Jean-François Brisson

Professeur
Droit public.
Faculté de droit et science politique

Institut Léon Duguit
  • THESE

    Les recours administratifs en droit public français : contribution à l'étude du contentieux administratif non juridictionnel, soutenue en 1993 à Bordeaux 1 sous la direction de Bernard Pacteau 

  • Jean-François Brisson (dir.), L'assemblée délibérante, avenir de la démocratie locale ?: [journée d'études de l'AFDCL tenue à Bordeaux et à Perigueux en novembre 2014], Éditions l'Harmattan, 2016, Collection Droit des collectivités territoriales ( Série Travaux de l'Association française de droit des collectivités locales ), 274 p.   

    Jean-François Brisson (dir.), L'assemblée délibérante, avenir de la démocratie locale ?, l'Harmattan, 2016, Collection Droit des collectivités territoriales ( Série Travaux de l'Association française de droit des collectivités locales ) 

    Jean-François Brisson, Arnaud Joan-Grangé (dir.), L'impact du fonds d'intervention régional sur le rôle financier de l'agence régionale de santé Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes, Les Etudes hospitalières éditions, 2016, Mémoires numériques de la BNDS (en ligne) 

    Jean-François Brisson, Maryse Badel (dir.), La religion, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2013, 142 p. 

    Jean-François Brisson (dir.), Les transferts de compétences de l'État aux collectivités locales: actes des journées de l'Association française de droit des collectivités locales organisées les 19 et 20 septembre 2007 à Bordeaux et à Agen, l'Harmattan, 2009, Droit des collectivités territoriales, 593 p. 

    Jean-François Brisson, Les fondements juridiques du droit des marchés publics, Imprimerie nationale, 2004, Essentiels experts ( Marchés publics locaux ), 451 p. 

    Jean-François Brisson, Le recours pour excès de pouvoir: tendances récentes du contentieux administratif, Ellipses, 2004, Universités ( Droit ), 144 p. 

    Jean-François Brisson, Aude Rouyère, Droit administratif, Montchrestien, 2004, Pages d'amphi, 664 p. 

    Jean-François Brisson, Les recours administratifs en droit public français: contribution à l'étude du contentieux administratif non juridictionnel, LGDJ, 1996, Bibliothèque de droit public, 494 p.   

    Jean-François Brisson, Sonia Dubourg-Lavroff, Droit public. Capacité 1ère année, Librairie Montaigne, 1994 

    Jean-François Brisson, L'acte de gouvernement d'hier à demain: perspectives d'évolution d'une notion controversée, 1990 

  • Jean-François Brisson, « La loi du 21 février 2022 et la décentralisation », Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°24, p. 1375   

    Jean-François Brisson, « Les compétences des collectivités territoriales », Revue française de droit administratif, 2022, n°02, p. 291   

    Jean-François Brisson, « Le bloc communal : recoller les morceaux et préserver l'essentiel », Revue française de droit administratif, 2020, n°02, p. 214   

    Jean-François Brisson, « Décentralisation et contractualisation », Actualité juridique Droit administratif, 2019, n°41, p. 2435   

    Jean-François Brisson, « La diversité des régulateurs nationaux sectoriels », Revue française de droit administratif, 2014, n°05, p. 869   

    Jean-François Brisson, « Clarification des compétences et coordination des acteurs », Actualité juridique Droit administratif, 2014, n°11, p. 605   

    Jean-François Brisson, « La représentation des tendances politiques au sein des commissions municipales », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°07, p. 413   

    Jean-François Brisson, « Aéroports décentralisés et libre administration des collectivités territoriales », Revue française de droit administratif, 2009, n°06, p. 1153   

    Jean-François Brisson, « Le nouveau régime des redevances aéroportuaires », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°36, p. 1996   

    Jean-François Brisson, « L'incidence de la loi du 20 avril 2005 sur le régime des infrastructures aéroportuaires », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°33, p. 1835   

    Jean-François Brisson, « L'adaptation des contrats administratifs aux besoins d'investissement immobilier sur le domaine public », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°11, p. 591   

    Jean-François Brisson, « Le contrôle de légalité dans la loi du 13 août 2004 », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°03, p. 126   

    Jean-François Brisson, « Les nouvelles clefs constitutionnelles de répartition matérielle des compétences entre l'Etat et les collectivités locales », Actualité juridique Droit administratif, 2003, n°11, p. 529   

    Jean-François Brisson, « Les pouvoirs de sanction des autorités de régulation et l'article 6§1 de la Convention européenne des droits de l'homme à propos d'une divergence entre le Conseil d'Etat et la Cour de cassation », Actualité juridique Droit administratif, 1999, n°11, p. 847   

    Jean-François Brisson, « Haro sur la jurisprudence Dame Cachet - Ville de Bagneux ! Et après ? », Recueil Dalloz, 1998, n°16, p. 202   

  • Jean-François Brisson, « Les échelles territoriales de la République sociale », le 21 novembre 2024  

    Journée d'études de l'AFDC avec le GRALE et l'AFDCL organisée par le CERDACFF, Université Côte d'Azur sous la direction scientifique de Florence Crouzatier-Durand, Univ. Côte d'Azur - GRALE, AFDCL ; Virginie Donier, Univ. Côte d'Azur - GRALE, AFDCL ; Marc Guerrini, Univ. Côte d'Azur - AFDC et Pauline Türk, Univ. Côte d'Azur - AFDC

    Jean-François Brisson, « Les besoins essentiels, retour ou repli du service public ? », le 07 novembre 2024  

    Colloque organisé par l'ILD, Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Jean-François Brisson, Pascal Combeau, Sylvain Niquège et Alain Pariente, tous professeurs de droit public à l'ILD

    Jean-François Brisson, « La protection du secret des affaires », le 18 octobre 2024  

    Colloque organisé par l'ISCJ, Université de Bordeaux sous la responsabilité scientifique d'Hélène Skrzypniak (IRDAP) et de Valérie Malabat (ISCJ)

    Jean-François Brisson, « Le service public de proximité : le dernier mètre vers l'usager », le 11 octobre 2024  

    Journée d'étude annuelle de l'Association française de droit des collectivités territoriales, organisée sous la direction scientifique de Clotilde Deffigier, Alexis Le Quinio et Agnès Sauviat, Professeurs, OMIJ, Université de Limoges

    Jean-François Brisson, « Les juristes face aux transformations sociales », le 08 octobre 2024  

    Journée d'études organisée par le département DETS, Université de Bordeaux

    Jean-François Brisson, « Décentralisation et République dans la pensée juridique et politique de la IIIème République », le 13 juin 2024  

    Colloque organisé sous la direction de Ludovic de Thy et Nathalie Droin, avec le soutien de l’Equipe méditerranéenne de recherche juridique (EMRJ), du Centre Innovation et Droit (CID) et du Groupement de recherche sur l’Administration locale en Europe (GISGRALE).

    Jean-François Brisson, « Liberté, Égalité, Fraternité », le 11 avril 2024  

    Colloque organisé par l'Institut Léon Duguit et le CERCCLE (DETS, Université de Bordeaux), en partenariat avec l'Ordre des avocats au barreau de Bordeaux, sous la responsabilité scientifique de Ludovic Garrido, Maître de conférences en droit public, Université de Bordeaux, ILD.

    Jean-François Brisson, « Les relations entre l'Etat et les collectivités territoriales : recentralisation, recomposition ou nouvel équilibre ? », le 23 novembre 2023  

    Colloque de l'Association Française de Droit des Collectivités Locales, organisé par le LARJ, Université Littoral Côte d'Opale.

    Jean-François Brisson, « L'Etat face à l'inflation », le 15 septembre 2023  

    Journée d'étude organisée par l'Université de Bordeaux sous la direction de Jean-Philippe Ferreira, Professeur de droit public Université de Bordeaux - ILD et Matteo Bartolucci, Maître de conférences en droit public, Université de Bordeaux - ILD

    Jean-François Brisson, « Le budget : une perspective démocratique ? », le 16 mai 2023  

    Organisé par l'Association de la licence d'administration publique (ALAP), Université de Bordeaux

    Jean-François Brisson, « Décentralisation et territoire(s) », le 30 mars 2023  

    Organisé par l'IRJI Rabelais, Université de Tours

    Jean-François Brisson, « Les exécutifs locaux », le 20 octobre 2022  

    Journées d'études de l'AFDCL organisées par le CRJP - Centre de Recherche Juridique Pothier de l’Université d’Orléans

    Jean-François Brisson, « Les journées de l'actualité de l'action publique locale », le 02 juin 2022  

    Organisée par le Centre d’études et de recherche en droit administratif, constitutionnel, financier et fiscal- CERDACFF et le Groupement de recherche sur l'administration locale – GRALE, Université Nice Côte d’Azur

    Jean-François Brisson, « Les contentieux des conditions de détention », le 25 mai 2022  

    Journée d'études organisée par l'Institut Léon Duguit, Université de Bordeaux.

    Jean-François Brisson, « 40e anniversaire des lois de décentralisation (1982-2022) », le 10 mars 2022  

    Organisé par l'IDETCOM, Université Toulouse 1 Capitole

    Jean-François Brisson, « Métropolisation et grands espaces urbains », le 02 décembre 2021  

    Organisées par l’IDETCOM (EA 785) de l’Université de Toulouse 1 Capitole avec la Région Occitanie sous la direction scientifique de Sébastien Saunier, Professeur de droit public, Université Toulouse I Capitole, Directeur de l’IDETCOM (EA 785)

    Jean-François Brisson, « Peut-on encore définir la collectivité territoriale ? », le 16 septembre 2021  

    Organisé par l'Institut de recherche Carré de Malberg et l’Association française de droit des collectivités locales, sous la direction scientifique d'Arnaud Duranthon, Maître de conférences à l’Université de Strasbourg

    Jean-François Brisson, « Les moyens dans le procès administratif », le 29 novembre 2019  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Ludovic Garrido, Maître de conférences à l'Université de Bordeaux, Institut Léon Duguit.

    Jean-François Brisson, « Constitution et droit des collectivités territoriales », le 14 novembre 2019  

    Organisé par le CERDACFF pour l’AFDCL avec le soutien du Conseil départemental des Alpes maritimes, de la région PACA et de la Métropole Nice Côte d’Azur, partenaires du projet DITER

    Jean-François Brisson, « Le dictionnaire en droit administratif », le 11 octobre 2019  

    Colloque organisé par l'Institut Léon Duguit, Université de Bordeaux.

    Jean-François Brisson, « L'art et le droit », le 01 juillet 2019  

    Organisée par l'Université de Bordeaux et l’Université de Rabat, Mohamed V

    Jean-François Brisson, « Forum de la Fonction Juridique Territoriale 2019 », le 16 mai 2019  

    Organisé par l’AFDCL en partenariat avec le CNFPT et le Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT)

    Jean-François Brisson, « Les faits dans le procès administratif », le 09 novembre 2018  

    Colloque organisé par Ludovic Garrido

    Jean-François Brisson, « Le décret "JADE" et la réforme de la justice administrative », le 28 septembre 2018  

    6èmes rencontres corses de droit et de contentieux administratifs organisées par l’Équipe méditerranéenne de recherche juridique et le Tribunal administratif de Bastia

    Jean-François Brisson, « Le droit administratif au défi du numérique », le 14 juin 2018 

    Jean-François Brisson, « Regards sur l'actualité du contentieux de l'action publique territoriale », le 24 mai 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Florence Crouzatier-Durand, Institut Maurice Hauriou

    Jean-François Brisson, « Les (Dis)continuités territoriales », le 03 avril 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Nicolas Kada, Professeur de droit public à l’Université Grenoble Alpes, Co-directeur du Centre de Recherches Juridiques (EA 1965)

    Jean-François Brisson, « L’exercice des compétences locales : entre rationalisation et créativité », le 23 novembre 2017  

    Co-organisé avec l’Université de droit de Pau et des Pays de l’Adour

    Jean-François Brisson, « Les services départementaux d’incendie et de secours. Entre sécurité intérieure et réforme territoriale », le 11 mai 2017  

    Organisée par l’Institut de Recherches sur l’Évolution de la Nation Et de l’État – IRENEE, sous la direction du Professeur Olivier Renaudie

    Jean-François Brisson, « Quelle évaluation au sein des collectivités territoriales ? », le 29 mars 2017 

    Jean-François Brisson, « Les groupements hospitaliers de territoires : de nouvelles assistances publiques ? », le 25 octobre 2016 

  • Jean-François Brisson, Colloque international décentralisation et territoire(s) - 31 mars matinée 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Balakiyém Gnazouyoufei, Recherches sur l'autonomie des collectivités territoriales dans l'espace ouest-africain francophone, thèse soutenue en 2023 à Bordeaux, membres du jury : Maylis Douence (Rapp.), Nadjombé Gbeou-Kpayile (Rapp.), Pascal Combeau  

    Processus exogène, la décentralisation en Afrique a été essentiellement l’œuvre d’institutions étrangères. Paré d’innombrables vertus, notamment celles de la démocratie et du développement local, le processus de décentralisation semble après trois décennies de mise en œuvre être un échec : l’autonomie des collectivités territoriales demeure une arlésienne. En effet, après la casse totale du modèle d’organisation des sociétés africaines pendant la période coloniale, les États africains post coloniaux ont calqué l’ensemble de leurs institutions administratives et politiques sur celui de leurs ex-puissances coloniales. Cette recherche sur l’autonomie des collectivités territoriales en l’Afrique de l’Ouest est une invitation à l’invention d’un nouveau modèle. L’Afrique a trop souvent été le continent des expérimentations diverses, elle doit désormais se réinventer en s’appuyant sur ses réalités locales. Il nous semble que l’État en Afrique doit en ce sens réinterroger la question ethnique et celle des chefferies traditionnelles dans les réformes territoriales. Ce faisant, ces réformes parviendront à aligner les formes institutionnelles sur les cadres mentaux et les systèmes de significations traditionnelles qui demeurent présents dans l’espace local. La cohérence de l’ordre juridique qui en découlera facilitera l’atteinte des objectifs de démocratisation et de développement.

    Ghada Jarrar, Le principe de mise en concurrence dans les contrats de commande publique en droit tunisien, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Mohamed Ridha Jenayah, membres du jury : Amel Aouij-Mrad (Rapp.), Frédéric Allaire (Rapp.)  

    La consécration d’une notion globale de « commande publique » ne semble pas être à l’ordre du jour dans notre droit interne. En réalité, nous nous retrouvons face à trois corpus distincts de règles juridiques : le droit des marchés publics, le droit des concessions et le droit des contrats de partenariat public-privé. Nul ne peut nier le poids de la mise en concurrence dans la passation et l’exécution de ces contrats. Néanmoins, si elle est aujourd’hui affirmée, elle suscite tout de même des questionnements. L’absence d’une vision claire de la mise en concurrence dans la législation et la jurisprudence tunisiennes rend indispensable de mener une double réflexion autour de cette norme juridique : autour de sa nature juridique et de sa valeur juridique. Si le principe de mise en concurrence contribue inéluctablement au rapprochement des régimes juridiques de ces trois contrats, il demeure, cependant, un principe limité. Il ne permet, en raison de ses diverses déclinaisons procédurales et de leur variabilité d’un contrat à un autre, d’assurer, en l’état actuel des textes, l’homogénéisation du droit tunisien de la commande publique. Dès lors, la recherche d’un référentiel alternatif, opérationnel et transcendant, s’impose. La consécration boiteuse du principe de mise en concurrence en droit tunisien de la commande publique se manifeste essentiellement à trois niveaux. Ces derniers sont étroitement liés : la multiplication des pratiques limitatives de concurrence par le pouvoir adjudicateur et les opérateurs économiques ; la défaillance du contrôle administratif de la commande publique ; l’organisation inadaptée du contentieux.

    Lepere Kumba kwambanda, Le contrôle des activités des particuliers par l'administration., thèse en cours depuis 2021  

    Si les pouvoirs de contrôle et d'enquête exercés par l'administration sont un maillon indispensable de la mise en œuvre des fonctions essentielles de l'État, tout contrôle de l'administration peut bouleverser la vie de celui qui en est l'objet. En effet, des centaines de fonctionnaires qui ne sont pas des policiers surveillent l'activité des citoyens, examinent l'état de leurs biens, scrutent leurs comptes et leurs écrits. Cette situation entraîne de grandes difficultés à énumérer les différents corps d'agents qui peuvent effectuer des enquêtes mais de plus, le statut juridique et le mode de gestion des administrations chargées de ces investigations se révèlent très divers et probablement complexes. Par ailleurs, la multiplicité d'acteurs et le foisonnement de procédures de contrôle créent une confusion et l'insécurité juridique pour les citoyens et les entreprises. Ils constituent également un frein pour l'administration confrontée à l'hétérogénéité des procédures qui mettent à mal son efficacité. Institués pour répondre à la demande sociale, les charges que les contrôles de l'administration font peser sur les administrés, acteurs économiques et particuliers, leur redondance ou leur manque de coordination sont souvent dénoncés, nuisant au pacte social qu'ils sont pourtant censés garantir. Fort de ces constats, ce projet de recherche voudrait apporter une réponse à l'absence d'articulation et d'harmonisation des contrôles et enquêtes lacunaires de l'administration. Entre la simplification et la recherche de la complétude du contrôle, ce projet de thèse va rechercher la nécessité d'assurer le respect des garanties du contrôle au même titre que celles d'une procédure judiciaire ordinaire, gage de la protection des droits légitimes des administrés. Les analyses que nous allons mener dans ce cadre vont, d'une part rechercher l'efficience et l'efficacité de l'action administrative, et d'autre part, chercher à assouplir les contrastes qui existent entre les pouvoirs de contrôle administratif et de police judiciaire des agents de l'administration dans le cadre des polices spéciales. Une telle démarche pourrait contribuer à diversifier la perception de la pratique administrative dans un système en constante évolution. L'objectif principal poursuivi par ce projet de thèse consiste à vérifier si tous les contrôles et enquêtes administratifs sont opportuns au regard des objectifs poursuivis par l'administration, et assurent la rationalité de la mise en œuvre des politiques publiques. Les résultats de ce projet de recherche pourront aboutir à la mise en place des méthodes de simplification, d'harmonisation et d'uniformisation des pouvoirs de contrôle et d'enquête de l'administration. Ainsi, il sera possible de procéder à la classification de ces pouvoirs par rapport à leurs finalités afin de mesurer leur proportionnalité. C'est à ce titre que ce projet envisage d'étudier les possibilités d'intervention du juge et plus particulièrement du juge administratif, au cas où l'exercice des contrôles et enquêtes de l'administration aboutirait à la vulnérabilité des droits des administrés. Dans tous les cas, ce projet de thèse recherche l'équilibre entre la nécessité du contrôle et d'enquête, la satisfaction de l'intérêt général, la sauvegarde des intérêts de l'administration et le respect des droits des administrés.

    Deyana Stefanova, Le rôle de la notion de service public dans l'organisation du système de santé en droit français, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux, membres du jury : Virginie Donier (Rapp.), Olivier Renaudie (Rapp.), Didier Truchet et Isabelle Poirot-Mazères  

    Depuis les années 1970, la notion de service public a été conçue comme le fondement du système de santé en droit français. Cependant, cette notion ne s’est pas imposée comme un élément d’intégration des services de soins de ville dans le champ du système de santé. Parallèlement, le concept de système hospitalier, qui renvoie à la coordination de l’ensemble de l’offre de soins hospitaliers par l’Etat, a été construit en dehors du spectre de la notion de service public. Cela amène au constat de l’échec de la notion de service public comme fondement du système de santé en droit français. Depuis les années 2000, l’émergence du concept du système de santé en droit interne de la santé, ainsi que l’influence du droit de l’Union Européen sur la conception de service public dans le champ des services sociaux et sanitaires, ont conduit à un renouveau du rôle du service public dans le domaine de la santé. Le service public s’est alors progressivement transformé en instrument d’organisation du système de santé au travers de son régime juridique. En ce sens, la réintroduction de la notion de service public hospitalier, opérée par la loi Touraine de 26 janvier 2016, apparaît comme paradoxale. Le passage à une approche exclusivement fonctionnelle de service public en matière de santé implique désormais de procéder à la définition et à l’aménagement des missions de « service au public » au sein du système de santé.

    Florent Gaullier-Camus, La responsabilité financière des gestionnaires publics, thèse soutenue en 2018 à Bordeaux, membres du jury : Matthieu Conan (Rapp.), Étienne Douat (Rapp.), Frédérique Rueda, Christian Michaut et Alain Pariente  

    La responsabilité financière des acteurs de la gestion publique s’appréhende traditionnellement à travers le prisme du principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics. Strictement différenciée entre la responsabilité des comptables devant les juridictions des comptes et la responsabilité des autres gestionnaires publics devant la Cour de discipline budgétaire et financière, son analyse globalisée semblait manquer de pertinence. Depuis les années 2000, le droit public financier a cependant connu des évolutions majeures, principalement issues de la LOLF, de la loi du 28 décembre 2011 et du GBCP. Cette modernisation du cadre juridique de la gestion publique semble renouveler l’approche conceptuelle de la responsabilité financière. Constatant un rapprochement progressif de ceux qui exécutent les opérations financières publiques, de leurs juges, mais aussi des mécanismes du contrôle juridictionnel de l’argent public, cette recherche se propose de défendre une conception unitaire et autonome de la responsabilité financière.

    Aaron Amessan, Recherches sur la notion de modes alternatifs de règlement des différends en droit administratif., thèse en cours depuis 2016  

    Contexte : Dans un contexte où plusieurs doctrines, théoriciens et praticiens évoquent l'argument du « trop d'État », est né, concernant d'abord le règlement quotidien des litiges entre les individus, un régime particulier et dont la raison d'être est justement d'éviter au maximum les juridictions étatiques. Cet ensemble de mécanismes est appelé : « modes alternatifs de résolution des litiges ». Ces « alternatives à la justice » ne vont pas que concerner les litiges de nature privée. En effet, dans des États comme la France, à partir des années 80, elles vont s'étendre dans la sphère publique. L'administration dans ses rapports avec les administrés va être confrontée à certaines difficultés dont la résolution ne nécessite pas forcément un recours au juge étatique, fut-il administratif ou judiciaire. Dans la quasi-totalité des États, aujourd'hui, les objectifs semblent être les mêmes. Et l'on assiste à un développement des modes alternatifs de résolution des litiges de nature administrative. Problématique : Pourquoi recourir aux modes privés de résolution des conflits pour le règlement des litiges administratifs ? La réponse à cette interrogation semble similaire à celle ayant présidée à l'invention de ces mécanismes en droit privé. En effet, les raisons sont les mêmes. Le souci d'éviter au maximum l'encombrement des juridictions étatiques ; le besoin de rapidité, de simplicité et de souplesse ; le gain d'argent ; la recherche de la justice par l'équité…. Ce sont ces quelques raisons qui ont justifiées également le recours aux modes alternatifs pour la résolution des litiges administratifs. Si l'on est d'accord sur le fait que les raisons précitées puissent justifier l'admission des modes alternatifs en droit administratif, rien n'est clair concernant le développement avancé de ce procédé. En clair outre les raisons déjà évoquées, qu'est-ce qui peut justifier la période d'engouement des modes alternatifs de résolution des litiges en matière administrative ? Est-ce leur nécessité « inéluctable » ? Aussi cette « administrativité » des MARL ne favorise-t-elle pas la dénaturation de ceux-ci ? En somme quels sont les enjeux actuels de ce sujet de thèse ?

    Mickaël Baubonne, La rationalisation de l'organisation territoriale de la République., thèse soutenue en 2015 à Bordeaux, membres du jury : Bertrand Faure (Rapp.), Michel Verpeaux (Rapp.), Pascal Combeau et Nicolas Kada  

    L’abondance des propositions de redécoupage de la carte des collectivités territoriales témoigne du décalage persistant entre leur taille et leur rôle. Leur territoire ne permet plus à certaines collectivités d’exercer efficacement leurs compétences. La première solution consisterait à redécouper le territoire des collectivités territoriales ; la seconde consisterait à modifier le rôle de chaque niveau de collectivités territoriales. Dans les deux cas, c’est l’organisation territoriale de la République qu’il faudrait réformer. Il appartient alors au juriste de déterminer si le législateur est compétent, à droit constitutionnel constant, pour mener seul ces réformes. Le droit constitutionnel, s’il ne prévoit pas toujours la compétence de l’État pour réformer l’organisation territoriale de la République, ne s’oppose pas à ce que l’État engage seul de telles réformes. Pourtant le législateur s’est montré soucieux des intérêts des collectivités territoriales existantes en évitant d’en supprimer des unités et en ne mettant pas en place une hiérarchie normative entre elles. En conséquence, les réformes menées par l’État n’ont pas permis de résorber le décalage entre la taille des collectivités et leur rôle. Cet échec ne saurait témoigner de contraintes constitutionnelles contrairement à ce qui est parfois soutenu dans le discours politique. Il révèle en revanche le poids des contraintes politiques qui s’exercent sur le législateur, notamment par le biais du cumul des mandats. La fin de cette originalité française viendra peut-être confirmer cette affirmation.

    Thuy Van Vu Thi, L'accès au juge en matière administrative au Vietnam, thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 4 sous la direction de Hong Thao Nguyen, membres du jury : Nathalie Jacquinot (Rapp.), Sébastien Saunier (Rapp.), Cécile Castaing et Pascal Combeau  

    Il est fondamental, dans chaque système juridique, de pouvoir contester une décision prise par l'administration notamment dans un pays où celle-ci est omniprésente dans tous les domaines de la société. Dans la plupart des pays, cette contestation prend la forme d'un recours gracieux ou d'un recours juridictionnel. Jusqu'en 1996 au Vietnam, il existe seulement le recours gracieux devant l'Administration mais ce recours s'est révélé inefficace. Dès lors, l’ordonnance de 1996, suivi de deux amendements ont instauré pour la première fois le recours juridictionnel. Néanmoins, la compétence de la juridiction administrative demeure très restreinte, l’Administration conserve la compétence générale dans le règlement des conflits avec les administrés. Ainsi, le droit d'accès au juge n'est pas assuré car la plupart des requêtes introductives d’instance est rejetée faute de compétence du juge. Une récente loi en 2010 est de nouveau intervenu pour élargir la compétence de la juridiction administrative. Malgré la volonté du législateur, les nouvelles dispositions ne répondent pas encore à l'exigence de plus en plus forte de la société vietnamienne pour examiner des recours contre l’Administration devant un organe indépendant. Il est urgent de trouver un mécanisme qui permet d’assurer le droit d'accès au juge. Cette thèse aborde les problématiques relatives à l'introduction d'instance de premier ressort devant la juridiction administrative vietnamienne ; et à la lumière du droit français, elle apporte des propositions d’amélioration de la législation vietnamienne en la matière.

    Olivier Frot, Etat régalien et externalisation : l'exemple du Ministère de la défense, thèse soutenue en 2012 à Bordeaux 4, membres du jury : Olivier Gohin (Rapp.), Christian Vallar (Rapp.), Jean-Pierre Dalle  

    Peut-on confier au secteur privé des activités relevant du coeur del’Etat, autrement dit « régaliennes » ? Le ministère de la défense,ainsi que ceux de la justice et de l’intérieur, pratiquent déjàl’externalisation de certaines fonctions auparavant dévolues à desfonctionnaires ou des militaires. Or, la défense nationale est un« service public constitutionnel », et de ce fait ne peut être déléguée àune personne privée. Toutefois, le Conseil Constitutionnel a autoriséd’en concéder, par contrat, des fonctions « détachables ». Cecontexte implique de déterminer le périmètre externalisable, end’autres termes le « coeur de métier régalien », qui n’est définidans aucun texte législatif ou réglementaire. En dehors de certainscas particuliers jugés, la décision reste à l’appréciation du ministre,dans le cadre de l’objectif recherché : économies budgétaires,meilleure efficacité de l’outil. Ce processus d’externalisationprocède d’une vision nouvelle de l’action de l’Etat, qui conserve lacapacité de décision dans ses domaines régaliens mais peut enconfier la mise en oeuvre à des opérateurs privés, procédant d’unevision libérale de l’action de l’Etat.Après avoir étudié les fondements de la politique d’externalisation(Partie I), en abordant en premier lieu le besoin et le contexte(Titre I), puis la détermination du périmètre externalisable (TitreII) et ses possibilités d’extension (Titre III), nous aborderons lapréparation et la conduite de l’externalisation (Partie II), quiconcerne avant tout la préparation matérielle de l’externalisation(Titre I), puis la conduite du projet d’externalisation (Titre II), enabordant le volet social de la démarche (Titre III).

    Fabien Hoffmann, La rupture du contrat administratif , thèse soutenue en 2009 à Bordeaux 4  

    Le contrat administratif a-t-il vocation à durer ? Soumis aux évolutions de l'intérêt général dont il participe à la réalisation, ainsi qu'à la volonté de l'administration qui dispose d'un pouvoir de rupture unilatérale étendu, le contrat administratif paraît ne placer les parties que dans une situation juridique et économique précaire. Toutefois, la présente étude, consacrée à l'extinction anticipée d'un contrat administratif valide, tend à démontrer que les relations contractuelles en droit administratif sont pérennes. D'abord la prérogative de rupture est délimitée par la nature même de contrat administratif. Accord de volontés, les parties ont seules le droit de le rompre. Opération économique d'intérêt général, elle circonscrit le pouvoir de rupture unilatérale de chacun des contractants. Ensuite, le contrôle des causes de la rupture garantit la force obligatoire du contrat administratif. D'une part, la rupture n'est valide que si le contrat est inutile pour les parties ou s'il est devenu inopérant de leur fait. D'autre part, la sanction apportée aux ruptures sans cause valide décidées par l'administration protège le lien contractuel en concrétisant les prévisions initiales de son cocontractant. Enfin, les effets de la rupture assurent une survie partielle au contrat administratif. L'opération juridique n'est pas entièrement remise en cause. Sur le contrat lui-même ou sur les contrats qui lui sont liés, l'effet extinctif de la rupture est limité. Quant à l'opération économique, ensuite, il se peut même qu'elle se réalise malgré la rupture : les droits financiers du cocontractant sont protégés et l'administration a la faculté de surmonter une telle situation.

  • Mamadou Fall, Les partenariats public-privé dans le domaine des services énergétiques, thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Hubert Delzangles, membres du jury : Claudie Boiteau (Rapp.), Philippe Terneyre (Rapp.), Patrick Faucher  

    Secteur très particulier, le domaine des services énergétiques tire sa sensibilité des enjeux économiques et de souveraineté qu’il soulève. Cela justifie la présence accrue de la puissance publique à travers diverses formes d’intervention. Parmi celles-ci figure le partenariat public-privé qui caractérise les différentes relations qu’entretiennent les personnes publiques avec les acteurs du secteur privé pour la prise en charge des activités économiques dans des conditions compatibles avec le service de l’intérêt général. Ce mode d’intervention économique très protéiforme dans sa mise en oeuvre soulève néanmoins des interrogations sur sa pertinence et son efficacité dans la gestion des services énergétiques. Si les partenariats public-privé ont largement contribué au développement des activités énergétiques, leur cadre juridique s’avère aujourd’hui quelque peu inadapté aux enjeux actuels de ce secteur, en particulier dans un contexte de transition énergétique. Il est possible d’en faire de véritables leviers de cette dynamique de transitionnelle à la condition toutefois d’en adapter le cadre juridique afin de le rendre plus apte à concilier les impératifs économiques avec les externalités environnementales et socio-politiques inhérentes au secteur de l’énergie.

    Romain Bony-Cisternes, Collectivités locales et développement urbain au Vietnam : approches juridiques et pratiques de la décentralisation, thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Christian Grellois, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Florence Lerique (Rapp.), Hervé de Gaudemar  

    Le Vietnam est un Etat-Parti administrativement centralisé. Fruit de l'Histoire du pays, cette centralisation administrative se conjugue pourtant malaisément avec l'urbanisation exponentielle des villes vietnamiennes. Moteurs de la croissance du pays et cœur de son attractivité économique depuis la politique du Đổi mới à la fin des années 80, les villes vietnamiennes connaissent pourtant d’importantes difficultés, liées au manque de décentralisation (administrative et financière) et au maintien d'une forte présence de l'Etat central. Cette décentralisation, inaboutie, est pourtant nécessaire pour, d'une part, gérer les phénomènes complexes découlant d'une urbanisation rapide et peu maitrisée (exode rural, gentrification, périurbanisation, extension des limites administratives des villes, gestion du foncier, accès aux services publics de base en milieu urbain, déplacements et transports, préservation des biens publics, qualité de l'air, logement, préservation de l'environnement, du patrimoine historique et culture, lutte contre les effets du changement climatique) et, d'autre part, le financement des infrastructures urbaines nécessaires au développement du pays et à son attractivité économique, pour lequel les besoins sont colossaux. Nous partons du principe que les collectivités locales, au Vietnam (en ce compris gouvernements locaux, sections locales du Parti communiste, sociétés publiques locales, opérateurs d’aménagement urbain publics) doivent constituer le support de la prise de décision, de l’action et du financement du développement urbain. Nous chercherons donc à répondre aux questions suivantes : Quel degré de décentralisation les collectivités locales vietnamiennes nécessitent-elles pour appréhender au mieux les phénomènes urbains ? Quel cadre juridique de gouvernance locale est nécessaire ? Quelle organisation administrative et quelle articulation entre échelons centraux et locaux en matière de développement urbain ?Notre étude cherchera à traduire juridiquement la place que les collectivités locales ont prise économiquement et socialement. Le but du présent travail de recherche est donc d’abord de démontrer en quoi les phénomènes urbains nécessitent des réponses avant tout locales puis d’analyser le cadre juridique qui entoure la prise de décision et le financement en matière de développement urbain. Ce travail s’inscrit donc dans une vision à la fois juridique et extra-juridique puisque des rapports incessants seront établis entre des phénomènes non juridiques (le développement urbain) et la réponse qui leur est apportée par le droit.

    Fathi Zerari, L’autonomie des collectivités locales et les fondements du Conseil de la Nation en Algérie, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux sous la direction de Jean-Pierre Duprat, membres du jury : Malik Boumediene (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.)  

    L’Algérie a opté, depuis l’indépendance, en 1962, pour une organisationdécentralisée de l’État. Les quatre constitutions, qu’a connues le pays, ont toutesreconnu ce mode d’organisation, en laissant le soin d’en définir la teneur auparlement, constitué d’une seule chambre jusqu’en 1996, date de l’institution de laseconde chambre, dénommé ‘Conseil de la Nation’. Dès lors, les débats politiques etdoctrinaux, portant sur les fondements et l’utilité de cette chambre, se sont multipliés.Cette recherche tente de déceler un lien direct et déterminant entre un certain degréd’autonomie des collectivités locales et les fondements du Conseil de la Nation, enAlgérie.La démarche choisie s’appuie sur l’interaction des éléments structurels etfonctionnels des collectivités locales et du pouvoir central, depuis l’indépendance, en1962, jusqu’à la révision constitutionnelle la plus récente, en janvier 2016. Larecherche tient compte du contexte propre à l’Algérie, mais aussi des traditionsinspiratrices, sans négliger la comparaison avec les autres expériences qui se sontdéveloppées dans des circonstances similaires afin de mieux percevoir lesspécificités du contexte algérien.Le long de la recherche, on essaie de savoir si l’institution du Conseil de la Nationrelève d’un mimétisme constitutionnel ou peut-elle s’inscrire dans un processussincère de transition démocratique.

    Brice Gaillard, La performance de l'action publique territoriale : étude sur l'appropriation des démarches de performance au niveau local, thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Pascal Jan, membres du jury : Stéphanie Damarey (Rapp.), Antoine Delblond (Rapp.), Pierre Mouzet et René Vandierendonck  

    La performance de l’action publique territoriale émerge comme un objectif intrinsèque àsa conduite même, en ce qu’elle cristallise des attentes en termes d’efficacité,d’efficience et de transparence qu’il n’est plus possible aujourd’hui d’occulter. Depuis ladécentralisation, l’action publique territoriale connaît une évolution parallèle etdifférenciée par rapport à l’action publique étatique en France. Alors que cette dernièreest entrée dans une phase d’appropriation nette de démarches de performance,notamment avec la LOLF, les collectivités territoriales, qui conduisent l’action publiqueterritoriale, ont connu une évolution à la fois similaire et distincte.En effet, l’action publique territoriale apparaît elle aussi marquée par une évolution assezprononcée vers une plus grande intégration des démarches de performance.Néanmoins, cette appropriation est spécifique, dans la mesure où elle ne repose pas surla même logique systémique. Une étude des différents facteurs de performance, qu’ils’agisse des acteurs, des cadres budgétaires et légaux en vigueur, ou del’environnement des collectivités territoriales, démontre une prise en compte largementincomplète, quoiqu’en net progrès, des logiques de performance.Cette étude factorielle explique les différences d’appropriation majeures constatablesentre différentes collectivités. De l’ensemble de ces analyses découlent finalement desleviers à actionner qui permettraient indubitablement une meilleure appropriation desdémarches de performance par les collectivités territoriales et ainsi la mise en oeuvred’une action publique territoriale plus pertinente, répondant mieux aux attentesassignées.

    Bruno Romeu Inocente, Les mécanismes de la solidarité territoriale : essai comparatif (Brésil - France), thèse soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Jean-Pierre Duprat, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Étienne Douat (Rapp.)  

    À l'intérieur d'un État, la distribution des ressources publiques sur le territoire a une importance fondamentale, parce qu'elle représente un facteur de justice dans les rapports entre collectivités territoriales, de sorte qu’elle conditionne la capacité à assurer les charges liées à l’exercice de leurs compétences, dans le respect de leur autonomie, au profit des habitants qui doivent pouvoir bénéficier d’une qualité minimale des services publics. Cette thèse vise d’abord à étudier et à comparer quelle est l’influence de la forme d’État (unitaire pour la France et fédérative pour le Brésil) sur les mécanismes de la solidarité territoriale. Elle se propose de décrire et d’analyser l’efficacité des mécanismes plus importants (financiers : impôt local, dotations, fonds et transferts facultatifs ; coopératifs : institutions représentatives, politiques publiques nationales, mutualisation et contrats entre collectivités territoriales) mis en place, dès le prélèvement des impôts (nationaux ou locaux), en passant par les incitations fiscales, jusqu’au transfert des ressources aux bénéficiaires. Toute d’abord par une description de l’évolution historique qui explique l’organisation territoriale et la naissance des mécanismes de solidarité actuels, puis en montrant les inégalités importantes qui existent, principalement entre communes pour, enfin, finir avec une analyse prospective de l’efficacité et des défauts (guerre fiscale, corruption et évasion fiscales) de ces mécanismes qui visent à réaliser une péréquation (verticale ou horizontale) des ressources publiques.

    Abdoulkarim Sani, Les enjeux contemporains de la protection de l'environnement au Niger, thèse soutenue en 2014 à Bordeaux sous la direction de Olivier Dubos, membres du jury : Leila Lankarani El-Zein (Rapp.), Mahaman Sanoussi Tidjani Alou, Hubert Delzangles et Jacqueline Morand-Deviller  

    La dégradation de l’environnement au Niger, prend une ampleur de plus en pluspréoccupante. L’enjeu pour les politiques publiques est de changer la relation entre l’homme et sonmilieu afin de renverser la tendance. A cet effet, dans un contexte interne caractérisé par l’instaurationde la démocratie et de l’Etat de droit et un contexte international caractérisé par la mondialisation dudroit de l’environnement suite à la conférence de Rio notamment, le droit s’est naturellement imposécomme l’outil essentiel de ces transformations. L’objectif de cette thèse est d’identifier et analyser lesactions de transformation de la relation entre l’homme et son milieu de vie dans l’objectif de lapérennité des ressources naturelles et la viabilité du cadre de vie en tant qu’enjeux de la protection del’environnement dans un Etat en situation fragilité. Le Niger s’est engagé dans un processus deproduction normative, avec l’ambition de produire un droit alliant standards internationaux et normeset pratiques locales que ça soit dans les procédés de prise de décision ou de méthodes de protection del’environnement. Avec un approche quasi-empirique, l’analyse des enjeux contemporains de laprotection de l’environnement au Niger, nous permettra de révéler la nature de la relation de l’hommeavec son milieu telle qu’établie par le droit dans un contexte démocratique et de mondialisation dudroit de l’environnement, mais aussi de révéler comment la situation de fragilité générale de l’Etat etde la société commande la mise en oeuvre de ce droit.

    Fadi Rabbat, L'office du juge et la preuve dans le contentieux administratif à la lumière du droit français et du droit libanais, thèse soutenue en 2013 à Poitiers sous la direction de Christian Debouy, membres du jury : Albert Serhan (Rapp.)  

    En matière de procédure administrative contentieuse, le pouvoir inquisitorial du juge administratif s'est, depuis peu, fortement développé. Partant, il est légitime de se poser la question suivante : au "juge-arbitre", ne s'est-il pas substitué un "juge-providence", dont la mission est de faire éclater la vérité aux yeux des "justiciables assistés"? Mais comment le juge établit-il la vérité? Quid de la notion de preuve? Telle est bien la problématique principale liée à l'office du juge administratif. Afin d'apporter des réponses pragmatiques à ces interrogations, nous avons pris en compte l'action du juge face à la preuve. C'est en se plaçant sous l'angle du juge que l'étude de la preuve doit être abordée. La raison réside dans l'indissociabilité entre l'étude de la preuve administrative, d'une part, et l'étude de l'aspect inquisitorial de la procédure, d'autre part. La preuve, qui à la base est un concept essentiellement objectif pour les parties au procès, devient subjective dès lors qu'elle fonde l'intime conviction du juge. Chacun peut donc avoir de la preuve une vision différente selon le point de vue adopté : celui des parties ou celui du juge. Ici, c'est le juge qui dirige le procès. C'est pourquoi, dans notre thèse, nous tentons de déterminer le rôle qu'il joue dans la recherche de la preuve. Nous essayons de décrypter ses modes de pensée et de découvrir ses méthodes de travail afin de mettre en avant ce qu'il fait, sa manière de le faire et les obstacles se dressant entre lui-même et sa quête de la vérité.

  • Nelly Demonfort, L’influence du droit européen sur l’organisation politique et administrative des États et de leurs entités infra-étatiques, thèse soutenue en 2021 à Nantes sous la direction de Renan Le Mestre et Jacques Fialaire, membres du jury : Roselyne Allemand (Rapp.)  

    Le Conseil de l’Europe et l’Union européenne sont deux organisations créées par des États de l’Europe occidentale après la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs autres États de l’Europe occidentale adhèrent aux deux organisations avant l’ouverture du mur de Berlin en 1989. Cependant, un changement s’opère à partir de cette année-là. Des États de l’ex-Europe de l’Est et de l’ex-Union soviétique souhaitent adhérer aux deux organisations européennes. Néanmoins, ils ne sont préparés, ni politiquement, ni économiquement. De plus, ils ne disposent par nécessairement de personnels compétents pour réformer les administrations publiques. Conditionnalités géographique, politique et économique, intégration de l’acquis européen, réforme des des administrations sont préalablement posées pour adhérer au Conseil de l’Europe et/ou l’Union européenne. Les entités infra-étatiques sont aussi concernées par les actions conduites par les deux organisations. Garant ab initio des droits de l’homme, le Conseil de l’Europe est devenu le défenseur des entités infra-étatiques. Au nom de la concurrence libre et non faussée, l’Union européenne a fixé un cadre juridique en matière de financement et service à rendre au public. Enfin, une action spécifique a été conduite par l’Union européenne pour limiter les déficits publics excessifs des administrations publiques, ce qui a contraint les États membres à réformer leur organisation administrative.

    Anne Froment-Maire, L'organisation administrative française à l'épreuve de l'évolution des notions de sécurité et de défense, thèse soutenue en 2016 à Université de Lorraine sous la direction de Pierre Tifine, membres du jury : Olivier Renaudie  

    Repenser l’action administrative dans le nouveau continuum sécurité/défense est devenu un impératif dans la mesure où l’ordonnancement institutionnel administratif constitue le socle de l’action sécuritaire. Il fallut dresser un état des lieux de l’évolution des notions de sécurité et de défense, devenues les deux faces d’une même médaille, sur le fonctionnement de l’administration. La consistance de la sécurité ne cessant de s’accroître, les outils mis à la disposition de ces objectifs étatiques ont été adaptés pour réorganiser les acteurs au sein d’une rénovation du cadre sémantique de la sécurité. La redéfinition des rapports entre l’Etat et les collectivités territoriales a nécessité la réorganisation de leur carte territoriale et de leurs moyens en matière de sécurité et de défense. Cela a néanmoins complexifié les rapports entre les différents niveaux de l’administration, conduisant les acteurs institutionnels, avec le concours de l’institution militaire, à rechercher des solutions alternatives. Ceci s’est notamment traduit par le développement de partenariats contractuels entre personnes publiques et par le développement de la coopération transfrontalière et la prise en compte de l’influence européenne

    Tiphaine Rombauts-Chabrol, L'intérêt public local, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Guylain Clamour, membres du jury : Laetitia Janicot (Rapp.), Christine Maugué et Marion Ubaud-Bergeron  

    L'intérêt public local est une notion du droit administratif français qui apparaît comme une fausse évidence, attachée à la mise en œuvre jurisprudentielle de la clause générale de compétence des collectivités territoriales. Sa singularisation conceptuelle aboutit à la constitution d'un fondement juridique tangible dans la personnalité morale de droit public des collectivités territoriales. L'évolution du droit de la décentralisation, notamment constitutionnel, permet de déterminer le cadre positif de son existence. Une démarche objective et prudente confère à la notion un contenu propre, de nature finaliste, correspondant à la vocation générale des collectivités territoriales à satisfaire les besoins propres de leur population locale. Cependant, le caractère opérationnel de ce contenu ne masque pas l'hétérogénéité des fonctions de la notion d'intérêt public local. Leur différenciation conduit à considérer, à la faveur de l'étude de la jurisprudence, que la notion est efficiente dans les relations qu'entretiennent les collectivités territoriales avec leur propre environnement. Elle constitue ainsi un titre à agir dynamique, d'ailleurs systématisé en matière d'intervention économique locale. Si l'intérêt public local est largement convoqué par le juge administratif face aux décisions issues d'une habilitation légale identifiée, il ne conduit pas à créer ou contester le principe même de cette habilitation. Cette dernière limite fonctionnelle constitue la borne opérationnelle de la notion d'intérêt public local, qui ne permet pas, pour l'heure, d'agir sur la répartition légale des compétences entre personnes publiques.

  • Sébastien Eyeghe Minko, Recherche sur l'amélioration des délais de paiement dans la commande publique, thèse soutenue en 2024 à Bordeaux sous la direction de Alain Pariente, membres du jury : Stéphanie Damarey (Rapp.), Hélène Hoepffner (Rapp.)  

    L'exécution des dépenses publiques est strictement encadrée. Tout en respectant ce cadre, des réformes ont été conduites au fil du temps en matière de commande publique afin d'apporter des réponses aux difficultés que peuvent parfois rencontrer les cocontractants de l'Administration en phase d'exécution (réduction progressive du délai réglementaire de paiement, droit aux intérêts moratoires en cas de retards, législation des avances et des acomptes etc.). Les études récentes semblent toutefois souligner les limites de ces évolutions, en particulier lorsque le cocontractant est une petite ou moyenne entreprise. Si bien que cette thèse propose une transformation de l'exécution des dépenses publiques dans le champ de la commande publique.

    Housam Griguaa, Les mécanismes d'équilibre contractuel dans le marché de partenariat : regard croisé avec le droit marocain, thèse soutenue en 2023 à Bordeaux sous la direction de Jean-Baptiste Vila, membres du jury : Florian Linditch (Rapp.), Frédéric Marty (Rapp.), Laurent Seurot (Rapp.)  

    Le marché de partenariat est une forme de partenariat public-privé qui vise à encourager la participation du secteur privé dans le financement, la conception, la construction, la gestion et l'exploitation d'infrastructures publiques. Les mécanismes d'équilibre contractuel dans le marché de partenariat en France et au Maroc sont essentiels pour assurer que les intérêts des partenaires publiques et les partenaires privées sont pris en compte de manière équitable.En France, les mécanismes d'équilibre contractuel dans les marchés de partenariat visent à partager les risques entre les secteurs public et privé, avec des clauses de révision et d'intangibilité pour garantir une stabilité efficace. Au Maroc, le pays promeut le développement durable dans les contrats de partenariat public-privé en intégrant les objectifs de développement durable (ODD), en évaluant les impacts environnementaux et sociaux, en encourageant la participation du secteur privé engagé dans la durabilité.

    Tianhao Chen, Le droit des marchés publics en France et en Chine dans le contexte de la globalisation : entre libéralisation et utilisation stratégique des marchés publics, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux sous la direction de Frédérique Rueda et Banggui Jin, membres du jury : Marion Ubaud-Bergeron (Rapp.), Willy Zimmer (Rapp.), Jean-Bernard Auby  

    Aujourd’hui, tant en France qu’en Chine, les marchés publics sont de plus en plus utilisésdans la perspective stratégique, visant à poursuivre des divers objectifs de politiques publiques.Néanmoins, une telle utilisation stratégique devra inévitablement affronter la logique libérale inhérenteau régime des marchés publics, qui ne se traduit pas seulement par le régime traditionnel libéralisésous la logique de finances publiques, mais aussi par le régime découlant récemment de l’ambition del’ouverture des marchés publics à la concurrence globale. Ainsi, parachever un équilibre entre cesdeux exigences devient un problème crucial, notamment lors de la formulation des normes juridiquesglobales en la matière. Bien que, à cause de la vague de globalisation juridique, une homogénéité peutdéjà être identifiée à la fois dans l’utilisation stratégique et la libéralisation des marchés publics entrela France et la Chine, cette tendance à la convergence n’est pas imposée par des méthodes d’équilibreadoptées dans ces pays. De surcroît, en se basant sur les particularismes nationaux du droit chinois, lesméthodes d’équilibre adoptées en Chine bénéficient d’une légitimité intrinsèque. Il est ainsiimpossible en l’état actuel d’inciter les pouvoirs publics chinois à se détourner en convergeant avec lesméthodes d’équilibre adoptées en France.

    Boubacar Demba Ba, Finances publiques et gestion par la performance dans les pays membres de l'UEMOA : étude de cas du Sénégal, thèse soutenue en 2015 à Bordeaux sous la direction de Jean-Pierre Duprat et Abdoulaye Sakho, membres du jury : Michel Bouvier (Rapp.), Eloi Diarra (Rapp.)  

    A la suite de beaucoup d’autres pays, ceux de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont adopté le système de gestion par la performance des politiques publiques. Il s’agit d’un système global qui inclut, en phase d’élaboration des politiques publiques – déclinées en missions, programmes et actions -, de reconnaître la contrainte budgétaire qui s’impose partout, de définir le périmètre de ces politiques, d’en dégager les priorités et d’envisager leur exécution dans un cadre pluriannuel. En phase d’exécution, la gestion par la performance implique d’accorder plus de liberté aux gestionnaires, notamment dans l’utilisation des ressources tant humaines que matérielles. En contrepartie de cette liberté, se trouve la responsabilité des gestionnaires. En phase de contrôle enfin, la gestion par la performance suppose la modernisation des contrôles a posteriori traditionnels par leur inclusion dans les contrôles préventifs managériaux que sont le contrôle interne, le contrôle de gestion, l’audit. Elle suppose enfin un usage plus systématique de l’évaluation.

    Laure Marguery, Les mutations européennes des autorités nationales de concurrence , thèse soutenue en 2010 à Bordeaux 4 sous la direction de Loïc Grard  

    La redéfinition des rapports entre les autorités européennes de concurrence par le Règlement 1/2003 a exercé uneinfluence sur les législations des Etats. La convergence des systèmes concurrentiels est effectivement apparue comme indispensable pour éviter que la décentralisation dans la mise en oeuvre des règles antitrust communautaire conduise à des situations contraires à l'exigence d'application uniforme du droit de l'Union. Ce phénomène d'alignement normatif n'a pas été imposé, mais consenti par coordination progressive des systèmes nationaux, illustrant ainsi une méthode alternative d'harmonisation. Les rapporchements spontanés des droits internes touchent à la fois les règles institutionnelles et procédurales. Toutefois le degrè de convergence est différent en fonction du domaine étudié. Si la construction d'un modèle européen d'autorité de concurrence est relativement avancé, l'élaboration d'un droit processuel européen est moins aboutie, puisqu'en cours de développement au stade de la détection des pratiques anticoncurrentielles et émergeante à celui de leur traitement. Les structures institutionnelles et les règles procédurales sont donc partiellement harmonisées. En effet, les principes sont communs, mais la réalisation de ceux-ci emprunte encore souvent des voies propres à chaque Etat membre. La volonté de créer un espace concurrentiel européen implique de pousser la logique de convergence des systèmes concurrentiels jusqu'à son terme. Il convient ainsi de renforcer la coordination des AEC en appronfondissant le phénomène d'harmonisation des législations nationales.

    Nadège Chapier-Granier, Les aéroports commerciaux entre économie administrée et économie de marché , thèse soutenue en 2006 à Bordeaux 4 sous la direction de Loïc Grard  

    Le statut des aéroports, jusqu'à ces derniers mois, était hérité des structures d'aprés-guerre. Même si la dimensioncommeciale de ces entités n'était pas ignorée, comme service public leur régime a relevé de la sphère administrative, les mettant hors de portée du marché. Cette vision, partagée au niveau mondial, a vu ses bases vaciller. La libéralisation du transport aérien conduite par la Communauté européenne dans les années 1990 passait par l'abandon du traitement préférentiel des compagnies nationales par leurs Etats, dont les aéroports étaient l'un des rouages. Pour ce faire, elle a oeuvré comme elle l'a fait à l'égard des autres monopoles publics. Elle a adopté des règles spécifiques visant à ouvrir l'accès des aéroports aux usagers sur des bases non discriminatoires. Au-delà, elle a bouleversé profondément l'appréhension de cette activité en y reconnaissant des prestations de nature économique qui devaient être soumises aux règles de concurrence, même si leur contribution aux politiques d'intérêt général a pu être identifiée. Cette mutation a été receptionnée par le juge administratif français qui a du intégrer ces standards au régime légal des aéroports. Les comportements de ces acteurs se sont trouvés largement sanctionnés sur ces fondements rénovés. Au-delà, la consécration de leur dimension économique exigeait de revoir les statuts des aéroports français. En 2004, une loi est venue transférer aux collectivités territoriales les aéroports régionaux leur laissant le choix de dynamiser la gestion de ces infrastructures. En 2005, une loi a offert aux aéroports d'intérêt national le moyen d'intégrer le marché. Aéroports de Paris a été transformé en société anonyme ; les chambres de commerce concessionnaires des grands aéroports régionaux ont la possibilité de créer avec d'autres partenaires des sociétés commerciales. Mais, ces choix sont entourés de tels dispositifs que l'héritage de l'économie administrée pèse manifestement sur l'intégration souhaitée dans le marché.

    Ludovic Garrido, Le droit d'accès au juge administratif , thèse soutenue en 2005 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Pacteau  

    Le droit d'accès au juge administratif a connu une irrésistible ascension dans notre hiérarchie normative. Foncièrement accueillant et bienveillant à l'égard des justiciables, le juge administratif fut le précurseur de la reconnaissance du droit d'accès au juge à travers l'édification du droit au recours pour excès de pouvoir et du droit au pourvoi en cassation. Elevé par la suite au rang de principe à valeur constitutionnelle, ce droit a également été singulièrement enrichi par le droit européen. La recherche de son effectivité fait que cette garantie contre l' ́́́Etat doit se prolonger elle-même d'une garantie par l' ́Etat. L'exigence d'accessibilité du juge administratif appelle et justifie le perfectionnement du système juridictionnel administratif. Le juge est plus proche du justiciable et la préoccupation de rendre les jugements dans des délais raisonnables s'accentue. Toutefois, à partir du début des années 50, et de façon redoublée ces dernières années, notre droit de la procédure contentieuse administrative a rompu avec sa tradition d'ouverture face à un contentieux de masse persistant. La bonne administration de la justice prime désormais sur l'intérêt des requérants. Le juge administratif n'est plus à la portée de tous. Dissuasions diverses et corrélativement découragement du justiciable illustrent les sévères restrictions à l'accès à ce dernier. Désormais, cet accès peut se révéler difficile et coûteux. Dès lors, sa mise en oeuvre apparaît imparfaite donc perfectible. Evidemment, la régulation est nécessaire mais l'importance des restrictions ne doit pas confiner à la méconnaissance du droit d'accès au juge.

    David Katz, Juge administratif et droit de la concurrence, thèse soutenue en 2003 à Bordeaux 4 sous la direction de Loïc Grard  

    Le juge administratif a longtemps paru éloigné du droit de la concurrence, cela étant dû principalement à la loi du 6 juillet 1987 qui a transféré le contentieux des décisions du conseil de la concurrence au juge judiciaire. Depuis la fin des années 90, le juge administratif applique le droit de la concurrence dans différentes hypothèses. Cette évolution comporte un risque majeur : celui de voir se développer des règles de concurrence spécifiques à l'administration, ce qui nuirait à l'unité du droit de la concurrence. Pourquoi le juge administratif applique-t-il le droit de la concurrence ? Comment le juge administratif applique-t-il le droit de la concurrence ? La présente étude se propose de répondre successivement à ces deux questions. Sont ainsi vérifiés le bien-fondé de l'insertion de la juridiction administrative dans le système institutionnel de mise en oeuvre du droit de la concurrence et l'aptitude du juge administratif à appliquer ce droit sans porter atteinte à son unité.