Pierre Mousseron

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre du Droit de l'Entreprise
Responsable de la formation :
  • THESE

    Les conventions de garantie dans les cessions de droits sociaux, soutenue en 1991 à Montpellier 1 sous la direction de Didier Ferrier 

  • Pierre Mousseron (dir.), Les principes en Droit de l'entreprise, LexisNexis, 2023   

    Pierre Mousseron, Droit des usages, 2e éd., LexisNexis, 2023, Collection Droit des usages, 445 p. 

    Pierre Mousseron, Gustavo Vieira da Costa Cerqueira (dir.), Les usages devant la Cour de cassation: colloque du 22 juin 2023 Grand’chambre de la Cour de cassation, Institut des usages, 2023, Collection Droit des usages, 127 p. 

    Pierre Mousseron, Droit des usages, LexisNexis, 2021, Collection Droit des usages, 389 p. 

    Pierre Mousseron, Jean-Marc Mousseron, Jacques Raynard, Jean-Baptiste Seube, Technique contractuelle, Éditions Francis Lefebvre, 2019 

    Pierre Mousseron, Jean-Marc Mousseron, Jacques Raynard, Jean-Baptiste Seube, Technique contractuelle, 5e éd., Éditions Francis Lefebvre, 2018, 454 p. 

    Pierre Mousseron, Laurent Mayali (dir.), Customary Law Today, Springer International Publishing et Springer Nature, 2018, 343 p.  

    La 4e de couverture indique : "This book addresses current practices in customary law. It includes contributions by scholars from various legal systems (the USA, France, Israel, Canada etc.), who examine the current impacts of customary law on various aspects of private law, constitutional law, business law, international law and criminal law. In addition, the book expands the traditional concept of the rule of law, and argues that lawyers should not narrowly focus on statutory law, but should instead pay more attention to the impact of practices on “real legal life.” It states that the observation of practices calls for a stronger focus on usage, customs and traditions in our legal systems – the idea being not to replace statutory law, but to complement it with customary observations."

    Pierre Mousseron (dir.), Les usages : l'autre droit de l'entreprise, LexisNexis, 2014, Droit & Professionnels ( Entreprise ), 204 p. 

    Pierre Mousseron, Les conventions sociétaires, 2e éd., LGDJ Lextenso éditions, 2014, Collection Droit des affaires, 518 p. 

    Pierre Mousseron, Lise Chatain, Droit des sociétés, 2e éd., Joly, 2013, Les Précis Joly, 393 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage présente le Droit des sociétés à l’attention des étudiants qui découvrent cette discipline. Pour en faciliter sa maîtrise, ses développements suivent de façon structurée et chronologique la vie de la société, de sa constitution à sa liquidation, en passant par sa restructuration. Pour assurer son utilité pratique, de nombreux documents joints (contrats, extraits de journaux, arrêts…) illustrent les interventions des professionnels en la matière. En outre, chacun des vingt et un chapitres de l’ouvrage est ponctué par une note fiscale. "

    Pierre Mousseron, Lise Chatain, Droit des sociétés, Joly, 2011, Les Précis Joly, 372 p. 

    Pierre Mousseron, Les conventions sociétaires, LGDJ, 2010, Collection Droit des affaires, 472 p. 

    Pierre Mousseron, Jacques Raynard, Jean-Baptiste Seube (dir.), Technique contractuelle, 4e éd., Éditions Francis Lefebvre, 2010, 732 p.   

    Pierre Mousseron (dir.), Les usages en droit de l'entreprise, LexisNexis], 2010, Actualités de droit de l'entreprise, 253 p. 

    Pierre Mousseron, Jacques Raynard, Jean-Baptiste Seube (dir.), Technique contractuelle, 3e éd., F. Lefebvre, 2005, 718 p. 

    Pierre Mousseron, Droit des sociétés, 2e éd., Montchrestien, 2005, Pages d'amphi, 323 p. 

    Pierre Mousseron, Droit des sociétés, Montchrestien, 2003, Pages d'amphi, 301 p. 

    Pierre Mousseron, Jacques Raynard (dir.), Inventer, Centre du droit de l'entreprise, 2001, 492 p. 

    Pierre Mousseron, Jean-Marc Mousseron, Marie-Laure Mathieu, Jacques Raynard, Technique contractuelle, 2e éd., Editions Francis Lefebvre, 1999, 792 p.   

    Pierre Mousseron, Les conventions de garantie dans les cessions de droits sociaux, 2e éd., Nouvelles éditions fiduciaires, 1997, Nef'université, 438 p. 

  • Pierre Mousseron, « Liberté du commerce et de l'industrie : d'une liberté concédée à une liberté à conquérir », in sous la direction des professeurs François Vialla et Pascal Vielfaure ; et la coordination de Julie Chmargounof et Fanny Dronneau (dir.), Les pouvoirs publics face aux épidémies : de l'Antiquité au XXIe siècle, LEH Edition - Collection A la croisée des regards, 2021, pp. 393-402   

    Pierre Mousseron, « La signature des sociétés », Rencontres multicolores autour du Droit, Mélanges en l'honneur du Professeur Deen Gibirila, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2021, pp. 257-264   

    Pierre Mousseron, « Valoriser les usages en valorisant les savoir-faire traditionnels », in Pierre Mousseron (dir.), Valoriser les usages : Approches..., Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, « La compétence des organes sociaux », Mélanges en l'honneur d'Alain Couret Un juriste pluriel, Dalloz, 2020, pp. 333-342   

    Pierre Mousseron, « Les usages: un Droit hors la loi », in LGDJ Lextenso (dir.), Mélanges en l'honneur de Jacques Mestre Liber amicorum, 2019, pp. 663-673   

    Pierre Mousseron, François Lichère, « L'influence de la réforme du droit de la capacité et de la représentation », in LexisNexis (dir.), L'influence de la réforme du droit des obligations sur le droit des contrats administratifs, 2019 

  • Pierre Mousseron, « Opposabilité de l'usage publié, note ss. Cass. com., 4 oct. 2023, n° 22-15.685 », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°471336 

    Pierre Mousseron, « Usages et protection des données personnelles », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°471336 

    Pierre Mousseron, « Numérique - RGPD, usages et décivilisation, note ss. CE, 10e et 9e ch. réunies, 21 juin 2023, n° 452850 », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°301232 

    Pierre Mousseron, « Les usages en droit des affaires », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°251190 

    Pierre Mousseron, « Originalité des  principes et usages du commerce international  », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°231178 

    Pierre Mousseron, « Restrictions à l'utilisation des drapeaux et signes communautaires », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2023, n°231178 

    Pierre Mousseron, « Et si le Conseil national des barreaux unifiait les règles et usages en matière de déclaration de soupçon ? », Recueil Dalloz, 2020, n°16, p. 898   

    Pierre Mousseron, « Didier Ferrier (1945-2020) », Recueil Dalloz, 2020, n°01, p. 25   

    Pierre Mousseron, « Usages et contrats : fils ou frères ? », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°0809, p. 351   

    Pierre Mousseron, « La contractualisation des usages », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2018, n°0809, pp. 366-369     

    Pierre Mousseron, « Le nouveau régime de la capacité contractuelle des sociétés : la boussole de l'objet social », Recueil Dalloz, 2016, n°16, p. 906   

    Pierre Mousseron, « La France : République coutumière ? », Recueil Dalloz, 2016, n°06, p. 305   

    Pierre Mousseron, « Institutions - Ordres juridiques - Plaidoyer pour les usages du sport », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, 2013, n°132, p. 40   

    Pierre Mousseron, « Les immunités familiales », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 1998, n°02, p. 291   

    Pierre Mousseron, « Conduite des négociations contractuelles et responsabilité civile délictuelle », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 1998, n°02, p. 243   

  • Pierre Mousseron, Conflits d’usages sur le chemin de Compostelle…, Publication de l'Institut des usages, 2023 

    Pierre Mousseron, La communauté d'un seul (obs. ss. Cass. soc. 21 juin 2023, n°21-22076), Publication de l'Institut des usages, 2023 

    Pierre Mousseron, La tarification horaire des avocats relève-t-elle du contrôle des clauses abusives ?, Publication de l'Institut des usages, 2023 

    Pierre Mousseron, Droit des usages : « Trois Droits, trois mesures » ?, Publication de l'Institut des usages, 2023 

    Pierre Mousseron, L’Angelus de Saint-Grégoire, Publication de l'Institut des usages, 2023 

    Pierre Mousseron, Mayotte, l’autre île de la coutume, Publication de l'Institut des usages, 2023 

    Pierre Mousseron, Réforme des contrats spéciaux et usages, Publication de l'Institut des usages, 2022 

    Pierre Mousseron, Où l'on découvre que notre Parlement est -lui aussi- coutumier…, Publication de l'Institut des usages, Publication de l'Institut des usages, 2022 

    Pierre Mousseron, Cassation au visa des usages : les usages sont "de Droit", obs. ss. Cass. civ. 1ère 11 mai 2022, n°20-21297, Publication de l'Institut des usages, 2022 

    Pierre Mousseron, Les usages du clapas devant la Cour de cassation, obs. ss. Cass. civ. 3ème 13 avril 2022, n°21-13257, Publication de l'Institut des usages, 2022 

    Pierre Mousseron, Droit international coutumier vs. CEDH : duel au sommet, obs. ss. Cass. civ. 1ère 3 novembre 2021, n°19-25404, Publication de l'Institut des usages, 2021 

    Pierre Mousseron, Secret de la confession, ordres juridiques… et usages, Publication de l'Institut des usages, 2021 

    Pierre Mousseron, La protection des coutumes autochtones traverse les frontières ! L'exemple canadien, obs. ss. Cour suprême du Canada 23 avril 2021, Publication de l'Institut des usages, 2021 

    Pierre Mousseron, Le Droit italien donne l’exemple en matière de primauté des usages, obs. ss. Jugements du Commissariat des biens communs (Commissariato degli Usi Civici) ayant compétence pour le Latium, L’Ombrie et la Toscane des 11 déc. 2020 et 20 janv. 2021, Publication de l'Institut des usages, 2021 

    Pierre Mousseron, Les usages conformes à la Constitution, obs. ss. Cons. constitutionnel, Décision n°2020-887, QPC du 5 mars 2021, Publication de l'Institut des usages, 2021 

    Pierre Mousseron, Le législateur invite les régions à inventorier les usages agricoles, Publication de l'Institut des usages, 2021 

    Pierre Mousseron, Une seule Cour de cassation, … Une seule immatriculation, Publication de l'Institut des usages, 2021 

    Pierre Mousseron, Le Droit contre les faits : à propos de la dissolution de groupements de fait, Publication de l'Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, Le Droit des usages se lève à l'Ouest, Publication de l'Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, Des statuts-type de SAS annonciateurs de nouveaux usages, Rapport sur les statuts-type de SAS du HCJP du 6 juillet 2020, Publication de l'Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, La cancel culture : conformisme ou échec du légicentrisme ?, Publication de l'Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, Junon contre Vesta : la guerre des déesses de l'immobilier, obs. ss. Ordonnance de référé du Président du Tribunal judiciaire de Paris 10 juillet 2020, Conseil Supérieur du Notariat c. FNAIM, n°20/52941, Publication de l'Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, Clause lombarde : divise(u)r pour mieux régner ? obs. ss. CA Chambéry, 6 février 2020, n ° 1801414 ; CA Douai, 2 avril 2020, n° 8/04156, Publication de l'Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, Effet d'aubaine, rupture de relations commerciales établies et état d'urgence sanitaire, Publication de l'Institut des usages, 2020 

    Pierre Mousseron, Un usage du barreau: la non-déclaration de soupçon ?, 2019   

    Pierre Mousseron, Droit européen et usages, Publication de l'Institut des usages, 2023   

    Pierre Mousseron, Secret de la confession, ordres juridiques... et usages, 2021   

  • Pierre Mousseron, « Teaching Customary Law : chinese and french perspectives », le 01 juin 2024  

    Conférence organisée par l'Institut des usages, Faculté de droit, Université de Montpellier

    Pierre Mousseron, « Les sociétés familiales : entre promotion et suspicion », le 16 mai 2024  

    Conférence organisée par le CDE, Faculté de droit, Université de Montpellier dans le cadre du séminaire Montpellier - Heidelberg en mémoire du Professeur Erik Jayme (1934-2024) sous la direction scientifique de Pierre Mousseron, Professeur à la Faculté de Droit et de Science politique de Montpellier et Marc-Philippe Weller, Professeur à l’Université de Heidelberg

    Pierre Mousseron, « Les usages devant la Cour de cassation », le 22 juin 2023  

    Colloque organisé à la Cour de cassation sous la direction scientifique de Pierre Mousseron, Pr. à l’Université de Montpellier, Président de l'Institut des usages, et Gustavo Cerqueira, Pr. à l’Université Côte d’Azur.

    Pierre Mousseron, « Les principes en Droit de l’entreprise », le 07 avril 2023  

    Organisée par le Centre du Droit et de l’Entreprise, Faculté de droit, Université de Montpellier

    Pierre Mousseron, « Penser les pratiques juridictionnelles au service d’un espace de justice », le 23 janvier 2023  

    Cycle de conférences organisé par la Cour de cassation, l'Université Toulouse Capitole et la Société de législation comparée.

    Pierre Mousseron, « L’avant-projet de réforme du droit des contrats spéciaux », le 07 octobre 2022  

    Organisé par l'Université de Nîmes et la SLC, sous la direction de Vanessa Monteillet et Gustavo Cerqueira

    Pierre Mousseron, « Les faits et le droit / Law and Facts », le 23 juin 2022  

    16e Congrès de l’Association internationale de méthodologie juridique (AIMJ) / 16th Conference of the International Association for Legal Methodology (IALM) organisé sous la direction scientifique de Mathieu Devinat, Université de Sherbrooke, Nader Hakim, Université de Bordeaux, Jean-Yves Chérot, Université d’Aix-Marseille et Alexandra Popovici, Université de Sherbrooke

    Pierre Mousseron, « Santé et numérique : défis juridiques et cyber-risques », le 10 juin 2022  

    Colloque Franco-Canadien organisé par le CDE, le MUSE, Université de Montpellier et l'Université de Sherbrooke sous la direction scientifique de Adel Jomni

    Pierre Mousseron, « Certificat de coutume », le 12 avril 2022  

    Colloque organisé par la Société de législation comparée, sous la responsabilité scientifique de Gustavo Cerqueira, Nicolas Nord et Cyril Nourissat.

    Pierre Mousseron, « Conférence juridique franco-allemande », le 15 octobre 2021  

    Conférence organisée par l’Institut de Droit Comparé et de Droit International privé et économique de la Faculté de Droit de Heidelberg et le Centre du Droit de l’Entreprise de la Faculté de Droit de Montpellier.

    Pierre Mousseron, « Les usages de l’agroalimentaire », le 30 septembre 2021  

    Organisé par l’Institut des Usages de la Faculté de Droit de Montpellier

    Pierre Mousseron, « Les pouvoirs publics face aux épidémies, de l'Antiquité au XXIème siècle », le 01 septembre 2021  

    Organisé par Monsieur Vialla, Directeur du Centre Européen d'Etudes et de Recherche en Droit et Santé et du Master en Droit de la Santé, avec Monsieur Vielfaure, Directeur de l'Institut Histoire Du Droit.

    Pierre Mousseron, « Le point de vue du droit sur la blockchain prise en tant que commun », le 03 mai 2021  

    Organisée par Romain Figuereo et Clément Fontaine sous l’égide du Centre de Droit Économique, du Club de l’arbitrage et de l’Association pour le Développement de l’Informatique Juridique (ADIJ)

    Pierre Mousseron, « Adapter, imposer ou résister », le 22 avril 2021  

    Colloque coorganisé par Mathilde Lemée et Hugo Beuvant, Université Rennes 1, IODE

    Pierre Mousseron, « Technique contractuelle : morceaux choisis - L'exemple des contrats d'affaires », le 14 janvier 2021  

    Organisé par Kevin Magnier-Merran, Maître de conférences à l'Université de Lorraine et représentant de l'axe "Droit des affaires" de l'Institut François Gény en partenariat avec LexisNexis

    Pierre Mousseron, « Valoriser les usages », le 05 juillet 2019  

    Organisé par l’Institut des Usages, CDE, Université de Montpellier

    Pierre Mousseron, « La propriété intellectuelle en partage », le 21 juin 2019  

    Organisé sous la direction scientifique de Nathalie Mallet-Poujol, DR CNRS et Agnès Robin, MCF - HDR Université de Montpellier

    Pierre Mousseron, « Les usages de la Faculté de Droit de Montpellier », Les usages de la Faculté de Droit de Montpellier, Montpellier, le 04 avril 2019    

    Organisé par l’Institut des usages

    Pierre Mousseron, « L’habitude en droit », le 26 octobre 2018 

    Pierre Mousseron, « Des usages en général et des usages des Facultés en particulier », le 23 février 2018  

    Organisé dans le cadre des séminaires du GREDEG

    Pierre Mousseron, « Groupes de sociétés et procédures collectives : de l’autonomie patrimoniale des sociétés groupées à l’unité patrimoniale du groupe ? », le 02 juin 2017  

    Sous la direction scientifique de Marie-Pierre Dumont, Professeur à l’Université de Montpellier, Responsable du Master 2 Droit des affaires et fiscalité / DJCE et Cécile Lisanti, Maître de conférences à l’Université de Montpellier, Responsable du Master

    Pierre Mousseron, « La réforme du droit des contrats et ses incidences sur la vie des affaires : premiers retours », le 24 mars 2017  

    colloque organisé en collaboration avec l’ANDJCE (Association Nationale des DJCE) et en partenariat avec l’AFJE (Association Française des Juristes d’Entreprises) et l’ACE (Associations des Avocats Conseils d’Entreprise).

    Pierre Mousseron, « Sociétés pluri-professionnelles d'exercice », le 15 décembre 2016  

    Organisé par l’Équipe de Droit Privé, le Centre de Recherche en Droit International Privé et la Chaire Notariale Européenne.

    Pierre Mousseron, « Les clauses usuelles des contrats d’affaires et le nouveau droit des contrats », le 30 septembre 2016  

    Conférence organisée par l’association Droit & Commerce, la Faculté de Droit et de Science politique de Montpellier, l’Ordre des avocats au barreau de Montpellier et l’École de Formation des Avocats Centre Sud

    Pierre Mousseron, « Coutume, usages et pratiques. Disputatio magistrorum Argentorati », le 06 décembre 2013  

    1er colloque des doctorants et jeunes docteurs.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Romain Vielfaure, Proposition d'un droit commun des usages, thèse en cours depuis 2023  

    Les usages peuvent être entendus comme des comportements qui en raison de certaines qualités peuvent bénéficier d'une force normative. Une étude de droit coutumier a ainsi identifié trois qualités objectives (détermination, délimitation, généralité) et deux qualités subjectives (légitimité, invocabilité) que devrait présenter un comportement afin qu'il puisse être qualifié d'usage (Pierre Mousseron, Droit des usages, 2ème éd., LexisNexis, 2023). D'autres positions n'ont pas le même degré de précision, en particulier dans un contexte juridictionnel. Comme un colloque organisé le 22 juin 2023 à la Cour de cassation l'a illustré, ses différentes chambres reconnaissent périodiquement l'existence d'usages selon des définitions variables. La position de la Chambre sociale est ainsi remarquable en la matière, celle-ci s'efforçant d'identifier trois critères propres à l'usage (généralité, constance, fixité). Toutefois, elle demeure attachée à une définition spécifique de celui-ci, y voyant une pratique répétée de l'employeur sous la forme d'un engagement unilatéral marquant sa volonté de reconnaître ou d'attribuer un avantage aux salariés. Dans la même perspective, les chambres civiles de la Cour de cassation font communément preuve d'une certaine rigueur dans l'identification des usages, dans la mesure où elles doivent composer avec des textes fournis en la matière. Le Code civil comporte en effet de nombreuses références à l'usage et requiert parfois qu'il détienne certaines qualités – ainsi des usages constants et reconnus de l'article 671. A côté, la Chambre commerciale adopte une attitude plus libérale quant aux usages du commerce, le droit commercial étant un terrain privilégié pour les normes coutumières. Spécialement en droit du commerce international, elle a pu attribuer le caractère d'usage à des éléments dont on peut douter de la véritable nature coutumière, par exemple les Incoterms. Cette diversité jurisprudentielle détonne avec le caractère unitaire de l'usage qui, au-delà de ses multiples champs d'application, demeure une règle juridique unique au même titre que la loi. Les éléments doctrinaux qui attestent de ces divergences jurisprudentielles sont très ponctuels et s'attachent souvent à classifier les usages plutôt qu'à les définir précisément. Ainsi, une large part de la doctrine commercialiste a débattu sur la distinction des usages conventionnels et des usages de droit qui semble aujourd'hui insatisfaisante. L'usage est pourtant un objet juridique irriguant l'ensemble des branches du droit avec plus ou moins d'intensité. Même le Droit pénal, par nature légaliste, n'échappe pas aux problématiques coutumières, ce dont atteste l'article 521-1 du Code pénal à travers la notion de tradition locale ininterrompue permettant une entorse à la législation protectrice des animaux. L'importance du Droit coutumier, mesurée par la profusion des domaines dans lesquels il s'immisce, devrait conduire à proposer un droit commun des usages, selon une définition actualisée de la norme coutumière. La nécessité d'une telle proposition augmente en outre dans un contexte où le droit dit "souple" connaît un succès grandissant. Elle devrait se saisir des définitions actuelles de l'usage dans le champ juridictionnel et doctrinal, en tentant de rendre compte des phénomènes qui ponctuent la vie d'une règle coutumière, en particulier sa naissance, sa reconnaissance, son application et sa disparition. Dans un premier temps, l'observation de divergences dans la définition de l'usage devra être faite, pour mettre en lumière la nécessité d'un Droit commun des usages. La doctrine contemporaine en Droit coutumier, et en particulier la définition et les typologies proposées de l'usage, ainsi que les méthodes d'identification d'une règle coutumière seront étudiées. La manière dont les auteurs ont appréhendé l'usage dans leurs champs d'étude respectifs en Droit privé sera également prise en compte, en particulier en Droit du travail, en Droit commercial et en Droit de la famille et des biens. L'étude portera non seulement sur

    Naïm El chami, Le droit des usages pétroliers transnationaux, thèse soutenue en 2022 à Université de Montpellier 2022, membres du jury : Daniel Mainguy (Rapp.), Jean-Baptiste Racine (Rapp.), Lucas De Ferrari et Lise Chatain  

    Le développement du commerce international suite à la deuxième guerre mondiale a permis à l'industrie pétrolière de se doter largement de dynamiques normatives propres. Du fait de l'action des opérateurs pétroliers privés qui créent les usages, et des associations corporatives transnationales qui les structurent, recensent et diffusent, un Droit des usages pétroliers transnationaux se crée progressivement. Il évolue, s'adapte et se perfectionne au rythme des attentes normatives et des risques de l'industrie pétrolière. Ce Droit a atteint un niveau de maturité qui le rend applicable aux transactions pétrolières transnationales. Relevant d'un phénomène historiquement inhérent au commerce international, les usages s'émancipent des règles de conflits de lois et s'affirment comme les règles substantielles de premier choix pour les opérateurs pétroliers et les arbitres internationaux. Cette thèse aspire à élucider les échelons informels et silencieux que suivent les usages dans leur cycle d'évolution. Elle présente, d'une part, la façon dont le Droit des usages est identifié, et, d'autre part, applique par les rédacteurs de contrats et les arbitres.

    Cyril Levavasseur, Les rapports usuels en droit des sociétés., thèse en cours depuis 2021  

    Le Droit ne se résume pas aux textes. Il existe un Droit non-écrit, spontané, qui échappe à la verticalité du Droit étatique. Ce pan du Droit irrigue les relations contractuelles, d’affaires et trouve une application particulière en Droit des sociétés. Au sein des sociétés ou des groupes de sociétés, se nouent des relations usuelles, parfois dérogatoires au Droit étatique. L’appréhension de cette dualité de rapports juridiques, usuels et étatiques, est trop souvent ignorée par les praticiens alors même qu’elle permet une meilleure compréhension de la réalité juridique qui gouverne les sociétés, ainsi qu’une véritable sécurisation de leur activité institutionnelle.

    Zhenyu Wu, Etude comparative de la cession de droits sociaux en droits français et chinois, thèse soutenue en 2018 à Montpellier, membres du jury : Catherine Ginestet (Rapp.), Georges A. Cavalier (Rapp.), Lise Chatain  

    Les acheteurs des droits sociaux sont plus vulnérables que les acheteurs des autres objets, dans la mesure où ils sont plus susceptibles à payer un prix plus élevé que la valeur réelle et que les vendeurs possèdent une aptitude à abuser les actifs immatériels de la société cible après l’achat, principalement par une concurrence avec ladite société cible. La vulnérabilité des acheteurs des droits sociaux doit et peut être résolue par le biais de recourir à des mécanismes conventionnels librement développés par les acheteurs des droits sociaux, avec l’aide de la part de leurs avocats. Cependant, en droit français, la liberté contractuelle nécessaire pour la mise en œuvre des mécanismes conventionnels est limitée par l’intervention légale omniprésente, qui se manifestent principalement de deux façons : d’une part, un acheteur des droits sociaux insatisfaisant est capable d’accéder à la protection de plein droit, et ce même sans aucune clause conventionnelle destinée à ce sujet ; d’autre part, ils sont prohibés ou restreints à stipuler certains types de clauses conventionnelles pour cet objectif. Ainsi, le cœur des discussions entre les auteurs français concernant l’achat des droits sociaux est comment contourner les restrictions légales de la liberté contractuelle et comment tirer pleinement partie de la protection légale de plein droit des acheteurs des droits sociaux. Une comparaison entre le droit français et le droit chinois sur l’achat des droits sociaux montrerait que la préoccupation du droit français sur l’intervention légale ne serait peut-être pas nécessaire sur ce sujet, dans le fait que l’intervention légale est intrinsèquement incompatible avec les caractéristiques des droits sociaux est de lega ferenda doit être supprimée. Au lieu de cela, sur le sujet d’achat des droits sociaux, ce qu’il fallait discuter sont les multiples techniques conventionnelles développées dans l’objectif de résoudre la vulnérabilité inhérente des acheteurs des droits sociaux. De ce fait, une comparaison entre les techniques conventionnelles des deux pays serait donc effectuée.

    Lin Li, Aspects juridiques des investissements chinois en France dans le secteur du vin, thèse soutenue en 2017 à Montpellier, membres du jury : Isabelle Arnaud-Grossi (Rapp.), Thierry Favario (Rapp.), Claude Ferry  

    Pour des raisons historiques, la Chine est dotée d’une culture juridique conservatrice et relativement fermée. Parallèlement, le secteur du vin en France, vu comme un patrimoine national, est également marqué par un fort conservatisme. De plus, la pratique vitivinicole à l’occidentale n’a presque jamais existé avant son introduction récente en Chine. L’investissement chinois en France dans le secteur du vin s’est vu dans l’obligation de percer un tunnel entre deux mondes isolés. Au cours de ce processus particulier, des risques juridiques et des contentieux apparaissent en raison des surprises juridiques pouvant survenir au cours du processus d’investissement. Face à ce problème, le droit écrit semble insuffisant, étant donné les particularités de l’investissement chinois et des spécificités du secteur du vin. Quand ces deux particularités se rencontrent, des nouveaux instruments juridiques voient le jour. Des pratiques particulières à cet effet sont « inventées » par les parties en présence, afin d’écarter les risques ainsi que d’éventuels contentieux causés par les lacunes du droit écrit.

    Crystelle Sanchez Saëz, Usages et arbitrage, thèse soutenue en 2017 à Montpellier, membres du jury : Jean-Baptiste Racine (Rapp.), Cyril Nourissat, Carine Jallamion et Jean-Pierre Viennois  

    Alors même, qu’au sein de l’arbitrage, les usages sont omniprésents, un grand nombre d’acteurs ne sont pas conscient de leur existence. Pour autant, ils sont retrouvés tout au long de l’instance arbitrale. En amont de la prise de décision, les usages processuels permettent une règlementation précise et efficace de la procédure arbitrale. Au moment de la prise de décision, le recours aux usages substantiels est un bon moyen de parvenir à la décision la plus adéquate et ainsi mettre un terme au litige. Ils constituent ainsi un outil efficace, mais surtout alternatif aux Droits nationaux.

    Ali Bennani, Les contrats FIDIC, thèse soutenue en 2015 à Montpellier, membres du jury : Pascale Tréfigny (Rapp.), Jean-Baptiste Racine (Rapp.), Marie Bourdeau-Guilbert  

    Participant d'un mouvement global d'élaboration du droit par des organismes privés, la Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils (FIDIC) élabore et diffuse les contrats FIDIC. Il s'agit de contrats-types utilisés dans les grands projets de construction internationaux par les acteurs du secteur de la construction internationale. Les contrats FIDIC participent à la transnationalisation du droit applicable à ces projets. Cette transnationalisation pose la question de l'existence d'une lex constructionis, dérivée spécifique de la lex mercatoria.Pour répondre à la question de l'existence de la lex constructionis, l'auteur procède à l'étude de la formation et de l'application des contrats FIDIC.

    Olga Ballal, Les usages et le droit de l'OHADA, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1, membres du jury : Didier Poracchia (Rapp.), Benoît Le Bars (Rapp.), Lise Chatain  

    A travers la création d'un cadre juridique attractif et sécurisé, l'OHADA a permis d'augmenter de manière considérable les investissements étrangers en Afrique de l'Ouest. Les usages, règles juridiques créées et pratiquées par les professionnels, compliquent le processus d'uniformisation souhaité par l'organisation. Compte tenu de cette complexité, liée notamment à la diversité économique et sociale africaine, le législateur OHADA a entrepris de lutter contre ces usages à travers la mise en place d'un Droit écrit. Si les résultats de cette initiative sont mitigés, on peut se demander si elle est opportune.

    Lise Chatain, La notion de fonds en droit privé, thèse soutenue en 2005 à Montpellier 1  

    Le droit positif reconnaît l'existence de divers types de fonds: fonds de commerce, fonds artisanal, fonds commun de placement et fonds commun de créances. Le fonds libéral vient d'être ébauché et on semble à l'aube de la reconnaissance du fonds rural. Ces fonds particuliers s'opposent à des notions proches de notre droit comme celle de patrimoine, d'entreprise, de société ou de fondation. La construction de ces fonds se révèle désordonnée et incomplète; néanmoins, une notion commune de fonds, issue de la tradition romaine du fundus cum instrumentum, peut être dégagée. Le fonds apparaît ainsi comme un " ensemble complexe de biens et de dettes affectés à une activité professionnelle ". Cette conception renouvelée et dynamique du fonds, conçu comme l'outil de l'activité économique, conduit à inclure dans son assiette non seulement les immeubles mais également les contrats, les créances et les dettes affectés à une activité. Si elle était reçue, cette conception moderne du fonds servirait dans de nombreuses branches du droit. Elle simplifierait l'application de l'article L. 122-12 du Code du travail. En matière d'apport partiel d'actif, elle pourrait aussi se substituer aux concepts flous de branche autonome d'activité en droit des sociétés et des procédures collectives.

    Blandine Bos-Panel, L'opération de souscription en droit des sociétés , thèse soutenue en 2004 à Montpellier 1  

    La souscription des titres que les sociétés peuvent émettre est une opération qui présente un caractère mécanique. Ce caractère apparaît tant dans la mise en place de l'opération que dans sa mise en oeuvre. Pendant la phase de mise en place, l'aspect mécanique se traduit par un encadrement de l'accès des parties à l'opération, suivant des prescriptions légales ou conventionnelles qui automatisent leur intervention ; mais aussi par des procédures qui permettent un contrôle encadré et objectif de l'opération, et par une séquence qui obéit à un rite préétabli, ne laissant de liberté aux parties que pour choisir les caractéristiques du produit qu'elles souhaitent émettre, et pour décider de déclencher ou non le mécanisme qui permettra à l'opération de se réaliser. Tandis que la mise en place de l'opération se déroule suivant un processus qui vise principalement la protection des souscripteurs, le mécanisme qui accompagne la mise en oeuvre de l'opération protège celle-ci afin qu'elle puisse se réaliser telle qu'elle était prévue. Ainsi, les obligations nées du contrat de souscription sont exécutées mécaniquement, et les éléments qui viendraient gripper le mécanisme sont traités par des techniques légales ou conventionnelles qui excluent autant que faire se peut les solutions aléatoires. Si l'aspect mécanique de l'opération est facteur de complexité, il est également vecteur de simplification et de sécurité juridique.

    Talal Jaber, Le droit libanais de la vente internationale de marchandises , thèse soutenue en 2001 à Montpellier 1 en co-direction avec Jean-Marc Mousseron  

    Malgré le grand effort pratiqué pour attirer les capitaux étrangers vers le Liban, le droit libanais de la vente internationale de marchandises semble être encore à ses balbutiements. L'auteur propose d'étudier le système juridique libanais avec le souci de promouvoir, grâce à une comparaison avec son homologue français, l'harmonisation ou l'unification des règles relatives au contrat de vente internationale de marchandises. Cet effort tend au perfectionnement de la réglementation de ce contrat au Liban, laquelle est uniquement de droit interne. Ayant les mêmes ressources que celles du droit français, et adoptant dans la majorité des domaines des règles juridiques similaires, le droit libanais trouve dans le droit français une source d'inspiration évidente. Comparer les dispositions du droit libanais avec celles du droit français en matière de vente internationale de marchandises s'avère être d'une grande utilité, notamment parce que c'est l'occasion d'étudier les conventions internationales ratifiées par la France, à savoir : la Convention de Bruxelles du 27 septembre 1968, la Convention de Rome du 19 juin 1980 et la Convention de Vienne du 11 avril 1980. Bien que le Liban n'ait pas ratifié ces textes internationaux, l'ouvrage propose de dépasser les divergences qui existent, lesquelles sont plus importantes avec la Convention de Vienne qu'avec les Conventions de Rome et de Bruxelles. A travers une approche comparative des droits français et libanais, l'auteur s'interroge, d'abord, sur la détermination du système juridique compétent pour régir un contrat de vente internationale de marchandises et propose alors une harmonisation du droit libanais avec les dispositions des Conventions de Bruxelles et de Rome (1ère partie). Ensuite, concernant le contenu du droit matériel applicable au contrat de vente internationale de marchandises, l'auteur a conclu en faveur d'une ratification de la Convention de Vienne par le Liban (2ème partie).

    Daniel Bonnieu, La convention de croupier, thèse soutenue en 2000 à Montpellier 1  

    La convention de croupier est un contrat par lequel, un titulaire de droits sociaux (le cavalier) s'engage, en contrepartie de diverses prestations, envers une personne (le croupier), tiers à la société dont le cavalier est associé ou actionnaire, à partager profits et risques financiers, sur la totalité ou une fraction, desdits droits. La convention de croupier, née sous le droit romain, revet habituellement une nature sociétaire. L'étude complète du mécanisme nous a permis de contester cette nature pour lui préferer une nature contractuelle et proposer un régime ad hoc. En application de cette contractualisation, un modèle de convention de croupier est, d'ailleurs, proposé à la fin de cette étude.

  • Amar Laidani, Le droit coutumier kabyle pendant la colonisation française, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Éric de Mari et Bjarne Melkevik, membres du jury : Marc Ortolani (Rapp.), Éric Gasparini (Rapp.), Francesco Cavatorta (Rapp.)  

    Notre thèse a comme sujet l’analyse des phénomènes de la codification et la réforme des coutumes kabyles qui ont eu lieu pendant la colonisation française.La « codification » et la « réforme » sont deux éléments clés du droit colonial du Second Empire colonial français. Le droit coutumier kabyle a été le résultat d’une codification des coutumes kabyles qui a été menée par un militaire, Adolphe Hanoteau, et un magistrat, Aristide Letourneux. Cette codification a pris la forme d’un ouvrage en trois volumes, intitulé La Kabylie et les coutumes kabyles. Ce droit coutumier a été officiellement reconnu par la législation coloniale française par le biais de l’article 2 du décret du 29 août 1874. Cette reconnaissance officielle des coutumes kabyles a eu comme effet la création d’un statut juridique particulier de droit privé, celui de l’indigène musulman régi par le droit coutumier kabyle.Les coutumes kabyles codifiées par le régime militaire ont été par la suite réformées par le régime civil. La première coutume à avoir été réformée a été celle de la chefaa (retrait successoral), suivie par la tutelle des mineurs kabyles par le biais du décret de 01 juin 1902 et par les coutumes kabyles en matière de matière de divorce et droit successoraux des femmes kabyles à travers les décrets du 2 et du 19 mai 1931.Notre thèse s’articule autour de deux parties. Dans la première partie, nous avons décrit les raisons qui ont été à l’origine de la codification des coutumes kabyles. Nous nous sommes concentrés sur la politique menée par les Bureaux Arabes en Kabylie et sur la manière dont les coutumes kabyles ont été rédigées dans l’ouvrage d’Hanoteau et Letourneux, intitulé La Kabylie et les coutumes kabyles. Dans la deuxième partie de la thèse, nous nous sommes penchés sur la période du régime civil (1871-1931) et sur la jurisprudence ainsi que sur la législation qui ont réformé les coutumes kabyles en matière de chefaa, de tutelle des mineurs et de statut des femmes.Un chapitre final est dédié à l’analyse de l’héritage postcolonial du droit colonial français appliqué en Algérie au sein du droit algérien durant les années 1962-1975 ainsi qu’au sein de l’actuel droit français d’Outre-mer à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie.

    Loïc Seeberger, Histoire du droit coopératif français, de ses origines à nos jours, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Pascal Vielfaure et Yves Mausen, membres du jury : David Hiez (Rapp.), Olivier Serra (Rapp.), Bernard Ferret  

    Si pendant près d'un siècle de tâtonnements la coopération a cherché à se bâtir un droit propre, elle semble aujourd'hui, plus que jamais, être l'un des atouts majeurs des petits producteurs face aux oligopoles capitalistes. Dans une économie aux échanges mondialisés, le statut coopératif est un gage de stabilité qui ne recherche pas la rentabilité à court terme et qui n'a de compte à rendre qu'à ses seuls sociétaires, lui permettant de mieux résister aux crises économiques en raison d'une conception non capitaliste de l'entreprise. D'ailleurs, les groupes français tels que Chèque Déjeuner, Sofiprotéol, Système U ou Cristal Union sont des exemples de la réussite des sociétés coopératives. Pour faire face à la crise économique mondiale qui secoue tous les pays industrialisés depuis 2008, l'ONU a déclarée l'année 2012, année internationale des coopératives. Cette mise en avant démontre l'actualité et le besoin de publicité de la coopération. Pourtant, si son succès semble indéniable, son émergence et son développement tardifs ont longtemps laissé croire qu'elle n'arriverait pas à maturité et resterait une notion archaïque et sommaire, sans incidence sur l'évolution de la ruralité et de l'économie locale. Cette étude entend ainsi mettre en exergue les particularismes nombreux du droit coopératif qui a longtemps agi pour corriger la pratique jusqu'à parvenir à l'encadrer puis à la restreindre dans un cadre des plus rigoureux. Pourtant, bien qu'actualisée pour correspondre aux nécessités économiques et fiscales, la législation coopérative demeure incomplète et comporte de nombreuses spécificités d'un type de coopérative à un autre, ne permettant pas d'appréhender ce droit dans son ensemble mais uniquement en référence à une espèce particulière. La loi portant statut de la coopération du 10 septembre 1947, votée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, encore en vigueur aujourd'hui malgré de nombreuses réformes, n'était à l'époque de sa rédaction que l'ébauche d'un travail bien plus conséquent. A côté des Code civil et de commerce devait apparaître celui de la coopération reprenant toute la législation concernant les coopératives et garantissant ainsi le regroupement de tout le droit leur étant applicable au sein d'un seul et même ouvrage. Si depuis quelques années plusieurs autorités universitaires ainsi que de nombreux praticiens souhaitent voir parachever cette construction juridique, le manque de connaissance sur son histoire et l'évolution de son droit freine tout projet. Fondamentalement, l'intérêt de cette recherche est de permettre d'agir pour l'avenir de la coopération ; il s'agit dès lors d'agir de façon prospective, à l'aune de son évolution historique et juridique, pour permettre de favoriser de futures améliorations du droit actuel en s'appuyant sur l'histoire coopérative et sa tradition. En effet, c'est aujourd'hui en raison du manque de connaissance et de recul historique que les réformes sont empêchées, la dénaturation de l'esprit coopératif étant crainte.

    Lahcen Bouhouch, Le statut social du marin de la pêche maritime : étude comparative franco-marocaine, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Pierre Alfredo, membres du jury : Hervé Causse (Rapp.), Philippe Coursier (Rapp.)  

    La recherche a pour objet l’étude du statut juridique et social des marins-pêcheurs au Maroc, afin d’envisager des perspectives d’évolution concrètes. Cette catégorie de travailleurs est soumise à autant de risque.Face à ces éléments, les marins-pêcheurs marocains sont entrés dans une période de remise en question et de réflexions sur leur statut social. Cette recherche permet de dresser le constat de ce statut, dont il ressort de nombreuses problématiques qui impactent négativement l’exercice de ce métier.Il résulte de cette étude que le particularisme irréductible du travail dans le secteur de la pêche maritime et l’autonomie du droit du travail maritime ne suffisent plus, à établir une incompatibilité de principe de nature à faire obstacle à l’application de certaines règles du droit du travail terrestre.L’étude réanime un ancien débat législatif et doctrinal relatif à l’autonomie du droit du travail maritime. Elle propose alors plusieurs pistes de réflexion et des solutions concrètes en vue de faire évoluer le statut des marins-pêcheurs dans le cadre d’une autonomie modérée. Un rapprochement et une conciliation entre le droit du travail maritime et le droit du travail terrestre s’avèrent nécessaires, en adéquation avec les besoins recensés.

  • Vanelle Dimitri Onchi Ngongang, La production du droit par les entreprises en Afrique. Le cas du droit de la monnaie mobile dans la sphère publique camerounaise-CEMAC, thèse soutenue en 2022 à Université Côte dAzur sous la direction de Jean-Baptiste Racine, membres du jury : Alain Kenmogne Simo (Rapp.), Eva Mouial-Bassilana  

    Symptomatique de la transformation technologique du droit d’hier et représentatif du droit de demain, le mobile money, ne bouleverse pas seulement le paysage financier (en l’occurrence par la remise en cause du monopole bancaire, la fragmentation des opérations bancaires et la pénétration des acteurs non bancaires notamment les Opérateurs de Télécommunication Mobile dans le paysage financier). Il heurte surtout la conception monocentrique du droit, encore omniprésente et omnipotente dans notre champ d’étude. En effet, le mobile money encore qualifié de monnaie mobile nous permet de témoigner de façon brute et factuelle de la réalité du pluralisme juridique et d’exposer dans une construction cohérente les raisons de la genèse des foyers normatifs privés ainsi que de comprendre la coexistence de plusieurs ordres juridiques dans un espace. C’est dans ce cadre que les multiples crises (crises des institutions étatiques, crises de la loi, carence et inadéquation de loi, inintelligibilité des lois, inefficacité et ineffectivité du droit étatique) qui touchent la sphère étatique ont été indexées comme sources de coûts de transaction, d’imprévisibilité, d’insécurité juridique, poussant les acteurs privés en quête d’un minimum de sécurité juridique et d’un droit adapté à leurs besoins à se livrer à une production normative. Les normes privées de la monnaie mobile ainsi produites ont, en raison de leur pertinence et de leur effectivité été incorporées dans la sphère publique, rendant par la même occasion difficile toute analyse (sans risque de se tromper) pertinente sur les sources réelles des normes en vigueur dans la sphère publique. Cette incorporation normative qui matérialise le dialogue normatif permanent entre la sphère privée et la sphère publique nous a conduit à esquisser une théorie d’interaction normative inter sphériques. Cette dernière nous semble indispensable non seulement pour rendre compte des rapports entre les ordres juridiques, entre les sources étatiques et les sources non étatiques du droit mais également pour penser la conception et la production du droit de demain.

    Yorik Ndong Mbeng, Dualité de la notion d'ordre public en droit des sociétés de l'OHADA : entre ordre public de direction et ordre public de protection, thèse soutenue en 2020 à AixMarseille sous la direction de Bastien Brignon, membres du jury : Maud Laroche (Rapp.), Thierry Granier    

    L’insaisissable mais omniprésente notion d’ordre public est matérialisée, en droit des sociétés OHADA, par l’existence d’un bloc impérieux de principes et de dispositions applicables à toutes les sociétés de l’AUSCGIE. Ces différentes règles impératives, constitutives de limites à la liberté contractuelle pendant l’intégralité de la vie sociale, permettent d’affirmer l’existence d’un véritable ordre public économique au coeur des sociétés commerciales. Aussi, l’ordre public en droit des sociétés OHADA est caractérisé par la consécration d’un noyau de normes d’ordre public contractuel et d’ordre public organisationnel au sein des sociétés OHADA, et a alors pour destination aussi bien la protection de l’intérêt économique des associés que la protection de l’intérêt général, entendu comme l’intérêt social en droit des sociétés. C’est ainsi que la société commerciale, développée par le législateur OHADA, met en évidence un régime juridique dualiste, partagé entre nature contractuelle et institutionnelle des sociétés, entre ordre public de protection et ordre public de direction OHADA

    Inès Sonia Leslie Mouyaga, L'économie du contrat en droit privé, thèse soutenue en 2019 à Normandie sous la direction de Jean-Philippe Dom, membres du jury : Bernard Saintourens (Rapp.), Jean-Claude James  

    L’étude de la notion d’économie du contrat a fait l’objet d’un intérêt doctrinal soutenu ces dernières décennies en droit français. Selon la doctrine française, l’économie du contrat est certainement l’une des notions prétoriennes les plus prédominantes du droit moderne des contrats. Notion changeante, la jurisprudence française y recourt depuis 1894, l’économie du contrat fut reprise en droit OHADA. Il n’est donc pas moins intéressant de s’interroger sur cette notion en droit OHADA, puisque celle ci est constamment usitée par les tribunaux. Son épanouissement reste cependant plus marqué en droit français où elle s’est vue reconnaître, une dimension constitutionnelle. L’enjeu étant davantage pratique, notre analyse s’inscrit donc dans une approche fonctionnelle de la notion, plutôt qu’à rendre compte des controverses négativistes auxquelles sa conceptualisation a souvent donné lieu. Il s’agira donc pour nous ici, et ce, à travers le prisme du droit comparé, de livrer un aperçu doctrinal des contours de la notion ainsi que les résultats auxquels elle permet d’aboutir en droit commun dans l’office des juges français et OHADA. L’étude tendant en outre, à délimiter un certain nombre de fonctions sans cesse grandissantes, et qui pourraient donc, être source d’insécurité juridique que le juge assigne à la notion dans le contentieux de l’interprétation des contrats, et pourquoi pas de tenter de rendre son usage fluide tout en limitant l’arbitraire judiciaire.

    Anne-Camille Baux-Valerdi, Recherche sur le droit du financement des sociétés commerciales en difficulté, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Bastien Brignon, membres du jury : Cécile Lisanti-Kalczynski (Rapp.), Nancy Tagliarino-Vignal    

    Pour répondre à leur difficulté financière, les sociétés commerciales doivent mettre en place des mesures de financement en vue de surmonter les obstacles qu’elles rencontrent. La présente thèse ne porte uniquement que sur le droit du financement des sociétés commerciales en difficulté, sur la possibilité pour ces dernières d'assurer leur sauvetage/rebond dans un contexte financier difficile. Ces dernières disposent de solutions financières qui sont communes aux autres débiteurs. La société commerciale en difficulté est un des débiteurs concernés par les articles L620-1 et L631-2 du Code de commerce et peut donc bénéficier des mesures du droit des entreprises en difficulté qui sont négociées par le dirigeant et/ou son conseil ou bien imposées par le tribunal de la procédure en fonction du contexte. La structure sociale est également une personne juridique avec un régime juridique propre qui s’efface au bénéfice des dispositions du Livre VI du Code de commerce relatives aux procédures préventives et curatives du droit des entreprises en difficulté. C’est pourquoi il existe des outils de financement réservés uniquement aux sociétés commerciales en difficulté. Les mesures permettant de financer ou refinancer une société commerciale ont évolué et continuent d’évoluer pour s’adapter aux innovations juridiques tout en assurant le respect de tous les intérêts en présence

    Solène Saint Genis, La préférence en droit des sociétés : contribution à l'étude de la liberté statutaire, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Jean-Pierre Viennois, membres du jury : Jean-Jacques Daigre (Rapp.), Blandine Mallet-Bricout    

    La portée de la liberté contractuelle dans les relations entre associés est régulièrement relativisée, voire anéantie, à l’aune des règles impératives qui régissent les personnes morales. L’hypertrophie de ces dernières est parfois décriée. La liberté serait d’autant plus bridée qu’elle subirait le joug d’un principe d’égalité, lequel s’oppose à ce qu’une différenciation de traitement soit permise, si ce n’est à titre expressément exceptionnel. Pour autant, à l’analyse des textes, la préférence se révèle n’être que l’expression de la liberté contractuelle dans les relations entre associés. Elle en adopte un régime similaire : en dehors des prohibitions expresses – issues tant de la théorie générale du contrat que du droit des sociétés –, et de l’excès d’inégalité – dont l’intérêt social se fait garant spécial en la matière –, dès lors que le consentement des associés aux aménagements est libre et éclairé, le principe est la liberté de stipuler une altérité de traitement. Quelle que soit la forme sociale considérée, les associés bénéficient d’une grande liberté pour aménager l’ensemble de leurs prérogatives à l’image de leurs besoins. Inégalité constructive et dynamique au service de l’intérêt social, la préférence doit être promue : le souhait est alors renouvelé d’une clarification et d’une simplification du cadre normatif offert aux statuts des sociétés françaises.

    Jean-Noël Stoffel, Le projet d'acte juridique : étude de droit privé, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Isabelle Arnaud-Grossi et Didier Poracchia, membres du jury : Thierry Revet (Rapp.), Emmanuel Putman et Olivier Deshayes    

    Le projet d’acte juridique, comme diverses figures, apparaît dans des textes de loi, la jurisprudence et le langage des praticiens sans pour autant recevoir une quelconque définition. Usuel, son sens semble aller de soi, sans qu’il s’avère nécessaire d’y prêter une plus grande attention. De prime abord, ce constat peut trouver une explication dans l’idée selon laquelle il ne serait pas digne d’intérêt, puisqu’il n’est pas un acte juridique. Pour autant, il n’en est rien. En diverses occasions, le projet se voit attacher des effets de droit applicables aux parties ou à des tiers. Il constitue ainsi un fait juridique original, en tant que manifestation de volonté pré-acte juridique ne pouvant être assimilée à aucune autre notion. Par conséquent, il existe en l’occurrence un décalage évident entre le droit savant et la pratique du droit dont une voie toute tracée émerge. Dans un premier temps, cette thèse a vocation à définir une notion de projet d’acte juridique, actuellement en gestation. Dans un second temps, elle a pour objet d’identifier le régime juridique qui lui est propre. Par ce biais, il s’agit plus généralement de montrer en quoi le concept de projet, emblématique et transversal dans notre société moderne, reçoit une traduction particulière en droit

    Momath Ndiaye, L'inégalité entre associés en droit des sociétés, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Didier Poracchia, membres du jury : Michel Germain (Rapp.), François-Xavier Lucas  

    Initialement, le droit des sociétés était dominé par un principe général d'égalité. Par conséquent, la discrimination entre associés n'était admise que de façon exceptionnelle. Cette situation a, toutefois, évolué sous l'effet conjugué de deux phénomènes. D'une part, doctrine et jurisprudence s'accordent depuis longtemps à admettre que l'égalité entre associés n'a qu'une portée relative. Celle-ci doit s'apprécier in concreto et ne s'oppose pas aux traitements inégalitaires entre associés justifiés par la défense de l'intérêt social ou l'existence de différences de situations. D'autre part, le législateur a progressivement introduit dans le droit des sociétés de nombreux mécanismes ayant une fonction inégalitaire. Il en était ainsi des anciennes catégories d'actions, en l'occurrence les actions de priorité, celles à dividende prioritaire sans droit de vote, des certificats d'investissement ou de vote. Il en est de même des actions de préférence et des avantages particuliers. Tous ces dispositifs ont pour vocation de rompre l'égalité entre associés, en procurant à certains, des privilèges non partagés par les autres. Pourtant, la loi permet, ou permettait, largement leur instauration. Au regard de ces observations, il était devenu légitime de s'interroger sur l'existence d'un droit de discriminer entre les associés.L'ambition de cette étude est de démontrer que l'inégalité entre associés bénéficie d'une validité générale dans les sociétés. En clair, construire une définition, déterminer ses fondements juridiques, les possibilités et les limites ainsi que la procédure de sa création et de sa disparition, tels sont les éléments qui devaient être apportés à la réflexion juridique afin de permettre aux praticiens d'aborder la discrimination entre associés avec plus de sérénité.

    Djibril Ndiaye, OMC et droit de la concurrence : le droit de l'OMC face au défi de la mondialisation des pratiques anticoncurrentielles et des opérations de concentration, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Marie-Ève Pancrazi-Tian, membres du jury : Jean-Christophe Roda (Rapp.), Nathalie Rubio  

    En tant qu’organisation qui a vocation à réguler les échanges commerciaux mondiaux et qui promeut le libre-échange, l’OMC désigne naturellement l’une des principales, voire l’unique, structure internationale capable d’incarner l’approche multilatérale qui s’impose devant la mondialisation des pratiques anticoncurrentielles et des opérations de concentration. Les règles de concurrence présentes dans son corpus juridique, ainsi que la jurisprudence issue de leur mise en œuvre, grâce notamment à l’existence d’un mécanisme contraignant de règlement des différends, forment un droit primaire de la concurrence. Toutefois, un tel droit ne régit que les comportements des acteurs étatiques et n’appréhende les agissements des particuliers que de manière indirecte. Par conséquent, il nécessite d’être complété et adapté aux nouvelles réalités procédant de la mondialisation des économies, ce par le biais d’une adoption d’un accord multilatéral portant sur la concurrence. Le système de règlement des litiges devrait aussi subir une mutation, en renforçant ses techniques de sanction et en s’ouvrant aux personnes privées

    Kevin Magnier-Merran, La facture, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Michel Storck, membres du jury : Xavier Henry (Rapp.), Nicolas Eréséo    

    Document polyvalent, la thèse a pour ambition de démontrer que le détail juridique que la facture constitue en apparence, peut masquer des problématiques épineuses. La facture a été victime d'un détournement de fonction en raison de la pratique courante de l'insertion de données qui ne figureraient pas sur une facture rudimentaire. Il y a eu une inflation de la charge juridique contenue dans le document. C'est la possibilité du « phénomène contentieux » autour de l'acceptation d'une clause insérée dans la facture qui a permis à cette dernière d'intégrer la sphère contractuelle. Ce mouvement inflationniste s'est doublé d'une appropriation étatique du document. La juridicité du document a été renforcée par le législateur au nom d'un renforcement des conditions de libre concurrence conférant alors au document une dimension technique. Le document est alors marqué du sceau de l'autonomie, celle-ci menaçant alors d'autres droits fondamentaux et notamment, le principe de légalité, au nom d'une transparence invasive. La facture est alors sans aucun doute alors une image double. Ce qui saisit, c'est la trajectoire vécue par un document plus que polyvalent ayant pour point de départ une pratique naturelle et parvenant à un point d'arrivée technique et pesant. Le droit de la facture traduit fidèlement l'état d'un droit sous tension en ce que la législation obligatoire sur la facture est contraignante et ne répond pas aux exigences de sécurité juridique.

    Louis Tshiyombo Kalonji, Le droit uniforme OHADA et l'interconnexion des marchés financiers en Afrique Subsaharienne : contribution à la construction d'un droit financier africain de développement, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Didier Poracchia, Mathias Buabua wa Kayembe Mubadiate et Didier Buabua wa Kayembe Mubadiate, membres du jury : Irina Parachkévova-Racine (Rapp.)  

    Même si le droit uniforme OHADA, à travers notamment l'Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE, réglemente certains aspects du droit financier (les valeurs mobilières et l'Appel public à l'épargne), il faut reconnaitre que cette discipline juridique échappe dans une large mesure à l'oeuvre d'harmonisation du législateur OHADA. La conséquence logique de cette situation est la faible implication du droit uniforme OHADA dans l'interconnexion des marchés financiers de son espace, la réglementation de marchés financiers étant principalement prise en charge par la CEMAC et l'UEMOA. Ainsi, étant donné que tous les États membres de ces deux organisations sont aussi membres de l'OHADA et que cette dernière a non seulement une vocation continentale mais aussi un objet spécifique, l'intégration du droit des affaires dont le droit financier est du reste une composante, il est souhaitable que l'OHADA joue un rôle plus prépondérant en matière de droit financier. La solution idéale est de voir que l'OHADA intégrer le droit financier parmi les matières relevant du droit des affaires et adopter de ce fait un Acte uniforme relatif au droit financier. Néanmoins, pour éviter tout chevauchement de compétences avec les autres législateurs de la zone, la coopération et la concertation devront être privilégiées.

    Julien Gasbaoui, Regard juridique sur les documents comptables, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Jacques Mestre, membres du jury : Arnaud Raynouard (Rapp.), Thierry Granier, Didier Poracchia et Marina Teller  

    Les documents comptables occupent une place centrale dans la vie des affaires. Il est intéressant de porter un regard juridique sur eux pour plusieurs raisons. Tout d'abord, leur élaboration obéit à des règles se plaçant au service d'un objectif qui les dépasse : l'image fidèle. Le préparateur des comptes doit ainsi avoir le souci du lecteur des documents comptables, ce qui peut le conduire, dans certains cas, à déroger à la règle. Cette originalité dans la mise en œuvre de la règle comptable se double d'une originalité des qualifications comptables qui en découlent : les droits et obligations figurant dans les documents comptables sont soumis à une grille de lecture qui dépasse les catégories juridiques traditionnelles, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour le juriste, et conduit à remettre en cause la vision classique de l'activité comptable. Cet intérêt se renforce au moment de la réception juridique des documents comptables, qui invite à s'interroger sur les effets que l'on peut leur accorder. D'une part, quelle est la valeur juridique d'un enregistrement comptable : quelle est sa force probante ? Est-il éligible à la qualification d'acte juridique, voire d'engagement juridique unilatéral ? D'autre part, quelles sont les fonctions classiques des agrégats révélées par les documents comptables ? Doivent-elles être remises en cause par l'avènement des normes IFRS ? Enfin, quelles sont les sanctions attachées aux documents comptables ? Une telle question renvoie à la responsabilité des auteurs principaux, que sont les dirigeants, et à celle des professionnels du chiffre, que sont le commissaire aux comptes et l'expert-comptable

    Jean-Christophe Tixador, Clientèle médicale et exercice en société des médecins, thèse soutenue en 2010 à Avignon sous la direction de Anne Pélissier, membres du jury : Yvan Auguet (Rapp.), Jean-Louis Respaud  

    Aujourd’hui, le droit français permet aux professions libérales et notamment aux médecins de créer des sociétés et d’exercer en société la médecine. Le recours au droit des sociétés constitue une véritable révolution dans la pratique de la médecine libérale. L’exercice en société apporte d’ailleurs aux médecins de nombreux avantages. Mais lorsqu’ils envisagent de constituer une société, ils se posent légitimement la question de savoir quelles seront les conséquences de ce nouveau mode d’exercice sur leur propre clientèle. L’exercice en société semble constituer un instrument qui permet aux médecins d’exercer une certaine influence et emprise sur leur clientèle. Cet instrument s’avère donc très utile pour le professionnel libéral et notamment le médecin puisque la clientèle constitue leur unique source de revenus et de richesse. En effet, ce mode d’exercice leur permet, tout d’abord, de transmettre leur clientèle dans le cadre de la société et leur permet ensuite de la fidéliser à long terme dans la mesure où il conduit à améliorer la pratique de la médecine libérale. Cette influence sur la clientèle constitue probablement l’une des raisons du succès de l’exercice en société des médecins