Gilles J. Guglielmi

Professeur
Droit public.
Université Paris Panthéon-Assas

Centre de Droit Public Comparé
Centre d'Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques
Responsable du Master Juriste Conseil des Collectivités territoriales Co-Responsable du Master de Droit public comparé Matières enseignées : Droit du service public, Droit public des contrats, Droit administratif comparé, Autonomies territoriales comparées Thèmes de recherche : Droit public comparé, spécialité : aires ibéroaméricaine, africaine et maghrébine, Droit du service public, Droit public et technologies, Droit public des contrats
  • THESE

    La notion d'administration publique dans la théorie juridique française : De la Révolution à l'arrêt Cadot (1789-1889), soutenue en 1990 à Paris 1 

  • Gilles J. Guglielmi, Philippe Cossalter (dir.), Propriété, souveraineté, mondialisation, Éditions Panthéon-Assas, 2024, Pensée contemporaine, 248 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Julien Martin (dir.), L'unité du droit des collectivités territoriales: vingt ans après le Code général des collectivités territoriales, Éditions Panthéon-Assas, 2023, 187 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Aurélie Duffy-Meunier, Elisabeth Zoller, Idris Fassassi, Élisabeth Zoller, Introduction au droit public, 3e éd., Dalloz, 2022, Précis, 257 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Cet ouvrage introduit au droit public défini comme le droit de la chose publique (res publica) selon une méthode à la fois historique et comparative. Méthode historique en ce qu'il retrace les âges successifs du droit public : d'abord, l'âge monarchique qui va de la Renaissance aux révolutions américaine et française de la fin du 18e siècle et qui voit la naissance des concepts fondateurs du droit public (l'Etat et la loi) ; ensuite, l'âge républicain qui lui succède et dans lequel il n'y a plus de souverain, mais des hommes libres et égaux en droit auxquels il revient désormais de définir et gérer la chose publique ensemble, donc d'organiser le pouvoir dans la société moderne. Méthode comparative en ce qu'il étudie pour chaque période et dans chaque grand système juridique (droits codifiés et droits de common law) la naissance et l'évolution des grandes notions fondamentales du droit public : la souveraineté, l'Etat, la loi, la séparation des pouvoirs, la protection des droits individuels contre le pouvoir, les grandes conceptions de l'intérêt général, et la justice administrative"

    Gilles J. Guglielmi, Luca Belli (dir.), L'État digital: numérisation de l'administration publique et administration publique du numérique, Berger-Levrault, 2022, Au fil du débat ( Études ), 367 p. 

    Gilles J. Guglielmi (dir.), Les mutations de la liberté d'expression en droit français et étranger, Éditions Panthéon-Assas, 2021, Colloques, 300 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Philippe Cossalter (dir.), L'internationalisation du droit administratif: 6e colloque international du Centre de droit public comparé de l'université de Paris II Panthéon-Assas, 24 et 25 mai 2018, Édition Panthéon-Assas, 2020, Colloques, 312 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Gilles J. Guglielmi, Olivier Ihl, Olivier Ihl (dir.), El voto electrónico: presentación de Ángel Sánchez Navarro, Centro de Estudios Políticos y Constitucionales. Mº de la Presidencia, 2017, Cuadernos y Debates, 415 p. 

    Gilles J. Guglielmi (dir.), L'intérêt général dans les pays de common law et de droit écrit, Éditions Panthéon-Assas, 2017, Colloques, 225 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le 3e colloque international du CDPC sur « L'intérêt général dans les pays de common law et de droit écrit » s'inscrit dans son programme de recherches sur les valeurs du droit public. Que peut-il rester encore à dire sur l'intérêt général, que l'instinct naturel des Français, les « habitudes du coeur » comme disait Tocqueville, préfère à la notion d'intérêt public, après le nombre d'études dont il a fait l'objet ? Peu de choses certainement, sauf peut-être poser la question peu explorée jusqu'ici : d'où vient que nous soyons pratiquement les seuls à en faire si grand cas ? Avons-nous développé une idiosyncrasie sur l'intérêt général qui permettrait de parler d'une exception française, en particulier au regard des systèmes de common law ? Telle est la question centrale. L'intérêt général est conçu comme un troisième genre qui fusionne, plus qu'il n'agrège, les intérêts privés et l'intérêt public pour former quelque chose qui, de fait, les dépasse tous les deux, mais en les satisfaisant l'un comme l'autre, en n'en lésant aucun si possible, bref, en les valorisant mutuellement."

    Gilles J. Guglielmi (dir.), De l'autonomie au séparatisme, Berger-Levrault, 2017, Au fil du débat, 289 p. 

    Gilles J. Guglielmi (dir.), La faveur et le droit, Cairn et Presses Universitaires de France, 2016, 411 p.    

    La faveur peut être appréhendée de quatre façons par le droit qui, alternativement, l'ignore, la prohibe, l'engendre et même l'organise. La notion de faveur constitue ainsi un excellent analyseur pour mettre au jour certaines déterminations qui commandent le fonctionnement social. La persistance de la faveur dans les sociétés contemporaines, pourtant construites sur des principes radicalement différents, montre les limites de l'égalité sous-jacente à la logique démocratique, et d'une impersonnalité inhérente au modèle bureaucratique. L'ambivalence du rapport que le droit entretient à la faveur révèle bien les facettes contradictoires qui caractérisent la faveur : élément de déstabilisation sociale et politique par les inégalités qu'elle génère et les rancœurs qu'elle suscite, elle peut être aussi un élément de pacification sociale et politique

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, Martine Long, Droit du service public, 4e éd., LGDJ et Lextenso éditions, 2016, Domat droit public, 890 p.  

    La 4e de couverture indique : "Doté d'une valeur analogue dans tous les États démocratiques, le service public (public utility, servicio público, Öffentlicher Versorgungsbetrieb, servizio pubblico…), qui se distingue des concepts de droit européen (service d'intérêt général, service d'intérêt économique général, valeurs communes de l'Union), est une notion constante et unitaire des systèmes politiques et juridiques et fonde leur évolution au début du XXI siècle. Les acquis de la notion de service public n'ont pas été remis en question depuis la Libération. Les politiques publiques face à la mondialisation économique ne freinent pas sa vitalité, même si elles induisent une contractualisation des modes de gestion, des remaniements profonds de compétences des collectivités décentralisées et une diversification des principes juridiques structurant le service public. Les contraintes nées de l'internationalisation des échanges et des politiques de l'Union européenne n'ont modifié ni la validité de l'idée originelle de service public, ni son efficacité opératoire, ni sa fonction préservatrice du lien social. La quatrième édition de cet ouvrage intègre les modifications du droit du service public induites par le programme de modernisation de l'action publique depuis 2012. Le droit du service public concerne les pouvoirs publics, les administrations, les collectivités territoriales, les organes stratégiques des entreprises publiques ou privées et les juridictions. Il s'adresse tout autant aux administrateurs, aux avocats, aux citoyens, aux usagers des services publics, qu'aux étudiants en sciences sociales (droit, science politique, sociologie, histoire), de la licence au doctorat"

    Gilles J. Guglielmi, Olivier Ihl (dir.), Le vote électronique, LGDJ-Lextenso éd., 2015, 323 p.  

    La 4e de couverture indique : "L'adoption de formes de vote électronique est souvent saluée par de bruyantes prophéties, comme l'entrée dans la « cyberdémocratie », l'avènement de la « république électronique », l'éclosion de la « citoyenneté digitale ». Comme si ces équipements électoraux étaient dotés d'une force propre. Comme s'ils annonçaient une mutation radicale et irréversible de la vie civique. Les travaux réunis ici visent à mettre à l'épreuve cette manière de voir. À lui substituer une vue plus concrète et pour tout dire purement matérielle. Que recouvre vraiment cette évolution ? Réunissant les meilleurs spécialistes, portant sur plusieurs pays (Belgique, Chili, États-Unis, France), cet ouvrage explore les enjeux véritables de ce supposé tournant. Juristes, historiens, sociologues, informaticiens, politistes : les auteurs s'attachent à un même objectif. Faire la lumière sur ce qui se joue réellement dans ces dispositifs. Ils mobilisent pour cela les connaissances les plus actuelles, quitte à froisser des préjugés et à bousculer des faux-semblants. Une façon pour eux de prendre acte d'un fait essentiel : le vote électronique ne peut pas être envisagé comme une technique distincte du processus électoral, voire séparée de son environnement social et culturel. D'où leur invitation, lancée aux experts comme aux citoyens : celle de prendre au sérieux l'usage de ces nouvelles méthodes d'expression et de décompte des voix."

    Gilles J. Guglielmi, Julien Martin (dir.), Le droit constitutionnel des collectivités territoriales: aspects de droit public comparé, Berger-Levrault, 2015, Au fil du débat, 265 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Élisabeth Zoller (dir.), Transparence, démocratie et gouvernance citoyenne, Ed. Panthéon-Assas, 2014, Colloques, 257 p.  

    La 4e de couv. indique : "Les interventions consignées dans cet ouvrage permettent de prendre la mesure des exigences de la transparence et des aspirations à la gouvernance citoyenne qu'elle engendre dans les démocraties contemporaines au sein des différents champs du droit public (droit constitutionnel, droit des libertés, droit administratif et finances publiques) et aux différents niveaux de gouvernement (local, national et européen)."

    Gilles J. Guglielmi, Claudine Haroche (dir.), L'esprit de corps, démocratie et espace public, Cairn et P.U.F, 2014, La Politique éclatée  

    L'esprit de corps fait depuis longtemps partie du vocabulaire courant mais reste difficile à cerner. Il relève des processus de socialisation qui déterminent tous les groupes humains, il assure d'une certaine cohérence l'idée d'institutionnalisation et à l'inverse est perçu comme à l'origine d'un possible dévoiement du sentiment d'identité professionnelle ou sociale. ce travail collectif met à jour les origines, les ambiguïtés et les modes de fonctionnement de l'esprit de corps

    Gilles J. Guglielmi, Julien Martin (dir.), La démocratie de proximité: bilan et perspectives de la loi du 27 février 2002, dix ans après, Berger-Levrault, 2013, 238 p.  

    La 4e de couverture indique : "La démocratie de proximité consiste à rapprocher les citoyens avec le pouvoir territorial. Elle est la médiation administrative qui permet une meilleure représentation et (les services publics plus efficients. En 2002. le législateur a décidé de nommer une loi ainsi. A l'occasion du dixième anniversaire du texte. le professeur Gilles J. Guglielmi et Julien Martin ont organisé un colloque sur la question. Cet ouvrage reprend l'ensemble des contributions (lu colloque. permettant de bénéficier des points de vue de juristes reconnus en droit des collectivités territoriales et (le faire ainsi le bilan de la loi du 27 février 2002. Pour questionner ce bilan et ouvrir le texte de 2002 vers de nouvelles perspectives. le professeur Guglielmi et Julien Martin ont réuni d'autres contributeurs autour de l'approfondissement de la décentralisation qu'a permis cette loi. Aussi bien sur le plan des institutions que sur le plan des compétences. il apparaît que cette loi a eu des influences non négligeables sur des questions variées. depuis les finances publiques jusqu'aux pouvoirs (le police. en passant par l'intercommunalité, les expérimentations (le compétences ou la consultation dans les services publics locaux. L'ouvrage se conclut par un retour sur nue expérience pratique : les initiatives de démocratie de proximité menées par la commune de Gruissan (Aude). Dans un entretien. les responsables politiques et administratifs de la commune tracent eux aussi le bilan et les perspectives d'une notion toujours d'actualité."

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi (dir.), Le plagiat de la recherche scientifique, LGDJ, Lextenso éditions, 2012, 228 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, Guillaume Le Floch (dir.), La notion de continuité, des faits au droit, L'Harmattan, 2011, Logiques juridiques, 330 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, Droit du service public, 3e éd., Montchrestien-Lextenso éd., 2011, Domat droit public, 804 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, L'égalité des chances, Cairn et La Découverte, 2010, Recherches  

    Dans les société contemporaines, l'appréhension du concept d'égalité s'accompagne désormais du constat pragmatique de l'existence et de la perpétuation des inégalités. La réflexion sur le principe d'égalité se révèle donc inséparable de la difficulté rencontrée par les sociétés démocratiques à le concrétiser dans leur système juridique et social. Cette difficulté récurrente explique sans doute l'importance que nous attachons à la notion d'" égalité des chances ". La notion des chances peut-elle être un moyen destiné à réduire les inégalités économiques et sociales ? Peut-elle fonder en droit des traitements correctifs de ces inégalités et notamment des politiques de discrimination positive ? N'est-elle pas aussi un moyen d'introduire dans les systèmes politiques et juridiques une nouvelle grille de lecture de l'égalité s'inspirant d'un " principe de différence " dont les tenants et les aboutissants demeurent incertains ? Aussi généreuse et sensible que paraît le concept d'égalité des chances, sa traduction dans les discours juridiques ne devrait-elle pas, en tout état de cause, demeurer mesurée et son application limitée à certains champs, dans certains terrains soigneusement balisés ? C'est à ces questions que s'efforce de répondre cet ouvrage pluridisciplinaire en confrontant les résultats de recherches menées sur des terrains et des branches du droit très variés de l'éducation à la fiscalité en passant par le droit communautaire et le droit du travail. Située au cœur de la réflexion sur les politiques publiques, la notion d'égalité des chances réclamait une étude d'ensemble capable de se situer au carrefour de plusieurs disciplines. C'est chose faite avec cet ouvrage ambitieux qui, tout en laissant une place importante à l'analyse juridique, s'efforce de prendre en compte des approches aussi diverses que la sociologie, l'histoire des idées politiques, la philosophie et l'anthropologie sociale

    Gilles J. Guglielmi, Catherine Prebissy-Schnall, Geneviève Koubi (dir.), Droit et économie, LexisNexis et Litec, 2009, 368 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Places, Éd. Faustroll, 2007   

    Gilles J. Guglielmi, Claudine Haroche (dir.), L'esprit de corps, démocratie et espace public, Presses universitaires de France, 2005, La politique éclatée, 324 p. 

    Gilles J. Guglielmi (dir.), Histoire et service public, Presses universitaires de France, 2004, Politique d'aujourd'hui, 443 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi (dir.), La Gratuité, une question de droit ?, l'Harmattan, 2003, Logiques juridiques, 238 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Droit administratif: les structures, Editoo.com, 2002, Universitoo ( Droit ), 328 p. 

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi (dir.), L'égalité des chances, Éditions La Découverte, 2000, Recherches, 267 p.   

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, Droit du service public, Montchrestien, 2000, Domat ( Droit public ), 585 p.   

    Gilles J. Guglielmi, Marie-Christine Rouault, Droit administratif, Gualino, 2000, AnnaDroit 2001, 216 p.   

    Gilles J. Guglielmi, Marie-Christine Rouault, Droit administratif: annales corrigées des épreuves du DEUG de droit 2ème année, Gualino, 1999, AnnaDroit 2000, 176 p.   

    Gilles J. Guglielmi, Introduction au droit des services publics, LGDJ, 1994, Systèmes, 177 p.   

    Gilles J. Guglielmi, La notion d'administration publique dans la théorie juridique française: de la Révolution à l'arrêt Cadot (1789-1889), Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1991, Bibliothèque de droit public, 378 p.   

  • Gilles J. Guglielmi, « La juridiction administrative est compétente pour connaître des actions formées contre les productions des enseignants-chercheurs », Actualité juridique Droit administratif, 2011, n°13, p. 738   

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, « La téléassistance aux personnes dépendantes, un service public territorial », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2010, n°02, p. 341   

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, « Le droit, comme la langue, vit dans la conscience populaire », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°22, p. 1169   

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, « L'utilité sociale sans le service public : à propos de la mission assurée par le gestionnaire privé d'un centre d'aide par le travail », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2007, n°03, p. 517   

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, « La simplification tarifaire au prisme du principe d'égalité et du droit de la consommation », Actualité juridique Droit administratif, 2002, n°14, p. 976   

    Gilles J. Guglielmi, Geneviève Koubi, « La langue de l'enseignement public est le français », Recueil Dalloz, 2002, n°07, p. 601   

    Gilles J. Guglielmi, « Contrats avec les usagers », Actualité juridique Droit administratif, 2001, n°10, p. 893   

    Gilles J. Guglielmi, « Nullité du contrat : responsabilité partagée et enrichissement sans cause », Recueil Dalloz, 2001, n°13, p. 1048   

    Gilles J. Guglielmi, « Habilitation unilatérale, délégation contractuelle et consistance du service public », Revue française de droit administratif, 2001, n°02, p. 353   

    Gilles J. Guglielmi, « Le choix du cumul avocat/professeur, au prix de l'équité ? », Recueil Dalloz, 2000, n°14, p. 307   

    Gilles J. Guglielmi, « Un avocat professeur ne doit pas plaider contre l'Etat », AJFP. Actualité juridique Fonctions publiques, 2000, n°02, p. 51   

    Gilles J. Guglielmi, « Des marques de déférence épistolaires au fondement du droit », 2000, pp. 173-189    

    Guglielmi Gilles J. Des marques de déférence épistolaires au fondement du droit. In: Communications, 69, 2000. La déférence, sous la direction de Claudine Haroche. pp. 173-189.

    Gilles J. Guglielmi, « Le rôle du Conseil d'Etat dans la constitution de la distinction entre droit public et droit privé », Revue française de droit administratif, 1996, n°02, p. 305   

    Gilles J. Guglielmi, « Une déclaration d'utilité publique, qui ne prévoit aucune acquisition de terrain au motif que l'emprise de l'opération ne s'étend que sur le domaine public, est-elle régulière ou non ? », Recueil Dalloz, 1994, n°21, p. 295   

    Gilles J. Guglielmi, « Le juge de l'application des peines est-il un chiroptère ? », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 1991, n°03, p. 622   

    Gilles J. Guglielmi, « Discours de la bureaucratie », 1989, pp. 1-23    

    A travers toute technique de management, les organisations bureaucratiques mettent en œuvre le langage. En partant de l'hypothèse que l'étude des discours bureaucratiques permettrait d'améliorer la connaissance du mode de fonctionnement de ces organisations, il est possible d'aborder ces discours sous l'angle, rituel, magique ou poétique. En effet, parce qu'il vise à la représentation du pouvoir, le discours de la bureaucratie comporte un aspect rituel ; parce qu'il tend à agir directement sur les choses, il participe de la magie ; enfin, en raison de l'usage qu'il fait de la confusion dans le langage, il est aussi un discours poétique. Une telle approche invite à mener une recherche approfondie tendant à situer les discours bureaucratiques dans un système de production et de contrôle des significations. Elle révèle aussi que le langage de la bureaucratie, au-delà de la simple transmission de l'information, peut remplir des fonctions d'occultation ou de suggestion pour éviter le recours à l'argumentation.

  • Gilles J. Guglielmi, Haroche Claudine et Vatin Jean-Claude (dir.), La considération, coll. « Sociologie clinique », 1998, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris : Librairie générale de droit et de jurisprudence et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 196-198    

    Guglielmi Gilles J. Haroche Claudine et Vatin Jean-Claude (dir.), La considération, coll. « Sociologie clinique », 1998. In: Droit et société, n°41, 1999. L'emploi, l'entreprise : nouvelles normes, nouvelles règles. pp. 196-198.

  • Gilles J. Guglielmi, « Les partenariats public-privé en droit comparé ibéroaméricain », le 20 novembre 2023  

    Colloque organisé par le CDPC, Université paris Panthéon-Assas en partenariat avec l'Asociación Iberoamericana de Estudios de Regulación (ASIER)

    Gilles J. Guglielmi, « La République universelle à l’épreuve de la transidentité », le 22 juin 2023  

    Journée d'étude organisée par le Centre de droit public comparé (CDPC), Paris Panthéon-Assas sous la direction scientifique de Gilles J. Guglielmi, Leonardo Orlando et Xavier-L. Salvador

    Gilles J. Guglielmi, « Le rejet du projet de Constitution chilienne de 2022 : une Constitution trop « avant-gardiste » ? », le 23 mai 2023  

    Organisée par l'Université de Bordeaux sous la direction de Carolina Cerda-Guzman, MCF en droit public à l’Université de Bordeaux (CERCCLE) et Alexis Le Quinio, Pr. en droit public à l’Université de Limoges (OMIJ) dans le cadre du programme de recherche pluriannuel "Le Chili face à son avenir: Aspirations, Solutions, Ambition" (CASA), porté par le CERCCLE, avec le soutien de l'IRM, et lauréat du 2ème appel à projet (2023) de la Maison des Sciences de l'Homme de Bordeaux

    Gilles J. Guglielmi, « La mission préfectorale entre tradition et transformation publique », le 13 avril 2023  

    20e anniversaire du master Juriste conseil des collectivités territoriales, Paris panthéon-Assas

    Gilles J. Guglielmi, « La composition des juridictions constitutionnelles », le 30 mars 2023  

    Colloque organisé à l'Institut de droit comparé de Paris, sous la direction scientifique de Charlotte Denizeau-Lahaye, Centre de droit public comparé, Université Paris-Panthéon-Assas.

    Gilles J. Guglielmi, « La Cour suprême des Etats-Unis en question », le 21 octobre 2022  

    Organisé par le CDPC, Université Paris Panthéon-Assas sous la Direction scientifique de Idris Fassassi, Professeur à l’Université Paris Panthéon-Assas

    Gilles J. Guglielmi, « Democracy and Executive Power : Policy-Making in the U.S., the U.K, Germany and France », le 15 septembre 2022  

    Table ronde organisée par le CDPC, Université Paris Panthéon-Assas, en collaboration avec la Société de législation comparée.

    Gilles J. Guglielmi, « Propriété, souveraineté, mondialisation », le 07 juin 2022  

    Organisé par le CDPC, Paris Panthéon-Assas sous la direction scientifique de Gilles J. Guglielmi, Professeur à l’Université Panthéon-Assas et Philippe Cossalter, Chaire de droit public français de l’Université de la Sarre

    Gilles J. Guglielmi, « Louis-Antoine Macarel », le 02 décembre 2021  

    Colloque organisé par le Centre de recherches juridiques Pohier, à l'occasion du 170e anniversaire de la disparition de Macarel.

    Gilles J. Guglielmi, « Le financement des établissements et services à caractère social et médico-social (ESMS) », le 18 novembre 2021  

    Colloque organisé par le Centre Jean Bodin sous la direction scientifique de Martine Long, Maitresse de conférences HDR de droit public à l'Université d'Angers, d'Hervé Rihal, Professeur émérite de l'Université d'Angers, avec le Cabinet Accens Avocats

    Gilles J. Guglielmi, « L'actualité des constitutions d'Amérique du sud », le 01 octobre 2021  

    Conférence-débat organisée par le Centre de droit public comparé de l'université Paris 2, en partenariat avec la Section française de l'Institut ibéroaméricain de droit constitutionnel.

    Gilles J. Guglielmi, « L'État digital », le 22 mars 2021  

    Organisé par le Centre de droit public comparé (CDPC), Université Paris II Panthéon-Assas, et le Centre de technologie et société de l'Ecole de droit de la Fondation Getulio Vargas (FGV).

    Gilles J. Guglielmi, « L’unité du droit des collectivités territoriales, 20 ans après le code », le 15 janvier 2021  

    Organisé par le master Juriste conseil des collectivités territoriales en partenariat avec l’AFDCL et le GRALE, et Paris II Panthéon-Assas

    Gilles J. Guglielmi, « L'application des droits et libertés par les personnes privées : la liberté d'expression en droit comparé », le 23 mai 2019  

    Organisé par le CDCP, Université Paris 2 Panthéon-Assas sous la responsabilité scientifique du professeur Gilles J. Guglielmi

    Gilles J. Guglielmi, « L’intégrité scientifique à l’aune du droit », le 12 mars 2019  

    Organisé par l’IHD, Paris II Panthéon-Assas

    Gilles J. Guglielmi, « L’évolution du droit des collectivités territoriales et de leurs groupements », le 21 juin 2018  

    Organisé par le Master Juriste Conseil des collectivités territoriales, associé à l'IPAG de Paris II, sous la direction du Professeur Olivier Gohin

    Gilles J. Guglielmi, « L’internationalisation du droit administratif », le 24 mai 2018 

    Gilles J. Guglielmi, « L'alternativité, entre mythe et réalité », le 23 mars 2017  

    Organisé par le CHAD, le CEJEC et le CDPC qui porte un regard interdisciplinaire (Droit, histoire, anthropologie) sur les modes alternatifs de règlement de conflits

    Gilles J. Guglielmi, « Le numérique au service du renouvellement de la vie politique », le 04 novembre 2016  

    Responsable scientifique : Eric SALES, MCF – HDR à l'Université de Montpellier, CERCOP

    Gilles J. Guglielmi, « Les nouvelles compétences régionales : quel(s) renforcement(s), quelle(s) orientation(s) ? », le 23 septembre 2016  

    Organisé par l'Institut de Recherches sur l'Evolution de la Nation Et de l'Etat (IRENEE) sous la direction de Reine Wakote, MCF, IRENEE - UL

    Gilles J. Guglielmi, « Les blogs juridiques », le 16 juin 2014 

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Delphine Apostolska, Le séparatisme dans les États démocratiques : étude d'un projet constitutionnel, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Depuis le début du XXIe, plusieurs grandes démocraties réputées stables et abouties connaissent des phénomènes séparatistes, par lesquels des groupes œuvrent à décentraliser politiquement leurs territoires. Qu’ils aient abandonné les armes ou qu’ils soient nés d’un projet pacifique, ils se distinguent des mouvements séparatistes du XXe siècle par leur institutionnalisation. Au Québec, en Catalogne, en Ecosse, en Flandres, en Corse et ailleurs, ces mouvements se sont installés au pouvoir par des voies légales et démocratiques, remettant en cause la souveraineté des Etats centraux tout en participant à leur vie politique et institutionnelle. L’indépendance, dans ce contexte, ne semble plus nécessairement recherchée. Ce faisant, les séparatismes institutionnalisés la manière dont le droit public appréhende la question de la réunion politique : alors qu’ils ne relèvent plus du droit international et que le droit européen peine à donner du corps à leur revendication, on les voit porter de véritables projets constitutionnels séparatistes, qui stimulent la réflexion sur le droit constitutionnel lui-même.

    Jaime Buenahora Febres-Cordero, Le processus de paix colombien et ses implications constitutionnelles, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Gilles J. Guglielmi  

    Le processus de paix signé en Colombie entre les Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie - Armée du Peuple (FARC-EP) et le gouvernement de Juan Manuel Santos en 2016 représente une expérience récente et renouvelée de justice transitionnelle, basée sur un ensemble de mesures politiques et judiciaires autour de six points : une réforme rurale globale pour démocratiser la terre ; une ouverture politique pour promouvoir le pluralisme ; la fin du conflit, qui impliquait que le groupe rebelle dépose les armes et retourne à la vie civile ; la solution au problème des drogues illicites ; la justification des victimes du conflit, à travers un système de vérité, de justice, de réparation et de non-répétition qui comprenait une juridiction spéciale pour la paix ; enfin, l'élaboration, la vérification et l'approbation de ce qui a été convenu. Tout ce qui précède a exigé de profondes adaptations constitutionnelles et juridiques, dont l'analyse identifie une bonne partie de ce travail. L'évolution du droit à la paix dans le contexte international et l'histoire du pays ont été des apports fondamentaux pour mieux comprendre la complexité des négociations et évaluer ce qui a été réalisé. Sans aucun doute, le processus de paix colombien, malgré ses vicissitudes, sera une référence obligatoire pour d'autres peuples qui, sur la base de la justice transitionnelle, entendent surmonter leurs conflits internes.

    Romain Leatham, L’action extérieure oblique des collectivités territoriales : contribution à une théorie juridique sur leurs rapports internationaux et européens, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Si l’étude de l’activité externe des collectivités territoriales s’est longtemps cantonnée à l’observation des rapports que ces dernières pouvaient établir avec leurs homologues étrangères via la coopération décentralisée et l’action extérieure des collectivités territoriales, il doit être remarqué que les entités locales militent de plus en plus pour un droit à pouvoir coopérer avec les unités étrangères alors incarnées par les États, les Organisations internationales et, plus largement, les ordres juridiques externes. Comme si la coopération avec leurs seules homologues était devenue inefficace pour répondre à la multiplicité et à la complexification des enjeux imposés par le Nouveau Monde, les collectivités territoriales cherchent progressivement à bâtir à leur profit une sorte de droit international par lequel elles seraient à même d’avoir pour interlocuteurs les sujets de droit international. Loin de ne profiter qu’aux collectivités territoriales, cette quête profite aussi grandement aux ordres juridiques externes qui voient en elles de nouveaux relais pour mieux faire application de leurs normes. Rompant donc avec l’idée d’une activité externe des collectivités territoriales exclusivement horizontale, la présente étude tente de développer l’idée d’une activité externe qui puisse également être oblique.

    Minjung Yun, Le service public de l'éducation en Corée du Sud, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Gilles J. Guglielmi  

    L’éducation publique coréenne, qui a contribué à la croissance économique et de la démocratie en moins de cent ans, était la fierté du pays, mais elle s’est érodée sous l’effet du poids de l’éducation privée et la crise de l’éducation publique. À partir de la prise de conscience de ces problèmes, cette thèse débute avec l’intention d’obtenir des idées éducatives et juridiques applicables à l’éducation coréenne en analysant le domaine du service public de l’éducation française. Le problème lié au statut ambigu des écoles privées et celui du principe de neutralité incorrectement appliqué sont souvent indiqués comme problèmes juridiques observés dans le service public de l’éducation en Corée du Sud. Comme solution à ce problème, l’introduction du concept de service public français et des fondements juridiques associés, tels que la classification des services publics fondée sur la norme fonctionnelle, la délégation de service public, le respect des principes du service public et la résolution active des litiges par le biais de tribunaux administratifs, mérite d’être envisagée. Le service public exige le respect de principes connexes, donc l’introduction de la notion de service public peut également contribuer à résoudre les problèmes liés au principe de neutralité. L’obligation de neutralité ne s’étend pas au domaine de la vie privée, et ne doit pas servir de base juridique pour la privation des droits fondamentaux. De plus, les écoles privées religieuses, bénéficiant de subventions de l’État, doivent respecter le principe de neutralité plutôt que d’imposer une religion spécifique aux membres de l’école.

    Eric Fèvre, Comparaison du chef de l’État et du chef du Gouvernement ainsi que de leur rapport mutuel en droit constitutionnel français et allemand, thèse soutenue en 2023 à Universität des Saarlandes en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Les Constitutions française et allemande possèdent une flexibilité considérable en ce qui concerne le chef de l’État, et, par ricochet, le chef du Gouvernement. À de nombreux égards ils atteignent ou peuvent atteindre de fait des situations très comparables. Cela permet au locataire de la présidence d’exercer une influence très différente sur la direction du pays, en fonction de son élection et de la manière dont son parti s’est organisé. Tant que le dirigeant du parti est à la tête de son parti, il est en principe la personnalité politique décisive, et ses décisions conformes légalement et aux règles internes du parti s’imposent aux autres membres. Que le chef de l’État dirige de facto le pays est le cas traditionnel en France. Que ce soit le chef du Gouvernement qui dirige son pays est le cas traditionnel en Allemagne. Les candidats présidentiels français et allemand, qui deviennent alors Présidents, peuvent également choisir de se replier de la vie politique quotidienne et être en premier lieu au service d’un rôle de représentation, ainsi qu’occasionnellement d’arbitre. Un Président arbitre se doit de laisser les appréciations uniquement politiques au Gouvernement et doit donc s’exécuter tant qu’il n’existe pas de doutes juridiques. Un Président arbitre est le cas traditionnel en Allemagne. Depuis le Président par intérim et candidat présidentiel au second tour Alain Poher, plus aucun candidat d’importance n’a proposé de présidence arbitrale en France. La flexibilité constitutionnelle française et allemande, inspirée respectivement des expériences vécues de l’autre côté du Rhin, offre des options, sans que l’application d’une option ne se fasse au détriment de l’autre.

    Erick Gregory CUBA MENESES, L'instauration d'un régime de responsabilité patrimoniale effective au Pérou, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le projet de thèse cherche à répondre aux problématiques suivantes : (i) La désarticulation entre le régime de la loi sur la procédure administrative générale et celui de la loi sur le contentieux administratif signifie que les demandes d'indemnisation pour des dommages dus à des actes ou actions légitimes sont canalisées par des procédures civiles ou par des procédures administratives dont l'objet est l'indemnisation afin de créer un acte administratif à contester dans le processus contentieux. (ii) La rareté des ouvrages doctrinaux péruviens et le développement jurisprudentiel dans le domaine de la responsabilité de l'État au Pérou font que le régime existant tombe progressivement en désuétude. Le manque de développement des éléments de la responsabilité de l'administration et le silence de la réglementation existante provoquent des incertitudes quant aux catégories, aux incidents et à l'analyse des dommages, à l'évaluation de l'indemnisation, à l'étendue de la responsabilité en cas d'administrations concurrentes, entre autres dilemmes. (iii) Les systèmes de contrôle interne et de responsabilité disciplinaire administrative ont été plus développés et appliqués que celui de la responsabilité des entités, ce qui implique que, tout en punissant le fonctionnaire qui cause un "manque de service" ou un "fonctionnement défectueux du service public" (ce qui est limité à la sphère de la relation entre l'administration et le fonctionnaire), la victime est laissée sans protection et la responsabilité de l'action légale est laissée de côté.

    Raluca Anica Onufreiciuc, Transparence et participation publique dans et par l’innovation basée sur l'intelligence artificielle, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Comme nous assistons chaque jour à l'une des mutations les plus intéressantes de la technologie, nous pouvons trouver des cas où les algorithmes et les données ont amélioré la vie des gens ainsi que des exemples où ils ont perpétué des préjugés et des abus. Compte tenu du rôle croissant des algorithmes dans la gouvernance et pour soutenir la compréhension de l'utilisation de l'intelligence artificielle dans le secteur public, l'objectif de cet projet de recherche est d'analyser comment la transparence, l'engagement et la participation des citoyens pourraient être réinventés par l'utilisation de l'intelligence artificielle dans les plateformes participatives de masse en ligne. Souvent considérée comme un nouveau défi pour la transparence gouvernementale, l'information de la société civile sur les promesses et les périls des systèmes d'algorithmes a non seulement le potentiel d'améliorer l'engagement public, mais aussi de recalibrer la confiance publique institutionnelle dans les années à venir. Le traité de l'UE crée une présomption claire de transparence et d'accès à l'information qui est censée conduire à une participation accrue des citoyens. En réalité, une opposition semble exister. Mon projet vise à décomposer les pratiques attribuées à la „transparence”, en particulier en ce qui concerne la participation et l'efficacité des plateformes participatives publiques dans l'UE. L'objectif principal est d'examiner la promesse investie dans la transparence à la fois sur le plan théorique (qu'implique le lien entre transparence et participation?) et pratique (fonctionne-t-elle comme elle le devrait ?) en relation avec l'innovation apportée par les nouvelles technologies.

    Alice Cartier, Les relations bilatérales France – Québec à l’épreuve de l’OMC et de l’Union Européenne, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Pour étudier l’évolution des relations France – Québec, nous empruntons le regard historique – retraçant le temps long et les différents cycles historiques, économiques, sociaux et culturels de nos civilisations – qui éclaire l’évolution de nos institutions, les formes et les bases du droit. Comprendre d’où l’on vient pour éclairer le présent et le futur. Les échanges commerciaux et le développement du droit international engendrent de nouvelles règles de droit ayant de fortes incidences sur notre monde en évolution, tant àl’OMC qu’au sein de l’Union Européenne. Ces accords et traités, certains dits de « nouvelle génération », dont le CETA, participent à la multi-polarisation du monde, modifiant les règles et accords de droits internationaux, révélant de nouveaux partenariats et enjeux internationaux. La relation bilatérale France – Québec s’en voit malheureusement affaiblie.

    Raphaël Meyer, L'intervention économique des communes à l'épreuve de l'intercommunalité, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    La place de la commune peut être réinterrogée face à la place croissante de l’intercommunalité dans son domaine d’intervention historique que constitue la prise en charge d’une activité économique, ou encore au regard des aides économiques locales visant au développement économique du territoire. Le mouvement d’intercommunalisation des compétences semble réduire la place et la légitimité de la commune en ces domaines. Il s’agit de s’interroger sur l’éventuelle résistance communale relativement à ces types d’interventions. Comment fait-elle face à ces éventuelles diminutions ? Le juge permet-il certaines souplesses ? La présente étude se propose ainsi d'examiner l'intervention économique des communes à l'épreuve de l'intercommunalité tant au titre de son intervention directe, laquelle consiste en la prise en charge d'une activité économique, qu'au titre de son intervention indirecte, laquelle consiste en l'attribution d'une aide au profit d'une entreprise. L'analyse permet de démontrer que, en ces domaines, la commune est dépassée et eprouvée par l'intercommunalité.

    Léonie Marion, Territoires d’intelligences : favoriser l'innovation par le droit, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le numérique occupe une place croissante au sein de nos territoires et apparaît progressivement comme un outil pouvant être mis au service de l’intérêt général. Il invite alors à imaginer une conception des politiques publiques plus collaboratives, une amélioration du service public et remet en question l’organisation territoriale. La notion de smart city est souvent retenue pour décrire ce phénomène. Pourtant, se cantonnant à l’échelle de la ville et emportant avec une vision particulièrement techno-centrée, elle devrait être abandonnée. Le terme de territoires d’intelligences devrait lui être préféré dans la mesure où il met en exergue la diversité des territoires concernés ainsi que la place essentielle de l’ensemble des acteurs, particulièrement le citoyen, dans la conception des territoires. Le Droit tend à être perçu comme un frein aux politiques publiques innovantes. L’objet de ce travail de recherche est de démontrer qu’Il peut, tout au contraire, être vecteur d’innovation, tant technique qu’organisationnelle. Il s’agit donc de déterminer comment le Droit peut accompagner le développement d’innovations technologiques, la collaboration des différents acteurs des territoires (acteurs publics – personnes morales de Droit privé – citoyen) et le renforcement du pragmatisme territorial. Les textes existants peuvent contribuer à la mise en œuvre de ces démarches innovantes et, lorsqu’ils n’apparaissent pas pertinents, peuvent être renouvelés en symbiose avec l’innovation. L’expérimentation juridique, qui permet de tester une nouvelle norme pour une durée limitée et à des fins d’évaluations, est un outil légistique qui semble particulièrement adapté à l’évolution du Droit sur les questions liées au numérique et à la rationalisation de la décentralisation.

    Zaodin Guetahe, Les outils juridiques de financement des équipement publics , thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    D’un point de vue général, les outils juridiques de financement des équipements publics tel que mis en œuvre dans les pays de l'UEMOA connait des influences extérieures orchestrées par les bailleurs de fond et les entreprises étrangères. La question centrale qu’il est nécessaire de se poser est, l’intervention des bailleurs de fonds et des entreprises étrangères dans le financement des équipements publics influence-t-elle considérablement la pratique du droit de la commande publique dans l’espace UEMOA ? Nous entrons de prime abord dans l’analyse des différents systèmes juridiques du processus de la commande publique des Etats membres de l’UEMOA, des sources internationales du droit de la commande publique. C’est la structure et les composantes de ces textes qui poussent à une telle réflexion dans la mesure où il met en lumière les modèles contractuels simples ou complexes qui ont inspiré ou ont influencé ces Etats de l'espace UEMOA. La transposition des réglementations et des modèles contractuels dans les Etats membres de l’UEMOA s’’inscrit-elle dans un droit international de la commande publique ? Comment faire évoluer le régime juridique dans ces Etats sans pour autant dénaturer les pratiques juridiques locale ?

    Qinyuan Xue, L'intérêt général dans les contrats administratifs , thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Cette recherche vise à étudier le contentieux des contrats administratifs du point de vue de l’intérêt général. L’intérêt général étant la raison d’être du contrat administratif, permet à déroger aux procédures de la passation du contrat, et l’irrégularité du contrat administratif n’entraîne pas forcément la fin du contrat. L’annulation du contrat en cas de l’irrégularité de procédure de passation causera l’interruption de service public, mais l’illégalité de la procédure de passation du contrat peut porter atteinte aux droits des autres candidatures ou aux tiers. De ce fait, cette recherche a pour but d’étudier le rôle du juge administratif qui trouve un équilibre entre la légalité du contrat administratif et la continuité du service public, et son rôle pour limiter le pouvoir exécutif à ses compétences légales dans une société démocratique et de l’Etat de droit. Il s’agit du choix du juge entre l’efficacité de service public et la justice procédurale qu’il doit assurer lors de la passation de contrat administratif dans les systèmes juridiques en question. Finalement cette thèse a pour but d’étudier comment les cocontractants de l’administration peuvent défendre leurs intérêts particuliers quand ils s’engagent à accomplir les missions d’intérêt général.

    Delphine Simon, L'utilisation des algorithmes dans le contrôle administratif, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le développement de l'usage des algorithmes par l'Administration, et a fortiori, dans le contrôle administratif, est amené à se poursuivre dans les prochaines années. De plus, les algorithmes sont les outils numériques privilégiés pour les situations de crise et pour les actions quotidiennes de l'Administration, qui n'hésite pas à recourir à des prestataires privés, les GAFAM, pour certaines de ces missions. Les algorithmes contribuent à complexifier la relation Administration/administrés tout en accentuant le déséquilibre en faveur de l'Administration. In fine, les algorithmes sont le cheval de Troie d'un potentiel retour de l'arbitraire. Si les algorithmes se sont vus conférer un caractère normatif, pour autant, il est difficile de les soumettre au principe de légalité. Les algorithmes ne sont pas soumis au principe de légalité alors qu'ils sont utilisés pour la contrôler. Leur usage dans le contrôle administratif entraîne de facto la possibilité pour ce dernier de se soustraire à la légalité en ce qu'ils étendent, non seulement ses moyens, mais aussi son champ d'intervention. Comment soumettre les algorithmes utilisés dans le contrôle administratif au principe de légalité ? Comment assurer une meilleure sécurité juridique ? Cet usage des algorithmes dans le contrôle administratif ne permet-il pas une extension du champ d'action de l'administration ? Si régulation par l'éthique, peut-on essayer de trouver de l’éthique en droit administratif ? Ne faut-il pas cloisonner les données pour éviter les déformations structurelles ? L'ordre public comprend, depuis Morsang-sur-Orge, la notion de dignité de la personne humaine, donnant à ce concept éthique un ancrage en droit administratif ; dès lors, cette thèse s'attache à démontrer qu'il peut être invoqué pour réguler les usages des algorithmes dans le contrôle administratif.

    Laure DE GALBERT, Détention et droit de vote, étude comparée Costa Rica, Etats-Unis, France, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le projet de recherche entend s’intéresser au droit de vote des personnes détenues, personnes par définition mises à l’écart de la société et dont l’exclusion s’étend à la vie « démocratique » de celle-ci. Si l’idée selon laquelle la personne détenue demeure membre de la société et dispose de droits et libertés étonne aujourd’hui moins que par le passé, l’étendue de ces droits et libertés n’est pas la même dans tous les systèmes juridiques. La question de la privation des droits civiques et politiques des personnes détenues, de leur qualité de citoyen et de l’expression de cette qualité fait en effet l’objet d’importantes divergences à travers le monde. C’est notamment ce qu’a pu montrer l’élection présidentielle de novembre 2020 aux États-Unis, ayant ravivé le débat sur le droit de vote dont les personnes détenues y sont privées. En témoignent également les actuelles avancées françaises, la loi organique du 29 mars 2021 portant diverses mesures relatives à l’élection du Président de la République permettant aux personnes incarcérées de voter par correspondance pour l’élection présidentielle de 2022. Le projet de recherche propose une comparaison dynamique entre la conception française du droit de vote des personnes détenues, celle qui prévaut aujourd’hui aux États-Unis, plus restrictive, et celle que défend le Costa Rica, unique en Amérique latine. Il entend plus précisément étudier l’impact de la détention sur l’expression politique par le vote dans ces trois pays.

    Alicja Rogala, L'accès des étrangers aux élections dans les collectivités territoriales, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi 

    Alfredo Nely, Le droit d'accès aux archives présidentielles , thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    La majorité des études relatives au droit d'accès aux archives publiques et au droit d'accès aux archives d'une institution politique ou administrative particulière concernent surtout les modalités d'accès proprement dites, les procédures, les protocoles relatifs aux consultations, les régimes spéciaux accordés aux professionnels, les conditions d'accès à l'ère du numérique et de la transformation digitale. A l'inverse, cette recherche vise quant à elle l'étude des aspects contentieux relatifs au droit d'accès aux archives présidentielles. Elle se veut pour mission de lever les ambiguïtés autour de l'expression "archives présidentielles". En France comme aux Etats-Unis, ledit contentieux est encadré d'une part par des principes d'origine constitutionnelle qui visent à protéger les droits et libertés fondamentaux. D'autre part, cette dimension contentieuse est également régie par des principes généraux du droit applicable en droit administratif visant à satisfaire l'intérêt général. Ces principes non-exhaustifs (la propriété, le droit d'accès à l'information, la transparence, la proportionnalité, la sécurité juridique, l'open data, et c...) doivent être mis en balance avec les concepts de secrets d'Etat et de raison d'Etat. En France, le refus implicite ou explicite de consultation de ces archives, même après échéance d'un délai de non-communicabilité, suppose un droit au recours. Aux Etats-Unis, ce droit d'accès, à cause des restrictions dues à la confidentialité de ces documents, a donné lieu alors à plusieurs contentieux, en constante augmentation, devant la National Archives and Record Administration (NARA) et devant le juge.

    Andrés Felipe MANRIQUE JAIME, La régularisation en droit administratif , thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    En reprenant les mots de Georges Vedel « La régularisation est un mécanisme opératoire grâce auquel un acte ou une situation juridique contraire au droit peut, avant ou après l'intervention du juge, se perpétuer ou revivre dans la légalité pleinement retrouvée ». Présentée sur la base de l'articulation des principes de légalité et de sécurité juridique, la régularisation tend à prendre position en faveur de ce dernier. De cette manière, cette technique a transformé et renouvelé l'office du juge administratif qui est de plus en plus réticent à prononcer des annulations pures et simples. Se fondant sur le modèle français et abordée à l'ensemble du contentieux administratif, cette thèse vise aussi à identifier les cas dans lesquels l'administration et le juge administratif colombien ont envisagé la mise en place de ce mécanisme de sauvetage de l'action administrative, ainsi qu'à proposer son utilisation là où il n'y a que des annulations platoniques.

    Jessica Tatiana GUECHA TORRES, La responsabilité contractuelle de l?État , thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    La responsabilité découlant des actions de l?administration a connu un fort développement doctrinal, notamment celle de caractère extracontractuelle, dans laquelle l'Etat est tenu de réparer les dommages causés par ses actions ou omissions;même pour les événements qui, sans être considérés comme une faute, ont causé un préjudice qui mérite une indemnisation. Toutefois, dans le cas de la responsabilité contractuelle de l?État, c?est-à-dire celle qui découle du contrat, son développement a été plus limité, et bien que sa relation avec la responsabilité extracontractuelle soit indéniable, il s?agit d?une institution qui, tant dans le système juridique français que dans le système colombien, a évolué de manière indépendante. Pour cette raison, elle mérite une analyse particulière de droit comparé, car il s?agit d?une notion reconnue dans les deux systèmes juridiques, en mettant en évidence des similitudes, mais aussi des différences, ce qui enrichit un travail de recherche, notamment en ce qui concerne les régimes de responsabilité, compte tenu du fait que, dans le cas du droit colombien, ceux-ci se limitent à l?inexécution du contrat et à la rupture de l?équilibre financier, de sorte que le droit français peut devenir une référence importante pour son analyse. Dans ce contexte, l?objectif de ce travail de recherche est d?établir la manière dont fonctionne la responsabilité contractuelle de l?État dans les systèmes juridiques français et colombien, en déterminant s?il est nécessaire de maintenir une distinction entre la responsabilité découlant du contrat et celle qui ne l?est pas, ou s?il est plus approprié d?unifier ces deux institutions.

    Aspasia Diamanti, La réception du principe européen d’égalité par le Conseil d’État , thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le présent projet de recherche de doctorat en droit porte sur une question débattue de longue date, mais jamais inactuelle, car par sa nature, en tant que grand principe général du droit, le principe d'égalité ne peut pas tomber en désuétude, tant que les circonstances politiques et sociales qui déterminent son application subissent des changements constants. La crise sanitaire actuelle pose de nouvelles questions auxquelles l'ordre juridique doit répondre, en assurant l'équilibre entre l'intérêt général et impératif de la protection de la santé publique et la protection du principe d'égalité, face aux discriminations potentielles mais aussi à l'encontre des mesures assimilatrices imposées par l'administration, qui peuvent avoir des effets importants aux intérêts économiques et sociaux des administrés se trouvant dans des situations considérablement différentes. Dans ce cadre, l'étude comparée de l'ordre juridique grec et français fournirait des réponses éclairantes aux questions soulevées. En commençant par l'examen comparé des facteurs qui ont contribué à former la jurisprudence actuelle du juge administratif grec et français, nous procéderons à poser, de nouveau, les limites entre le pouvoir discrétionnaire et le pouvoir arbitraire, et parallèlement, entre le principe que le juge crée le droit et un « activisme » juridictionnel hasardeux, sur la base du principe d'égalité.

    Philippe Alcouffe, L'Etat et son administration - Contribution à une étude des réformes de modernisation entreprises depuis 2012, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le projet de thèse proposé vise à aborder et étudier l'influence, l'impact et les effets, depuis la Révision Générale des Politiques Publiques, de la théorie néo-libérale - et des discours, idées et pratiques qui y sont associés - sur la conception de l'État et de son appareil administratif en considérant le cas des services publics et de la fonction publique en France. Il s'agira notamment de décrire et comprendre les transformations ou métamorphoses juridiques qu'ont pu entrainer les politiques, actions et outils de réforme administrative mis en œuvre avec la Modernisation de l'Action Publique (de 2012 à 2017) puis avec Action Publique 2022 (à partir de 2017) en considérant notamment la façon dont les thèses néo-libérales continuent ou non de s'y refléter et en envisageant leur impact actuel sur le droit public français, et en particulier le droit administratif, en tant que système de pensée et de représentation d'une société ouverte sur le monde au travers d'une part de l'analyse de la ligne de partage qui en résulte entre droit public/droit privé et d'autre part de l'étude du contenu des principales catégories du droit public (les notions d'intérêt général, de service public, de fonction publique, etc.). A cette fin, pour considérer, de la façon la plus complète possible, les canaux ou les voies par lesquels la doxa néo-libérale continue d'informer ou non les politiques récentes de réforme de l’État et de son administration, pourra être convoqué et pris en considération, au-delà des travaux et réflexions proprement juridiques, le regard extérieur que peut porter sur ces politiques les sociologues, politistes ou économistes qui se sont intéressés à cette question.

    Carlos-Mario Dávila-Suárez, La formation du contrôle juridictionnel de l’administration en droit colombien et l’influence du droit français : essai sur les obstacles à l'accès à la justice contentieuse-administrative et sur la protection effective des droits des administrés., thèse soutenue en 2019 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Dans la doctrine colombienne experte en la matière, il existe un lieu commun consistant à affirmer que tant le droit administratif colombien comme le droit du contentieux-administratif proviennent du droit français ou, au moins, celui-ci y a eu une forte influence dans son élaboration. Il est cependant nécessaire d'analyser cette thèse afin de déterminer la portée d'une telle influence. C'est ce à quoi tentera de répondre cette étude qui a pour but d’expliquer et de montrer la formation et le développement du contrôle juridictionnel de l'administration en Colombie dès la fin du XIX siècle et au cours du XX. Ce qui nous amènera à aborder les emprunts faits par le juge administratif colombien -notamment à la doctrine administrative française de la fin du XIX et de la première moitié du XXe siècle- et le rôle même de la doctrine colombienne de l'époque. D'emblée, il faut écarter ce que l'on ne traitera pas dans ce travail : d'une part le côté institutionnel, c'est-à-dire l'instauration et la formation du Conseil d'État colombien en tant que tel. Ceci en raison des maints travaux ont été consacrés par les chercheurs dans la matière ; d'autre part, l'aspect politique ou idéologique, car, si elle clair que celui-ci a joué un rôle important, notamment grâce à l'Union républicaine des années 1910 qui a impulsé la mise en marche du Conseil d'Etat colombien, ce sujet reste en dehors de notre champ d'études. Ainsi, cette recherche sera centrée sur deux aspects : l'aspect formel comprenant l'idée d'un juge administratif indépendant du pouvoir exécutif, sa technique et sa méthode ; et l'aspect de fond basé sur les recours contentieux-administratifs et les types de procès contentieux. L'objectif global de ce travail est de contribuer à la structuration ainsi qu'à la systématisation de la jurisprudence du droit administratif colombien, afin de tenter de donner de la cohérence et de la sécurité juridique et dans la pratique judiciaire et dans l'enseignement du droit.

    Mario Alejandro Aguilera Martin, Contrôle de légalité et pouvoir discrétionnaire. Une étude comparative France-Colombie., thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le thème central de cette recherche est le contrôle de la légalité et sa relation avec le pouvoir discrétionnaire de l?administration. L?évolution du rôle du juge administratif et, par conséquent, la « troisième étape » de l?évolution du contrôle du pouvoir discrétionnaire, implique aujourd'hui une ingérence dans certains domaines considérés comme relevant du pouvoir discrétionnaire de l?administration. Avec l´approfondissement du contrôle à travers des techniques employées par le juge (le contrôle de l'erreur manifeste d'appréciation, le contrôle du bilan et le contrôle de proportionnalité)et le contrôle de celui-ci sur le droit souple, on en est venu à affirmer qu'aujourd'hui, le domaine de la liberté de l?administration a été réduit; il s?agirait de techniques qui se fondent sur des jugements d?opportunité, bien que pour quelques-uns ils demeurent un contrôle de légalité. Outre cette confusion de limites sur ce qui peut être contrôlable, et de l?absence d?accord sur le véritable contrôle que le juge de la légalité exerce aujourd'hui, ce nouvel état de droit semble avoir des répercussions encore plus profondes. Il a été affirmé que le centenaire développement théorique donné à la relation entre les deux concepts (contrôle de légalité- compétence réglementée/pouvoir discrétionnaire) doit être repensé au point même d?abandonner la théorie du pouvoir discrétionnaire, n?étant pas plus convenable de définir cette dernière à partir des limites du contrôle de légalité.

    Yao Justin Koumako, L'Etat à l'épreuve du cyberespace, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi 

    Julie Rivera Pena, Le service public de l'eau en France et en Colombie, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Recouvrant une réalité complexe, le service public de l’eau est souvent dilué dans des études transversales sur les services publics locaux, utilisé pour illustrer des questionnements doctrinaux relatifs à la notion de service public, ou traité au travers du seul prisme de la concession de service public. C'est pourtant un objet d'étude qui présente des enjeux juridiques propres. En effet, l'Organisation des Nations Unies a adopté l'objectif de développement durable n°6 dans le cadre de l’Agenda 2030 qui vise à un accès universel et équitable à l’eau potable, ainsi qu’à une gestion durable des ressources en eau. D'une part, l'adoption de tels objectifs par la communauté internationale suppose qu'ils ne sont pas pleinement réalisés. D'autre part, la poursuite de ces objectifs universels suppose la mise en place de moyens juridiques tant au niveau de l'organisation que de la prestation du service public. Ces moyens juridiques diffèrent d'un pays à un autre. La France est, en matière de service public, un modèle juridique de référence duquel la Colombie se distingue sciemment par son modèle fondé sur l'initiative privée et la régulation. Et pourtant, en ce qui concerne le service public de l'eau, les enjeux juridiques mis en oeuvre sont communs à ces modèles et visent la poursuite d'un droit fondamental à l'eau potable, à un tarif accessible pour tous, tout en préservant durablement la ressource en eau. Ainsi, l'étude du service public de l'eau met en lumière la justification, l'articulation et l'adaptation de deux modèles nationaux de service public de l'eau autour d'enjeux juridiques communs qui sont de plus en plus exigeants notamment par l'introduction d'exigences environnementales.

    Julio Cesar Sanchez Lopez, Contrats publics et concurrence , thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le droit de la concurrence protège non seulement les opérateurs économiques privés des pratiques anticoncurrentielles, mais aussi le bon fonctionnement du marché. Dans ce sens, il intéresse aussi l'administration, qui a traditionnellement joué un rôle régulateur sur celui-ci. Aujourd'hui, elle est aussi un sujet du droit de la concurrence en tant qu'opérateur économique. Les contrats publics constituent l'un des champs d'application majeurs de la concurrence en droit public en France et en Colombie, où elle a eu une forte influence. Le juge administratif a progressivement accepté d'intégrer les règles de concurrence dans le bloc de légalité pour contrôler les actes administratifs et les considère comme un sujet d'intérêt général. L'objectif de cette étude est de comparer l'intégration du droit de la concurrence sur les contrats publics dans ces deux pays, son respect tant par l'administration que par les opérateurs privés, et de comparer le rôle des autorités régulatrices et du juge administratif dans la protection de la concurrence, en observant comment s'opère sa conciliation avec l'intérêt général et les prérogatives de puissance publique.

    Margaux Studer, Le droit d'accès à l'information publique en tant que facteur de paix en Colombie, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Ce projet vise à explorer le rôle du droit d'accès à l'information publique en tant qu'outil essentiel pour parvenir à la paix en Colombie. Il soutient que l'accès à l'information publique, comprise comme l'information d'intérêt public, permet une participation citoyenne meilleure et efficace, qui contribue à la construction de la paix. L'étude analyse le cadre juridique colombien et international sur l'accès à l'information publique. Grâce à une approche analytique et déductive, la recherche examine comment l'accès à l'information publique peut faciliter la consolidation de la paix. Ce droit permet non seulement aux citoyens d'être informés des décisions et des actions du gouvernement, mais il leur donne également les moyens de réclamer justice et de participer activement à la prise de décision, des aspects essentiels pour une paix durable. L'analyse est basée sur une étude de rapports d'organisations internationales, de législations nationales et d'études de cas, dans le but d'établir une relation directe entre l'accès à l'information publique et les processus de paix. Le résultat attendu est de fournir des recommandations pour renforcer ce droit en tant que voie vers une paix durable en Colombie, en identifiant à la fois les forces et les domaines d'amélioration de sa mise en œuvre.

    William Von, Mobilités et régulation, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le développement des mobilités alternatives (autopartage, VTC, vélos et trottinettes en free-floating) et la reconnaissance progressive d'un droit subjectif à la mobilité ont conduit à un glissement sémantique de la notion de transport vers la notion plus large de mobilité, qui s’est opérée dans la pratique dès les années 1990 et a été entériné avec la loi d’orientation des mobilités (LOM) n°2019-1428 du 24 décembre 2019. Pour autant, les implications de ce changement de terme désordonné sont nombreuses. Concentrée dans les mains des autorités organisatrices de la mobilité, la forme et l'étendue de la régulation des services de transport lourd (ferroviaire, routier, et aérien), qu’il s’agisse notamment des formes de réglementation ou des rapports contractuels avec les autorités publiques saurait-elle être transposée indifféremment aux nouvelles formes de mobilité partagées, qui s’insèrent différemment dans la voirie publique et dont l'application des libertés économiques et de règles de concurrence se distingue ? Dès lors, cette thèse entend, à la lumière du droit comparé, étudier l’opportunité et les faiblesses de l'émergence d’un véritable « domaine » propre des mobilités, par la tentative d'une conceptualisation de la notion de mobilité d'une part, et par l'analyse comparative de l'efficacité des formes juridiques privilégiées (DSP, transports librement organisés, marché public, AOT,...), d'autre part.

    Renata Diniz, Le partenariat public-privé dans la mondialisation juridique : une analyse des modèles français et brésilien, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le partenariat public-privé est un instrument d’externalisation de l’action publique qui s’inscrit dans ce mouvement profond et durable qu’est la globalisation. La présente thèse se propose d’analyser la trajectoire prise par le modèle de partenariat public-privé adopté par le Brésil à la lumière du dispositif mis en place en France, depuis leur introduction concomitante dans ces deux pays il y a une quinzaine d’années. En s’inspirant du modèle britannique de Private Finance Initiative, la France comme le Brésil ont cherché à importer ses avantages, en particulier celui de pouvoir répondre rapidement à un besoin de modernisation des infrastructures sans compromettre - au moins à court terme - l'équilibre des finances publiques. Séduits par une technique contractuelle qui leur apparaissait pertinente pour mettre en œuvre leurs projets, les gouvernements français et brésilien ont déployé les efforts nécessaires pour implanter et développer ce nouveau mode d’action contractuelle ; mais à des degrés variables.La thèse analyse, dans une première partie, quelles ont été les difficultés d’adaptation de ce modèle auxquelles la France et le Brésil ont été confrontés avant, dans une seconde partie, d’exposer comment sa mise en œuvre a conduit à une adaptation propre à chacune des réalités nationales. En dépit d’un discours homogène et largement répandu présentant le partenariat comme un outil permettant au secteur public comme au secteur privé d’« en tirer le meilleur », les disparités socio-économiques ainsi que les différences institutionnelles et juridiques existant entre la France et le Brésil ont produit des dispositifs bien différents. La circulation du modèle de partenariat public-privé en France et au Brésil se révèle alors hétérogène, mettant ainsi en évidence les limites de la globalisation juridique.

    Agathe Vitour, Le mandat d’intérêt général : d'un acte condition à une nouvelle logique de l'action publique, thèse soutenue en 2018 à Angers en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Dès le traité de Rome, le droit primaire organise une dérogation aux règles du Traité pour les entreprises gestionnaires d’un SIEG fondée sur l’actuel article106 § 2 du TFUE sans toutefois en préciser les conditions de mise en oeuvre. Une jurisprudence hétérogène s’est alors développée. La Commission est intervenue au travers des paquets Monti-Kroes et Almunia pour expliciter la mise en oeuvre de cette dérogation. La notion de mandat est alors introduite pour la première fois dans le droit dérivé. Cette notion a été reprise par la suite à l’article 2 point 2 point j de la Directive services 2006/123/CE du 12 décembre 2006 comme condition d’octroi d’une dérogation au principe de libre prestation de services aux SIEG revêtant un caractère social. Si l’essence du mandat semble aisément identifiable, à savoir octroyer une dérogation aux règles de la concurrence à un gestionnaire de SIEG, sa nature est plus complexe à déterminer. Le mandat se caractérise par la réunion de critères matériels et organiques, à savoir l’existence d’un SIEG, la nécessité d’octroyer une dérogation aux règles de concurrence, l’existence d’un acte détaillant les obligations de service public et les modalités de compensation de ces dernières. Le mandat se présente alors comme une forme d’acte condition. S’il semble a priori permettre une lecture renouvelée du principe de subsidiarité, les institutions de l’UE contrôlent au travers de l’erreur manifeste d’appréciation les interventions des personnes publiques et véhiculent ainsi leur propre conception de l’intérêt général. Le mandat est encore peu utilisé en droit interne et les critères fixés par le droit dérivé sont appliqués de manière lacunaire.

    Gökhan Avci, Arbitrage en droit public, thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Pour attirer l'attention des investisseurs étrangers, il faut prévoir des garanties juridiques aux investisseurs transfrontaliers. La crainte que les autorités judiciaires nationales ne les traitent de manière impartiale conduit à créer une solution alternative aux désaccords : l'arbitrage international. Les parties aux relations transfrontalières sont parfois des personnes publiques. L'institution d'arbitrage ne peut pas répondre pleinement aux besoins des contrats publics. La particularité de ces contrats nécessite de se soumettre à des règles d'arbitrage adaptées. De plus, cette nécessité a également conduit à l'émergence d'un arbitrage d'investissement distinct de l'arbitrage commercial. Comme le service public est un domaine variable qui doit s'adapter à l'évolution, il y aura constamment de nouveaux besoins dans l'administration des services publics et dans l'arbitrage des contrats administratifs. La Turquie est un pays qui a établi ses lois administratives, ses organisations administratives et ses procédures administratives sous l'influence du système français. Il est inévitable qu'une entité qui a établi l'ensemble de son système de droit administratif sur le système français bénéficie également pour l'arbitrage d'investissement du savoir-faire juridique lié au droit administratif. Il est considéré que les adaptations juridiques nationales pour l'arbitrage international et les études liées au système de l'arbitrage sont également bénéfiques de manière bilatérale à la Turquie et la France. En plus, comme l'arbitrage est souvent étudié par des privatistes, il sera donc intéressant de l'étudier en abordant la question du point de vue d'un publiciste.

    Sarah Rapaport, La séparation des pouvoirs. Étude comparative États-Unis, France et Royaume-Uni., thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Il s'agira, à travers cette thèse, d'étudier les trois modèles constitutionnels que sont les États-Unis, représentant phare du régime présidentiel, le Royaume-Uni, représentant phare du régime parlementaire, et la France qui a toujours instauré un régime à mi-chemin entre le présidentialisme et le parlementarisme. Plusieurs questions seront abordées dans cette comparaison. Un premier ensemble de questions se concentrera sur la théorie même de la séparation des pouvoirs et de son application dans les différents régimes étudiés. La définition des différents pouvoirs et leur place dans la théorie de la séparation des pouvoirs seront étudiées. Il sera alors également pertinent de s'interroger sur les différences et ressemblances entre les différents systèmes mais également sur les conséquences des choix constitutionnels qui ont été faits. Enfin, il semble pertinent de se questionner sur l'actualisation de la séparation des pouvoirs: les pouvoirs existant sont-ils toujours au nombre de trois? De nouveaux pouvoirs ont-ils émergé? Quelle place occupent au sein de la théorie de la séparation des pouvoirs? Comment la bouleversent-ils?

    Nikolaos-Rafail Gkekas, Le contentieux des actes des agences et des Autorités Administratives Indépendantes, Étude Comparée États-Unis - France, thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Les AAI constituent une nouvelle forme de gestion publique. Elles constituent une catégorie forgée par les juristes à partir d'une formule utilisée par la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés pour qualifier la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL). Le modèle des AAI se base au cumul des différents pouvoirs et il est influencé par le modèle des agences fédérales américaines. Aux États-Unis il existe deux types d'agences: les agences exécutives et les agences indépendantes. Cette étude concerne la comparaison des AAI seulement avec les agences indépendantes fédérales et elle concerne une fonction spécifique de ces institutions administratives; la fonction contentieuse. Dans le cadre de cette fonction ces structures bénéficient d'un pouvoir d'adoption des sanctions et d'un pouvoir de règlement des différends. Ainsi, ces institutions exercent une fonction quasi-juridictionnelle. Donc, on peut s'interroger dans quelle mesure ces structures peuvent être assimilées aux tribunaux. En outre, cette étude vise à examiner le contrôle des juridictions à cette fonction et les principes que les structures précitées doivent respecter quand elles exercent cette fonction. En ce qui concerne les principes qui régissent la fonction contentieuse des AAI françaises il est essentiel de mentionner le principe de "ne bis in idem" et les garanties procédurales issues de l'article 6§1 CEDH. Aux États-Unis c'est la clause de due process of law qui est prévue dans la Constitution américaine dont sa protection est assurée par les garanties procédurales qui se trouvent dans l'Administrative Procedure Act du 1946.

    Talip Dogan, La notion de risque contentieux, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le risque contentieux est une incertitude prévisible. Il peut se définir comme la probabilité de survenance d’une cause contentieuse multipliée par l’ampleur des conséquences attachées à cette survenance. Le risque contentieux pèse d’abord sur le décideur public et les administrés. Son traitement s’effectue en deux phases. La première phase correspond au stade où le risque contentieux est éventuel, c’est-à-dire un risque connu mais non manifesté. Il s’agit alors de prévenir les causes contentieuses en sécurisant la décision publique. Pour y parvenir, la personne publique peut compter sur ses propres moyens ainsi que sur la compétence technique que les tiers peuvent lui apporter. Le risque contentieux devient probable au moment de l’introduction du recours contentieux. Il est alors un risque manifesté mais non encore concrétisé. Le procès est la phase où il convient de gérer le risque contentieux dans le contentieux, notamment par des actions curatives ou palliatives. Ces dernières ont pour objet d’éviter que le risque contentieux se réalise (par l’annulation d’un acte, une condamnation…) ou de limiter les conséquences contentieuses. Et le juge est loin d’être étranger à l’anticipation du risque contentieux. Il y est de plus en plus sensibilisé. Il prévient également les risques contentieux. In fine, ce risque conduit à faire supporter une charge sur la partie perdante et, corrélativement, à rétablir la partie adverse dans ses droits.

    Nadia Ait Mouhoub Louali, Le service public à l’heure de l’Open Data., thèse soutenue en 2018 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le service public a éprouvé une ouverture massive de données publiques dite "Open Data". Ce phénomène s'est développé avec l'émergence des nouvelles technologies d’information dans les administrations publiques, devenant un facteur important dans le renouveau et la modernisation du service public. Cette nouvelle tendance que le monde explore depuis quelques années, vise à partager et à réutiliser les données publiques détenues par le service public. L’objectif de l’Open Data étant la transparence démocratique en réponse à l’exigence de rendre des comptes aux citoyens, pour lutter contre la corruption et promouvoir un gouvernement ouvert en faveur de la participation citoyenne. À cet égard, le concept Open Data mène à nous interroger sur l'importance de l'ouverture des données du service public, sur le degré de l'obligation de s'adapter à cette ouverture, sur les conséquences de l'intrusion d’Open Data dans la sphère du service public et sur les limites imposées à l'Open Data. Pour répondre à ces interrogations, on s’intéressera à l’apparition et au développement de l’Open Data dans le service public, tout en illustrant son impact sur l'évolution de la démocratie et son rôle éminent dans la création de nouveaux services publics, avec notamment le cas du service public de la donnée en France. Ainsi, le meilleur angle pour étudier l'ouverture des données publiques dans le service public sera le droit public comparé, cela nous permettra d'analyser la pratique d'Open Data dans les pays pionniers dans ce domaine et les pays du Maghreb qui intègrent, depuis peu, cette nouvelle méthode de travail. Cette étude a pour but aussi de démontrer ce que l'Open Data peu apporter concrètement à l'administration et au citoyen.

    Antoine Cnudde, Garantir le respect des principes de fonctionnement du service public dans les marchés publics d'informatique, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi 

    Lisa Gerbi, L'utilisation des données personnelles par l'Etat et le droit au respect de la vie privée., thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Cette thèse étudie la façon dont l'Etat appréhende la collecte et l'utilisation des données personnelles pour son propre usage et ses conséquences sur le droit au respect de la vie privée. L'utilisation des technologies du numérique et de l'informatique conduit à une production croissante de données personnelles et de métadonnées. Ces informations sur les individus présentent un intérêt pour de nombreux interlocuteurs de l'Etat, et ce notamment, dans sa mission d'assurer la sécurité publique (prévention et lutte contre le terrorisme). A cet égard, en matière de renseignement, l'Etat renforce sa législation, laquelle fixe diverses conditions de captation des données. Dès lors, se pose la question des conséquences juridiques de ce dispositif récent et évolutif.

    Laura Jaillet, La prévention des risques en région frontalière franco-allemande, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Prévenir les risques en région frontalière franco-allemande, c’est remplir l’une des missions premières de la puissance publique : protéger la sécurité́ et l’intégrité́ des citoyens frontaliers en France et en Allemagne. Cette obligation de prévention, jadis centrée autour de la prévention policière d’atteintes à la sécurité́ et à l’ordre public, s’articule désormais par rapport aux risques nés du changement climatique. Elle nécessite à la fois une prise en charge ambitieuse et pérenne. Or, la région frontalière présente la particularité́ de s’étendre sur le territoire de deux États souverains distincts avec leurs ordres administratifs et juridiques propres. L’enjeu est donc de permettre aux autorités publiques concernées la coordination de leurs activités de prévention afin que celles-ci soient au moins aussi efficaces qu’à l’intérieur du territoire. Pour cela, les autorités publiques doivent appliquer le droit de la coopération frontalière. Nous nous proposons d’en décrire le fonctionnement. Si l’Etat dispose de la compétence d’organisation de cette coopération, notamment eu égard au droit international, les autorités locales de la région frontalière sont titulaires de la compétence technique de la mise en œuvre. Pour en tenir compte, l’Etat peut aménager une compétence dérivée au profit des autorités locales afin que celles-ci puissent organiser leur propre coopération. La prévention frontalière des risques reste encore lourdement tributaire de l’investissement personnel des responsables politiques et des fonctionnaires en charge de la question, ce qui nous alerte sur le caractère encore trop contraignant de sa mise en place comme de sa mise en œuvre.

    Kheireddine Khelil, L'action en justice des collectivités territoriales., thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le projet de thèse s'articule autour de plusieurs problématiques relatives aux collectivités territoriales lorsqu'elles sont en demande devant le juge. L'action des collectivités territoriales différera selon le type de recours effectué mais également devant la juridiction saisie : recours devant le juge administratif, le juge constitutionnel dans le cadre de la question prioritaire de constitutionnalité ou bien encore devant le juge du de l'Union Européenne. La question des modalités de l'action en justice des collectivités figurera également parmi les problématiques traitées ; une collectivité peut ainsi internaliser ses moyens d'actions ou bien les externaliser en ayant recours à des professionnels. La collectivité territoriale a également un rôle nécessaire dans l'évaluation des risques contentieux. Comme dans l'anticipation d'éventuel recours qu'elle pourrait réaliser ou en empêcher la survenance. La question du coût d'une action en justice pour les collectivités territoriales présente également un intérêt. D'autre part, une étude comparative de l'action en justice des collectivités se révèle intéressante entre des Etats ayant des organisations et des structures différentes. Celle-ci portera sur le rôle de justiciable que peut conférer à ses collectivités un Etat unitaire, un Etat à autonomie régionale ou bien un Etat fédéral.

    Magdalini-Gavriela Skortsi, « La Gestation pour Autrui sous l’angle des Droits de l’homme et les questions juridiques relatives émergentes , thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    La Gestation Pour Autrui est une question pluridisciplinaire,qui est liée aux questions juridiques relatives aux droits fondamentaux,à la filiation,à la nationalité,au statut juridique et à l'intérêt supérieur de l'enfant,au droit au respect de la vie privée et familiale,etc.Il existe une divergence des tendances contradictoires et une hétérogénéité d'un État à l'autre en matière des règles juridiques,qu'elles soient législatives,réglementaires ou jurisprudentielles.Si la GPA est tolérée ou autorisée dans plusieurs pays,la plupart des pays-y compris la France-l'interdisent expressément.La majorité de pays continuent à prohiber cette pratique,ce qui conduit au phénomène du tourisme dit«procréatif».Dans ce contexte,il convient de tenir compte de l'intérêt de l'enfant qui constitue la pierre angulaire de la problématique dégagée.Si on aspirait à approfondir la thématique de la GPA,on ne pourrait s'abstenir d'un débat argumenté et respectueux des intérêts catégoriels des personnes concernées.La Cour européenne des Droits de l'Homme a dissocié la légalité ou l'illégalité de la convention de la GPA de la reconnaissance de la filiation de l'enfant,afin de ne pas se prononcer sur la validité de la convention portant sur la GPA.Comment peut-on concilier la condamnation de la commercialisation des êtres humains et la marchandisation du corps de la femme d'une part et le respect des droits de l'enfant né de la GPA d'autre part ? Est-ce que la CourEDH adopte une position claire sur ce sujet et quel est son impact sur les ordres juridiques internes ? Quelle est l'évolution récente ? Est-ce qu'il y a une nécessité d'uniformisation ? Une harmonisation serait-elle possible et réalisable ?

    Mamadou Sidy Sissoko, L'indemnisation en droit des contrats admnistratifs, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    L’indemnisation est, sans nul doute, le sujet qui a suscité le moins d’euphorie en droit public des contrats. Si elle a fait l’objet de quelques études, ce n’est que de manière partielle ou parcellaire comme effet d’un aspect particulier ou global du contentieux contractuel. A l’ère de la simplification qui irrigue tant la législation que la jurisprudence relative à la commande publique, une étude d’ensemble devient plus que nécessaire. L’objectif de ce travail sera d’établir une vision d’ensemble de l’indemnisation en matière de contrats administratifs afin d’aider les praticiens à mieux saisir les arcanes d’un sujet peu visité.

    Felix Schubert, L'Etat partie à l'arbitrage , thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    La soumission de l’État à la sentence arbitrale pose une série de questions qui sont: les sources de la soumission à l'arbitrage, la désignation des tribunaux arbitraux, la détermination du droit applicable, l'invocation de la position particulière de l’État au litige, l'exécution de la sentence, l'appel et l'exequatur. L'objet de la thèse sera de déterminer les points de convergence et les différences pouvant exister entre la France et l'Allemagne dans l'approche de ces différents points et en particulier dans l'articulation du principe de l'arbitrage avec l'application classique des règles de droit public interne.

    Sergio-Orlando Silva-Arroyave, La suprématie interprétative des juridictions constitutionnelles : étude comparée en droit français et colombien, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Les juridictions constitutionnelles ont sans doute de larges compétences interprétatives. Toutefois, l’ampleur de ces compétences varie dans les différents ordres juridiques selon l’aptitude que les autres organes et autorités de l’Etat peuvent adopter devant ces interprétations. Une juridiction constitutionnelle a une suprématie interprétative dans un Etat en particulier si ses interprétations doivent être obligatoirement respectées et appliquées par tous les autres organes et autorités de l’Etat. Si ses interprétations sont seulement obligatoires pour quelques autorités, cette juridiction constitutionnelle a simplement une compétence interprétative supérieure vis-à-vis de ces autorités. Afin d’identifier les plus larges compétences interprétatives des juridictions constitutionnelles, la démarche comparative est hautement recommandée parce qu’elle permet de distinguer plus facilement les limitations que ces juridictions peuvent rencontrer dans leurs ordres juridiques respectifs. Ainsi, en suivant cette démarche, seront identifiées l’ampleur des compétences interprétatives des juridictions constitutionnelles française et colombienne et leurs répercussions dans chacun de leurs Etats.

    Bénédicte Ritter, La notion de mutualisation des services des collectivités territoriales, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    La recherche de coopération entre collectivités territoriales est ancienne. Depuis la création de ces institutions décentralisées, ces dernières, encouragées par le législateur, ont largement participé au développement de procédés juridiques coopératifs dont la mutualisation des services fait partie intégrante. Plusieurs procédés juridiques permettant la coopération entre collectivités ont vu le jour au fil des réformes relatives à la décentralisation ; tout d’abord par la création d’intermédiaires permettant d’assurer ces coopérations, puis par la possibilité pour les personnes publiques locales de mettre en oeuvre leurs propres coopérations. Par ailleurs, l’intérêt du droit de l’Union européenne pour les contrats entre personnes publiques s’est porté par ricochet sur les procédés de mutualisation des services, impactant les dispositifs nationaux. Un droit spécifique se développe ainsi autour de la notion doctrinale de mutualisation des services. Pour autant, la grande hétérogénéité des outils juridiques permettant la mutualisation des services et la constante évolution de leurs régimes juridiques rendent difficile un regard ordonné sur ces modes de gestion coopératifs, et sur la nature même de cette notion de mutualisation des services.

    Florin Irimia, Le contentieux précontractuel des marchés publics en France et en Roumanie, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Le contentieux précontractuel des marchés publics en France et en Roumanie est une étude comparative qui a comme objet l’analyse synthétique et pragmatique des mécanismes nationaux français et roumains destinés à assurer la protection des opérateurs économiques contre les éventuels manquements aux principes de transparence et de mise en concurrence. La comparaison des deux ordres juridiques est initiée à partir de la présentation du droit européen du contentieux des marchés publics qui a influencé de manière substantielle les systèmes juridiques nationaux. Cette influence sera le point central de l’étude et elle facilitera une comparaison indirecte entre le droit français et le droit roumain qui ont réagi de façon similaire et différente à la fois face à la primauté du droit européen. Ainsi, forte de sa tradition historique en matière de contentieux administratif, la France a été plus réticente à intégrer les règles européennes et a dû accepter quelques compromis qui ont sensiblement bouleversé ses coutumes, notamment en ce qui concerne les pouvoirs du juge. Le système juridique roumain, plus jeune et moins encré dans des règles traditionnelles, a été plus ouvert aux attraits du droit européen à tel point qu’il a innové en créant un organisme administratif-juridictionnel spécialisé, plus adapté aux exigences de rapidité et d’efficacité imposées par les directives européennes. L’évolution de sa jurisprudence riche mais changeante et sa comparaison avec la jurisprudence du juge administratif français nous permettra de nous interroger sur le compromis nécessaire entre la légalité et la sécurité juridique dans la passation des marchés publics.

    Morgane Le Jan, Le service public postal face au droit de l’Union européenne : histoire d'un compromis (1957-2012), thèse soutenue en 2016 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    En 1957, l’État est l’organisateur du service public postal en France à travers son administration centrale. Cette même année est signé un traité à Rome entre six États européens autour de l’idée de marché commun avec délégation de souveraineté.Le service public postal et l’Europe du traité de Rome vont, tout d’abord, évoluer parallèlement. Mais, au début des années 1980, le contexte politique, économique et technologique change et l’Europe se saisit de la question postale ; d’une phase d’ignorance, on entre alors dans une phase de confrontation : l’Europe soumet le service postal au droit commun de la concurrence et remet en cause le monopole, organisation traditionnelle du service postal. Par ailleurs, le service public postal organique est transformé : La Poste, exploitant public doté de la personnalité juridique est née. Progressivement, la logique de confrontation laisse place à une phase de concertation entre l’Europe du traité de Rome et les États membres qui donne naissance à plusieurs directives. Ces dernières placent en leur cœur le service universel postal. En 2012, la libéralisation du service postal devient totale : il n’existe plus de monopole légal.Cette ouverture du marché est concomitante avec la révolution numérique. Ainsi, dans ce contexte de bouleversements idéologiques, technologiques et économiques, le service public postal connaît des évolutions significatives tant dans sa forme – La Poste devient une société anonyme – que dans sa mission : pour répondre aux nouveaux besoins d’intérêt général, raison d’être du service public, le service public postal est reconfiguré.

    Felipe Calderon Valencia, Le contrôle a posteriori de la constitutionnalité des lois en droit français et colombien, éléments de compréhension d'une culture constitutionnelle, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    L’étude de l’histoire constitutionnelle comparée montre l’essor de la protection du fond et la forme de la Constitution politique. Pour ce faire, le développent des conditions de la création l’implémentation progressive du contrôle a posteriori entre le XVIIIème et XXème, a permis la création d’une actio popularis. Le droit constitutionnel français que le droit constitutionnel colombien possèdent de mécanismes processuels dont les composants favorisent et relient la citoyenneté aux processus qui étaient auparavant à l’usage exclusif de ses représentants. Le but de cette étude est donc de réfléchir sur l’origine des fondements de l’incidence du droit du contentieux constitutionnel dans la préservation de la Constitution comme base de l’État.

    Muhannad Ajjoub, La notion de liberté contractuelle en droit administratif français, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Conclure sur le sujet de la liberté contractuelle en droit administratif français n’est pas chose aisée. Cela dépend, essentiellement, de la façon de poser la problématique. Ainsi, si la question est de savoir si les personnes publiques disposent, à l’instar des particuliers, d’une liberté contractuelle, la réponse, dans le meilleur des cas, est qu’il s’agit d’une liberté à caractère particulier. En effet, en pratique, cette liberté est très restreinte, ses manifestations sont marginales, ce qui empêche véritablement de parler de « liberté heureuse ». Mais si la question est de savoir si le droit administratif français, à partir de ses particularités, de son originalité ainsi que de ses règles normatives, permet de reconnaître une telle liberté en faveur des personnes publiques, alors la réponse est négative. L’intérêt général, les prérogatives de la puissance publique, la compétence, la souveraineté, l’efficacité de la commande publique, la bonne utilisation des deniers publics et les principes fondamentaux de la commande publique,etc., constituent des obstacles fondamentaux non seulement à la reconnaissance de la liberté contractuelle aux personnes publiques mais également à son exercice effectif par ces dernières. Ainsi, certains auteurs ont pu conclure au sujet de la liberté contractuelle des personnes publiques qu’« en théorie elle existe mais, dans la pratique, personne ne l'a jamais vraiment rencontrée".

    Giorgio Mancosu, La transparence publique à l'ère de l'Open Data. Etude comparée Italie-France, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Les objets, les supports, les sources, la gouvernance, les contenus, les acteurs, les fins et les formes de la transparence publique connaissent à présent une évolution rapide et profonde, qui dépasse les frontières nationales et dépend de l’interaction entre facteurs politiques, technologiques, juridiques et socio-culturels. Cela s’avère notamment lorsque la transparence se prévaut des moyens du paradigme de l’"Open Government Data" et s’inscrit dans les perspectives de la doctrine de l’"Open Government".Ce travail de recherche vise à esquisser les mutations et les axes de progrès de la transparence publique, à l’aune de l’évolution des systèmes juridiques italien et français. On se penchera à titre liminaire sur l’articulation entre les notions de transparence et d’ouverture, afin de cerner les questions juridiques soulevées par l’ouverture des données publiques à des fins de transparence. Ensuite, on parcourra le niveau supranational, à la fois un forum et un lieu d’élaboration des orientations fondamentales en la matière. Une place de choix sera réservée au droit (et à la politique) de l’Union Européenne, dont on examinera les développements les plus récents. Enfin, on analysera les ordres juridiques susmentionnés, qui font à l’heure actuelle de la refonte du droit à l’information publique l’un des chantiers majeurs, dans le cadre de partenariats multi-parties prenantes tels que l’"Open Government Partnership".

    Elise Mouriesse, La notion de quasi-régie en droit public français, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Les enjeux de la quasi-régie (traduction française du « contrat « in house » ») sont multiples car elle constitue avant tout une dérogation aux règles de passation des contrats publics. Elle est de ce fait entièrement conditionnée par cette caractéristique et repose sur une combinaison particulière entre plusieurs modalités liées au fonctionnement des prestataires intégrés et aux relations qu’ils entretiennent avec leurs détenteurs. Seules les situations qui ne sont pas susceptibles de porter atteinte au bon fonctionnement du marché peuvent donc être qualifiées de mécanismes interorganiques. La quasi-régie est ainsi clairement distincte d’autres notions, telles les associations transparentes ou les montages artificiels, et constitue une véritable construction juridique légitime que les acteurs du secteur peuvent manier. Sa malléabilité est toutefois révélée par l’étude des modes d’intervention multiples avec lesquels elle est compatible en France : la société publique locale n’est par exemple qu’un moyen parmi d’autres de la mettre en oeuvre. Cette flexibilité est confirmée par le fait que les disciplines financière et fiscale françaises ne se saisissent pas de ce mécanisme, de telle sorte que la quasi-régie ne constitue pas un mode de gestion intermédiaire entre régie et externalisation. La qualité de contrat spécial, plus précisément celle de « contrat interorganique », semble toutefois pouvoir lui être attribuée car la quasi-régie repose sur une combinaison de circonstances contractuelles et institutionnelles spécifiques qui impliquent avant tout des modalités particulières en termes de passation, sans pour autant exclure certaines singularités en matière d’exécution.

    Luca Belli, De la gouvernance à la régulation de l'internet, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Texte du résumé non disponible

    Maurizio Raffaele Frugis, Les pouvoirs de l'employeur public en droit comparé franco-italien, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    L’objet de cette thèse est une comparaison entre les dispositifs de gestion du personnel des administrations publiques françaises et italiennes, afin d’explorer leur efficacité et d’identifier les principaux problèmes qui émergent à la suite de leur application. La loi italienne assimile le dirigeant à l’employeur privé. Il est donc le titulaire formel et substantiel des prérogatives de l’employeur public. En ce qui concerne les relations de travail, à l’exception de normes spéciales de droit public qui sont à l’intérieur du Texte unique de l’emploi public, le législateur renvoie à la négociation collective et aux mêmes règles qui régissent la relation de travail au sein de l’entreprise privée. Dans la fonction publique française le droit du travail est inapplicable . Toutefois, on remarque l’influence réciproque de celui-ci et du droit de la fonction publique. Il n’y a pas de place pour la négociation : le fonctionnaire doit accepter le régime juridique imposé par l’employeur public. En dépit des apparences et malgré deux différents régimes juridiques, les deux systèmes en évoluant montrent toujours davantage de ressemblances, notamment en ce qui concerne les outils de gestion du personnel, le recours aux contractuels et le rôle de la négociation collective. Il se trouve que la souplesse dans la gestion des ressources humaines n’est pas nécessairement liée à la forme juridique de la relation de travail des fonctionnaires. Le choix unilatéralisme/négociation, régime de droit public ou de droit privé est mal posé. Même le statut constitue un cadre souple, ce sont plutôt certaines pratiques politiques et administratives qui causent des dysfonctionnements. Pour gagner en efficacité, il ne s’agit pas, pour l’Italie, de supprimer la privatisation de l’emploi public, et non plus pour la France de supprimer le régime statutaire. Il se trouve que les deux administrations publiques n’utilisent pas toutes les possibilités offertes par les normes. Il faut investir sur les ressources humaines afin que les hauts fonctionnaires deviennent de vrais managers, plutôt que de continuer à envisager sans cesse des réformes radicales.

    Damien Leroy, Les établissements du réseau des chambres de commerce et d'industrie : monographie législative, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Tout au long de son histoire, le réseau des chambres de commerce et d’industrie s’est révélé être un acteur majeur du soutien aux entreprises et du développement économique de leur territoire. Conscient des profondes mutations de l’environnement des entreprises, il s’est engagé depuis plusieurs années dans un important mouvement de réformes qui a abouti à la loi du 23 juillet 2010 relative aux réseaux consulaires, au commerce, à l’artisanat et aux services. Censée rationaliser le fonctionnement du réseau des chambres de commerce et d’industrie, cette loi est le fruit d’un difficile compromis. La réforme reste « au milieu du gué », avec son lot de difficultés et d’incohérences. A l’heure de la modernisation de l’action publique, il semble que le réseau des chambres de commerce et d’industrie n’a pas souhaité s’attacher davantage à poursuivre plus en avant les concepts de mutualisation ou de fusion. Or, nombre de nos voisins européens ont déjà opté pour une stratégie de regroupement rationnel de ces structures consulaires - chambres de commerce et d’industrie, chambre de métiers et de l’artisanat, chambres d’agriculture - en une seule et unique structure. Par conséquent, la présente thèse s’interroge légitimement sur la pertinence d’une telle réforme en demi-teinte.

    Claudia Durand, L’effectivité de l’égalité hommes/femmes dans la fonction publique, thèse en cours depuis 2013 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    L’article 1er de la Constitution française de 1958, modifié par la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008, pose le principe selon lequel « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales». L’inscription dans la Constitution de ce principe fait suite à un long travail du législateur de mise en œuvre de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, depuis 1983 avec la loi du 13 juillet 1983, dite loi Roudy. A priori la fonction publique est égalitaire, sur le plan de la rémunération (égale à grade égal), mais aussi de l’accès à l’emploi public (grâce au concours) de la promotion (grâce aux examens professionnels) ou encore de la gestion des personnels (les mutations obéissent aux mêmes normes par exemple). Mais des inégalités existent, dans la fonction publique, tout comme dans le secteur privé. Les études effectuées sur les inégalités hommes / femmes dans la fonction publique sont rares ou quasi-inexistantes. Ainsi, étudier les inégalités hommes /femmes dans la fonction publique, d’un point de vue juridique, s’avère être un point de vue à explorer. Tout d'abord, il faut effectuer un aperçu de la place des femmes dans les trois fonctions publiques et des inégalités constatées, voir de discriminations. Ensuite, il faut s’interroger sur les raisons de ces inégalités, qui persistent encore aujourd’hui (freins socioculturels) malgré les actions entreprises pour y remédier, et sur les modifications à porter en la matière. En la matière, certains pays étrangers comme la Suisse et la Suède, sont à prendre en exemples.

    Serge-Marie Agboton, Information et secret médical en droit administratif, thèse soutenue en 2003 à Paris 10 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Au cours de cette recherche, nous avons voulu mettre l'accent sur la notion générale d'obligation d'information médicale, à savoir : sa genèse, ses fondements juridiques et ses composantes. Le contentieux administratif du défaut d'information en matière médicale, c'està-dire : la preuve de l'information médicale et les responsabilités hospitalières ont été abordées, ainsi que les apports de la loi Kouchner du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Ensuite, une étude comparative sur la question avec d'autres Etats démocratiques a été réalisée. Enfin, il était inconcevable d'achever ce travail sans y ajouter une analyse expérimentale en milieu hospitalier. Son but a été d'évaluer la mise en application de l'information au quotidien sur le terrain.

    Stéphane Lucard, Ordre public et Internet, thèse soutenue en 2003 à Paris 10 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Deux lois de 1789 et 1790 ont instauré la commune en conférant au maire une mission de "bonne police" dans les lieux publics. Une loi de 1884 participera de la systématisation de la notion plus vaste sous-tendant l'action de la puissance publique sur ce plan : celle d'ordre public. La notion d'ordre public correspondra donc à l'intervention d'un droit objectif et autoritaire visant à prévenir ses éventuels troubles ou atteintes, ceci par une action coercitive de la puissance publique ou par une action de production normative. La notion d'ordre public a elle-même évolué et s'est ouverte à des composantes dématérialisées, permettant de s'interroger sur son lien avec un média de communications électroniques dématérialisées dans une dimension mondiale. L'Internet posera donc la question des nouveaux modes d'intervention de la puissance publique sur ce média ainsi que leurs limites face à la sphère privée de l'Internaute. Le caractère global de l'Internet confrontera aussi cette notion française d'ordre public à un cadre supranational ainsi que ses modes et fondements d'intervention de la puissance publique à d'autres systèmes ou cultures juridiques.

    Catherine Prebissy-Schnall, La pénalisation du droit des marchés publics, thèse soutenue en 2001 à Paris 10 en co-direction avec Gilles J. Guglielmi  

    Phénomène nouveau, la pénalisation du droit des marchés publics a mis face à face deux mondes qui s'ignoraient jusqu'ici : celui de la justice pénale et celui de l'achat public. Le déficit de connaissances entre ces deux mondes a pour effet d'inquiéter les acteurs de l'achat public qui, habitués au raisonnement du juge administratif, ne perçoivent pas toujours la logique pénale suivie en cas d'infractions autour des marchés publics. Si les juges administratifs et financiers obtiennent désormais des résultats satisfaisants par la mise en œuvre de procédures plus efficaces, la pénalisation n'apparaît-elle pas moins opportune ? L'insécurité juridique ressentie par les professionnels s'explique par deux facteurs : une pénalisation jugée excessive du droit des marchés publics et l'apprentissage difficile de la pluralité des contrôles. L'infraction de favoritisme fait, en effet, apparaître la notion de risque pénal pour un délit intentionnel dans la mesure où des poursuites peuvent être engagées sur la base d'une simple inobservation de la réglementation des marchés, présumée accomplie en connaissance de cause. Par ailleurs et dans la mesure où les contrôles tant administratif, financier que répressif interviennent de manière autonome sans ordre chronologique, la crainte est de voir le juge pénal instrumentalisé par la victime. Or, la sanction pénale ne s'ajoute à la sanction administrative que pour en accentuer le caractère dissuasif quand cela est nécessaire. Un dosage d'actions préventives et répressives équilibrées devrait ainsi pouvoir apporter une alternative à la pénalisation croissante. Levier de transformation des pratiques, la pénalisation du droit des marchés publics apparaît comme une stratégie de responsabilisation incitant chacun à se mettre en situation de respecter les règles applicables et à  rendre compte de son activité dans un souci de qualité et de sécurité.

  • Bouchra Daoudi, Mesurer l'incidence des équipements électoraux : le vote électronique et ses usages sociaux et politiques, thèse soutenue en 2019 à Université Grenoble Alpes ComUE présidée par Gilles J. Guglielmi    

    Depuis l’agora athénienne, les sociétés politiques n’ont eu de cesse d’améliorer les protocoles techniques qui régissent la compétition électorale. Culture du numérique aidant, ce souci de performance mène progressivement à l’informatisation du geste électoral. En France, c’est en 2003 que les machines à voter ont fait leur entrée, certes discrète, mais officielle dans certains bureaux de vote. Réponse technique à une injonction de rapidité et de rentabilité, l’urne électronique enregistre, comptabilise et dépouille les voix, satisfaisant ainsi l’idéal de rationalisation des procédures électorales. Pourtant cet instrument électoral n’est pas sans provoquer désaveux et montée des mouvements anti-vote électronique. Partant de là, ce travail de recherche s’adosse à une hypothèse centrale : l’usage du vote électronique engendre une nouvelle scénographie électorale en constante négociation à travers les rapports de force partisans. Dit autrement, la façon dont est mis en scène le rituel électoral est dépendant de la technologie adoptée mais c’est surtout le résultat de la concurrence entre les acteurs pour l’imposition d’un procédé électoral normatif.

    Grenfieth de Jesús Sierra Cadena, L'internationalisation pluraliste du droit public de l'intégration régionale : une comparaison d'après la jurisprudence de la CJUE et du TJCA, thèse soutenue en 2014 à Paris 1 co-présidée avec Gilles J. Guglielmi  

    L’internationalisation du droit communautaire de l’UE a engendré le développement de nouveaux centres de production juridique en dehors de l’espace juridique européen comme la CAN. Ce processus a stimulé un phénomène de pluralisme juridique mondial à double dimension : on note d’une part la création , à l’échelle régionale, de modèles alternatifs d’intégration ; d’autre part, au niveau national, l’émergence d’une discussion sur l’identité constitutionnelle et administrative des Etats au regard des systèmes juridiques supranationaux. La comparaison jurisprudentielle entre la CJUE et le TJCA montre une expansion du pluralisme juridique en Amérique latine et dans l’Union européenne, tant à l’échelle nationale que régionale ; constitutionnelle qu’administrative. Un tel pluralisme appelle la construction d’une jurisprudence de coordination-harmonisation régionale plutôt qu’une standardisation juridique mondiale telle qu’elle est envisagée par le droit économique de l’OMC, la doctrine du Global Administrative Law ou celle proposant des standards constitutionnels mondiaux. La jurisprudence comparée explique comment le dialogue –«spontané et débridé»- de juges nationaux et régionaux révèle les rapports conflictuels entre le droit économique du marché mondial (OMC) et la protection de l’ordre public à l’échelle régionale. La thèse aborde cette problématique du pluralisme juridique au prisme de la jurisprudence comparée de la CJUE et du TJCA. D’un point de vue constitutionnel tout d’abord, la notion de « savoir-pouvoir du juge » (se substituant à la notion d’activisme des juges) propose de comprendre le juge communautaire en tant que garant du pluralisme juridique national afin d’aborder une nouvelle configuration complexe du pouvoir juridique à l’échelle supranationale. D’un point de vue administratif ensuite, la notion de gouvernabilité régionale (se substituant à la notion de gouvernance mondiale) appelle à un espace d’étatisation juridique des pouvoirs économiques régionaux pour les placer sous le contrôle du droit. Il s’agit d’imaginer un droit public régional capable d’étatiser les pouvoirs régionaux en tant que contre-pouvoirs de régulation du marché face à l’indéfinition juridique de la gouvernance mondiale.

  • Ali Khoury, Crise des migrants, crises nationales ? : L'aide aux réfugiés au miroir des sciences administratives (2000-2020), thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Rapp.)    

    De récents bouleversements géopolitiques mondiaux ont provoqué l’intense flux migratoire que connait l’Europe ces dernières années. Pressées par des obligations morales et juridiques d’aider ces populations réfugiées, les autorités publiques ont apporté des réponses sujettes à de vifs débats politiques. Quelles sont les différences entre les actions entreprises par les administrations nationales et locales au quotidien ? Ce travail doctoral se penche sur la manière dont la France tente de concilier la gestion de cette question avec des impératifs souvent contradictoires dont l’enquête révèle ici l’étendue et les visages. Que recouvre la volonté d’aide aux réfugiés mise en avant par les acteurs locaux et nationaux en la matière ? Comment se déploie la politique publique qui, depuis le droit d’asile, l’octroi de subventions, les soins médicaux ou l’accès au logement, donne corps à cette volonté ? Quelles formes d’implication et de compétence s’attachent aux différentes strates administratives et territoriales opérant sur un tel secteur d’intervention publique ? La répartition calculée des migrants, l’instauration de grilles de traitement des demandes d’asile ou d’une liste de pays sûrs montre que les instruments d’action utilisés par l’État face à ce problème humanitaire souffrent d’évidentes limites. L’intérêt de ce travail est justement de comprendre pourquoi et d’analyser l’efficacité comme les conséquences qui en résultent, qu’elles soient latentes ou manifestes, positives ou négatives, reconnues ou déniées.

    Elyssa Laurent, L’équilibre des intérêts à la disparition de l’acte illégal et créateur de droits, thèse soutenue en 2015 à Antilles, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Rapp.)  

    La question de l’équilibre des intérêts juridiquement protégés pour procéder à la disparition de l’acte individuel créateur de droits illégal est traditionnellement envisagée sous l’angle de l’affrontement de principes juridiques. Il appartient alors au juge et, dans une certaine mesure, au législateur de les concilier. L’évolution des règles entourant les conditions de disparition des actes individuels créateurs de droits, a permis de mettre en évidence d’autres zones de redéfinition de cet équilibre. Les notions, concepts déployés au sein des règles structurant le régime jouent, à ce titre, un rôle fondamental. La mesure de l’équilibre des intérêts juridiquement protégés passe, en outre, par l’observation des comportements subversifs et volontaristes du juge. C’est ce regard d’ensemble qui permettra de porter une appréciation des conditions de cet équilibre morcelé.

    Nicolas Bernard Duguet, Les directeurs de prison : discipline et régulation dans l'administration, thèse soutenue en 2015 à Université Grenoble Alpes ComUE, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Rapp.)    

    Au cours du XXème siècle, l'identité professionnelle des directeurs de prison a connu une évolution rapide autant que radicale. La période qui s'ouvre au cours des années 1970 est particulièrement significative de cette mutation, elle est marquée par une crise de cette identité professionnelle amorçant aussi son processus de reformation. Pour saisir la logique de cette phase adaptation, il est possible de la resituer dans le cadre d'une analyse plus large à partir du concept de gouvernementalité. La gouvernementalité étant ici comprise dans deux de ses dimensions telles qu'elles ont été définies par Michel Foucault. D'abord comme période, celle de l'époque contemporaine qui débute à compter de la Révolution française. Ensuite comme technique de pouvoir, celle de la biopolitique qui se réalise au travers de la régulation. Dans ce cadre, l'étude de l'évolution de l'identité professionnelle des directeurs de prison dans et par la gouvernementalité permet de saisir les mécanismes qui conduisent, tant au sein de l'appareil administratif qu'au sein de la pénalité, à l'affaiblissement du pouvoir disciplinaire et à la montée en puissance de la régulation. Les directeurs de prison étant tour à tour objets et acteurs de ces deux arts de gouverner.

    Zara Malam Oumarou, Les engagements internationaux et les défaillances de la protection constitutionnelle des droits fondamentaux : l'exemple des paradoxes des mécanismes de contrôle nigériens au regard des expériences française et internationale, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Rapp.)  

    Les États semblent ériger les Cours constitutionnelles en meilleur garant de la protection des droits fondamentaux. Cette étude propose une délimitation des compétences, voire des responsabilités constitutionnelles. Elle démontre que si l'inneffectivité de la protection des droits a été mise en évidence en dépit de l'existence des mécanismes de justice constitutionnelle et des ratifications massives des conventions internationales, c'est la recherche des défaillances de la protection constitutionnelle qui s'impose. La confrontation « des engagements internationaux aux défaillances de la protection des droits fondamentaux » pose la question du contrôle qui est censé être exercé par le juge constitutionnel. Au regard des expériences française et internationale, le Niger offre un exemple parfait des paradoxes de ces mécanismes de contrôle tant a priori qu'a posteriori. Ces défaillances apparaissent à travers les limites constitutionnelles de l'intervention du juge constitutionnel, voire du juge international. Cette étude à la fois micro et macrocomparative, révèle le décalage entre la justice constitutionnelle nigérienne et française. Bien plus, elle illustre le déficit de la protection constitutionnelle, y compris de la France, par rapport aux véritables exigences internationales de la protection. Au-delà, cette thèse propose des pistes d'une protection conventionnelle efficace, voire effective des droits fondamentaux conventionnels.

    Guergana Lazarova, L'impartialité de la justice : recherche sur la circulation d'un principe entre le droit interne et le droit international, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Rapp.)  

    Le principe d'impartialité est essentiellement traité par les juristes français sous l'angle de l'imposante jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme. Néanmoins, l'origine internationale de ce principe restait inexplorée. Cette étude montre que l'impartialité est une exigence récurrente dans les discours sur la justice, et ce depuis l'Antiquité. Malgré son évidence philosophique, la juridicisation du principe d'impartialité s'est révélée sinueuse et inégale à travers l'histoire et les cultures juridiques (Common law/Civil law). Les particularités du régime politique du Royaume-Uni expliquent ainsi l'applicabilité directe du principe dans le trial dès les origines de la Common law. En revanche, en droit français, sa consécration explicite fut tardive et provoquée par l'article 6 CEDH, même si le juge national avait su contourner le silence des textes pour lui procurer une protection indirecte. À coté de ces décalages entre les États, une brève analyse de l'histoire du droit international suffit à constater la présence du principe dans l'ordre juridique international dès le début du XXe siècle. L'étude du principe d'impartialité de la justice illustre alors parfaitement la problématique des rapports de systèmes. Plusieurs interactions importantes peuvent être signalées. Dans un premier temps, le droit international a eu besoin du principe d'impartialité afin de légitimer la construction de son propre ordre, qui passait inévitablement par la juridictionnalisation. Dans un deuxième temps, après avoir accompli sa fonction structurante, il est devenu partie intégrante du droit international substantiel tout en voyant son objet modifié

    Xavier Laureote, Le droit d'agir en justice des autorités étatiques devant les autorités judiciaires et administratives : contribution à la théorie juridique de l'État, thèse soutenue en 2008 à Paris 10, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Rapp.)    

    L’existence d’une notion d’Etat sujet de droit interne est avérée. Le droit positif affecte aux autorités étatiques des attributs subjectifs, autrement dit, des droits et obligations vis-à-vis d’autrui. Malgré son utilisation généralisée dans les textes, la jurisprudence et la doctrine, le concept d’Etat sujet de droit interne est relativement peu étudié. Cette lacune est particulièrement sensible en ce qui concerne la situation de l’Etat vis-à-vis du juge national car elle contraste avec le succès de la notion d’Etat de droit. Cette notion promeut l’assujettissement des pouvoirs publics au respect du droit et au contrôle du juge. Selon une présentation commune, l’Etat de droit implique que l’Etat soit considéré comme une personne morale dont les décisions sont soumises au respect du principe de légalité, à l’instar des autres personnes juridiques. Cette proposition mérite d’être appréciée au regard du droit positif. Cette thèse appréhende la situation de l’Etat français en tant que sujet du droit processuel commun. Elle examine la situation de toutes les autorités étatiques habilitées à agir devant les juridictions administratives et judiciaires. Le ministère public judiciaire est inclus dans le champ d’étude afin de saisir l’ensemble des principes et concepts qui définissent et structurent la relation subjective de l’Etat aux juridictions internes. L’analyse est portée sur les sources et le statut du droit d’agir en justice de l’Etat, d’une part, et d’autre part, sur les règles de procédure applicables aux autorités étatiques parties au procès administratif et judiciaire. Cette perspective permet d’apprécier la portée du principe de justiciabilité de l’Etat et les limites de son assimilation aux personnes juridiques ordinaires. Elle révèle également la complexité du lien juridique entre la figure de l’Etat sujet de droit et le citoyen bénéficiaire de droits fondamentaux. Par suite, elle renouvelle la perception théorique de l’Etat et de ses différentes déclinaisons juridiques, telle que la figure de l’Etat souverain.

  • Thibault Delavenne, De la quasi-régie à la société publique locale : étude de l'influence de la concurrence sur le droit de la gestion publique locale, thèse soutenue en 2021 à Université de Lille 20182021, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Exam.)    

    Le cadre juridique de la gestion des services publics locaux, traditionnellement relativement rigide, est de plus en plus soumis à des influences pro-concurrentielles qui en modifient profondément la structure et la substance. Parmi ces influences, celle de la théorie européenne de la quasi-régie est particulièrement importante, qui aboutit à la création en droit français de la société publique locale. La SPL apparait a priori comme l’instrument d’une autonomie renouvelée des collectivités locales. Elle leur permet d’obtenir des libertés de gestion qu’elles ne possédaient pas jusque-là, notamment la possibilité de faire appel sans mise en concurrence, à des sociétés de droit privé dont elles sont les actionnaires exclusifs. Pourtant, la société publique locale implique par les caractéristiques spécifiques, un régime de l’action publique locale qui reste très marqué par des considérations pro-concurrentielles.

    Julie Aubertin, La délimitation des frontières entre les domaines administratif et politique en droit public français, thèse soutenue en 2014 à Lille 2, membres du jury : Gilles J. Guglielmi (Exam.)    

    Paradigme de la pensée juridique française, la distinction entre les domaines administratif et politique est devenue confuse en raison du renforcement de l’État de droit et des approfondissements de la décentralisation. Alors que l’État apparaît comme une entité politique avec une dimension administrative, les collectivités territoriales constituent des entités administratives dont la dimension politique n’est pas reconnue par la conception traditionnelle de la décentralisation. Pourtant, en distinguant de façon théorique les organes administratifs des organes politiques, les organes locaux tant exécutifs que délibérants présentent des caractères politiques, sans toutefois pouvoir être assimilées aux institutions politiques étatiques qui elles seules exercent la souveraineté. Succédant à cette délimitation organique, la délimitation matérielle des deux domaines, qui se concentre sur les fonctions juridiques de ces organes, leurs actes et leurs responsabilités, confirme le placement des entités étatique et locales à la frontière entre ces deux domaines. Croissante, la dimension administrative de l’État s’oppose à l’irréductibilité du politique. La dimension politique des entités décentralisées, qui s’exprime par un pouvoir décisionnel, ne peut s’affirmer que dans le cadre de l’État unitaire. Fondée sur une analyse de la doctrine et de la jurisprudence, la délimitation des frontières juridiques entre les deux domaines permet finalement de cerner les notions d’administration et de politique en droit public.