Lucie Cluzel-Métayer

Professeur
Droit public.
UFR de Droit et  Science politique

Centre de Recherches sur le Droit Public
Responsable de la formation :
  • THESE

    Le service public et l'exigence de qualité, soutenue en 2004 à Paris 2 sous la direction de Jacques Chevallier

  • Lucie Cluzel-Métayer, Christophe Benavent, Jean-Claude Bonichot, Antonio A. Casilli, Frederico De Stavola [et alii], Les GAFAM, Seuil et CAIRN, 2023, 204 p. 

    Lucie Cluzel-Métayer, Arnaud Sée (dir.), Éléments de droit public du numérique, l'Harmattan, 2023, Logiques juridiques, 173 p.   

    Lucie Cluzel-Métayer, Ludovic Benezech, Véronique Champeil-Desplats (dir.), Le droit administratif et les droits fondamentaux: [actes du 15e colloque annuel de l'AFDA, 2-3 juin 2022, Strasbourg], Lefebvre Dalloz et Dalloz, 2023, Thèmes & commentaires, 253 p. 

    Lucie Cluzel-Métayer, Catherine Prebissy-Schnall, Arnaud Sée (dir.), La transformation numérique du service public: une nouvelle crise ?, mare & martin, 2021, Droit & gestions publiques, 352 p. 

    Lucie Cluzel-Métayer, Pascal Combeau, Anne-Laure Girard, Pascale Idoux, Martine Lombard [et alii], Le droit administratif au défi du numérique: [actes du 12e Colloque annuel de l'AFDA, 13-15 juin 2018, Bordeaux], Dalloz, 2019, Thèmes et commentaires, 233 p.  

    Sur l'écran d'accueil : "Le 12e colloque annuel de l’Association française pour la recherche en droit administratif (AFDA) s’est tenu en juin 2018, à la faculté de droit de l’Université de Bordeaux, et a eu pour thème le droit administratif au défi du numérique. La publication intégrale des actes du colloque dans le présent volume permet de combler une lacune : à ce jour, aucun ouvrage général n’avait entrepris de réfléchir au « numérique » dans sa globalité. Le présent ouvrage n’est donc pas un énième livre de juristes sur l’informatique ou de publicistes sur l’Administration électronique. D’une part, il traite spécifiquement des défis que l’ère du numérique fait peser sur le droit administratif, qu’il s’agisse bien entendu du modèle juridique de son Administration ou de sa justice administrative, mais aussi de la définition de ses notions structurantes comme la propriété publique, l’accès au service public, le processus d’élaboration de l’acte administratif, la liberté d’appréciation de l’Administration. D’autre part, l’AFDA a cherché à réfléchir à partir des idées matricielles de la « civilisation » du numérique : or celle-ci repose d’abord et avant tout sur une façon inédite de traiter l’information, les données, les fameuses data ; mais c’est aussi une nouvelle façon de se représenter le réel, de le penser et d’agir sur lui. Sur tous ces aspects, le juriste administrativiste a des choses singulières à dire, car la donnée numérisée, devenue massive (big data) et ouverte (open data), offre à l’Administration et à la justice administrative des avantages singuliers et leur fait courir des dangers propres."

    Lucie Cluzel-Métayer, Louis Bahougne, Jacques Caillosse, Jean-Yves Chérot, Giacinto Della Cananea [et alii], Les méthodes en droit administratif: colloque organisé les 7, 8 et 9 juin 2017 par l'Association française pour la recherche en droit administratif et par l'Institut de droit public et de la science politique de l'Université de Rennes 1, AFDA et Dalloz, 2018, Thèmes et commentaires, 276 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le 11e colloque annuel de l’Association française pour la recherche en droit administratif (AFDA) s’est tenu en juin 2017, à la faculté de droit de l’Université Rennes I, et a eu pour thème les méthodes en droit administratif. La publication intégrale des actes du colloque dans le présent volume permet de combler une lacune : à ce jour, aucun ouvrage général n’avait entrepris de réfléchir aux méthodologies appliquées à la manière d’administrer et à la façon de la régir et de la juger. Après le thème de la doctrine en 2009, après celui des controverses en 2016, il a semblé utile, aux membres de l’AFDA, de laisser à nouveau un temps de côté l’étude des concepts du droit administratif pour prendre un peu de recul et réfléchir de manière transversale à ses manières de faire, à la manière, conformément à la définition du terme « méthode », de conduire et d’exprimer une action ou une pensée conformément à certaines conceptions et savoir-faire. Aussi a-t-il paru nécessaire d’étudier aussi bien les méthodes du juge administratif que celles employées par l’Administration elle-même (l’externalisation, le calcul algorithmique, etc.), et qu’il s’agisse tout autant de la manière de faire le droit administratif (par exemple, la manière dont le législateur ou le juge l’écrit) que de la façon de l’enseigner et de le penser"

    Lucie Cluzel-Métayer (dir.), Les données publiques, ENA, 2018, 461 p. 

    Lucie Cluzel-Métayer, Caroline Foulquier-Expert, Agnès Sauviat (dir.), La qualité de la justice administrative, ENA, 2017, 665 p. 

    Lucie Cluzel-Métayer, Geneviève Koubi, Wafa Tamzini (dir.), Lectures critiques du Code des relations entre le public et l'administration, LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, 229 p.  

    La 4e de couv. indique : "Les Lectures critiques du Code des relations entre le public et l'administration (CRPA) en proposent une approche originale. Elles s'appuient sur les différents discours sur la réforme de l'Etat, la modernisation de l'administration, la recomposition des services publics qui avaient suscité et suscitent encore des questionnements lancinants sur la reconstitution des relations sociales et administratives. La dynamique à l'oeuvre de la science administrative invite à un déchiffrage critique de ce Code en s'attachant aux péripéties de sa construction, aux innovations sociales qu'il institue et à ses articulations linguistiques. En raison des enjeux de la dématérialisation et de la numérisation, l'agencement codifié des relations entre le public et l'administration reformule les fondations des actes administratifs, s'appuie sur des notions revisitées telle celle de la codification, utilise des outils inédits à l'exemple des algorithmes et obéit à de nouveaux concepts comme celui de donnée numérique. En divers thèmes ainsi interrogés, les contributions rassemblées dans cet ouvrage en exposent quelques aspects et aspérités. Les analyses présentées intéresseront autant les étudiants, enseignants chercheurs, chercheurs en droit, en sociologie comme en science politique, que les fonctionnaires et agents publics participant au fonctionnement des services et des téléservices publics"

    Lucie Cluzel-Métayer, Caroline Foulquier-Expert, Agnès Sauviat (dir.), La prise en compte de la notion de qualité dans la mesure de la performance judiciaire (QUALIJUS), Mission de recherche Droit & justice, 2015, 128 p.   

    Lucie Cluzel-Métayer, Marie Mercat-Bruns, Discriminations dans l'emploi: analyse comparative de la jurisprudence du Conseil d'État et de la Cour de cassation, la Documentation française, 2011, Études & recherches, 115 p.   

    Lucie Cluzel-Métayer, Le service public et l'exigence de qualité, Dalloz, 2006, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 634 p. 

    Lucie Cluzel-Métayer, Le gouvernement Juppé et la question des relations administration-usagers, l'auteur, 1997 

  • Lucie Cluzel-Métayer, Caroline Lequesne Roth, « La e-administration », in M. Caron et R. Maurel (dir.), Penser la transition numérique. Vers un monde digital durable, Les éditions de l’atelier, 2023, pp. 29 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Safe Cities : The French Experience », in A. Brunon-Ernst, J. Glogorijevic, D. Manderson, C. Wrobel (dir.), Law, Surveillance and the Humanities, Edinburgh, 2023, pp. 169 

    Lucie Cluzel-Métayer, « L’esquisse d’un contrôle de la légalité de l’acte administratif automatisé – Éléments de droit comparé », Vers un droit de l’algorithme ?, Mare & Martin, 2022, pp. 145 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Intelligence artificielle et décision administrative », in A. Bensamoun et G. Loiseau (dir.), Droit de l’intelligence artificielle, LGDJ, 2022, pp. 505 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Transparence et loyauté des algorithmes », in J. Bousquet, T. Carrère, S. Hammoudi (dir.), L’action publique algorithmique, Mare & Martin, 2022, pp. 145 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les aspects numériques de la loi « sécurité globale » », La sécurité globale. Perspectives juridiques et éthiques, L'épitoge, 2022, pp. 102 

    Lucie Cluzel-Métayer, Catherine Prebissy-Schnall, « La mutation du contrôle fiscal par le numérique : l’exemple français », in L. Belli et G.J. Guglielmi (dir.), L’État digital, Berger Levrault, 2022, pp. 241 

    Lucie Cluzel-Métayer, « La transparence du service public à l’ère numérique : Lumière, ombre et aveuglement », in L. Cluzel-Métayer, C. Prébissy-Schnall, A. Sée (dir.), La transformation numérique du service public, une nouvelle crise ?, Mare & Martin, 2022, pp. 205 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Minority Report : l’essor des safe cities au mépris des libertés », in V. Bouhier et D. Houtcieff (dir.), Les transformations du droit, Mélanges en l’honneur du Professeur François Colly, La mémoire du droit, 2021, pp. 51 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Le contrôle juridictionnel embryonnaire des décisions administratives prises sur le fondement d’un algorithme », L’action publique et le numérique, Société de législation comparée, 2021, pp. 63 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Entrée “Données personnelles” », in C. Boyer-Capelle et D. Tharaud (dir.), Dictionnaire juridique de l’égalité et de la non-discrimination, L’Harmattan, 2021 

    Lucie Cluzel-Métayer, « L’ouverture des données publiques », in AFDA (dir.), Le droit administratif au défi du numérique, Dalloz, 2019, pp. 7 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Administrative Law in France », in R. Seerden, F. Stroink (dir.) (dir.), Comparative Administrative Law in the EU Member States and the United States, Intersentia, 2018, pp. 5 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Calculer : l’influence des algorithmes sur l’édiction des décisions administratives », in B. Plessix (dir.), Les méthodes en droit administratif, Dalloz, 2018 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Une cure de jouvence pour le tiers médiateur », in H. Muscat (dir.), Le(s) rôle(s) des tiers dans la procédure administrative contentieuse, Presses universitaires de Rennes, 2018 

    Lucie Cluzel-Métayer, « La notation souveraine, de l’opinion à la contrainte », in S. Cassella, V. Lassere, B. Lecourt (dir.), Le droit souple démasqué, Pedone, 2018 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les budgets participatifs », in Jean-François Boudet, Xavier Cabannes (dir.), Finances publiques citoyennes, LGDJ, 2017 

    Lucie Cluzel-Métayer, « L’évaluation et la gouvernance démocratique », in Delphine Dero-Bugny, Aurore Laget-Annamayer (dir.), L'évaluation en droit public [Texte imprimé] : actes du colloque, Centre Maurice Hauriou Université Paris Descartes-Sorbonne Paris Cité, 16 mai 2014,, Centre Michel de l'Hospital, 2015 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Le sort des circulaires dans la réforme de l’État », in Geneviève Koubi (dir.), La littérature grise de l'administration: la grammaire juridique des circulaires , Berger-Levrault, 2015 

  • Lucie Cluzel-Métayer, Gaëlle Marti, Samir Merabet, « Chronique Droit et Intelligence artificielle », La Semaine juridique. Édition générale, 2024   

    Lucie Cluzel-Métayer, Gaëlle Marti, Samir Merabet, « Chronique Droit et IA », La Semaine juridique. Édition générale, 2023 

    Lucie Cluzel-Métayer, Gaëlle Marti, Samir Merabet, « Droit et intelligence artificielle », La Semaine juridique. Édition générale, 2023, n°26818 

    Lucie Cluzel-Métayer, Corine Namont Dauchez, « Politiques numériques notariales : l'enjeu de la souveraineté de l'Etat », La semaine juridique. Notariale et immobilière, 2023   

    Lucie Cluzel-Métayer, « Contrôler les contenus ? », Pouvoirs - Revue française d’études constitutionnelles et politiques, 2023, n°185, p. 111 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les données de santé, ou le défi d’un partage sous haute protection », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2022, p. 149   

    Lucie Cluzel-Métayer, Gaëlle Marti, Samir Merabet, « Chronique Droit et intelligence artificielle », La Semaine juridique. Édition générale, 2022 

    Lucie Cluzel-Métayer, Corine Namont Dauchez, « Registres publics vs blockchain publique. L’État et le notariat face à la révolution blockchain », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 2022, p. 101   

    Lucie Cluzel-Métayer, Gaëlle Marti, Samir Merabet, « Chronique Droit et Intelligence artificielle », La Semaine juridique. Édition générale, 2021 

    Lucie Cluzel-Métayer, « L’hébergement de la plateforme des données de santé par Microsoft : une validation sous surveillance », Actualité juridique Droit administratif, 2021, n°13, p. 741   

    Lucie Cluzel-Métayer, « La datasurveillance de la Covid 19 », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2020, n°05, p. 918   

    Lucie Cluzel-Métayer, Armande François, « La protection des données personnelles à l’épreuve de la télémédecine », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2020, n°01, p. 51   

    Lucie Cluzel-Métayer, « The judicial Review of the Automated Administrative Act », European Review of Digital Administration & Law, 2020 

    Lucie Cluzel-Métayer, Emilie Debaets, « Le droit de la protection des données personnelles : la loi du 20 juin 2018 », Revue française de droit administratif, 2019, n°06, p. 1101   

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les leviers numériques du crowdsourcing des services publics », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2019, p. 24 

    Lucie Cluzel-Métayer, Emilie Debaets, « Le droit de la protection des données personnelles : la loi du 20 juin 2018 », revue française de droit administratif, 2018, n°6, p. 1101 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Introduction », Revue française d'administration publique , 2018, n° ° 167, pp. 463-470   

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les données publiques », Revue française d’administration publique, 2018, n°168, pp. 463-638 

    Lucie Cluzel-Métayer, « La construction d’un service public de la donnée », Revue française d’administration publique, 2018, n°167, p. 491 

    Lucie Cluzel-Métayer, « La loi du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles », Revue française de droit administratif, 2018 

    Lucie Cluzel-Métayer, « Prolégomènes à une réflexion sur le service public hospitalier », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2017, n°04, p. 595   

    Lucie Cluzel-Métayer, « La loi pour une République numérique : l'écosystème de la donnée saisi par le droit », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°06, p. 340   

    Lucie Cluzel-Métayer, « La Blockchain, angle mort du droit ? Compte-rendu de la conférence du 21 juin 2017 », 2017, pp. 705-707    

    Cluzel-Métayer Lucie. La Blockchain, angle mort du droit ? Compte-rendu de la conférence du 21 juin 2017. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 69 N°3,2017. pp. 705-707.

    Lucie Cluzel-Métayer, « L'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, un hôpital-entreprise ? », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2016, n°06, p. 1061   

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les limites de l’Open Data », Actualité juridique Droit administratif, 2016, n°02, pp. 102-017     

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les notions de qualité et de performance de la justice administrative », Revue française d'administration publique , 2016, n° ° 159, pp. 675-688    

    Résumé La justice administrative est soumise aux exigences de performance imposées par la loi organique relative aux lois de finances, elle est aussi animée par la question de la recherche de la qualité. Les notions de performance et de qualité s’entrecroisent sans pour autant être comparables, elles peuvent s’affronter mais ne sont pas dissociables. À une opposition conceptuelle certaine qui conduit à occulter la qualité au profit de la performance imposée comme mode d’allocation des crédits budgétaires se substitue une complémentarité qui conduit à faire de la qualité un moteur de l’évolution de la justice administrative contemporaine finalement stimulée par la performance et qui font de la qualité une attente objective tout autant qu’une réalité fonctionnelle.

    Lucie Cluzel-Métayer, Agnès Sauviat, « Les notions de qualité et de performance de la justice administrative », Revue française d’administration publique, 2016, n°159, p. 675688   

    Lucie Cluzel-Métayer, « L'irruption de la qualité dans le domaine sanitaire », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2014, n°06, p. 1002   

    Lucie Cluzel-Métayer, « Le droit au consentement dans les lois des 2 janvier et 4 mars 2002 », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2012, n°03, p. 442   

    Lucie Cluzel-Métayer, Julie Benetti, « Les objecteurs de conscience sont-ils des militaires comme les autres ? », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2012, n°35, p. 226   

    Lucie Cluzel-Métayer, Guillaume Drago, Julien Boudon, Julie Benetti, Mathieu Disant, « Observatoire de jurisprudence constitutionnelle. Chronique no 8 Octobre-Décembre 2011 », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2012, n°2, pp. 221-242 

    Lucie Cluzel-Métayer, Julie Benetti, « Du principe d'égalité dans la fonction publique », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2011, n°31, p. 250   

    Lucie Cluzel-Métayer, « Le principe d'égalité et de non-discrimination dans la jurisprudence du Conseil d'État et de la Cour de cassation : analyse comparée dans le domaine de l'emploi », Revue française de droit administratif, 2010, n°02, p. 309   

  • Lucie Cluzel-Métayer, Catherine Prebissy-Schnall, « Données publiques et administration numérique – Procédures administratives numériques spéciales », Fascicule du Juris-Classeur Administratif n°109-32,, LexisNexis, 2022 

  • Lucie Cluzel-Métayer, Marie Mercat-Bruns, Jeremy Perelman, Daniel Borrillo, Janie Pélabay [et alii], Les juridictions et les instances publiques dans la mise en œuvre de la non-discrimination : perspectives pluridisciplinaires et comparées, 2017, pp. ---------------------   

    Lucie Cluzel-Métayer, Daniel Borillo, Janie Pélabay, Réjane Sénac, Lisa Ammon [et alii], Les juridictions et les instances publiques dans la mise en œuvre du principe de non-discrimination: Perspectives pluridisciplinaires et comparées, 2016, 207 p.   

    Lucie Cluzel-Métayer, Marie Mercat-Bruns, Jeremy Perelman, Daniel Borrillo, Janie Pélabay [et alii], Les juridictions et les instances publiques dans la mise en œuvre de la non-discrimination : perspectives pluridisciplinaires et comparées. Note de synthèse, 2016   

  • Lucie Cluzel-Métayer, « L’intelligence artificielle dans le procès administratif », le 25 mai 2023  

    Colloque co-organisé par l’Association des juges administratifs français, italiens et allemands ; le Tribunal Administratif de Montpellier ; Le Centre de Recherches et d’Etudes en droit Administratif de Montpellier avec le soutien de Montpellier Méditerranée Métropole - l’Institut des Etudes et de la Recherche sur le Droit et la Justice - le Conseil de l’Europe et le Conseil d’Etat

    Lucie Cluzel-Métayer, « Les défis de l'administration numérique pour les libertés fondamentales », le 16 février 2023  

    Cycle organisé par la Chaire Francqui internationale 2022-2023 de la Faculté de droit et du Namur Digital Institute/Crids

    Lucie Cluzel-Métayer, « Usagers et usagères : face à la dématérialisation des services publics », le 31 mai 2021  

    Colloque organisé par Lola ISIDRO, Univ. de Lorraine, IFG, Lisa CARAYON, Université Paris Sorbonne-Nord, IRIS, Laure CAMAJI, Université Paris-Saclay, IDEP, Laurène JOLY, Université de Bordeaux, COMPTRASEC, Claire MAGORD, Université de Poitiers, CECOJI.

    Lucie Cluzel-Métayer, « Intelligenza artificiale e funzioni amministrative », le 19 juin 2020  

    Organizzato da IRPA, Direzione scientifica: Antonio Barone, Giovanni Gallone, Angelo Giuseppe Orofino, Julián Valero Torrijos. Coordinamento scientifico: Vinicio Brigante, Caria Casanueva Muruáis, Fulvio Costantino, Raffaella Dagostino

    Lucie Cluzel-Métayer, « L'action publique et le numérique », le 22 novembre 2019  

    Organisé par la Section Droit de l'action publique de la Société de législation comparée

    Lucie Cluzel-Métayer, « La Blockchain, angle mort du droit ? », le 21 juin 2017 

    Lucie Cluzel-Métayer, « L’office du juge en matière de conciliation », journée d’études – L’office du juge administratif, Nancy, le 22 avril 2016 

    Lucie Cluzel-Métayer, « L’intérêt de la justice à l’épreuve de la qualité de la justice », Journée d'études : L’intérêt à agir, Nancy, le 03 avril 2015 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Nina Lasbleiz, Le contentieux administratif des activités numériques, thèse en cours depuis 2020  

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    Maximilien Lanna, La protection des données à caractère personnel à l’épreuve de l’automesure connectée, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 en co-direction avec Camille Broyelle, membres du jury : Antony Taillefait (Rapp.), Nathalie Martial-Braz (Rapp.), Gilles Dumont, François Pellegrini et Timothée Paris  

    Le droit des données à caractère personnel est aujourd’hui un droit en pleine mutation. La protection qu’il est censé conférer aux individus est confrontée à l’apparition de nouvelles pratiques reposant sur l’utilisation de dispositifs permettant une collecte à grande échelle de données à caractère personnel. S’inscrivant dans ce cadre, la pratique de l’automesure connectée ou quantified-self a contribué, par ses modalités de fonctionnement, à une remise en cause des principes protecteurs instaurés depuis la fin des années 1970 par la loi Informatique et Libertés.Cette étude poursuit un double objectif. Tout d’abord, faciliter l’identification des situations dans lesquelles la pratique de l’automesure connectée met à mal certains principes fondamentaux de la protection des données, de façon à pouvoir mettre en lumière les risques auxquels les individus sont soumis. Ensuite, identifier les mutations du cadre juridique lorsque celui-ci est confronté au développement des technologies employées pour la pratique de l’automesure : ces technologies conduisent à une technicité croissante du droit et favorisent, conformément aux mécanismes instaurés par le RGPD, le développement d’une régulation co-construite par les différents acteurs du secteur.

  • Thomas Le Goff, Enjeux juridiques de l'utilisation de l'intelligence artificielle dans le secteur de l'électricité, thèse soutenue en 2023 à Université Paris Cité sous la direction de Nathalie Martial-Braz, membres du jury : Brunessen Bertrand (Rapp.), Samir Merabet (Rapp.), Alexandra Bensamoun et Yannick Meneceur  

    Dans le secteur de l'énergie électrique, le recours à des systèmes d'intelligence artificielle (IA) permettrait de répondre à de nombreuses problématiques structurelles dans un contexte de transition écologique (prédiction de la production des énergies renouvelables et intermittentes, optimisation de la charge des véhicules électriques, modernisation et automatisation des réseaux de transport et de distribution...). Toutefois, leur développement apparait contraint par le corpus juridique existant. Si certaines contraintes juridiques sont justifiées au regard des risques que peut générer le recours à l'IA, d'autres peuvent être levées à condition de bâtir un cadre de régulation adapté. La présente thèse analyse les obstacles résultant de l'application par défaut du corpus existant, qu'il convient d'adapter aux spécificités de l'IA, et propose des pistes concrètes pour construire un cadre juridique nouveau et nécessaire, conciliant promotion de l'innovation et prévention des risques. La réflexion menée sur la régulation de l'IA dans cette thèse, bien qu'abordée sous le prisme du secteur de l'énergie électrique, est transposable à d'autres secteurs hautement régulés. En effet, la démarche adoptée, visant à questionner les règlementations sectorielles à la lumière des apports potentiels de l'IA, peut être répliquée dans d'autres domaines tels que la finance, l'automobile ou l'aéronautique. De plus, certaines problématiques, notamment celles relatives à l'éthique ou à l'environnement, ne sont pas spécifiques au secteur étudié et peuvent donc être traitées de manière transversale.

    Catherine Dewailly, L’autonomie de l’ouverture des données publiques en droit de l’Union européenne, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille sous la direction de Valérie Michel, membres du jury : Olivia Tambou (Rapp.), Jean-Luc Sauron et Frédéric Laurie  

    L’ouverture des données publiques s’inspire d’une démarche de partage des données, initiée par les scientifiques, au profit de la recherche. Ce processus dynamique consiste à mettre à disposition les informations du secteur public afin qu’elles puissent être réutilisées. L’ouverture dépasse le simple accès aux données puisqu’il ne suffit pas de les mettre à disposition pour qu’elles soient librement réutilisées. Consciente de son potentiel économique et démocratique, l’Union européenne s'est saisie du sujet. Partant du constat du faible nombre de données disponibles sur les portails des données ouvertes par rapport à la masse considérable de données détenues par les administrations, l’objet de la recherche est de prendre la mesure de l’approche volontariste inhérente à l’ouverture. La thèse se propose de mettre en exergue les éléments qui déterminent le caractère autonome de l’ouverture des données publiques en droit de l’Union européenne. Elle s’articule autour de deux dimensions de l’autonomie que sont l’existence, d’une part, de règles propres au droit de l’Union européenne et, d’autre part, d’une certaine marge de manœuvre dans leur mise en œuvre. Ces dimensions se révèlent parfaitement adéquates quant au particularisme de l’ouverture. L’apport de la thèse est double. Elle démontre le caractère autonome du statut de l’ouverture des données et de sa mise en œuvre. Les effets d’un tel phénomène se prolongent au-delà des données publiques au sens strict. Singulièrement, il touche aussi aux données « protégées » du secteur public, mais également aux données détenues par le secteur privé, confirmant définitivement la thèse de l’autonomie

    Agathe Voillemet, L'usage de la donnée médicale : Contribution à l'étude du droit des données, thèse soutenue en 2022 à Valenciennes Université Polytechnique HautsdeFrance sous la direction de Lina Williatte-Pellitteri et Julien Icard, membres du jury : François Vialla (Rapp.), Thibault Douville (Rapp.), Johanne Saison-Demars  

    Appartenant à la catégorie des données de santé, la donnée médicale constitue un élément immatériel du corps humain généré à l’occasion de la prise en charge sanitaire du patient. En effet, la donnée médicale tend à réifier un état physiologique intrinsèque à la personne humaine en une information tangible et accessible. Il en advient que cette information authentique, attachée à la personne de laquelle elle émane, touche profondément à l’intimité de son hôte. En conséquence, la donnée médicale mérite une protection juridique accrue, indépendamment de son utilisation, à l’instant de sa génération. De surcroît, son usage nécessite d’être strictement encadré pendant que l’autodétermination informationnelle du patient concerné exige d’être précisément déterminée. Néanmoins, ni la protection de la donnée médicale, ni les droits que le patient détient à son égard ne doivent contrevenir à son traitement dans le domaine de la santé. Si la donnée médicale représente un élément immatériel du corps humain du patient, elle est également observée comme un matériau indispensable à la protection de la santé individuelle comme à la protection de la santé collective. D’une part, les services de soins de santé délivrés au patient reposent indispensablement sur la collecte, la circulation et l’analyse de cet outil médical. A l’évidence, toute décision sanitaire ne peut être prise, par les professionnels de santé, qu’à l’appui de ces informations particulières. D’autre part, la donnée médicale constitue le matériau de recherche des acteurs participant à l’innovation sanitaire ainsi qu’aux activités connexes à la santé publique. Assurément, le développement, l’amélioration et la protection de la santé collective reposent inextricablement sur le traitement des données médicales des membres de la société. Force est d’observer que la donnée médicale est devenue un instrument sanitaire globalisé dont l’exploitation est impérieusement nécessaire pour la prise en charge individuelle du patient comme pour l’exercice de la santé publique. Le traitement de la donnée médicale apparaît donc comme un impératif sanitaire entrainant une diminution des droits qui lui sont effectivement reconnus à l’égard des éléments immatériels de son corps humain. Au surplus, le patient aurait même le devoir de collaborer à sa prise en charge sanitaire en favorisant le traitement de ses informations capitales ; ainsi que le devoir de placer ses données médicales à la disposition de tout projet concourant à la santé publique au profit de l’intérêt général. Néanmoins, la restriction de l’autodétermination informationnelle du patient sur sa donnée médicale ne constitue-t-elle pas une atteinte à son droit fondamental à la protection des données personnelles ? Il en résulte des points de tension entre l’autodétermination informationnelle du patient envers sa donnée médicale, l’incontournable utilité de cet instrument sanitaire par-delà le colloque singulier, et le nécessaire renforcement de la protection de cet élément immatériel et confidentiel issu du corps humain. Seulement, la donnée médicale ne bénéficie d’aucun encadrement juridique permettant de considérer ses spécificités, ses enjeux, et les risques inhérents à sa création comme à son usage. Les présents travaux ont alors pour objet de démontrer l’inadaptation du droit positif aux particularités de la donnée médicale et prétendent à concevoir un cadre juridique qui lui serait dédié. Pendant que la sacralisation de la donnée médicale affirmerait sa sauvegarde, son exploitation serait favorisée par la redéfinition des prérogatives et des obligations que le patient disposerait à son égard : d’abord lorsqu’elle est traitée aux fins de sa prise en charge sanitaire, mais également lorsqu’elle fait l’objet d’une réutilisation à des fins de recherche, d’innovation et de santé publique.

    Aboubacry Kebe, Les transformations du droit des services publics en Afrique francophone : l'exemple du Sénégal, thèse soutenue en 2020 à université ParisSaclay sous la direction de François Colly et François Colly, membres du jury : Eloi Diarra (Rapp.), Alioune Badara Fall, Olivia Bui-Xuan et Alain Bockel    

    En codifiant le droit administratif en 1965, le législateur sénégalais a retenu une définition essentiellement organique de la notion de service public, qui consiste à confier la gestion du service public exclusivement aux personnes morales de droit public. Ce critère principalement organique a été largement dénoncé par la doctrine, qui relève l'absence d'une définition rigoureuse de la notion de service public, qui n'associe pas les personnes privées à la gestion publique et qui ne tient pas compte de ses développements en France.Cette conception sénégalaise de la notion de service public a été remise en cause par des circonstances endogènes et exogènes. Dans un premier temps, le critère organique du service public a été affecté par la crise de l'État interventionniste, favorisant ainsi l'avènement du « moins d'État, mieux d'État ».Ensuite, le critère organique de la notion de service public a subi les effets du droit communautaire de l'UEMOA et de l'OHADA puisqu'ils mettent en avant un critère fonctionnel ou matériel pour régir l'activité des organismes publics intervenant dans l'économie. De surcroît, l'UEMOA recommande des obligations de performance aux services publics sénégalais, qui impactent la conception classique du service public.En outre, Ces mutations ont justifié des réformes du service public et de renouveau de la gestion publique, favorisées par l’émergence des instruments de l’Union Africaine, à travers la charte africaine du service public. Il s'agit donc de confronter la conception organique du service public devenue insuffisante et inopérante à l'épreuve des mutations subies par le droit administratif et les services publics sous l'influence de la nouvelle gestion publique.

    Jassem Manla Ahmad, Les modes alternatifs de règlement des litiges administratifs en droit français et en droit syrien, thèse soutenue en 2017 à Université de Lorraine sous la direction de Christophe Fardet, membres du jury : Sabine Boussard (Rapp.), David Melloni (Rapp.), Françoise Sichler-Ghestin  

    Longtemps ignorés par la doctrine ainsi que par le droit positif, les modes alternatifs de règlement des litiges (MARL) suscitent, ces dernières années, un intérêt particulier en droit administratif français ainsi qu’en droit administratif syrien. De façon commode, ces modes alternatifs peuvent désigner un ensemble de procédés ayant pour objectif de mettre fin aux litiges administratifs sans passer par un procès administratif ou judiciaire. Pêle-mêle, se trouvent ainsi regroupés le recours administratif, l’arbitrage, la médiation, la conciliation et la transaction. C’est à l’étude de leur place restreinte dans le règlement des litiges administratifs, en France comme en Syrie, et des perspectives de leur développement souhaitable en droits administratifs français et syrien que la présente étude est consacrée. Il s’agit d’une étude comparée entre le système français et le système syrien

    Virginie Lanceron, La fonction de coordination en droit public, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Jacques Chevallier, membres du jury : Pierre de Montalivet (Rapp.), Franck Laffaille (Rapp.)  

    L'étude vise à dépasser le constat paradoxal d'une notion omniprésente et pourtant inconsistante endroit public. La parcimonie des études consacrées à la coordination tranche avec les nombreuses occurrences du vocable dans les textes juridiques. Comment interpréter une telle circonspection doctrinale ? Une première réponse consiste à estimer que la coordination n'a aucune existence endroit ; une autre posture est de considérer que la coordination n'a aucune pertinence en droit. Le postulat selon lequel ces deux affirmations sont erronées constitue le point de départ d'une recherche qui a permis d'esquisser une définition fonctionnelle de la coordination : il s'agit d'un mode d'ordonnancement flexible de l'organisation, de l'action et du droit de l'Etat, congruent avec le cadre juridique pluriel et complexe actuel qui interroge les procédés classiques verticaux. Trois figures de la coordination en droit public ont été dégagées : une « coordination-integration » qui permet de préserver la cohésion de la structure administrative de l'Etat en dépit d'un phénomène de fragmentation ; une « coordination-articulation » qui recherche la cohérence de centres de décision politique dans un contexte de polycentrisme ; une « coordination-harmonisation » qui tend à la concordance de règles juridiques marquées par le pluralisme.

  • Elisabeth Polin, Recherche sur les conditions d’exercice de la liberté d’expression sur le réseau internet, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Camille Broyelle, membres du jury : Valère Ndior (Rapp.), Gilles Dumont, Nathalie Sonnac et Didier Truchet  

    Envisagé dans sa globalité, le réseau internet en tant que réalité technologique induit de nouvelles conditions pour l’exercice de la liberté d’expression. Ce travail les examine au travers de questions qui découlent de l’analyse des caractéristiques et de la nature du réseau. La confusion entre les notions de privé et de public est un premier élément perturbateur de la communication en ligne que permet ce support. L’analogie dressée entre internet et espace public permet d’identifier un double phénomène : une privatisation de cet espace par l’émergence de lois privées, corrélative à son extension par la publicisation des usages. Ces tendances créent autant de contraintes sur la liberté d’expression. L’analyse de la géographie du réseau pose d’autres difficultés à l’exercice de cette liberté : par nature transfrontières, l’internet est pourtant conduit à être territorialisé par les usages et les règlementations qui s’y imposent. Ces mouvements mettent à mal l’utopie d’un réseau global qui serait le sanctuaire de l’expression libérée des contraintes d’ordres juridiques particuliers. La régulation du réseau, au sens large, s’axe enfin autour d’une gouvernance multipartite peu à peu institutionnalisée. Elle implique des acteurs dont les intérêts parfois divergents peuvent rendre opaque son étude. L’histoire de sa mise en place explique en partie les rêves d’émancipation qui préludèrent aux premières heures de l’internet grand public. Si la normativité du réseau qui s’est formée hors des structures étatiques découle avant tout de choix techniques, ceux-ci ne sont pas sans incidence sur les libertés et leur neutralité mérite d’être interrogée.

    Antoine Oumedjkane, Compliance & droit administratif, thèse soutenue en 2022 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Pascale Idoux, membres du jury : Aude Rouyère (Rapp.), Marie-Anne Frison-Roche  

    Originellement non juridique, la notion de compliance est apparue à la fin des années 2000 comme un nouvel objet d'étude pour la doctrine de droit privé. Relativement délaissée par la doctrine publiciste, elle se révèle pourtant être un sujet intéressant, plus particulièrement pour le droit administratif qui permet de l'observer avec le plus de précision. Cette thèse a, premièrement, mis en évidence deux fonctions distinctes de la compliance en droit administratif. Dans une fonction externe, la compliance peut se définir comme une méthode de régulation économique qui consiste, pour une autorité publique, à imposer au sein des entreprises, des règles et des procédures qui traduisent une conciliation entre leurs intérêts économiques et d'autres finalités d'intérêt général. Au-delà, la logique impulsée par la compliance semble également s'étendre à toute l'administration à travers une fonction interne. Dans ce cadre, la compliance peut alors se définir comme une méthode de gestion qui vise à développer des outils internes à l'administration dans le but d'améliorer l'efficacité de son action. À travers ces deux fonctions, il a été possible, deuxièmement, de déterminer les effets de la compliance sur le droit administratif. Ceux-ci renvoient à des évolutions juridiques plus larges, que la doctrine a pris le soin de décrire depuis une dizaine d'années. Ce sera le cas, notamment, du recours massif au droit souple, de la question de la répartition des rôles assignés par le droit aux personnes publiques et privées face aux grands enjeux contemporains ainsi que les interactions entre le droit interne et les sources étrangères ou supranationales. L'ensemble permet de produire une réflexion, qui se veut résolument actuelle, sur la nature des missions d'intérêt général assignées par la loi à l'administration, mais aussi sur ses modalités de réalisation en collaboration avec les entreprises privées.

    Batoul Betty Merhi, L'émergence de l'identité numérique : l'influence de la révolution numérique sur l'environnement juridique, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Olivier Renaudie, membres du jury : Alexandra Bensamoun (Rapp.), Thibault Douville  

    Recherche en droits et libertés fondamentales, en droit comparé et en politique criminelle, l’analyse contribue à l’étude de l’émergence de l’identité numérique à l’ère de la révolution numérique. Celle-ci a entraîné l’élaboration de l’environnement numérique, fondé sur les TIC, Big data, traitements de données à caractère personnel, code, surveillance, objets et dispositifs numériques et intelligents, qui imprègne et influence l’environnement juridique dans sa globalité et, à terme, l’individu dans sa singularité, l’identité dans sa dimension physique ou numérique. En analysant les interprétations sociojuridiques du concept d’identité numérique puis la réalité des enjeux l’affectant au regard des innombrables opérations de traitement dont il fait l’objet, l’étude montre que cet écosystème se développe au nom de la sécurité, la défense, la liberté, l’économie, l’innovation, la prévention, pour le bien-être de l’humanité, et ce au détriment de la liberté, des droits et libertés fondamentales, du respect de la vie privée et de la dignité, de la protection des données et des personnes concernées par les traitements entrepris couramment dans différents secteurs privés comme publics. Cette recherche propose une description de ce contexte, des relations dynamiques et interconnectées existant entre données, vie privée, liberté, autonomie dans la construction de soi, sécurité, TIC, cyberespace, RGPD et loi informatique et libertés, ainsi que des effets et enjeux que ces relations peuvent induire à l’échelle de la société, de l’humanité et, notamment, de l’identité numérique, le soi connecté, le prolongement technologique de l’identité, à l’époque de la numérisation de la société.

    Yann Paquier, Le principe de transparence des traitements algorithmiques : de l'étude juridique d'un enjeu démocratique, thèse soutenue en 2021 à Normandie sous la direction de Jean-Manuel Larralde, membres du jury : Nathalie Nevejans (Rapp.)  

    Ces travaux s’inscrivent dans l’étude des principales réglementations portant sur la transparence des traitements algorithmiques. Il apparait que ces régimes juridiques poursuivent des objectifs et des techniques juridiques de différentes natures. Cette transparence ne constitue pas une unité conceptuelle puisqu’elle renvoie le plus souvent à la réalisation de la démocratie administrative, et dans d’autres cas, en un droit à l’information permettant à une personne physique ou morale d’assurer un consentement libre et éclairé notamment. Cette situation a pour incidence que des faits juridiques, ayant par ailleurs des effets sur les personnes, ne sont pas totalement appréhendés, car la transparence des traitements algorithmiques s’opère surtout par des régimes juridiques de rattachement, poursuivant des objectifs antérieurs à l’avènement de l’informatique, ce qui affecte la pertinence et l’efficacité de certaines règlementations. Or, la transparence des outils numériques devient la clé de voûte indispensable au respect des droits et libertés, et plus largement de l’ordre juridique, aussi bien pour les traitements publics que privés. Pour ce faire, la compréhension des traitements implique une nouvelle conciliation avec les libertés économiques. Toutefois, quand bien même la réalisation de cette transparence s’opérerait juridiquement et techniquement, il convient de considérer qu’elle ne peut légitimer le recours au numérique à tous les usages tant certains sont attentatoires aux libertés. C’est la raison pour laquelle est suggéré un écosystème juridique intégrant un nouvel équilibre des pouvoirs à l’ère numérique.

    Adèle Lutun, Le big data en santé : richesse et conditions d'accès, thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité sous la direction de Anne Debet, membres du jury : Thibault Douville (Rapp.), Anne Danis-Fatôme et Nathalie Martial-Braz    

    À travers l'étude du droit relatif à la protection des données à caractère personnel, l'objectif de cette thèse est d'étudier les conséquences de l'application du droit de la protection des données à caractère personnel au big data en santé. En effet, les mégadonnées de santé sont des regroupements de traitement de données de santé à caractère personnel et les projets qui les réutilisent, notamment à des fins de recherche, sont également des traitements de données de santé à caractère personnel. L'étude des efforts de structuration du patrimoine des données en santé est nécessaire. La France centralise un grand nombre de données issues des activités de soins prises en charge par la Sécurité sociale : les données des soins de ville sont regroupées au sein du Système national d'information interrégimes de l'Assurance maladie (SNIIRAM) tandis que celles relatives aux soins hospitaliers sont disponibles dans le Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI). En raison de leur contenu structuré, ces deux bases de données sont les pièces maîtresses du Système national des données de santé (SNDS) créé en 2016. Le SNDS est une mégabase de données diverses dont le périmètre couvre depuis son élargissement en 2019 la quasi-totalité des données produites par les acteurs intervenant dans les activités prises en charge par la Sécurité sociale, mise en œuvre par la Caisse nationale d'assurance maladie et la Plateforme des données de santé. Le SNDS, s'il centralise un grand nombre de données n'est cependant pas exhaustif, notamment en raison de la fragmentation du patrimoine des données de santé en France. En effet, les données cliniques ne sont pas remontées systématiquement au sein d'une structure unique, rendant l'alimentation du SNDS délicate. Toutefois, des initiatives locales, par la constitution d'entrepôts de données de santé, ou nationales, par des projets couvrant certains aspects du parcours de soin des usagers du système de santé, visent à structurer les données. Après l'étude de ce panorama du patrimoine des données de santé en France, il convient d'analyser les conditions d'accès à cette richesse. En effet, le big data a un intérêt, lorsqu'il est possible d'obtenir communication des données, notamment afin de les réutiliser pour réaliser des recherches qui visent à améliorer le système de santé. Toutefois, en raison de la sensibilité des données de santé et en application des règles générales relatives aux traitements de données à caractère personnel, l'accès aux données massive est restreint. La conciliation de ces exigences avec la nécessité de réutiliser les données engendre de lourdes procédures qui doivent être accomplies à la fois par les structures qui mettent en œuvre des traitements qui alimentent le big data et par celles qui souhaitent réutiliser les données issues de tels traitements. Les acteurs du domaine ont conscience de ces difficultés. Afin d'y remédier, des tentatives d'amélioration de l'accès aux données et d'accompagnement des producteurs et utilisateurs des données voient le jour. Si dans l'ensemble, l'application du droit de la protection des données à caractère personnel est favorable au développement du big data en santé et à sa réutilisation, il est traduit en pratique par des lourdes procédures administratives contraignantes et ne semble pas garantir la transparence de ces traitements vis-à-vis de ceux qui sont à la source des données tant convoitées : les usagers du système de santé.

    Léa Perez, La volonté des parties dans les procédures de régulation, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Pascale Idoux, membres du jury : Thomas Perroud (Rapp.), Guylain Clamour et Francesco Martucci  

    L’ouverture des processus décisionnels et le développement constant de procédés négociés imprègnent la trajectoire récente des procédures de régulation, quel que soit le champ régulé. Ces mouvements sont symptomatiques de « l’évolution de la technique juridique dans les sociétés occidentales » diagnostiquée par le professeur Amselek dès le début des années quatre-vingt.Cette étude transversale des méthodes déployées par les autorités de régulation révèle toutefois l’émergence d’un couplage original entre la faculté de solliciter l’adhésion des opérateurs, par leur acquiescement ou leur participation, et la capacité de recourir spontanément à des instruments en marge de la typologie classique des actes et procédures administratifs. Les procédures de régulation laissent ainsi place à des espaces modulés par la volonté des régulateurs et des opérateurs régulés, respectivement identifiés comme parties au processus de régulation. Or l’irruption du registre volontaire au sein de relations structurellement inégalitaires entre puissance publique et acteurs privés n’est ni sans cause ni sans conséquence sur l’environnement juridique dans lequel il s’insère. Les causes sont classiques mais prennent un relief particulier dans le cadre de la régulation économique. La prédilection systématique pour les procédés ouverts au milieu régulé ou choisis par les parties est alimentée par des dynamiques et des facteurs contextuels propres au domaine étudié. Ce travail de recherche s’est attaché à en établir la topologie, en interrogeant le rôle de la volonté des parties dans les procédures de régulation. Les conséquences de l’exaltation de la capacité de choix du régulateur et du régulé sont en revanche moins explorées par la doctrine et plus délicates à systématiser. La présente étude se propose ainsi de mettre en évidence les marqueurs d’acclimatation et d’envisager les prémices d’une reconfiguration du système de régulation à travers le phénomène de compliance.

    David Charbonnel, Une relecture des lois du service public, thèse soutenue en 2019 à Limoges sous la direction de Hélène Pauliat et Gilles Dumont, membres du jury : Sébastien Saunier (Rapp.), Clément Chauvet et Jacques Chevallier    

    Relire les lois du service public, c’est (re)mettre en question le socle des trois principes — égalité, continuité, adaptation constante — solidement établis et largement connus, depuis environ un siècle, comme structurant le régime juridique spécifique de l’ensemble des services publics ; c’est interroger l’actualité de ces principes généraux dans un contexte profondément renouvelé et, à travers elle, la pérennité du service public lui-même, en tant qu’objet juridique. Afin de dresser pareil bilan de santé, deux niveaux de relecture sont retenus. Il s’agit, en premier lieu, de revenir sur l’ensemble théorique que constituent aujourd’hui les lois d’égalité, de continuité et d’adaptation constante : ces dernières, devenues subsidiaires par rapport aux impératifs économique et gestionnaire, ne semblent plus être des données de premier ordre dans le système de pensée juridique des services publics ; elles continuent toutefois d’assurer l’unité de la notion de service public, notion réduite à la portion congrue. Il s’agit, en deuxième lieu, de reconsidérer chacune des lois séparément, dans son contenu : la signification respective des trois principes classiques a évolué et de « nouveaux principes » sont recherchés, ceux-ci n’étant pour l’essentiel que des déclinaisons plus ou moins nouvelles de ceux-là ; une tendance à leur subjectivisation est observable sans devoir être exagérée, les lois du service public continuant d’exprimer l’esprit objectiviste du service public.

    Pauline Trouillard, Le service public audiovisuel dans les Etats membres de l'Union Européenne : Etude comparée France, Italie, Royaume-Uni, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Thomas Perroud, membres du jury : Serge Regourd (Rapp.), Camille Broyelle, Rachael Craufurd Smith, Alberto Lucarelli et Catherine Teitgen-Colly  

    La multiplication des plateformes de transmission audiovisuelles et l'arrivée des offres délinéarisées, telles que celles proposées par Netflix, amènent aujourd'hui à s'interroger sur le rôle que doit jouer le service public audiovisuel dans un tel environnement. Cette thèse a pour objet d'étudier les raisons juridiques qui justifient en Italie, en France et au Royaume-Uni, la sauvegarde d'un secteur public de la radio-télévision, financé par des fonds publics, dans un environnement libéralisé, et sa protection par le droit de l'Union européenne. Elle vise à conceptualiser juridiquement la mission de service public audiovisuel telle qu'elle est définie par les législateurs français, britannique et italien, étape nécessaire pour s'intéresser ensuite à l'effectivité d'une telle définition dans la réalité sociale qu'elle entend régir. Le constat d'une relative ineffectivité des dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires encadrant la prestation de service public audiovisuel nous pousse ensuite à mettre en exergue les facteurs juridiques qui permettent de l'expliquer. Cette relative ineffectivité pose en effet des problèmes démocratiques et juridiques, car seule une distinction effective du contenu des chaînes publiques vis-à-vis des chaînes privées permet de justifier le financement par le contribuable du service public audiovisuel, considéré comme fondamental au bon fonctionnement des démocraties européennes.

    Charlotte Agulhon, Le contrôle juridictionnel des évaluations en droit public, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Agnès Roblot-Troizier, membres du jury : Guillaume Tusseau (Rapp.), Pascale Idoux  

    Traditionnellement étudiée en science politique et en science administrative, l'évaluation est aussi un objet de recherche intéressant en droit, notamment en droit public. En effet, en France, la plupart des évaluations réalisées s'intègrent dans des procédures parlementaires ou administratives. Si les travaux juridiques consacrés à l'évaluation se multiplient, la question de son éventuel contrôle juridictionnel retient peu les auteurs. Or la mise en place d'un contrôle unifié de l'évaluation répondrait à l'unité de la catégorie juridique dont elle relève, celle des expertises non contentieuses. Le juge est aussi le seul à pouvoir intervenir en même temps sur les textes régissant l'évaluation, sur les évaluations elles-mêmes et sur les décisions fondées sur des évaluations. De ce fait, il pourrait atténuer certains des effets juridiques, sociologiques et politiques néfastes que l'évaluation peut avoir sur les institutions et sur les personnes. Il est ainsi possible de définir un contrôle unifié de la régularité de l'évaluation et de l'utilisation de l'évaluation même régulière par le décideur adapté à la nature informative de l'expertise évaluative. Cette systématisation améliorerait la cohérence de l'ordre juridique en attachant un régime juridique harmonisé à une catégorie juridique. Ce contrôle est en grande partie latent dans la jurisprudence du juge administratif et du juge constitutionnel. Il ne faut toutefois pas surestimer ses potentialités. L'unification proposée ne résoudrait pas toutes les difficultés soulevées par la pratique évaluative : le contrôle juridictionnel ne constitue que l'une des réponses possibles aux nouveaux défis posés par l'évaluation.

    Camille Morio, L'administré : essai sur une légende du droit administratif, thèse soutenue en 2018 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Nicolas Kada, membres du jury : Didier Truchet (Rapp.), Bénédicte Delaunay et Xavier Dupré de Boulois    

    Le droit administratif ne semble pas pouvoir être pensé sans les administrés. « Administré » figure en effet parmi les termes les plus employés tant dans les discours politiques ou administratifs que dans la doctrine juridique. Or, il n’en existe aucune définition. L’on ignore en outre s’il constitue une notion juridique, c’est-à-dire une qualification obéissant à des critères juridiques déterminés et emportant des effets de droit. C’est à ces incertitudes que la thèse entend répondre. L’analyse du droit positif montre que, contre toute attente, l’« administré » n’a jamais eu et n’a toujours pas d’existence en droit : il ne correspond ni à une catégorie déterminée, ni à des droits ou des obligations qui lui seraient propres. L’époque actuelle, où le droit administratif prend de plus en plus en considération les intérêts des individus et leur octroie davantage de droits, aurait pu constituer l’occasion idoine pour la transformation de l’administré en véritable notion juridique. La technique montre qu’il en va autrement. Cette dernière s’appuie en effet sur d’autres catégories pour se subjectiviser. Surtout, le droit positif tend aujourd’hui à s’organiser autour de la notion juridique de « personne », qui transcende toutes les autres catégories. La possibilité pour l’administré d’être réhabilité d’une quelconque manière dans le futur constitue, en raison des influences nombreuses que le droit administratif connaît, une perspective dont la réalisation s’avère peu probable. Absent du droit positif, l’administré est au contraire omniprésent dans les discours sur le droit administratif. Pour les producteurs du droit positif issus de la joute démocratique (pouvoir législatif et pouvoir exécutif), il constitue un vocable parmi d’autres dont la valeur en termes de communication est scrupuleusement sous-pesée. Mais, pour les spécialistes de l’étude du droit administratif, et notamment la doctrine universitaire, il remplit une fonction proprement fondatrice. Bien qu’il existe différentes conceptions de l’administré et que ces conceptions soient profondément antagonistes, l’idée même d’administré constitue un pôle structurant de la pensée majoritaire sur le droit administratif : l’« administré » correspond à l’individu qui entretient des relations avec l’« administration », et l’encadrement de ces relations constitue l’objet d’un « droit administratif » disposant de sa propre identité. Ainsi, plus qu’au monde du droit positif, l’administré se révèle appartenir aux légendes du droit administratif, tels d’autres mythes qui structurent son récit. C’est le constat qui découle naturellement de son inévitable déconstruction et de son improbable reconstruction.

    Arachamon Pichetworakoon, La régulation du marché des télécommunications en Thaïlande, thèse soutenue en 2017 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Philippe Achilleas, membres du jury : Anémone Cartier-Bresson (Rapp.), Jean-Michel Communier  

    L'industrie des communications électroniques Thaïlandaises est au milieu d'une transition majeure dans sa réglementation, mais elle a peu d'expérience sur le marché concurrentiel. Dans le cadre d’un marché concurrentiel, la régulation est une fonction de la puissance publique qui tend à établir un compromis entre des objectifs et des valeurs économiques et non économiques. La régulation impose ce compromis aux opérateurs sur le marché par des moyens juridiques. En d’autres termes, il s’agit de la fonction de la puissance publique visant à la satisfaction de besoins collectifs par des activités de nature économique sous un régime concurrentiel. Cela signifie que la régulation serait une fonction qui viserait à construire du marché dans les secteurs qui ont été organisés sous un régime de monopole par l’État. Il s’agit alors d’expliquer le rapport du développement industriel des communications électroniques Thaïlandaises à la politique macroéconomique gouvernementale qui a des connexions solides avec les dirigeants politiques et les arrangements institutionnels. Nous avons présenté l’esprit, la politique et la culture juridique thaïe et permis de préciser les difficultés et les problématiques thaïlandaises qui sont parfois distinctes de la situation en France.

    Kathrin Graf, La médiation , thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Pascale Martin-Bidou, membres du jury : Myriam Klinger (Rapp.), Jean-Vincent Holeindre  

    Ce présent travail a pour vocation de fournir une approche multidisciplinaire – historique, socio-politique, économique, et psychologique – pour comprendre l’intérêt général de la gestion constructive de conflit, et en particulier les opportunités liées à la méthode de la médiation. La thèse reflète le chemin parcouru - de la déconstruction à la reconstruction du sujet – débutant par une analyse théorique (les origines, les spécificités, les différences avec d’autres méthodes, les valeurs et principes), passant par une prise en considération des phénomènes individuels et collectifs inhérents au conflit et à sa gestion (les niveaux de conflit, les dimensions de la gestion, les fondements psychologiques individuels, les opportunités d’une démarche intégrative mais aussi les limites et risques liés à la méthode de médiation). Le travail tient également compte de l’évolution personnelle du chercheur, de sa pratique de médiateur, des échanges avec d'autres professionnels ainsi que ses constats de réalisabilité (conseils de mise en pratique, organisation logistique, outils concrets pour les différentes phases, et restitution des étapes clés d’un cas pratique).Mots clés : accompagnement, arbitrage, compréhension mutuelle, confidentialité, consensus, dialoguer, doubler, écoute active, empathie, facilitation de communication, gestion de conflit effective et constructive, impartialité, médiation, méthodes alternatives de règlement de conflit, modération, négociation intégrative, prévention/traitement auto-responsable de futures conflits, résolution créative de problèmes, solutions « pareto optimales », rétablissement de la paix, gestion des processus, rapprochement, réconciliation, science décisionnelle, supervision, zone d’accords possibles

    Regina Helena Gomes da Silva, L'externalisation dans les services publics au sens restreint à destination des personnes privées : étude comparée France-Brésil, thèse soutenue en 2017 à Rennes 1 sous la direction de Hélène Muscat, membres du jury : Jacques Fialaire (Rapp.), Gweltaz Éveillard  

    La présente étude a pour objet de confronter et de comparer les modèles français et brésilien pour analyser les différentes caractéristiques-clés de l’externalisation dans les services publics au sens restreint à destination des personnes privées. Son but principal est d’apporter un éclairage sur leurs développements et leurs enjeux. La relation entre l’administration et ses partenaires revêt un caractère stratégique mais constitue une potentielle source de conflits d’intérêts. La performance est envisagée comme un élément de gestion et de contractualisation, qui contraint l’administration à réaliser précisément les mécanismes et les critères de sélection de ses prestataires privés.

    Morgane Le Jan, Le service public postal face au droit de l’Union européenne : histoire d'un compromis (1957-2012), thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Gilles J. Guglielmi et Muriel Le Roux, membres du jury : Sophie Nicinski (Rapp.), Jean-Paul Forceville  

    En 1957, l’État est l’organisateur du service public postal en France à travers son administration centrale. Cette même année est signé un traité à Rome entre six États européens autour de l’idée de marché commun avec délégation de souveraineté.Le service public postal et l’Europe du traité de Rome vont, tout d’abord, évoluer parallèlement. Mais, au début des années 1980, le contexte politique, économique et technologique change et l’Europe se saisit de la question postale ; d’une phase d’ignorance, on entre alors dans une phase de confrontation : l’Europe soumet le service postal au droit commun de la concurrence et remet en cause le monopole, organisation traditionnelle du service postal. Par ailleurs, le service public postal organique est transformé : La Poste, exploitant public doté de la personnalité juridique est née. Progressivement, la logique de confrontation laisse place à une phase de concertation entre l’Europe du traité de Rome et les États membres qui donne naissance à plusieurs directives. Ces dernières placent en leur cœur le service universel postal. En 2012, la libéralisation du service postal devient totale : il n’existe plus de monopole légal.Cette ouverture du marché est concomitante avec la révolution numérique. Ainsi, dans ce contexte de bouleversements idéologiques, technologiques et économiques, le service public postal connaît des évolutions significatives tant dans sa forme – La Poste devient une société anonyme – que dans sa mission : pour répondre aux nouveaux besoins d’intérêt général, raison d’être du service public, le service public postal est reconfiguré.

  • Marie Bastian, La construction du droit de la santé numérique, thèse soutenue en 2022 à Paris 10 sous la direction de Catherine Prebissy-Schnall, membres du jury : Thibault Douville (Rapp.), Isabelle Poirot-Mazères (Rapp.), Antony Taillefait et François Pellegrini    

    Les défis auxquels sont confrontés les systèmes de santé sont considérables : vieillissement de la population, multimorbidité, accroissement des maladies chroniques, inégale répartition des professionnels de santé sur le territoire et augmentation des dépenses de santé. Du préventif au curatif, jusqu’au prédictif, le droit de la santé numérique constitue ainsi la solution alliant l’effectivité d’un égal accès aux soins à la maîtrise des dépenses de santé. Par le télescopage de l’éthique, du droit et des sciences, la santé numérique ébranle autant de thématiques en lien avec la souveraineté des États, la gouvernance de phénomènes mondialisés et la protection des droits individuels. Les réglementations sont bousculées et leur efficacité éprouvée, les périmètres traditionnels s’estompent, imposant le brassage de problématiques multisectorielles. Ainsi, le droit de la santé numérique perturbe suffisamment certains paradigmes disciplinaires pour constituer une branche du droit autonome. Mais, pour la considérer comme telle, bien des questions attendent encore des réponses : la labilité du numérique interroge diligemment le droit. Élaborer des normes juridiques pour s’adapter au plus près des innovations en santé ne semble guère apporter de solution fiable et constante. La tendance au verrouillage normatif se fait jour et l’absence de consensus juridique sur l’utilisation de ces technologies de santé est patent. Le moment semble alors propice à la formulation de définitions et d’idées essentielles qui pourraient ordonner la lex ferenda de la santé numérique. L’enchaînement des réflexions sur les grandes dynamiques actuellement à l’œuvre en santé comme la télémédecine, la protection des données de santé, l’économie numérique, l’intelligence artificielle ou l’humanité augmentée invite à construire le droit de la santé numérique en un ensemble unifié et harmonisé. Cette approche globale permet de révéler les points forts et les lacunes du dispositif juridique qui encadre les technologies de santé, lorsque ce dispositif existe déjà, est en cours de création ou à vocation à être créé.

    Simon Caqué, Le régime juridique des données publiques numériques, thèse soutenue en 2020 à Rennes 1 sous la direction de Hélène Muscat, membres du jury : François Bodin, William Gilles et Jean-Michel Bruguière  

    Les progrès des technologies du numérique favorisent de nombreuses transformations au sein de la société. D’aucunsévoquent la notion de révolution numérique. L’émergence du numérique dans l’activité administrative conduit à ce que les personnes publiques ainsi que les personnes privées chargées d’une mission de service public soient concernées par le traitement d’une quantité croissante de données. Dès lors se pose la question de savoir précisément quelles règles juridiquesencadrent ces traitements et si elles sont adaptées aux évolutions des techniques informatiques. L’objet de la présente étude est d’apporter une réponse à ces questions en partant de la donnée publique numérique comme objet et de l’hypothèse selon laquelle cet objet a un cycle de vie propre.

    Nicolas Demontrond, L'Etat en Basse-Normandie : étude d'une déconcentration, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Hugues Portelli, membres du jury : Élodie Saillant (Rapp.), Franck Waserman (Rapp.), Marc Milet  

    L’Administration déconcentrée de l’État en France est en charge de l’application des décisions centrales à l’échelon local. Ce schéma fut bouleversé par la tempête que provoqua l’Acte I de la décentralisation en 1982. La France devint un État unitaire décentralisé. Les services déconcentrés en furent les premiers affectés (par la perte de pouvoirs, d’autorité,…). Ils durent alors s’adapter à la nouvelle configuration locale pour continuer d’assurer leurs missions. La présente thèse se propose d’étudier comment ces administrations déconcentrées se sont réorganisées depuis 1982 ; quelles sont les réformes qui ont été entreprises ou non ; et pour quelles raisons ? Afin d’analyser dans les faits le déroulement de ces opérations, j’examinerai un cas particulier de Province : celui de la région Basse-Normandie. Ainsi, à partir d’un cas concret, il sera vu comment l’État continue d’assurer sa présence au niveau local.

    Nadia Ait Mouhoub Louali, Le service public à l’heure de l’Open Data., thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Gilles J. Guglielmi, membres du jury : Élisabeth Zoller, Catherine Prebissy-Schnall et Elise Mouriesse  

    Le service public a éprouvé une ouverture massive de données publiques dite "Open Data". Ce phénomène s'est développé avec l'émergence des nouvelles technologies d’information dans les administrations publiques, devenant un facteur important dans le renouveau et la modernisation du service public. Cette nouvelle tendance que le monde explore depuis quelques années, vise à partager et à réutiliser les données publiques détenues par le service public. L’objectif de l’Open Data étant la transparence démocratique en réponse à l’exigence de rendre des comptes aux citoyens, pour lutter contre la corruption et promouvoir un gouvernement ouvert en faveur de la participation citoyenne. À cet égard, le concept Open Data mène à nous interroger sur l'importance de l'ouverture des données du service public, sur le degré de l'obligation de s'adapter à cette ouverture, sur les conséquences de l'intrusion d’Open Data dans la sphère du service public et sur les limites imposées à l'Open Data. Pour répondre à ces interrogations, on s’intéressera à l’apparition et au développement de l’Open Data dans le service public, tout en illustrant son impact sur l'évolution de la démocratie et son rôle éminent dans la création de nouveaux services publics, avec notamment le cas du service public de la donnée en France. Ainsi, le meilleur angle pour étudier l'ouverture des données publiques dans le service public sera le droit public comparé, cela nous permettra d'analyser la pratique d'Open Data dans les pays pionniers dans ce domaine et les pays du Maghreb qui intègrent, depuis peu, cette nouvelle méthode de travail. Cette étude a pour but aussi de démontrer ce que l'Open Data peu apporter concrètement à l'administration et au citoyen.

    Maurizio Raffaele Frugis, Les pouvoirs de l'employeur public en droit comparé franco-italien, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Gilles J. Guglielmi et Antonio Pileggi, membres du jury : Ivana Marimpietri (Rapp.), Nicola De Marinis (Rapp.), Sergio Magrini  

    L’objet de cette thèse est une comparaison entre les dispositifs de gestion du personnel des administrations publiques françaises et italiennes, afin d’explorer leur efficacité et d’identifier les principaux problèmes qui émergent à la suite de leur application. La loi italienne assimile le dirigeant à l’employeur privé. Il est donc le titulaire formel et substantiel des prérogatives de l’employeur public. En ce qui concerne les relations de travail, à l’exception de normes spéciales de droit public qui sont à l’intérieur du Texte unique de l’emploi public, le législateur renvoie à la négociation collective et aux mêmes règles qui régissent la relation de travail au sein de l’entreprise privée. Dans la fonction publique française le droit du travail est inapplicable . Toutefois, on remarque l’influence réciproque de celui-ci et du droit de la fonction publique. Il n’y a pas de place pour la négociation : le fonctionnaire doit accepter le régime juridique imposé par l’employeur public. En dépit des apparences et malgré deux différents régimes juridiques, les deux systèmes en évoluant montrent toujours davantage de ressemblances, notamment en ce qui concerne les outils de gestion du personnel, le recours aux contractuels et le rôle de la négociation collective. Il se trouve que la souplesse dans la gestion des ressources humaines n’est pas nécessairement liée à la forme juridique de la relation de travail des fonctionnaires. Le choix unilatéralisme/négociation, régime de droit public ou de droit privé est mal posé. Même le statut constitue un cadre souple, ce sont plutôt certaines pratiques politiques et administratives qui causent des dysfonctionnements. Pour gagner en efficacité, il ne s’agit pas, pour l’Italie, de supprimer la privatisation de l’emploi public, et non plus pour la France de supprimer le régime statutaire. Il se trouve que les deux administrations publiques n’utilisent pas toutes les possibilités offertes par les normes. Il faut investir sur les ressources humaines afin que les hauts fonctionnaires deviennent de vrais managers, plutôt que de continuer à envisager sans cesse des réformes radicales.


Cours UNJF

Science Administrative

Science Administrative

La science administrative est une science sociale qui mobilise plusieurs disciplines – sociologie, histoire, science politique, science de gestion, droit…-...