Arnaud de Bissy

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et Science Politique

Centre de Droit des Affaires
Responsable de la formation :
  • THESE

    La notion de dividende : aspects juridiques et fiscaux, soutenue en 1994 à Toulouse 1 sous la direction de Patrick Serlooten

  • Arnaud de Bissy, Comptabilité et fiscalité : du résultat comptable au résultat fiscal, 3e éd., LexisNexis, 2023, Précis fiscal, 648 p. 

    Arnaud de Bissy, Nadège Jullian, Sandrine Tisseyre (dir.), Les structures individuelles: actes du colloque du 6 mars 2020, Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'université Toulouse 1 Capitole et OpenEdition, 2021, 287 p.  

    L’exercice d’une activité professionnelle requiert le choix d’une structure d’exercice. Pendant longtemps, le choix des entrepreneurs se résumait à une simple option entre l’entreprise individuelle et la société pluripersonnelle. Si l’entrepreneur voulait exercer seul son activité, il devait se résoudre, soit à engager tout son patrimoine en agissant en son nom et pour son compte, soit à trouver un associé de « paille » dans le cadre d’une société à risque limité...Ce temps est désormais révolu ; le législateur a commencé par martyriser le droit des sociétés, en acceptant l’idée, a priori saugrenue, de l’associé unique (loi du 11 juillet 1985 instituant la SARL avec un seul associé, ou « EURL »), avant de consacrer l’idée, jadis hérétique, du patrimoine d’affectation en mettant fin au principe de l’unicité du patrimoine (loi du 15 juin 2010 instituant le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée, ou « EIRL »). L’évolution est en cours. L’EURL n’est plus la seule société unipersonnelle (loi du 12 juillet 1999 créant la SAS unipersonnelle), et le législateur n’a eu de cesse que de desserrer les contraintes pesant sur les entreprises individuelles, jusqu’à prévoir un statut fiscal et social ultra-simplifié pour les micro-entreprises (loi du 4 août 2008 instituant le statut de « l’auto-entrepreneur »), ou plus récemment en simplifiant encore le régime de l’EIRL (loi du 22 mai 2019 pour la croissance et la transformation des entreprises). Ces évolutions ont parfois été critiquées, souvent encouragées, mais elles n’ont jamais laissé personne indifférent. Comment en effet, un juriste pourrait-il rester muet devant l’amoncellement des questions, parfois fondamentales, générées par la dualité de patrimoine d’une même personne par la nécessaire adaptation du droit des sociétés lorsque celles-ci sont créées par un seul associé ? C’est précisément tout l’enjeu de ce colloque consacré aux structures individuelles ; savoir d’où l’on vient, ce qui a été réalisé et ce qui reste à accomplir.

    Arnaud de Bissy, Comptabilité et fiscalité: du résultat comptable au résultat fiscal, 2e éd., LexisNexis, 2016, Précis fiscal, 629 p.  

    La 4e de couverture indique : "Ce précis est l'un des très rares ouvrages qui envisage de façon systématique et didactique les règles comptables et fiscales qui gouvernent la détermination du résultat des entreprises. Il repose entièrement sur un principe fondateur de la fiscalité des entreprises : la connexion entre le résultat comptable et le résultat imposable. Ce principe a pour effet : d'appliquer la règle comptable s'il n'est pas prévu de règle fiscale différente ; de corriger le résultat comptable si la loi fiscale prévoit une règle différente. Lorsque l'une des deux matières impose sa norme à l'autre, cela conduit à l'unité du résultat comptable et fiscal (1re partie de l'ouvrage). Lorsque, en revanche, la norme fiscale ne s'applique pas dans les comptes de l'entreprise, il convient de retraiter extra-comptablement le résultat comptable ; le lecteur est alors instruit des mécanismes fiscaux dérogatoires et guidé sur le terrain des retraitements extra-comptables (2e partie de l'ouvrage). L'ouvrage séduira aussi bien les comptables que les juristes, praticiens ou étudiants : il envisage à la fois les obligations comptables (bilan, compte de résultat, annexe) et les opérations comptables (opérations courantes et opérations exceptionnelles) ; il met systématiquement en perspective les règles du droit comptable (PCG / Code de commerce) et les règles du droit fiscal (CGI / BOFIP-BOI / Jurisprudence) ; il décrit les écritures comptables qui doivent être passées (conformément au plan des comptes) et les retraitements qui doivent être effectués (tableau fiscal n° 2058-A) ; il est agrémenté de nombreux exemples chiffrés et de tableaux synthétiques ; les imprimés fiscaux sont fournis en annexe (liasse fiscale, déclarations de résultats)."

    Arnaud de Bissy, Olivier Debat (dir.), Écrits de droit de l'entreprise: mélanges en l'honneur de Patrick Serlooten, Dalloz, 2015, 802 p.  

    La 4e de couverture indique : "Quel est le juriste, universitaire ou praticien, qui ne connaît pas le professeur Serlooten ? En 2010, Patrick Serlooten est devenu professeur émérite de l’Université de Toulouse I Capitole, après y avoir effectué toutes ses études et y être resté en poste pendant plus de 40 ans. Mais son rayonnement n’est pas simplement local, il est national. La production scientifique du professeur Serlooten est en effet d’une incroyable richesse et d’une rare cohérence. Sa curiosité intellectuelle et son extrême degré d’exigence ont rapidement conduit ce professeur de droit civil à investir le droit de l’entreprise, dans toutes ses composantes, commerciales et fiscales. S’il est aujourd’hui surtout reconnu pour ses écrits en fiscalité, notamment son Précis de Droit fiscal des affaires (Dalloz, 14e éd., 2015-2016), le professeur Serlooten a d’abord marqué le droit des sociétés, notamment par ses contributions sur les entreprises unipersonnelles, puis le droit des procédures collectives, qu’il a savamment croisé avec le droit fiscal. Cinq ans après son départ de l’université, de nombreux juristes, universitaires ou praticiens, ont souhaité rendre hommage à ce grand professeur d’université en écrivant chacun un article dans le domaine du droit de l’entreprise. Le champ d'investigation des contributeurs est si vaste et les problématiques si actuelles que tout juriste qui s'intéresse à l'entreprise ou à l'entrepreneur y trouvera son bonheur, qu'il soit privatiste ou publiciste, positiviste ou historien du droit, internationaliste ou non..."

    Arnaud de Bissy, Olivier Debat (dir.), Ecrits de droit de l'entreprise: Mélanges en l'honneur de Patrick Serlooten, Dalloz, 2015, Études, mélanges, travaux 

    Arnaud de Bissy, Comptabilité et fiscalité: du résultat comptable au résultat fiscal, LexisNexis, 2014, Précis fiscal, 586 p. 

    Arnaud de Bissy, Droit fiscal des affaires, 5e éd., L'Hermès, 2001, Droit, 368 p. 

    Arnaud de Bissy, Droit fiscal des affaires, 4e éd., L'Hermès, 2000, Leçons et pratique   

    Arnaud de Bissy, Droit fiscal des affaires, 3e éd., L'Hermès, 1999, Essentiel sur ( Gestion ), 254 p.   

    Arnaud de Bissy, Droit fiscal des affaires: à jour de la loi du 10 novembre 1997 portant mesures urgentes à caractère fiscal, la loi du 19 décembre 1997 sur le financement de la sécurité sociale, la loi de finances pour 1998 du 30 décembre 1997, la loi de finances rectificative pour 1997 du 30 décembre 1997, 2e éd., l'Hermès, 1998, L'essentiel sur, 248 p.   

    Arnaud de Bissy, La Loi nouvelle: résumé, analyse et commentaire, L'Hermès, 1998, 127 p. 

    Arnaud de Bissy, Droit fiscal des affaires: à jour de la loi de finances rectificative pour 1996 et de la loi de finances pour 1997, l'Hermès, 1997, L'essentiel sur, 236 p.   

    Arnaud de Bissy, Droit fiscal des affaires, L'Hermès, 1997, L'Essentiel sur, 240 p. 

    Arnaud de Bissy, Suicide et responsabilité civile, 1990, 87 p. 

  • Arnaud de Bissy, Hélène Boucard, Eddy Lamazerolles, « Critère de l’acte anormal de gestion en fiscalité : intérêt « juridique » versus intérêt « économique » », Trente ans de droit privé, Presses universitaires juridiques de Poitiers, 2023, pp. 395-404 

  • Arnaud de Bissy, « Commentaire de la loi de finances pour 2024 (Loi n° 2023-1322, du 29 décembre 2023) », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2024, n°7, pp. 17-33 

    Arnaud de Bissy, « Nouvelle déclaration publique pays par pays relative à l’impôt sur les bénéfices (ordonnance n° 2023-483, du 21 juin 2023, relatif à la communication, par certaines entreprises et succursales, d’informationsrelatives à l’impôt sur les bénéfices ; décret n° 2023-493 du 22 juin 2023 ; arrêté du 22 juin 2023) », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2023, n°6, pp. 28-29 

    Arnaud de Bissy, « Possibilité de demander la confidentialité des comptes après leur dépôt ? Non (CA Paris, 5-8, 8 juin 2023, n° 23/00062) », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2023, n°6, pp. 35-35 

    Arnaud de Bissy, « RSE dans les sociétés cotées – Gouvernance d’entreprise : rapport 2022 de l’AMF et nouvelle version du Code de gouvernement des entreprises cotées de l’Afep-Medef – Déclaration de performance extrafinancière (DPEF) : état des lieux de l’AMF sur les obligations de reporting Taxonomie des sociétéscotées et encouragement de ces entreprises à mettre en œuvre les commandations de l’ESMA », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2023, n°3, pp. 42-43 

    Arnaud de Bissy, « Relèvement judiciaire des fonctions de commissaire aux comptes pour faute – Comportement dolosif du commissaire aux comptes dans la fixation de sa rémunération – Compétence du juge ? Oui (Cass. com., 4 janvier 2023, n° 21-14.547, F-D) », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2023, n°3, pp. 41-42 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire de la loi de finances pour 2023 (Loi n° 2022-1726, du 30 décembre 2022) », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2023, n°1, pp. 45-66 

    Arnaud de Bissy, « Précisions de la CNCC en ce qui concerne la publicité des comptes des moyennes entreprises - CNCC, EJ 20020-26 du 10 septembre 2021. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°4, pp. 395-395 

    Arnaud de Bissy, « Modernisation des états financier et de la nomenclature des comptes : l’ANC a adopté le 3 décembre 2021 un projet de règlement modifiant le PCG », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°4, p. 396 

    Arnaud de Bissy, « Les leçons de la crise en droit fiscal », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2022, n°2122, pp. 47-51 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire de l’article 23 de la loi de finance pour 2022 instituant une faculté temporaire d’amortissement fiscal des fonds commerciaux », Revue de droit fiscal, 2022, n°12, pp. 45-49 

    Arnaud de Bissy, « Les mutations du patrimoine professionnel en fiscalité », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°3, pp. 284-289 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire de la loi de finances pour 2022 du 30 décembre 2021 », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°2, pp. 87-97 

    Arnaud de Bissy, « Possibilité d’arrêter à distance les comptes annuels – Loi n°2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire (art. 13) », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°4, pp. 382-383 

    Arnaud de Bissy, « Comptes sociaux 2021 et situations de crise : quel impact de l’épidémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine ? », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°4, pp. 396-397 

    Arnaud de Bissy, « Obs. sous Cass. Crim. 22 juin 2022, n°21-83.360. Fraude fiscale et omissions comptables. Cumul des poursuites ? Oui. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°6, pp. 519-520 

    Arnaud de Bissy, « Obs. sous Cass. Crim. 13 avril 2022, n°20-83.524 F-D - Diffusion de fausses informations, faux et usage, présentation de comptes infidèles. Poursuites successives ? Oui. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°6, pp. 518-519 

    Arnaud de Bissy, « Sanction des dirigeants d’associations qui ne publient pas leurs comptes annuels – Loi n°2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République ( Loi contre le séparatisme ), art. 21, II. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°4, pp. 383-383 

    Arnaud de Bissy, « Délit de présentation de comptes infidèles ; non application aux comptes consolidés. - Observations sous Cass. Crim. 17 février 2021, n°20-82.068 F-PBI », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2021, n°6, pp. 467-467 

    Arnaud de Bissy, « Obligation de déposer les comptes sociaux - Observations sous Cass. Com. 24 juin 2020, n°18-14.248 F-D et Cass. Com. 3 mars 2021, n°19-10.086 F-P », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2021, n°6, pp. 465-467 

    Arnaud de Bissy, « Revenus de capitaux mobiliers - Distributions occultes et distributions anonymes (fasc. 611-30) », JurisClasseur Fiscal Impôts directs Traité , 2021, pp. 1-97 

    Arnaud de Bissy, « Note sous Conseil d’Etat, Avis, 8 septembre 2021, n°453458 », Revue de droit fiscal, 2021, n°38 

    Arnaud de Bissy, « Revenus de capitaux mobiliers - Distributions présumées », JurisClasseur Fiscal Impôts directs Traité , 2020, n°61120 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire de l'ordonnance n°2020-318 du 25 mars 2020 portant adaptation des règles relatives à l'établissement, l'arrêté, l'audit, la revue, l'approbation et la publication des comptes dans le contexte de l'épidémie de covid-19 », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2020, n°3, pp. 199-200 

    Arnaud de Bissy, « Observations sous CE 24 juillet 2019, n°416243, sur l'opposabilité à l'administration fiscale de la durée des exercices comptables », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2020, n°3, p. 228 

    Arnaud de Bissy, « Commentaires de : AMF, communiqué du 28 février 2020 ; ANC, communiqué du 2 avril 2020 (bonnes pratiques en matière d'information financière) ; CNCC et CSOEC, Questions/Réponses relatives aux conséquences de la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid-19, du 25 mars 2020. », Revue de jurisprudence fiscale, 2020, n°32020, p. 229 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire de la loi de finances pour 2020 du 28 décembre 2019. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2020, n°1, pp. 10-22 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire des retouches du régime du rachat par une société de ses propres actions par la loi de simplification du droit des sociétés du 19 juillet 2019. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2019, n°6, pp. 505-506 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire de l’assouplissement des obligations comptables des moyennes entreprises et du relèvement des seuils des petites entreprises par la loi Pacte du 22 mai 2019. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2019, n°6, pp. 515-516 

    Arnaud de Bissy, « Commentaire de la généralisation des seuils de nomination des commissaires aux comptes et de l’abaissement de ces seuils par la loi Pacte du 22 mai 2019. », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2019, n°6, pp. 517-519 

    Arnaud de Bissy, « L’Administration a tout faux : l'usufruit viager est un actif incorporel et il peut être amorti ! »: Note sous Conseil d’Etat 24 avril 2019, Revue de droit fiscal, 2019, n°4445, pp. 15-21 

    Arnaud de Bissy, « Revenus de capitaux mobiliers - Sommes réputées distribuées – Sommes réintégrées dans les bénéfices. 30 novembre 2019. », JurisClasseur Fiscal Impôts directs Traité , 2019, n°61110 

  • Arnaud de Bissy, « Luxe et droit », le 21 octobre 2021  

    Colloque de l'association des doctorants et docteurs du CDA sous la direction scientifique de Christophe Ozanne, Docteur du CDA, UT1, Kamilia Bentaïeb, Claire Despres, Antoinette Koffi-Akpolleh, Emily Mongaillard, Clio Vigneron, Doctorants du CDA, UT1.

    Arnaud de Bissy, « Gaston Jèze », le 22 mars 2021  

    2e séance du cycle "La face cachée des grands juristes", organisé par l'ADDIHM.

    Arnaud de Bissy, « Centenaire de l'arrêt Bac d'Eloka », le 22 janvier 2021  

    Organisé par l’IMH, Université Toulouse 1 Capitole

    Arnaud de Bissy, « Croissance durable et transports : l'impossible équation ? », le 15 mars 2019  

    Organisé par l’Université Toulouse Capitole sous la direction de Camille-Marie Bénard et Stéphane Mouton

    Arnaud de Bissy, « Le sport en droit des affaires », le 11 octobre 2018  

    Organisé par l'association des doctorants et docteurs du Centre de droit des affaires

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Aïcha Ladlami, L'établissement stable numérique, thèse en cours depuis 2021  

    L'économie vit depuis de nombreuses années une nouvelle révolution, la révolution numérique. La fiscalité internationale doit aujourd'hui s'adapter, faute d'avoir anticipé. La notion d'établissement stable, héritée de l'ère industrielle, paraît tout particulièrement dépassée et ne semble plus à même de permettre à la France de soumettre à l'impôt les entreprises du numérique. Le système actuel régissant la fiscalité internationale peut-il encore être adapté pour permettre d'assujettir dans l'Hexagone cette nouvelle économie ? Au contraire, serait-il plus efficace de mettre en oeuvre de nouvelles règles propres à l'économie numérique pour permettre le rattachement fiscal de leur établissement stable à la France ?

    Marina Lo Wing, La fiscalité des groupes de sociétés : entre incitation et restriction, thèse soutenue en 2020 à Toulouse 1  

    Mes recherches portent sur les conséquences fiscales d'une acquisition de titres de participation d'une filiale par une société mère. Ces prises de participation, qu'il convient d'ailleurs de caractériser dans la mesure où le droit français en comporte plusieurs définitions ou éléments de définition, ont longtemps été favorisées, et le sont encore dans une certaine mesure. Le législateur français a ainsi instauré des règles extrêmement favorables aux investissements par des sociétés dans le capital de filiales, notamment en instituant le régime fiscal des sociétés mères, lequel permet l'élimination de la double imposition des dividendes distribués par la filiale à sa mère. D'autres règles prévoient quant à elles un traitement fiscal favorable des opérations susceptibles d'être réalisées sur ces titres, notamment en cas d'acquisition ou de cession. Toutefois depuis le début des années 2010, le législateur français a multiplié les règles anti-abus et encadré bien plus fortement les opérations réalisées entre sociétés d'un même groupe. Cela se comprend dans la mesure où l'évasion et la fraude fiscales ne cessent de se développer et où l'Etat a besoin de toutes les ressources budgétaires possibles. Certains montages réalisés au moyen de filiales étrangères sont ainsi particulièrement visés par le législateur, dans la mesure où il s'agit moins pour la société mère française d'installer une filiale à l'étranger que d'y délocaliser des bénéfices normalement soumis à l'IS français.

    Mohammed Bouarfa, Le Bilan fiscal, thèse en cours depuis 2019  

    1.- Existe-t-il un bilan fiscal ? Nulle occurrence de l'expression dans les sources législatives et réglementaires intéressant les deux disciplines qui dominent, ensemble ou séparément, le champ de l'étude : la fiscalité et la comptabilité. Certains arrêts cependant fournissent des clés de compréhension des mécanismes autour desquels s'articule la connexion fiscalo-comptable, notamment l'application de l'important 2 de l'article 38 du Code général des impôts, qui constitue un instrument de choix de l'administration fiscale dans l'exercice de son pouvoir de rectification et dont l'étude est centrale dans la recherche du bilan fiscal. 2.- C'est le siège de l'approche dite « synthétique » du bénéfice imposable, « différence entre les valeurs de l'actif à la clôture et à l'ouverture » de l'exercice, ou la méthode par la variation d'actif net. Or, les termes de cette définition du bénéfice renvoient à des notions et des régimes comptables qui sont susceptibles d'être privés d'effet en présence de règles fiscales spécifiques, dont l'application s'impose. En somme, l'actif net « comptable » n'est pas nécessairement l'actif net au sens de l'article 38, 2 du CGI. Peut-on alors parler d'un actif net « fiscal » ? On touche sans doute-là une des notions clés du thème de l'étude. Quoi de plus utile pour tenter de caractériser le bilan fiscal que d'analyser ses agrégats que sont les actifs, passifs et, partant, actif net dits « fiscaux » en tant qu'ils tiennent compte, dans leur détermination, des règles fiscales potentiellement divergentes ? Disposer d'un « bilan fiscal » permettrait de mieux cerner cette approche synthétique du résultat, caractéristique de la théorie « de l'enrichissement » qui a vocation à appréhender le résultat de la manière la plus large possible. 3.- Cela facilite une étude systématique des variations de sa composante principale, l'actif net fiscal, et de ses incidences en termes d'impôt. Il ne va sans dire que l'administration y a recours dans les domaines les plus divers, reprochant aux entreprises des manquements dans la tenue de leurs écritures pour fonder ses rappels. Corriger sur le fondement de l'article 38, 2, c'est en quelque sorte rétablir les « écritures » dans leur versant bilanciel : rajouter une créance omise correspondant à un produit non-comptabilisé, rectifier la valeur d'une immobilisation minorée lors de son inscription, retirer du passif une dette éteinte etc. Mais la complexité des problématiques alliée à une utilisation sans discernement de cet outil aux potentialités décuplées par la déconnexion entre fiscalité et comptabilité, dans un contexte contentieux aux enjeux financiers parfois colossaux, invite à se doter d'outils et de clés de lectures pour une plus grande sécurité. Le « bilan fiscal » se propose modestement d'œuvrer en ce sens, pour arriver à améliorer les relations entre l'administration et le contribuable, tout en participant à la réflexion sur un pan de la connexion fiscalo-comptable encore peu exploré.

    Victor Calmette, La gestion fiscale de l'entreprise en difficulté, thèse soutenue en 2018 à Toulouse 1  

    Le résumé en français n'a pas été communiqué par l'auteur.

    Pauline Legendre, Le contrat et l'impôt, thèse en cours depuis 2017  

    Pas de résumé disponible.

    Thomas Caussade, La stratégie fiscale de l'entreprise : entre optimisation et fraude, thèse soutenue en 2017 à Toulouse 1  

    Cette thèse a pour objet de voir en quoi la fiscalité est devenue à la fois un outil de gestion et de stratégie pour le développement des entreprises à tous les niveaux de leur existence juridique. Il s'agira de mettre cette affirmation en perspective avec les mécanismes mis en place par les Etats afin de lutter contre la fraude, l'évasion ou l'optimisation fiscale agressive, la fiscalité étant devenue un enjeu majeur de la politique économique des différents Etats notamment depuis la crise de 2008. Nos travaux s’intéresseront donc aux différents mécanismes utilisés par les entreprises afin de limiter leur charge fiscale et sur les solutions à envisager pour une meilleure gouvernance fiscale à la fois d'un point de vue législatif mais également de celui de la pratique des entreprises.

    Mehdi Amor, Le cadre fiscal de l'investissement français en Tunisie, thèse soutenue en 2016 à Toulouse 1 en co-direction avec Néjib Belaid  

    Le cadre fiscal de l’investissement français en Tunisie tend à assurer la liberté d’investissement et renforcer l’ouverture de l’économie tunisienne à l’étranger en assurant un traitement non discriminatoire envers les investissements français en Tunisie. Il contient notamment des règles d’incitations fiscales qui couvrent la majorité des secteurs. Toutefois, ce cadre fiscal n’est pas suffisant pour promouvoir l’investissement français en Tunisie.

    Nathan Bijean, Les opérations abusives de l'entreprise, thèse en cours depuis 2016  

    Il s'agira d'étudier les opérations abusives de l'entreprise. En effet, les enjeux et conséquences sont majeurs. D'un point de vue pratique,une grille d'analyse des montages remis en cause (abus de droit, clause anti-abus) sera proposé. A ce titre, la jurisprudence et les avis du comité de l'abus de droit seront salutaire. Il conviendra de faire sienne les méthodes permettant au juge de faire apparaître le caractère abusif d'un montage. L’intérêt sera substantiel, les professionnels pourraient être en mesure de mieux appréhender la position du juge. Nous nous attacherons également à proposer des schémas alternatifs afin que l'optimisation fiscale soit effective. Le caractère actuel et/ou récurrent des montages occupera une place de choix dans la construction de mes travaux. Exemple : -Les managements packages seraient à développer. Il s'agit d'un terrain propice aux montages abusifs (plus-values mobilières/traitements et salaires, arrêt Gaillochet). En effet, les mises en place de régime d’intéressement qui ne sont pas encadré par des dispositions légales spécifiques ne peuvent être ignorées. L’intérêt est ici significatif ; la fin des avantages fiscaux liés aux attributions gratuites d’action a été votée par les députés (adoption d’un amendement). En vidant de toute attractivité les régimes d’intéressement encadrés; les entreprises vont être dans l’obligation de recourir à des montages afin de préserver leur attractivité. Corolaire d’une multiplication des montages, nous assisterions à une augmentation des redressements. -Les abus de conventions fiscales semblent être un thème éminemment prépondérant. D’une part car l'état Français est friand de ces dernières (environ 120). De plus une lutte à l’encontre du treaty shopping (ou chalandage fiscal) a été initié ces dernières années (G20, BEPS, OCDE, Carte des montages abusifs DGFIP). Par exemple, l’interposition de structures masquant le bénéficiaire effectif étranger d’une redevance en vue d’échapper en tout ou partie à la retenue à la source due en France est sous le joug de Bercy. -Le régime mère-fille est significatif dans l’étude des opérations abusives de l’entreprise. Le montage coquillard occupa l’actualité fiscale via les arrêts SARL Choiseul Holding et Groupement Montdiderien. L’étude de la clause anti-abus serait également intéressante à étudier (problème de définition, intelligibilité de la disposition, sécurité juridique, apport vis-à-vis de la jurisprudence…). -Au grès de mes premières lectures, une constatation me fit face. L’actualité est source d’interrogations. L’insertion d’une clause anti-abus en matière de plafonnement d’ISF permet d’apercevoir les intentions de notre législateur. La clause anti-abus applicable au régime mère fille fait suite à une directive adoptée par la Commission européenne. La transposition à notre droit national était inéluctable. Ce n’est pas le cas pour le plafonnement de l’ISF. Au regard de cette réalité ; le législateur n’exploiterait-il pas une brèche naissante ? Suite aux échecs successifs de la réforme de l’abus de droit, la clause anti-abus serait-elle une alternative afin de faire droit à l’inquisition orchestré par l’Administration à destination « des surdouées de la fiscalité » ? A mon sens, une épée de Damoclès 2.0 a été créée. De plus, il convient de s’interroger sur le caractère cumulatif des poursuites. Dans certains cas, le Fisc pourrait être enmesure d’opérer des redressements sur le fondement de l’abus de droit et de la clause anti-abus (Quid de leur "cohabitation" ?). -La déduction des charges financières occupera une place significative dans notre étude. A ce titre, Bercy a ajouté un schéma de contournement des règles de limitation de déduction des charges financières prévues au II de l'article 212 du code général des impôts (CGI) dans sa liste de montages abusifs (septembre 2016) ; le développement d’un avis du comité de l’abus de droit du 6 mars 2015 apparait salutaire. Il s’agit d’une liste non exhaustive, d’autres éléments de commentai

    Vincent Castillo, La notion de succursale en droit des affaires : aspects juridiques et fiscaux, thèse soutenue en 2016 à Toulouse 1  

    Le résumé en français n'a pas été communiqué par l'auteur.

    Florence Estienny, Le patrimoine fiduciaire : aspects juridiques et fiscaux, thèse soutenue en 2013 à Poitiers, membres du jury : Philippe Neau-Leduc (Rapp.), Francine Macorig-Venier (Rapp.)  

    La réception de la fiducie en droit français par la loi du 19 février 2007 constitue une révolution juridique. Inconnue dans son principe, on en trouve néanmoins des traces dans la fiducia du droit romain, les substitutions fidéicommissaires ou encore sous les traits de fiducies innommées notamment dans le droit bancaire et financier. Mais, c'est avec surtout l'essor considérable du trust anglo-saxon de ses dernières années que le besoin s'est fait sentir d'aménager au sein de notre droit un outil similaire. La double origine romaine et anglo-saxonne de la fiducie française n'est pas sans poser de problèmes quant à son acclimatation en droit français. La conception absolutiste de la propriété au sens de l'article 544 du Code civil est tout d'abord mise à l'épreuve. Le droit français ne reconnaît pas l'existence de droits concurrents sur un même bien. La doctrine s'est ainsi interrogée sur la nécessité de consacrer une propriété dédoublée à l'instar du trust qui opère une dissociation entre legal ownership et equity ownership. Mais cette option a finalement été abandonnée. L'application du principe de neutralité entraîne en revanche une dissociation de la propriété sur le plan comptable et fiscal entre le constituant et le fiduciaire. Les rigueurs de ce principe, motivé par un souci de lutte contre la fraude, l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent, ont été dénoncées tant par la doctrine que par les praticiens, qui appellent de leurs vœux, une réforme (Première partie). Une autre difficulté a été soulevée par l'émergence du patrimoine fiduciaire qui consacre pour la première fois de manière explicite en droit français un patrimoine d'affectation, ébranlant par là-même une nouvelle fois la théorie de l'unité du patrimoine. Sur le plan fiscal, la fiducie bien que n'ayant pas la personnalité morale est assimilée à une société de personnes semi-transparente. L'application de ce régime fiscal d'une particulière complexité à la fiducie est source d'incertitudes. Aussi là-encore, il paraît utile de renforcer la transparence de la fiducie (Deuxième partie).

    Moustapha Sidibe, Le régime fiscal des aides aux entreprises, thèse en cours depuis 2013 

    Mustapha Drissi, Le nouvel ordre fiscal international et la souveraineté fiscale, thèse en cours depuis 2012 

    Rachel Garcia, Les engagements en droit fiscal, thèse en cours depuis 2012  

    La thèse montera que le droit fiscal d'essence fondamentalement légaliste, converge indubitablement vers le droit civil d'essence radicalement opposée, libertaire, s'inscrivant par là même dans le phénomène actuel de délitement des catégories. Le droit fiscal, à l'instar de nombreux autres droits, subit un processus de contractualisation: il s'approprie les concepts civilistes tels qu'issus de la théorie générale des contrats, il les fait siens; mais le droit fiscal procède de sa propre logique, celle d'un droit impératif. Dès lors, la nature régalienne du droit de l’impôt reprend ses droits, pour constituer l'obstacle dirimant à l’achèvement de processus de contractualisation et corrélativement révéler la spécificité des engagements en droit fiscal.

  • Florian Laussucq, La connexion entre droit fiscal et comptabilité dans les groupes de sociétés de l'union européenne, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Florence Deboissy, membres du jury : Martial Chadefaux (Rapp.)  

    La connexion entre le droit fiscal et la comptabilité repose sur un principe en apparence simple : les entreprises utilisant toutes une comptabilité pour calculer leur résultat, il suffit d’utiliser ce même résultat comme base pour l’assiette de l’impôt. Un tel raisonnement présente l’avantage de reposer sur une technique considérée comme fiable, la comptabilité, à tel point d’ailleurs que le Code Général des Impôts dispose de manière expresse l’existence de ce lien, à son article 38 quater de l’annexe III.Toutefois, deux éléments viennent perturber cette apparente simplicité : d’une part, un tel principe de connexion n’est pas absolu, et d’autre part, l’adoption des normes comptables internationales IFRS en Europe et dans une moindre mesure, en France, semblent remettre en cause ce lien. Ce questionnement soulève de nombreuses incertitudes pour les principaux destinataires, les groupes de sociétés. Ces structures, qui n’ont pas la personnalité juridique, se voient néanmoins reconnaitre des bribes d’existence, par le biais de régimes juridiques sectoriels visant à faciliter les relations entre les sociétés qui les composent. Ce caractère sectoriel, associé à la pluralité juridique inhérente aux groupes, rend particulièrement délicate l’applicabilité du principe dans les situations de groupes. De plus, les groupes de sociétés dans l’Union européenne exercent des activités internationales, et se trouvent donc soumis, en l’absence d’harmonisation totale sur un plan fiscal et comptable, à des régimes différents selon les Etats ou s’exercent ces activités. Dans quelle mesure est-il donc possible ou même souhaitable de maintenir un tel lien de connexion, dans le cas spécifique de groupes de sociétés exerçant une activité transnationale ? L’évolution des normes, tant comptables que fiscales, nationales qu’internationales, pousse à une remise en question du principe de connexion. Une remise en question qui est davantage conceptuelle que technique. En effet aborder la comptabilité, tout comme le droit fiscal, revient, au-delà des questions purement techniques, à s’interroger sur les concepts sous-jacents qui les irriguent.

    Loup Bommier, L'objectif de neutralité du droit fiscal comme fondement d'une imposition unitaire de l'entreprise, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Daniel Gutmann, membres du jury : Polina Kouraleva-Cazals (Rapp.), Gauthier Blanluet  

    La neutralité est l'un des principaux sujets de recherche en fiscalité, quoiqu'elle revête de multiples acceptions juridiques ou économiques. S'il est généralement admis que l’impôt ne peut être neutre, la présente thèse démontre que le droit fiscal satisfait un objectif de neutralité en permettant d'appréhender l'entreprise comme une entité unique, quelle que soit sa structure juridique. Différents régimes fiscaux poursuivent ainsi un objectif de neutralité (art.223 A et s. du CGI, art. 8 du CGI, art. 210 A et s. du CGl, art. 256 et s. du CGI, art. 885 O et s. puis 975 du CGI) en ce qu'ils organisent la consolidation des éléments de l'assiette imposables (IS, TVÀ ISF, IFI) et la neutralisation des opérations intragroupes (distributions, intérêts, abandons de créance, provisions). Si la diversité des structures de groupe éligibles demeure un obstacle à la compréhension de la neutralité, ces régimes renvoient toutefois à deux types de conditions permettant d'appréhender l'unicité de l'entreprise : des conditions d'unité (relations de contrôle et de dépendance) et des conditions de permanence (relations de continuité). La neutralité constitue aussi un objectif normatif en droit fiscal. En effet, l’examen des solutions prétoriennes fait ressortir qu'au titre d'un objectif de neutralité, le droit fiscal appréhende l'entreprise en dérogeant aux principes de personnalité et de territorialité de l’impôt. De fait, le principe de personnalité est mis en suspens dans les structures de consolidation. De même, le principe de territorialité est écarté en matière de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, ainsi qu'en matière d'élimination des doubles impositions internationales.

    Aboubakar Sidiki Diarrassouba, Le principe de connexion entre le droit fiscal et la comptabilité, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Guy Gest, membres du jury : Olivier Debat (Rapp.), Gauthier Blanluet et Daniel Gutmann  

    Depuis les réformes fiscales du 20ème siècle, l’alignement de principe du droit fiscal sur le droit privé et la comptabilité s’est progressivement imposé en droit fiscal français. En matière de fiscalité des entreprises, un principe de connexion entre le droit fiscal et la comptabilité a été consacré sur le fondement de textes épars, de la jurisprudence, de la doctrine majoritaire et du pragmatisme de l’administration fiscale ; mais surtout au nom de l’unité opératoire du droit considérée en phase avec les impératifs du droit fiscal telles la simplicité, la sécurité juridique, l’imposition selon la capacité contributive. A l’aune des principaux impôts commerciaux, la connexion présente une portée très large qui se dédouble en connexion matérielle et formelle. A l’épreuve de l’adoption mondiale du référentiel comptable de l’IASB et de l’harmonisation de la fiscalité directe des entreprises au sein de l’Union Européenne, le droit français, bien que tiraillé, a fait le choix du maintien de la connexion dans le cadre de la convergence du PCG avec les normes IAS-IFRS sans le secours d’une véritable politique fiscale optimale devant tendre vers l’élargissement de l’assiette des impôts en contrepartie d’une réduction des taux et vers la réduction des coûts de conformité de l’impôt au moins au sein de l’Union Européenne. Mais, à la lumière de ces impératifs fiscaux, de la logique juridique et du droit fiscal américain, les potentialités de la déconnexion doivent être explorées notamment le projet d’ACCIS soutenu par la France et reposant sur une assiette autonome et élargie, l’admission optionnelle du bilan fiscal et la réduction des concepts fiscaux transversaux.

    Virginie Vindard, La qualification en droit fiscal, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Yolande Serandour, membres du jury : Michel Leroy (Rapp.), Renaud Mortier  

    La qualification est l’opération intellectuelle par laquelle est attribuée à un acte ou à un fait sa nature juridique en vue de lui appliquer un régime juridique. Le droit fiscal ne déroge pas à cette démarche intellectuelle. Comme dans toutes les autres branches du Droit, les qualifications jouent un rôle fondamental. Une originalité se présente toutefois en cette matière. Le droit fiscal appréhende un fait déjà juridiquement qualifié en vue de lui appliquer un régime d’imposition. C’est dans cette appréhension du fait que se révèle la spécificité du droit fiscal. Celui-ci n’adopte pas un comportement neutre à l’égard des qualifications juridiques soit pour les regarder comme lui étant inopposables, soit pour les instrumentaliser. Si les qualifications fiscales peuvent s’affranchir des qualifications juridiques, elles entretiennent une relation particulière marquée du sceau de l’indépendance en raison des caractères et de la logique propre de chaque imposition. Des divergences de qualifications fiscales existent. Une telle situation peut nuire à l’unité et à la cohérence du droit fiscal. Néanmoins, le juge fiscal veille à une certaine harmonie dans l’application des qualifications en mettant en œuvre un raisonnement identique permettant de dessiner des qualifications fiscales convergentes autour desquelles s’articulent les impositions.

    Célia Cavalier, L'organisation du patrimoine du couple a l'epreuve du droit fiscal, thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 4 sous la direction de Florence Deboissy, membres du jury : Frédéric Douet (Rapp.), Jean-Marie Plazy  

    L’efficacité de l’organisation du patrimoine du couple nécessite que les règles civiles et fiscales s’articulent de façon harmonieuse, même si chacune de ces branches de droit poursuit une finalité propre. La recherche de l’optimisation et de la sécurité de la charge fiscale du couple doit donc être appréciée à la lumière de cette relation. En matière de gestion, l’optimisation fiscale du patrimoine du couple suppose que l’imposition des revenus et du capital du couple soit personnalisée. L’impôt doit donc prendre suffisamment en compte les facultés contributives du couple, c’est-à-dire tenir compte de leur situation personnelle. Le système de l’imposition par foyer permet ce respect du principe de personnalisation de l’impôt. C’est donc la mauvaise transposition par le droit fiscal du pluralisme des modes de conjugalité qui conduit à remettre en cause le système. Ces contradictions sont plus nuancées pour le traitement de la dette fiscale. La transposition du mécanisme de solidarité en matière fiscale assure en effet un équilibre satisfaisant entre les garanties du contribuable et le respect de la nécessité de l’impôt.En matière de transmission, l’optimisation fiscale du patrimoine du couple suppose que l’imposition des mutations soit allégée. Bien que les contradictions persistent, l’harmonie entre le droit privé et le droit fiscal est plus prononcée. En matière de droits d’enregistrement, les couples de droit n’ont plus à privilégier la fiscalité au détriment de la stratégie patrimoniale. Pour les couples de fait, l’imposition demeure. Le recours aux techniques d’anticipation successorale leur est donc nécessaire, mais ils restent alors soumis au risque fiscal.


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