André Cabanis

Professeur émérite
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit et Science Politique

Centre Toulousain d'Histoire du Droit et des Idées Politiques
  • André Cabanis, 1814, Éditions Midi-pyrénéennes, 2024, Cette année-là, 46 p. 

    André Cabanis, Abdelhak Azzouzi, Moroccan neo-constitutionalism: meeting the challenge of the Arab Spring, l'Harmattan, 2017, 245 p.   

    André Cabanis, Olivier Devaux, Kurt Kloocke, Lucien Jaume (dir.), Principes de politique et autres écrits, juin 1814-juillet 1815: Liberté de la presse, Responsabilité des ministres, Mémoires de Juliette, Acte additionnel, etc., De Gruyter et De Gruyter, 2017, Oeuvres complètes ( Série Oeuvres ) 

    André Cabanis, Serge Regourd, Paul Quilès, ou comment rester socialiste, de Mitterrand à Jaurès: Paul Quilès, biographie d'une force en marche..., Le Cherche-Midi, 2015, Collection Documents, 222 p.   

    André Cabanis, La Presse sous le Consulat et l'Empire: 1799-1814, Société des études robespierristes, 2013 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, La dissolution parlementaire à la française, Cairn et Presses de Sciences Po, 2012, Académique 

    André Cabanis, Abdelhak Azzouzi, Le néo-constitutionnalisme marocain à l'épreuve du printemps arabe, L'Harmattan, 2011, 232 p.  

    Au Maroc, juillet 2011 est la période qui a été choisie pour promulguer la nouvelle Constitution, avec la volonté de répondre aux attentes de la population, notamment la jeunesse. Si les réformes institutionnelles ne peuvent suffire à tout résoudre, elles fournissent un signal fort quant à la capacité des dirigeants à tenir compte des amertumes et des espoirs qui ont pris une forme violente dans le reste du monde arabe.

    André Cabanis, Patrice Canivez, Ghania Graba, Ernest-Marie Mbonda, Ciprian Mihali, Existe-t-il une communauté francophone ? Le discours et le projet, Cluj, 2011 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, L'universitaire dans tous ses états, Klincksieck, 2010, Hourvari, 169 p. 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Le constitutionnalisme de la troisième vague en Afrique francophone, Academia-Bruylant, 2010, Collection Publications de l'Institut universitaire André Ryckmans, 227 p. 

    André Cabanis, Jean-Marie Crouzatier, Ruxandra Ivan, Jacques Soppelsa, Méthodologie de la recherche en droit international, géopolitique et relations internationales: master et doctorat, Idea design & Print editură, 2010, 157 p. 

    André Cabanis, Mamadou Badji, Jean-Marie Crouzatier, Ciprian Mihali, Georges Poede, Francophonie et relations internationales , Editions des Archives contemporaines, 2009 

    André Cabanis, Jacques Michaud, Histoire de Narbonne, Privat, 2004, Pays et villes de France, 330 p. 

    André Cabanis, Danielle Cabanis, L'Europe de Victor Hugo, Privat, 2002, Imaginaire de l'Europe, 128 p. 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, La dissolution parlementaire à la française, Presses de Sciences Po, 2001, Collection académique, 221 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Les institutions publiques de la France de 1875 à nos jours, Ellipses, 2001, Optimum, 175 p. 

    André Cabanis, Olivier Devaux, Kurt Kloocke, Lucien Jaume (dir.), Principes de politique et autres écrits, juin 1814-juillet 1815: Liberté de la presse, Responsabilité des ministres, Mémoires de Juliette, Acte additionnel, etc., M. Niemeyer, 2001, Oeuvres complètes ( Série Oeuvres ), 1052 p. 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Histoire constitutionnelle et politique de la France de la Révolution à nos jours, LGDJ, 2000, Systèmes ( Droit constitutionnel ), 156 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Les constitutions d'Afrique francophone : évolutions récentes, Éditions Karthala, 1999, 191 p.   

    André Cabanis, Olivier Devaux, Histoire des institutions de la France (XVe-XVIIIe siècles): XVe-XVIIIe siècle, L'Hermès, 1997, L'essentiel sur, 128 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, La France constitutionnelle et politique : de la Révolution à nos jours, 4e éd., L'Hermès, 1996, L'essentiel sur, 207 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Droits et libertés dans les nouvelles constitutions d'Asie du Sud-Est francophone, espace de convergence, PUF, 1995, Revue française de droit constitutionnel 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Histoire des institutions de la France (1875 à nos jours): 1875 à nos jours, 2e éd., L'Hermès, 1994, L'essentiel sur, 191 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, La France constitutionnelle et politique, 3e éd., l'Hermès, 1994, L'essentiel sur, 190 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Histoire des institutions de la France, l'Hermès, 1992, L'essentiel sur, 191 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, La France constitutionnelle et politique, de la Révolution à nos jours: droit, sciences politiques, l'Hermès, 1992, L'Essentiel sur, 215 p. 

    André Cabanis, Danielle Cabanis, La société française aux XIXe et XXe siècles : histoire économique, sociale et politique, Privat, 1991, Sciences politiques, 254 p.   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Histoire politique et constitutionnelle de la France (1789-1990), L'Hermès, 1990 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Histoire politique et constitutionnelle de la France, 1789-1990: droit, sciences politiques, l'Hermès, 1990, L'Essentiel sur, 142 p.   

    André Cabanis, Danielle Cabanis, Introduction à l'histoire des idées politiques, Publisud et Impr. SEG, 1989, Manuels 2000, 335 p.   

    André Cabanis, Jacques Michaud (dir.), Histoire de Narbonne, Privat, 1988, Pays et villes de France, 330 p.     

    André Cabanis, Danielle Cabanis, La société française aux XIXe et XXe siècles: histoire économique, sociale et politique, Privat, 1986, Societas, 246 p.   

    André Cabanis, Jacques Copeau: metteur en scène des classiques,, 1982 

    André Cabanis, La presse politique vaudoise sous la République helvétique (contribution à l'étude de l'opinion publique): contribution à l'étude de l'opinion publique, Bibliothèque historique vaudoise, 1979, Bibliothèque historique vaudoise   

    André Cabanis, Jean Vincens (dir.), La formation continue et l'emploi, Privat et Impr. A.P.O.S.J., 1979, Politeia, 190 p.   

    André Cabanis, Introduction à l'histoire économique et sociale de la France au XIXe et au XXe siècle, Privat, 1977, Societas, 247 p.   

    André Cabanis, Guy Isaac (dir.), La formation continue dans la Communauté économique européenne, Privat, 1977, Politeia, 247 p.   

    André Cabanis, Jean-Arnaud Mazères (dir.), La formation continue, enjeu de société, Institut d'études politiques de Toulouse et Privat, 1976, Publications de l'Institut d'études politiques de Toulouse, 498 p.   

    André Cabanis (dir.), Registres, Gallimard et Imprimerie Floch, 1976, Pratique du théâtre, 365 p.   

    André Cabanis, La presse sous le Consulat et l'Empire : 1799-1814, 3e éd., Société des études Robespierristes, 1975, Bibliothèque d'histoire révolutionnaireN° 3e série, 354 p.   

    André Cabanis, Un Secteur de l'exploitation théâtrale: Les spectacles destinés au public scolaire,, 1972, 146 p. 

    André Cabanis, Le Courant contre-révolutionnaire sous le Consulat et l'Empire (dans le Journal des débats et le Mercure de France), Revue des sciences politiques 2 ter, rue des Puits-Creusés, 1971, Revue des sciences politiques 

    André Cabanis, La Presse sous le Consulat et l'Empire (1799-1814),, 1971, 458 p. 

  • André Cabanis, Olivier Devaux, « Les politiques de sortie de crise en France : du pardon royal au devoir de mémoire », Mélanges en l'honneur du professeur Christian Lavialle, Presses de l'université de Toulouse 1 Capitole, 2020, pp. 237-260 

    André Cabanis, Olivier Devaux, Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin, Jacques Krynen, « Mestre Achille », Dictionnaire historique des juristes français XIIe-XXe siècle, PUF, 2015, pp. 258-260 

    André Cabanis, Philippe Delvit, Florent Garnier, « Université, protection et promotion du patrimoine », Des patrimoines et des normes, Presses de l'Université Toulouse I Capitole, 2015, pp. 101-114 

    André Cabanis, Jean-Marie Crouzatier, « Les symboles oubliés de l'article 2 de la constitution de 1958. », Les symboles de la République, Presses de l'université Toulouse 1 Capitole, 2014   

    André Cabanis, « Siège et parquet en France (XIXe-XXe siècles) », Les désunions de la Magistrature (XIXe-XXe siècles), Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2013, pp. 277-297   

    André Cabanis, « Conflictualité et francophonie en Afrique : la prévention des conflits et les seuils d'alerte », Conflictualité en Afrique francophone, Presses Université Toulouse 1 Capitole, 2012, pp. 49-70   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La faute au droit : les crises économiques », Crise(s) et droit, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2012, pp. 15-23 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « Les institutions de sortie de conflits », Conflictualité en Afrique francophone, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2012, pp. 71-103 

    André Cabanis, Jean-Marie Crouzatier, « Faut-il adapter le droit des campagnes électorales ? L'interdiction de l'utilisation des moyens publics. », Faut-il adapter le droit des campagnes électorales?, Montchrestien, 2012, pp. 125-142   

    André Cabanis, Albert Lourde, « Une autre forêt de symboles : rites et protocoles à l'Université », Mélanges offerts au doyen François-Paul Blanc, T. 1. Institut français de droit comparé et de droit musulman, Presses universitaires de Perpignan/Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2011 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Aux origines du constitutionnalisme de la troisième vague en Afrique francophone : la fabrication des lois fondamentales », Ecrire la Constitution, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2011, pp. 161-169 

    André Cabanis, Olivier Devaux, Philippe Delvit, « Mère et fille. La Faculté de droit et l’Université de Toulouse 1 Capitole hors leurs murs. Les tentations du large ? », Histoire, théorie et pratique du droit. Etudes offertes à Michel Vidal, Presses Universitaires de Bordeaux, 2011, pp. 297-315 

    André Cabanis, Kurt Kloocke, « Présentation et notes sur "Annales de la session de 1817 à 1818", II », Oeuvres complètes de Benjamin Constant, t. XI, vol. 1, De Gruyter, 2011, pp. 167-215 

    André Cabanis, Olivier Devaux, Philippe Delvit, « De la Révolution à 1969. La faculté de Droit », Et Toulouse pour apprendre : Sept siècles d'histoire de l'université de Toulouse (1229-1969), Presses Universitaires du Mirail, 2010, pp. 39-41 

    André Cabanis, Jacques Igalens, Michel Louis Martin, « ISO 26 000, norme politique et cosmopolite », ISO 26 000 : une norme « hors norme » ?, Economica, 2010, pp. 73-90 

    André Cabanis, « Engagement et désengagement de l’Etat dans l’économie en France : flux et reflux du XVIIe au XXIe siècle », Pouvoirs et Etats en Afrique francophone, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2010, pp. 365-392 

    André Cabanis, « Les flux d’étudiants étrangers et les aléas de la politique internationale de la France », Etudiants de l’exil. Migrations internationales et universités refuges (XVIe-XXe s.), Presses Universitaires du Mirail, 2010, pp. 177-190 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Voyages, voyages... De quelques postures du pérégrin universitaire », Vers un monde nouveau. Mélanges, textes et documents offerts au professeur Edmond Jouve, Bruylant, 2010, pp. 1957-1969 

    André Cabanis, « Globalisation en Afrique », Dictionnaire de la globalisation, LGDJ/Lextenso éditions, 2010, pp. 251-254 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Enseigner la religion : réflexions sur quelques évolutions », L’enseignement des religions. Approches laïques et religieuses, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2010, pp. 111-120 

    André Cabanis, « Politique touristique et classement au patrimoine mondial », Politique touristique et développement économique, Presses du Centre Universitaire de Champollion, 2010, pp. 29-45 

    André Cabanis, « Libéralisme d’hier, libéralisme d’aujourd’hui », Le libéralisme et les nouvelles contraintes de l’action politique, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2010, pp. 29-53 

    André Cabanis, « Présentation et notes sur "Questions sur la législation actuelle de la presse en France, et sur la doctrine du ministère public, relativement à la saisie des écrits, et à la responsabilité des auteurs et imprimeurs" », Oeuvres complètes de Benjamin Constant, t. X, vol. 1, De Gruyter, 2010, pp. 659-728 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « Présentation et notes sur "Annales de la session de 1817 à 1818", I », Oeuvres complètes de Benjamin Constant, t. X, vol. 1, De Gruyter, 2010, pp. 899-1053 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Ni chercher, ni enseigner : l'Administration alors ? », Etudes en l'honneur du professeur Jean-Arnaud Mazères, LexisNexis - Litec, 2009, pp. 47-60 

    André Cabanis, Henry Roussillon, « Les droits fondamentaux dans les constitutions française et tunisienne », Les droits fondamentaux dans les constitutions française et tunisienne » (coll. Henry Roussillon), dans Les droits fondamentaux dans la constitution : regards croisés, Université de Jendouba, 2009, pp. 31-47 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « De la laïcité à la française à la laïcité dans les constitutions de l’Afrique francophone », Droit, politique et religion, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2009, pp. 203-223 

    André Cabanis, « L’intervention européenne en matière agricole et agroalimentaire et la préoccupation environnementale », Aspects récents de l’intervention publique en matière agricole et agroalimentaire, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2009, pp. 63-91 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Les nouvelles instances de régulation politique dans les constitutions de l’Afrique francophones », Annales des sciences juridiques, Université de Jendouba, 2009, pp. 5-11 

    André Cabanis, « Territoire et technologie de l’information et de la communication dans les constitutions de l’Afrique francophone », Droit constitutionnel et territoire, Recueil des cours de l’Académie internationale de droit constitutionnel, vol. 18, Académie Internationale de Droit Constitutionnel, 2009, pp. 337-354 

    André Cabanis, « Le dialogue entre civilisation et culture : le nouveau cadre constitutionnel en Afrique francophone », Les civilisations et la diversité culturelle à l’épreuve des valeurs communes, L'Harmattan, 2008, pp. 225-246 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Droit à la sécurité environnementale et ambiguïté de la mondialisation : la gestion des rejets dangereux », Droits de l’Homme et gouvernance de la sécurité, L'Harmattan, 2008, pp. 277-294 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La pérennisation du Chef de l'État : l'enjeu actuel pour les constitutions d'Afrique francophone », Mélanges en l'honneur de Slobodan Milacic. Démocratie et liberté : tension, dialogue, confrontation, Bruylant, 2008, pp. 349-380 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Hervé Penan, « L'Université saisie par l'évaluation », Mélanges offerts à Pierre Spiteri, Presses de l'Université des sciences sociales, 2008, pp. 327-340 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Tendance à la codification des droits et constitution de la troisième vague en Afrique francophone », La codification dans les pays francophones, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2008, pp. 89-102 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La gouvernance, conception nouvelle de l'Etat et des institutions publiques. », Gouvernance et institutions publiques, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2008, pp. 13-22 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Le statut des territoires ultramarins : préfiguration des relations centre-périphérie dans la France du XXIe siècle », Bicentenaire du département de Tarn-et-Garonne. Genèse, formation et permanence d’une trame administrative, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2008, pp. 313-334   

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Insécurité et développement économique. Propos sur la guerre, l’argent, le sexe et le capitalisme », Qu’en est-il de la sécurité des personnes et des biens ?, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2008, pp. 35-46 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « De la dénonciation de la corruption à la recherche de la transparence dans le constitutionnalisme d’Afrique francophone », Transparence financière et réformes institutionnelles, Université de Jendouba, 2008, pp. 69-77 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « L’influence de Benjamin Constant sur le constitutionalisme français », Genève et la Suisse dans la pensée politique, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2007, pp. 461-479 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La sanction et le temps : l’ombre de Némésis », A propos de la sanction, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2007, pp. 63-77 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « L’émergence constitutionnelle des pouvoirs locaux : décentralisation et pouvoirs périphériques dans les lois fondamentales d’Afrique francophone », L’administration d’hier à demain en Afrique francophone, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2007, pp. 199-211 

    André Cabanis, Jean-Marie Crouzatier, « Donner sa chance à la constitution de 1958 », Demain, la Sixième République ?, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2007, pp. 33-54   

    André Cabanis, « Protection du patrimoine naturel et pays en développement », Protection du patrimoine naturel et mondialisation : contribution à la connaissance des expériences française et tunisienne, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 2006, pp. 157-173 

    André Cabanis, Marie-Dominique Charlier-Dagras, « Les militaires de la Révolution et de l’Empire », Les militaires et le recours à la force armée. Faucons, colombes ?, L'Harmattan, 2006, pp. 33-61 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Villes et sécurité », Les politiques de la ville. Intégration urbaine et cohésion sociale, L'Harmattant, 2006, pp. 61-82 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La juridictionnalisation des contrôles dans les constitutions de l’Afrique francophone », De la justice coloniale aux systèmes judiciaires africains contemporains, Presses de l'Université des Sciences Sociales de Toulouse, 2006, pp. 369-390 

    André Cabanis, « Jean-Jacques Rousseau et la citoyenneté », La citoyenneté aujourd’hui, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 2006, pp. 43-67   

    André Cabanis, « Evolution du rôle de l’Etat (XVIIIe-XXe siècle) », Les nouveaux rôles de l’Etat et les privatisations, Presses universitaires de Perpignan/Presses de l'Université des Sciences Sociales de Toulouse, 2005, pp. 45-57 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Un espace d’isomorphisme constitutionnel : l’Afrique francophone », La constitution et les valeurs : mélanges en l’honneur de Dmitri Georges Lavroff, Dalloz, 2005, pp. 344-358 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « L’évolution des normes constitutionnelles dans les pays francophones du sud », Regards critiques sur quelques (r)évolutions récentes du droit, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2005, pp. 639-650 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Administration et partenariat public-privé : la contraction de l’espace public comme moyen de renforcement de l’Etat », Partenariat public-privé et gouvernance future, L'Harmattan, 2005, pp. 27-41 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La laïcité de l’Etat et la question islamique : la solution esquissée par les nouvelles constitutions francophones », La crise ivoirienne et l’avenir d’une nation en refondation, Presses des universités de Côte d'Ivoire, 2005, pp. 52-70 

    André Cabanis, « Intervention sur "La France est une République [...] laïque" », Actualité de l’article 1er de la Constitution de 1958, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2005, pp. 175-176 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne : une prolifération maîtrisée », Droit constitutionnel européen des droits de l’homme, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2004, pp. 69-74 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Le juge et l’entrepreneur : perspective historique », Tous responsables, Editions d'Organisation, 2004, pp. 9-22 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La science politique au détour des sciences de gestion », La science politique une et multiple, L'Harmattan, 2004, pp. 113-126 

    André Cabanis, « Enseignement supérieur et mondialisation : les expériences conduites en Europe », Systèmes de formations supérieures et environnements professionnels : approches théoriques et pratiques appliquées au contexte vietnamien, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2004, pp. 13-23 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La justice depuis le XIXe siècle : attentes sociales et dérives professionnelles », La légitimité des juges, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2004, pp. 25-37 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La laïcité de l’Etat et la question islamique : la solution esquissée par les nouvelles constitutions de l’Afrique francophone », Islam et droit, Presses de l'Université de Perpignan/Presses de l'Université des Sciences Sociales de Toulouse, 2004, pp. 49-62 

    André Cabanis, Danielle Cabanis, « Maurice Leblanc et Gaston Leroux : la littérature policière au service du nationalisme », Histoire et littérature au XXe siècle : recueil d'études offert à Jean Rives, Maison de la Recherche, Université de Toulouse-Le Mirail, 2003, pp. 283-294 

    André Cabanis, « Les exigences en matière d'agro-alimentaire liées à l'internationalisation », La maîtrise de l'agroalimentaire face aux défis technologiques, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2003, pp. 91-104 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « La deuxième chambre dans les constitutions des Etats francophones du sud », Mélanges offerts à Jean-Pierre Marichy, Presses de l'Institut d'études politiques, 2003, pp. 165-184 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Le fait religieux dans les constitutions asiatiques », Droit et religions en Asie du Sud-Est, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2002, pp. 33-43 

    André Cabanis, « La science et le mythe. La naissance de la statistique et discours sur les deux France », Une passion de l'histoire. Histoire(s), mémoire(s) et Europe : hommage au professeur Charles-Olivier Carbonell, Privat, 2002, pp. 105-112 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Vingt ans après : deux enquêtes sur le corps des sous-préfets, 1981-2000 », Préfet et développement local, Dalloz, 2002, pp. 187-198 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « Prendre le pouvoir selon Benjamin Constant : ni la force, ni la légitimité d'origine », Prendre le pouvoir : force et légitimité, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2002, pp. 227-237 

    André Cabanis, « L'héritage de l'histoire syndicale », Le syndicalisme salarié, Dalloz, 2002, pp. 1-6 

    André Cabanis, « La presse vaudoise », Vaud sous l'Acte de Médiation 1803-1813, Société vaudoise d'histoire et d'archéologie, 2002, pp. 351-356 

    André Cabanis, Albert Arseguel, « Le salarié et la rémunération : inélasticité de l'argent-salaire », Argent et gestion, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2001, pp. 299-308 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Fabiola Moralès-Crémoux, « Le rêve de Bolivar : les illusions d'un fondateur », Sorèze, l'intelligence et la mémoire d'un lieu, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2001, pp. 165-177 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « Benjamin Constant et l'acte additionnel aux constitutions de l'Empire : trois idées reçues à nuancer », La constitution dans la pensée politique, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2001, pp. 255-287 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Babacar Gueye, « La nouvelle constitution du Sénégal (janvier 2001) », Revue des sciences politiques, Association des diplômés de l'Institut d'études politiques, 2001, pp. 43-55 

    André Cabanis, « Réforme de la gestion des hôpitaux en France », Désengagement de l'Etat et réorientation des politiques publiques en matière sociale, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2001, pp. 69-98 

    André Cabanis, « Présentation et notes sur "De la liberté des brochures, des pamphlets et des journaux, considérée sous le rapport de l'intérêt du gouvernement" », Oeuvres complètes de Benjamin Constant, t. IX, M. Niemeyer, 2001, pp. 563-622 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Le chef de l'Etat dans les constitutions de l'Afrique francophone », Le chef de l'Etat en Afrique : entre traditions, Etat de droit et transition démocratique, Presses universitaires de Perpignan, 2001, pp. 313-351 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « Les fonctions juridictionnelles de la Cour des comptes », La justice au Maroc, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2001, pp. 243-266 

    André Cabanis, Albert Arseguel, « Les avantages acquis : croyances et réalité », Gestion et croyances, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2000, pp. 291-306 

    André Cabanis, « Les relations entre secteur public et secteur privé : évolutions idéologiques en France », La relation entre secteurs public et privé dans l'économie de marché : le rôle de la formation. Expériences internationales et réalités au Vietnam, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2000, pp. 41-55 

    André Cabanis, Michel Louis Martin, « Les relations entre l'Union du Maghreb arabe et l'Union européenne : un partenariat ambivalent dans l'Occident méditerranéen », La Méditerranée occidentale : un système régional en transition, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2000, pp. 101-119 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « La liberté contre la loi chez Benjamin Constant », Pensée politique et loi, Presses universitaires d'Aix-Marseille :, 2000, pp. 249-263 

    André Cabanis, Olivier Devaux, « Citoyenneté et constitutions de la Révolution française », Invention et réinvention de la citoyenneté, J. Sampy, 2000, pp. 167-178 

    André Cabanis, « Cinquante-quatre présentations de mémoires », Droit, institutions, société : Méditerranée, Islam et Afrique francophones, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 2000 

    André Cabanis, François-Paul Blanc, « Déconcentration et décentralisation dans l'Empire chérifien (1912-1956) », Problématique urbaine au Maroc : de la permanence aux ruptures, Presses universitaires de Perpignan, 1999, pp. 73-86 

    André Cabanis, « Le développement industriel en zones rurales en Tunisie », Les politiques publiques de développement rural. Contribution à la connaissance des expériences française et tunisienne, Presses de l'Université des Sciences Sociales, 1999, pp. 71-91 

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    Les régimes politiques du Maghreb francophone sont, du point de vue de la recherche académique, dans une situation un peu paradoxale. À l’interface de l’Afrique et du monde arabe, ils ne relèvent complètement d’aucun de ces deux ensembles. Ils se différencient de la plupart des autres pays d’Afrique, avec lesquels ils ne se sentent d’ailleurs guère solidaires, à la fois par leurs très étroites relations avec l’Europe et par la place, ostensiblement officielle, accordée à l’islam ; également p...

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    Cabanis André. Une histoire d’entreprise castraise au XXe siècle : Penan (Hervé), Histoire des Laboratoires Pierre Fabre. Innover de la santé à la beauté, Toulouse, Privat, 2014. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 127, N°290, 2015. Biographies révolutionnaires. pp. 275-276.

    André Cabanis, Travailler dans le Lauragais avant la Révolution : Ricalens (Henry), Les gens de métier de la vie quotidienne du Lauragais sous l’Ancien régime. Contribution à l’histoire économique et sociale d’un pays du Lauragais, Toulouse, Presses de l’Institut d’études politiques de Toulouse, 2007, Privat, Toulouse : Privat et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 142-144    

    Cabanis André. Travailler dans le Lauragais avant la Révolution : Ricalens (Henry), Les gens de métier de la vie quotidienne du Lauragais sous l’Ancien régime. Contribution à l’histoire économique et sociale d’un pays du Lauragais, Toulouse, Presses de l’Institut d’études politiques de Toulouse, 2007. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 120, N°261, 2008. Minorités religieuses. pp. 142-144.

    André Cabanis, Michel Louis Martin, Christian Savès, Tristes topiques du politique, Paris, Ellipses, 1997, Editions L'Harmattan, 5-7, rue de L'École-Polytechnique 75005 Paris : Editions L'Harmattan et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1998, pp. 135-137    

    Cabanis André, Martin Michel Louis. Christian Savès, Tristes topiques du politique, Paris, Ellipses, 1997. In: L'Homme et la société, N. 130, 1998. Illusion identitaire et histoire. pp. 135-137.

    André Cabanis, Hermet (Guy) - Sociologie de la construction démocratique., Association française de science politique, Paris : Fondation nationale des sciences politiques (France), Paris : Association française de science politique et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1987, pp. 726-728    

    Cabanis André. Hermet (Guy) - Sociologie de la construction démocratique.. In: Revue française de science politique, 37ᵉ année, n°5, 1987. pp. 726-728.

  • André Cabanis, « Quel héritage historique en droit constitutionnel pour les pays de succession coloniale française ? », le 03 décembre 2024  

    Journée d’études organisée par le CTHDIP et le CRESEM - Centre de recherche sur les sociétés et environnements en Méditerranée – EA7397 dans le cadre des rencontres "Histoire du droit – Droit comparé".

    André Cabanis, « Dialogues théologiques et juridiques », le 26 novembre 2024  

    Colloque organisé par le CTHDIP, Université Toulouse Capitole sous la direction scientifique de Christine Mengès-Le Pape (CTHDIP)

    André Cabanis, « La métaphore organiciste dans l'histoire de la pensée juridique », le 02 novembre 2023  

    La métaphore organiciste pense une collectivité (cité, État, Église, société, famille…, compagnie, corporation et entreprise : on serait tenté de dire un organisme) comme un corps composé de membres interdépendants mais non interchangeables, donc ordonnés. Cette façon d’articuler le divers social, politique et juridique dans une unité marque depuis ses origines grecques, romaines et chrétiennes la pensée occidentale, dont les corpus témoignent sans discontinuer de la permanence jusqu'au présent.

    André Cabanis, « La liberté, études théologiques et juridiques », le 14 juin 2022  

    Organisée par le CTHDIP, Université de Toulouse 1 Capitole

    André Cabanis, « Le métissage des droits en Afrique subsaharienne francophone. Regards croisés (II) », le 15 décembre 2021  

    Journée d'étude organisée par le CTHDIP, Toulouse 1 Capitole

    André Cabanis, « La pensée républicaine », le 09 septembre 2021  

    Colloque organisé à l'Université Lyon 3, sous le Haut-patronage de Bruno Lasserre, Vice-Président du Conseil d’État.

    André Cabanis, « Droit et Pouvoir à Haïti (1801-1934) », le 15 avril 2021  

    Organisé pour le CESICE, Université Grenoble-Alpes par Yves Lassard et Frédéric Charlin

    André Cabanis, « Le droit comparé des pays de succession coloniale française, quelle place pour l’historien du droit ? », le 18 septembre 2020  

    Rencontre organisée par l’Axe « Normes » et « Droit Comparé » du Centre de Recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM) - EA 7397 UPVD, en partenariat avec le Labex Archimède.

    André Cabanis, « La loi de solidarité », le 16 septembre 2019  

    Organisé par le CTHDIP, sous la direction de Christine Mengès-Le Pape

    André Cabanis, « Droit administratif : Convergence ou concurrence des disciplines juridiques », le 10 juillet 2019  

    5ème édition des "Rencontre de Dakar" organisée par le LEJPO, Laboratoire d'Études Juridiques et Politiques et Les Afriques dans le Monde, CNRS-Université de Bordeaux

    André Cabanis, « Laïcité : une question de frontière(s) », le 08 novembre 2018  

    Organisé par l’IDETCOM, laboratoire spécialisé de la Faculté de droit de l’Université Toulouse-Capitole

    André Cabanis, « Vivre en ville ! Les problématiques urbaines à travers l’histoire dans le midi de la France du moyen âge au XIXe siècle », le 26 octobre 2018 

    André Cabanis, « Les chemins de St-Jacques à l'épreuve des temps », le 18 octobre 2018  

    Colloque organisé par le CTHDIP, en partenariat avec l'IEJUC et en lien avec la sous-préfecture de Condom et l’Association de Coopération Inter Régionale Chemins de Saint Jacques.

    André Cabanis, « Pensée politique et propriété », le 17 mai 2018 

    André Cabanis, « La réciprocité : dimensions théologiques, juridiques et autres », le 04 juillet 2017  

    Colloque international organisé par le CTHDIP, sous la direction de Christine Mengès-Le Pape

    André Cabanis, « La justice entre théologie et droit », le 09 juin 2015 

  • André Cabanis, « Le Covid-19 et le droit à la santé reconnu par le droit positif des pays d’Afrique francophone », M. André CABANIS, Professeur émérite de l’Université Toulouse 1 Capitole 

    André Cabanis, "Guy Adjété Kouassigan (1934-1981). Une œuvre pionnière, un destin d’exception. Ou comment servir l’Homme, l’Afrique et le Droit", Journée d'étude organisée par le CTHDIP 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Omar Dramé, Le rôle historique et actuel de la francophonie dans le règlement des conflits, thèse soutenue en 2017 à Toulouse 1  

    Cette thèse porte sur le rôle historique et actuel de la Francophonie dans le règlement des conflits. L'objectif est d'étudier la contribution de l'Organisation internationale de la Francophonie dans les processus de résolution des conflits qui secouent l'espace francophone qui est devenu un théâtre de guerre civile et de guerre ethnico-religieuse, affaiblissant le développement économique et social de plusieurs pays, particulièrement ceux d'Afrique francophone. Devenu un acteur incontournable sur la scène internationale, l'Organisation internationale de la Francophonie, regroupant des ayant le français en partage, décide de contribuer activement à la résolution des conflits. Du point de vue méthodologique, cette thèse est basée sur une approche évolutive, centrée sur la particularité de l'approche francophone dans les processus de règlement des conflits en tenant compte de son historique et l'utilise au service de la paix et de la stabilité de ses Etats membres. Dans la première partie, la thèse met l'accent sur l'approche préventive de l'OIF dans les processus de maintien de la paix en exhortant ses Etats membres à promouvoir la culture de la paix et la gouvernance démocratique. Elle met en exergue la politique de prévention de cette organisation, qui repose sur la volonté de promouvoir l'Etat de droit, le respect des droits de l'homme, considérée comme la meilleure stratégie de maintien de la paix. Elle expose la stratégie adoptée la l'Organisation internationale de la Francophonie pour accompagner ses Etats membres dans la promotion de la démocratie, de la paix, de la bonne gouvernance qui sont des leviers importants pour assurer une gouvernance démocratique synonyme de stabilité d'un pays. Ce travail de recherche démontre la spécificité de l'approche francophone dans la résolution des conflits qui repose aussi sur le renforcement des institutions judiciaires visant à assurer la paix, la justice sociale, la sécurité et la lutte contre la corruption. Dans un second temps, la thèse fait porter l'analyse sur le rôle que l'Organisation internationale de la Francophonie joue dans les opérations de rétablissement et de la consolidation de la paix et démontre comment cette organisation est devenue un acteur tant sollicité sur la scène internationale grâce à son influence, à son capacité de mobilisation, ses stratégies de médiation et de facilitation ainsi que sa politique d'accompagnement pour faciliter la justice transitionnelle et favoriser l'effectivité de la justice pénale internationale visant à punir les auteurs de guerre.

    El Hadji Baye Ndiaga Gueye, Histoire de la citoyenneté au Sénégal, thèse soutenue en 2014 à Toulouse 1  

    La citoyenneté, voilà une notion héritée du colonisateur dont on pourrait certainement être fiers au Sénégal. Dans le contexte économique et social caractérisé par la pauvreté qui n’est pas sans conséquence sur la vie démocratique en général, elle est une des rares « dignités » qu’il reste encore aux Sénégalais. Elle semble toutefois de plus en plus menacée par les crises électorales que connaît épisodiquement le pays, dont la dernière en date fut celle provoquée par l’élection présidentielle de 2012, de sorte que la notion de citoyenneté semble aujourd’hui être en sursis. C’est donc l’occasion pour nous, à travers cette étude, d’en retracer l’histoire. Dans le contexte colonial qui l’a vue naître au milieu du 19e siècle, elle n’a d’abord été exercée dans les rares établissements français du Sénégal que par quelques milliers d’habitants. Elle sera ensuite juridiquement consolidée au début du 20e siècle dans les quatre communes de plein exercice (Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar) avant d’être étendue à tous les ressortissants de la colonie en 1946. À l’indépendance du pays, les Sénégalais vont enfin se la réapproprier non pas pour la déconstruire, mais plutôt, semble-t-il, pour l’adapter à l’évolution de la communauté politique.

    Adrien Blazy, L'organisation judiciaire en Indochine française , thèse soutenue en 2012 à Toulouse 1  

    Divisée en cinq possessions distinctes, la Cochinchine, l’Annam, le Tonkin, le Cambodge et le Laos, l’Indochine est une construction administrative directement issue de la colonisation française. Au-delà de la mise en valeur économique, la colonisation vise également à transformer les sociétés colonisées, à les guider vers l’idée du progrès telle que définie par les colonisateurs. L’instrument de régulation sociale qu’est la justice ne peut sortir inchangé d’une telle entreprise, qu’il s’agisse de celle des colonisateurs ou de celle des colonisés. La colonisation impose une transformation des organisations judiciaires afin de rendre possible la réalisation du projet colonial, tout en assurant la domination française. L’étude de l’organisation judiciaire en Indochine vise à montrer dans quelle mesure, le projet colonial de transformation des sociétés a été accompli par le biais de la justice. Cela renvoie à se questionner sur les choix qui ont été faits et à déterminer leur origine, qu’ils s’agissent des contingences imposées par le contexte colonial ou des lignes directrices de la politique coloniale définie en métropole, tout en tenant compte des spécificités propres à chaque possession et, sans oublier, la question des moyens disponibles et mis en oeuvre.

    Rabah Sana, La problématique de la liberté de religion en droit algérien , thèse soutenue en 2012 à Toulouse 1  

    L’Algérie est aujourd’hui affrontée à un double défi, celui du droit universel, fondé sur différents principes proclamés au niveau international, et celui de l’islam qui pose également différents principes à prétention universaliste. Ce combat se polarise au niveau du religieux. Sous le regard du droit universel, tel qu’on, peut le dégager du droit international conventionnel consacré par la République algérienne qui a notamment ratifié le Pacte sur les droits civils et politiques, l’Algérie est un pays à prétention laïque où la liberté religieuse est consacrée. Sous le regard en revanche du droit musulman, tel qu’on peut le dégager de l’islam sunnite, religion officielle de l’État algérien, l’Algérie est un pays confessionnel où la liberté de religion est trop encadrée et insuffisamment protégée. Telle est la problématique sous-tendant cette thèse : la difficile conciliation entre le confessionnalisme politique et la liberté de religion en Algérie. Dans une première partie est analysé le droit à la liberté de religion. Ce droit est appréhendé à un double niveau : celui du statut international et régional de l’Algérie dont les engagements devraient théoriquement lui permettre de devenir une République démocratique et laïque, et celui du droit constitutionnel algérien qui tente de concilier ces deux structures normatives antagonistes : une Algérie qui serait à la fois confessionnelle et laïque. La seconde partie du travail est consacrée au droit algérien dont la minutieuse analyse fait clairement ressortir le « combat » entre ces deux idéaux difficilement conciliables : le respect de l’islam et la déférence à la laïcité. Deux « paramètres » sont successivement étudiés pour peser la liberté religieuse, celui de la liberté cultuelle à travers une analyse du degré d’intervention de l’État, celui très ambigu du droit pénal et du droit de la famille.

    Amir Shishi, La théorie de la contrainte du droit musulman au droit égyptien , thèse soutenue en 2011 à Toulouse 1  

    Le droit musulman a accordé au sujet de la contrainte un intérêt majeur dépassant de loin l'intérêt porté pour les autres vices du consentement. Un des signes de cet intérêt du droit musulman pour la contrainte est le fait de l'avoir traitée dans le cadre d'une théorie générale. Cette étude a réussi à aborder le sujet de la contrainte sous l'ensemble de ses principaux aspects tenant compte des trois principales approches à savoir celle de la science des fondements du droit musulman, celle du droit musulman et celle du droit et elle n'a pas négligé les aspects liés à la foi et à la tradition prophétique. L'étude a ainsi dévoilé l'existence dans le droit musulman et le droit égyptien d'une théorie juridique de la contrainte et a déduit les règles générales et les normes globales qui la régissent pour former, dans l'ensemble, une théorie juridique aux contours clairs. L'étude a révélé que le droit égyptien s'accorde avec le droit musulman sur plusieurs questions mais en diverge sur certaines autres. Le droit égyptien s'accorde avec le droit musulman pour décider que le père ne peut pas obliger ses enfants ou les containdre au mariage contre leur gré et pour affirmer que le divorce du contraint est non avenu. Le code pénal égyptien s'accorde avec la loi islamique pour exempter de peine la personne contrainte à accomplir les crimes de diffamation, de fornication, de consommation de vin ou de vol. Le droit civil égyptien diverge de l'avis de la majorité des juristes de droit musulman à propos de l'effet de la contrainte sur la vente et les contrats de son genre.

    Ikboljon Qoraboyev, L'ordre régional en Asie centrale , thèse soutenue en 2010 à Toulouse 1  

    Le début du 21e siècle en Asie centrale post-soviétique est caractérisé par l'émergence de plusieurs organisations régionales. La création des organisations internationales découle des quêtes des pays centrasiatiques pour les éléments d'un ordre régional dans la période post-soviétique. L'objectif de notre thèse est d'étudier l'évolution de trois organisations régionales post-soviétiques : l'Organisation de Coopération Centrasiatique, la Communauté Economique Eurasienne et de l'Organisation de Coopération de Shanghai. L'intérêt principal de l'étude est d'appréhender le phénomène des organisations régionales post-soviétiques en Asie centrale à travers le concept de l'ordre régional. Notamment, les rapports des organisations régionales avec les différentes perceptions et identités régionales communes aux pays membres, les enjeux et dynamiques de l'approfondissement et de l'élargissement des organisations, leurs finalités ainsi que leur positionnement au sein de la société internationale sont considérées. Le but recherché est d'élucider les prémisses de l'ordre régional en formation dans l'espace post-soviétique. Le cadre conceptuel interdisciplinaire de la thèse s'appuie sur les apports des études de régionalisme (Regionalism Studies) et de la théorie de l'Organisation internationale.

    Jean-Baptiste Blanc, L'anoblissement par l'exercice des offices de judicature de la Sénéchaussée de Marseille au XVIIIe siècle , thèse soutenue en 2009 à Perpignan en co-direction avec François-Paul Blanc  

    La sénéchaussée de Marseille a bénéficié à partir de 1700 d’un privilège spécifique. Elle est devenue le seul tribunal inférieur français à disposer d’offices anoblissants. Après avoir recherché les origines de ce privilège, la thèse se préoccupe d’analyser les modalités de cet anoblissement par charges (anoblissement au premier degré en 1700, transformé en anoblissement graduel au second degré en 1780) et d’étudier les familles des magistrats pourvus d’offices dans le tribunal marseillais

    Abderahim Cherkaoui, Les politiques de développement social à l'égard des quartiers en difficulté , thèse soutenue en 2009 à Toulouse 1  

    Les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ont dévoilé une situation très critique des quartiers défavorisés dans lesquels vit une partie de la population marocaine. Ces quartiers Se caractérisent principalement par des bidonvilles qui remontent, parfois, à plus de cinquante ans. Cela montre que l'Etat était presque absent durant cette période dans ces espaces en dépit de ses interventions qui n'ont pas abouti à éradiquer le phénomène. La totalité des études consacrées aux bidonvilles confirme que le malaise social s'est ajouté plus tard au malaise urbain en transformant ces espaces abandonnés en des quartiers chauds avec un risque d'exploser à tout moment. L'Etat a pris conscience de cette menace en procédant récemment à des réformes sérieuses notamment dans le domaine de l'habitat à travers le projet "villes sans bidonvilles" (VSB). Simultanément, il a redoublé ses efforts au niveau du développement social par l'initiative nationale de développement humain (INDH) lancée en 2005 par le Roi. Or, l'action sociale du gouvernement reste fragmentée et moins visible par rapport à son activisme urbain. Notre thèse "vers une politique de la ville au Maroc" se résume par l'importance d'institutionnaliser la démocratie sociale en situant les politiques publiques d'intégration dans un cadre global à travers une démarche territoriale transversale participative. La coordination de l'action gouvernementale est une condition incontournable pour réussir le pari du développement urbain et social, en faisant ainsi des collectivités locales un acteur majeur capable de participer efficacement à ce processus de développement notamment dans sa dimension humaine et sociale.

    Axelle François, La structuration d'un État malgache au XIXe siècle , thèse soutenue en 2007 à Toulouse 1  

    Après s'être imposés comme tribu dominante à Madagascar, les Merina ont su instaurer envers les pays européens, une politique d'équilibre, qui leur a permis de conserver une certaine indépendance et ce, jusqu'à l'action ultime de colonisation des français, qui marque la fin de la monarchie merina. Les Merina ont su tenir en échec, et ce pendant de longues années, les prétentions colonialistes françaises. La persévérance de la Cour d'Imerina et la politique intransigeante de son gouvernement, ont été les principaux atouts de la population malgache. Néanmoins, face à la détermination française et dépourvue de l'aide de son fidèle allié qu'était l'Angleterre, Madagascar a été contraint d'accepter l'instauration officielle d'un protectorat, en 1895. Cette victoire a été le prix de nombreuses années de lutte au cours desquelles les Français n'ont cessé de modifier et d'adapter leur politique afin de s'imposer face à un peuple malgache, enclin à défendre la terre sacrée de ses ancêtres contre toute ingérence étrangère.

    Mohammed Salah Djafel, Les pays du Maghreb face aux défis de l'UMA et du partenariat Euromed à l'aune de la mondialisation, thèse soutenue en 2006 à Perpignan  

    Pendant plus de quatre décennies, les pays du Maghreb ont tenté de répondre à leur développement en adoptant trois schémas territoriaux d'intégration : un régionalisme intra-maghrébin, un régionalisme avec l'Union européenne et une internationalisation de leurs marchés. Ces schémas sont encadrés par des principes juridiques ou contractuels souvent contraignants. L'intégration intra-maghrébine dont le cadre institutionnel est l'UMA n'a pas été suffisamment fort et cohérent pour répondre aux réalités et dépasser les intérêts parcellaires nationaux. L'intégration des pays maghrébins avec l'U. E, quant à elle, est aujourd'hui, dans une phase de redéfinition de leur cadre global et de leur avenir. Cette redéfinition s'oriente dans le sens de l'établissement de la zone de libre-échange EUROMED 2010. Une zone de libre-échange juridiquement encadrée par les accords d'association issus de la Conférence de Barcelone de 1995. Enfin, à partir de l'exemple de l'Algérie, l'internationalisation des marchés maghrébins obéit aux règles du GATT/OMC et confirme l'irréversibilité du système multilatéral dans le monde. La compréhension, en partie, de l'interdépendance de la politique et de l'économie internationales passe, aujourd'hui, par l'analyse contractuelle de ces trois schémas d'intégrations.

    Pierre Dauga, Un prélat politique à la fin de l' Ancien Régime , thèse soutenue en 2002 à Toulouse 1  

    L' archevêque Étienne-Charles de Loménie de Brienne, né en 1727, ne parvient au pouvoir que le 1er mai 1787, ne réalisant donc qu' à soixante ans l' ambition de sa vie. Au pouvoir, il engage toute une série de réformes, notamment : tolérance pour les protestants, mise en place des assemblées provinciales, réforme de l' armée, réforme fiscale, réforme de la justice. Mais il dresse ainsi contre lui les privilégiés et doit démissionner au bout de seize mois seulement, après avoir convoqué les États généraux. Nous avons pris le parti d' une étude de l' ensemble de l' action de Loménie de Brienne, tout en le situant dans son environnement familial, religieux, philosophique, économique et politique.

    Marion Séris-Mahé de Taury, Alfred Nettement, une figure du légitimisme au XIXe siècle, thèse soutenue en 2002 à Toulouse 1  

    Nettement, journaliste, homme politique et critique littéraire, est l' un des principaux animateurs du débat public entre 1830 et 1869. Il voue son talent à la défense de la monarchie légitime. Par ses sentiments, l' auteur est lié à l' Ancien régime et déplore la Révolution ; par son esprit, il veut composer avec la société nouvelle et souhaite voir faire reconnaître certaines libertés publiques, qu' il nomme "droits nationaux". L' histoire de la pensée de Nettement est celle du déplacement du point d' équilibre entre ces deux aspirations. Il s' est opéré de manière symétrique dans le sens du royalisme national pour ce qui concerne tant sa conception du principe monarchique -qualité nécessaire et irréductible de toute société- que sa conception du pouvoir monarchique -organisation théorique de la monarchie. Sa conception de la monarchie légitime ne recevra pas d' application. Néanmoins les qualités littéraires et humaines de Nettement lui valent la reconnaissance de ses contemporains.

    Gilles Revelles, Du mendiant au proletaire pauvres, droit et debat politique en france de la fin du xviiieme siecle a l'aube de l'ere industrielle, thèse soutenue en 2000 à Toulouse 1  

    Sous l'ancien regime, une rationalite de la misere strictement egocentrique exclut toute politique sociale volontariste. L'assistance se developpe comme un double mouvement de controle fonde sur une normalisation non strictement juridique des rapports entre riches et pau♭ vres. L'objet de cette ideologie sociale est l'ordre public et ses moyens l'enfermement, l'hopital et l'aumome. Avec l'avenement de la societe liberale, une nouvelle rationalite politi♭ que ouvre le social comme champ specifique de normalisation des rapports entre et pau♭ vres. Son objet est l'affiliation et ses moyens le salariat et le peculiat. Ainsi, entre 1764 et 1839, le traitement de la question sociale passe d'une police de la charite qui encadre riches et pauvres dans l'acte de donner et de recevoir a une police de la pauvrete qui s'applique a renou♭ veler ce double encadrement dans le contexte nouveau de la societe liberale. Derriere cette transformation, c'est la question meme des fondements d'un droit social qui surgit. Ce compromis ouvre une contradiction niant la nature sociale de la misere et en offre la re♭ solution a l'initiative privee. L'affiliation sociale devient une question ethique entre le droit et le hors-droit qui menage la metaphysique necessaire a la conservation de la societe et les prin♭ cipes de 1789. Cette analyse en terme de morale permet d'invalider le droit comme instrument majeur de resolution de la question sociale. Pour autant, ces efforts sont vains. Toutes les theo♭ ries des penseurs sociaux, avant 1839, amenent a des questions juridiques qui remettent en cause l'agencement du droit. Malgre l'antijuridisme des premiers penseurs sociaux contempo♭ rains, les politiques sociales finissent par faire une place aux droits positifs individuels en re♭ connaissant non plus seulement l'egalite de droit mais aussi l'inegalite de fait comme source positive du droit. Dans une societe liberale, l'enjeu veritable n'etait pas l'invention du social mais l'invention de droits inegaux.

  • Mathieu Paillares, Le divorce et la séparation de corps de la codification napoléonienne à la loi Bonald dans les Pyrénées-Orientales - 1804-1816., thèse soutenue en 2021 à Perpignan sous la direction de François-Pierre Blanc, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset et Alban Maba  

    Le divorce dans les Pyrénées-Orientales entre la codification napoléonienne et la loi Bonald présente un intérêt certain dans le sens où en peu de temps la réglementation liée à la rupture du mariage à beaucoup changé. En effet, les rédacteurs du Code Civil avaient jugé utile de maintenir le divorce en tant que tel. En la matière, Napoleon estimait que le codifier permettait de limiter les conflits familiaux. Cependant, même si en théorie la possibilité d'avoir recours au divorce était existante, il n'en demeure pas moins qu'elle restait fortement encadrée. Bonald propose une loi interdisant le divorce, qualifiée de 'poison révolutionnaire'. Cette thèse à pour objectif de clarifier les incidences de ces réglementations successives dans le département des Pyrénées-Orientales.

    Akoua Viviane Patricia Ambeu, La fonction administrative contentieuse en Côte d'Ivoire, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3 sous la direction de Stéphane Doumbé-Billé, membres du jury : Jean de Gaudusson (Rapp.), Madjiguène Diagne (Rapp.), Sylvie Caudal    

    D’une manière générale, la fonction administrative contentieuse peut être appréhendée comme l’ensemble des juridictions chargées de connaître des litiges résultant de l’activité des autorités administratives. Elle represente l’activité juridictionnelle en matière administrative. Par conséquent, la fonction administrative contentieuse doit s’appréhender tant sous l’angle d’une juridiction, que sous celle de son juge. L’institution d’une fonction administrative contentieuse en Côte d’Ivoire remonte à l’époque coloniale. Cependant, à l’instar de la plupart des ex-colonies françaises, ce n’est qu’au lendemain de l’indépendance en 1960, que la fonction administrative contentieuse ivoirienne s’est affirmée en tant que fonction juridictionnelle autonome à l’égard du système français. La procédure administrative non contentieuse, comme la procédure administrative contentieuse dont il est question dans l’étude ont connu de grands progrès tant en France que dans les pays francophones d’Afrique pour lesquels le système de juridiction administrative comme le droit qu’il vise à contrôler ont longtemps constitué, selon la belle formule de Jean RIVERO, un bon « produit d’exportation » français. La Côte d’ivoire n’échappe pas à ce constat. Aussi l’étude de la fonction administrative contentieuse en Côte d’Ivoire a pour objet de dessiner la physionomie générale de la justice administrative ivoirienne un demi siècle après son institution afin d’en souligner les éléments de permanence ou de changement.

  • Lambouado Raymond Ouoba, La variabilité du capital social en droit OHADA à la lumière du droit français, thèse soutenue en 2024 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Romain Bouniol  

    Le législateur OHADA s'est inspiré du droit français pour fixer le cadre juridique de la variabilité du capital social ; d'où l'étude orientée vers une approche comparatiste. Cette approche a permis une confrontation entre deux (02) systèmes juridiques, en vue de dégager les problèmes de droit et d'envisager une amélioration du cadre juridique de la variabilité du capital en droit OHADA ; l'objectif étant de dégager une contribution à l'amélioration du droit OHADA à travers le droit comparé. A l'analyse, il ressort que la variabilité du capital social comporte des facteurs attractifs pour les acteurs économiques. En effet, elle constitue un mécanisme de financement des sociétés, en raison d'une part, de sa capacité à renforcer les capitaux propres sans charge financière et, d'une part, de sa capacité à constituer un actionnariat spécifiquement orienté sur la rentabilité des sociétés. De même, elle pourrait susciter un intérêt pour les investisseurs intéressés par la célérité et l'efficacité dans les opérations de financement des entreprises. L'efficacité du financement de la société par la mise en œuvre de la clause de variabilité du capital est tributaire, entre autres, de son attractivité auprès des acteurs économiques de manière générale, des investissements et des professionnels du droit en particulier. Cependant, plusieurs facteurs ne militeraient pas en faveur du recours à la variabilité du capital. Parmi ces facteurs figurent les risques découlant de la réduction du capital et la méconnaissance des acteurs économiques et des praticiens du droit de l'existence et/ou du fonctionnement du mécanisme de la variabilité du capital. Or, ces risques ne sont pas irrémédiables, dans la mesure où il existe des mécanismes juridiques appropriés pour y faire face. En somme, l'analyse du fonctionnement du mécanisme de la variabilité du capital social a mis en évidence ses capacités de mobilisation de financement, de recapitalisation de la société, de restructuration de la société et d'apporter une contribution à l'amélioration du cadre juridique des sociétés à capital variable. Elle a également permis de démontrer l'insuffisance de la justification ou du fondement du désintérêt des acteurs économiques et des praticiens du droit à l'égard de la variabilité du capital social

    Florent Oueina, La protection des actionnaires minoritaires des sociétés anonymes dans l'espace juridique OHADA, thèse soutenue en 2023 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Romain Bouniol  

    Susceptible d'être lésés dans leurs droits représentés par les actions dont ils disposent, les minoritaires dans une société anonyme, ont besoin d'être protégés « non parce qu'ils sont minoritaires, mais parce que leurs intérêts apparaissent comme dignes de protection ». Il n'est pas rare dans le cadre du fonctionnement de la société anonyme d'assister à la prise de décisions contraires, non seulement à l'intérêt des minoritaires, mais également à l'intérêt social, par les actionnaires majoritaires dans l'unique dessein de satisfaire les membres de la majorité au détriment des autres actionnaires. Cette tendance à l'écrasement des minoritaires entraîne des conflits, sinon des oppositions entre actionnaires conduisant à la constitution de blocs antagonistes dont l'attitude peut provoquer une crise au sein de la société. L'étude réside dans l'analyse des garanties et dans la recherche constante d'une protection efficace qu'offrent le législateur et l'autorité du marché financier aux investisseurs minoritaires dans l'espace OHADA. Cette étude étendue en droit français existe aussi en droit OHADA.

    Épiphanie Yelome, Pertinence du nouveau système de droit foncier au Bénin, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de Alban Maba et François-Pierre Blanc, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.)  

    Face aux multiples enjeux du développement, les États africains sont contraints à "réinventer", réformer ce droit foncier longtemps hérité de la colonisation. Ce défi de réformer la législation foncière en vue de répondre aux contraintes internationales devient un leitmotiv pour tous les pays en développement. Ainsi, le Bénin, confronté à une insécurité foncière multiforme, s’est engagé dans le processus de sécurisation des droits fonciers en vue de trouver des solutions qui seront jugées aptes pour répondre aux besoins du développement durable. De nombreuses étapes ont été franchies pour y parvenir. Cette réforme entreprise au Bénin a conduit progressivement à l'avènement du nouveau code foncier et domanial qui a instauré un nouveau système juridique qui régit l'ensemble des terres (rurales, périurbaines et urbaines) ainsi que le domaine. La procédure contradictoire de confirmation de droit foncier est instaurée en lieu et place de l'ancien titre foncier et du permis d'habiter. La promotion du titrement fut admise en vue de la délivrance d'un nouveau titre foncier (version révisée et revue) comme seule preuve de la garantie de la propriété au Bénin. De nouvelles institutions de gestion du foncier sont mises en place avec de nombreuses rénovations dans le système judiciaire. L’adoption de ce nouvel arsenal juridique a fait naître de nombreuses interrogations au sein des différents acteurs quant à son efficacité. Nous avons trouvé nécessaire d'y apporter des contributions qui pourront favoriser son adaptation et lui permettre de surmonter le risque d’ineffectivité et d’amoindrir les incidences liées à sa mise en œuvre. L'objectif de cette thèse consiste à faire une étude approfondie de ce nouveau système de droit foncier sur le plan théorique et sur le plan pratique

    Mohamed Awidan, Le cadre constitutionnel des droits et libertés en période de transition : étude comparative des cas tunisien et égyptien, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Arnaud Martin, membres du jury : Florence Galletti (Rapp.), Nathalie Bernard-Maugiron  

    En 2010, un séisme populaire a frappé la Tunisie puis l’Égypte et ses séquelles se sont étendues dans d’autres pays. Le pain, l’accès à l’emploi, la dignité humaine, la liberté et la justice sociale étaient à la tête des revendications scandées par les citoyens de ces pays. Avec le succès de la chute des régimes en Tunisie et en Égypte en 2011, les autorités en charge de la gouvernance ont ouvert très tôt la question de la rédaction de Constitution. C’était inévitable : elle représentait l’une des exigences cruciales pour la construction de leur transition démocratique malgré la détérioration de la situation interne dans divers domaines et du déclenchement des guerres armées à leurs frontières. De plus, les deux pays souffraient d’une guerre assez différente : une guerre dont l’arène était les Assemblées de rédaction de la Constitution et la tentative de chaque partie d’imposer sa vision sur l’avenir du pays, tout en ignorant le rôle fondamental de ce document de remplir des fonctions similaires aux accords de paix, leur contenu et le rôle joué par la Constitution dans le domaine des droits et libertés qui préoccupent plus profondément la société. Ils représentent également le pilier d’une gouvernance juste et une mesurede la légitimité et de l’exercice du pouvoir. Cependant, l’objectif du document constitutionnel ne se limite pas à accorder à ses articles une série de droits et libertés mais s’étend également à leur qualité et leur garantie. Il transforme les articles du document constitutionnel en réalité concrète afin de faire évoluer des institutions de l’État et la réflexion sur les modèles et les plans de développement, qui sont notamment fondés sur les besoins et les exigences des gens pour bien vivre et améliorer leur vie quotidienne.

    El Maamoun Fikri, L'émergence d'un nouvel ordre constitutionnel au Maroc : bilan et perspectives, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Arnaud Martin et Nadia Bernoussi, membres du jury : Mohammed Amine Benabdallah (Rapp.), Hubert Seillan  

    L’adoption de la Constitution marocaine du 29 juillet 2011 introduit une nouvelle étape dans l’histoire constitutionnelle du Royaume. Elle fournit un signal fort quant à la volonté du régime de mettre en place une nouvelle organisation des pouvoirs et une meilleure garantie des droits et libertés fondamentaux. Présentée comme une réponse aux défis politiques, son adoption a fait naître des espoirs et suscité des interrogations sur le degré de changement apporté. Or, une constitution, aussi avancée soit-elle, ne peut suffire pour instaurer effectivement un nouvel ordre constitutionnel. Elle requiert une interprétation dynamique des juges et des autres acteurs politiques et institutionnels. Onze ans après son entrée en vigueur, il est possible de commencer à mesurer le degré de mise en œuvre du texte constitutionnel à travers une analyse rigoureuse de la pratique institutionnelle. Cette dernière révèle globalement une insuffisante application de la Loi fondamentale et se situe bien en deçà des exigences et espoirs portés par le constituant de 2011.

    Mame Diatta, Le juge et le contrat : étude comparative en droits français et sénégalais, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.)  

    Le contrat est un acte juridique, une loi spéciale fermée à toute intervention extérieure.Toutefois, le contrat n’est pas toujours un acte infaillible et il obéit à un ordre juridique qui le transcende. La jurisprudence s’inscrit dans cet ordre juridique qui gouverne le contrat. Étant donné que le contrat n’est pas toujours efficace et que les règles qui le régissent, une fois codifiées restent immuables, l’intervention du juge est nécessaire à cet effet afin de garantir l’efficacité de celui-ci. Cette garantie d’efficacité se mesure par rapport à l’effectivité des stipulations contractuelles ainsi qu’aux règles applicables au contrat. Ainsi, pour assurer l’efficacité du contrat, le juge va dans un temps reconstituer a posteriori le contenu contractuel lorsque celui-ci se révèle incomplet, bouleversé, ou lorsque le contrat contient des clauses abusives. Dans un second temps, il intervient dans le silence du législateur pour réadapter les règles applicables au contrat qui sont demeurées inadaptées, soit en les interprétant ou en les complétant, soit en créant de nouvelles règles dans les cas où la loi n'a rien prévu.

    Hafid Allaki, Le traitement des difficultés de l'entreprise selon la loi marocaine 73-17 à la lumière du droit comparé, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de Evelyne Micou, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.)    

    L’entreprise est le cœur battant de toute économie. D’où, la nécessité d’un arsenal juridique spécialisé en la matière afin d’assurer sa pérennité. Le droit commercial marocain a connu des mutations depuis sa première version pré-protectorat français. En effet, durant cette première étape, le droit applicable dans ce domaine était le droit musulman (la charia). C’est pendant le protectorat français que le droit marocain a connu son premier Code de commerce selon la conception occidentale. Il s’agit du Dahir du Code de Commerce (DCC) datant du 21 août 1913. Toutefois, de par sa vocation d’assainissement du climat des affaires, ce texte s’est montré contre-productif en matière de procédures du droit de la faillite ou de la liquidation judiciaire. C’est ainsi qu’il a fallu attendre le Code promulgué par la loi 15-95, d’inspiration française, pour pouvoir aboutir à une refonte totale du droit des procédures collectives, marqué par la publication du livre V du nouveau Code de commerce sous l’appellation : « Les difficultés de l’entreprise », promulgué par le dahir du 1er août 1996 et qui est entré en vigueur le 4 septembre 1997. Dans ce contexte, dès octobre 2003, une étude fut effectuée par la Banque mondiale et l’USAID sur le système judiciaire marocain, ayant abouti à des préconisations à même de surmonter les lacunes de la législation marocaine. Conscients de ce nouvel enjeu, les pouvoirs publics marocains ont procédé à une troisième réforme importante du livre V du code de commerce. Publiée au Bulletin officiel du 23 avril 2018, la loi n° 73-17 modifiant et complétant la loi n° 15-95 formant le Code de commerce (livre V), apporte ainsi un nouvel édifice législatif dans le chantier de la modernisation de l’arsenal juridique marocain dans le domaine commercial. Cette nouvelle loi a permis au Maroc de gagner 9 places et se hisser au 60éme rang selon le classement de 2019 de Doing Business. Toutefois, il est tout à fait légitime de s’interroger sur les chances de réussite de cette réforme, surtout que le principal objectif est la sauvegarde de l’entreprise marocaine et l’amélioration du climat des affaires. Les questions préoccupantes dans cette recherche se conçoivent ainsi : À quel niveau, cette loi « 73-17 » a-t-elle comblé les lacunes du livre V de la loi 15-95 relatif au traitement des difficultés d’entreprise ? Ensuite, le législateur a-t-il pris en considération l’ensemble ou au moins les principales sources de problèmes à l’origine de ces difficultés d’entreprise ? Enfin, cette nouvelle loi, peut-elle être perfectible et par quel moyen ? Dans une première partie de la thèse, la recherche s’est focalisée sur l’analyse du traitement de la difficulté d’entreprise en dehors de la cessation des paiements. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire du droit marocain, la nouvelle loi marocaine 73-17 a introduit des réformes sur les mesures préventives (le mandat ad hoc et la conciliation) et l’instauration de la procédure de sauvegarde. La deuxième partie de la thèse a été consacrée, en revanche, à la procédure de traitement de la difficulté de l’entreprise étant dans l’incapacité d’apurer ses dettes. En somme, quoiqu’il n’y a pas de solutions miracles pour éviter ou faire face aux difficultés d’entreprise, il n’en demeure pas moins que le texte législatif demeure un moyen substantiel à la disposition du chef d’entreprise d’une part, et de la justice commerciale d’autre part ; et ce, afin d’accorder une seconde chance à l’entreprise souffrante. Par ailleurs, la bonne foi du débiteur, l’intervention précoce, la solidarité des opérateurs économiques et la qualité des acteurs de la procédure sont les maîtres mots de la réussite du sauvetage de l’entreprise en difficulté.

    Identsi Masungh-Ma-Ntchandi, Les crimes rituels en Afrique, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de Alban Maba et François-Pierre Blanc, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset  

    Cette thèse consiste à articuler la politique criminelle avec les réalités religieuses et les croyances négro-africaines notamment d’Afrique Centrale. Il faut, par conséquent, analyser l’importance des crimes rituels auxquels doit se confronter la société représentée par le Parquet.La problématique vise donc le rôle du droit et de la religion, dans leurs fonctions de régulation qui les rapprochent et les distinguent respectivement, dans le phénomène de restructuration des sociétés traditionnelles dans l’espace de l’Afrique subsaharienne, et plus particulièrement de l’Afrique centrale, aggravé par l’explosion des crimes rituels qui en sont symptomatiques.L’intérêt de la thèse porte sur les causes et les mécanismes de la recrudescence des crimes rituels et sur la réponse ou l’évolution juridique qui viserait à combattre radicalement ce phénomène.

    Yémalin Gnonlonfoun, Le rôle de la pratique dans la formation du droit de la famille en Afrique noire francophone : cas du Bénin, thèse soutenue en 2022 à Perpignan sous la direction de François-Pierre Blanc, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset et Alban Maba  

    Si la règle de droit doit répondre à un idéal, il faudra qu'elle soit aussi et surtout conforme aux aspirations et aux réalités sociales. Ainsi, les pratiques sociales participent à la formation du droit dans toutes les sociétés, en y jouant un rôle important. C’est dans ce sens que la présente thèse aborde la question du rôle des pratiques dans la formation du droit de la famille en Afrique Noire francophone et plus précisément au Bénin. Les problèmes qui relèvent de ce sujet sont : est-il convenable que puisse s’opérer progressivement sinon insensiblement, le passage du fait au droit ? Pourrait-on avoir de droit sans les pratiques ? Les pratiques sont-elles préalables au droit ? Y A- t-il de construction de droit sans l’implication des pratiques ? L’analyse de ces problèmes a permis de mieux appréhender : le fonctionnement des pratiques dans la formation du droit de la famille d’une part et de l’influence des pratiques dans la formation du droit de la famille d’autre part. Les pratiques ont une fonction importante dans la construction du droit de la famille, dans un système béninois où ces pratiques constituent les règles piliers, base du fondement de même que du fonctionnement de la famille. D’ailleurs construire le droit de la famille en méconnaissance des pratiques culturelles et coutumes béninoises familiales serait comme construire un bâtiment sans fondation. Le risque serait d’avoir une législation inefficace et impuissante devant la coutume. Le problème n’est pas exclusif au droit béninois. Tous les pays de l’Afrique noire francophones ne tiennent pas vraiment compte de leur réalité sociale dans la construction de leur droit moderne. Les réalités sociologiques sont les éléments piliers sur lesquels se reposent les interactions et relations entre les individus. Les règles qui régissent ces interactions et relations ne peuvent être étrangères à la société, au risque de paraître inefficaces et inadaptable. La démarche utilisée dans la présente étude est axée sur la recherche documentaire fondée sur la méthode empirique. Elle est aussi fondée sur des enquêtes de terrains

    Saïkou Oumar Baldé, Les Organes de gestion des élections en Afrique de l’Ouest : approche comparative entre le Mali et la Guinée, thèse soutenue en 2021 à Bordeaux sous la direction de Alioune Fall et Alioune Badara Fall, membres du jury : Florence Galletti (Rapp.), Frédérique Rueda  

    Les commissions électorales indépendantes ou autonomes sont apparues en Afrique à la moitié des années 1990 dans le but démocratique de résoudre les crises autour de l’organisation d’élections. Ce sont des institutions juridiquement responsables de l’ensemble ou d’une partie du processus électoral. Elles sont soit politiques, techniques ou mixtes et sont perçues comme une solution à l’absence de transparence dans les processus électoraux. Le Mali et la Guinée ont choisi des commissions électorales politiques. Si la présence des partis politiques au sein de ces commissions est le gage d’une volonté de transparence et de crédibilité des élections, toutefois, ouvrir les commissions électorales aux formations politiques fait courir le risque de reproduire, en leur sein, les rivalités politiques. La création des organes de gestion des élections s’est effectuée au gré de différentes crises et intrigues politiques. Sur le plan théorique, tous les instruments juridiques qui encadrent l’organisation des élections reconnaissent et garantissent des élections libres et transparentes. Toutefois, dans la pratique, les textes et institutions sont instrumentalisés et manipulés, altérant ainsi la confiance des acteurs politiques dans une administration électorale politisée à outrance. La qualité des processus électoraux demeure en effet suspecte en raison de la faiblesse ou de la partialité de ses membres ou tout simplement de la communautarisation des élections. Les élections deviennent le moyen par lequel le système politique se perpétue depuis des années et la fraude électorale le régulateur systémique. Nous ne sommes plus dans les crises inhérentes à l’absence d’élection, mais des crises liées à des élections truquées. Le vote en tant qu’outil de désignation des élites à la disposition des citoyens est ici affaibli et les éventuels dispositifs de contrôle ne permettent pas d’endiguer les multiples fraudes orchestrées lors des scrutins.

    Soufyane El Mortaja Oukhiti, Les voies d’une modernisation enfin efficiente du Code de la famille marocain, thèse soutenue en 2021 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Evelyne Micou et Alban Maba  

    A la suite de son indépendance, le Maroc a entamé sa modernisation juridique en adoptant une série de codes et de lois. L’un de ces textes fut le code de statut personnel, la Moudawana de 1958. Perçu comme une révolution législative, ce code s’avéra être un échec sur le plan social. L’évolution sociale et la libéralisation de la parole dans le Maroc des années 1980 ont donné lieu à des revendications socio-économiques, englobant notamment le droit de la femme et la reconnaissance de son rôle au sein de la famille. Malgré les efforts du législateur, la réforme n’a pas eu les effets escomptés.Il faut attendre 2004, pour que le Maroc se dote à nouveau d’un nouveau droit de la famille et d’un Code de la famille. Ces nouvelles dispositions, perçues comme un vrai pas en avant, furent rapidement insuffisantes. C’est dans ce but que les acteurs du droit au Maroc essaient de travailler aujourd’hui dans un seul but : donner au Maroc un nouveau droit de la famille, respectueux des droits fondamentaux que le pays s’est engagé à protéger, en même temps que son référentiel religieux, qui fait partie de l’identité marocaine.

    Abou Moussa Konté, Droit de l'environnement et du développement durable en Mauritanie : opportunité ou contrainte ?, thèse soutenue en 2021 à Perpignan sous la direction de Caroline Perche, membres du jury : David Marrani (Rapp.), Christophe Juhel  

    Depuis quelques décennies, le développement durable devient un référentiel omniprésent dans plusieurs domaines et secteurs d’activités à travers la planète. En effet, cela demeure un enjeu crucial aussi bien pour les pays industrialisés que les pays émergents et en développement, dont le but est d’atteindre les objectifs de développement durable tout en léguant un avenir meilleur aux générations futures. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette étude, afin de retracer l’historique et d’analyser les opportunités et les contraintes que le droit de l’environnement et de développement durable peuvent représenter pour la planète et en particulier la Mauritanie. Par conséquent, la Mauritanie s’est engagée dans un mécanisme de fabrication des normes, dans le but d’instaurer un droit mêlant les textes internationaux, nationaux et pratiques qui s’opèrent localement et à la fois impliquant les parties prenantes dans les démarches de protection de l’environnement et de prise de décision. Un pays confronté à de nombreux défis sur le plan économico-social, ainsi que sur le plan environnemental a été contraint d’agir pour surmonter ses obstacles et préserver ses ressources naturelles contre les sécheresses, les désertifications et les effets du changement climatique sur la dégradation des sols et forêts. Pour autant, il ne faut pas négliger que la Mauritanie dispose un potentiel énorme en termes d’énergies renouvelables (éolien, solaire et mix énergétique), mais aussi, en matière de ses ressources halieutiques, minières et agropastorales qu’elle peut exploiter d’une manière responsable et durable. C’est de cette façon, que les perspectives de développement durable, de la sécurité énergétique et/ou alimentaire des populations mauritaniennes pourraient se voir concrétiser.

    Christian Rolando, Contribution à l'étude de l'évolution juridique de la relation médicale, thèse soutenue en 2021 à Perpignan sous la direction de François-Pierre Blanc et Alban Maba, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Didier Baisset    

    Il y a 4000 ans, en Mésopotamie, la médecine primitive se caractérise par une approche divine et magique. Le droit n’encadre pas la relation médicale, mais il est déjà présent. Le Code d’Hammourabi en est le vestige historique et juridique. Certains actes médicaux, comme la trépanation ou l’opération de la cataracte, sont attestés par les témoignages qui nous sont parvenus. La Grèce antique est marquée par l’apparition du médecin-philosophe. C’est à cette période que se préfigure une déontologie, avec le Serment d’Hippocrate. En Rome antique, la médecine est fortement dépréciée. C’est une médecine essentiellement domestique, pratiquée par les esclaves. Ceci n’empêchera pas le Royaume, puis l’Empire de mettre en place les premières structures sanitaires publiques : infirmeries et hôpitaux. L’époque romaine marque le passage d’une médecine instituante (privée) à une médecine instituée (officielle). La médecine contemporaine enfin. Au fond, rien n’a vraiment changé en matière de relation médicale. Elle oppose toujours un puissant (le médecin) et un souffrant (le malade). Le paternalisme médical est délaissé pour faire place à l’autonomie du patient. Le droit, par l’entremise de la dignité humaine, a permis un rééquilibrage des forces au sein du colloque singulier. L’étude montre que la relation médicale a peu évolué de l’antiquité à nos jours. Dans notre modernité, les fondements juridiques de la relation médicale sont semblables de par le monde civilisé. Il existe une unité des principes structurants de la relation médicale.

    Abdelkader Adam Souleymane, L'effectivité des procédures préventives en droit OHADA à partir du cas du Tchad : Analyse comparative avec le droit français, thèse soutenue en 2020 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Didier Baisset    

    Le droit OHADA des entreprises en difficulté a subi une réforme importante en 2015 qui a conduit à réserver une place de choix aux procédures préventives de sauvegarde des entreprises. Désormais en effet, à côté des procédures curatives maintenues mais réformées, le législateur OHADA a institué une procédure de conciliation en renfort du règlement préventif dont le régime a été profondément rénové, sans oublier la possibilité de recourir à la procédure de médiation.L’effort consenti par le législateur OHADA témoigne de l’importance de l’anticipation et de la prévention dans le traitement des entreprises en difficultés. Il ne faut plus attendre que l’entreprise soit en cessation des paiements pour s’intéresser à son sort. Dès que se produit un fait quelconque de nature à provoquer sa défaillance, il faut intervenir, à titre préventif pour juguler au mieux la difficulté naissante avec le concours de la justice. Mais encore faut-il que les procédures préventives ainsi instaurées soient d’une certaine efficacité. C’est l’objet de cette présente étude qui montre que si les procédures préventives OHADA sont théoriquement efficaces, elles restent tout de même perfectibles.

    Abderrahim Radouani, Le règlement intérieur de la Chambre des représentants au Maroc : approche comparée droit franco-marocain, thèse soutenue en 2019 à Perpignan sous la direction de Didier Baisset, membres du jury : Mohamed Amal Mourji (Rapp.), Christophe Juhel  

    Les rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif au Maroc sont réglementés par des dispositions constitutionnelles et législatives fortes, dont la mise en œuvre effective garantit aux institutions du pouvoir exécutif de jouer un rôle déterminant au niveau de la décision politique et juridique. Le gouvernement est responsable politiquement à la fois, devant le parlement et devant le roi. On peut affirmer ici sans risque de se tromper qu’il s’agit d’un régime parlementaire dualiste dans lequel le roi joue un rôle politique très important. La place de la chambre des représentants dans le système politique marocain découle de la constitution. Son organisation et son fonctionnement est régi par le règlement intérieur. Les dispositions de ce dernier n’ont pas en elles-mêmes la valeur constitutionnelle. Il a pour fondement la constitution et certaines lois organiques. Aujourd’hui le Maroc en est à sa dixième législature sous l’égide de la constitution de 2011.L’une des difficultés fondamentales auxquelles est confrontée la chambre des représentants reste la question du règlement intérieur. Toutefois, le constituant se montre attentif quant au rôle de la chambre des représentants. En effet, le rédacteur de la constitution a donné à la chambre de représentant le pouvoir d’adopter son propre règlement d’ordre tout en réservant à la cour constitutionnelles le pouvoir de d’en vérifier la constitutionnalité. Il ressort de ces bases constitutionnelles que la loi interne de la chambre des représentants a une grande influence sur le déroulement des travaux parlementaires.

    Thérèse Flore Ndzengone obame, La responsabilité internationale des Etats de protéger les personnes et leurs propriétés, thèse soutenue en 2019 à Perpignan sous la direction de Christophe Euzet, membres du jury : Bruno Ravaz (Rapp.), Christophe Juhel  

    Les États ont l’obligation juridique de protéger les personnes et leurs propriétés. Cette obligation juridique a pour fondements, les conventions internationales. Mais, les États ou autres personnes de droit public, se comportent comme des personnes de droit privé, ils contractent des contrats internationaux, des contrats d’État, the state contracts, commerciaux, d’investissements, de marchés publics, d’import-export, etc., et ignorent les attributs d'un État de droit à caractère universel. Lesdits États ne parviennent pas à respecter leurs engagements internationaux à savoir, la reconnaissance et la protection des droits fondamentaux ou le respect des principes judiciaires universels. La recherche du profit personnel ou la prise illégale d’intérêt des personnes de droit public, ne subordonne pas la protection des droits de l’Homme, de sorte que; les personnes faibles sont lésées, les personnes lésées sont des Civils non armés, des enfants, du fait d'acte internationalement illicite, les véritables coupables ne sont jamais inculpés. L’ingérence a son sens, mais le règlement pacifique semble mieux caractériser les principes judiciaires et de droit internationalement universel, lorsque la partie faible à caractère universel devient victime d'actes internationalement illicites ou des systèmes coloniaux ou néocoloniaux irréguliers de sorte que le mimétisme des institutions juridiques françaises par les États francophones d'Afrique, et le mimétisme des institutions juridiques américains par les États anglophones d'Afrique, perd son sens universellement réel. En effet, l’État de Droit est devenu une simple phrase, de sorte que le droit universel a un challenge.

    Moustapha Kane, Etude des processus électoraux en Afrique : exemple du modèle démocratique du Sénégal, thèse soutenue en 2019 à Perpignan sous la direction de Christophe Euzet, membres du jury : Bruno Ravaz (Rapp.), Didier Baisset  

    Le principe de l’alternance démocratique au pouvoir fait généralement défaut en Afrique. Cette étape si importante pour le fonctionnement régulier de tout système démocratique se pose avec acuité dans presque tous les Etats africains. Les mécanismes juridiques et institutionnels régissant les processus électoraux dans ces pays souffrent d’énormes irrégularités. La routinisation des règles électorales n’est pas acquise et le processus démocratique est en perpétuel reconstruction. En conséquence, la paix civile, la sécurité et la stabilité politique restent souvent menacées. Sauf dans de rares cas où la démocratie se consolide, le processus de démocratisation en Afrique est en panne, ce qui impacte gravement le développement économique de ces pays. Dans toutes les étapes du processus électoral, des contentieux d’ordre juridique, institutionnel, politique se règlent entre les différents acteurs qui y prennent part. Cependant, sur le plan théorique, tous les mécanismes juridiques et institutionnels consacrés reconnaissent et garantissent les droits et libertés fondamentaux du citoyen. Mais dans la pratique, ces normes ne sont pas appliquées de façon effective. Elles sont biaisées, instrumentalisées pour répondre à des fins politiques visant des intérêts personnels. Dans une période marquée par l’instabilité politique, l’insécurité juridique, les incertitudes et les violences électorales comme en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Mali, au Soudan, en Guinée (…), le Sénégal réaffirme son attachement à la démocratie avec deux alternances politiques régulières en 2001 et 2012. Cette exception du modèle démocratique sénégalais bien qu’imparfaite est l’œuvre de la maturité de son peuple qui lutte inlassablement pour la sauvegarde des acquis démocratiques. C’est aussi le résultat de la longue marche de l’évolution constitutionnelle de l’Etat du Sénégal, de son histoire politique, de sa tolérance religieuse basée sur sa laïcité politique malgré ses progrès économiques limités.

    Alain Gnankolawala Zerbo, L'analyse critique de l'effectivité du droit OHADA du recouvrement des créances, thèse soutenue en 2019 à Perpignan sous la direction de Christophe Juhel et Souleymane Toe, membres du jury : Salah-Eddine Maatouk (Rapp.), Frédéric Leclerc    

    La sécurité juridique recherchée par le droit OHADA à travers les actes uniformes est mise à rude épreuve. Dans le recouvrement des créances, matière qui fait partie du droit des affaires tel que défini par le Traité de Port Louis, la protection des personnes garantes et l’imparfaite adéquation des sûretés réelles, n’assurent pas aux créanciers une situation confortable dans la prévention de l’impayé. En outre, les défauts substantiels du droit et la grande considération de la personne du débiteur soit par des mesures compassionnelles, soit par des considérations tirées de l’intérêt général, s’ajoutent aux obstacles matériels pour conduire les procédures individuelles d’exécution sur les voies de l’ineffectivité. Par ailleurs, et alors qu’elles ont fait l’objet d’une récente réforme saluée par les praticiens, les procédures collectives restent handicapées par une inconséquente gestion du temps. Toutefois, en repensant la théorie des garanties personnelles et en prenant en compte la situation des créanciers modestes d’une part, et en réduisant les obstacles juridiques tout en opérant une meilleure intégration du titre exécutoire d’autre part, le droit OHADA du recouvrement des créances pourrait entrevoir des lendemains meilleurs. C’est tout l’objet de la présente étude qui appelle à une refonte d’envergure de la doctrine de la protection de la personne du débiteur.

    René Marcel Assi N'Guessan, La collaboration entre la CCJA et les juridictions nationales de cassation dans le cadre du droit OHADA, thèse soutenue en 2018 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, Jérôme Coulibaly Climanlo et François-Pierre Blanc, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Christophe Juhel  

    La collaboration entre la CCJA et les juridictions nationales de cassation, s’effectue dans le contentieux des Actes uniformes. Il met en oeuvre la supranationalité judiciaire de la CCJA qui se manifeste par sa substitution aux juridictions nationales de cassation soulevant des questions liées aux Actes uniformes. Il faut reconnaître que la complémentarité de la collaboration entre la CCJA et les juridictions nationales de cassation dans le recours en cassation devant la CCJA fait ressortir différents des problèmes : une inconstitutionnalité du Traité ou des Actes uniformes dans le processus d’intégration, des inquiétudes dans la procédure de recours en cassation (pas d’auto-saisine de la CCJA, absence de cas d’ouverture à cassation devant la CCJA, formule exécutoire sur les arrêts de la CCJA), l’évocation, la substitution des juridictions nationales de cassation créent devant la CCJA, une controverse dans l’identification du juge compétent dans les procédures de l’AUPSRVE, un risque de conflit de compétence et de lois avec des organisations régionales surtout (UEMOA). Cette collaboration se poursuit entre le juge étatique et la CCJA dans l’arbitrage, c’est le mode de règlement des litiges dans le système OHADA, à cause de l’éthique de l’arbitrage. Ce mode de règlement des litiges dans le mode des affaires ne répond plus au critère du monde des affaires. Même si l’arbitrage OHADA est dual (ad hoc et CCJA), il faut trouver des moyens dans divers droits plus adéquats pour pallier aux divers problèmes évoqués dans le monde des affaires.

    Moustapha Sarr, Le transport maritime en Afrique de l’ouest , thèse soutenue en 2018 à Perpignan sous la direction de Alain Degage  

    Le transport maritime, étant un levier du commerce international, traduit l’expansion du domaine de la commercialisation maritime des biens et services. Ce type de commerce existe depuis des siècles mais il connait un nouvel essor du fait de la mondialisation économique. Le transit par la mer concerne 80% à 90% en tonnage des marchandises échangées dans le monde, autrement dit cette économie représente les 4/5 de l'ensemble de l’économie planétaire. De ce fait, cette problématique implique une approche théorique et pratique, nationale, certes, mais aussi internationale par l’intérêt de comparaisons avec d'autres pays à vocation maritime dans un contexte qui ne cesse d'évoluer aux plans économique, technique, commercial ainsi que juridique. Cependant, nombre de questions soulevées avec acuité pour mieux cerner le monde du transport maritime avec l'ensemble des entreprises qui le forment, des services qui s'y rattachent, des moyens et systèmes qui lui sont propres pour effectuer les échanges permanents à travers le monde, participent à la réglementation juridique au vu d’une meilleure régulation socio-économique. En effet, face aux bouleversements phénoménaux liés à ce domaine, cette thématique dessine un cadre comparatif en matière de gestion portuaire, des instances juridiques qui opèrent pour le bon déroulement des lois applicables et des différentes conventions liées au transport maritime. Toutefois, la place du Sénégal en la matière nécessite un travail à la fois théorique et pratique afin de prendre en compte la juste importance du transport maritime à travers une analyse de la situation dans la région et au Sénégal ainsi que d’engager des perspectives pouvant conditionner l’amélioration du secteur.

    Moustapha Sarr, Le transport maritime en Afrique de l'ouest, thèse soutenue en 2018 sous la direction de Alain Degage, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), François-Pierre Blanc    

    Le transport maritime, étant un levier du commerce international, traduit l’expansion du domaine de la commercialisation maritime des biens et services. Ce type de commerce existe depuis des siècles mais il connait un nouvel essor du fait de la mondialisation économique. Le transit par la mer concerne 80% à 90% en tonnage des marchandises échangées dans le monde, autrement dit cette économie représente les 4/5 de l'ensemble de l’économie planétaire. De ce fait, cette problématique implique une approche théorique et pratique, nationale, certes, mais aussi internationale par l’intérêt de comparaisons avec d'autres pays à vocation maritime dans un contexte qui ne cesse d'évoluer aux plans économique, technique, commercial ainsi que juridique. Cependant, nombre de questions soulevées avec acuité pour mieux cerner le monde du transport maritime avec l'ensemble des entreprises qui le forment, des services qui s'y rattachent, des moyens et systèmes qui lui sont propres pour effectuer les échanges permanents à travers le monde, participent à la réglementation juridique au vu d’une meilleure régulation socio-économique. En effet, face aux bouleversements phénoménaux liés à ce domaine, cette thématique dessine un cadre comparatif en matière de gestion portuaire, des instances juridiques qui opèrent pour le bon déroulement des lois applicables et des différentes conventions liées au transport maritime. Toutefois, la place du Sénégal en la matière nécessite un travail à la fois théorique et pratique afin de prendre en compte la juste importance du transport maritime à travers une analyse de la situation dans la région et au Sénégal ainsi que d’engager des perspectives pouvant conditionner l’amélioration du secteur.

    Ely Cheikh Daha, Protection sociale : étude comparative franco-mauritanienne, thèse soutenue en 2017 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Alban Maba et Christophe Juhel  

    Le rôle de la protection sociale dans un pays, au-delà de son importance pour l’équilibre des rapports sociaux, doit nécessairement tendre vers l’inclusion sociale et le respect de la dignité humaine. Ce travail sur la protection sociale en Mauritanie dénonce et critique toutes formes d’injustice sociale par rapport à l’accès non égalitaire à l’assurance maladie et à la sécurité sociale. En effet, une partie infime de la population mauritanienne bénéficie de ce système, il s’agit des fonctionnaires, agents de l’état, parlementaires, les forces armés en position d’activité.et certains salariés du secteur privé. Le régime de protection sociale en Mauritanie incarne l’exclusion pour une grande majorité de la population mauritanienne. La protection sociale en Mauritanie comme en France a pour objectif de garantir l’individu, la famille contre tous les risques sociaux, d’origine professionnelle ou non professionnelle, susceptibles de diminuer leur revenu en portant atteinte à la capacité de travail (la maladie, l’accident, la vieillesse, le chômage, la maladie à la naissance). Divers systèmes de couverture du risque maladie et de protection sociale sont pratiqués en Mauritanie. Il serait approprié d’engager une vaste réflexion pour assurer l’harmonie et la cohérence du régime mauritanien de protection sociale afin que ce dernier puisse suivre le sillage de la politique française en la matière pour parvenir à un système de protection sociale digne de ce nom, c'est-à-dire universelle.

    Mohamed Oumar Saleck Ahmedna, Les médias et le droit de la concurrence en Mauritanie, thèse soutenue en 2017 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Christophe Juhel et Alban Maba  

    Identifiés comme acteurs politiques, économiques, sociaux ou encore culturels ayant un rôle et une responsabilité fondamentale dans un monde caractérisé par une mondialisation technologique galopante, les médias semblent évidemment soumis au droit de la concurrence. Pourtant, cette évidence n’en constitue pas une lorsque l’on analyse profondément la question. Les médias sont-ils vraiment soumis au droit de la concurrence ? Parallèlement est-il possible de dire qu’on se dirige résolument vers un droit de la concurrence propre aux médias ? Les relations entre les médias et le droit de la concurrence ont connus plusieurs épisodes en Mauritanie. Tout d’abord, l’épisode initiale au fil duquel le rapport entre les médias et le droit de la concurrence fut fade et monotone puisque l’Etat monopolisait tous les médias. Ensuite, au cours du deuxième épisode, il y a eu une ouverture partielle et partiale des médias à la concurrence et ainsi au droit de la concurrence. Enfin, le troisième et dernier épisode est celui inauguré par l’abolition totale du monopole. Dés lors, ce travail consiste à montrer et démontrer la soumission des médias au droit de la concurrence.

    Mamadou Hady Deme, L'armée dans la démocratisation tardive en Guinée Conakry, thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Comi-Molevo Toulabor, membres du jury : Alpha Ousmane Barry (Rapp.)  

    En Afrique subsaharienne, la suprématie civile sur les forces armées été l’une des principales lacunes dans l’évolution des institutions étatiques. Les forces armées, dans la plupart des pays, ont encore un rôle politique important La démocratisation tardive en Guinée résulte en Guinée a toujours butté sur les relations ambivalentes et complexes entre l’armée et pouvoir politique. Ces relations s’inscrivent dans une problématique globale de politisation de l’armée. Avec à son actif deux coups d’Etats militaires, la politisation de l’armée est allée de pair avec une dégradation des bases institutionnelles de l’Etat. Cette étude analyse le va et vient permanent entre processus de démocratisation et restauration autoritaire. Les réformes menées allant dans le sens de redéfinition de la politique de sécurité en Guinée se sont cristallisées autour du programme Réforme des Systèmes de Sécurité qui est un enjeu essentiel pour la consolidation des acquis démocratiques d’une part et la dynamique de reconstruction de l’Etat d’autre part.

    Abouféidou Adamou, Repenser la politique criminelle du mineurs au Bénin, thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Alban Maba    

    Bien qu’ayant adopté des textes au plan national et ratifié plusieurs Conventions internationales relatives à la protection des enfants, le Bénin continue d’enregistrer diverses formes de maltraitance à l’égard des enfants. De même, le Bénin souffre d’un dysfonctionnement réel et d’une carence des systèmes judiciaire et pénitentiaire à l’égard de la protection des mineurs en conflit avec la loi. Par ailleurs, on se demande aujourd’hui quelles réponses pénales apporter à ces enfants en situation difficile si les nombreuses mesures appliquées ont montré leur limite parce que se résumant pour la plupart soit à des mesures de garde ou de rééducation, soit une condamnation pénale. Cette situation globale et souvent latente qui constitue l’une des aberrations des temps modernes ne peut laisser quiconque indifférent bien qu’il soit délicat de connaître l’étendue de ses manifestations. D’où l’évidence de ‘repenser la politique criminelle du mineur au Bénin’.Mais, malheureusement la politique criminelle de l’enfant loin de se contextualiser reflète encore certaines dispositions du passé qui inévitablement portent atteinte au traitement éhonté réservé aux enfants béninois. C’est pourquoi face à une politique criminelle des mineurs à état des lieux alarmant, il est nécessaire d’inventer une nouvelle politique criminelle.

    Mohamed Fdhil, Islam et laïcité dans le droit tunisien des personnes : contribution à l'histoire du droit international privé tunisien, thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Alban Maba, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Alain Degage    

    Le droit international privé est la branche du droit qui étudie le règlement des différends de droit privé présentant un caractère international, quelle que soit la nationalité des parties, quel que soit leur lieu de résidence ou des engagements qui les lient à un pays autre que celui de leur résidence. Les principaux problèmes se posant en droit international privé sont les conflits de juridictions, qui se subdivisent en deux questions juridiques distinctes : la compétence internationale (dans quel pays le litige peut-il être jugé ?) et la reconnaissance des décisions étrangères (exequatur). Le droit tunisien musulman et surtout le droit des personnes restent un terrain de spécificité où plus qu’en toute autre matière, les données historiques, sociologiques et culturelles du pays ont des répercussions certaines sur le système de droit international privé. Dans ce domaine, et par la place accordée à la loi étrangère, la règle de conflit peut servir de mesure pour déterminer les traits caractéristiques du système : internationalisme ou nationalisme, laïcité ou religiosité. Enfin, la Tunisie a ratifié de nombreuses conventions tant avec des pays arabes qu'avec des pays européens, ce qui rend la situation du juge tunisien parfois délicate : doit-il garder sa neutralité ou respecter la politique de l’Etat, concernant les sujets très sensibles de conflit de lois ?

    Hedi Jebahi, L'investissement étranger et la stratégie du développement endo-exogène dans l'enjeu de la mondialisation en droit tunisien., thèse soutenue en 2016 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : Éric Wenzel (Rapp.), Alban Maba    

    La dynamique de recherche de nouveaux facteurs de développement constitue le souci le plus délicat pour la Tunisie. L’investissement étranger à travers le principe : laissez-investir, est un remède adéquat du syndrome de sous-développement. Pour la Tunisie, la protection des investissements est le facteur prépondérant. Elle a pris des mesures concernant aussi bien le cadre institutionnel que les conditions économiques ou la facilitation des affaires.Les principales actions de promotion de l’investissement menées par la Tunisie sont l’offre d’avantages financiers et fiscaux, la communication (publicité, etc.) et la création d’agences chargées de faciliter l’établissement des investisseurs étrangers. L’acceptation, enfin, de la Tunisie de ‘‘renoncer’’ à une partie de sa souveraineté constitue l’obéissance parfaite aux exigences de la mondialisation et la réponse solennelle aux revendications du développement endo-exogène. L’acceptation, par la Tunisie, d’être jugée par un particulier devant une institution juridictionnelle régionale ou arbitrale internationale reflète l’harmonie, par excellence, avec les dictats du nouvel ordre économique international (NOEI).La Tunisie n’est plus à la marge de la société économique mondiale, elle est plutôt dans le coeur de l’évènement, elle s’est internationalisée, globalisée et mondialisée.

    Euclide Tarbouriech, L’administration des outre-mer français, du texte à la réalité, thèse soutenue en 2015 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : Jean-Luc Coronel de Boissezon (Rapp.), Christophe Euzet    

    Cette étude sur la situation économique, politique, sociale ou encore juridique des outre-mer français permet de mettreen évidence les changements apportés par la réforme constitutionnelle de 2003 avec l’entrée en vigueur des statutsPTOM-RUP et de dresser un bilan sur la portée de l’action administrative française à travers son histoire. Le processusengagé par l’UE, d’association pour les PTOM et d’intégration pour les RUP, transforme l’ensemble des décisionsadministratives locales et conditionne le degré d’autonomie institutionnel, parfois même, pour certains, le choixd’indépendance. Les politiques, nationale et européenne, menées dans les outre-mer français engagent l’action administrative à travers divers schémas institutionnels qui dénaturent la convergence des règles juridiques au sein même de la République entrainant la multiplication des contentieux administratifs et la remise en question des consensus juridique et économique des outre-mer français. Pour assurer la continuité du service public dans les milieux ultramarins, la réforme administrative est urgente et incontournable, c’est l’enjeu de la République française.

    Ayawa Aménuvévé Agbo, Droit international et règlement des crises constitutionnelles en Afrique noire francophone, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de Stéphane Doumbé-Billé, membres du jury : Koffi Ahadzi-Nonou (Rapp.), Philippe Blachèr    

    Le droit international intervient dans un contexte de multiplication des crises constitutionnelles auxquelles les mécanismes internes des gestion des crises, n'arrivent pas à trouver de solution. En effet, les constitutions étant directement la cause des crises que connaissent les États africains, elles se trouvent disqualifiées pour jouer leur rôle de règlement de ces crises et d'apaisement de la vie politique. L'intervention de la communauté internationale dans la gestion des crises constitutionnelles trouve ainsi sa justification. L'implication du droit international dans le règlement des crises constitutionnelles prend la forme une assistance constitutionnelle ou d'une assistance à la mise en œuvre du jeu démocratique. L'intervention du droit international dans le domaine constitutionnel, normalement une compétence réservé aux États, emporte des conséquences sur le contenu des constitutions. Celles-ci désormais, s'alignent sur les standards internationaux de démocratie, de pluralisme politique, d’État de droit et de protection des droits et des libertés fondamentales. L'internationalisation des constitutions en Afrique noire francophone, consécutive au règlement international des crises constitutionnelles, entraîne la formation de nouveaux rapports entre le droit international et le droit constitutionnel. Les constitutions deviennent protectrices des valeurs internationalement reconnues et universalisées, tandis que le droit international s'occupe de gérer non plus seulement les rapports interétatiques mais consacre des normes d'application intraétatique. On assiste ainsi à un renforcement mutuel des deux ordres juridiques. L'efficacité dans la durée du règlement international des crises constitutionnelles en Afrique reste toutefois à améliorer. En effet, les valeurs démocratiques ainsi imposées par le sommet, courent le risque de ne pas correspondre aux aspirations des peuples. Le règlement international se doit de s'appuyer sur les constitutions et de prendre en compte, l'ensemble des mécanismes et techniques institutionnels nationaux, voire traditionnels, de règlement des crises constitutionnelles dans les États d'Afrique noire francophone.

    Sébastien Silobre, Les magistrats du bureau des finances de la généralité de Montpellier du XVIe au XVIIIe siècle, thèse soutenue en 2007 à Perpignan sous la direction de François-Paul Blanc 

  • Abraham Hervé Diompy, Le paradoxe de l'internationalisation du droit constitutionnel en Afrique : réflexions sur les interactions normatives, institutionnelles et politiques dans l'espace CEDEAO, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux sous la direction de Alioune Badara Fall et Ismaïla Madior Fall, membres du jury : Dodzi Kokoroko (Rapp.), Alain Ondoua (Rapp.), Jean-Claude Gautron  

    Difficile de nier qu’il arrive quelque chose au droit constitutionnel sousl’effet conjugué de l’internationalisation du droit et de la construction communautaire. Eneffet, le droit constitutionnel s’internationalise, se régionalise dans un mouvementexponentiel. L’Afrique en général et l’espace CEDEAO en particulier n’échappent guère àcette dynamique globale du constitutionnalisme moderne. Aussi, a-t-on constaté quel’internationalisation du droit constitutionnel sur le continent africain qui prend la forme d’unprocessus d’impact, d’influence ou parfois de contraintes induit à la fois à une reconfigurationhorizontale des pouvoirs constitutionnels et une redistribution verticale du pouvoir au sein del’Etat. En revanche, au niveau supranational, ce processus dynamique et intense qui marqueune ouverture des systèmes de droit et favorise la communicabilité entre ordres juridiques setraduit par un phénomène d’intégration, d’harmonisation progressive des systèmesconstitutionnels étatiques autour de standards démocratiques consacrés par le Protocole de laCEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001. La dialectique est, au final,paradoxale en ce que l’internationalisation du droit constitutionnel en Afrique et plusparticulièrement dans l’espace CEDEAO se révèle être l’expression d’un phénomèneperturbateur des ordres juridiques constitutionnels étatiques et communautaire mais aussi eten même temps un instrument de convergence matérielle (droits fondamentaux) et structurelle(régime politique démocratique) de ces dits ordres au travers de standards constitutifs dupatrimoine constitutionnel commun.

    Honoré Akpomey, L’Etat de droit au Bénin : une délicate concrétisation, thèse soutenue en 2015 à Perpignan sous la direction de Alain Degage, membres du jury : François-Pierre Blanc et Antoine Leca    

    Le thème de l’Etat de droit connaît depuis les années quatre-vingt une grande fortune. Aucun Etat ne peut aujourd’hui bénéficier d’un minimum de respectabilité internationale s’il ne se déclare expressément être un Etat de droit. Il est désormais admis en Afrique subsaharienne et au Bénin que l’Etat ne peut fonctionner uniquement par la violence au nom du développement. Les constituants et les populations décident alors de passer d’un pouvoir arbitraire auquel tout est permis à un Etat qui accepte d’être limité par le droit et de le respecter, un Etat de droit.Par sa Conférence nationale tenue à Cotonou du 19 au 28 février 1990 et l’adoption de sa nouvelle Constitution le 11 décembre 1990, le Bénin adhère à l’idéal de l’Etat de droit avec la « juridictionnalisation » de la sphère politique par la Cour constitutionnelle dont la saisine est ouverte à tous les citoyens. Cette thèse fait l’inventaire de la concrétisation de l’Etat de droit au Bénin et en constate la délicatesse. La justice et la primauté du droit ne sont que relativement effectives. Le patrimonialisme et la corruption perdurent.

    Thi Phuong Nhung Tran, L’Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) : Contribution à l'étude du processus d'institutionnalisation dans le droit international public, thèse soutenue en 2014 à Bordeaux sous la direction de Olivier Dubos, membres du jury : Aude Bouveresse (Rapp.), Tien Vinh Nguyen (Rapp.), Christian Grellois et Laurence Boisson de Chazournes  

    L’Association des nations de l’Asie du sud-est (ASEAN) est l’une des organisationsrégionales les plus anciennes en Asie. Créée en 1967 par la Déclaration de Bangkok, une déclarationinterétatique, l’ASEAN n’avait pas un statut juridique clair jusqu’en 2007, date de l’adoption de saCharte constitutive. A défaut d’une base conventionnelle, l’ASEAN ne manquait pourtant pas descaractéristiques d’une organisation internationale. Pendant les quarante années qui ont suivi sacréation, elle avait choisi un mode de fonctionnement fondé principalement sur les relations(relationship-based) et non sur les règles de droit. La prédominance du politique dans lefonctionnement de l’ASEAN a donc laissé aux règles de droit une place secondaire voire ambigüe.Cette spécificité, appelée ASEAN way, a fait de l’ASEAN une organisation au service des intérêtsindividuels de ses membres. En 2007, l’ASEAN s’est dotée d’une Charte constitutive, qui tente à latransformer en une organisation fondée sur des règles (rule-based). Cette Charte qui a ouvert unenouvelle ère pour l’ASEAN, l’a mise au rang d’organisation internationale, sujet dérivé du droitinternational. Elle semble remettre en cause la place du politique dans le fonctionnement de cetteorganisation. Néanmoins, la Charte a renforcé l’ASEAN way, ce qui démontre les limites de l’ASEAN.L’étude de l’institutionnalisation de l’ASEAN vise à démontrer les causes de la prééminence del’ASEAN way sur le droit et ses répercussions sur les relations entre les Etats. Cette présente étudeprocède à l’examen de l’articulation entre les objectifs et principes comme cadre axiologique del’ASEAN, son système institutionnel et son ordre juridique.

    Augustin Loada, L'état administratif au Burkina Faso , thèse soutenue en 1994 à Bordeaux 1 sous la direction de Jean de Gaudusson  

    A la lumiere de la politique administrative sankariste, il apparait que les politiques administratives en afrique buttent sur un point aveugle, l'etat administratif, un systeme politique dans lequel la bureaucratie et ses agents occupent une position dominante. En effet, entre 1983 et 1987, on assiste a un retournement puisqu'on observe une erosion de la domination bureaucratique. La "classe bureaucratique" voit les bases de sa domination ebranlees, aussi bien dans ses ressources materielles, symboliques ou coercitives, au profit d'une domination charismatique et populiste incarnee par le leader de la revolution burkinabe, sankara. A contrario, la politique de reconciliation de son successeur, compaore, qui a remplace la politique de mobilisation du regime sankariste, s'est soldee par un retour du pendule, par la revanche de la domination bureaucratique depuis 1987. La thematique de la modernisation administrative qui a fait irruption dans le champ politique a partir de 1991 dans le sillage de la thematique de la democratisation, apparait comme le nouveau repertoire de legitimation d'une elite bureaucratique qui ne peut plus se legitimer par l'ideologie du developpement dans la mesure ou elle a completement echoue dans ce domaine. Aussi tente-t-elle de capter les ressources de l'ajustement institutionnel impose par les bailleurs de fonds qui, a travers une cooperation administrative concurrentielle, poursuivent leurs propres enjeux.

    Charles Bwana, Essai sur la coopération économique régionale en Afrique australe , thèse soutenue en 1993 à Bordeaux 1 sous la direction de Jean-Louis Martres  

    Le but de cette these est d'etudier la mise en place d'un projet de cooepration economique en afrique meridionale : la conference pour la coordination du developpement en afrique australe (sadcc). Cette organisation, creee en 1980, regroupe l'angola, le botswana, le lesotho, le malawi, le mozambique, la namibie, le swaziland, la tanzanie, la zambie et le zimbabwe. L'un des principaux objectifs de la sadcc est la restructuration des rapports inegaux existants entre l'afrique du sud et les autres pays de la region. Cette these comprend deux parties. La premiere partie est consacrees a l'analyse des relations de puissance en afrique australe. Quant a la deuxieme partie, elle fait le point sur l'etat de la cooperation regionale depuis 1980.