Bernard Haftel

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
UFR Droit, Sciences politiques et sociales

Institut de Recherche pour un Droit Attractif

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    La notion de matière contractuelle en droit international privé : Etude dans le domaine du conflit de lois, soutenue en 2008 à Paris 2 sous la direction de Dominique Bureau 

  • Bernard Haftel, Romain Boffa, Catherine Labrusse-Riou, Didier Truchet, Loïc Cadiet (dir.), Les grandes décisions de la jurisprudence civile, Presses universitaires de France, 2024, Thémis ( Droit ), 695 p. 

    Bernard Haftel, Droit international privé, 3e éd., Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2023, Cours Dalloz ( Série droit privé ), 410 p. 

    Bernard Haftel, Nicolas Cuzacq, Mustapha Mekki (dir.), Une approche renouvelée des Humanités: mélanges en l'honneur du doyen Didier Guével, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, 440 p. 

    Bernard Haftel, Keita Baba, Frédéric Bicheron, Romain Boffa, Mustapha Mekki, Tetsushi Saito, Kazuma Yamashiro (dir.), Droit civil japonais: quelle(s) réforme(s) à la lumière du droit français ?, LGDJ un savoir-faire de Lextenso, 2020, 314 p. 

    Bernard Haftel, Droit international privé, 2e éd., Dalloz, 2020, Cours Dalloz ( Série droit privé ), 389 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le droit international privé est la discipline juridique qui a pour objet l'ensemble des relations transnationales entre personnes privées. La matière a subi, ces dernières années, de très profonds changements, essentiellement dus à son européanisation croissante. Ces changements ont non seulement bouleversé le contenu des règles applicables mais, ce faisant, ils ont également renouvelé considérablement les méthodes traditionnelles"

    Bernard Haftel, Droit international privé, Dalloz, 2018, Cours Dalloz ( Série droit privé ), 354 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le droit international privé est la discipline juridique qui a pour objet l’ensemble des relations transnationales entre personnes privées. La matière a subi, ces dernières années, de très profonds changements, essentiellement dus à son européanisation croissante. Ces changements ont non seulement bouleversé le contenu des règles applicables mais, ce faisant, ils ont également renouvelé considérablement les méthodes traditionnelles. L’objet du présent ouvrage est d’offrir aux étudiants et aux praticiens une présentation renouvelée, complète, synthétique, à jour et cohérente des solutions du droit positif et des principes qui l’animent"

    Bernard Haftel, La notion de matière contractuelle en droit international privé: étude dans le domaine de conflit de lois, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2009, Lille-thèses 

  • Bernard Haftel, « Nouveaux soubresauts dans la saga Commisimpex : l'invention de la toupie jurisprudentielle ? », Recueil Dalloz, 2023, n°30, p. 1570   

    Bernard Haftel, « Successions internationales : le retour du droit de prélèvement ? », Recueil Dalloz, 2021, n°39, p. 2012   

    Bernard Haftel, « Publicité digitale : quel juge ? quelle loi ? », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2021, n°09, p. 436   

    Bernard Haftel, « Affaire de l'agent orange : les juges français peuvent-ils juger des sociétés commerciales étrangères pour écocide de guerre ? », Recueil Dalloz, 2021, n°29, p. 1549   

    Bernard Haftel, « Le paradoxe du menteur », Recueil Dalloz, 2021, n°21, p. 1164   

    Bernard Haftel, Romain Boffa, Nathalie Blanc, Manuel Gros, Franck Le Mentec [et alii], « Droit du sport », La Semaine juridique. Édition générale, 2021, pp. 528-535 

    Bernard Haftel, « L'éléphant dans la pièce », Recueil Dalloz, 2020, n°35, p. 1987   

    Bernard Haftel, Sylvain Bollée, « L'art d'être inconstant - Regards sur les récents développements de la jurisprudence en matière de gestation pour autrui », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2020, n°02, p. 267   

    Bernard Haftel, « Le Covid-19 et les contrats internationaux », Recueil Dalloz, 2020, n°19, p. 1040   

    Bernard Haftel, « Conflict of Laws in the Maze of Digital Platforms - Le droit international privé dans le labyrinthe des plateformes digitales », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2019, n°03, p. 907   

    Bernard Haftel, Lucie Mayer, « Pour un accès démocratique à la Cour de cassation », Recueil Dalloz, 2018, n°30, p. 1653   

    Bernard Haftel, « La Cour de cassation, la cohérence et la sécurité juridique », Recueil Dalloz, 2018, n°10, p. 541   

    Bernard Haftel, « Autorisation d'une insémination post-mortem, une décision de circonstance ? », Recueil Dalloz, 2016, n°40, p. 2392   

    Bernard Haftel, « Protection des données personnelles : autorité de contrôle compétente et loi applicable », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2016, n°02, p. 377   

    Bernard Haftel, « Insémination post mortem internationale, contrôle de proportionnalité et méthodes du droit international privé », Recueil Dalloz, 2016, n°25, p. 1477   

    Bernard Haftel, « La disparition ajournée de l'autorité des lois civiles en France », Recueil Dalloz, 2016, n°18, p. 1011   

    Bernard Haftel, « L'autorité de la chose jugée par le juge d'appui », Recueil Dalloz, 2016, n°03, p. 138   

    Bernard Haftel, « Transferts transatlantiques de données personnelles : la Cour de justice invalide le Safe Harbour et consacre un principe de défiance mutuelle », Recueil Dalloz, 2016, n°02, p. 111   

    Bernard Haftel, Didier Boden, Sylvain Bollée, Petra Hammje, « Mariage de personnes de même sexe : exception d'ordre public », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2015, n°02, p. 400   

    Bernard Haftel, « Libres propos sur l'avant-projet de réforme de la Cour de cassation et la fonction du juge », Recueil Dalloz, 2015, n°24, p. 1378   

    Bernard Haftel, « Mariage pour (vraiment) tous et hiérarchie des normes », Actualité juridique Famille, 2015, n°02, p. 71   

    Bernard Haftel, Petra Hammje, Sylvain Bollée, Pascal de Vareilles-Sommières, Boden Didier, « Note sous Cour de cassation, première Chambre civile, 28 janvier 2015, pourvoi numéro 13-50.059 », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2015, n°2, pp. 400-412 

    Bernard Haftel, « Absorption du délictuel par le contractuel, application du Règlement (CE) n° 44/2001 à une action en responsabilité délictuelle », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2014, n°04, p. 863   

    Bernard Haftel, « Nouvelles précisions sur l'action directe du transporteur dans un contexte international », Recueil Dalloz, 2012, n°43, p. 2930   

    Bernard Haftel, « Des questions de compétence relatives au détachement international d'un salarié », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2012, n°03, p. 620   

    Bernard Haftel, Sylvain Bollée, « Les nouveaux (dés)équilibres de la compétence internationale en matière de cyberdélits après l'arrêt eDate Advertising et Martinez », Recueil Dalloz, 2012, n°20, p. 1285   

    Bernard Haftel, « Gestation pour autrui : éclairage de droit international privé », Actualité juridique Famille, 2011, n°05, p. 265   

    Bernard Haftel, « Éclairage de droit international privé », Actualité juridique Famille, 2010, n°09, p. 387   

    Bernard Haftel, « Autorité de chose jugée et syndrome du chef de dispositif fantôme », Recueil Dalloz, 2010, n°22, p. 1403   

    Bernard Haftel, « Quelques précisions sur la mystérieuse action directe du transporteur », Recueil Dalloz, 2009, n°07, p. 475   

  • Bernard Haftel, « Plateformes et liberté d'expression », le 20 septembre 2024  

    Table ronde organisée par la Cour de cassation et l'ENM dans le cadre du Cycle de conférences "Quelle régulation pour les plateformes numériques ?" sous la direction scientifique de Nathalie Blanc et Bernard Haftel, Professeurs à l’Université Sorbonne Paris Nord et codirecteurs de l’IRDA et Mustapha Mekki, Professeur à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne

    Bernard Haftel, « La Vigilance, pointe avancée de l'Obligation de Compliance », le 05 décembre 2023  

    Colloque organisé par le Journal of Regulation & Compliance - JoRC et l’Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne - André Tunc - IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction scientifique de Mustapha Mekki, Marie-Anne Frison-Roche et Jean-Christophe Roda

    Bernard Haftel, « Quelle régulation pour les plateformes numériques ? », le 30 novembre 2023  

    Cycle de conférences organisé par la Cour de cassation et l'ENM sous la direction de Nathalie Blanc et Bernard Haftel, Professeurs à l’Université Sorbonne Paris Nord et Codirecteurs de l’IRDA, et Mustapha Mekki, Professeur à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne

    Bernard Haftel, « Amour et droit », le 26 juin 2023  

    Colloque organisé par l'UFR Droit, sciences politiques et sociales, Université Sorbonne Paris-Nord

    Bernard Haftel, « Droit(s) et presse », le 18 novembre 2022  

    Colloque organisé par le CRJP, la Bibliothèque nationale de France et l’Institut de Recherches en Droit Attractif (Université Sorbonne Paris Nord) sous la direction scientifique de Géraldine Goffaux Callebaut, Professeur de droit privé, Université d’Orléans et Didier Guével, Professeur de droit privé, Doyen honoraire de la Faculté de Droit et Sciences politiques et sociales, Université Sorbonne Paris Nord

    Bernard Haftel, « Déontologie : approche comparée FR / QC », le 27 mai 2022  

    Organisé par le CRDP, Université de Montréal

    Bernard Haftel, « L’intelligence artificielle : quelle intelligence juridique ? », le 21 avril 2022  

    Organisé par la Cour de Cassation, l'IRDA (Université Sorbonne Paris-Nord) et le CEDCACE (Université Paris-Nanterre)

    Bernard Haftel, « Certificat de coutume », le 12 avril 2022  

    Colloque organisé par la Société de législation comparée, sous la responsabilité scientifique de Gustavo Cerqueira, Nicolas Nord et Cyril Nourissat.

    Bernard Haftel, « Droit(s) & spectacle vivant », le 19 novembre 2021  

    Organisé par la Bibliothèque nationale de France, l'IRDA (Université Sorbonne Paris Nord) et le CRJ Pothier (Université d'Orléans), sous la direction scientifique de Catherine Aurérin, Géraldine Goffaux Callebaut et Didier Guével

    Bernard Haftel, « Existe-t-il un système de droit international privé de l’Union ? », le 17 novembre 2021  

    Organisé par le CREDIP, avec le soutien du Service général de la recherche, de la Faculté de droit et de l'EDIEC sous la direction scietifique de Ludovic Pailler et Cyril Nourissat, Professeurs à l’Université Jean Moulin Lyon 3

    Bernard Haftel, « L’intelligence artificielle : quelle intelligence juridique ? », le 15 avril 2021  

    Organisé à la Cour de cassation par l’Institut de recherche pour un droit attractif de l’Université Sorbonne Paris Nord (IRDA), le CEDCACE, l’Université Paris Nanterre sous la responsabilité scientifique de S. Amrani-Mekki, B. Haftel et M. Mekki

    Bernard Haftel, « Le patrimoine numérique », le 05 mars 2021  

    Organisé par l’IRDA avec le partenariat du Conseil supérieur du notariat et de la Chambre des notaires de Paris dans le cadre des « Journées expert » de l’INFN sous la responsabilité scientifique de Didier Guével et Mustapha Mekki

    Bernard Haftel, « Droit(s) & bande dessinée », le 22 janvier 2021  

    Colloque organisé par la Bibliothèque nationale de France, l'institut de recherche pour un droit attractif (Université Paris 13) et le Centre de recherche juridique Pothier (Université d'Orléans).

    Bernard Haftel, « Crise sanitaire et contrats », le 16 octobre 2020  

    Conférence organisée à la Cour de Cassation par l’IRDA, Université Sorbonne Paris-Nord

    Bernard Haftel, « Le patrimoine numérique », le 13 mars 2020  

    Journée Expert #2 de l'INFN, organisée avec le concours de l’IRDA (Institut de recherche pour un droit attractif), en partenariat avec la chambre nationale des greffiers des tribunaux de commerce et la chambre nationale des commissaires de justice.

    Bernard Haftel, « Les enjeux juridiques de la publicité digitale », le 25 février 2020  

    Organisé par l'Institut de recherche pour un droit attractif (IRDA) en partenariat avec la Commission ouverte commerce international et le soutient du DIMé numérique.

    Bernard Haftel, « Numérique, droit et société », le 23 janvier 2020  

    Cycle de conférences organisé par la Cour de cassation sous la direction scientifique de Mme Dorothée Dibie et Mme Bénédicte Boyer-Bévière

    Bernard Haftel, « Les nouveaux marchés de l’arbitrage : vers une privatisation de la justice ? », le 20 décembre 2019  

    Organisé pour l’ENM par Madame le Professeur Amrani Mekki

    Bernard Haftel, « Les professions juridiques face à la justice plurielle », le 10 mai 2019  

    Organisé par La Chaire Wilson, Université de Montréal

    Bernard Haftel, « Réformer la Cour de Cassation », le 11 avril 2019  

    Colloque organisé avec le soutien de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne et de l’École de Droit de la Sorbonne

    Bernard Haftel, « The Reform of the French Law of Obligations », le 15 mars 2019  

    A Law Library of Louisiana Free CLE, co-sponsored by the Supreme Court of Louisiana Historical Society and the Association Henri Capitant.

    Bernard Haftel, « Droit commun des contrats et droit économique : influences réciproques en droit français et en droit japonais », le 07 mars 2019  

    Organisé par l’IRDA et l’ARIDA, Université Paris 13 sous la responsabilité scientifique de K. Baba, B. Haftel, M. Mekki et T. Saito

    Bernard Haftel, « Le génome en mal de droit(s) ? », le 14 février 2019  

    Organisé par l’IRDA, Institut de recherche pour un droit attractif, en partenariat avec le CRJ Pothier de l'Université d'Orléans

    Bernard Haftel, « Entre mystères et fantasmes : quel avenir pour les blockchains ? », le 07 février 2019  

    Organisé par la Cour de Cassation sous la direction scientifique de Madame le professeur Nathalie Blanc, Monsieur le professeur Bernard Haftel et Monsieur le professeur Mustapha Mekk

    Bernard Haftel, « La circulation des personnes et de leur statut dans un monde globalisé », le 11 octobre 2018  

    Organisé par Bastien Baret, Doctorant, Centre droit de la famille, ELJ, avec le soutien de l’Inst.Universitaire de France, sous la direction scientifique d'Hugues Fulchiron, Pr., Directeur du Centre droit de la famille, Équipe de recherche Louis Josserand

    Bernard Haftel, « Le juge et le numérique : un défi pour la justice du XXIème siècle », le 08 juin 2018  

    Organisé par la Cour de Cassation, l’ENM, l’IRDA et le DSPS

    Bernard Haftel, « Le droit à l’épreuve du numérique », le 07 mai 2018  

    4ème conférence CRDP / IRDA, organisée par la Chaire Wilson de l’Université de Montréal

    Bernard Haftel, « Droit privé de l’environnement », le 20 février 2018  

    Organisé sous la Direction scientifique de Jean-Baptiste Seube, Professeur de droit privé, Faculté de droit et d’économie, Université de La Réunion

    Bernard Haftel, « Droit(s) et gastronomie », le 17 novembre 2017  

    Organisé en collaboration avec la BNF

    Bernard Haftel, « Le contrat et les tiers », le 27 septembre 2017  

    Organisées par l’Association Henri Capitant, l'IRDA et ARIDA

    Bernard Haftel, « Le juge et le droit de la responsabilité civile : bilan et perspective », le 19 mai 2017  

    Organisé par l'Institut de recherche pour un droit attractif (IRDA) de l'Université Paris 13 en collaboration avec La Cour de cassation

    Bernard Haftel, « Communs hors du commun : une autre idée de la solidarité », le 01 mai 2017  

    3ème colloque annuel entre le CRDP, Université de Montréal et l’IRDA, Université Paris 13

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Mariama maty Diaby, La Relation du droit de l’OHADA au droit civil, thèse soutenue en 2019 à Paris 13 sous la direction de Mustapha Mekki, membres du jury : Philippe Chauviré (Rapp.), Henri-Desire Modi Koko Bebey (Rapp.), Nathalie Blanc et Yvette Rachel Kalieu Elongo  

    L’OHADA a été mise en place dans l’objectif de réaliser une intégration économique par le biais d’une intégration juridique. Le droit de l’OHADA, porteur de l’oeuvre d’intégration juridique, avait vocation à devenir le cadre normatif de référence. Sa force obligatoire devait lui permettre de s’imposer au droit des États membres. Si la question de l’avenir du droit commercial ou du droit des affaires national n’a pas soulevé de difficulté particulière, il en a été différemment pour le droit civil national. La présente étude revient sur la relation qui existe entre le droit de l’OHADA et le droit civil, entendu le droit civil national. Une relation qui met en lumière, une influence : celle du droit de l’OHADA sur le droit civil national. Ainsi, dans une première partie, l’étude montre que l’influence du droit de l’OHADA sur le droit civil national est consacrée. Elle est fondée sur le dispositif institutionnel qui porte le droit de l’OHADA, avant d’être consacrée de manière substantielle. Dans une deuxième partie, l’étude relativise l’influence du droit de l’OHADA sur le droit civil national, en ce qu’elle est limitée. Sont en cause l’omniprésence du droit civil dans la construction du droit de l’OHADA et l’autonomie limitée du droit de l’OHADA.

    Marine Abonnat, Le doute probatoire en matière contractuelle, thèse soutenue en 2018 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Mustapha Mekki, membres du jury : Augustin Aynès (Rapp.), Étienne Vergès (Rapp.), Anne Etienney  

    Le doute est un état d’incertitude de l’esprit ; il est omniprésent en matière probatoire. En effet, l’objet de la preuve, les modes de preuve et leur force probante le véhiculent infailliblement.De surcroît, le doute est néfaste pour le juge et les parties ; l’un est soucieux de rendre au mieux la justice, les autres désireuses d’anticiper l’issue du procès. Ainsi, le doute doit constituer une situation résiduelle ; il doit rester subsidiaire. Or, à la réflexion, le doute est géré par le législateur et le juge. D’une part, il est réduit par plusieurs mécanismes : d’aucuns ont trait à l’objet de la preuve ainsi qu’aux modes de preuve et à leur force probante, tandis que d’autres ont trait à l’administration judiciaire ou extra-judiciaire de la preuve .D’autre part, lorsqu’il persiste à l’issue de l’examen des preuves, il est traité. Le juge détermine celle des parties qui doit perdre le procès, en se référant au choix du législateur ou en se livrant à l’interprétation de la règle de droit applicable au litige. Le traitement du doute sous-tend alors une politique juridique substantielle et processuelle.Toutefois, la gestion du doute organisée par le législateur et le juge peut paraître insatisfaisante pour les parties. Aussi, en matière contractuelle, les parties peuvent-elles gérer le doute à l’aide du contrat. Plus précisément, elles peuvent organiser sa réduction et son traitement, voire son appréciation, en recourant à des clauses qui ont des effets directs ou indirects sur la preuve.Malheureusement, la gestion du doute organisée par les parties n’est en aucun cas absolue.Elle se heurte aux limites tenant à la preuve et au contrat.

  • Sébastien Fixot, La réception des contrats de la finance islamique en droit français, thèse soutenue en 2022 à Université de Lille 2022 sous la direction de Romain Boffa, membres du jury : Mustapha Mekki (Rapp.), Juliette Sénéchal    

    Le droit financier islamique prend sa source dans la charia, composée du Coran et de la Sunna, mais aussi dans la pratique commerciale et la doctrine. La thèse se concentre sur les contrats de la finance islamique, pierre angulaire du système, et vise à démontrer que leur réception en droit français n’impose aucune réforme législative. Cela implique d’étudier les règles fondamentales régissant ces contrats afin d’abord de les préciser, puis de dégager leur finalité commune : la justice contractuelle. Bien que sensiblement différentes du droit français, elles ne se révèlent ni complètement étrangères ni incompatibles avec notre système, lequel multiplie les dispositions protectrices de l’équilibre contractuel. Partant du constat de la possibilité de la réception, il s’agit de s’interroger sur ses modalités. Le libéralisme du droit français permet l’intégration des règles islamiques au contrat par leur incorporation ou par la soumission de l’acte à un droit étranger les consacrant. A supposer que les parties soumettent leur accord au droit français, il convient d’établir, à partir du droit positif, le cadre juridique des contrats nommés de la finance islamique. En écho à la volonté exprimée au lendemain de la crise financière par le gouvernement français, notre étude tend ainsi à mettre en évidence tant la possibilité que les modalités de la réception des contrats de la finance islamique en droit français.

    Héloïse Meur, Les accords de distribution en droit international privé, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Sylvain Bollée, membres du jury : Marie-Élodie Ancel (Rapp.), Christophe Seraglini  

    En droit international privé, les accords de distribution font l'objet d'un traitement à la fois éclaté et incohérent. La distinction des matières contractuelle et délictuelle a tout d'abord conduit à opérer une distinction à la frontière particulièrement floue entre les dimensions contractuelle et économique (touchant au droit de la concurrence lato sensu) de ces accords, aspects pourtant indissociables. À cette distinction, s'ajoutent ensuite des difficultés propres à chacun de ces aspects. Du point de vue contractuel, la distinction entre le contrat-cadre et ses contrats d'application entraîne un traitement éclaté des accords de distribution. Quant à l'appréhension du contrat-cadre, elle demeure source d'incohérences. Ensuite, du point de vue économique, se cumulent des difficultés méthodologiques tenant à l'identification de la méthode et de la règle de conflit applicables ainsi que leur mise en œuvre. Il en résulte un traitement globalement éclaté et incohérent auquel il convient de remédier. C'est avant tout par des définitions claires de la matière contractuelle et du contrat de distribution en droit international privé qu'un traitement unitaire pourra être opéré. Ces définitions clarifiées seront alors le point de départ de règles de conflit repensées, conformes à la figure du contrat de distribution, irréductible au contrat-échange. À cette catégorie nouvellement définie devra être associé un critère de rattachement adapté. À cet égard, l'augmentation constante de règles internationalement impératives, devra conduire à supprimer le principe d'autonomie, désormais ineffectif, pour lui substituer un critère objectif intégrant cette impérativité.

    Constance Deplagne, Recherche sur le conflit de lois en matière d’accès aux ressources biologiques humaines, thèse soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de Mathias Audit, membres du jury : David Sindres (Rapp.), Marie-Laure Niboyet et Florence Bellivier    

    La plupart des substances du corps humain sont utilisables indépendamment dutout dont elles proviennent (pour la greffe, la recherche, l’assistance médicale à laprocréation, etc.). En amont, cela implique un processus d’accès à ces ressourcesbiologiques humaines. Ce processus se divise en deux phases : leur individualisation – parleur prélèvement et leur statut juridique – et leur circulation.À l’heure actuelle, ce processus est directement touché par le phénomène de lamondialisation. Ainsi, les organes, les tissus et les cellules humains, mais aussi les patients dont ils proviennent, circulent au-delà des frontières à des fins thérapeutiques comme scientifiques. L’encadrement de ces pratiques par les textes de droit international public se révélant insuffisant, des situations de conflit de lois prospèrent. Le droit international privé doit alors être sollicité. Or, aucune règle de conflit de lois n’a été consacrée en ce domaine, ni par la loi, ni la jurisprudence. Plus encore, en apparence, les caractéristiques du droit de la bioéthique (origine humaine des ressources, omniprésence du droit public et différences parfois importantes de législations entre les États) semblent faire obstacle au raisonnement conflictuel. La présente étude se propose, au regard du droit positif, d’appréhender le conflit de lois en matière d’accès aux ressources biologiques humaines. Il sera donc question de le résoudre mais également d’analyser la mise en oeuvre des solutions proposées.

    Clémentine Legendre, La coordination du mouvement sportif international et des ordres juridiques étatiques et supra-étatiques, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Sylvain Bollée, membres du jury : Franck Latty (Rapp.), Sébastien Besson  

    Le Mouvement sportif international fonctionne à bien des égards comme un État. Il édicte des normes destinées à réglementer le sport mondial, résout les litiges survenant en son sein et veille à l’exécution de ses normes. Les ordres juridiques étatiques et supra-étatiques intervenant également en matière sportive, la question de leur coordination avec ce système se pose naturellement. La coordination aujourd’hui réalisée par l’ordre juridique étatique est insatisfaisante. Lorsqu’il revendique la soumission du Mouvement sportif international à ses exigences, cette soumission est souvent ineffective. Lorsqu’il reconnaît l’autonomie de ce système par l’intermédiaire du régime de l’arbitrage, cette autonomie est illimitée. La coordination mise en œuvre par les ordres juridiques supra-étatiques apparaît comme un remède à ces maux. Les ordres juridiques régionaux soumettent effectivement le Mouvement sportif international à leurs exigences. Ils reconnaissent, contrairement aux États, le pouvoir exercé sur ses membres par ce système. L’ordre juridique étatique pourrait, sur ce modèle, penser sa coordination avec le système sportif en reconnaissant la légitimité du pouvoir exercé par ce dernier. La communauté des États et le Mouvement sportif international coopèrent également en certains domaines principalement le dopage. Cette coopération est satisfaisante. Elle pourrait être étendue à d’autres secteurs ou à l’organisation du sport mondial. Les États pourraient aussi déléguer certaines prérogatives au système sportif. Des solutions existent donc pour assurer une coordination harmonieuse des ordres juridiques étatiques, supra-étatiques et du Mouvement sportif international.

    Amer Tabbara, Les actions de groupe dans le contentieux international, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Sylvain Bollée et Roula El-Husseini Begdache, membres du jury : Pierre Callé (Rapp.)  

    La régulation du contentieux international des actions de groupe constitue le prolongement dans l'ordre international des fonctions poursuivies par une action de groupe dans l'ordre interne -l'accès en justice, l'efficacité économique et la régulation des marchés - et vise à assurer la sécurité juridique, la prévisibilité et l 'harmonie internationale des solutions ; objectifs également partagés par le droit international privé. Cette régulation s'avère pourtant difficile et complexe, notamment en raison de la concurrence exercée par les ordres juridiques en matière de redressement des dommages de masse, et de l'inadéquation des méthodes et instruments de droit international privé à la résolution d'un contentieux complexe, impliquant une multitude de parties et présentant une forte dimension régulatoire. La globalisation du contentieux international des actions de groupe soulève donc des questions complexes de conflits de juridictions, de conflits de lois, de coordination de procédures ainsi que de reconnaissance et d'exécution des décisions.C'est à ces questions complexes que cette thèse propose de répondre. Les solutions proposées tiennent compte des intérêts enchevêtrés que revêt le contentieux de groupe international, et visent essentiellement à prévenir des hypothèses de sous-régulation et de sur-régulation susceptibles d'empoisonner aujourd'hui le contentieux de masse international.

    Yann Heyraud, Le droit non-étatique dans les rapports internationaux privés : contribution à l'étude des fonctions du droit international privé, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Étienne Pataut, membres du jury : Valérie Pironon (Rapp.), Sylvain Bollée  

    La production de règles d'origine non étatique se développe dans les rapports internationaux privés. L'analyse de ces règles dans les activités commerciale et sportive construit progressivement une définition unifiée de la notion de droit non-étatique : ensemble des règles écrites et unilatéralement élaborées par des acteurs privés et/ou publics, ayant vocation à s'appliquer eu égard à l'activité considérée, indépendamment des frontières étatiques. Cette proposition est mise à l'épreuve des diverses interactions entretenues par le droit non-étatique, visant à en expliquer le fonctionnement. L'arbitrage atteste sa réception, la fréquence de son application, voire sa promotion, jusqu'à l'exclusion de législations nationales impératives. L'ordre juridique français, par principe, refuse la réception de ce droit, hormis action exceptionnelle des juges, du législateur ou d'organes auxquels il est reconnu compétence. À un niveau supra-étatique, la Cour de justice contrôle directement les règles non-étatiques susceptibles d'entraver les libertés garanties par l'Union européenne, dont la libre circulation des travailleurs. La Cour européenne des droits de l'homme a la possibilité de contrôler indirectement les règles non-étatiques transposées par des États, en raison d'atteintes potentielles aux libertés individuelles, dans le cadre de la lutte contre le dopage par exemple. Le droit international privé, par ailleurs, contribue à rendre compte de l'application du droit non-étatique, en renforce l'efficacité, et participe, potentiellement et à titre prospectif, de la résolution de conflits de normes produits par des règles non-étatiques.

  • Maud Minois, Recherche sur la qualification en droit international privé des obligations, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Tristan Azzi, membres du jury : Pascal de Vareilles-Sommières (Rapp.), Sophie Lemaire (Rapp.), Olivera Boskovic  

    Pendant longtemps, la qualification lege fori a dominé la scène internationale. D'une conception stricte, témoin d'une analyse particulariste du droit international privé, elle a progressivement évolué vers une conception assouplie. Aujourd'hui, les auteurs s'accordent à voir dans la qualification lege fori, une méthode de qualification appropriée. Confrontée au droit des obligations, la qualification lege fori révèle ses faiblesses. Elle est atteinte d'un vice originel qui implique de s'interroger sur son bien-fondé. Même assouplie, la qualification lege fori est incapable de se détacher des concepts du for. Une situation internationale sera donc résolue selon des concepts dictés pour les besoins du droit interne. Ces insuffisances s'observent à l'étude de cas hybrides. Il s'agit d'hypothèses particulièrement délicates à qualifier car elles se situent à la lisière de la matière contractuelle et de la matière délictuelle. La présente étude se propose de rechercher un modèle de qualification qui puisse répondre à la fonction internationale de la règle à appliquer. À côté de la qualification lege fori, il existe une appréhension européenne de la qualification. Celle-ci s'organise autour de l'élaboration de qualifications autonomes, a priori distinctes de la qualification lege fori. La Cour de justice a ainsi opté pour une qualification autonome des notions de matière contractuelle et de matière délictuelle. Confrontée à la qualification lege fori, la qualification autonome révèle sa véritable nature. Sous certains aspects, elle est une forme de qualification lege fori. Sous un autre angle, elle s'en éloigne et peut être analysée comme une véritable qualification internationale. Contrairement à la qualification lege fori, la qualification autonome répond à la fonction internationale de la règle de droit international privé. Elle est donc adaptée aux besoins de la vie internationale. Une fois le bien-fondé de l'approche autonome posée, il était nécessaire de s'interroger sur sa généralisation. En effet, l'adoption d'un ensemble complet de textes en droit international privé européen des obligations a fait émerger un débat sur l'opportunité d'adopter une qualification unitaire des notions communes aux textes de Bruxelles et de Rome. La présente étude se propose de retenir un modèle autonome et moniste de la qualification borné aux seules relations internationales.

    Audrey Damiens, La procédure en droit international privé : recherche en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Orléans sous la direction de Olivera Boskovic, membres du jury : Tristan Azzi (Rapp.), Étienne Pataut (Rapp.), Marie-Laure Niboyet    

    La question de la procédure en droit international privé parait de prime abord simple à résoudre tant la compétence de la loi du for est empreinte d’évidence. C’est sous l’angle des méthodes du droit international privé – et particulièrement la méthode conflictuelle et la méthode des règles matérielles – dans le cadre de l’action de l’Union européenne que la réflexion a été développée. La place de cette dernière dans les sources des deux premières justifie cette position. L’évidence de la règle énoncée ci-dessus s’est rapidement fait ressentir. Elle a pu faire douter de la pertinence du recours à la méthode conflictuelle pour résoudre les difficultés que l’institution régionale entend annihiler dans les litiges comportant un élément d’extranéité. Mais les difficultés de définition de la catégorie procédure retiennent tout aussi rapidement l’attention. Il apparait ainsi un premier champ d’action de l’Union, déjà exploré certes, mais devant être complété. Toutefois, l’édification de l’espace judiciaire européen – car là est l’objectif poursuivi – semble nécessiter, de l’aveu même des autorités européennes, d’endiguer les disparités procédurales. Ce sont les règles matérielles elles-mêmes qui paraissent, souvent, poser question dans les litiges transfrontières en rendant difficile, notamment, la libre circulation des décisions. C’est donc vers cette seconde méthode du droit international privé que l’Union européenne a dû se tourner. La vocation à agir de l’Union ayant été établie, et un rapide état des lieux de l’acquis ayant été dressé, il a pu être recherché les règles matérielles qui semblaient nécessaires. Au-delà de celles-ci, la méthode conflictuelle assure la complétude du système.