Laura Michel

Maître de conférences
Science politique.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre d’Etudes Politiques Et sociaLes : Environnement, Santé, Territoires
  • THESE

    Les industriels, l'environnement et la négociation de l'action publique : Le cas de l'activité cimentière, soutenue en 2003 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Pierre Gaudin 

  • Laura Michel, Sylvain Barone, Métropole et risques littoraux: Vers une gouvernance interterritoriale à Montpellier ?, Autrement, 2022, Popsu, 136 p.    

    L’émergence de la problématique des risques littoraux questionne les relations entretenues par la métropole montpelliéraine avec les territoires côtiers voisins. Dans quelle mesure ces risques contribuent-ils à une reconfiguration des rapports interterritoriaux ? Cet ouvrage retrace une trajectoire de gouvernance et la montée en puissance de cet enjeu, en interrogeant le rôle de la variable politique, en décryptant les recompositions en cours de l’action publique et en recensant plusieurs grands défis pour l’avenir.

    Laura Michel, Ève Fouilleux (dir.), Quand l’Alimentation se fait Politique(s), Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022, 350 p.    

    Les crises sanitaires, environnementales et sociales des dernières décennies ont mis en question le modèle industriel de production agricole et alimentaire. Le grand public s'immisce désormais dans les débats sur les façons de fabriquer et distribuer nos aliments, auparavant confinés aux négociations entre pouvoirs publics, profession agricole et industriels. Fait biologique premier, fait social incontestable, l'alimentation s'affirme aujourd'hui comme fait politique. Qui gouverne le système alimentaire et influence les décisions publiques ? Qui innove et expérimente d'autres systèmes alimentaires ? Comment sont pris en compte les enjeux environnementaux et sociaux liés à l'alimentation ? À partir de recherches originales sur la défiance, la gastronomie, le gaspillage, la sécurité alimentaire, la FNSEA, l'agriculture raisonnée, la lutte contre l'antibiorésistance, les politiques locales, l'agriculture biologique, les marchés de gros, les circuits courts, la pêche durable ou encore la pisciculture, cet ouvrage aborde ces questions sous un jour nouveau. Malgré un consensus politique apparent faisant de l'alimentation un enjeu majeur, celui-ci s'avère particulièrement fragile lors de la définition et de la mise en oeuvre concrète des politiques alimentaires. Face aux attentes grandissantes des mangeurs, les acteurs du système alimentaire agro-industriel développent des stratégies de canalisation des critiques et de résistance aux potentiels changements. Un éclairage indispensable pour toutes les personnes s'intéressant à l'évolution contemporaine des systèmes alimentaires

    Laura Michel, Caroline Brand, Nicolas Bricas, Damien Conaré, Benoît Daviron [et alii], Designing Urban Food Policies: Concepts and Approaches, Springer International Publishing, 2019     

    Laura Michel, Caroline Brand, Nicolas Bricas, Damien Conaré, Benoît Daviron, Julie Debru, Christophe-Toussaint Soulard, Christophe Soulard (dir.), Construire des politiques alimentaires urbaines : concepts et démarches, Éditions Quae et OpenEdition, 2017, 158 p.  

    La 4e de couverture indique : "Porté par les industries agroalimentaires, le système alimentaire dominant actuellement n'est pas durable. Les études et les expertises se multiplient pour en montrer les limites en termes d'usage des ressources, de distanciation, de santé, d'équité, d'emploi, etc. Face à ces constats, des acteurs publics et privés se mobilisent et l'on voit émerger des initiatives où les « gouvernements urbains » paraissent de plus en plus actifs et puissants. Écrit par un collectif de chercheurs, cet ouvrage décrit les cadres conceptuels existants pour une démarche d'analyse des politiques alimentaires urbaines, au croisement des concepts de système alimentaire et de ville durable. Il constitue une base de travail pour identifier des questions de recherche, en relation avec les initiatives des gouvernements locaux urbains, au Nord et au Sud. Il est issu des travaux menés au sein d'Agropolis International dans le cadre du programme Surfood (Sustainable Urban Food Systems) ainsi que d'une recherche-action menée en appui à Montpellier Méditerranée Métropole pour la construction de sa politique agroécologique et alimentaire. Les auteurs s'adressent aux scientifiques et aux experts qui analysent et accompagnent les politiques alimentaires urbaines. Les experts de politiques locales dans leur globalité trouveront également un intérêt à la lecture de l'ouvrage."

    Laura Michel, Les industriels et le développement durable: le cas de l'industrie cimentière, L'Harmattan, 2012, Logiques politiques, 389 p.      

    Le site d'éditeur indique : "Le développement durable séduit désormais le monde de l'industrie et y est partout revendiqué avec force. Comment s'est-il imposé dans l'action industrielle ? Ce livre étudie le processus d'institutionnalisation du développement durable en s'appuyant sur l'exemple de l'industrie du ciment. En faisant l'apprentissage du développement durable, les industriels concourrent largement à sa construction."

    Laura Michel, Olivier Ihl, Delphine Deschaux-Beaume, Jean-Pierre Galland, André Gauron, Frédérique Niel, Robert Fraisse, Alexandra Jonsson, Pierre Muller, Jean-Louis Quermonne, Anne-Cécile Douillet, Alain Faure, Jean-Pierre Gaudin, Odile Join-Lambert, Yves Lochard, Jacqueline Estades (dir.), Les « sciences » de l'action publique, Presses Universitaires de Grenoble, 2006, 288 p. 

    Laura Michel, La politique culturelle du conseil général de l'Hérault: les contraintes liées à la stratégie d'affirmation d'une identité politique départementale, 1992, 151 p. 

  • Laura Michel, Sylvain Barone, « Chapitre 6. Littoral : la consécration paradoxale », in Emmanuel Négrier, Vincent Simoulin (dir.), La fusion des régions. Le laboratoire d’Occitanie, Presses universitaires de Grenoble, 2021, pp. 131-152   

    Laura Michel, Eve Fouilleux, « Introduction : Politisation de l’alimentation. Vers un changement de système agro-alimentaire ? », in Eve Fouilleux, Laura Michel (dir.), Quand l’Alimentation se fait Politique(s), Presses Universitaires de Rennes, 2020, pp. 11-48   

    Laura Michel, Eve Fouilleux, Nicolas Bricas, « Conclusion : Politiser pour ne rien changer ? L’alimentation entre critiques et canalisation de la critique », in Eve Fouilleux, Laura Michel (dir.), Quand l’Alimentation se fait Politique(s), Presses Universitaires de Rennes, 2020, pp. 239-244     

    Laura Michel, Nabil Hasnaoui Amri, Christophe-Toussaint Soulard, « Une politique agroécologique et alimentaire à Montpellier. La transition agroécologique vecteur de compromis politique ? », in Eve Fouilleux, Laura Michel (dir.), Quand l’Alimentation se fait Politique(s), Presses Universitaires de Rennes, 2020, pp. 253-272   

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, « Putting Food on the Regional Policy Agenda in Montpellier, France », in Caroline Brand, Nicoles Bricas, Damien Conaré, Benoît Daviron, Julie Debru, Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard (dir.), Designing Urban Food Policies: Concepts and Approaches, Springer International Publishing, 2019, pp. 123-138     

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, Coline Perrin, Françoise Jarrige, Lucette Laurens [et alii], « Territorial innovation in the relationships between agriculture and the city », in Guy Faure, Yuna Chiffoleau, Frédéric Goulet, Ludovic Temple, Jean-Marc Touzard (dir.), Innovation and development in agricultural and food systems, Quae éditions, 2018, pp. 146-163     

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, Coline Perrin, Françoise Jarrige, Lucette Laurens [et alii], « Les relations entre ville et agriculture au prisme de l'innovation territoriale », in Guy Faure, Yuna Chiffoleau, Frédéric Goulet, Ludovic Temple, Jean-Marc Touzard (dir.), Innovation et développement dans les systèmes agricoles et alimentaires, Editions Quae, 2018, pp. 259     

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, « Construire des politiques alimentaires urbaines »: Enjeux, leviers et démarches, in Caroline Brand (coordination éditoriale), Nicolas Bricas (coordination éditoriale), Damien Conaré (coordination éditoriale), Benoit Daviron (coordination éditoriale), Julie Debru (coordination éditoriale), Laura Michel (coordination éditoriale), Christo, Construire des politiques alimentaires urbaines : concepts et démarches, éditions Quae, 2017, pp. 137-151     

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, Hélène Rey Valette, Eduardo Chia, Mathilde Pinto [et alii], « La construction concertée d'un guide pour la mise en oeuvre de la gouvernance territoriale », in André Torré, Dominique Vollet (dir.), Partenariats pour le développement territorial, QUAE, 2015, pp. 75-86   

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, Hélène Rey-Valette, Eduardo Chia, Mathilde Pinto [et alii], « La construction concertée d’un guide pour la mise en œuvre de la gouvernance territoriale », in André Torre, Dominique Vollet (dir.), Partenariats pour le développement territorial, Editions Quæ, 2015, pp. 75-86 

    Laura Michel, Caitriona Carter, Clarisse Cazals, Julia Hildermeier, Axel Villareal, « Sustainable Development Policy: 'Competitiveness' in All but Name », in Bernard Jullien, Andy Smith (dir.), The EU's Government of Industries: Markets, institutions and politics, Routledge, 2014, pp. 165-189 

    Laura Michel, Blondiaux Loïc, Loïc Blondiaux, « La mise en débat des dispositifs d’expertise », in Daniel Boy, Mathieu Brugidou (dir.), Le débat public, un risque démocratique ? : l'exemple de la mobilisation autour d'une ligne à très haute tension, Lavoisier - Tec & Doc, 2009, pp. 37-55     

    Laura Michel, « The French Cement Industry and the New Politics of the Environment », in William Genieys, Marc Smyrl (dir.), Elites, Ideas, ans the Evolution of Puclic Policy, Palglave Macmillan, 2008, pp. 152-167 

    Laura Michel, Blondiaux Loïc, « L’expertise en débat : jeux d’acteurs et conflits de savoirs autour d’un débat public local dans le Lot », in Fabrizio Cantelli, Steve Jacob, Jean-Louis Genard, Association belge de science politique. Congrès (03 ; 2005 ; Liège, Belgique (dir.), Les constructions de l'action publique, L'Harmattan, 2007   

    Laura Michel, Jean-Pierre Gaudin, « La « très haute tension » et les sciences du débat public », in Olivier Ihl (dir.), Les "sciences" de l'action publique, Presses Universitaires de Grenoble, 2006   

    Laura Michel, William Genieys, « Le Leclerc, ou l’invention du « meilleur char du monde » », in William Genieys (dir.), Le choix des armes : théories, acteurs et politiques, CNRS Editions, 2005 

  • Laura Michel, Hélène Rey Valette, Alexandre Richard, Audrey Richard-Ferroudji, Hugues Heurtefeux [et alii], « Retour sur la co-construction de stratégies de recomposition spatiale. Le cas de l’Occitanie (France) », VertigO : La revue électronique en sciences de l'environnement, 2024, n°1   

    Laura Michel, Jean-Yves Dormagen, Emmanuelle Reungoat, « Chapitres d'ouvrages ► Avec Delphine Deschaux-Dutard, Secondary analysis of qualitative data in defence studies : Methodological opportunities and challenges in », French Politics, 2022, n°34, pp. 444-478 

    Laura Michel, Nabil Hasnaoui Amri, Christophe-Toussaint Soulard, Nabil Hasnaoui Amri, « Vers un renouvellement du dialogue entre agriculteurs et régions urbaines autour de l’accès au foncier agricole. Cas de la Métropole de Montpellier, France », Norois. Environnement, aménagement, société, 2022, n°262, pp. 61-78    

    Introduction Avec l’essor des États-nations, l’agriculture a progressivement été délaissée par les villes au profit du niveau national, puis européen. Les États et l’Europe se sont clairement affirmés après la seconde guerre mondiale comme niveaux privilégiés de régulation du secteur agro-alimentaire (Friedmann, 1993). Dans le même temps, les villes se sont développées en considérant et utilisant les terres agricoles comme des réserves foncières au service de leur urbanisation future (Jarrige...

    Laura Michel, Sylvain Barone, « Risques littoraux et planification territoriale en Occitanie », Études héraultaises, 2022, n°58, p. 12   

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, « Introduction. La fabrique des politiques alimentaires locales en France : réponse aux crises ou usage de la crise ? », Pôle sud, 2021, n°55, pp. 7-18 

    Laura Michel, Jean-Yves Dormagen, Emmanuelle Reungoat, « Quand le vert divise le jaune. Comment les clivages sur l’écologie opèrent au sein des Gilets jaunes », Écologie & politique : sciences, culture, société, 2021, pp. 25-48 

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, « Les politiques alimentaires par temps de crise(s) », Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale, 2021, n°55, p. 208   

    Laura Michel, Julien Weisbein, « La gouvernance climatique occitane, entre climatisation de l’existant et émergence d’un nouveau modèle ? », Cahier Régional Occitanie sur les Changements Climatiques, 2021   

    Laura Michel, Jean-Yves Dormagen, « Probability-based versus quota-based surveys? Selection and self-selection biases persist among the oldest old », French Politics, 2019, n°1, pp. 45-49 

    Laura Michel, Jean-Yves Dormagen, « Do surveys accurately report voters over 80 years old? », French Politics, 2018, n°2, pp. 195-212 

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, Eduardo Chia, « Comprendre la faible participation des agriculteurs à la gouvernance territoriale »: Étude de cas dans l’Aude, Revue européenne des sciences sociales (Cahiers Vilfredo Pareto), 2018, n°561, pp. 113-142     

    Laura Michel, Christophe-Toussaint Soulard, Eduardo Chia, « Comprendre la faible participation des agriculteurs à la gouvernance territoriale », 2018  

    Introduction Alors que l’offre de participation visant à intégrer les agriculteurs dans la gouvernance territoriale se développe sur l’ensemble du territoire français et en Europe, plusieurs recherches font le constat d’un faible engagement des agriculteurs dans les dispositifs proposés par les acteurs institutionnels. Si la prise en compte de l’agriculture dans les nouvelles formes de territorialisation de l’action publique s’opère dans le cadre de la montée en puissance des territoires de p...

    Laura Michel, Jean-Marc Dziedzicki, « Le tiers-garant de la concertation entre participation publique et gouvernance territoriale », Canadian Journal of Regional Science / Revue canadienne des sciences régionales, 2017, n°2, pp. 149-163     

    Laura Michel, Eduardo Chia, Hélène Rey-Valette, Christophe Soulard, Brigitte Nougarèdes [et alii], « Proposición metodológica para el análisis de la gobernanza territorial a partir de una experiencia francesa », Revista geográfica de Valparaíso, 2016, n°53, pp. 23-46     

    Laura Michel, « L’apprentissage de la norme participative dans les politiques d’environnement industriel. Le cas de l’industrie cimentière au tournant du XXIe siècle », Politiques et Management public, 2015, n°1, pp. 5-25     

    Laura Michel, « L’apprentissage de la norme participative dans les politiques d’environnement industriel », Politiques et Management public, 2015, n°1, pp. 5-25   

    Laura Michel, « L’apprentissage de la norme participative dans les politiques d’environnement industriel. Le cas de l’industrie cimentière au tournant du XXIe siècle », 2015  

    Introduction L’offre de dispositifs participatifs s’est développée de façon spectaculaire depuis les années 90. Ce tournant n’est pas, tant s’en faut, limité à la France dont les démarches participatives puisent certes aux racines de ses propres mouvements sociaux, urbains et environnementaux des années 70, mais s’inspirent aussi largement d’expériences étrangères contemporaines. Des budgets participatifs venus du Brésil aux conférences de consensus Danoises, en passant par la Commission nati...

    Laura Michel, Pierre Maurel, Eric Barbe, Hélène Rey-Valette, Eduardo Chia [et alii], « Retour d’expérience sur la co-construction d’un guide sur la gouvernance territoriale », Sciences Eaux & Territoires, 2014, n°13, pp. 60-65     

    Laura Michel, Eduardo Chia, Syndhia Mathe, Brigitte Nougaredes, Christophe-Toussaint Soulard [et alii], « Comment analyser la gouvernance territoriale ? Mise à l’épreuve d’une grille de lecture », Géographie, Économie, Société, 2014, n°20141, pp. 65-89   

    Laura Michel, Ruppert Vimal, Raphaël Mathevet, « Entre expertises et jeux d'acteurs : la trame verte et bleue du Grenelle de l'environnement », Natures Sciences Sociétés, 2012, pp. 415-424   

    Laura Michel, « Controverses environnementales et institutionnalisation du développement durable dans l’industrie cimentière », Les Cahiers du centre de recherche sur la gouvernance des ressources naturelles et du territoire, 2012 

    Laura Michel, William Genieys, « Au-delà du complexe militaro-industriel. Le rôle d'une élite sectorielle dans le programme du char Leclerc », Revue française de sociologie, 2006, n°1, pp. 117-142   

    Laura Michel, William Genieys, « The Invention of the Leclerc Tank: The Singular Role of a Project Elite », French Politics, 2005, n°3, pp. 187-210   

    Laura Michel, Marc Smyrl, William Genieys, Stephanie Golob, Jean Joana [et alii], « Vers un retour du politique dans le néo-institutionnalisme », Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale, 2005, n°1, pp. 115-130     

  • Laura Michel, Lucie van Der Meulen, Jessica Brandler-Weinreb, Estelle Fourat, Lisa Giner [et alii], GUIDE DE LA PARTICIPATION EN FAVEUR DE L'ÉGALITÉ DE GENRE: Enjeux, discussions, trucs et astuces, 2024, 64 p.   

    Laura Michel, Isabelle Duvernoy, Amélie Gonçalves, Françoise Jarrige, Claire Néel [et alii], Synthèse du projet Gouvernances Alimentaires Territorialisées en Occitanie, 2023, 17 p.   

    Laura Michel, Julien Weisbein, Chapitre 11 : Gouvernance, 2021, pp. 220-231 

    Laura Michel, Nicolas Bricas, Julie Debru, Françoise Jarrige, Ronan Le Velly [et alii], Construire une politique agricole et alimentaire pour la métropole de Montpellier : étude de préfiguration, 2015   

    Laura Michel, Hélène Rey-Valette, Mathilde Pinto, Pierre Maurel, Eduardo Chia [et alii], Guide pour la mise en oeuvre de la gouvernance en appui au développement durable des territoires, 2011, 155 p.   

    Laura Michel, William Genieys, Bastien Irondelle, Jean Joana, Pierre Muller [et alii], Groupes d'influence et processus de décision dans le domaine de la Défense. Approches comparées, 2003   

  • Laura Michel, « Le territoire dans tous ses états », le 14 décembre 2023  

    Colloque international organisé à l’occasion de ses 40 ans par le CEPEL - Centre d'Etudes Politiques et Sociales - Faculté de Droit et de Science politique, Université de Montpellier sous la direction de Alexandre Dézé, Nicolas Giraudeau, Emmanuel Négrier, Gilles Moutot, Damien Potier, Christophe Roux, Eric Savarèse, Maguelone Sié, Ludovic Sposito

    Laura Michel, « La convention d’Aarhus face au défi de la promotion de la participation du public dans les instances internationales », 21e Colloque international en évaluation environnementale, Paris, le 03 septembre 2018   

    Laura Michel, Jean-Yves Dormagen, « Do surveys correctly cover voters who are over 80 years old? », American Political Science Association (APSA) Annual Meeting,, San Francisco United States (US), le 31 août 2017   

    Laura Michel, Eve Fouilleux, « Gouverner l’alimentation. Nouveaux enjeux de politique publique, nouvelles perspectives de recherche », Alternatives et résistances au changement dans les politiques agricoles et alimentaires, Montpellier, le 12 juillet 2017 

    Laura Michel, « ¿Hacia un nuevo diálogo democrático? Avances y desafíos en Francia y Colombia », Année France Colombie 2017, Bogota Colombia (CO), le 29 mars 2017   

    Laura Michel, « The Agenda Setting of Sustainable Urban Food Policies: a Process without the State? », Politics in a World of Inequality, Poznan Poland (PL), le 23 juillet 2016   

    Laura Michel, Jean-Yves Dormagen, « Do surveys correctly cover voters who are over 80 years old? », 6th Conference of European Survey Research Association,, Reykjavij Iceland (IS), le 14 juillet 2015   

    Laura Michel, Eve Fouilleux, Jean-Marc Dziedzicki, « Des instruments de la participation publique au service d’une nouvelle gouvernanceterritoriale. Exemple d’un dispositif de concertation innovant mis en place dans le cadre d’un projet de gare nouvelle TGV ausein du futur quartier « Oz » de Montpellier », 52ème Colloque annuel de l’Association de science régionale de langue française (ASRDLF), Montpellier, le 07 juillet 2015   

    Laura Michel, Eve Fouilleux, Lison Bordier, « Sustainable food governance in urban areas. The case of Montpellier (France), », Challenges of Contemporary Governance, Montréal Canada (CA), le 19 juillet 2014   

    Laura Michel, Jean-Yves Dormagen, « Aging of Registered Voters and Voter Turnout in France: A Study of 17 Voting Rounds between 2002 and 2012 », The Australian Political Studies Association Annual Conference, Sydney Australia (AU), le 28 septembre 2014     

    Laura Michel, H. Rey Valette, E. Chia, C. Soulard, S. Mathé [et alii], « Comment étudier (analyser) la gouvernance territoriale ? Mise à l'épreuve d'une grille de lecture », OPDE 2010. Outils pour décider ensemble : aide à la décision et gouvernance, Montpellier, le 25 octobre 2010           

    Laura Michel, Hélène Rey-Valette, C. Soulard, S. Mathé, Françoise Jarrige [et alii], « Gouvernance des territoires et développement rural : une grille d’analyse pour appréhender les innovations organisationnelles », 46. Colloque ASRDLF : Entre projets locaux de développement et globalisation de l'économie : quels équilibres pour les espaces régionaux ?, Clermont-Ferrand, le 06 juillet 2009     

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Tiffany Matias, Le nouvel esprit de la SNCF : la transformation numérique comme dépassement du tournant néo-managérial de l'entreprise publique, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 en co-direction avec Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Guillaume Marrel (Rapp.), Magali Nonjon (Rapp.), Nadège Vezinat, Clément Mabi et Éric Savarese  

    Cette thèse examine la signification de la transformation numérique au sein de la SNCF et son lien avec les entreprises de réformes néo-managériales antérieures. Elle est structurée en trois parties, visant à la fois à saisir le projet articulé autour de la notion de transformation numérique, à réaliser une sociologie des acteurs qui le portent, et à identifier les stratégies et les dispositifs de ces derniers pour imposer leur agenda au sein de l’organisation. Concernant le projet, les résultats permettent de souligner que derrière la notion la transformation numérique, le projet de « modernisation » consiste largement en la diffusion d’un nouvel esprit, qui prend pour modèle de référence les géants de l’économie numérique. Dès lors, le projet constitue un dépassement du tournant néo-managérial de la SNCF, favorisant un mouvement de néo-marchandisation, de néo-rationalisation et s’inscrivant dans la tendance plus large du post new public management. Concernant les acteurs, les résultats permettent d’observer que ce projet est porté par des employés distants de l’histoire et du destin de l’organisation, et favorables aux nouveaux objectifs de la SNCF en matière de performance financière. Ils contribuent alors encore davantage à faire de la digitalisation une contribution à la réforme. Cependant, ces acteurs sont encastrés dans des luttes professionnelles et organisationnelles, ce qui limite leur pouvoir d'action. Pour compenser cela, ils cherchent à enrôler l'ensemble des employés de l'organisation à leur projet, en mobilisant largement des dispositifs dont la finalité est de diffuser ce nouvel esprit au sein de l’organisation.

    Anaïs Carriere, L'action publique territoriale à l'épreuve des transitions, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Emmanuelle George  

    L'intensité du changement climatique et de ses impacts, la baisse drastique de la biodiversité et les inégalités socio-spatiales remettent en cause les modèles de développement, appelant à des transition plus ou moins de rupture selon les contextes territoriaux. Comme le rappellent les travaux scientifiques sur ces sujets, c'est en grande partie à l'échelle des territoires que se jouent la transition. Il est alors indispensable de s'interroger sur la manière dont les acteurs publics locaux appréhendent la notion de transition et quels registres d'action sont convoqués à ces échelles, au-delà des discours. En effet, la transition peut être interprétée de manière différente par les différents acteurs qui composent les territoires, en fonction des valeurs et intérêts qu'ils portent et de l'articulation qu'ils font entre les temporalités de court, moyen et long terme : la transition peut être pensée de façon sectorielle ou systémique et les stratégies adoptées peuvent être variées et engendrer des changements incrémentaux ou de rupture. En articulant les analyses à une échelle globale et à l'échelle de deux terrains d'études (littoral et montagnard), cette thèse vise à mettre l'accent sur les arrangements institutionnels, le cadrage de la notion de transition et surtout, sur les dispositifs d'action publique convoqués. L'approche par les dispositifs et les instruments constitue en effet un excellent traceur de changement, au-delà du volontarisme des acteurs et des rhétoriques politiques.

    Nabil Hasnaoui Amri, La participation des agriculteurs à une politique alimentaire territoriale : le cas de Montpellier Méditerranée Métropole., thèse soutenue en 2018 à Montpellier 3 en co-direction avec Christophe Soulard, membres du jury : Monique Poulot (Rapp.), Patrick Moquay (Rapp.), Valérie de Saint-Vaulry  

    Depuis la Révolution verte des années 1960, l’agriculture se déterritorialise. Elle s’organise plus par filières régionalisées qu’en fonction des demandes alimentaires locales. Mais ces dernières années des consommateurs et des collectivités portent un mouvement alimentaire qui revendique un retour du local. Ce mouvement se traduit en France par des actions publiques menées à échelle locale par des collectivités territoriales dans le champ de la protection du foncier agricole ou de la restauration scolaire. Cette thèse a pour objectif de documenter l’hypothèse d’un décalage entre acteurs agricoles et urbains face à cette demande nouvelle d’une alimentation issue d’une agriculture écologique et de proximité.L’approche retenue s’appuie sur une étude de cas. La région de Montpellier, au sud de la France, se caractérise par une spécialisation historique en viticulture et une dynamique forte d’urbanisation récente. Le territoire est abordé à la fois comme support de l’activité agricole et comme espace de projet politique local. La méthode proposée combine une géographie du fait agricole, mobilisée pour saisir la diversité agricole autour de la ville, avec une géographie du fait politique, axée sur la dimension prescrite des actions constituant la politique agroécologique et alimentaire locale. La méthode consiste à recueillir et croiser les regards d’agriculteurs, d’élus et d’agents de développement sur ce territoire agri-alimentaire urbain en construction.Une première partie analyse la trajectoire de la collectivité, de façon à comprendre comment a pu émerger un projet axé sur la recherche d’une alimentation « relocalisée » à cette échelle d’action. Nous mettons en évidence la superposition de référentiels d’action publique territoriale axés sur l’aménagement, la protection de l’environnement puis l’amélioration de la qualité alimentaire. Dans un second temps, l’analyse de la diversité agricole périurbaine révèle des signaux faibles de diversification et renouveau agraire basés à la fois sur le système viticole hérité et sur l’installation de nouveaux systèmes agricoles fondés sur des modèles alternatifs.La fabrique de nouvelle action publique dans le champ agri-alimentaire par le territoire implique d’articuler cadre légal, volontés politiques et dynamiques agricoles locales. Cette difficile articulation est illustrée par une troisième section qui analyse la participation agricole à des dispositifs d’allocation de foncier public dans une optique de redéploiement agraire. Nous identifions et confrontons trois modalités de participation agricole. Les viticulteurs sont au centre du système agraire. Ils contrôlent la gestion du foncier et des filières dans un registre de participation « sectoriel et néo-corporatiste ». Les micro-fermes maraîchères diversifiées, attendues pour nourrir la ville, émergent timidement dans les interstices de l’espace agri-urbain. Ces maraîchers déploient un registre de participation « affinitaire ». Les éleveurs sont également attendus, mais plutôt comme partenaires dans la mise en œuvre de plans de gestion d’espaces naturels aux portes de la ville, comme les garrigues ou les zones humides. Le registre de participation qui les caractérise est qualifié de « transactionnel ».Cette thèse débouche sur des propositions pour construire, à partir de la connaissance de la diversité des figures et dynamiques agricoles périurbaines, une géographie de la participation agricole. Cette géographie permet d’envisager sous un nouvel angle la mise en œuvre d’une gouvernance participative de la politique alimentaire territoriale.

  • Julie Lailliau, La fabrique d'une politique alimentaire locale intégrée : un éclairage par les interdépendances, thèse soutenue en 2024 à Bordeaux sous la direction de Caitriona Carter, membres du jury : Salma Loudiyi (Rapp.), Alain Faure (Rapp.)  

    Le récent développement de politiques alimentaires dans les territoires relève d’une innovation de l’action publique locale dont les modalités de construction et de mise en œuvre ont cependant peu été étudiées. En effet, les politiques alimentaires locales sous-tendent avant tout des choix politiques informant tant les changements poursuivis en termes de régulation locale de l’alimentation au sein des systèmes alimentaires territoriaux, que les stratégies de légitimation des acteurs publics qui en sont porteurs. Cette thèse analyse les coulisses de la construction et de la mise en œuvre d’une politique alimentaire intégrée départementale, en prenant comme cas d’étude celle du Conseil départemental de la Gironde (CD33). En appliquant une nouvelle grille d’analyse constituée au croisement de trois littératures - approche par les interdépendances, travail politique et intégration dans les politiques publiques, la thèse éclaire le travail politique mené par les acteurs départementaux dans les étapes de problématisation et d’instrumentation de la stratégie alimentaire girondine et interroge les effets de cette action publique locale sur le système alimentaire local ainsi qu’au sein du Département. Pour ce faire, ce travail s’appuie sur une immersion de plus de trois ans au sein de l’Agenda 21 départemental, du fait d’un conventionnement Cifre, ayant permis la constitution d’un matériau de recherche composite, constitué d’une observation participante, associée à l’analyse d’une littérature grise et complété par deux séries d’entretiens. L’analyse donne à voir les modalités et les processus de la fabrique de la politique alimentaire intégrée girondine sur quinze ans, entre 2008 et 2023. Elle met en lumière que le travail politique en termes d’interdépendances mené par les acteurs départementaux – dont l’influence varie – est sans cesse renouvelé, amenant à distinguer quatre cadrages cognitifs à travers quatre politiques alimentaires départementales avec leurs propres configurations d’acteurs, leurs propres arbitrages en termes d’interdépendances et leurs propres niveaux d’intégration. Autrement dit, durant ces quinze années, le CD33 ne s’est pas saisi de l’alimentation avec une vision constante et il n’y a pas associé les mêmes objectifs. A travers ces cadrages, la thèse éclaire de nombreux aspects de la « boîte noire » de la fabrique de la stratégie alimentaire intégrée girondine : les jeux d’acteurs entre sphères politique et administrative, les arbitrages faits entre domaines d’intervention publique, la variation des postures du CD33 lorsqu’il s’agit d’amener du changement dans le système alimentaire et sa régulation, et plus généralement, les stratégies du CD33 pour se légitimer au sein de l’échiquier politique. Finalement, l’analyse met en lumière des imbrications entre policy, politics et polity dans la fabrique de la stratégie alimentaire du CD33 et permet de conclure sur un mouvement perpétuel de bascule entre politisation et dépolitisation du fait alimentaire au gré de l’évolution des cadrages cognitifs, de la définition des objectifs (visée transformative ou affichage politique), des relations interterritoriales (relais ou opposant à l’Etat ; coopérations ou évitement), des reconfigurations d’acteur au sein même du Département (influence des acteurs administratifs et politiques) ou encore des évolutions dans la posture prise par le Département (logique de guichet, animateur, expérimentateur, etc.). Finalement, la thèse informe sur la construction d’une politique alimentaire intégrée instable, dont les éléments constitutifs sont sans cesse remodelés, et par laquelle il est donné à voir que la régulation locale de l’alimentation n’est pas tant l’objectif poursuivi par l’acteur public en tant que tel, mais plutôt un moyen participant d’une stratégie plus globale de légitimation d’un Département se positionnant continuellement comme un acteur intermédiaire.

    Mélanie Pommerieux, La construction de la participation environnementale en Afrique du Sud, thèse soutenue en 2017 à Montpellier sous la direction de Ève Fouilleux et Magalie Bourblanc, membres du jury : Rémi Barbier (Rapp.), Cécile Blatrix (Rapp.)  

    Depuis les années 1980, les dispositifs participatifs se sont multipliés de par le monde, sans pour autant qu’ils n’aient permis de démocratiser la vie politique. Alors que l’adoption de tels dispositifs est souvent pensée comme un impératif, en particulier pour les pays en développement et dans le domaine de l’environnement, cette thèse s’applique à expliquer la construction de la participation environnementale en Afrique du Sud, à l’aide d’une démarche visant l’identification des acteurs impliqués, l’analyse de leurs motivations et de la manière dont ils l’influencent. Notre cadre d’analyse propose d’étudier le comportement de catégories d’acteurs au travers de quatre dimensions : la compétition entre acteurs politiques ; le poids des structures administratives ; le profil des prestataires professionnalisés ; les combats des acteurs sociaux. Notre enquête s’appuie sur des entretiens semi-directifs, l’observation de réunions, la littérature grise ainsi que la collecte d’archives. Au terme de notre thèse, nous constatons un faible intérêt des acteurs politiques pour les dispositifs participatifs environnementaux en Afrique du Sud. Cela engendre un manque d’incitation à la prise en compte de la voix du public par les structures administratives, conduisant généralement à une organisation a minima de la participation du public par les consultants, qui ne permet qu’à une minorité de la population sud-africaine de s’exprimer. Des fonctionnaires qui ne sont pas soutenus par les structures administratives avec lesquelles ils devraient collaborer cherchent toutefois à les contourner en s’appuyant sur le public pour mettre en œuvre leur mandat de préservation de l’environnement. Afin de trouver une place sur le marché sud-africain de la participation dominé par des consultants environnementaux, des consultants indépendants choisissent également de se spécialiser dans la participation publique et de favoriser l’organisation de dispositifs participatifs adaptés aux contextes locaux.

    Lisa Passavant, Financer les politiques régionales , thèse soutenue en 2016 à Montpellier sous la direction de Emmanuel Négrier  

    Alors que depuis le début de la décentralisation les ressources des Régions avaient considérablement augmenté, elles se heurtent depuis quelques années (2008-2010) à une situation de contrainte budgétaire. La réforme dite de la taxe professionnelle de 2010 ralentit le dynamisme des recettes fiscales régionales et supprime la quasi-totalité du pouvoir de taux des élus régionaux. Les dotations de l’État, après avoir été gelées en valeur, se réduisent à travers les « pactes » successifs (de stabilité, de responsabilité et de croissance) introduits par différents gouvernements. En parallèle, les transferts de compétences du début des années 2000 (transport ferroviaire et acte 2 de la décentralisation) engendrent des charges croissantes qui rigidifient les budgets des Régions. Nous cherchons, dans ce travail de recherche, à comprendre les causes de ces transformations et à tenter de qualifier les changements qui affectent les ressources des Régions. Nous tentons de déterminer si l’on assiste à une financiarisation grandissante des politiques régionales ou si, au contraire, des capacités politiques demeurent pour les élus régionaux. En nous appuyant sur une analyse comparative entre trois Régions (Limousin, Alsace et Nord-Pas-de-Calais), et en observant les recompositions qui se produisent au sein des institutions régionales, nous proposons de saisir la manière dont le couple politique-finance évolue dans une situation de contrainte financière inédite.

    Lisa Passavant, Financer les politiques régionales, thèse soutenue en 2016 sous la direction de Emmanuel Négrier, membres du jury : Vincent Simoulin (Rapp.), Marc Leroy (Rapp.), Sylvain Barone    

    Alors que depuis le début de la décentralisation les ressources des Régions avaient considérablement augmenté, elles se heurtent depuis quelques années (2008-2010) à une situation de contrainte budgétaire. La réforme dite de la taxe professionnelle de 2010 ralentit le dynamisme des recettes fiscales régionales et supprime la quasi-totalité du pouvoir de taux des élus régionaux. Les dotations de l’État, après avoir été gelées en valeur, se réduisent à travers les « pactes » successifs (de stabilité, de responsabilité et de croissance) introduits par différents gouvernements. En parallèle, les transferts de compétences du début des années 2000 (transport ferroviaire et acte 2 de la décentralisation) engendrent des charges croissantes qui rigidifient les budgets des Régions. Nous cherchons, dans ce travail de recherche, à comprendre les causes de ces transformations et à tenter de qualifier les changements qui affectent les ressources des Régions. Nous tentons de déterminer si l’on assiste à une financiarisation grandissante des politiques régionales ou si, au contraire, des capacités politiques demeurent pour les élus régionaux. En nous appuyant sur une analyse comparative entre trois Régions (Limousin, Alsace et Nord-Pas-de-Calais), et en observant les recompositions qui se produisent au sein des institutions régionales, nous proposons de saisir la manière dont le couple politique-finance évolue dans une situation de contrainte financière inédite.

    Ludovic Mariotti, La réforme "Hôpital, patients, santé et territoires" , thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Jean-Yves Dormagen  

    La réforme « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) de 2009 a positionné l’agence régionale de santé en tant que chef de file de la santé à l’échelle régionale. En mobilisant une approche par les instruments, notre thèse pose la question de la réalité de ce rôle de pilotage lors de la phase de sa mise en œuvre. En toile de fond, ce questionnement fait écho à une interrogation plus globale, à savoir : qui dirige la politique de santé au niveau local ? En investissant le secteur de la santé de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur par l’angle original du secteur médico-social, notre analyse démontre que les instruments qui devraient être aux mains de l’ARS ne le sont qu’à la marge. Ainsi, chaque instrument, qu’il s’inscrive dans le sillon ancien de la planification ou qu’il relève d’une idéologie plus libérale nous donne à voir une répartition des compétences différente de celle initialement annoncée et légalement prévue. Concernant les instruments de la planification, une distinction s’opère entre ceux non financiers et ceux relevant de la répartition des crédits. Nous démontrons que, lorsque les instruments de planification à disposition de l’ARS présentent uniquement des aspects cognitifs, les organes de démocratie sanitaire créés par la Loi dispose d’une véritable marge de manœuvre à même d’influer sur son contenu. Les instruments adoptés de la sorte par l’ARS sont donc à la fois le fruit de la concertation entre acteurs de santé à l’échelle locale et témoignent d’une véritable capacité à agir de l’ARS sur ceux-ci. A contrario, dès lors que les instruments de planification revêtent une dimension financière, ils échappent à tout contrôle du niveau régional, l’ARS s’avère finalement inféodée au niveau national en la matière. Quant aux instruments au design proche de ceux du « new public management » (Appels à projets et contrats pluriannuel d’objectifs et de moyens notamment), la démonstration met en évidence une triple désubstantialisation de l’ARS. Par le haut, c’est-à-dire par un contrôle systématique et direct des instances nationales ; par le bas, l’ARS devant composer avec la fragmentation des institutions locales existantes sans disposer du dernier mot ; et par le musellement de la démocratie sanitaire locale dont les capacités sur ses instruments sont légalement et dans les faits réduites au minimum.

    Maude Benoit, Reconfiguration de l’État et renouvellement de l’action publique agricole : L'évolution des politiques agroenvironnementales au Québec et en France, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Ève Fouilleux, membres du jury : Eric Montpetit (Rapp.), Jean Crête et Daniel-Mercier Gouin  

    L’avènement des enjeux environnementaux en agriculture est une tendance observable depuis les années 1990 dans l’ensemble des pays industrialisés, qui les intègrent pourtant de manière très différente à leurs politiques agricoles respectives. Cette thèse s’applique à expliquer l’institutionnalisation et l’évolution nationales différenciées de ces enjeux par le biais d’une analyse comparée entre le Québec et la France. Le cadre d’analyse proposé prend en compte à la fois les structures et les acteurs de la construction et du développement de la politique dite agroenvironnementale en étudiant spécifiquement deux variables explicatives : la configuration des politiques agricoles et le rôle des administrations publiques. L’enquête qualitative se déroule sur un temps long (1990-2013) et combine trois techniques de collecte de données : l’analyse documentaire, l’analyse de discours et l’entretien semi-dirigé. Au terme de cette thèse, force est de constater que les organisations fondatrices des politiques agricoles nationales (administration et profession agricoles) jouent un rôle de filtre des dynamiques réformatrices présentes à l’échelle globale et qu’elles « acclimatent » les référentiels de développement durable et du management public aux spécificités de leur pays et de leur secteur d’action publique.

    Romain Suchet, La gestion du nucléaire en crise : une étude à travers les représentations des gestionnaires de crise, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Christophe Roux (Rapp.), Daniel Mouchard (Rapp.), Geneviève Baumont  

    Cette thèse est issue d'un travail d'enquête de près de quatre ans au sein de l'IRSN, un des membres du système d'acteurs en charge de la gestion de crise nucléaire. Nous sommes partis de la problématique suivante : Comment la France se prépare-t-elle à gérer un accident nucléaire et quels sont les effets de cette préparation en situation réelle d'accident, mineur ou hors du territoire national ? Grâce à un riche travail de terrain et de recherches documentaires, nous montrons dans cette thèse que la monopolisation de la construction de la « crise » par un système d'acteurs dominés par les ingénieurs du corps des Mines induit une définition très technique de la « crise » centrée sur l'aléa technique et faisant abstraction de la population. Les scénarii d'exercices de crise qui en résultent ne permettent pas aux acteurs en charge de sa gestion de se préparer à faire face aux réactions sociales provoquées par un accident nucléaire. Au contraire, cette lecture faisant abstraction de la population, est paradoxalement facteur de « crise » lors d'accidents nucléaires jugés « techniquement » mineurs. Au final, le système de gestion de crise se transforme malgré tout. Mais les évolutions organisationnelles de la gestion de crise nucléaire, notamment la prise en compte progressive de sa composante sociale, résultent moins des dispositifs de préparation à la crise que de la confrontation avec la population lors de crises nucléaires réelles.

    Ludovic Mariotti, La réforme "Hôpital, patients, santé et territoires", thèse soutenue en 2015 sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Christophe Roux (Rapp.), Jean-Pierre Gaudin (Rapp.)    

    La réforme « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) de 2009 a positionné l’agence régionale de santé en tant que chef de file de la santé à l’échelle régionale. En mobilisant une approche par les instruments, notre thèse pose la question de la réalité de ce rôle de pilotage lors de la phase de sa mise en œuvre. En toile de fond, ce questionnement fait écho à une interrogation plus globale, à savoir : qui dirige la politique de santé au niveau local ? En investissant le secteur de la santé de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur par l’angle original du secteur médico-social, notre analyse démontre que les instruments qui devraient être aux mains de l’ARS ne le sont qu’à la marge. Ainsi, chaque instrument, qu’il s’inscrive dans le sillon ancien de la planification ou qu’il relève d’une idéologie plus libérale nous donne à voir une répartition des compétences différente de celle initialement annoncée et légalement prévue. Concernant les instruments de la planification, une distinction s’opère entre ceux non financiers et ceux relevant de la répartition des crédits. Nous démontrons que, lorsque les instruments de planification à disposition de l’ARS présentent uniquement des aspects cognitifs, les organes de démocratie sanitaire créés par la Loi dispose d’une véritable marge de manœuvre à même d’influer sur son contenu. Les instruments adoptés de la sorte par l’ARS sont donc à la fois le fruit de la concertation entre acteurs de santé à l’échelle locale et témoignent d’une véritable capacité à agir de l’ARS sur ceux-ci. A contrario, dès lors que les instruments de planification revêtent une dimension financière, ils échappent à tout contrôle du niveau régional, l’ARS s’avère finalement inféodée au niveau national en la matière. Quant aux instruments au design proche de ceux du « new public management » (Appels à projets et contrats pluriannuel d’objectifs et de moyens notamment), la démonstration met en évidence une triple désubstantialisation de l’ARS. Par le haut, c’est-à-dire par un contrôle systématique et direct des instances nationales ; par le bas, l’ARS devant composer avec la fragmentation des institutions locales existantes sans disposer du dernier mot ; et par le musellement de la démocratie sanitaire locale dont les capacités sur ses instruments sont légalement et dans les faits réduites au minimum.