Colloque organisé les 2 et 3 novembre 2023
par le Centre Toulousain d'Histoire du Droit et des Idées Politiques,
avec le soutien de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne,
en partenariat avec la Société pour l'histoire des Facultés de droit et de la culture juridique,
à l'Université Toulouse Capitole, Site Arsenal, amphithéâtre Dauvilliers (F),
2 rue du doyen Gabriel Marty, 31000 Toulouse
Coordination :
Christine Menges-Le Pape, professeur d'histoire du droit, université Toulouse Capitole
Pierre Bonin, professeur d'histoire du droit, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Yann-Arzel Durelle-Marc, maître de conférences en histoire du droit, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Contact :
nathalie.salaun@ut-capitole.fr
2 novembre, 9 h 30
Sous la présidence de Florent Garnier, professeur d'histoire du droit, directeur du Centre toulousain d'histoire du droit et des idées politiques
Accueil, par Hugues Kenfack, président de l'université Toulouse Capitole et Matthieu Poumarède, doyen de la faculté de droit
L'organicisme, une métaphore qui prend corps : métamorphoses des organes et de la constitution de l'Etat, par Frédéric F. Martin, professeur d'histoire du droit, université Paris-Est Créteil
Jean de Salisbury organiciste, par Frédérique Lachaud, professeur d'histoire médiévale, Sorbonne université
La représentation des collectivités sociales, politiques et juridiques dans les illustrations des manuscrits juridiques (XIIIe–XIVe siècles) : une analyse iconographique, par Maria-Alessandra Bilotta, chercheuse à l'université nouvelle de Lisbonne
L'idée de corps dans la matrice doctrinale du droit français (second XVIe siècle), par Arnaud Le Gonidec, docteur en histoire du droit, université Toulouse Capitole
14 h 30
Sous la présidence de François Godicheau, professeur d'histoire contemporaine, université Toulouse-Jean Jaurès
Le roi, le juriste et le philosophe. Controverses théoriques et rhétoriques sur le corps politique au seuil de la modernité anglaise, par Philippe Crignon, maître de conférences en philosophie, université de Nantes
La métaphore des âges de la vie des sociétés politiques : un déterminisme historique sous la critique, par Edern de Barros, ATER en histoire du droit, université de Mayotte
La vie du droit, selon Hegel, par Philippe Soual, professeur à la faculté de philosophie et directeur du collège doctoral, institut catholique de Toulouse
Les corps sociaux du corps social : l'organicisme chez Joseph Rey (1779-1855), par Mathilde Regad, ATER en histoire du droit, université Grenoble-Alpes
La vision organiciste de la Constitution anglaise au XIXe siècle : une essentialisation programmatique et plurielle, par Tanguy Pasquiet-Briand, professeur de droit public, université Paris-Saclay
3 novembre, 9 h 30
Sous la présidence de François Daguet, o.p., doyen de la faculté de théologie de l'institut catholique de Toulouse
Le corps politique à l'âge de l'individu moderne et contemporain : un paradoxe à la fois fécond et fragile, par Bernard Bourdin, op, professeur de philosophie politique et d'histoire des idées, institut catholique de Paris
Abandon de la métaphore et de l'analogie par l'organicisme naturaliste ?, par Joël Hautebert, professeur d'histoire du droit, université d'Angers
La métaphore organiciste dans la doctrine publiciste de la IIIe République : ambitions scientifiques et finalités idéologiques, par Nicolas Sild, professeur de droit public, université de Toulouse Capitole
La métaphore organiciste chez Hauriou, par Tristan Pouthier, professeur de droit public, université de Cergy
Georges Scelle, le corps intersocial et les lois biologiques du droit international, par Enguerrand Serrurier, maître de conférences en droit public, institut catholique de Toulouse, co-titulaire de la chaire Vulnérabilité
14 h 30
Sous la présidence de Christian Lavialle, professeur émérite de droit public, université Toulouse Capitole
Rejets et usages de l'analogie organiciste dans la pensée juridique anarchiste (1880-1934), par Claire Vachet, docteur en histoire du droit, université de Bordeaux
Organicisme et transformation sociale. Sur quelques réceptions de la métaphore organiciste dans la pensée juridique socialiste au XXe siècle, par Carlos-Miguel Herrera, professeur de droit public, université de Cergy
La métaphore organiciste comme fiction au service du management, par Malik Bozzo-Rey, maître de conférences en philosophie, institut catholique de Lille
Le droit face aux formes modernes de l'organicisme politique. La loi de la polis contre le commandement de l'oikos, par Arnaud de Solminihac, ATER en histoire du droit, université Paris-Panthéon-Assas
Enchantement et désenchantement des théories organicistes de l'Etat, par Sandrine Baume, professeur associé en science politique, université de Lausanne
Conclusions, par André Cabanis, professeur émérite d'histoire du droit, université Toulouse Capitole
La métaphore organiciste pense une collectivité (cité, Etat, Eglise, société, famille…, compagnie, corporation et entreprise : on serait tenté de dire un organisme) comme un corps composé de membres interdépendants mais non interchangeables, donc ordonnés. Cette façon d'articuler le divers social, politique et juridique dans une unité marque depuis ses origines grecques, romaines et chrétiennes la pensée occidentale, dont les corpus témoignent sans discontinuer de la permanence jusqu'au présent. 