Amane Gogorza

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit et Science Politique

Institut de Recherche en Droit Européen, International et Comparé
  • THESE

    L'obligation de veiller à ses intérêts, soutenue en 2006 à Bordeaux 4 sous la direction de Philippe Conte 

  • Amane Gogorza (dir.), Les dynamiques pénales du sentiment d'injustice: [actes de colloque], Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2022, Cahiers Jean Monnet, 162 p. 

    Amane Gogorza, Wanda Mastor (dir.), Les langues régionales et la construction de l'État en Europe: actes du colloque organisé les 7 et 8 juin 2018 par l'IRDEIC - Centre d'excellence Jean Monnet, Librairie générale de droit et de jurisprudence, une marque de Lextenso, 2019, Grands colloques, 306 p. 

    Amane Gogorza, Jean-Christophe Saint-Pau, Marie-Pierre Robert, Marion Lacaze, Gaël Piette, Camille de Jacobet de Nombel (dir.), Droit pénal, culture et religion Le droit pénal de la consommation Le principe de précaution en droit pénal étranger et comparé , Éditions Cujas, 2017, 477 p. 

    Amane Gogorza, Jean-Christophe Saint-Pau, Romain Ollard (dir.), La responsabilité pénale des personnes morales: étude comparée, Éd. Cujas, 2014, 413 p. 

    Amane Gogorza, La notion d'interrogatoire au stade de l'instruction, 1999 

  • Amane Gogorza, « Actualités du droit espagnol 2023 », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2024, n°01, p. 233   

    Amane Gogorza, « Actualités du droit pénal espagnol », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2023, n°04, p. 971   

    Amane Gogorza, Gonzalo Quintero Olivares, « Actualités du droit pénal espagnol », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2021, n°02, p. 573   

    Amane Gogorza, Gonzalo Quintero Olivares, « Actualités du droit pénal espagnol », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2020, n°02, p. 487   

    Amane Gogorza, Laurent Desessard, « Chronique de droit pénal international », Revue pénitentiaire et de droit pénal, 2019, pp. 481-489 

    Amane Gogorza, « Affaire Sandoval : vers une extradition de l'ex-policier argentin ? », Recueil Dalloz, 2018, n°26, p. 1480   

    Amane Gogorza, Laurent Desessard, « Chronique de droit pénal international », Revue pénitentiaire et de droit pénal, 2018, pp. 415-442 

    Amane Gogorza, « Rohingyas en Birmanie : quel rôle pour le droit pénal international ? », Recueil Dalloz, 2017, n°40, p. 2360   

    Amane Gogorza, « L'autorisation judiciaire pendant la phase policière », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2017, n°02, p. 247   

    Amane Gogorza, « Droit de l’Union européenne », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2017, n° ° 3, pp. 639-648   

    Amane Gogorza, « Chronique de droit espagnol », Revue internationale de droit pénal , 2014, n° 84, pp. 515-553   

    Amane Gogorza, « Chronique de droit pénal espagnol. La loi, le juste et le juge face au franquisme : Réflexions a partir de la décision du Tribunal suprême espagnol : STS 101/2012 Manos Limpias y Asociacion Libertad e Identidad vs Baltasar Garzon », Revue internationale de droit pénal , 2013, n° 83, pp. 559-598    

    Dans cette décision, le Tribunal suprême espagnol relaxe le juge d’instruction Garzón, poursuivi sur le fondement du délit de prévarication judiciaire intentionnelle pour avoir accepté d’ouvrir une information judiciaire sur les disparitions forcées qui ont eu lieu pendant le régime franquiste. Pour déterminer si la décision du juge constituait « un jugement ou une décision injuste » au sens du Code pénal espagnol, le Tribunal suprême devait s’interroger sur son caractère illégal et sur le «  plus d’antijuridicité » constitutif de l’infraction. La motivation du Tribunal suprême est particulièrement intéressante en ce qu’elle révèle, à la fois, la difficulté pour la justice espagnole de faire face à son histoire et les ambiguïtés de l’acception stricte du principe de légalité défendue par le droit espagnol. Ainsi, après avoir fermement désavoué le raisonnement tenu par le juge Garzón, qui fondait sa compétence sur le droit international pénal, le Tribunal suprême conclut pourtant à l’absence de caractère «  injuste » de sa décision en mettant en avant le caractère juridiquement raisonnable de son interprétation.

    Amane Gogorza, « Notes bibliographiques », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2011, n° ° 4, pp. 965-971   

    Amane Gogorza, « Compétence universelle et réconciliation sociale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2010, n°02, p. 353   

    Amane Gogorza, « Compétence universelle et réconciliation sociale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2010, n° ° 2, pp. 353-363    

    La validité des lois d'amnistie relatives à des infractions internationales par nature ou des violations massives des droits de l'homme reste un sujet controversé, qui ne reçoit pas encore de réponse définitive, notamment lorsque se trouvent en conflit les impératifs de la répression universelle et ceux de la réconciliation nationale. Les juridictions françaises ayant eu à connaître de la question ne se sont jamais clairement positionnées : si, mettant en œuvre une compétence universelle, elles ont toujours refusé d'appliquer une loi étrangère d'amnistie, ce refus a classiquement été fondé sur la solidarité des compétences judiciaire et législative, autrement dit sur l'obligation faite aux tribunaux répressifs français d'appliquer la loi pénale nationale. Quant à la Cour européenne des droits de l'homme, elle semble suivre cette analyse, tout en laissant entendre qu'une loi d'amnistie intégrée à un véritable processus de réconciliation pourrait faire obstacle à l'exercice d'une compétence universelle.

  • Amane Gogorza, « Les intérêts de la justice », prévue le 20 septembre 2024  

    Colloque organisé par le CMH, Université Clermont-Auvergne avec l'ISCJ, Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Evelyne Bonis, Pr de droit privé et de sciences criminelles, ISCJ-Université de Bordeaux et Barbara Drevet, MCF en droit privé et sciences criminelles, CMH UR 4232-UCA

    Amane Gogorza, « Le droit pénal face au changement climatique : l’échelle globale », le 22 mars 2024  

    Colloque organisé pour l'l'ISCJ, Université de Bordeaux par Julien Lagoutte, MCF en droit privé et sciences criminelles à l'Université de Bordeaux, et par Romain Ollard, Professeur de droit privé et sciences criminelles à l'Université de Poitiers

    Amane Gogorza, « Discours de haine et droit pénal », le 29 septembre 2023  

    Colloque organisé par l'ISCJ, Université de Bordeaux sous la direction de Mme le professeur Valérie Malabat - ISCJ, Université de Bordeaux

    Amane Gogorza, « Procès et mémoire(s) des crimes de masse », le 02 février 2023  

    Organisé par la Maison d’Izieu, l'Université Lyon 3 et l'Université de Poitiers

    Amane Gogorza, « Crimes français en Algérie : que dit le droit ? », le 09 juin 2022  

    Co-organisé par le CERCRID et l'équipe de recherche Louis Josserand, Université Lyon 3 sous la direction scientifique de Xavier Pin, Professeur, Centre de droit pénal, Université Lyon 3 ; Damien Scalia, Professeur, CRDP, Université Libre de Bruxelles et Djoheur Zerouki, Maîtresse de conférences HDR, CERCRID, Université de Saint-Etienne

    Amane Gogorza, « Questions de droit pénal international, européen et national face à la guerre en Ukraine », le 22 avril 2022  

    Conférence CIEL organisée par l'IRDEIC

    Amane Gogorza, « Questions contemporaines sur la territorialité du droit pénal », le 19 novembre 2021  

    XXIIIèmes journées d’études de l’Institut de Sciences Criminelles de Poitiers, organisées sous la direction de Benardette Aubert et Laurent Desessard

    Amane Gogorza, « Europe(s) et justice pénale », le 07 octobre 2021  

    Congrès organisé avec le concours du Laboratoire de droit privé et de sciences criminelles et l'Institut de sciences pénales et de criminologie, Aix-Marseille Université

    Amane Gogorza, « Les juridictions de jugement en matière criminelle », le 30 septembre 2021  

    Organisé par Laurent Rousvoal, ce séminaire international et interdisciplinaire de recherche se déroulera du 30 septembre au 1er octobre 2021.

    Amane Gogorza, « L’influence du droit de l’Union européenne sur le droit pénal français : l’exemple du droit pénal spécial », le 24 septembre 2021  

    Organisé par Thomas Herran, Maître de conférences et Marie Bardet, Enseignant-chercheur contractuel, dans le cadre d'un cycle de conférences dirigé par Thomas Herran avec le soutien de l’Ecole doctorale de droit de l’Université de Bordeaux

    Amane Gogorza, « Les dynamiques pénales du sentiment d’injustice », le 04 juin 2021  

    Organisé sous la direction scientifique d'Amane Gogorza, CEEC, IRDEIC, Université Toulouse 1 Capitole

    Amane Gogorza, « La publicité des procès », le 02 avril 2021  

    Organisé par la Chaire Jean Monnet "Principes du procès en Europe", Erasmus+ Programme of the European Union sous la direction de Marie Nicolas-Greciano, MCF en droit privé et sciences criminelles et Evan Raschel, Pr. de droit privé et de sc. criminelles

    Amane Gogorza, « [Annulé] Quelles mutations pour la justice pénale du XXIe siècle ? », le 12 mars 2020  

    Colloque de restitution de l’ouvrage publié sous la direction de Sébastien Pellé, organisé par l’Institut de droit privé, l’IRDEIC, l’Institut de criminologie Roger Merle et l’IEJ, Université Toulouse Capitole.

    Amane Gogorza, « L’Europe face au changement climatique », le 29 novembre 2019  

    Organisé par la Chaire Jean Monnet, le CESICE et l'ILCEA 4

    Amane Gogorza, « Les mutations du parquet », le 04 octobre 2019  

    Organisé par le Centre Michel de l’Hospital sous la direction de Marie Nicolas-Greciano, MCF en droit privé et sciences criminelles

    Amane Gogorza, « Langues et langages juridiques », le 13 juin 2019  

    Dans le cadre du Programme de recherche 2018-2021 Épistémologies du droit. Approches pluridisciplinaires à l’ère de la globalisation

    Amane Gogorza, « Pour un élargissement des droits humains », le 18 mars 2019  

    Organisée par le département des langues et civilisations, avec la European School of Law, l'Institut de Recherche en Droit Européen, International et Comparé (IRDEIC), Centre d'Excellence Jean Monnet Europe Capitole

    Amane Gogorza, « Les 20 ans du statut de Rome : bilan et perspectives de la Cour pénale internationale », le 21 novembre 2018  

    Organisé par l’ISCJ, Université de Bordeaux, sous la direction scientifique de Thomas Herran, Maître de conférences

    Amane Gogorza, « Langues régionales et construction de l’Etat en Europe », le 07 juin 2018  

    Colloque pluridisciplinaire de l'IRDEIC, ayant pour ambition d’étudier les langues régionales dans leur rapport avec l’Etat en Europe organisé sous la direction scientifique de Amane Gogorza, MCF de droit privé et Wanda Mastor, Prof.de droit public

    Amane Gogorza, « La simplification de la procédure pénale », le 23 mars 2018  

    Organisé par l'Equipe méditerranéenne de recherche juridique sous la responsabilité de Yan Carpentier et le Pr. André Giudicelli

    Amane Gogorza, « Le produit de l’infraction », le 20 février 2018  

    Organisé par l’Institut de Criminologie Roger Merle, IRDEIC, IEJUC, IFR Mutation des normes juridiques et l’Institut d’Etudes Judiciaires de Toulouse

    Amane Gogorza, « Juger les crimes contre l'humanité : les leçons de l'histoire », le 23 novembre 2017  

    A l’occasion des 30 ans du procès de Klaus Barbie, sous l'égide du Groupe de Recherches sur la Justice Internationale (GREJI) et du Département d’Hist. des Droits de l’Homme du Centre d’Etudes sur la Sécurité Internationale et les Coopérations Européenne

    Amane Gogorza, « Les transformations de la preuve pénale », le 09 novembre 2017 

    Amane Gogorza, « Les écoutes judiciaires en procédure pénale », le 27 septembre 2017  

    Organisé sous la direction scientifique de Evelyne Bonis-Garçon par l’ISCJ, Institut de Sciences Criminelles et de la Justice en partenariat avec la Cour d’appel de Bordeaux, l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), et l’Ecole doctorale de Bordeaux.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Inès Dehaese, Réflexion contemporaine sur le droit pénal à l'épreuve du genre, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Paul Cazalbou  

    L'émergence contemporaine du concept de « genre » amoindrit l'aptitude du droit pénal positif à appréhender les spécificités inhérentes à certains groupes de justiciables. Entrainant un renouveau des grands principes pénaux, en particulier en ce qui concerne l'égalité, cette rencontre entre le droit pénal et le genre ne devrait pas être circonscrite à la seule réforme ou modernisation des infractions pénales, ou même à l'instauration de nouvelles infractions, fussent-elles sexospécifiques. Au contraire, passant notamment par des évolutions procédurales et probatoires, elle devrait représenter un changement plus profond, modifiant le paradigme même du droit pénal, en prenant en compte les fragilités et problématiques relatives au genre. Ainsi, cette transformation induirait une adaptation de son interprétation, menant à un changement de la façon même de penser le droit pénal.

    Marie Bardet, La notion d'infraction internationale par nature : essai d'une analyse structurelle, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Valérie Malabat, membres du jury : Raphaële Parizot (Rapp.), Olivier Cahn (Rapp.), Xavier Pin  

    Apparue avec les procès de l’après-guerre, la notion d’infraction internationale par nature s’est consolidée au fil du développement du droit international pénal. Si elle est aujourd’hui pleinement acquise, cette notion n’en demeure pas moins mal circonscrite. On s’accorde généralement à reconnaître que les crimes qu’elle embrasse sont les plus graves qui soient, mais ce critère est bien trop fuyant pour fonder une définition notionnelle. Cette étude a pour objet de préciser le contenu et les contours de cette catégorie juridique particulière, par l’identification des critères stables des différents crimes relevant de cette catégorie, à savoir le crime d’agression, le crime de guerre, le crime contre l’humanité et le crime de génocide. La structure juridique de ces infractions fournit un point de départ propice à cette analyse. Toutes sont en effet articulées autour de deux éléments, l’un dit élément contextuel, l’autre dit élément individuel. La systématisation des infractions à travers ces deux composantes est concluante. Elle permet d’identifier des critères de définition permettant de couvrir l’ensemble des crimes considérés, de les réunir en une notion unitaire et ainsi de révéler toute l’originalité du comportement sanctionné par la notion d’infraction internationale par nature.

    Mathilde Petetin, L'impératif écologique en droit pénal, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Sébastien Pelle  

    Écologie et droit pénal : essai sur les infractions environnementales nationales et internationales

    Sébastien Pelle, La compétence de rapprochement de l'Union européenne , thèse soutenue en 2017 à Toulouse 1 en co-direction avec Bertrand de Lamy  

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  • Adama Kafando, La coopération judiciaire en matière de blanchiment dans l'espace UEMOA : état des lieux et perspectives, thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Marie-Cécile Nagouas-Guérin, membres du jury : Deen Gibirila (Rapp.), Filiga Michel Sawadogo  

    En Afrique de l'Ouest, l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) s'est engagée résolument dans la lutte contre le blanchiment des capitaux. En matière d'entraide judiciaire, elle a prévu des mécanismes destinés à faciliter la coopération dans les enquêtes permettant notamment la communication de renseignements et de preuves d'un État membre à un autre, ainsi que l'accomplissement d'opérations d'investigation. De même, les conditions de l'extradition ont été définies de manière à assouplir les procédures requises. Cependant, l'existence de ces instruments juridiques ne signifie pas que la coopération judiciaire connait de meilleurs jours dans l'espace UEMOA. De nombreux défis restent à relever. C'est pourquoi, il convient d'analyser le cadre général de la coopération judiciaire internationale telle qu'elle existe au sein des États membres de l'UEMOA en se focalisant sur l'impact qu'elle peut avoir dans l'éradication du phénomène du blanchiment dans cette partie du continent. Le modèle de coopération judiciaire existant entre les États membres de l'Union européenne pourrait servir de base de réflexion à cet effet.

    Aurélie Garbay, Démocratie(s), transition et lutte contre le terrorisme : le cas basque saisi par le droit, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Xavier Crettiez et Carlos Miguel Pimentel, membres du jury : Xabier Itçaina (Rapp.), Thibaut Charles Fleury et Philippe Lauvaux  

    Pour les sociétés démocratiques, le terrorisme représente une menace exceptionnelle. Exceptionnelle, d’abord, parce qu’un Etat n’est pas face à une menace traditionnelle telle qu’une déclaration de guerre adressée par un autre Etat. Exceptionnelle ensuite parce parfois – souvent dans le cadre du terrorisme basque –, elle implique ses propres citoyens. Exceptionnelle, enfin, parce que pour aussi extraordinaire que soit cette menace, les éléments précédents imposent à la Démocratie de se protéger avec les armes mises en place dans des circonstances ordinaires, par des procédures ordinaires, contre des menaces ordinaires. Il s’agit ici de la contradiction fondamentale qui apparaît à l’étude des appareils mis en place par des Etats démocratiques afin de se protéger contre le terrorisme.Dans cette perspective, l’étude du cas basque présente des singularités appelant à s’interroger sur les effets du terrorisme sur la construction de la démocratie. La lutte contre le terrorisme basque est en effet née dans le cadre d’un Etat dictatorial qui n’a pas hésité à user de tous les moyens contre cet ennemi. Elle s’est poursuivie alors que l’Etat Espagnol opérait une transition vers la Démocratie, et a perduré au-delà, alors que nombre d’indicateurs tendent à valider le caractère démocratique de son nouveau régime. La question qui se pose alors est de savoir dans quelle mesure la permanence d’une lutte contre un ennemi sur lequel les changements de régime n’ont eu que peu de prise a influencé la perception de cet opposant et les moyens internes et de coopération interétatique mis en œuvre pour lui faire face.

    Thomas Koukezian, Sanction pénale sanction disciplinaire, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Olivier Décima, membres du jury : Antoine Botton (Rapp.), Édouard Verny  

    Deux thèses s’affrontent concernant les liens qu’entretiennent la sanction pénale et la sanction disciplinaire. Une première conception considère que la sanction disciplinaire est distincte de la sanction pénale. Elle en diffère tellement qu’on ne saurait les rapprocher. L’autre conception, plus actuelle, considère que la sanction disciplinaire est une variété de la sanction pénale, qui la supplée ou la double, et qui obéit, en partie du moins, à des principes communs. La deuxième conception semble évidemment plus en phase avec la réalité. Cependant, cette façon d’entrevoir ces deux matières ne fait point l’unanimité. En considérant la sanction disciplinaire comme une fraction de la sanction pénale, comment entrer dans une telle considération devant le principe d’indépendance qui tient à distance les deux sanctions ? Et, si ce principe tient à distance les deux sanctions, c’est donc qu’il existe un domaine propre à chacune d’elles et une frontière entre ces deux domaines. L’étude consacrée aux sanctions pénales et disciplinaires se propose de tracer une frontière lisible entre ces deux sanctions et de mettre en lumière les caractéristiques peu connues de la sanction disciplinaire.