Hélène Hoepffner

Professeur
Droit public.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
Spécialités :
Droit administratif.
  • THESE

    La modification du contrat administratif, soutenue en 2008 à Paris 2 sous la direction de Yves Gaudemet

  • Hélène Hoepffner, Droit des contrats administratifs, 3e éd., Dalloz, 2022, Cours Dalloz ( Série Droit public ), 1054 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Depuis quelques décennies, l’action publique se caractérise par un mouvement de contractualisation ayant pour conséquence : Une diversité des objets des contrats conclus par les personnes publiques : procuration des biens ou des services, réalisation des travaux, externalisation des activités d’intérêt général ou de service public relevant de leurs compétences, développement du dialogue social dans les services, coopération entre elles voire production des normes ; Une grande variété de formes de contrats : certains sont nommés, comme les marchés publics et les concessions, d’autres sont innommés et qualifiés de « montages contractuels » et de régimes juridiques. Le droit des contrats administratifs a, par ailleurs depuis quelques années, beaucoup évolué sous l’influence notamment du droit de l’Union européenne : le régime général du contrat, notamment la définition du contrat administratif et certaines règles générales qui lui sont applicables, les régimes spéciaux, notamment le droit des marchés publics, des partenariats et des concessions et le contentieux qui a été intégralement restructuré autours des principes de loyauté et de stabilité des relations contractuelles"

    Hélène Hoepffner, Droit des contrats administratifs, 2e éd., Dalloz, 2019, Cours  

    Présentation de l'éditeur : "Depuis quelques décennies, l’action publique se caractérise par un mouvement de contractualisation. Cet essor du contrat touche tous les domaines. Classiquement, les personnes publiques ont recours au contrat pour se procurer des biens ou des services, pour faire réaliser des travaux ou pour externaliser des activités d’intérêt général ou de service public relevant de leurs compétences. Elles ont également recours au contrat pour développer le dialogue social dans les services, coopérer entre elles voire pour produire des normes (v. rapport public Conseil d’Etat 2008). Cette diversité des objets des contrats conclus par les personnes publiques se traduit par une grande variété de formes de contrats : certains sont nommés, comme les marchés publics et les concessions, d’autres sont innommés et qualifiés de « montages contractuels » et de régimes juridiques. Le droit des contrats administratifs a, depuis quelques années, été dans la tourmente, sous l’influence notamment du droit de l’Union européenne. Toutes ses facettes ont évolué : le régime général du contrat, notamment la définition du contrat administratif et certaines règles générales qui lui sont applicables, les régimes spéciaux, notamment le droit des marchés publics, des partenariats et des concessions et le contentieux qui a été intégralement restructuré autours des principes de loyauté et de stabilité des relations contractuelles. Ouvrage qui présente les différents aspects du tout premier Code de la commande publique. Il sera également à jour de l'ordonnance d'avril 2017 relative à la mise en concurrence des titres domaniaux. Enfin, il abordera la création de plusieurs nouveaux recours contentieux par le Conseil d'État"

    Hélène Hoepffner, Les garanties des constructeurs en droit public, LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, Systèmes ( Pratique ), 196 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Rares sont les constructions parfaites ! Dans nombre de cas en effet, des désordres surviennent après l'achèvement de celles-ci. Ils résultent généralement de fautes des constructeurs : erreur de conception du maître d'oeuvre, utilisation inadéquate d'une technique ou de matériaux par l'entrepreneur, vice desdits matériaux commercialisés par les fabricants sans les avoir testés... Plus le temps s'écoule, plus il est délicat de les imputer aux constructeurs et de rechercher leur responsabilité. Cela explique que le Code civil ait mis en place des mécanismes de garantie et de responsabilité parfois appelées "garanties post-contractuelles" destinées à protéger les maîtres d'ouvrage, alors même qu'elles sont, en raison de leur objet et de leur nature, intimement liées au contrat (garantie de parfait achèvement, garantie de bon fonctionnement, garantie décennale, notamment). Ces mécanismes ont, pour la plupart, été réceptionnés en droit public. Soucieux néanmoins de préserver l'autonomie du droit administratif, le juge n'applique généralement pas directement les règles issues de ce Code. Il s'en inspire pour dégager des principes et développer un système de garanties suivant sa logique propre. Ainsi, même si les solutions de base sont similaires, il existe de nombreuses spécificités que le présent ouvrage entend mettre en évidence en analysant une jurisprudence très foisonnante. Il s'agit donc de retracer les grands mouvements de cette discipline, de façon synthétique et accessible, en dépit de sa technicité et de sa complexité. Il s'agit également de mettre en évidence les similitudes et les différences, parfois très nettes, entre le droit privé et le droit public."

    Hélène Hoepffner, Louis Bahougne, Jacques Caillosse, Jean-Yves Chérot, Lucie Cluzel-Métayer [et alii], Les méthodes en droit administratif: colloque organisé les 7, 8 et 9 juin 2017 par l'Association française pour la recherche en droit administratif et par l'Institut de droit public et de la science politique de l'Université de Rennes 1, AFDA et Dalloz, 2018, Thèmes et commentaires, 276 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le 11e colloque annuel de l’Association française pour la recherche en droit administratif (AFDA) s’est tenu en juin 2017, à la faculté de droit de l’Université Rennes I, et a eu pour thème les méthodes en droit administratif. La publication intégrale des actes du colloque dans le présent volume permet de combler une lacune : à ce jour, aucun ouvrage général n’avait entrepris de réfléchir aux méthodologies appliquées à la manière d’administrer et à la façon de la régir et de la juger. Après le thème de la doctrine en 2009, après celui des controverses en 2016, il a semblé utile, aux membres de l’AFDA, de laisser à nouveau un temps de côté l’étude des concepts du droit administratif pour prendre un peu de recul et réfléchir de manière transversale à ses manières de faire, à la manière, conformément à la définition du terme « méthode », de conduire et d’exprimer une action ou une pensée conformément à certaines conceptions et savoir-faire. Aussi a-t-il paru nécessaire d’étudier aussi bien les méthodes du juge administratif que celles employées par l’Administration elle-même (l’externalisation, le calcul algorithmique, etc.), et qu’il s’agisse tout autant de la manière de faire le droit administratif (par exemple, la manière dont le législateur ou le juge l’écrit) que de la façon de l’enseigner et de le penser"

    Hélène Hoepffner, Mathieu Touzeil-Divina (dir.), Droit(s) du bio: colloque du 1er Marathon du droit, 23 mars 2018, Toulouse, Editions l'Epitoge, 2018, L'unité du droit, 174 p. 

    Hélène Hoepffner, Mathieu Touzeil-Divina (dir.), Chansons & Costumes « à la mode » juridique & française: actes du colloque de la quatrième édition des "24 heures du Droit", Le Mans, 03 avril 2015, Editions L'Epitoge et Lextenso (diffuseur), 2016, L'Unité du droit, 214 p.  

    La 4e de couverture indique : " Voici la publication de la - déjà - quatrième édition des actes du colloque des « 24 heures du Droit » qui s'est tenu au Mans le 03 avril 2015. Celui-ci portait sur deux univers juridiques analysés par l'ensemble des contributeurs : « Chansons » mais aussi « Costumes » « à la mode juridique & française ». Chansons françaises. Il s'y est agi de chansons dites engagées, de liberté(s) d'expression(s), d'idées politiques et de Droit(s) mais aussi de féminisme(s) de Marseillaise ou encore de slam dans la Cité. Costumes juridiques. « Rien ne serait plus faux que d'assimiler la justice au théâtre au prétexte que les costumes occultant les apparences quotidiennes donneraient au rituel un tour extra- ordinaire. Ils ne sont pas portés pour l'éclat mais pour l'allure. On ne les revêt pas pour faire impression mais pour honorer ceux au nom desquels elle est rendue : les citoyens ». Ces par ces mots que conclut Philippe BILGER, ancien avocat général à la Cour d'Appel de Paris sur le second versant de l'ouvrage qui a réuni des contributions relatives à la symbolique du costume juridique, des costumes d'audience et d'Université, aux questions de propriété intellectuelle, de morale, de religion(s) ou encore de droit du travail confrontées au vêtement et au costume. "

  • Hélène Hoepffner, Antoine Hontebeyrie, « Les avant-contrats », Contrats de droit privé et contrats administratifs, Lextenso - LGDJ, 2019, pp. 31-61 

    Hélène Hoepffner, Benoit Plessix, « Convaincre : les méthodes non autoritaires des autorités administratives », Les méthodes en droit administratif, Dalloz, 2018 

    Hélène Hoepffner, Vincent Bouhier, Riccardi David, « Le pouvoir de contrôle et de direction de l’Administration dans les contrats administratifs », L'exécution des contrats administratifs, Le Moniteur, 2018 

    Hélène Hoepffner, Guylain Clamour, Marion Ubaud-Bergeron, « La modification des contrats de concession », Le nouveau droit des concessions, CREAM-Presses de la Faculté de droit et sciences politiques de Montpellier, 2016 

    Hélène Hoepffner, « L'exécution des concessions : quel avenir pour l'adaptabilité de ces contrats de longue durée? », L'encadrement des concessions par le droit européen de la commande publique, LGDJ, 2015 

    Hélène Hoepffner, Bertrand Seiller, « Le caractère exécutoire des actes administratifs. », La Constitution administrative, Dalloz, 2012 

    Hélène Hoepffner, Pascal Mbongo, « Légalité et opportunité dans l'action des préfets. », Préfets, maires, procureurs, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2011 

  • Hélène Hoepffner, préface à Steeve Batot, Le financement des contrats de la commande publique, Le moniteur, 2024    

    Si la commande publique génère plus de 90 milliards d'euros chaque année, la question du financement de ses contrats devient de plus en plus prégnante, particulièrement lors de périodes économiques difficiles.Cet ouvrage examine les éléments juridiques visant à faciliter le fi nancement des investissements prévus dans le cadre des contrats de la commande publique.Dans une première partie sont décryptées les différentes techniques d'externalisation du financement des contrats (financement public ou privé, marché de partenariat, concession) ainsi que les paramètres à prendre en compte pour déterminer la procédure contractuelle la plus pertinente.Une deuxième partie rend compte des problématiques de financement à chaque étape de la vie des contrats (défi nition du besoin, procédures de passation, rédaction des clauses, etc.).Enfin, la dernière partie traite du suivi du financement au stade de l'exécution du contrat et des outils de gestion des risques et de contrôle afin d'évaluer les conditions de financement et le suivi de la performance des procédures mises en oeuvre.En outre, à travers des extraits de jurisprudence, de modèles de clauses et de conseils pratiques, cet ouvrage met en évidence les pratiques à privilégier et les écueils à éviter pour répondre aux besoins de financement dans les contrats publics. Cet ouvrage s'adresse aussi bien aux personnes intéressées par les marchés publics - juristes, responsables de marchés, avocats - et aux autorités concédantes qu'aux acteurs économiques et à tous ceux qui contribuent au financement de la commande publique.

  • Hélène Hoepffner, « Les pouvoirs du juge de la validité du contrat », Actualité juridique Droit administratif, 2024, n°17, p. 970   

    Hélène Hoepffner, « Construction, adaptation et rénovation des établissements pénitentiaires », Revue française de droit administratif, 2024, n°02, p. 214   

    Hélène Hoepffner, « Nouveau renforcement de l'obligation de conseil des maîtres d'œuvre », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2024, n°04, p. 217   

    Hélène Hoepffner, Jean-Charles Rotoullié, « La loi no 2023-973 du 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2024, n°01, p. 8   

    Hélène Hoepffner, « Une réception sous réserves empêche la naissance d'un décompte général et définitif tacite », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2023, n°11, p. 597   

    Hélène Hoepffner, « Inapplicabilité de l'article 1792-7 du code civil aux marchés publics de travaux », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2023, n°11, p. 613   

    Hélène Hoepffner, « Point de départ de la prescription de l'action en responsabilité contractuelle du constructeur pour faute assimilable à une fraude ou un dol », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2023, n°05, p. 300   

    Hélène Hoepffner, « Garantie décennale : déduction sous condition des frais de gestion économisés par le maître de l'ouvrage », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2023, n°05, p. 302   

    Hélène Hoepffner, « Le dualisme de l'imprévision », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2022, n°12, p. 617   

    Hélène Hoepffner, « L'indéfectible théorie de l'imprévision », Revue française de droit administratif, 2022, n°06, p. 1007   

    Hélène Hoepffner, « La théorie des biens de retour en dehors des concessions de service public », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°40, p. 2291   

    Hélène Hoepffner, Marion Ubaud-Bergeron, « La théorie de l'imprévision : retour vers le futur », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°38, p. 2156   

    Hélène Hoepffner, « Absence d'appel en garantie des constructeurs en cas de manquement du maître d'œuvre lors de la réception », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2022, n°10, p. 529   

    Hélène Hoepffner, « Réception sous réserves : quel point de départ du délai d'établissement du décompte ? », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2022, n°10, p. 531   

    Hélène Hoepffner, « Coefficient de vétusté : prise en compte du caractère historique du bâtiment », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2022, n°02, p. 109   

    Hélène Hoepffner, « Décompte général sans réserve suivi de l'appel en garantie du maître de l'ouvrage en cas de dommages causés à des tiers », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2022, n°02, p. 111   

    Hélène Hoepffner, « Délai de réponse de l'assureur dommages-ouvrage à une déclaration de sinistre : alignement des jurisprudences judiciaire et administrative », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2022, n°02, p. 113   

    Hélène Hoepffner, « Le nouveau CCAG travaux, point d'orgue de la réforme du droit de la commande publique », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2021, n°0708, p. 392   

    Hélène Hoepffner, « Attention à la distinction entre réception sous ou avec réserves et à ses conséquences sur l'établissement du décompte général et définitif du marché ! », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2021, n°06, p. 355   

    Hélène Hoepffner, « Réglementation nouvelle en cours de chantier et devoir de conseil de l'architecte à l'occasion de la réception », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2021, n°06, p. 359   

    Hélène Hoepffner, « Référé-expertise : quels sont les bénéficiaires de la suspension ou de l'interruption du délai de prescription de la responsabilité décennale ? », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2021, n°04, p. 232   

    Hélène Hoepffner, « Interruption du délai de garantie de parfait achèvement par l'introduction d'un référé-expertise », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2021, n°02, p. 108   

    Hélène Hoepffner, Laetitia Janicot, « L'enrichissement sans cause », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°06, p. 333   

    Hélène Hoepffner, « Prolongation de la garantie de parfait achèvement pour des désordres n'ayant pas fait l'objet de réserves », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2021, n°01, p. 34   

    Hélène Hoepffner, « Appel en garantie d'un maître d'uvre après l'établissement du décompte général et définitif », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2020, n°0708, p. 398   

    Hélène Hoepffner, « Sanction de l'inobservation des règles de l'art par le maître d'uvre », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2020, n°06, p. 313   

    Hélène Hoepffner, « Une limite à l'action directe du maître de l'ouvrage contre le sous-traitant : la renonciation à une telle action contre le titulaire d'un marché », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2020, n°06, p. 315   

    Hélène Hoepffner, Laetitia Janicot, « Le règlement des concours de police obéit-il à des principes directeurs ? », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°22, p. 1211   

    Hélène Hoepffner, « Réception des prestations de maîtrise d'uvre : les missions de conception et de réalisation de l'ouvrage sont indissociables », Revue de droit immobilier. Urbanisme - construction, 2020, n°05, p. 255   

    Hélène Hoepffner, Laetitia Janicot, « Les principes directeurs concernant le cumul des pouvoirs de police », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°22, p. 1211 

    Hélène Hoepffner, « Le recours en contestation de la validité du contrat pendant toute sa durée d'exécution », Revue française de droit administratif, 2019, n°06, p. 1032   

    Hélène Hoepffner, « Le recours contre une convention ayant pour objet l’octroi d’une subvention relève du juge de l’excès de pouvoir », Contrats et marchés publics, 2019, n°89 

    Hélène Hoepffner, « Absence d'obligation de conseil du prestataire de services lors de la procédure d'admission des prestations », Contrats et marchés publics, 2019, n°6 

    Hélène Hoepffner, « L'obligation d'allotissement ne s'applique pas aux marchés publics globaux », Contrats et marchés publics, 2019, n°6 

    Hélène Hoepffner, Philippe Terneyre, « La place des principes dans le code de la commande publique », Revue française de droit administratif (RFDA), 2019, n°02, p. 206   

    Hélène Hoepffner, « Le régime des appels en garantie après la réception : faut-il cesser d'espérer un revirement de jurisprudence ? », Actualité juridique Droit administratif, 2019, n°16, p. 941   

    Hélène Hoepffner, « Le régime des appels en garantie après la réception : faut-il cesser d’espérer un revirement de jurisprudence ? »: note sous CE 6 février 2019, Sté. Fives Solios, n°414064, Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2019, n°16, p. 941 

    Hélène Hoepffner, « L’instruction des autorisations du droit des sols peut-elle faire l’objet d’un marché public ? »: note sous CAA Lyon, 28 fév. 2019, n°17LY02513, Contrats et marchés publics, 2019, n°5 

    Hélène Hoepffner, « Exécution des marchés publics - Dossier spécial Code de la commande publique », Contrats et marchés publics, 2019, n°1 

    Hélène Hoepffner, « Toute illégalité ne conduit pas le juge, saisi en référé par un préfet, à suspendre l’exécution d’un contrat administratif. », Contrats et marchés publics, 2019, n°89 

    Hélène Hoepffner, « L’offre irrégulière est celle qui ne respecte pas les exigences formulées dans les documents de la consultation et non pas celles que l’acheteur estime découler de ces documents. », Contrats et marchés publics, 2019, n°89 

    Hélène Hoepffner, « Annulation d’un avenant bouleversant l’économie d’un marché public au motif que son contenu est illicite », Contrats et marchés publics, 2019, n°7 

    Hélène Hoepffner, « La saga du contentieux autoroutier continue ! C. comptes, référé, 23 janv. 2019, S2018-4023 », Contrats et marchés publics, 2019, n°7 

    Hélène Hoepffner, « Le sous-traitant doit respecter la procédure du paiement direct »: CAA Douai, 25 avril 2019, Sté. Entreprise Dufour et a., n° 17DA00023, Contrats et marchés publics, 2019, n°7 

    Hélène Hoepffner, « Repère (Tribune). Projet de loi portant suppression des surtranspositions des directives européennes : vers un choix plus libre de leurs avocats par les collectivités publiques ? », Contrats et marchés publics, 2019, n°89, p. 1   

    Hélène Hoepffner, « Décalage entre les droits civil et administratif en matière de garantie des vices cachés », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2018, n°31, p. 1795   

    Hélène Hoepffner, « L'encadrement de la modification d'une concession par les principes généraux de la commande publique », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2018, n°19, p. 1104   

    Hélène Hoepffner, « Concessions d'autoroutes : l'adossement, retour vers le futur ? », Contrats et marchés publics, 2018, n°2 

    Hélène Hoepffner, « La commande publique de compensation environnementale : un impensé de la loi Boidiversité », Contrats et marchés publics, 2017, n°13 

    Hélène Hoepffner, Lucie Sourzat, Clemmy Friedrich, « La réforme du droit de la commande publique, un an après : un bilan positif ? », Journal de droit administratif (JDA), 2017, n°211 

    Hélène Hoepffner, « Respect du principe de continuité du service public par le concessionnaire », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°22, p. 1286   

    Hélène Hoepffner, « Respect du principe de continuité du service public par le concessionnaire, CE 3 mars 2017, Commune de Clichy-sous-Bois, n°398901 », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2017 

    Hélène Hoepffner, « Le référé contractuel formé contre un marché passé selon une procédure adaptée : une voie de droit subsidiaire (CE 23 janv. 2017, Sté. Decremps BTP, n°401400) », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2017 

    Hélène Hoepffner, « Le référé contractuel contre un marché à procédure adaptée : une voie de droit subsidiaire », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°15, p. 888   

    Hélène Hoepffner, « L’action en rupture des relations contractuelles ouverte aux tiers », Bulletin juridique des contrats publics (BJCP), 2017, n°115 

    Hélène Hoepffner, Lucie Sourzat, Clemmy Friedrich, « La réforme de la commande publique, un an après : un bilan positif ? », Journal de droit administratif (JDA), 2017, n°211 

    Hélène Hoepffner, « La modification des contrats », Revue française de droit administratif, 2016, n°02, p. 280   

    Hélène Hoepffner, « La modification des contrats de la commande publique », Revue française de droit administratif (RFDA), 2016, n°2, p. 280 

    Hélène Hoepffner, « La cession de contrat : histoire d’une rencontre manquée entre le droit public et le droit privé des contrats », Bulletin juridique des contrats publics (BJCP), 2016, n°109 

    Hélène Hoepffner, « La construction juridique des projets toulousains de transports publics urbains », Droit et ville, 2016, n°82 

    Hélène Hoepffner, « Marchés et contrats mixtes (Dossier 5) », Contrats et marchés publics, 2015, n°10 

    Hélène Hoepffner, « L'affichage publicitaire et la commande publique : de quelques problèmes de frontières. », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2015, n°19, p. 1107   

    Hélène Hoepffner, « Protéger les trésors nationaux ne justifie pas de porter atteinte au droit de propriété. », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2015, n°47, p. 187 

    Hélène Hoepffner, « Le démantèlement du notariat ne viendra pas du Conseil constitutionnel ! », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2015, n°47, p. 187 

    Hélène Hoepffner, « Méthode de notation du critère du prix : la liberté de l'acheteur public à l'épreuve du contrôle du juge. », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2015, n°09, pp. 532-535   

    Hélène Hoepffner, « L'obligation de garantir la conformité de l'ouvrage aux stipulations du contrat. », Actualité juridique. Droit administratif (AJDA), 2015, n°01, p. 67   

    Hélène Hoepffner, « Taxis v/ VTC : l'interdiction de la maraude justifie la différence de traitement. », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2015, n°47, p. 187 

    Hélène Hoepffner, « La transaction pénale en matière environnementale : le clair-obscur de la décision du Conseil constitutionnel », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2015, p. 161 

    Hélène Hoepffner, « Publicité des modalités de mise en uvre de sélection des offres d'une DSP », Actualité juridique Droit administratif, 2014, n°43, p. 2486   

    Hélène Hoepffner, « Conformité à la Constitution de la loi relative à l'interdiction de la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifié : vous avez politiquement raison mais juridiquement tort? », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2014, n°45, p. 199 

    Hélène Hoepffner, « Le Conseil constitutionnel et la lutte contre le mariage forcé de communes », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2014, n°45, p. 199 

    Hélène Hoepffner, « La nouvelle directive Concessions : sécuriser le cadre juridique des concessions et préserver la liberté des concédants : une conciliation impossible? (Etude 5) », Europe, 2014, n°6 

    Hélène Hoepffner, « Brevet de constitutionnalité pour le double rôle du Conseil d'Etat à l'égard des magistrats administratifs accordé par le Conseil d'Etat », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2014, n°44, p. 133 

    Hélène Hoepffner, « L'exécution des marchés publics et des concessions saisie par la concurrence : requiem pour la mutabilité des contrats administratifs de la commande publique (dossier 16) », Contrats et marchés publics, 2014, n°6   

    Hélène Hoepffner, Julie Klein, « Les adages communs au droit public et au droit privé. », Revue française de droit administratif (RFDA), 2014, n°02, p. 201   

    Hélène Hoepffner, « La nouvelle directive Marchés publics : simple consolidation des acquis ou véritable modernisation? (Etude 3) », Europe, 2014, n°5 

    Hélène Hoepffner, « Expropriation : toujours pas de contrôle de la légalité extrinsèque des déclarations d'utilité publique. », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2014, n°43, p. 175 

    Hélène Hoepffner, « L'instauration d'un droit de la concurrence plus strict en Nouvelle-Calédonie qu'en métropole à l'épreuve de la liberté d'entreprendre. », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2014, n°43, p. 175 

    Hélène Hoepffner, Grégory Kalflèche, « Application du droit de l’Union par les juridictions administratives (chronique 2) »: (juillet 2013 – janvier 2014), Europe, 2014, n°4   

    Hélène Hoepffner, « La notion de délégation de service public : une notion condamnée ? », Lamy Collectivités territoriales responsabilités, 2014, n°98   

    Hélène Hoepffner, « Facture salée pour stationnement en eau douce », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2014, p. 175 

    Hélène Hoepffner, Grégory Kalflèche, « Application du droit de l’Union par les juridictions administratives (chronique 2) »: (décembre 2012 – juin 2013), Europe, 2013, n°89   

    Hélène Hoepffner, « Précisions sur la procédure de jugement des comptes (Com. 52) », Droit administratif, 2013, n°7 

    Hélène Hoepffner, « Le droit de propriété est-il inviolable ? », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2013, n°40, p. 201 

    Hélène Hoepffner, « Le référé précontractuel à l'épreuve du droit au recours juridictionnel effectif. », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2013, n°40, p. 201 

    Hélène Hoepffner, « Droit économique : Contrats et marchés (dont liberté contractuelle) », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2013, n°38, p. 231   

    Hélène Hoepffner, « Les transferts naturels de propriété : forme d'expropriation indirecte sans indemnisation ? », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2013, n°41, p. 291 

    Hélène Hoepffner, « Concessions de travaux : un pas en avant, trois pas en arrière. A propos de l'avis de la section des travaux publics )du Conseil d'Etat du 21 juin 2011. (Etude 7) », Contrats et marchés publics, 2012, n°10 

    Hélène Hoepffner, « Contrôle du comptable public et contrôle de légalité (Commentaire 39) », Droit administratif, 2012, n°4 

    Hélène Hoepffner, Laetitia Janicot, « Police locale versus police spéciale : l'exclusivité de la police spéciale des communications électroniques. », RRevue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger (RDP), 2012, n°5, p. 1245 

    Hélène Hoepffner, « Vers une interprétation autonome des conditions de renvoi de la QPC par le Conseil d'Etat ? (Commentaire 49) », Droit administratif, 2011, n°5 

    Hélène Hoepffner, « La modification des contrats de la commande publique à l'épreuve du droit communautaire. », Revue française de droit administratif (RFDA), 2011, n°01, p. 895   

    Hélène Hoepffner, « L'absence de réparation du préjudice moral ne viole pas la Constitution. (Commentaire 32) », Droit administratif, 2011, n°3 

    Hélène Hoepffner, « De la condition d'urgence justifiant le recours au contrat de partenariat », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2011, n°30, p. 189   

    Hélène Hoepffner, « L'indemnisation de l'acheteur d'un immeuble bâti dans une zone inconstructible. (Commentaire 12) », Droit administratif, 2011, n°1 

    Hélène Hoepffner, « L'avenir compromis des partenariats public-privé institutionnalisés - À propos de l'avis de la section de l'administration du Conseil d'État n° 383264 du 1er décembre 2009 (Etude 11) », Contrats et marchés publics, 2010, n°12 

    Hélène Hoepffner, « Les avis du Conseil d'État. », Revue française de droit administratif (RFDA), 2009, n°05, p. 895   

  • Hélène Hoepffner, « Retour sur la jurisprudence « Photo Josse » », le 28 octobre 2022  

    Organisée par l'Institut Maurice Hauriou, Université Toulouse 1 Capitole, sous la direction de Maxime Boul et Jean-Gabriel Sorbara

    Hélène Hoepffner, « Commande publique et droits fondamentaux », le 09 juin 2021  

    Organisée par l’IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans le cadre des conférences du SERDEAUT

    Hélène Hoepffner, « La réforme du CCAG travaux et l'adoption du CCAG maîtrise d'oeuvre », le 07 mai 2021  

    Organisé par Madame le Professeur Hélène Hoepffner dans le cadre des Conférences du SERDEAUT de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne

    Hélène Hoepffner, « La compensation écologique », le 14 mars 2018  

    Organisé dans les cadre des Conférences du SERDEAUT: Les petits-déjeuners du droit de l’Environnement

    Hélène Hoepffner, « La négociation dans les contrats de la commande publique », La négociation dans les contrats de la commande publique, Strasbourg (FR), le 01 janvier 2017   

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Jennifer Mahmoudi Azar, L'évolution du rôle du gestionnaire de réseau de transport de gaz, thèse soutenue en 2023 à Paris 1, membres du jury : Denis Jouve (Rapp.), Philippe Coleman (Rapp.), Rémy Coin  

    Après avoir érigé le gaz au rang d’énergie incontournable à la sécurité de l’approvisionnement de l’Union européenne et ses États membres, le droit européen opère un revirement sans précédent. Reflet des transitions techniques, environnementales et numériques, la politique énergétique européenne exclue le gaz naturel des énergies d’avenir. L’accès à l’énergie grâce aux avancées technologiques et à l’innovation omniprésente connaît une évolution inédite. Cet accès doit être instantané, local et adaptable au besoin de chaque consommateur final. L’énergie devient un sujet d’appropriation impliquant une perte du collectif et de la notion d’intérêt général. Une évolution contraire aux grands principes européens et de droit public structurant le secteur. L’accès à l’énergie constitue la raison d’être des réseaux publics d’énergie. La baisse programmée du recours à l’énergie gazière dans le mix énergétique européen et français remet en cause la nécessité et pertinence des infrastructures gazières. Les nouveaux modes de production, consommation et les usages énergétiques orientent le futur market design vers des systèmes-énergétiques autonomes, décentralisés et flexibles permettant un approvisionnement énergétique sûr sans nécessité de recourir aux réseaux publics d’énergie. Les transitions modifient en profondeur les équilibres traditionnels du marché gazier et la conception historique de l’accès à l’énergie par le biais des réseaux publics d’énergie. Ces évolutions soulignent une perte de considération à l’égard des missions de service public du transport de gaz et interrogent la pertinence du modèle applicable au gestionnaire de ce réseau et le devenir de ce maillon.

    Cécile Faure, Le droit public des affaires et la culture en France, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Anémone Cartier-Bresson 

    Lila Benchikh, Les contrats privés de la commande publique, thèse en cours depuis 2022 

    Remi Fontaine, La période précontractuelle en droit administratif, thèse en cours depuis 2022 

    Quentin Alliez, L'après-contrat administratif, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Charles-André Dubreuil (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron (Rapp.), Bertrand Dacosta  

    L’étude de l’après-contrat est celle d’un paradoxe, celle d’un contrat qui a pris fin mais dont les effets continuent de s’observer. Jusqu’à présent centrée sur la fin du contrat et ses conséquences, la doctrine publiciste n’a pas envisagé la période postérieure au contrat. C’est à cette lacune que se propose de répondre l’étude de l’après contrat. L’après-contrat est ainsi la période de temps qui succède au contrat, au cours de laquelle les parties continuent d’entretenir des relations contractuelles. Au travers de ces relations, c’est l’influence du contrat qui se poursuit en dépit de sa disparition. Les effets qui se maintiennent après le contrat, et donc l’influence qui se poursuit, dépendent à la fois du type de contrat (marché, concession, occupation domaniale…) et de la cause de sa fin (normale, anticipée pour motif d’intérêt général, pour faute, caducité, force majeure…). Néanmoins, les effets peuvent se classer dans deux catégories selon qu’ils sont relatifs à l’objet du contrat ou à ses moyens d’exécution. Les effets disparaissent progressivement, c’est la réalisation de l’après-contrat. En se réalisant l’après-contrat remplit une fonction principale de clôture de la relation contractuelle existante. Une seconde fonction, moins développée en raison des exigences procédurales qui pèsent sur les contrats administratifs, est d’organiser l’avenir de l’activité réalisée par le contrat. En vertu de la continuité du service public, l’avenir est davantage celle de l’activité que de la relation contractuelle existante. Période de temps limitée, la réalisation de l’après-contrat signifie le retour à la liberté des parties.

    Pascal Moreau, Les contrats pblics d'affaires confrontés à la délinquance économique et financière, thèse en cours depuis 2020 

  • Cécile Thomassin, Le recours des tiers contre le contrat administratif, thèse soutenue en 2022 à Université de Lorraine sous la direction de Olivier Renaudie et Christophe Fardet, membres du jury : Jean-François Lafaix (Rapp.), Alix Perrin (Rapp.)    

    La période de quiétude du contentieux contractuel administratif aura duré près d’un siècle, avant de connaître denombreux bouleversements successifs, dont la fréquence s’est accélérée aux cours des dernières décennies. Cetteprofonde mutation entraîne inévitablement des conséquences sur la notion de contrat administratif et sur la conceptionjuridictionnelle de celui-ci. La dernière grande évolution, marquée par la création d’un recours en contestation de la validitédu contrat administratif ouvert à l’ensemble des tiers, en témoigne particulièrement. Elle trahit une volonté de la part duConseil d’État de préserver coûte que coûte la stabilité des relations contractuelles : d’une part, en contrôlant l’accès destiers au prétoire du juge du contrat ; d’autre part, en soumettant l’appréciation de la légalité du contrat à un juge de pleincontentieux, dont l’office repose sur la recherche de solutions alternatives à l’annulation du contrat. Une telle politiquejurisprudentielle se justifie largement au regard des enjeux soulevés par la faculté pour les justiciables de remettre en causele contrat administratif. Instrument de mise en oeuvre de l’action administrative, le contrat administratif engage les denierspublics et contribue à l’exécution du service public, voire plus largement à la satisfaction de l’intérêt général. L’efficacitéde l’action publique ne peut donc tolérer un environnement instable. D’où l’intérêt d’assortir la contestation du contratde conditions strictement définies. Mais la stabilité des relations contractuelles s’acquiert notamment au prix d’une atteinteau droit au recours et au principe de légalité. La question se pose donc de savoir si, en premier lieu, la stabilité du contratjustifie que les administrés puissent interroger le juge sur la légitimité de l’action administrative dans des hypothèses quitendent à se raréfier ; et si, en second lieu, elle doit tolérer la pérennité de contrats administratifs irréguliers. La présenteétude s’attache ainsi à démontrer que sous les apparences d’une voie d’action soucieuse des intérêts des tiers et de lastabilité des relations contractuelles, le recours des tiers contre le contrat dénature partiellement la notion de contratadministratif. Par définition, un contrat administratif produit des effets à l’égard des tiers, qui sont aussi bien destinatairesde l’action administrative (usagers du service public, contribuables locaux) que contributeurs (opérateurs économiques,élus locaux). Un changement de paradigme s’impose alors, afin de tenir compte des intérêts collectifs et publics mis enjeu par l’action administrative contractuelle, tout en respectant la sécurité juridique du contrat administratif exigéenotamment par le principe de continuité du service, la bonne gestion des deniers publics et l’intérêt général. Car ces deuxconsidérations ne sont pas incompatibles. Aussi, cette étude propose par ailleurs d’ouvrir plus largement l’accès des tiersau juge du contrat administratif, tout en procédant à des ajustements nécessaires à la stabilisation du contrat. La légitimitéet l’efficacité de l’action administrative contractuelle en sortiront renforcées.

  • Maryam Mamodjie Omarjie, La société publique locale : Recherche sur le renouvellement de la gestion publique locale, thèse soutenue en 2023 à CY Cergy Paris Université sous la direction de Sébastien Roland et Mathieu Maisonneuve, membres du jury : Pierre-Yves Monjal (Rapp.)  

    Impulsée par une proposition parlementaire en date du 5 mars 2009, la loi n°2010-559 relative au développement des sociétés publiques locales (SPL) a été promulguée le 28 mai 2010. Société anonyme à capitaux intégralement publics, la SPL a tout d'un instrument de gestion hybride qui suit les préceptes dits de "new public management" (NPM) autant qu'elle s'aligne sur un itinéraire bis dit de "quasi-régie".Si l'automaticité de la relation in house n'est jamais une garantie et son accession strictement conditionnée, l'entité de gestion s'ancre à bien des égards dans une actualisation du procédé d'internalisation de la gestion externalisée. Les finalités de service public ou d'intérêt public local de la gestion engagée viennent se combiner au out sourcing, corporate gouvernance ou reporting accountability.A l'heure où l'administration publique territoriale française se réorganise pour accueillir toujours plus de NPM dans sa gestion quotidienne - contrairement au reste des pays de l'Union européenne - la SPL, en tant que satellite des collectivités territoriales et groupements de collectivités, occupe une position intermédiaire dans le panorama des instruments publics de gestion.Finalement il est question de s'interroger sur les apports de l'instrument de gestion dans le schéma actuel - déjà dense - du secteur public et para-public local. Le cas échéant, proposer des pistes d'améliorations, notamment sous l'angle de la mutualisation et de la responsabilisation qui, s'ils sont présents et d'ores et déjà organisés, gagneraient à être rationalisés.

    Caroline Gilles, Le Conseil constitutionnel et la commande publique, thèse soutenue en 2021 à Montpellier sous la direction de Pierre-Yves Gahdoun, membres du jury : Julien Martin (Rapp.), Gabriel Eckert, Marion Ubaud-Bergeron et Frédéric Lombard  

    La présence du terme de commande publique dans des décisions du Conseil constitutionnel du début des années 2000 a surpris la doctrine. Pourquoi employer une notion si peu juridique ? L’étude de la jurisprudence révèle que le Conseil constitutionnel a eu recours à ce terme à dessein. Il y a vu une notion permettant de rassembler un ensemble de contrats visant à répondre aux besoins des personnes publiques et de certaines personnes privées, englobant ainsi une variété de contrats tant publics que privés. Il a ensuite consacré l’existence d’un droit commun de la commande publique, afin de rassembler les règles législatives applicables par principe à ces contrats, et a structuré l’ensemble de ce droit sous l’égide d’un principe constitutionnel unique : le principe d’égalité devant la commande publique. Cette prise de position témoigne de la vision contractuelle dont le Conseil constitutionnel dispose des contrats de la commande publique, alors même que cette vision était jusqu’alors discutée. La mise en œuvre de la commande publique permet également de mettre en lumière certaines lacunes propres aux contentieux constitutionnel qui empêchent le développement de la matière et son épanouissement. L’encadrement traditionnel du droit de la commande publique par le biais du pouvoir réglementaire a ainsi limité en grande partie le développement du contentieux constitutionnel. Le processus de filtrage des questions prioritaires de constitutionnalité joue également un rôle important dans le développement du contentieux constitutionnel de la commande publique. À cet égard, les rôles des juridictions administratives et judiciaires seront examinés et le contentieux constitutionnel sera étudié dans son ensemble.

    Robert Carin, Le traitement du risque d'interprétation contentieuse des contrats administratifs, thèse soutenue en 2021 à Rennes 1 sous la direction de Gweltaz Éveillard, membres du jury : Philippe Terneyre (Rapp.), Jacques Petit, Christine Maugué et Benoît Plessix  

    L’interprétation des contrats administratifs par le juge administratif peut être comprise à l’aune d’une théorie rationnelle de l’interprétation juridique. Pareille théorie, en ce qu’elle met en évidence la normativité de l’argumentation juridique, permet en effet de représenter l’interprétation contentieuse des contrats administratifs comme un évènement incertain mais prévisible, c’est à dire comme un risque et non comme un aléa pour ses destinataires. Une fois cette représentation éprouvée, à travers l’exemple de l’interprétation des clauses non négociées des contrats administratifs, il est dès lors possible d’en étudier le traitement. L’incertitude qui affecte la réalisation de ce risque et, partant, ses conséquences, ne saurait en effet laisser le droit indifférent.Cette étude révèle que l’efficacité de ces traitements est profondément différente selon que l’on s’intéresse au rôle des parties ou à celui des juges. Cela ne saurait surprendre car la liberté contractuelle des parties sur laquelle reposent les trois traitements que ces dernières mobilisent (clauses d’interprétation, avenants interprétatifs et arbitrage) a toujours été contrebalancée par la liberté du juge administratif face au principe de la force obligatoire des contrats administratifs. C’est donc à travers le rôle du juge de cassation, plus que par celui du juge saisi d’un recours en interprétation, que l’efficacité du traitement du risque d’interprétation contentieuse peut être assurée. En venant limiter la liberté du juge administratif, il donne les clefs à la technique contractuelle afin d’atteindre cet objectif.

    Mélanie Cosso, Les contrats de concession : transformations contemporaines d'une notion classique, thèse soutenue en 2021 à Tours sous la direction de Bénédicte Delaunay et Christian-Albert Garbar, membres du jury : Gabriel Eckert (Rapp.), François Brenet, Gilles Pellissier et Philippe Terneyre    

    De nombreuses réformes des contrats de concession sont intervenues entre le XXe siècle et l’adoption du Code de la commande publique. La présente étude ne s’arrête toutefois pas au constat somme toute évident de l’existence de ces transformations. Leur examen est l’occasion à la fois de s’intéresser à l’ampleur de celles-ci et de vérifier la réalisation des objectifs louables poursuivis par les acteurs de la commande publique. Si certains progrès sont visibles, le bilan - notamment de la dernière réforme issue de la transposition de la première directive « concessions » - est plus que mitigé. C’est pourquoi le titre de la recherche met volontairement au pluriel la question des transformations contemporaines de la notion classique. Face à une réforme inachevée de la notion de concession, de nouvelles transformations contemporaines peuvent être envisagées. Elles prennent ici la forme d’une proposition de loi de modification du Code de la commande publique.

    Claire Giordano, Les partenariats public-privé en droit français et anglais : contribution à l'étude du phénomène d'externalisation, thèse soutenue en 2020 à AixMarseille sous la direction de François Lichère, membres du jury : Stéphane Braconnier (Rapp.), Jean-Claude Ricci, John Bell et Marion Ubaud-Bergeron    

    Presque trente ans que nous avons vu apparaître les nouvelles formes de partenariat public-privé, impliquant une rémunération du prestataire privé sous la forme d’un paiement public. Presque quarante ans que nous avons vu poindre le terme d’externalisation pour désigner un nouveau mode de fourniture des services de l’administration. Si un lien entre ces deux événements a souvent été évoqué par la doctrine, celle-ci n’est jamais allée jusqu’à étudier précisément le type et le degré d’influence réciproque entre le phénomène d’externalisation et les contrats de PPP. Pourtant, ce phénomène a eu une influence certaine, bien qu’accessoire, sur la naissance de ces nouvelles formes de contrats. A l’inverse, ceux-ci ont une influence manifeste, bien que limitée, sur la diffusion de l'externalisation au sein de l’administration. Ces affirmations se vérifient en France, comme au sein du pays de prédilection de l’externalisation et de ces nouvelles formes de PPP, l’Angleterre. Elles ont d’autant plus de force que l’expérience accumulée depuis la création des contrats de PPP français et anglais est devenue une source inestimable d’informations, permettant d’apprécier ces influences sur la quasi-totalité de leur cycle de développement. Son étude permet d’ailleurs de mettre en avant la présence d’atouts incontestables de la formule, accompagnés de freins substantiels, et d’une dégradation définitive de l’image des contrats développés. Elle conduit à proposer deux actions : un abandon des contrats de PFI/PF2 et des contrats/marchés de partenariat, et le développement, sur cette base, d’un autre outil plus performant, plus adapté aux besoins de l’administration et plus facile d’accès

    Romain Demangeon, Les concours de police, thèse soutenue en 2020 à Université de Lorraine sous la direction de Olivier Renaudie et Christophe Fardet, membres du jury : Anne-Laure Girard (Rapp.)    

    Par concours de police, il faut entendre articulation des rapports entre les différentes polices qui peuvent exister en France. Ainsi, l’objet de mes recherches se subdivise-t-il en deux parties. La première porte sur l’étude des concours fonctionnels de police alors que la seconde est consacrée aux concours organiques. L’analyse des concours fonctionnels de police examine les différentes façons de régler une éventuelle concurrence entre plusieurs polices administratives – générales et/ou spéciales. Cette approche entraine ainsi nécessairement un examen des autorités de police administrative chargées de prendre de telles mesures de police. Ce travail nous a permis de constater une grande prise en compte des hypothèses de concours par la jurisprudence avec, néanmoins, parfois, des incertitudes résultant, notamment, de l’évolution de la société et du vieillissement de certaines décisions pourtant toujours en vigueur. Les concours organiques nécessitent, quant à eux, que l’on se livre à un exposé sur l’articulation des rapports entre les différentes forces de police françaises – tant locales ou que nationales. En d’autres termes, cela implique de prendre en compte la police et la gendarmerie nationales ainsi que les polices municipales et intercommunales. Il nous a ainsi semblé opportun d’envisager les différentes possibilités données au législateur et à la jurisprudence pour tenter de prévenir tout risque de concours. L’objectif étant, in fine, d’assurer le plus efficacement possible la sécurité publique sur l’ensemble du territoire national.

    Isabelle Hasquenoph, Contrats publics et concurrence, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Rozen Noguellou, membres du jury : Stéphane Braconnier (Rapp.), Guylain Clamour  

    La thèse se propose d’étudier de manière systématique les rapports entre les contrats publics et la concurrence. L’analyse de la confrontation des contrats publics à la concurrence révèle qu’il s’agit d’une activité de l’économie de marché. C’est dans les deux dimensions de la concurrence, interne au cadre contractuel mais également externe à ce cadre, que cette confrontation prend corps. La passation et l’exécution des contrats publics ont une incidence sur le marché, ce qui conduit à réévaluer la distinction, autrefois clairement marquée, entre la puissance publique et l’entreprise. Cette confrontation génère des adaptations au sein des règles de droit applicables à la concurrence comme aux contrats publics. L’ajustement des règles de concurrence se fait tant dans le sens d’un assouplissement, afin de tenir compte de l’intérêt général imprégnant le contrat ou de la présence d’une personne publique, que dans le sens d’un renforcement, afin de mieux appréhender le comportement des personnes publiques. Quant au droit des contrats publics, il apparaît comme un droit de l’offre, complémentaire du droit de la concurrence. L’intérêt général imprégnant traditionnellement le régime du contrat public n’en ressort pas affaibli, la concurrence étant une de ses composantes devant être conciliées avec d’autres. L’analyse historique permet d’ailleurs de relativiser les bouleversements induits par le droit de l’Union européenne : le juge administratif avait, dès le XIXème siècle, les moyens de garantir le libre jeu de la concurrence dans le cadre contractuel public.

    Dimitri Di Francesco, La doctrine administrative de la commande publique, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Benoît Delaunay, membres du jury : Charles-Henry Vautrot-Schwarz (Rapp.), Nicolas Boulouis et Stéphane Braconnier  

    Contrairement à la doctrine fiscale, la doctrine administrative de la commande publique, quand bien même son assise est ancienne, n’a constitué que récemment un objet d’étude. Cependant, étant un outil essentiel pour les administrations, la doctrine administrative démontre à nouveau l’unilatéralité de l’action publique au motif qu’elle est l’instrumentum par lequel la direction des affaires juridiques des ministères économiques et financiers (DAJ) propose une interprétation de ce droit technique. Une étude empirique et prospective de cette doctrine administrative doit conduire à mettre en lumière toutes ces sources souterraines du droit de la commande publique sur lesquelles l’ensemble des acteurs s’appuie.

    Steeve Batot, Le financement des contrats de la commande publique, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg sous la direction de François Llorens, membres du jury : Jean-François Lafaix (Rapp.)    

    Le financement des contrats de la commande publique est une question relevant dans une large mesure de la pratique contractuelle. L’impécuniosité des personnes publiques conduit cependant les acteurs de la commande publique à lui porter un intérêt grandissant. Cette étude se propose de rendre compte du mouvement de financiarisation affectant le droit des contrats de la commande publique et, en particulier, le droit des contrats immobiliers conclus par les personnes publiques. Elle met en évidence la flexibilité de la matière qui ne cesse de s’adapter à l’impératif de financement des opérations d’intérêt général. Cette préoccupation contribue à lui conférer certains caractères. Elle est par ailleurs susceptible d’expliquer les choix du législateur. Cette tendance à l’adaptation est largement confirmée par les récents textes européens et nationaux portant réforme des contrats de la commande publique. Elle révèle toutefois certaines incohérences du droit positif qu’il est utile de mettre en évidence dans un contexte de codification du droit de la commande publique.

    Anna Zoumenou, L’action économique des collectivités territoriales pour la transition énergétique, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Camille Broyelle, membres du jury : Frédéric Rolin (Rapp.), Stéphane Braconnier et Yves Surel  

    La conférence des Etats parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Paris à la fin de l’année 2015 (COP 21) a relancé l’intérêt des Etats pour la protection de l’environnement et la transition écologique et énergétique. Depuis plus d’une décennie, de nombreuses lois sont intervenues qui placent les collectivités territoriales au cœur de ce dispositif. Aujourd’hui, la réalisation de la transition énergétique repose sur un partenariat entre collectivités publiques, gardiennes du service public, et entreprises privées maitrisant ingénierie et technique propres au secteur énergétique. Cette politique publique s’inscrit ainsi dans le contexte de réforme de l’action publique qui modifie profondément les modes de gestion des services publics.

    David Riccardi, Les sanctions contractuelles en droit administratif, thèse soutenue en 2017 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Frédéric Rolin, membres du jury : François Brenet (Rapp.), Laurent Richer, Denis Mazeaud, Jean-Marc Peyrical et Nicolas Boulouis  

    Les sanctions de l’inexécution des contrats administratifs constituent un thème classique mais peu traité du droit administratif. Elles méritaient une étude globale renouvelée. Les principales sanctions applicables en cas d’inexécution ou d’exécution fautive de ces contrats existent en effet au moins depuis la première moitié du XXème siècle. Les présentations théoriques qui en sont faites remontent également à cette période et ont peu changé, même si certaines évolutions importantes du droit positif sont intervenues. Cette stabilité de la discipline cache pourtant une réelle complexité qui se décèle dès l’analyse de la notion-même de « sanction contractuelle ». En effet, les mesures auxquelles cette notion renvoie connaissent une pluralité d’objets (résiliation, exécution autoritaire des obligations, dommages-intérêts, pénalités…) et de fonctions (prévenir, réparer, punir…) bien distincts, les uns des autres. En cherchant a priori à éviter l’inexécution et a posteriori, à la surmonter, les sanctions contractuelles apparaissent à la fois comme des mesures préventives qui peuvent s’apparenter à de véritables mesures de police du service public et à des punitions intervenant dans un cadre répressif et disciplinaire particulier, caractéristique d’un ordre contractuel autonome. La complexité et le particularisme du droit des sanctions contractuelles résulte aussi de l’aspérité de leurs régimes auxquels le droit positif et la doctrine peinent à trouver une cohérence globale. Construits isolément, ces régimes ne résultent en effet d’aucune logique commune et unitaire. Pour autant, un certain nombre de règles applicables à toutes les sanctions peut être repéré, en même temps qu’une tendance progressive à l’harmonisation. A ce jour, la substance qui constitue le droit des sanctions contractuelles apparait ainsi suffisamment homogène pour permettre la consécration d’une catégorie juridique de nature à aboutir à l’application d’un régime cohérent. Au-delà des aspects théoriques de la question, une telle consécration pourrait s’accompagner de certaines évolutions de droit positif dont l’ensemble serait de nature à offrir une lisibilité de la matière et à accroitre la sécurité juridique qui paraissent aujourd’hui indispensables à la pratique et aux acteurs des contrats administratifs.

    Sophie Lière, L'innovation technologique dans les contrats publics d'affaires, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Stéphane Braconnier et Stéphane Braconnier, membres du jury : Guylain Clamour (Rapp.), Rozen Noguellou et Nil Symchowicz  

    Sous l’impulsion du droit de l’Union européenne, les contrats publics d’affaires ont vocation à promouvoir l’innovation technologique. Les objectifs multiples qui leur sont assignés, particulièrement l’ouverture à la concurrence, les empêche néanmoins d’être des vecteurs efficaces d’innovation, au stade de leur formation. Il appartient en revanche aux parties de construire leur relation contractuelle en tenant compte des caractéristiques de l’innovation, telles que l’évolutivité et la performance. C’est donc le contrat, comme instrument de prévision, qui représente un moyen efficace d’encouragement à innover.

    Victor Margerin, La reprise des contrats de travail sous le prisme des marchés publics, thèse soutenue en 2016 à La Réunion sous la direction de Ronan Bernard-Ménoret, membres du jury : Arnaud Martinon (Rapp.), Thierry Lamarche    

    La reprise des contrats de travail est indéniablement déterminée par le transfert d'entreprise. C'est en effet en raison d'une telle opération que le législateur français prévoit, à l'article L1224-1 c.trav., que tous les contrats de travail en cours au jour du transfert sont automatiquement repris par le cessionnaire. Cependant, ce lien est aujourd'hui oublié sous un enchevêtrement de dispositifs alternatifs ou spécifiques, prévoyant une reprise des contrats de travail en dehors de tout transfert d'entreprise. Ces développements s'expliquent notamment par l'échec du droit européen à harmoniser la législation des États membres sur le sujet. Le droit européen, ne souhaitant pas instaurer une protection uniforme, a fait le choix de n'apporter qu'une définition lacunaire des notions qui constituent pourtant l'essence du transfert d'entreprise. En somme, chaque État est donc libre d'interpréter à sa convenance les dispositions des directives successives, avec, pour seule régulation, l'œil avisé de la Cour de Justice de l'Union Européenne. Cette cacophonie juridique est une opportunité certaine. En effet, au vu de la diversité d'appréhension du sujet par différents droits internes (principalement allemand, anglais et espagnol), une étude comparative permet de mettre à jour les avantages et les carences de notre droit français. Pour ce faire, il conviendra de partir du seul consensus européen sur la question : la perte d'un marché ne constitue pas un transfert d'entreprise. De la redéfinition de l'entreprise à la protection des droits de l'employeur et des salariés, la présente étude propose une simplification du droit du transfert d'entreprise.

    Marie-Charlotte Bontron, Les fonctions des principes fondamentaux de la commande publique, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Guylain Clamour, membres du jury : Gabriel Eckert (Rapp.), Philippe Terneyre et Marion Ubaud-Bergeron  

    Les principes de la commande publique souffrent d’une imprécision juridique dans la mesure où, aspirant à des finalités communes au moyen d’instruments juridiques identiques, aucun des objectifs généraux qu’ils poursuivent ensemble ne peut être spécifiquement rattaché à l’un d’eux. Afin de pallier cette insuffisance du droit positif, une nouvelle clé de lecture des principes doit être découverte. Une analyse détaillée du droit positif dévoile que le temps constitue le pivot d’une lisibilité certaine des fonctions des principes. Structurant le droit de la commande publique, cet élément permet d’identifier différents temps poursuivant des objectifs spécifiques, dont la concordance avec les principes permet de délimiter les finalités caractéristiques à chacun. À partir de cette application temporelle des principes, il est possible de définir leurs fonctions propres, en ce sens que chacune des règles spécifiques du droit de la commande publique peut être rattachée àl’un d’entre eux. Une confrontation de cette conceptualisation temporelle au droit positif dévoile que de cette définition des fonctions propres, découlent des implications positives sur le droit de la commande publique. D’une part, certaines zones d’ombres latentes de cette branche du droit sont clarifiées. D’autre part, l’office du juge des contentieux précontractuel et contractuel est précisé. Une lecture singulière des fonctions des principes permet ainsi de pallier en partie la complexité patente du droit de la commande publique.

    Carlos Alfonso Guecha Lopez, La modification du contrat administratif en droit colombien, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Jacques Petit, membres du jury : Gweltaz Éveillard (Rapp.), Bertrand Seiller  

    Bien que la modification du contrat administratif soit par principe libre, elle ne peut s’exercer que dans le cadre de certaines limites. En France, les règles de publicité et mise en concurrence imposent des conditions de fond, de forme et de procédure qui déterminent la légalité de l’instrument modificatif. L’interdiction d’un objet nouveau, les restrictions au bouleversement de l’économie du contrat, la fixation des seuils par le juge, etc. révèlent un contrôle rigoureux des modifications. En Colombie, par contre, il semble que la liberté des parties est beaucoup plus étendue. Un seuil général de cinquante pour cent du montant initial, la possibilité des parties de bouleverser l’économie du contrat et même la modification fondamentale de l’objet, font partie d’un système juridique qui tend à supprimer toutes les restrictions à la volonté des parties à l’égard de la modification. S’il est même de l’essence du contrat administratif d’admettre des modifications aux conditions fixées initialement, un sujet d’une grande importance sera celui de la nature de la modification en droit colombien pour dévoiler tous les défis de sa mise en oeuvre.

    Lama Azrafil, La durée des délégations de service public : l'exemple de la France et du Liban, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Pascale Idoux, membres du jury : François Lichère (Rapp.), Jean-Baptiste Vila  

    L’étude de la durée des délégations de service public a été pour longtemps marginalisée bien que cette notion constitue un élément essentiel du contrat. Néanmoins, depuis le début des années 1990 et notamment avec l’adoption de la loi Sapin, la conception de la fixation de la durée et de l’encadrement de sa prolongation a connu une importance grandissante. Elle a été conçue comme le moyen le plus apte à garantir la lutte contre la corruption et les rentes de situations. Cependant les modalités de la détermination de la durée ont été rattachées à des notions variables tel l’amortissement, ce qui a rendu la fixation préalable de la durée d’une impossibilité évidente. De ce fait, cette fixation telle qu’exercée aujourd’hui en matière des délégations de service public, souffre d’une grave incohérence tant dans sa conceptualisation que dans son application. Par conséquent, cette théorie n’a pas réussi à préserver le service public et à trouver une sorte de compromis entre le délégant et le délégataire qui tient compte primordialement de l’intérêt du service et de l’usager. Il semble que seule la théorie de la durée variable, liée aux résultats de l’exploitation saurait remédier aux difficultés que soulève une constante variation des circonstances. Dans cette perspective, désencombrer la durée nous pousse à amplifier le contrôle et à élargir l’imperium du magistrat pour assurer la sauvegarde du service public.

    Matthieu Champauzac, Contrats publics et domaine privé, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Marion Ubaud-Bergeron, membres du jury : Philippe Terneyre (Rapp.), François-Xavier Fort  

    Alors que les contrats d'occupation du domaine public focalisent l'attention de la doctrine, cette dernière délaisse largement l'analyse et la compréhension des éléments de particularité des contrats conclus sur le domaine privé. La présente recherche propose ainsi d'appréhender les évolutions textuelles et, surtout, jurisprudentielles qui intéressent la définition, la nature ou encore le régime juridique des contrats qui prennent pour objet ce domaine. L'intérêt de la thèse réside alors tant dans son champ d'étude que dans l'hypothèse formulée. Au travers du prisme du caractère public des contrats, la recherche met en exergue les éléments de convergence de ces différentes techniques contractuelles portant sur le domaine privé. Cette approche théorique permet de dépasser l'analyse doctrinale classique qui consiste à présenter et opposer ces contrats par rapport à leur dualité de nature juridique.Ainsi, une classification des contrats publics portant sur le domaine privé fondée sur leur prestation caractéristique et le lien plus ou moins ténu qu'ils entretiennent avec l'intérêt général, se montre en premier lieu pertinente. Le contentieux relatif à ces contrats connaît d'autre part certains bouleversements et incertitudes qui nécessitent d'être analysés et éclaircis.La seconde partie de la thèse se recentre sur la spécialisation de leur régime juridique, non pas à l'égard des seuls contrats ayant une nature administrative, mais bien au titre d'un examen d'ensemble des contrats publics portant sur le domaine privé. Au-delà de la nature juridique particulière de chaque contrat, les effets de droit liés au critère organique confirment que celui-ci est partiellement opérant en ce qu'il caractérise une certaine spécialisation de leurs régimes de formation et d'exécution. Leur régime illustre en fin de compte l'existence d'une certaine originalité des règles spécifiquement applicables à cette catégorie de contrats publics.

  • Alioune Ly, Le renouveau de l'encadrement, du contrôle et du contentieux des marchés publics dans l'espace UEMOA ; Contribution à l'étude du droit de la commande publique, thèse soutenue en 2022 à université ParisSaclay sous la direction de François Colly, membres du jury : Laurence Folliot-Lalliot (Rapp.), Eloi Diarra (Rapp.), Vincent Bouhier    

    Sous l'influence du droit communautaire de l'UEMOA, lui-même influencé l'internationationlisation du droit de la commande publique, le droit des marchés publics sénégalais connait un nouveau souffle. Le cadre juridique et institutionnel se peaufine prenant en compte les objectif fixés par les standards internationaux. Des organes de régulations, autorités administratives indépendantes sont instituées pour mettre en œuvre un contrôle plus préventif que curatif. L'office des juges administratif, financier et pénal subit une mutation. Le droit public sénégalais se trouve au cœur d'une transformation entre contrôle interne régulation et déjudiciarisation. L'intérêt de cette étude est de faire le point sur le contrôle et le contentieux des marchés publics. Ainsi, on assiste d'une part à un renouvellement des fondements juridico-institutionnels du contrôle dans lequel l'élément transparence occupe une place centrale et d'autre part, à un contrôle faisant intervenir plusieurs organes et plusieurs juges. L'étude se propose de cerner la problématique du contrôle et du contentieux des marchés publics en mettant l'accent sur son effectivité et son efficacité. De ce fait, sont passés en revue ses principes et moyens de fonctionnement, ses fondements juridico-institutionnels, ses modalités de mis en œuvre, les organes chargés du contrôle, qu'ils soient administratifs ou juridictionnels, mais ses acquis et ses insuffisances. Pour ce faire, il nous parait indiqué de faire du droit comparé. Cette comparaison s'est faite non seulement dans le cadre interne et communautaire mais aussi international. Il faudra dès lors étudier l'existant en jetant un regard sur l'évolution de l'environnement juridique du contrôle et du contentieux des des marchés publics.

    Ferdi Nguewo nono youta, L'ordre public contractuel en droit administratif, thèse soutenue en 2022 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Marion Ubaud-Bergeron et Pierre-Yves Gahdoun, membres du jury : Jean-François Lafaix (Rapp.), Frédéric Lombard (Rapp.), Laurent Richer  

    L'étude de l'ordre public contractuel en droit administratif, qui était nécessaire compte tenu de l'absence de recherche doctorale sur ce thème majeur du droit des contrats, permet d'aboutir à plusieurs conclusions qui sont intéressantes à la fois pour la notion et pour le droit administratif lui-même. S'agissant d'abord de l'ordre public contractuel, son examen en droit administratif confirme que la notion ne peut être définie, mais seulement identifiée, le critère permettant d'effectuer cette identification étant l'automaticité de la sanction attachée à la règle. S'agissant ensuite du droit administratif, l'inscription de l'ordre public contractuel parmi les notions cardinales de ce droit a contribué au perfectionnement du droit et du contentieux des contrats administratifs. Le maniement de la notion permet au juge administratif de moduler le traitement des causes d'invalidité, d'orienter la théorie générale du contrat administratif, mais aussi, parfois, de se démarquer du juge judiciaire en retenant une conception singulière de l'ordre public contractuel.

    Valentin Vince, Les clauses réglementaires des contrats administratifs, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Xavier Dupré de Boulois, membres du jury : Bertrand Seiller (Rapp.), François Brenet (Rapp.), Nicolas Boulouis  

    Les clauses réglementaires sont traditionnellement définies comme celles qui, au sein des contrats administratifs, ont pour objet l’organisation ou le fonctionnement du service public. L’originalité de ces clauses provient du fait qu’elles hybrident, assez subtilement, les procédés et régimes du contrat et de l’acte unilatéral réglementaire : elles sont renfermées dans de véritables contrats, procèdent d’un accord de volontés, mais affectent directement la situation juridique des tiers en leur créant des droits et obligations indépendamment de leur consentement. Cette hybridation conduit à d’importants paradoxes, voire à certaines contradictions, notamment sur le plan contentieux. Ainsi, en partant du droit positif et de la pratique, la thèse propose de synthétiser l’ensemble des règles applicables aux clauses réglementaires, de revenir sur les débats qui entourent leur nature et leur définition afin d’en proposer une vision renouvelée et cohérente.

    Grégory Cagnon, Contrats publics et financement : Contribution à la théorisation des contrats publics, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Guylain Clamour et Étienne Douat, membres du jury : Philippe Cossalter (Rapp.), François Lichère (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron  

    Le droit des contrats publics a subi, depuis une trentaine d'années, une évolution sans précédent, en particulier dans le cadre des contrats administratifs. La multiplication des textes encadrant la pratique des contrats, dans le droit national et dans le droit de l'Union européenne, tend à présenter des notions et des régimes hétérogènes et désordonnés. Or, analysés à travers le prisme du financement, les contrats publics trouvent une cohérence, d'une part, et retrouvent leur essence, d'autre part. Le financement permet de comprendre les dynamiques économiques à l'œuvre dans le droit des contrats publics. Il s'agit dès lors d'observer les différentes techniques et modalités de financement complexes à l'œuvre dans les contrats publics pour arriver à la conclusion que les contrats publics s'en trouvent enrichis. Par ailleurs, le financement constitue le critère idoine pour structurer les contrats publics dans une dichotomie achat-public concession.Toutefois, l’interaction entre les deux notions ne se limite pas à une approche unilatérale. Les contrats publics permettent effet de saisir le financement. Il apparaît que le financement institutionnel, reposant sur les ressources fiscales et les emprunts contractés par l'Administration, ne répond que de manière insuffisante aux besoins d'intérêt général. C'est pourquoi le recours au contrat public est indispensable pour libérer le financement public, ce qui a pour effet de métamorphoser les contrats publics, au point d'être mis en mesure d'en dégager une théorisation.