Présentation
L'objet de cette manifestation est de favoriser le dialogue et les échanges entre chercheurs en théorie/philosophie juridique et politique, quelle que soit leur institution de rattachement et quelle que soit leur approche de ces disciplines.
Programme
Jeudi 23 septembre
12h00 : Enregistrement des participants
13h00 : Assemblée générale de la SFPJ (adhérents)
14h00 : Discours d'ouverture
14h30 : Conférence plénière I
Olivier Jouanjan
15h15 : Pause-café
Ateliers parallèles I - New Directions in the Theory of Legal Interpretation
Organisation et présidence / Convenor and chair : Mathieu Carpentier, Toulouse
(Salle 031)
15h30 : Conventional Change in Law and Language
Marcin Matczak, Université de Varsovie
Normativity for positivists
Giorgio Pino, Université Roma Tre
Legally speaking. On the difference between legal interpretation and ordinary understanding
Francesca Poggi, Université de Milan
Meaning and Legal Meaning
Ralf Poscher, Max-Planck Institut Freiburg
Tolerance, flexibility and our use of 'dead'
Lorena Ramirez Ludeña, Université Pompeu Fabra, Barcelone
Defending Legal Semantic Minimalism
Paolo Sandro, Université de Salford
Ateliers parallèles IV - Le moment Beccaria. Droit pénal et autolimitation du pouvoir
Organisation et présidence / Convenor and chair : Philippe Audegean, Université Paris Sorbonne
(Salle 005)
15h30 : Présentation
Philippe Audegean, Université Paris Sorbonne
Les limites des limites du droit de punir : Filangieri et le problème de la défense sociale
Francesco Berti, Université de Padoue
La Question en question : Diderot vs Beccaria
Luigi Delia, Université de Bourgogne
L'éclipse des supplices : visions de la société et refus de la peine de mort
Dario Ippolito, Université Roma Tre
18h00 : Fin des ateliers
18h15 : Conférence plénière II - Un pouvoir sans domination ?
Catherine Colliot-Thélène
L'idée d'un pouvoir politique expurgé de toute relation de domination sous-tend nombre de propositions philosophiques contemporaines concernant la politique. L'intérêt normatif d'un tel concept est à première vue manifeste. On doit s'interroger cependant sur ses vertus analytiques. Le champ de la politique n'est-il pas constitué par des relations de pouvoir, dont la domination, non seulement n'est jamais totalement absente, mais ne peut l'être ? Une réponse positive à cette question ferait douter en retour de l'intérêt du concept normatif du point de vue de l'action : une action politique guidée par un idéal qui équivaut à la négation de ce qui fait la spécificité de la politique n'est-elle pas condamnée à l'impuissance ? Sans prétendre apporter de réponses définitives à ces interrogations, je tenterai de les préciser en confrontant différentes analyses des notions de pouvoir et de domination (Max Weber, Hannah Arendt, Niklas Luhmann, Michel Foucault).
Vendredi 24 septembre
8h30 : Enregistrement des participants
9h00 : Conférence plénière III
Michel Troper
9h45 : Conférence du lauréat du Prix de la SFPJ
10h30 : Pause-café
Ateliers parallèles II - La théorie du droit en action
Organisation et présidence / Convenor and chair : Manon Altwegg-Boussac, Université Paris Est Créteil
(Salle 009)
10h45 : La « relation à la nature », quelles perspectives pour la philosophie et la théorie du droit ?
Manon Altwegg-Boussac, Université Paris Est Créteil
Fonder les droits procéduraux ? Une controverse illustrant la limite de la distinction du droit et de la morale
Marie-Caroline Arreto, Institut catholique de Paris
Le comparatisme en action entre droit et morale
Eleonora Bottini, Université de Caen
Le droit à l'épreuve du contentieux
Patricia Rrapi, Université Paris Nanterre
Des droits théoriques et des droits concrets
Noé Wagener, Université Paris Est Créteil
Ateliers parallèles VII - Philosophie analytique et théorie du droit
Organisation et présidence / Convenor and chair : Lionel Zevounou, Université Paris-Nanterre
(Salle 005)
10h45 : Le positiviste ne critique-t-il le droit que sous sa casquette de citoyen ?
Gregory Bligh, Université Paris Est Créteil
Métaéthique et philosophie du droit
Mathieu Carpentier, Université Toulouse 1 Capitole
Penser l'institution des concepts juridiques avec Robert Brandom
Vincent Réveillère, Aix-Marseille Université
Un examen analytique des propositions de droit kelséniennes
Thomas Acar Université Paris Nanterre
Droit et philosophie analytique, bref état des lieux
Lionel Zevounou, Université Paris Nanterre
La philosophie du langage ordinaire et le tournant méthodologique en théorie du droit
Arthur Molines, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
13h15 : Déjeuner
14h30 : Conférence plénière IV - Le grand récit des droits est-il parvenu à son terme ?
Jean-François Kervégan
Dans la décennie qui a suivi l'effondrement du bloc soviétique, on a jugé un peu rapidement que les droits de l'homme et l'état de droit régnaient désormais sans partage et étaient les valeurs universelles sur lesquelles devait se fonder toute société humaine refusant la barbarie. Or la montée en puissance actuelle de régimes populistes et autoritaires montre que ce n'est pas le cas, et qu'il existe des propositions normatives concurrentes suivant lesquelles les droits subjectifs peuvent devoir être relativisés au nom, par exemple, de la cohésion nationale, voire de l'identité ethnique. Comment rendre compte de cette situation ?
L'analyse systémique élaborée par Niklas Luhmann de l'émergence des droits subjectifs dans l'Europe moderne permet d'imaginer des éléments de réponse à cette question. Selon Luhmann, la définition des individus comme titulaires de droits subjectifs (et même de certains droits « inaliénables et sacrés ») est une conséquence du phénomène d'autodifférenciation des systèmes sociaux qui caractérise la modernité ; ce phénomène a rendu nécessaire le passage d'un modèle de relation fondé sur la subordination à un modèle fondé sur la coordination. La distinction de la société et de l'Etat, théorisée à la suite de Hegel par de nombreux philosophes, sociologues et juristes du 19e et du 20e siècles, serait ainsi une des conditions structurelles de l'affirmation des droits subjectifs, individuels ou collectifs.
Dans cette perspective, on peut se demander si le déclin observable de la valeur attribuée à ces droits n'est pas lui-même un effet collatéral d'un phénomène de « dédifférenciation » qui serait une des caractéristiques de la post-modernité. Ce phénomène, dont la montée des nationalismes et le rejet de tout ce qui paraît menacer la cohésion sociétale est une manifestation évidente, permet peut-être d'expliquer que le « grand récit des droits » a perdu, aux yeux de beaucoup, son pouvoir de conviction.
15h15 : Pause-café
Ateliers parallèles III - La liberté d'expression en conflits
Organisation / Convenors : Charles Girard et Pierre Auriel, Université Jean Moulin Lyon 3
Présidence / Chair : Cécile Degiovanni, Université d'Oxford
(Salle 031)
15h30 : La liberté d'expression peut-elle être en conflit avec elle-même ?
Charles Girard, Université Jean Moulin Lyon 3
L'interdiction de discriminer peut-elle porter atteinte à la liberté d'expression ?
Gwénaële Calvès, Université de Cergy-Pontoise
L'expression de l'Etat doit-elle être neutre ?
Thomas Hochmann, Université Paris Nanterre
Le droit de réponse : un conflit interne en trompe-l'œil ?
Alexandre Palanco, Université Catholique de Lyon
Les réseaux sociaux sont-ils les nouveaux censeurs ?
Pierre Auriel, Université Jean Moulin Lyon 3
Mathilde Unger, Université de Strasbourg
Ateliers parallèles VI - Penser la norme : théorie du droit et sociologie pragmatique
Organisation et présidence / Convenor and chair : Véronique Champeil-Desplats, Université Paris-Nanterre
(Salle 009)
15h30 : Modes de normativité et transformations normatives
Véronique Champeil-Desplats, Université Paris Nanterre
Les transformations des droits sociaux dans la globalisation
Jérôme Porta, Université de Bordeaux
Le gouvernement par standards de certification : consentement et plaintes des communautés affectées
Emmanuelle Cheyns, Cirad/UMR Moisa/Université de Montpellier
Controverses juridiques et traductions conceptuelles : enquête sur une opération de justification
Vincent Réveillère, Aix-Marseille Université
18h00 : Fin des ateliers
18h15 : Discours de clôture
Les inscriptions seront closes le 31 juillet à minuit
Pour toute question écrire à : bureau.sfpj@gmail.com
Inscription, tarifs : https://lasfpj.wixsite.com/rencontres/inscription
Organisé par la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques (SFPJ), Université Nice Côte d'Azur