Pascale Deumier

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit

Equipe de recherche Louis Josserand

Responsabilités administratives et scientifiques :

Responsable de la formation :
  • THESE

    Le droit spontané : contribution à l'étude des sources du droit, soutenue en 2000 à Toulouse 1 sous la direction de Jean-Michel Jacquet 

  • Pascale Deumier, Audrey Prodhomme (dir.), Une vie au service de la justice: mélanges en l’honneur de François Molins, Lefebvre Dalloz et Dalloz, 2024, 337 p.      

    La tradition universitaire des Mélanges permet également de rendre hommage aux grands Hommes de justice. François Molins, qui fut notamment procureur de la République près le tribunal judiciaire de Bobigny, puis celui de Paris pendant la période des attentats et procureur général près la Cour de cassation, fait incontestablement partie de ces grands Hommes. Après une vie entière au service de la justice, il a pris une retraite bien méritée en juin 2023, tout en continuant à œuvrer pour le droit et la justice sous d’autres formes. C’est pourquoi de hauts magistrats, des avocats, des personnalités politiques et des universitaires, qui ont croisé sa route et ont été marqués par sa passion pour la justice, ont souhaité rendre hommage au magistrat qu’il a été, au symbole qu’il a représenté pour des générations d’étudiants et de juristes, aux principes et valeurs auxquels il est toujours resté fidèle, à l’incarnation de l’image de la justice qu’il est pour nombre de citoyens. Homme d’engagement et de convictions, François Molins a mené tout au long de sa carrière de nombreux combats : la lutte contre le terrorisme, celle contre les violences faites aux femmes, la lutte en faveur de la protection de l’environnement, celle de l’indépendance de la justice en général et du ministère public en particulier et enfin, lors de son mandat à la Cour de cassation, la réforme du statut particulier de l’avocat général. Les sujets sur lesquels François Molins s’est profondément engagé comme les périodes emblématiques de sa vie professionnelle se retrouvent naturellement dans la trentaine de contributions réunies en son honneur. Les études alternent réflexions savantes et témoignages d’expérience, certaines contributions mêlant ces deux dimensions, levant alors le voile sur ces sujets tels qu’ils ont été vécus, et pensés, de l’intérieur, par des acteurs qui, comme François Molins, ont été amenés à faire vivre le droit et la justice depuis son cœur

    Pascale Deumier, Xavier Bioy, Laurence Burgorgue-Larsen, Arnaud Martinon, Emmanuel Dreyer [et alii], Grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 4e édition, 4e éd., Dalloz et Lefebvre-Dalloz, 2023, Grands arrêts, 985 p.      

    A l'heure où la problématique des libertés est omniprésente dans le débat public (place de la religion, gestation pour autrui, liberté d'expression, protection des données personnelles, pandémie du SARS-CoV-2, etc.), l'ouvrage de "Grands arrêts du droit des libertés fondamentales" a pour ambition de fournir des clés de compréhension de la manière dont notre système juridique appréhende les droits et libertés fondamentaux à travers la focale des grandes décisions rendues par les juridictions européennes (CEDH, CJUE) et françaises (Conseil constitutionnel, Cour de cassation, Conseil d'Etat). Il s'agit donc d'expliquer les techniques et les raisonnements mobilisés par les différentes juridictions et d'envisager leurs jurisprudences relatives aux grandes libertés de la personne (dignité, droit au respect de la vie privée, liberté d'expression, liberté religieuse, libertés économiques, etc.). Partant du constat que toutes les branches du droit sont confrontées à l'exigence de prise en compte des droits de l'homme, l'ouvrage réunit les contributions d'universitaires spécialisés dans les principales disciplines du droit. Il est structuré en sept parties correspondant aux plus importantes d'entre elles : droit de la CEDH, droit de l'Union européenne, droit constitutionnel, droit administratif, droit civil, droit pénal et droit du travail. L'ouvrage s'adresse à un lectorat qui souhaite connaître et mieux comprendre la manière dont les libertés fondamentales sont appréhendées en droit français et européen. Il a été conçu en particulier à destination des étudiants de Licence 3 et des candidats à l'examen du CRFPA.

    Pascale Deumier, Introduction générale au droit, 7e éd., 7e éd., Gualino, un savoir faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2023, Manuel, 401 p.    

    "L'objet de cette introduction générale au droit est de donner aux étudiants le socle de connaissances indispensable pour aborder les autres enseignements de leurs études juridiques. Pour y parvenir, son contenu se divise en deux volets. D'une part, il faudra une vision d'ensemble et une compréhension générale de ce qu'est le droit, de ses éléments saillants et de ses différentes perceptions, le tout constituant une culture juridique de base. Qu'est-ce que le droit : une règle, un juge, un système ? D'où lui vient son autorité ? Comment se présente-t-il, hier et aujourd'hui, ici et ailleurs ? D'autre part, il faudra savoir maîtriser les outils élémentaires du droit que sont les normes. D'où viennent-elles ? Comment les identifier ? Comment les appliquer et résoudre leurs conflits ? L'approche retenue par cette introduction générale au droit met l'accent sur son caractère "général". De ce point de vue, introduire au droit aujourd'hui, c'est introduire au droit, public ou privé, d'origine interne mais aussi internationale et européenne, en rappelant qu'il existe, ailleurs, d'autres façons de faire du droit. Introduire au droit aujourd'hui, c'est également introduire au droit tel qu'il se présente traditionnellement, par la loi et l'État, mais aussi tel qu'il se révèle dans sa complexité contemporaine, comme un rapport entre différents systèmes, différentes sources, différents modes de régulation. L'ouvrage s'adresse prioritairement aux étudiants en droit, qu'ils fassent leurs premiers pas en L1 Droit ou qu'ils cherchent à consolider leur culture juridique générale dans la perspective d'examens ou concours (ex. CRFPA, ENM). Il peut aussi intéresser les juristes plus chevronnés qui souhaiteraient revenir sur les questions générales du droit ou sur la maîtrise du jeu des normes."

    Pascale Deumier, Manon Altwegg-Boussac, Florence Bellivier, Charlotte Girard, Jean-Louis Halpérin [et alii], Introduire au droit: Regards critiques sur un enseignement - Actes du colloque organisé à l'Université Paris Nanterre les 23 et 24 mai 2019., 135e éd., Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD), 2021 

    Pascale Deumier, Olivier Gout, David Hiez, Ingrid Maria, André Prüm (dir.), Mélanges en l'honneur de Pascal Ancel, Larcier et Strada lex, 2021, Collection de la Faculté de droit de, d'économie et de finance de l'université du Luxembourg, 940 p.   

    Pascale Deumier, Xavier Dupré de Boulois, Xavier Bioy, Laurence Burgorgue-Larsen, Emmanuel Dreyer, Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 3e éd., Dalloz, 2021, Grands arrêts, 943 p.      

    A l'heure où la problématique des libertés est omniprésente dans le débat public (place de la religion, gestation pour autrui, liberté d'expression, protection des données personnelles, pandémie du SARS-CoV-2, etc.), l'ouvrage de "Grands arrêts du droit des libertés fondamentales" a pour ambition de fournir des clés de compréhension de la manière dont notre système juridique appréhende les droits et libertés fondamentaux à travers la focale des grandes décisions rendues par les juridictions européennes (CEDH, CJUE) et françaises (Conseil constitutionnel, Cour de cassation, Conseil d'Etat). Il s'agit donc d'expliquer les techniques et les raisonnements mobilisés par les différentes juridictions et d'envisager leurs jurisprudences relatives aux grandes libertés de la personne (dignité, droit au respect de la vie privée, liberté d'expression, liberté religieuse, libertés économiques, etc.). Partant du constat que toutes les branches du droit sont confrontées à l'exigence de prise en compte des droits de l'homme, l'ouvrage réunit les contributions d'universitaires spécialisés dans les principales disciplines du droit. Il est structuré en sept parties correspondant aux plus importantes d'entre elles : droit de la CEDH, droit de l'Union européenne, droit constitutionnel, droit administratif, droit civil, droit pénal et droit du travail. L'ouvrage s'adresse à un lectorat qui souhaite connaître et mieux comprendre la manière dont les libertés fondamentales sont appréhendées en droit français et européen. Il a été conçu en particulier à destination des étudiants de Licence 3 et des candidats à l'examen du CRFPA.

    Pascale Deumier, Introduction générale au droit, 6e éd, 6e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2021, Manuel, 398 p.  

    "L'objet de cette introduction générale au droit est de donner aux étudiants le socle de connaissances indispensable pour aborder les autres enseignements de leurs études juridiques. Pour y parvenir, son contenu se divise en deux volets. D'une part, il faudra une vision d'ensemble et une compréhension générale de ce qu'est le droit, de ses éléments saillants et de ses différentes perceptions, le tout constituant une culture juridique de base. Qu'est-ce que le droit : une règle, un juge, un système ? D'où lui vient son autorité ? Comment se présente-t-il, hier et aujourd'hui, ici et ailleurs ? D'autre part, il faudra savoir maîtriser les outils élémentaires du droit que sont les normes. D'où viennent-elles ? Comment les identifier ? Comment les appliquer et résoudre leurs conflits ? L'approche retenue par cette introduction générale au droit met l'accent sur son caractère « général ». De ce point de vue, introduire au droit aujourd'hui, c'est introduire au droit, public ou privé, d'origine interne mais aussi internationale et européenne, en rappelant qu'il existe, ailleurs, d'autres façons de faire du droit. Introduire au droit aujourd'hui, c'est également introduire au droit tel qu'il se présente traditionnellement, par la loi et l'État, mais aussi tel qu'il se révèle dans sa complexité contemporaine, comme un rapport entre différents systèmes, différentes sources, différents modes de régulation. L'ouvrage s'adresse prioritairement aux étudiants en droit, qu'ils fassent leurs premiers pas en L1 Droit ou qu'ils cherchent à consolider leur culture juridique générale dans la perspective d'examens ou concours (ex. CRFPA, ENM). Il peut aussi intéresser les juristes plus chevronnés qui souhaiteraient revenir sur les questions générales du droit ou sur la maîtrise du jeu des normes."

    Pascale Deumier, Marie-Élodie Ancel, Malik Laazouzi, Droit des contrats internationaux, 2e éd., Dalloz, 2020, Université, 813 p.     

    Pascale Deumier, Xavier Dupré de Boulois, Xavier Bioy, Laurence Burgorgue-Larsen, Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 2e éd., Dalloz, 2019, Grands arrêts, 911 p.     

    Pascale Deumier, Mathilde Hautereau-Boutonnet, Stéphanie Porchy-Simon, Axelle Astegiano-La Rizza, Béatrice Kan-Balivet [et alii], Le changement climatique, quel rôle pour le droit privé ?: actes du colloque qui s'est tenu le 5 octobre 2018 à l'université Jean Moulin, Lyon 3, Dalloz, 2019, Thèmes et commentaires, 279 p.      

    Selon les experts de l'ONU, nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique d'au moins 3 voire 4 °C avant la fin du siècle. Le droit se découvre déjà derrière le combat mené. On connaît l'importance du droit international public, moins celui du droit interne, qui par l'action de l'État prévoit des législations s'inscrivant dans la lutte contre le changement climatique. La régulation climatique foisonne et peine à se comprendre. Elle invite le juriste à lire le droit et le faire connaître, tant à la clé, c'est l'efficacité qui est en jeu. Lire, comprendre et mettre en évidence la manière dont le droit appréhende, peut appréhender et pourrait appréhender le réchauffement climatique, c'est fournir à ses éventuels « utilisateurs » les armes dont ils peuvent disposer. Le droit se plaît aussi à la créativité, il bouge, il se transforme. Au soutien des forces sociales et scientifiques, les juristes dans leur ensemble ont leur rôle à jouer, qu'ils soient créateurs ou contrôleurs du droit, qu'ils le revendiquent ou l'appliquent. « Lisibilité » et « créativité » pour que le droit participe, à sa hauteur, à la lutte contre le changement climatique : voici les deux mots qui ont guidé les auteurs du projet.

    Pascale Deumier, Annick Batteur, Mickael Bendavid, Florent Berdeaux-Gacogne, Christophe Bigot [et alii], Réforme de la justice, Dalloz, 2019, Dalloz Grand Angle     

    Pascale Deumier, Introduction générale au droit, 5e éd, 5e éd., LGDJ une marque de Lextenso, 2019, Manuel, 396 p. 

    Pascale Deumier, Jean-Marc Sorel (dir.), Regards croisés sur la soft law en droit interne, européen et international: [publication du séminaire de recherche du 15 juin 2017, Maison internationale de l'université Paris 1], LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, Contextes, 491 p. 

    Pascale Deumier, Etienne Cornut, Françoise Cayrol-Baudrillart (dir.), La coutume kanak dans le pluralisme juridique calédonien, Presses universitaires de Nouvelle-Calédonie, 2018, Collection LARJE - Laboratoire de recherches juridiques et économiques, 552 p.   

    Pascale Deumier, Marie-Élodie Ancel, Malik Laazouzi, Droit des contrats internationaux, Sirey, 2017, Université, 742 p.      

    Le présent ouvrage est le premier manuel consacré au seul droit des contrats internationaux, ce qui se justifie pleinement en raison du développement du phénomène et des évolutions constantes de la matière. Il en donne une présentation riche et rigoureuse, prenant en compte les textes récemment adoptés ou discutés au plan national, européen ou international. Une fois posés les principes généraux de la matière, examinés à travers le prisme du contentieux judiciaire et de la justice arbitrale, le lecteur pourra prendre connaissance des régimes des contrats les plus fréquents dans l'ordre international, selon qu'il s'agit de contrats d'affaires (vente de marchandises et contrats d'intermédiaire), relatifs à des secteurs spécifiques (assurances et transports), impliquant une partie faible (contrats de travail et de consommation) ou une personne publique (française ou étrangère). Les étudiants, en master principalement, les chercheurs ainsi que les praticiens (avocats, magistrats, juristes d'entreprise, de banque, d'associations de consommateurs...) trouveront dans ce volume les outils leur permettant d'appréhender le monde foisonnant des contrats internationaux, d'en cerner les différentes problématiques et de maîtriser les nombreuses sources de la discipline. L'ensemble est soutenu par un appareil de références jurisprudentielles et doctrinales très fourni, à jour à la date du 15 août 2016

    Pascale Deumier, Etienne Cornut (dir.), L'intégration de la coutume dans le corpus normatif contemporain en Nouvelle-Calédonie: rapport de recherche, et Service édition de l'Université Jean Moulin Lyon 3, 2017, 553 p.   

    Pascale Deumier, Xavier Bioy, Laurence Burgorgue-Larsen, Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, Dalloz, 2017, Grands arrêts, 878 p.     

    Pascale Deumier, Introduction générale au droit, 4e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Manuel, 390 p. 

    Pascale Deumier, Hugues Fulchiron, Virginie Larribau-Terneyre, Maryline Bruggeman, Bernard Beignier (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Claire Neirinck, LexisNexis, 2015, 781 p. 

    Pascale Deumier, Introduction générale au droit, 3e éd., LGDJ, 2015, Manuel, 366 p. 

    Pascale Deumier, Christopher Jacquet-Cortès, La proposition de règlement du 11 octobre 2011 sur le Droit Commun Européen de la Vente. Regard de la doctrine française, Équipe de droit international, européen et comparé, 2014, Les mémoires de l'Équipe de droit international, européen et comparé    

    À travers la proposition de règlement sur le Droit commun européen de la vente (DCEV), l’Union européenne souhaite réguler les contrats de vente transfrontières, tout en surmontant les différences législatives existantes entre les États membres. Pour cela, l’UE a conçu un ensemble de règles alternatives aux différentes législations nationales susceptibles d’être appliquées uniformément. Néanmoins, cette proposition soulève d’importantes questions sur l’orientation et l’impact du droit européen dans le domaine des contrats.La première des interrogations concerne l’extension de la compétence juridique du droit européen au droit des contrats. La seconde concerne la pertinence, la faisabilité et l’impact de la proposition sur les législations nationales, en particulier au regard du principe de subsidiarité. Ce projet de réforme alimente donc considérablement le débat universitaire. La doctrine qui en résulte met tantôt en avant l’effort significatif d’harmonisation du droit des contrats au sein de l’UE, tantôt questionne l’interaction entre le droit européen et les législations nationales.Face aux questions soulevées par le DCEV, l’auteur de ce mémoire présente les différentes raisons qui conduiraient un État membre à l’adoption de ce règlement présenté par l’Union comme non obligatoire (Partie I). Puis, l’auteur analyse l’impact du DCEV au regard de ses objectifs (Partie II). Pour cela, des exemples dans la formation des contrats, leur contenu et leur exécution sont proposés (Partie II. Chapitre 2).

    Pascale Deumier, Introduction générale au droit, 2e éd., LGDJ, 2013, Manuel, 356 p. 

    Pascale Deumier (dir.), Le raisonnement juridique - Recherche sur les travaux préparatoires des arrêts: recherche sur les travaux préparatoires des arrêts, Dalloz, 2013, Méthodes du droit, 269 p.     

    Pascale Deumier, Introduction générale au droit, LGDJ et Lextenso éditions, 2013, 432 p. 

    Pascale Deumier, Baptiste Bonnet (dir.), De l'intérêt de la summa divisio droit public-droit privé ?: [actes du colloque organisé les 22 et 23 octobre 2009, Université Jean Monet, Saint-Étienne], Dalloz, 2010, Thèmes et commentaires, 297 p.     

    Pascale Deumier, Le droit spontané, Economica, 2002, Recherches juridiques, 477 p. 

  • Pascale Deumier, « Les aventures des règles de droit au pays de Tintin », in J. Heymann (dir.), Tintin et le droit, LexisNexis, 2024, pp. 161 

    Pascale Deumier, « Le mystère du parquet général de la Cour de cassation », Mélanges François Molins, Dalloz, 2024, pp. 117 

    Pascale Deumier, « Barème », in V. Egea (dir.), Dictionnaire des modes alternatifs de résolution des conflits, LGDJ, 2024 

    Pascale Deumier, « Droit privé », in Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 4e éd., Dalloz, 2023 

    Pascale Deumier, « La communication de la Cour de cassation – Regard croisé », in B. Defoort, J. Traullé (dir.), La cassation : regards croisés, LexisNexis, 2023, pp. 241 

    Pascale Deumier, « Les règles de procédure, des règles pas comme les autres ? », Mélanges Loïc Cadiet, LexisNexis, 2023, pp. 457 

    Pascale Deumier, « Libres propos sur la qualité de la loi », in B. Ricou (dir.), Regards croisés sur la qualité de la législation fiscale, LexisNexis, 2022, pp. 1 

    Pascale Deumier, « Le droit comparé dans l’enseignement – Regards d’une non-comparatiste », in F. Ferrand, O. Moreteau (dir.), L’institut de droit comparé Edouard Lambert dans le siècle, Société de législation comparée, 2022, pp. 169 

    Pascale Deumier, « Droit privé », in Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 3e éd, Dalloz, 2021 

    Pascale Deumier, « Désystématiser l’enseignement de l’introduction au droit ? », Mélanges Pascal Ancel, Larcier, 2021, pp. 247 

    Pascale Deumier, « Articuler l’interprétation conforme et la QPC », in S. Zientara-Logeay (dir.), Les conditions de détention, condition de la détention, LexisNexis, 2021, pp. 243 

    Pascale Deumier, « Le Conseil constitutionnel, la Cour européenne des droits de l’homme et la source jurisprudentielle », in M. Afroukh, J. Bonnet (dir.), Le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’homme : vers un nouvel équilibre ?, Anthemis, 2021, pp. 117 

    Pascale Deumier, « L’arrêt de règlement. Physionomie d’un élément de culture juridique », in A.-S. Chambost (dir.), Approches culturelles des savoirs juridiques, LGDJ, 2020, pp. 171 

    Pascale Deumier, « La diffusion de la jurisprudence des Cours suprêmes : enjeux théoriques et contraintes pratiques », La diffusion de la jurisprudence des Cours suprêmes judiciaires au temps d’internet, AHJUCAF, 2020, pp. 32 

    Pascale Deumier, « Les sources du droit économique », in J.-B. Racine (dir.), Le droit économique au XXIe siècle. Notions et enjeux, LGDJ, 2020, pp. 23 

    Pascale Deumier, Malik Laazouzi, Marie-Elodie Ancel, « Droit des contrats internationaux, 2e éd. », Droit des contrats internationaux, 2e éd., Sirey, 2019 

    Pascale Deumier, « Droit privé », in Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 2e éd, Dalloz, 2019 

    Pascale Deumier, « La Cour de cassation dans les discours de rentrée de ses premiers présidents », Mélanges Marie-Laure Mathieu, Bruylant, 2019, pp. 227 

    Pascale Deumier, « L’habitude et les sources vivantes du droit », in C. Aubry de Maromont, F. Dargent (dir.), L'habitude en droit, Institut universitaire Varenne, 2019, pp. 65 

    Pascale Deumier, « Le rôle des normes de droit privé. Rapport de synthèse », in M. Hautereau-Boutonnet, S. Porchy-Simon (dir.), Le changement climatique, quel rôle pour le droit privé ?, Dalloz, 2019, pp. 135 

    Pascale Deumier, « La soft law devant le juge, une figure à géométrie variable », Etudes à la mémoire de Ph. Neau-Leduc, 2018 

    Pascale Deumier, « A la recherche du "jus commune postmoderne" », Mélanges offerts à Geneviève Pignarre, 2018 

    Pascale Deumier, « La Convention de Vienne, source vivifiante pour les questions d'interprétation », Mélanges en l'honneur du professeur Claude Witz, 2018 

    Pascale Deumier, « L’intérêt de l’utilisation de la discipline internationaliste par la doctrine interniste, et réciproquement : Raisons et sentiments », in Pascale Deumier, Jean-Marc Sorel (dir.), Regards croisés sur la soft law en droit interne, européen et international, LGDJ, 2018, pp. 41 

    Pascale Deumier, « Jurisprudence », Répertoire Dalloz Droit civil, 2017 

    Pascale Deumier, Xavier Dupré de Boulois, « Droit civil », Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 2017 

    Pascale Deumier, « Du droit et des lois », Les grands discours de la culture juridique, 2017 

    Pascale Deumier, « Quel contenu pour une introduction au droit ? », Les introductions au droit, 2017 

    Pascale Deumier, Laazouzi Malik, Marie-Elodie Ancel, « Droit des contrats internationaux », Droit des contrats internationaux, 2016 

    Pascale Deumier, « Les outils de résolution des conflits de normes entre systèmes », in Baptiste Bonnet (dir.), Traité des rapports entre ordres juridiques, 2016, pp. 497 

    Pascale Deumier, « L’approche environnementale de la RSE – Prolégomènes », in B. Parance (dir.), La responsabilité sociale des entreprises – Approche environnementale, 2016, pp. 9 

    Pascale Deumier, « Accès à la Cour de cassation et traitement des questions jurisprudentielles », in R. Drago, M. Goré et B. Fauvarque-Cosson (dir.), L'accès au juge de cassation, Société de législation comparée, 2015, pp. 83 

    Pascale Deumier, « Les habitudes et les sources du droit », in N. Dissaux et Y. Guenzoui (dir.), Les habitudes du droit, Dalloz, 2015, pp. 69 

    Pascale Deumier, « L’intérêt général « impérieux » et les conflits de normes », Mélanges en l'honneur de Didier Truchet, 2015 

    Pascale Deumier, « Le droit de la famille vu par ses sources », Mélanges en l'honneur de Claire Neirinck, 2015 

    Pascale Deumier, « La pratique et les sources du droit », Les sources du droit revisitées - Volume 3 : normativités concurrentes (dir. I. Hachez et al.), Anthémis et Université Saint-Louis, 2013, pp. 111 

    Pascale Deumier, « Les sources du droit et les branches du droit. A propos d'une conception doctrinale des sources du droit du commerce international », Mélanges en l'honneur de J.-M. Jacquet, LexisNexis, 2013, pp. 181 

    Pascale Deumier, « Autopsie d'une polémique : la Cour de cassation, la QPC et la doctrine », Mélanges en l'honneur de J.-L. Bergel, Bruylant, 2013, pp. 171 

    Pascale Deumier, Sylvaine Laulom, Emmanuelle Mazuyer, « L'application des principes du travail du Pacte mondial des Nations Unies par les entreprises françaises », in Emmanuelle Mazuyer (dir.), Regards croisés sur le phénomène de la responsabilité sociale de l'entreprise, La documentation française, 2010 

    Pascale Deumier, « Les relations des entreprises avec leurs fournisseurs et/ou sous-traitants », Regards croisés sur le phénomène de la responsabilité sociale des entreprises (dir. E. Mazuyer), La documentation française, 2010, pp. 177 

    Pascale Deumier, « La réception du droit souple par l'ordre juridique », in Association Henri Capitant (dir.), Le droit souple : journées nationales, tome XIII, Boulogne-sur-Mer, mars 2008, Dalloz, 2009 

    Pascale Deumier, « La force normative optionnelle », in Catherine Thiberge [et al.] (dir.), La force normative : naissance d'un concept, LGDJ ; Bruylant, 2009 

    Pascale Deumier, « Les codes de conduite d'entreprise et l'effectivité des droits de l'homme », in Laurence Boy, Jean-Baptiste Racine, Fabrice Siiriainen (dir.), Droit économique et droits de l'homme, Larcier, 2009 

    Pascale Deumier, « Pouvoir créateur du juge et rédaction des décisions de justice », La création du droit par le juge, Dalloz, 2007, pp. 49 

    Pascale Deumier, « De l'usage prudent des « usages honnêtes » : réflexions sur un "éventuel" malentendu », Libres propos sur les sources du droit : mélanges en l'honneur de Philippe Jestaz, Dalloz, 2006 

    Pascale Deumier, « Nouvelles normes : règles spontanées et droit délibéré », in dir. G. Pignarre (dir.), Forces subversives et forces créatrices en droit des obligations, Dalloz, 2005, pp. 101 

    Pascale Deumier, « Loi et règlement – Etat des lieux », in C. Puigelier (dir.), La loi, Bilan et perspectives, Economica, 2005, pp. 21 

  • Anne-Catherine Muller, préface à Cécile Granier, Les sources du droit financier: étude sur la singularité de la production de la norme financière, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2023, Bibliothèque de droit privé, 584 p.  

    En matière financière, la clé de lecture du système juridique qu’offre la théorie générale des sources n’apparaît pas totalement opérante. Les institutions classiquement identifiées par la présentation traditionnelle des sources au sein des ordres juridiques national et de l’Union européenne – les institutions législatives, exécutives et le juge – ne constituent pas les seules entités participant à la conception de la norme financière. La comparaison du schéma traditionnel des sources aux modes de production du droit financier révèle en effet une singularité de la matière.Les auteurs de la norme financière semblent, dans une certaine mesure, se distancier des sources classiques du droit. Le recours à des entités originales – régulateurs, gestionnaires d’infrastructures de marché, associations professionnelles – pour la conception de la norme se justifie par leur aptitude à répondre plus efficacement aux caractéristiques des marchés financiers. Ces auteurs originaux interagissent avec les sources classiques du droit, ce qui confère aux circuits de production de la norme financière une singularité par rapport à la présentation classique des sources. Le droit financier révèle ainsi un processus d’adaptation de la création du droit aux caractéristiques de l’objet qu’il encadre. Mise en perspective avec la théorie des sources, cette singularité démontre un besoin d’aménagement de la présentation classique et ouvre des champs de réflexion quant à la refonte de la théorie générale des sources

    Pascale Deumier, préface à Marion Larouer, Les codes de conduite, sources du droit, Dalloz, 2018, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 598 p.      

    La 4e de couverture indique : "[...] Pour tenter de cerner la capacité des codes de conduite d'entreprise à produire des effets juridiques, l'auteur les confronte dans le premier temps de sa thèse à la théorie des sources du droit. Points de départ incontournables de cette théorie, les sources formelles témoignent de leur aptitude à accueillir par la voie de diverses qualifications certaines dimensions des codes de conduite, tout en leur refusant une reconnaissance directe, du fait de la clôture des catégories. Toute tentative pour assimiler les codes de conduite à ces sources aboutirait à la déformation soit de la source soit des codes de conduite. L'auteur poursuit donc sa recherche en se tournant vers les théories du droit souple, par nature plus accueillantes. Les conclusions de la confrontation de ces théories et des codes de conduite sont toutefois nuancées car elles introduisent un « prisme déformant » qui, là encore, aboutit à une forme de dénaturation des codes ou de déformation de leur nature. En revanche, en ce que les théories du droit souple valorisent le critère des effets juridiques, que l'auteur propose d'aborder par un faisceau d'indices, elles constituent un cadre théorique adapté aux codes de conduite. Si ces effets juridiques sont souvent avancés dans la littérature sur le droit souple, ils sont rarement vérifiés. Or, les codes de conduite se révèlent à cet égard un riche objet d'étude, puisque leur fonctionnement permet de vérifier les présupposés théoriques dégagés dans la première partie de la thèse. Les codes de conduite permettent ainsi une véritable application pratique des théories du droit souple. C'est dès lors ce fonctionnement qui est scruté en seconde partie, les effets des codes de conduite bénéficiant de mécanismes de « suivi » nombreux et originaux, soigneusement décrits et analysés par Marion Larouer. Derrière ces mécanismes, se révèle le poids déterminant d'un élément que les théories du droit souple cherchent souvent à minimiser, à savoir l'auteur de la norme. En effet, ce que révèlent les codes de conduite sources du droit, c'est en définitive la puissance normatrice de l'entreprise, à laquelle Marion Larouer dédie le dernier mouvement de son travail. La plus grande originalité de sa thèse tient probablement à cette seconde partie, ouvertement pluridisciplinaire, qui mêle les logiques du droit et de la gestion pour tenter de cerner au plus près la puissance potentielle des codes de conduite. Marion Larouer a entièrement relevé le lourd défi qui lui avait été lancé et sa thèse propose une réflexion riche et des analyses fines de cet objet ancré dans le monde de l'entreprise mais encore marginal dans la réflexion juridique fondamentale. Riche en références doctrinales mais aussi en exemples puisés aux codes de conduite des entreprises du CAC 40, elle témoigne à la fois d'une maturité dans le maniement des concepts de théorie générale et d'une volonté de démonstration concrète appuyée sur les sources directes. [...]"

    Pascale Deumier, préface à Caroline Bouix, Les mécanismes correcteurs d'origine prétorienne, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2017, Laboratoire de droit privé & de sciences criminelles, 520 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le juge a pour obligation d'appliquer les règles de droit. Cependant, celles-ci sont générales et se révèlent, dans de rares hypothèses, inaptes à résoudre le litige de manière satisfaisante car ra solution à laquelle aboutirait leur application heurte les valeurs protégées par le système juridique. Lorsque les limites de l'application d'une règle deviennent récurrentes et nécessitent une réponse systématisée, un outil, lui permettant d'évincer la règle concernée du règlement du litige et de le régler par un autre moyen, est créé par le juge: un mécanisme correcteur d'origine prétorienne. Il s'agit d'un concept doctrinal, régulièrement utilisé par les auteurs pour désigner certains objets, tels que l'abus de droit, la fraude· ou l'action directe, mais qui n'a jamais été défini. La construction de ce nouveau concept nécessite d'en proposer une définition, d'endéterminer le régime, d'en exposer le fondement et d'en imaginer l'avenir. Cette étude est l'occasion de porter un autre regard sur le système juridique. Le mécanisme correcteur d'origine prétorienne témoigne de l'importance du rôle du juge et de la place des valeurs au sein du droit."

    Pascale Deumier, préface à Gordon Choisel, Gustavo Vieira da Costa Cerqueira, Nicolas Kilgus, Manuela Brillat, Lionel Dreyfuss, Coutume, usages et pratiques, Mare & Martin, 2014, 231 p.  

    Coutume, usages et pratiques : sujet ancien, inachevé et d'une grande actualité ! En étudiant la formation vivante d'un droit spontané et sa part dans les différents branches, systèmes et théories juridiques, les différentes contributions ici réunies s'intéressent à la même énigme : celle de l'origine d'un droit effectif, vécu et vivant. À l'heure d'une grande faveur pour des normes plus réelles, cet ouvrage aborde l'archétype des sources les plus contemporaines dans le contexte d'un droit certes plus complexe mais néanmoins plus réactif. Par la réunion de privatistes, publicistes et historiens de différentes universités, sous l'égide des plus éminents spécialistes de la matière, voici une synthèse de la recherche sur les sources extra legem du droit.

  • Pascale Deumier, « La jurisprudence conséquentialiste dans tous ses états », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2024, n°03, p. 613  

    Pascale Deumier, « La divergence dans la convergence », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2024, n°03, p. 620 

    Pascale Deumier, « Le Recueil Dalloz aujourd'hui », Recueil Dalloz, Dalloz , 2024, n°32, p. 1590  

    Pascale Deumier, « À la recherche des limites de la motivation enrichie », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2024, n°01, p. 65 

    Pascale Deumier, « L'obscure clarté des usages professionnels », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2024, n°01, p. 71 

    Pascale Deumier, « Un an de... QPC et procédures », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2024, n°2, p. 3 

    Pascale Deumier, « La hiérarchisation des décisions en amont et en aval », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2024, n°78 

    Pascale Deumier, « Qu'est-ce qu'une réforme ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2023, n°03, p. 585 

    Pascale Deumier, « Le renouveau des formations solennelles de la Cour de cassation », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2023, n°03, p. 592 

    Pascale Deumier, « Mettre des mots sur les pratiques interprétatives », Recueil Dalloz, Dalloz , 2023, n°25, p. 1270 

    Pascale Deumier, « La modulation de la jurisprudence et la foi accordée au droit », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2023, n°01, p. 63 

    Pascale Deumier, « La règle commune et les convictions religieuses », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2023, n°01, p. 70 

    Pascale Deumier, « QPC et procédures », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2023, n°1, p. 5 

    Pascale Deumier, « L'exclusion du contrôle de conventionnalité in concreto : l'esprit et les méthodes », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2022, n°03, p. 575 

    Pascale Deumier, « L'ultime divergence », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2022, n°03, p. 583 

    Pascale Deumier, « La prise en considération d'une norme par le juge : le chaînon manquant ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 2022, n°33, p. 1668 

    Pascale Deumier, « Constitution et Union européenne : le réveil de l'identité », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2022, n°01, p. 89  

    Pascale Deumier, « Des opinions et des juges », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2022, p. 95 

    Pascale Deumier, « La jurisprudence : petite histoire d'une grande évolution », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2021, n°03, p. 607 

    Pascale Deumier, « Les circulaires et le droit souple », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2021, n°03, p. 613  

    Pascale Deumier, « Le mode d'emploi conforme et le pouvoir du juge », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2021, n°01, p. 83  

    Pascale Deumier, « Interprétation conforme et QPC : la doctrine du droit mort vivant », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2021, n°01, p. 88  

    Pascale Deumier, « Le contrôle des ordonnances confié à la stratégie contentieuse », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2021, n°01, p. 94 

    Pascale Deumier, « QPC et procédures », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°1, p. 7 

    Pascale Deumier, « (P+B+R+I) – B – I = (B+R) / (L+C) ? », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021, n°7, p. 7 

    Pascale Deumier, « Les révolutions jurisprudentielles », Les Cahiers Portalis, Association de l'Institut Portalis, 2021, p. 45 

    Pascale Deumier, « Le printemps des ordonnances », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2020, n°03, p. 592 

    Pascale Deumier, « Les ordonnances non ratifiées ou la pyramide baroque », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2020, n°03, p. 596 

    Pascale Deumier, « Quand la loi est rédigée par des prestataires privés », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2020, n°03, p. 581 

    Pascale Deumier, « La régulation constitutionnelle de la corégulation législative », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2020, n°03, p. 586 

    Pascale Deumier, « Samir Merabet, Vers un droit de l'intelligence artificielle », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2020, n°01, p. 224 

    Pascale Deumier, « Le barème Macron et les incertitudes des sources du droit », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2020, n°01, p. 59 

    Pascale Deumier, « Application de la loi nouvelle aux contrats en cours : de l’ordre public au motif impérieux d’intérêt général », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2020, n°01, p. 65 

    Pascale Deumier, Mathieu Disant, Nicolas Barbaroux, Nathalie de Jong, Fanny Jacquelot [et alii], « La QPC en actions. Usages et stratégies des avocats », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, Conseil constitutionnel, 2020   

    Pascale Deumier, « QPC et procédures », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, n°1, p. 5 

    Pascale Deumier, « Une autre jurisprudence ? », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020, p. 277 

    Pascale Deumier, « L’affaire Lambert ou ce que les cas difficiles font aux décisions de justice », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2019, n°03, p. 543 

    Pascale Deumier, « La saisine pour avis : fixer la jurisprudence en amont ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 2019, n°29, p. 1622 

    Pascale Deumier, « Attendu que la phrase unique est progressivement abandonnée », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2019, n°01, p. 67 

    Pascale Deumier, « L’open data des magistrats : une petite histoire législative », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2019, n°01, p. 72 

    Pascale Deumier, Hugues Fulchiron, « Première demande d'avis à la CEDH : vers une jurisprudence augmentée ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 2019, n°04, p. 228 

    Pascale Deumier, Hugues Fulchiron, « Note sous Cass. Ass. plé. 5 octobre 2018 », Recueil Dalloz, Dalloz , 2019 

    Pascale Deumier, « La fabrique de la jurisprudence en droit des contrats internationaux », Droit international privé : travaux du Comité français de droit international privé , Pédone, 2019, p. 205 

    Pascale Deumier, « Les Principes Unidroit comme cadre de référence pour l’interprétation uniforme des droits nationaux », Revue internationale de droit comparé, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2019, n°2, pp. 413-430  

    Deumier Pascale. Les principes Unidroit comme cadre de référence pour l’interprétation uniforme des droits nationaux. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 71 N°2,2019. Études de droit contemporain. Contributions françaises au 20e Congrès international de droit comparé (Fukuoka, 22-28 juillet 2018) pp. 413-430.

    Pascale Deumier, « Les conclusions de l’avocat général Raymond Lindon », Histoire de la justice, Documentation française ; Association française pour l'histoire de la justice, 2019, p. 209 

    Pascale Deumier, « Mesurer l'inflation normative », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2018, n°03, p. 611 

    Pascale Deumier, « QPC et jeux d'interprétations », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2018, n°03, p. 615 

    Pascale Deumier, « Effet constitutionnel différé versus effet conventionnel immédiat », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2018, n°03, p. 620 

    Pascale Deumier, « A quoi sert le Bulletin des arrêts de la Cour de cassation ? », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2018 

    Pascale Deumier, « QPC et procédures », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2018 

    Pascale Deumier, Laurence Usunier, « Le re-revirement de jurisprudence, source tumultueuse du droit », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2018, n°02, p. 353 

    Pascale Deumier, « Modulation de la jurisprudence : domaine, méthode, moment (note sous Com. 21 mars 2018) », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2018, n°1920 

    Pascale Deumier, « Interpréter la loi absurde », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2018, n°01, p. 61 

    Pascale Deumier, « Conventionnalité et saisine pour avis », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2018, n°01, p. 66  

    Pascale Deumier, « Chronique Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2018, p. 611 

    Pascale Deumier, « La justice prédictive et les sources du droit : la jurisprudence du fond », Archives de philosophie du droit, Dalloz , 2018 

    Pascale Deumier, « Appréciation de l’absence de caractère sérieux d’une QPC », Bulletin des arrêts de la Cour d'appel de Lyon, Cour d'appel de Lyon - Barreau de Lyon - Université Lyon 3 Jean Moulin, 2018, n°10   

    Pascale Deumier, « Décision QPC et évaluation de la perte d’une chance », Bulletin des arrêts de la Cour d'appel de Lyon, Cour d'appel de Lyon - Barreau de Lyon - Université Lyon 3 Jean Moulin, 2018, n°10   

    Pascale Deumier, « Les préfaces des Précis », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, Société pour l'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique (SHFD) |2008-....], 2018, p. 919 

    Pascale Deumier, « 2. La jurisprudence d'aujourd'hui et de demain », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2017, n°03, p. 600 

    Pascale Deumier, « 1. Qualité de la loi : le retour », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2017, n°03, p. 593 

    Pascale Deumier, Farida Khodri, « La diversité dans la composition des conseils : une autre articulation du droit dur et du droit souple », Journal des sociétés : mensuel du juriste et de l'entreprise, Société de publications et de publicité pour les sociétés (SPPS), 2017, n°154, pp. 20-31 

    Pascale Deumier, Pascal Puig, « Sources du droit en droit interne : l’autorité des rapports relatifs aux ordonnances (à propos du Rapport au Président de la République relatif à l’Ordonnance 2016‐131 du 10 févr. 2016 portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2017, n°1, pp. 77-91 

    Pascale Deumier, « Modulation de la jurisprudence : balance avantages inconvénients ou règle de conflit cachée ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2017, n°01, p. 77 

    Pascale Deumier, « Réforme de la Cour de cassation : diffusion d'un rapport d'étape », Recueil Dalloz, Dalloz , 2017, n°11, p. 579 

    Pascale Deumier, « Chronique Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2017, p. 593 

    Pascale Deumier, « Motivation enrichie : bilan et perspectives », Recueil Dalloz, Dalloz , 2017, p. 1783 

    Pascale Deumier, « Quand le droit souple rencontre le juge dur », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2016, n°03, p. 571 

    Pascale Deumier, « Contrôle concret de conventionnalité : l'esprit et la méthode », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2016, n°03, p. 578 

    Pascale Deumier, « La responsabilité du professionnel du droit face à la norme », Droit et ville, Institut des Études Juridiques de l'Urbanisme, de la Construction et de l'Environnement (IEJUC), 2016, p. 25 

    Pascale Deumier, « Et pour quelques signes de plus : mentionner les précédents », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2016, n°01, p. 65 

    Pascale Deumier, « Motivation des décisions de la Cour de cassation : mention de la jurisprudence constante », Recueil Dalloz, Dalloz , 2016, n°03, p. 133 

    Pascale Deumier, Pascal Puig, « Sources du droit en droit interne : l’excès de proportionnalité (à propos de la réforme de la Cour de cassation et de quelques décisions récentes) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2016, n°1, pp. 65-75 

    Pascale Deumier, « Les différentes figures de la modulation de la jurisprudence », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, Chevalier-Marescq - V. Giard & E. Brière - M. Giard - LGDJ , 2016, p. 815 

    Pascale Deumier, « Chronique Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2016, p. 571 

    Pascale Deumier, « Conventionnalité et constitutionnalité devant les juges du fond », Les Cahiers de l'Institut Louis Favoreu, Presses Universitaires d'Aix Marseille , 2016 

    Pascale Deumier, « Filtrage des QPC par les juges du fond : rappel des conditions », Bulletin des arrêts de la Cour d'appel de Lyon, Cour d'appel de Lyon - Barreau de Lyon - Université Lyon 3 Jean Moulin, 2016, n°8   

    Pascale Deumier, « Roubier, plus fort que les dispositions transitoires ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2015, n°03, p. 569 

    Pascale Deumier, « La réception de la conception européenne de la jurisprudence », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2015, n°03, p. 575 

    Pascale Deumier, « Accès à la Cour de cassation et traitement des questions jurisprudentielles », Recueil Dalloz, Dalloz , 2015, n°30, p. 1720 

    Pascale Deumier, « Le Tribunal des conflits nouvelle génération », Procédures, Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2015 

    Pascale Deumier, « L'interprétation, entre disposition législative et règle jurisprudentielle », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2015, n°01, p. 84  

    Pascale Deumier, « Repenser la motivation des arrêts de la Cour de cassation ? Raisons, identification, réalisation », Recueil Dalloz, Dalloz , 2015, p. 2022 

    Pascale Deumier, « Les effets dans le temps des décisions QPC : un droit des conséquences des décisions constitutionnelles », Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, Lextenso, Conseil constitutionnel, 2015, n°47, p. 65 

    Pascale Deumier, « Chronique Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2015, p. 569 

    Pascale Deumier, « Le champ d’application de la Charte entre droit de l’Union européenne et droits fondamentaux », Justice et cassation : Revue annuelle des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, Dalloz , 2015 

    Pascale Deumier, « La contestation d'une interprétation jurisprudentielle par voie de QPC », Bulletin des arrêts de la Cour d'appel de Lyon, Cour d'appel de Lyon - Barreau de Lyon - Université Lyon 3 Jean Moulin, 2015, n°6   

    Pascale Deumier, « QPC, Convention européenne des droits de l’homme et Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne », Bulletin des arrêts de la Cour d'appel de Lyon, Cour d'appel de Lyon - Barreau de Lyon - Université Lyon 3 Jean Moulin, 2015, n°7   

    Pascale Deumier, « Le code civil, la loi et l'ordonnance », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°03, p. 597 

    Pascale Deumier, « Les lois de validation et le dialogue des juges », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°03, p. 604  

    Pascale Deumier, « Catherine Thibierge et alii, La densification normative, éd. Mare et Martin, 2013, 1204 p. », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°02, p. 475 

    Pascale Deumier, « Expérimenter pour bien légiférer ? », Revue de droit du travail, Dalloz , 2014, n°05, p. 305 

    Pascale Deumier, « La rétroactivité de la jurisprudence est-elle constitutionnelle ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°01, p. 71  

    Pascale Deumier, « Une norme indicative : la table de référence pour fixer les pensions alimentaires », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°01, p. 77  

    Pascale Deumier, Xavier Magnon, « Les adages en droit public », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2014, n°01, p. 3 

    Pascale Deumier, Magnon Xavier, « Propos introductifs - Dossier Les adages en droit public », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2014, p. 3 

    Pascale Deumier, Pascal Puig, « Sources du droit en droit interne : la loi condamnée (à propos de TGI Nantes, 24 avr. 2014, n° 14/00325 : JurisData n° 2014‐009936) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°3 

    Pascale Deumier, « Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°1, p. 71 

    Pascale Deumier, « A propos de certains éléments de définition du droit », Recueil Dalloz, Dalloz , 2014, p. 991 

    Pascale Deumier, « Droit des contrats internationaux »: Chronique d'actualité, Revue des contrats, Lextenso, 2014, p. 80 

    Pascale Deumier, « Chronique Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, p. 597 

    Pascale Deumier, « De l’expérimentation législative à l’expérience du droit », Revue de droit du travail, Dalloz , 2014, p. 309 

    Pascale Deumier, « Appliquer, expliquer, sanctionner », Cahiers de droit de l'entreprise, LexisNexis , 2014, p. 37 

    Pascale Deumier, « Salarié titulaire d’un mandat extérieur à l'entreprise et information de l’employeur », Bulletin des arrêts de la Cour d'appel de Lyon, Cour d'appel de Lyon - Barreau de Lyon - Université Lyon 3 Jean Moulin, 2014, n°4   

    Pascale Deumier, « Les divergences de jurisprudence : nécessité de leur existence, nécessité de leur résorption », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2013, n°03, p. 557  

    Pascale Deumier, « Appliquer la jurisprudence, respecter le contradictoire », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2013, n°03, p. 561 

    Pascale Deumier, « Bibliographie - BESSON (S.), PICHONNAZ (P.). - Les principes en droit européen / Principles in European Law. - Zürich : Schulthess », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, Dalloz , 2013, n°02 

    Pascale Deumier, « Rapport sur la lutte contre l'inflation législative : enjeux et portée ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 2013, n°18, p. 1264 

    Pascale Deumier, « Le principe appliquer ou expliquer, appliquer la norme autrement ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2013, n°01, p. 79 

    Pascale Deumier, Laazouzi Malik, Edouard Treppoz, « Droit des contrats internationaux »: le règlement Bruxelles I bis et la géométrie dans l'espace, Revue des contrats, Lextenso, 2013, n°3 

    Pascale Deumier, Edouard Treppoz, Laazouzi Malik, « Le Règlement Bruxelles I Bis et la géométrie dans l'espace », Revue des contrats, Lextenso, 2013, n°3 

    Pascale Deumier, Bénédicte Fauvarque-Cosson, « Un nouvel instrument du droit souple international - Le projet de Principes de La Haye sur le choix de la loi applicable en matière de contrats internationaux », Recueil Dalloz, Dalloz , 2013, p. 2185 

    Pascale Deumier, Pascal Puig, « Sources du droit en droit interne : Vers un nouveau dialogue des juges constitutionnel et européen (Cons. const., déc. n° 2013‐314 P QPC du 4 avril 2013 – CJUE 30 mai 2013, aff. C‐168/13 PPU – Cons. const., déc. n° 2013‐314 QPC du 14 juin 2013) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2013, n°3 

    Pascale Deumier, « Droit des contrats internationaux », Revue des contrats, Lextenso, 2013, p. 223 

    Pascale Deumier, « Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2013, p. 79 

    Pascale Deumier, « L'œuvre du Parlement, la part du Conseil constitutionnel en droit des personnes et de la famille », Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, Dalloz, Conseil constitutionnel, 2013, n°39, p. 7 

    Pascale Deumier, « La responsabilité sociétale de l'entreprise et les droits fondamentaux », Recueil Dalloz, Dalloz , 2013, p. 1564 

    Pascale Deumier, « Sources du droit en droit interne »: Chronique d'actualité, RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2013 

    Pascale Deumier, « Le Conseil constitutionnel, juridiction impartiale et indépendante ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2012, n°03, p. 481 

    Pascale Deumier, « Comment et à quelles fins reconnaître l'effet direct des traités ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2012, n°03, p. 487  

    Pascale Deumier, « L'après QPC de l'anti-Perruche, épisode 1 », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2012, n°01, p. 71 

    Pascale Deumier, « L'après-QPC de l'anti-Perruche, épisode 2 », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2012, n°01, p. 75 

    Pascale Deumier, « La mutation des sources du droit privé et l'introduction à l'étude du droit », Revue de droit d'Assas, Université Paris 2 Panthéon-Assas ; Lextenso éditions (Paris, France) , 2012, p. 31 

    Pascale Deumier, « Droit des contrats internationaux », Revue des contrats, Lextenso, 2012, p. 1335 

    Pascale Deumier, « Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2012, p. 481 

    Pascale Deumier, « La question prioritaire de constitutionnalité et le dialogue primordial des juges », International Journal of Procedural Law = Revue internationale de droit processuel = Internationale Zeitschrift für Zivilprozessrecht = Revista Internacional de Derecho Procesal = Rivista Internazionale di Diritto Processuale, Intersentia (Mortsel, Belgique) , 2012, p. 127 

    Pascale Deumier, « Réserve d'interprétation du Conseil constitutionnel et contentieux de l'indemnisation des accidents du travail », Bulletin des arrêts de la Cour d'appel de Lyon, Cour d'appel de Lyon - Barreau de Lyon - Université Lyon 3 Jean Moulin, 2012, n°1   

    Pascale Deumier, « Preuve d'un acte juridique et usages : impossibilité morale ou possibilité de dérogation ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, n°03, p. 491 

    Pascale Deumier, « Quand la Cour de cassation assume ses revirements », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, n°03, p. 493 

    Pascale Deumier, « La jurisprudence des juges du fond et l'interprétation constitutionnelle conforme des Cours suprêmes », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, n°03, p. 495  

    Pascale Deumier, « Loi vs/ décret d'application », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, n°03, p. 499 

    Pascale Deumier, « Le contrôle de conventionnalité de la loi de validation : un contrôle abstrait et/ou concret ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, n°03, p. 501 

    Pascale Deumier, « Un arrêt non publié peut-il faire jurisprudence ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, n°01, p. 87 

    Pascale Deumier, « L'interprétation de la loi : quel statut ? quelles interprétations ? quel(s) juge(s) ? quelles limites ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, n°01, p. 90 

    Pascale Deumier, Olivier Gout, « La constitutionnalisation de la responsabilité civile », Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, Dalloz, Conseil constitutionnel, 2011, n°31, pp. 21-33 

    Pascale Deumier, « Droit des contrats internationaux », Revue des contrats, Lextenso, 2011, p. 1289 

    Pascale Deumier, « Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2011, p. 491 

    Pascale Deumier, « QPC : la question fondamentale du pouvoir d'interprétation (à propos du caractère prioritaire) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2010, n°03, p. 499 

    Pascale Deumier, « QPC : la question fondamentale du pouvoir d'interprétation (à propos du filtrage) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2010, n°03, p. 504  

    Pascale Deumier, « QPC : la question fondamentale du pouvoir d'interprétation (à propos du contrôle de l'interprétation de la loi) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2010, n°03, p. 508 

    Pascale Deumier, « Abrogation sur abrogation ne vaut », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2010, n°01, p. 55 

    Pascale Deumier, « L'application d'une loi nouvelle aux contrats en cours est-elle une application immédiate et/ou une application rétroactive ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2010, n°01, p. 58  

    Pascale Deumier, « Reconnaissance du lobbying en France », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2010, n°01, p. 62 

    Pascale Deumier, « La protection des consommateurs dans les relations internationales », Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2010, pp. 273-289  

    Deumier Pascale. La protection des consommateurs dans les relations internationales. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 62 N°2,2010. pp. 273-289.

    Pascale Deumier, Jean-Baptiste Racine, Edouard Treppoz, « Droit des contrats internationaux »: Objectifs techniques et conditions d'application des différents paragraphes de l'article 4 de la Convention de Rome du 19 juin 1980, Revue des contrats, Lextenso, 2010, n°2 

    Pascale Deumier, Pascal Puig, « Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2010, n°1, pp. 55-74 

    Pascale Deumier, Edouard Treppoz, Jean-Baptiste Racine, « Note de l'arrêt CJUE, 6 octobre 2009, Aff. C-1133/08 : Application de l'article 4 de la convention de Rome », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 701 

    Pascale Deumier, « Droit des contrats internationaux », Revue des contrats, Lextenso, 2010, p. 1385 

    Pascale Deumier, « L'adieu aux Commissions consultatives : post-scriptum », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°03, p. 487 

    Pascale Deumier, « Les circulaires sortent de l'ombre : circulaires.gouv.fr », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°03, p. 487 

    Pascale Deumier, « Règle recherche source désespérément (histoire d'un transfert normatif de l'ordonnance royale de 1681 vers la coutume internationale) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°03, p. 490 

    Pascale Deumier, « Identification d'un revirement de jurisprudence : de l'évolution presque prévisible au vrai faux revirement », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°03, p. 493 

    Pascale Deumier, « Application de la jurisprudence dans le temps : retour vers le passé », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°03, p. 495 

    Pascale Deumier, « Chartes et codes de conduite des entreprises* : les degrés de normativité des engagements éthiques », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°01, p. 77 

    Pascale Deumier, « L'adieu aux Commissions administratives consultatives », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°01, p. 81 

    Pascale Deumier, « Le contentieux du désendettement des rapatriés ou comment lutter contre l'inconventionnalité de la loi - en vain », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°01, p. 85 

    Pascale Deumier, Jean-Baptiste Racine, « Droit des contrats internationaux »: interprétation du règlement Bruxelles I : articulation des règles de compétence spéciale et des règles spécifiques aux contrats individuels de travail, Revue des contrats, Lextenso, 2009, n°1 

    Pascale Deumier, Philippe Jacques, « Sources du droit en droit interne », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2009, n°1, pp. 77-89 

    Pascale Deumier, Bertrand de Lamy, « La Constitution et le droit pénal », Cahiers du Conseil constitutionnel, , 2009, n°26 

    Pascale Deumier, « Droit des contrats internationaux »: les lieux d'accomplissement du travail ou comment jongler entre lieu principal, lieu habituel, lieu durable et dernier lieu, Revue des contrats, Lextenso, 2009, n°4 

    Pascale Deumier, « Constitution et droit pénal », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, Dalloz, Conseil constitutionnel, 2009, p. 3 

    Pascale Deumier, « Avis et recommandations au regard du droit positif », Revue générale de droit médical, Les Études hospitalières éditions , 2009, n°30, pp. 33-46 

    Pascale Deumier, « Quand la Cour de cassation se prononce selon la loi française ou en l'état de la législation française », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2008, n°03, p. 438 

    Pascale Deumier, « Effet rétroactif de la jurisprudence : le retour », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2008, n°03, p. 442 

    Pascale Deumier, « Le juge interne face à la coordination du droit communautaire et de la Convention européenne des droits de l'homme », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2008, n°03, p. 444  

    Pascale Deumier, « Qu'est-ce qu' un Grenelle ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2008, n°01, p. 63  

    Pascale Deumier, « Le pourvoi dans l'intérêt de la loi et l'autorité de chose jugée (révélateur de l'autorité de chose interprétée des arrêts des juges du fond ?) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2008, n°01, p. 71 

    Pascale Deumier, « L'utilisation par la pratique des codifications d'origine doctrinale », Recueil Dalloz, Dalloz , 2008, n°08, p. 494 

    Pascale Deumier, « Constitution et droit communautaire dérivé : la voix du Conseil d'Etat dans le dialogue des juges », Recueil Dalloz, Dalloz , 2007, n°39, p. 2742 

    Pascale Deumier, « La pratique notariale, entre faux-semblants coutumiers et pouvoir hybride d'interprétation », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°03, p. 499 

    Pascale Deumier, « Nouvelles évolutions des juges nationaux (encore) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°03, p. 531 

    Pascale Deumier, « L'avènement des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme au visa des arrêts de la Cour de cassation », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°03, p. 536 

    Pascale Deumier, « La tradition tauromachique, source sentimentale du droit (ou l'importance d'être constant) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°01, p. 57 

    Pascale Deumier, « Les notes au BICC : d'une source d'information à une source d'interprétation pouvant devenir source de confusion », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°01, p. 61 

    Pascale Deumier, « Evolutions du pouvoir de modulation dans le temps : fondement et mode d'emploi d'un nouveau pouvoir des juges », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°01, p. 72 

    Pascale Deumier, « La doctrine administrative : une interprétation opposable », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°12006, pp. 69-73 

    Pascale Deumier, « Existe-t-il une doctrine positive ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°01, p. 63 

    Pascale Deumier, « La doctrine collective législatrice : une nouvelle source de droit ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°12006, pp. 63-68 

    Pascale Deumier, « La doctrine de la Cour de cassation : opinion ou précédent ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°12006, pp. 73-75 

    Pascale Deumier, « Incompatibilité entre loi antérieure et Constitution : conflit hiérarchique ou conflit chronologique ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°12006, pp. 75-80 

    Pascale Deumier, « Les communiqués de la Cour de cassation : d'une source d'information à une source d'interprétation, RTD civ. 2006 », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°32006 

    Pascale Deumier, « La coutume kanake, le pluralisme des sources et le pluralisme des ordres juridiques », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°32006 

    Pascale Deumier, « La formation de la jurisprudence vue par elle-même », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2006, n°32006 

    Pascale Deumier, « Petit guide des conflits de normes par le Conseil d'Etat - à l'attention du Conseil constitutionnel ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2005, n°03, p. 561 

    Pascale Deumier, « Qu'est-ce qu'une loi ? - Ce n'est ni un programme politique, ni un règlement », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2005, n°03, p. 564 

    Pascale Deumier, Rafael Encinas de Munagorri, « Faut-il différer l'application des règles jurisprudentielles nouvelles ? », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2005, n°01, p. 83 

    Pascale Deumier, « Les règles de droit obsolètes et le juge », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2005, p. 83 

    Pascale Deumier, « Les qualités de la loi », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2005, p. 97 

    Pascale Deumier, « Des myriamètres à l'internet : les nouvelles règles d'entrée en vigueur de la loi », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2004, n°03, p. 585 

    Pascale Deumier, « Rétroactivité des lois et droits fondamentaux : nouvel épisode », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2004, n°03, p. 598 

    Pascale Deumier, « Lois interprétatives : d'une scission à l'autre », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2004, n°03, p. 603 

  • Pascale Deumier, Mathieu Disant, Nathalie de Jong, Antoine Pelicand, Eliette Rubi-Cavagna [et alii], La QPC en actions : usages et stratégies des avocats, 2020   

    Pascale Deumier, Mathieu Disant, La QPC en action : usages et stratégies des avocats (dir.), 2020 

    Pascale Deumier, Emmanuelle Mazuyer, Konin Marc Assoumou, Emma Ben Abdallah, Florent Berthillon [et alii], Quel cadre juridique pour une mise en œuvre effective des codes de gouvernance d'entreprise ?, 2017, 628 p.   

    Pascale Deumier, Etienne Cornut, L'INTEGRATION DE LA COUTUME DANS LE CORPUS NORMATIF CONTEMPORAIN EN NOUVELLE-CALEDONIE, 2016   

    Pascale Deumier, Marianne Cottin, Safia Bouabdallah, Nathalie de Jong, Olivier Gout [et alii], Le parquet en matière civile, sociale et commerciale : recensement des textes et étude empirique des activités non pénales du parquet, 2011, 502 p.   

    Pascale Deumier, Béatrice Espesson Vergeat, Olivier Gout, Mouna Mouncif-Moungache, Philippe Soustelle, Evènements indésirables liés aux produits de la santé, 2007   

    Pascale Deumier, Eliette Rubi-Cavagna, Sylvaine Laulom, Nathalie Merley, Marie-Thérèse Avon-Soletti, Les principes fondamentaux dans la jurisprudence des juridictions suprêmes, 2004, 318 p.   

  • Pascale Deumier, L’articulation entre constitutionnalité et conventionnalité, 2020, 215 p. 

    Pascale Deumier, Saisir le droit souple par sa définition ou par ses effets, 2013 

  • Pascale Deumier, « Le bicentenaire du Recueil Dalloz », le 27 novembre 2024  

    Séminaire organisé par le CERCRID (UMR 5137) et l'équipe de recherche Louis Josserand (EA 3707).

    Pascale Deumier, « Droit privé administratif », le 11 octobre 2024  

    Colloque organisé sous la direction d'Anne Jacquemet-Gauché, Pr de droit public, CMH UR 4232-UCA et Ioannis Michalis, Pr de droit public, Themis-UM EA 4333-Le Mans Université.

    Pascale Deumier, « Le droit transitoire », le 04 avril 2024  

    Journée d'études organisée par l'équipe de recherche Louis Josserand, sous la direction scientifique de Benjamin Ménard, Maître de conférences en droit privé, équipe de recherche Louis Josserand, Université Jean Moulin Lyon 3

    Pascale Deumier, « Droit public et politique », le 21 mars 2024  

    Colloque organisé par le CMH, Université Clermont Auvergne sous la direction scientifique de Élise Fraysse, Pr de droit public à l'Université Clermont Auvergne

    Pascale Deumier, « L’autorité de la lettre de la loi », le 30 novembre 2023  

    Colloque organisé par le LTD, Laboratoire de théorie du droit et le DPS - Droits, Pouvoirs et Sociétés, Faculté de droit, Aix-Marseille Université sous la direction scientifique de Franck Haid, Laboratoire de théorie du droit, Faculté de Droit et de Science Politique, Aix-Marseille Université

    Pascale Deumier, « Quelle jurisprudence à l’ère des données judiciaires ouvertes ? », le 27 novembre 2023  

    Colloque organisé par la Cour de cassation

    Pascale Deumier, « La Cassation », le 06 octobre 2023  

    Colloque organisé par l'IRJI François-Rabelais (UR-7496), Faculté de droit, Université de Tours, autour de l'ouvrage publié aux éditions LexisNexis sous la direction de Benjamin Defoort et Julie Traullé.

    Pascale Deumier, « Les frontières entre les domaines du droit public et du droit privé », le 09 juin 2023  

    Rencontres doctorales organisées par l'Association des doctorants en droit public de l’Université de Lyon (ADPL), l'Association clermontoise des doctorants et docteurs en droit et en sciences politiques (ACDD) et l'Association des doctorant.e.s en droit de l’Université Grenoble Alpes (ADDUGA)

    Pascale Deumier, « Sécularités, dialogue entre théologiens et juristes », le 09 février 2023  

    Séminaire animé par Bernard Bourdin, dominicain, professeur d'histoire des idées et de philosophie politique, Institut catholique de Paris, directeur du Centre d'étude du Saulchoir ; Pierre Bonin, professeur d'histoire du droit, Ecole de droit de la Sorbonne ; François-Guy Trébulle, professeur de droit privé, Ecole de droit de la Sorbonne

    Pascale Deumier, « Questions sensibles de droit du travail », le 17 juin 2022  

    Organisé par la Cour de Cassation et les universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris - Panthéon - Assas et de Montpellier

    Pascale Deumier, « L'institut de droit comparé Edouard Lambert dans le siècle », le 07 octobre 2021  

    Organisé à l’occasion du centenaire de l’Institut de droit comparé de Lyon, sous la direction de Frédérique Ferrand, Université Jean Moulin-Lyon 3, Directrice de l'IDCEL et Olivier Moréteau, Louisiana State University, Directeur honoraire de l'IDCEL

    Pascale Deumier, « L'effet utile », le 24 septembre 2021  

    Organisé par le CREDESPO, Université de Bourgogne, sous la direction de Sophie Monnier

    Pascale Deumier, « Les apports de l’épistémologie juridique à l’enseignement du droit constitutionnel », le 01 juillet 2021  

    Organisé sous la direction de Xavier Magnon, Stéphane Mouton et Régis Ponsard.

    Pascale Deumier, « Regards croisés sur la qualité de la législation fiscale », le 01 avril 2021  

    Organisé sous la direction scientifique de Benjamin Ricou, Maître de conférences à Le Mans Université, Themis-Um, associé au Centre d’Etudes et de Recherches Financières et Fiscales (Equipe de Droit Public de Lyon)

    Pascale Deumier, « Qu'est-ce qu'une révolution juridique ? », le 04 février 2021  

    IXe Conférence Portalis organisée par l'Association de l'Institut Portalis

    Pascale Deumier, Jean-Louis Halpérin, Arlette Heymann, Rafael Encinas de Munagorri, « Écrire une Introduction au droit », Actes du colloque organisé à l'Université Paris Nanterre les 23 et 24 mai 2019, Nanterre, le 23 mai 2019  

    Colloque organisé par le Centre de théorie du droit de l'Université Paris Nanterre

    Pascale Deumier, « L’émergence d'un droit des plateformes », le 21 octobre 2020  

    Organisé par l’Equipe de recherche Louis Josserand, sous la direction scientifique de Xavier Delpech, Professeur associé, Université́ Jean Moulin Lyon 3, Centre de droit de l’entreprise

    Pascale Deumier, « Le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’homme : vers un nouvel équilibre ? », le 07 février 2020  

    Organisé par le CERCOP et l'IDEDH, Université de Montpellier sous la direction scientifique de M. Mustapha Afroukh (IDEDH) et du Pr. Julien Bonnet (CERCOP).

    Pascale Deumier, « La simplification du droit des affaires », le 11 décembre 2019  

    Organisé sous la direction scientifique de Nicolas Borga, Professeur, Directeur du Centre de droit de l'entreprise (CDE), Équipe de recherche Louis Josserand, Université Jean Moulin Lyon 3

    Pascale Deumier, « Comment sont motivées les décisions de justice ? », le 29 novembre 2019  

    Organisé dans le cadre des Transversales, Université Lyon 2 sous la direction scientifique de V. Goesel-Le Bihan et J. Heymann

    Pascale Deumier, « Réforme des règles de rédaction et de motivation des arrêts de la Cour de cassation : évolution ou révolution ? », le 15 novembre 2019  

    Conférence organisée par le CR2D, Université Paris Dauphine

    Pascale Deumier, « Journée des jeunes chercheurs en sources du droit », le 20 juin 2019  

    Co-organisée par Pascale DEUMIER (Lyon 3), Baptiste BONNET (St Etienne), Stéphane GERRY-VERNIERES (Grenoble-Alpes) ; Emmanuelle MAZUYER (Lyon 2).

    Pascale Deumier, « Réformer la Cour de Cassation », le 11 avril 2019  

    Colloque organisé avec le soutien de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne et de l’École de Droit de la Sorbonne

    Pascale Deumier, « L’habitude en droit », le 26 octobre 2018 

    Pascale Deumier, « Le changement climatique : quel rôle pour le droit privé ? », le 05 octobre 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Stéphanie Porchy-Simon, Professeur, Équipe de recherche Louis Josserand, et de Mathilde Hautereau-Boutonnet, Professeur, Institut Droit de l’Environnement, CNRS, UMR 5600 EVS

    Pascale Deumier, « Séminaire de philosophie du droit », le 27 septembre 2018  

    Séminaire de philosophie de droit DroitPhiL, organisé par le Groupe de Recherche en philosophie du droit de Lyon, en collaboration avec l'Institut de recherches philosophiques de Lyon, l'Equipe Louis Josserand et l'Equipe de droit public de Lyon

    Pascale Deumier, « Journée des jeunes chercheurs en sources du droit », le 20 juin 2018  

    Séminaire transversal du CERCRID (UMR 5137) organisé par Baptiste Bonnet, Pascale Deumier, Stéphane Gerry-Vernières, et Emmanuelle Mazuyer

    Pascale Deumier, « La Justice prédictive », le 31 mai 2018  

    Organisée par l'équipe de recherche Louis Josserand, sous la direction scientifique de Stéphanie Porchy-Simon, Professeur, Directrice de l’Equipe de recherche Louis Josserand et Franck Marmoz, MCF HDR, Centre de droit de l’entreprise, Equipe josserand

    Pascale Deumier, « Penser en juriste », le 08 mars 2018  

    Organisé en co-partenariat par la SFPJ, l’ISJPS Paris Panthéon Sorbonne, le CTAD Paris Nanterre et l’Institut Michel Villey Paris Panthéon Assas

    Pascale Deumier, « La recherche juridique dans les universités françaises », Etats généraux de la recherche sur le droit et la justice, Paris, le 01 novembre 2017 

    Pascale Deumier, « Approche(s) culturelle(s) des savoirs juridiques », le 13 décembre 2017  

    Organisé sous la direction scientifique de Anne-Sophie Chambost, Professeure à l’Université Jean Monnet Saint-Etienne, Vice-doyen de la Faculté de Droit de Saint-Etienne, CERCRID (UMR 5137)

    Pascale Deumier, « L’interprétation de la loi - Dialogues autour de la loi et de la Loi », le 26 octobre 2017 

    Pascale Deumier, « Une grande figure judiciaire : Raymond Lindon », le 13 octobre 2017  

    Sous la direction de Didier Cholet, Maître de conférences à Le Mans Université et Sylvie Humbert, Professeur de l’université catholique de Lille

    Pascale Deumier, « Aspects contemporains du droit coutumier en Dombes », le 04 octobre 2017 

    Pascale Deumier, « La coutume dans le droit calédonien », le 16 août 2017  

    Organisé par l’Université de la Nouvelle-Calédonie, via son Laboratoire de recherches juridique et économique (LARJE) sous la direction scientifique d’Étienne Cornut, Maître de Conférence HDR en droit privé - UNC - LARJE

    Pascale Deumier, « Journée des jeunes chercheurs en sources du droit », le 28 juin 2017 

    Pascale Deumier, « Conversations autour du Traité des rapports entre ordres juridiques », le 11 mai 2017  

    Organisé sous la direction scientifique de Baptiste Bonnet, Professeur à l’Université Jean Monnet, Doyen de la Faculté de droit de Saint-Etienne, CERCRID, Directeur scientifique du Traité des rapports entre ordres juridiques

    Pascale Deumier, « La coutume dans le droit calédonien », le 27 avril 2017  

    Colloque de restitution du projet de recherche « L'intégration de la coutume dans le corpus normatif contemporain de la Nouvelle-Calédonie », dirigé par Étienne Cornut et Pascale Deumier.

    Pascale Deumier, « L'équité », le 07 avril 2017  

    Organisée par l’École Doctorale de Droit et l’École Doctorale de Philosophie, dans le cadre du Groupe de recherche en philosophie du droit de Lyon.

    Pascale Deumier, « Penser l’ancien droit privé », le 09 mars 2017  

    Colloque organisé par le Centre aquitain d’histoire du droit (IRM-CAHD)

    Pascale Deumier, « Les États généraux de la recherche sur le Droit et la Justice », le 30 janvier 2017 

    Pascale Deumier, Magali Bessone, Malik Bozzo-Rey, François Chénedé, « Normer sans contraindre », Atelier de recherche "Normer sans contraindre : Approches philosophiques et juridiques des “petites sources” du droit", Lyon, le 13 janvier 2017 

    Pascale Deumier, « Les nouveaux pouvoirs. Introduction », Les nouveaux pouvoirs, Clermont-Ferrand, le 01 novembre 2015 

    Pascale Deumier, « Les codes de gouvernance d'entreprise en pratique(s) », le 01 décembre 2016  

    Ce workshop conçu sur trois demi-journées est organisé pour présenter les résultats d’une recherche sur le cadre juridique permettant une mise en œuvre effective des codes de gouvernance d’entreprise français (AFEP-MEDEF et Middlenext).

    Pascale Deumier, « Discussions autour de la réforme de la Cour de cassation », le 18 novembre 2016  

    Organisé par l’Équipe de Droit Privé de la Faculté de droit. Sous la responsabilité scientifique de Pascale Deumier - François Chenede - William Dross

    Pascale Deumier, « La Fabrication du droit de l'Union européenne dans le contexte du Mieux légiférer. Du modèle à la réalité », le 06 octobre 2016 

    Pascale Deumier, « La forme et le sens. Dire, écrire, interpréter le droit », le 12 juin 2015 

    Pascale Deumier, « L’utilisation de l’argument sociologique par le juge judiciaire », L'argument sociologique, Paris, le 01 janvier 2014 

    Pascale Deumier, « Coutume ou coutumes : existe-t-il une notion uniforme de la coutume en droit français ? », La coutume dans tous ses états, Clermont-Ferrand, le 15 juin 2010 

    Pascale Deumier, « La protection des consommateurs dans les relations internationales - Rapport national : droit français », La protection des consommateurs dans les relations privées internationales - Rapport français, Washington United States (US), le 01 janvier 2010 

    Pascale Deumier, « La coutume à l'épreuve du droit de l'environnement : enrichissement ou déformation de la coutume ? », " La coutume à l'épreuve du droit de l'environnement : enrichissement ou déformation de la coutume ? ", Nouméa, le 01 janvier 2009 

    Pascale Deumier, « La pédagogie au service du droit », le 28 janvier 2010  

    Colloque organisé par l'Équipe Théorie des Actes et du Contrôle des Institutions publiques, avec le concours du Groupement d’intérêt public Droit et Justice et de la Région Midi-Pyrénées.

    Pascale Deumier, « Avis et recommandations au regard du droit positif », Avis et recommandations au regard du droit positif, le 01 janvier 2008 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Jade Ligner, L'interprétation conforme à la Convention européenne des droits de l'homme par le juge judiciaire, thèse en cours depuis 2023 

    Lucas Richier, L'intelligence artificielle, source d'une nouvelle jurisprudence ?, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Samir Merabet 

    Marsile Treppoz, Les villes intelligentes ou smart cities., thèse en cours depuis 2021 

    Valentina Capasso, Tractent fabrilia fabri : du juge expert au jugement des experts ?, thèse soutenue en 2020 à Lyon en co-direction avec Ferruccio Auletta présidée par Gian Paolo Califano, membres du jury : Loïc Cadiet (Rapp.), Mariacarla Giorgetti (Rapp.), Giuseppe DELLA PIETRA    

    Face à la crise de la justice, le législateur a toujours réagi en modifiant les codes, mais l’analyse économique du procès montre l’insuffisance des reformes de procédure. En effet, les buts principalement poursuivis par le législateur (réduction de la demande de justice et accélération du procès) moyennant le changement des règles du jeu sont souvent méconnus en raison, entre autres, du comportement stratégique des acteurs du procès.Le seul domaine qui laisse apercevoir des potentialités encore inexploitées est celui de la spécialisation du juge ; mais la spécialisation, à la fois juridique et épistémique, rencontre une forte résistance culturelle, probablement liée à l’image – sociologique et juridique – du juge, qui s’est construite et consolidée au fil du temps. C’est l’image d’un surhomme à l’abri des passions et des préjugés cognitifs et surtout omniscients : d’où l’idée que iura novit curia et que le juge soit peritus peritorum.La recherche ici conduite vise toutefois à montrer la distance entre ces adages et la réalité et que les dispositions de la loi, modelées sur cette image idéale, finissent à être déformés, voire ignorées ; souvent au détriment (d'au moins une) des parties.D'où l'idée selon laquelle le centre de gravité de la discipline devrait être transféré du procès au juge ; ce qui implique, d'une part, la nécessité de comprendre ce dernier en tant qu'homme, en s’appuyant sur des recherches interdisciplinaires ; de l'autre, une révision des procédures de sélection de la personne du magistrat.

    Bérengère Cagnon, Les revirements de jurisprudence de la Cour de cassation, thèse soutenue en 2018 à Lyon présidée par Patrick Morvan, membres du jury : Catherine Puigelier (Rapp.), Jean-Paul Jean et Frédéric Zenati    

    Le revirement de jurisprudence est une figure complexe, souvent mal identifiée et qui reste en mémoire bien plus pour les inconvénients qu’elle pose que pour les progrès qu’elle apporte. Alors que le débat doctrinal en la matière est ancien et semble insoluble, de nouvelles pratiques de la Cour de cassation apportent un éclairage nouveau. La Cour a désormais l’occasion de s’exprimer sur ses revirements. Ainsi, la lecture des arrêts, de la doctrine organique et des travaux préparatoires permet de dessiner les contours des revirements et de les distinguer des autres arrêts. Le revirement apparaît alors comme une transition entre deux états du droit positif auquel s’intègrent résolument les règles jurisprudentielles. Cette transition, justifiée par des raisons internes ou externes à la Cour de cassation, ne peut être très clairement identifiée dès lors que la jurisprudence comporte intrinsèquement une part d’incertitude, mais l’utilisation d’un faisceau d’indices en améliore la définition. Une fois le revirement identifié, ses effets peuvent être gérés. Depuis quelques années, la Cour de cassation pratique de manière exceptionnelle la modulation dans le temps desdits effets. Cette solution n’est cependant pas la seule que les juges ont à leur disposition et elle ne suffit pas à encadrer tous les revirements de manière satisfaisante. Un véritable droit des revirements de jurisprudence doit donc être élaboré.

    Cécile Granier, Les sources du droit financier, thèse soutenue en 2018 à Lyon présidée par Blanche Sousi-Roubi, membres du jury : Hugo Barbier (Rapp.), Jean-Jacques Daigre (Rapp.), Anne-Catherine Muller et Jacques Chevallier    

    En matière financière, la clé de lecture du système juridique et du droit que constitue la théorie générale des sources n’apparaît pas totalement opérante. Les institutions classiquement identifiées par la présentation traditionnelle des sources du droit au sein des ordres juridiques national et de l’Union européenne – les institutions législatives, exécutives et le juge – ne constituent pas les seules entités participant à la conception de la norme financière. Dans cette configuration, la confrontation de la présentation classique du droit aux circuits de production de la norme financière se révèle nécessaire. La comparaison du schéma traditionnel des sources aux modes de production du droit financier révèle une singularité de la matière financière. Les auteurs de la norme financière semblent dans une certaine mesure se distancier des sources classiques du droit. Des auteurs originaux oeuvrent, aux côtés des sources classiques, à la conception du droit financier. Il en va ainsi des régulateurs national et européen, des gestionnaires d’infrastructures de marché ou des associations professionnelles. Le recours à ces entités se justifie par leur aptitude à répondre plus efficacement aux caractéristiques attachées aux marchés financiers, institutions se trouvant au cœur du droit financier. Ces auteurs interagissent avec les sources classiques du droit, ce qui confère aux circuits de production de la norme financière une singularité par rapport à la présentation classique des sources. Le droit financier révèle ainsi un processus d’adaptation de la création du droit aux caractéristiques de l’objet qu’il réglemente. Mise en perspective avec la théorie des sources, cette singularité démontre un besoin d’aménagement de la présentation classique et ouvre des champs de réflexion quant à la refonte de la théorie générale des sources.

    Shirley Plumerand, Les enjeux juridiques et éthiques du véhicule à délégation de conduite, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Mathilde Philip-Gay 

    Marion Larouer, Les codes de conduite, sources du droit, thèse soutenue en 2016 à Lyon présidée par Philippe Jestaz, membres du jury : Stéphane Gerry-Vernieres, Emmanuelle Mazuyer et Jean-Baptiste Racine    

    L’adoption de codes de conduite par de grandes entreprises privées est un phénomène observé dès la fin des années 1980. Les codes de conduite s’intègrent dans un mouvement plus général en faveur de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Cette tendance à la moralisation du comportement des entreprises – appelée éthique des affaires – semble provenir des craintes suscitées par leurs activités, notamment quant aux conditions de travail exercées dans les pays en voie de développement.Ces instruments d’origine privée interpellent les juristes au regard de la forme qu’ils revêtent, la régulation des comportements qu’ils instaurent et leur nature éthique. Leurs caractères les attirent irrémédiablement dans le champ juridique. Les positions doctrinales à l’égard des codes de conduite s’avèrent toutefois contrastées. Néanmoins, leur rapport au droit et aux sources du droit est questionné. L’objectif de l’étude est alors d’explorer les voies d’accès des codes aux sources du droit.Dans cette perspective, la conception classique des sources du droit présente, face aux codes de conduite, des limites certaines. En revanche, la catégorie contemporaine du droit souple apparaît plus disposée à les accueillir. L’adéquation entre les codes de conduite et le droit souple se fonde sur les effets juridiques que chacun d’eux est susceptible de produire. L’étude du fonctionnement des codes de conduite permet dès lors de vérifier leurs effets juridiques et de les comprendre comme de véritables sources du droit.

    Pauline Dalmazir, Les lois de police protectrices dans les contrats internationaux, thèse soutenue en 2014 à Lyon 3 présidée par Edouard Treppoz, membres du jury : Jean-Pierre Claveranne (Rapp.), Pascal de Vareilles-Sommières (Rapp.)    

    L’émergence depuis quelques années de nouvelles lois de police pour protéger certaines parties faibles au sein des contrats internationaux a été identifiée sous l’appellation de lois de police protectrices. En tant que renouvellement du mécanisme traditionnel des lois de police, cette émergence interroge, notamment quant à son bien-fondé. Cela suppose d’envisager les lois de police protectrices à la fois en tant que nouveau concept, et en tant qu’objet s’intégrant dans un environnement plus général. Ces nouvelles lois de police se sont imposées pour répondre à un besoin de protection sur la scène internationale. Cependant, la philosophie des lois de police apparaît difficilement conciliable avec l’objectif de protection d’une partie faible. Dès lors, il conviendrait de modifier certaines caractéristiques du mécanisme afin qu’il soit en mesure d’atteindre cet objectif de protection. Mais alors, se crée une déformation du concept initial de l’outil des lois de police. En outre, envisagées au sein de leur environnement, à savoir le droit européen des contrats, les lois de police protectrices sont susceptibles d’être limitées par des concepts propres au droit de l’Union. Elles peuvent aussi être dépassées par des outils d’inspiration européenne qui mettent en œuvre un autre lien entre l’impérativité d’une norme et l’exigence de protection de la partie faible.

    Caroline Bouix, Les mécanismes correcteurs d'origine prétorienne, thèse soutenue en 2012 à SaintEtienne présidée par Pascal Ancel, membres du jury : Jean-Louis Bergel, Rafael Encinas de Muñagorri et Christophe Jamin    

    Le juge a pour obligation d'appliquer les règles de droit. Cependant, celles-ci sont générales et se révèlent, dans de rares hypothèses, inaptes à résoudre le litige de manière satisfaisante car la solution à laquelle aboutirait leur application heurte les valeurs protégées par le système juridique. Lorsque les limites de l'application d'une règle deviennent récurrentes et nécessitent une réponse systématisée, un outil, lui permettant d'évincer ra règle concernée du règlement du litige et de le régler par un autre moyen, est créé par le juge: un mécanisme correcteur d'origine prétorienne. Il s'agit d'un concept doctrinal, régulièrement utilisé par les auteurs pour désigner certains objets, tels que l'abus de droit, la fraude· ou l'action directe, mais qui n'a jamais été défini. La construction de ce nouveau concept nécessite d'en proposer une définition, d'endéterminer le régime, d'en exposer le fondement et d'en imaginer l'avenir. Cette étude est l'occasion de porter un autre regard sur le système juridique. Le mécanisme correcteur d'origine prétorienne témoigne de l'importance du rôle du juge et de la place des valeurs au sein du droit.

    Slovia Stelzig-Caron, La cour de cassation et le dialogue des juges, thèse soutenue en 2011 à Grenoble, membres du jury : Sylvaine Laulom (Rapp.), Adeline Gouttenoire (Rapp.), Geneviève Pignarre, Olivier Gout et Jean-Yves McKee      

    Le dialogue des juges recouvre plusieurs réalités. L'aspect qui est étudié ici est le dialogue qui s'instaure entre la Cour de cassation et les autres juges : nationaux, européens, internationaux et étrangers. Ce dialogue se fait à travers la décision de justice, qui est désormais accessible et diffusée dans le monde entier grâce à internet et aux sites de la juridiction. Ce phénomène, appelé aussi « influence croisée des jurisprudences », prend naissance avec l'expansion de la science comparative et commence à se manifester dans la jurisprudence de la Haute juridiction judiciaire. Encore en voie de développement, le dialogue des juges n'est pas sans produire certaines conséquences quant à la place de la Cour de cassation sur la scène nationale, mais aussi sur la scène internationale. Par ailleurs, il devrait se révéler prochainement comme un nouvel instrument au service des magistrats.

  • Jean-Baptiste Guyonnet, Les réitérations de norme : essai de conceptualisation à partir du contentieux administratif français, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Agnès Roblot-Troizier, membres du jury : François Brunet (Rapp.), Benjamin Defoort (Rapp.), Charles Touboul    

    Le droit est constitué d’un certain nombre de contenus qui ne semblent être rien d’autre que la « réitération » d’une norme préexistante. Le juge administratif se fonde sur le caractère réitératif d’un acte pour apprécier la recevabilité du recours mais aussi dans le cadre de l’exercice de son contrôle au fond. Toutefois, les modalités d’élaboration des concepts fondamentaux de la matière et les terminologies utilisées par la doctrine semblent défavorables à l’émergence d’une réflexion portant sur ces contenus spécifiques. Afin de dépasser l’intuition suggérée par le discours doctrinal, il est proposé, à partir de l’observation du contentieux administratif, d’essayer de conceptualiser la réitération de norme comme une norme distincte dont l’objet est de confirmer, prolonger, rappeler ou spécifier une norme juridique préexistante et qui est secondaire et translative. A partir de ses éléments propres, de son caractère secondaire et de sa fonction translative, une explication et une relecture des solutions adoptées par le juge administratif peut être suggérée. Le caractère secondaire de la réitération justifie un refus du contrôle au fond. Cependant, le juge peut admettre le recours en se fondant sur les éléments propres de la réitération ou en déplaçant le contrôle vers la norme réitérée. Il exerce alors un contrôle adapté pour tenir compte notamment du lien spécifique qui l’unit à la norme qu’il réitère. Ces vertus explicatives du concept de réitération de norme trouvent un complément fructueux dans l’analyse des usages stratégiques que le juge administratif peut en faire, mais également l’administration et les destinataires de son action dans leurs relations mutuelles.

    Margaux Coquet, L'abolition du système pénal, thèse soutenue en 2021 à Lyon sous la direction de Xavier Pin, membres du jury : Julie Alix (Rapp.), Olivier Cahn (Rapp.), Dan Kaminski    

    Le système pénal est un mal social. Incapable d’assumer les fonctions qui lui sont assignées, qu’il s’agisse de dissuader, de restaurer ou de réinsérer, il est en revanche créateur de souffrances et vecteur de domination. Ses dangers et ses impasses ne sont ni anormaux, ni dérivés : ils sont les seuls effets que l’on peut en espérer. Des siècles de réformes n’ont suffi qu’à le renforcer et en étendre l’emprise. Il est donc temps d’envisager non plus sa mutation, mais son abolition. L’abolitionnisme pénal est un mouvement hétérogène, fécond, nécessaire, un savoir militant dont il est plus que jamais temps de se saisir pour penser et faire autrement. Car derrière la pénalité, se dissimule la totalité à laquelle le système de justice criminelle appartient : celle du capitalisme et du patriarcat, des inégalités sociales et de l’épuisement des ressources naturelles. Face aux crises annoncées, le juriste ne peut plus se contenter d’appliquer la technique juridique en diffusant la croyance erronée en sa neutralité. Il doit assumer son origine et sa fonction politique, la désacraliser et l’instrumentaliser. Il doit s’émanciper par la critique, afin d’innover par la pratique : c’est à cette double libération que l’abolitionnisme invite.

    Hélène Hardy, Le principe de sécurité juridique au sens du droit de la Convention européenne des droits de l'homme, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Frédéric Sudre, membres du jury : Françoise Tulkens (Rapp.), Elsa Bernard (Rapp.), Laure Milano      

    Issu d’un phénomène d’acculturation juridique, le principe de sécurité juridique a été consacré dès 1979 dans l’arrêt Marckx contre Belgique. Puisant son origine dans la prééminence du droit et l’État de droit, le principe « au sens » du droit de la Convention est un principe pluri-identitaire. D’une part, il est polysémique de par la multitude de dérivés objectifs et subjectifs qui le composent. D’autre part, il est pluri fonctionnel en ce qu’il garantit la stabilité et la fiabilité du système conventionnel, en assurant la protection d’une pluralité de sécurité juridique : celle des États, celle des individus et celle in globo du mécanisme conventionnel. Bien que sa plurivocité conforte son ambiguïté notoire, elle est en réalité symptomatique d’une transmutation en un principe « des » sécurités juridiques. Si la promotion d’une conception flexible de la sécurité juridique par la Cour coïncide avec la protection effective des libertés et droit conventionnels, elle creuse le lit de l’insécurité juridique en nuisant à l’effectivité effectivité des droits. En outre, l’imprévisibilité de sa jurisprudence alimente la crise de légitimité qui assaille son prétoire, ce qui amenuise l’effectivité du droit. La résorption de l’insécurité juridique in globo réside alors dans la recherche de palliatifs visant à pérenniser la conciliation entre les sécurités juridiques et l’objectif d’effectivité des droits et du droit de la Convention.

    Abdenbi Allouch, L'argument comparatiste : essai sur les mutations du droit du travail, thèse soutenue en 2016 à Avignon sous la direction de Martine Le Friant et Arnaud Martinon, membres du jury : Pascal Lokiec (Rapp.), Pierre-Yves Verkindt (Rapp.)      

    Le discours comparatiste influence le débat sur l’impératif d’efficacité économique en droit du travail ; là où la science comparative exige du temps, de l’attention aux aspects juridiques et extra-juridiques pouvant influencer un système juridique, une méthode et de la modestie (quant aux conclusions auxquelles le comparatiste parvient), la rhétorique comparatiste n’obéit pas aux contraintes du droit comparé. Le comparatisme d’intimidation, principale figure du discours comparatiste dominant en droit du travail, s’érige en instrument de diffusion de « bonnes » pratiques et de « modèles » d’institutions juridiques jugés économiquement efficaces. Il est un outil de propagande ; il permet de dissimuler les positions des différents acteurs sous une apparence de neutralité axiologique et scientifique. La mobilisation de l’argument comparatiste influence et bouscule les catégories juridiques et les représentations sur lesquelles repose le droit du travail.

    Marie Prokopiak, L'amélioration de la qualité rédactionnelle des textes législatifs. Approche comparée droit français - droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Limoges sous la direction de Hélène Pauliat et Anne-Marie Tournepiche, membres du jury : Philippe Raimbault (Rapp.), Stéphane de La Rosa (Rapp.), Jean Morange  

    La critique de la qualité rédactionnelle des textes législatifs s’est intensifiée depuis la fin des années quatre-vingt. Dans de nombreux systèmes juridiques nationaux comme dans l’ordre juridique de l’Union européenne, la doctrine et les pouvoirs publics ne cessent de déplorer la perte de normativité, le pointillisme, le manque de clarté des énoncés législatifs. En particulier, la sécurité juridique s’en trouve menacée, l’effectivité de la loi passablement affaiblie et l’égalité des citoyens devant la loi compromise. L’approche comparée, justifiée par l’étroite imbrication du système juridique français et du système juridique de l’Union européenne en matière normative, vise à apporter un éclairage nouveau et plus global sur les moyens de remédier à ce problème récurrent. La première voie d’amélioration est celle de la rénovation de l’ensemble des techniques, des méthodes, des procédures concourant à l’élaboration des textes législatifs. Cette préoccupation trouve d’ailleurs un écho favorable auprès des juges français et européen qui se réservent la possibilité de sanctionner, sur le fondement d’une argumentation juridique similaire, les malfaçons rédactionnelles nuisant à la compréhension des textes. La seconde voie d’amélioration, complémentaire, est celle de la clarification de la législation existante. Parce que l’accès matériel et intellectuel à cette dernière devient de plus en plus complexe, sont envisagées sa codification et, le cas échéant, sa révision selon un processus itératif. Ainsi, l’étude comparée des expériences française et européenne dessine les traits d’un modèle pour mieux rédiger les textes législatifs, lequel se développe bien au-delà des deux systèmes juridiques. Il n’est toutefois pas exempt de certaines contradictions, insuffisances et écueils, si bien qu’une réflexion commune sur les causes profondes de la dégradation de la qualité rédactionnelle des textes législatifs doit encore être menée.

  • Marion Damy, Les mutations du droit de la filiation, thèse soutenue en 2024 à Bordeaux sous la direction de Adeline Gouttenoire présidée par Hugues Fulchiron, membres du jury : Jérémy Houssier (Rapp.), Marie Lamarche      

    Avant même la loi de ratification de 2009, réformant l’ordonnance relative à la filiation en 2005, la matière semblait déjà devoir affronter de nouveaux défis. L’évolution des progrès techniques et scientifiques ainsi que la diffusion des droits fondamentaux perturbent, en effet, les équilibres entre les enjeux collectifs et individuels inhérents à l’encadrement des relations familiales. Davantage tournées vers l’individu, ces influences conjuguées densifient la subjectivisation décrite par le doyen Carbonnier. Partant du constat que ce phénomène a franchi une nouvelle étape depuis la libéralisation du mariage en 2013, cette étude a vocation à étudier les mutations à l’œuvre en droit de la filiation qui en découlent. Il en ressort que la nouvelle étape du phénomène consiste à considérer davantage les singularités tant en amont qu’en aval de la loi. Au stade de l’élaboration, le contenu de la loi est négocié quand, au stade de l’application, la solution est établie concrètement. La limite opposée à la volonté individuelle doit désormais être plus concrète et justifiée. En conséquence, le contrôle du domaine se déplace principalement en faveur du juge, au plus près des situations d’espèce.

    Alexandre Victoroff, Le contrôle de proportionnalité : analyse de l'émergence d'un contrôle concret de la hiérarchie des normes par le juge judiciaire, thèse soutenue en 2024 à Paris 10 sous la direction de Soraya Amrani-Mekki présidée par Hugues Fulchiron, membres du jury : Judith Rochfeld (Rapp.), Olivier Deshayes    

    Expression des plus polysémiques, le contrôle de proportionnalité a trouvé un sens de plus pour désigner la nouvelle modalité du contrôle de conventionnalité dont se sont saisis les juges français depuis une dizaine d’années, dans un mouvement enclenché par un arrêt de la 1re Chambre civile de la Cour de cassation du 4 décembre 2013. Le temps passé et la réflexion rendent possible, au moyen d’une meilleure compréhension de l’outil, de tirer un bilan et d’entrevoir des perspectives sur ce contrôle concret du respect de la hiérarchie des normes. Il apparaît à même de remplir de nombreuses fonctions. Promouvant l’effectivité des droits fondamentaux, il aide à la conciliation entre la régulation des comportements par la loi et les droits des individus, réalisant une individualisation sans individualisme. Permettant au juge national de se saisir de la marge nationale d’appréciation, il participe à la réalisation de l’harmonie entre le droit national et l’influence de la Cour européenne des droits de l’Homme. Soumettant la loi à un contrôle poussé et factuel, il en renforce la vigueur en lui redonnant sa majesté, puisqu’elle n’est plus tenue de prévoir explicitement des cas exceptionnels. Ces fonctions peuvent se développer sur un large terrain, car le contrôle concret du respect de la hiérarchie des normes ne peut pas, de manière convaincante, être limité à certains droits fondamentaux ou à certaines sources. En revanche, la nature même de l’outil fait qu’il n’a d’utilité que lorsque le texte appliqué dans la situation contrôlée présente un fort degré d’impérativité, n’étant à même de modifier l’issue du procès que lorsque le juge est présent pour appliquer un texte qui le guide précisément. Quoique le domaine du contrôle soit large, la menace qu’il ferait peser sur la stabilité du droit est limitée. En effet, son caractère concret, faisant qu’il ne permet d’analyser que des situations uniques, vient limiter drastiquement l’aptitude de ce contrôle, prioritairement réalisé par le juge du fond, à faire jurisprudence. De plus, là où il est craint que le contrôle entraîne une insupportable imprédictibilité du processus judiciaire en donnant au juge le pouvoir de statuer en équité, il apparaît que le contrôle dévoile plus qu’il ne cause ces maux. En les dévoilant, il permet au contraire d’en prendre la mesure et de les limiter. La compréhension de la nature et des implications du contrôle concret du respect de la hiérarchie des normes permet de voir qu’il n’est pas hors de contrôle, mais rend possible de parvenir à des décisions équitables sans que le juge ne statue en équité, par l’application des normes de valeur supérieure au cas d’espèce lorsque la loi faillit. Ces éléments conduisent, dans une perspective de promotion de l’effectivité des droits fondamentaux, à défendre le contrôle de proportionnalité sans crainte quant aux autres objectifs de la Justice.

    Camille Bordère, La justice algorithmique : analyse comparée (France/Québec) d'un phénomène doctrinal, thèse soutenue en 2023 à Bordeaux sous la direction de Marie-Claire Ponthoreau présidée par Thomas Perroud, membres du jury : Véronique Champeil-Desplats (Rapp.), Nader Hakim et Karim Benyekhlef      

    Le lancement du mouvement de l’open data des décisions de justice en 2016 a enclenché le développement d’outils dits de justice algorithmique qui ont, à leur tour, agrégé autour d’eux une véritable concentration doctrinale sous la forme d’un discours fourni et réactif dont le pivot demeure une idée d’incompatibilité entre le droit français et ces outils de justice algorithmique. Si le passage des années n’a pas altéré ce nœud discursif, le développement progressif de l’open data et des outils construits sur son fondement ne s’est pas stoppé. La présente étude cherche à réconcilier ces deux mouvements a priori contraires en s’attachant à analyser le discours doctrinal français relatif aux outils de justice algorithmique de 2016 à 2022. Cette analyse métadoctrinale, empirique et comparée est construite sur les trois temps du discours français, correspondant eux-mêmes à trois incompatibilités potentielles : une incompatibilité d’ordre juridique, une incompatibilité d’ordre systémique et une incompatibilité d’ordre culturel. Chacune de ces hypothèses est analysée en convoquant à la fois les données quantitatives et qualitatives extraites du discours français et l’expérience québécoise comme produit de contraste de la réception française des outils de justice algorithmique. Une fois avoir admis que les deux premières hypothèses constituent autant de fausses pistes, il apparaît que l’incompatibilité susceptible d’expliquer la concentration doctrinale française autour de ces outils est une incompatibilité d’ordre culturel mais plus encore d’ordre doctrinal. Ce discours apparaît alors bien plus comme une prise de conscience de l’espace grandissant qui sépare la compréhension doctrinale du droit français et l’état dans lequel il se trouve véritablement. Plus largement, cette étude confirme de manière empirique la nature construite et constructive de tout discours doctrinal. La présente analyse souligne alors l’importance fondamentale d’intégrer à toute analyse de droit positif une démarche métadoctrinale de prise en charge des représentations et des stratégies discursives qui précèdent tout discours doctrinal.

    Pierre Bon, Méthodes du droit transitoire en matière civile, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille sous la direction de Frédéric Rouvière présidée par Nicolas Balat, membres du jury : Jean-Sylvestre Bergé (Rapp.)    

    Droit du conflit de lois dans le temps, le droit transitoire est un cas-limite pour le droit, confrontant le raisonnement juridique à l’hypothèse inconfortable de la redéfinition de ses prémisses en cours de route. Si au terme de l’article 2 du Code civil, « la loi ne dispose que pour l’avenir » et « n’a point d’effet rétroactif », les méthodes classiques issues de l’exégèse de ce texte s’avèrent insuffisantes à rendre compte de la jurisprudence de la Cour de cassation en la matière. Qu’il s’agisse de la théorie de l’effet immédiat ou de celle des droits acquis, chacune repose sur une indétermination telle, que les solutions qui en découlent n’ont qu’une apparence logique. Le présent travail soutient que le droit transitoire répond d’une méthode pragmatique. S’inspirant de la modulation des revirements de jurisprudence, celle-ci repose sur trois étapes. La première consiste à prendre acte d’une préférence naturelle et implicite à l’égard de la loi nouvelle, impliquant l’existence d’une présomption simple pour son application immédiate. La deuxième étape consiste à identifier le sens de l’application immédiate d’une loi nouvelle à l’ensemble des conséquences qu’elle produirait en droit positif. Ce n’est qu’à partir de l’identification de ces conséquences que pourra se déployer la troisième étape, consistant à apprécier l’opportunité de la solution nouvelle. Puisque le droit transitoire vise avant tout le passage d’un état du droit positif à un autre, la véritable question qu’il pose est celle de savoir comment intégrer une loi nouvelle à l’ensemble qui lui préexiste. C’est pourquoi son étude doit avant tout être méthodologique. En cherchant à rendre explicites les mécanismes propres au traitement du conflit de lois dans le temps, la méthodologie juridique permet de faire ressortir les structures argumentatives sous-jacentes au contentieux de l’application de la loi dans le temps

    Oona Le Meur, La fabrique du droit coutumier en Nouvelle-Calédonie : épreuves coutumières et raisonnement juridique, thèse soutenue en 2022 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Louis Assier-Andrieu, Barbara Truffin et Frédéric Audren présidée par Alain Pottage, membres du jury : Baudouin Dupret (Rapp.), Christine Demmer et Isabelle Rorive      

    Par le déploiement d'un cas d'étude portant sur un changement de sexe à l'état civil coutumier, la thèse propose d'explorer le fonctionnement des juridictions coutumières en Nouvelle-Calédonie. Celles-ci sont composées d'un magistrat français accompagné d'assesseurs coutumiers et sont compétentes pour toute la matière civile des personnes relevant du statut coutumier. Ces juridictions sont censées prendre leurs décisions en fonction de la coutume kanak, indiquée par les assesseurs coutumiers au magistrat, et non pas du code civil. À partir d'une combinaison de méthodes empiriques et de choix théoriques qui relèvent de l’anthropologie des opérations ordinaires du droit, la thèse s’attache au raisonnement juridique des praticiens du droit qui contribuent à l'élaboration du droit coutumier. Le cas d'étude se penche sur les épreuves engendrées par l'articulation entre droit coutumier et droits fondamentaux. Il s'agit en somme de comprendre comment le raisonnement juridique des professionnels de ces juridictions est éprouvé par les affaires coutumières, et inversement, si le droit coutumier qui en résulte est mis (ou non) à l’épreuve par les droits fondamentaux.

    Cécile Lefrançois, Les arrêts de principe de la Cour de cassation en droit pénal, thèse soutenue en 2021 à Montpellier sous la direction de Didier Thomas et Marie-Christine Sordino présidée par Guillaume Beaussonie, membres du jury : Nicolas Maziau    

    Si chacun sait que la jurisprudence est une source, admise ou non, du droit français et que les arrêts rendus par la Cour de cassation ont une valeur juridique supérieure aux décisions des autres juridictions de l’ordre judiciaire, distinguer l’arrêt d’espèce de l’arrêt de principe, dont la portée est pourtant totalement différente, n’est pas chose aisée. Or, à l’heure où la Cour de cassation n’a de cesse de revendiquer officiellement son rôle normatif, où ses missions se développent corrélativement à l’européanisation et la constitutionnalisation croissante du droit pénal et où la diffusion des décisions de justice se généralise avec le mouvement de l’Open data, les enjeux attachés à cette décision particulière invite inévitablement à une parfaite maitrise de celle-ci. Ainsi, cette thèse a pour objectif de permettre l’identification de l’arrêt de principe, notion principalement doctrinale, à travers, notamment, l’étude de sa genèse, des différentes influences pouvant inspirer son émergence, de ses éléments intrinsèques ou encore des éléments postérieurs de communication émanant de la Cour de cassation elle-même ou de la doctrine. Par ailleurs, parce que le droit pénal n’est plus le résultat du monopole législatif, la Cour de cassation, et plus particulièrement sa Chambre criminelle, est devenue progressivement un véritable acteur de la construction de ce droit. Il convient alors de démontrer que l’arrêt de principe participe indubitablement au processus normatif, y compris en droit pénal et que de ce fait, rien ne semble plus s’opposer à la légitimation d’une telle norme jurisprudentielle dès lors qu’on accepte d’adopter une lecture moderne des principes constitutionnels tels que la séparation des pouvoirs ou la légalité criminelle et qu’on la soumette à un contrôle effectif. Néanmoins, pour que l’arrêt de principe rendu par la Cour de cassation en droit pénal soit définitivement admis par la communauté juridique, encore faut-il que son cadre réponde aux exigences propres à la norme pénale.

    Suzel Ramaciotti, Laïcité et droit privé, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Léna Gannagé et Yves Lequette, membres du jury : Rémy Libchaber (Rapp.), Ralf Michaels et Cécile Pérès      

    Une opinion majoritaire considère que la laïcité, principe constitutionnel, aurait un « champ d’application » strictement limité au droit public. Cette étude se propose de démontrer que le droit privé français subit l’influence du principe constitutionnel de séparation stricte des Églises et de l’État, la laïcité constitutionnelle, en accueillant de façon restrictive le phénomène religieux. Cette restriction est due à l’utilisation d’une « norme de relevance », norme étatique permettant d’introduire, dans le raisonnement du juge, les règles religieuses (pratiques, prescriptions et normes religieuses positives). En France, contrairement à la majorité des États du globe, la norme de relevance est contractuelle : cela signifie que les pratiques, prescriptions et règles religieuses n’acquerront de force obligatoire, dans les litiges de droit privé, que si elles auront préalablement fait l’objet d’une prévision contractuelle entre les parties. De ce cadre contractuel, il résulte une restriction : en pratique, rarement les parties auront pensé à intégrer, en amont de la survenance du litige, leurs croyances dans un contrat. Ce système, qui se vérifie tant dans les relations contractuelles stricto sensu que dans le droit de la famille, révèle un principe général : la seule source de droit légitime est, en France, le droit étatique ; les croyances religieuses ne peuvent qu’exceptionnellement avoir force obligatoire. Le modèle de normalité ainsi promu peut être appelé laïcité dispositive. Parallèlement à ce système, qui admet théoriquement l’incorporation de règles religieuses via la norme de relevance contractuelle, l’ordre juridique français a réservé certaines matières, les soumettant impérativement et exclusivement au droit privé étatique. Ce sont les manifestations de la laïcité impérative. Ainsi présentée, la laïcité en droit privé prend l’apparence d’un système harmonieux. En réalité, il souffre d’un grave défaut de notoriété, qui le met en péril.

    Léa Navel, L'argument de continuité jurisprudentielle dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Laurent Coutron présidée par Claire Vial, membres du jury : Dominique Ritleng (Rapp.), Brunessen Bertrand et Massimo Condinanzi    

    De par son positionnement même la Cour de justice a toujours dû convaincre de la légitimité de ses décisions. Cette quête d’autorité l’a conduite à développer une stratégie argumentative prioritairement tournée vers la continuité de sa jurisprudence. L’argument de continuité jurisprudentielle s’affirme ainsi à travers plusieurs tendances argumentatives – l’autoréférence, la distinction, le revirement implicite, le raisonnement par analogie, la formation de lignes jurisprudentielles, etc. – convergeant vers une finalité commune, celle de rendre acceptable la décision en l’inscrivant dans le sillage d’interprétations préexistantes. D’une manière générale, l’argument de continuité jurisprudentielle peut donc être défini comme un argument invoqué dans le but de justifier le bien fondé de l’interprétation délivrée par son prolongement avec la jurisprudence antérieure. Son étude vise à cerner l’influence de la continuité en tant qu’argument rhétorique explicitement mobilisé par le juge dans la motivation de ses décisions, notamment à travers le renvoi à ses propres précédents, mais aussi l’autorité que les précédents de la Cour et, plus généralement, l’acquis jurisprudentiel, exercent sur la formation du droit par le juge. L’argument de continuité se révèle en effet un puissant indicateur de la façon dont la Cour élabore sa Jurisprudence et la manière dont elle entend la faire évoluer. Ces questionnements conduisent finalement à observer que, si l’argument de continuité jurisprudentielle est à la fois un facteur puissant de légitimation des décisions et une source de cohérence avant tout temporelle de la jurisprudence, il borne aussi le champ de réflexion du juge et l’appauvrit.

    Amélie Thouement, Les maximes d'interprétation, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Daniel Mainguy présidée par Christophe Albiges, membres du jury : Charlotte Goldie-Genicon (Rapp.), Martin Lebeau    

    Les maximes d’interprétation du droit, le plus souvent exprimées en latin, apparaissent comme autant de brèves formules énigmatiques dotées d’une aura particulière. Si elles donnent l’impression de constituer des vestiges d’un droit ancien, voire d’un hypothétique âge d’or du droit, elles trouvent toujours à se manifester avec vitalité dans les discours de multiples acteurs juridiques. Régulièrement invoquées par les enseignants-chercheurs en droit, dans le cadre de leur activité pédagogique ou dogmatique, elles appellent alors un certain nombre d’interrogations quant à leur rôle et leur autorité au sein du système juridiques. Si elles sont le plus souvent présentées comme étant ou n’étant pas des normes juridiques, il convient néanmoins de dépasser la question de leur normativité pour envisager les multiples facettes de cet objet d’étude si singulier. Cette étude vise ainsi à dissiper le mystère entourant les maximes d’interprétation du droit.

    Maxime Touchais, La règle impérative : contribution à l'étude de la dérogation conventionnelle aux lois, thèse soutenue en 2019 à Université Paris Cité sous la direction de Tristan Azzi présidée par Cécile Pérès, membres du jury : Muriel Fabre-Magnan (Rapp.), Thomas Genicon et Olivera Boskovic    

    Entendue strictement, à l'aune de l'article 6 du Code civil, la règle impérative se définit comme la règle à laquelle il est interdit de déroger par convention. Elle se veut applicable nonobstant toute clause contraire, se distinguant par là de la règle supplétive, applicable quant à elle à défaut de clause contraire. En ce que la règle impérative conduit à restreindre la liberté de fixer le contenu des contrats, son étude se confond généralement avec celle de l'ordre public. La doctrine omet ainsi la plupart du temps de creuser la question de la dérogation conventionnelle aux lois. Dans cette perspective, toutes les stipulations prohibées sont assimilées à des dérogations à une règle impérative. Une mise en lumière des contours de la notion de dérogation se révèle toutefois utile. Vu sous l'angle de ce concept, la règle impérative apparaît comme un mécanisme de résolution d'un conflit de normes, appelé antinomie, entre le contrat et la règle de droit. Toute stipulation prohibée n'est donc plus nécessairement constitutive d'une dérogation à une règle impérative, car il faut encore vérifier que les deux normes résolvent de manière contradictoire une même question de droit. Par suite, en interdisant toute dérogation conventionnelle, la règle impérative ne fait pas qu'interdire une stipulation, elle interdit en réalité une substitution de la norme contractuelle à la norme légale, selon un rapport dit de conformité. Il s'ensuit, qu'en cas de litige, le juge devrait pouvoir appliquer directement la règle impérative sans avoir préalablement à supprimer la convention, ce que l'on peut qualifier d'effet direct de la règle impérative.

    Loic Malfettes, Le renouveau des sources du droit du travail, thèse soutenue en 2018 à Université de Lorraine sous la direction de Frédéric Géa présidée par Florence Canut, membres du jury : René de Quenaudon (Rapp.), Patrice Adam  

    La présente recherche trouve son origine dans un constat de "crise" fait en doctrine ces dernières années à propos de la façon dont les sources se conçoivent aujourd'hui, ainsi que dans celui de profondes évolutions dans le champ plus spécifique du droit du travail.L’objet de l’étude est d’identifier les traits saillants du bouleversement annoncé. Il est question de vérifier si la représentation travailliste que l’on se fait des sources conduit effectivement dans une impasse épistémologique. Les impensés ou les anomalies identifiées conduiront alors à explorer le droit du travail contemporain et ses processus de création. Il pourra alors, à partir de cet ancrage, être envisagé de proposer un renouvellement théorique dont l’ambition est de proposer une meilleure appréhension de la réalité telle qu’elle se donne à voir dans cette matière

    Margo Bernelin, Les sources du droit de la recherche biomédicale en France et au Royaume-Uni : étude comparative du concept de légitimité, thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Florence Bellivier et Simone Glanert présidée par Franck Latty, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Emilie Cloatre et Olivier Leclerc    

    La recherche biomédicale est un domaine scientifique et technique moralement et éthiquement complexe, nécessitant notamment l’utilisation produits et éléments du corps humain pour la recherche mais également l’emploi de données personnelles. En plaçant l’humain au cœur de ses modalités et de ses finalités, la recherche biomédicale est un domaine mettant en jeu des intérêts différents (intérêts des malades, des chercheurs, des entreprises et des États). En France et au Royaume-Uni, l’encadrement de ce domaine fait appel à des sources du droit diversifiées et revêtues de formes de légitimité particulières et plurielles, reflétant à la fois les intérêts en jeu et l’évolution des modes d’action de l’État dans les domaines que sont la science et la médecine. La présente étude vise à exposer et éclairer ces formes de légitimité en proposant une double comparaison : celle des ordres juridiques et celle des sources. Menée sous le prisme du concept de légitimité, entendue comme la justification de l’autorité d’une règle en dehors de toutes notion de sanction, cette étude permet d’offrir une cartographie novatrice de la dynamique du droit dans le domaine.

    Renaud Souche, Les critères de répartition des compétences contentieuses dans la jurisprudence du Tribunal des Conflits, thèse soutenue en 2017 à Montpellier sous la direction de Guylain Clamour présidée par Marion Ubaud-Bergeron, membres du jury : Maryse Deguergue (Rapp.), Charles-Henry Vautrot-Schwarz et Jacques Arrighi de Casanova      

    Les critères de répartition des compétences contentieuses sont, primairement, autant d’outils découverts et utilisés par le Tribunal des conflits pour réaliser et optimiser son office. Cela dit, ils représentent par leur nombre et leur diversité d’objets une difficulté tangible pour le juriste et le justiciable qui, au commencement de tout contentieux, se doivent de déterminer nécessairement l’ordre de juridiction apte à connaître du litige. Appréhender et comprendre la répartition des compétences suppose donc d’élucider les réelles fonctions à attribuer à ces critères et, plus largement, de théoriser la méthode et le raisonnement tenu par le juge répartiteur à leur égard. Aussi, l’étude croisée des différents outils de compétences révèle-t-elle que penser les critères de répartition comme des transcriptions de rapports de droit public ou de rapports de droit privé revient à pouvoir conceptualiser la répartition des compétences en termes de relations. C’est en effet au regard du lien obligationnel à la base du litige que le qualificateur en arrive à déterminer la nature juridique tant de l’un que de l’autre et en déduit ainsi, suivant une corrélation désignée, le juge compétent pour en connaître. Mieux encore, c’est en asseyant par cette vision chaque individu au litige à la place qui est la sienne, et ce en correspondance du contexte qui entoure le pourquoi de sa connaissance de l’autre, que s’effectuent l’identification de la situation dialogique mis en cause et celle des potentielles spécificités qui la caractérisent. Il s’en désigne alors presque automatiquement le cheminement déductif vers un critère de répartition en particulier, lequel constitue d’ailleurs aussi bien l’aboutissement que l’explication de ce raisonnement.

    Martin Emane Meyo, La norme facultative, thèse soutenue en 2016 à Orléans sous la direction de Catherine Thibierge présidée par Jacques Leroy, membres du jury : Stéphane Gerry-Vernieres (Rapp.), Valérie Lasserre    

    La « norme facultative » n’est pas reconnue en droit. Pourtant, elle renvoie à un phénomène singulier auquel les juristes se trouvent de plus en plus confrontés. Celui-ci est porteur de normes non obligatoires, en marge des instruments juridiques traditionnels. Ces normes ont en commun une mise en œuvre tributaire d’un consentement préalable de leurs destinataires, ce qui signifie qu’elles sont laissées à leur libre disposition et qu’ils peuvent les utiliser entièrement ou seulement en partie, selon leur convenance. Facultatives, elles supposent la reconnaissance d’une normativité distincte de l’obligatoriété et de l’impérativité. Elles tirent leur caractère normatif du fait qu’elles constituent à la fois des actes de langage ayant force illocutoire et des modèles pour agir. En raison de leur originalité, leur intégration en droit est susceptible d’entraîner des bouleversements dans la théorie des normes. En effet, la reconnaissance de la norme facultative conduit à s’interroger sur la place du facultatif au sein des catégories de contenus normatifs. À côté des contenus normatifs classiques conçus à partir de l’obligation, à savoir le prescriptif, le prohibitif et le permissif, le « facultatif » désigne un autre contenu normatif correspondant aux normes de faculté tournées vers le « normativement souhaitable ». Ces normes sont porteuses d’une faculté de choisir, autrement dit, une opportunité normative ouverte au destinataire et demandant à être saisie. Une fois qu’elles ont fait l’objet d’une adhésion, elles s’introduisent dans un « lien normatif».

    Jean-Benoist Belda, Apparence et réalité des discours de la Cour de cassation : Etude positive et critique d'un office en mutation, thèse soutenue en 2016 à Montpellier sous la direction de Daniel Mainguy et Alexandre Viala présidée par Jean-Paul Jean, membres du jury : Christophe Jamin (Rapp.), Nicolas Maziau      

    Juridiction suprême de l’ordre judiciaire, la Cour de cassation a pour mission de contrôler le respect de la loi ; elle en est la gardienne. La Cour de cassation est par conséquent juge du droit et ses décisions s’imposent aux juridictions qui lui sont inférieures. Ce rôle de la Haute juridiction est l’héritage de la période révolutionnaire pendant laquelle s’est exprimée une volonté : celle de faire table rase du gouvernement des juges. Ce pouvoir judiciaire exacerbé s’est en effet illustré sous l’Ancien régime à travers l’activité des Parlements. De cette volonté de rupture est née une idéologie légaliste : l’activité du juge est encadrée par la loi et ce dernier doit raisonner en fonction d’elle. Face à ce constat, la thèse adopte alors une approche descriptive de ce légalisme. Cette idéologie influence la fonction de juger dans sa conception et son expression, présentant alors le juge comme « la bouche de la loi ». Pourtant, derrière cette apparence très formelle, ces motivations brèves et ces raisonnements syllogistiques, le juge de la Cour de cassation se révèle un interprète authentique et fait état d’un réel pouvoir judiciaire normatif. A partir de cette observation, cette étude se propose de dévoiler cette réalité latente, d’expliquer de quelle manière elle s’établit et de comprendre pourquoi, malgré l’évidence du réel, l’apparence légaliste reste la représentation officielle. Un décalage entre l’apparence de l’office du juge tel qu’il est exprimé et la réalité de l’office tel qu’il est exercé est donc identifiable. C’est sur la base de ce constat et en prenant en compte les contraintes internationales - notamment européennes - pesant sur l’office du juge français que cette recherche fait le choix de s’inscrire dans une approche pragmatique en proposant des évolutions de la fonction de juger dans un objectif de cohérence, d’intelligibilité et d’efficacité de la justice.

    Clovis Callet, Le sérieux et le manifeste en droit judiciaire privé : contribution à une étude de la certitude en droit, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Jean-Yves Chérot et Emmanuel Putman présidée par Soraya Amrani-Mekki, membres du jury : Pierre Brunet (Rapp.), Frédéric Rouvière    

    Le moyen sérieux et l’appréciation manifeste sont des notions bien connues des processualistes qui suscitent toujours la défiance et la circonspection. Elles connaissent pourtant un succès législatif spectaculaire et interviennent dans l’application d’un grand nombre de textes dont l’importance pratique et juridique n’est plus à démontrer. Encore considérées comme la clé la plus insaisissable des dispositifs dans lesquelles elles sont intégrées, ces notions appellent une étude synthétique. Faisant le lien entre des analyses doctrinales éparses qui ne s’intéressent à ces notions qu’au sein d’une procédure identifiée, la thèse tente d’en dégager une définition généralement et globalement opérante. Un examen attentif de la jurisprudence conduit à rejeter la définition classique fondée sur l’évidence et à lui substituer une définition fondée sur le concept plus large de certitude.La réflexion glisse alors imperceptiblement vers la théorie du droit et se tourne vers la question de la vérité en droit. Une connaissance objective des règles de droit est-elle possible ?A la recherche d’une définition succède naturellement une recherche des fonctions des notions. Véritables facteurs de rationalisation du droit processuel, elles y occupent une place essentielle. En dégageant les fonctions pratiques et juridiques des notions, la thèse est amenée à sortir des hypothèses consacrées et à rechercher si les conditions du recours à ces notions ne sont pas déjà réunies dans des dispositifs où il n’y est pourtant pas expressément fait référence. Elle quitte même le terrain du droit positif pour interroger la rationalité des mécanismes dont la mise en œuvre dépend des notions étudiées

    Émilie Tabaraud, L'incivilité en droit privé, thèse soutenue en 2015 à Limoges sous la direction de Jean-Pierre Marguénaud présidée par Philippe Jestaz, membres du jury : Anne-Blandine Caire (Rapp.), Françoise Tulkens  

    « Impolitesse », « manque de savoir-vivre », « petits désordres », voire même « infraction pénale », sont autant de qualificatifs utilisés pour dénoncer les effets néfastes de l’incivilité dans les relations sociales. Présentée comme « le » phénomène responsable des maux de la société, les mesures informelles pour endiguer l’incivilité se multiplient. Néanmoins, celles-ci se révélant insuffisantes à contenir son expansion, l’intervention de la matière juridique apparaît inéluctable. En effet, le droit, et plus spécialement le droit privé, qui a pour fonction de réguler les relations entre les particuliers, ne peut ignorer la pression exercée par le groupe social pour contraindre les citoyens à respecter les règles élémentaires de la vie en société. S’il faut alors saluer l’intervention du législateur pour dénoncer et cantonner les dangers de l’incivilité, la méthode utilisée pour ce faire est fortement contestable. Méconnaissant la logique qui préside à l’élaboration de toute règle de droit, il ne s’est effectivement pas interrogé sur ce que recouvre précisément l’incivilité, se contentant de reprendre à son compte les études sociologiques liant « incivilité » et « insécurité ». De la sorte, seul le droit pénal a été utilisé pour traiter un comportement par nature peu attentatoire à l’ordre public. Or, dans une perspective de véritable juridicisation de l’incivilité, cette méprise doit être corrigée. Pour cela, il convient de dégager les contours de la notion d’incivilité juridique, puis de l’assortir d’un régime juridique propre, susceptible de permettre aux citoyens de mieux « vivre ensemble », en préservant les conditions essentielles à une société démocratique.

    Delphine Louis, La distinction du fait et du droit en droit judiciaire privé, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Marie-Laure Mathieu présidée par Thierry Le Bars, membres du jury : Vincent Égéa (Rapp.), Christophe Albiges    

    En droit judiciaire privé, la distinction du fait et du droit est censée fonder la répartition des rôles entre les parties et le juge sur la matière litigieuse et la délimitation du contrôle de cassation. Au premier abord, cette distinction, historique et adoptée par de nombreux systèmes juridiques, semble évidente voire élémentaire. Du point de vue de la théorie du droit elle trace une frontière entre le fait, au sens d'évènement, et la norme selon un critère de normativité. Cependant, cette simplicité n'est qu'apparente car, en droit judiciaire privé, il n'existe pas une mais plusieurs distinctions. Afin de s'adapter à la réalité processuelle, en matière d'office du juge, elle devient la distinction des domaines du droit et du fait, le premier comprenant les activités juridiques, qui portent sur les règles de droit, et le second les activités factuelles ayant pour objet les éléments de faits. En matière de cassation, elle devient la distinction entre les questions de fait, qui portent sur l'appréciation des faits, et les questions de droit qui concernent l'application du droit. Pourtant, la multiplication des niveaux de distinction ne suffit pas à la rendre opérante : le juge joue un rôle dans le domaine factuel tandis que les parties ont des obligations dans celui du droit ; la Cour de cassation contrôle des questions de fait tandis qu'elle abandonne certaines questions de droit. Puisque la distinction est dépourvue de fondement normatif, il convient de s'en détacher pour revenir aux textes qui déterminent précisément le rôle de chacun dans le procès civil et réalisent un équilibre des rôles. Son caractère inopérant en matière de cassation incite à la remplacer par le véritable critère de compétence : la distinction de l'arrêt et de l'affaire qui fait apparaître le réel objet du contrôle : l'opération juridictionnelle.

    Hermine Odette Ngo Koy, La Convention de Vienne du 11 avril 1980 et la méthode conflictualiste, thèse soutenue en 2014 à Nice sous la direction de Geneviève Gourdet présidée par Jean-Baptiste Racine, membres du jury : Georges Decocq (Rapp.)    

    L’élaboration d’un droit international à vocation mondiale n’est pas une entreprise aisée. Après l’échec des Conventions de la Haye de 1964, la Convention de Vienne du 11avril 1980 applicable à la vente internationale de marchandises érige un droit uniforme de la vente applicable à l’échelle mondiale et adapté aux besoins du commerce international. Œuvre de compromis, cette Convention apporte des améliorations aux lacunes des Conventions de la Haye dont elle s’inspire. Elle met en place un droit international de la vente basé sur la recherche du compromis, de la souplesse, de la clarté et de la justice contractuelle. Néanmoins, en dépit de ses améliorations, elle reste elle-même une œuvre lacunaire dont le succès est cependant indéniable. L’étude des rapports qu’elle entretient avec la méthode conflictualiste permet de comprendre les raisons de ce succès. Comportant des normes tout aussi bien issues de la pratique que des différentes traditions juridiques et économiques, notre étude met en lumière l’incomplétude de la CVIM et sa dépendance vis-à vis des règles du droit international privé. Elle met en relief la place de la règle de conflit de lois dans le comblement des lacunes tant internes qu’externes de la CVIM et apporte la confirmation qu’aucun droit international ne peut être effectif sans le concours des règles du droit international privé. Règles qui, sous la pression de la mondialisation et de la puissance de plus en plus croissante des pouvoirs privés économiques sont amenées à évoluer pour mieux correspondre aux besoins du commerce international. Il apparaît dans cette perspective que, le succès de la CVIM, loin d’être uniquement attribué à l’unification des règles matérielles qu’elle opère, est le fruit des évolutions de la méthode conflictualiste. Celles-ci passent par l’affaiblissement de la règle de conflit de droit commun à travers sa subordination à la volonté des parties et aux usages du commerce international. A cela s’ajoute la multiplication des conventions d’unification des règles de conflit à caractère substantiel, la règlementation des conflits de procédures, l’assouplissement des conditions de circulation des jugements étrangers et le développement d’un droit international privé communautaire.

    Marie Lannoy, Les Obiter dicta du Conseil d'État statuant au contentieux, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Maryse Deguergue présidée par Fabrice Melleray, membres du jury : Hafida Belrhali (Rapp.), Serge Daël et John Bell    

    L’obiter dictum désigne un propos «soit dit en passant», une parole incidente que l’on attribue plutôt au juge anglais. Or le Conseil d’État aussi prononce des obiter dicta à l’occasion de la lecture d’arrêts et d’avis contentieux. Dès lors qu’il déroge à l’économie des moyens ou à l’interdiction de l’ultra petita, le Conseil d’État est en effet amené à formuler un énoncé juridique superflu pour la solution contentieuse. Il utilise la technique de l’obiter dictum de deux façons. D’une part, le Conseil d’État donne forme à sa jurisprudence : il crée et systématise ses précédents, sans immédiatement les appliquer aux espèces qui lui sont soumises. Ainsi manifeste-t-il son pouvoir jurisprudentiel. D’autre part, le Conseil d’État développe son jugement : il justifie et explique sa décision surabondamment par rapport à la solution du litige. Aussi exerce-t-il son pouvoir juridictionnel. La méthode de l’obiter dictum, telle qu’employée par le Conseil d’État, déploie le pouvoir de juger de celui-ci. Il va jusqu’à poser du droit de manière générale et abstraite, même en l’absence de nécessité pour régler un cas spécial et concret. A la différence des précédents du juge anglais, la jurisprudence du Conseil d’État ne dépend donc plus intimement des faits. Son pouvoir jurisprudentiel se distancie, de ce point de vue, de son pouvoir juridictionnel. Ce dernier est mis à l’œuvre dans des incidentes qui, quant à elles, tendent plus directement à la résolution des conflits. Attestant d’un renouvellement de son office de juge, les obiter dicta participent pour le Conseil d’État d’une nouvelle façon de dire le droit et de trancher les litiges, en définitive de rendre la justice.

    François Viney, Le bon père de famille et le plerumque fit : contribution à l'étude de la distinction des standards normatifs et descriptifs, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Grégoire Loiseau présidée par Denis Mazeaud, membres du jury : Hervé Lécuyer (Rapp.), Philippe Stoffel-Munck    

    Bon père de famille et plerumque fit sont deux standards juridiques utilisés par les juges ; le premier se retrouve dans certains textes du Code civil, le second dans quelques adages anciens. Le premier renvoie à l'"homme prudent et diligent", le second à l'homme "normal". Le discours juridique les confond parfois. Pourtant, ils doivent être distingués, la notion de père de famille est rattachée à la responsabilité civile, contractuelle comme délictuelle, et à l'appréciation in abstracto de la faute et de l'absence de faute par le juge ; il constitue la mesure, composée par celui-ci, et calibrée à la situation envisagée, exprimant les frontières du comportement licite. L'étude ne remet pas en cause cette assertion. Dans un premier temps, elle tente d'expliquer les tenants-les justifications-et les aboutissants-la mise en œuvre-de la méthode que réalise le bon père de famille. La faute (et l'absence de faute) apparaît comme un moyen d'estimer la légitimité d'une situation juridique et de justifier sa liquidation a posteriori. Le bon père de famille exprime ce qui doit être. Quant au plerumque fit, l'homme normal, il incarne e façon générique l'ensemble des présupposés tirés de l'expérience ordinaire mise en œuvre par le juriste lorsqu'il utilise ds outils lui permettant la reconstitution de ce qui est (présomption, causalité, interprétation, qualification). Celle-ci nécessite le recours à un standard "épistémologique", les postulant de manière objective. Dans un second temps, cette étude tente d'expliquer les tenants -les justifications-et les aboutissants-la mise en œuvre-des raisonnements qu'autorise le plerumque fitt.

    Aurélien Bamdé, Essai d'une théorie sur l'architecture normative du réseau Internet, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Jérôme Huet, membres du jury : Célia Zolynski (Rapp.), Pierre Leclercq, Cédric Manara et François Terré    

    Complexe : tel est l’adjectif qui, sans aucun doute, résume le mieux la question de l’architecture normative du réseau internet. Complexe, cette question l’est pour deux raisons. La première tient à l’identification des normes qui constituent cette architecture ; la seconde tient à leur objet. Tout d’abord, s’agissant de l’identification de normes, cette entreprise s’avère éminemment complexe dans la mesure où voilà un concept, la norme, qui renvoie à des réalités si différentes, qu’il est peu aisé de le définir. Après avoir établi l’existence de normes qui règlent la conduite des bâtisseurs du réseau, il faudra, en outre, s’interroger sur la nature de ces normes. Là encore, cette problématique n’est pas aussi facile à résoudre qu’il y paraît. Il n’existe, en effet, aucun critère de distinction entre les différentes espèces de normes qui fasse l’unanimité chez les auteurs. Concernant, ensuite, la seconde raison pour laquelle la question de l’architecture normative de l’internet est placée sous le signe de la complexité, c’est vers l’objet des normes qui la composent qu’il conviendra de se tourner : l’organisation de la société numérique. Il s’agit là, d’un système complexe. Si l’on adhère à cette idée, il doit corrélativement être admis que le schéma auquel répondent les normes par l’entremise desquelles le contrôle de pareil système est effectué, est très différent de celui dans lequel s’inscrivent les normes qui nous sont les plus familières : les règles juridiques. Alors que la genèse des premières est sous-tendue par un mécanisme d’auto-organisation, la création des secondes procède d’un acte de volonté. La différence entre les deux schémas est de taille : dans un cas, c’est la spontanéité qui commande la production des règles de conduite, dans l’autre c’est la raison. Dans l’univers numérique, l’opposition entre ces deux schémas normatifs se retrouve : elle se traduit par la concurrence qui existe entre les ordres numériques et juridiques. Aussi, est-ce à travers cette concurrence à laquelle se livrent ces deux systèmes normatifs que sera décrite l’architecture normative du réseau internet.

    Émilie Perez-Clech, Contribution à l'étude des temporalités juridiques, thèse soutenue en 2010 à Montpellier 1 sous la direction de Marie-Laure Mathieu, membres du jury : Christian Atias (Rapp.)    

    Traditionnellement, le droit est perçu comme devant assurer la stabilité de la norme et des situations régies afin de garantir la sécurité juridique des sujets de droit. Mais ceci n'est pas une vérité absolue, il ne s'agit que d'une apparence fondée sur l'approche classique de la théorie de l'Etat de droit. Pourtant, une temporalité a été mise en place afin de répondre à ce besoin. Elle se caractérise par un instant pérennisé. La temporalité juridique est une suite de séquences immobiles juxtaposées conduisant à des arythmies lors d'un passage d'un état du droit à un autre. Ainsi se révèle un temps juridique fictif hors temps réel, enfermé dans une bulle de stabilité entre deux instants déterminés. Or cette politique s'avère inefficace et dépassée face aux atteintes portées à la force obligatoire du contrat, à la permanence des lois, et face au désordre régnant au sein du système juridique. Nous pensons que les changements intervenus au sein des mécanismes juridiques et au sein du système juridique lui-même ne peuvent être traités comme de simples dérèglements ou maux à traiter. Les actes normatifs en acceptant de prendre en compte l'évolution des situations juridiques ont changé de nature. Ils sont devenus des processus intégrant en leur sein l'incertitude du temps, ses effets créateurs, et donc une certaine flexibilité. Le temps du droit n'est plus un hors temps fictif, il est un temps "contextualisé". Cette nouvelle politique du temps se révèle être remarquablement efficace en permettant de réassurer une séparation des pouvoirs par la réorganisation des sphères temporelles.

  • Marie Potus, L'institution de l'humain : réflexion critique sur la summa divisio personne/chose au XXIe siècle, thèse soutenue en 2023 à Lyon 3 sous la direction de Blandine Mallet-Bricout présidée par Xavier Labbée, membres du jury : Judith Rochfeld (Rapp.), Frédéric Rouvière (Rapp.)    

    À l’heure où les machines intelligentes envahissent la scène médiatique, où les transhumanistes tentent de s’affranchir des limites de l’homme, où la circulation des données personnelles sème le trouble sur l’identité humaine, où les animaux gagnent en considération et où l’on s’inquiète, en tout lieu, pour l’avenir de la planète, une question cruciale se pose en droit : la vieille distinction des personnes et des choses est-elle encore satisfaisante pour faire face aux grands défis du XXIe siècle ? C’est à cette problématique que cette recherche entend répondre. En faisant une large place aux dialogues des discours, cette thèse présente et analyse les désordres auxquels la distinction et ses notions, dont ce travail reprend la genèse, se heurtent. Elle interroge donc les frontières et encourage, plus largement, une réflexion collective sur le rapport du droit aux progrès scientifiques ainsi que sur l’importance des valeurs. Armée de la sorte, elle propose d’instituer l’humain afin de promouvoir un nouveau visage de l’humanisme qui permette non seulement de contrer la réification de l’homme, mais également de répondre au mouvement d’anthropomorphisation des choses.

    Eve Dubus, La contribution des juridictions administratives contrôlées à l’élaboration de la jurisprudence administrative, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Bertrand Seiller, membres du jury : Fabrice Melleray (Rapp.), Jacques Petit (Rapp.), Cécile Barrois de Sarigny et Anne-Laure Girard    

    La présente étude porte sur l’ordre juridictionnel administratif et le processus de création de nouvelles règles de droit au sein et par cet ordre. Alors que, dans l’ordre juridictionnel judiciaire, la contribution des tribunaux et des cours à l’élaboration de la jurisprudence est aisément admise, la doctrine publiciste dresse majoritairement le constat d’un Conseil d’Etat qui serait l’initiateur exclusif des règles prétoriennes. Toutefois, les juridictions administratives contrôlées (que sont les tribunaux administratifs, les cours administratives d’appel et les juridictions administratives spécialisées) tranchent 97% des litiges dont ils sont saisis de manière définitive. Par ailleurs, les jugements et arrêts des juridictions administratives contrôlées sont désormais accessibles et de plus en plus commentés par les membres de la doctrine organique et universitaire. Persister à étudier le phénomène jurisprudentiel sans prendre en considération ni même s’interroger sur l’éventuelle influence de la très grande majorité des décisions rendues au sein d’un ordre juridictionnel semble alors contestable. La présente étude mesure, pour le réévaluer, le rôle des juridictions administratives contrôlées dans l’élaboration de la jurisprudence administrative. Elle met au jour l’influence remarquable qu’elles exercent dans la création du droit administratif prétorien. Corrélativement, elle permet de mieux comprendre le processus complexe à travers lequel la jurisprudence administrative est créée et d’en révéler la dynamique.

    Thibaut Larrouturou, Question prioritaire de constitutionnalité et contrôle de conventionnalité, thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de Baptiste Bonnet présidée par Dominique Rousseau, membres du jury : Laurence Burgorgue-Larsen (Rapp.), David Szymczak (Rapp.), Mattias Guyomar et Bernard Stirn  

    Malgré une longue tradition légicentriste, la France est aujourd’hui l’un des rares États européens dans lesquels la loi promulguée peut être contestée, à l’occasion d’un procès, par deux voies résolument distinctes : la question prioritaire de constitutionnalité, d’une part, et le contrôle de conventionnalité, d’autre part. À première vue, il semble exister une véritable disjonction entre ces deux mécanismes de contrôle de la loi. Ils sont en effet exercés par des juridictions différentes, ne veillent pas au respect des mêmes normes et divergent par leurs effets. Pourtant, malgré la quasi-absence de règles régissant leurs relations, s’est progressivement mise en place une véritable interconnexion des deux contrôles. Adaptation des deux instruments l’un à l’autre, imbrication des problématiques constitutionnelles et conventionnelles au sein du contentieux, rapports d’influence ou d’autorité entre les juridictions concernées et enchâssement des procédures de saisine des juges sont autant de démonstrations de l’émergence d’un droit prétorien des rapports entre question prioritaire de constitutionnalité et contrôle de conventionnalité. La puissance des rapports entre ordres juridiques, la spécificité des normes en jeu et la multiplicité des Hautes juridictions impliquées imposent la recherche d’un équilibre toujours mouvant en la matière, qui constitue l’objet de la présente étude.

    Gaëtan Bailly, Les usages traditionnels de l'eau à l'épreuve du droit de l'environnement, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Philippe Billet présidée par Hervé de Gaudemar, membres du jury : Laurent Fonbaustier (Rapp.), Maryse Deguergue (Rapp.), Meryem Deffairi    

    L’eau constitue un élément naturel fondamental dans la constitution des communautés humaines qui se sont regroupées autour d’elle. Ces sociétés de l’eau se sont organisées en fonction de la ressource qui fonde les liens juridiques entre leurs membres. L’on remarque alors l’existence d’une solidarité écologique qui lie les individus entre eux, et conduit à l’émergence de règles de droit en fonction des pratiques mises en œuvre au sein de ces communautés. Généralement qualifiées de coutumes, ces règles sont spontanées dans le sens où ses promoteurs en sont également les récepteurs, et sont transmises à l’échelle d’un groupement identifié qui assure leur pérennité. Les usages de l’eau désignent alors tant les utilisations qui sont faites de la ressource, que les règles de droit qu’elles induisent. La généralisation d’un droit commun à vocation uniformisatrice du système juridique français conduit à marginaliser l’existence de systèmes de droit traditionnels. Pour autant, certains territoires ruraux appliquent encore des règles spontanées et coutumières dans le cadre de l’exploitation de la ressource en eau, à des fins d’irrigation ou de pisciculture. S’opposent alors le droit coutumier et le droit commun qui s’appliquent à l’eau. Ces usages sont alors confrontés aux règles propres à la préservation de la propriété et à la protection de l’environnement. Bien que leurs finalités diffèrent radicalement, le droit spontané contribue à la réalisation des objectifs du droit de l’environnement dans la mesure où il participe à une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Le renouvellement des formes juridiques des règles traditionnelles permet ainsi d’envisager la coexistence de ces deux ordres normatifs sur certains territoires ruraux dans la perspective de consacrer un pluralisme juridique.

    Julie Courtois, La règle de droit en Chine : d'un concept hybride à une application judiciaire pragmatique, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Frédérique Ferrand présidée par Loïc Cadiet, membres du jury : Marie Goré (Rapp.), Natalie Fricero (Rapp.)    

    L’étude de la règle de droit en Chine dans le cadre étatique met en valeur une première forme de son hybridité. Qu’il s’agisse de la mixité constatée entre un héritage de droit impérial - assez difficilement évaluable -, et l’incorporation de structures, de concepts et de techniques de droit étranger dans le système juridique chinois, la règle de droit chinoise est le produit d’une dynamique évolutive marquée par l’adaptabilité du système juridique chinois aux nouvelles exigences contemporaines. À ce titre, la matière civile incarne par excellence les problématiques de la modernisation du système juridique chinois et l’adoption du tout premier Code civil de la RPC en est un parfait témoin. Plus particulièrement, il ressort de cette étude que cette mixité résulte d’une approche pragmatique du droit que l’on retrouve notamment dans le déroulement du procès civil. Abordé sous l’angle de la procédure civile, le procès chinois incarne un idéal de justice qui ne se réduit pas à l’activité juridictionnelle du juge. La mobilisation des différents modes de résolution des conflits au service d’une justice qui se veut efficace s’inscrit dans l’évolution, plus largement constatée, d’une justice de moins en moins contentieuse. Outre la présentation d’une culture juridique et judiciaire étrangère encore trop souvent méconnue des juristes français, la présente étude a pour objectif de mettre en valeur les particularités du système juridique chinois au regard du système français tout en recherchant, dans la mesure du possible, leurs possibles points de convergence.

    Bérénice Bauduin, La constitutionnalisation du droit du travail : étude d'une dynamique contemporaine, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Pierre Rodière présidée par Grégoire Loiseau, membres du jury : Antoine Lyon-Caen (Rapp.), Frédéric Géa (Rapp.), Bertrand Mathieu    

    Étudier la constitutionnalisation du droit du travail en tant que dynamique contemporaine suppose d'envisager non seulement la dynamique actuelle de ce mouvement mais également sa dynamique future. En premier lieu, le droit du travail s'inscrit pleinement dans un mouvement général de constitutionnalisation des branches du droit. Le droit du travail est donc l'objet d'une constitutionnalisation. Le droit du travail est, ensuite, une source de constitutionnalisation en permettant la reconnaissance de la valeur constitutionnelle de plusieurs droits et libertés civils de premier plan. En second lieu, le droit du travail subit actuellement des évolutions susceptibles d'entretenir des rapports étroits avec la constitutionnalisation dont il fait l'objet. Tout d'abord, les réformes récentes tendent à opérer une redéfinition du dialogue social. Les rapports entre la loi et la convention collective se trouvent ainsi profondément revisités. Ces évolutions, par la particularité des problématiques qu'elles soulèvent sont de nature à amplifier considérablement la constitutionnalisation du droit du travail. Place de la négociation collective dans l'élaboration de la loi, relations entre dispositions supplétives et compétence du législateur, capacité de résistance du contrat individuel de travail les questions sont non seulement nombreuses mais également originales. Ensuite, les orientations du droit du travail s'avèrent changeantes. Les apports que peut avoir la constitutionnalisation du droit du travail à la définition de ces orientations doivent être soulignés. Plus particulièrement, elle peut endosser à la fois un rôle d'obstacle et de moteur dans cette définition.

    Alexis Bavitot, Les manquements au devoir de probité : étude critique de l'internationalisation du droit pénal, thèse soutenue en 2016 à Lyon sous la direction de Xavier Pin présidée par Baptiste Bonnet, membres du jury : Emmanuel Dreyer (Rapp.), Valérie Malabat (Rapp.), Jean-Pierre Mignard    

    Le Code pénal consacre au sein de son Livre IV une section intitulée « Des manquements au devoir de probité », héritage de l’ancienne forfaiture. La catégorie n’a cessé d’évoluer au plan interne, appuyé par le droit pénal international, puisque ce ne sont pas moins de six conventions pénales qui l’influencent aujourd’hui. Il en ressort un véritable foisonnement normatif qui repose pour l’essentiel sur l’incrimination. Son étude méthodique permet d’observer un droit pénal arraché de son ultima ratio, mettant à mal sa fonction dissuasive. La pédagogie du Code pénal est également atteinte à l’heure où les manquements visés n’annoncent plus clairement ce qu’ils répriment. Dans ce contexte, depuis 2013, le législateur a fait de l’exemplarité la toile de fond des manquements au devoir de probité. Au-delà de l’affichage individuel, le travail de recherche invite à s’interroger sur la mise en œuvre d’une telle fonction par le droit pénal. Un « manquement » a une connotation morale plus forte que la violation d’une règle juridique. Un « devoir » suppose une règle plus sociale qu’une simple obligation. C’est dire que la répression entend punir un « faire-valoir », pour donner une consistance à la chose publique dans laquelle la société croit et dont les personnes exerçant une fonction publique sont les gardiens. Ces incriminations moralisatrices resserrées autour d’une responsabilité pénale à fondement social permettent de faire apparaître la pénalité sous un nouveau jour. En se recentrant sur son application, la thèse redécouvre ainsi la fonction d’exemplarité du droit pénal.

    Gwennaëlle Richard, La motivation par le juge judiciaire, thèse soutenue en 2015 à La Réunion sous la direction de Jean-Baptiste Seube présidée par Pascal Puig, membres du jury : Soraya Amrani-Mekki, Loïc Cadiet et Romain Ollard    

    Objet connu de la recherche juridique, sujet à la mode, la motivation n'a pourtant pas livré tous ses mystères, lien éthéré entre le processus décisionnel, avec lequel on voudrait parfois la confondre, et l'instrumentum du jugement, auquel elle ne peut se réduire. Propulsée sur le devant de la scène par les (r)évolutions de la place du juge dans notre ordre social et processuel, elle est marquée d'une ambigüité essentielle. Envisagée comme un devoir, la motivation apparaît comme un processus de légitimation interne et externe de la décision du juge judiciaire, dont l'aboutissement repose sur une triple vertu : vertu introspective d'abord, par laquelle le magistrat est amené, dans l'intimité de sa conscience de juge, à une réflexion renouvelée sur sa décision ; vertu processuelle, ensuite, par laquelle on s'assure du respect par le juge des droits processuels et substantiels ; vertu pédagogique enfin, marquant l'ambition d'une justice comprise et acceptée. Envisagée comme un pouvoir, la motivation est à la fois le révélateur et l'instrument de la participation du juge judiciaire à un véritable dialogue normatif et éthique, au-delà de son office strictement juridictionnel. C'est par-delà cette ambiguïté essentielle de la motivation, à la fois devoir et pouvoir, que se dévoile, entre confiance et espérances, le renouveau de la fonction du juge à l'aube du XXIème siècle

    Guillaume Drouot, La rétroactivité de la jurisprudence. Recherche sur la lutte contre l'insécurité juridique en droit civil, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Claude Brenner, membres du jury : Xavier Lagarde, Nicolas Molfessis et Catherine Puigelier      

    La rétroactivité étant un mode d’application d’une règle de droit dans le temps, il convient de se demander en premier lieu si le juge crée des règles de droit afin de savoir si la jurisprudence est rétroactive ou seulement déclarative. Pour répondre à cette interrogation, il a paru nécessaire de définir la règle de droit comme la règle ayant vocation à être utilisée par un juge pour trancher un litige. Puis, pour savoir si plus précisément le juge posait de telles règles de droit, il a été fait recours aux règles de reconnaissance de Hart, invitant à regarder l’attitude du législateur, du juge et du peuple pour voir si la jurisprudence était considérée comme source du droit. La réponse est affirmative en ce qui concerne celle de la Cour de cassation. Il devient alors nécessaire en deuxième lieu de s’interroger sur la cause de cette rétroactivité. La théorie naturaliste, soutenant que toute règle de droit est naturellement rétroactive, et la théorie mécaniste, expliquant la rétroactivité par la nécessité pour le juge d’appliquer la règle créée au litige qui lui est soumis, ont paru devoir être écartée. Le fondement de la rétroactivité serait la théorie de l’incorporation, dont l’application aux créations jurisprudentielles et aux changements d’interprétation serait justifiée par la prohibition des arrêts de règlement. Dès lors, et en troisième lieu, comment lutter contre l’insécurité juridique produite par la rétroactivité jurisprudentielle ? Deux solutions paraissent efficaces : soit permettre à la Cour de cassation de rendre des arrêts de règlement, soit introduire une sorte de référé législatif permettant à la Cour de cassation de demander au législateur de modifier la norme, plutôt que d’opérer un revirement rétroactif. Puisqu’il nous paraît opportun de conserver une complémentarité entre la loi et la jurisprudence, seule la création d’un référé-suggestion semble être une solution satisfaisante au problème de la rétroactivité de la jurisprudence.

    Mohamad Abdulghani, Les sources infra-législatives en droit fiscal : analyse d'un désordre normatif, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Gilbert Orsoni présidée par Olivier Négrin, membres du jury : Martin Collet (Rapp.), Emmanuel de Crouy-Chanel (Rapp.), Pierre-François Racine  

    Cette recherche vise à traiter les sources infra-législatives en droit fiscal et particulièrement l'analyse du désordre normatif qui a lieu au niveau de l'agencement entre les sources infra-législatives. En effet, il convient d'abord de mentionner que la notion des sources est équivoque, et que la liste des sources en droit français n'est pas du droit positif. Un travail de délimitation du champ du travail autant pour des notions fondamentales que pour des critères de validités des normes a été indispensable.Le travail consiste cependant à démontrer que le centre de production des normes en matière fiscale a eu un déplacement vers les sources infra-législatives. La jurisprudence et la doctrine administrative fiscale, qui sont des sources interprétatives, se sont transformées en sources créatrices du droit. Une situation bien étrange vu l'existence du principe de légalité fiscale.Cela conduit à dégager un véritable désordre normatif à l'intérieur du droit fiscal. Ce désordre a été mis en avant par un plan biparti. Il a fallu étudier la position inattendue des sources infra-législatives en matières fiscale avant de traiter leurs positions dans l'ordonnancement juridique fiscal.

    Julie Arroyo, La renonciation aux droits fondamentaux, thèse soutenue en 2014 à Grenoble sous la direction de Xavier Dupré de Boulois présidée par Hafida Belrhali, membres du jury : Stéphanie Hennette-Vauchez (Rapp.), Arnaud Martinon (Rapp.), Stéphane Gerry-Vernieres    

    La renonciation aux droits fondamentaux peut être entendue comme l'engagement juridique d'une personne de ne pas exercer ou d'exercer dans un sens déterminé un de ses droits fondamentaux. Malgré sa relative clandestinité dans la doctrine, la renonciation existe et connaît un régime juridique uniforme. Elle entretient des relations complexes et ambivalentes avec la liberté de son auteur. En effet, la renonciation présente pour particularité de constituer une manifestation significative de la liberté tout en risquant de la contrarier. Du reste, elle implique un aménagement plus ou moins important de l'exercice des droits et, ainsi, une limitation variable de la liberté du renonçant. L'étude de son champ et de sa typologie permet de révéler son existence et d'apprécier son étendue. Seuls certains droits fondamentaux peuvent voir leur exercice aménagé par leur titulaire, la ligne de séparation des droits « renonçables » et « irrenonçables » résultant d'une tension entre la liberté et l'ordre public. L'étude des supports de la renonciation, de sa structure et de ses modalités rend compte de sa fréquence importante et de ses formes juridiques variées. En dépit de ses formes multiples, la renonciation est enserrée dans des règles homogènes. Plus que tout autre acte juridique, elle est susceptible d'attenter à la liberté de son auteur, de sorte que son existence, de sa naissance à sa disparition, est encadrée. La validité de l'acte de renonciation est subordonnée à des conditions qui se trouvent sanctionnées en cas de non-respect. L'exécution de l'engagement du renonçant et son éventuel refus de respecter sa volonté passée sont, eux aussi, enserrés dans certaines normes. Ces dernières dépendent, pour la plupart d'entre elles, des formes revêtues par la renonciation. L'étude favorise, par ailleurs, la compréhension des droits fondamentaux. Elle éclaire leur signification ainsi que leur régime juridique.

    Nicolas Balat, Essai sur le droit commun, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Michel Grimaldi, membres du jury : Laurent Leveneur, Matthieu Poumarède et Judith Rochfeld      

    Le présent travail propose une étude d’ensemble sur le droit commun, notion fondamentale au coeur de la théorie et de la pratique quotidienne du droit. Contrairement à une première impression suivant laquelle il serait une notion à géométrie variable (droit civil ? théorie générale ? droit romain ? droit européen ? principes ?), le droit commun apparaît comme le concept technique désignant, pour une institution donnée, les règles juridiques dont le domaine d’application est indéfini. En outre, l’étude en révèle les deux applications pratiques fort distinctes que sont le droit commun territorial et le droit commun matériel. Le droit commun territorial d’abord, apparaît mal connu mais techniquement et historiquement premier ; c’est celui que l’on trouve par exemple à l’article 1393, alinéa 2, du code civil (qui vise le « droit commun de la France » des régimes matrimoniaux), ou dans un principe fondamental reconnu par les lois de la République dégagé par le Conseil constitutionnel en 2011. Le droit commun matériel ensuite, se révèle mieux connu mais appelle une synthèse ; c’est celui qui est visé, par exemple, dans la section contenant les articles 2333 et suivants du code civil (sur le « droit commun du gage ») tels qu’ils résultent de l’ordonnance du 23 mars 2006. Ces deux volets du droit commun expriment une "summa divisio", dans laquelle s’ordonnent toutes ses utilisations en droit positif. S’ils présentent des similitudes de régime, ils se distinguent néanmoins : ils ne renvoient pas aux mêmes règles – règles au domaine d’application "ratione loci" indéfini d’un côté, règles au domaine d’application "ratione materiæ et personæ" indéfini de l’autre.

    Olga Mamoudy, La modulation dans le temps des effets des décisions de justice en droit français, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Paul Cassia présidée par Fabrice Melleray, membres du jury : Ariane Vidal-Naquet (Rapp.), Benoît Plessix (Rapp.), Gaëlle Dumortier    

    La modulation dans le temps des effets des décisions de justice s'est considérablement développée ces dernières années en droit français. Inspirée par des mécanismes issus du contentieux de l'Union européenne et des contentieux constitutionnels de plusieurs États européens, la modulation temporelle paraît aujourd'hui solidement ancrée tant dans l'office du juge administratif que dans celui du juge judiciaire el du Conseil constitutionnel. Ces juges ont désormais Je pouvoir d'atténuer la brutalité des effets des décisions qu'ils prononcent en fixant leur champ d'application ratione temporis, loin des automatismes d'antan. Il n'est donc pas étonnant, à une époque où la prise en compte par les juges de l'impératif de stabilité des situations juridiques s'accroit de façon exponentielle, de constater une certaine généralisation de la modulation temporelle en contentieux. Les applications les plus connues et les plus fréquentes de ce pouvoir ont pour effet de faire échec à la rétroactivité des revirements de jurisprudence - qu'elle soit judiciaire ou administrative - ou des annulations pour excès de pouvoir. Cependant, ces deux hypothèses ne sont que des éléments d'un ensemble toujours plus vaste de pouvoirs de modulation dans le temps des effets des décisions de justice. Le caractère novateur de cette étude tient à sa dimension globale et systématique. À l'heure actuelle, il n'existe aucune analyse d'ensemble des modulations temporelles telles qu'elles sont mises en œuvre par les juges administratifs, judiciaires et constitutionnel français. Or, les différentes applications de la modulation - tant positives que négatives - présentent des points communs remarquables dont on peut tirer des enseignements particulièrement riches. Ainsi, la recherche menée permet de révéler le fonctionnement et les impacts des pouvoirs de modulation temporelle dans l' ordre juridique.

    Cécile Pellegrini, Droits applicables au contrat international : étude théorique et pratique du dépeçage, thèse soutenue en 2013 à Lyon 3 sous la direction de Cyril Nourissat présidée par Jean-Michel Jacquet, membres du jury : Louis d' Avout (Rapp.)  

    Cette étude se livre à l’analyse de la faculté de "dépeçage" du contrat dont disposent les parties à un contrat international afin de le soumettre à différents systèmes de règles. Permise par le principe d’autonomie de la volonté, cette figure a été consacrée par la Convention de Rome, devenue règlement Rome I, qui constitue le droit international privé français et européen en matière contractuelle. L’intérêt de cette technique a ensuite été renouvelé par la Proposition de règlement Rome 1 dont la nouveauté réside dans l'admission de la combinaison non seulement entre différentes lois étatiques comme c'est le cas actuellement, mais également entre des lois étatiques avec des lois a-étatiques. A cet égard, les contours théorique du terme sont explorés. Le droit des contrats étant avant tout un droit pratique, cette étude se propose d’évaluer l'intérêt réel de la mesure envisagée pour les opérateurs du commerce international. L’intérêt de la démonstration repose notamment sur la méthodologie de recherche employée, la question du dépeçage du contrat étant étudiée tant sur un plan théorique que précisée sur le plan pratique.

    Josépha Dirringer, Les sources de la représentation des salariés : contribution à l'étude des sources du droit, thèse soutenue en 2012 à Paris 10 sous la direction de Emmanuel Dockès présidée par Sylvaine Laulom, membres du jury : Jean-François Akandji-Kombé (Rapp.), Thérèse Aubert-Monpeyssen (Rapp.)    

    La représentation collective des salariés se caractérise par une pluralité de sources : internationales, européennes, étatiques et professionnelles. Leur identification permet d’établir une cartographie. Certaines ont pour objet de garantir les droits fondamentaux des salariés d’essence collective. D’autres participent plus directement à structurer le système de représentation collective des salariés. Cette cartographie renseigne ensuite sur leur importance respective à régir ce dernier domaine. Le développement du droit de l’Union européenne d’un côté et l’essor de la négociation collective de l’autre tendent ainsi à relativiser l’importance traditionnelle de la loi. De même, la promotion des normes négociées conduit corrélativement à un déclin des normes issues du pouvoir patronal. Leur articulation permet de comprendre les différents rapports qu’elles nouent entre elles. Elle met en évidence ce vers quoi est orientée l’articulation des sources de la représentation collective des salariés. Classiquement, cette articulation vise à garantir le droit des salariés à être représentés. De manière renouvelée, elle s’inscrit dans un processus de contractualisation et de décentralisation de la production normative. Le domaine de la représentation collective de salariés n’offre pas seulement une illustration particulière et vivante des mutations des sources du droit. Caractérisé par l’importance des normes de structure, il est un parfait observatoire pour appréhender le dynamisme de l’agencement des sources du droit et pour comprendre les mécanismes qui rendent possibles les déplacements d’une source à l’autre.

    Aurore Marcos, Les standards en droit de la santé, thèse soutenue en 2004 à Dijon sous la direction de Isabelle Moine-Dupuis  

    Droit et Science n’ont jamais connu de relations aisées. Disconvenances de valeurs et divergences d’intérêts ont toujours été présents centre ces deux domaines, expliquant le climat de méfiance depuis longtemps installée entre elles et ses répercussions sur leurs systèmes normatifs et l’internormativité en résultant. L’opposition de ces matières s’est accentuée ces dernières années avec l’accroissement des travaux législatifs relatifs aux nouveaux problèmes éthiques et juridiques posés notamment par le développement des sciences médicales. Elle est également ressentie en jurisprudence, particulièrement dans les rapports conflictuels constatés entre juges et experts. L’internormativité, plus ou moins satisfaisante jusqu’ici, entre droit et science a laissé la place à un déséquilibre internormatif conséquent et persistant, reflétant les conflits entre ordres normatifs liés à la défense d’enjeux déterminants tels la liberté de la recherche ou le respect de la dignité humaine. Particulièrement réceptif à ce changement internormatif, le standard juridique est le meilleur moyen pour percevoir toute la teneur de ce contexte conflictuel et le comprendre. Modèle normatif a juridique ayant été repris par le droit, le standard est apparu en droit de la santé non plus comme un élément positif de la norme juridique permettant son ouverture et sa souplesse interprétative pour garantir sa pérennité face à la rapidité des développements scientifiques, mais comme un élément normatif négatif, facteur notamment d’ingérences réciproques entre ordres normatifs et de dépossession de pouvoirs. De par sa maniabilité matérielle, le standard est finalement devenu source de pouvoirs entre ordres et un élément déterminant dans le contrôle axiomatique des valeurs socialement consacrées. La recherche d’une harmonisation nouvelle des relations entre ordres semble, de plus, faire évoluer la technique du standard. Lieu de rencontre entre plusieurs normativités, le standard cesse de plus en plus d’être juridique pour devenir commun à l’ensemble des normativités. Il annonce ainsi la transformation des relations internormatives vers des relations transformatives singularisées par la mise en commun ces ordres et la création d’un nouvel ordre normatif spécifique aux activités de santé.