Legal History, 2014, n°22, pp. 150-157   

    Jean-Louis Halpérin, « From a Legal Order to a Legal System. Scholten's Contribution to a a Theory of Legal Change », Digital Paul Scholten Project, 2014 

    Jean-Louis Halpérin, « Le pape peut-il forcer les clercs à se marier, ou peut-on tout changer dans un ordre juridique ? », Grief : Revue sur les mondes du droit, 2014, n°1, pp. 88--94 

    Jean-Louis Halpérin, « L'autonomie privée en France »: un concept cantonné ou rejeté?, Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giuridico moderno, 2014, n°1, pp. 461-480     

    Jean-Louis Halpérin, « Le pouvoir exécutif et la Justice en France, I'échec du Pouvoir judiciaire sous la Révolution », Journal of Constitutional History - Giornale di Storia Costituzionale, 2014, pp. 110-121     

    Jean-Louis Halpérin, « Diffamation, vie publique et vie privée en France de 1789 à 1944 », 2013  

    Au début des révélations sur l’affaire concernant Dominique Strauss-Kahn, la tentation a été forte de laisser entendre que la presse américaine avait ignoré ou violé la frontière entre vie publique et vie privée, alors même que le concept de right to privacy avait été théorisé pour la première fois dans un article de Samuel Warren et Louis Brandeis dans la Harvard Law Review en 1890. Les esprits plus informés de l’histoire du droit pouvaient être moins surpris, en ayant à l’esprit un article ...

    Jean-Louis Halpérin, « Changer de constitution et par la constitution : »: L’exemple historique des États fédérés d’Amérique jusqu’à la Première Guerre mondiale., Jus Politicum : Revue de droit politique, 2013     

    Jean-Louis Halpérin, « Lex posterior priori derogat, lex specialis derogat gererali. Jalons pour une histoire des conflits de normes centrée sur ces deux solutions concurrentes », Tijdschrift voor Rechtsgeschiedenis / Revue d'histoire du droit / Legal History Review, 2012, n°80, pp. 353-397 

    Jean-Louis Halpérin, « La détermination du champ juridique à la lumière de travaux récents d'histoire du droit », Droit et société , 2012, n° ° 81, pp. 403-423    

    Alors que la vision classique de l’histoire des sources du droit faisait de la coutume un élément originaire, les travaux récents montrent la multiplicité des situations historiques dans lesquelles le droit coutumier a été inventé après d’autres techniques juridiques. Aux recherches sur le droit colonial, ralliées depuis plusieurs années à cette idée de tradition inventée, se sont ajoutées les nouvelles approches sur le droit coutumier dans l’Europe du Moyen Âge. Cette évolution de l’historiographie renforce les arguments des juristes positivistes qui considèrent le droit comme une technologie inventée. Cet article propose une relecture des thèses de Hart sur « le concept de droit » à la lumière de ces travaux historiques et en combinant la notion de « règles secondaires » avec celle de « champ juridique » proposée par Pierre Bourdieu.

    Jean-Louis Halpérin, David Deroussin, Soazick Kerneis, Liora Israël, « Ouverture : Dénationaliser l’histoire du droit ? », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2012, n°5 

    Jean-Louis Halpérin, « Law in Books and Law in Action: The Problem of Legal Change », Maine Law Review, 2012     

    Jean-Louis Halpérin, Amit Prakash, « Fundamental Rights, Meaning, Content and Discrimination. A Franco-Indian Comparison », 2011, pp. 385-402    

    En dépit des grandes différences qui séparent les populations de l’Inde et de la France comme leurs systèmes juridiques respectifs, ces deux pays sont confrontés à des problèmes similaires pour adapter les droits fondamentaux déclarés dans leurs constitutions à des contextes nouveaux en matière d’égalité. Dans les deux pays il existe des tensions entre le principe classique d’égalité et la lutte contre les discriminations, comme entre droits sociaux et droits individuels, ces derniers étant revigorés par des politiques économiques néolibérales. À travers l’étude de décisions récentes de la Cour suprême de l’Inde et du Conseil constitutionnel français, cet article essaie de montrer comment les contraintes constitutionnelles sont prises en compte afin de changer la signification des droits fondamentaux.

    Jean-Louis Halpérin, « Laboulaye, historien du droit et/ou comparatiste », 2011, pp. 517-525    

    La fiction Paris en Amérique (1863) illustre bien des aspects de l’oeuvre juridique d’Édouard Laboulaye. Ce plaidoyer en faveur des institutions libérales des États-Unis, indique les rapports du professeur au Collège de France et fondateur de la Société de législation comparée avec l’histoire et la comparaison des droits. Faisant une lecture politique des systèmes juridiques et accordant une place importante aux révolutions juridiques, Laboulaye propose parmi les premiers une réflexion sur la circulation des droits et des institutions.

    Jean-Louis Halpérin, « Western Legal Transplants and India », Jindal Global Law Review, 2010, n°1, pp. 14-40   

    Jean-Louis Halpérin, « La question prioritaire de constitutionnalité: une révolution dans l'histoire du droit français? », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2010, pp. 31-34   

    Jean-Louis Halpérin, « Ambivalences des doctrines pénales modernes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2010, n°01, p. 9   

    Jean-Louis Halpérin, « Politique criminelle et droit de la pédophilie », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2010, n° ° 3, pp. 725-741   

    Jean-Louis Halpérin, « Ambivalences des doctrines pénales modernes », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2010, n° ° 1, pp. 9-16   

    Jean-Louis Halpérin, « Le dossier Henri Lévy-Bruhl. Une contribution à l’histoire des professeurs de droit pendant la Seconde Guerre mondiale », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, 2010, pp. 189-196 

    Jean-Louis Halpérin, « Le droit et ses histoires », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2010, n°75, pp. 295-313     

    Jean-Louis Halpérin, « L’originalité de la doctrine pénaliste en France depuis la codification napoléonienne », Archives de philosophie du droit, 2010, pp. 26-36   

    Jean-Louis Halpérin, « Profils des mondialisations du droit », Recueil Dalloz, 2009, n°21, p. 1464   

    Jean-Louis Halpérin, Didier Maus, Bastien François, Michel Troper, Emmanuel Laurentin [et alii], « Écrire une Constitution », Revue française de droit constitutionnel, 2009, n°3, p. 557   

    Jean-Louis Halpérin, « La preuve judiciaire et la liberté du juge », 2009, pp. 21-32    

    Souvent présenté comme la réunion des procédés visant à établir la vérité factuelle, le droit des preuves constitue plutôt un ensemble de procédures destinées à prévenir et surtout à trancher les procès. Historiquement, la typologie juridique des preuves et le choix de leur emploi sont liés aux questions d’organisation judiciaire et aux débats sur le pouvoir des juges. La rationalisation a consisté à préférer, dans bien des cas, l’encadrement de la décision judiciaire, par la définition de preuves légales ou objectives, aux règles permettant aux juges de faire état de leurs propres informations ou de s’appuyer sur leur conscience. En même temps, l’institution du jury, telle qu’elle a été pratiquée en Angleterre puis sur le continent européen, a redonné toute son importance à l’intime conviction. L’histoire de la preuve judiciaire est celle de l’évolution diachronique et géographique de ces constructions de règles s’adressant prioritairement aux juges.

    Jean-Louis Halpérin, « De la violence législative », Recueil Dalloz, 2007, n°42, p. 2957   

    Jean-Louis Halpérin, « Anecdote monégasque ou européanisation de la privacy ? », Recueil Dalloz, 2005, n°05, p. 340   

    Jean-Louis Halpérin, « L’essor de la  privacy  et l’usage des concepts juridiques », Droit et société , 2005, n° ° 61, pp. 765-782    

    Introduite par Warren et Brandeis, la notion de droit au respect de la vie privée (ou « privacy ») est parvenue aujourd’hui à la reconnaissance dans de nombreux systèmes juridiques. L’explosion de la privacy, pendant la dernière décennie, peut être expliquée par l’histoire de la circulation précoce de ce concept. Il est beaucoup plus difficile de parler d’un concept commun et de le définir. La privacy ne peut être décrite comme un espace déterminé avec un contenu précis. C’est plutôt une limite, fixée par le juge, pour empêcher les ingérences dans une liberté individuelle. En tant que frontière, la privacy remplit une fonction pour trancher des cas litigieux et peut être facilement transférée d’un ordre juridique à un autre.

    Jean-Louis Halpérin, « Le code Napoléon, code caméléon ? », Lusíada, 2005, pp. 262-270     

    Jean-Louis Halpérin, « L'Union européenne, un Etat en voie de constitution ? », Recueil Dalloz, 2004, n°04, p. 219   

    Jean-Louis Halpérin, « Un siècle de revue trimestrielle de droit civil », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2002, n°04, p. 656   

    Jean-Louis Halpérin, « Le droit privé de la Révolution : héritage législatif et héritage idéologique », Annales historiques de la Révolution française, 2002, pp. 135-151      

    Le droit privé de la Révolution française n'est plus considéré aujourd'hui comme un droit intermédiaire. Pourtant, d'un point de vue positiviste, la plupart des lois votées de 1789 à 1799 dans ce domaine ont eu une courte durée d'application. Une grande partie du droit privé de la Révolution est même constituée de projets ou de textes qui n'ont jamais été mis en vigueur. Cette particularité invite à s'interroger sur la nature d'idéologie juridique de ce droit pensé ou ébauché, et sur son influence en France ou à l'étranger.

    Jean-Louis Halpérin, « Les expériences éditoriales étrangères au début du 20e siècle », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2002, p. 664 

    Jean-Louis Halpérin, « Le Play et ses continuateurs face aux exemples juridiques étrangers », Les Études sociales, 2002, n°135136, pp. 137-154 

    Jean-Louis Halpérin, « La science juridique entre politique et sciences humaines (XIXème-XXème siècles) », Revue d'Histoire des Sciences Humaines , 2001, n° 4, pp. 3-7   

    Jean-Louis Halpérin, « Quelle histoire pour le droit des consommateurs ? », Zeitschrift für Neuere Rechtsgeschichte, 2001, p. 80 

    Jean-Louis Halpérin, « Codification et continuité », Zeitschrift für Neuere Rechtsgeschichte, 2001, n°34, pp. 300-303 

    Jean-Louis Halpérin, « Droit comparé et histoire du droit », Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giurudico moderno, 2001, p. 811 

    Jean-Louis Halpérin, « La section spéciale de Dijon », Histoire de la justice, 2001, p. 112 

    Jean-Louis Halpérin, « Cours suprêmes », Droits : Revue française de théorie juridique, 2001, n°2, p. 59 

    Jean-Louis Halpérin, « L'apparition et la portée de la notion d'ordre juridique dans la doctrine internationaliste du XIXe siècle », Droits : Revue française de théorie juridique, 2001, p. 52 

    Jean-Louis Halpérin, « L'histoire du droit constituée en discipline : consécration ou repli identitaire ? », Revue d'histoire des sciences humaines, 2001, p. 32 

    Jean-Louis Halpérin, « La persistance du droit successoral de l'Ancien Régime dans l'Europe du XIXe siècle », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands,, 2001, n°58, pp. 455-464 

    Jean-Louis Halpérin, Frédéric Audren, « La science juridique entre politique et sciences humaines (XIXème-XXème siècles) », Revue dtextquotesingleHistoire des Sciences Humaines, 2001, n°4, pp. 3-7   

    Jean-Louis Halpérin, Frédéric Audren, « La science juridique entre politique et sciences humaines », Revue d'histoire des sciences humaines, 2001, n°4, p. 214 

    Jean-Louis Halpérin, « L'approche historique et la problématique du jus commune », 2000, pp. 717-731    

    En Italie et en Allemagne, la notion de jus commune a acquis, ces dernières années, une importance en histoire du droit largement sous-estimée en France. L'étude du droit commun en Europe de 1100 à 1800 a été associée à des critiques adressées à la codification et à des projets pour un nouveau droit européen. Pourtant la signification de ce jus commune est sujette à controverse : a-t-il réellement existé un système unifié de normes dans l'Europe du Moyen Âge et de l'Ancien Régime qui aurait été brisé par les codes nationaux ? Cet article tente de présenter l'historiographie de ce débat et suggère que la recherche de traits communs dans le passé juridique de l'Europe est plus pertinente que la nostalgie d'une unité imaginaire, sorte de paradis perdu.

    Jean-Louis Halpérin, « Les professions judiciaires et juridiques dans l'histoire contemporaine : modes d'organisation dans divers pays européens », 1994, pp. 109-115    

    Halperin Jean-Louis. Les professions judiciaires et juridiques dans l'histoire contemporaine : modes d'organisation dans divers pays européens. In: Droit et société, n°26, 1994. Justice et médias. pp. 109-115.

    Jean-Louis Halpérin, « Le juriste de la ville et l'homme des champs, le De privilegiis rusticorum de René Choppin. », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands,, 1987, pp. 147-182 

    Jean-Louis Halpérin, « Une enquête du ministère de l’Intérieur sous le Directoire sur les cours de législation dans les Ecoles centrales », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, 1986, pp. 57-82 

    Jean-Louis Halpérin, « J.-L. Halperin, Le Tribunal de Cassation sous la Révolution (1790-1799). », 1986, pp. 99-102    

    Halperin Jean-Louis. J.-L. Halperin, Le Tribunal de Cassation sous la Révolution (1790-1799).. In: Annales historiques de la Révolution française, n°263, 1986. pp. 99-102.

    Jean-Louis Halpérin, « Tribunat de la plèbe et haute plèbe (493-218 av. J.-C.) », Revue historique de droit français et étranger, 1984, n°2, pp. 161-181 

  • Jean-Louis Halpérin, Laetitia Guerlain, L’École de Le Play et le droit. Contribution à l’histoire des rapports entre droit et science sociale, Éditions de la Sorbonne, 2018  

    Issu de sa thèse de doctorat en histoire du droit, l’ouvrage de Laetitia Guerlain est une importante contribution à l’étude des rapports entre droit et science sociale à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle. Depuis quatre décennies, notamment grâce aux travaux d’Antoine Savoye et Bernard Kalaora, Le Play est sorti de l’oubli et il est devenu possible d’étudier son influence sans adhérer aux aspects réactionnaires de son idéologie ni vouloir sous-estimer le rôle fondateur de Durkhei...

    Jean-Louis Halpérin, Lauren BENTON, Lisa FORD, Rage for Order. The British Empire and the Origins of International Law, Société d’histoire de la révolution de 1848, 2017  

    Dans ce livre, les deux auteures poursuivent leurs travaux sur le monde colonial et ses rapports avec le droit. Lauren Benton, professeure à Vanderbilt University (Nashville) est bien connue des historiens et des juristes par ses livres antérieurs : Law and Colonial Cultures, où elle montrait que le pluralisme des empires a été paradoxalement favorable à l’émergence des ordres juridiques caractéristiques des États modernes, puis A Search for Sovereignty, où elle s’attachait à mettre en valeur...

    Jean-Louis Halpérin, Amélie Dionisi-Peyrusse. -Essai sur une nouvelle conception de la nationalité, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, pp. 220-222    

    Halperin Jean-Louis. Amélie Dionisi-Peyrusse. -Essai sur une nouvelle conception de la nationalité. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 61 N°1,2009. pp. 220-222.

    Jean-Louis Halpérin, Sugarman David (ed.), Law in History : Histories of Law and Society, coll. « The International Library of Essays in Law and Legal Theory », 1996, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris : Librairie générale de droit et de jurisprudence et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1998, pp. 187-189    

    Halperin Jean-Louis. Sugarman David (ed.), Law in History : Histories of Law and Society, coll. « The International Library of Essays in Law and Legal Theory », 1996. In: Droit et société, n°38, 1998. Vérité historique, vérité judiciaire. pp. 187-189.

  • Jean-Louis Halpérin, olivier cayla, Néo ou rétro constitutionnalismes ? (R)évolutions des démocraties constitutionnelles (1989-2015),, Mare et Martin, 2019 

    Jean-Louis Halpérin, Propriétés et droit subjectif : deux destins liés?, 2010   

    Jean-Louis Halpérin, Le Code de commerce au Japon : une brès histoire ou le code sans esprit, 2009   

    Jean-Louis Halpérin, Constitution d’un corpus des enseignants de droit, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 227-228    

    Halperin Jean-Louis. Constitution d’un corpus des enseignants de droit. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 60 N°1,2008. pp. 227-228.

  • Jean-Louis Halpérin, « Une histoire des droits dans le monde », prévue le 19 septembre 2024  

    Conférence organisée par le CTHDIP, Université Toulouse Capitole dans le cadre des rencontres d'Histoire du droit

    Jean-Louis Halpérin, « Penser le droit des biens hors la propriété », le 11 juin 2024  

    Journée d’étude organisés par l'Ecole des Chartes, PSL, sous la direction scientifique de Patrick Arabeyre et Katia Weidenfeld

    Jean-Louis Halpérin, « Juifs et capitalisme : Aux origines d'une légende », le 23 novembre 2023  

    Conférence organisée par le CTAD, Université Paris Nanterre, l'ENS et PSL sous la coordination scientifique de Luisa Brunori - CTAD et Jean-François Chauvard - IHMC

    Jean-Louis Halpérin, « Hans Kelsen : discussion croisée », le 02 octobre 2023  

    Une séance du séminaire THÉORHIS organisé par le CTAD, Université Paris-Nanterre.

    Jean-Louis Halpérin, « Lotte e rivendicazioni - Luttes et revendications », le 13 septembre 2023  

    Colloque organisé par l'Université Paris-Nanterre, le CTAD, le CNRS, l'UNIMORE, l'Universita degli studi del Sannio et l'Université Franco italienne sous la direction scientifique de Luisa Brunori, Cristina Ciancio et Elio Tavilla

    Jean-Louis Halpérin, « La conception du sujet de droit chez Raymond Saleilles - Perspective japonaise », le 26 juin 2023  

    Conférence organisée par la Société de législation comparée, Section Japon

    Jean-Louis Halpérin, « L’accès aux sources et aux résultats de recherche sur le droit », le 01 juin 2023  

    Colloque organisé par le CTAD, Paris Nanterre Université / CNRS, sous la direction de Isabelle Boucobza, Robert Carvais, Olivier Leclerc et Anne-Charlotte Martineau.

    Jean-Louis Halpérin, « Les mécanismes de l’expertise et ses acteurs », le 25 mai 2023  

    Colloque final de l'ANR Experts organisé par le CTAD, Université Paris Nanterre - CNRS, l'IDHES et le CRIHN - Université de Montréal

    Jean-Louis Halpérin, « Les Juifs et le droit en Tunisie – du protectorat à l’indépendance (1881-1956) – Entre progrès historiques et résilience religieuse », le 16 avril 2023  

    Organisé par la Société d’Histoire des Juifs de Tunisie - SHJT - en collaboration avec le Centre Français du Judaïsme Tunisien et le CTAD, Nanterre Université ; l’Ecole pratique de Hautes Etudes et le CMMC, Université Côte d’Azur

    Jean-Louis Halpérin, « Les bibliothèques des juristes / Law’s Libraries », le 18 novembre 2022  

    Organisé par le Groupe de recherche sur les Humanités juridiques, Université Mc Gill, Québec

    Jean-Louis Halpérin, « Le concept du droit et l’argumentation juridique : le passé, le présent et l’avenir », le 27 octobre 2022  

    Organisé par LilleEthics, le C3RD, Faculté de droit, Université Catholique de Lille dans le cadre d’Ecoposs

    Jean-Louis Halpérin, « Enseigner le droit hors des frontières nationales (XIXe-XXe siècles) », le 30 septembre 2022  

    3e journée d’études « Enseignants de droit hors de métropole » organisée par le Centre Lyonnais d'Histoire du Droit et de la Pensée Politique sous la direction scientifique de Frédéric Audren, CNRS, École de droit de Sciences Po, Isabelle Giraudou, University of Tokyo, Jean-Louis Halpérin, ENS, Guillaume Tronchet, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Emmanuelle Picard, ENS Lyon.

    Jean-Louis Halpérin, « Historiographies constitutionnelles et identités nationales », le 16 juin 2022  

    Organisé par l'Institut de Droit Public et de Science Politique, Faculté de droit et de science politique, Université de Rennes 1, sous la direction du Professeur Jacky Hummel

    Jean-Louis Halpérin, « État des lieux de la recherche sur les droits asiatiques », le 09 juin 2022  

    Séance inaugurale du séminaire « Droits asiatiques » organisé par l'IRJS, l'IREDIES et l'ISJPS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Jean-Louis Halpérin, « Du droit international et des femmes », le 12 avril 2022  

    Organisée autour de l’ouvrage d’Immi Tallgren par le CTAD et le CEDIN

    Jean-Louis Halpérin, « Le droit à l'épreuve du social », le 08 avril 2022  

    Porté par Droit & Changement Social (UMR 6297) et le Centre de Théorie et Analyse du Droit (UMR 7074).

    Jean-Louis Halpérin, « Entre inclusion et exclusion », le 24 mars 2022  

    Colloque organisé par le Centre de Théorie et Analyse du Droit sous la direction scientifique de Camille Aynès (CTAD/ ComUE Paris Lumières).

    Jean-Louis Halpérin, « Journée d'hommage à Eugenio Bulygin », le 16 décembre 2021  

    Organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit, CNRS – Université Paris Nanterre – ENS avec la SFPJ, en hommage à Eugenio Bulygin (1931-2021) décédé le 11 mai dernier.

    Jean-Louis Halpérin, « Deux siècles de Jurisprudence : la Cour de cassation au service du droit et du justiciable (1790 - 2020) », le 26 novembre 2021  

    Colloque organisé par le Comité d'Histoire de la Cour.

    Jean-Louis Halpérin, « A proposito di “Histoires contemporaines du droit” », le 09 juin 2021  

    Il seminario propone un dialogo sul volume di Frédéric Audren, Anne-Sophie Chambost, Jean-Louis Halpérin “Histoires contemporaines du droit” (Paris 2020).

    Jean-Louis Halpérin, « Luis de Molina et l'esclavage africain – Regards croisés », le 04 juin 2021  

    Organisée par Anne-Charlotte Martineau pour le CTAD, Université de Nanterre, CNRS Paris

    Jean-Louis Halpérin, « Les interprétations concurrentes de la constitution », le 20 mai 2021  

    Organisé par le CTAD, Paris-Nanterre sous la direction de Patricia Rrapi, Maîtresse de conférences en droit public, Université Paris Nanterre

    Jean-Louis Halpérin, « Sous le feu de la critique », le 01 avril 2021  

    Organisée par l’Université Paris Nanterre, Centre de théorie et Analyse du droit

    Jean-Louis Halpérin, « Penser l’ancien droit public », le 25 mars 2021  

    Colloque organisé par Nicolas Laurent-Bonne, Université Clermont Auvergne, (CMH, EA 4232) et Xavier Prévost, Université de Bordeaux, (Institut de recherche Montesquieu-CAHD, EA 7434) avec le Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques

    Jean-Louis Halpérin, « Krausisme juridique et politique en Europe », le 11 mars 2021  

    Colloque pluridisciplinaire organisé par Oscar Ferreira, historien du droit au CREDESPO.

    Jean-Louis Halpérin, Pascale Deumier, Arlette Heymann, Rafael Encinas de Munagorri, « Écrire une Introduction au droit », Actes du colloque organisé à l'Université Paris Nanterre les 23 et 24 mai 2019, Nanterre, le 23 mai 2019    

    Colloque organisé par le Centre de théorie du droit de l'Université Paris Nanterre

    Jean-Louis Halpérin, « Enseigner le droit hors des frontières nationales (XIXe-XXe siècles) », le 13 mars 2020  

    Cycle de journées d'études organisé sous la direction scientifique de Laetitia Guerlain, Silvia Falconieri, Catherine Fillon et Florence Renucci.

    Jean-Louis Halpérin, « Ce que les formulaires font au Droit », le 05 mars 2020  

    Colloque organisé par Soraya Amrani-Mekki (CEDCACE) et Soazick Kerneis (CHAD), Université Paris Nanterre

    Jean-Louis Halpérin, « Journée d'étude des doctorant-e-s du CTAD », le 30 janvier 2020 

    Jean-Louis Halpérin, « Dommages de guerre et responsabilité de l'État », le 16 décembre 2019  

    Colloque organisé dans le cadre du Centenaire 1914-1918 par le Comité d'histoire du Conseil d'État et de la juridiction administrative, l'IHD EA 2515, Paris Descartes, le CESICE (Université Grenoble Alpes) et l'OMIJ (Université de Limoges).

    Jean-Louis Halpérin, « XIIIème séminaire franco-japonais de droit public », le 12 septembre 2019  

    Organisé par la Société de Législation Comparée

    Jean-Louis Halpérin, « Le traité de Versailles et le pacte de la SDN », le 28 juin 2019  

    Colloque international organisé pour le centenaire du Traité de Versailles

    Jean-Louis Halpérin, « L'indigénat », le 22 mai 2019  

    Organisé par Lionel Zevounou, Maître de conférences en droit public, Université Paris Nanterre ; Centre de théorie et d’analyse du droit, IDHE.S

    Jean-Louis Halpérin, « Autour de "Le modèle américain d'Hitler" de James Whitman », le 15 novembre 2018  

    Conférence organisée au CTAD, par Jean-Louis Halpérin, Arnaud Le Pillouer et Lionel Zevounou

    Jean-Louis Halpérin, « Archives des juristes internationalistes », le 09 novembre 2018  

    Colloque du programme de recherche AJII « Archives des juristes internationalistes, sources du droit : pour une histoire sociale de la pratique juridique »

    Jean-Louis Halpérin, « Les concepts centraux du droit des droits de l'homme : aspects critiques », le 25 octobre 2018 

    Jean-Louis Halpérin, « Regards d’historiens du droit sur le projet de réforme de la Cour de cassation », le 31 mai 2018  

    Séance d’étude de la Revue critique de législation et de jurisprudence

    Jean-Louis Halpérin, « Le droit global/droit transnational », le 25 mai 2018  

    Premier séminaire annuel organisé par l’ENS Ulm, la FMSH et l’IUF, avec le soutien de la région Bretagne

    Jean-Louis Halpérin, « Enjeux philosophiques du droit coutumier », le 14 mai 2018 

    Jean-Louis Halpérin, « L'histoire de l'édition juridique (XVIe-XXIe siècles) », le 25 janvier 2018 

    Jean-Louis Halpérin, « Pensée juridique occidentale et juristes romains : archéologie d’un héritage », le 15 décembre 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « Approche(s) culturelle(s) des savoirs juridiques », le 13 décembre 2017  

    Organisé sous la direction scientifique de Anne-Sophie Chambost, Professeure à l’Université Jean Monnet Saint-Etienne, Vice-doyen de la Faculté de Droit de Saint-Etienne, CERCRID (UMR 5137)

    Jean-Louis Halpérin, « Peace Through Law : The Versailles Peace Treaty and dispute settlement after WWI », le 06 décembre 2017  

    A Conference under the Patronage of Their Excellencies, the Ambassadors of France and Germany in the Grand Duchy of Luxembourg

    Jean-Louis Halpérin, « Durkheim et la culture juridique de son temps », The Sacred and the Law: The Durkheimian Legacy, Bonn Germany (DE), le 03 mars 2015 

    Jean-Louis Halpérin, « De la responsabilité », le 16 juin 2017  

    Journée organisée par le Ministère de la Justice

    Jean-Louis Halpérin, « Migrations constitutionnelles d'hier et d'aujourd'hui », le 19 mai 2017  

    Quatrième colloque international du Centre de droit public comparé (CDPC)

    Jean-Louis Halpérin, « Penser l’ancien droit privé », le 09 mars 2017  

    Colloque organisé par le Centre aquitain d’histoire du droit (IRM-CAHD)

    Jean-Louis Halpérin, « Les États généraux de la recherche sur le Droit et la Justice », le 30 janvier 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « Autour du livre « L’analyse juridique de (x). Le droit parmi les sciences sociales » », le 27 janvier 2017 

    Jean-Louis Halpérin, « L'état d'urgence : de l'exception à la banalisation », le 24 novembre 2016  

    Organisé par l’UMR 7074 Centre de Théorie et Analyse du Droit avec la participation de Monsieur Jacques Toubon, Défenseur des droits.

    Jean-Louis Halpérin, « La grande guerre et son droit », le 23 juin 2016 

    Jean-Louis Halpérin, « La coutume et les décisionnaires (XIIIe-XVIIIe s.) », le 09 juin 2016  

    La coutume comme les recueils de décisions judiciaires font l’objet de nombreux travaux d’histoire du droit. Le lien entretenu entre ces deux sources fondamentales du droit d’Ancien Régime reste cependant à préciser...

    Jean-Louis Halpérin, « Penser l’ordre juridique médiéval et moderne », le 21 janvier 2016  

    Regards croisés sur les méthodes des juristes (I). Colloque organisé à l’École de droit de l’Université d’Auvergne

    Jean-Louis Halpérin, « Le statut du magistrat », le 18 décembre 2015 

    Jean-Louis Halpérin, « Lectures de… n° 1 : Penser le Ius : Quelle réception de l’ouvrage d’A. Schiavone ? », le 16 décembre 2015  

    Ius, l’invention du droit en Occident, trad. fr. par G. et J. Bouffartigue Belin, 2008, 1ère éd. en italien Einaudi, 2005. Journée d’étude organisée le 16 décembre 2015 à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne par Pierre Bonin et Pierre Brunet avec le soutien du programme « Norma, droit, mondialisation, diversité » (Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne Textes parus dans la Revue d’histoire des facultés de droit, n° 35, 2015, p. 357-436

    Jean-Louis Halpérin, « L’histoire de la pensée juridique : historiographie, actualité et enjeux », le 20 novembre 2015 

    Jean-Louis Halpérin, « Les logiques du droit : autour des formes de légitimation du pouvoir », le 02 avril 2015 

    Jean-Louis Halpérin, « Les facultés de Droit et la Grande Guerre" (1) », le 21 novembre 2014  

    La Société pour l'Histoire des Facultés de Droit présente la première des deux journées consacrées au thème: Les facultés de Droit et la Grande Guerre

    Jean-Louis Halpérin, « Les Archives et la genèse des lois », le 13 novembre 2014 

    Jean-Louis Halpérin, « Les blogs juridiques », le 16 juin 2014 

    Jean-Louis Halpérin, « L'action en justice. Quelques rétrodictions dans l'histoire de la doctrine », Histoire des manuels de droit: une histoire de la littérature juridique comme forme du discours universitaire: actes du colloque organisé les 28 et 29 mars 2013, Faculté de droit de l'Université Paris Descartes, Paris, le 28 mars 2013 

    Jean-Louis Halpérin, « Histoire des juristes et de l'enseignement du droit », le 19 avril 2013 

    Jean-Louis Halpérin, « L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires », le 28 janvier 2013 

    Jean-Louis Halpérin, « Raymond Saleilles et au-delà », le 29 mars 2012 

    Jean-Louis Halpérin, « De l'Utopie au droit. Histoire des idées, droit privé, droit social, droit du travail, enseignement du droit », le 15 janvier 2010  

    From Utopia to Law. Political Ideologies, Private Law, Social Law, Law Schools In honor of Nicole Dockes

    Jean-Louis Halpérin, « La preuve judiciaire et la liberté du juge », le 01 mai 2009    

    RésuméSouvent présenté comme la réunion des procédés visant à établir la vérité factuelle, le droit des preuves constitue plutôt un ensemble de procédures destinées à prévenir et surtout à trancher les procès. Historiquement, la typologie juridique des preuves et le choix de leur emploi sont liés aux questions d’organisation judiciaire et aux débats sur le pouvoir des juges. La rationalisation a consisté à préférer, dans bien des cas, l’encadrement de la décision judiciaire, par la définition de preuves légales ou objectives, aux règles permettant aux juges de faire état de leurs propres informations ou de s’appuyer sur leur conscience. En même temps, l’institution du jury, telle qu’elle a été pratiquée en Angleterre puis sur le continent européen, a redonné toute son importance à l’intime conviction. L’histoire de la preuve judiciaire est celle de l’évolution diachronique et géographique de ces constructions de règles s’adressant prioritairement aux juges.

    Jean-Louis Halpérin, « Le Code de procédure civile de 1806 : un code de praticiens ? », 1806 – 1976 - 2006 De la commémoration d’un code à l’autre : 200 ans de procédure civile en France, Paris, le 16 novembre 2006   

  • Jean-Louis Halpérin, Séminaire avec Jean-Louis Halpérin : Une Histoire des droits dans le monde 

    Jean-Louis Halpérin, Qu'est-ce que le droit global / transnational ? Présentation du séminaire 

    Jean-Louis Halpérin, Quelle approche historico-comparative pour le droit global / transnational ? par Jean-Louis Halpérin 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mathias Boussemart, Vis formæ. La formalisation des normes juridiques sous la Révolution, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Anne Simonin  

    Cette thèse est consacrée à la part formelle de l'héritage juridique de la Révolution française. En effet, la volonté du législateur révolutionnaire de « faire parler les lois », en conférant à leur diffusion et leur connaissance une importance capitale, tout comme le renouvellement, voire la suppression, de pratiques de l'Ancien Régime conduisent à de profondes transformations dans les formes que prend le droit à partir de 1789. Ainsi, au principe de publicité de la loi, des actes judicaires et du travail parlementaire qui s'impose peu à peu, répond l'instauration d'une nouvelle économie matérielle autour du texte de droit. Secrétaires, huissiers, graveurs, libraires et imprimeurs s'affairent à la transposition des idées juridiques en livres, à la diffusion des décisions judicaires par des gazettes et journaux, à la communication des proclamations officielles par des affiches… À l'initiative de l'État ou de particuliers, le droit révolutionnaire se trouve mis en page, parfois en image, incarné en une quantité d'artefacts visuels dont la mise en forme permet de véhiculer ce nouveau discours normatif ; autant d'objets ayant vocation à être diffusés, placardés, lus ou déclamés dans un espace public en pleine constitution. Cette thèse propose d'interroger le façonnement du droit à travers le développement de ces nouvelles formes. Il formule l'hypothèse selon laquelle, sous la Révolution, la « formation de la loi » s'élabore dans un troublant mélange entre fond et forme où l'enjeu matériel est central. Le développement de nouveaux supports, de nouvelles techniques, d'un nouveau style d'adresse participe à la construction, non seulement de normes singulières, mais d'une culture juridique formelle renouvelée. Cette culture au long cours, rendant plus familière sa présence dans l'espace public, conditionne l'expression, et donc l'existence, de la norme pour les années à venir. Pour ce faire, ce travail s'appuie notamment sur l'étude de la Collection Portiez de l'Oise conservée à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, jusqu'à présent peu exploitée. À partir des milliers de documents amassés par le conventionnel Louis-François Portiez pendant ces années décisives, et en comparant cette collection à d'autres ensembles d'archives, il semble possible d'identifier certains principes qui, peu à peu, établissent les nouvelles formes de la norme juridique sous la Révolution.

    Amanjit Kaur Sharanjit, Le droit coutumier du Punjab britannique 1849-1947 : des aspects et des enjeux d'un droit colonial., thèse soutenue en 2023 à Paris 10, membres du jury : Laëtitia Marie Guerlain (Rapp.), Laurent Gayer (Rapp.), Soazick Kerneis et Pierre Brunet  

    Le 29 mars 1849, le Punjab est annexé par la Compagnie des Indes orientales britanniques (la C.I.O.). Ce faisant, la région des cinq fleuves (« punj » signifiant cinq et « ab » signifiant eau en persan) devient l’une des dernières grandes conquêtes du pouvoir colonial. Elle restera sous domination britannique jusqu’en 1947. Cette conquête territoriale s’inscrit dans un contexte où l’impérialisme britannique commence à s’affirmer au sein du sous-continent indien. Lorsqu’elle s’est établie pour la première fois en Inde, au XVIIe siècle, la C.I.O. n’était qu’une compagnie marchande parmi d’autres compagnies européennes, souhaitant bénéficier de monopoles commerciaux. Deux siècles plus tard, au XIXe siècle, la C.I.O. est devenue un véritable pouvoir politique, militaire et judiciaire. Sa nationalisation en 1858 et son remplacement par le règne de la Couronne britannique s’inscrivent dans la continuité de ce processus de politisation institutionnel alors bien avancé. Arrivés dans le Punjab, le Gouverneur Général des Indes Dalhousie et les premiers administrateurs du Punjab s’interrogent sur le droit à appliquer aux litiges d’ordre privés. Jusqu’à présent, les officiers de la C.I.O. s’étaient penchés sur les traditions religieuses, hindoues et musulmanes, pour y identifier le droit applicable. Mais depuis quelques années déjà, une telle méthode souffre de critiques car elle est vue par certains administrateurs comme dénaturant les usages locaux et par d’autres comme laissant une place importante à une certaine élite religieuse, laquelle n’est pas proche de la population indienne. Conscients de cela, les administrateurs du Punjab britannique imaginent alors chercher l’origine du droit privé non pas dans les traditions religieuses mais dans les coutumes tribales et villageoises. Mais alors que ces mêmes administrateurs ont pour volonté de protéger la population punjabie, selon une rhétorique bien établie, des technicités procédurales d’un droit qui s’applique ailleurs dans l’Inde britannique, la région n’échappe pas au processus de l’institutionnalisation du droit : des juridictions hiérarchisées sont mises en place, une procédure civile devient applicable dans tout le territoire indien, des universités sont instituées offrant des cursus en droit et des barristers se forment dans les inns londoniens. À cela s’ajoutent les méthodes de compilation des coutumes, qui font à la fois valoir une forme de collaboration avec les chefs des tribus locales mais qui ne peuvent se faire sans procéder à une sélection de telles coutumes. Ce sont autant de modalités qui permettent le passage de coutumes vers un droit coutumier – lequel est par ailleurs théorisé à l’aune des théories du droit se développant en Inde, en Europe et aux États-Unis : celle de la communauté de village et celle de la succession agnatique. La juridicisation des coutumes s’accompagne par ailleurs par une cristallisation de certaines identités et inégalités sociales : l’identité tribale, ainsi, reçoit une reconnaissance sur le plan juridique et les femmes, par ailleurs, sont exclues de façon structurelle de la succession aux propriétés ancestrales. Par ailleurs, au moment où les mouvements réformateurs socioreligieux et nationalismes ethniques s’affirment, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la légitimité d’un droit qui ne se fonde pas sur les identités religieuses est remise en cause. Cette recherche a ainsi vocation à développer les différents point que nous venons d’évoquer : premièrement, elle s’intéresse aux controverses historiques et théoriques étant à l’origine du droit coutumier du Punjab colonial ; deuxièmement, elle vise à démontrer le processus de passage des coutumes au droit coutumier par le biais des compilations et la mise en place des juridictions ; troisièmement, elle entend aussi mettre en avant les différents enjeux politiques et sociaux du droit coutumier, concernant l’identité religieuse d’une part et les droits des femmes d’autre part.

    Yohan Bihan, Le rôle de la doctrine pénale dans la définition de l'infraction politique au XIXe siècle, thèse soutenue en 2022 à Paris EHESS en co-direction avec Rainer Maria Kiesow, membres du jury : Anne-Sophie Chambost (Rapp.), Catherine Fillon (Rapp.), Nader Hakim et Yvonne Muller  

    Tout au long du XIXe siècle, l’infraction politique pâtit d’une imprécision légale. Le législateur français est resté évasif, lui permettant d’adapter la répression selon les circonstances politiques. Les interventions de la jurisprudence n’ont pas été plus efficaces. L’irrégularité avec laquelle la Cour de cassation est intervenue n’a pas permis de mettre cette catégorie pénale en cohérence avec le reste du système pénal. Le travail de conceptualisation et de systématisation a donc été l’œuvre principale de la doctrine. Ce travail collaboratif n’a cependant pas abouti à une unique solution. Des divergences se sont exprimées. Elles sont le produit des différentes conceptions, tant juridiques que politiques, qui traversent cette communauté en mutation. Si les commentaires de la doctrine appartiennent au monde des idées, ils constituent néanmoins un environnement mental dans lequel évoluent les acteurs du droit. Les représentations fondées par la doctrine ont ainsi indirectement participé à modifier les modes de la répression politique.

    Adel Abdulsalam, Le cas libyen entre la loi nationale et la loi internationale, thèse soutenue en 2022 à Paris 10, membres du jury : Nathalie Bernard-Maugiron (Rapp.), Raphaëlle Nollez-Goldbach (Rapp.), Arnaud Le Pillouer et Emmanuel Breen  

    La Libye est l'un des pays qui ont été témoins des révolutions du Printemps arabe, la révolution libyenne ayant éclaté le 15 février 2011. Cependant, la révolution libyenne a été la plus sanglante des révolutions du Printemps arabe, dans le sens où le régime de Kadhafi avait alors commis de nombreuses violations des droits de l'homme à l'encontre des citoyens libyens. Toutefois, les responsables de ces violations n'ont pas été traduits devant les tribunaux libyens et le pire est que ces violations ont été commises sur ordre des plus hautes instances du pouvoir. Dans ce contexte, l'affaire libyenne a été internationalisée. Le Conseil de Sécurité a saisi la Cour Pénale Internationale (CPI), qui a émis des mandats d'arrêt à l'encontre de certains des auteurs de ces exactions. Le Conseil de Sécurité a également adopté une résolution visant à protéger les civils. Sur la base de ces faits, il nous paraît pertinent d'étudier la situation en Libye, tant dans le cadre du droit national que du droit pénal international. Une conception de la protection juridique des droits de l'homme, aux niveaux national et international, avec le cas libyen en exemple, serait ainsi définie.

    Guillaume Deprez, Révolution atlantique et révision constitutionnelle, thèse en cours depuis 2021  

    Il s'agira d'étudier le rapport entre le concept de révolution atlantique développé par Godechot et Palmer et les procédures de révision constitutionnelle développées dans les pays intégrés dans ce concept historique.

    Guillaume Boudou, L’émergence de la liberté d’association en droit français (1810-1848), thèse soutenue en 2019 à Paris 10, membres du jury : Yann Delbrel (Rapp.), Guillaume Richard (Rapp.), Mathieu Soula et Christian Bruschi    

    Cette thèse interroge l’affirmation de l’historiographie dominante selon laquelle la liberté d’association consacrée par la loi du 1er juillet 1901 résulte d’un compromis politique ayant mis fin à une évolution débutée avec la Seconde République et poursuivie au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle montre : 1o – que le processus d’émergence de la liberté d’association en droit français s’est déployé au cours de la première moitié du XIXe siècle (1810-1848) ; 2o – que ce processus a emprunté les vecteurs d’émergence formés par les prescriptions législatives (Code pénal napoléonien, ordonnance royale du 5 juillet 1820, loi du 10 avril 1834) et la pratique judiciaire (poursuite, instruction, jugement, recours) ; 3o – que ce processus a été le produit de facteurs négatifs (abstention des pouvoirs publics consécutive aux limites posées par la loi à leur action liberticide, et tempérance de la répression judiciaire) et de facteurs positifs (conceptualisation juridique de l’association autour du contrat, de la permanence et du rejet du lucre). Ce faisant, elle met en évidence les insuffisances du régime de personnalité et de capacité juridiques des associations, fondement de la liberté de l’association, et nécessaire à l’affirmation durable de la liberté d’association.

    Paul Langlois, Les contraintes constitutionnelles et fédérales sur le droit électoral des États fédérés , thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Julien Boudon  

    Ce travail vise à dégager la manière dont le droit constitutionnel et fédéral américain impose des contraintes sur l'organisation des scrutins permettant l'élection des représentants du peuple. Si ces contraintes ont fait l'objet de débats parfois vifs depuis la fondation de la république fédérale américaine en 1787, il est possible de dater une stabilisation du régime juridique de ce droit et donc de ces contraintes à partir des années 1960, sous l'effet de lois fédérales et de la jurisprudence de la Cour Suprême. Nous prendrons donc cette rupture comme point de départ de notre enquête afin d'interroger les évolutions contemporaines du droit constitutionnel et fédéral imposant des restrictions aux États notamment quant à la détermination des districts électoraux, à la tenue des listes électorales ou encore sur l'organisation matérielle du scrutin. Ces opérations, sans lesquelles les élections ne peuvent avoir lieu, mettent pourtant nécessairement en jeu des théories politiques implicites sur ce que doit être la représentation du peuple. Or, depuis les années 1960, les possibilités multipliées de recours devant les cours fédérales pour violation de la constitution ou des lois fédérales rendent possible l'accès à un matériau riche qui permet d'observer, à la lumière des débats devant ces cours, comment sont mis en relation des arguments juridiques techniques avec ces théories politiques de la représentation du peuple. À partir de l'étude de ce droit et de ces controverses, nous espérons donc dégager les particularités des mécanismes de représentation du peuple dans un cadre fédéral.

    Charles Bosvieux-Onyekwelu, D’une sociodicée à un savoir d’État : le service public, une tentative de mise en forme du monde social par le droit (1873-1940), thèse soutenue en 2016 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Laurent Willemez, membres du jury : Martine Kaluszynski (Rapp.), Claire Lemercier (Rapp.), Duncan Kelly  

    Au carrefour de la socio-histoire, de la sociologie du droit et de la sociologie des élites, la thèse revient sur la genèse d’un concept-clef de l’État républicain en France : le service public. Entre 1870 et 1940, cette idée, qui préexistait à la naissance du nouveau régime, est retravaillée par différents types d’acteurs dans un sens plus démocratique, tel un aggiornamento de la pensée d’État. Dans cette opération de mise à jour figurent en première place les milieux juridiques (hauts fonctionnaires du Conseil d’État et professeurs de droit), qui vont notamment se servir de la montée en puissance du contentieux administratif pour légitimer leur position par rapport aux civilistes et imposer une vision « d’en haut » du service public, compris comme un véritable savoir de gouvernement. En retraçant les différentes étapes par lesquelles s’est constitué un récit mythique des origines autour de l’arrêt Blanco du 8 février 1873, la thèse vise donc à faire l’histoire de la construction d’une profession, celle de publiciste ou d’administrativiste, en même temps que la genèse d’un champ, le champ du « public ». Au sein de ce champ gravitent des acteurs plus éloignés du champ juridique (ingénieurs de l’État, philanthropes, théoriciens du social de tous ordres, syndicalistes de la fonction publique), qui luttent soit pour ne pas se laisser imposer une conception entièrement étatisée de la générosité publique, soit pour faire entendre le point de vue des dominé-e-s de ce champ (petits et moyens fonctionnaires, instituteurs/trices). L’enquête met donc en valeur une distribution inégale et différenciée de l’intérêt pour le « public », visible dans la compréhension des revendications démocratiques de l’époque (droit de grève et syndicalisation dans la fonction publique, municipalisme, vote de l’impôt sur le revenu), que certains des acteurs essaient constamment de retraduire dans les catégories d’un droit qu’ils aiment à voir comme seul savoir légitime sur le monde social. In fine, ce travail de socio-histoire permet, par un effort pour penser avec la mentalité des contemporains de l’époque (i.e. sans raconter l’histoire par la fin et en faisant droit aux possibles non advenus), de comprendre la métamorphose du « souci de soi » de l’État à un âge démocratique, en décrivant le point de rencontre entre une main droite traditionnellement régalienne et masculine (symbolisée par les membres du Conseil d’État) et la main gauche de l’État social et protecteur.En termes de méthodologie et de cadrage théorique, la thèse repose sur une enquête prosopographique dont le corpus est constitué par les différents sous-groupes de porteurs de l’idée de service public entre 1870 et 1940 (n = 77, des hommes à une majorité plus qu’écrasante). Elle alterne récit et analyse des données quantitatives issues de l’enquête prosopographique, et combine ethnographie sur archives (pour le Conseil d’État), analyse de correspondances et analyse de contenu (arrêts de la justice administrative, commentaires doctrinaux et ouvrages « théoriques » sur le service public). Elle s’essaie à une association raisonnée de la théorie des champs et de la sociologie des professions. Enfin, les archives dépouillées sont, outre les dossiers de carrière de chaque prosopographié-e, celles du Conseil d’État, du Tribunal des conflits, des facultés de droit (principalement Paris, Bordeaux et Toulouse), de l’agrégation de droit et des syndicats (fédérations de fonctionnaires + CGT dans ses rapports avec l’État).

    Antonio Di Rosa, Les lieux de l’enseignement du droit de part et d’autre des Alpes, du Ve siècle au début du XVIe, thèse soutenue en 2015 à Paris 10, membres du jury : Patrick Arabeyre (Rapp.), Emanuele Conte (Rapp.), Katia Weidenfeld et Soazick Kerneis    

    L’histoire des lieux de l’enseignement du droit s’intéresse à la présence des centres de transmission et de diffusion d’un savoir ou savoir-faire juridique à l’intérieur d’un espace géographique donné. Elle prend comme objet la continuité ou la discontinuité des écoles localisées ainsi que leur forme. Elle s’interroge sur les facteurs ayant conduit à la légitimation d’un lieu comme centre d’enseignement, les facteurs ayant participé à sa réussite ou contribué à son échec (nombre de professeurs, nombre d’étudiants, type de privilège reçu, conditions de production du livre). Une attention particulière est ainsi accordée à l’institutionnalisation des lieux de l’enseignement du droit. Le cadre (matériel et formel) de l’enseignement du droit entre ainsi dans son champ d’investigation. Une histoire matérielle comporte (et non sans risques) une enquête quantitative qui, en fonction des sources et des documents disponibles, permet, malgré les lacunes et les approximations, de mesurer en quelque sorte la présence de l’enseignement (enseignants et étudiants) en facilitant une perception sans doute plus concrète de sa diffusion. Il s’agit en effet de conduire une enquête sur les lieux de l’enseignement du droit (pouvant nous éclairer sur le droit enseigné lui-même et son rôle social ou de socialisation entre élites éduquées) organisée autour de deux axes principaux : l’axe institutionnel (construction juridique du centre d’enseignement nommé – schola, studium, studium generale, universitas) et l’axe didactique (l’ensemble des forces intellectuelles, matérielles et financières, mobilisées dans l’enseignement du droit). La France et l’Italie sont deux espaces d’échange de savoirs juridiques ayant partagé, sur les bancs d’écoles, mais dans des contextes parfois assez différents, une même tradition juridico-scolaire du moins jusqu’à la fin du Moyen Âge “bartoliste” comprenant le XVIe siècle. Les rencontres et les séparations ne sont pas simplement géographiques, elles sont aussi historiographiques.

    Muhammad Mumtaz Ali Khan, Property, Object of Protection or Subject of Rights ? , thèse soutenue en 2015 à Paris EHESS 

    Juan Branco, De l'affaire Katanga au contrat social global : un regard sur la Cour pénale internationale, thèse soutenue en 2014 à Paris Ecole normale supérieure  

    Le 25 juin 2014, Germain Katanga devenait la première personne définitivement condamnée par la Cour pénale internationale. Dans l'indifférence générale, ce congolais originaire d'un petit village de l'Ituri rentrait ainsi dans l'histoire d'un pouvoir naissant pour avoir fait transiter des armes ayant servi à une attaque contre des populations civiles. A travers une déconstruction étape par étage du cheminement qui a amené cet homme de la chasse aux Okapis à sa condamnation pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, nous avons cherché à comprendre comment une institution créée pour juger les plus grands criminels a pu croiser le chemin de celui qui n'avait auparavant jamais entendu parer de « La Haye ».Dénuée de contrôle social, incapable de jouer le rôle qui lui a été attribué la CPI s'est longtemps défaussée sur les États pour expliquer les échecs de sa première décennie d'exercice. La réalité est plus complexe, et laisse apparaître en creux une incapacité structurelle à agir contre les intérêts de l'ordre étatique et a fortiori des dominants de cet ordre étatique. Après avoir décrit l'institution de l'intérieur, en nous appuyant sur notre propre expérience à la CPI et au ministère des affaires étrangères français, nous avons donc tenté de comprendre de lire la Cour depuis la perceptive hobbesienne ; appuyé sur un travail sur les terrains d'enquête de la CPI en Afrique, plus de cent entretiens avec les principaux protagonistes de l'institution et de l'affaire Katanga, nous avons ainsi suivi le cheminement casuistique inversé, partant de la plus petite échelle de l'institution pour finir par en interroger le sens dans son ensemble.

    Guillaume Richard, Enseigner le droit public à Paris sous la Troisième République, thèse soutenue en 2013 à Paris 10 sous la direction de Éric Millard, membres du jury : Armel Le Divellec (Rapp.), Bertrand Seiller (Rapp.), Dominique Rousseau    

    Le droit public est un élément structurant l’organisation des facultés de droit depuis la fin du XIXe siècle en France. Pourtant, la notion reste bien souvent problématique : l’objet de cette étude est d’en préciser la portée dans l’enseignement, à partir de l’exemple de la Faculté de droit de Paris. Celle-ci, par ses effectifs, sa proximité avec les institutions politiques et la concurrence directe d’autres établissements d’enseignement supérieur joue un rôle de premier plan dans l’élaboration et la mise en œuvre des réformes qui conduisent sous la IIIe République à la généralisation du droit public dans les facultés de droit. Elle permet ainsi de comprendre le processus de spécialisation des professeurs de droit, marqué notamment par le sectionnement de l’agrégation en 1896. Loin de produire des résultats simples, ces évolutions créent une série d’équilibres instables et de tensions. La volonté des publicistes de former un groupe distinct de celui des privatistes se heurte au souhait largement répandu de maintenir l’unité de la science juridique. Le droit public lui-même n’est pas homogène. Ensemble de matières (droit administratif, droit international public, droit constitutionnel, législation financière) plus que savoir cohérent, il est traversé par deux tendances : l’une en fait un savoir formalisé et autonome, capable d’imposer sa logique propre à l’écume des faits, l’autre à l’inverse le rattache aux sciences politiques et économiques. Le succès tardif de la première tendance ne doit pas dissimuler la volonté, dans la première moitié du XXe siècle, de faire du droit public un savoir lié à l’actualité et explicatif du social.

    Mong Fay Sun, Introduction de la Justice constitutionnelle dans le Sud-Est asiatique , thèse soutenue en 2008 à Paris 10  

    La justice constitutionnelle a pour objet d’assurer la suprématie de la Constitution sur les normes juridiques, selon une procédure de type juridictionnel. L’introduction d’un de ses modèles dans un autre milieu que celui où il est né donne lieu à deux significations, d’abord celle de son adoption puis celle de son adaptation. La première signification tient d’abord à différentes raisons avant de revêtir les formes les plus diverses mais conformes au paradigme d’origine, à savoir au modèle européen ou kelsénien : ce qui donne à voir les différentes règles transposées, qu’elles soient organiques et fonctionnelles ou matérielles et procédurales. Et si son adoption est conçue comme un phénomène important, seule l’activité réelle de ce modèle implanté reflète une orientation qui le caractérise dans un milieu différent de celui d’origine : le contentieux constitutionnel va traduire la seconde signification. Au fond, l’acclimatation ailleurs de cette formule ne va pas sans heurts avec les particularités culturelles, historiques.

    Farag Abdalla, Le principe d'égalité devant la loi en Egypte pharaonique , thèse soutenue en 2004 à Dijon  

    Le principe d’égalité devant la loi est un principe Moderne. Mais cela n’empêche pas que l’Egypte ancienne ait connu le sens et la conception de ce principe d’un point de vue propre à elle. Les monuments et les inscriptions laissés par la civilisation égyptienne ancienne semblent montrer que l’Egypte pharaonique connaissait ce principe et l’appliquait dans le droit, sans oublier que la conception de ce principe a varié selon le régime qui réagit tout au long de l’histoire de l’Egypte pharaonique d’un régime individualiste à un régime féodal. Cette égalité a eu une influence à trois niveaux l la femme, l’esclave, l’étranger.

    Farag Abdalla, Revoltes et greves en bourgogne entre 1800 et 1946., thèse soutenue en 2003 à Dijon 

    Elsa Bruschi, Les cultes non-catholiques reconnus à Marseille au XIXe siècle, thèse soutenue en 2003 à Lyon 3 

    Sylvie Foading Nchoh, Le statut juridique des femmes mariées camerounaises exerçant une activité professionnelle , thèse soutenue en 2002 à Dijon 

    Nathalie Thevenard, Étude sur le petit criminel et l'action d'injures à Lyon au XVIIIe siècle, thèse soutenue en 2002 à Dijon  

    Par fidélité à la tradition romaine, la doctrine de l'ancien droit a conçu l'injure de manière très large : injures verbales, par écrit et par actions. Ces infractions qui se résolvent fréquemment par accommodements, sont traditionnellement rangées dans le petit criminel. Le vol simple, l'abus de confiance, la séduction, l'adultère et la tentative de viol peuvent également être qualifiés de petits délits, au vu de la procédure. Le "petit criminel" est la procédure empruntée pour ces petits délits, c'est-à-dire la voie criminelle ordinaire : le procès est jugé immédiatement sur interrogatoire ou il est civilisé. Cette procédure est entièrement diligentée par le lieutenant criminel qui condamne les auteurs des délits à des peines légères : peines pécuniaires et réparations d'honneur. Cette étude qui s'appuie sur les dossiers d'archives de la Sénéchaussée de Lyon au XVIIIe siècle propose d'étudier l'identité et le lien entre ces deux notions de petit criminel et d'injure.

    Barbara Varaine, Le procureur général de Lyon, correspondant et agent du Ministère de la Justice entre 1814 et 1870 , thèse soutenue en 2002 à Dijon  

    Dans les années 1814-1870, la correspondance entre le procureur général de Lyon et le Garde des Sceaux montre le rôle méconnu du procureur : agent de surveillance et de propagande du régime. Il surveille tous les membres de la société judiciaire ; il intervient dans le déroulement des carrières ; il contrôle les citoyens et transmet ses informations au ministre pour éviter les insurrections dans son ressort : Ain, Loire et Rhône. Il surveille les agitateurs pour déceler les foyers de résistance. La presse, toujours surveillée, est parfois muselée. Il intervient pendant les campagnes électorales comme agent de propagande au profit des candidats officiels et participe activement à la répression des opposants, notamment dans les juridictions d'exception, mais aussi en poursuivant tous leurs actes politiques. Des moyens très précis ont été élaborés pour connaître les magistrats et la situation morale et politique de son ressort. Par ses discours, sa correspondance ou ses réquisitoires, il est l'agent particulier du Garde des Sceaux.

  • Florian Reverchon, Les origines de la théorie des nullités : XIIe-XIXe siècle, thèse soutenue en 2022 à Lyon 3 sous la direction de David Deroussin et Franck Roumy, membres du jury : Elena Giannozzi (Rapp.), Antonio Padoa Schioppa (Rapp.), Susanne Lepsius    

    Cette thèse étudie l’élaboration des constructions théoriques permettant d’aborder le phénomène de l’invalidité des actes juridiques de droit privé en France, en Allemagne et en Italie, du XIIe au XIXe siècle. Elle met en lumière le rôle des juristes médiévaux, qui développèrent sur cette question, peu thématisée par le droit romain, une doctrine cohérente fondée sur une approche substantialiste de l’acte juridique. La nullité, conçue comme un vice de nature ontologique, s’opposait à l’annulation, vue comme un mécanisme extrinsèque entraînant rendant l’acte inefficace, sans toucher à sa validité. Ces conceptions, n’excluaient pas la reconnaissance de techniques relativisant la portée de l’invalidité selon le but poursuivi par la loi qui la fonde, c’est-à-dire selon un critère téléologique. C’est sur ces fondements, transformés à la suite d’évolutions entraînées, par la pratique, par les exigences didactiques, ou par l’évolution générale du droit privé dans le sens du volontarisme, que se constitue la théorie des nullités aujourd’hui.

    Mathilde Regad-Pelagru, Un égalitarisme radical enté sur une philosophie matérialiste : la théorie juridique de Joseph Rey (1779-1855), thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Jérôme Ferrand, membres du jury : Nader Hakim (Rapp.), Ludovic Frobert (Rapp.), Claire Courtecuisse et Amélie Imbert  

    La Révolution de 1789 a engendré des bouleversements sans précédent dans l'histoire sociale, politique et juridique de la France. L'affirmation du principe d'égalité et la mise en place du régime représentatif ont produit des changements radicaux qui, dans une large mesure, se sont concrétisés dans la législation française. Les juristes du premier XIXe siècle se trouvent ainsi confrontés à un droit nouveau qui suscite de nouvelles interrogations. Pourtant, si la rupture avec l'Ancien Régime est indéniable, la doctrine juridique semble avant tout chercher à canaliser les idéaux démocratiques et égalitaires qui furent ceux des Lumières et de la Révolution. Presque unanimement acquis au libéralisme et à l'individualisme qui s'épanouissent alors, la plupart des juristes se montrent méfiants envers les revendications égalitaires. Ils s'attachent alors à les discréditer en produisant une critique qui se veut avant tout d'ordre philosophique, mais qui doit aussi beaucoup à leurs partis pris politiques. Sous l'influence de l'éclectisme spiritualiste de Victor Cousin, ils s'opposent ainsi à tous les discours qu'ils identifient comme matérialistes et qu'ils jugent coupables des « excès » révolutionnaires.Un tel contexte confère un statut d'autant plus exceptionnel à la pensée de Joseph Rey (1779-1855) qu'il revendique tout à la fois l'héritage des matérialistes du XVIIIe siècle, de Rousseau et de la Révolution française. Magistrat, avocat et théoricien du droit, Rey est peut-être le seul juriste à avoir entrepris de lutter de manière philosophique contre l'individualisme libéral auquel la doctrine juridique et les philosophes spiritualistes prêtaient leurs armes. À partir d'un socle fondamentalement matérialiste, hédoniste et utilitariste, il formule une proposition juridique essentiellement politique : réaliser l'égalité par le droit.Ses positionnements jugés trop radicaux et subversifs conduisent ses homologues juristes à le reléguer aux marges des professions judiciaires et de la doctrine juridique. Malgré les efforts qu'il fournit pour rendre son propos audible en l'adaptant à la nouvelle configuration politique et intellectuelle post-révolutionnaire, sa théorie juridique demeure, aujourd'hui encore, largement méconnue. Joseph Rey a pourtant produit une œuvre théorique aussi originale que conséquente. L'objet de cette thèse est de mettre en lumière la façon dont Rey élabore son discours sur le droit, en portant un intérêt soutenu à ses soubassements philosophiques et au contexte très singulier du premier XIXe siècle.

    Emmanuel Ravestein-Pennacchia, Les hautes juridictions criminelles de l’Ancien Régime à la Révolution : continuité et rupture, de la Provence au département des Bouches-du-Rhône, 1781-1795, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Christian Bruschi, membres du jury : Antoine Astaing (Rapp.), Sébastien Le Gal (Rapp.), Jacqueline Hoareau-Dodinau et Éric Gasparini  

    La Révolution française, « mère de toutes les révolutions » selon l’expression consacrée, est perçue comme une rupture radicale tant socialement que politiquement. Sur le plan juridique, elle ouvre les portes de la justice criminelle à l’humanité des lumières en accord avec les idées de Cesare Beccaria et de nombreux auteurs du XVIIIe siècle. La réforme pénale initiée par l’Assemblée constituante se veut comme une rupture franche avec l’Ancien Régime en repensant entièrement la carte judiciaire et le corpus législatif pour offrir à la cité « idéale » la justice qui lui revient. Pour autant, cette transfiguration aura-t-elle les effets escomptés ? Au-delà des mots, quel est son impact réel sur le rendu de la justice ? Les effets les plus néfastes qui prévalaient sous les conseillers du roi ont-ils disparu sous le règne des jurés de jugement ? Quelles sont les parts de continuité et de rupture avec l’Ancien Régime dans l’exercice de cette justice pénale ordinaire révolutionnaire ? Sur les traces de Tocqueville, cette étude se propose de répondre à ces problématiques en « descendant dans le tombeau de cette France qui n’est plus » au travers des archives du Parlement de Provence pour comprendre cette France qui vient de naître, incarnée par les tribunaux de district jugeant criminellement et le tribunal criminel départemental des Bouches-du-Rhône. Pour nous aider dans cette mise en perspective et naviguer entre ces deux périodes, nous monterons à bord de « Argo », une application que nous avons développée pour traiter et analyser les milliers d’arrêts de ces juridictions antagonistes

    Nishan Chen, Mutation and continuity in judicial practices of the Chinese inheritance system,1902-1931, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Jérôme Bourgon et Jilin Xu, membres du jury : Luca Gabbiani (Rapp.), Zhiqiang Wang (Rapp.), Béatrice Jaluzot  

    Ce mémoire décrit la mutation et la continuité dans les pratiques judiciaires dans l’institution de l’héritage en Chine au début du vingtième siècle. Il dépeint comment les formes (rituelle et matérielle) d'héritage chinoises ont été graduellement reconceptualisées. Les concepts de propriété individuelle occidentale influencèrent l’évolution des formes substantielles etprocédurales pendant les réformes juridiques et judiciaires. Ce travail se concentre principalement sur trois sujets: premièrement, sur les réactions locales envers l'héritage occidental présentées dans des rapports d'enquête surles pratiques civiles, deuxièmement, sur le compromis effectué par le Dali Yuan concernant les lois et les normes anciennes et nouvelles, et troisièmement sur les procédures judiciaires locales de succession concernantveuves et filles. La succession portant à la fois sur le culte des ancêtres et le patrimoine était deux aspects du même problème profondément enracinés dans les pratiques populaires et dans la loi Qing, même après la transformation de 1910 du code Qing en une version intermédiaire partiellement occidentalisée, intitulé « Code Criminel actuellement en vigueur » (xianxing xinglü現行刑律). Les réformateurs Qing qui furent pour la transplantation d’un système occidental imposèrent un cadre de droit civil au questionnaire unifié sur les «coutumes civiles» envoyé à chaque province en 1910. Ce questionnaire qui délaissait la forme rituelle de l'héritage fut révisé alors par les notables chinois et les responsables locaux. Tout au long de l'ère républicaine, les lois sur l'héritage du Code Criminel actuellement en vigueur ont continué à être appliquées. Le Dali Yuan 大理院, assumant la fonction de Cour Suprême, a établi une série d'interprétations sur l'héritage dans le cadre de ce code. Il défendait les droits des femmes en leur donnant le droit de désigner ou d'abroger un héritier institué, de gérer le patrimoine au nom de leurs jeunes enfants au décès de leurs maris, et de conférer à une fille un transfert discrétionnaire, même si cette part d’héritage était moindre que celle d'un héritier mâle. La Cour suprême a également tenu compte des principes procéduraux occidentaux. Par exemple, une plainte contre un héritier illégal venant d'une personne qui n’était pas qualifiée pour déposer au procès ne serait pas acceptée, ou une question qui n'avait pas été préalablement mentionnée ne serait pas jugée. Malgré cela, dirigé par des juristes traditionnels et modernes, le Dali Yuan a fréquemment rendu des décisions judiciaires civiles sur la base des lois Qing et a accepté de restreindre les droits des femmes favorisant les membres aînés de la famille, les fils adultes, et les parents agnats. Influencé par les juges du Dali Yuan et sous sa supervision, les tribunaux modernes et les bureaux de magistrats des comtés (plus traditionnels), c’est à dire les deux principaux types d'organismes judiciaires des provinces du Jiangsu et du Zhejiang, ont adopté des styles de jugement différents pour les affaires de succession de 1912 à 1931. Les tribunaux modernes ont suivi souvent avec beaucoup d'attention les interprétations judiciaires du Dali Yuan de manière substantielle et procédurale, tandis que les magistrats de comté ont souvent eu du mal à suivre les normes procédurales énoncées par le Yuan et inscrites dans la loi de procédure, même s’ils se référaient parfois aux décisions du Dali Yuan. [...]

    Ralph Evêque, Les transmissions du savoir juridique durant la période impériale romaine (27 avant J.C. - 565 après J.C.), thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Soazick Kerneis, membres du jury : Emmanuelle Chevreau (Rapp.), Yann Le Bohec (Rapp.), Christophe Archan    

    Il s'agira dans notre travail de réfléchir aux premières formes de l'enseignement du droit. C'est à Rome qu'il naquit. Sous la République, le droit n'est pas encore une technique accaparée par le pouvoir mais relève de la spéculation. C'est auprès d'un maître que l'élève se forme. Enseignement et jurisprudence sont ainsi intimement liés et l'enseignement passe par la casuistique. Sous l'Empire, des changements apparaissent. Durant le Haut-Empire (27 avant J.C. - 284 après J.C.), nous n'avons pas de preuves directes d'un enseignement académique du droit. Le droit continue comme sous la République d'être transmis par l'intermédiaire de la pratique ou encore dilué au sein d'autres cursus, en particulier dans le cadre de l'enseignement de la rhétorique. Pourtant, des sources indirectes comme la présence d'une littérature juridique didactique qui apparait à partir du milieu du IIe siècle nous engage à penser qu'un enseignement académique du droit existait dans les deux derniers siècles du Haut-Empire. C'est toutefois un fait notable, il n'y a pas encore d'enseignement officiel et régulier du droit. Une rupture se produit durant l'Antiquité Tardive (284 - 565). Plusieurs facteurs concourent à une révolution de l'enseignement du droit. En premier lieu, l'absolutisme impérial qui conduit à une emprise du pouvoir sur l'enseignement juridique. Deuxièmement, le tournant bureaucratique que prend l'Empire et le besoin en fonctionnaires que cela entraine. Mais encore, les conséquences de l'édit de Caracalla de 212 qui en étendant la citoyenneté romaine, ouvre l'accès au droit romain à l'ensemble des provinciaux. L'ensemble de ces facteurs explique le développement au cours de l'Antiquité Tardive d'écoles dispensant un enseignement académique du droit.

    Mingzhe Zhu, Le droit naturel dans la doctrine civiliste de 1880 à 1940, thèse soutenue en 2015 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Christophe Jamin, membres du jury : Anne-Sophie Chambost (Rapp.), Nader Hakim (Rapp.), Frédéric Audren et Patrice Rolland  

    Le droit naturel a servi tout au long de la Troisième République d’outil épistémologique qui a permis de discuter le droit de manière rationnelle. La doctrine civiliste a fourni à cette époque de multiples séries des discours examinant les prises de position juridico-politiques dans le langage du droit naturel. L’intérêt d’écrire l’histoire d’un concept, celui du droit naturel, conçu le plus souvent comme éternel, universel et absolu, est non seulement de découvrir les mutations et les incohérences existant dans les discours portant sur ce concept mais aussi de constater ce que nous pouvons apprendre à propos des interactions entre l’histoire socio-politique, l’histoire juridique, et l’histoire doctrinale. Les usages de la notion démontrent à quel point ceux-ci varient selon les époques et selon les auteurs qui la mettent forme. L’idée du droit naturel implique l’existence d’un système juridique idéal et universel. Les législations nationales, considérées à la lumière du droit naturel, ne peuvent être que des créations arbitraires limitées par les frontières d’un État. Par conséquent, la recherche scientifique du droit ne devrait plus se borner à l’examen des textes législatifs. Les règles coutumières et jurisprudentielles sont devenues aussi la source du droit. Cette démarche, en réalité, a accordé à la doctrine le pouvoir de décider la source et l’interprétation du droit. Partant d’une telle observation, nous nous intéressons sur le rôle du droit naturel dans les discours des juristes face aux crises politiques, sociaux, mais aussi scientifiques.

    Mireille Irène Ziliotto, Un cabinet d'avocat au XIXe siècle , thèse soutenue en 2003 à Bordeaux 4 sous la direction de Marc Malherbe  

    Pour les historiens en général et pour l'historien du droit en particulier, le cabinet des avocats constitue un monde inexploréL'habitude du secret professionnel, l'absence d'archives privées disponibles interdisent une approche globale de la clientèle et de l'activité des avocats. Cette carence est particulièrement sensible au XIXème siècleIl existe cependant quelques exceptions qui permettent de combler partiellement les lacunes documentaires. Tel est le cas du cabinet de Jean-Baptiste Duvergier (1792-1877), célèbre juriste français. Les archives départementales de la Gironde possèdent en effet un fonds Duvergier, certes incomplet, mais autorisant la projection de quelques lumières sur l'activité d'un cabinet d'avocat au XIXème siècle. Originaire d'un milieu de bourgeois négociant, Duvergier apprend le droit à Bordeaux et monte à Paris terminer ses études et fonder son cabinet. Dès l'installation de celui-ci, il attire à lui une clientèle prestigieuse issue du milieu des affaires de notables et d'hommes politiques qui lui vaudra rapidement une grande renommée. Cette dernière est encore renforcée par l'extraordinaire science juridique du praticien auteur de plusieurs dizaines d'ouvrages doctrinaux. Une fois assurée, la gloire du cabinet de Duvergier permet à l'avocat d'accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat et de devenir conseiller d'Etat, président de section, ministre de la justice et enfin sénateur. Né sous la Terreur révolutionnaire, la gloire juridique de Duvergier traverse ainsi la Restauration, la Monarchie du Juillet, la Seconde République et le Second Empire pour s'achever dans les premières années de la Troisième République. Prodigieux parcours que celui de cet immense juriste qui préfigure un type nouveau d'avocat : l'avocat d'affaires devenu un modèle courant au siècle suivant.

  • Eva Becquet, Le bail emphytéotique : De la rédaction des coutumes à la loi du 25 juin 1902, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Laurent Pfister, membres du jury : Marta Peguera Poch (Rapp.), Patrick Arabeyre, David Deroussin et Franck Roumy  

    Retracer l’histoire juridique du bail emphytéotique conduit à une réflexion plus large sur l’acculturation d’un contrat d’origine romaine dans l’ancien droit puis le droit contemporain. À compter de la rédaction officielle des coutumes, le bail emphytéotique s’enracine dans l’ancien droit. En acquérant certains traits saillants du droit coumier, tout en se dépouillant d’une partie de sa romanité, ce contrat est naturalisé. Simultanément, il est compris par une partie de la doctrine d’Ancien Régime comme un modèle des baux de longue durée, participant aux tentatives vers la systématisation, voire l’unification, du droit. Dès 1789, la refondation du bail emphytéotique à l’aune du droit contemporain est amorcée. Face à un législateur tantôt indifférent tantôt hostile, les juridictions, au renfort desquelles certains auteurs prêtent leur plume, rénovent le contrat et son régime, jusqu’à ce que la loi du 25 juin 1902 finisse enfin par consacrer l’essentiel des solutions jurisprudentielles élaborées au cours du XIXe siècle. Assimilé dans l’ancien droit puis réinterprété pour se conformer aux principes irriguant le droit civil postrévolutionnaire, le bail emphytéotique résiste aux changements d’ordres juridiques. Il se révèle ainsi un outil de mise à disposition des biens, distinct de la vente et du louage, dont la plasticité lui assure longévité et pérennité.

    Xavier Baumann, Contribution du Droit comparé au Droit mondial (1900-1940), thèse soutenue en 2023 à Normandie sous la direction de Antoine Corre-Basset et Céline Roynier, membres du jury : Tristan Pouthier (Rapp.), Jacky Hummel et Nicoletta Perlo  

    Le courant majoritaire du droit comparé du début du XXe siècle élève le droit comparé au rang de réponse aux critiques de l’universalisme juridique classique (Droit international, Droit des gens, Droit de naturel moderne, Droit de l’Homme). Le droit comparé, dès lors, peut être pensé comme un instrument comblant les besoins techniques et idéologiques d’un éventuel droit mondial. D’une part, le droit comparé répond aux besoins techniques du droit mondial en en permettant l’identification et la construction et, d’autre part, par son objectif de synthèse des cultures juridiques et son idéal de modération, le droit comparé répond aux besoins idéologiques du droit mondial en en justifiant les buts. Le courant majoritaire du droit comparé du début du XXe siècle propose alors un droit mondial spécifique, qui se singularise par son universalisme juridique à la fois alternatif et modéré, qu’avec Charles Boucaud on peut qualifier de « droit mondial naturel ». Pour autant, cet universalisme juridique n’échappe toujours pas à la critique. Cette relecture du droit comparé du début du XXe siècle permet ainsi de mettre en perspective les recherches actuelles sur l’universalisme juridique et d’affirmer que l’universalisme juridique ne peut être que critique. C’est-à-dire, toujours conscient de ses propres limites et d’incarner nécessairement un discours situé.

    Ophélie Colomb, La justice chez André Gide et François Mauriac : de la morale au prétoire, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Yann Delbrel et Martine Sagaert, membres du jury : Catherine Fillon (Rapp.), Nicolas Dissaux et Caroline Casseville  

    La justice parcourt la vie et les écrits d'André Gide (1869-1951) et de François Mauriac (1885-1970). Leurs œuvres littéraires sont imprégnées à la fois d'une conception philosophique et d'une expérience concrète de la justice propres à nourrir l'appétence transdisciplinaire du juriste, de l'historien du droit, du littéraire, voire du philosophe. Cependant, si ces deux écrivains ont souvent été comparés ou associés, il n'existe aujourd'hui aucune étude d'ampleur les rapprochant autour du thème de la justice, et ce, dans une perspective historico-juridique. Pourtant, la justice comme vertu et comme institution invite à réunir et à confronter ces deux prix Nobel. Chez Gide et Mauriac, la justice comme morale se matérialise par un engagement dans la vie démocratique. Face aux injustices parcourant l'histoire du XXe siècle, leurs engagements respectifs furent à la fois communs et divergents notamment eu égard au sens que chacun d'eux a donné à la justice. Par ailleurs, les expériences du prétoire de Gide et de Mauriac offrent un regard croisé et singulier sur la justice institutionnalisée des XIXe et XXe siècles. La justice textualisée dans leurs écrits s'apparente tout autant à des témoignages qu'à des conceptions singulières - celles de deux écrivains - de la justice pénale, de la procédure pénale et du droit pénal des XIXe et XXe siècles. En somme, une étude portant sur la justice chez Gide et Mauriac ouvre de nouvelles perspectives pour les recherches s'inscrivant dans le champ de l'histoire littéraire et dans celui de l'histoire du droit. À partir de sources tant juridiques que littéraires et des cadres théoriques du mouvement Droit et Littérature, les multiples facettes de la notion de justice chez Gide et Mauriac ont été définies et analysées pour former une compréhension à la fois diachronique et conceptuelle de celle-ci.

    Brice Laniyan, La source du pouvoir normatif du juge, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Étienne Picard, membres du jury : Aurélien Antoine (Rapp.), Guillaume Tusseau  

    La présente étude part d’un constat : la recherche d’une source au pouvoir normatif du juge continue d’être traitée par la doctrine comme une question purement théorique, n’intéressant pas le droit positif et hermétique à une approche formaliste telle que la théorie kelsénienne des sources du droit. Cependant, l’émergence récente de dispositifs juridiques ambitionnant de réguler le pouvoir normatif du juge, ou de formaliser une règle du précédent, montre que cette représentation des choses est erronée. Au Brésil, en Chine, en Italie et au sein de Communauté des Caraïbes, par exemple, le pouvoir normatif du juge a récemment fait l’objet d’une reconnaissance formelle en droit positif. Il est possible d’y identifier des énoncés habilitant le juge à produire des normes générales et abstraites par voie jurisprudentielle ou qui accordent à la jurisprudence le statut de source du droit. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et au sein de l’OMC, au contraire, des projets de réformes, de plus en plus concrets, envisagent de limiter le pouvoir normatif du juge. Les acteurs juridiques se saisissent donc, à présent, des instruments du droit formel pour reconnaître ou limiter le pouvoir normatif du juge administratif, constitutionnel ou civil. La recherche d'une source formelle à ce pouvoir n’est donc plus une problématique purement académique. Elle intéresse aussi les normes de droit positif et mérite à ce titre de faire l’objet d’une étude comparative à partir d’une théorie kelsénienne.

    Jordan Hain, Interpréter la loi 1789 - 1804, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Jean-Paul Andrieux, membres du jury : Nicolas Laurent-Bonne (Rapp.), François Saint-Bonnet, Anne-Marie Voutyras-Pierre et Philippe Galanopoulos  

    En 1789, les révolutionnaires souhaitent interdire aux juges l’interprétation des lois et imposent un système de référé législatif obligeant les tribunaux à s’adresser au législateur toutes les fois qu’ils le croiront nécessaire. La thèse présente, grâce à l’exploitation des sources des Archives nationales et de la Bibliothèque de la Cour de cassation, les différents mécanismes utilisés par les révolutionnaires pour interpréter les lois. Alors que l’Assemblée nationale paraît la seule autorisée à cette interprétation, les sources mettent en lumière de nombreuses institutions pour résoudre les questions posées par les tribunaux. Ainsi les bureaux du Ministère de la justice reçoivent les demandes d’interprétation des juges et y fournissent plusieurs réponses. À ce rôle, sous-estimé, du pouvoir exécutif, s’ajoute celui des différents comités des assemblées révolutionnaires et, notamment, du Comité de législation. Enfin, le Tribunal de cassation dispose, lui aussi, d’une autorité manifeste en la matière. La publication de ses jugements semble bien offrir à la jurisprudence des tribunaux, pourtant si critiquée, un rôle majeur. L’étude de toutes ces institutions pendant la période permet de mieux comprendre comment, d’un pouvoir interdit au juge, interpréter devient un devoir et finalement un droit consacré par les articles 4 et 5 du Code civil.

    Thomas Michalak, Les Assemblées parlementaires, juge pénal , thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de François Saint-Bonnet  

    L’intitulé renvoie, en première approche, aux expériences institutionnelles de la Cour des pairs (1814-1848) et du Sénat de la IIIe République (1875-1940). Ce sont les manifestations les plus marquantes de la participation d’une assemblée parlementaire à la reddition de la justice. Le procès des ministres de Charles X et celui de Malvy semblent être bien connus mais ils ne le sont en réalité qu’imparfaitement. Dans les deux cas, les Chambres hautes se sont détournées de leur mission de législateur et de contrôleur du gouvernement pour se métamorphoser, de manière très incomplète, en instances judiciaires. Cependant le traitement isolé de ces deux seules expériences ne permet pas de définir la mission d’une juridiction parlementaire. La notion de Haute Cour de justice, quelle que soit sa dénomination, doit alors être appréhendée dans sa globalité et dans son histoire. Une histoire qui, comme beaucoup d’autres, est marquée par la Révolution, qui va influencer le XIXe et le XXe siècles, et imposer un certain « prototype français » de tribunal politique. Ces Hautes Cours se voient confier des compétences spéciales : ratione personae et ratione materiae. À raison des personnes, il s’agit de juger des personnalités politiques et, dès la Révolution, on entrevoit la difficulté de le faire avec un droit criminel, qui n’est guère adapté à la résolution de différends politiques. Enfin, une Haute Cour est aussi un tribunal des grands crimes politiques, c’est-à-dire des graves atteintes à la souveraineté. Il s’agit dès lors de retracer l’histoire du « Tribunal suprême » français afin de faire apparaître le concept même de justice politique, dans toute sa nudité, comme une aporie.

    Quentin Lohou, L’évolution du droit des relations du travail des agents non-titulaires de la fonction publique d’État (milieu XIXe-milieu XXe siècle) : relations individuelles et collectives du travail, protection sociale, emploi, thèse soutenue en 2020 à Nantes sous la direction de Jean-Pierre Le Crom, membres du jury : Guillaume Richard (Rapp.), Grégoire Bigot, Fabrice Melleray et Jeanne-Marie Tuffery-Andrieu  

    Le régime juridique des agents titulaires de la fonction publique d’État est exorbitant du droit social régissant les salariés du secteur privé. Il relève ainsi du seul droit public par l’existence d’un statut accordant des garanties particulières contre certaines obligations. En revanche, celui des auxiliaires, agents non-titulaires, est plus équivoque. Leur régime est en effet le produit d’une tension liée aux influences contraires du droit social et du régime des fonctionnaires. Il traduit la considération du pouvoir politique et de l’administration à l’égard d’agents qui, contrairement aux agents titulaires, sont recrutés en dehors de tout concours et occupent des emplois, par essence, précaires. Cette tension juridique se manifeste dans le régime des relations individuelles et collectives du travail de même que dans les domaines de la protection sociale et de l’emploi. S’intéresser au régime juridique du travail des auxiliaires implique également de prêter attention à un enjeu majeur lié à l’existence même de cette main-d’œuvre : la fonction publique doit-elle être construite sur le système de l’emploi ou sur celui de la carrière?

    Thomas Michalak, Les Assemblées parlementaires, juge pénal, thèse soutenue en 2020 sous la direction de François Saint-Bonnet, membres du jury : Marcel Morabito (Rapp.), Bernard d' Alteroche, Olivier Cahn, Karen Fiorentino et Cécile Guérin-Bargues    

    L’intitulé renvoie, en première approche, aux expériences institutionnelles de la Cour des pairs (1814-1848) et du Sénat de la IIIe République (1875-1940). Ce sont les manifestations les plus marquantes de la participation d’une assemblée parlementaire à la reddition de la justice. Le procès des ministres de Charles X et celui de Malvy semblent être bien connus mais ils ne le sont en réalité qu’imparfaitement. Dans les deux cas, les Chambres hautes se sont détournées de leur mission de législateur et de contrôleur du gouvernement pour se métamorphoser, de manière très incomplète, en instances judiciaires. Cependant le traitement isolé de ces deux seules expériences ne permet pas de définir la mission d’une juridiction parlementaire. La notion de Haute Cour de justice, quelle que soit sa dénomination, doit alors être appréhendée dans sa globalité et dans son histoire. Une histoire qui, comme beaucoup d’autres, est marquée par la Révolution, qui va influencer le XIXe et le XXe siècles, et imposer un certain « prototype français » de tribunal politique. Ces Hautes Cours se voient confier des compétences spéciales : ratione personae et ratione materiae. À raison des personnes, il s’agit de juger des personnalités politiques et, dès la Révolution, on entrevoit la difficulté de le faire avec un droit criminel, qui n’est guère adapté à la résolution de différends politiques. Enfin, une Haute Cour est aussi un tribunal des grands crimes politiques, c’est-à-dire des graves atteintes à la souveraineté. Il s’agit dès lors de retracer l’histoire du « Tribunal suprême » français afin de faire apparaître le concept même de justice politique, dans toute sa nudité, comme une aporie.

    Prune Decoux, French Readings in Law Reviews : Les lectures américaines de la doctrine juridique française (1870-1945), thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Nader Hakim, membres du jury : David M. Rabban (Rapp.), Xavier Prévost, Anne-Sophie Chambost et Christophe Jamin  

    Alliés et amis de longue date, la France et les États-Unis n'ont cessé d'entretenir des relations depuis la Déclaration d'Indépendance de 1776. Néanmoins, ces échanges ont toujours été réputés extérieurs au domaine juridique, considéré comme inévitablement borné au champ national. Toutefois, l'examen approfondi des revues juridiques universitaires, entre la période 1870 et 1940, démontre la présence indéniable des juristes français dans la pensée juridique américaine, au travers des notes de bas de page, de comptes rendus d'ouvrages ou de la parution d'articles originaux. Grâce à la constitution d'une base de données et à des outils relevant de la bibliométrie, de l'analyse de réseau ou encore de l'iconographie, il a été mis en avant des usages fort différenciés de la référence française. Ces derniers remettent en question la question monolithique de l"influence" pour laisser transparaître une "circulation des idées" soumise à des processus de sélection et à l'emploi de voies de communication balisées.

    Rémi Faivre-Faucompré, Le droit de superficie : des glossateurs aux premiers commentateurs du Code civil de 1804 (XIIe-XIXe siècle), thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Laurent Pfister, membres du jury : Emanuele Conte (Rapp.), Aude Laquerrière-Lacroix, Marta Peguera Poch et Franck Roumy  

    Au lendemain de la renaissance juridique du XIIe siècle, la redécouverte du régime romain de la superficie amorce une réflexion doctrinale sur ce mode de dissociation juridique du sol et de la construction. Les glossateurs suivis par les commentateurs et une partie de la doctrine moderne distinguent le pouvoir du superficiaire sur la construction et celui maître du sol sur l’intégralité du fonds en qualifiant le premier de domaine utile et le second de domaine direct. Le dominium du superficiaire rassemble ainsi l’ensemble de ses actions et prérogatives sur la chose dont la plupart sont concurrentes de celles du maître du sol. La remise en cause de la théorie du double domaine par les juristes humanistes ne conduit pas ces derniers à contester l’étendue du pouvoir du superficiaire. Le concept de droit de superficie connaît en revanche un véritable bouleversement lorsque Wolff affirme, à la fin de l’Époque moderne, que le droit de superficie est un droit de propriété exclusif et absolu. Une même conception du droit de superficie est défendue au XIXe siècle par les premiers commentateurs du Code civil pour offrir une qualification aux différentes pratiques de dissociation juridique du fonds hérités de la coutume d’Ancien Régime.

    Eugénie Mérieau, Le constitutionnalisme thaïlandais à la lumière de ses emprunts étrangers : une étude de la fonction royale, thèse soutenue en 2017 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Marie-Sybille de Vienne, membres du jury : Vishnu Varunyou (Rapp.), Gilles Delouche, Alain Forest et Michel Troper  

    Cette thèse dégage, à partir de l'étude des mutations du droit constitutionnel thaïlandais et des doctrines qui le sous-tendent depuis ses plus lointaines origines, le point cardinal de l'ordre politique thaïlandais, identifié comme étant la souveraineté du roi. La construction de la souveraineté monarchique s'est appuyée sur des emprunts étrangers formant, par sédimentations successives, une doctrine proprement thaïlandaise du pouvoir royal l'érigeant en constituant suprême, seul interprète du dharma et de la coutume, auxquels le droit positif serait par nature inféodé. Si, en Europe, le « constitutionnalisme médiéval » a soustrait au roi le pouvoir de modification des lois fondamentales du royaume, le constitutionnalisme moderne a eu tendance à le dépouiller de sa « majesté », et enfin, le néoconstitutionnalisme a transféré son rôle de gardien de la constitution au pouvoir judiciaire ou à un organe spécialisé de contrôle de la constitutionnalité des lois, au Siam puis en Thaïlande, la royauté a su utiliser les innovations constitutionnelles occidentales pour s'institutionnaliser et se transformer tout en maintenant l'affirmation doctrinale de sa souveraineté et son exercice effectif. L'instabilité constitutionnelle chronique qui en résulte a pour effet de neutraliser le développement du parlementarisme nécessaire à la convergence du régime politique thaïlandais vers son modèle britannique. Sont ainsi posés les jalons d'une réflexion sur l'impossibilité du transfert des conventions de la constitution, règles non-écrites qui forment le cœur du droit parlementaire britannique, en tant que cristallisation de contraintes juridiques propres à une histoire constitutionnelle spécifique.

    Pierre-Nicolas Barenot, Entre théorie et pratique : les recueils de jurisprudence, miroirs de la pensée juridique française (1789 - 1914), thèse soutenue en 2014 à Bordeaux sous la direction de Nader Hakim, membres du jury : Serge Dauchy (Rapp.), Frédéric Audren, Olivier Descamps et Xavier Prévost  

    Pionniers des études jurisprudentielles contemporaines, fondateurs des plus célèbres maisons d'éditionjuridique française, inventeurs de nouveaux genres littéraires et doctrinaux, les arrêtistes du XIXe siècle demeurent néanmoins encore largement méconnus. Au sein de leurs recueils de jurisprudence, Jean-Baptiste Sirey, Désiré Dalloz et leurs nombreux collaborateurs, concurrents et successeurs, ont pourtant été des acteurs à part entière d'une pensée juridique française trop souvent réduite aux seuls auteurs de la doctrine. Entre théorie et pratique, l' « arrêtisme » contemporain a ainsi formé, de la Révolution jusqu'aux années 1870, un mouvement majeur de la littérature et de la pensée juridiques. Sur cette période, arrêtistes et commentateurs de la doctrine se sont en effet âprement affrontés sur le terrain épistémique et éditorial, opposant travaux et discours sur la jurisprudence, et luttant pour le monopole des études jurisprudentielles. A partir des années 1880 toutefois, l'arrivée massive des universitaires au sein des recueils de jurisprudence va marquer la fin de l'arrêtisme des praticiens. A la Belle Epoque, les auteurs de l' « Ecole scientifique » qui entendent renouveler l'étude et la science du droit s'emparent à leur tour activement de la jurisprudence ; présenté comme un rapprochement salvateur entre l'Ecole et le Palais, le « projet jurisprudentiel » des professeurs va toutefois contribuer à détacher les recueils d'arrêts de la culture praticienne dont ils étaient originellement issus. Il ressort de cette étude une relecture de l’histoire intellectuelle des recueils d’arrêts et des arrêtistes, dont l’historiographie classique en a dressé un portrait partiel, sinon partial.

    Martine Sin Blima-Barru, Le Comité des décrets, procès-verbaux et archives, mise en perspective d'un savoir administratif (1789-1795), thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Jean-Clément Martin, membres du jury : Vida Azimi (Rapp.), Françoise Hildesheimer et Hervé Leuwers  

    Le Comité des décrets (21 novembre-3 brumaire an IV) doit son existence au besoin de la Constituante d'un organe intermédiaire par rapport au pouvoir exécutif pour surveiller le bon envoi des décrets aux corps administratifs, face aux nombreuses pétitions des municipalités sur les retards de promulgation. Plusieurs compétences se dégagent au cours des 5 années, procédant par accumulation, intégration, transfert ou regroupement d'attributions. Un 1er groupe de compétences en fait un intervenant dans les processus d'exécution, promulgation, impression et publicité de la loi jusqu'à être un de ceux qui concourront au « Bulletin des lois ». Un 2e groupe de compétences naît de l'autorisation particulière de correspondre avec les corps administratifs en département. Sous la Législative, il assure, par délégation du corps législatif, la correspondance avec la Haute Cour de la Nation à Orléans et la rédaction des actes d'accusation. Sous la Convention, son réseau de correspondance contribue au rappel des suppléants des députés démissionnaires, absents ou morts, attribution qui amène le comité à participer à la recherche des députés hors-la-loi. 3e groupe de compétences, la correction des décrets, importante pour que la loi reste conforme au texte adopté, tout au long des étapes de son élaboration, l'installe au cœur des Archives nationales. Très vite cette attribution se centre sur la vérification des décrets d'aliénation des biens nationaux. La fonction l'amène à récupérer les fonctions des Archives nationales sous la Convention thermidorienne et à mettre en application la loi du 7 messidor an II sur le triage des archives domaniales, judiciaires et historiques.

    Patricia Ducret, Les professeurs de l'université de Paris au XIXème siècle et le droit romain, thèse soutenue en 2012 à La Rochelle sous la direction de Jacques Bouineau, membres du jury : Christian Chêne (Rapp.), François Saint-Bonnet et Philippe Sturmel  

    Notre recherche sur les professeurs de droit romain à l’Université de Paris au XIXe siècle tente de démontrer la constitution d’une école historique. La prosopographie met en lumière le milieu géographique et social des professeurs par le biais des contrats de mariage, des déclarations de successions et des inventaires après décès. Après avoir examiné la vie privée des romanistes, nous avons étudié leur parcours depuis leurs études doctorales jusqu’à l’obtention d’une chaire, en observant le mode d’accès au professorat. Nous avons aussi voulu mettre en exergue leur choix de carrière : la recherche, l’enseignement, la carrière administrative, la pratique juridique, la magistrature ou la politique. Enfin, nous voulions déterminer dans quelle mesure il existait une école historique chez les romanistes, malgré le carcan exégétique. Pour cela nous les avons dissociés des civilistes et avons recherché leurs spécificités puisqu’ils s’en différenciaient dans leurs conceptions et méthodes d’enseignement, comme en témoigne leur production scientifique. Nos sources nous ont conduite à puiser dans le vaste patrimoine que constituent leurs oeuvres pour déterminer les domaines du droit romain qu’ils privilégiaient. Les romanistes ont réussi à faire triompher une méthode évolutive, même sous l’emprise exégétique, pour constituer progressivement ce que nous appelons une « école historique romaniste

    Fatiha Cherfouh, Le juriste entre science et politique , thèse soutenue en 2010 à Bordeaux 4 sous la direction de Nader Hakim et Marc Malherbe  

    La Revue générale du droit, de la législation et de la jurisprudence en France et à l’étranger naît en 1877, sous l’égide de Joseph Lefort, et paraît jusqu’en 1938. Entouré de professeurs et praticiens, français et étrangers, cet avocat parisien place la revue sous le signe de l’ouverture disciplinaire et géographique. Elle sera l’un des principaux périodiques juridiques de la Troisième République, et en constitue un observatoire privilégié car son étude contribue à l’histoire de la pensée et des doctrines juridiques de cette période. Elle met à l'épreuve la notion de représentativité doctrinale, car si elle accueille des grandes signatures, elle est surtout la tribune d’une doctrine peu étudiée par l’historiographie contemporaine. Les rapports de ces auteurs à leur environnement, par exemple l’évolution du droit civil ou pénal, la Première Guerre mondiale, la montée du socialisme et de l’interventionnisme étatique, impriment à la revue un caractère tantôt original, tantôt archétypal. Un projet est au coeur du recueil : l’avènement d’un juriste scientifique, au discours savant empreint de neutralité, et à la méthode rejetant l’exégèse et promouvant l’histoire et le droit comparé. Le bilan de la mise en oeuvre de ces préconisations est plus que mitigé : elles se heurtent à la réalité d’un discours teinté d’opinions politiques et à la volonté des juristes d’être les principaux inspirateurs du droit. Ces derniers entendent en effet influencer la marche de la société, en prônant un réformisme juridique ou en adoptant une forme de conservatisme. La vocation politique des juristes semble alors empêcher que soit concrétisé leur projet d’être scientifiques.

    Céline Anne Saphore, La jurisprudence criminelle de la Cour de cassation sous la Révolution et l'Empire (1790-1810), thèse soutenue en 2002 à Bordeaux 4 sous la direction de Gérard Daniel Guyon  

    Le Tribunal de cassation est institué dans le but exclusif de contrôler l'application de la loi. En 1790, toute idée de création jurisprudentielle de sa part est exclue. Jusqu'à l'Empire, il élargit ses attributions par le jeux de ouvertures à cassation. La procédure criminelle, qui fonde l'essentiel du contentieux traité, offre un terrain favorable à l'émancipation jurisprudentielle du Tribunal. L'omnipotence de la loi, conception fidèle à l'idéal révolutionnaire, montre ses limites. La Section criminelle trace elle-même la séparation des points de fait et de droit, ce qui permet un contrôle plus approfondi sur les juges du fond. Sa jurisprudence trouve alors une consécration dans la participation à la définition des infractions. Ces constructions jurisprudentielles incontestables trouveront leurs limites après la promulgation du Code pénal de 1810, mais elles témoignent de la volonté et du travail réalisé, depuis 1791, par des magistrats soucieux de l'autorité de leur institution.

    Nader Hakim, L'autorité de la doctrine civiliste française au XIXe siècle, thèse soutenue en 2001 à Bordeaux 4 sous la direction de Michel Vidal  

    Le rôle de la doctrine, en particulier de la doctrine civiliste, semble aux juristes assez évident. Au XIXe siècle comme aujourdh'hui, les membres de la doctrine se montrent néanmoins réticents à mettre en éxergue leur fonction réelle dans la vie du droit. L'étude de la doctrine civiliste au XIXe siècle permet de constater que celle -ci acquiert, en interprétant la loi et en systématisant le droit, une autorité qui lui permet de constituer une véritable source de connaissance du droit. Pourtant, alors que les jurisconsultes sont des auteurs de la théorie des sources du droit. . .

  • Marie-Bénédicte Rahon-Dos Santos, Les professeurs de droit du Collège de France (1612-1919), thèse soutenue en 2019 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Arnaud Vergne, membres du jury : Soazick Kerneis (Rapp.), Cyrille Dounot (Rapp.), Alain Supiot et Jacqueline Moreau-David  

    Le Collège de France, créé en 1530, a pour objectif principal d'enseigner des matières nouvelles, non présentes dans le paysage universitaire. Le droit, représenté par la Faculté de droit de Paris, est ainsi, au commencement, mis de côté. Il faut attendre 1612, pour qu'une chaire de droit soit instituée au Collège de France. Cette discipline est représentée jusqu'en 1919. La première chaire de droit est intitulée chaire de droit canon, il s'agit ici d'un enseignement classique, pourtant cette institution décide de mettre en place cette matière en son sein. Les raisons sont de divers ordres : politiques mais également scientifiques et s'inscrivent contre toute apparence dans le projet principal du Collège. Au cours de l'époque moderne, deux chaires de droit canon sont ainsi présentes. La première de 1612 à 1792 est simplement supprimée sous la Révolution, la seconde de 1689 à 1773, est transformée en chaire de droit de la nature et des gens. Cette transformation met en place un enseignement inédit en France. En effet, si cette matière est déjà enseignée dans d'autres pays notamment outre-Rhin, elle ne l'est pas en France. Exclue du champ universitaire classique, le Collège de France voit dans la création de cette chaire, non seulement la mise en valeur d'un enseignement inexistant à la Faculté, mais également la mise en place d'un certain contrôle sur une matière polémique. Cette chaire traverse plus d'un siècle, très mouvementé, et est transformée en 1887. Enfin, une chaire d'histoire des législations comparées est créée en 1831 et perdure jusqu'en 1919. Il s'agit de la dernière chaire de droit. Cette matière est la plus innovante. Ces quatre chaires ne doivent leur création, leur existence et leur fin qu'à leurs titulaires. Ce n'est pas tant la chaire, ou la matière elle-même qui comptent que ce dernier. Il s'agit d'un système intuitu personae, ou la personne même du professeur est fondamentale. L'intérêt de cette étude porte donc sur les professeurs eux-mêmes, d'un point de vue personnel, institutionnel et scientifique. Les professeurs sont ainsi étudiés dans leurs rapports avec le Collège de France, les pouvoirs publics, les autres institutions de l'enseignement supérieur, principalement la Faculté de droit de Paris, mais aussi dans leurs relations avec leurs homologues et avec la doctrine juridique.

    Anissa Hachemi, Le juge administratif et la loi (1789-1889), thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Bertrand Seiller, membres du jury : Pascale Gonod (Rapp.), Carlos Miguel Pimentel (Rapp.), Benoît Plessix et Katia Weidenfield  

    Il peut sembler incongru de s’intéresser au couple formé par le juge administratif et la loi entre 1789 à 1889. À cette époque, en effet, le juge administratif est encore confondu avec l’administration. Ne sait-on pas, par ailleurs, que le droit administratif est d’abord un droit jurisprudentiel, le Conseil d’État ayant heureusement pallié les lacunes de la loi en cette matière ? L’objet de cette étude peut cependant être saisi à deux conditions. La première tient au juge. S’il ne présente jusqu’en 1889 aucune des garanties organiques aujourd’hui requises pour être qualifié de tel, il n’en est pas moins un juge au sens matériel du terme. Dans cette dernière acception, il existe bien un juge administratif avant 1889, tout administrateur-juge soit-il. La seconde condition tient à la loi. Dès la Révolution, le législateur refuse d’intervenir substantiellement en matière administrative. La loi institue l’administration, elle ne règle pas les modalités de son action. En raison de la conception syllogistique de la fonction juridictionnelle, il est donc impossible d’instituer le tribunal d’administration initialement projeté. L’administrateur-juge est ainsi moins une institution de l’Ancien Régime que de la Révolution. Mais cette abstention législative que la Constituante comme tous les régimes postérieurs ont en partage, relève bien d’un choix politique. Afin de ménager à l’administration une part irréductible de pouvoir discrétionnaire, le législateur ne définit pas les règles substantielles de l’action administrative. L’instauration du régime parlementaire et la centralisation sont à ce prix. Mais à administration discrétionnaire, juge discrétionnaire. Le juge administratif, entre 1789 et 1889, tient ainsi son existence et sa force de l’absence de loi.

    Antoine Corre-Basset, Pour en finir avec l'interprétation : usages des techniques d'interprétation dans les jurisprudences constitutionnelles française et allemande, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Pierre Brunet, membres du jury : Marie-Anne Cohendet (Rapp.), Christoph Schönberger (Rapp.), Rainer Maria Kiesow    

    Les problèmes que pose, traditionnellement, la notion d'interprétation en droit (l'idéologie du juge comme bouche de la loi) sont encore multipliés lorsque l'on se place au niveau constitutionnel : ce qui est généralement considéré comme les techniques permettant de garantir la juridicité des interprétations de la loi exposent d'autant plus visiblement leurs lacunes, qu'il n'existe plus de norme supérieure donnant l'apparence de les garantir. En théorie, certains courants ont cherché, après Kelsen, à fonder rationnellement l'interprétation, afin de pouvoir juger de sa vérité. A chaque fois, cependant, il leur a été nécessaire de se rattacher à des éléments externes en droit et dont le caractère de vérité pouvait, de plus, être contesté. A l'opposé, le réalisme juridique se contente d'affirmer le pouvoir créateur du juge, et sa liberté d'interprétation ; ce faisant, pourtant, il ne peut pas rendre compte du processus interprétatif en fait (comment le juge décide-t-il lorsqu'il n'a pas de préjugé ?). La thèse cherchera donc, au moyen d'une étude empirique, à dégager des éléments qui pourraient servir de futurs développements théoriques sur la question de l'interprétation. Pour ce faire, elle mettra en œuvre des outils tirés des sciences littéraire, linguistique et sociologique et construira à partir de là une perspective autre que celle généralement proposée par les travaux sur l’interprétation. Afin d’asseoir plus solidement ses développements, ce travail adopte une méthode comparatiste (France – Allemagne) : les deux cours, fort éloignées à l'origine, mais en train de se rapprocher, ne peuvent manquer d'offrir les tensions nécessaires.

    Philippe Tessier, François Denis Tronchet, biographie intellectuelle d'un jurisconsulte en Révolution, thèse soutenue en 2012 à Lille 3 sous la direction de Hervé Leuwers et Patrick Weil, membres du jury : Michel Biard, Pierre Serna et Michel Troper    

    François-Denis Tronchet, jurisconsulte, participa, aux premières places, à l'application du droit, mais aussi à son écriture, à un moment de l'histoire de France où les juristes refusèrent d'être les interprètes du passé pour devenir les agents du devenir historique. Il prit part à tous les grands événements de la Révolution : les Etats généraux, le Serment du Jeu de Paume, la nuit du 4-août, l'élaboration de la Constitution de 1791, la fuite du roi arrêtée à Varennes, le procès du roi ; il siégea, sous le Directoire, au Conseil des Anciens ; enfin, il fut le premier président du Tribunal de cassation sous le Consulat, avant de présider la commission chargée de l'élaboration du Code civil. La pensée de cet avocat au Parlement de Paris fut décisive dans le passage de l'ancien droit au nouveau. Elle s'y exprime dans ses consultations, qui constituent la principale source de cette étude. Conservées aujourd'hui à la bibliothèque de la Cour de cassation, elles constituent une source exceptionnelle, rarement exploitée. Pourtant, des documents furent une source d'inspiration méconnue du Code civil. Il s'agit donc d'une configuration tout-à-fait remarquable, où l'historien dispose tout à la fois d'un travail juridique, les consultations, et du résultat qu'elles ont contribué à inspirer, le Code civil, qui régit toujours notre présent. En outre, on trouve, entre la source (les consultations) et sa résultante (le Code), des témoignages précis de l'action politique de Tronchet, notamment dans les archives parlementaires. Comment un juriste aussi érudit, aussi imprégné de tradition que François-Denis Tronchet a-t-il pu participer de façon aussi décisive à la Révolution, devenant, au moment de la rédaction du Code civil, l'artisan d'un droit absolument nouveau ? L'art de la consultation, par la liberté que donne l'interprétation, lui avait donné la capacité d'envelopper son avis personnel, parfois très créatif, des formes apparemment objectives de l'autorité de l'avocat consultant. Il s'était ainsi préparé à la grande réorganisation des normes de 1789. En outre, la participation à des réseaux d'opposition proches du jansénisme ; l'influence, dans les milieux parlementaires, du culte de la république romaine et d'une philosophie stoïcienne, transmise par l'intermédiaire de Cicéron, qui soulignait la centralité politique de la justice et de la loi naturelle ; tous ces facteurs expliquent ses prises de position favorables à la Révolution, mais aussi le rôle qu'il joua dans la défense du roi. Pour conclure, il voyait la Révolution comme une régénération, une transformation du présent par un retour authentique aux principes passés. Tronchet, comme les antiques jurisconsultes, a cherché à fixer la Révolution à des principes déterminés de toute éternité.

    Aude Zaradny, Codification et Etat de droit, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Bertrand Seiller, membres du jury : Rémy Cabrillac (Rapp.), Guillaume Tusseau (Rapp.), Yves Gaudemet  

    Depuis ses origines, la codification a toujours été officiellement réalisée en vue d’assurer l’accessibilité et l’intelligibilité de la norme ainsi que la sécurité juridique des individus. Cette conception téléologique de la codification est corroborée par les discours politiques contemporains qui l’associent plus généralement à l’Etat de droit auquel elle est censée contribuer. La seule récurrence de cette affirmation ne suffit pas à prouver sa pertinence. C’est pourquoi, en se fondant sur l’Etat de droit et ses multiples facettes, il est au préalable nécessaire de procéder à la conceptualisation de la codification. Il s’agit de la condition sine qua non pour une étude fiable de l’Etat de droit comme fin de la codification.

    Isabelle Thomas, Droits fonciers et protection de l'environnement , thèse soutenue en 2005 à Dijon sous la direction de Marguerite Boutelet-Blocaille  

    La propriété foncière française, instrument d’appropriation et de maîtrise de la nature, légitime les atteintes portées à l’environnement. Dès lors, l’avènement des préoccupations environnementales semble susciter l’apparition d’un conflit d’intérêt et de valeur difficilement surmontable. Une démarche analytique de la théorie de l’abus de droit, des mesures de droit public et la contractualisation environnementale a permis de montrer les limites des dispositifs juridiques de droit public et privé. L’étude des servitudes conventionnelles, de l’usufruit et des baux ruraux révèle une utilisation environnementale limitée par de régimes juridiques mal adaptés. En définitive, la protection globale de l’environnement ne peut être raisonnablement envisagée sans la propriété foncière. La thèse se propose donc de redéfinir ou repenser le droit de propriété à partir des concepts de développement durable, de patrimoine commun de l’humanité ou l’idée de gestion patrimoniale de l’environnement.

    Fabrice Hoarau, Claude Fleury (1640-1723) , thèse soutenue en 2003 à Dijon sous la direction de Georges Pieri  

    Claude Fleury est un juriste encore relativement méconnu de la seconde moitié du dix-septième siècle. Son œuvre reflète en partie les transformations que le règne de Louis XIV (avec lequel sa carrière coïncida presque parfaitement) fit subir à la société française dans les domaines juridique, politique et social. Admirateur du droit romain, Fleury en fit l’archétype d’un droit rationnel. Hostile à tout bouleversement de l’organisation politique et sociale du royaume, il entendait cependant revaloriser les activités agricoles – garantes à ses yeux de la prospérité économique et de l’ordre social – et fit du bonheur du peuple la principale finalité du gouvernement. Fasciné par les sociétés antiques, il puisa dans les paradigmes juifs, chrétiens, égyptiens, romains primitifs, toutes les valeurs qui lui semblaient en mesure de porter remède aux crises du Grand Siècle. Le rationalisme joua un rôle tout aussi éminent dans sa réflexion. Sa fidélité au modèle absolutiste (motivée par sa haine des désordres, ceux du Moyen Age comme ceux, plus récents, de la Fronde) ne dissuada pas l’abbé de présenter de nombreuses propositions de réformes des institutions monarchiques, qui augurent par certains aspects les projets de Fénelon. Attaché à l’unité religieuse du royaume, il défendit des positions parfois libérales sur la question, sans toutefois prôner une complète tolérance. Claude Ferry constitue à cet égard un précieux témoin de la transition qui s’opère à la fin du XVIIème siècle entre la pensée classique et la pensée des Lumières.

    Bénédicte Fortier, Instruction publique et statut colonial , thèse soutenue en 2001 à Dijon sous la direction de Jean Bart 

    Frank Laidié, Fêtes et manifestations publiques en Côte-d'Or pendant la Révolution Française , thèse soutenue en 1999 à Dijon sous la direction de Jean Bart  

    L'étude des fêtes et manifestations publiques en Côte-d’Or pendant la révolution française révèle l'unité profonde de la fête révolutionnaire. Cette unité s'exprime à travers l'analyse de la composition du phénomène festif révolutionnaire. Il est évident que dans leur ensemble, les manifestations publiques mettent à profit un héritage socio-culturel puise dans le siècle tout en intégrant certaines innovations. Un sentiment d'unité semble alors dominer puisque chaque fête est concernée par ces apports hérites et novateurs. De plus, aucune fête ne semble vouloir se distinguer par son déroulement cérémoniel. Pourtant, les fêtes révolutionnaires sont de prime abord diverses tant par leur dénomination, leurs objets, leur appartenance à des cycles politiques différents et bien délimités. Cette étude s'attache ainsi à remettre systématiquement en perspective l'action créatrice de la norme juridique de laquelle nait la fête révolutionnaire sans toutefois négliger l'environnement politique qui la produit. Cette évidente disparité invite à se poser la question de l'élaboration d'une typologie. Une mise en perspective des propositions des théoriciens révolutionnaires et de l'historiographie est nécessaire. De cette confrontation, seule s'impose une typologie chronologique. La fête répond encore à une unité apparente qui peut être appliquée pour l'exemple côte-d’orien. La fête est un instrument de propagande et d'instruction. La révolution poursuit le rêve de construire un nouveau régime. Seuls des hommes neufs, régénères peuvent y vivre. Il convient donc de former, instruire et éduquer ces hommes. La fête est l'élément fédérateur de tous les projets d'instruction publique de la décennie révolutionnaire. Le contenu des messages transmis -politiques, sociaux, économiques, administratifs- éclaire d'un jour nouveau de nombreux thèmes débattus alors.

    Éric Wenzel, Le monitoire à fin de révélations sous l'Ancien Régime , thèse soutenue en 1999 à Dijon sous la direction de Jean Bart et Jean-Jacques Clère  

    Le monitoire à fin de révélations, ancienne procédure canonique sécularisée, est pleinement intégré à la procédure criminelle par l'ordonnance d'aout 1670. Il se doit de respecter certaines dispositions sous peine de nullité : anonymat des personnes, moyen de preuves subsidiaires, limitation aux crimes graves et scandales publics. . . Si le monitoire est assez bien connu dans ses normes juridiques, il n'a été l'objet d'aucune étude de fond quant à son emploi par les tribunaux et les justiciables. Il est habituellement vu comme une forme de délation, utilisée de manière abusive. L'exemple du diocèse d’Autun (708 paroisses, 1504 monitoires conservés, essentiellement dans les archives de l'officialife) démontre que le droit et la jurisprudence sont assez bien respectés. La pratique judiciaire ne corrobore pas l'image négative qui entoure le monitoire. Il n'y a, en réalité, pas d'abus manifeste dans l'usage de celui-ci. Par contre, le clergé, malgré des tentatives de résistance (surtout à la fin du XVIIe siècle), ne contrôle plus guère la procédure monitoriale, ce qui pose certains problèmes, notamment en matière d'excommunication. Le monitoire reste une procédure d'exception : seules environ 10 % des instructions criminelles des bailliages donnent lieu à un monitoire (5 % des procédures seigneuriales). Le monitoire est principalement utilise par les victimes elles-mêmes (plus de 75 % sont dus à des requêtes de particuliers). Ce sont surtout les élites sociales qui y recourent. Les gens des villes sont surreprésentés (30-40 % des requêtés). La quasi-totalité des paroisses connait la publication d'au moins un monitoire, qui est surtout une pratique des justices seigneuriales (près de 60 % des fulminations). Des lors, il se trouve que le monitoire sert surtout à régler une "petite" délinquance : 75 % des requêtes sont dues à une délinquance contre les biens, dont près de 40 % de vols : la grande criminalité est peu présente (moins de 5 % de crimes contre l'état et sacrilèges, environ 10 % d'homicides en tous genres) ; les problèmes de la vie rurale sont omniprésents. Il est donc quelque peu détourné de sa fonction première. Le monitoire apparait comme un moyen de "judiciarisation" de l'ancienne société, un instrument au service de la monarchie absolue, sans fournir les résultats souhaités. Il est en effet d'une efficacité relative.

    Anne Girollet, Victor Schoelcher, abolitionniste et républicain , thèse soutenue en 1998 à Dijon sous la direction de Jean-Jacques Clère  

    Cette analyse, juridique et politique, vise à mettre en évidence la participation déterminante de Victor Schœlcher (1804-1893) au combat pour l'égalité des droits et pour la république en métropole comme aux colonies. Sa lutte pour l'abolition de l'esclavage s'inscrivait dans sa défense humaniste des principes républicains : liberté, égalité, fraternité. Schœlcher fut un fondateur de la République (il s'insurgea par exemple sur les barricades contre le coup d'état de 1851 et lutta contre toutes les formes de servitude et de pouvoir absolu. ) Son œuvre concerne l'esclavage et les colonies (statut juridique de l'esclave, de l'affranchi et des colonies), les droits et libertés de l'homme et du citoyen (dignité humaine, abolition de la peine de mort, système pénitentiaire, droits civils et politiques, droits de la femme et de l'enfant, protection des plus démunis, secours public et instruction publique), les institutions républicaines (notions de souveraineté et de loi, rôle de l'état et des églises, organisation politique, administrative, judiciaire, militaire et locale. ) Cette étude juridique (analytique et non biographique) de ses écrits et de ses actions politiques (propositions de lois, travail dans les commissions des assemblées législatives) a permis de montrer non seulement l'apport décisif de Schœlcher dans le droit français, mais encore ses contradictions. Il lutta pour une république démocratique, sociale et laïque. Il revendiqua, pour les quatre vieilles colonies (Martinique, Guadeloupe, Guyane et la Réunion), l'application du droit commun : c'est le principe de la départementalisation. Cependant, pour les autres colonies (notamment l'Algérie et l'Inde), il ne remit jamais en cause l'indigénat et il refusa la pleine citoyenneté aux renonçants car il estimait que l'assimilation culturelle devait être un préalable nécessaire à l'assimilation juridique. (Doc thèses)