Bertrand Warusfel

Professeur
Droit public.

Centre de recherches juridiques de Paris 8
Institut de Recherche en Propriété Intellectuelle

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Co-directeur du Master 2 Propriété industrielle et industries de santé
  • Vice-Président de l'Association française de droit de la sécurité et de la défense
  • THESE

    Le secret de la défense nationale - Protection des intérêts de la nation et libertés publiques dans une société d'information, soutenue en 1994 sous la direction de Bernard Chantebout 

    THESE

    Le secret de la defense nationale : protection des interets de la nation et libertes publiques dans une societe d'information, soutenue en 1994 à Paris 5 sous la direction de Bernard Chantebout

  • Bertrand Warusfel, Gérald Bronner, Roland Cayrol, Laurent Cordonnier, Frédérick Douzet [et alii], Les Lumières à l'ère numérique, Presses Universitaires de France, 2022 

    Bertrand Warusfel, Matthieu Dhenne, Le droit de l'ingénierie inverse, l'Harmattan et l'Harmattan, 2021, Logiques Juridiques, 165 p.   

    Bertrand Warusfel, Olivier Forcade (dir.), Le droit du renseignement, La Documentation française, 2020 

    Bertrand Warusfel, Michel Vivant, Nathalie Mallet-Poujol, Lionel Costes (dir.), Le Lamy droit du numérique, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2020, Lamy expert, 1150 p.   

    Bertrand Warusfel, Michel Vivant, Nathalie Mallet-Poujol, Lionel Costes (dir.), Le Lamy droit du numérique, 2e éd., Wolters Kluwer France, 2019, Lamy expert, 1114 p.   

    Bertrand Warusfel, Olivier Forcade (dir.), Le droit du renseignement, La Documentation française, 2019, Actes de colloque, 255 p. 

    Bertrand Warusfel, Olivier Gohin, Xavier Latour, Florent Baude (dir.), Annuaire 2018 du droit de la sécurité et de la défense, Mare & Martin, 2018, Droit de la sécurité et de la défense, 433 p. 

    Bertrand Warusfel, Michel Vivant, Nathalie Mallet-Poujol, Lionel Costes (dir.), Le Lamy, droit du numérique, Wolters Kluwer France, 2018, Lamy expert, 964 p.   

    Bertrand Warusfel, Jean Lapousterle (dir.), La protection des secrets d'affaires, LexisNexis, CEIPI et Université de Strasbourg, 2017, Collection du CEIPI, 171 p.  

    La 4ème de couv. indique : "La protection des secrets d'affaires revêt un grand intérêt pour les entreprises françaises et européennes et entretient des liens étroits avec le droit de la propriété intellectuelle. Le secret peut ainsi représenter une alternative à la protection conférée par le droit des brevets lorsque le choix stratégique de ne pas procéder à la divulgation de l'invention est effectué. De plus, il offre une protection de fait à des éléments susceptibles de répondre aux conditions posées par le Code de la propriété intellectuelle pour la reconnaissance de droits privatifs. Est-il opportun de renforcer la position des détenteurs de secrets d'affaires en sanctionnant l'appréhension non autorisée ou le détournement de ces derniers ? L'Union européenne l'a pensé en adoptant récemment la Directive 2016/943 sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulguées (secrets d'affaires). Plus d'une année après l'adoption de ce texte, la longue mécanique des travaux préparatoires semble désormais enclenchée en vue de sa transposition au sein des différents Etats membres. La France n'échappe pas à ce mouvement, et on peut s'attendre à voir ressurgir prochainement les oppositions et les débats qui accompagnent, avec constance, les travaux législatifs afférents à cette catégorie, bien particulière, de secrets. Les questions soulevées sont nombreuses et interpellent aussi bien le juriste d'entreprise que l'avocat, le journaliste, le lanceur d'alerte ou encore le salarié tenté de mettre au service de son nouvel employeur tout le savoir-faire acquis à l'occasion de ses précédentes fonctions. Quelle est la nature de ces secrets d'affaires ? Comment les définir ? A quelle conciliation parvenir avec les détenteurs de droits fondamentaux potentiellement affectés par leur protection ? Quels sont les apports de la directive et comment entend-elle préserver la confidentialité des secrets en cours de procès ? Quels sont les oubliés de l'harmonisation et risquent-ils de s'inviter au stade de transpostion ? Telles sont les questions, parmi d'autres, que le présent ouvrage s'attache à traiter, avec l'ambition assumée de nourrir le débat sur les contours d'une protection équilibrée des secrets d'affaires"

    Bertrand Warusfel, Sébastien-Yves Laurent (dir.), Transformations et réformes de la sécurité et du renseignement en Europe, Presses universitaires de Bordeaux, 2016, Science politique, 315 p. 

    Bertrand Warusfel (dir.), Le père Corentin: franciscain et résistant, Éditions franciscaines, 2015, 276 p.   

    Bertrand Warusfel (dir.), Le père Corentin, franciscain et résistant, Ed. franciscaines, 2014, 254 p. 

    Bertrand Warusfel, André-Michel Ventre, Éric Delbecque (dir.), Les dangers de la contrefaçon, INHESJ, Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, 2011, 163 p.  

    Représentant selon les études 5 à 10 % du commerce mondial, la contrefaçon sévit dans de nombreux secteurs, dont celui du luxe, de la santé… Ce numéro aborde les divers aspects d'un phénomène qui peut porter gravement atteinte à notre sécurité, à plus d'un titre.

    Bertrand Warusfel (dir.), Le renseignement, Lavauzelle, 2007, Renseignement, histoire & géopolitique ( Études ), 323 p.   

    Bertrand Warusfel, Touradj Ebrahimi, Franck Leprévost (dir.), Enjeux de la sécurité multimédia, Hermes science publ. et Lavoisier, 2006, Traité IC2 ( Informatique et systèmes d'information ), 209 p. 

    Bertrand Warusfel, Touradj Ebrahimi, Franck Leprévost (dir.), Cryptographie et sécurité des systèmes et réseaux, Hermes science publ. et Lavoisier, 2006, Traité IC2 ( Informatique et systèmes d'information ), 307 p. 

    Bertrand Warusfel, Michel Moreau (dir.), Internet, commerce et droit: vers un droit de l'économie numérique, Droit in-situ, 2004, Collection Droit des affaires 

    Bertrand Warusfel (dir.), Le renseignement français contemporain: aspects politiques et juridiques, l'Harmattan, 2003, 190 p. 

    Bertrand Warusfel, La propriété intellectuelle et l'Internet, Flammarion, 2001, Dominos, 128 p.   

    Bertrand Warusfel, Contre-espionnage et protection du secret: histoire, droit et organisation de la sécurité nationale en France, Lavauzelle, 2000, 496 p.   

    Bertrand Warusfel, A propos d'un contrôle du renseignement: Table ronde, INHESJ, Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, 1997, 141 p. 

    Bertrand Warusfel (dir.), Industrie, technologie et défense, Centre de recherches Droit et défense, 1993, 364 p.   

    Bertrand Warusfel, Jean-Baptiste de Boissière, La nouvelle frontière de la technologie européenne, Calmann-Lévy, 1991, Essai société, 363 p.   

    Bertrand Warusfel, Bernard Chantebout (dir.), Le contrôle des exportations de haute technologie vers les pays de l'Est, Masson, 1988, 192 p.   

  • Bertrand Warusfel, « Droit et renseignement : un regard de chercheur », in Paul Charon & Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (dir.), Les mondes du renseignement - Approches, acteurs, enjeux, Presses Universitaires de France, 2024, pp. 73-82 

    Bertrand Warusfel, « ECJ in the ultra vires trap? French perspectives after the Quadrature du Net ruling », in Jan-Hendrik Dietrich & Arne Pilniok (dir.), EU Security Union : Law and Policies, C.H.Beck, 2024 

    Bertrand Warusfel, « Le secret sur les essais nucléaires en Polynésie française », in Grégoire Calley & Florence Poirat (dir.), Le traitement juridique contemporain du fait nucléaire en Polynésie française, Editions A. Pedone, 2023, pp. 59-74   

    Bertrand Warusfel, « Prisonniers de guerre et renseignement : entre pratiques opérationnelles et droit international humanitaire », in Vincent Cattoir-Jonville (dir.), "Cedant arma togae" – Mélanges en l’honneur du Professeur Jacques Aben, L'Harmattan, 2023   

    Bertrand Warusfel, « La propriété intellectuelle dans la politique économique nationale », Propriétés intellectuelles en mouvements - Actes du colloque du 40e anniversaire de l'IRPI, IRPI, 2023   

    Bertrand Warusfel, « Surveillance et répression des « subversifs » au début de la IIIe République », in Geneviève Koubi & Pierre-Olivier Chaumet (dir.), La Commune de Paris au prisme du droit, Mare & Martin, 2022, pp. 203-217   

    Bertrand Warusfel, « Conservation des données et sécurité nationale au regard du droit de l’Union européenne », Annuaire 2022 du droit de la sécurité et de la défense, 2022 

    Bertrand Warusfel, « CybercrIses, nouvelles menaces InternatIonales : quelles réponses multIlatérales ? », in Olivier Bichsel, Olivier Delas & Baptiste Jouzier (dir.), L'après COVID-19 : quel multilatéralisme face aux enjeux globaux ? - Regards croisés : Union européenne – Amérique du Nord – Asie, Larcier, 2021   

    Bertrand Warusfel, « La cyberdéfense, dimension numérique de la sécurité nationale », in Sébastien-Yves Laurent (dir.), Conflits, crimes et régulations dans le cyberespace, ISTE, 2021     

    Bertrand Warusfel, « Perspectives sur l’algorithme, entre technique et droits », in Jean-Pierre Clavier (dir.), L'algorithmisation de la justice, Larcier, 2020   

    Bertrand Warusfel, « Quelques jalons pour une histoire du droit de l’informatique », Penser le droit de la pensée - Mélanges en l’honneur de Michel Vivant, Dalloz, 2020, pp. 491-515   

    Bertrand Warusfel, Nathalie Mallet-Poujol, Michel Vivant, « Le Lamy droit du numériquePartie 2, Numérique et Libertés (mise à jour annuelle) », Le Lamy droit du numérique, Wolters Kluwer, 2020 

    Bertrand Warusfel, « Les ambivalences de la notion d'invention mise en œuvre par ordinateur », in CEIPI (dir.), Les inventions mises en œuvre par ordinateur : Enjeux, pratiques et perspectives, LexisNexis, 2019, pp. 77-88 

    Bertrand Warusfel, « La lutte contre l’espionnage économique : entre protection privée et sécurité nationale », Annuaire 2019 du droit de la sécurité et de la défense, Mare & Martin, 2019, pp. 173-185     

    Bertrand Warusfel, « The new French intelligence law », in Jan-Hendrik Dietrich, Klaus Ferdinand Gärditz, Kurt Graulich, Christoph Gusy & Gunter Warg (dir.), Reform der Nachrichtendienste zwischen Vergesetzlichung und Internationalisierung, Mohr Siebeck, 2019, pp. 129-135 

    Bertrand Warusfel, « The intensification of French intelligence and its oversight under the impact of counter-terrorism », Intelligence oversight in the twenty-first century - Accountability in a changing world(Edited by Ian Leigh & Njord Wegge), 2018 

    Bertrand Warusfel, « Le contentieux de la sécurité nationale », Annuaire 2018 du droit de la sécurité et de la défense, Mare & Martin, 2018, pp. 201-218     

    Bertrand Warusfel, « La transversalité du droit du numérique », Études en l’honneur du Professeur Jérôme Huet, LGDJ, 2017, pp. 411-423   

    Bertrand Warusfel, « État d'urgence : quand le droit rencontre la crise », Annuaire 2017 du droit de la sécurité et de la défense, 2017,, Mare & Martin, 2017, pp. 175-185     

    Bertrand Warusfel, « Les dimensions sécuritaires du droit et leurs limites », in Antonin Forlen, Célia Hoffstetter, Luc Klein, Alice Marcel & Julie Rondu (dir.), La sécurité, Mare & Martin, 2017, pp. 253-263   

    Bertrand Warusfel, Lucien Rapp, Michel Vivant, « Réseaux et services de communications électroniques », Lamy Droit du numérique, Lamy SA Wolters Kluwer France, 2016, pp. 1456 

    Bertrand Warusfel, Olivier Gohin, Xavier Latour, Olivier Bagousse, Jérôme Millet [et alii], « Code de la sécurité intérieure commenté », in Olivier Gohin; Xavier Latour (dir.), Code de la sécurité intérieure commenté, LexisNexis, 2016   

    Bertrand Warusfel, « "Pour un approfondissement du cadre juridique des interceptions de sécurité" », 21ème rapport d'activité (2012-2013) de la Commission de contrôle des interceptions de sécurité, Documentation française, 2014, pp. 17-23   

    Bertrand Warusfel, « La propriété intellectuelle comme politique publique », Le droit de la propriété intellectuelle dans un monde globalisé - Mélanges en l'honneur du Professeur Joanna Schmidt-Szalewski, LexisNexis, 2013, pp. 391410   

    Bertrand Warusfel, « La sécurité nationale, nouveau concept du droit français », in Vincent Cattoir-Jonville et Johanne Saison (dir.), Les différentes facettes du concept juridique de sécurité – Mélanges en l'honneur de Pierre-André Lecocq, 2011, pp. 461-476   

    Bertrand Warusfel, « L'émergence d'un droit public de la propriété intellectuelle », in Matthieu Conan & Béatrice Thomas-Tual (dir.), Les transformations du droit public, La mémoire du droit, 2010   

  • Bertrand Warusfel, « Le droit peut-il encore protéger le secret ? », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2023, n°10     

    Bertrand Warusfel, Béatrice Guillaumin, Floran Vadillo, « État de droit et renseignement - Introduction », Études françaises de renseignement et de cyber, 2023, n°1, pp. 21-22 

    Bertrand Warusfel, « Renseignement et séparation des pouvoirs en France », Études françaises de renseignement et de cyber, 2023, n°1, pp. 55-72   

    Bertrand Warusfel, « Violation des dispositions d’un contrat de logiciel : la Cour de cassation remet la jurisprudence en place, note sous Cass 1civ. 5 déc. 2022, n° 21-15.386 », La Semaine juridique. Édition générale, 2022, p. 2255 

    Bertrand Warusfel, « Régulation du numérique et souveraineté dans le cyberspace », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, 2022, n°11, pp. 547-551 

    Bertrand Warusfel, « Quel droit pour les données dans une économie datacentrique ? », Réalités industrielles. Annales des mines, 2022, n°2022, pp. 20-23     

    Bertrand Warusfel, Jean-Christophe Galloux, « Droit des créations techniques », Propriétés intellectuelles, 2022, n°83, pp. 99-110 

    Bertrand Warusfel, « Construire un droit démocratique de la sécurité nationale », Les Champs de Mars : revue d'études sur la guerre et la paix, 2022, n°36, pp. 19-41   

    Bertrand Warusfel, « De la défense à la sécurité nationale », Revue Défense Nationale, 2021, pp. 11-17 

    Bertrand Warusfel, « Dialogue anachronique sur le droit des brevets », Propriétés intellectuelles, 2021, pp. 149-152 

    Bertrand Warusfel, « La place de l’image : caméras et vidéoprotection dans la sécurité globale », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2021, n°27 

    Bertrand Warusfel, Olivier Forcade, Sebastien-Yves Laurent, « Archives et politiques du secret : Ramener l’État à la raison démocratique », Revue Esprit, 2021   

    Bertrand Warusfel, Jean-Michel Bruguière, Anne-Catherine Chiariny, Jean-Pierre Clavier, Matthieu Dhenne [et alii], « Pour une politique du brevet au service de la santé publique », La Semaine juridique. Édition générale, 2021, n°11, pp. 294-295 

    Bertrand Warusfel, « Technologies et sécurité : réguler pour reprendre le contrôle », Cahiers de la sécurité et de la justice : revue de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, 2021   

    Bertrand Warusfel, Jean-Christophe Galloux, Christian Derambure, « Droit des créations techniques », Propriétés intellectuelles, 2020, n°76, pp. 124-142 

    Bertrand Warusfel, « Numérisation de l’action publique et open data : une révolution face à ses limites », Propriétés intellectuelles, 2020   

    Bertrand Warusfel, « Brevet et secret des affaires », Propriété industrielle, 2019   

    Bertrand Warusfel, Jean-Christophe Galloux, « Droit des créations techniques », Propriétés intellectuelles, 2019, n°70, p. 92 

    Bertrand Warusfel, « Enjeux et limites de l’ouverture des données en matière de sécurité et de défense », Revue française d’administration publique, 2018, n°3, pp. 551-564   

    Bertrand Warusfel, Jean-Christophe Galloux, Christian Derambure, « Droit des créations techniques », Propriétés intellectuelles, 2018, n°67, p. 81 

    Bertrand Warusfel, « Enjeux et limites de l’ouverture des données en matière de sécurité et de défense », Revue française d'administration publique , 2018, n° ° 167, pp. 551-564    

    RésuméLa communication des données publiques est notamment limitée par des motifs touchant aux différentes formes de sécurité, et particulièrement à la sécurité nationale et à la sécurité des personnes et des biens. Dans certains domaines comme en matière environnementale et nucléaire, l’opposition peut être assez frontale entre le secret de la défense nationale et le principe de transparence. Il est néanmoins possible d’envisager qu’un équilibre puisse être trouvé pour que les missions régaliennes de l’État ne soient pas exclues du périmètre de l’ouverture des données et de ses bénéfices mutuels pour la puissance publique et les citoyens.

    Bertrand Warusfel, « Justice et renseignement dans la lutte contre la radicalisation violente », Actualité juridique Pénal, 2018, n°3, pp. 119-122   

    Bertrand Warusfel, Michel Debacq, Antoine Garapon, François Saint-Bonnet, « La lutte antiterroriste et l’État de droit », Revue Esprit, 2017   

    Bertrand Warusfel, « Le rôle des politiques », Propriétés intellectuelles, 2017, n°64, p. 39   

    Bertrand Warusfel, Jean-Christophe Galloux, Christian Derambure, « Droit des créations techniques », Propriétés intellectuelles, 2017, n°63, p. 96 

    Bertrand Warusfel, « La lutte antiterroriste et l’État de droit », Esprit , 2017, n° Septembre, pp. 86-100   

    Bertrand Warusfel, « Loi Lemaire : les collectivités territoriales dans la République numérique », Bulletin juridique des collectivités locales, 2016   

    Bertrand Warusfel, « Petites et moyennes entreprises face au développement international de la propriété industrielle », Entreprises et histoire , 2016, n° ° 82, pp. 124-132   

    Bertrand Warusfel, Édith Blary-Clément, François Cousin, Laurence Joly, Gabriel Galvez-Behar, « Petites et moyennes entreprises face au développement international de la propriété industrielle », Entreprises et Histoire, 2016, n°1 

    Bertrand Warusfel, Matthieu Dhenne, « La propriété intellectuelle face à l'ingénierie inverse », Propriétés intellectuelles, 2016, n°58, pp. 20-32     

    Bertrand Warusfel, M. Malaurie-Vignal, « Protection des secrets d’affaires : comparaison entre les propositions européenne et française », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2014, n°47, p. 868 

    Bertrand Warusfel, « Pour un véritable examen au fond des demandes de brevet français », Propriétés intellectuelles, 2012   

    Bertrand Warusfel, « L'intelligence juridique - une nouvelle approche pour les praticiens du droit », Le monde du droit, 2010   

    Bertrand Warusfel, « La protection des réseaux numériques en tant qu’infrastructures vitales », Sécurité et stratégie , 2010, n° 4, pp. 31-39    

    Les activités numériques sont considérées de longue date comme recelant de grandes vulnérabilités. Si Bertrand Warusfel évoque cette ancienne prise de conscience, il constate que la démultiplication des supports numériques, la généralisation du numérique chez les particuliers et l’interconnexion de ces réseaux dans un contexte mondialisé rendent ce secteur d’activité d’importance vitale plus exposé que jamais. L’auteur évoque par la suite un paradoxe inhérent à la sécurité des réseaux numériques : ceux-ci étant détenus et exploités par les seuls opérateurs privés, des dispositions juridiques interdisent que certaines informations relatives à leurs réseaux physiques soient communiquées aux autorités publiques. Une privatisation de la sécurité qui ne doit pas occulter l’arsenal de plus en plus développé dont disposent ces mêmes autorités pour lutter contre la cybercriminalité.

    Bertrand Warusfel, « La gestion de l’Internet entre autorégulation et rivalités institutionnelles : un phénomène mondial à la recherche
de son modèle de gouvernance », Annuaire français de relations internationales , 2000, pp. 595-617   

    Bertrand Warusfel, « Les entreprises face à la protection des données personnelles : contraintes subies et responsabilités croissantes », 1999, pp. 105-117    

    Companies Facing up to Data Protection : Restrictions Imposed and Increased Responsibility Established twenty years ago, for reasons having nothing to do with economic or commercial imperatives, and rather destined at the beginning to give a framework to the practices of the state, the law on data protection in France has not been without effect on private companies. Today, businesses find themselves concerned primarily with the development of data processing and therefore the necessity to ensure data protection. Without adding to the already onerous administrative constraints imposed upon companies, what is needed is an assessment of the increase in responsibility and reflection upon the role of the administrative supervisory authorities.

    Bertrand Warusfel, « Le contrôle du secret de la défense nationale : une exigence de l'Etat de droit », Droit et Défense, 1996, n°4, pp. 23-32   

    Bertrand Warusfel, « la prolifération des technologies sensibles vers le sud: menaces et perpectives de contrôle », 1991  

    Le récent conflit du Golfe a mis en lumière l'étendue des risques que pouvait faire courir à la sécurité internationale la diffusion mal contrôlée de différentes technologies ou matériels à usage militaire. Le grand public connaissait déjà les efforts entrepris depuis trente ans pour parer à la prolifération des armes nucléaires. Différents événements survenus en Libye et en Irak ces dernières années ont de même conduit plus récemment à une prise de conscience internationale en matière d'arme...

  • Bertrand Warusfel, Gérons la crise de sécurité nationale, pas la guerre, 2020   

    Bertrand Warusfel, Acquis et limites de l’encadrement du renseignement : premier bilan d’étape de la réforme, 2018   

    Bertrand Warusfel, Le cadre juridique incertain des actions spéciales, 2016   

    Bertrand Warusfel, Droit du renseignement : entre imperfections et avancées, 2022 

  • Bertrand Warusfel, « Les prises de guerre aujourd’hui : procédures et directives en vigueur », Le droit des prises de guerre : définitions, enjeux, exemples patrimoniaux, Paris, le 26 janvier 2024 

    Bertrand Warusfel, « Le droit des prises de guerre : définitions, enjeux, exemples patrimoniaux », le 26 janvier 2024  

    Journée d'études organisée par le Musée de l’Armée

    Bertrand Warusfel, « Le soutien des forces armées : l’administration militaire et sa singularité face aux situations de crises et de conflits », le 08 décembre 2023  

    Colloque organisé par le Ministère des armées

    Bertrand Warusfel, « Prise en compte des enjeux de cybersécurité par le droit », SmartCity & Safe City – Enjeux de sécurité dans la ville intelligente, Nancy, le 07 décembre 2023 

    Bertrand Warusfel, « Les compétences de l'Union européenne et des Etats membres », Séminaire sur la collecte et le traitement des métadonnées, Paris, le 20 avril 2023 

    Bertrand Warusfel, « La construction inachevée d’un droit du renseignement », Les nouveaux défis du renseignement, Lyon, le 08 avril 2022   

    Bertrand Warusfel, « Les risques numériques pouvant affecter le processus électoral », Le numérique et son impact sur la démocratie, Lille, le 29 mars 2022 

    Bertrand Warusfel, « Colloque inaugural de l'Association pour l'Analyse Écologique du Droit », le 26 novembre 2021  

    Organisé par l’association AED en partenariat avec le CEJESCO (Centre d’Études Juridiques sur l’Efficacité des Systèmes Continentaux) et le CRDT (Centre de Recherche Droit et Territoire)

    Bertrand Warusfel, « Le juriste face aux pratiques administratives en matière de secret-défense », L'accès aux archives publiques, un enjeu citoyen, Paris, le 13 septembre 2021   

    Bertrand Warusfel, « L’accès aux archives publiques, un enjeu citoyen ? », le 13 septembre 2021  

    Organisé par le Collectif pour l’Accès aux Archives Publiques.

    Bertrand Warusfel, « Une conséquence méconnue de la Commune : l’organisation de la surveillance et de la répression des « subversifs » », La Commune de Paris (1871) au prisme du droit, Saint-Denis, le 25 mai 2021   

    Bertrand Warusfel, « La Commune de Paris (1871) au prisme du droit », le 25 mai 2021  

    Colloque organisé par le Centre de recherches juridiques de Paris 8.

    Bertrand Warusfel, « Propriété intellectuelle et droits sur les données de la recherche », Ateliers « Travailler avec le numérique dans l’enseignement supérieur et la recherche » en 2020-2021, Saint-Denis, le 06 mai 2021   

    Bertrand Warusfel, « L'équilibre en droit des brevets », L'équilibre en propriété intellectuelle, Paris, le 12 avril 2021 

    Bertrand Warusfel, « Les relations entre l'Etat et la sécurité privée », le 27 janvier 2021  

    Organisé par la Faculté de droit, d'économie et de gestion, Université de Paris, en partenariat avec le Centre d'études et de recherche en droit administratif, constitutionnel, financier et fiscal (CERDACFF), Université Côte d'Azur

    Bertrand Warusfel, « Les cybercrises, nouvelles menaces internationales : quelles réponses multilatérales ? », 12ème colloque international - Ateliers Schuman, Université Laval, Québec Canada (CA), le 30 octobre 2020   

    Bertrand Warusfel, « Crises sécuritaires et multilatéralisme », Face à la crise de la Covid-19, repenser le multilatéralisme, Université Laval, Québec Canada (CA), le 28 octobre 2020 

    Bertrand Warusfel, « Le renseignement de sécurité et de défense », le 25 juin 2020  

    Forum de recherches organisé par l’AFDSD avec le soutien du Centre de recherches juridiques de Paris 8 sous la direction du Pr. Bertrand Warusfel, Université Paris 8 – CRJP8, Vice-Président de l’AFDSD

    Bertrand Warusfel, « La numérisation de l'action publique : entre Big data et open data », Circulation des données et propriétés intellectuelles, Paris, le 26 septembre 2018   

    Bertrand Warusfel, « Le droit du numérique, un instrument utile pour redonner confiance dans la technologie », 13èmes Rencontres de l'ARCSI, Paris, le 26 novembre 2019 

    Bertrand Warusfel, « Le secret, obstacle ou nécessité pour la sécurité nucléaire ? », Sûreté et la sécurité des installations nucléaires civiles, Colmar, le 22 novembre 2019 

    Bertrand Warusfel, « Le juge face à l'innovation : perturbation de l'office ou valeur à protéger? », Dialogues du juge et de l'innovation, Paris, le 19 septembre 2019 

    Bertrand Warusfel, « Clandestinités. Aspects policiers et militaires de l’État discret à l’époque contemporaine », le 12 septembre 2019  

    Organisée par le Service historique de la Défense (SHD), en partenariat avec l'Université Paris Nanterre (Institut des Sciences sociales du Politique – CNRS, UMR 7220) avec le soutien de la Délégation au patrimoine de la gendarmerie nationale.

    Bertrand Warusfel, « Comment mettre en contrat le développement logiciel en mode agile ? », La propriété intellectuelle en partage – Les nouvelles formes de création et d’exploitation collaboratives (Colloque ERCIM), Montpellier, le 21 juin 2019 

    Bertrand Warusfel, « L'Europe de la sécurité et de la défense », le 28 mars 2019  

    organisé avec le concours de l'Institut des hautes études internationales (IHEI)

    Bertrand Warusfel, « Droit du renseignement », le 08 février 2019  

    Colloque organisé par l’Académie du renseignement

    Bertrand Warusfel, « La protection légale des secrets de l’État », Les archives face aux secrets de l’État, Paris, le 22 novembre 2018 

    Bertrand Warusfel, « Les archives face aux secrets de l’État », le 22 novembre 2018  

    Séminaire organisé par Bertrand Warusfel, Forces du droit, Université Paris Lumières

    Bertrand Warusfel, « Les secrets d’affaires : protection légitime des entreprises ou danger pour le droit à l’information ? », le 16 novembre 2018  

    Conférence-débat organisée par le laboratoire de recherche du CEIPI

    Bertrand Warusfel, « Le cadre juridique européen de la cybersécurité », L’action de l’Union européenne en matière de sécurité internationale et européenne, Québec Canada (CA), le 28 octobre 2018 

    Bertrand Warusfel, « Le rôle des politiques », Brexit et propriété industrielle : perspectives et réalités, Paris, le 05 avril 2017   

    Bertrand Warusfel, « La sécurité des objets connectés », le 15 juin 2017  

    Organisé par l'IDS

    Bertrand Warusfel, « Les enjeux juridiques et politiques de la protection des secrets d’affaires », La protection des secrets d’affaires – Perspectives nationales et européennes, Paris, le 01 avril 2016   

    Bertrand Warusfel, « Les enjeux du nouveau cadre juridique du renseignement », 3ème colloque annuel de l’Association française de droit de la sécurité et de la défense (AFDSSD), Brest, le 24 septembre 2015     

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Anmonka Jeanine-Armelle Tano-Bian, La répression de la cybercriminalité dans les Etats de l’Union européenne et de l’Afrique de l’Ouest, thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Annie Gruber, membres du jury : Sylvie Ciabrini (Rapp.), Daniel Dormoy et Fereydoun A. Khavand  

    Chaque partie de l'espace, matérialisée par les frontières terrestres, maritimes ou aériennes est convoitée par les nations qui parviennent à en faire des chasses gardées à l’exception d’une seule composante : le cyberespace. Ce lieu d’échanges et de circulation de l’information s'est affranchi de cet accaparement. C’est ce qui le rend réel pour les utilisations qu’il permet (envois de messages, diffusion des informations en temps réel, formations…) et virtuel (dans la mesure où les réseaux numériques empruntent des voies difficilement localisables) au point de générer des difficultés quant à son encadrement par la loi. Dès lors, le cyberespace s’érige en un espace où il est aisé de cultiver des activités illégales compte tenu des facilités qu’il offre. Les activités illégales épousent des formes pluridimensionnelles et complexes qu’on regroupe sous l’appellation générique de cybercriminalité. De par sa nature et ses subdivisions, la cybercriminalité fait l’objet de réflexions, d’études, de recherches, de mises en place de politiques et d’actions à une échelle nationale et internationale en vue de parvenir à son éradication. Les actions sont menées de manière coordonnée entre les Etats et les institutions. La lutte contre ce phénomène interplanétaire exige la mutualisation des efforts de la part des acteurs des télécommunications, de l’informatique, de toutes les couches professionnelles ainsi que de la part des consommateurs sous réserve qu’ils soient bien informés des risques liés à l’usage du cyberespace. L’étude comparée des systèmes de répression mis en oeuvre dans les espaces européen et ouest-africain permettra de mieux comprendre l’exercice du droit souverain pénal face à la cybercriminalité et l’importance des collaborations entre ces deux espaces communautaires.

    Lise Guillemin, La pièce de rechange automobile, thèse soutenue en 2012 à Université de Lorraine sous la direction de Thierry Lambert, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Joanna Schmidt-Szalewski (Rapp.), Julien Pénin    

    Les autorités communautaires ont toujours eu une approche très pragmatique du droit, utilisant ce dernier comme un outil afin d4atteindre les objectifs de l4Union européenne et notamment la réalisation du marché intérieur. La thèse examine le cas particulier du marché de la pièce de rechange automobile et propose une évaluation des moyens mis en oeuvre sur ce secteur. L'étude s'articule alors autour de deux grands principes : la nécessité de renforcer la concurrence sur lemarché et la limitation progressive des droits de propriété intellectuelle sur ces produits.De par son importance tant économique que sociétale, le marché automobile s'est vu traité spécifiquement par le droit communautaire de la concurrence. Au sein de ce secteur, le marché de la pièce de rechange automobile jouit d'un régime particulier depuis le règlement d'exemption catégorielle n° 1400/2002 ; et la rédaction du nouveau règlement n'a fait que réaffirmer avec force la singularité de ce marché. Ainsi, alors que le marché des véhicules neufs revient, après plus d'unquart de siècle, au sein du régime général, le marché secondaire maintient son statut particulier dans le règlement n° 461/2010.De plus, le marché présente une autre particularité avec les pièces de rechange visibles (carrosserie, lanternerie, etc.) qui bénéficient, en France, d'un cumul de protection au titre du droit des dessins et modèles et du droit d'auteur. Ces droits assurent un monopole de droit et de fait aux constructeurs automobiles. Il serait donc nécessaire d'admettre et de tendre vers leur limitation pour assurer laréalisation du marché.

  • Hervé Thoury, Interceptions des communications, mise en œuvre et contrôle : le fragile équilibre entre le respect du secret des correspondances et la raison d'Etat, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Pascale Martin-Bidou, membres du jury : Florian Poulet (Rapp.), Olivier Renaudie et Pascal Chauve  

    Un équilibre fragile s'inscrit entre la liberté individuelle qui « se bâtit sur ce qu’autrui ignore de nos existences » selon Soljenitsyne, et un besoin prégnant de fermeté absolue dans la lutte contre toutes formes de périls qui menacent notre démocratie. Aujourd’hui, même s’il représente une avancée significative, le contrôle de l’emploi des techniques de renseignement par une Autorité administrative indépendante ne clôt en rien les polémiques entre défenseurs des droits de l’homme et partisans de la sécurité publique, certains y voyant un écran de fumée pour calmer les contestataires épris de liberté, où d’autres s’insurgent contre cet obstacle législatif qui fait la part belle aux ennemis de la République. Au cœur des débats entre ces deux écoles, les enjeux nationaux comme internationaux des interceptions des correspondances font, depuis toujours, l’objet de toutes les attentions et méritent que l’on en détaille à travers cette thèse, leurs tenants et aboutissants.

    Pascal Martin, Le renseignement en France face au cyberespace et aux nouvelles technologies de l information et de la communication (NTIC), thèse soutenue en 2022 à Bordeaux 3 sous la direction de Sébastien-Yves Laurent, membres du jury : François David (Rapp.), Jean-Marc Césari et Patrick Calvar  

    Le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) se traduit par une interconnexion croissante de nos appareils dans une zone dénommée cyberespace. Ce dernier est au cœur des évolutions des doctrines de défense des États et constitue donc une zone d'action pour les services de renseignement français, qui ont dû s’adapter à ce nouvel environnement opérationnel. En conséquence, le renseignement technique occupe désormais une place primordiale et suppose une adaptation des services par la création de structures mutualisées, des stratégies de ressources humaines adaptées, l'attribution de moyens financiers importants, une évolution des modes opératoires (nouvelles perspectives dans le renseignement humain notamment) et une collaboration accrue entre services, secteur privé et monde universitaire. L’accroissement inédit et exponentiel du nombre de données à traiter constitue un défi de premier ordre pour les services, tout comme l’accès à ces données. Ces nouveaux enjeux supposent donc une importante capacité d'innovation et une évolution des processus d'analyse, ainsi que le développement d'outils technologiques permettant le stockage, le traitement et l'exploitation de masses de données colossales. Enfin, en raison de cette connectivité croissante, l'action clandestine doit s'adapter constamment pour pleinement exploiter mais également contourner les contraintes liées aux technologies (biométrie, reconnaissance faciale, passé numérique des individus, etc.), tandis que ce mode opératoire est pleinement décliné au cyberespace (vol de données, sabotage, subversion, influence, désinformation…). Dans ce cadre, les services de renseignement voient leur rôle renforcé comme acteurs d'une cybercoercition au profit d'enjeux géopolitiques. Les services de renseignement français s'inscrivent donc dans une évolution constante pour s’adapter à ces nouveaux enjeux et faire face aux menaces qui en sont issues.

    Béatrice Guillaumin, L'appareil français de renseignement : une administration ordinaire aux attributs extraordinaires, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Paul Cassia, membres du jury : Xavier Latour (Rapp.), Agnès Deletang  

    Depuis la fin des années 2000, l’intégration de l’appareil de renseignement dans le paysage administratif et institutionnel français est incontestable : encadrement juridique de ses activités, redéfinition du lien entretenu avec l’Exécutif, contrôle pluriel dont il fait dorénavant l’objet, etc. S’il convient de vérifier cette normalisation, il paraît davantage essentiel d’en évaluer la portée. Au seuil de l’étude, un faisceau d’indices peut être dégagé pour corroborer le processus d’une normalisation substantielle de l’appareil de renseignement. Ce dernier ne saurait pour autant disparaître et se fondre entièrement dans la matrice administrative. Dans cette hypothèse, alors que le processus de normalisation entend gommer les originalités de l’appareil de renseignement, il engendre en réalité un mouvement paradoxal : aux originalités de départ s’en sont ajoutées ou substituées de nouvelles. Ainsi envisagé, l’alignement de l’appareil de renseignement sur le modèle administratif demeure limité par un certain nombre d’éléments qui façonnent un édifice à la physionomie singulière, oscillant entre normalité et originalité. Pour s’en convaincre, il s’agit de mettre en exergue que la normalisation de l’appareil de renseignement s’opère par la conjonction de deux mouvements dans une synchronie parfaite. Le premier est relatif à l’encadrement juridique de l’appareil de renseignement qui, par les procédés qu’il déploie, constitue l’apanage de cette normalisation. Le second se concrétise dans le resserrement du contrôle de l’appareil de renseignement dont les mécanismes apparaissent comme les marqueurs de cette normalisation.

    Adrien Brunel, L’acte administratif de renseignement : le droit administratif au défi de la préservation des intérêts fondamentaux de la Nation, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Pascale Idoux, membres du jury : Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron, Agnès Deletang et Christian Vigouroux  

    Longtemps dans l’ombre de la loi, les activités des services de renseignement ont progressivement été le sujet de textes normatifs spécifiques ayant pour objet d’encadrer la mise en œuvre de techniques de renseignement. Le droit encadrant la mise en œuvre de techniques de renseignement doit être étudié pour comprendre comment les services de renseignement peuvent recueillir et exploiter le renseignement, quels sont les débouchés potentiels de cette activité, comment cette activité particulière est contrôlée, le tout en cherchant toujours à s’interroger sur les spécificités de ce droit et sur la nécessaire conciliation entre la protection des droits fondamentaux des particuliers et l’encadrement de l’activité des services de renseignement. Par conséquent, il est question d’étudier les moyens juridiques permettant aux services de renseignement de recueillir et d’exploiter les renseignements. L’acte administratif de renseignement est l’acte protégé par le secret de la défense nationale qui est adopté par une autorité publique pour autoriser ou ordonner la mise en œuvre d’une technique de renseignement à fin de préserver les intérêts fondamentaux de la Nation. Le droit appliqué aux techniques de renseignement est l’essentiel du droit du renseignement. Or, ces techniques sont uniquement mises en œuvre grâce à l’acte administratif de renseignement. En conséquence, l’étude de l’acte administratif de renseignement est le moyen d’étudier tout le droit appliqué à ces techniques. Dès lors, l’élaboration, la mise en œuvre et le contentieux de cet acte sont au cœur du droit du renseignement. L’étude d’un tel acte dévoile un droit dérogatoire, potentiellement perturbateur pour les catégories juridiques même au-delà du seul droit du renseignement.S’agissant d’une véritable systématisation du droit appliqué à la mise en œuvre des techniques de renseignement, la notion d’acte administratif de renseignement est une clé de lecture du droit du renseignement. Ainsi, l’étude de l’acte administratif de renseignement permet la mise en exergue de certaines de ses caractéristiques en faisant un acte dérogatoire. Protégé par le secret de la défense nationale et adopté pour préserver les intérêts fondamentaux de la Nation, l’acte administratif de renseignement est un acte qui, lors de son adoption et de son exécution, déroge au droit administratif. En outre, le régime dérogatoire de cet acte, parce qu’il repose sur un lien permanent entre prévention et répression, rend manifeste la porosité de la frontière entre polices administrative et judiciaire, tandis que l’aménagement de son contentieux transgressant le tabou de juger sans contradiction, peut sembler ouvrir une brèche dangereuse dans l’édifice du procès équitable.

    Arnaud Emery, L'otage en sauvetage : étude juridique, thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de David Cumin, membres du jury : Bertrand Pauvert (Rapp.), Mireille Couston, Josepha Laroche et Alain Juillet    

    Les prises d’otages sont nées le jour où l’homme a compris qu’il pouvait manipuler le lien émotionnel unissant deux individus afin de les forcer à lui céder une contrepartie. Forme de criminalité aussi ancienne que complexe, la prise d’otage fascine autant qu’elle inquiète depuis que les victimes sont régulièrement sacrifiées sur l’autel du conflit opposant ravisseurs et autorités négociatrices. À l’inverse de l’impact médiatique hors-norme qu’elles génèrent, ces crises semblent susciter une relative indifférence auprès des juristes et de la doctrine. Ce sujet qui semble échapper au droit touche pourtant à sa raison d’être : la protection du plus faible, la recherche du bien commun et de la paix. Ces travaux de recherches essaient de poser les jalons d’une réflexion juridique sur les questions allant de l’usage de la force armée en opération de sauvetage à la légalité des rançons en passant par la négociation de crise ou le rôle du juge. Les hypothèses émises sont systématiquement confrontées à l’avis des opérateurs rencontrés dans le cadre de ces travaux. In fine l’auteur pose un regard prospectif sur le cadre juridique entourant les opérations de sauvetage d’otage. À travers ce prisme cette thèse questionne les limites de l’État de droit et les appareils antiterroristes de nos sociétés.

    Émilie Terrier, Vers une nouvelle figure du droit d'auteur. L'affirmation d'une logique publique culturelle., thèse soutenue en 2018 à Poitiers sous la direction de Marie Cornu, membres du jury : Séverine Dusollier (Rapp.), Marie-Eugénie Laporte-Legeais et Noé Wagener  

    Les champs du droit d'auteur et de la culture semblent a priori guidés par des logiques diamétralement opposées : logique personnaliste pour l'un, logique publique culturelle, pour l'autre. Notre étude se donne cependant pour objectif de dépasser ce postulat en démontrant la manière dont les logiques personnaliste et publique culturelle s'entrecroisent. L'immatériel constitue aujourd'hui un levier incontournable de l'action publique. Réciproquement, en droit d'auteur, le législateur instaure un véritable dialogue entre logique réservataire et intérêt général. Si la dimension sociale de la propriété littéraire et artistique est présente dès les origines du dispositif de protection, l'environnement numérique a néanmoins contribué à questionner de manière inédite la légitimité et les vertus du droit d'auteur. Sous l'effet de l'incursion réciproque d'une logique d'intérêt général en droit d'auteur et d'une logique personnaliste dans l'action publique culturelle, l'œuvre de l'esprit se trouve à la croisée des champs normatifs. Or, les impératifs publics qui s'expriment au sein de la sphère publique culturelle sont porteurs de changements pour le droit d'auteur. Plutôt que d'aborder la question de l'affirmation d'une logique publique culturelle en droit d'auteur sous le seul angle des tensions susceptibles de naître de la rencontre de ces champs normatifs, nos travaux s'attacheront à démontrer la construction d'une nouvelle figure du droit d'auteur. Au contact de ces impératifs publics, un espace singulier se construit au sein même du droit d'auteur tenant pour partie du droit privé, et pour partie du droit public.

    Tony Sartini, Les réseaux criminels entre logiques économiques et logiques ethno-culturelles, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Olivier Gohin, membres du jury : Christian Vallar (Rapp.), Jean-François Gayraud  

    La tradition criminologique conçoit volontiers le crime comme un fait individuel. A rebours de cette conception, cette thèse se propose de comprendre le crime comme un fait social et politique. Les modèles matérialistes et culturalistes classiques ont pu rendre compte des variables économiques et culturelles explicatives du crime. Pour autant, ils ont insuffisamment pris en compte ce fait fondamental que l’activité criminelle est, dans sa masse, une activité de groupe. En particulier, ils peinent à expliquer la surreprésentation des minorités -notamment ethniques- dans le crime. Un modèle sociométrique dit d’ « encastrement criminel » permet de montrer en quoi la sociabilité des minorités donne des avantages comparatifs auxdites minorités dans la criminalité organisée.Parce qu’elle est d’abord un phénomène de réseaux, la criminalité s’explique donc en comprenant les logiques économiques qui motivent les membres des réseaux criminels, mais également les logiques ethno-culturelles qui les structurent. De telles logiques sont toujours prédominantes dans le monde contemporain, marqué par la globalisation, le caractère plus virtuel des échanges, le communautarisme et le terrorisme. Ces logiques économiques et culturelles ont insuffisamment été prises en compte par les politiques publiques de sécurité en France, en particulier les politiques de la ville et de renseignement criminel. Cela tient en bonne partie au modèle français, qui peine à appréhender les logiques du crime de façon pragmatique, et à prendre en compte l’ethnicité.

    Alexis Deprau, Renseignement public et sécurité nationale, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Olivier Gohin, membres du jury : Sébastien-Yves Laurent (Rapp.), Olivier Forcade, Jean-Vincent Holeindre et Christian Protar  

    Si les activités de renseignement public n’étaient pas encadrées, la loi du 24 juillet 2015 relative au renseignement a permis de créer un cadre juridique du renseignement, tout en mettant en avant la communauté du renseignement. Cet encadrement juridique des activités de renseignement s’exerce dans le but de faire face aux menaces à la sécurité nationale. Cet encadrement juridique est aussi une avancée qui a permis d’ériger le renseignement public comme une politique publique, nécessaire pour protéger les intérêts fondamentaux de la Nation, et a été complété par un contrôle concret de ces activités de renseignement.

    Edouard Simon, Rôles et fonctions du droit de l'Union européenne dans l'intégration des politiques d'acquisition d'armement, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Stéphane Rodrigues et Viviane de Beaufort, membres du jury : Renaud Bellais (Rapp.), David Soldini  

    Les budgets d'équipement de défense en Europe connaissent depuis la fin de la guerre froide une baisse structurelle et régulière. Ce phénomène est aujourd'hui amplifié par la crise de la dette qui touche l'Europe. Une telle diminution porte un risque de perte de capacités (technologiques, industrielles, ... ) et, in fine, de déclassement stratégique pour les Etats européens et l'UE en tant que puissance potentielle ou en devenir. Face à cette menace, deux solutions complémentaires ont été identifiées de longue date l'ouverture des marchés publics à la concurrence européenne et la consolidation de la commande publique à un niveau européen définir. Longtemps ignoré pour organiser un marché européen des équipements de défense, le cadre politico-institutionnel de l'UE e désormais mis à contribution. En particulier, on observe depuis une dizaine d'année un recours au ordre juridique de celle-ci –cadre qui en fait sn spécificité en tant qu'organisation supranationale. Cette utilisation suit une voie classique (recours à la méthode communautaire dans le cadre de l'intégration des marchés publics d'armement dans le champ du marché intérieur) mais est également une voie plus originale avec l'apparition de mécanismes de récompense promouvoir la coopération dans l'acquisition et le développement d'armement. Grâce au concept de fonctions (répressive et promotionnelle) du droit, développés par le théoricien du droit italien Norberto Bobbie cette thèse propose un cadre théorique permettent d'étudier de manière unifiée et cohérente le recours nu droit dans sa conception traditionnelle (répression des comportements non-conformes) et dans ses développements les plus récents (promotion des comportements socialement désirables).

    Sophie Guicherd, Le régime juridique applicable aux dysfonctionnements du logiciel, thèse soutenue en 2013 à Grenoble sous la direction de Étienne Vergès, membres du jury : Christophe Radé (Rapp.), Daniel Le Métayer    

    Le logiciel est un objet particulier dont l'ampleur des conséquences liées à sa spécificité n'est pas toujours mesurée. L'objectif de cette thèse est de découvrir le régime applicable au logiciel lorsque celui-ci ne remplit pas ses fonctions. Bien immatériel, création et outil, il est le reflet parfait d'une dualité qui le soumet tant à la propriété intellectuelle qu'au droit des obligations. Tenant compte de cette nature spécifique, cette thèse propose de découvrir le régime juridique applicable aux dysfonctionnements du logiciel en étudiant à la fois les régimes légaux existants, la jurisprudence, et la pratique contractuelle confrontés aux défaillances du logiciel. À cet égard, le recours aux règles proposées ne constitue qu'une première étape dans la compréhension du régime, notamment au regard de la détermination des obligations et de la responsabilité des acteurs concernés. En réalité, la rigidité des concepts du droit des obligations ne permet pas de résoudre toutes les difficultés juridiques qu'il suscite. Au final, c'est donc essentiellement dans les ressources de la pratique contractuelle qu'il importe de rechercher des éléments de réponse aux questions soulevées par les dysfonctionnements du logiciel. Objet atypique, à la fois création et outil, les principes appliqués au logiciel résultent plus d'emprunts ponctuels que d'une catégorie juridique prédéterminée. De ce fait, le régime juridique applicable aux dysfonctionnements du logiciel ne serait-il pas entaché d'une précarité que seule une prise en compte générale par le droit civil serait susceptible de résorber.

    Mathieu Dhenne, Technique et droit des brevets, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Jean-Christophe Galloux, membres du jury : Jacques Raynard (Rapp.), Laurent Pfister, Thierry Revet et Hanns Ullrich  

    Le droit des brevets a pour objet l’appropriation d’enseignements techniques nouveaux afin d’encourager le développement de la recherche dans le domaine de la technique. Ainsi, la technicité constitue une condition fondamentale de l’apparition du droit de brevet. Cependant, la définition de ce qu’est la technique en droit des brevets exige, au préalable, de déterminer quelle est sa fonction normative. Cette fonction varie selon la conception de la propriété retenue. L’approche matérialiste de la propriété en fait une limite à l’appropriation tandis que l’approche idéaliste en fait un critère d’appropriation de la chose. Selon la première approche, la propriété ne concerne que des choses corporelles et des droits. L’invention est alors confondue avec une chose corporelle dont elle autorise la réalisation. La technicité est le critère de la corporéité, c’est une limite à l’appropriation. Cette approche se traduit par l’établissement d’un domaine de la brevetabilité défini par une énumération des choses non appropriables et par une appréciation de la technicité au niveau d’une chose corporelle que la réalisation de l’invention permet. Selon la seconde approche, qui emporte notre conviction, la propriété peut porter sur des choses corporelles et sur des choses incorporelles. La technicité constitue un critère de l’appropriation. Cette approche se traduit par la suppression du domaine de la brevetabilité et par une appréciation de la technicité au niveau de la chose incorporelle de l’invention.

    Christian Rossé, Les échanges de l'ombre : passages des services de renseignements suisse et alliés à travers la frontière de l'Arc jurassien 1939-1945, thèse soutenue en 2013 à BelfortMontbéliard sous la direction de Robert Belot et Laurent Tissot, membres du jury : Philippe Marguerat (Rapp.)  

    Durant la période de l’Occupation de la France, la frontière franco-suisse est bien gardée par les Allemands, secondés par les douaniers français, et les Suisses. Ses franchissements sont sévèrement réglementés. Les autorisations sont délivrées au compte-goutte. Elle se veut une barrière hermétique pour lutter par exemple, du côté allemand, contre la fuite de prisonniers de guerre ou de gens persécutés, l’espionnage, le marché noir, et, du côté suisse, contre l’afflux de réfugiés clandestins et la contrebande. Elle est doublée d’une zone interdite, sur sol français, dans laquelle il faut montrer patte blanche pour circuler. En principe donc, l’espace à proximité de la frontière est supposé être un no man’s land mort, occupé uniquement par les sentinelles.Mais, dans la réalité, cet objectif est bien loin d’être atteint. L’espace de la frontière est le lieu d’une intense activité clandestine. L’élément clé en est le passeur. Ce dernier est généralement soutenu par les « by-standers », soit les frontaliers qui, sans franchir eux-mêmes la frontière, leur offrent une assistance logistique (hébergement, nourriture, …). Grâce à ces réseaux, une masse hétéroclite de personnes et de choses, voire d’animaux, franchissent la frontière dans les deux sens : réfugiés juifs, prisonniers de guerre français ou polonais, espions suisses et alliés, résistants et maquisards français, marchandises de tous genres, courrier, etc.La mission du Service de renseignements suisse (SR) est de fournir au commandant en chef de l’armée et à l’Etat-major général les informations dont ils ont besoin pour prendre leurs décisions. L’acquisition de l’information est en théorie la tâche des postes extérieurs répartis le long de la frontière, ainsi que des centrales de collecte. Parmi les différentes méthodes employées pour rassembler les renseignements figurent l’étude des rapports des attachés militaires à l’étranger, l’exploitation des lignes de renseignement, mais aussi l’envoi de l’autre côté de la frontière suisse d’agents en mission.Les bons résultats du SR obtenus entre 1940 et 1944 sont dus en grande partie à la collaboration mise en place, à tous les niveaux, avec les services de renseignement étrangers et les réseaux de résistance. La Suisse a en effet été choisie par bon nombre d’organisations alliées comme plaque-tournante pour leurs réseaux de renseignement. Les informations convergent de toute l’Europe vers les représentations diplomatiques établies en Suisse avant d’être transmises par celles-ci, via des postes émetteurs, à destination de Londres, Moscou ou Washington.Que ce soit au niveau du commandement du SR ou des postes extérieurs, les hommes de Roger Masson tirent avantage de ce flux et établissent un rapport de donnant-donnant avec les réseaux étrangers. En échange d’informations pouvant intéresser la défense nationale, ils organisent le franchissement de la frontière aux agents étrangers et laissent les agents de la communauté internationale du renseignement vaquer à leurs occupations en toute impunité sur le territoire helvétique.Le SR est parfaitement intégré dans la communauté internationale du renseignement établie sur le territoire suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Sur le terrain, il partage ses agents et ses passeurs avec les réseaux étrangers.

    Chékou Koré Lawel, Rébellion touareg au Niger : approche juridique et politique, thèse soutenue en 2012 à Paris 5 sous la direction de Xavier Latour, membres du jury : Jean-Jacques Roche (Rapp.), Mustapha Benchenane  

    Cette thèse a pour objectif d’apporter un éclairage sur la rébellion touareg au Niger sous l’angle politique et juridique. Elle comprend deux titres. Le premier titre est consacré à l’étude des raisons de persistance de la rébellion touareg au Niger et comprend deux chapitres. Le premier chapitre traite des raisons endogènes de cette récurrence c'est-à-dire celles faisant intervenir des éléments subjectifs et le second chapitre des raisons exogènes ou objectives qui existent indépendamment de la volonté des partis au conflit. Dans la partie de l’étude consacrée aux raisons endogènes sont abordés entre autres le problème de la conformité de la discrimination positive dont bénéficie les anciens rebelles touareg au droit positif nigérien, le caractère fragile de l’Etat post colonial qui constitue un terreau fertile pour l’installation des révoltes. La possibilité de construire l’Etat démocratiquement est également examinée car pour certains penseurs politiques la construction de l’Etat exige au préalable la mise en place d’institutions fortes surtout dans le cadre d’un pays en post conflit interne avant de songer à l’installation d’un régime démocratique. Ce premier titre donne un éclairage sur une menace supplémentaire des plus pernicieuses qui vient s’ajouter à tous les facteurs de risque préexistants. Il s’agit de la survenance d’AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) une organisation jihadiste qui s’est mis avec les rebelles touareg maliens pour conquérir le nord du pays. La manière dont AQMI a pu tisser des liens avec les populations locales qui ne sont pas exclusivement des touareg et les anciens combattants touareg fera objet d’intéressement. Le sujet de la fédération exigée par les touareg sera exploré. Si la population en a rejeté l’idée, il n’en demeure pas moins que le système fédéral présente une grande qualité dont il faut tenir compte: la flexibilité. La question se pose également de savoir, si le communautarisme, et l’ethnicité n’ont pas pris le pas sur le sentiment national. Les raisons exogènes quant à elles trouvent leur justification dans le voisinage de l’Etat libyen et l’activisme des sociétés minières. La Libye a toujours adopté une attitude ambiguë face au conflit nigérien. Matrice de toutes les rebellions touaregs, elle n’en conduit pas moins des missions de bons offices pour dénouer la crise. Quant aux sociétés minières, avec la mondialisation, l’émergence de nouvelles puissances, et la politique de diversification de partenaires adoptée par le Niger elles jouent un rôle de plus en plus important dans le septentrion. Le second titre étudie les tentatives de solution internes et celles en relation avec l’aide des pays amis et de la communauté internationale. Parfois les gouvernants ont choisi de traiter le problème touareg sur un plan purement local sans aucun appel à l’aide extérieure en usant soit de l’option militaire soit de la méthode préventive. Au premier rang des adeptes de l’emploi de la force se trouve le colonisateur. L’option militaire sera également utilisée par les régimes des 2èmes et 5ème républiques. Quant à la procédure préventive c’est celle par laquelle le régime de Diori Hamani a pu contenir pendant 15 ans toute velléité de soulèvement touareg usant de la méthode de la « carotte » alors que Seïni Kountché son successeur arrivait au même résultat en mettant tous les nigériens au pas par le biais d’une sévère dictature. Des tentatives de résolution du conflit avec l’aide des pays amis et des organisations internationales ont également été initiées. Plusieurs institutions ont joué leur partition. La banque mondiale pour aider les victimes de la guerre, relancer le processus de développement une fois la paix revenue et empêcher le retour de la violence. L'Organisation des Nations unies (ONU) qui est l'expression de la volonté des Nations Alliées d'éradiquer la guerre. L’action de L’Union européenne a également été analysée. (...)

    Sebastien Drillon, La protection des logiciels par brevet d'invention : contribution à l'étude du domaine de la brevetabilité, thèse soutenue en 2012 à Strasbourg sous la direction de Yves Reboul et Céline Pebeyre, membres du jury : Christian Le Stanc (Rapp.), Stefan V. Steinbrener    

    Les inventions liées à des ordinateurs pénètrent pratiquement tous les domaines de la technologie. Dans la plupart des cas, ces inventions concernent une nouvelle fonctionnalité à exécuter au moyen d’un ordinateur ou autre dispositif programmable comme les procédés de cryptage de données qui rendent les communications plus sûres, la commande de véhicules par des procédés modernes d’injection de carburant ou encore, l’assistance à la conduite d’un véhicule permettant de répondre à une situation dangereuse. Avec l’adoption de la loi n° 85-660 du 3 juillet 1985 et de la directive 91/250/CEE du Conseil du 14 mai 1991, c’est une protection par le droit d’auteur qui a été instituée en France et au niveau européen. Cette forme de protection n’est toutefois pas optimale en matière de logiciel dans la mesure où les moyens d’atteindre un résultat technique ne peuvent être protégés. Le constat que nous pouvons faire actuellement est celui d’une situation ambigüe. D’un côté, les articles L. 611-10 du Code de la propriété intellectuelle et 52 de la Convention sur le brevet européen considèrent que les programmes d’ordinateurs sont exclus de la qualification d’invention lorsqu’ils sont considérés en tant que tels. De l’autre, les tribunaux français et les chambres de recours techniques de l’OEB reconnaissent une protection des programmes d’ordinateurs par le droit des brevets dès lors qu’ils réalisent l’obtention d’un effet technique. Une évolution des dispositions françaises et européennes sur la protection des programmes d’ordinateurs semble nécessaire afin d’apporter plus de clarté et de sécurité juridique pour l’ensemble des acteurs.

    Bhumindr Butr-Indr, La contrefaçon des droits de propriété intellectuelle : étude comparative en droits français et thaïlandais, thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Jean-Christophe Galloux, membres du jury : Jean Lapousterle (Rapp.), Laure Marino et Guillaume Blanc-Jouvan  

    La contrefaçon est un phénomène de dimension internationale qui constitue aujourd’hui plus qu’hier un véritable fléau. Il apparaît que les principaux pays de provenance des contrefaçons saisies dans l’Union Européenne sont les pays d’Asie,notamment la Thaïlande. Cette recherche a pour but d'étudier les problèmes juridiques relatifs à la contrefaçon des droits de propriété intellectuelle. Ceci nous amène à poursuivre la recherche suivant deux axes. La première partie a pour but de mettre en évidence la comparaison de la définition de la contrefaçon en France et en Thaïlande. Elle se décompose en deux sous-parties, la première s'attachant à décrire la qualification de l’atteinte constitutive de contrefaçon selon les droits concernés (le terme « contrefaçon » en lui-même, tant en France qu’en Thaïlande, désignant différentes formes d’atteintes à un droit patrimonial de propriété intellectuelle). Pour identifier les atteintes constitutives de contrefaçon, notamment l’élément matériel, nous mettons l’accent sur 4 points: l’existence de la création, la diffusion de la création, l’usage de la création et la participation à l’action contrefaisante. S’agissant de l’élément intentionnel de contrefaçon, il semble présenter de multiples facettes. La seconde définit la preuve de la contrefaçon. On observe alors les moyens de preuve de la contrefaçon : la loi prévoit deux séries de mesures principales que nous pouvons regrouper en moyens de preuve en matière civile et pénale. Par ailleurs, il y a des moyens de preuve alternatifs entre les deux régimes. Ce sont des procédures douanières.La seconde partie a pour objet la prise en considération de la répression par les juridictions civiles et pénales. Elle se décompose donc en deux sous-parties : la première concerne les sanctions prononcées par les juridictions pénales. Nous avons déjà étudié la procédure pénale et les sanctions applicables à la contrefaçon. Il se trouve que la situation en Thaïlande est totalement différente de la situation française, notamment concernant la jurisprudence en matière pénale. Il semblerait que la majorité des décisions soient des sanctions prononcées par les juridictions pénales. La seconde sous-partie concerne quant à elle la réparation des atteintes à la propriété intellectuelle. Nous constatons que le préjudice subi, en France tout comme en Thaïlande constitue en un gain manqué . En outre l’évaluation du préjudice en France et en Thaïlande est difficile (préjudice subi en matière de marque, préjudice moral et fixation de l’indemnisation de peine privée).

  • Jean Roos, Le danger en droit public français, thèse soutenue en 2023 à Université Côte dAzur sous la direction de Xavier Latour, membres du jury : Olivier Renaudie (Rapp.), Cécile Guérin-Bargues (Rapp.), Marc Guerrini et Rozen Noguellou  

    Envisagée par les théoriciens de l'État comme fondant le contrat social, la fin de l'état de nature n'a paradoxalement pas chassé le danger du sein de la société. Les risques environnementaux, les périls sanitaires, ou les menaces nées du terrorisme et d'ingérences étrangères peuvent notamment s'observer aux niveaux national et local. La collectivité est alors au défi d'y répondre tout en garantissant les principes de la démocratie libérale et de l'état de droit. La notion de danger, intégrée dans des instruments fondant à la fois le pouvoir et la défense des libertés, peut alors être analysée pour en comprendre les contours et le contenu en droit public. La proposition est alors de considérer cette notion comme reflétant une situation autant qu'une condition. En tant que situation, le danger permet de comprendre les relations qui unissent l'ordre public, l'intérêt général et les intérêts fondamentaux de la Nation. En tant que condition, le danger permet à la puissance publique une modulation entre l'exceptionnel, le dérogatoire et le droit commun, mais également entre la réparation, l'abstention et l'action.

    Patrice Toreau, Le renseignement français dans la lutte contre l’islamisme armé de la guerre du Golfe (1990) à l’attentat du Bataclan (2015), thèse soutenue en 2019 à Bordeaux 3 sous la direction de Sébastien-Yves Laurent, membres du jury : Frédéric Ocqueteau (Rapp.), Xavier Crettiez  

    Bien souvent les médias abordent la question de la lutte antiterroriste contre l’islamiste armé après un attentat ou lors des arrestations opérées par la police. Malgré ces interventions médiatisées pour rassurer la population, la véritable clé de la réussite d’une lutte antiterroriste demeure le renseignement au sens large (prévisionnel, offensif, …) en ne le réduisant pas seulement aux arrestations des terroristes ce qui serait réducteur. Cette recherche est d’autant plus nécessaire que le terrorisme islamiste est en perpétuel mutation autant pour échapper à la destruction que pour mener des attaques surprenantes qui déstabilisent les démocraties. Dans ce contexte les services de renseignement ont opéré une véritable métamorphose pour adapter leurs structures et leurs organisations de travail. En dehors de l’aspect fonctionnel et organisationnel le renseignement cherche sa place entre une justice organisée par un code de procédure pénal et une police qui se trouve écartelée entre un monde judiciaire et administratif. À ce carrefour le renseignement devient un sujet épineux entre des mondes qui ont des objectifs parfois inconciliables : arrêter les terroristes ou attendre pour connaître les réseaux. Cet équilibre est déjà bien instable est amplifié par nos décideurs politiques qui méconnaissent ce monde l’ombre et éprouvent une méfiance historique que ne ressentent pas les services alliés. Or cette méfiance a une réelle influence sur la politique antiterroriste puisque les débats portent sur les formes et les missions des services comme sur leur place dans l’architecture institutionnelle. Ce débat se prolonge dans le domaine des relations internationales puisque pour contrer efficacement ce terrorisme islamiste les services français coopèrent avec leurs homologues alliés qui disposent ou utilisent des méthodes qualifiées d’illégales dans l’Hexagone. Ainsi cette thèse mettra en relief les multiples aspects et spécificités du renseignement français pour s’opposer aux islamistes depuis la guerre du Golfe.

    Kira Peshkov, Le discours juridique en russe et en français : une approche typologique, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Charles Zaremba, membres du jury : John Humbley (Rapp.), Elena Porshneva (Rapp.), Marguerite Guiraud-Weber  

    L'objectif de la recherche est l'étude comparative du discours juridique en russe et en français. Celle-ci inclut la précision des genres du discours juridique dans les deux langues, la détermination des particularités structurelles et sémantiques des termes et des collocations des deux langues, les particularités de leur fonctionnement dans les genres de discours différents ainsi que les particularités de leur traduction liées à ces deux facteurs. Nous abordons les genres de discours juridique suivants : normatif, juridictionnel, doctrinal et le discours des traités. L'existence de ce dernier comme genre distinct représente une des hypothèses de notre travail. Les genres de discours juridiques en russe et en français ont des traits communs à cause de leurs caractéristiques pragmatiques et communicationnelles imposées par le droit. Ils ont également des différences dues aux systèmes socio-culturels et linguistiques respectifs. Les problématiques suivantes sont analysées : le terme et le concept juridique dans le discours, les processus de la simplification de la structure formelle du terme juridique dans le discours et en particulier l'abréviation juridique, les relations de la synonymie et de l'antonymie dans le discours juridique et les collocations juridiques. Cette recherche apporte une contribution à l'enseignement de la langue juridique et à la pratique professionnelle de la traduction juridique français-russe.