Vincent Perruchot-Triboulet

Maître de conférences
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre de Droit Économique
Responsable de la formation :
  • THESE

    Théorie générale des obligations et responsabilité civile, soutenue en 2001 à AixMarseille 3 sous la direction de Jacques Mestre 

  • Vincent Perruchot-Triboulet, Adeline Cerati-Gauthier, Delphine Ronet (dir.), Le droit social des entreprises en difficulté, LexisNexis, 2023, Travaux, 169 p. 

    Vincent Perruchot-Triboulet, Adeline Cerati-Gauthier (dir.), L'immeuble et le droit des procédures collectives: [ouvrage issu d'un colloque co-organisé par l'équipe du Centre d'étude de droit de l'insolvabilité du Centre de droit économique et par l'Equipe méditerranéenne de recherche juridique, 10 novembre 2017, Aix-en-Provence], Joly éditions, une marque de Lextenso, 2019, Pratique des affaires, 222 p.    

    La 4ème de couv. indique : "S'interroger sur le sort de l'immeuble à l'occasion d'une procédure collective revient à évoquer quelques belles questions à la croisée du droit immobilier et du droit des entreprises en difficulté : poursuite de la construction de l'immeuble, gestion de l'immeuble (devenir de la SCI, sort du bail rural ou commercial, validité des actes passés en période suspecte, copropriétés en difficulté), efficacité des garanties portant sur l'immeuble (sûretés immobilières, insaisissabilité de la résidence principale) et modes de réalisation de l'immeuble (protection de l'environnement, respect des droits de préemption applicables, sort des immeubles communs ou indivis)."

    Vincent Perruchot-Triboulet, Vincent Perruchot-Triboulet, Cyril Bloch, Cyril Bloch, Adeline Cerati-Gauthier, Adeline Cerati-Gauthier (dir.), L'influence de la réforme du droit des obligations sur le droit des affaires, 2017e éd., DALLOZ, 2018, Hors collection, 457 p.   

    Vincent Perruchot-Triboulet, Adeline Cerati-Gauthier (dir.), Les procédures collectives complexes, Joly éditions, une marque de Lextenso, 2017, Pratique des affaires, 269 p.   

    Vincent Perruchot-Triboulet, Régime général des obligations et responsabilité civile, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2002, Institut de droit des affaires, 673 p. 

  • Vincent Perruchot-Triboulet, « L'intérêt supérieur de l'enfant en droit des affaires », in Institut Universitaire Varenne (dir.), L'intérêt de l'enfant : mythe ou réalité ?, Lextenso LGDJ, 2018, pp. 145-159   

  • Vincent Perruchot-Triboulet, « Compétence exclusive du mandataire judiciaire et action individuelle : toujours la démarcation entre préjudice collectif et préjudice personnel distinct du créancier », Bulletin Joly Entreprises en difficulté, 2016, n°612016, p. 421   

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Actualité du droit du financement : anticipations jurisprudentielles sur la réforme du droit des obligations en matière de financement structuré », Revue trimestrielle de droit financier, 2016, n°22016 

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Réforme du gage des stocks par l’ordonnance n° 2015-56 du 29 janvier 2016 : davantage de souplesse dans le gage des stocks mais toujours pas de cohérence dans les différents gages de meubles corporels », Journal des sociétés : mensuel du juriste et de l'entreprise, 2016, n°140, p. 53 

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Le financement des entreprises en difficulté par de nouveaux associés », Journal des sociétés : mensuel du juriste et de l'entreprise, 2016, n°137 

    Vincent Perruchot-Triboulet, « L'annonce d'un contrat peut-elle créer un quasi-contrat ? », Recueil Dalloz, 2007, n°22, p. 1581   

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Le nouveau statut des experts judiciaires », Recueil Dalloz, 2005, n°44, p. 3045   

    Vincent Perruchot-Triboulet, « L'indu à trois », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2003, n°03, p. 427   

    Vincent Perruchot-Triboulet, « L'absence de diligence du débiteur dans la réclamation de son dû fait présumer sa carence », Recueil Dalloz, 2002, n°40, p. 3041   

  • Vincent Perruchot-Triboulet, « Professionnels du chiffre : nouveaux défis et nouveaux enjeux », le 02 décembre 2022  

    Organisé par le CDE en collaboration avec l'ISEC, et l'IDA et le soutien de la Fédération de Recherche, Aix-Marseille université sous la responsabilité scientifique de M. Julien Gasbaoui, Mme Nicole Davoult, M. Jean-Noël Stoffel

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Droit social des entreprises en difficulté », le 25 novembre 2022  

    Colloque organisé par le CDS, le CDE, Aix-Marseille Université sous la direction scientifique de Adeline Cerati, Vincent Perruchot-Triboulet et Delphine Ronet-Yague, Maîtres de conférences, Aix-Marseille Université

    Vincent Perruchot-Triboulet, « La défaillance économique du chef d’entreprise à l’aune de la loi du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante », le 18 novembre 2022  

    Organisé par le CRDP, Université de Lille sous la direction de Véronique Bourgninaud, Professeur à l’Université de Lille ; Bertille Ghandour, Maître de conférences à l’Université de Lille et Denis Voinot, Professeur à l’Université de Lille

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Le nouveau visage de l'entrepreneur individuel », le 07 octobre 2022  

    Organisé par le CDE en collaboration avec l'IDA, la Fédération de Recherche de la Faculté de Droit, l'INFN, le CD13 et le Cabinet Bollet et Associés sous la responsabilité scientifique de M. Jean-Noël Stoffel

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Le financement des entreprises : évolution et actualité juridiques », le 07 octobre 2021  

    Organisé par l'Équipe méditerranéenne de recherche juridique, Università di Corsica sous la responsabilité scientifique de Sophie Atsarias-Dumas, MCF en droit et Patrick Letourneur, Avocat et MCF associé à l’Université de Corse

    Vincent Perruchot-Triboulet, « Responsabilité et entreprises en difficulté », le 06 décembre 2019  

    Organisé par la Faculté d'Aix-en-Provence sous la direction scientifique de Vincent Perruchot-Triboulet et Adeline Cerati-Gauthier

    Vincent Perruchot-Triboulet, « L’intérêt de l’enfant : mythe ou réalité ? », le 04 décembre 2017  

    Colloque inter-laboratoires, Centre de Droit Economique et Laboratoire de Droit Privé et de Sciences Criminelles organisé sous la direction d’Anne-Claire Réglier et de Caroline Siffrein-Blanc

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Néhémie audace Edah, Les consommateurs confrontés aux difficultés des entreprises, thèse en cours depuis 2022  

    La réflexion au sujet des consommateurs qui sont confrontés aux difficultés des entreprises semble gagner progressivement le cœur du débat juridique. Et pour cause, la reconnaissance unanime de la présomption de partie faible au crédit de ces sujets particuliers. Qu'ils soient créanciers ou débiteurs, cette présomption conserve la même vigueur. Aujourd'hui, plusieurs règles d'ordre public matérialisent le souhait d'équilibrer les rapports entre ces derniers et les professionnels personnes physiques ou morales. Mais face aux entreprises en déconfiture, les importants privilèges au profit des consommateurs évoqués ci-dessus semblent s'effondrer au profit d'un traitement de masse qui leur est finalement préjudiciable la plupart du temps. Il serait donc nécessaire de reconsidérer autrement la situation des consommateurs confrontés aux difficultés des entreprises. Tel est l'objet de cette étude qui, notamment, envisage d'approfondir les interrogations sur la confidentialité de la procédure (devrait-elle limiter le droit à l'information des consommateurs ?) ; la nature de la créance des consommateurs (serait-elle un critère pour déterminer la position qu'ils occupent dans le rang des créanciers ?) ; les mécanismes mis en œuvre pour permettre aux consommateurs de déclarer en temps utile leurs créances ; les actions de recouvrement qui dérogent au principe de suspension des poursuites; et la construction d'un droit négocié entre consommateurs et entreprises en difficulté.

    André Borg, Le monopole officinal : étude sur l'influence du monopole officinal sur l'exercice professionnel du pharmacien, thèse soutenue en 2020 à AixMarseille, membres du jury : Julia Heinich (Rapp.), Didier Poracchia et Antoine Leca  

    Le monopole officinal français est un privilège assorti d’importantes contreparties et obligations que seul un pharmacien peut revêtir. Qualifié d’exception pharmaceutique, il est destiné à satisfaire la protection de la santé publique. Actuellement, le secteur officinal traverse une crise profonde et se trouve à un tournant majeur de son évolution. Le modèle actuel semble inadapté et obsolète pour faire face aux enjeux et défis de la profession. Est-il encore susceptible de perdurer tel qu’il existe ? De plus en plus réduit en dépit d’exigences toujours aussi importantes, il est fragmenté à tel point que la structuration du réseau de distribution au détail du médicament s’est transformée en un objet non identifié. Hésitation entre activité commerçante et activité libérale, remise en cause du principe d’indivisibilité, le pharmacien évolue dans un cadre normatif désormais peu porteur pour ne pas dire récessif. Sujet à dérives et controverses, le dispositif français est remis en cause tant d’un point national que communautaire. Et si cette remise en cause ne constituerait elle pas une opportunité pour le pharmacien plutôt qu’une fatalité ?

    Essodinaou Djato, L'indemnisation des victimes d'accidents de circulation , thèse en cours depuis 2020  

    Depuis de nombreuses décennies, nous assistons à l'invasion des parcs automobiles aussi bien en France que dans l'espace CIMA. Avec le déferlement des véhicules automobiles s'en suivirent de nombreux accidents de circulation, causant des dommages tant corporels que matériels entraînant de lourdes conséquences aux victimes. La réparation du préjudice causé à ceux-ci est source de difficultés. Conscients de ces difficultés, les législateurs français et de l'espace CIMA ont rendu obligatoire l'assurance des véhicules terrestres à moteur et de leurs remorques et semi-remorques. Malgré, l'institution d'une assurance automobile obligatoire, les accidents de circulation ne cessent d'augmenter créant d'énormes préjudices aux victimes, dont la réparation est source de difficulté. D'où la nécessité du choix de notre sujet : l'indemnisation des victimes d'accident de circulation : étude de droit comparé français et togolais. Dans le cadre de notre thèse nous réfléchirons d'une part, sur les mécanismes d'indemnisation des victimes d'accident de circulation, les principes d'indemnisation (indemnitaire et forfaitaire). Nous relèverons d'autre part, les difficultés rencontrées par les victimes dans le cadre de leur indemnisation afin de proposer des solutions en vue d'améliorer le système d'indemnisation, sous l'angle du droit comparé français-togolais.

    Joelle Bassah, Les créanciers garantis dans les classes de parties affectées, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Adeline Cerati  

    Dans le souci de favoriser la restructuration des entreprises, le législateur français a mis en place plusieurs mécanismes juridiques dont la procédure dite de « sauvegarde », qui a pour objectif de faciliter la réorganisation des entreprises en difficulté, afin de permettre la poursuite de l'activité économique et le maintien de l'emploi par l'adoption d'un plan. Cependant, en poursuivant ces objectifs de redressement de l'entreprise et de sauvegarde de l'emploi, le législateur a mis à mal le droit des créanciers dans la mesure où lors de la constitution des comités de créanciers chargés de se prononcer sur le plan, il n'est nullement pas tenu compte du rang des créances, mais plutôt de la qualité des créanciers. Ce qui représente une réelle menace pour les créanciers garantis, puisque leur désintéressement risque d'être compromis. Il apparaît donc que ce mécanisme ne permet pas de refléter la réalité économique et de garantir un meilleur traitement aux créanciers garantis, du moment où ces derniers sont mis sur un pied de quasi-égalité avec ceux chirographaires. Pour pallier ces insuffisances, et dans un souci d'harmonisation du droit des entreprises en difficultés dans l'Union Européenne, il a été adopté le 20 juin 2019 la directive (UE) 2019/1023 sur la restructuration et l'insolvabilité , dont la transposition à venir en droit français annonce une véritable refonte des règles d'élaboration et d'adoption des plans qui passeront désormais par un mécanisme des « classes de parties affectées » constituées selon le rang des créances. Les comités de créanciers tels que nous les connaissons à ce jour seront ainsi remplacés par le mécanisme « des classes de parties affectées » inspirées en partie du « chapter 11 » du Bankruptcy Code américain. Il s'avère donc utile de s'interroger sur la question de savoir qu'elle est la place des créanciers garantis au sein de ce nouveau mécanisme de classes de créanciers. Ce qui nous amènera, d'une part, à analyser les critères de constitution de ces classes de créanciers et d'adoption des plans, et d'autre part, à relever à travers ces éléments et analyses des premiers résultats, si ce nouveau mécanisme protège suffisamment et efficacement les intérêts des créanciers garantis et éventuellement proposer des pistes de solutions.

    Nitzan Saal, La responsabilité civile et professionnelle de l'expert-comptable, thèse en cours depuis 2018  

    Cette thèse a pour mission d'éclairer sur l'état actuel de la responsabilité civile et professionnelle de l'expert -comptable. La relation entre un expert-comptable et son client est encadrée par un contrat appelé une lettre de mission. Ainsi, lorsque le professionnel de l'expertise-comptable commet des fautes ou des négligences dans le cadre de l'exercice de sa mission, il engage sa responsabilité civile contractuelle envers son client. Il conviendra d'analyser les différents type de mise en cause ainsi que le contrat d'assurance qui couvre ses risques.

    Amor Ben said, Les garanties personnelles indemnitaires, thèse en cours depuis 2017  

    Outre leur caractère obligatoire ou facultative, c'est la nature de leurs indemnisations qui distingue les assurances de dommages et de personnes. En effet la réparation résultant des assurances de dommages obéit au principe indemnitaire, c'est-à-dire que l'indemnité due à la victime s'effectue de manière intégrale en fonction du dommage subi. Inversement les assurances de personnes possèdent un caractère forfaitaire où le montant de la réparation est négocié lors de la conclusion du contrat d'assurance indépendamment du dommage éprouvé. C'est cette différence de nature qui justifiait jusqu'alors cette différence de régime. Pourtant, depuis un arrêt d'Assemblé plénière, la Cour de cassation reconnait un caractère indemnitaire à certaines assurances de personnes. Or si c'est la nature indemnitaire des assurances de dommages qui incite le législateur à les rendre obligatoires, les assurances de personnes indemnitaires ne devraient-elle-pas également être rendues obligatoires ? La thèse étudiera la possibilité d'imposer certaines assurances de personnes. Ces réflexions peuvent nous mener plus loin dans le raisonnement. Être l'auteur d'un dommage oblige une indemnisation de la victime. Le droit français est extrêmement protecteur. En effet les victimes peuvent prétendre à une réparation. Les responsables peuvent prétendre à une couverture d'assurance obligatoire de responsabilité. Le droit français suit une logique indemnitaire de réparation intégrale. Quid des cas où la responsabilité de l'auteur du dommage n'est pas susceptible d'être engagé où lorsque la victime est elle-même responsable de son dommage ? Dans ces cas-là le droit français se montre moins clément. Si la victime de son propre fait n'a pas souscrit à une assurance de personnes, ce type de dommage est seulement couvert par la Sécurité sociale qui n'obéit pas au principe indemnitaire en offrant qu'une réparation partielle des préjudices corporels et en négligeant les préjudices moraux. En définitive la seule possibilité de voir son dommage intégralement réparé et donc de respecter le principe indemnitaire est de souscrire à des assurances complémentaires. Or il n'existe aucune obligation de souscrire à ces dernières, alors que la législation française impose la couverture et la réparation intégrale des dommages causés à autrui. Voilà qui est paradoxal. Ainsi l'un des objectifs de cette étude sera donc de déterminer l'utilité de l'assurance de personnes obligatoire dans l'optique de corriger cette atteinte au principe indemnitaire ainsi que d'explorer la possibilité d'une articulation avec les avec tiers payeurs ainsi que les fonds d'indemnisations. Les répercussions pratiques d'une telle étude sont également importantes. Il faut en effet garder à l'esprit que les fonds d'indemnisation cantonnent généralement leurs effets aux préjudices d'importance. Le développement des garanties personnelles souscrites par les potentielles victimes est de nature à favoriser l'indemnisation des « petits préjudices » notamment corporels et surtout devrait permettre de soulager les finances publiques et la solidarité nationale. « L'idéologie de la réparation », pour reprendre une formule célèbre, est difficile à contrer ou à cantonner dans des limites raisonnables ou même simplement soutenables. Il est donc intéressant d'étudier sérieusement la perspective de voir les victimes financer très directement leur protection indemnitaire. Une réflexion s'impose donc sur ce qui semble être une nécessité sociale : l'obligation de s'assurer et d'assurer. Des études atteste que plus un individu est solvable, plus il est prévoyant et donc assuré. À l'inverse, moins l'individu est solvable et mois celui-ci est assuré. Il est aussi nécessaire de rendre les assurances de personnes obligatoire afin de contraindre les assureurs de prendre en charge des risques lourds, qui en l'absence d'une intervention de la loi, ne trouveraient pas de garant. À terme, le but poursuivi par cette thèse est d'étudier de nouvelles pistes menant à une protection accrue des personnes face aux

    Jean-Maurice Saal, La responsabilité civile du Commissaire aux comptes, thèse en cours depuis 2010  

    Le Commissaire aux comptes (CAC) est une personne exerçant à titre libéral une profession réglementée dont le rôle est de contrôler la régularité des écritures comptables des sociétés et la véracité de leurs constatations au regard des documents qui les justifient. Dans le cadre de ses fonctions, le commissaire aux comptes est responsable sur le plan civil, pénal et disciplinaire. Pour les commissaires aux comptes, la responsabilité civile contractuelle trouve son application dans la relation avec le client. La lettre de mission précise que la mission doit être exercée dans le respect de l'ensemble des normes d'exercice professionnel. C'est donc leur non-respect qui engage la responsabilité du professionnel. Ce dernier n'étant débiteur que d'une obligation de moyens, il appartient à la personne qui entend engager sa responsabilité de prouver qu'il y a eu faute, c'est-à-dire de démontrer que le commissaire aux comptes n'a pas mis en œuvre les moyens adéquats. Les juges ont tendance à sanctionner sévèrement cette faute, sa caractérisation étant appréhendée avec de plus en plus de rigueur par la jurisprudence. La responsabilité civile délictuelle a connu une évolution fondamentale, qui peut se traduire par deux grandes idées : le déclin de la responsabilité pour faute et celui de la responsabilité individuelle. Les commissaires aux comptes engagent leurs responsabilité délictuelle pour les actions faites mais également de celles qui n'ont pas été faites. Ainsi, ne pas déclencher la procédure d'alerte peut être lourd de conséquences. A l'image d'autres professions, les mises en cause des professionnels sont de plus en plus nombreuses. Et s'ils sont assurés, force est de constater que le montant des dommages et intérêts auxquels ils peuvent être exposés ne cesse de croître. La responsabilité disciplinaire du commissaire aux comptes est engagée dans les cas suivants : • infraction aux lois, règlements et normes professionnelles, au code de déontologie de la profession et aux bonnes pratiques ; • négligence grave ; • fait contraire à la probité, à l'honneur ou à l'indépendance (même ne se rattachant pas à l'exercice de la profession). Les sanctions sont : • l'avertissement ; • le blâme ; • l'interdiction temporaire pour une durée n'excédant pas 5 ans ; • la radiation de la liste ; • retrait de l'honorariat. L'inéligibilité aux organismes professionnels (10 ans maximum) peut aussi être l'avertissement, le blâme ainsi que l'interdiction temporaire d'exercer la profession. La responsabilité pénale sera recherchée lorsqu'une personne physique ou morale est jugée responsable en cas : • d'usage illicite du titre de commissaire aux comptes (personne non inscrite sur la liste professionnelle, par exemple) ; • et d'exercice illégal de la profession (violation des incompatibilités de la profession avec d'autres activités, par exemple). Une personne qui accepte, exerce ou conserve les fonctions de commissaire aux comptes en son nom personnel, ou au titre d'associé dans une société de commissariat aux comptes, en dépit des incompatibilités légales, peut être condamnée jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 7 500 € d'amende. Le commissaire aux comptes est responsable en cas d'infractions commises dans l'exercice de sa mission et notamment : • rapport sur les comptes annuels incomplet (jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 9 000 € d'amende) ; • information mensongère sur la situation de la société (jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 €d'amende) ; • défaut de révélation de faits délictueux (jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende) ; • violation du secret professionnel (jusqu'à 1 an d'emprisonnement et 15 000 € d'amende). Les commissaires aux comptes sont confrontés à trois défis principaux en matière de responsabilité. Le premier d'entre eux est de savoir si la façon dont ils ont exercé leur mission va entraîner ou non une perte de chance. Cette notion, assurable, est devenue immaîtrisable. Appréciée par les juges du fond, elle varie avec le temps et les juridictions, ce qui en fait un risqu

  • Michel Di Martino, Efficience et difficultés du droit des procédures amiables et collectives, thèse soutenue en 2021 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Christine Lebel, membres du jury : Denis Voinot (Rapp.), Jean-Pierre Legros, Régis Vabres et Jocelyne Vallansan  

    Il existe de remarquables ouvrages et études qui traitent de l'aspect juridique des procédures amiables et collectives, dans le cadre des entreprises en difficulté. Toutefois, rares (pour ne pas dire inexistants) sont ceux qui traitent également des aspects financiers, comptables et fiscaux, qui sont pourtant des aspects importants, lors du déroutement de ces procédures. Cette thèse mémoire, originale, traitera sous forme de thématiques très pratiques des difficultés rencontrées dans les procédures, en apportant des solutions : en clarifiant des thématiques pas faciles à comprendre. En mettant en avant des problématiques qui méritent d'être mieux précisées et qui pourraient faire l'objet de plus de détails de la part du législateur. En commentant et en expliquant la répercussion financière des textes. Le droit français des procédures collectives est remarquable, faut-il encore savoir bien mesurer ses incidences sur le plan financier. Quelques exemples de thèmes traités : Bilan et cessation de paiements, Traitement des intérêts et des prêts dans le plan (prêt in fine, à taux variable), Cas particulier de la TVA sur encaissements en procédure collective, Liaison entre le besoin en fonds de roulement et la cessation de paiement, Effet d'une procédure collective sur la restructuration financière de l'entreprise, L'anatocisme des intérêts, La poursuite des concours bancaires, La levée de l'interdiction bancaire,Le sort de la cotisation RSI du gérant majoritaire de SARL, en procédure collective, etc... L'originalité de cette thèse mémoire sera donc de traiter plusieurs thèmes et situations dans le domaine de la gestion des entreprises en difficulté et non pas de développer et d'approfondir comme à l'habitude, un seul sujet. Une thèse mémoire originale, multi thèmes et pratique.

  • Nadine Arafat, L’indemnisation des victimes d’accidents de la circulation : plaidoyer pour un régime spécifique de responsabilité en droit libanais à la lumière de l'expérience française, thèse soutenue en 2020 à AixMarseille sous la direction de Marc Bruschi et Ali Ibrahim, membres du jury : Amal Abdallah (Rapp.), Luc Mayaux et Carole Najm-Makhlouf    

    L’importance accrue de la réparation intégrale a contribué au bouleversement des règles du droit commun de la responsabilité civile et a préparé la voie à l’émergence des régimes spécifiques de responsabilité civile et d’indemnisation. C’est au terme de cette évolution qu’un régime spécifique de responsabilité civile d'accidents de la circulation a été mis en place en droit français. Il a pour objectif principal le renforcement des droits des victimes par le biais de deux processus principaux. Le premier consiste en une amélioration de la situation des victimes tout en ménageant les conditions de la responsabilité. Le second est lié à l’accélération de l’indemnisation par la régularisation de la voie conventionnelle, et par l’établissement des organismes d’indemnisation. Comment protéger les victimes d’accidents de la circulation au Liban et plaider pour l’instauration d’un régime spécifique de responsabilité à la lumière de l’expérience française ? L’analyse du droit libanais permet de cerner l’existence d’un régime spécifique « implicite » d’accidents de la circulation au sein du Code des obligations et des contrats. Cette étude tend à « dépoussiérer » les règles de ce régime. A partir d’une étude comparative minutieuse des régimes libanais et français. Elle propose une nouvelle lecture des règles du droit de la responsabilité civile dans le but de mettre en lumière le nouveau centre de gravité de la matière, fondé sur le régime spécifique et des mécanismes d’indemnisation. Ces derniers permettent une plus grande protection des victimes en garantissant une réparation intégrale des atteintes à l’intégrité corporelle et en participant à la protection de la dignité humaine