Sylvie Moisdon-Chataigner

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et de Science politique

Institut de l'Ouest : Droit et Europe

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    La propriété des valeurs mobilières, soutenue en 1999 à Paris 9 

  • Sylvie Moisdon-Chataigner, Anne Joyeau, Handicaps invisibles et situations personnelles handicapantes: Comprendre pour agir au travail, Presses de l’EHESP et Cairn, 2023, Regards croisés  

    Aujourd'hui, environ 10 millions de Français sont atteints d'un handicap invisible. S'il donne le vertige, ce chiffre montre la portée du sujet. Nombre de salariés sont en effet concernés et pourtant la reconnaissance juridique n'est pas toujours concrétisée. Parallèlement, médecins, psychologues, managers et salariés témoignent ici que des situations personnelles d'ordre familial (divorce, accompagnement d'un proche malade, etc.) ou personnel (cancer, maladie chronique non reconnue en tant que handicap, etc.) sont tout aussi difficiles et invisibles. Ces deux formes d'invisibilité handicapante sont croissantes dans un contexte de mutations de la société (évolution des configurations familiales, population vieillissante, aspirations nouvelles des plus jeunes générations, allongement de la durée de vie au travail). Quels sont les enjeux pour les personnes concernées, leurs collègues et, d'une manière plus générale, pour l'entreprise ? Cet ouvrage associe le regard des gestionnaires, juristes, psychologues, sociologues, conseillers handicap, médecins et responsables d'entreprises. La diversité des situations d'invisibilité et des actions concrètes dans le cadre du travail y sont mises en lumière

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Anne Joyeau (dir.), Handicaps invisibles et situations personnelles handicapantes: comprendre pour agir au travail, Presses de l'école des hautes études en santé publique, 2022, Regards croisés, 286 p.  

    "Aujourd'hui, environ 10 millions de Français sont atteints d'un handicap invisible. S'il donne le vertige, ce chiffre montre la portée du sujet. Nombre de salariés sont en effet concernés et pourtant la reconnaissance juridique n'est pas toujours concrétisée. Parallèlement, médecins, psychologues, managers et salariés témoignent ici que des situations personnelles d'ordre familial (divorce, accompagnement d'un proche malade, etc.) ou personnel (cancer, maladie chronique non reconnue en tant que handicap, etc.) sont tout aussi difficiles et invisibles. Ces deux formes d'invisibilité handicapante sont croissantes dans un contexte de mutations de la société (évolution des configurations familiales, population vieillissante, aspirations nouvelles des plus jeunes générations, allongement de la durée de vie au travail). Quels sont les enjeux pour les personnes concernées, leurs collègues et, d'une manière plus générale, pour l'entreprise ? Cet ouvrage associe le regard des gestionnaires, juristes, psychologues, sociologues, conseillers handicap, médecins et responsables d'entreprises. La diversité des situations d'invisibilité et des actions concrètes dans le cadre du travail y sont mises en lumière."

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Richard Desgorces (dir.), Procédures, majeurs protégés et juge au XXIe siècle, Institut francophone pour la justice et la démocratie, 2022, Colloques & essais, 228 p.  

    La vulnérabilité suppose l'intervention de la Justice en tant que garante des libertés et protectrice de chaque individu. Ainsi, lorsqu'une personne subit avec force une atteinte à ses facultés, une mesure de protection peut être envisagée. Appartenant traditionnellement à la matière gracieuse, les mécanismes procéduraux de cette protection permettent en principe un accès aisé à l'institution judiciaire. Mais il est nécessaire de confronter cette mesure aux différents temps judiciaires que ce soit au moment de la mise en œuvre et de l'exercice de la protection juridique ou face aux situations litigieuses civiles ou pénales que la personne protégée peut connaître. La procédure gracieuse est donc amenée à cohabiter avec des règles contentieuses, ce qui interroge quant à la nature et au régime juridique des actions en justice. Surtout, au moment d'une redéfinition des offices du juge par les dispositions légales de modernisation de la justice du XXIe siècle, faut-il renforcer les règles procédurales ou, au contraire, déjudiciariser ces fonctions de protection ? Réciproquement, les besoins des personnes vulnérables permettront-ils de mieux appréhender les nouveaux offices du juge ? Par ailleurs, comme pour de nombreux mécanismes, ces règles procédurales dépassent le cadre national, inscrites dans un contexte européen, influencées par des conventions internationales ou encore marquées par la vie internationale des personnes. Devant autant de facettes inédites du droit des personnes protégées, cet ouvrage saisit toutes les articulations entre droit civil, droit pénal et droit processuel, chacun devant être un maillon de la protection des plus vulnérables.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre-Darnajou (dir.), Protéger les majeurs vulnérables: L'intérêt de la personne protégée, Cairn et Presses de l’EHESP, 2021, Regards croisés 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre-Darnajou (dir.), Protéger les majeurs vulnérables, Cairn et Presses de l’EHESP, 2020, Regards croisés 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre Darnajou (dir.), Protéger les majeurs vulnérables , Presses de l'École des hautes études en santé publique (EHESP), 2019, 320 p.     

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre-Darnajou (dir.), Protéger les majeurs vulnérables: quelle place pour les familles ?, Cairn et Presses de l’EHESP, 2019, Regards croisés 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre-Darnajou (dir.), Protéger les majeurs vulnérables, Hygée éditions, 2019, Regards croisés, 317 p. 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre Darnajou (dir.), Protéger les majeurs vulnérables , Presses de l'École des hautes études en santé publique, 2017, 302 p.   

    Sylvie Moisdon-Chataigner (dir.), Les grands-parents et leurs descendants: quelles relations juridiques ?, LexisNexis et Litec, 2009, Colloques & débats, 262 p. 

  • Sylvie Moisdon-Chataigner, Anne Joyeau, « Le concept de droit invisible en droit et en gestion », Handicaps invisibles et situations personnelles handicapantes. Comprendre pour agir au travail, Presses de l'EHESP, 2022, pp. 271-274 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre, Laurent Chambaud, « Chapitre 1. L’accompagnement éthique : de nouvelles exigences sociétales », Protéger les majeurs vulnérables. Place à l’éthique !, Presses de l’EHESP, 2019, pp. 25-46 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre Darnajou, « Introduction », in Karine Lefeuvre, Sylvie Moisdon-Chataignier (dir.), Protéger les majeurs vulnérables. Quelle place pour les familles ?, Presses de l'École des hautes études en santé publique (EHESP), 2015, pp. 15-19   

  • Sylvie Moisdon-Chataigner, Richard Desgorces, « Note sous CE, 24 juin 2014, aff. Vincent Lambert », Revue ASP Liaisons, 2014, n°49, p. 20 

  • Sylvie Moisdon-Chataigner, « Les violences faites aux femmes : des règles juridiques à leur mise en œuvre », le 25 novembre 2024  

    Journée d'étude organisée par la faculté de droit de Metz, Université de Lorraine sous la direction scientifique de Sophie Dumas-Lavenac, Maître de conférences à l'Université de Lorraine

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Les métamorphoses de la protection juridique des majeurs : regards prospectifs sur les 15 ans d’application de la loi du 5 mars 2007 », le 18 octobre 2024  

    Colloque organisé par le CTAD - CNRS et la Faculté de droit de l'UPEC, avec le concours de l'IERDJ et de la Cour de Cassation.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Penser le droit des majeurs vulnérables », le 27 septembre 2024  

    Séminaire organisé par le Centre Michel de L'Hospital CMH UR 4232-Université Clermont Auvergne et l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - IRJS, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne sous la direction de Sophie Prétot, CMH UR 4232-UCA - Florence Bellivier et Christophe Vernières, IRJS, Département Droit de la famille et du patrimoine - Emmanuel Jeuland et Xavier Lagarde, IRJS, Département Sorbonne - Justice et Procès

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Les maltraitances captées par le droit », le 18 septembre 2024  

    Colloque organisé par le Centre de recherche Léon Duguit - CRLD, Université d’Évry Paris-Saclay, sous la direction scientifique d'Olivia Bui-Xuan.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Signalements dans le secteur social et médico-social », le 05 avril 2024  

    Ce colloque permettra de mieux appréhender la place de lanceur d’alerte dans le secteur social et médico-social, de saisir les enjeux de responsabilité pour les personnes et les institutions, et aussi d’envisager les actions et les initiatives de prévention de la maltraitance.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Le(s) temps dans la protection juridique des majeurs », le 21 mars 2024  

    Colloque organisé par le CRJ, Université Grenoble-Alpes en partenariat avec E.V.A Tutelles

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Le droit face à la mort », le 30 novembre 2023  

    Colloque organisé par l'Institut François Geny - Université de Lorraine, de la Faculté de Droit, Économie et Administration de Metz - Université de Lorraine, de l'Eurométropole de Metz, de l'Ordre des avocats de Metz, de l'Espace de réflexion éthique Grand Est (EREGE) et de la Ville de Metz sous la direction de Madame Sophie Dumas-Lavenac, MCF en droit privé et sciences criminelles à l'Université de Lorraine et Madame Chloé Liévaux, MCF en droit privé et sciences criminelles à l'Université de Lorraine

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Majeurs protégés âgés et décisions de santé », le 23 novembre 2023  

    Manifestation scientifique à destination des professionnels de la protection juridique et de la société civile organisée par l'IERDJ, Université Paris Nanterre sous la direction de Camille Bourdaire-Mignot, Maître de Conférences en droit privé et Tatiana Gründler, Maître de Conférences en droit public

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Le mandat de protection future dans tous ses états », le 17 novembre 2023  

    Le laboratoire IODE a le plaisir de vous informer de la tenue du colloque "Le mandat de protection future dans tous ses états", qui se déroulera le 17 novembre 2023 à la Faculté de droit et de science politique de l'Université de Rennes.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Vulnérabilité et entreprise », le 10 novembre 2023  

    Colloque organisé par Sabrina Le Normand-Caillère, MCF HDR, à l’Université d’Orléans et Stéphanie Mauclair, MCF HDR, à l’Université d’Orléans, membres du CRJP. Le colloque fait suite au projet “La vulnérabilité et l’entreprise“, financé en 2021 dans le cadre de l’Appel à projets récurrent de la MSH Val de Loire.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Les Européens et le “droit de mourir” : regards croisés sur un débat contemporain », le 26 octobre 2023  

    Table ronde organisée par l'IODE - Institut de l'Ouest : Droit et Europe, Université de Rennes

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Définition et caractères du handicap invisible et des situations personnelles handicapantes », Du handicap invisible à la situation personnelle handicapante : du droit aux réalités managériales, Rennes (Faculté de Droit et de science politique), le 19 novembre 2020   

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « L’isolement en ruralité », le 19 novembre 2021 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Le risque et la protection juridique des personnes vulnérables : premières leçons de la crise sanitaire », le 10 juin 2021  

    La 8e Biennale sur la protection des majeurs, intitulée "Le risque et la protection juridique des personnes vulnérables : premières leçons de la crise sanitaire", se déroulera en distanciel le jeudi 10 juin 2021.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre, « Dialogue introductif : le risque, de quoi parle-t-on ? quels enjeux juridiques ? », Le risque et la protection juridique des personnes vulnérables : premières leçons de la crise sanitaire, A distance, le 01 juin 2021 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Le patrimoine de la personne âgée : questions choisies », le 21 novembre 2019  

    Première journée du Colloque de clôture du projet ÂgéDroit organisé par le Centre Jean Bodin, Université d’Angers sous la responsabilité de Mme Aline Vignon-Barrault.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « À quoi peut servir l’épistémologie en droit ? », le 15 novembre 2019  

    Séminaire de recherche interdisciplinaire organisé dans le cadre des Rencontres de l’IODE (UMR CNRS 6262)

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Droit et handicap », le 19 septembre 2019  

    Organisée par le Master 2 Droit Privé Général de l’Université Rennes 1

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Le statut de la séniorité », le 03 mai 2019  

    Organisé sous la responsabilité de Mme Aline Vignon-Barrault, Pr.de Droit Privé à l'Univ. d'Angers, Directrice de l'axe de recherche "Patrimoine, entrepreneuriat, cohésion sociale et justice" du Centre Jean Bodin - Recherche juridique et politique

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Bilan des 10 ans d’application de la loi de 2007 et perspectives de réforme du droit des majeurs protégés », le 08 mars 2019  

    Organisé par G. Raoul-Cormeil, Professeur à l’Université de Brest et M. Rebourg, Professeure à l’Université de Brest

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Le logement de la personne âgée », le 17 décembre 2018  

    Organisé sous la responsabilité de Mme Aline Vignon-Barrault, Pr. de Droit Privé à l'Univ. d'Angers, Directrice de l'axe de recherche "Patrimoine, entrepreneuriat, cohésion sociale et justice" du Centre Jean BODIN - Recherche juridique et politique

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Accompagnement, éthique et déontologie dans la protection juridique des majeurs », le 05 juin 2018  

    Le 7e colloque « Protection juridique des majeurs vulnérables » aborde le sujet déterminant de la place de l’éthique et de la déontologie dans la mission d’accompagnement des personnes « à protéger » et protégées.

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « La personne âgée, sujet de protection du droit », le 20 avril 2018  

    Organisé sous la responsabilité de Mme Aline Vignon-Barrault, Professeure de Droit Privé à l'Université d'Angers, Membre du Centre Jean BODIN - Recherche juridique et politique

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « La santé des personnes vulnérables », le 15 mars 2018  

    Organisée par les étudiants du M2 Droit des personnes vulnérables sous la direction de Monsieur F.X. Roux-Demare, Doyen de la Fac. de Droit, Economie, Gestion et AES, MCF droit privé et sciences criminelles, Directeur du M2 Droit des personnes vulnérables

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Procédures, majeurs protégés et juge au XXIe siècle », le 16 juin 2017 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, « Santé et restes à charge », le 14 mars 2017  

    Colloque de l’Association française de droit de la santé (AFDS) en partenariat avec l’Institut Droit et Santé (Université Paris Descartes)

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre Darnajou, « Présentation de l’ouvrage Protéger les majeurs vulnérables, quelle place pour les familles ? », Healthcare week, Paris, le 24 mai 2016 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre Darnajou, « Du droit à être informé au recueil du consentement du majeur protégé », Colloque Protection juridique des majeurs : Impacts pour les acteurs cinq ans après le vote de la loi du 5 mars 2007, Paris, le 14 juin 2012 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Anne Bourrat-Gueguen, « Les aspects juridiques des violences conjugales, La protection civile et pénale du conjoint victime de violence », Colloque les violences conjugales : approches croisées, organisée par l'Ecole des Avocats du Grand-Ouest, Rennes, le 26 novembre 2010 

    Sylvie Moisdon-Chataigner, Karine Lefeuvre Darnajou, Muriel Le Barbier Le Bris, « La réforme de la protection juridique des majeurs : Quels défis pour sa mise en oeuvre ? », Colloque La réforme de la protection juridique des majeurs :Quels défis pour sa mise en oeuvre ?, Rennes, le 02 juin 2009 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Serge Priol, L’effectivité des droits français et belge en établissement social et médico-social à l’aune d’une approche inclusive du handicap, thèse soutenue en 2024 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Sylvie Moisdon-Chataigner  

    Dans le champ du handicap, on attend du droit qu’il protège les personnes vulnérables. La seule production et diffusion des textes juridiques suffit-elle à garantir les droits des personnes handicapées en établissement médico-social ? Le droit français, contrairement au droit belge, promeut cette vision impérative du droit. L’évolution de l’environnement juridique nous invite à analyser, au-delà des lois nationales françaises et wallonnes, les « droits venus d’ailleurs », qu’ils soient européens et internationaux. L’effectivité des droits doit alors être lue dans le sens d’une acceptation de la règle de droit par les acteurs sociaux.  Ce faisant, les directions d’établissements sont confrontées à un métissage des sources de droit, hard et soft et à des tensions entre des textes qui créent du droit et d’autres qui ne génèrent pas directement d’obligations mais rappellent les droits fondamentaux.La Convention relative aux droits des personnes handicapées correspond à une vision descendante des droits qui inonde l’environnement des établissements médico-sociaux depuis une quinzaine d’années et créé parfois des tensions dans son application. Pour tendre vers l’effectivité des droits des personnes handicapées, il est nécessaire d’explorer des voies complémentaires et ascendantes d’appropriation des droits. Accompagner les acteurs pour appréhender les règles qui gouvernent la responsabilité en établissements et mettre en lumière les carences d’application des droits par les pouvoirs publics, constituent autant de chemins d’effectivité des droits en établissements.

    Stéphanie Berthome-Lelaure, Les leviers juridiques à l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap dans les entreprises, thèse soutenue en 2023 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Sylvie Moisdon-Chataigner  

    Avec un taux d’emploi de seulement 44% des personnes reconnues handicapées contre 73% pour le reste de la population en 2021, la France peut difficilement contester l’inefficacité de son cadre juridique par rapport à l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap.Or, le travail est un élément essentiel à la consécration de la dignité et de la cohésion sociale. Il faut donc comprendre les raisons de l’inefficacité des politiques publiques et trouver des leviers juridiques.Jusqu’à présent, ancrée dans une dynamique de justice sociale dépendante de l’intervention de l’État, l’inclusion professionnelle n’a porté qu’une attention limitée à l’entreprise la contraignant ou l’incitant financièrement. Le sujet doit être présenté différemment. La personne en situation de handicap, engagée dans un parcours professionnel, ne doit pas avoir un statut spécifique stigmatisant.Elle est avant tout un travailleur dont l’entreprise a besoin pour développer son activité. Il faut dépasser le climat de méfiance envers l’entreprise qui a émergé avec les organisations du travail du début du XXème siècle peu soucieuses du bien-être des salariés. L’entreprise a évolué et joue un rôle social avec la mise en œuvre de la responsabilité sociale des entreprises. Mais l’entreprise ne peut y arriver seule. Pour parvenir à une inclusion professionnelle effective, elle a besoin du soutien du secteur sanitaire et médico-social qui doit être accompagné dans cette évolution.

    Anne-Marie Caro, L'encadrement de la séparation du couple par le processus collaboratif, thèse soutenue en 2021 à Rennes 1 en co-direction avec Sylvie Moisdon-Chataigner  

    Le processus collaboratif est une pratique d’origine nord-américaine venue s’intégrer de facto à l’ordre juridique français il y a une dizaine d’années, particulièrement en droit de la famille en matière de séparation du couple. Original dans son fonctionnement et fondé sur des méthodes de communication strictes explicitées par les lignes directrices de l’Académie internationale des praticiens du droit collaboratif (IACP), il convient, dans un premier temps, de déterminer sa qualification en droit français. En effet, s’agissant d’une pratique étrangère, des enjeux d’acculturation ou de transplantation du processus se font jour. Utilisé par les avocats dans les divorces par consentement mutuel avant 2017, il s’est développé en tant que mode amiable de règlement des différends. Au fur et à mesure des réformes, le législateur français a non seulement facilité son accueil, mais semble s’en être directement inspiré. L’entrée en vigueur du divorce par consentement mutuel extrajudiciaire avec la loi J21 en est ainsi l’une des plus illustres manifestations. L’étude d’un processus tel que la négociation collaborative commande, ensuite, d’envisager ses conditions de départ, de fonctionnement et de fin. Il est, dès lors, nécessaire d’extraire ses caractères originaux que constituent son intérêt pour l’accès à la justice et ses méthodes spécifiques pour le rétablissement de la communication entre les parties. À cela, il faut associer l’étude du protocole d’accord issu du fonctionnement normal du processus, lequel est fondé sur la volonté des parties.Deux grilles de lecture permettent de l’appréhender dans son intégralité. La première, incontournable, est contractuelle, eu égard aux principes directeurs de la négociation collaborative. Elle implique la définition d’un régime juridique réservé aux contrats de négociation, lesquels demeurent des contrats innommés faisant l’objet d’une diversité particulièrement riche. Cette diversité ainsi que l’influence du processus collaboratif sur une éventuelle instance sont la raison d’être d’une grille de lecture complémentaire processuelle. En effet, l’étude du processus collaboratif amène à souhaiter la clarification de l’état du droit s’agissant des différents contrats issus des modes amiables, étant donné l’éventail de transformations du protocole d’accord selon le mode de séparation. Pour les concubins et partenaires pacsés, l’enjeu est d’autant plus important que le processus collaboratif leur offre un cadre pour leur séparation, embryonnaire en droit positif. Enfin, il est indispensable d’identifier les effets de la fin du processus collaboratif, que celui-ci aboutisse à un succès ou à un échec, de même que l’autorité de l’acte en résultant et, surtout, les garde-fous de ce processus. Ces derniers consistent, principalement, dans la force de la déontologie propre à l’avocat collaboratif. En définitive, si la codification du droit collaboratif intervient un jour en droit français, elle représentera une opportunité d’améliorer la palette d’instruments à la disposition du justiciable en matière de séparation du couple.

    Ola Jazmati, La sécurité de la formation du contrat de vente conclu sur internet : étude comparée en droit français, égyptien et syrien, thèse soutenue en 2019 à Rennes 1 en co-direction avec Sylvie Moisdon-Chataigner  

    La formation du contrat de vente sur internet s’intègre dans le cadre général de l’économie numérique. La dématérialisation suscite des interrogations juridiques relatives à la confiance que peuvent mettre les parties dans la fiabilité de la formation du contrat lors de la rencontre de l’offre et de l’acceptation. Ces réticences ont un impact négatif sur l’évolution du e-commerce. Les législations internationales ainsi que les législations française, égyptienne et syrienne prennent en compte l’importance de cette confiance. Elles adaptent leurs lois afin d’assurer la sécurité au contrat de vente dématérialisé. Elles prennent des mesures non seulement lors de la formation du contrat de vente, mais elles adoptent aussi des dispositions afin d’assurer la sécurité probatoire de ce type du contrat. Mais, les lois syrienne et égyptienne ne prennent en compte la spécificité du contrat de vente électronique qu’en matière de consommation. La particularité du e-commerce toutefois a été traitée par la doctrine égyptienne en s’inspirant à ce propos du droit civil français. Le législateur français impose des mesures lors de la formation du contrat qui sont plus strictes en matière de consommation. Dans cette thèse, sont envisagées les règles juridiques relatives à la formation du contrat de vente électronique afin d’évaluer les mesures prises par les législations qui visent à renforcer la confiance dans le contrat de vente électronique. Sont aussi analysées les règles intrinsèques et extrinsèques relatives à la preuve en matière de vente électronique afin de savoir si ces règles sont efficaces en ce qui concerne la sécurité probatoire du contrat.

    Rola Chwaikani, Les obligations du médecin dans le contrat médical, étude comparée entre le droit français et le droit libanais, thèse soutenue en 2016 à Rennes 1 en co-direction avec Sylvie Moisdon-Chataigner  

    Depuis l’arrêt « Mercier » en 1936, la jurisprudence française a consacré la présence d’un contrat médical entre médecin et patient. L’obligation de soins est l’obligation principale du médecin dans ce contrat, elle en est l’objet déterminant. Cependant, avec les progrès réalisés et l’accroissement des exigences de la société, la jurisprudence a renforcé les obligations imposées au médecin en créant ainsi, à sa charge, certaines obligations accessoires, l’obligation de sécurité et l’obligation d’information. Ces obligations ainsi consacrées légalement en France en 2002, sont pour les deux assez importantes afin de maintenir l’équilibre dans la relation de soins. Cette évolution considérable en France n’a pas eu la même importance au Liban. Il existe ainsi beaucoup de carences législatives et jurisprudentielles en matière des obligations médicales. Et bien que le Code de déontologie médicale libanais évoque l’obligation de soins et l’obligation d’information, pour dire que les dispositions du texte sont imprécises. Par ailleurs, il n’existe aucune loi régissant l’obligation de sécurité médicale. Malgré la promulgation de la loi n° 574 du 11 février 2004 relative aux droits des patients et au consentement éclairé, ses dispositions restent assez limitées et son application demeure délicate. Une intervention législative est donc, souhaitable au Liban s’inspirant du législateur français afin de créer des dispositions légales régissant ces obligations d’une manière plus claire, organisée et adaptée aux besoins de la société.

  • Eric Ratsimbaharison, Le devoir de respect aux aînés ou étude comparative du rejet malgache, thèse soutenue en 2024 à La Réunion, membres du jury : Sylvie Moisdon-Chataigner (Rapp.)  

    Notre étude porte sur deux institutions traditionnelles malgaches, le devoir de respect aux aînés et le rejet d'enfant, qui semblent ne pas connaître le même destin. En effet, si le rejet a été réformé et reconduit par le législateur dans le droit positif, le devoir de respect aux aînés prétend être dégénéré, désagrégé, perdant son statut d'obligation légale ou civile dépourvue de toute sanction juridique et se retrouve à première vue appartenir au devoir moral. Nous avons opté pour la méthode comparative historique et contemporaine pour traiter ces deux objets du droit malgache par la règle des 3C : connaissance, compréhension, comparaison en appelant notamment le droit français et le cas échéant le droit romain ou de différentes autres dispositions d'ordres juridiques par le recours au tertium comparationis. La place du respect dans le droit, un sujet quotidiennement abordé en tout lieu, dans la plus haute autorité de l'État comme dans la sphère familiale en passant par les relations entre des personnes privées qui se côtoient. Dans une société traditionnelle malgache coïncidant avec la genèse du droit, les auteurs constatent notamment une société fortement hiérarchisée pour organiser la place de chacun, l'ordre social, dans une seule et unique finalité : la paix sociale. Compte-tenu de l'ampleur de la question de respect, qui ne semble pas anodine du tout, et de sa place en droit public comme en droit privé, en droit national comme en droit international ; les juristes, après quelques recherches en amont que nous avons faites, ne s'intéressent pas forcément à cette notion de respect contrairement à celle de l'honneur par exemple. Or, le droit positif intègre le respect dans les obligations découlant du mariage, il est également omniprésent dans les principes de droits et libertés fondamentaux, notre recherche va aborder le respect dans les relations familiales intergénérationnelles : nous excluons la protection de l'intérêt de l'enfant mineur qui a été traitée par plusieurs auteurs, voire des spécialistes, nous portons notre regard sur le respect des aînés, des parents et ascendants devenus vulnérables. Et c'est à cette phase précise de protection du respect, de l'honneur et des obligations familiales envers ces derniers que le rejet malgache intervient dans sa nouvelle version pour sanctionner toute volonté de les nuire de la part d'un enfant majeur. Le rejet malgache considéré par les auteurs comme atypique, n'a rien de comparable dans tous autres systèmes juridiques, ne répond pas aux exigences « des termes à comparer », sera comparé suivant sa qualification juridique de sanction civile des manquements graves aux obligations familiales envers les parents, aînés, ascendants, voire même aux institutions sociales et juridiques. Des questions se posent : Quelle est la vraie nature du rejet malgache? Quelle est son origine? Quel est son objet? Quel est son rôle exact? Quels sont ses effets, ses limites? Bref, une étude approfondie s'impose.

    Nicolas Ribes-Deschodt, Le règlement alternatif des litiges civils du XIXe au XXIe siècle, thèse soutenue en 2022 à Orléans, membres du jury : Sylvie Moisdon-Chataigner (Rapp.), Sylvie Lebreton    

    La justice étatique ne constitue pas la seule voie pour résoudre les conflits. Il existe des possibilités dites « alternatives » pour permettre les parties à trouver une issue amiable à un litige. Bien qu'en vogue depuis une dizaine d'années, les techniques pour trouver une issue amiable à un litige étaient déjà présentes dans le Code civil en 1804 et le premier Code de procédure civile en 1806. Au XIXe, le règlement des litiges s'effectuait devant le juge de paix ou directement de gré à gré. Le XIXe siècle marque la toute-puissance du contrat dans un contexte libéral. Mais la conciliation devant le juge de paix a décliné pour être finalement supprimée au XXe siècle. Le nouveau Code de procédure civile (1976) enjoint le juge à concilier les parties. La conciliation est morte, vive la nouvelle conciliation, sommes-nous tentés de dire. Or, la conciliation du XXIe siècle ne ressemble en rien à celle du XIXe, notamment avec l'arrivée des principes directeurs, chers à MOTULSKY. La partie dite faible prend toute sa place. Le droit des contrats vient intégrer les règles de procédure civile. Au XXIe siècle, l'approche du règlement alternatif des litiges civil est modifiée fondamentalement, baptisés MARL ou MARC, pour mode alternatif de résolution des litiges ou conflits. Cette révolution processuelle tend à être remplacée aujourd'hui par celle des nouvelles technologies et la possibilité de résoudre les litiges en ligne. Le législateur insiste pour déployer les nouveaux modes alternatifs de résolution des conflits, toutefois sans donner les moyens suffisants. Et les justiciables doivent suivre les réformes alors qu'elles ne semblent pas emporter leur conviction.

    Claire Hérin, La charge tutélaire, thèse soutenue en 2017 à Normandie, membres du jury : Sylvie Moisdon-Chataigner (Rapp.)  

    Afin de protéger efficacement les personnes vulnérables et conformément au principe de nécessité, le législateur a mis en place divers régimes de protection.Ces régimes diffèrent en fonction de la personne protégée, laquelle peut être soit un mineur soit un majeur. Ils se distinguent également au regard du degré d'altération des facultés personnelles du majeur et du besoin de protection juridique.Il existe ainsi une diversité technique permettant de s'adapter à chaque situation et répondant à la nécessité d'une protection individualisée.Malgré cette diversité, les dispositifs de protection obéissent à un objectif commun, celui de la protection de la personne et de ses biens dans le respect de son autonomie et de ses droits et libertés fondamentaux.Dès lors, une question de pose : la charge tutélaire est-elle une simple appellation employée par le législateur ? Ou bien est-elle une institution juridique rassemblant sur son nom l'ensemble des règles communément applicables aux personnes protégées ?La présente thèse a pour but de démontrer que la charge tutélaire est un organe et une fonction : celle de réaliser l'intérêt de la personne protégée.