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jeudi14déc.2023
vendredi15déc.2023
Le territoire dans tous ses états

Colloque

Le territoire dans tous ses états


Programme

 

14 Décembre 2023

 

8h30 : Accueil des participants autour d'un petit déjeuner
(Hall Bâtiment 1 – 1er étage)

9h00 : Discours inauguraux
Jacques Mercier, Vice-Président Chargé de la Recherche de l'UM
et Guylain Clamour, Doyen de la faculté de Droit et Science politique

9h30 : Conférence introductive
Professeur Paul Alliès fondateur du CEPEL
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-sjn4wt9n

10h30 : Pause-café

 

Session 1

 

10h45 : Atelier 1 – Migration, mémoire, muséification

Responsables : Eric Savarese, Geneviève Zoïa, Nathalie Mallet-Poujol
Intervenants : François Héran, Collège de France
Florence Hudowicz, Conservatrice du patrimoine au musée Fabre de Montpellier
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

Depuis la publication du rapport Stora sur « Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie » (2021), l'idée d'un musée sur l'histoire de la France et de l'Algérie, à Montpellier, a été relancée, suite aux difficultés rencontrées dans le cadre de sa mise en œuvre, initiée dès 2003. En effet, mettre en Musée une histoire commune reste un enjeu à la fois historiographique, politique et mémoriel. Car la présence, en France aujourd'hui, des groupes dont l'existence est liée à l'indépendance algérienne (pieds-noirs, anciens combattants, harkis, immigration algérienne « postcoloniale »), leurs mobilisations pour la reconnaissance d'une place dans le « récit national », et les questions qu'elles suscitent chez leurs descendants constituent, aujourd'hui encore, un chantier de recherche ouvert. Dans ces conditions, on se propose d'interroger le sens et les modalités de construction d'un musée d'histoire, en mettant en perspective la problématique du musée de la France et de l'Algérie à Montpellier et celle du Musée National de l'Histoire de l'Immigration à Paris d'un triple point de vue : d'une part en interrogeant les projets à partir d'un regard critique sur les politiques de mémoire ; d'autre part en abordant ces enjeux locaux et nationaux à partir d'un retour des acteurs investis dans les projets ; enfin en mobilisant les premiers résultats de l'enquête Migrations et mémoires plurielles (Programme MIME, MSH Sud, 2021-23) portant sur les effets de la transmission des mémoires algériennes sur le rapport à la société française.

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-48bnshpk

 

Atelier 2 – Les politiques de défense face aux finances publiques : un état des lieux

Responsable : Jean Joana
Intervenants : Jean-Christophe Videlin, Doyen de la faculté de droit de Grenoble Alpes
Delphine Deschaux-Dutard, Université Grenoble Alpes
(Amphi D – Guillaume de Nogaret – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

La préparation de la nouvelle Loi de programmation militaire pour les années 2024-2030 a été marquée par le paradoxe "d'une hausse des moyens pour des acquisitions réduites" (Le Monde, 8 avril 2023). Ce paradoxe s'explique en partie par l'application depuis les années 1990 de "politiques de la contrainte" (Bezes, Siné, 2011) au recrutement, à l'équipement et à la préparation des forces armées.
L'atelier proposé visera à faire le bilan des effets de cette application sur les politiques de défense. En effet, si leurs conséquences militaires sont volontiers soulignées — en termes de capacités opérationnelles notamment — leurs aspects politiques sont moins directement examinés. On se proposera donc d'apprécier les effets de ces politiques de la contrainte sur le gouvernement des politiques de défense (Irondelle, 2011 : Hoeffler, Joana, Mérant, 2021 ; Hoeffler, Joana, 2022). Dans quelle mesure les politiques de défense sont-elles gouvernées par Bercy ? Comment ces politiques de la contrainte sont-elles mises en œuvre dans le domaine de la défense ? Cette mise en œuvre est-elle impactée par "la singularité des finances de la défense" (Carboni et ali., 2020) ? Qu'est-ce que l'application de ces politiques de la contrainte change aux rapports entre responsables politiques, hauts fonctionnaires civils et militaires ? L'application de ces politiques a-t-elle eu une incidence sur le périmètre ou les dynamiques de ce qui est considéré comme un domaine réservé du Président de la République (Cohen, 1994). Les politiques de la contrainte impactent-elles ou ont-elles impactés les instruments traditionnels autour desquels la politique de défense a été construite, comme les lois de programmation militaire par exemple (Carboni, 2022) ? Les manières dont sont conduites les opérations militaires sont-elles influencées par ces politiques de la contrainte ? Pour répondre à ces différentes questions, l'atelier sera ouvert aux contributions de politistes, économistes, historiens ou juristes travaillant sur ces questions.

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-jd2e4il0

 

12h15 : Pause déjeuner

 

Session 2

 

13h45 : Atelier 3 – Idées reçues sur les Gilets jaunes : quel bilan 5 ans après le mouvement ?

Responsables : Jean-Yves Dormagen, Emmanuelle Reungoat, Aurélia Troupel
Intervenants : François Buton, Triangle/ENS Lyon
Magali Della Sudda, Science po Bordeaux/CED
Etienne Walker, Université de Caen/ESO
Alix Levain, AMURE/ UBO
Chrystèle Dondeyne, AMURE/ Université de Brest
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

On a entendu beaucoup de choses sur les Gilets jaunes, des commentaires souvent rapides, parfois condescendants voire méprisants et/ou contradictoires : tour à tour racistes, d'extrême gauche, sexistes, féministes, anti-écolo, précaires ruraux ou urbains radicalisés… Depuis certaines représentations se sont même durcies : celle d'un mouvement très minoritaire, si ce n'est marginal en volume, au regard des mobilisations sociales traditionnelles et dont l'efficacité aurait reposé principalement sur le recours à la violence qui aurait fait reculer le pouvoir politique.
Cinq ans après l'irruption des Gilets jaunes dans l'espace politique français, pour beaucoup de citoyens il reste difficile de se faire une idée claire de la signification de cet épisode apparemment singulier. Cet atelier se propose de faire un bilan des connaissances apportées par les enquêtes scientifiques depuis 2018.
En choisissant un format court et accessible à un public non universitaire, l'atelier propose de soumettre à l'objectivation scientifique les idées reçues ayant circulé sur le mouvement des Gilets jaunes. En format hybride, avec des interventions en présentiel et en visio, il s'appuiera sur les travaux de politistes, sociologues, géographes et anthropologues ayant travaillé sur les Gilets jaunes pour dresser un portrait documenté du mouvement et mieux le situer dans l'histoire des luttes sociales.

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-vls3b2ed

 

Atelier 4 – Les politiques culturelles au sud : modèles, valeurs, singularités

Responsables : Aurélien Djakouane, Julien Audemard
Intervenants : Lluis Bonet, Université de Barcelone
Milena Dragićević-Šešić, Université de Belgrade
João Teixeira Lopes, Université de Porto
Laurence Barone, Relais Culture Europe Paris
(Amphi D – Guillaume de Nogaret – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

Dans la lignée de travaux proposant une analyse des politiques publiques en termes "d'aires culturelles" et pour célébrer l'anniversaire d'un laboratoire historiquement fondé sur l'approche comparative des territoires qui composent l'Europe du Sud, cet atelier propose d'engager la réflexion sur les trajectoires des politiques culturelles en Europe du Sud au cours de ces dernières décennies.
Les discussions permettront d'interroger la spécificité des politiques culturelles au sein de cette aire géographique, leurs singularités et leurs convergences en lien avec l'intégration européenne et, plus largement, avec les processus d'institutionnalisation de l'intervention publique en matière de culture. Deux thématiques pourront être discutées successivement ou transversalement.

Conception de l'action culturelle : quelles trajectoires des Suds ?
La pluralité des traditions et régimes politiques qui ont traversé l'histoire de chaque Etat au sein de l'Europe du Sud a abouti à l'élaboration et la mise en œuvre d'une grande diversité de politiques culturelles au sein de cette aire géographique. L'objectif de cette première thématique est de revenir sur la définition de ces trajectoires mais aussi et surtout d'interroger leur persistance dans un contexte contemporain de profondes mutations. Ainsi, quelle place ces différentes politiques accordent-elles au référentiel des droits culturels qui, sous l'influence de l'Unesco, achève la mue anthropologique des politiques culturelles sous le prisme de l'empowerment ? Comment les héritages du passé sont-ils ravivés à l'heure où, pour la première fois depuis 70 ans, l'Europe connait la guerre aux portes de son territoire ?

L'Europe et les Suds : quelles convergences ?

Cette première thématique en appelle une seconde, à l'heure où, à l'échelle européenne, la culture s'impose comme un enjeu central pour favoriser la construction d'un sentiment d'appartenance communautaire4 et tenter de dépasser les liens entre culture et identité nationale. Face à la disparition progressive des cultures nationales5 pour lesquelles le patrimoine matériel et immatériel a longtemps constitué un levier d'action puissant, le déplacement à l'échelle européenne de cette problématique pose la question de la cohabitation des référentiels nationaux et transnationaux. Cette seconde thématique invite ainsi à interroger l'hypothèse d'un Sud en matière d'action publique culturelle et, plus largement, celle d'une convergence des modèles de politiques publiques culturelles en Europe.

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-s2tlj2xw

15h15 : Pause-café

 

Session 3

 

15h30 : Atelier 5 – Comment le climat travaille-t-il les politiques territoriales ?

Responsables : Laura Michel, Sylvain Barone - INRAE Montpellier
Intervenants : Andy Smith, Sciences Po Bordeaux
Marie Hrabanski, CIRAD Montpellier
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

Comment le climat travaille-t-il les politiques territoriales, entre territorialisation de la politique climatique et climatisation des politiques territoriales ? Les territoires se saisissent de la question climatique à travers un double mouvement. D'une part, dans de nombreux pays, ils se voient prescrire des objectifs de mise en œuvre des politiques d'atténuation d'abord dominantes, déclinées dans des formes de planification à différents niveaux. D'autre part, les territoires sont aussi des niveaux d'initiatives propres, à travers des actions citoyennes ou publiques. Des Etats, des régions et des villes notamment, partout dans le monde ont ainsi été à l'initiative de politiques climatiques dans un premier temps centrées sur la réduction des émissions de gaz à effets de serre. Ce double mouvement est une première forme de contribution à la territorialisation de l'action climatique.
Mais par ailleurs, de nombreux domaines de l'action publique territoriale se sont saisis de la question climatique par leur prisme sectoriel. On peut parler ici d'une climatisation de ces politiques sectorielles, dans la mesure où les acteurs se sont "raccrochés à cette question en formulant leurs centres d'intérêts en termes climatiques". La climatisation renvoie alors à des dynamiques qui viennent "habiller", rejustifier, parfois redéfinir des politiques existantes, des objectifs, des instruments, au nom du changement climatique dans des secteurs aussi variés que la mobilité, l'agriculture, l'aménagement du territoire, l'urbanisme, le tourisme, la gestion de l'eau…
Dans les deux cas, le changement climatique met à l'épreuve les configurations d'acteurs et les représentations du développement territorial institutionnalisées. Quelles reconfigurations sont à l'œuvre ? Le changement climatique entraîne-t-il des ajustements incrémentaux aux impacts identifiés ou bien est-il une opportunité pour des transformations socio-politiques plus larges ? Par quels mécanismes les dimensions climatiques sont-elles intégrées ou désintégrées ? Quels instruments sont mobilisés ? Peut-on identifier des variables politiques clés : changement de majorité ? mobilisations citoyennes ? réformes institutionnelles ? Quels nouveaux acteurs ? Quelles barrières, tensions et conflits autour des reconfigurations sectorielles et territoriales ?

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-1c4ypjnd

 

Atelier 6 – Politique comparée de l'Europe du Sud : bilan et perspectives

Responsables : Christophe Roux, Hubert Peres
Intervenants : Anna Bosco, Université de Florence
Nicolò Conti, Université La Sapienza Rome
Catherine Moury, Université Nouvelle de Lisbonne
Juan Rodríguez-Teruel, Université de Valence
Susannah Verney, Université d'Athènes
(Amphi D – Guillaume de Nogaret – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

La délimitation de l'Europe du Sud comme aire d'investigation spécifique a été la résultante d'une vague de travaux et d'initiatives institutionnelles à l'origine largement extérieurs à cette aire. Dans des pays aux transitions démocratiques majoritairement tardives, le déploiement d'un espace intellectuel autonome pour la science politique, et la garantie d'un espace de liberté minimale laissant le champ libre à la recherche ont été plus tardifs que dans le reste de l'Europe occidentale. C'est néanmoins à partir des transitions ibériques et grecque qu'une Europe du Sud des politistes a pu être inventée et être érigée en espace de spécialisation. Ce mouvement a alors ouvert la voie à un corpus de recherche croissant dépassant la question de transitions et consolidations démocratiques. Opérant une forme de normalisation banalisant progressivement les traits essentiels (institutions, partis, élections) de chacun des systèmes politiques concernés, la littérature n'a pas négligé de mettre en relief la persistance de certains traits singuliers (européanisation, clientélisme ou welfare state par exemple). Cette impression de spécificité a été renforcée dans la phase particulière de répercussions politiques et sociales de la crise économique de 2008. La relative fragilité des économies sud-européennes, leur mise sous tutelle directe ou indirecte par les institutions européennes, l'impact social violent des mesures austéritaires, le bouleversement des systèmes partisans par des acteurs radicaux émergents à droite mais aussi, trait sud-européen plus accusé, à gauche, a entraîné un regain d'intérêt pour une aire pouvant désormais fédérer, en dépit des obstacles, des communautés académiques intérieures riches de plusieurs décennies de développement en prise par ailleurs avec le cours de la recherche internationale.

Le but de l'atelier "Politique comparée en Europe du Sud" est de contribuer à réfléchir à des éléments de bilan, au sein duquel le CEPEL a apporté, y compris avec la revue Pôle Sud, sa part de contribution, autour de la caractérisation de l'aire. Quel sont les principaux acquis de ces travaux ? Quels sont leurs points aveugles ? Quelles sont les perspectives actuelles autour desquelles se renouvèle l'exploration des terrains sud-européens ? Dans quelle mesure la question d'une éventuelle spécificité sud-européenne demeure-telle ou non pertinente ? Quel est l'apport des sites sud-européens à la réflexion sur les objets structurants de la discipline ? Telles sont quelques-unes des réflexions auxquelles l'atelier entend fournir des points de discussion.

Programme

Présentation
H. Peres & C. Roux

Southern Europe through 20 years of SESP (en anglais)
A. Bosco & S. Verney (en ligne)

L'Espagne en Europe du Sud : entre conformité et singularité
J. Rodriguez Teruel

Politique des plans de sauvetage en Europe du Sud : un bilan
C. Moury (en ligne)

L'étude de l'Europe du Sud : quelles perspectives ?
N. Conti (en ligne)

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-ft7v3ldp

 

Atelier 7 – Politiques publiques et santé numérique

Responsable : Nicolas Giraudeau
Intervenants : Dr Jacques Lucas, Médecin Ex-Président de l'Agence du Numérique en Santé
Grégoire Mercier, CHU Montpellier (sous réserve)
Mathieu Pardell, Directeur départemental ARS
Nathalie Gueritz, Représentante de l'industrie
(Salle Justicia, B1, 2ème étage)

Présentation

On oppose souvent la recherche, l'industrie et les politiques de santé. Pourtant, elles peuvent aussi être complémentaires dans le développement des programmes de santé publique et notamment lorsque les technologies numériques sont utilisées. C'est ce que nous essayerons de montrer lors de cet atelier en réunissant des représentants de ces 3 domaines. Ensemble nous aborderons différentes thématiques en commençant par revenir sur la période COVID qui a entrainé un accroissement forcé de l'utilisation du numérique en santé. Ensuite, nous discuterons sur la multiplication des données de santé et leurs usages dans le cadre de l'intelligence artificielle. La télémédecine, entre outil de santé publique territorial et dérive accroissant les inégalités de santé. En 2009, lors de la publication de l'article L.6316-1 du Code de la Santé publique le législateur a clairement identifié la télémédecine comme une activité médicale pour lutter contre l'enclavement géographique et l'insularité. Mais après près de 15 ans de développement où en sommes-nous ? La révolution attendue a-t-elle eu lieu ? Pouvons-nous noter une diminution des déserts médicaux ou au contraire un accroissement des inégalités d'accès ? La période COVID a-t-elle été le véritable déclencheur de l'ère de la télémédecine ?
La donnée de santé : le nouvel or du 21ème siècle. Aujourd'hui, la donnée en générale et la donnée de santé en particulier est devenu une mine d'or dont beaucoup aimeraient avoir le filon. En effet, avec éléments virtuels énormément d'amélioration pourraient être créées pour améliorer la santé des populations. A l'échelle d'un territoire les données de santé permettent notamment d'optimiser les parcours de soins et de développer le concept de santé publique de précision.

Inscription https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-h4iejufu

 

Session 4

 

17h15 : Diffusion du documentaire d'Emmanuelle Reungoat et Pierre Olivier Gaumin (Maison des Sciences de l'Homme de Montpellier) qui explore les effets biographiques de l'engagement, dans le cadre du projet LONGI (Inter-MSH/MSH-SUD) et du projet ANR sur les gilets jaunes.
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

Film documentaire – « Des Goûts de Lutte », par Emmanuelle Reungoat & Pierre-Olivier Gaumin

A quoi sert la lutte ? Quels goûts laisse-t-elle dans la bouche de celles et ceux qui ont crié ? Jusqu'où une expérience collective intense comme l'engagement dans un mouvement social d'ampleur peut-elle profondément nous transformer ? En suivant les itinéraires de Sandrine, Christophe, Daniel, Adrien et Magali sur les cinq années qui ont suivi leur toute première et intense immersion dans une lutte sociale, le film interroge la puissance transformatrice de la révolte.
En appui sur la parole d'historiennes et sociologues du politique, les révolutions intimes et collectives que dessinent ces gilets jaunes résonnent avec d'autres luttes qui ont marqué l'Histoire. Le film vient questionner notre regard sur la politisation, la construction de la citoyenneté et sur la transformation de soi. Avec le soutien des Films d'Ici, CNRS Images, MSH-SUD, UM

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-utyh1t0p

18h45 : Fin de la 1ère journée

 

15 Décembre 2023

 

8h30 : Accueil des participants autour d'un petit déjeuner
(Hall Bâtiment 1 – 1er étage)

 

Session 5

 

9h00 : Atelier 8 – Gouvernement des politiques de santé

Responsables : Marc Smyrl, Saïd Darviche, Farid Boussama
Intervenants : Lawrence D Brown, Université de Columbia New-York
William Genieys, Sciences Po Paris
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

Un ensemble d'études auxquelles ont été associés des membres du CEPEL à partir des années 1990 dans le domaine de la gouvernance de la santé en Europe et aux USA ont permis d'enrichir le débat autour des politiques de santé et des politiques publiques plus généralement en intégrant mieux à l'étude institutionnelle des éléments venu de la sociologie des élites ainsi que des approches cognitives. Deux lignes directrices émergent de ces travaux, mettant en exergue, d'une part, l'importance des acteurs et de l'autre des idées programmatiques.
Sur la première dimension, ces travaux portant surtout sur la France et les USA ont montré que l'austérité budgétaire a eu pour effet, dans le secteur des politiques de santé et d'assurance maladie, de constituer des acteurs sectoriels spécialisés favorables au maintien voire au renforcement de la capacité de régulation de l'Etat, et d'inciter ces acteurs à se regrouper en équipe informelle mais efficace pour mettre en œuvre ce programme. Le Programmatic Action Framework – élaboré au terme de ce parcours de recherche – a permis de contribuer au renouvellement de la réflexion sur le changement des politiques publiques de santé au moyen de recherches biographiques, d'entretiens approfondis ciblés et d'analyse détaillée du contenu des programme d'action publique. De manière plus générale, la recherche a permis d'établir des éléments de comparaison, par-delà les spécificités politico-institutionnelles nationales, en établissant une corrélation entre transformation de la structure des acteurs impliqués dans les politiques et les changements intervenus dans l'agenda des politiques de santé et d'assurance maladie.
La seconde dimension apparait surtout dans des travaux sur le Royaume Uni. Depuis les années 1990, le NHS anglais a fait l'objet de trois réformes majeures et d'innombrables réformes mineures, la dernière datant de 2022. Malgré cela, une grande incertitude demeure quant à la raison d'être et la mission du NHS, ainsi qu'à la manière dont ses performances devraient être évaluées. Sur la base de deux séries d'entretiens approfondis avec les acteurs directement engagés menés à dix ans d'intervalle dans les années 2000 et 2010, il apparait qu'une cause, sous-jacente mais importante, de la récurrence des réformes et de la difficulté de l'évaluation se trouve dans une concurrence permanente et non résolue entre trois cadres cognitifs. Fondés respectivement sur le marché intérieur, la réglementation indépendante et les soins intégrés, chacun d'entre eux prétend fournir une logique globale au système. Au cours des trente dernières années, l'équilibre entre ces trois cadres s'est modifié à plusieurs reprises, mais aucun ne s'est imposé comme hégémonique ou, à l'inverse, n'a été éliminé. Le cycle incessant des réformes est le résultat de cet embarras de richesses cognitives.

L'atelier proposé cherche à faire avancer ces lignes directrices tout en les confrontant à des stratégies de recherche alternatives. Il s'articule autour de communications issues des programmes de recherche évoqué ci-dessus et invite des contributions critiques et complémentaires.

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-cf1mhptt

 

9h00 : Atelier 9 – Les partis politiques en question

Responsables : Alexandre Dézé

Intervenants : Michel Offerlé, Emérite ENS PSL
Florence Haegel, Sciences Po Paris
Carole Bachelot, Université de Lille
Rémi Lefebvre, Université de Lille
(Amphi D – Guillaume de Nogaret – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

Chute des effectifs militants, étiolement électoral, effritement des ancrages sociétaux, affaiblissement des fonctions traditionnelles… A en croire ces indicateurs, une évidence semble s'imposer : les partis ne seraient plus ce qu'ils ont été, et leur extinction serait proche. Le constat n'est pas seulement repris par nombre de commentateurs et acteurs politiques. Il est également partagé par certains des observateurs les plus avertis du phénomène partisan. "Il est possible que l'institution partisane puisse disparaitre progressivement", prophétisaient déjà Kay Lawson et Peter Merkl à la fin des années 1980.
"Les transformations organisationnelles des partis ont été telles qu'on peut se demander si les partis, ce n'est pas fini", s'interrogeait plus récemment Ingrid Van Biezen - en 2014 - tout en rappelant que le thème de la "fin des partis" avait été retenu pour l'édition 2013 du congrès annuel de l'Association britannique d'études politiques. Peter Mair conclut quant à lui dans son dernier ouvrage à la fin de la "démocratie de partis" : "Bien que les partis eux-mêmes demeurent, ils sont devenus si déconnectés de la société en général, poursuivant une forme de compétition tellement dénuée de sens, qu'ils ne semblent plus capables de soutenir la démocratie dans sa forme actuelle". En somme, les partis ne seraient plus aujourd'hui que des "dinosaures institutionnels" selon Webb, ou des "reliques du XXe siècle" pour Gómez del Valle Ruiz.
A distance de ce type d'interprétation collapsologique, cet atelier ambitionne de rappeler tout l'intérêt de maintenir une veille attentive à l'égard des partis. Non seulement en raison de leur étonnante résilience, mais aussi pour ne rien rater des mutations qu'ils connaissent depuis ces dernières décennies et qui continuent (heureusement) de faire l'objet de précieux travaux de recherche. Que les partis se rapprochent aujourd'hui de l'Etat au détriment de la société civile ("parti-cartel" – Katz et Mair), qu'ils se vident de leur substrat social pour devenir davantage virtuels ("parti digital"– Gerbaudo), qu'ils adoptent des formes d'organisation mouvementiste plutôt que bureaucratique ("parti-mouvement" – Kitschelt), que leurs frontières deviennent de plus en plus poreuses (Scarrow) ou qu'ils perdent leur dimension collective pour se centrer sur un leader ("parti personnel" – Calise, Kefford et McDonnell) ne signifie pas pour autant qu'ils sont en train de disparaître. A vrai dire, il est même possible de considérer que sur certaines dimensions, ils se sont plutôt renforcés (professionnalisation, financement, sélection du personnel politique, accès aux positions de pouvoir…).
Où en sont les partis politiques ? Quelles sont les modalités de leur transformation ? Qu'en est-il de la recherche sur cet objet autrefois considéré comme canonique ? En quoi les travaux les plus récents nous renseignent-ils plus largement sur les mutations de la vie politique contemporaine ? Autant de questions auxquelles il s'agira d'apporter quelques éléments de réponse. A ce titre, cet atelier s'inscrira conjointement dans le cadre des activités menées par le groupe de recherche PARTIPOL (Partis politiques en mutation) de l'AFSP et réunira à cette occasion plusieurs de ses membres.

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-6ma6kgzg

10h30 : Pause-café

 

10h45 : Session 6

 

Diffusion du documentaire "Le ventre de l'école : enquête sur les cantines scolaires" de Laurent Visier, Geneviève Zoïa et Gilles Moutot dans le cadre du projet ACTER / région Occitanie.
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Présentation

Ce document sociologique audio-visuel de 52 minutes appréhende l'école et la socialisation des adolescents à partir d'une approche écologique focalisée sur un de ses espaces subalternes : la cantine scolaire. L'évolution de la cantine vers un modèle industriel à partir de la fin du XXème siècle traduit un puissant mouvement de segmentation et de séparation : séparation spatiale avec l'avènement des cuisines centrales qui éloignent la production de repas des établissements scolaires, séparation temporelle avec la confection des repas plusieurs jours à l'avance, séparation des acteurs enfin avec un désengagement de l'Education nationale et une délégation aux collectivités locales et aux sociétés privées. Ce système caractéristique d'une organisation industrielle est justifié par des narrations au nom d'impératifs vertueux : sociaux avec la distribution égalitaire au plus grand nombre ; sanitaires avec l'éradication du risque ; économiques avec le soutien de filières agricoles ; nutritionnelles avec la valorisation de l'équilibre diététique et de la ration juste ; environnementales aujourd'hui avec la valorisation des circuits courts et du bio. Loin d'être seulement une évolution technique, le modèle industriel de la restauration scolaire prétend régler des problèmes qu'il organise. Il invisibilise la cuisine comme activité relationnelle et dépeuple les établissements scolaires de leurs cuisines et de leurs travailleurs, des produits bruts et des odeurs. Il socialise à un mouvement général de séparation de l'esprit et du corps, du travail intellectuel et du travail manuel, du pur et de l'impur. Dans les interstices de ce modèle, des professionnels improvisent et bricolent et des résistances s'organisent qui échappent à la segmentation et valorisent les liens entre vivants, adultes et enfants, humains et aliments.

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-3uax8o01

 

12h15 : Pause déjeuner

 

13h45 : Table ronde conclusive et conférence des grands témoins
Hélène Buisson-Fenet, Triangle, ENS Lyon
et Alain Faure, Pacte, Science Po Grenoble

14h15 : Cérémonie de remise du titre de doctore Honoris Causa à Milena Dragićević-Šešić, Professeure à l'université de Belgrade, Experte internationale reconnue sur les enjeux de politique culturelle.
(Amphi C – Paul Valéry – Bâtiment 1 – 1er étage)

Inscription : https://evento.renater.fr/survey/colloque-le-territoire-dans-tous-ses-etats-14-et-15-12-2023-40-ans-du-cepel-oq1kqr9p

16h00 : Pot de clôture

 

 

Les inscriptions s'effectuent par atelier. Une seule inscription possible par session


Colloque international organisé à l'occasion de ses 40 ans par le CEPEL - Centre d'Etudes Politiques et Sociales - Faculté de Droit et de Science politique, Université de Montpellier sous la direction de Alexandre Dézé, Nicolas Giraudeau, Emmanuel Négrier, Gilles Moutot, Damien Potier, Christophe Roux, Eric Savarèse, Maguelone Sié, Ludovic Sposito



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Centre d’Etudes Politiques Et sociaLes : Environnement, Santé, Territoires