Michel Bouvier

Professeur émérite
Droit public.
École de Droit de la Sorbonne
Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
Département Sorbonne Fiscalité & Finances Publiques

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 23e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2024, Manuels, 1015 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 22e éd., Gualino, un savoir faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2023, Manuels, 1006 p.   

    Michel Bouvier (dir.), Quel modèle de gouvernance des finances publiques dans un monde de multi-crises ?: actes du 15e colloque international de finances publiques des 16 et 17 décembre 2022, organisé à Rabat par le ministère de l'Économie et des Finances du Maroc et FONDAFIP, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2023, 159 p.   

    Michel Bouvier, Les finances locales, 19e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2022, Systèmes ( Pratique ), 328 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan (dir.), Crises et finances publiques, Lextenso, 2022, 243 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 21e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2022, Manuel, 1022 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en sciences juridiques, économiques, politiques, de gestion - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État, finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. À jour des dernières réformes, cette 21e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances."

    Michel Bouvier (dir.), Les grands défis des finances publiques du XXIe siècle au Maroc et en France: actes du 14e colloque international de finances publiques des 19 et 20 novembre 2021, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2022, 244 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 20e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, Manuel, 996 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en sciences juridiques, économiques, politiques, de gestion - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État, finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. À jour des dernières réformes, cette 20e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances."

    Michel Bouvier (dir.), Financement de la santé et de l'éducation dans un monde en mutation, LGDJ, 2021, 140 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 14e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2020, Systèmes ( Cours ), 268 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage d'introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt a été conçu en vue d'un double projet : initier le lecteur aux principaux mécanismes et procédures qui forment le contenu de ce droit ; le familiariser, à un moment où la fiscalité occupe une place essentielle dans les débats contemporains, à la diversité des terrains d'analyse que requiert la compréhension du phénomène fiscal. Le lecteur y trouvera une description pédagogique de la notion d'impôt, des grands impôts en France, de l'organisation du contrôle et du contentieux fiscal. Il y trouvera également une présentation des grandes questions relatives à la légitimité du pouvoir fiscal et au consentement de l'impôt, ainsi qu'un exposé des doctrines, utopies et idéologies fiscales. La question de la sécurité fiscale comme celle de la justice et de la solidarité font en outre l'objet d'importants développements. Écrit dans un langage simple et accessible, opérant un va-et-vient constant entre la théorie et la pratique, ce livre donne les clefs indispensables pour comprendre la fiscalité contemporaine"

    Michel Bouvier, Les finances locales, 18e éd., Librairie générale de droit et de jurisprudence, un savoir faire de Lextenso, 2020, Systèmes ( Pratique ), 284 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 19e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2020, Manuel, 982 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en droit, en économie, en science politique - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État, finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. À jour des dernières réformes, cette 19e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances."

    Michel Bouvier (dir.), Quelles finances locales au Maroc et en France dans un monde en mutation ?: actes du 13e colloque international de finances publiques, organisé par le ministère de l'économie et des finances du Maroc et FONDAFIP (fondafip.org), Rabat 20 et 21 septembre 2019, LGDJ et Lextenso, 2020, 243 p.  

    La 4e de couv. indique : "Les finances locales ont longtemps été tenues pour secondaires mais depuis une quarantaine d'années la place essentielle qu'elles occupent dans les finances publiques et l'influence qu'elles exercent sur l'économie nationale ont été largement reconnues et admises. Conçue dans de nombreux pays comme l'une des clefs du renouveau économique, la décentralisation financière a été le fondement du développement local et l'un des éléments du nouveau modèle économique en gestation. Qu'en est-il aujourd'hui au Maroc et en France? Nous sommes dans un temps où les mutations des finances des collectivités territoriales s'accélèrent sous les effets d'une mondialisation qui se combine désormais au développement de l'intelligence artificielles. Dans le système complexe que forment l'État, les collectivités territoriales et les institutions de protection sociale, une question majeure est en suspens, celle des rapports financiers entre l'État et les collectivités territoriales et les institutions de protection sociale, une question qui renvoie à celle de l'autonomie financière locale. Le sujet n'a jamais été aussi simple mais il se complique considérablement dans le contexte actuel marqué par la nécessité de faire en sorte que les finances publiques soient soutenables. Parallèlement, les institutions locales doivent faire face à des difficultés liées à une logique de gestion qui n'est toujours pas stabilisée. Quelle vision de la fiscalité locale dans ce contexte d'ensemble? Quelle gouvernance et quelle gestion des finances locales? Quels financements pour les investissements locaux? Cet ouvrage rend compte de la diversité des réflexions qui ont été livrées sur le sujet par d'éminents spécialistes français et marocains lors du 13e colloque international organisé à Rabat les 20 et 21 septembre 2019 par le ministère de l'Économie et des Finances du Maroc et FONDAFIP (Association pour la fondation internationale des finances publiques)"

    Michel Bouvier (dir.), Finances publiques et justice sociale: actes du 12e colloque international de finances publiques, LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, 181 p.  

    La 4e de couverture indique : "Alors que les finances publiques occupent une place centrale dans le fonctionnement et les débats des sociétés contemporaines, qu'elles constituent un dispositif clé du système politique économique et social, le regard qui a été porté sur elles au cours des quarante dernières années a été essentiellement focalisé sur leur gestion. La question qui est devenue dominante est celle de leur soutenabilité, ou plus précisément de l'équilibre budgétaire, entendu comme un équilibre comptable, mais sans que l'on ne s'interroge jamais sur les rapports entre cet équilibre et la justice sociale. Or à un moment où la fracture sociale et territoriale est de plus en plus criante partout dans le monde, il était temps qu'un thème aussi essentiel soit l'objet d'une réflexion approfondie sur le terrain des finances publiques. Car c'est bien en effet à travers les choix budgétaires et fiscaux que se définit, prend forme et se matérialise une certaine conception de la justice sociale pour une société donnée à un moment donné. Qu'en est-il aujourd'hui ? En filigrane du rapport entre finances publiques et justice sociale, c'est bien la place respective du secteur public et du marché dans la société ou encore du devenir de l'État qui est en question. On le sait, depuis la seconde moitié des années 1970, nombre de gouvernements se sont engagés dans une logique limitant systématiquement la fonction régulatrice de l'État en vue de restaurer « la liberté du choix » des individus sur le marché. Il s'en est suivi un processus de dérégulation qui s'est étendu à l'ensemble de la planète et qui même s'accentue aujourd'hui dans le cadre de l'économie numérique. Quel bilan et quelles perspectives en tirer ? L'État apparaît-il encore comme un acteur privilégié de la justice sociale ? Quel rôle pour le marché ? Quels autres nouveaux acteurs ? Quel avenir pour la justice sociale ? Cet ouvrage rend compte de la diversité des réflexions qui ont été livrées sur le sujet par d'éminents spécialistes français et marocains lors du 12e colloque international organisé à Rabat les 21 et 22 septembre 2018 par le ministère de l'Économie et des Finances du Maroc et FONDAFIP (Association pour la fondation internationale de finances publiques)."

    Michel Bouvier, L'impôt sans le citoyen ?, LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Forum, 173 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Quel sens a l'impôt dans la société en pleine mutation qui est la nôtre ? Apporter une réponse à cette question nécessite d'avoir une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des enjeux majeurs de la fiscalité, à savoir le consentement et la justice. L'impôt est confronté à des défis cruciaux qu'il reste à délimiter. Il fait l'objet d'un malaise diffus et profond dont il faut identifier les facteurs. Il est également au coeur des débats idéologiques et sa légitimité est menacée par le développement considérable de la mondialisation, de la métropolisation, de l'économie numérique et du nouveau modèle d'entreprise. On peut au final s'interroger sur sa perennité et le futur de nos institutions et de notre démocratie. C'est en effet à une "révolution silencieuse" et à une transition vers un autre univers que l'impôt et donc la chose publique sont confrontés. Au risque de surprendre, le politique est au coeur de cet essai, car ce qui est fondamentalement en jeu, c'est réinventer l'Etat ou aller vers un modèle totalement différent, une structure en réseaux à l'image du monde des internautes."

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 18e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Manuel, 1016 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en droit, en économie, en science politique - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. - Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État, finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. - À jour des dernières réformes, cette 18e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances."

    Michel Bouvier, Les finances locales, 17e éd., LGDJ, Lextenso éditions, 2018, Systèmes ( Pratique ), 286 p.  

    La 4e de couverture indique : "Les transformations de l'État se font en très grande partie dans le cadre de la décentralisation des collectivités territoriales. Les finances locales se trouvent donc au coeur des changements et des processus de régulation. Elles sont aujourd'hui particulièrement concernées par la nécessité impérieuse d'assainir l'ensemble des finances publiques, et l'autonomie financière des collectivités territoriales, reconnue par la Constitution, prend des formes tout à fait inédites. Ainsi, les finances locales sont-elles prises dans un mouvement inexorable qui les conduit vers une nécessaire reformulation de leurs procédures et de leurs techniques. Ce sont ces changements que cet ouvrage s'attache à décrire. Ce livre s'adresse à un public désireux de connaître l'essentiel des mécanismes présidant à la gestion financière locale et de comprendre le sens des mutations qui la traversent."

    Michel Bouvier, Dominique Bureau, Alexandre Dumont, Fiscalité: l'affaire des citoyens, La documentation Française, 2018, 127 p.  

    La 4e de couv. indique : "Assurément, la politique fiscale est l'affaire de tous les citoyens et elle mérite leur intérêt attentif. son consentement ne dépend pas seulement du montant de la charge fiscale, mais aussi de facteurs plus psychologiques, renvoyant à la perception de ce qui est légal ou légitime. Ce numéro revient dans son dossier sur les différents liens entre fiscalité et citoyenneté."

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 17e éd., LGDJ une marque de Lextenso, 2018, Manuel, 959 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en droit, en économie, en science politique - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État, finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. À jour des dernières réformes, cette 17e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances"

    Michel Bouvier (dir.), Finances publiques et souveraineté des États: actes du 11e colloque international de finances publiques, Librairie générale de droit et de jurisprudence, une marque de Lextenso, 2018, 168 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Les finances publiques sont depuis leurs plus lointaines origines très étroitement imbriquées avec le pouvoir politique. Bien qu elles soient à la source de la construction et du développement de la souveraineté des États, aucun de ces États n'est aujourd'hui totalement autarcique et à l'abri de toute influence extérieure, comme le prouve la propagation des crises économiques et financières. Dans le contexte contemporain, leur souveraineté financière est devenue fragile. Une fragilité liée certes à la gestion et aux politiques menées par chaque État, mais aussi aux contraintes externes qui pèsent lourdement sur les processus de décision politique en limitant les marges de manoeuvre dont disposent les finances publiques nationales. La forte sensibilité des États à un environnement économique international qui s'est profondément transformé depuis les années 1980 est un trait majeur de la période contemporaine. L'économie mondiale est marquée par une globalisation des échanges qui rend les pays de plus en plus fortement dépendants les uns des autres. Son autre caractéristique est la globalisation du système financier qui fonctionne désormais à l'échelle internationale et en temps réel. Dans ce contexte, les finances publiques font l'objet d'une transformation sans précédent. La raison d'être des dépenses de même que leur traitement sont remis en cause par une conception beaucoup moins interventionniste et beaucoup plus gestionnaire qu'au cours des Trente Glorieuses. C'est aussi le regard porté sur l'impôt qui a changé ; celui-ci est de moins en moins appréhendé comme une contribution à la réalisation de l'intérêt général et de plus en plus compris comme le prix des services rendus par le secteur public. Tous ces éléments traduisent et contribuent en même temps à l'affaiblissement de la souveraineté de l'État. Quelle est la réalité de la souveraineté en matière financière aujourd'hui ? Quel devenir de la souveraineté budgétaire ? Un État en économie de marché mondialisée, donc ouvert sur l'extérieur, est-il réellement souverain ? Peut-il avoir une politique économique et financière autonome, ou ses décisions sont-elles en réalité plus ou moins déterminées par des facteurs qui lui sont extérieurs ? Cet ouvrage rend compte des riches réflexions qui ont été livrées sur ces sujets par d'éminents spécialistes français et marocains lors du 11e colloque international organisé à Rabat les 15 et 16 septembre 2017 par le ministère de l'Économie et des Finances du Maroc et FONDAFIP (Association pour la fondation internationale de finances publiques)."

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 16e éd., LGDJ une marque de Lextenso, 2017, Manuel, 943 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en droit, en économie, en science politique - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État, finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. À jour des dernières réformes, cette 16e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances"

    Michel Bouvier (dir.), Pouvoir politique et finances publiques, LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, 210 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 13e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2016, Systèmes ( Cours ), 264 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage d'introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt a été conçu en vue d'un double projet : initier le lecteur aux principaux mécanismes et procédures qui forment le contenu de ce droit ; le familiariser, à un moment où la fiscalité occupe une place essentielle dans les débats contemporains, à la diversité des terrains d'analyse que requiert la compréhension du phénomène fiscal. Le lecteur y trouvera une description pédagogique de la notion d'impôt, des grands impôts en France, de l'organisation du contrôle et du contentieux fiscal. Il y trouvera également une présentation des grandes questions relatives à la légitimité du pouvoir fiscal et au consentement de l'impôt, ainsi qu'un exposé des doctrines, utopies et idéologies fiscales. La question de la sécurité fiscale comme celle de la justice et de la solidarité font en outre l'objet d'importants développements. Écrit dans un langage simple et accessible, opérant un va-et-vient constant entre la théorie et la pratique, ce livre donne les clefs indispensables pour comprendre la fiscalité contemporaine"

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 15e éd., LGDJ-Lextenso, 2016, Manuel, 946 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en droit, en économie, en science politique - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État,finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. À jour des dernières réformes, cette 15e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances"

    Michel Bouvier (dir.), La gouvernance financière des villes au Maroc et en France: actes du 9e colloque international de finances publiques, LGDJ, Lextenso éditions, 2016, 235 p. 

    Michel Bouvier (dir.), L'État territorial au Maroc et en France, LGDJ, Lextenso éditions, 2015, 141 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 16e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2015, Systèmes ( Pratique ), 292 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 14e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2015, Manuel, 898 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants - en droit, en économie, en science politique - qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'État,finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. À jour des dernières réformes, cette 14e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances"

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 12e éd., LGDJ-Lextenso éd., 2014, Systèmes ( Fiscalité ), 292 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Quel pilotage des réformes en finances publiques au Maroc et en France ?: actes du 7e Colloque international de finances publiques, LGDJ, Lextenso éd., 2014, 241 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 13e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2014, Manuel, 906 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 15e éd., L.G.D.J-Lextenso éd., 2013, Systèmes ( Collectivités locales ), 320 p.  

    La 4e de couverture indique : "Les transformations de l’État se font en très grande partie dans le cadre de la décentralisation des collectivités territoriales. Les finances locales se trouvent donc au coeur des changements et des processus de régulation. Elles sont aujourd’hui particulièrement concernées par la nécessité impérieuse d’assainir l’ensemble des finances publiques et l’autonomie financière des collectivités territoriales, reconnue par la Constitution, prend des formes tout à fait inédites. Ainsi, les finances locales sont-elles prises dans un mouvement inexorable qui les conduit vers une nécessaire reformulation de leurs procédures et de leurs techniques. Ce sont ces changements que cet ouvrage s’attache à décrire. Destiné en priorité aux étudiants, ce livre s’adresse également à un public désireux de connaître l’essentiel des mécanismes présidant à la gestion financière locale et de comprendre le sens des mutations qui la traversent. "

    Michel Bouvier (dir.), La transparence des finances publiques, LGDJ, Lextenso éditions, 2013, 184 p.  

    La 4e de couverture indique : "La volonté de rendre transparentes les finances publiques ne participe pas seulement d'un projet politique, mais également d'une éthique politique. Depuis la fin du XVIIIe siècle, la pensée financière est porteuse d'une visée éthique qui s’articule autour de la recherche de la transparence et de la justice. N’est pas juste, estimaient les opposants à l’Ancien Régime, un système au sein duquel la circulation et l’utilisation des deniers publics n’est pas visible ; de même n’est pas juste le secret dans la prise de décision. C’est sur cette conception de la transparence que se sont cristallisés les enjeux relatifs à l’édification d’un État parlementaire et libéral et c’est encore sur cette base que le Parlement a été doté de larges pouvoirs de contrôle en matière budgétaire et financière. Toutefois, si l’impératif de transparence a pu se satisfaire pendant plus d’un siècle et demi,certes avec des aménagements,des principes posés au XIXe siècle,il ne peut en être de même aujourd’hui compte tenu de l’évolution sociale et de celle des institutions publiques. C’est pourquoi la question de la transparence des finances publiques doit être réexaminée en la replaçant dans le contexte mondialisé et en pleine mutation que nous connaissons aujourd’hui. Vers quel modèle de transparence aller ? Comment assurer la transparence des décisions financières publiques ? Quels instruments de gestion ? Quels contrôles ? Cet ouvrage rend compte des riches réflexions qui ont été livrées sur le sujet par d’éminents spécialistes français et marocains lors du 6e colloque international organisé à Rabat les 7 et 8 septembre 2012 par le ministère de l’Économie et des Finances du Maroc et FONDAFIP Association pour la fondation internationale de finances publiques)"

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 12e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2013, 878 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage est devenu un classique. Il s'adresse tout autant aux étudiants en droit, en économie, en science politique qu'à tous ceux qui préparent des concours administratifs. Il donne une vision à la fois pluridisciplinaire et dynamique des finances publiques contemporaines et met l'accent sur leur environnement international. Exposant les grandes doctrines financières, il offre les clefs indispensables pour comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontés les systèmes financiers publics. Il décrit également de façon concrète les mécanismes de fonctionnement des grands secteurs des finances publiques : finances de l'Etat, finances locales, finances sociales, finances de l'Union européenne. A jour des dernières réformes, cette 12e édition constitue un instrument d'information et de travail particulièrement utile pour tous ceux qui souhaitent s'initier au champ des finances publiques ou approfondir leurs connaissances."

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 11e éd., LGDJ, Lextenso, 2012, Systèmes ( Fiscalité ), 316 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Constitution et équilibre des finances publiques: un débat d'avenir, LGDJ, 2012, 302 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La cohérence des finances publiques au Maroc et en France, LGDJ, Lextenso éd., 2012, 194 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Trente ans de décentralisation financière, LGDJ, 2012, 334 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 11e éd., LGDJ, 2012, Manuel, 1066 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Finances publiques, finances privées, LGDJ, 2012, 275 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Fiscalité et environnement, LGDJ, 2011, 299 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 14e éd., LGDJ, 2011, Systèmes ( Collectivités locales ), 304 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La sécurité sociale et les finances publiques, LGDJ, 2011, 268 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La nouvelle administration financière et fiscale, LGDJ, 2011, 198 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La réforme fiscale, LGDJ, 2011, 264 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 10e éd., L.G.D.J et Lextenso, 2010, Systèmes ( Fiscalité ), 316 p. 

    Michel Bouvier, André Barilari, La LOLF et la nouvelle gouvernance financière de l'État, 3e éd., LGDJ, 2010, Systèmes ( Finances publiques ), 261 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 13e éd., L.G.D.J-Lextenso éditions, 2010, Systèmes ( Collectivités locales ), 262 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 10e éd., Lextenso éditions, 2010, 1030 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La réforme des procédures des juridictions financières et la Convention européenne des droits de l'homme: [éditorial par Michel Bouvier], LGDJ, 2009, 363 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La bonne gouvernance des finances publiques dans le monde: actes de la IVe Université de printemps de finances publiques, [16 et 17 juin 2008, à Paris], LGDJ - Lextenso éditions, 2009, 313 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Les cours des comptes en action: [actes du colloque], LGDJ, 2008, 312 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 12e éd., LGDJ, 2008, Systèmes ( Collectivités locales ), 239 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La réforme des finances publiques au Maroc, LGDJ, 2008, 251 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 9e éd., L.G.D.J, 2008, Systèmes ( Fiscalité ), 255 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 9e éd., LGDJ-Lextenso éditions, 2008, Manuel, 949 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 8e éd., LGDJ, 2007, Systèmes ( Fiscalité ), 247 p. 

    Michel Bouvier, André Barilari, La LOLF et la nouvelle gouvernance financière de l'État, 2e éd., LGDJ, 2007, Systèmes ( Finances publiques ), 230 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Réforme des finances publiques, LGDJ, 2007, 315 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Innovations, créations et transformations en finances publiques: actes de la IIe Université de printemps de finances publiques du Groupement européen de recherches en finances publiques, GERFIP, [29 et 30 mai 2005, Paris], LGDJ, 2006, 326 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 11e éd., LGDJ, 2006, Systèmes ( Collectivités locales ), 233 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 8e éd., LGDJ, 2006, Manuel, 882 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Réformes au MINEFI: adaptations ou mutation ?, LGDJ, 2005, 368 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Finances publiques et protection de l'environnement, LGDJ, 2005, 296 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 10e éd., LGDJ, 2005, Systèmes ( Collectivités locales ), 219 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 7e éd., LGDJ, 2005, Systèmes ( Fiscalité ), 239 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La gestion de la dépense publique dans les pays de l'Afrique francophone subsaharienne, Direction générale de la coopération internationale et du développement, 2005, Repères, 398 p.   

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 6e éd., LGDJ, 2004, Systèmes, 239 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 9e éd., LGDJ, 2004, Systèmes, 209 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 7e éd., LGDJ, 2004, Manuel, 871 p. 

    Michel Bouvier, André Barilari, La nouvelle gouvernance financière de l'État, LGDJ, 2004, Systèmes ( Finances publiques ), 207 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Réforme des finances publiques, démocratie et bonne gouvernance: actes de la 1re Université de printemps de finances publiques du Groupement européen de recherches en finances publiques, GERFIP, [27, 28 et 29 avril 2004, Paris], LGDJ, 2004, 396 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 5e éd., L.G.D.J, 2003, Systèmes ( Fiscalité ), 239 p. 

    Michel Bouvier, Daniel Gutmann, Jacques Buisson, L'impôt, Dalloz, 2002, Archives de philosophie du droit, 547 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 8e éd., LGDJ, 2002, Systèmes, 197 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 6e éd., LGDJ, 2002, Manuels, 880 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 7e éd., LGDJ, 2001, Systèmes, 194 p.   

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 4e éd., L.G.D.J, 2001, Systèmes ( Fiscalité ), 239 p.   

    Michel Bouvier, Robert Hertzog (dir.), Réforme des finances publiques: réforme de l'état, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 2001, 231 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 4e éd., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 2000, Manuel, 822 p.     

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt, 3e éd., L.G.D.J, 2000, Systèmes ( Fiscalité ), 239 p.   

    Michel Bouvier (dir.), Le Conseil d'État, juge financier, LGDJ, 2000, 261 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La communication financière des collectivités locales, LGDJ, 2000, 211 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 5e éd., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1999, Systèmes, 183 p.   

    Michel Bouvier, Les finances locales, 6e éd., LGDJ, 1999, Collection Systèmes, 194 p.   

    Michel Bouvier (dir.), La taxe professionnelle: quel avenir ?, LGDJ, 1999, Revue française de finances publiques, 319 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Les sanctions fiscales, Librairie Générale de Droit et de jurisprudence, 1999, 248 p. 

    Michel Bouvier (dir.), L'Union européenne et les finances publiques nationales: [actes du colloque de la Société française de finances publiques, Nice, 10 et 11 décembre 1998], Librairie Générale de Droit et de jurisprudence, 1999, 307 p. 

    Michel Bouvier, Jacques Magnet, La gestion de fait, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1999, 214 p. 

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal et à la théorie de l'impôt, 2e éd., LGDJ, 1998, Systèmes, 227 p.   

    Michel Bouvier (dir.), Passage à l'euro, LGDJ, 1998, 205 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 4e éd., LGDJ, 1996, Systèmes, 191 p.   

    Michel Bouvier, Introduction au droit fiscal et à la théorie de l'impôt, L.G.D.J, 1996, Systèmes, 212 p.   

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 3e éd., LGDJ, 1996, Manuel, 782 p.   

    Michel Bouvier (dir.), La place de l'intercommunalité dans les politiques régionales, Crédit local de France, 1996, 302 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 3e éd., LGDJ, 1995, Systèmes, 180 p.   

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, 2e éd., LGDJ, 1995, Manuel, 752 p.   

    Michel Bouvier (dir.), La nouvelle comptabilité communale, LGDJ, 1994, 7 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, 2e éd., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1993, Systèmes, 198 p.   

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Jean-Pierre Lassale, Finances publiques, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1993, Manuel, 710 p.   

    Michel Bouvier (dir.), Le financement de l'habitat social, L.G.D.J, 1993, 3 p. 

    Michel Bouvier, Les finances locales, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1992, Systèmes, 178 p.   

    Michel Bouvier (dir.), Les finances locales: scénarios du futur, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1992, 10 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Prévision et pluriannualité budgétaire, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1992, 5 p. 

    Michel Bouvier (dir.), La Poste et les Télécommunications: nouveau régime financier, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1991, 222 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Les institutions de contrôle des comptes publics à l'étranger, Librairie génèrale de droit et de jurisprudence, 1991, 171 p. 

    Michel Bouvier (dir.), Les comptes spéciaux du trésor, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1990, 278 p. 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, L'administration fiscale en France, Presses universitaires de France, 1988, Que sais-je ?, 127 p.   

    Michel Bouvier, L'État sans politique: tradition et modernité, Librairie générale de droit et de jurisprudence et Delmas, 1986, 267 p.   

    Michel Bouvier, René Perrin, Marie-Christine Esclassan (dir.), Solidarités locales, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1986, Décentralisation et développement local, 222 p.   

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, Le Système communal: état actuel et virtualités de la gestion financière des communes, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1981, 295 p.   

  • Michel Bouvier, préfacier , La nouvelle comptabilité de l'État, LGDJ, 2006, 238 p. 

    Michel Bouvier, préfacier , Le budget 2006 en régime LOLF, LGDJ, 2005, 229 p. 

    Michel Bouvier, préfacier , Finances publiques et responsabilité: l'autre réforme, LGDJ, 2005, 288 p. 

  • Michel Bouvier, Christophe Pierucci, « La limitation des risques associés à la dette publique », Revue française de finances publiques, 2016, n°135, pp. 219-242 

    Michel Bouvier, Nathalie Quinson, Veronique Vitton, Jean-Charles Grimaud, Anne Abysique, « Effects of tumor necrosis factor α on leptin-sensitive intestinal vagal mechanoreceptors in the cat », Canadian Journal of Physiology and Pharmacology, 2013, n°11, pp. 941-950 

    Michel Bouvier, « Le Conseil constitutionnel et l'autonomie fiscale des collectivités territoriales : du quiproquo à la clarification », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2011, n°33, p. 55   

    Michel Bouvier, « La réforme de la taxe professionnelle et les transformations de l'autonomie financière locale », Revue française de droit administratif, 2011, n°02, p. 267   

    Michel Bouvier, « L'introduction de la règle d'or budgétaire dans la constitution », Constitutions : Revue de droit constitutionnel appliqué, 2011, n°01, p. 23   

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, « Revue française de finances publiques », 2010, p. -   

    Michel Bouvier, « La révision générale des politiques publiques et la métamorphose de l'Etat », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°07, p. 329   

    Michel Bouvier, « Loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances », Actualité juridique Droit administratif, 2001, n°10, p. 876   

    Michel Bouvier, Anne Abysique, Pierre Orsoni, « Evidence for supraspinal nervous control of external anal sphincter motility in the cat », Brain Research, 1998, n°12, pp. 147-156 

    Michel Bouvier, Jean-Charles Grimaud, Anne Abysique, « Effects of Stimulation of Vesical Afferents on Colonic Motility in Cats », Gastroenterology, 1990, n°5, pp. 1148-1154 

    Michel Bouvier, Marie-Christine Esclassan, « Revue française de finances publiques », 1983   

  • Michel Bouvier, « Le parlement et l'impôt », le 30 mai 2024  

    Colloque organisé par l'IRJS, Université Paris Panthéon-Sorbonne et la Faculté de Droit et de Science Politique d'Aix-Marseille Université et par le département du SOFFIP, représenté par les professeurs Ludovic Ayrault, Matthieu Conan et Daniel Gutmann, la MCF Marie Hemery et par Magdalena Marin, doctorante au SOFFIP

    Michel Bouvier, « Les modes de règlement des litiges fiscaux », le 07 mai 2024  

    Colloque organisé par le FONDAFIP et l'APFF

    Michel Bouvier, « Le financement des parlements en France et à l'étranger, quelle autonomie ? », le 01 février 2024  

    Colloque organisé par FONDAFIP avec la Revue Française des Finances Publiques

    Michel Bouvier, « Finances publiques et transition écologique », le 05 octobre 2023  

    Colloque organisé par le FONDAFIP avec le concours de la Banque Postale et de la Revue française de Finances publiques

    Michel Bouvier, « Le droit (public) économique, un droit à l'obsolescence programmée », le 28 septembre 2023  

    Colloque organisé par la Faculté de Droit, Sciences économiques et de gestion de l'Université du Mans sous la direction scientifique de Fabien Bottini, Professeur de droit public, Le Mans Université

    Michel Bouvier, « Finances sociales et COVID-19 », le 12 octobre 2022  

    Conférence et colloque organisés par la Faculté de Droit et Sciences sociales sous la direction scientifique de Loïc Levoyer, Professeur de droit public, en partenariat avec la Société Française de Finances Publiques, Fondafip (le Think Tank des Finances Publiques) et la Revue Française de Finances Publiques

    Michel Bouvier, « La psychologie sociale de l'impôt dans la France d'aujourd'hui », le 30 septembre 2022  

    Organisé par la Faculté de droit de Toulon La Garde sous la direction scientifique de Sylvie Schmitt, Université de Toulon et Pierre Beltrame, Aix-Marseille Université

    Michel Bouvier, « Les finances locales 40 ans après les lois de décentralisation », le 01 juin 2022  

    Organisé par l'ILD - Institut Léon Duguit, Université de Bordeaux sous la direction de Alain Pariente, maître de conférences, université de Bordeaux

    Michel Bouvier, « La LOLF a 20 ans ! », le 22 octobre 2021  

    Colloque organisé par l’IFR « Mutation des normes juridiques », l’Institut Maurice Hauriou et la Société Française de Finances publiques, avec le soutien de l'Université Toulouse Capitole et de l’Institut Universitaire Champollion d’Albi

    Michel Bouvier, « Le Droit (public économique) du monde d’après », le 14 octobre 2021  

    Organisé par le LexFEIM sous le haut patronage de l’Institut Universitaire de France sous la direction scientifique de Fabien Bottini et Léo Vanier

    Michel Bouvier, « Finances locales et mutations contemporaines de l’État », le 06 septembre 2021  

    Organisé par Céline Husson-Rochcongar, MCF en droit public, Université de Picardie Jules Verne, CURAPP-ESS & Basile Ridard, MCF en droit public, Université de Poitiers, IDP en partenariat avec FONDAFIP

    Michel Bouvier, « Crise (s) et finances publiques », le 01 juillet 2021  

    Organisée par la Société Française de Finances Publiques

    Michel Bouvier, « Quoi qu'il en coûte ! », le 12 février 2021  

    Organisé par le Centre d'études fiscales et financières (CEFF), Aix-Marseille Université, sous la direction de Monsieur Jean-Luc Albert et de Monsieur Thierry Lambert.

    Michel Bouvier, « Fiscalité et innovation », le 04 février 2021  

    Organisé par FONDAFIP -Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques avec le soutien de la Revue Française de Finances Publiques (RFFP)

    Michel Bouvier, « Intelligence artificielle et finances publiques », le 28 octobre 2020  

    Organisé dans le cadre du séminaire itinérant de la Société Française de Finances Publiques, en partenariat scientifique avec FONDAFIP et la Chaire 3iA Alexandre Koyré, sous la responsabilité scientifique de Caroline Lequesne Roth.

    Michel Bouvier, « Financement de la santé, territoires et intelligence artificielle : quel droit à la santé au Maroc et en France ? », le 26 septembre 2020  

    Colloque-webinaire organisé par le Ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration du Maroc, la Trésorerie Générale du Royaume et FONDAFIP - Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques

    Michel Bouvier, « [Reporté] Taxation de l’économie numérique », le 23 avril 2020  

    Organisé par le CEDCACE en partenariat avec FONDAFIP sous la direction scientifique de Marine Michineau

    Michel Bouvier, « La loi de finances 2020 : quelles perspectives ? », le 08 janvier 2020  

    Organisée par la FONDAFIP, avec le soutien de la Revue Française de Finances Publiques (RFFP) et de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne

    Michel Bouvier, « Le Brexit et les finances publiques », le 29 novembre 2019  

    Organisé par la Faculté de droit de l’Université Savoie Mont Blanc sous la direction scientifique de Alexandre Guigue et Francesco Martucci.

    Michel Bouvier, « La police de la liberté en économie de marché », le 21 novembre 2019  

    Colloque organisé par le laboratoire LexFeim, Université Le Havre-Normandie, avec le soutien de la Mission de recherche Droit et justice.

    Michel Bouvier, « La souveraineté de l'Etat à l'épreuve de la financiarisation du droit », le 18 octobre 2019  

    Organisé par l’IRENEE, Université de Lorraine en partenariat avec la Société Française de Finances Publiques SFFP, sous la direction de Katia Blairon, Maître de conférences HDR de droit public IRENEE / UL

    Michel Bouvier, « Quelles finances locales au Maroc et en France dans un monde en mutation ? », le 20 septembre 2019  

    13ème colloque international des finances publiques organisé par le Ministère de l’Economie et des Finances du Maroc, FONDAFIP - Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques avec le soutien de la Revue Française de Finances Publiques

    Michel Bouvier, « Regards croisés sur la justice fiscale (Xe-XXIe siècle) », le 04 avril 2019  

    Colloque organisé sous la direction scientifique d'Emmanuel de Crouy-Chanel, Cédric Glineur et Céline Husson-Rochcongar

    Michel Bouvier, « Hommage à Jean-Jacques Bienvenu », le 25 janvier 2019 

    Michel Bouvier, « Constitution et Finances publiques », le 04 octobre 2018  

    Organisé par la SFFP - Société Française de Finances Publiques, FONDAFIP, la Cour des comptes, la Revue française de Finances Publiques, l’Université Paris Descartes et le Centre Maurice Hauriou EA 1515

    Michel Bouvier, « Société française de finances publiques - Université d’été 2018 », le 27 juin 2018  

    Organisé par la Société Française de Finances Publiques sous la présidence de Xavier Cabannes, Professeur de droit public à l'université Paris Descartes, Président de la SFFP.

    Michel Bouvier, « Territorialité de l’impôt sur les sociétés : La crise est-elle surmontable ? Une révolution fiscale mondiale ? », le 21 juin 2018  

    Organisé par FONDAFIP, Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques en partenariat avec la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale et la Revue Française de Finances Publiques

    Michel Bouvier, « Que reste-t-il de l'Etat providence ? », le 03 avril 2018  

    Coorganisé par le CUREJ – Centre Universitaire Rouennais d’Études Juridiques - Université de Rouen et la FONDAFIP - Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques avec le soutien de la Revue Française de Finances Publiques (RFFP)

    Michel Bouvier, « La main (in)visible du droit. Etudes des rapports entre droit et économie », le 18 décembre 2017  

    Organisé par le FONDAFIP, le Centre de recherche Versailles Saint-Quentin Institutions Publiques (VIP) et le CRED de l’Université Paris II Panthéon-Assas, avec le soutien de la Revue Française de Finances Publiques

    Michel Bouvier, « Quelle indépendance financière pour l’autorité judiciaire ? », le 16 octobre 2017  

    Organisé par la Cour de cassation

    Michel Bouvier, « Les révoltes fiscales », le 23 mars 2017  

    Organisé par le CUREJ - Centre Universitaire Rouennais d’Études Juridiques (Université de Rouen) et l’Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques – FONDAFIP avec le soutien de la Revue Française de Finances Publiques (RFFP)

    Michel Bouvier, « Territorialité de l’impôt et mondialisation », le 07 décembre 2016  

    Conférence-débat organisée par FONDAFIP Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques

    Michel Bouvier, « Dettes, équilibres et constitutions en Europe », le 08 octobre 2016  

    Colloque organisé par le professeur Éric OLIVA

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Driss Boucetta, Contribution à l'intégration des considérations environnementales dans les travaux de la Cour des Comptes européenne : quelle place pour l'audit environnemental ?, thèse soutenue en 2022 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Fabien Bottini (Rapp.), Danièle Lamarque  

    L’objectif de cette recherche est de contribuer à l’intégration des considérations environnementales dans les travaux de la Cour des comptes européenne. Il s’agit de dessiner les contours de la liaison systémique entre les missions de cette institution et les techniques d’audit environnemental. Le choix d’aborder ce sujet dans le contexte des politiques publiques européennes est justifié par l’aspect inédit offert par la réalité européenne en tant que champ d’analyse. Le capital naturel européen a été dégradé entraînant chez les citoyens européens une conscience environnementale grandissante. Ceux-ci estiment que les déclarations faites par leurs gouvernements devraient être soumises à des audits environnementaux indépendants. Cette tendance se traduit par des mesures qui renforcent les systèmes de contrôle environnemental, qui imaginent des dispositifs de responsabilisation visant la reddition des comptes. Ainsi, la Cour des comptes européenne est confrontée aux défis liés à l’élaboration de méthodes et de techniques d’audit environnemental pour améliorer la reddition des comptes et l’efficacité de la gestion durable des ressources. La vérification environnementale s’inscrit dans le cadre des missions de vérification indépendante soumises aux normes habituelles de l’audit. Cette approche permettrait de contribuer à renforcer l’intégration des questions environnementales - le quatrième « E » - dans les missions traditionnelles de l’audit de performance de la Cour des comptes européenne axées sur « les trois E » (économie, efficience et efficacité). Bien que cette institution ait réalisé des progrès dans le domaine de l’audit de la mise en œuvre de la politique de développement durable, elle ne s’est pas encore attachée à réaliser un audit d’ensemble permettant de fournir une vision globale des résultats de la politique européenne de l’environnement. Dès lors, l’intégration des considérations environnementales dans les missions de la Cour des comptes européenne incite à réfléchir à la création de la fonction de commissaire à l’environnement et au développement durable en son sein. L’exemple du commissaire à l’environnement et au développement durable du Bureau du Vérificateur Général du Canada, créé en décembre 1995, constitue une référence possible.

    Emma Chenillat, La responsabilité juridique à l'épreuve de la gestion : un enjeu pour les finances publiques locales, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : François Colly (Rapp.), Gilbert Orsoni (Rapp.)  

    Face à la crise financière de 2008, l’Union européenne a intensifié la contrainte pesant sur les États dont la gestion des finances publiques est désormais strictement encadrée. Des objectifs à moyen terme leurs sont assignés dont l’irrespect peut être sanctionné par des amendes (sanctions pécuniaires) ou la perte du droit de vote (sanctions politiques). Des codes de bonne conduite, des guides et des chartes (soft law), fondés sur la mise en commun d’expériences de terrain, proposent des mesures censées favoriser leur intégration. Cette méthode uniforme et centrée sur la gestion et les instruments de maîtrise des finances publiques, devient contraignante lorsqu’elle est transposée en droit national et son assise juridique peut varier selon le degré de protection qui lui est accordée. Le droit public financier, principal vecteur de modernisation de l’État, est profondément remanié à l’aune de ces nouveaux préceptes. Dans ce contexte et au-delà, de fortes tensions pèsent sur la responsabilité financière des institutions et des décideurs publics, et particulièrement dans le secteur local, objet de la recherche. Classiquement, la responsabilité financière est une responsabilité juridique fondée sur le bon emploi des deniers publics, c’est-à-dire leur emploi régulier. Elle sanctionne exclusivement et juridictionnellement le non-respect des règles et des principes du droit public financier local établis dans l’intérêt général. Ce cadre est aujourd’hui mis en question par la gestion publique : aux préoccupations de régularité, s’ajoutent (se substituent parfois) les impératifs d’efficacité et d’efficience, principaux indicateurs de la performance publique. L’efficacité apprécie le degré de réalisation des objectifs de l'action et l’efficience étudie la relation entre les coûts et les résultats de l’action. Dès lors, la question se pose de savoir si le droit a la capacité de sanctionner selon ces critères et si cela serait pertinent. Si l’adaptation des régimes juridiques de responsabilité à ces enjeux n’a pas abouti, de vrais changements s’opèrent aujourd’hui, souvent en marge du droit. En effet, un nouveau modèle de responsabilité se met en place à tous les niveaux du secteur public. Fondé sur les notions de performance et d’autonomie asymétrique, il impose à l’ensemble des acteurs publics locaux de s’engager à atteindre un certain nombre d’objectifs préalablement fixés dont les résultats sont évalués en termes d’efficience et d’efficacité, et parfois sanctionnés. Donc plutôt que de réformer la responsabilité juridique, le choix semble fait d’adopter une vision extensive de la responsabilité financière : la responsabilité managériale, à côté de la responsabilité juridique. Cette juxtaposition de deux logiques d’essence différente, voire contradictoires, interroge sur les conditions de leur coexistence, dans un État de droit.

    Brahim Belacel, Réforme de la comptabilité de l'Etat en Algérie, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : Mohamed Benali (Rapp.), Henry Michel Crucis (Rapp.)  

    L’initiative qui a conduit à l’élaboration de cette thèse provient d’un désir d’explorer plus en détail le contenu, les objectifs et la portée de la réforme de la comptabilité de l’État en Algérie. Le cadre juridique et réglementaire comptable actuel souffrait depuis son édification de nombreuses insuffisances et limites qui devaient être complétées avec les nouvelles modalités juridiques et techniques inspirées des standards et des bonnes pratiques internationales. La nouvelle réforme comptable vise à fonder une comptabilité tridimensionnelle de l’État consacrée par de nouvelles normes comptables nationales, un plan comptable de l’État (PCE) et de nouvelles modalités de contrôle et de responsabilité des acteurs. L’analyse de l'état actuel de la réforme, à l’épreuve de la nouvelle gouvernance financière publique, marquée par les exigences de transparence, de performance et de bonne gouvernance, vise à proposer des solutions pour l'amélioration du système national d’une part, et à étudier le rôle de la réforme budgétaire et des normes comptables internationales (IPSAS) dans l’adaptation du nouveau cadre comptable, pour que la comptabilité soit davantage un instrument d'information, de décision et d’appréciation de la situation financière et patrimoniale de l’État, d’autre part. Vu la complexité des formes et de l’étendue des chantiers de la réforme, la transformation comptable recommandée peut prendre une approche globale, qui sera concentrée non seulement sur l'application du cadre législatif et réglementaire (LOLF), c’est-à-dire sur la mise en place de la nouvelle comptabilité, sur la production de comptes publics sincères, fidèles et réguliers, objet de certification et de valorisation par la Cour des comptes, mais également sur la modernisation de la fonction comptable et l’intégration du cadre de la gestion budgétaire et comptable aux fins de la réforme de l’État.

    Christian Milébé Vaz, La nouvelle gouvernance financière publique dans les organisations du système des Nations Unies, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Ramu de Bellescize (Rapp.), Henry Michel Crucis (Rapp.)  

    Cette thèse sur la nouvelle gouvernance financière publique dans le système des Nations Unies se présente en deux parties : première partie - La mise en œuvre de la nouvelle gouvernance financière publique dans les organisations du système des Nations Unies ; et deuxième partie - Le renforcement de la nouvelle gouvernance financière publique dans les organisations du système des Nations Unies. Pour notre étude, nous avons appliqué aux organisations du système des Nations Unies les éléments pertinents du cadre de référence établi par certains organes subsidiaires pour la nouvelle gouvernance financière publique, en particulier ceux qui se rapportent au cycle allant de la planification à l'établissement des rapports, dont il est question plus en détail dans les deux parties de la thèse. Ce cadre de référence vaut pour la nouvelle gouvernance financière publique dans son ensemble. Or. pour certaines activités spéciales, seule la budgétisation axée sur les résultats est pratiquée. Certains éléments du cadre de référence ne s'appliquent donc pas dans le contexte de la présente thèse, cependant d'autres aspects jugés importants pour toute démarche de la nouvelle gouvernance financière publique sont pris en compte.

    Angélique Boissenin, Le financement de l'Union européenne : moteur d'une intégration politique ?, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Ramu de Bellescize (Rapp.), Boris Melmoux-Eude  

    Le financement de l'Union européenne est ambivalent. Il a assurément contribué au renforcement de l'intégration européenne mais pas nécessairement au renforcement de l'intégration politique. Le remplacement des contributions financières des États membres par des ressources propres, par la décision du Conseil du 21 avril 1970, a constitué une étape fondatrice dans la construction du système budgétaire et financier de l'Union. Cependant, ce mode de financement n'a pas rempli son rôle. Le système des ressources propres, censé garantir une autonomie financière, a connu une dégradation progressive et profonde si bien que l'Union est à nouveau très largement tributaire des finances publiques nationales mais aussi des décisions nationales dont elle était censée s'émanciper. Nonobstant son adoption par le Parlement européen, représentant direct des citoyens européens, le budget européen est soumis à une étroite surveillance étatique, les décisions relatives aux recettes et aux dépenses européennes étant prises dans un cadre relativement respectueux de la souveraineté des États membres. Le système financier de l'Union n'a pas suivi les évolutions de cette dernière et apparaît désormais comme l'un de ses talons d'Achille. Son manque de pertinence et de performance invite à considérer l'opportunité de doter l'Union d'un pouvoir fiscal et son budget d'impôts européens. Ainsi en irait-il du soutien à l'achèvement de l'Union économique et monétaire et de l'intégration politique européenne.

    François Bonneville, Le système de la dette publique : pour une approche organique d'un phénomène social, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Ramu de Bellescize (Rapp.), Rémi Pellet (Rapp.), Philippe Auberger  

    L'analogie laissant penser que la dette publique serait une forme particulière de dette privée tend non seulement à mettre de côté d'importants problèmes théoriques tels que celui des éléments constitutifs des définitions, mais conduit aussi à ignorer que dans le système actuel la dette publique paraît connaître ni débiteur, ni créancier, pas plus que de patrimoine servant de gage ou de régime juridique cohérent. Ce qui pourrait apparaître comme un manque semble au contraire signifier que la dette publique fonctionne selon une logique propre. Cette thèse se propose de défendre une approche organique de la dette publique en mettant au cœur de la recherche ce que peut signifier la position de débiteur public, de créancier, de nation-débitrice et en mettant en lumière la concurrence entre les ordres juridiques, économiques et politiques au cœur du système. La dette publique emporte d'importantes conséquences en termes de distribution ou de redistribution des richesses de la Nation, le « choix de la dette » est donc éminemment politique. Ce sujet témoigne également des évolutions de la place du droit dans nos sociétés en s'inscrivant doublement dans la perspective de globalisation des phénomènes sociaux et en voyant aussi l'État abandonner certains des éléments constitutifs de sa puissance face aux Marchés pour se positionner comme un régulateur du système financier.

    Hicham Bakkali, Le règlement amiable du litige fiscal au Maroc, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Henry Michel Crucis (Rapp.), Mohammed Sbihi (Rapp.), Mohamed Bouchareb et Marie-Christine Esclassan  

    Vu la nature complexe de la matière fiscale et son lien étroit à un environnement évolutif, le litige entre contribuables et administration devient une réalité inéluctable. Aujourd’hui, la pratique fiscale révèle que la voie juridictionnelle n’est pas toujours la meilleure façon de satisfaire aux besoins des litigants. Sous cet angle, le fisc veut instaurer de nouveaux instruments de règlement du litige, dit modes amiables, pour des nouveaux rapports avec le contribuable. En effet, la DGI examine aujourd’hui les différentes dimensions de ses litiges avec les contribuables, dont le but est d’aboutir à une gestion participative. Pour ce faire, elle cherche à mettre en place une pratique qui fournit de nouvelles manières d’aborder les difficultés. Il s’agit d’une nouvelle approche qui se focalise sur les éléments les plus importants du litige, elle propose un mode de règlement amiable de style coopératif, visant d’abord à identifier les intérêts mutuels pour une solution consensuelle. Cette pratique non juridictionnelle du règlement de litige évolue très rapidement. Elle a suscité un débat passionnant au sein de la théorie du droit public, tant sur le plan du fond que sur le plan de la forme. Les spécialistes ont débattus en effet les différentes possibilités juridiques de l’intégrer dans les procédures et de la mettre en examen pour tester sa comptabilité avec le système fiscal. Au bout du compte, la pratique qui a été admise par la DGI est celle de règlement négocié du litige, aboutissant à une transaction. Cette évolution reflète la montée en puissance de l’autorité de la fonction consultative en matière fiscale. En pratique, cela entraîne l’invention des instruments administratifs ou juridiques propres à l’administration fiscale qui facilitent le mécanisme de règlement du litige. L’incorporation des pratiques amiables reconnaît l’intérêt croissant de faire face au litige, mais quelques améliorations restent encore à réaliser, car le mécanisme a besoin d’un appui législatif et juridique, mais aussi d’une véritable volonté d’éliminer tout litige de la part du contribuable.

    Amine Belmkadem, Les contrôles des Cours régionales des comptes sur la gestion financière locale au Maroc, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Marie-Christine Esclassan (Rapp.), Mohamed Sbihi (Rapp.), Henry Michel Crucis (Rapp.)  

    Cette thèse porte sur « les contrôles des Cours régionales des comptes sur la gestion financière locale au Maroc ». L'enjeu est d'étudier la performance des différents contrôles confiés au CRC et surtout celle du contrôle de la gestion qui constitue la mission principale des juridictions financières. Les Cours régionales des comptes sont chargées d'effectuer le contrôle des comptes et le contrôle de la gestion des collectivités territoriales et de leurs groupements conformément à l'article 98 de la constitution. Toute la difficulté réside dans l'articulation entre le contrôle de régularité et le contrôle de la gestion ainsi que l'efficacité de ce dernier à réguler la gestion des finances locales au Maroc. Le dilemme s'accentue lors de la non-conformité des règles juridiques qui relatent la relation existante entre État et collectivité locales et l'objectif d'efficacité optimale dicté par les règles de bonne gestion des collectivités territoriales. [...] Toutefois, le constat est que la gestion communale se fait sans développement remarquable. Ainsi pour gérer les collectivités territoriales il revient aux conseils de mettre en place les moyens nécessaires pour optimiser leurs dépenses courantes de fonctionnement et de dégager des ressources pour l'investissement. Une réflexion poussé nous conduit à poser la question du comment combiner le contrôle vérification adaptée pour un objectif juridique et politique et le contrôle régulation adapté pour un objectif de gestion? Le contrôle des finances locales occupe une position privilégié au sein du modèle de développement économique et social du Maroc. Sur toute la chaîne du contrôle pratiqué sur les collectivités locales, le contrôle de la gestion exercé par les Cours régionales des comptes constitue un outil de pilotage et de redressement du management public local dont l'objectif est celui de comparer les résultats aux objectifs préalablement fixés afin de corriger les actions et de rapprocher les résultats aux objectifs. C'est ainsi que le contrôle de la gestion ne serait se réaliser sans une refonte approfondie de l'organisation des Cours régionales des comptes et de leur mode de fonctionnement ainsi que le développement de l'environnement interne et externe des collectivités territoriales. Tout en partant des constats, l'objectif du travail est de mener une réflexion sur la mise en place d'une nouvelle gouvernance financière locale et sur l'amélioration de la qualité et de la performance des interventions des Cours régionales des comptes en matière de contrôle de la gestion. Ainsi nous faisons allusion à l'efficacité interne et à l'efficacité externe. La première est relative à la qualité des interventions des Cours régionales des comptes quant à la deuxième elle est afférente à l'environnement externe dans lequel interviennent ces hautes institutions de contrôle. Ainsi après avoir passé en revue la pratique du contrôle de la gestion comme il est appliqué actuellement et décortiquer minutieusement les autres types de contrôle avoisinants afin de lever l'amphibologie et analyser les points forts et les limites de chacun, l'étude consiste à pencher à expliquer le comment d'un contrôle plus adapté au contexte évolutif des collectivités territoriales.

    M'hamed Charif, Gouvernance et évaluation des finances locales au Maroc, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Jean-Pierre Duprat (Rapp.), Ahmed Bouachik (Rapp.)  

    Actuellement, les experts, les chercheurs et les décideurs soulignent l'importance de l'échelon local, devenu le cadre privilégié des nouvelles stratégies de développement. Il constitue même le niveau pertinent où les questions de développement et d'emploi se posent réellement. On observe aujourd'hui que les principales sources de financement des collectivités locales au Maroc sont constituées du produit de la fiscalité, du transfert par l'Etat et de certaines ressources par le biais du Fonds du d’Equipement Communal (FEC). On observe également que les budgets locaux demeurent insuffisants au regard des besoins énormes à satisfaire et que les recettes budgétaires couvertes par l’Etat central sont grevées par les charges de fonctionnement qui empêchent tout effort d'investissement.Partant de ce cadre général, la problématique de cette recherche s’articule autour des questions de la gestion, de l’évaluation et du management des finances locales et leur impact sur la gouvernance locale ainsi que sur les politiques publiques locales au Maroc. Aussi, il s’avère nécessaire d’interpeller la nature du système financier des collectivités locales marocaines à travers la question majeure des mécanismes d’évaluation des finances locales qui peuvent être envisagés pour une gouvernance locale au Maroc. Les questions majeures qui se posent se rapportent ainsi aux diverses mesures et actions prises pour évaluer la gestion des finances locales au Maroc et la place de l’évaluation des finances locales dans les pratiques de la gouvernance.La thèse est structurée en deux parties :- La première partie, intitulée « Diagnostic des finances locales : état des lieux », a été consacrée à l’organisation financière locale du Maroc. Cette partie a permis de dresser l’état des lieux des finances locales au Maroc, leur genèse, leur évolution, les principales sources de financement et leurs limites. Cette partie nous a permis également d’aborder la question de l’autonomie de gestion des finances locales, en la situant dans le cadre du processus de décentralisation et de territorialisation des réformes sectorielles.- La seconde partie, intitulée « Les réformes des finances locales et leur évaluation pour la bonne gouvernance» a été consacrée à la question des exigences d’une véritable modernisation de l’administration financière locale. Un intérêt particulier a été accordé à la fois à la réforme des sources de financement des collectivités territoriales et à la réforme de la gestion financière et aux modes de management des finances locales pour déboucher sur un modèle de management susceptible d’améliorer la gouvernance locale dans notre pays.

    Liguo Liu, La réforme des institutions budgétaires de l'État en Chine, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Alain Pariente (Rapp.), Hongying Cai (Rapp.), Marie-Christine Esclassan et Philippe Genet  

    Le budget de l’État est au cœur du système financier, c’est donc à la fois un sujet économique et un sujet politique. Sa réforme implique tous les aspects de la vie sociale, politique et économique et tout changement mineur est susceptible d’affecter l’ensemble du système. La restructuration et la rationalisation des relations budgétaires entre les administrations publiques à tous les niveaux affectent la stabilité comme la prospérité ou au contraire le déclin du pays. Nous pouvons nous demander si l’amélioration du fonctionnement du budget de l’État permet de résoudre au mieux les problèmes économiques et politiques. Nous sommes également en droit de penser que les études sur la réforme budgétaire contribuent à améliorer la performance et la maîtrise des dépenses de l’État. Ces études contribuent à renforcer la capacité de macro-contrôle du gouvernement et à construire le cadre institutionnel des finances publiques. Enfin, elles permettent de prévenir les risques financiers. Il nous faut ajouter qu’au cours de notre travail, nous nous sommes attachés à mettre en œuvre les principes suivants : - Une combinaison de la théorie et de la pratique. - L’application des connaissances et des méthodes des disciplines concernées, telles que les sciences juridique, économique, politique, ainsi que la gestion et la sociologie. - L’identification de la réalité budgétaire chinoise et les exigences essentielles de la réforme. - Un enrichissement de notre recherche par la présentation et l’intégration des réformes budgétaires réalisées en France, aux États-Unis ou au Japon.

    Gabriela Rodriguez Arguijo, Contribution à l'étude des redevances au Mexique, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Gabriela Rios Granados (Rapp.), Marie-Christine Esclassan  

    Lors de ces dernières décennies, la recherche de nouveaux instruments générant des recettes publiques est apparue comme un phénomène commun dans des Etats dont les conditions politiques, juridiques et économiques diffèrent pourtant sensiblement. De manière générale, les difficultés financières rencontrées par les États ont favorisé le développement de la parafiscalité mais aussi un certain essor de l’utilisation d’instruments d’obtention de recettes publiques liés au principe du bénéfice. Parmi ces instruments se trouvent les redevances, qui procurent un montant non négligeable de recettes publiques aux États à l’heure actuelle.A partir les années 80, les lois mexicaines présentent une définition de la redevance qui intègre dans son sein les redevances pour service rendu et les redevances domaniales, en leur attribuant un caractère fiscal. Après trois décennies, le régime juridique des redevances dans ce pays se caractérise par un manque considérable de lisibilité. Une technique normative déficiente et l’absence d’un effort de systématisation tant dans les lois qui les établissent que dans la jurisprudence rendent difficile de cerner les redevances comme un tout harmonieux et cohérent.Face à cette problématique, notre thèse a pour objectif de contribuer à l’étude de la redevance en droit mexicain. Dans une Première Partie, nous identifions les éléments qui suggèrent une affirmation progressive de la redevance en tant que catégorie de ressources publiques possédant une logique et un fonctionnement propres. Dans une Deuxième Partie, nous analysons les spécificités des deux grandes modalités de redevance.

    Kelly Joanna Nguema Ondo, Les transformations de la notion de redevance pour service rendu et les évolutions du droit public économique, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Henry Michel Crucis (Rapp.), Marie-Christine Esclassan  

    Cette étude montre d’abord que, dans la période actuelle, la notion de redevance pour service rendu fait l’objet d’une profonde évolution : de la simple rémunération du coût du service rendu, la redevance correspond désormais à la rémunération de la valeur économique procurée à certains usagers. Cette évolution lui confère une fonction régulatrice : la redevance n’intègre plus seulement des préoccupations juridico-administratives mais tient compte de préoccupations de marché. Cette étude dégage, par ailleurs, les effets de ce facteur de mutation sur cette catégorie du droit public. A cet égard, il semble que cette dernière ne soit pas engagée dans un processus de dégradation ou de rénovation. Au contraire, elle cherche un équilibre en oscillant à la fois dans le sens d’une dégradation et d’un renouveau.A ce titre, cette catégorie juridique constitue une parfaite illustration des transformations affectant, dans la société contemporaine, tout le droit public et l’État lui-même. En définitive, l’étude des transformations de la notion de redevance amène à une réflexion générale sur la naissance d’un nouveau modèle juridique et politique, c’est-à-dire « à déceler les phénomènes plus généraux qui en sont à l’origine (…); un processus de métamorphose de la société (…) et l’apparition d’un nouveau contrat social (…) Une telle recherche permet de réfléchir à ce que sera l’Etat du XXIe siècle».

    Alexandre Dumont, La justice en droit fiscal, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Xavier Cabannes (Rapp.), André Barilari  

    Cette recherche a pour objet d’étudier les formes dont les différents concepts de justice fiscale ont été traduits en formes juridiques.Il convient de souligner que l’on trouve des développements importants sur le concept de Justice dans les écrits d’Aristote qui distinguait la justice générale et la justice particulière. Celle-ci est fractionnée en justice commutative et justice distributive. Cette dernière notion a souvent été reprise par les théoriciens de la fiscalité, elle est encore implicitement très active de nos jours. Cette vision unitaire de la justice légale et morale fut remise en question par celle du positivisme juridique qui a séparé droit et morale. Néanmoins si le concept de Justice est au cœur d’une réflexion générale sur le Droit, il est particulièrement présent au sein du Droit fiscal.Il faut souligner que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 a posé les bases de ce droit avec les principes figurant aux articles 13 et 14. Et c’est sur ce socle qu’ont été progressivement organisés les éléments d’une justice fiscale distributive puis redistributive. Il en est résulté un droit reflétant les atermoiements de doctrines fiscales développant des représentations très diverses de la question. Aujourd’hui, bien que les débats soient toujours présents, le pragmatisme semble l’emporter en focalisant le sujet sur la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.

    El Hassane Katir, Contribution à l'analyse de la doctrine administrative fiscale au Maroc, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Mohamed Sbihi (Rapp.), Henry Michel Crucis (Rapp.), Marie-Christine Esclassan et Mohamed Bouchareb  

    Véritable phénomène marquant le champ fiscal, la doctrine administrative constitue une manifestation du pouvoir, aussi bien de l'administration que de ses concepteurs, au point qu'elle se substitue largement à la norme fiscale. Se pose alors la question du respect de la hiérarchie des normes juridiques et de la protection du contribuable contre les débordements d'interprétation de l'administration fiscale. La doctrine administrative n'a aucune valeur juridique mais, souvent, les agents du fisc vont surtout se référer à l'instruction administrative au détriment, parfois, de la sécurité juridique et des droits et garanties des contribuables. Ce pouvoir de la doctrine nous interpelle sur son statut de manière à ne pas être placée dans un rang hiérarchique supérieur au texte fiscal. L'administration fiscale au Maroc n'échappe pas à ce phénomène qui devrait normalement solliciter l'intervention du pouvoir judiciaire. Or, les contribuables sont très réticents à recourir au juge administratif pour contester une doctrine illégale et préfèrent formuler à l'administration des demandes individuelles d'interprétation de la loi. Aussi, pour maîtriser et contrôler la doctrine administrative, est-il nécessaire de repenser l'élaboration de cette doctrine dans le sens d'une plus grande efficience en adoptant une démarche de conception collective. Et, pour pallier les éventuels abus, le recours pour excès de pouvoir doit avoir toute l'importance qu'il mérite en la matière afin de faire valoir la suprématie de la loi et consolider l’État de droit.

    Nina Jean-Bouamar, Le fédéralisme financier aux Etats-Unis : l'exemple de la Floride, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Ramu de Bellescize (Rapp.)  

    Cette recherche s’inscrit dans un champ particulier, à savoir, le fédéralisme financier aux États-Unis. On a pris pour objet un État précis, l’État de la Floride. C’est par conséquent, une démarche descriptive du système financier floridien centrée la délicate question de l’autonomie financière des échelons locaux, du plus large (l’État fédéré) au plus petit (les différents gouvernements locaux) qui constitue l’axe de ce travail.Une première partie s’attache à la description des relations entretenues entre la Floride, État fédéré à vocation territoriale et le gouvernement fédéral, à vocation nationale. D’une part, l’autonomie financière de la Floride est appréhendée à travers les fondements du fédéralisme américain, à savoir la Constitution fédérale et la Constitution étatique. D’autre part, les sources de financement nécessaires à cette autonomie, essentiellement la fiscalité.Une deuxième partie est centrée sur le principe de l’autonomie interne à l’État, on veut dire par là que l’on identifie le degré de la dépendance des gouvernements locaux face à leur État de rattachement, tant dans le processus budgétaire que fiscal.Au final d’un point de vue général, l’analyse du système floridien montre la souplesse et le pragmatisme dont fait preuve le fédéralisme américain.

    Aboubakry Sy, La transparence dans le droit budgétaire de l'Etat en France, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Xavier Cabannes (Rapp.), Henry Michel Crucis (Rapp.), Jean-Philippe Vachia  

    Le droit public financier est congénitalement lié à la question de la transparence budgétaire. Notre entrée dans la modernité politique s’est en effet accompagnée d’une réelle volonté de garantir la clarté de la gestion des deniers publics. Pourtant, aujourd’hui encore, la réalisation de cette transparence n’est pas totalement aboutie. Ainsi, sa conceptualisation, qui est un préalable indispensable à sa mise en œuvre effective, est loin d’être évidente. Alors que l’on pouvait légitimement s’attendre à ce que la force actuelle de l’exigence de transparence lui assure un ancrage assez aisé, les obstacles sont encore nombreux. D’ailleurs, ils ne méritent pas tous d’être critiqués. Il existe des motifs légitimes pour une part, sinon d’opacité, du moins de discrétion pour certaines activités sensibles de l’État. En revanche, tous les autres cas d’opacité budgétaire sont illégitimes. Malgré tout, la transparence a réussi à s’affirmer à la fois comme une finalité de notre ordonnancement budgétaire – à laquelle concourent les prérogatives financières du Parlement et les principes budgétaires classiques – mais aussi comme un moyen d’action indispensable à la bonne gestion des finances publiques et à la crédibilité financière de l’État. Quant à sa concrétisation, la notion de transparence budgétaire n’est pas clairement reconnue par notre droit positif qui devrait pourtant, à notre avis, en faire un objectif de valeur constitutionnelle. Pour ce qui est de sa mise en œuvre pratique, elle reste encore perfectible, même si des progrès significatifs ont été enregistrés depuis l’entrée en vigueur de la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001.

    Abdallah Serhane, La gouvernance financière publique et la réforme de l'Etat, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Henry Michel Crucis (Rapp.), Ali Sedjari (Rapp.), Mohamed Bouchareb  

    La question de la soutenabilité des finances publiques est une question aujourd’hui récurrente pour la plupart des gouvernements dans le monde. Cette gestion a pour corollaire celle du retour à la croissance économique et au plein emploi, autrement dit à une situation très proche du celle qu’ont connue les États pendant les trente années qu’ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale. En fait, en toile de fond de la crise que vivent la plupart des pays se trouve une forme de dilution de l’État. Cette dilution prend de l’envergure sous l’influence croisée des difficultés internes et externes dues à la crise des finances publiques et des interdépendances dans lesquelles vivent les nations. Compte tenu de ces vicissitudes et risques grandissants, les États n’ont plus de choix que de se remettre en cause. De ce fait, les rouages de la gouvernance de la gestion publique doivent être revisités, repensés et reconstruits en faisant montre d’une véritable pédagogie de réforme. Pour ce faire, les fondamentaux des finances publiques doivent être indubitablement consolidés et renforcés, car ils constituent la base de toute réforme. De même, la recherche d’une croissance économique inclusive basée sur l’innovation et la compétitivité est de nature à donner à l’État les moyens d’amortir les effets de la perpétuelle effervescence du monde d’aujourd’hui. […] De cette évolution spectaculaire de nouvelles idéologies se sont dégagées et ont influencé inexorablement la configuration de l’économie mondiale tout en exerçant un impact considérable sur le rôle de l’État.

    Mohammed Daoudi, La gouvernance d'entreprise dans les établissements et entreprises publics au Maroc : état des lieux et perspectives d'amélioration, thèse soutenue en 2015 à Paris 1, membres du jury : Mohamed Sbihi (Rapp.), Xavier Cabannes (Rapp.), Nourredine Bensouda  

    Les établissements et entreprises publics (EEP) jouent un rôle socio-économique important et pèsent considérablement dans l'économie et les finances publiques du Maroc. Malgré les réformes réalisées dans ce domaine durant la demi.ère décennie, ces entités présentent toujours des insuffisances dans leur gestion. Celles-ci grèvent leur performance et ternissent leur réputation. Or, avec les changements qu'a connu le Maroc comme pays ouvert à l'économie libérale, les valeurs de performance, de transparence et de reddition des comptes sont devenues des exigences pressantes des citoyens, de l’État actionnaire et des autres parties-prenantes. En raison de leurs multiples avantages, les principes de gouvernance d'entreprise ainsi que les bonnes pratiques internationales qui en découlent se sont imposés au sein des sociétés privées. Ils pourraient également apporter des solutions efficaces aux problèmes des EEP au Maroc. Mais avant, certains prérequis, qui font souvent défaut, devraient être mis en place et généralisés au sein des EEP. Il s'agit notamment de la culture et des méthodes de pilotage stratégique et de suivi des performances ainsi que du renforcement des systèmes de contrôle interne, de risk management et d'audit. Ces préalables managériaux sont nécessaires à la mise en place réussie des solutions propres à la gouvernance d'entreprise dont ils forment la base. Les réformes spécifiques à la gouvernance d'entreprise des EEP doivent quant à elles être axées sur une meilleure clarification des rôles et des objectifs de la tutelle ainsi que sur la réhabilitation et la professionnalisation des conseils d'administration selon les meilleures pratiques internationales. Enfin, au-delà de l'amélioration de la performance des entreprises publiques, l'adoption de ces bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise est de nature à aider l'Etat à restaurer la réputation de ses institutions, à les engager dans le développement durable et la responsabilité sociétale. Elle permettra aussi d'améliorer la résilience et la réactivité du pays vis-à-vis des changements juridiques et économiques rapides dans son environnement.

    Nevia Čičin-Šain, Analyse comparée des dispositifs de lutte contre l'évasion fiscale en droit fiscal croate et français : le cas de l'impôt sur les sociétés, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Tereza Rogić Lugarić, membres du jury : Marc Gjidara (Rapp.), Iris Goldner Lang (Rapp.), André Barilari  

    L'évasion fiscale consiste en l'action du contribuable à obtenir un bénéfice, de manière à réduire ou à éviter le paiement de l'impôt, contrairement aux intentions du législateur, sans pour autant violer la loi. L'évasion fiscale représente un problème particulier pour l'intégrité du système fiscal en matière d'impôt sur les sociétés, un constat justifié par le fait que la lutte contre ce phénomène se trouve dans les programmes politiques des États membres de l'Union européenne, ainsi que dans le Plan d'action concernant l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices de l'OCDE. L'objet de cette thèse, écrite en co-tutelle, est d'analyser dans un premier temps l'état actuel des mesures du système croate de lutte contre l'évasion fiscale internationale en matière d'impôt sur les sociétés, pour le comparer ensuite au système des mesures du droit fiscal français, afin de proposer des solutions d'amélioration du système national. Puisque la diversité des formes que l'évasion fiscale peut prendre nécessite une approche compréhensive, cette recherche sera concentrée non seulement sur l'amélioration du cadre législatif, mais aussi sur l'exécution de la lutte contre l'évasion fiscale.

    Emmanuel Bor, Réforme budgétaire et gestion axée sur les résultats en Afrique subsaharienne : l'exemple de Maurice, thèse soutenue en 2015 à Paris 1, membres du jury : Franck Waserman (Rapp.), Nicaise Mede (Rapp.)  

    La réforme budgétaire mise en œuvre à Maurice à partir de 2008 s'est inscrite dans une stratégie globale de modernisation de la gestion des finances publiques qui place la performance au cœur de l'action de l’État. Fondée sur une conduite volontariste du changement, et soutenue par la rénovation en profondeur du système fiscal et du dispositif de passation des marchés publics, la modification des règles budgétaires a renforcé l'autonomie de gestion du pouvoir exécutif. Cependant, l'évaluation de l'impact du cadre de dépense à moyen terme et du budget-programme sur la maîtrise du solde budgétaire, la crédibilité des allocations sectorielles et l'efficacité de la dépense publique met en évidence les limites de la réforme et invite à renouveler l'interprétation du succès du modèle mauricien de gestion publique axée sur les résultats. Son originalité est fortement liée à la construction d'une culture de la redevabilité dans la fonction publique et à des choix institutionnels qui sont le produit spécifique d'une histoire sociale et administrative nationale, contribuant à imposer une vision politique de la performance dans le processus de rationalisation des dépenses de l’État. L'essor simultané de la gestion extrabudgétaire et de la pratique des budgets-programmes conduit à identifier une approche hybride de la réforme budgétaire dont l'adaptation aux pays de l'Afrique subsaharienne est contestable.

    Antoine Bonneville, Droit fiscal et lutte contre la criminalité., thèse soutenue en 2015 à Paris 1, membres du jury : Franck Waserman (Rapp.), Alain Pariente (Rapp.), Marie-Christine Esclassan et Marc Watin-Augouard  

    L’étude de la réalité de la criminalité démontre que celle-ci a essentiellement un but économique. L’aspect financier peut aussi être un moyen significatif, notamment dans le cas du terrorisme. Pourtant, la réponse à la criminalité ne prend que très peu en compte la réalité économique de la criminalité et est tournée, de façon historique, vers la sanction physique. Le droit pénal concurrençant le droit fiscal, y compris sur des infractions de nature économique. Partant de ce constat, il devient nécessaire de faire évoluer la réponse à la criminalité afin de mieux répondre à cette réalité. Parmi les moyens déjà existants, le droit fiscal représente de nombreux avantages, notamment par le fait qu’il est conceptuellement tourné vers la lutte contre les flux financiers illicites, que ceux-ci soient ou non d’origine criminelle. Si le corpus juridique lié à la lutte contre la criminalité est peu tourné vers le droit fiscal, les quelques cas présents démontrent que celui-ci a un apport significatif, notamment par les moyens dont dispose l’administration fiscale (même s’ils sont sous-utilisés) en matière de recherche d’informations relatives aux flux financiers. La lutte contre la criminalité gagnerait aussi en efficacité si le paradigme de la réponse pénale était changé. Il faudra pour cela adopter une approche économique à l’instar de l’approche et des moyens mis en œuvre dans le cas de la fraude fiscale. Que ce soit en recherchant des sanctions économiques et non plus pénale ou en traitant l’environnement criminel comme un tout.

    Manal Abdel Samad, L'optimisation du système fiscal au Liban, thèse soutenue en 2014 à Paris 1, membres du jury : Franck Waserman (Rapp.), Rizkallah Freifer (Rapp.)  

    Le Liban, malgré les années de crise, s’obstine à vouloir construire sa modernité, qui repose notamment sur des finances et une fiscalité saines. Ce pays a besoin, plus que jamais, d’optimiser ses recettes fiscales. Entreprise qui passe nécessairement par l’institution d’un système fiscal évolué et par une structure administrative capable de gérer ce système. La thèse propose d’optimiser lesdites recettes selon un processus technique agissant à travers deux axes principaux. Dans une première partie, nous étudions le système fiscal libanais pour évaluer sa pertinence et sa capacité à résoudre la problématique concernée ; nous suscitons des réflexions sur les solutions envisageables pour reformer ce système. Dans une seconde partie, nous évaluons les aspects positifs et négatifs de l’administration fiscale libanaise, dispositif clé dans la gestion du système d’imposition et de mobilisation des ressources fiscales. Nos travaux nous ont conduit à un diagnostic de ce système et de son administration qui se révèlent sensibles à plusieurs facteurs. En premier lieu l’ouverture économique du Liban sur le monde l’a exposé aux effets de la crise financière mondiale ; la société libanaise a subi l’impact des transformations structurelles, comme la mondialisation des échanges et l’intrusion des nouvelles technologies de l’information et de la communication. En second lieu, nous avons constaté et déploré l’inefficacité de l’administration fiscale libanaise en matière de gouvernance et plus particulièrement de recouvrement. Nous avons également souligné l’effet nocif des faibles relations entre l’administration et les contribuables et son impact négatif sur les recettes fiscales.

    Émilie Moysan, Les compétences financières locales dans le système juridique français, thèse soutenue en 2014 à Paris 1, membres du jury : Jean-Marie Pontier (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.), Jean-Pierre Balligand  

    Dans la période actuelle, les compétences financières locales font manifestement l’objet de profondes transformations. Le professeur M. Bouvier explique à cet égard que « les difficultés économiques de la seconde moitié des années 1970, annonciatrices d’une crise profonde et de longue durée, [ont] conduit (…) à considérer l’Etat comme un problème et les collectivités comme une solution. (…) [Or,] une instabilité accentuée par le développement de la globalisation ainsi que par l’aggravation considérable du déficit et de l’endettement publics (…) [ont] amené à considérer de nouveau l’action de l’Etat comme pertinente et indispensable. [Ce] nouveau contexte (…) ne peut être sans conséquences pour le pouvoir financier local ». Encore récemment, le professeur R. Hertzog soulignait « qu’à l’occasion de toutes les grandes réformes qui ont affecté leurs compétences ou l’exercice de leur politique, les collectivités territoriales ont bénéficié d’importants concours financiers (…). Maintenant le changement doit se faire sans argent, plus exactement sans financement supplémentaire. Or, cette rencontre entre la crise financière et la nécessité d’engager d’autres politiques se révèlera peut-être, en fin de compte, être une chance parce qu’elle contraint notre vieil appareil territorial à une grande mutation ».

    Tarik Laaziz, L'imposition des entreprises au Maroc, thèse soutenue en 2014 à Paris 1, membres du jury : Jamal Ouenniche (Rapp.), Franck Waserman (Rapp.), Nourredine Bensouda  

    Au Maroc, la réforme du système d'imposition des entreprises est au cœur de la question de la maîtrise des Finances publiques. Ainsi, son approche ne peut se faire en se limitant à la seule dimension fiscale. C'est en rapport avec la politique de développement que se manifeste la question de l'imposition des entreprises. En effet, le système d'imposition fournit des recettes pérennes pour financer les objectifs de développement. De par les recettes qu'elle génère et les effets qu'elle induit, la fiscalité des entreprises occupe une place importante dans l'ensemble du système fiscal marocain. Pour cette raison, seule une analyse globale intégrant l'aspect de la rationalisation des dépenses, le ciblage des avantages fiscaux accordés et l'amélioration de la compétitivité de l'économie, permettra de répondre véritablement à la réduction de déficit budgétaire et au soutien de la compétitivité de l'entreprise. Le présent travail de recherche a porté sur une analyse du système d'imposition des entreprises et du système de contribution lui afférent, en se concentrant sur les relations complexes qui se tissent entre ces systèmes et leurs sous-systèmes. Il a aussi formulé des propositions de réforme fiscale tout en prenant en compte les changements et les mutations dans les systèmes fiscaux nationaux. Au-delà de la réforme du système de taxation des entreprises, son évaluation contribuera à l'atteinte de l'équilibre entre le système d'imposition et le système de contribution y afférent. De même, la régulation participe à assurer une harmonie entre la politique fiscale avec la structure entrepreneuriale et à garantir les conditions techniques et relationnelles de la réforme.

    Zimé Kora Gounou, Étude des systèmes de contrôle financiers publics dans l'espace de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine : l'exemple de la République du Bénin, thèse soutenue en 2014 à Paris 1, membres du jury : Franck Waserman (Rapp.), Nicaise Mede (Rapp.), Michel Ginter  

    L’institutionnalisation du contrôle des finances publiques en Afrique francophone remonte à la période d’avant les indépendances. De ce fait, les textes organiques correspondants, depuis les années d’indépendance jusqu’au 21ème siècle, tirent leurs sources essentiellement des textes français. C’est ainsi que les premiers contrôles dans les colonies françaises étaient organisés par des textes législatifs et réglementaires de la métropole. Ces organes étaient connus sous le nom d’Inspection des colonies, puis Inspection de la France d’Outre- Mer. « Les contrôles prévus par ces différents textes étaient plutôt des contrôles généraux, purement administratifs, ces contrôles n’avaient pas une vocation financière particulière ». Il ne pouvait en être autrement car, l’administration publique de l’époque était gérée depuis la métropole. L’étude des systèmes de contrôle financiers publics dans l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à travers l’ordonnancement juridique organisationnel et fonctionnel du contrôle dans un des pays membres, le Bénin, se fonde sur deux éléments a) l’évolution des différents systèmes de contrôle des vingt dernières années ; b) le poids du contrôle dans le développement économique et social. Dans une étude intitulée « quelques réflexions sur le contrôle des fonds publics », A. Barilari justifie la mise en place de procédures de contrôle particulières pour les finances publiques, comparativement à celle qui prévaut dans les entreprises privées, par le fait que les finances des administrations publiques ont un poids très important dans le PIB français. De plus, les articles 13, 14 et 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 constituent le fondement du droit financier public depuis la révolution française du 18ème siècle. Les différents régimes qui se sont succédé en France depuis deux siècles ont compris l’enjeu que constitue la gestion des fonds publics en mettant en œuvre des politiques de réformes des organes de contrôle. Les résultats de ces politiques de renforcement des systèmes de contrôle se trouvent dans la performance mesurée des indicateurs socioéconomiques du pays. Si en Afrique, les mêmes indicateurs évoluent presque en sens inverse malgré la mise en œuvre de systèmes de contrôle et des réformes similaires à la France, il y a lieu de s’interroger d’abord sur la perception réelle du concept de contrôle en vigueur dans ces pays. C’est à juste titre que dans son discours « vaincre l’humiliation », Albert Tévoédjrè affirme « la corruption est un cancer, un cancer moral qui, de manière insidieuse, sape les fondements de nos sociétés et, donc, de notre civilisation…». Cette réflexion s’inscrit parmi les nombreuses réponses à la question de recherche des motifs qui expliquent le sous-développement de quelques Etats du continent.

    Pierrick Salen, L'emprunt des collectivités territoriales : un paradoxe du droit public financier, thèse soutenue en 2014 à Paris 1, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Franck Waserman (Rapp.), Jean-Pierre Balligand  

    Le cadre juridique du recours des collectivités territoriales et de leurs groupements au crédit a subi d’importantes modifications lors des nombreuses réformes dont a fait l’objet le secteur public local.En dépit de ces évolutions, l’emprunt des collectivités territoriales continue d’être au coeur d’un paradoxe entre autonomie et contrainte. Il constitue d’abord un facteur d’autonomie pour les décideurs locaux comme cela s’est accentué avec la libéralisation du crédit qui s’est produite au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Les collectivités territoriales doivent ainsi désormais user de cette autonomie pour répondre aux enjeux induits par la banalisation de cet instrument qui intègre dans une large mesure le champ du droit privé et dont les pratiques ne cessent de se complexifier. La liberté acquise n’est toutefois pas totale. D’une part, l’autonomie offerte au secteur public local dans son recours à l’emprunt ne reste que relative dès lors que l’État continue d’imposer un encadrement multiple et ce, tant à travers l’existence de règles que par la mise en place de procédures de contrôle.D’autre part, cette autonomie a fait émerger de nouveaux enjeux pour les décideurs locaux qui ont vula notion de risque financer s’inscrire au coeur de leurs politiques d’endettement. L’actualité la plus récente de l’emprunt local demeure du reste une parfaite illustration de ce paradoxe entre autonomie et contrainte avec des collectivités territoriales qui ont connu d’importantes difficultés liées à leur recours au crédit.

    Camila Moraes Baceti, Les rapports entre les pouvoirs législatif et exécutif dans le droit budgétaire brésilien, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Franck Waserman (Rapp.), José Mauricio Conti (Rapp.), Sébastien Jeannard  

    Le budget est un instrument essentiel à la gestion publique, à travers lequel l’État peut mettre en place les politiques publiques et atteindre ses objectifs. La gestion du budget est orientée par le droit budgétaire, qui détermine, en outre, les compétences des pouvoirs législatif et exécutif dans les étapes du cycle budgétaire : la préparation, l’adoption, l’exécution et le contrôle. La distribution de compétences entre le gouvernement et le Parlement et les interactions entre ces acteurs vis-à-vis du budget déterminent le caractère plus ou moins démocratique du système politique de l’État. La participation du Parlement à la décision financière apparaît non seulement comme essentielle à la démocratie, mais aussi comme une garantie de plus de transparence et d'efficacité des finances publiques.Le Brésil est un pays dont la démocratie a été consolidée récemment, à partir de la Constitution Fédérale de 1988. Depuis la promulgation de ce texte, le droit budgétaire a beaucoup évolué pour prendre en compte une plus grande participation du pouvoir législatif et adopter un modèle plus efficace de gestion publique. Toutefois, les rapports entre les pouvoirs législatif et exécutif restent toujours conflictuels, l’exécutif ayant tendance à se superposer au législatif, y compris et notamment, en ce qui concerne le budget de l’État. L’objectif de cette thèse est donc d’analyser comment les pouvoirs législatif et exécutif interviennent au sein du cycle budgétaire et quelle est la nature des rapports entretenus entre Gouvernement et Parlement dans chaque étape de ce cycle, de façon à appréhender si le pouvoir exécutif domine vraiment la procédure budgétaire, comme il est souvent affirmé, et dans quelle mesure le pouvoir législatif contribue à la prédominance du pouvoir exécutif vis-à-vis du budget de l’État.

    Anunya Yossundara, Le contrôle des finances publiques en Thaïlande, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Franck Waserman (Rapp.), Sébastien Jeannard  

    Corollaire naturel de l'autorisation parlementaire, le contrôle des finances publiques est un élément indissociable de la démocratie. Aujourd'hui, le contrôle des finances publiques est appelé à se renouveler en raison des mutations profondes enclenchées par l'introduction de la logique de gestion. De nouvelles exigences, qui sont des prolongements de cette logique de gestion et de la recherche de la performance, font leur apparition dans ce monde du contrôle longtemps dominé par la seule préoccupation du respect de la régularité de l'exécution budgétaire. Les contrôles se sont diversifiés dans leurs formes et leurs objets, en adoptant des techniques issues du secteur privé, considéré souvent comme un modèle de la performance. Cette évolution s'inscrit dans un contexte institutionnel propre à la Thaïlande, marqué par la fragilité particulière du régime parlementaire. En conséquence, le contrôle interne connaît des évolutions importantes tandis que les organes de contrôle externe, à savoir, l'institution supérieure de contrôle et le Parlement, peinent à s'adapter face aux nouveaux enjeux des finances publiques. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que toutes ces mutations ont lieu dans le cadre de nos sociétés fondée sur des principes démocratiques. Il est indispensable de concilier le politique et la gestion car les nouvelles techniques de contrôle n'ont pas lieu de remplacer l'organe de contrôle et de décision principal qu'est le Parlement mais elles ont pour objectif d'éclairer le politique. Il convient ainsi de proposer des préconisations afin de revaloriser le contrôle externe et d'améliorer, par là même, l'efficacité du contrôle des finances publiques.

    Thi Bich Hanh Dao, La décentralisation budgétaire au Vietnam : processus et perspectives, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Franck Waserman (Rapp.), Sébastien Jeannard  

    La décentralisation budgétaire au Vietnam fait partie du processus de transition du pays d'un modèle d'économie planifiée et centralisée vers un modèle d'économie de marché. Cette évolution est le résultat de la politique de « Renouveau» (Doi Moi) du pays, lancée officiellement en 1986. Désignée sous le terme de « décentralisation de la gestion» dans le droit Vietnamien (en 1955), puis développée dans la première Loi sur le budget de l'État (en 1996), la décentralisation en matière budgétaire a connu de nombreuses réformes importantes. Cependant, dans le contexte actuel, la structure complexe du système budgétaire et l'enchevêtrement des relations entre ses différentes strates ne peuvent plus répondre aux exigences d'un développement socio-économique durable du pays. Ces questions conduisent à mener une réflexion approfondie sur le processus, les principes normatifs, les acteurs et l'état des lieux de la décentralisation budgétaire au Vietnam. Des perspectives pour son avenir sont ensuite proposées avec pour points forts une rationalisation du système budgétaire, un rééquilibrage des rapports financiers entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux.

    Evangelos Koumarianos, La gouvernance financière de la Sécurité sociale : étude comparée entre la France et le Royaume-Uni, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Xavier Cabannes (Rapp.), Savvas Robolis (Rapp.), Jean Charmois  

    La thèse en droit sous le titre ≪ La gouvernance financière de la Sécurité sociale : étude comparée entre la France et le Royaume Uni ≫ est une approche comparative des évolutions de la gestion des ressources et des dépenses de Sécurité sociale dans les systèmes de Sécurité sociale de France et du Royaume Uni. On examine le phénomène d’introduction des pratiques et des logiques de ≪ gouvernance financière active ≫ des systèmes de Sécurité sociale qui constitue une tendance commune, bien qu’inégale, de libéralisation budgétaire des finances sociales dans les deux pays en question. La réinterprétation du rôle et des techniques de la gouvernance des finances sociales est conséquence de la reconduction du rôle et des techniques de gouvernance des politiques sociales rendant nécessaire l’examen parallèle des évolutions des politiques budgétaires de la Sécurité sociale en France et au Royaume Uni avec les évolutions des politiques sociales.On observe l’introduction des principes et des techniques de gouvernance qui révèlent une tendance systémique, globale et cohérente de libéralisation de la gestion financière de la Sécurité sociale, de relégitimation de la gestion par une approche de l’efficacité gestionnaire qui s’inspire du management des entreprises et diffuse des principes d’activation, de responsabilisation, d’individualisation et de flexibilisation. Ces principes se trouvent incompatibles avec la fonction de socialisation de la Sécurité sociale et la gouvernance financière de la Sécurité sociale : étude comparée entre la France et le Royaume Uni conduisent à la construction graduelle des modèles de Sécurité sociale originaux qui participent, toutefois, à un mouvement commun.

    Daouda Zoure, La modernisation du cadre budgétaire des pays de l'UEMOA, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Eloi Diarra (Rapp.), Marie-Christine Esclassan, Sébastien Jeannard et Dominique Bouley  

    La recherche porte sur la modernisation du cadre budgétaire des pays de l’UEMOA. Il s’agit d’évaluer la portée des réformes budgétaires développées dans chacun de ces pays. On s’est essayé à mettre en évidence la nécessaire mise en place d’une standardisation de certains dispositifs ainsi que d’une adaptation des procédures ayant fait leurs preuves non seulement dans certains États de la zone mais également dans d’autres pays confrontés à des problèmes similaires. On s’est appuyé sur les comparaisons internationales existantes et l’on a évalué la pertinence des solutions proposées notamment par les bailleurs de fonds.

    Duy Nguyen Vu, La gestion financière des établissements publics d'enseignement au Vietnam, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Franck Waserman (Rapp.), Marie-Christine Esclassan, Sébastien Jeannard et Michel Raséra  

    Dans la période actuelle, la gestion financière des établissements publics d'enseignement au Vietnam fait l'objet d'une profonde réforme ayant pour but la légalité, la régularité, l'efficacité et la transparence. Cette gestion financière portant sur le modèle de la gestion budgétaire axée sur les moyens fait face aujourd'hui à l'inefficacité et à l'opacité dans la gestion et l'utilisation des dépenses publiques, dans la prévision des ressources disponibles ainsi que dans la responsabilisation des gestionnaires et le contrôle a posteriori. Par ailleurs, il faut également relever qu'elle est inadaptée au mécanisme actuel de l'autonomie de gestion des établissements, à la recherche des motivations raisonnables des dirigeants, enseignants et des usagers et notamment au développement de ressources propres permettant aux établissements de répondre non seulement à une progression exceptionnelle des besoins éducatifs mais encore à leur processus de modernisation à venir. Il est proposé que la réforme de cette gestion financière doive s'aligner sur la réforme actuelle des finances publiques ainsi que sur celle de l'enseignement. En ce sens, il convient de mettre en place un modèle de la gestion budgétaire axée sur les résultats et accroître à la fois l'autonomie de gestion, notamment de gestion financière des établissements publics d'enseignement en cohérence étroite avec la responsabilité des gestionnaires et le contrôle financier.

    Hicham Safi-Eddine, Les fusions-acquisitions bancaires au Maroc et leurs conséquences juridiques et fiscales, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Jean-Luc Albert (Rapp.), Jamal Ouenniche (Rapp.), Mohamed Bouchareb  

    Quelles sont les conséquences juridiques et fiscales des opérations de fusions acquisitions bancaires au Maroc ? Sur le plan juridique, les opérations de fusion des banques sont régies, au même titre que les sociétés, quelques soient leur forme et leur objet, par deux textes fondamentaux : le Dahir des Obligations et des Contrats (D.O.C) et la loi sur les sociétés anonymes qui règlement les procédures d’élaboration du projet de fusion et de réalisation définitive de la fusion des sociétés concernées. En effet, la loi sur la liberté des prix et de la concurrence intervient, par le biais du Conseil National de la Concurrence, pour ne pas remettre en cause le principe de libre concurrence. Sur le plan fiscal, les fusions obéissent à deux régimes, le régime de droit commun et le régime de faveur, dont les conséquences fiscales sont très différentes. Pour le régime de droit commun, la fusion est une cession de sociétés de fin d’exercice. Quant au régime de faveur, la fusion est assimilée à la prolongation de l’activité au profit de la société absorbante. Dans ce cas, la plus-value réalisée par la société absorbée n’est pas immédiatement taxée en son nom mais est différée, dans le temps, est imposée au nom de la société absorbante. Pour évaluer l’impact des deux régimes de fusion, la recherche s’est appuyée sur deux cas : La fusion BCP-SMDC qui a été réalisée sous le régime de droit commun et celle de la BCM-WAFABANK qui a été effectuée sous le régime de faveur.

    Tao Wei, L'autonomie financière locale en Chine, thèse soutenue en 2012 à Paris 1  

    Les finances locales de la Chine sont en pleine mutation ces dernières années, beaucoup de réformes ont déjà été mises en œuvre, mais les problèmes ne sont pas totalement réglés à cause de la relation financière instable qui existe entre l'Etat et les collectivités locales. Le gouvernement central occupe en effet une place dominante dans les réformes financières et centralise la plupart des recettes fiscales, tandis que les gouvernements locaux n'ont que des pouvoirs mineurs en matière de finances, dont la plupart ont encore été réduits par la crise financière. Mais la discipline financière étant relâchée, il est très fréquent que les gouvernements locaux ne respectent pas les règles en vigueur. Il résulte que les collectivités locales chinoises ont une autonomie financière formelle limitée mais une autonomie financière informelle étendue. Cette situation engendre beaucoup de crises sociales et a ralenti le processus de démocratisation de la Chine. La réforme des finances locales a donc pour but d'augmenter le degré d'autonomie financière formelle des collectivités locales de la Chine. Il s'agit tout d'abord de redistribuer les compétences et les recettes fiscales entre l'Etat et les collectivités locales. Les réformes concernant les recettes non-fiscales, les subventions et l'emprunt sont également discutées en Chine, sur la base d'un principe important qui interdit de restreindre la capacité financière des collectivités locales. Enfin, il est aussi essentiel d'attribuer un certain degré d'autonomie de gestion aux collectivités locales, pour que ces dernières ne soient pas dépendantes de l'Etat en matière de budget.

    Thuc Huong Giang Nguyen, L'administration fiscale vietnamienne confrontée au nouveau civisme fiscal, thèse soutenue en 2012 à Paris 1  

    Le civisme fiscal, qui peut se définir comme l'accomplissement volontaire par les contribuables de leurs obligations fiscales, se fondait à l'origine sur l'acceptation de l'impôt par le Parlement. Les contribuables avaient l'obligation législative de payer l'impôt. Or, ces dernières années, dans un contexte économique particulier, cet ancien civisme fiscal a évolué. Plusieurs gouvernements ont modifié le rôle de l'administration fiscale. Cette réforme a été placée au cœur des politiques de renforcement du consentement des contribuables. Ainsi en France, la culture de contrôle a été en partie remplacée par une culture de service dans laquelle l'administration fiscale appréhende le contribuable à la fois comme « un client », un usager et un citoyen. En revanche, au Vietnam, cette transformation ne trouve pas d'équivalent, bien que ces derniers temps, l'administration fiscale tente d'améliorer ses relations vis-à-vis du contribuable.

    Laurence Tartour, L'autonomie financière des collectivités territoriales en droit français, thèse soutenue en 2011 à Paris 1  

    L'autonomie financière des collectivités territoriales s'est construite de manière hésitante, au travers des débats sur la décentralisation et sur la question de la libre administration dont le principe figure à l'article 72 de la Constitution française. Un principe d'autonomie financière des collectivités territoriales a finalement été institué dans le cadre de la révision constitutionnelle du 28 mars 2003. Ce n'est pas pour autant qu'il ait été mis un terme aux nombreux débats concernant une question clef de la décentralisation. L'interprétation et l'application de ce principe continuent à poser problème. Il peut se comprendre de différentes manières. Il peut s'agir, d'une part, de conférer aux collectivités territoriales le droit de gérer librement les recettes locales et également de leur accorder un certain pouvoir normatif en matière fiscale. Cette conception accorde ainsi une autonomie de décision fiscale aux collectivités territoriales. Mais il peut, d'autre part, se limiter à la liberté de gérer les dépenses et les recettes et s'assimiler alors à la seule autonomie de décision de gestion. Si l'ambiguïté sur la définition de ce principe s'est à nouveau manifestée lors du vote de la loi de finances pour 2010 qui supprime la taxe professionnelle, le Conseil constitutionnel a affiné que s'il existe bien un principe d'autonomie financière des collectivités territoriales il n'en est pas de même en ce qui concerne l'autonomie fiscale. Dès lors, afin de dépasser les clivages qui opposent le pouvoir centraI au pouvoir local, il convient d'adopter une approche nouvelle de l'autonomie financière qui s'intègre à la dynamique de rationalisation du système financier public.

    Mehdi Djouhri, L'évolution du contrôle fiscal depuis 1945 , thèse soutenue en 2010 à Paris 1  

    La fin de la seconde guerre mondiale marque le réel tournant de l'organisation du contrôle fiscal en France. C'est à cette période que l'administration des impôts se transforme en administration de contrôle. Parallèlement, elle développe des méthodes de contrôle à partir des moyens d'investigation octroyés par le législateur. Cette réorganisation structurelle et procédurale du contrôle fiscal a été d'une grande efficacité technique. Elle ne prenait cependant pas en considération la personne du contribuable. Cette situation a ainsi débouché sur la première grande contestation fiscale depuis le I8ème siècle. L'administration a alors redéfini de façon stratégique son approche du contrôle fiscal. Elle distingue désormais le contribuable qui adhère au système fiscal de celui qui s'y oppose. Le premier dispose, dans le cadre du nouveau civisme fiscal, d'une protection juridique renforcée. En contrepartie, un dispositif de prévention de la fraude et des litiges a été mis en place. Le gain en moyen de contrôle en résultant est alors réorienté sur la seconde catégorie de contribuables pratiquant la grande fraude ou la fraude internationale. Pour ces contribuables, l'administration cherche à atténuer les effets de la protection juridique sur l'efficacité de leur contrôle, soit par la mise en œuvre de procédures simplifiées, soit en neutralisant les législations étrangères favorisant la fraude. La conception stratégique du contrôle fiscal constitue ainsi un élément exemplaire des modes de gouvernance.

    Sébastien Jeannard, Les transformations de l'ordre juridique douanier en France, thèse soutenue en 2010 à Paris 1  

    Dans la période actuelle, l'ordre juridique douanier, qui constitue une composante essentielle du droit public financier, fait l'objet de profondes transformations. Les règles douanières sont tout d'abord un parfait révélateur des interactions s'opérant entre les règles internationales et nationales, combinaison qui a pris son essor dans le courant du XIXème siècle. Aujourd'hui, le droit douanier doit également s'adapter, comme tout le système juridique français, aux règles européennes et communautaires. L'analyse des mutations des règles douanières révèlent aussi le rôle de plus en plus prégnant de l'économie dans les changements du système juridique et administratif. Le droit douanier entretient, de longue date, des relations étroites avec l'économie, ce qui en fait une branche du droit public économique. Or, il ne permet plus seulement à l'administration d'exercer des pouvoirs de police administrative ni de vérifier la régularité des déclarations fiscales. L'ordre juridique douanier comporte des procédés lui permettant de rendre des services aux opérateurs économiques en leur délivrant des conseils. Par ailleurs, les douaniers ont été autorisés à effectuer des missions de police judiciaire et à prêter assistance à des administrations étrangères et nationales. Mais, ces transformations, qui favorisent la naissance d'un nouvel ordre juridique douanier, ne sont pas propres à cette branche du droit. Elles reflètent sans doute aussi un profond changement des missions de l'administration et du rôle que l'État doit jouer dans nos sociétés contemporaines.

    Franck Waserman, Les doctrines financières publiques en France au 19e siècle , thèse soutenue en 2010 à Paris 1  

    Pourtant issues de l'économie politique, les finances publiques intègrent au cours du 19e siècle les facultés de droit françaises. La formalisation juridique de la discipline financière publique a été le fruit d'un processus de construction scientifique de la matière: concrètement cela signifie que les modalités d'expression et de diffusion du savoir financier public se transforment au cours du siècle. Véhiculant des valeurs essentiellement portées par le libéralisme, les finances publiques se sont finalement coulées dans les formes d'une doctrine juridique universitaire. Mais ce passage de discours doctrinaux vers un discours proprement doctrinal ne saurait manquer de questionner ses propres raisons. Le caractère juridique des finances publiques apparaît comme un des éléments de réponse à la problématique de l'adaptation du libéralisme politique et parlementaire à la tradition politique française, héritée des Lumières et de la Révolution.

    Joël Louis Colon, La consolidation des comptes de l'État , thèse soutenue en 2009 à Paris 1  

    De nombreux pays comme les Etats-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie (et le Royaume-Uni plus récemment) ont mis place depuis de nombreuses années la consolidation des comptes de l'Etat. La présentation consolidée des comptes de l'État permet aux gouvernements de mieux appréhender les grands équilibres des divers intervenants dans la gestion de l'État. La mise en oeuvre d'un modèle de consolidation est un travail long et diffcile, qu'il faudrait entreprendre au plus tôt en France afin de pouvoir s'atteler rapidement à la gestion de notre dette et à la réduction du déficit budgétaire.

    Benoît Jean-Antoine, Les normes constitutionnelles financières en droit français de 1789 à nos jours, thèse soutenue en 2009 à Paris 1  

    Les normes constitutionnelles financières sont un enjeu de répartition du pouvoir politique. Grâce au consentement de l'impôt, principe le plus souvent revendiqué à la fin de l'Ancien Régime, puis inscrit dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, les finances publiques sont à la source du régime représentatif. Le consentement, ou sa traduction juridique, le principe de légalité fiscale, sera présent dans presque toutes les constitutions de la France jusqu'à aujourd'hui, marquant une délimitation claire des attributions des organes exécutifs et des assemblées législatives. L'extension de la compétence du Parlement, avec un contrôle plus étroit des dépenses, pendant la Restauration, sera cette fois l'un des fondements du régime parlementaire. En outre, les normes constitutionnelles financières peuvent avoir un caractère politique moins perceptible. Derrière des considérations budgétaires, peuvent se nouer des conflits d'intérêts entre les citoyens et leurs représentants. Les normes constitutionnelles financières connaissent actuellement de fortes mutations. La constitutionnalisation des finances publiques se traduit par deux phénomènes. D'une part, la jurisprudence du Conseil constitutionnel, se traduit, depuis les années 1970, par un enrichissement considérable, et crée de nouveaux principes financiers. D'autre part, de nombreuses révisions de la Constitution du 4 octobre 1958 sont intervenues depuis les années 1990, élargissant la matière financière publique à de nouveaux domaines.

    Thuan Le Quang, La réforme budgétaire au Vietnam , thèse soutenue en 2008 à Paris 1  

    La réforme budgétaire au Vietnam, jalonnée par la promulgation de la première Loi organique relative aux lois de finances du 20 mars 1996 et de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances du 16 décembre 2002, a conduit à instaurer un cadre général plus rationnel et cohérent. Les récentes réformes concernent principalement la décentralisation budgétaire, la globalisation des crédits, la transparence des opérations budgétaires et le développement d'un TABMIS. Toutefois, la gestion budgétaire qui fonctionne encore selon une logique de moyens ne permet pas de motiver les fonctionnaires. De plus, le contrôle des opérations budgétaires par les institutions spécialisées demeure critiqué inefficace en raison de l'insuffisance de dispositifs appropriés ainsi que de l'éclatement du budget. Des reproches sont également faits en ce qui concerne une décentralisation qui est considérée comme limitée du fait d'un emboîtement des structures. On s'efforcera d'identifier dans une première partie les forces et les faiblesses du système budgétaire vietnamien puis dans une seconde partie nous nous appliquerons à identifier les réformes susceptibles de faire en sorte que les finances publiques vietnamiennes s'inscrivent dans une logique de performance suivant en cela la voie déjà tracée par de nombreux pays dans le monde.

    Negar Bernard, L'autonomie financière des municipalités en Iran face à l'évolution d'un environnement complexe, thèse en cours depuis 2007 

    Stéphane Thébault, L'ordonnateur en droit public financier, thèse soutenue en 2007 à Paris 1  

    L'ordonnateur est un acteur emblématique du droit public financier, et sa séparation avec le comptable public en fait une des caractéristiques du droit de la comptabilité publique. Présent dans la grande majorité de nos institutions publiques, il n'est pas pourtant aisé de le définir car il est soumis aux évolutions d'un droit en constante mutation. Au coeur de la réforme de l'État, le droit public financier connaît aujourd'hui de profonds bouleversements, tant dans ses principes que dans ses règles et ses procédures. Évoluant dans un cadre complexe et dynamique, la notion d'ordonnateur est au centre des enjeux des réformes contemporaines du dsystème financier public. Traditionnellement inscrit dans un cadre juridique qui le définit comme l'un dse acteurs essentiels du contrôle de l'utilisation des fonds publics, il se trouve aujourd'hui confronté à une logique gestionnaire. Outre un réaménagement de ses compétences, c'est également la question de sa responsabilité qui se trouve posée.

    Farhana Akhoune, Le comptable public à l'épreuve de la nouvelle gestion publique, thèse soutenue en 2007 à Paris 1  

    Dans le système financier public, le comptable public est appréhendé qu'en tant que contrôleur. Une telle approche est restrictive car elle revient à le cantonner à une seule phase de l'exécution budgétaire alors qu'il intervient plus largement dans le processus d'exécution. De même, l'effectivité d'une responsabilité unique - personnelle et pécuniaire - consacrée par le législateur permet au comptable d'exercer en toute indépendance, hors des pressions politiques ou administratives, la plénitude de sa mission. En ce sens, le comptable public bénéficie d'un statut particulier. Il ne s'agit donc pas d'une simple attribution fonctionnelle qui ferait du comptable un simple exécutant car cette dernière approche élémentaire et syncrétique ne pourrait rendre compte, à elle seule, de la place importante de cet acteur au sein de notre système financier public. C'est bien pour cette raison que le comptable public doit, à notre sens, faire l'objet d'une réflexion systémique. Il n'est pas seulement le garant de la régularité financière publique mais s'inscrit plus largement dans une logique de régulation. Dès lors, l'étude du comptable public en tant qu'acteur du système financier public peut être menée selon deux perspectives : l'une traditionnelle, fondée sur une logique séculaire de régularité financière et l'autre, issue de la nouvelle conception gestionnaire des fonds publics qui place le comptable public au coeur de la régulation du système financier.

    Effrosyni Vraniali, La maîtrise de la dépense publique et la réforme de la gestion financière publique en Grèce, thèse soutenue en 2007 à Paris 1  

    Les impératifs actuels de la rationalisation de la gestion de l'Etat induisent non seulement une maîtrise de la dépense publique mais aussi une amélioration de la gestion financière des deniers publics. La Grèce a relevé, à son tour, le défi de l'initiation à une nouvelle culture de gestion fondée sur une transparence renforcée et sur un meilleur contrôle des fonds publics, telle que développée tant au plan international qu'au plan européen. Or, les enjeux de cette nouvelle culture liée à une logique du nouveau management public et à une gestion active des finances publiques se heurtent à une nomenclature inadaptée du droit budgétaire grec, tel que prévu par la législation et la jurisprudence respectives, et aux limites de son système comptable et de son contrôle financier en général. Sous l'effet conjugué de la dégradation des finances publiques et de la nécessité corrélative de l'adaptation au nouvel environnement socio-économique, la Grèce s'est lancée dans une modernisation des techniques de gestion dont celles de la révision de son système administratif et de la mise en place des systèmes d'information et d'évaluation pour un pilotage par la performance. Forts des enseignements tirés des expèriences étrangères, les acteurs publics grecs ont été conviés à agir et à orienter la transition vers une nouvelle logique de gouvernance financière adaptée aux valeurs éthiques et professionnelles de l'Etat et conforme aux exigences d'une démocratie moderne.

    Ismahen Chaabouni, La protection des personnes soumises à des contrôles fiscaux et financiers , thèse soutenue en 2007 à Paris 1  

    De par leurs enjeux, les contrôles fiscaux et financiers poussent les personnes qui y sont soumises à la recherche active d'une protection juridique. Cela se vérifie tant pour les contrôles menés par l'administration fiscale que par ceux menés par la Cour des comptes et les Chambres régionales des comptes ou encore par l'Autorité des marchés financiers. Ainsi, la protection des personnes soumises à des contrôles a connu - à des périodes différentes du XXè siècle - un développement sensible et homogène fondé essentiellement sur l'encadrement procédural des contrôles et ce, avec le renforcement de garanties de procédure similaires et sous l'effet d'une politique jurisprudentielle formaliste. Cette homogénéité s'explique par le fait que les contrôles des trois institutions exposent les personnes qui y sont soumises aux mêmes risques et leur laissent souvent le seul choix de la procédure, à cause d'une part, de la nature particulière et technique des matières fiscale et financière laissant peu de place à l'exercice d'un contrôle juridictionnel sur le fond des décisions de sanction et, d'autre part, de l'influence de la nature - en partie juridictionnelle - de ces institutions lors de l'exercice de leurs missions de contrôle. Toutefois, la tendance formaliste connaît aujourd'hui un certain recul et semble en voie d'être supplantée par une tendance plutôt pragmatique caractérisant aussi bien la jurisprudence la plus récente que les derniers textes législatifs privilégiant la contractualisation des rapports des institutions de contrôle avec les personnes contrôlées.

    Banafsheh Farajollahi, La production de normes et de standards budgétaires et comptables publics par les institutions internationales spécialisées, thèse soutenue en 2006 à Paris 1  

    Cette recherche tend à présenter une réflexion sur les exigences d'un ordre international dans lequel les système financiers publics des États sont interpénétrant mais qui ne disposent pas d'une source de régulation précise. Les organisations internationales qui sont censées aider à résoudre ce problème ne disposent pas de l'autorité pour émettre des normes contraignantes et diriger ce système. Quand même leurs déclarations est source d'inspiration dés producteurs: des normes nationaux. L'objectif essentiel des organisations productrices de normes budgétaires est de rationaliser la gestion publique, et celui des organisations comptables publiques est le rapprochement avec les normes du secteur privé. Il semble toutefois difficile de parvenir à produire 'des normes identiques applicables au sein des États compte tenu de la' subtilité des budgets et des comptes nationaux ainsi que des éléments immatériels spécifiques aux structures financières publiques des États.

    Irène Bouhadana, Les commissions des finances des assemblées parlementaires en France , thèse soutenue en 2006 à Paris 1  

    Ayant la responsabilité d'examiner l'acte le plus important au regard de la continuité des services publics, à savoir le projet de loi de finances, et étant chargées également de se prononcer sur les nombreuses lois comportant des incidences financières, les commissions des finances des assemblées parlementaires occupent une place déterminante tant dans l'organisation institutionnelle que dans la procédure législative ordinaire et budgétaire. En étant le reflet des assemblées parlementaires, les commissions des finances apparaissent à bien des égards comme un microcosme du système politique et du Parlement lui-même où elles ont contribué à forger la tradition française selon laquelle les projets ou propositions de loi sont d'abord étudiés en commission avant d'être discutés en séance publique. Marquées par leur histoire, les commissions des finances voient aujourd'hui leurs missions de contrôle et d'évaluation consacrées et renforcées par la loi organique du 1er août 2001 qui a également vocation à mieux les associer à la prise de décision financière. Les commissions des finances doivent ainsi s'adapter aux transformations majeures du droit public financier afin de redonner tout son sens à l'autorisation parlementaire. En tant qu'experts financiers des assemblées parlementaires, les commissions des finances abordent une phase charnière de leur évolution qui les conduit à opérer un arbitrage entre leur capacité d'expertise et les exigences de la démocratie auxquelles elles doivent veiller.

    Myriam Akhdadache, Le contrôle de l'exécution des dépenses publiques au Maroc , thèse soutenue en 2006 à Paris 1 en co-direction avec Lahcen Oulhaj  

    Le souci majeur d'une entreprise, d'une communauté ou d'un Etat est la bonne gestion de leurs moyens de subsistance et d'existence. Il ne suffit pas de s'évertuer à la diversification de ces derniers mais aussi est-il nécessaire de leur assurer une distribution équitable et honnête par l'intermédiaire d'institutions fiables permettant leur contrôle régulier pour finalement aboutir à leur bonne administration, seul garant de la continuité et de la pérennité de la société organisée. Il n'est pas superflu de répéter que dans un pays, où la pauvreté, l'analphabétisme, le chômage, l'habitat insalubre, la médiocrité des voies de communication, la précarité de la couverture sociale et médicale atteignent des proportions inquiétantes, le contrôle efficace des dépenses publiques doit relever de la priorité et de l'urgence. Aujourd'hui les citoyens et les instances internationales, Banque Mondiale et Fonds Monétaire International, ont droit de regard sur la manière dont est gérée l'économie d'un pays, les premiers en leur qualité de contribuables et les seconds parce qu'ils sont sont les bailleurs de fonds des États du tiers-monde. Il incombe donc au pouvoir exécutif de veiller au contrôle de l'exécution des dépenses publiques par l'intermédiaire d'institutions solides afin de placer le Maroc sur la voie de "la nouvelle gouvernance financière publique".

    Jérôme Hong-Rocca, Les sanctions fiscales à l'épreuve des transformations du droit (contribution à l'étude historique et théorique des sanctions fiscales), thèse soutenue en 2005 à Paris 1  

    Le régime des sanctions fiscales est étroitement lié à la conception et à l'évolution du droit et de l'Etat. Cette analyse permet de comprendre non seulement les causes et les conditions de la naissance des sanctions fiscales (administratives) au cours du premier quart du XXe siècle, mais aussi les raisons qui, par la suite, ont conduit aux profondes transformations de leur régime. Depuis la fin des années 80, le régime des sanctions fiscales s'inscrit dans le vaste mouvement de pénalisation qui affecte l'ensemble du droit répressif non pénal. Ce phénomène ne traduit pas seulement un souci d'humanité, il souligne aussi et avec force les transformations du droit et de l'Etat. En effet, si la naissance des sanctions fiscales se rattache sur le plan théorique comme sur le plan historique à l'Etat légal, leur régime actuel s'inscrit nettement dans la conception de l'Etat de droit. La réforme actuelle de l'administration des impôts résulte de ces transformations.

    William Gilles, Les transformations du principe de l'unité budgétaire dans le système financier public contemporain, thèse soutenue en 2005 à Paris 1  

    Institué à la Restauration pour garantir une vision d'ensemble des finances publiques, le principe de l'unité budgétaire avait alors pour finalité de vérifier si le budget est équilibré et d'améliorer également le contrôle de ce dernier. Alors que les enjeux et la raison d'être de l'unité budgétaire demeurent plus que jamais pertinents face à la satellisation et à la complexification du système financier public, la conception de ce principe doit en revanche évoluer afin de s'adapter aux transformations de la société. En particulier, il faut relever que ce principe se heurte à un foisonnement d'altérations et d'insuffisances qui révèlent une certaine inadaptation au système financier public actuel. Pour remédier à ces lacunes, au moins deux pistes sont à envisager: d'une part, l'élaboration de normes de présentation budgétaire et d'autre part, la mise en place d'une présentation consolidée des budgets publics. L'objectif est ainsi d'œuvrer en faveur de la bonne gouvernance financière.

    Mohamed Bouchareb, L'état de la fraude fiscale au Maroc, thèse soutenue en 2004 à Paris 1  

    Au Maroc, la fraude fiscale est un produit des enjeux, des interactions et des interdépendances des demandes du système politique exprimées en dépenses publiques, et des réactions des acteurs du système économique aux contraintes du système fiscal. L'expérience marocaine de lutte contre la fraude fiscale met en exergue les limites des dispositifs classiques en la matière. Aussi, la lutte contre la fraude fiscale suppose-t-elle de nouvelles voies qui intègrent la variable politique mobilisatrice de l'ensemble des acteurs du système fiscal. Au plan de la démarche, la volonté politique de lutte contre la fraude fiscale, doit être concrétisée par une conception stratégique axée sur : - l'institution d'un Conseil National de lutte contre la fraude fiscale ; - l'élaboration d'un Plan National de lutte contre la fraude fiscale décline en PAS élaboré par chacune des institutions concernées par la problématique de la fraude ; - une réforme fiscale pour concilier le système fiscal avec son environnement. Au plan de l'exécution, il y a lieu de privilégier une démarche contractuelle des objectifs et des moyens pour optimiser les actions de lutte contre la fraude fiscale et responsabiliser les acteurs dans la réalisation des objectifs fixés.

    Henriette Bertrand, Le contrôle fiscal aux États-Unis, thèse soutenue en 2004 à Paris 1  

    Aujourd'hui, l'objectif assigné à toutes les administrations fiscales est d'améliorer le " respect volontaire de la loi fiscale par le plus grand nombre " (voluntary compliance) et de lutter contre la fraude. L'administration fiscale américaine compte parmi les rares qui sont parvenues réellement à mettre en pratique cette politique de rapprochement entre administration et contribuables à travers le contrôle. Fondé sur la philosophie de " voluntary compliance ", le contribuable calcule et acquitte lui même le montant de l'impôt. L'administration fiscale, dotée de larges pouvoirs de recherches et d'investigation, privilégie donc le règlement amiable des litiges par rapport aux recours devant les tribunaux. La sécurité juridique du contribuable est, par ailleurs, assurée par des droits qui lui sont reconnus et surtout par un pouvoir judiciaire. La pérennité de ce système d'auto évaluation d'impôt doit donc être assurée par un contrôle fiscal efficace.

    Estelle Joniec, Les modes de financement des politiques d'aménagement du territoire, thèse soutenue en 2003 à Paris 1  

    L'examen de l'efficacité des moyens financiers consacrés à la politique d'aménagement se heurte à une série de difficultés liées à la multitude d'intervenants, à la kyrielle d'objectifs assenés à ẽlle-ci, à l'absence d'affichage clair des résultats obtenus, à la complexité croissante des circuits de financement et à une cer1aine inadaptation de la présentation budgétaire. Même la détermination des sommes allouées à cette politique est délicate. L'analyse proposée distingue la politique menée par l'Etat, de celle conduite par les collectivités locales. Sont ensuite examinés les différents objectifs poursuivis. Pour l'Etat, deux types d'objectifs ont été retenus: homogénéiser le territoire national et rechercher le développement de quelques zones spécifiques. Pour les collectivités locales, il est proposé de distinguer le développement concurrentiel des politiques de solidarité locale. Pour chacun de ces axes, sont examinés les modes de financement mis en place et leur efficacité.

    Eric Portal, La planification stratégique et la programmation des investissements dans les collectivités territoriales françaises , thèse soutenue en 2001 à Paris 1  

    La présente thèse a pour objet, à partir d'une analyse empirique réalisée sur un échantillon de trente cinq collectivités locales françaises, de définir une typologie d'approches en terme de planification stratégique et de programmation des dépenses d'investissements. Au titre de la planification stratégique, deux modèles se sont dégagés. Il s'agit d'une part des projets de territoire caractérisés par la volonté de mobiliser les hommes et d'autre part du plan stratégique qui cherche à développer la mise en oeuvre technique de la stratégie. Ces outils de management public tendent à mettre en place un " système autocorrecteur " de la stratégie et des politiques publiques poursuivies au travers de leur évaluation. Puis après avoir analysé des techniques de programmation des dépenses d'investissements (y compris celle des contrats de plan Etat régions) qui participent à l'exécution de la stratégie préétablie, on a constaté que le droit budgétaire n'est pas un frein à la pluriannualité. Plus largement les règles de droit régissant l'ensemble de ces matières peuvent favoriser le recours à ce type d'approches et parallèlement ont tendance à s'enrichir sous l'effet du développement de ces techniques dans les collectivités locales. Ainsi la confrontation du droit financier local et des pratiques de gestion des collectivités locales françaises permet de mettre en évidence le caractère évolutif du droit. De même, la conciliation de leurs objectifs passe-t-elle par une conception souple du premier.

    Noureddine Bensouda, Le processus de décision fiscale au Maroc, thèse soutenue en 2001 à Paris 1  

    Cette recherche a pour objectif d'analyser la décision fiscale au Maroc en tenant compte des procédures formelles et informelles suivies par les parties susceptibles d'intervenir. Le schéma classique de la décision qui se déroule selon un processus linéaire ne correspond qu'imparfaitement à la réalité; il ne tient pas compte des incertitudes, des contradictions et de la diversité des facteurs qui caractérisent toute logique de choix mettant en présence des acteurs ayant des positions et des intérêts à défendre. Ainsi, l'étude présentée met en évidence et analyse la place et les rôles respectifs des institutions politiques (gouvernement, parlement, partis), de l'administration fiscale, des institutions internationales (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale) et des groupes de pression qui participent à la création du droit fiscal. Tous agissent et interagissent sous le poids des contraintes de leur environnement, en poursuivant des objectifs parfois divergents, selon des rationalités différentes, voire contradictoires. Bien que n'étant qu'un acteur parmi d'autres, la Direction des Impôts s'appuie sur ses capacités d'expertise pour invoquer et légitimer sa prééminence dans le processus concernant les choix fiscaux. La " culture " spécifique qui sous-tend les actions de cette administration, sa résistance, voire son opposition aux propositions auxquelles elle n'adhère pas, caractérisent et imprègnent le style de la décision fiscale au Maroc. Toutefois, l'incapacité de la Direction des impôts à assurer l'autorégulation du système fiscal révèle les limites de son pouvoir et de son autonomie. La persistance de dysfonctionnements exige le recours à des mécanismes de régulation exogène se traduisant, en dernier ressort, par l'intervention du pouvoir politique, qui reprend de ce fait l'initiative.

    Druon Delot, Le statut fiscal des dirigeants d'entreprise, thèse soutenue en 2001 à Paris 1  

    En résumé, l'examen du statut fiscal des dirigeants d'entreprise comporte de multiples facettes, toutes axées autour du régime fiscal des rémunérations et des cas de mises en cause personnelle des dirigeants d'entreprise à l'égard de l'administration fiscale. Cette étude en dégage les principaux aspects et laisse entrevoir des directions nouvelles dans l'appréciation de ce statut (mandat social, contrat de gestion, responsabilité).

    Hamid Djounidi, Le renouveau de l'emprunt public local, thèse soutenue en 2001 à Paris 1  

    Les évolutions relatives à l'emprunt public local s'inscrivent dans la transformation du système financier commencé il y a plusieurs décennies par le décloisonnement de l' emprunt local. L' emprunt devient alors un outil de gestion de première importance permettant d'augmenter les capacités d'interventions des collectivités locales en termes de qualité et de diversité des équipements publics. Le régime de l'emprunt s'insère dans un large mouvement de libéralisation de I'économie caractérisé par un retrait de l'Etat vis-à-vis d'un marché économique étouffé par les réglementations. Si le financement externe du secteur public local passe d'un financement bancaire encadré à un financement bancaire classique, les insuffisances d'un financement bancaire quasi-exclusif vont cependant conduire les collectivités locales à s'adresser de manière croissante aux marchés financiers. Ainsi, alors que dans la plupart des pays de l'Union européenne le régime financier applicable au secteur public local reste divers, un rapprochement s'observe en ce qui concerne l'accès du secteur public local aux marchés financiers. Un mouvement quasi-général de nouvelles régulations économiques s ' est ainsi dessiné en vue de facilité l' accès au secteur public local aux marchés financiers. Parmi les derniers pays à mettre leur législation en conformité à ces évolutions se trouve la France qui vient d'ouvrir par la loi du 15 mai 2001 le marché des titres de créances négociables aux collectivités locales. Le renouveau des modalités d' emprunt et l'utilisation de procédés jusque-là inconnus du secteur public local français, tel la notation et la garantie financières, renforcent la limite naturelle de l'emprunt que la doctrine classique invoquait déjà : le degré d'endettement doit satisfaire au respect du crédit public. Telle semble devoir être de nos jours la clef du financement externe des collectivités locales tant l'opposition vertueuse autofinancement - emprunt ne peut plus perdurer.

  • Aurélien Debray, La compétence financière publique : le droit entre dèmos et tekhnè, thèse soutenue en 2019 à Nantes sous la direction de Henry Michel Crucis et Gweltaz Éveillard, membres du jury : Laetitia Janicot (Rapp.), Christophe Pierucci (Rapp.), Anne-Claire Dufour  

    Polysémique, la compétence financière publique fait surgir deux éléments qui n’ont de cesse de s’opposer. Un élément démocratique et un élément technique. L’élément démocratique est inévitable dans la mesure où la compétence financière publique est alimentée par les contributions de tous. L’élément technique est lui aussi inévitable dans la mesure où le maniement des fonds publics exige un certain savoir-faire, qui n’est reconnu qu’à quelques-uns. C’est parfois un combat que vont mener ces deux notions. Deux vecteurs conduiront à la concrétisation de ce combat : les institutions et les procédures. On va voir apparaître des institutions à vocation démocratique ou qui agiront pour s’assurer du bon usage des deniers publics, « au nom du peuple ». De la même façon, des procédures seront envisagées pour mettre en oeuvre les dépenses de façon transparente. Mais apparaîtront aussi des institutions davantage orientées vers la technique, comme le sont les conseils, les commissions et autres agences. Les procédures visant à accroître la performance de la dépense publique sont elles aussi une illustration de ce combat qui voit la compétence financière publique être tirée, tantôt du côté démocratique, tantôt du côté de la technique.

    Thi Phuong Thao Ha, La réforme des contrôles financiers publics au Vietnam, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Henry Michel Crucis (Rapp.), Thuc Huong Giang Nguyen (Rapp.), Michel Bouvard  

    Les institutions chargées des contrôles financiers publics ont été créées en 1945, du niveau central au niveau local, parallèlement à la fondation de la République démocratique du Vietnam. Ces institutions connaissent aujourd’hui des difficultés dans leur mission de contrôle. L'Assemblée nationale dispose d’importants pouvoirs de contrôle, qu’elle peine toutefois à mettre en œuvre. Créé en 1994, l’Audit d’Etat, qui bénéficie aujourd’hui d’un statut constitutionnel, a pour mission de l’assister. Les autres institutions de contrôle relèvent du ministère des Finances, du ministère de la Planification et de l'Investissement. L’ensemble des institutions en charge de contrôle financier public ont en commun un champ de compétences et des prérogatives larges et mal définies, ce qui entraîne des chevauchements et des lacunes dans le processus de contrôle, lequel est en conséquence peu efficace pour améliorer la gestion budgétaire publique. Face à la tendance de la nouvelle gestion publique, qui prône la recherche de la performance dans le secteur public, des réformes législatives ont été votées. Toutefois, leur mise en œuvre est un échec et la finalité des travaux des institutions de contrôle du Vietnam semble rester encore la recherche de la seule régularité financière. L’évaluation des politiques publiques et l’amélioration de la règlementation financière sont quasiment inexistantes, en raison, notamment, de la persistance de l’élaboration du budget selon la logique de moyens. Le déploiement du contrôle interne au sein des administrations a également été mentionné depuis deux décennies, mais n’est mis en œuvre dans certains organismes spéciaux.

    Ruszel Lima Verde Cavalcante, La dépense publique et la prévention de la corruption au Brésil, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Mirabel Machado Derzi (Rapp.), Ramu de Bellescize (Rapp.), Gilles Miller  

    Le Brésil est une république constitutionnelle depuis l’avènement de la Constitution de 1988 suivie, en 1990, par l'élection au suffrage universel d'un Président. Trente années se sont écoulées depuis la dernière dictature militaire. Pourquoi, alors, n'arrive-t-on pas à contrer efficacement le pouvoir politique ? Pourquoi le contrôle interne en tant qu'institution de prévention ne parvient-il pas à éviter la corruption de la dépense publique? Et pourquoi ladite gouvernance financière dont les règles de bonne gouvernance sont adoptées partout, y compris au Brésil, ne réussit-elle pas à réduire les cas de corruption dans le cadre de la dépense publique? Or, la façon dictatoriale avec laquelle les membres des pouvoirs exécutifs successifs gèrent le budget en faisant insérer et approuver leurs projets et volontés politiques traduit bel et bien une culture de pilotage des finances publiques ancrée sur un pouvoir discrétionnaire. Un tel pouvoir de commandement couvre les désirs et les besoins sociaux à l'aune de la conception de ces chefs des pouvoirs exécutifs des trois échelons nationaux. En fait, il faut souligner que ce pouvoir accru est lié plutôt à la coutume qu'à l'interprétation des lois, de la Constitution et de ses principes comme la démocratie et la souveraineté de la loi, une raison de plus de se rappeler les principes corollaires de souveraineté et de démocratie financière budgétaire. Il est navrant de constater que, même si ce contrôle est assuré, les cas de corruption s’enchaînent dans les entreprises publiques et en dehors, ce qui révèle les symptômes d'une maladie chronique : la défaillance des outils de contrôle interne et externe dans la quête de la prévention de la corruption de la dépense publique et la consolidation du pouvoir discrétionnaire tel un pouvoir quasi dictatorial. D'où donc notre insistance sur la conception de nouveaux piliers : la démocratie financière aspirant à ériger une nouvelle citoyenneté dans un monde où les identités assument des projets ambitieux de construction d'un bien-être individuel. C'est bien la démocratie financière qui peut renouer avec le projet d'une identité sociale minimale pour empêcher que les projets individuels nuisent au projet essentiel : la liberté de tous et la liberté d'opportunités à tous. Le deuxième pilier est celui de la souveraineté des lois notamment celles au contenu financier, dont la contribution au projet de la citoyenneté est d'assurer que les prélèvements, les dépenses et les instruments budgétaires sont au service des besoins publics. La démocratie financière est l'arme contre l'hypo-suffisance des lois et l'anomie financières et pour l'égalité financière ou l'égalité économique.

    Taoufik Kobb, La décentralisation financière au Maroc : vers un nouveau modèle du cadre financier territorial, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Ahmed Bouachik (Rapp.), Eloi Diarra (Rapp.)  

    La dynamique actuelle encadrée par la constitution de 2011 et les lois organiques de 2015 interpelle notre réflexion autour d'un nouveau cadre des relations financières entre l'État et les collectivités territoriales, dans le cadre d'une cohérence globale de notre système financier public. Cette dynamique réformatrice, ambitionne une nouvelle appréhension de l'organisation territoriale de notre pays, un nouvel encadrement des rapports entretenus entre le pouvoir central et les acteurs territoriaux et un basculement de la gestion locale vers une culture de performance des politiques publiques territoriales. Au travers ces diverses configurations, le pouvoir financier des collectivités territoriales, représente un pilier central de la réforme territoriale, du fait qu'il participe au renforcement des ressources financières des acteurs territoriaux, à l'amélioration de leurs compétences financières et à la modernisation du cadre financier et comptable local, et partant, à la modernisation de la gestion publique locale en générale. Notre recherche se propose d'apporter des propositions autour d'un nouveau modèle financier territoriale, en faveur d'une gestion performante des deniers publics, d'une meilleure harmonie de la décision politique territoriale et d'une convergence des politiques publiques territoriales au service des territoires et des citoyens. Cette démarche doit porter sur une meilleure articulation entre les compétences locales et les ressources financières, une répartition des charges entre l'État et les collectivités territoriales, un renforcement du pouvoir financier local et partant un repositionnement des compétences financières locales.

    Louis René Ossa, Fiscalité des particuliers en Afrique subsaharienne et mobilité internationale des personnes, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Jean-Pierre Duprat (Rapp.), Ramu de Bellescize (Rapp.), Jean-Marie Monnier  

    La fiscalité des particuliers en Afrique subsaharienne s'articule autour des principes de territorialité, d'extraterritorialité et d'internationalité. Ces derniers n'ont pas connu d'évolution particulière ces dernières années, en dépit de changements radicaux que connaît la société internationale. Ces principes demeurent fondés sur la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté juridique de l’État, qui en fait l'acteur principal de la fonction fiscale. Ils évoquent une « société internationale vertébrée », dans laquelle les frontières physiques sont autant politiques qu'économiques. Ils postulent que l’État a les moyens de contrôler toutes les activités économiques réalisées dans les limites de son territoire, et en particulier les importations et les exportations tant de biens que de prestations. En réalité, la société internationale actuelle, du fait de la mondialisation, est devenue économiquement « invertébrée ». Il ne fait point de doute que l'érosion amorcée des frontières politiques (et sûrement des frontières économiques), entraînera une mobilité toujours plus accrue des particuliers, et donc une propension plus élevée à la fraude et à l'évasion fiscales. Les notions de résidence fiscale (qui découle du principe de territorialité) ou de disponibilité du revenu, de vente d'un bien ou de prestation d'un service (constitutive du fait générateur) ne sont pas devenues totalement inutiles. L'impôt restera toujours rattaché à une entité politique, qu'elle soit appelée État ou pas. De même, la mobilisation d'une recette fiscale dépendra toujours de l'évènement qui crée la dette fiscale. Toutefois, deux évolutions majeures fie peuvent plus être ignorées : (1) l'inefficacité du principe de territorialité pour définir la résidence fiscale dans un monde de plus en plus ouvert, et (2) l'indiscernabilité du fait générateur d'un nombre croissant de transactions économiques. A l'évidence, ces deux principes ont besoin d'être revisités, à coup sûr « rajeunis », pour tenter de les adapter à la société économique actuelle. Au bout de cette démarche devrait se dessiner une « nouvelle fiscalité des particuliers » qui consacre les aspirations légitimes à la liberté politique, économique et sociale des individus. Ce chantier commence avec l'autonomisation du cadre conceptuel et administratif de la fiscalité des particuliers. En effet, l'inadaptabilité de la fiscalité des particuliers à l'environnement économique international s'explique prioritairement par son alignement inexplicable sur le système fiscal des entreprises. La recherche de l'efficacité suggère pourtant une autonomie des règles d'imposition et de gestion des impôts des particuliers. En matière de politique fiscale, les questions essentielles comme la concurrence fiscale des hauts revenus, la juridiction fiscale des personnes ou l'affectation du produit de l'impôt suggèrent des approches originales et spécifiques aux particuliers. En matière d'administration fiscale, le même souci d'efficacité commande la mise en place d'un dispositif organisationnel et méthodologique adapté à l'exigence de « bonne gouvernance » particulièrement sensible en matière de gestion fiscale des particuliers.Au total donc, ce nouveau monde politique, économique et social appelle à une rénovation conséquente du cadre actuel d'imposition des individus en Afrique et la consécration d'un système fiscal construit autour de la recherche d'un meilleur équilibre entre les principes de coercition d'une part et d'attractivité d'autre part.

    Abdelhak Cheurfa, La réforme budgétaire en Algérie : à la recherche d'un modèle, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Franck Waserman (Rapp.), Souâd Ghaouti (Rapp.)  

    Cette thèse retrace les lignes directrices du projet de modernisation des systèmes budgétaires en Algérie s’inscrivant dans la lignée des réformes institutionnelles qui tendent à élever la budgétisation axée sur la performance au rang d’une norme internationale de bonne gouvernance. Son objectif est de faire ressortir d’abord, les considérable pris dans la mise en œuvre d’une réforme lancée quinze années auparavant.S’inscrivant dans le courant de la rationalité limité, ce travail énonce et valide l'hypothèse descriptive suivante : le passage à un système budgétaire axé sur la performance n’est possible que si les éléments de base du système budgétaire antérieur aient été consolidés. Le caractère aujourd'hui universel de la notion de performance doit amener à en considérer certains éléments et à faire abstraction de certains autres suivant un équilibre dynamique propre à chaque contexte, indépendamment des problématiques essentielles qui sont communes et dont la thèse s’efforce d’identifier.Cette thèse fonde finalement l'hypothèse transversale suivante : le contexte algérien actuel marqué par le caractère essentiellement rentier des finances de l’Etat est antinomique du thème de la performance. Tout en établissant le constat que la progression de la réforme se fait au cours d’un processus discontinu, l’étude conclut que la récente dégradation des finances de l’Etat achèvera sans doute d’ériger, la budgétisation axée sur la performance, en impératif économique et politique.

    Boubacar Demba Ba, Finances publiques et gestion par la performance dans les pays membres de l'UEMOA : étude de cas du Sénégal, thèse soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Jean-Pierre Duprat et Abdoulaye Sakho, membres du jury : Eloi Diarra (Rapp.), Jean-François Brisson  

    A la suite de beaucoup d’autres pays, ceux de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont adopté le système de gestion par la performance des politiques publiques. Il s’agit d’un système global qui inclut, en phase d’élaboration des politiques publiques – déclinées en missions, programmes et actions -, de reconnaître la contrainte budgétaire qui s’impose partout, de définir le périmètre de ces politiques, d’en dégager les priorités et d’envisager leur exécution dans un cadre pluriannuel. En phase d’exécution, la gestion par la performance implique d’accorder plus de liberté aux gestionnaires, notamment dans l’utilisation des ressources tant humaines que matérielles. En contrepartie de cette liberté, se trouve la responsabilité des gestionnaires. En phase de contrôle enfin, la gestion par la performance suppose la modernisation des contrôles a posteriori traditionnels par leur inclusion dans les contrôles préventifs managériaux que sont le contrôle interne, le contrôle de gestion, l’audit. Elle suppose enfin un usage plus systématique de l’évaluation.

    Richard Evina Obam, La politique fiscale au Cameroun : étude sur l'exercice de la compétence fiscale des Etats depuis la décennie 1980, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.), Gilbert Orsoni  

    La fragmentation de la politique fiscale de l'Etat s'opère par la démocratisation de la vie publique et de la crise économique marquée par une érosion du monopole étatique et une atomisation du processus décisionnel due à l'internationalité des questions fiscales. Une première partie démontre l'apparente cohésion de la politique fiscale malgré la dispersion institutionnelle issue du jeu entre l'exécutif et le législatif supplantés par l'activisme des forces sociales diffuses. Le « désordre normatif » est issu de l'éclatement des instruments de l'ordre juridique qu'une codification lacunaire n'a pas su restaurer. Le contexte économique inspire aussi les choix fiscaux de sortie de crise et la réflexion s'ouvre pour une politique fiscale de développement. La deuxième partie développe la compétence limitée de l'Etat en raison de la décision fiscale influencée par l'intégration en zone CEMAC et l'entrée en commerce juridique avec d'autres nations et organisations internationales. A la mondialisation, la politique fiscale se définit par la posture offensive ou défensive de l'Etat même si ce dernier continue de tenir le gouvernail de la décision fiscale. C'est un Etat imaginatif recherchant des solutions adéquates, conciliant exigences de la ponction fiscale avec celles de l'atteinte des objectifs macroéconomiques. Le décryptage de la politique fiscale devient une problématique centrée sur le rôle de l'Etat dans l'environnement post-moderne et capable d'assurer l'unité conceptuelle du processus décisionnel fiscal malgré les turbulences interne et internationale. C'est un Etat intelligent fédérant, les acteurs impliqués dans la construction d'un nouvel ordre fiscal.

  • Émilien Goguel-Mazet, Recherche sur la transparence en droit des finances publiques, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Éric Oliva, membres du jury : Anne Levade (Rapp.), Jean-Luc Albert et Caroline Chamard-Heim    

    La transparence est une préoccupation toujours plus croissante dans nos sociétés. Cet essor du thème se constate dans l’ensemble des domaines du droit. Dans la discipline des finances publiques, de nombreux auteurs ont évoqué la transparence comme une exigence démocratique qui répondrait au souci d’assurer le respect du consentement de l’impôt, pierre angulaire de l’élaboration d’un droit budgétaire et d’essor du parlementarisme. Si la centralité de la transparence dans le droit public financier est couramment admise, peu de travaux ont traité de la relation qui lie cette notion à la matière. Cette monographie se propose donc d’étudier le caractère principiel de la transparence pour le droit des finances publiques. Elle s’attache ainsi, dans le respect d’une méthode conceptuelle, à analyser le caractère premier de la transparence dans le droit des finances publiques. Cela revient à apprécier d’une part le caractère instituant de la transparence, c’est-à-dire sa capacité à établir et structurer le droit public financier. Cela revient, en outre, à analyser son caractère institué pour le droit public financier, trouvant les fondements de son émergence et de son développement dans les fins poursuivies par cette matière : l’exercice du pouvoir financier. La transparence des finances publiques sera ainsi abordée comme un objet de savoir au cœur de la dévolution et de la répartition du pouvoir financier, ce qui confère le dynamisme et le caractère évolutif de la discipline

    Sébastien Avallone, Finances publiques locales et performance, thèse soutenue en 2021 à Montpellier sous la direction de Laurence Weil, membres du jury : Bertrand Faure (Rapp.), Étienne Douat  

    La performance et les finances publiques locales relèvent, a priori, de finalités et de logiques différentes. La rencontre de la performance avec le champ des finances publiques locales ne parait pas pouvoir se réaliser sans d’évidentes tensions. Au terme d’un travail exigeant une approche nécessairement interdisciplinaire, la performance apparait d’abord comme révélateur des liens particuliers entre l’Etat et les collectivités territoriales. Elle est aussi un puissant vecteur de reconfiguration. Ceci dit, l’appropriation de la performance par les collectivités ne peut se faire qu’au travers d’une démarche incrémentale. Ainsi, la reconfiguration occasionnée se fait par petites touches, autrement dit par ajustements successifs. La performance n’agit pas pour autant sur un terrain neutre. La dialectique qu’elle noue avec les collectivités territoriales occasionne une évolution de la notion de performance autant qu’une évolution des collectivités elles-mêmes. Il en résulte que les changements qui affectent la décentralisation ne sont pas étrangers à l’émergence de la performance. Il s’agit toutefois d’une performance appropriée ; remodelée. Au final, les collectivités territoriales ne seront plus tout à fait les mêmes mais la performance se sera adaptée aux spécificités de la poursuite de l'intérêt général. La présente thèse analyse ces évolutions, appréhende leurs potentiels développements et ouvre de nouveaux chantiers. Elle met aussi en évidence l’intérêt de l’approche interdisciplinaire. Une interdisciplinarité interne au droit mais aussi externe à la matière juridique. Cette interdisciplinarité permet une appréhension plus précise et plus complète de la matière spécifique que constitue les finances publiques locales.

    Julien Defline, Le ministre des Finances sous la Ve République : contribution à l'étude du désenchantement d'une toute-puissance, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Gilbert Orsoni, membres du jury : Pauline Türk (Rapp.), Éric Oliva, Jean-François Copé et Étienne Douat    

    Il est de bon ton d’admettre, puisque l’image se dessine dans nombre de travaux universitaires, que le ministre des Finances est, sous la Ve République, un « super-ministre dont l’influence contrebalance celle du chef du Gouvernement », un « deuxième Premier ministre », ou encore un « ministre universel », à la tête d’un ministère « encore plus puissant que tout ce que l’on peut imaginer ». Grâce à ses pouvoirs et à ses compétences, le ministre des Finances disposerait d’une supériorité sans appel que beaucoup considèrent comme incontestable sous la Ve République. Si l’affirmation d’une puissance semble se dégager des écrits portant sur le ministre des Finances sous la Ve République, une étude approfondie laisse apparaître d’incontestables limites le contraignant, remettant en cause cette prétendue hégémonie au sein de nos institutions. Des servitudes de toutes parts et de plus en plus présentes viennent atténuer cette image mythique glorifiant la fonction. Cette démonstration est réalisée en deux temps. Dans un premier temps, il est établi qu’il n’existe aucune hégémonie administrative du ministre des Finances, malgré certains particularismes dus à la matière financière. Il est, en tant qu’autorité administrative, essentiellement assimilable à un ministre ordinaire. Dans un second temps, il est prouvé qu’il existe bien une hégémonie politique du ministre des Finances. Cependant, celle-ci a connu un affaiblissement au cours de la Ve République, même si les événements ne sont pas parvenus à en faire une autorité politique ordinaire

    Sylvain Ouedraogo, Les compétences nationales en matière fiscale et la communautarisation des règles dans l'espace ouest-africain, thèse soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Jean-Pierre Duprat, membres du jury : Eloi Diarra (Rapp.), Alioune Badara Fall  

    Les Etats d’Afrique de l’Ouest, après une expérience non réussie à travers la CEAO, sesont engagés dans un processus d’intégration, à l’image de l’Union européenne, avec lasignature du traité de l’UEMOA le 1er janvier 1994.Ce processus qui a pour objectif d’harmoniser les règles fiscales implique que désormaisdes compétences fiscales soient dévolues aux organes communautaires et remettent encause les compétences exclusives des Etats membres prônées par les constitutionsnationales en la matière. Ainsi donc, pour accompagner la politique monétaire commune etcelle commerciale, l’UEMOA s’est évertuée à encadrer les compétences fiscales des Etatsmembres en légiférant dans le domaine fiscal, tantôt en encadrant les pouvoirs des Etats,tantôt en confisquant entièrement ces pouvoirs.Cette étude se donne pour objectif de faire le bilan de l’intégration en Afrique de l’Ouesten faisant ressortir les forces et les faiblesses après une vingtaine d’années d’expérience del’intégration.

    Daniel Constans, L’Union européenne et le contrôle des finances publiques des Etats, thèse soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Jean-Pierre Duprat, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Mireille Couston, Christophe Pallez et Anne-Marie Tournepiche  

    Cette étude est structurée autour du constat d’un hiatus entre la poursuite d’unprojet politique de nature fédérale, la monnaie unique, et une mise en oeuvre reposant surdes outils appartenant à un état centralisé, le contrôle budgétaire à priori. Cette situation,résulte d’abord du manque de confiance entre les Etats mais l’utilisation d’outils inadaptés aubut poursuivi génère de nombreux dysfonctionnements. Le fait de confier par trois ensemblede textes [le « six pack », le « Two pack » et le Traité sur la stabilité, la coordination et lagouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (TSCG)] à l'union européenne unecoordination économique qui ne soit plus uniquement indicative et la possibilité, donnée àcette dernière, d'indiquer aux Etats les réformes structurelles que ces derniers doivententreprendre, dans des domaines qui n'appartiennent pas au champ de compétences del'Union européenne, soulève pour le juriste de nombreuses questions à la fois sur lesfondements doctrinaux de l'Union européenne et sur les mécanismes institutionnels mis enoeuvre

    Audrey Rosa, Solidarité et impôt : recherche sur les fondements de l'impôt moderne, thèse soutenue en 2013 à Toulouse 1 sous la direction de Vincent Dussart, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Marc Leroy et Wanda Mastor  

    L’étude montre que les notions de solidarité et d’impôt sont étroitement liées. La solidarité est le fondement essentiel et pertinent de l’impôt moderne. Ce rapport est le fruit d’une longue évolution historique. Son édification fut freinée par la théorie de l’impôt-échange, mais inspirée et exaltée par les apports solidaristes, qui enrichirent la théorie de l’impôt-solidarité. L’une comme l’autre trouvent leurs traductions normatives concrétisées en droit fiscal positif. Toutefois, le lien solidarité-impôt est un prisme plus pertinent pour appréhender les rapports entre l’impôt et la communauté pour laquelle il est dû. Le lien solidarité-impôt complète les fondements des consentements à et de l’impôt. Si l’on considère, à l’instar de la doctrine solidariste, que l’impôt est le mode de paiement de la dette sociale, alors il résulte de cette alliance une représentation de l’impôt érigé en devoir. L’obligation fiscale est la marque et le moyen de l’État fiscal qui incarne et mobilise la solidarité en vue de réaliser la justice fiscale. La consolidation du lien solidarité-impôt par l’État fiscal pour le contribuable-citoyen est une exigence fondée sur l’intérêt général. Cette alliance doit être préservée en raison des risques de rupture que font courir la globalisation fiscale, la dépolitisation de la question fiscale et la résurgence de la théorie de l’impôt-échange au lien solidarité-impôt.

    Gabriel Noupoyo, Les banques centrales africaines et la conduite de la politique budgétaire nationale , thèse soutenue en 2004 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean-Pierre Duprat  

    L'encadrement du financement monétaire des trésors nationaux, pourtant initié à la base comme un instrument de rigueur financière a été paradoxalement vidé de sa substance et utilisé comme un outil d'accompagnement et de correction d'une gestion budgétaire laxiste. Les tentatives de rétablissement de la situation financière des Etats africains de la zone franc, amorcé dès le début des années 90 avec la contribution des institutions financières internationales, exigeait non seulement la mise à contribution des banques centrales dans le processus de redressement financier, mais aussi une modification de la parité du franc CFA suivie d'un renforcement de l'intégration régionale. Les nouvelles structures communautaires découlant de la constitution de la C. E. M. A. C. (Communauté économique et monétaire d'Afrique Centrale) et de l'U. E. M. O. A. (Union économique et monétaire ouest africaine) sont désormais chargées d'assurer la surveillance multilatérale des finances publiques traduites à travers la mise en oeuvre des critères de convergence et la communautarisation des règles et procédures budgétaires. . .

  • Cedric Soletta, Lignage et fondements épistémologiques de « l’économie financière » : une discipline française du XXe siècle spécialement consacrée aux finances publiques, thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Jean-Marie Monnier et Sophie Harnay, membres du jury : Frédéric Marty (Rapp.), Michaël Zemmour (Rapp.), Jean-Bernard Chatelain, Laurent Cordonnier et Claire Silvant  

    L'économie financière est une discipline française méconnue du XXe siècle, spécialement consacrée aux finances publiques. La présente thèse vise à explorer les spécificités de cette discipline, en restituant d’une part ses fondements épistémologiques – analytiques et méthodologiques – et d’autre part ses fondements institutionnels. Elle révèle un système d’analyse qui donne la primauté aux finances publiques par rapport au marché, et des principes méthodologiques qui favorisent le réalisme de l’analyse pour offrir des leviers d’action sur l’économie. Sur le plan institutionnel, l'économie financière emprunte les structures forgées par les juristes pour le droit des finances publiques. La présente thèse se propose par ailleurs de situer le lignage disciplinaire de l’économie financière par rapport à l’économie politique et la science financière qui la précèdent au XIXe siècle. Elle démontre alors une rupture analytique et institutionnelle avec les auteurs du XIXe siècle, mais une continuité méthodologique avec la science financière.

    Fatoumata Lumbaré Zoure, Le processus d'harmonisation fiscale dans l'UEMOA : cas du Burkina Faso, du Mali et Sénégal, thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Gilbert Orsoni (Rapp.), Nicaise Mede (Rapp.), Philippe Thiria  

    Créée à la suite de la défunte CEAO, l’UEMOA ambitionne plus largement la convergence économique et l’harmonisation des législations, notamment fiscales. La question de l’harmonisation, qu’elle soit politique ou législative, reste une problématique clé de l’intégration des économies. Encore faut-il s’appesantir sur l’approche la plus optimale à privilégier pour leur réussite efficiente. Au-delà des différents penchants des auteurs qui, pour la plupart sont convaincus du pouvoir déterminant du droit communautaire sur la réussite de l’harmonisation, nous restons convaincus que le facteur sociopolitique reste capital dans toute dynamique communautaire, dans notre contexte ouest africain, en particulier. La problématique de l’harmonisation fiscale dans l’espace UEMOA revêt multiples facettes et interrogations. Toutefois, nous sommes convaincus que la réussite de l’harmonisation fiscale passe inévitablement par une fiscalité simple et accessible à tous. C’est ainsi que nous avons construit notre réflexion (recherche) autour de l’efficacité des instruments politiques et juridiques existants de l’harmonisation fiscale en zone UEMOA ainsi que leur aptitude à conduire à sa réussite, et les pistes de perfectibilité du système fiscal communautaire ouest africain.

    Anne-Cecile Czerepak, Les transformations du principe d'universalité budgétaire : d'une dynamique politique à une dynamique gestionnaire, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Xavier Cabannes (Rapp.)  

    L'universalité budgétaire est un principe cardinal tant du droit public financier national qu'européen. Sa présence continue au sein de l'ordre juridique depuis plus de deux siècles témoigne de sa remarquable permanence. Ce principe est pourtant loin d'être figé. Il se caractérise au contraire par un mouvement quasi constant de transformations. Une dynamique politique est à l'origine de sa consécration et de ses premières exceptions. Il est effectivement indispensable pour encadrer les pouvoirs politiques et garantir une gestion saine des finances, et c'est en raison de ces enjeux qu'il a dû être assoupli dès sa naissance. Toutefois, il se révèle dépassé par l'interventionnisme économique. Et, il l'est plus encore sous l'influence de la dynamique gestionnaire qui s'impose progressivement. La recherche d'une gestion performante et transparente sur le modèle de l'entreprise se traduit par la satellisation et la complexification du système financier public, et en conséquence par l'essor des affectations de recettes hors budget. Le principe d'universalité budgétaire s'en trouve affaibli tant techniquement que politiquement : il ne permet plus de garantir une vision exhaustive des finances publiques. Cependant, une telle vision est primée par la volonté d'instaurer une nouvelle gouvernance financière publique qu’appuie la discipline budgétaire européenne. Dans ce contexte, émerge une approche intégrée des finances publiques, seule à même de garantir la stabilité du système financier public et de renforcer les pouvoirs du Parlement. Elle contribue non seulement au renforcement mais encore au renouveau du principe d'universalité budgétaire.

    Jean-Raphaël Pellas, Fiscalité et service public, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Marie-Christine Esclassan, membres du jury : Guy Gest (Rapp.), Marie Cornu (Rapp.), Jérôme Michel  

    Le financement des activités culturelles par l’impôt subit des mutations qui affectent la substance même du service public de la culture. Tant l’impôt que le service public de la culture sont des vecteurs de cohésion sociale. D’une part, l’impôt relie l’individu à une communauté politique et enracine ainsi le lien social dans un corpus de règles constitutionnelles. Mais au cours de ces dernières décennies, ce lien se délie sous la pression de résistances à l’impôt. L’adoption de nouveaux paradigmes propres à assurer un consentement à l’impôt ne semble pas endiguer l’évitement de l’impôt quand bien même les bonnes pratiques de civisme fiscal sont revalorisées. D’autre part, l’action publique culturelle de l’État, qui constitue un facteur de cohésion sociale autour d’identités culturelles, est dans le même temps fragmentée, au point qu’une multiplication d’instances décisionnaires en matière culturelle a vu le jour au cours de ces trente dernières années. Cet agencement institutionnel, polycentrique, conduit l’État à adopter de nouveaux modèles de gouvernance rendant plus perméable l’hybridation de son action avec le secteur privé. La raréfaction des ressources publiques affectées au soutien des activités culturelles fragilisent, en période de crise, l’accomplissement des interventions culturelles de l’État. Le nouveau modèle de régulation fiscale qui tend à faire prévaloir une légitimité procédurale de l’impôt, à défaut de légitimité cognitive, conjugué au nouveau modèle culturel qui implique une participation croissante de la prise en charge des activités culturelles par le secteur privé, conduit à une remise en ordre de l’action publique culturelle. En faisant appel à des techniques de financement privé notamment sur fond de mécénat, la conservation et la mise valeur notamment du patrimoine culturel sont fragilisées au risque du marché. L’État culturel n’est plus alors correcteur du marché mais se cantonne à une posture d’État stratège. Paradoxalement, la marchandisation des biens culturels, accentuée par des incitations fiscales, se déploie au point de brouiller l’action publique culturelle de l’État catalyseur d’identités culturelles.

    Melina de Souza Rocha, La crise de la fiscalité au Brésil (1988-2010) : un changement de paradigme inachevé, thèse soutenue en 2013 à Paris 3 sous la direction de Yves Surel et Ubaldo Balthazar, membres du jury : Carlos Quenan, Philippe Bezes et Olivier Dabène    

    Le débat sur la crise de la fiscalité au Brésil peut être considéré comme l’un des enjeux les plus présents et visibles ces dernières années dans l’espace public de ce pays. Cette thèse s’attache à étudier comment le paradigme de la fiscalité s’est formé en 1988 à partir de la crise du paradigme précédent. Nous reconstruirons ainsi le processus d’émergence et la création de ce nouveau paradigme, tout en analysant les discussions issues de la Constitution de 1988, la caractéristique principale de cette réforme ayant été la décentralisation des compétences et recettes fiscales Nous passerons ensuite à l’analyse de la mise en œuvre du paradigme qui a été déterminée : i) par la mise en place des dispositions constitutionnelles elles-mêmes, spécialement celles relatives au système fédératif ; mais, surtout, ii) par le contexte économique de cette époque-là. La mise en œuvre de ce paradigme et le contexte économique à partir des années 1990 ont eu des conséquences négatives : notamment l’augmentation de la charge fiscale, la recentralisation fiscale et des oppositions entre les parties de la Fédération, particulièrement entre les États. En raison de ces problèmes, de nouveaux acteurs et une nouvelle crise ont émergé, des groupes d’intérêt se sont mobilisés, soit pour défendre les conquêtes obtenues en 1988 – cas de certains États et Municipalités – soit pour défendre des changements du système vers une fiscalité plus efficace et en même temps plus juste – c’est le cas notamment des acteurs liés aux entreprises et aux groupes sociaux. À partir de 1992, des propositions de réformes fiscales ont commencé à arriver sur le bureau du Parlement, et les différents gouvernements qui se sont succédé – Collor, Cardoso et Lula – ont présenté diverses tentatives de réforme de la fiscalité. Mais des difficultés politiques, sociales et économiques ont empêché la question d’avancer. Ces difficultés sont liées, au fond, à la question fédérative, aux questions économiques et nécessité d’équilibre budgétaire, aux inégalités régionales et sociales. L’hypothèse centrale qui guidera notre recherche est que le changement de paradigme qui a eu lieu en 1988 n’a jamais été complet et que la fiscalité, au Brésil, n’est pas encore rentrée dans une période de « politique normale ».

    Thiamba Gueye, L'incidence de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sur les finances publiques de ses Etats membres, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Jean-Jacques Bienvenu, membres du jury : Marie-Christine Esclassan et Martin Collet  

    Le 10 janvier 1994, suite à l’échec des Politiques d’ajustement structurel proposées par les bailleurs de fonds extérieurs et à la dévaluation du Franc CFA qui en a suivi, a été signé, à Dakar, le Traité instituant l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) par sept Etats : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Le 2 mai 1997, la Guinée Bissau deviendra le huitième Etat de l’Union. Ce Traité entérine la transformation de l’Union Monétaire Ouest Africaine, regroupant les anciennes colonies françaises ouest africaines partageant la même monnaie commune (le Franc CFA), en une union économique. Pour éviter de revivre la même situation qui a amené à dévaluer la monnaie commune, l’Union a décidé d’assainir les finances publiques des Etats membres, enmettant en place un cadre juridique approprié et une Surveillance Multilatérale de leurs politiques budgétaires. L’objectif des pères fondateurs était d’arriver,par cet arsenal juridique, à harmoniser les législations budgétaires et comptables nationales, mais aussi d’y instaurer une réelle discipline budgétaire en appui à la politique monétaire commune. Très vite, l’UEMOA se dotera de deux directives clés portant respectivement Lois de finances et Règlement général sur la comptabilité publique, mais également d’un Pacte de convergence et d’un Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Comparée à la situation antérieure, on a noté une nette amélioration dans la gestion des finances publiques au sein de l’Union, même si tous les Etats n’avancent pas au rythme dans le respect des critères de convergence, surtout concernant la réduction des déficits publics. C’est ainsi que, l’UEMOA, avec le soutien des bailleurs de fonds multilatéraux (FMI et Banque mondiale) qui cherchent à promouvoir dans les pays où ils interviennent de nouveaux outils financiers (Gestion axée sur la performance, Pluriannualité dans la programmation budgétaire, etc.…), va réformer, en 2009, son cadre juridique des finances publiques afin de l’adapter aux nouveaux standards de gestion internationaux.

    Matthieu Conan, La non-obligation de dépenser, thèse soutenue en 1992 à Paris 10 sous la direction de Lucile Tallineau  

    Ce travail renouvelle un sujet jusqu'alors présente par la doctrine comme provenant directement des finances classiques : certains auteurs n'hésitent pas a élever la non-obligation de dépenser à hauteur de principe général du droit budgétaire ; d'autres s'en servent pour asseoir les techniques de régulation budgétaire apparues ces 10 dernières années. Ce sont deux orientations divergentes, exposées ici pour définir un état de non-obligation de dépenser qui se matérialise par des annulations de crédits en cours ou en fin d'exercice : - la non-obligation de dépenser correspond à un processus propre aux finances modernes. Elle nécessite un certain degré d'interventionnisme économique et un flux de dépenses orientées en termes de transferts. Le contexte du XIXème siècle implique l'obligation et ce lorsqu'en 1910-1912 qu'elle apparait sous l'impulsion de Jeze et Laferrière. Non envisageable sous forme de principe général, elle ne saurait d'ailleurs concerner toutes les catégories de crédits : le service de la dette, la continuité budgétaire de l'état s'y opposent. - il ne faut pas voir dans toute non-dépense une manifestation de non-obligation de dépenser. Des annulations de crédits ont ainsi pu se réaliser au XIXème siècle au nom du quantum de la dépense. Aujourd'hui il en va de même pour les annulations règlementaires pratiquées au nom de la régulation. La non-obligation de dépenser, prérogative essentielle du ministre dépensier ordonnateur voit sa dimension organique disparaitre : il n'a plus la maitrise des crédits mis normalement à sa disposition, le ministre des finances et surtout le premier ministre s'arrogent de nouveaux pouvoirs budgétaires hors du cadre fixe par l'ordonnance du 2 janvier 1959.