Carole Bachelot

Professeur
Science politique.
Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales

Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales
  • THESE

    "Groupons-nous et demain" : sociologie des dirigeants du Parti socialiste depuis 1993, soutenue en 2008 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Marc Lazar 

  • Carole Bachelot, Myriam Aït-Aoudia, Lucie Bargel, Stéphanie Dechezelles, Nathalie Ethuin [et alii], Enquêter dans les partis politiques. Perspectives comparées, 2010e éd., 2019  

    Ce dossier se situe à la croisée de deux mouvements récents qui traversent la science politique française. Le premier tient au constat que l’étude des partis politiques s’est largement transformée ces dernières années. D’abord, cet objet « canonique » a fait l’objet d’une attention renouvelée. Ensuite, ces travaux ont pour point commun de s’appuyer sur des enquêtes. Cette multiplication de travaux empiriques sur les partis permet une confrontation des expériences d’enquête, afin de réfléchir collectivement à ces pratiques de recherche, pour elles-mêmes mais aussi pour ce qu’elles nous apprennent de l’objet de recherche parti politique. C’est ce double intérêt qui est à l’origine de ce dossier.

    Carole Bachelot, Michaël Bardin, Bernard Dolez, Les partis politiques, Seuil, 2017, 190 p. 

    Carole Bachelot, "Groupons-nous et demain": sociologie des dirigeants du parti socialiste depuis 1993, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2010, Lille-thèses 

    Carole Bachelot, Adrien Taquet, La politique et moi: jeunes artistes en quête de politique, Fondation Jean Jaurès et Plon, 2005, Collection Fondation Jean Jaurès-Plon, 147 p. 

    Carole Bachelot, Les dirigeants du Parti socialiste depuis 1988: entre singulier et collectif,, 1999, 104 p. 

  • Carole Bachelot, Guillaume Courty, Marc Milet, « Les groupes d'intérêt et les partis politiques en France. Du « mythe de l’indépendance » à l’analyse des interactions », collection « Rencontres », série « Science politique », 2023 

    Carole Bachelot, Igor Martinache, Frédéric Sawicki, « « La cartellisation des partis : disparition ou recomposition ? » », collection La Vie des Idées, 2023 

    Carole Bachelot, Anne Jadot, Remi Lefebvre, Eric Treille, « Les logiques sociales et politiques du choix électoral en janvier 2017, la primaire de la gauche au microscope de questionnaires « sortie des urnes » à Nancy », Les primaires ouvertes, un nouveau standard international, 2023 

    Carole Bachelot, Fabienne Greffet, Florence Haegel, Simon Persico, « Chapitre 11 : La formation des gouvernements », Traités, 2023 

    Carole Bachelot, Florence Haegel, « The Presidentialization of Dominant Parties in France », in Gianluca Passarelli (dir.), The Presidentialization of Political Parties, Palgrave Macmillan, 2015, pp. 88-106 

    Carole Bachelot, « Des appropriations différenciées des postes de direction : être élu(e) ou pas à la tête du Parti socialiste », in Didier Demazière, Patrick Le Lidec (dir.), Les mondes du travail politique : les élus et leurs entourages, Presses universitaires de Rennes, 2014, pp. 171-188 

    Carole Bachelot, « Du brouillage sur la ligne : de l’informel dans les relations entre les dirigeants du PS et les médias », in Jean-Baptiste Legavre (dir.), L'informel pour informer : les journalistes et leurs sources , Éd. Pepper, 2014 

  • Carole Bachelot, Florence Haegel, « Back to basics. Revisiting professional activist remuneration to understand contemporary parties », Revue française de science politique, 2023, n°2021-10  

    Cet article revient sur la contribution de Daniel Gaxie à la sociologie des partis et du militantisme, « Économie des partis et rétributions du militantisme » ( Revue française de science politique, 27 [1], février 1977, p. 123-154). Il propose de centrer l’analyse sur la dimension professionnelle des rétributions offertes par les partis. En s’appuyant sur la littérature française et internationale, il fournit des éléments empiriques confirmant la centralité de la distribution des postes pour comprendre aujourd’hui l’économie des partis politiques. Cette réflexion invite ainsi à réinterroger la distinction partiellement brouillée entre permanents, militants et professionnels ainsi que les effets sur la distribution des postes de la forte indexation des partis politiques aux cycles électoraux.

    Carole Bachelot, « Lost in translation? Lo que los trabajos etnográficos nos dicen de los partidos políticos: una revision crítica de la literatura francesa », Revista Internacional de Sociología, 2023, n°2021-12-30 

    Carole Bachelot, Myriam Aït-Aoudia, Lucie Bargel, Hélène Combes, Stéphanie Dechezelles [et alii], « Enquêter dans les partis politiques », Revue internationale de politique comparée, 2019, n°2010  

    Ce dossier se situe à la croisée de deux mouvements récents qui traversent la science politique française. Le premier tient au constat que l’étude des partis politiques s’est largement transformée ces dernières années. D’abord, cet objet « canonique » a fait l’objet d’une attention renouvelée, et en particulier un nombre important de thèses, récemment soutenues ou en cours, y sont consacrées. Ensuite, ces travaux, émanant donc pour une large part de jeunes chercheur(se)s, ont pour point commun de s’appuyer sur des enquêtes, entendues au sens large comme des méthodes de production de données originales, que celles-ci soient qualitatives (par observations et entretiens) ou quantitatives (passation de questionnaires auprès d’adhérents d’un parti politique, par exemple). Cette multiplication de travaux empiriques sur les partis permet une confrontation des expériences d’enquête, afin de réfléchir collectivement à ces pratiques de recherche, pour elles-mêmes mais aussi pour ce qu’elles nous apprennent de l’objet de recherche parti politique (...).

    Carole Bachelot, Myriam Aït-Aoudia, Lucie Bargel, Hélène Combes, Stéphanie Dechezelles [et alii], « Enquêter dans les partis politiques. Perspectives comparées », Revue internationale de politique comparée, 2019, n°2010  

    Ce dossier se situe à la croisée de deux mouvements récents qui traversent la science politique française. Le premier tient au constat que l'étude des partis politiques s'est largement transformée ces dernières années. D'abord, cet objet " canonique " a fait l'objet d'une attention renouvelée, et en particulier un nombre important de thèses, récemment soutenues ou en cours,...

    Carole Bachelot, « L’étude des partis politiques : entre permanence et renouveau », Pouvoirs, 2019, n°2017  

    L’analyse des partis politiques suscite depuis le début du xxe siècle une littérature foisonnante et diversifiée. Cet article donne un aperçu des évolutions récentes de cette littérature en science politique, en revenant sur les dynamiques qui affectent ses grandes traditions d’analyse (entrepreneuriale, organisationnelle, sociétale) et sur l’apparition de nouveaux « objets partisans » qui invitent à l’hybridation des perspectives et des méthodes.

    Carole Bachelot, « Un gouvernement des pairs ? : De la collégialité au sommet des partis : le cas du parti socialiste », Revue française de science politique , 2012, n° 62, pp. 383-407    

    RésuméDepuis les travaux de l’école élitiste, les partis et a fortiori leurs dirigeants sont souvent étudiés en fonction de relations hiérarchiques d’autorité, elles-mêmes contraintes par la quête du pouvoir. Or, l’étude de ces dirigeants gagnerait à porter davantage sur les relations existant entre « pairs » au sommet des organisations. En se fondant sur l’exemple du Parti socialiste, cet article fait ainsi appel à la notion de collégialité empruntée à la sociologie des organisations pour rendre compte de la tension entre égalité formelle et différenciations entre dirigeants. Ces relations conditionnent en effet leurs activités : négociation, délibération, décision.

    Carole Bachelot, « L'ethnographie des dirigeants de partis. Le cas du Parti socialiste », Genèses , 2011, n° ° 83, pp. 118-132    

    RésuméCet article traite des problèmes de méthode posés par les enquêtes ethnographiques réalisées dans les partis politiques et en particulier auprès de leurs dirigeants. À partir d’une recherche de sociologie politique sur les dirigeants du Parti socialiste (1993-2007), il montre, contre les mises en garde méthodologiques usuelles, la faisabilité de ce type d’enquête ainsi que son utilité pour renouveler la réflexion sur les élites partisanes. Cette approche incite notamment à envisager sous un angle nouveau l’exercice du pouvoir, en insistant sur les distinctions internes au groupe dirigeant et sur les contraintes culturelles qui pèsent sur ce dernier.

    Carole Bachelot, Myriam Aït-Aoudia, Lucie Bargel, Hélène Combes, Stéphanie Dechezelles [et alii], « Enquêter dans les partis politiques. Perspectives comparées », Revue internationale de politique comparée, 2010, n°4, pp. 7-14   

    Carole Bachelot, Myriam Aït-Aoudia, Lucie Bargel, Nathalie Ethuin, Catherine Leclercq [et alii], « Enquêter dans les partis politiques. Perspectives comparées », Revue internationale de politique comparée, 2010, n°4, pp. 7-139 

    Carole Bachelot, Hélène Combes, Stéphanie Dechezelles, Florence Haegel, Catherine Leclercq, « Les partis s’intéressent-ils à nos enquêtes ? Éléments comparatifs sur la réception des recherches sur les partis », Revue internationale de politique comparée, 2010, n°4, pp. 31-46   

  • Carole Bachelot, « Le territoire dans tous ses états », le 14 décembre 2023  

    Colloque international organisé à l’occasion de ses 40 ans par le CEPEL - Centre d'Etudes Politiques et Sociales - Faculté de Droit et de Science politique, Université de Montpellier sous la direction de Alexandre Dézé, Nicolas Giraudeau, Emmanuel Négrier, Gilles Moutot, Damien Potier, Christophe Roux, Eric Savarèse, Maguelone Sié, Ludovic Sposito

    Carole Bachelot, « Discrétions partisanes », le 23 septembre 2021  

    Organisé par le Clersé (UMR8019 / Univ. de Lille, CNRS), le CERAPS (UMR8026 / Univ. de Lille, CNRS, Sciences Po Lille), le CESSP (UMR8209 / Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS, EHESS)

    Carole Bachelot, « Un nouveau militantisme en campagne », le 23 octobre 2019  

    Ce colloque sera l’occasion de réfléchir sur la nouveauté politique que représente la formation créée par Emmanuel Macron dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017, mais aussi de s’interroger plus largement sur des phénomènes sociaux, politiques, médiatiques, électoraux et partisans comparables, en France comme à l’étranger.

    Carole Bachelot, « Sociologie d'une entreprise politique émergente : Emmanuel Macron et le macronisme », le 11 janvier 2018  

    Organisé par le CERAPS, Université Lille 2 et le CESSP, Université Paris 1 sous la responsabilité scientifique de Bernard Dolez, CESSP, Julien Fretel, CESSP, Rémi Lefebvre, CERAPS et Pierre Mathiot, CERAPS

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Noémie Jaouen, Modes d'action et d'engagement individuels , thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Pascale Dufour  

    Ce projet de thèse a pour objet les pratiques et carrières de militantes féministes françaises et québécoises que nous appellerons solitaires. Il s'agit de personnes ayant recours à divers modes d'action se déployant dans l'espace public (urbain ou numérique), et faisant le choix d'agir seules, en dehors de toute organisation collective militante, partisane ou associative. Cette thèse entend participer à la documentation du renouvellement du militantisme féministe, et plus largement des formes d'engagement se situant à la frontière entre action collective et engagement individuel. En effet, nous observerons des formes d'action individuelle qui dépassent la simple expression d'opinion sur les réseaux sociaux (slacktivisme) et ne se confinent pas à la sphère privée (exemplarité, quotidianisation de l'engagement), telles que des actions de désobéissance civile ou encore la création et la diffusion de contenu. Ces cas soulèvent plusieurs interrogations, le collectif étant un moteur majeur de l'engagement, et l'offre militante féministe étant actuellement très riche. Avec une approche microsociologique et compréhensive, nous étudierons les trajectoires biographiques et militantes de ces activistes afin de comprendre les ressorts de leur engagement. Nous porterons particulièrement attention aux phénomènes de multi-positionnement, de défection, de reconversion et de malheur militants.

    Audrey Safa, Gouverner la vie nocturne urbaine, une étude comparée France - Grande-Bretagne, thèse en cours depuis 2022  

    Cette thèse prend part aux recherches sur le pouvoir local et la construction d'une catégorie d'action publique à travers l'étude du gouvernement des nuits urbaines dans une ville française et une ville anglaise.

    Pierre Wadlow, La rapport à la politique des classes populaires du bassin minier, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Julien Talpin  

    Cette thèse à pour objectif de questionner le construction du rapport à la politique des classes populaires.

  • Louis-Simon Boileau, Diplomatie de parti et diplomatie d’Etat : le parti socialiste français et la politique étrangère de la France au Maghreb et au Proche-Orient (1971-2017), thèse soutenue en 2021 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Christian Lequesne, membres du jury : Maria Dakowska (Rapp.), Marc Lazar et Falk Ostermann  

    L’analyse de la politique étrangère, en tant que sous-discipline des relations internationales, connaît un regain d’intérêt pour l’étude des partis politiques. Cette thèse part du postulat que les partis sont des acteurs de politique étrangère, à la fois dans le cadre national mais aussi transnational. Ils développent un ensemble de pratiques militantes et de relations avec d’autres acteurs politiques étrangers qu’il convient de définir comme une « diplomatie de parti ». La diplomatie de parti produit un ensemble d’idées, de représentations et de normes qui sont traduites dans le champ politique national et intégrées au processus institutionnel de fabrication de la politique étrangère. Partant du cas d’étude du Parti socialiste français et de ses pratiques de diplomatie de parti avec des acteurs politiques au Maroc, en Tunisie et en Algérie de 1971 à 2017, il en ressort une analyse des usages faits de cette diplomatie ainsi que des interactions qui se nouent entre l’Etat et le parti sur les enjeux de politique étrangère.

  • Pierre-Nicolas Baudot, Le Parti socialiste et la politisation de la question « immigrés » : analyse idéelle d'une mutation partisane (1971-2017), thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Sylvie Strudel et Rémi Lefebvre, membres du jury : Christian Le Bart (Rapp.), Vincent Tiberj (Rapp.), Mathieu Hauchecorne  

    Avril 2022, le Parti socialiste est éliminé au premier tour de l’élection présidentielle avec six cent mille voix (1,74%), dix ans après en avoir accumulé 18 millions au second tour (51,64%). Cette défaite interroge la capacité du parti à justifier de sa propre existence, à s’adapter aux évolutions du conflit politique et à produire de nouvelles idées. La thèse étudie l’évolution des capacités de production idéelle du PS en analysant, entre 1971 et 2017, la politisation de la question « immigrés » dans le discours partisan. Ce thème, qui ne recoupe qu’imparfaitement le clivage capital/travail autour duquel le PS s’est historiquement constitué, sert de révélateur de la capacité du parti à faire évoluer son offre politique. La thèse met en œuvre un protocole mixte (lexicométrie, archives, 150 entretiens, monographies) et une approche comparée entre niveaux national et local. Sollicitant les outils de la sociologie partisane et de l’histoire sociale des idées politiques, et inscrivant l’analyse depuis l’espace partisan, elle discute les travaux sur les clivages et la politisation d’enjeux. La thèse montre tout d’abord la récurrence des stratégies de neutralisation dans l’expression collective du parti. L’axe culturel de la question « immigrés » est reformulé à partir de la question sociale. Ensuite, elle conclut qu’il n’est possible de comprendre les positions partisanes qu’en considérant, plus largement, le rapport du parti à son expression collective. Elle met en évidence les effets de l’hétérogénéité du parti et l’importance des conflits internes sur une expression collective progressivement destinée à préserver l’unité d’une organisation professionnalisée.

    Laura Chazel, Théorie et pratique du populisme par la gauche radicale : une analyse comparée de Podemos et La France insoumise, thèse soutenue en 2021 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Christophe Bouillaud, Javier Franzé et Dorota Dakowska, membres du jury : Federico Tarragoni (Rapp.), Luke March (Rapp.)    

    L’ambition de cette thèse est d'analyser la pratique et la théorisation du populisme par les partis de gauche radicale à partir d’une analyse comparée entre les cas Podemos (en Espagne) et La France insoumise (en France). La recherche académique a montré qu’après la chute du communisme en Russie et en Europe de l’Est (1989-1991), la gauche radicale européenne a réagi de différentes manières à son propre effondrement. Cette thèse se concentre sur un nouveau type de partis politiques nés de ce déclin : les partis socialistes populistes. Pour ces partis, l’objectif affiché n’est plus de « rassembler la gauche » mais de « fédérer le peuple » contre les élites afin que le peuple retrouve sa souveraineté. Au cours de la dernière décennie, après la « Grande Récession » de 2008, le populisme semble s'être progressivement imposé comme un nouveau modèle pour une partie importante de la gauche radicale européenne qui souhaitait « prendre d'assaut le ciel ». Mais alors que l'étiquette « populiste » a été imposée « par le haut » – par les politistes et les médias de masse – cette thèse cherche également à se pencher sur la revendication, la réflexivité et l'appropriation du populisme par les acteurs politiques impliqués (leaders et militants). Peu d’analyses ont en effet abordé la question de la volonté de ces acteurs politiques, de l'intensité de leur adhésion au populisme, et de leur objectif. Par conséquent, il s’agit pour nous d'expliquer le phénomène populiste en considérant deux dimensions : le mouvement des pratiques (adoption d’un discours populiste) et le mouvement des idées (mobilisation du populisme comme nouvelle référence théorique). La thèse révèle que l'adoption d'un discours populiste par les leaders et les militants de ces partis a été stratégiquement pensée (conquête du pouvoir), en même temps qu’il y a eu une adhésion (partielle) aux idées populistes (changement de paradigme théorique). Les résultats suggèrent que cette évolution pourrait être durable à moyen terme, voire pourrait restructurer la famille de la gauche radicale à long terme.