Romain Tinière

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit de Grenoble

Centre de Recherches Juridiques
Institut de Droit Européen des Droits de l'Homme
Spécialités :
Droit des libertés ; Droit européen.

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • co-directeur de la RDLF (www.revuedlf.com)
Responsable de la formation :
  • THESE

    L'office du juge communautaire des droits fondamentaux, soutenue en 2006 à Montpellier 1 sous la direction de Frédéric Sudre 

  • Romain Tinière, Xavier Bioy, Laurence Burgorgue-Larsen, Arnaud Martinon, Emmanuel Dreyer [et alii], Grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 4e édition, Dalloz, 2023 

    Romain Tinière, Claire Vial, Droit de l'Union européenne des droits fondamentaux, Bruylant et Strada lex, 2023, Collection Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 733 p. 

    Romain Tinière, Claire Vial (dir.), Les dix ans de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne: bilan et perspectives, Bruylant, 2020, Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 446 p. 

    Romain Tinière, Constance Chevallier-Govers (dir.), De Frontex à Frontex: vers l’émergence d’un service européen des gardes-côtes et gardes-frontières, Bruylant, 2019, Collection Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 298 p. 

    Romain Tinière, Frédéric Sudre (dir.), Droit communautaire des droits fondamentaux: recueil d'arrêts de la Cour de Justice de l'Union Européenne, Numérique Premium, NemesisLimal et Anthemis, 2019, Droit et justice 

    Romain Tinière, Constance Chevallier-Govers (dir.), De Frontex à Frontex: vers l'émergence d'un service européen des garde-côtes et garde-frontières, Larcier, 2019 

    Romain Tinière (dir.), Question prioritaire de constitutionnalité et droit européen des droits de l'homme: entre autonomie et convergence, Anthemis et Nemesis, 2017, Droit & justice, 212 p.    

    La 4e de couverture indique : "Envisagée depuis de longues années, l'introduction en France d'un contrôle de constitutionnalité a posteriori sous la forme d'une question préjudicielle de constitutionnalité constitue, à n'en pas douter, une réforme majeure. Au-delà des questions procédurales inhérentes à la mise en place d'une nouvelle voie de droit pour les justiciables, la question prioritaire de constitutionnalité pose la question centrale des rapports entre le contrôle de constitutionnalité et le contrôle de conventionnalité, et donc également du rapport de la norme constitutionnelle au droit européen des droits de l'homme. Le travail de recherche réalisé par une équipe de chercheurs de l'Institut de droit européen des droits de l'homme à partir de décisions du Conseil constitutionnel et d'arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme appréhende trois niveaux de protection des droits de l'homme : le contrôle de conventionnalité interne, le contrôle de conventionnalité externe et le contrôle prioritaire de constitutionnalité."

    Romain Tinière, Claire Vial (dir.), La protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne : [colloque annuel de la CEDECE, Faculté de droit de Montpellier], Bruylant, 2015, Collection Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 414 p.   

    Romain Tinière, Claire Vial (dir.), La protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne, Bruylant, 2015, Collection de droit de l'Union européenne ( colloques ) 

    Romain Tinière, Jordane Arlettaz, Mathieu Touzeil-Divina (dir.), Fragmentation en droit - fragmentation du droit: [actes du ]colloque de Grenoble, 17 mai 2013, Editions l'Epitoge et Lextenso, 2014, Collection L'Unité du droit, 166 p.   

    Romain Tinière, Frédéric Sudre (dir.), Droit communautaire des droits fondamentaux: recueil d'arrêts de la Cour de Justice de l'Union Européenne, 3e éd., Nemesis et Anthemis, 2012, Droit et justice, 339 p.   

    Romain Tinière, Cécile Rapoport, Marie-Françoise Labouz, Les sanctions ciblées au carrefour des droits international et européen, Université Pierre-Mendès-France, 2011, Les conférences publiques du centre d'excellence Jean Monnet de Grenoble, 56 p. 

    Romain Tinière, Frédéric Sudre (dir.), Droit communautaire des droits fondamentaux: recueil de décisions de la Cour de Justice des Communautés européennes, 2e éd., Nemesis et Bruylant, 2007, Droit et justice, 337 p. 

  • Romain Tinière, « Droit de l'Union européenne », in Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, Dalloz, 2023, pp. 139-270 

    Romain Tinière, « Article 8 – Protection des données à caractère personnel  », in Fabrice Picod, Cécilia Rizcallah, Sébastien Van Drooghenbroeck (dir.), Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne : commentaire article par article, Bruylant, 2023, pp. 199-222 

    Romain Tinière, « Quelle autorité pour le juge européen des droits de l'homme face à la concurrence du juge de l'Union européenne ? », in Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano (dir.), Les soixante-dix ans de l'adoption de la Convention européenne des droits de l'homme : enjeux et perspectives, Editions A. Pedone, 2021, pp. 83-100     

    Romain Tinière, « La complémentarité des contrôles juridictionnels et non-juridictionnels pour le respect effectif du principe de l’État de droit en Europe », in Mihaela Anca Ailincai, Constance Chevallier-Govers, Vérane Edjaharian-Kanaa (dir.), Les Europes : de l’intérieur, vers l’extérieur : mélanges en l'honneur du professeur Catherine Schneider, mare & martin, 2021, pp. 809-819 

    Romain Tinière, « Les valeurs et l’autonomie »: histoire d’un chassé-croisé entre récits judiciaires européens, in Antoine Bailleux, Elsa Bernard, Sophie Jacquot, Quentin Landenne (dir.), Les récits judiciaires de l'Europe : dynamiques et conflits, Bruylant, 2021, pp. 209-220 

    Romain Tinière, « L’initiative citoyenne européenne à l’épreuve de la régulation du marché », in Eric Carpano, Gaëlle Marti (dir.), Démocratie et marché dans l’Union européenne, Bruylant, 2021, pp. 119-130 

    Romain Tinière, « L’influence croissante de la Charte des droits fondamentaux sur la politique extérieure de l’Union européenne », in Marco Balboni, Carmelo Danisi (dir.), Human rights as a horizontal issue in EU external policy, Editoriale scientifica, 2021, pp. 97-114 

    Romain Tinière, « Propos introductifs »: la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne dix ans après, in Romain Tinière, Claire Vial (dir.), Les dix ans de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne : bilan et perspectives, Bruylant, 2020, pp. 11-26 

    Romain Tinière, « Les discontinuités territoriales et l'Union européenne »: les enjeux de l'intégration différenciée, in Nicolas Kada (dir.), Les discontinuités territoriales et le droit public, Dalloz, 2020, pp. 237-243 

    Romain Tinière, « Le Parlement européen et la protection des droits fondamentaux ou le chevalier blanc des droits de l’homme à l’épreuve de la réalité », in Tony Marguery, Sébastien Platon, Hanneke van Eijken (dir.), Les élections européennes, 40 ans après : bilan, enjeux et perspectives = The european elections, 40 years later : assessement, issues and prospects, Bruylant, 2020, pp. 69-84 

    Romain Tinière, « Article 8 – Le droit à la protection des données à caractère personnel  », in Fabrice Picod, Cécilia Rizcallah, Sébastien Van Drooghenbroeck (dir.), Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne : commentaire article par article, Bruylant, 2019, pp. 185-204 

    Romain Tinière, « Propos introductifs »: Frontex et les petits pas, in Constance Chevallier-Govers, Romain Tinière (dir.), De Frontex à Frontex : vers l'émergence d'un service européen des garde-côtes et garde-frontières : [colloque international du CESICE et CRJ, 22-23 mars 2018, Grenoble], Bruylant, 2019, pp. 13-24 

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux et exception en droit de l’UE »: dialectique entre intégration et désintégration, in Eric Carpano, Gaëlle Marti (dir.), L'exception en droit de l'Union européenne, Presses universitaires de Rennes, 2019, pp. 337-346 

    Romain Tinière, Gérard Gonzalez, Adeline Gouttenoire, Laure Milano, Hélène Surrel, « La Cour de justice de l'Union européenne et la globalisation des sources de protection des droits fondamentaux », Les droits de l’homme à la croisée des droits : mélanges en l'honneur de Frédéric Sudre, LexisNexis, 2018, pp. 781-789 

    Romain Tinière, « Cour de justice, gde ch., 26 juillet 2017, Avis rendu en vertu de l'article 218, paragraphe 11, avis 1/15, ECLI:EU:C:2017:592 »: conclusions de l'avocat général P. Mengozzi, du 8 septembre 2016, ECLI:EU:C:2016:656, in Fabrice Picod (dir.), Jurisprudence de la CJUE 2017 : décisions et commentaires, Bruylant, 2018, pp. 123-135 

    Romain Tinière, « Introduction », in Romain Tinière (dir.), Question prioritaire de constitutionnalité et droit européen des droits de l'homme : entre autonomie et convergence, Anthemis, 2017, pp. 7-20   

    Romain Tinière, Arnaud Martinon, « Articulation avec le droit international - lutte contre le terrorisme - valeur constitutionnelle de la protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne »: CJCE, 12 nov. 1969, n°29/69, Stauder c/ Stadt Ulm (ECLI:EU:C: 1969 : 57) ; CJCE, 17 déc. 1970, n°11/70, Internationale Handelsgesellschaft (I.H.) (ECLI:EU:C: 1970 : 114) ; CJCE, 14 mai 1974, n°4/73, Nold KG c/ Commission (ECLI:EU:C: 1974 :51), in Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, Dalloz, 2017, pp. 110-117

    Romain Tinière, « Article 8 - Protection des données à caractère personnel », in Fabrice Picod, Sébastien Van Drooghenbroeck (dir.), Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne : commentaire article par article, Bruylant, 2017, pp. 185-204 

    Romain Tinière, « Cour de justice, gde ch., 5 avril 2016, Aranyosi et Caldararu, aff. jtes C-404/15 et C-659/15 PPU, ECLI:EU:C:2016:198 »: conclusions de l'avocat général H. Saugmandsgaard Øe, du 19 juillet 2016, ECLI:EU:C:2016:572, in Fabrice Picod (dir.), Jurisprudence de la CJUE 2016 : décisions et commentaires, Bruylant, 2017, pp. 113-120 

    Romain Tinière, « Commentaires des arrêts de la CJUE Lanigan (aff. C-237/15), Delvigne (aff. jtes C-650/13) et Schrems (aff. C-362/14) »: prise de position de l'avocat général M. P. Cruz Villalón, du 6 juillet 2015, ECLI:EU:C:2015:509, in Fabrice Picod (dir.), Jurisprudence de la CJUE 2015 - Décisions et commentaires, Bruylant, 2016, pp. 114-123     

    Romain Tinière, « L’adaptation de la nature du contrôle », in Gérard Gonzalez (dir.), La subsidiarité conventionnelle en question : essai de systématisation, Nemesis, 2016, pp. 239-254   

    Romain Tinière, « Les droits fondamentaux dans les actes de droit dérivé de l’Union européenne »: le discours sans la méthode, in Laurence Potvin-Solis (dir.), Politiques de l'Union européenne et droits fondamentaux, Bruylant, 2016, pp. 51-65   

    Romain Tinière, « Commentaires des arrêts de la CJUE Association de Médiation sociale (aff. C-176/12), Digital Rights Ireland (aff. jtes C-293 et 594/12) et Google Spain (aff. C-131/12) »: conclusions de l'avocat général M. P. Cruz Villalón, du 12 décembre 2013, ECLI:EU:C:2013:845, in Fabrice Picod (dir.), Jurisprudence de la CJUE 2014 - Décisions et commentaires, Bruylant, 2015, pp. 102-115   

    Romain Tinière, « Confiance mutuelle et droits fondamentaux dans l'Union européenne », in Nicolas Kada (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Henri Oberdorff, LGDJ-Lextenso éditions, 2015, pp. 71-83 

    Romain Tinière, Claire Vial, « Propos introductifs »: L’autonomie du système de protection des droits fondamentaux de l’Union européenne en question, in Romain Tinière, Claire Vial (dir.), La protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne : entre évolution et permanence : [colloque annuel de la CEDECE, Faculté de droit de Montpellier], Bruylant, 2015, pp. 9-42   

    Romain Tinière, « La Cour de justice de l’Union européenne protectrice des droits ou régulatrice du droit de l’Union européenne ? », in Jordane Arlettaz, Julien Bonnet (dir.), L' objectivation du contentieux des droits et libertés fondamentaux : du juge des droits au juge du droit ? : actes du colloque du 12 décembre 2014, A. Pedone, 2015, pp. 77-94   

    Romain Tinière, « Compte-rendu d'ouvrage », in Kanstantsin Dzehtsiarou, Theodore Konstadinides, Tobias Lock, Noreen O'Meara (dir.), Human Rights Law in Europe - The Influence, Overlaps and Contradictions of the EU and the ECHR, Routledge, 2014, pp. 226   

    Romain Tinière, « Droit matériel de l'Union européenne », in Mathieu Touzeil-Divina (dir.), Initiation au droit : introduction encyclopédique aux études et métiers juridiques, LGDJ : Lextenso éditions, 2014, pp. 47-49 

    Romain Tinière, « Le rôle des États dans la fragmentation de l’Union européenne », in Jordane Arlettaz, Romain Tinière (dir.), Fragmentation en droit - fragmentation du droit : colloque de Grenoble, 17 mai 2013, Ed. l'Epitoge, 2014, pp. 113-122 

    Romain Tinière, « La concurrence des sources du droit à un procès équitable dans l’ordre juridique de l’Union », in Caroline Picheral (dir.), Le droit à un procès équitable au sens du droit de l'Union européenne : actes du colloque des 5 et 6 novembre 2010, Nemesis, 2012, pp. 63-86   

    Romain Tinière, « L’élection des présidents de l’Union européenne »: interrogations sur l'hypothèse d'une campagne présidentielle au sein de l'Union européenne, in Jordane Arlettaz, Séverine Nicot (dir.), Le cadre juridique de la campagne présidentielle : actes du colloque organisé par le Centre de recherches juridiques (CRJ) à Grenoble le 10 février 2012 dans le cadre des Journées décentralisées de l'Association française de droit constitutionnel (AFDC) relatives aux élections présidentielles, l'Harmattan, 2012, pp. 153-169   

    Romain Tinière, « Les revirements de jurisprudence de la CJUE dans le domaine de la protection des droits fondamentaux », in Éric Carpano (dir.), Le revirement de jurisprudence en droit européen, Bruylant, 2012, pp. 145-160 

    Romain Tinière, « Le principe d'alignement sur le standard conventionnel pour les droits correspondants », in Caroline Picheral, Laurent Coutron (dir.), Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne et Convention européenne des droits de l'homme, Bruylant, 2012, pp. 3-20 

    Romain Tinière, « Puissance publique et droit de l’Union européenne »: l'européanisation de la puissance publique, La puissance publique : actes du [5e] colloque organisé du 22 au 24 juin 2011 à la faculté Pierre Mendès France de Grenoble II, LexisNexis, 2012, pp. 227-241 

    Romain Tinière, « Pluralisme juridictionnel et protection des droits fondamentaux dans l’Union européenne », in Michel Levinet (dir.), Pluralisme et juges européens des droits de l'homme, Bruylant, 2010, pp. 357-376 

    Romain Tinière, « L'autonomie entre droits européens », in Hélène Gaudin (dir.), Annuaire de droit européen 2007, Bruylant, 2010, pp. 41-55 

  • Romain Tinière, Nathalie Rubio, « Quand les fonds européens rencontrent les droits fondamentaux », Revue de l'Union européenne, 2024, n°677, p. 196   

    Romain Tinière, « Charte des droits fondamentaux de l'UE et droits à congé payé du salarié en arrêt de maladie », Recueil Dalloz, 2023, n°37, p. 1936 

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano, Carole Nivard, « Les juridictions de l’Union européenne et les droits fondamentaux », Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2022, n°3, pp. 517-563 

    Romain Tinière, « L'article 12 de la DDH et l'identité constitutionnelle de la France »: incompétence, méconnaissance ou instrumentalisation ?, Actualité juridique Droit administratif, 2022, n°20, p. 1147 

    Romain Tinière, « Droit de la concurrence, droit des libertés fondamentales et régulation des pouvoirs numériques (perspective européenne) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2022   

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano, Carole Nivard, « Les juridictions de l’Union européenne et les droits fondamentaux »: chronique de jurisprudence (2020), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2021, n°127, pp. 573-620 

    Romain Tinière, « L’Europe de la santé à l’épreuve du tourisme médical motivé par les convictions religieuses »: CJUE, 29 octobre 2020, A c/ Veselības ministrija aff. C-243/19, Revue des Affaires européennes/Law European & Affairs, 2021, n°4, pp. 957-962   

    Romain Tinière, « Règlement 2019/1896 et le renforcement des compétences de Frontex », Journal de Droit Européen, 2021, n°275, p. 10   

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2021, pp. 403-461 

    Romain Tinière, « Précisions sur les conditions d'application de la Charte des droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2021, pp. 405-408 

    Romain Tinière, « Interactions entre la Charte et la Convention européenne des droits de l'homme », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2021, pp. 408-419 

    Romain Tinière, « Le contenu essentiel des droits fondamentaux dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne », Cahiers de droit européen, 2020, n°23, pp. 417-439   

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano-Laganier, Carole Nivard, « Les juridictions de l’Union européenne et les droits fondamentaux »: Chronique de jurisprudence (2019), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2020, n°123, pp. 683-728 

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2020, pp. 419-465   

    Romain Tinière, « Évolutions des conditions d'invocabilité de la Charte devant les juridictions nationales », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2020, pp. 427-432 

    Romain Tinière, Claire Vial, « État des relations avec le droit de la Convention européenne des droits de l'homme », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2020, pp. 433-439 

    Romain Tinière, « Retour sur les modalités d'application de la Charte, la clarification au prix de l'effectivité des principes ? », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2020, pp. 420-425 

    Romain Tinière, « Mandat d'arrêt européen et coopération judiciaire pénale »: mandat d'arrêt européen et notion d'"autorité judiciaire d'émission", Annuaire de droit de l'Union européenne, 2020, pp. 449-451 

    Romain Tinière, « La directive (UE) 2019/1937 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l'Union », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2020, pp. 463-465 

    Romain Tinière, « La délicate question de la détermination des sanctions pour violation de l'État de droit », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2019, n°02, p. 293 

    Romain Tinière, Francesca Ippolito, « Dossier »: les mécanismes de suivi du respect de l'État de droit en Europe, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2019, n°2, p. 253 

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano, Carole Nivard, « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: chronique de jurisprudence (2018), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2019, n°119, pp. 619-653 

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2019, pp. 497-529     

    Romain Tinière, Xavier Dupré de Boulois, Sébastien Milleville, « Le droit des libertés en question(s) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2019   

    Romain Tinière, « État de droit et valeurs de l’Union européenne », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2019   

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux et entreprises », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2019, pp. 518-524 

    Romain Tinière, « L'apport de la Charte des droits fondamentaux à la protection des données personnelles dans l’Union européenne », Revue des Affaires européennes/Law European & Affairs, 2018, n°1, pp. 29-34 

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Nina Le Bonniec, Laure Milano, « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: chronique de jurisprudence (2017), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2018, n°115, pp. 651-684 

    Romain Tinière, « L’influence croissante de la Charte des droits fondamentaux sur la politique extérieure de l’Union européenne », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2018     

    Romain Tinière, « La Charte des droits fondamentaux et l’entreprise », Revue des Affaires européennes/Law European & Affairs, 2018, n°2, pp. 221-224   

    Romain Tinière, « La Charte des droits fondamentaux et l’entreprise », Revue des Affaires européennes/Law European & Affairs, 2018, n°2, pp. 221-288   

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Nina Le Bonniec, Laure Milano, « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: chronique de jurisprudence (2016), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2017, n°111, pp. 527-555 

    Romain Tinière, « Le pluralisme désordonné de la protection des droits fondamentaux en Europe »: le salut réside-t-il dans l’équivalence ?, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2017     

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2017, pp. 517-540     

    Romain Tinière, « La protection des données à caractère personnel dans l'Union européenne en 2016 »: entre évolutions et interrogations, Annuaire de droit de l'Union européenne, 2017, pp. 527-530 

    Romain Tinière, « Le contrôle non juridictionnel des droits fondamentaux dans l'Union »: première application du nouveau cadre pour renforcer l’État de droit, Annuaire de droit de l'Union européenne, 2017, pp. 530-534 

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2016, pp. 427-459   

    Romain Tinière, « L'utilisation contentieuse de la Charte des droits fondamentaux »: Cour de justice de l'Union européenne et droit de la Convention : vers un retour à la normale ?, Annuaire de droit de l'Union européenne, 2016, pp. 428-432 

    Romain Tinière, « Le contrôle non juridictionnel des droits fondamentaux dans l'Union », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2016, pp. 449-451 

    Romain Tinière, « Le rôle de la Charte dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne depuis l'avis 2/13 »: vers un modus vivendi avec le droit de la Convention ?, Revue de l'Union européenne, 2016, n°600, pp. 400-405 

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Hélène Surrel, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano, « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: Chronique de jurisprudence (2015), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2016, n°107, pp. 683-711   

    Romain Tinière, « Arrêt Delvigne »: le droit de vote des (ex)-prisonniers devant la Cour de justice de l’Union européenne, Journal de Droit Européen, 2016, n°225, pp. 14-15 

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2015, pp. 339-360     

    Romain Tinière, « L'accélération de la constitutionnalisation de l’Europe  »: prémices de la création d’un État fédéral européen ou structuration accrue de l’espace européen ?, Politeia , 2015, n°8, pp. 291-315   

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Hélène Surrel, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano, « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: Chronique de jurisprudence (2014), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2015, n°103, pp. 673-699 

    Romain Tinière, « Compte-rendu d'ouvrage »: Delphine Dero-Bugny, Les rapports entre la Cour de justice de l'Union européenne et la Cour européenne des droits de l'homme, Bruylant, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2015, p. 227   

    Romain Tinière, « L'application contentieuse de la Charte des droits fondamentaux de l'Union »: le champ d'application de la Charte des droits fondamentaux, Annuaire de droit de l'Union européenne, 2015, pp. 345-346 

    Romain Tinière, « Le mandat d'arrêt européen, la coopération pénale et des droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2015, pp. 354-359 

    Romain Tinière, « Compte-rendu d'ouvrage »: Christian Tomuschat,Human Rights Law in Europe – The Influence, Overlaps and Contradictions of the EU and the ECHR, Routledge, 2014, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2015, n°5 

    Romain Tinière, « La garantie non-juridictionnelle des droits fondamentaux dans l'Union européenne », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2015, pp. 353-356 

    Romain Tinière, « Les perspectives fluctuantes du droit à la protection des données à caractère personnel », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2015, pp. 356-362 

    Romain Tinière, Christophe Maubernard, Hélène Surrel, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Laure Milano, « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: Chronique de jurisprudence (2013), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2014, n°99, pp. 611-638 

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2014, pp. 471-488   

    Romain Tinière, « La protection des données personnelles »: vers un double standard au sein de l'Union européenne ?, Annuaire de droit de l'Union européenne, 2014, pp. 479-484 

    Romain Tinière, « L’invocabilité des principes de la Charte des droits fondamentaux dans les litiges horizontaux », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2014   

    Romain Tinière, « Les black lists du Conseil de Sécurité devant la Cour européenne des droits de l'homme »: (CEDH, 12 sept. 2012, n° 10593/08, Nada c/ Suisse, AJDA 2013. 165, chron. L. Burgorgue-Larsen ; RFDA 2013. 576, chron. H. Labayle, F. Sudre, X. Dupré de Boulois et L. Milano), RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2013, n°3, pp. 515-530 

    Romain Tinière, Caroline Boiteux-Picheral, Hélène Surrel, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Christophe Maubernard [et alii], « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: Chronique de jurisprudence (2012), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2013, n°95, pp. 653-680 

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2013, pp. 275-296   

    Romain Tinière, « Application de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2013, pp. 275-280 

    Romain Tinière, « Asile et immigration », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2013, pp. 291-294 

    Romain Tinière, « Les droits fondamentaux dans les actes de droit dérivé de l’Union européenne »: le discours sans la méthode, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2013   

    Romain Tinière, Caroline Boiteux-Picheral, Hélène Surrel, Katarzyna Blay-Grabarczyk, Christophe Maubernard [et alii], « Les juridictions de l'Union européenne et les droits fondamentaux »: Chronique de jurisprudence (2011), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2012, n°92, pp. 887-917 

    Romain Tinière, « Constitutionnalité et conventionnalité »: Question prioritaire de constitutionnalité et droit européen des droits de l'homme - Entre équivalence et complémentarité. Présentation, Revue française de droit administratif, 2012, n°4, pp. 621-624 

    Romain Tinière, « Question prioritaire de constitutionnalité et droit européen des droits de l'homme – entre équivalence et complémentarité », Revue française de droit administratif, 2012, n°4, pp. 621-625   

    Romain Tinière, « L’externalisation des contrôles migratoires et les juridictions européennes »: 1ère partie, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2012   

    Romain Tinière, « L’externalisation des contrôles migratoires et les juridictions européennes »: 2ème partie, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2012   

    Romain Tinière, Caroline Boiteux-Picheral, Hélène Surrel, Laure Milano, Christophe Maubernard [et alii], « Droit communautaire des droits fondamentaux »: Chronique de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne (2010), Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2011, n°87, pp. 595-619 

    Romain Tinière, « Le recours en manquement et la protection des droits fondamentaux », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2011   

    Romain Tinière, « La notion de pleine juridiction au sens de la Convention européenne des droits de l'homme et l'office du juge administratif », Revue française de droit administratif, 2009, n°04, p. 729   

    Romain Tinière, « Eléments de définition d'un standard commun aux groupements d'intérêt public », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°16, p. 840   

  • Romain Tinière, « Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne », JurisClasseur Europe Traité [Encyclopédie juridique Juris-classeur], LexisNexis, 2017, pp. 160 

  • Romain Tinière, Édouard Dubout (dir.), Directive 2000/78 portant création d'un cadre général en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail. Commentaire article par article, Bruxelles, Bruylant, coll. "Droit de l'Union européenne", série "Textes et commentaires", 2020, 481 p., ISBN : 978-2-8027-6492-2, Éditions Panthéon-Assas, 2021, pp. 1265-1266 

    Romain Tinière, Anastasia Iliopoulou-Penot et Lamprini Xenou (dir.), La Charte des droits fondamentaux, source de renouveau constitutionnel européen ?, Bruxelles, Bruylant, coll. "Droit de l'Union européenne", série "Colloques", 2020, 309 p., ISBN : 978-2-8027-6564-6, Éditions Panthéon-Assas, 2021, pp. 1334-1337 

    Romain Tinière, Lorenza Violini et Antonia Baraggia (eds), The fragmented landscape of fundamental rights protection in Europe - The role of judicial and non-judicial actors, Edward Elgar Publishing, 2018, 240 p., ISBN : 978-1-78643-604-7, Éditions Panthéon-Assas, 2020, pp. 1197-1199 

    Romain Tinière, Protéger les droits fondamentaux à l’ère numérique – Rapport annuel de la Commission européenne sur l’application de la Charte des droits fondamentaux: billet d’actualité, 2022 

  • Romain Tinière, « L'internationalisation du droit des élections politiques », le 27 juin 2024  

    Colloque organisé par le CRJ, le CESICE, la Faculté de droit, Université Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Romain Rambaud, Romain Tinière et Manon Bonnet (CESICE)

    Romain Tinière, « Diffuser, Publier, Editer », le 23 mai 2024  

    Journée de l'EDIEC, Université Jean Moulin Lyon 3, sous la direction scientifique de Cyril Nourissat, Professeur de droit privé, Directeur de l’EDIEC.

    Romain Tinière, « Valeurs fondatrices de l'Union européenne, valeurs communes aux Etats membres », le 17 mai 2024  

    Ateliers doctoraux organisés par l'IRDEIC, Université Toulouse 1 Capitole sous la direction scientifique de M. Marc Blanquet, Professeur de droit public à l’Université Toulouse Capitole, IRDEIC, Chaire Jean Monnet ad personam, avec la participation de l’Association des Doctorants de l’IRDEIC

    Romain Tinière, « Vers un contrôle juridique des politiques publiques environnementales ? », le 05 avril 2024  

    Journée d'étude organisée par le CTAD-CREDOF et le CRJ, Université de Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Claire Cuvelier, UGA/CRJ et Jeanne de Gliniasty, Université Nanterre/CREDOF

    Romain Tinière, « Les droits et libertés des salariés face à l'employeur », le 13 février 2024  

    Journée d'études du Master 2 Droit Social organisée par le CRJ, Université Grenoble-Alpes

    Romain Tinière, « L'enseignement des droits de l'homme dans les Facultés de droit », le 10 novembre 2023  

    Comme discipline académique, l’émergence de l’enseignement des droits de l’homme (les nommer est déjà un enjeu) puis son évolution n’ont rien d’évident. C’est à comprendre le processus historique qui a donné leur forme aux enseignements actuels et à en dresser le bilan que s’attache cette journée d’étude, organisée à la Faculté de droit de Grenoble, qui a toujours tenu une place de premier plan pour cette matière. Les actes de la journée seront publiés dans la Revue d’histoire des Facultés de droit.

    Romain Tinière, « Nettoyer (les locaux de) l'administration », le 28 septembre 2023  

    Colloque organisé par le CRJ, Université Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Julie Arroyo, Maîtresse de conférences en droit public, et Léo Vanier, Professeur de droit public

    Romain Tinière, « Droit et alimentation saine et durable : regards croisés en droit français, allemand, européen et international », le 28 juin 2023  

    Université d'été franco-allemande organisée par le CRJ, en partenariat avec la Faculté de droit de Grenoble, l'Université Grenoble Alpes, le Centre juridique franco-allemand et l'Université de la Sarre sous la direction scientifique de Fabien Girard, UGA, CRJ et Alice Leconte, UGA, CRJ

    Romain Tinière, « Frontières européennes », le 15 juin 2023  

    Journée d'étude organisée dans le cadre du séminaire itinérant du GIS Euro-lab, coordonnée par Céline Belot, PACTE, Sciences Po Grenoble et Romain Tinière, UGA, CRJ

    Romain Tinière, « L'émergence d'un droit des données », le 02 décembre 2022  

    Organisé par le CUERPI et le CRJ, Université Grenoble Alpes

    Romain Tinière, « Droit(s) et patrimoine(s) », le 16 novembre 2022  

    Organisé par le CRJ, Université Grenoble-Alpes

    Romain Tinière, « La modération et les modérateurs de contenus en ligne », le 07 novembre 2022  

    Cycle de conférences organisé par Valère Ndior, Professeur de droit public, Membre junior de l'IUF, dans le cadre du programme Gouvernance et régulation des réseaux sociaux.

    Romain Tinière, « La conflictualité dans l’Union européenne : menace existentielle ou catalyseur d’intégration ? », le 20 octobre 2022  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Gaëlle Marti, Pr. de droit public, Directrice du CEE-EDIEC, Porteuse de la Chaire Jean Monnet ProValUE, Université Jean Moulin Lyon 3 et Loïc Robert, MCF en droit public, Directeur adj. du CEE-EDIEC, Université Jean Moulin Lyon 3

    Romain Tinière, « Associations, Think Tanks, Réseaux académiques : quels rôles en Europe ? », le 15 juin 2022  

    Forum organisé avec le soutien de l'Institut de droit comparé (Paris Panthéon Assas), de l'IRJS (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) de l'IDP (Toulouse Capitole), de l'ICREJ (Caen Normandie) et de l'IRDAP (Bordeaux).

    Romain Tinière, « Le juge français et la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne », le 03 juin 2022  

    Organisée par Laurence Burgorgue-Larsen et Romain Tinière

    Romain Tinière, « Le "réveil" de la force publique », le 07 avril 2022  

    Organisée sous la responsabilité scientifique de Serge Slama et Léo Vanier, professeurs de droit public à la faculté de droit UGA, membres du CRJ

    Romain Tinière, « Droit de la concurrence, droits fondamentaux et régulation des pouvoirs numériques », Le droit des libertés en question(s) : colloque des 10 ans de la RDLF, Montpellier, le 02 décembre 2021    

    Organisé par l'ISJPS UMR 8103, Université Paris 1, le CRJ EA 1965, Université Grenoble-Alpes, l'IDEDH et le CERCOP, Université de Montpellier.

    Romain Tinière, « L'Union européenne et la régulation des plateformes de médias sociaux au prisme de la liberté d'expression », Congrès AFEE 2021 « l’Europe et les nouvelles technologies », Aubervilliers, le 10 juin 2021      

    Congrès organisé avec le soutien de l'IDPS et de l'IRDA, Université Sorbonne Paris Nord, et du CRLD, Université d'Evry Paris Saclay

    Romain Tinière, « Les récits judiciaires de l’Europe », le 27 novembre 2020  

    Organisé par le CRDP, Université de Lille, et l'Institut d'études européennes de l'Université Saint-Louis-Bruxelles, soutenu par la Chaire Jean Monnet, sous la direction des professeurs Antoine Bailleux, Elsa Bernard et Sophie Jacquot

    Romain Tinière, « Droit et coronavirus », le 30 mars 2020  

    Colloque virtuel organisé avec le soutien du CESICE et du CRJ (Université Grenoble Alpes), du CRISS (Université polytechnique des Hauts de France), de l'IEDP (Université Paris-Saclay) et de l'ISJPS (Université Panthéon-Sorbonne - CNRS).

    Romain Tinière, « Le Parlement européen et la protection des droits fondamentaux », Colloque Les élections européennes 40 ans après - Bilan, enjeux et perspectives, Bordeaux, le 09 mai 2019    

    Organisé par l’Université de Bordeaux

    Romain Tinière, « Les 10 ans de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne », le 12 décembre 2019  

    Organisé par le CRJ, Université Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Romain Tinière, Professeur de droit public, Université Grenoble Alpes et Claire Vial, Professeur de droit public, Université de Montpellier.

    Romain Tinière, « L'espace européen des libertés, mythe ou réalité ? », le 06 décembre 2019  

    Organisé par l’Université Catholique de Lyon

    Romain Tinière, « Les limites du droit de l’Union européenne », le 11 octobre 2019  

    Journée organisée à la Faculté de droit de Grenoble, avec le concours du CESICE, de l'IREDIES et du LAB-LEX.

    Romain Tinière, « L'ICE à l’épreuve de la régulation du marché », Démocratie et marché dans une Union en crise : Congrès annuel de la CEDECE, Lyon, le 13 juin 2019    

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Eric Carpano, Professeur, Directeur du Centre d’études européennes et Gaëlle Marti, Professeure, Directrice adjointe du Centre d'études européennes.

    Romain Tinière, « Les migrations en questions et l'Europe », le 14 mai 2019  

    Organisée par le CRJ de Grenoble Alpes

    Romain Tinière, « Le droit des libertés en question(s) », le 28 mars 2019 

    Romain Tinière, « Séminaire doctoral en Droit de l’Union européenne », le 29 janvier 2019  

    Présentation par des doctorants de Grenoble, Lyon, et Montpellier de leurs travaux en droit de l'Union Européenne

    Romain Tinière, « Droits fondamentaux et exception en droit de l’UE », De Frontex à Frontex, vers l’émergence d’un service européen des garde-frontières et garde-côtes, Grenoble, le 11 octobre 2018        

    Organisé par le CEE (Centre d’études européennes), avec le soutien de l’EDIEC, du Service général de la recherche de l'Université Jean Moulin Lyon 3 et de l’École doctorale de droit de Lyon-Saint-Etienne.

    Romain Tinière, « Quel État de droit dans une Europe en crise ? », le 11 octobre 2018  

    Organisé par le Centre d’Etudes Européennes sous la direction scientifique de Éric Carpano, Professeur, Directeur du Centre d’études européennes et Marie-Laure Basilien-Gainche, Professeure

    Romain Tinière, « Les discontinuités en Europe du fait de l’intégration différenciée », Les (Dis)continuités territoriales, Grenoble, le 03 avril 2018    

    Organisé sous la direction scientifique de Nicolas Kada, Professeur de droit public à l’Université Grenoble Alpes, Co-directeur du Centre de Recherches Juridiques (EA 1965)

    Romain Tinière, « De Frontex à Frontex : vers l'émergence d'un service européen des garde-frontières et des garde-côtes », le 22 mars 2018  

    Colloque international du CESICE & CRJ, organisé sous la direction scientifique de Constance Chevalier-Govers et Romain Tinière

    Romain Tinière, « Les mécanismes de suivi de l’État de droit en Europe », Conférence "Grand témoin", Aix-en-Provence, le 26 janvier 2018    

    Organisé par le Centre d’Excellence Jean Monnet de l’Université d’Aix-Marseille dans le cadre du cycle de conférences « Les grands témoins »

    Romain Tinière, « Les paradoxes du droit à la protection des données personnelles dans l’Union européenne », "La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne" - Questions choisies, Bruxelles Belgium (BE), le 19 décembre 2017   

    Romain Tinière, « État de droit et mécanismes de suivi dans l’Union européenne », Le crisi come sfide per le organizzazioni internazionali, Cagliari Italy (IT), le 18 mai 2017   

    Romain Tinière, « Les standards du Conseil de l’Europe en matière de droits de l’Homme comme limites de l’action extérieure de l’Union Européenne », Université d’hiver international : Les droits de l’homme comme domaine horizontal de la politique extérieure de l’Union européenne, Bologne Italy (IT), le 09 janvier 2017   

    Romain Tinière, « Le droit des libertés en question », Le droit des libertés en question(s) – Colloque des 5 ans de la RDLF, Grenoble, le 24 novembre 2016    

    Colloque organisé par : Xavier Dupré de Boulois Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Sébastien Milleville, Maître de conférences à l’Université Grenoble Alpes Romain Tinière, Professeur à l’Université Grenoble Alpes

    Romain Tinière, « L’échange des données dans l'espace de liberté, de sécurité et de justice de l'Union Européenne », le 17 novembre 2016  

    Colloque organisé par le CESICE

    Romain Tinière, « Les droits fondamentaux dans les actes de droit dérivé de l’Union européenne », Droits fondamentaux et politiques publiques de l'Union européenne, 13e journées du pôle européen Jean Monnet, Metz, le 21 janvier 2013   

    Romain Tinière, Henri Oberdorff, Mihaela Anca Ailincai, Hafida Belrhali, David Dechenaud [et alii], « Les libertés publiques en France à l’épreuve du terrorisme », Rencontre-Débat "Les libertés publiques en France à l'épreuve du terrorisme", Grenoble, le 02 février 2015   

    Romain Tinière, Claire Vial, « La Cour de justice de l'Union européenne protectrice des droits ou régulatrice du Droit de l'Union européenne ? », L’objectivation du contentieux des droits et libertés fondamentaux : du juge des droits au juge du Droit ?, Montpellier, le 12 décembre 2014     

    Romain Tinière, « Le rôle des États dans la fragmentation de l’Union européenne », Fragmentation en droit / Fragmentation du Droit, Grenoble, le 17 mai 2013   

    Romain Tinière, « Les revirements de jurisprudence de la CJUE dans le domaine de la protection des droits fondamentaux », Le droit à un procès équitable au sens du droit de l’Union européenne, Montpellier, le 10 février 2012     

    Romain Tinière, « La puissance publique », le 22 juin 2011 

    Romain Tinière, « Les jurisprudences européennes et la lutte contre le terrorisme », La conciliation entre les droits et libertés dans les ordres juridiques européens, 10e journées du pôle européen Jean Monnet, Metz, le 18 décembre 2009 

    Romain Tinière, « L’abandon de la valeur constitutionnelle ? », Le Traité modificatif, relance ou recul du projet européen ? 3e journée d’étude de la CEDECE et de l’annuaire de droit européen, Paris, le 19 décembre 2007 

    Romain Tinière, « L'accélération de la constitutionnalisation de l’Europe  », Congrès de L'association française de droit constitutionnel, Montpellier, le 01 janvier 2005 

    Romain Tinière, « Les limites de l’immunité juridictionnelle », Table ronde consacrée aux droits fondamentaux dans le cadre de l'ELSJ, Montpellier, le 01 janvier 2003 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Geoffrey Galibert, Les compétences économiques et sociales de l'Union - Entre clivages et synergies, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Caroline Picheral  

    L'Union européenne est fréquemment perçue comme une organisation internationale essentiellement orientée vers la réalisation d'objectifs d'ordre économique. Cet élément pose inévitablement problème en matière démocratique ou encore quant à la légitimité du projet européen, qui ne semble pleinement acceptable qu'au regard de la pleine concrétisation de l'Europe sociale. Toutefois, malgré les faiblesses propres à la politique sociale, les compétences attribuées à l'Union - notamment en matière économique - semblent aptes à créer un droit s'inscrivant dans la poursuite des ambitieux objectifs sociaux assignés à l'organisation, malgré l'existence de clivages ou de conflits qui peuvent naître des différences d'intérêts entre États membres ou du partage de responsabilité entre institutions.

    Loïc Bret, L'avènement du concept d'identité de genre : une illustration du phénomène de dynamisme des normes, thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes en co-direction avec Michel Farge, membres du jury : Olivia Bui-Xuan (Rapp.), Adeline Gouttenoire (Rapp.), Benjamin Moron-Puech    

    L’objet du présent travail est d’étudier le phénomène d’apparition et de diffusion de l’identité de genre dans les ordres juridiques. Comment un concept totalement étranger à la science juridique est-il parvenu à imposer, sous couvert de la protection des droits humains, une relecture des normes en vigueur ? Quel rôle les États, les acteurs chargés de la protection des droits humains et ceux chargés de la promotion ont joué dans l’apparition et la diffusion de ce concept ? Et enfin, sa transcription dans nos législations pose indéniablement la question de sa portée. Comment l’identité de genre est-elle transcrite en droit français ? Et existe-t-il un véritable droit absolu à l’identité de genre assimilable à un droit absolu à l’autodétermination ou doit-on admettre que le processus de transcription est incomplet et nécessitera à l’avenir de nouvelles réformes juridiques ? L’étude présentée ici ne porte pas tant sur la protection juridique des personnes transidentitaires que sur le processus ayant permis l’émergence de l’identité de genre dans le domaine du droit. À cet égard, la thématique de la transidentité constitue une simple illustration d’un phénomène juridique de plus en plus étudié par la doctrine : le phénomène de dynamisme des normes. Les interactions normatives, horizontales et verticales, s’enrichissent en permanence de la diversité des ordres juridiques en présence. L’apparition d’un nouveau standard ne constitue pas l’aboutissement du processus mais uniquement la première étape de sa consolidation. Elle permet à son tour de renforcer la diffusion du standard sans entraver son enrichissement continu. À cet égard, l’apparition du concept d’identité de genre dans les normes de protection des droits humains constitue une illustration de la complexité de ce phénomène. Nous verrons dans les prochains développements que la construction du phénomène de dynamisme des normes s’est structuré autour de plusieurs sous-phénomènes complémentaires dont la finalité est la consécration d’un droit à absolu à l’autodétermination. La première étape, relatif à la reconnaissance juridique des personnes transgenres, est venue déconstruire la mention du sexe à l’état civil pour y substituer la mention du genre. Une deuxième étape, en cours de développement, vise à développer un phénomène de dynamisme des normes spécifiques aux personnes intersexes pour permettre la remise en cause de la binarité de nos systèmes d’identification et de classification. Enfin, la troisième étape impliquera à terme de conjuguer les deux mouvements pour étendre à l’ensemble des personnes transidentitaires – non binaires, genderfluid, etc. – le bénéfice d’un troisième genre à l’état civil.Toutefois, dans un souci de clarté, il faut accepter dans le présent travail soit restreint aux seules personnes transgenres ou intersexes dont le processus de reconnaissance s’est largement accéléré ces dernières années. De même, l’étude de chaque phénomène impose de réaliser une segmentation des évolutions par ordre juridique pour mieux voir apparaitre les différentes interactions. Ainsi, nous verrons que la définition d’un nouveau standard supranational autour de concept d’identité de genre vient faciliter sa diffusion (Première partie) et fragiliser les résistances du droit français à la reconnaissance d’un droit à l’identité de genre (Seconde partie).

    Ludovica Robustelli, Le droit à l'autodétermination informationnelle en droit européen, thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Brunessen Bertrand (Rapp.), Grégoire Loiseau (Rapp.), Yves Poullet et Célia Zolynski    

    Cette étude porte sur le droit à l’autodétermination informationnelle en droit de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe. Ce droit est d’origine prétorienne, car il a été reconnu pour la première fois par la Cour constitutionnelle allemande en 1983. Elle le définit comme le droit de contrôler la communication et la divulgation de ses données personnelles sur le fondement des deux premiers articles de la Loi fondamentale allemande, reconnaissant la dignité et l’autonomie personnelle. Selon la haute juridiction, l’impossibilité de choisir l’entourage et les circonstances de divulgation de ses informations personnelles conduit à une forme d’autocensure, l’individu craignant l’exclusion de la société à cause de potentiels comportements “déviants”. Les conséquences à l’échelle sociétale sont considérables : si tout le monde finit par uniformiser son comportement, le pluralisme nécessaire au fonctionnement d’une société démocratique n’existe plus.La thèse analyse l’existence de ce droit en droit européen et ses limites au regard de ses manifestations concrètes sous le régime de protection des données personnelles et le droit à la vie privée. La notion de donnée personnelle est remise en question par rapport à l’évolution technologique. La visibilité accrue des informations personnelles exige un réaménagement de sa définition, qui n’intègre pas suffisamment le facteur numérique. De plus, le changement des formes de traitement et le ciblage publicitaire, mais aussi politique, appellent à une distinction entre l’« identification », possibilité de remonter aux données nominatives de la personne, et l’« individualisation », qui doit s’entendre comme la faculté d’obtenir le « profil » de l’individu (ensemble de caractéristiques permettant de le classer dans une « catégorie sociale » ou « cible »).En d’autres termes, la donnée personnelle numérique n’est plus un prolongement de la personne sur internet, car sa volatilité, couplée à l’évolution des formes de traitement, lui donnent une vie propre et indépendante du vouloir de son titulaire. Le consentement, qui n’est souvent ni libre, ni éclairé, n’est qu’un leurre. Dès lors, l’individu est réduit à un amalgame d’informations quantitatives et le monde virtuel devient ainsi un lieu où la personne est traitée comme un objet. Cette atteinte à la dignité individuelle est favorisée par le monopole économique des plateformes numériques et l’impuissance du droit de la concurrence, qui intervient seulement ex post.La consécration textuelle du droit à l’autodétermination informationnelle est alors la solution idéale pour restituer à l’individu sa dignité et son autonomie décisionnelle. Toutefois, sa reconnaissance dans le droit primaire ne semble pas dans l’air du temps, l’autodétermination informationnelle étant considérée le plus souvent comme un simple principe. Des solutions sont alors proposées sur le court et moyen terme.

    Cassandra Paulet, Les relations entre intégration européenne et protection des droits fondamentaux, thèse en cours depuis 2018  

    Les relations entre intégration européenne et protection des droits fondamentaux sont particulièrement fécondes. Pourtant et bien que ces deux processus constituent des enjeux constitutionnels de l'Union européenne, le phénomène intégratif et la garantie des droits fondamentaux sont soumis à d'importantes contradictions. Lorsque le premier vise le fonctionnement et le développement de l'ordre juridique, la seconde tend à limiter ce dernier tout en exigeant une logique plus substantielle que structurelle. En outre, des désaccords ou conflits vont régulièrement naître en la matière entre les institutions de l'Union et les États membres, voire entre les institutions elles-mêmes. En dépit des tensions qui pèsent sur leurs réalisations respectives, une dynamique de dépassement des contradictions entre intégration européenne et protection des droits fondamentaux s'est construite et celle-ci peut être en partie modélisée. Elle s'est mise en place grâce à la synergie qui caractérise le rapport entre les différentes interventions des acteurs de l'Union. Alors que ces dernières s'avèrent variables et hétérogènes tant dans leur contribution au processus intégratif qu'à la garantie des droits fondamentaux, elles se sont inscrites dans un phénomène cyclique où, malgré les crises et évolutions récentes du droit de l'Union, les droits fondamentaux sont devenus un moteur durable de l'intégration. Ces droits ont d'ailleurs, et plus généralement, soutenus l'ensemble des caractéristiques de ce qui fait l'intégration européenne. Ainsi, un lien puissant s'est tissé entre le processus intégratif et la garantie des droits et libertés. Ce lien peut interroger au regard d'un déséquilibrage de la fonction que les droits fondamentaux sont en principe appelés à remplir au sein des ordres juridiques qui les consacrent. Toutefois, cette relation spécifique demeure bénéfique à long terme pour le développement et la trajectoire constitutionnelle de l'Union européenne qui trouve dans la dialectique à l'œuvre une logique motrice, une concrétisation progressive de son fondement axiologique ainsi qu'une vision plus claire de ses limites et des voies de leur dépassement.

    Vanessa Lobier, La protection équivalente des droits fondamentaux en Europe, thèse soutenue en 2016 à Université Grenoble Alpes ComUE, membres du jury : Frédéric Sudre (Rapp.), Sébastien Platon (Rapp.), Françoise Tulkens    

    La multiplication des systèmes juridiques de protection des droits fondamentaux amène à repenser les théories classiques des rapports de systèmes. De nouveaux concepts viennent tenter de se substituer aux anciens, la notion d’hétérarchie tend ainsi à remplacer celle de la hiérarchie, la figure du réseau se substitue progressivement à la structure pyramidale. C’est dans ce mouvement que s’inscrit la protection équivalente des droits fondamentaux. Il s’agit d’un mécanisme jurisprudentiel mis en place dans le but de concilier les rapports entre les différents systèmes de protection des droits fondamentaux qui coexistent en Europe. Cette conciliation est permise lorsqu’il y existe une certaine convergence dans le niveau de protection de ces droits. De l’arrêt Solange II de la Cour constitutionnelle allemande en 1986, en passant par l’arrêt Bosphorus de la Cour européenne des droits de l’homme en 2005 ou encore l’arrêt Arcelor du Conseil d’Etat français en 2007, la solution fondée sur la recherche de l’équivalence des protections, du fait de sa souplesse, se retrouve dans de nombreuses jurisprudences, avec des résultats variés. En effet, la souplesse induite par le caractère jurisprudentiel de la protection équivalente peut entrainer une certaine instrumentalisation de celle-ci, que ce soit au niveau de ces conditions de mise en œuvre ou de ces effets. Aussi, si la protection équivalente permet la mise en contact des différents systèmes de protection des droits fondamentaux, elle ne peut être encore perçue comme un véritable mécanisme d’articulation des rapports de systèmes.

  • Nora Ajabli, La coercition économique de l'Union européenne sur le continent africain vecteur de l'affirmation d'un acteur international complexe, thèse soutenue en 2023 à Université de Genève sous la direction de Constance Chevallier-Govers et Nicolas Levrat, membres du jury : Hajer Gueldich (Rapp.), Zakaria Abouddahab (Rapp.), Makane Moïse Mbengue  

    Du fait des rapports particuliers qui unissent l’Afrique à l’Union, l’histoire de la construction européenne se reflète dans l’histoire Euro-africaine, aussi, le continent s’est-il vu placer aux avant-postes des évolutions connues par ces instruments coercitifs de l’Union, qui le conduiront progressivement vers le développement de son hard power. L’implémentation de la coercition économique sur le continent africain a permis, jusqu’à présent, à l’Union de dépasser ses propres limites pour atteindre ses objectifs de politique étrangère et avancer vers le statut d’acteur international, donnant lieu à une sorte de réaction quasi-chimique, dont le résultat se résume à une combinaison entre la volonté constante de l’Union d’arrimer l’Afrique à l’Europe, et son souhait, tout aussi ancien, d’arrimer la puissance politique à sa puissance économique. Fondées sur une histoire commune dont la présente étude mettra en exergue l’influence sur l’’évolution des liens entre les deux rives de la Méditerranée, depuis le XIXème siècle à nos jours, la relation euro-africaine n’a cessé de conduire l’Union européenne vers des défis renouvelés, la confrontant sans cesse à ses propres limites.L’Union européenne est souvent dépeinte comme une puissance économique capable d’intervenir dans les relations interétatiques essentiellement par la diffusion du modèle économique et politique libéral, ou encore, comme une puissance normative, seulement capable d’intervenir pour la socialisation des relations internationales par sa production normative. Un tel constat suppose que l’atout central de l’Union sur la scène internationale est sa capacité d’attraction et de persuasion fondée sur un modèle de valeurs, dénuée de son corolaire le hard power, soit la capacité de coercition.Le terme de « coercition », ici limitée à sa forme économique, ne désigne pas ici des cas de représailles intervenant en cas de différends commerciaux, lorsque l’une des parties viole un élément commercial de la relation, mais il s’agit du recours à la coercition via des outils économiques, en vue de répondre à la violation d’éléments essentiellement politiques par la partie visée. Dans le cas de l’Union, ce type de coercition s’inscrit essentiellement dans deux instruments dont nous soulignons l’apport au processus de construction européen, il s'agit des mesures désignées, depuis 2009, par l’article 215 du TFUE comme « restrictives », et de la conditionnalité politique, systématiquement insérée dans les accords euro-africains depuis 1995.Dans une première partie, nous analyserons le rapprochement de la high politic et de la low politic européenne, menant à l’émergence de la coercition économique avant de se pencher sur sa légalité au regard du droit international. Dans une seconde partie, nous démontrerons à travers l’action européenne en Afrique, la façon dont la coercition économique s’est inscrite au centre des instruments de hard power et de soft power auxquels la clause de transversalité prévue par l’article 21 du TUE attribue communément le but de servir la réalisation des objectifs de politiques extérieures de l’Union, avant de questionner les facteurs à même d’affaiblir l’atteinte de ces objectifs par la coercition économique. La réponse à cette dernière interrogation se trouve à la lumière du droit européen et du droit africain, dans les éléments assurant la légitimité de la diffusion tels objectifs au-delà des frontières européennes, par la voie coercitive.Enfin, nous mettrons en lumière le Smart power européen, découlant des évolutions apportées par l’Union, depuis le début des années 2000, à ses outils de hard power et de soft power, nous indiquant, d’une part, le besoin de l’Union de répondre aux nouveaux défis soulevés par les modifications géopolitiques, et d’autre part, un abandon du « complexe européen de puissance », porteur de la volonté de s’affirmer comme un acteur international à part entière.

    Jessie Saragaglia, La transparence des grandes entreprises en matière environnementale et sociale, thèse soutenue en 2023 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Stéphane Gerry-Vernieres, membres du jury : Virginie Mercier (Rapp.), Irina Parachkévova-Racine (Rapp.), Emmanuelle Mazuyer  

    Le devoir de transparence environnementale et sociale des grandes entreprises, dispositif phare de la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE), se caractérise par la dualité de sa fonction. Ce devoir consiste pour l’entreprise à apporter une information à ses parties prenantes quant aux impacts environnementaux et sociaux de son activité. Au regard des risques de pratiques de greenwashing ou socialwashing de la part des entreprises, la qualité de l’information apportée est déterminante. Un enchevêtrement de mécanismes de droit dur et de droit souple est ainsi mis en œuvre au service de la pertinence et de la fiabilité des informations. En outre de sa fonction informative, le devoir de transparence environnementale et sociale revêt une fonction régulatrice. L’instauration d’un tel devoir par les pouvoirs publics a pour objectif de guider les entreprises vers une prise en compte effective des impacts décrits dans les documents d’information. En d’autres termes, le devoir de transparence invite l’entreprise à concrétiser son discours en actes tangibles. A cet effet, des mécanismes juridiques et extra-juridiques sont mobilisés, reposant sur les rétributions du marché (sanction réputationnelle notamment) et sur les mutations de la place de l’entreprise dans la société. En définitive, tout l’enjeu du droit de la RSE réside dans sa capacité à élaborer une norme juridique (l’obligation d’information en matière environnementale et sociale) qui soit de nature à susciter le respect par les entreprises d’une norme sociale non sanctionnée juridiquement (la prise en compte effective des enjeux environnementaux et sociaux).

    Julia Burchett, L'Union européenne et la lutte contre la radicalisation terroriste : étude représentative des défis juridiques de la lutte contre la radicalisation sous l'angle des interactions entre les ordres juridiques européens, belge et français, thèse soutenue en 2021 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Constance Chevallier-Govers et Anne Weyembergh, membres du jury : Pascal Beauvais (Rapp.), Ségolène Barbou Des Places (Rapp.), Julien Jeandesboz et Gilles De Kerchove d'Ousselghem  

    Alors que « la lutte contre la radicalisation » s’est imposée depuis quelques années comme nouvel axe majeur des politiques de prévention du terrorisme aux niveaux national et supranational, celle-ci souffre d’un manque criant de conceptualisation. Ce nouvel impératif est loin de revêtir une signification claire dans le langage des acteurs alors même que la lutte contre la radicalisation est de nature à produire des conséquences juridiques notables. Par-delà la confusion qui règne dans l’usage du mot « radicalisation », les bouleversements induits par le passage de la lutte contre le terrorisme à la lutte contre la radicalisation révèlent un besoin d’approfondissement au plan juridique. La recherche proposée est guidée par un fil rouge central visant à éclairer ce qui se joue derrière ce glissement sémantique. Un éclairage conceptuel est tout d’abord apporté au moyen de l’étude des discours sur « la radicalisation » au sein des ordres juridiques européens, belge et français. Sont non seulement investigués les énoncés descriptifs sur la radicalisation, en tant que telle, mais également les énoncés prescriptifs sur les moyens promus pour prévenir et lutter contre ce phénomène. Cette entreprise de déconstruction des discours se veut éclairante pour saisir les implications juridiques de la notion de « radicalisation » sans masquer les confusions dont celle-ci est porteuse. Les enseignements retirés à l’issue de cette première étape éveilleront un besoin de poursuivre la quête de clarification entreprise à partir du discours jusque dans les actes. La place des moyens juridiques dans la lutte contre la radicalisation sera interrogée à l’aune de l’application concrète de certains instruments européens dans les droits nationaux. Seront également mises en évidence plusieurs mutations juridiques révélées sous l’effet de l’élargissement de la lutte contre le terrorisme à la lutte contre la radicalisation. En examinant les défis juridiques posés par la lutte contre la radicalisation à l’aune des interactions entre les ordres juridiques européens, belge et français, l’étude entend enrichir les réflexions initiées sur un objet d’étude encore relativement peu traité en droit.

    Baïna Ubushieva, L'intérêt général dans le système de la Convention européenne des droits de l'Homme, thèse soutenue en 2018 à Bordeaux sous la direction de David Szymczak et Sébastien Platon, membres du jury : Yannick Lécuyer (Rapp.)  

    Le phénomène de désétatisation de l’utilisation de la notion d’intérêt général conduit à s’intéresser au rôle que cette notion joue dans le cadre du système de la Convention. Dans le contexte de la Convention européenne des droits de l’Homme, l’intérêt général ne se manifeste pas seulement comme un concept consubstantiellement lié à l’État. En effet, la nature indéterminée, flexible et fonctionnelle de l’intérêt général permet l’utilisation de cette notion par les divers acteurs du système conventionnel et facilite, par conséquent, son intégration dans ce même système. Face à une diversité des utilisateurs de la notion d’intérêt général, l’utilisation effectuée par la Cour européenne des droits de l’Homme se démarque en particulier en raison de son pouvoir d’interprète authentique. Cela permet de s’interroger sur l’existence d’une conception de l’intérêt général propre au système de la Convention ainsi que sur les fonctions que l’intérêt général occupe dans le cadre de ce système.

  • Sarah Tabani, Les rapports de systèmes juridiques européens, thèse soutenue en 2021 à Lyon sous la direction de Baptiste Bonnet, membres du jury : Laurence Burgorgue-Larsen (Rapp.), Laurent Truchot et Hélène Gaudin  

    L’Union européenne et le Conseil de l’Europe détiennent depuis leur création des relations particulières. Ces rapports de systèmes européens ont connu une réelle évolution en soixante-dix ans. En particulier, nous avons constaté un processus de formalisation de ces rapports, tendant établir un cadre précis de coopération entre l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, comme le démontre les nombreux accords interinstitutionnels entre les institutions des deux Europe. Des outils formels ont également été utilisés, ou tout simplement créés, afin de gérer les rapports de systèmes foisonnants, qui ont démontré une efficacité variable. Entre alors en scène le nécessaire maintien de rapports de systèmes européens informels, spontanés, ne résultant pas d’un cadre prédéfini par les institutions européennes, mais d’une situation de fait, d’un besoin qu’il s’agisse d’un besoin interprétatif, de légitimation ou de pallier la carence d’un système en puisant dans l’autre une règle de droit. Le juge européen est en outre l’un des artisans essentiels des rapports de systèmes européens, notamment lorsqu’en absence de règle générale de gestion, il crée ses propres méthodes de gestion, comme le démontre la présomption de protection équivalente. Partant, si les rapports entre l’Union européenne et le Conseil de l’Europe doivent faire l’objet d’une indispensable formalisation afin d’approfondir leur coopération dans certains domaines, la formalisation a ses limites, comme le révèle le recours largement limité à l’adhésion de l’Union aux Conventions du Conseil de l’Europe, et plus singulièrement les difficultés relatives à l’adhésion de l’Union à la Convention européenne des droits de l’Homme. Les rapports de systèmes informels, par leur spontanéité viennent ainsi pallier certaines raideurs et permettent de traiter des domaines qui ne sont pas couverts par les rapports de systèmes formels. Un point d’équilibre est ainsi trouvé entre un besoin de formalisation et le nécessaire maintien de rapports informels.

    Roberto Angrisani, L’action de la Cour de justice de l’Union européenne pour la protection des droits fondamentaux face à la répression des migrations irrégulières, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Sébastien Platon et Olivier Delas, membres du jury : François Crépeau (Rapp.), Sylvie Saroléa  

    L’étude défend la thèse selon laquelle la Cour de justice de l’Union européenne, avec son action interprétative, joue un rôle majeur dans la définition du niveau de protection des droits fondamentaux des migrants en condition irrégulière dans l’UE. Les compétences limitées de l’UE en matière migratoire, partagées avec les États membres (article 4, § 2, lettre j TFUE), n’ont pas empêché la Cour de justice de contrecarrer l’action répressive mise en exergue par les États membres et parfois par l’UE elle-même. Néanmoins, l’interprétation faite par la CJUE du droit primaire et dérivé à la lumière de la Charte des droits fondamentaux de l’UE rencontre des limites majeures lorsqu’elle vise le contentieux pénal et administratif portant sur l’immigration irrégulière. La première partie de l’étude est consacrée aux limites de l’action interprétative de la CJUE. La dimension territoriale étant le fil conducteur de la recherche, l’analyse de la jurisprudence montre les obstacles qui s’opposent à une action efficace des juges de Luxembourg face à la répression « avant l’entrée » et « à la sortie » des migrants. En effet, tant les accords pris par l’UE ou par ses États membres avec des pays tiers pour empêcher les départs, que les accords de réadmission visant les retours des migrants en condition irrégulière vers leur pays d’origine ou vers des pays de transit se placent souvent à l’extérieur des compétences de la CJUE. La deuxième partie se concentre sur les pratiques de répression des migrations irrégulières sur le territoire de l’UE. L’importance du mécanisme du renvoi préjudiciel (article 267 TFUE) sera mise en exergue à partir du contentieux pénal sur la criminalisation des migrations et le contentieux administratif sur la répression du même phénomène. Si l’efficacité de l’action de la CJUE manifeste son ampleur dans la dimension interne de la répression des migrations, l’analyse de sa jurisprudence touchant la dimension externe de la répression permet de montrer le besoin d’harmonisation dont la politique migratoire de l’UE a besoin aujourd’hui.

    David Poinsignon, La protection des droits fondamentaux par l'Union européenne : éléments pour une théorie de la Fédération de droit, thèse soutenue en 2019 à Normandie sous la direction de Laurence Potvin-Solis et Jean-Denis Mouton, membres du jury : Sébastien Platon (Rapp.), Marie-Joëlle Redor  

    La protection des droits fondamentaux par l’Union européenne et la problématique de la qualification juridique de l’Union ne sont pas isolées. Au contraire, elles sont profondément liées. Sous l’effet de la protection des droits fondamentaux, l’Union peut être classée dans la catégorie des fédéralismes. Cette nature fédérative exerce en retour une influence sur la protection des droits fondamentaux. La protection des droits fondamentaux et la nature de l’Union forment ensemble l’identité de l’Union. Cette identité pourrait-elle se concrétiser par une Fédération de droit ? Cette hypothèse de qualification, qui s’inspire du modèle de l’État de droit et repose sur les exigences du cosmopolitisme, vise une Fédération dont l’un des objectifs fondateurs est la protection des droits fondamentaux. Cette hypothèse offre certaines clés de compréhension sur l’articulation du processus de fédéralisation et de la protection des droits fondamentaux. Cependant, à bien des égards, l’articulation entre ce processus et cette protection est conflictuelle. Les obstacles à cette qualification sont nombreux. Les États membres souhaitent en effet préserver leur souveraineté. Les impératifs du fédéralisme économique ou les attentes d’une sécurité fédérative soulèvent également de multiples inquiétudes. Ces obstacles affectent tant le processus de fédéralisation que la protection des droits fondamentaux. En conclusion, ils empêchent de qualifier pleinement l’Union de Fédération de droit.

    Alexandre Richard, Procédure en manquement d’Etat et protection des droits fondamentaux dans l’Union européenne, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod, membres du jury : Rostane Mehdi (Rapp.), Ben Smulders et Claude Blumann  

    Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne a acquis valeur de droit primaire. Ses dispositions constituent dès lors « des obligations qui incombent [aux États membres] en vertu des traités », selon les termes de l’article 258 du traité FUE, relatives à la procédure en manquement d’État. Or, si cette procédure a pour but de faire cesser les manquements des États membres aux obligations qui leur incombent, les différents acteurs de cette voie de droit ne semblent pas particulièrement enclins à faire constater les violations des droits fondamentaux. Plusieurs considérations, tenant à la procédure en manquement d’État et aux droits fondamentaux, peuvent effectivement faire obstacle à l’engagement de poursuites contre un État membre lorsque sont en cause les dispositions de la Charte. De surcroît, la Cour de justice doit tenir compte des droits fondamentaux lorsque ceux-ci sont avancés par les autorités étatiques en tant que moyens de défense dans le cadre d’une procédure en constatation de manquement. Pourtant, des difficultés liées au contentieux du manquement et aux droits fondamentaux privent les Etats membres de se prévaloir pleinement des droits et libertés pour faire échec à la constatation d’un manquement. Ces considérations questionnent en définitive l’adéquation de la procédure en manquement d’État pour garantir le respect des droits fondamentaux.

    Émilie Schwaller, La protection des droits fondamentaux des entreprises en droit des aides d'Etat, thèse soutenue en 2018 à Strasbourg sous la direction de Frédérique Berrod, membres du jury : Francesco Martucci (Rapp.), Gabriel Eckert    

    Dans l’Union européenne, la nécessité de mieux protéger les droits fondamentaux favorise la recherche d’un nouvel équilibre entre équité et efficacité procédurales. La thèse examine les incidences de ce phénomène en droit des aides d’État, qui se caractérise par sa technicité et sa sensibilité politique, puisqu’il confie à la Commission le droit exclusif d’autoriser ou d’interdire les aides que les États membres projettent de verser à certaines entreprises. Bien que celles-ci soient en principe reconnues comme des sujets de droit fondamental, le contrôle des aides d’État fait figure d’exception, puisqu’il n’offre quasi-aucune garantie procédurale lors de la phase administrative, apparaît souvent imprévisible aux entreprises et retient une norme de contrôle juridictionnel largement perfectible, tant en matière de légalité que d’exécution. Ce constat plaide pour une réforme, dont l’étude examine quelques pistes.

    Tania Racho, Le système européen de protection des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Claude Blumann, membres du jury : Florence Benoît-Rohmer (Rapp.), Fabrice Picod et Claire Vial  

    C’est par un regard systémique que sont abordés dans cette étude les rapports entre les ordres juridiques europe����������������������������������������������������������������������ens, Union européenne et Conseil de l’Europe, et les ordres juridiques nationaux sur le terrain spécifique de la protection des droits fondamentaux. L’ensemble des interactions a atteint un degré de sophistication tel qu’il est devenu difficile d’organiser leur analyse. L’approche par l’identification d’un système européen de protection des droits fondamentaux permet de dégager des règles, qui se présentent comme des effets de ce systèmes pour les ordres juridiques précités. Ainsi, la présomption de protection équivalente entre les droits fondamentaux est envisagée comme un élément déclencheur, formalisant les interactions entre les ordres juridiques dans un système. Celui-ci fonctionne grâce aux principes de subsidiarité, de proportionnalité et de sécurité juridique. Ces trois principes sont les règles du système, révélées par le regard englobant du système. Dans l’ensemble, il apparaît que l’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme serait pertinente mais ne représente pas une étape indispensable. En revanche, il serait souhaitable d’avancer vers une harmonisation matérielle plus poussée, qui pourrait être réalisée par les juges européens. Il suffirait d’élaborer des notions européennes communes et des obligations positives identiques à la charge des États, afin d’assurer une protection effective des droits fondamentaux.

    Nicolas Chambardon, L'identité numérique de la personne humaine : contribution à l'étude du droit fondamental à la protection des données à caractères personnel, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Édith Jaillardon, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Élisabeth Rolin  

    Les données à caractère personnel sont appréhendées par le droit comme des objets distincts de la personne à laquelle elles se rapportent. Ce statut particulier serait justifié par la transformation résultant du traitement de données. La loi du 6 janvier 1978 suggère pourtant un rattachement en définissant la donnée personnelle comme une « information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement ». Lesdites données sont donc des éléments identifiants, et en cela, par une interdépendance des éléments subjectifs et objectifs, des composantes de l’identité. Elles forment l’identité numérique de la personne, toujours plus sollicitée et collectée. L’hypothèse intuitive de l’identité est contrariée par le droit positif français, au sein duquel la loi Informatique et libertés marque son autonomie par rapport à l’article 9 du Code civil, matrice des droits de la personnalité. Le droit de l’Union européenne isole également, au sein de la Charte des droits fondamentaux, la protection des données à caractère personnel de la protection de la vie privée. Cette autonomisation permet l’accélération de la patrimonialisation des données à caractère personnel, visées comme éléments isolés par une multitude de contrats d’adhésion autorisant le traitement. Le sectionnement du lien entre la personne et ses données n’est toutefois pas inéluctable : la protection de l’autonomie de la personne peut maintenir cette connexion. La Cour européenne des droits de l’Homme, qui intègre la protection des données à celle de la vie privée, affirme le lien entre ces informations personnelles et l’identité. En outre, sa jurisprudence relative à la protection de l’autonomie personnelle peut constituer une réponse à l’objectivation des personnes. Dans le même sens, la jurisprudence du Conseil constitutionnel relative à la liberté personnelle, vecteur du droit au développement de la personnalité et de la protection de l’identité en France, a déjà accueilli favorablement la protection des données à caractère personnel. Une réflexion qui prend l’identité comme point de départ de l’étude d’un droit à la protection des données met en lumière le véritable enjeu de la collecte exponentielle des données à caractère personnel et du profilage qui s’en suit : l’autonomie des personnes, dont la préservation est assurée à travers le concept de personne humaine, sujet des droits fondamentaux.

    Sandie Batista, La protection des droits de l'enfant dans l'action extérieure de l'Union européenne, thèse soutenue en 2018 à Normandie sous la direction de Philippe Lagrange et Carole Nivard, membres du jury : Valérie Michel (Rapp.), Anne-Thida Norodom et Jean Zermatten  

    Le Traité de Lisbonne a profondément modifié l’étendue de l’action extérieure de l’Union européenne. L’une des modifications les plus importantes qu’il a apportée à l’action extérieure de l’Union européenne relève des objectifs constitutionnels qu’elle doit désormais satisfaire. En effet, l’article 3 §5 du Traité sur l’Union européenne concerne les objectifs internationaux de l’Union. Parmi ces objectifs, l’un d’eux est particulièrement important, d’une part, en ce qu’il traduit un intérêt nouveau de l’Union et, d’autre part, en ce qu’il était inattendu, il s’agit de l’objectif de protection des droits de l’enfant. Le nouveau statut de la protection des droits de l’enfant au sein du droit de l’Union est passé relativement inaperçu et la doctrine s’en est peu fait l’écho.Ce nouvel objectif sur la scène internationale soulève plusieurs questions tenant à l’existence d’outils juridiques permettant sa réalisation ou encore tenant à l’efficacité des mesures adoptées pour protéger les droits de l’enfant au niveau international. Ces différentes problématiques trouvent des réponses, toutefois, la réalisation de cet objectif soulève d’autres difficultés qui poussent à s’interroger sur les limites de l’action européenne et par la même, sur les limites du fonctionnement de l’Union européenne. Les droits de l’enfant sont un domaine particulier car ils emportent des aspects juridiques certes, mais pas seulement. L’Union européenne en décidant d’incorporer leur protection au sein de ses objectifs internationaux, se trouve dans une situation d’équilibriste tout particulièrement au regard de la situation internationale actuelle mêlant conflits armés, crise humanitaire et mouvements migratoires importants. Force est de constater que face à cette situation, l’Union connait de nombreuses difficultés à réaliser cette protection internationale des droits de l’enfant voire même à lui faire une place au sein de son action extérieure.

    Mathieu Le Soudéer, Le contrôle du respect des droits fondamentaux par la Cour de justice de l'Union européenne en matière de procédures applicables aux pratiques anticoncurrentielles, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod, membres du jury : Pascale Idoux (Rapp.), Laurence Idot, Savvas Papasavvas et Eric Morgan de Rivery  

    Le contrôle juridictionnel des droits fondamentaux, en matière de procédures applicables aux pratiques anticoncurrentielles, s'inscrit dans un contexte marqué par l'affirmation de la dimension répressive et la diversification des modalités de mise en oeuvre du droit des pratiques anticoncurrentielles. Par ailleurs, la protection des droits fondamentaux constitue un impératif incontournable au sein de l'ordre juridique de l'Union européenne. Les juridictions de l'Union sont confrontées à deux enjeux principaux.Le premier, essentiellement procédural, réside dans l'encadrement du déroulement et de l'articulation des procédures servant la mise en oeuvre effective des articles 101 et 102 TFUE. Les juges de l'Union doivent concilier, d'une part, la protection des droits fondamentaux dont le respect sous-tend le caractère équitable des procédures et, d'autre part, la préservation de l'efficacité des procédures. Sur ce point, l'amélioration progressive de la protection des droits des entreprises n'épuise pas une priorité accordée aux impératifs d'efficacité et d'effectivité.Le second défi, de nature institutionnelle, tient au respect des exigences découlant du droit à un procès équitable. Le maintien du système institutionnel au sein duquel la Commission concentre différents pouvoirs est subordonné à l'affermissement d'un contrôle juridictionnel répondant à certains impératifs. Ainsi,un droit fondamental commande une intensification du contrôle exercé sur certaines décisions. En outre, les droits fondamentaux constituent des instruments utiles,permettant aux juges de l'Union de consolider un contrôle juridictionnel approfondi et objectif.

    Coraline Lumaret, L'effet horizontal de la Charte des droit fondamentaux de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod, membres du jury : Joël Rideau (Rapp.), Charles-Etienne Gudin  

    La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne a acquis une force juridique contraignante depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Les institutions européennes et les Etats membres lorsqu’ils mettent en oeuvre le droit de l’Union européenne sont donc liés par ses dispositions. Mais les autorités publiques ne devraient pas être les seules à être soumises au respect des droits et libertés qu’elle garantit. En effet, les particuliers, parce qu’ils peuvent, à l’instar des pouvoirs publics, attenter aux droits primordiaux de leurs semblables, devraient également être tenus de respecter cet instrument juridique lorsqu’ils se trouvent placés dans une situation régie par le droit de l’Union européenne. Autrement dit, la Charte des droits fondamentaux devrait déployer des effets juridiques dans le cadre des relations de droit privé lorsqu’il existe un lien de rattachement avec le droit de l’Union européenne. Cet effet horizontal permettrait ainsi aux particuliers de jouir effectivement des droits et libertés consacrés par la Charte. On attend donc des autorités publiques, conformément à leurs obligations positives, qu’elles protègent les droits que les particuliers tirent de cet instrument juridique. La reconnaissance de l’effet réflexe de la Charte des droits fondamentaux aura ainsi pour conséquence de créer des obligations tant pour les institutions européennes et les Etats membres que pour les personnes privées.

  • Chloé Peyronnet, Le standard migratoire de l’Union européenne, thèse soutenue en 2024 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Francesco Martucci, membres du jury : Jean-Yves Carlier (Rapp.), Valérie Michel (Rapp.), Anastasia Iliopoulou  

    Le concept de standard migratoire renvoie à l’identification, dans le droit de l’Union, d’un dispositif ayant pour fonction de réguler l’obligation d’intégration des personnes que ce même ordre juridique fait peser sur les États membres. Ce dispositif mobilise des indicateurs de mérite économique et social aux fins d’assurer, à chaque étape du parcours d’intégration d’un citoyen de l’Union ou d’un ressortissant de pays tiers, que l’État membre concerné soit contraint d’intégrer l’intéressé dans la mesure où cela ne met pas en péril la cohésion de sa communauté sociale. Ce dispositif est dans le même temps surdéterminé par le paradigme de la hiérarchie des nationalités, qu’une citoyenneté de l’Union excluant les ressortissants de pays tiers a rendu structurel. La régulation de l’obligation d’intégration pesant sur les États membres comprend donc un objectif de minimisation du droit d’être intégré des ressortissants de pays tiers, laquelle doit permettre de préserver la capacité d’ouverture de la communauté sociale nationale au profit des citoyens de l’Union. Dans le même temps, les valeurs libérales dont l’Union se revendique créent un obstacle éthique à l’inégalité des droits. La volonté d’éviter l’inégalité se traduit par la tentative de limiter l’acquisition du droit d’entrer à ceux d’entre eux qui présentent suffisamment d’indices de mérite économique et social pour exercer une pression minimale sur la cohésion sociale nationale. Le concept de standard migratoire permet ainsi de clarifier le lien entre, d’une part, le développement de la libre circulation des personnes et, d’autre part, les développements de la lutte contre l’immigration irrégulière et l’abus d’asile.

    Irina Amaritei, La fondamentalité dans le droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Claire Vial, membres du jury : Edouard Dubout (Rapp.), Sébastien Platon (Rapp.)  

    La fondamentalité est une notion omniprésente dans le droit de l’Union européenne. Sans définition précise, sans fonction claire au sein du système de l’Union, la fondamentalité est sans cesse mobilisée. Compte tenu de cette réalité, la présente thèse se propose de répondre à une problématique étroitement liée au rôle de cette notion de fondamentalité. Cette dernière contribue-t-elle à la structuration du droit de l’Union ? Si la réponse semble une évidence au vu du sens primaire de la fondamentalité, l’utilisation, les adaptations et l’évolution de cette notion – regroupant des valeurs, des droits, des libertés, des principes ou encore des objectifs – mettent en lumière un tableau particulièrement complexe. La fondamentalité ne peut être qu’à l’origine d’une structuration imparfaite du droit de l’Union eu égard à son contenu composite et à son application encadrée. Cependant, le caractère évolutif et adaptable de la notion comble ces imperfections, contribuant à une structuration pragmatique du droit de l’Union. De ce fait, la fondamentalité est à l’origine d’une structure propre à l’Union, caractérisée par la souplesse et par l’évolution.

    Lencka Popravka, Le contrôle des valeurs de l'Union au prisme de l'article 7 TUE, thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Catherine Schneider, membres du jury : Sébastien Platon (Rapp.), Florence Benoît-Rohmer (Rapp.), Mihaela Ailincai  

    Depuis le milieu des années 2000, et encore plus depuis 2017, l'Union fait face à ce qui est souvent qualifié d'une crise de l’État de droit. Cette crise fragilise l'Union car elle rend plus complexe l'intégration et l'accomplissement de certaines compétences de l'Union, telle que la coopération judiciaire.En effet, la confiance entre les États membres est en partie fondée sur le partage de valeurs communes. Pour veiller à ce respect des valeurs, un dispositif a été introduit dans le Traité depuis le Traité d'Amsterdam (1997) : l'article 7 TUE. Cet article peut être décomposé en deux mécanismes : l'un de contrôle politique, l'autre de suivi politique. Le contrôle politique, qui peut permettre de sanctionner l’État concerné, n'a encore jamais été utilisé. Le suivi politique, qui permet d'émettre des recommandations et de constater un risque grave pour les valeurs, a été activé deux fois depuis 2017, contre la Pologne, puis la Hongrie. Il faut constater l'absence de conséquences de ces activations, et ainsi analyser l'article 7 TUE à l'aune de ses failles.Etudier le contrôle politique du respect des valeurs de l'Union met face à une incertitude quant au contenu des valeurs comme objet de contrôle. Si celles-ci peuvent être circonscrites, elles ne peuvent l'être qu'en synergie avec le reste du droit de l'Union et en tenant compte des traditions nationales et du droit du Conseil de l'Europe. L'objet du contrôle n'apparait donc pas comme le principal enjeu pour le contrôle politique. De fait, les lacunes de l'article 7 TUE ont permis le développement d'outils alternatifs de suivi et de contrôle, sans doute plus adaptés aux besoins spécifiques de l'Union. En effet, pour une intégration sans cesse plus étroite, la confiance doit être rétablie rapidement, ce qui tend à expliquer les limites de l'article 7 TUE.

    Pierre Auriel, L’équivalence des protections des droits fondamentaux dans l’Union européenne, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Denis Baranger et Fabrice Picod, membres du jury : Loïc Azoulai (Rapp.), Gaëlle Marti (Rapp.), Sébastien Van Drooghenbroeck  

    L’équivalence des protections des droits fondamentaux est une exigence formulée par les juridictions nationales afin de permettre de concilier les obligations constitutionnelles de mise en œuvre du droit de l’Union européenne et de protection des droits fondamentaux constitutionnels et conventionnels. En particulier, afin de répondre aux exigences d’unité et de de primauté du droit de l’Union, les juridictions nationales acceptent de suspendre le contrôle des actes étatiques mettant en œuvre le droit de l’Union européenne sur le fondement des droits fondamentaux constitutionnels et conventionnels aussi logntemps que le droit de l’Union européenne garantit une protection équivalente des droits fondamentaux. Dispositif baroque et instable, cette exigence est nécessairement précaire, des ruptures ponctuelles de l’équivalence apparaissant fréquemment. L’étude de cette exigence et de ces ruptures permet de faire apparaître la structure de l’Union européenne dans laquelle elle s’insère et à laquelle elle répond. Notamment, la nature internationale de l’Union et les mécanismes de réception du droit de l’Union européenne et du droit interne apparaissent au travers du jeu de l’équivalence. Le droit de l’Union européenne est mis en œuvre en étant soumis aux contraintes des ordres juridiques nationaux et en particulier, de leur ordre constitutionnel.