Xavier Dupré de Boulois

Professeur
Droit public.
École de Droit de la Sorbonne

Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Co-directeur de la Revue des droits et libertés fondamentaux
  • Directeur du CERAP (ISJPS UMR 8103 Paris 1)
  • THESE

    La puissance privée : contribution à l'étude du pouvoir de décision unilatérale, soutenue en 2000 à Paris 2 sous la direction de Jean-Jacques Bienvenu

  • Xavier Dupré de Boulois, Droit des libertés fondamentales, 4é éd., 4e éd., PUF, coll. Thémis,, 2024, Thémis ( Droit ), 615 p.  

    L'ouvrage se propose de rendre compte du traitement juridique des droits et libertés fondamentaux dans un contexte marqué par leur diffusion dans l'ensemble des branches du droit. Il s'efforce d'abord d'exposer une sorte de grammaire juridique des droits et libertés fondamentaux : il s'agit, par-delà la diversité des branches du droit concernées, de s'efforcer de les définir, d'en faire ressortir les caractères, d'exposer les linéaments de leur régime juridique et d'envisager leurs différents systèmes de garantie. Il s'attache ensuite à décrire et à expliquer le régime juridique de chacun d'entre eux. L'objectif est d'en présenter l'actualité et les éléments structurants et essentiels.

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 4e édition, 4e éd., Dalloz, 2023, Grands arrêts, 985 p. 

    Xavier Dupré de Boulois, Xavier Philippe (dir.), Gouverner et juger en période de crise, mare & martin, 2023, Collection de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 342 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif: méthodologie & sujets corrigés, Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2023, Les Annales du droit, 286 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 4e éd., Dalloz et Lefebvre-Dalloz, 2023, Grands arrêts  

    Présentation de l'éditeur : "L’ouvrage de grands arrêts du droit des libertés fondamentales a pour objectif de fournir des clés de compréhension du droit des libertés fondamentales par le prisme des grandes décisions des juridictions suprêmes. Sa quatrième édition est aussi l’occasion de rendre compte de l’actualité du droit des libertés. Elle a bien sûr été dominée depuis trois ans par la pandémie de la Covid-19. Elle est aussi riche. Elle s’illustre notamment par l’affirmation des droits fondamentaux en matière environnementaledans un contexte de montée du péril climatique, le resserrement des contraintes pesant sur l’Etat en matière de surpopulation carcéraleà la suite d’une série de décisions des juridictions européennes et françaises, les pérégrinations judiciaires de l’ordonnance de 2017 relative à la « barémisation » des indemnités de licenciementet encore la contribution de la liberté d’expression à la protection des pratiques activistes (décrocheurs)"

    Xavier Dupré de Boulois, Julien Bonnet, Pascale Idoux, Xavier Philippe, Marion Ubaud-Bergeron (dir.), Droit constitutionnel et droit administratif: entre unité et spécificités, Mare & Martin, 2023, Collection de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 308 p. 

    Xavier Dupré de Boulois, Droit des libertés fondamentales, 3e éd., PUF, 2022, Thémis ( Droit ), 603 p.  

    L'ouvrage se propose de rendre compte du traitement juridique des droits et libertés fondamentaux dans un contexte marqué par leur diffusion dans l'ensemble des branches du droit. Il s'efforce d'abord d'exposer une sorte de grammaire juridique des droits et libertés fondamentaux : il s'agit, par-delà la diversité des branches du droit concernées, de s'efforcer de les définir, d'en faire ressortir les caractères, d'exposer les linéaments de leur régime juridique et d'envisager leurs différents systèmes de garantie. Il s'attache ensuite à décrire et à expliquer le régime juridique de chacun d'entre eux. L'objectif est d'en présenter l'actualité et les éléments structurants et essentiels.

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif, Dalloz, 2022, Les Annales du droit, 290 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif 2023: méthodologie & sujets corrigés, Dalloz, 2022, Annales du droit  

    Présentation de l'éditeur : "Destinées aux étudiants suivant un enseignement juridique (licence en droit, IEP, etc.), les Annales Droit administratif regroupent en un seul ouvrage : Des sujets d'examen corrigés, donnés dans une vingtaine d'Universités françaises, corrigés par les enseignants responsables de la matière et traitant de manière systématique les principaux thèmes du programme de droit administratif ; Des conseils méthodologiques : exposés des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire permettant de réussir les différents types d'exercices proposés dans le cadre du contrôle continu, des examens ou des concours"

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les classifications en droit administratif, mare & martin, 2021, Collection de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 365 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 3e éd., Dalloz, 2021, Grands arrêts, 943 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Cet ouvrage rassemble les commentaires des grandes décisions rendues par les juridictions européennes et françaises dans le domaine des libertés et droits fondamentaux. Il se présente sous forme thématique en réunissant les différentes branches du droit (droit de la Conv. EDH, droit de l’UE, droit constitutionnel, droit administratif, droit civil, droit pénal et droit du travail), avec pour ambition de fournir les clés pour comprendre la manière dont notre système juridique actuel appréhende les libertés et droits fondamentaux. À l'heure où la problématique des libertés est omniprésente dans le débat public, cette troisième édition rendra compte de l’actualité du droit des libertés. La période a bien sûr été dominée par la pandémie de la Covid-19 qui a entraîné des restrictions massives à l’exercice de l’essentiel des libertés. Mais d’autres actualités seront également abordées : la question subtile de l’établissement de la filiation des enfants nés de gestation pour autrui qui a été précisée par plusieurs arrêts de la Cour de cassation et de la Cour EDH ; le resserrement des contraintes pesant sur l’Etat en matière de surpopulation carcérale à la suite d’une série de décisions des juridictions européennes et françaises ; les développements de la protection des données personnelles dans le cadre de l’application du RGPD de l’Union européenne"

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif, Dalloz, 2021, Annales du droit, 272 p.  

    Sur l'écran d'accueil : "Sujets d'examens corrigés pour préparer avec succès les épreuves écrites. Inclut les méthodologies ! Destinées aux étudiants suivant un enseignement juridique (licence en droit, IEP, etc.), les Annales Droit administratif 2022 regroupent en un seul ouvrage : - des sujets d'examen corrigés, donnés dans une vingtaine d'Universités françaises, corrigés par les enseignants responsables de la matière et traitant de manière systématique les principaux thèmes du programme de droit administratif ; - des conseils méthodologiques : exposés des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire permettant de réussir les différents types d'exercices proposés dans le cadre du contrôle continu, des examens ou des concours."

    Xavier Dupré de Boulois, Droit des libertés fondamentales, 2e éd., PUF, 2020, Thémis ( Droit ), 587 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif, Dalloz, 2020, Les Annales du droit, 266 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif 2021: méthodologie & sujets corrigés, Dalloz, 2020, Annales du droit  

    Présentation de l'e��diteur : "Destinées aux étudiants suivant un enseignement juridique (licence en droit, IEP, etc.), les Annales Droit administratif 2021 regroupent en un seul ouvrage : des sujets d'examen corrigés, donnés dans une vingtaine d'Universités françaises, corrigés par les enseignants responsables de la matière et traitant de manière systématique les principaux thèmes du programme de droit administratif ; des conseils méthodologiques : exposés des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire permettant de réussir les différents types d'exercices proposés dans le cadre du contrôle continu, des examens ou des concours"

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 2e éd., Dalloz, 2019, Grands arrêts, 911 p.  

    La 4e de couverture indique : "A l'heure où la problématique des libertés est omniprésente dans le débat public (place de la religion, gestation pour autrui, liberté d'expression, protection des données personnelles, etc.), l'ouvrage de "Grands arrêts du droit des libertés fondamentales" a pour ambition de fournir des clés de compréhension de la manière dont notre système juridique appréhende les droits et libertés fondamentaux à travers la focale des grandes décisions rendues par les juridictions européennes (CEDH, CJUE) et françaises (Conseil constitutionnel, Cour de cassation, Conseil d'Etat). Il s'agit donc d'expliquer les techniques et les raisonnements mobilisés par les différentes juridictions et d'envisager leurs jurisprudences relatives aux grandes libertés de la personne (dignité, droit au respect de la vie privée, liberté d'expression, liberté religieuse, libertés économiques, etc.). Partant du constat que toutes les branches du droit sont confrontées à l'exigence de prise en compte des droits de l'homme, l'ouvrage réunit les contributions d'universitaires spécialisés dans les principales disciplines du droit. Il est structuré en sept parties correspondant aux plus importantes d'entre elles : droit de la CEDH, droit de l'Union européenne, droit constitutionnel, droit administratif, droit civil, droit pénal et droit du travail. L'ouvrage s'adresse à un lectorat qui souhaite connaître et mieux comprendre la manière dont les libertés fondamentales sont appréhendées en droit français et européen. Il a été conçu en particulier à destination des étudiants de Licence 3 et des candidats à l'examen du CRFPA."

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif, Dalloz, 2019, Annales du droit, 256 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Destinées aux étudiants suivant un enseignement juridique (licence en droit, IEP, etc.), les Annales Droit administratif 2020 regroupent en un seul ouvrage : des sujets d'examen corrigés, donnés dans une vingtaine d'Universités françaises, corrigés par les enseignants responsables de la matière et traitant de manière systématique les principaux thèmes du programme de droit administratif ; des conseils méthodologiques : exposés des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire permettant de réussir les différents types d'exercices proposés dans le cadre du contrôle continu, des examens ou des concours. Complément nécessaire du manuel et des cours oraux dispensés, les Annales du droit sont un outil de révision indispensable pour préparer avec succès les épreuves écrites"

    Xavier Dupré de Boulois, Droit des libertés fondamentales, PUF, Humensis, 2018, Thémis ( Droit ), 549 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif: méthodologie & sujets corrigés, Dalloz, 2018, Annales du droit, 272 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Destinées aux étudiants suivant un enseignement juridique (licence en droit, IEP, etc.), les Annales Droit administratif 2019 regroupent en un seul ouvrage : des sujets d'examen corrigés, donnés dans une vingtaine d'Universités françaises, corrigés par les enseignants responsables de la matière et traitant de manière systématique les principaux thèmes du programme de droit administratif ; des conseils méthodologiques : exposés des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire permettant de réussir les différents types d'exercices proposés dans le cadre du contrôle continu, des examens ou des concours. Complément nécessaire du manuel et des cours oraux dispensés, les Annales du droit sont un outil de révision indispensable pour préparer avec succès les épreuves écrites"

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, Dalloz, 2017, Grands arrêts, 878 p.  

    La 4e de couverture indique : "A l'heure où la problématique des libertés est omniprésente dans le débat public (place de la religion, gestation pour autrui, liberté d'expression, protection des données personnelles, etc.), l'ouvrage de "Grands arrêts du droit des libertés fondamentales" a pour ambition de fournir des clés de compréhension de la manière dont notre système juridique appréhende les droits et libertés fondamentaux à travers la focale des grandes décisions rendues par les juridictions européennes (CEDH, CJUE) et françaises (Conseil constitutionnel, Cour de cassation, Conseil d'Etat). Il s'agit donc d'expliquer les techniques et les raisonnements mobilisés par les différentes juridictions et d'envisager leurs jurisprudences relatives aux grandes libertés de la personne (dignité, droit au respect de la vie privée, liberté d'expression, liberté religieuse, libertés économiques, etc.). Partant du constat que toutes les branches du droit sont confrontées à l'exigence de prise en compte des droits de l'homme, l'ouvrage réunit les contributions d'universitaires spécialisés dans les principales disciplines du droit. Il est structuré en sept parties correspondant aux plus importantes d'entre elles : droit de la CEDH, droit de l'Union européenne, droit constitutionnel, droit administratif, droit civil, droit pénal et droit du travail. L'ouvrage s'adresse à un lectorat qui souhaite connaître et mieux comprendre la manière dont les libertés fondamentales sont appréhendées en droit français et européen. Il a été conçu en particulier à destination des étudiants de Licence 3 et des candidats à l'examen du CRFPA."

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif, Dalloz, 2017, Annales du droit, 260 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Destinées aux étudiants suivant un enseignement juridique (Licence en droit, IEP, etc.), les Annales de droit administratif 2018 regroupent en un seul ouvrage : des sujets d'examen corrigés, donnés dans une vingtaine d'Universités françaises, corrigés par les enseignants responsables de la matière et traitant de manière systématique les principaux thèmes du programme de droit administratif ; des conseils méthodologiques : exposés des techniques de la dissertation, du commentaire d'arrêt, de l'étude de cas et de la recherche documentaire permettant de réussir les différents types d'exercices proposés dans le cadre du contrôle continu, des examens ou des concours. Complément nécessaire du manuel et des cours oraux dispensés, les Annales du droit sont un outil de révision indispensable pour préparer avec succès les épreuves écrites"

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif, Dalloz, 2016, Les annales du droit, 278 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif, Dalloz et les presses de l'Imprimerie CHIRAT, 2015, Les annales du droit, 254 p. 

    Xavier Dupré de Boulois, Philippe Yolka (dir.), Léon Michoud, Institut universitaire Varenne et diff. LGDJ-Lextenso éditions, 2014, Collection Colloques & Essais, 292 p.    

    Léon Michoud fut professeur à la faculté de droit de Grenoble jusqu'à sa mort en 1916. Il a attaché son nom à l'une des études les plus pénétrantes de la personnalité morale, dont les implications concernent aussi bien le droit public que le droit privé. A côté de cette dimension majeure, d'autres écrits ( relatifs, notamment, au contrôle juridictionnel de l'administration) autorisent à voir en Michoud - de l'avis des meilleurs spécialistes - l'une des figures tutélaires du droit administratif français. Or, contrairement aux oeuvres d'illustres contemporains comme Hauriou et Duguit, celle de Michoud n'a jamais fait l'objet d'une étude approfondie. Le présent ouvrage vise à réparer cet oubli, en livrant une présentation à la fois synthétique, transversale et critique des travaux de l'auteur. Il offre l'occasion de croiser différentes approches : d'une part, celles d'historiens du droit (qui situent Michoud dans le contexte de l'époque, en examinant son ancrage grenoblois ainsi que ses relations avec les autres juristes du temps ) et de spécialistes de droit positif (s'agissant des aspects techniques de l'oeuvre); d'autre part, celles de publicistes et de privatistes, pour ce qui concerne la (re)lecture de distinctions structurantes que l'on doit en partie à Michoud (personnes publiques / privées, personnes corporatives / fondatives). [4 ème de couverture]

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif: 2015 : méthodologie & sujets corrigés, Dalloz, 2014, Les annales du droit, 234 p. 

    Xavier Dupré de Boulois (dir.), Droit administratif: 2014 : méthodologie & sujets corrigés, Dalloz, 2013, Les annales du droit, 246 p. 

    Xavier Dupré de Boulois, Martine Kaluszynski (dir.), Le droit en révolution(s): regards sur la critique du droit des années 1970 à nos jours : [colloque, 13 et 14 mars 2008, à Grenoble / organisé par les laboratoires PACTE, CERDHAP et l'IEP de Grenoble], 23e éd., LGDJ-Lextenso éd., 2011, Droit et société ( Recherches et travaux ), 217 p.   

    Xavier Dupré de Boulois, Droits et libertés fondamentaux, Presses universitaires de France, 2010, Licence ( Droit ), 302 p. 

    Xavier Dupré de Boulois, Le pouvoir de décision unilatérale: étude de droit comparé interne, LGDJ, 2006, Bibliothèque de droit public, 444 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Le pouvoir de décision unilatérale - défini comme l'aptitude des personnes publiques à édicter unilatéralement des actes juridiques créant des droits et obligations dans le chef de personnes sans leur consentement - est traditionnellement considéré comme la plus importante des prérogatives de puissance publique. Pour autant. le développement de l'unilatéralisme dans les relations entre personnes privées invite à réévaluer son degré d'exorbitante. Une étude de droit comparé interne amène à porter un regard nouveau sur la définition et sur certaines manifestations du pouvoir de décision unilatérale. L'affirmation du privilège du préalable comme attribut de l'acte administratif unilatéral se révèle contestable. De même, le pouvoir de résiliation-sanction de l'administration contractante est, au minimum, un privilège en sursis alors que la spécificité de la résiliation pour motif d'intérêt général doit être nuancée. De leurs côtés, l'entreprise, la famille et encore la copropriété immobilière recèlent des actes juridiques qui évoquent irrésistiblement le pouvoir de décision unilatérale. Mais la recherche illustre aussi l'irréductible spécificité de cette prérogative de puissance publique dont le pouvoir de modification unilatérale du contrat et le pouvoir de police sont les manifestations les plus significatives."

    Xavier Dupré de Boulois, Bibliographie des mélanges: droit français, Éditions La Mémoire du droit, 2001, 799 p. 

  • Xavier Dupré de Boulois, « "A la recherche des droits objectifs fondamentaux" », Pouvoir et contre-pouvoirs. Mélanges en l'honneur du professeur Bertrand Mathieu, LGDJ Lextenso, 2023, pp. 221-225 

    Xavier Dupré de Boulois, « Conseil constitutionnel et prérogatives de puissance publique », J. Bonnet, X. Dupré de Boulois, P. Idoux, M. Ubaud-Bergeron et X. Philippe, Droit constitutionnel et droit administratif. Entre unité et spécificités, Mare & Martin, coll. ISJPS, 2023, Mare & Martin, 2023, pp. 39 

    Xavier Dupré de Boulois, « "Rapport de synthèse. Résilience d'un modèle et permanence des interrogations" », AFDA, Le droit administratif et les droits fondamentaux, Dalloz, coll. Thèmes & Commentaires, 2023, p. 237, 2023 

    Xavier Dupré de Boulois, « "La distinction entre droit objectif et droit subjectif dans l’œuvre d’André Demichel" », L. Vanier (dir.), "André Demichel", La Mémoire du droit, coll. Contextes culture du droit, 2023, Mémoire du droit, 2023, pp. 143 

    Xavier Dupré de Boulois, « "La protection des droits fondamentaux par le recours en responsabilité administrative. Rapport de synthèse" », in Jérôme TRAVARD (dir.), La protection des droits fondamentaux par le recours en responsabilité, Mare & Martin, 2023 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Les droits fondamentaux des personnes morales » », R. Cabrillac, Libertés et droits fondamentaux, Dalloz, 28e éd., 2022, p. 881., 2022 

    Xavier Dupré de Boulois, Delphine Costa, « "En quoi l'acte administratif unilatéral est-il l'expression de la puissance publique ?" », Les annales du droit - 2022 - Droit administratif, Dalloz, 2021, pp. 75-86 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Lost in translation : les droits de l’homme entre Covid-19 et réchauffement climatique » », Ch. Noiville, S. Laugier et X. Philippe (dir.), Des enjeux d’intérêt public en temps de pandémie. Un double regard juridique et philosophique, Mare & Martin, coll. De l’ISJPS, 2021, p. 71., 2021 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Le juge administratif et la CEDH. L’Ère d'une relation apaisée » », K. Blay-Grabarczyk et L. Milano (dir.), Les 70 ans de l'adoption de la CEDH : enjeux et perspectives, Pedone, Publications de l'Institut International des Droits de l'Homme, 2021, p. 229., 2021 

    Xavier Dupré de Boulois, Julien Bidoux, Eliott Le Henry, Raphaël Simon, Madeleine Schweinberg, « « Quelle part accorder au droit privé dans un cours de droit administratif ? » », J. Caillosse et K-H Voizard (dir.), Le droit administratif aujourd'hui. Retours sur son enseignement, Dalloz. coll. Thèmes & Commentaires, 2021, p. 239., 2021 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Les droits fondamentaux des personnes publiques » », Défendre les libertés publiques. Mélanges en l’honneur de Patrick Wachsmann, Dalloz, 2021 p. 203., 2021 

    Xavier Dupré de Boulois, Jeanne Darracq, Laura Dufour, Julien Lancelin, Silvère Texier, « La représentation de l’échelle comme substitut aux classifications », X. Dupré de Boulois (dir.), Les classifications en droit administratif, Mare & Martin, coll. ISJPS, 2021, p. 341-358., 2021   

    Xavier Dupré de Boulois, « « Politiquement correct et liberté d’expression » », G. J. Guglielmi (dir.), Les mutations de la liberté d’expression en droit français et étranger, Ed. Panthéon-Assas, coll. Colloque, 2021, p. 115., 2021 

    Xavier Dupré de Boulois, Delphine Costa, « "Service public : unité ou diversité ?" », Les annales du droit - 2021 - Droit administratif, Dalloz, 2020, pp. 95-117 

    Xavier Dupré de Boulois, « « La critique doctrinale des droits de l’homme » », Constitution, justice, démocratie. Mélanges en l’honneur du professeur Dominique Rousseau, LGDJ, 2020 p. 647., 2020 

    Xavier Dupré de Boulois, Delphine Costa, « "Le service public obéit-il à un droit de privilèges ?" », Les annales du droit - 2020 - Droit administratif, Dalloz, 2019, pp. 99-113 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Conseil d’Etat, avis, 15 décembre 1991 » », Th. Perroud (dir.), Les grands arrêts politiques de la jurisprudence administrative, LGDJ, 2019, p. 452., 2019 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Après la loi, les engagements internationaux ? Brèves remarques sur l’articulation entre la Convention européenne des droits de l’homme et les engagements internationaux dans la jurisprudence administrative » », Les droits de l'homme à la croisée des droits. Mélanges en l'honneur du professeur Frédéric Sudre, LexisNexis, 2018, p. 203., 2018 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Rire est-il une liberté fondamentale ? » », D. Guignard, S. Regourd, S. Saunier (dir.), Rire, droit et Société, Institut Universitaire Varenne, Coll. Colloques & Essais, T. 47, 2018, p. 83., 2018 

    Xavier Dupré de Boulois, Pascale Deumier, « Droit civil », Les grands arrêts du droit des libertés fondamentales, 2017 

    Xavier Dupré de Boulois, « « Le contentieux administratif entre identité objectif et conversion subjective » », J. Arlettaz et J. Bonnet (dir.), L’objectivation du contentieux des droits et libertés fondamentaux. Du juge des droits au juge du Droit ?, Pedone, 2015, p. 9., 2015 

    Xavier Dupré de Boulois, Philippe Yolka, « La personnalité morale selon Michoud »: regard publiciste, in Xavier Dupré de Boulois, Philippe Yolka (dir.), Léon Michoud, Institut universitaire Varenne, 2014, pp. 171-189 

    Xavier Dupré de Boulois, « Puissance publique, puissance privée », La puissance publique : actes du [5e] colloque organisé du 22 au 24 juin 2011 à la faculté Pierre Mendès France de Grenoble II, LexisNexis, 2012, pp. 57-75 

    Xavier Dupré de Boulois, Martine Kaluszynski, « Droit administratif et critique du droit », in Xavier Dupré de Boulois, Martine Kaluszynski (dir.), Le droit en révolution(s) : regards sur la critique du droit des années 1970 à nos jours : [colloque, 13 et 14 mars 2008, à Grenoble / organisé par les laboratoires PACTE, CERDHAP et l'IEP de Grenoble] ; sous la direction de Xavier Dupré de Boulois et Martine Kaluszynski, LGDJ-Lextenso éd., 2011, pp. 85-100     

    Xavier Dupré de Boulois, « « Critique du droit et droit administratif » », X. Dupré de Boulois et M. Kaluszynski (dir.), Le droit en révolution(s). Regards sur la critique du droit des années 1970 à nos jours, Coll. Droit et Société, Recherches et Travaux, LGDJ, 2011, p. 85., 2011 

    Xavier Dupré de Boulois, « « La critique doctrinale » », La doctrine en droit administratif, Travaux de l’AFDA, Litec, 2010, p. 217., 2010 

  • Xavier Dupré de Boulois, « Dieudonné et Zemmour, même combat ! (note sous CE ord., 31 juin 2024, Eric Z.) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2024   

    Xavier Dupré de Boulois, « La naissance de l’enseignement du droit des libertés en France : faux départ et nouvelle donne », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2023, p. 49   

    Xavier Dupré de Boulois, « Les droits et libertés fondamentaux au défi de la lutte contre le réchauffement climatique », La Semaine juridique. Édition générale, 2023, n°25, p. 763 

    Xavier Dupré de Boulois, « Le fabuleux destin de l'arrêt Bitouzet », Actualité juridique Droit administratif, 2023, n°18, p. 933   

    Xavier Dupré de Boulois, « La vie privée des personnes morales au secours de l’évitement de l’impôt (obs. sous CE sect., 7 oct. 2022, Association Anticor) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2023, p. 01     

    Xavier Dupré de Boulois, Laure Milano, « 2. Jurisprudence administrative et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2022, n°04, p. 707   

    Xavier Dupré de Boulois, « Des droits de l’homme au service de la puissance de l’Etat. », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2022, n°2   

    Xavier Dupré de Boulois, Laure Milano-Laganier, « 2. Jurisprudence administrative et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2021, n°04, p. 739   

    Xavier Dupré de Boulois, « L’application de la loi du 9 décembre 1905 dans les départements du Grand Ouest de la France », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2021, n°40   

    Xavier Dupré de Boulois, « Réorganiser l'exercice des libertés en régime d'exception, RDP 2021, Hors- série, p 199. », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 2021 

    Xavier Dupré de Boulois, Laure Milano, « 2. Jurisprudence administrative et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2020, n°04, p. 742   

    Xavier Dupré de Boulois, « Convention de concubinage et liberté », Actualité juridique Famille, 2020, n°03, p. 149   

    Xavier Dupré de Boulois, « La fin des droits de l’homme ? », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2020, n°60   

    Xavier Dupré de Boulois, « La critique doctrinale des droits de l’homme », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2020, n°38   

    Xavier Dupré de Boulois, « On nous change notre…. référé-liberté (obs. sous CE ord., 22 mars 2020, n°439674) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2020, n°12   

    Xavier Dupré de Boulois, « Politiquement correct et liberté d’expression », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2020, n°1   

    Xavier Dupré de Boulois, « Rendez-nous nos étudiants, pas nos amphis..., Semaine juridique (JCP). éd. gén., 2020, n°27, 814. », La Semaine juridique. Édition générale, 2020 

    Xavier Dupré de Boulois, « Éloge d'un état d'urgence sanitaire en co-construction (CSP, art. L. 3131-12 et s.), Semaine juridique (JCP) éd. gén. 2020, n°20-21, 622. », La Semaine juridique. Édition générale, 2020 

    Xavier Dupré de Boulois, Laure Milano, « 2. Jurisprudence administrative et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2019, n°04, p. 740   

    Xavier Dupré de Boulois, « Affaire Vincent Lambert : la danse macabre continue », Actualité juridique Droit administratif, 2019, n°21, p. 1202   

    Xavier Dupré de Boulois, Marion Ubaud Bergeron, Norbert Foulquier, Frédéric Rolin, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2019, n°02, p. 339   

    Xavier Dupré de Boulois, « Les misères du droit : au sujet de l’ouvrage de Laurent Bouvet, La nouvelle question laïque. Choisir la République », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2019, n°9   

    Xavier Dupré de Boulois, Sébastien Milleville, Romain Tinière, « Le droit des libertés en question(s) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2019   

    Xavier Dupré de Boulois, Norbert Foulquier, Frédéric Rolin, « Chronique des Thèses », Revue française de droit administratif, 2018, n°06, p. 1217       

    Xavier Dupré de Boulois, Laure Milano, « Jurisprudence administrative et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2018, n°04, p. 706   

    Xavier Dupré de Boulois, « Existe-t-il un droit fondamental à la sécurité ? », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2018, n°13   

    Xavier Dupré de Boulois, « Contrôle de conventionnalité in concreto : à quoi joue le Conseil d’Etat ? (CE, 28 déc. 2017, Molénat) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2018, n°4   

    Xavier Dupré de Boulois, Xavier Dupré, Laure Milano, « Jurisprudence administrative et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2017, n°04, p. 762     

    Xavier Dupré de Boulois, Norbert Foulquier, Frédéric Rolin, « Chronique des Thèses », Revue française de droit administratif, 2017, n°02, p. 365   

    Xavier Dupré de Boulois, Martin Collet, Norbert Foulquier, « Dix ans de chronique des thèses à la Revue française de droit administratif », Revue française de droit administratif, 2017, n°06, p. 1095   

    Xavier Dupré de Boulois, Laurent Richer, « Table ronde sur les enjeux scientifiques et méthodologiques de la thèse en droit administratif », Revue française de droit administratif, 2017, n°06, p. 1099   

    Xavier Dupré de Boulois, « Existe-t-il un droit des libertés ? », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2017, n°4   

    Xavier Dupré de Boulois, Laure Milano, « Jurisprudence administrative et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2016, n°04, p. 769     

    Xavier Dupré de Boulois, Frédéric Rolin, Norbert Foulquier, « Chronique des Thèses », Revue française de droit administratif, 2016, n°01, p. 189   

    Xavier Dupré de Boulois, « La personne morale, la vie privée et le référé (Commentaire sous Cass. Civ. 1, 17 mars 2016, n°15-14.072, à paraître au bulletin) », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2016, n°16   

    Xavier Dupré de Boulois, « Rire est-il une liberté fondamentale ? », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2016, n°1   

    Xavier Dupré de Boulois, « Regard extérieur sur une jurisprudence en procès, Semaine juridique (JCP) éd. gén. 2016, n°18, doctr. 552. », La Semaine juridique. Édition générale, 2016 

    Xavier Dupré de Boulois, Norbert Foulquier, Frédéric Rolin, Martin Collet, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2015, n°01, p. 213     

    Xavier Dupré de Boulois, Henri Labayle, Frédéric Sudre, Laure Milano, « Droit administratif et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2015, n°03, p. 512   

    Xavier Dupré de Boulois, « La Cour européenne des droits de l’homme et l’affaire Vincent Lambert : à la recherche du temps perdu… », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2015, n°24   

    Xavier Dupré de Boulois, « Le juge, la loi et la Convention européenne des droits de l’homme », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2015, n°8   

    Xavier Dupré de Boulois, Norbert Foulquier, Frédéric Rolin, Martin Collet, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2014, n°01, p. 191 

    Xavier Dupré de Boulois, Henri Labayle, Frédéric Sudre, Laure Milano, « Droit administratif et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2014, n°03, p. 538 

    Xavier Dupré de Boulois, « Les ordonnances Dieudonné entre continuité jurisprudentielle et choix politique du juge », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2014, n°10     

    Xavier Dupré de Boulois, « La QPC comme supermarché des droits fondamentaux ou les dérives du contentieux objectif des droits », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2014, n°2     

    Xavier Dupré de Boulois, « Le référé-liberté pour autrui », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°37, p. 2137 

    Xavier Dupré de Boulois, Norbert Foulquier, Frédéric Rolin, Martin Collet, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2013, n°01, p. 201 

    Xavier Dupré de Boulois, Henri Labayle, Frédéric Sudre, Laure Milano, « Droit administratif et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2013, n°03, p. 576 

    Xavier Dupré de Boulois, « Le référé-liberté pour autrui (suite). Et maintenant l’autorité de police », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2013, n°18     

    Xavier Dupré de Boulois, « Retour sur la jurisprudence Dehaene. Réflexions autour de l’arrêt d’Assemblée du 12 avril 2013, Fédération Force Ouvrière Énergie et Mines », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2013, n°15     

    Xavier Dupré de Boulois, « Le référé-liberté pour autrui. Une société commerciale au secours du droit à la vie », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2013, n°12     

    Xavier Dupré de Boulois, « La société EDF entre service public et police, RJEP 2013, n°711, p. 21. », Revue juridique de l'entreprise publique : cahiers juridiques de l'électricité et du gaz, 2013 

    Xavier Dupré de Boulois, « Le principe de laïcité n'est pas applicable aux salariés des employeurs privés qui ne gèrent pas un service public, Cahiers sociaux 2013, n°252, p. 154. », Les Cahiers sociaux, 2013 

    Xavier Dupré de Boulois, « Pouvoir réglementaire et contraventions : à propos des circonvolutions du juge administratif autour du fondement du pouvoir réglementaire contraventionnel »: à propos des circonvolutions du juge administratif autour du fondement du pouvoir réglementaire contraventionnel, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2012, n°44, p. 2429     

    Xavier Dupré de Boulois, Diane Roman, « Le mariage, Napoléon et la Constitution », Le Figaro, 2012 

    Xavier Dupré de Boulois, Norbert Foulquier, Frédéric Rolin, Martin Collet, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2012, n°01, p. 179 

    Xavier Dupré de Boulois, Henri Labayle, Frédéric Sudre, Laure Milano, « Droit administratif et Convention européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2012, n°03, p. 455 

    Xavier Dupré de Boulois, « Le mariage homosexuel, la Constitution et l’agrégée des facultés de droit », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2012, n°23     

    Xavier Dupré de Boulois, « La présomption de préjudice : un élément du régime juridique des droits fondamentaux ? »: un élément du régime juridique des droits fondamentaux ?, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2012, n°10     

    Xavier Dupré de Boulois, « Les droits fondamentaux des personnes morales – 3e partie »: jusqu’où ?, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2012   

    Xavier Dupré de Boulois, Frédéric Rolin, Martin Collet, Norbert Foulquier, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2011, n°01, p. 181 

    Xavier Dupré de Boulois, « Les droits fondamentaux des personnes morales – partie 2 »: comment ?, Revue des droits et libertés fondamentaux, 2011   

    Xavier Dupré de Boulois, « Les droits fondamentaux des personnes morales – 1ère partie », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2011   

    Xavier Dupré de Boulois, « Les droits fondamentaux des personnes morales », Revue des droits et libertés fondamentaux, 2011, n°1517201201   

    Xavier Dupré de Boulois, Fréderic Rolin, Martin Collet, Norbert Foulquier, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2010, n°01, p. 207 

    Xavier Dupré de Boulois, Frédéric Rolin, Martin Collet, Norbert Foulquier, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2009, n°01, p. 157 

    Xavier Dupré de Boulois, Norbert Foulquier, Martin Collet, Frédéric Rolin, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2008, n°05, p. 1067 

    Xavier Dupré de Boulois, Frédéric Rolin, « La Revue progressiste de Droit français : une lecture engagée du droit dans les années 1950, RDP 2008 p. 1137. »: une lecture engagée du droit dans les années 1950, Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 2008, n°4, p. 1137 

    Xavier Dupré de Boulois, « Les personnes publiques et la Convention européenne des droits de l'homme »: un peu, beaucoup, pas du tout ?, Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°19, p. 1036 

    Xavier Dupré de Boulois, « Exception d'inconventionnalité des règlements administratifs »: la Cour de cassation persiste et signe, Revue française de droit administratif, 2008, n°03, p. 499 

    Xavier Dupré de Boulois, « Les notion de droit et liberté fondamentaux en droit privé, Semaine juridique (JCP) éd. gén. 2007,I,211. », La Semaine juridique. Édition générale, 2007 

    Xavier Dupré de Boulois, Frédéric Rolin, Martin Collet, Norbert Foulquier, « Chronique des thèses », Revue française de droit administratif, 2006, n°01, p. 155 

    Xavier Dupré de Boulois, « L’acte de gouvernement à l’épreuve du droit communautaire, RDP 2000, p. 1791. », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 2000 

  • Xavier Dupré de Boulois, « Les droits et libertés fondamentaux au défi de la lutte contre le changement climatique », le 19 décembre 2023  

    Conférence organisée par la faculté de droit, Université Lyon 3 sous la direction scientifique de Loïc Robert, Maitre de conférences en droit public, Directeur-adjoint du CEE, Université Jean Moulin Lyon 3

    Xavier Dupré de Boulois, « L'intérêt général », le 28 novembre 2023  

    Colloque organisé par le Conseil d'Etat dans le cadre des "Entretiens du contentieux".

    Xavier Dupré de Boulois, « Le contrôle des politiques publiques entre droit et politique », le 10 mai 2023  

    Séance inaugurale du cycle organisé par le CREDOF (CTAD, Université Paris-Nanterre - CNRS) et MIL sous la direction de Jeanne de Gliniasty, Université Paris Nanterre – CREDOF et Claire Cuvelier, Université Paris Est Créteil – MIL.

    Xavier Dupré de Boulois, « Réflexions sur l'enseignement et la recherche en droit public : l'apport du droit privé », le 22 octobre 2021  

    Organisée par l'Équipe de droit public, Université Jean Moulin Lyon 3, dans le cadre de son cycle doctoral

    Xavier Dupré de Boulois, « Lost in translation : les droits de l'homme entre covid-19 et changement climatique », le 11 mai 2021  

    Organisée par l'IMH, Université Toulouse 1 Capitole

    Xavier Dupré de Boulois, « Le Droit administratif d’André Demichel », le 08 avril 2021  

    Colloque (numérique) organisé par Léo Vanier, professeur de droit public, Université Le Havre-Normandie, CERMUD.

    Xavier Dupré de Boulois, Nicolas Mathey, « Personne morale de droit public et personne morale de droit privé », Colloque "Léon Michoud", Grenoble, le 21 novembre 2013   

    Xavier Dupré de Boulois, « Puissance publique et puissance privée », La puissance publique : colloque, Grenoble, le 22 juin 2011   

    Xavier Dupré de Boulois, « Droit administratif et critique du droit », La Critique du Droit, des années 70 à nos jours, Grenoble, le 13 mars 2008   

  • Xavier Dupré de Boulois, Autour d'ouvrages de droit des libertés 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Pierre David, L'article premier du premier protocole additionnel à la convention européenne des droits de l'homme en droit public français, thèse en cours depuis 2023 

    Abdullah essam Alkhamis, Le renouveau de la gouvernance publique en Arabie Saoudite, thèse en cours depuis 2022 

    Alistair Pavy, La doctrine française du maintien de l'ordre , thèse en cours depuis 2022 

    Valentin Vince, Les clauses réglementaires des contrats administratifs, thèse soutenue en 2022 à Paris 1, membres du jury : Bertrand Seiller (Rapp.), François Brenet (Rapp.), Hélène Hoepffner et Nicolas Boulouis  

    Les clauses réglementaires sont traditionnellement définies comme celles qui, au sein des contrats administratifs, ont pour objet l’organisation ou le fonctionnement du service public. L’originalité de ces clauses provient du fait qu’elles hybrident, assez subtilement, les procédés et régimes du contrat et de l’acte unilatéral réglementaire : elles sont renfermées dans de véritables contrats, procèdent d’un accord de volontés, mais affectent directement la situation juridique des tiers en leur créant des droits et obligations indépendamment de leur consentement. Cette hybridation conduit à d’importants paradoxes, voire à certaines contradictions, notamment sur le plan contentieux. Ainsi, en partant du droit positif et de la pratique, la thèse propose de synthétiser l’ensemble des règles applicables aux clauses réglementaires, de revenir sur les débats qui entourent leur nature et leur définition afin d’en proposer une vision renouvelée et cohérente.

    Xavier Chapignat, Contribution à l’étude du paradigme de la diversité en droit, thèse soutenue en 2021 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Olivia Bui-Xuan (Rapp.), Marie Mercat-Bruns (Rapp.), Laurence Dumoulin et Serge Slama  

    Le thème de la diversité s’est imposé comme une figure marquante de la scène publique depuis le début du XXIe siècle en France. Chargé d’une dimension programmatique, il renvoie essentiellement à la prise en compte de l’égalité des chances et des discriminations dans la société. Ce discours n’a pas échappé au droit, ainsi qu’en attestent les nombreuses normes qui ont pour thème la diversité. Cependant, en tant qu’objet du droit, la diversité semble par elle-même dépourvue d’attributs juridiques. Le terme est consacré juridiquement, sans pour autant être de nature juridique.En dépit de ce paradoxe, il importe de considérer la manière dont la diversité comme objet du droit pénètre l’ordre juridique et le transforme. Telle est la démarche de cette étude qui propose de faciliter la compréhension des normes traitant de la diversité à travers leur mise en ordre dans le système juridique. Pour ce faire, la diversité est appréhendée comme un paradigme, au sens où elle détermine les problèmes posés et l’appareillage conçu pour y répondre. Dans les sciences épistémologiques, le paradigme conditionne le type d’instruments et les techniques impliqués dans la résolution du problème. La mise en évidence de cette rationalité instrumentale doit contribuer à l’étude du paradigme de la diversité en droit. À partir de ce cadre théorique, la thèse propose de mettre en exergue les spécificités de l’appareillage juridique découlant du paradigme de la diversité pour favoriser l’égalité des chances et lutter contre les discriminations.Dans cette perspective, il apparaît que les normes relatives à la diversité se caractérisent par leur ancrage dans le réel. Parce qu’elles ont vocation à agir sur les lieux mêmes où se produisent les discriminations et où l’égalité des chances fait défaut, elles diffèrent de l’acception classique de la norme, unilatérale, obligatoire et sanctionnée. De même, parce qu’elles sont destinées à agir sur les discriminations et les inégalités socioéconomiques, elles rompent avec l’universalisme abstrait qui caractérise traditionnellement la norme juridique.

    Eliott Le Henry, La situation juridique du fonctionnaire, thèse en cours depuis 2021 

    Julien Lancelin, Réflexions sur la reconnaissance d'un droit à la transparence des algorithmes, thèse en cours depuis 2020 

    Natacha Paget-Blanc Payet, Le pouvoir réglemenaire contraventionnel, thèse en cours depuis 2018 

    Thomas Bompard, Le droit à l’éducation, thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE, membres du jury : Diane Roman (Rapp.), Gérard Gonzalez (Rapp.), Nicole Mosconi et Sébastien Le Gal    

    Cette thèse cherche à comprendre la difficile émergence en France d’un droit souvent rangé parmi les « droits sociaux » ou « créances », le droit à l’éducation. Il s’agit de l’expliquer en montrant d’abord que le bienfait éducation est traditionnellement saisi dans les discours du et sur le droit français par des références alternatives : le service public de l’enseignement et deux libertés publiques, celles de l’enseignement et de conscience. Ces références restent privilégiées alors que la disponibilité du droit à l’éducation n’est plus illusoire, depuis son affirmation supranationale et la reformulation du droit interne de l’éducation. Les conditions permettant que ce nouveau discours s'impose utilement sont envisagées. L'hypothèse d’une signification genrée, aussi, de l’absence de ce droit à dans les contextes français de laïcité est développée.

    Benjamin Vigneron, La contribution de la responsabilité sociale des organisations (RSO) à la garantie des droits et libertés fondamentaux, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Kathia Martin-Chenut 

    Youssouf Ba, Le droit à l'éducation en Mauritanie, thèse soutenue en 2015 à Université Grenoble Alpes ComUE, membres du jury : Stéphane Bolle (Rapp.), Hugues Petit    

    Le droit de chacun à l'éducation est un droit fondamental indispensable à l'exercice des autres droits. Il est consacré par plusieurs instruments internationaux de protection des droits de l'homme. L'éducation occupe une place de choix dans le droit international des droits de l'homme et la Communauté internationale y accorde une attention particulière en tant que condition essentielle de la paix et du développement. L'obligation qui incombe aux Etats est d'assurer à tous le plein et l'égal accès à l'éducation et réaliser l'idéal d'une chance égale d'éducation pour chacun. En Mauritanie, la mauvaise gestion de la diversité ethnolinguistique, les inégalités économiques et sociales et la persistance de l'esclavage et des pratiques esclavagistes font obstacle à l'exercice effectif de ce droit, droit dont l'accès ne doit faire l'objet d'aucune discrimination sur laquelle il est interdit de la fonder. L'objet de notre travail est de voir la synthèse entre les exigences du droit international, le droit mauritanien fondé sur la Shari'a islamique et le souci de la construction d'une identité mauritanienne.

    El Hadji Malick Sanghare, La réception du droit international des droits de l'homme au Sénégal, thèse soutenue en 2014 à Grenoble, membres du jury : Albane Geslin (Rapp.), Alioune Badara Fall (Rapp.), Karine Bannelier - Christakis et Stéphane Bolle  

    L'étude de la réception du droit international des droits de l'homme au Sénégal renvoie à l'examen des procédures constitutionnelles d'insertion des normes conventionnelles dans le droit sénégalais. C'est une organisation marquée par un dualisme entre les principes de droit international qui servent ici de sources d'inspiration conceptuelle, et le droit interne qui définit de manière souveraine les conditions d'introduction et de validité de ce droit dans l'ordre juridique national. Cette étape qui est applicable à toute norme conventionnelle ayant vocation à s'appliquer dans le droit interne sénégalais, est assez neutre puisqu'elle tient peu compte de la particularité de l'objet même de ce droit, à savoir les droits de l'homme. Cette particularité est néanmoins présente concernant les autres étapes de la réception du droit international des droits de l'homme comme son aménagement interne. La réception du droit international des droits de l'homme dépasse ainsi le cadre purement formel des procédés d'insertion d'une norme conventionnelle, pour exiger une concrétisation de son contenu dans le droit interne. Dans ce cadre, le droit international des droits de l'homme s'intègre au régime des libertés publiques reconnues par le droit national. Toutefois, la conception plus philosophique que juridique des droits de l'homme ne permet pas leur vraie protection sous ce régime. L'effectivité du droit international des droits de l'homme repose donc plus sur les garanties institutionnelles de l'État de droit sénégalais que sur un régime spécifique du droit positif. La démocratie comme philosophie politique et le droit au recours juridictionnel en sont les mécanismes généraux. En revanche, les réalités culturelles et sociales du pays altèrent leur portée, et confèrent une vraie pertinence à une démarche promotionnelle de ce droit, confiée à des acteurs publics et privés. Cette approche tout en ne dénaturant pas le caractère éminemment juridique de la procédure de réception, montre que la garantie des droits de l'homme transcende les clivages entre espace public et espace privé.

    Julie Arroyo, La renonciation aux droits fondamentaux, thèse soutenue en 2014 à Grenoble, membres du jury : Stéphanie Hennette-Vauchez (Rapp.), Arnaud Martinon (Rapp.), Pascale Deumier et Stéphane Gerry-Vernieres    

    La renonciation aux droits fondamentaux peut être entendue comme l'engagement juridique d'une personne de ne pas exercer ou d'exercer dans un sens déterminé un de ses droits fondamentaux. Malgré sa relative clandestinité dans la doctrine, la renonciation existe et connaît un régime juridique uniforme. Elle entretient des relations complexes et ambivalentes avec la liberté de son auteur. En effet, la renonciation présente pour particularité de constituer une manifestation significative de la liberté tout en risquant de la contrarier. Du reste, elle implique un aménagement plus ou moins important de l'exercice des droits et, ainsi, une limitation variable de la liberté du renonçant. L'étude de son champ et de sa typologie permet de révéler son existence et d'apprécier son étendue. Seuls certains droits fondamentaux peuvent voir leur exercice aménagé par leur titulaire, la ligne de séparation des droits « renonçables » et « irrenonçables » résultant d'une tension entre la liberté et l'ordre public. L'étude des supports de la renonciation, de sa structure et de ses modalités rend compte de sa fréquence importante et de ses formes juridiques variées. En dépit de ses formes multiples, la renonciation est enserrée dans des règles homogènes. Plus que tout autre acte juridique, elle est susceptible d'attenter à la liberté de son auteur, de sorte que son existence, de sa naissance à sa disparition, est encadrée. La validité de l'acte de renonciation est subordonnée à des conditions qui se trouvent sanctionnées en cas de non-respect. L'exécution de l'engagement du renonçant et son éventuel refus de respecter sa volonté passée sont, eux aussi, enserrés dans certaines normes. Ces dernières dépendent, pour la plupart d'entre elles, des formes revêtues par la renonciation. L'étude favorise, par ailleurs, la compréhension des droits fondamentaux. Elle éclaire leur signification ainsi que leur régime juridique.

  • Mathilde Grandjean, La protection des libertés de l’esprit par les juges ordinaires, thèse soutenue en 2023 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Nathalie Droin et Patrick Charlot, membres du jury : Camille Broyelle (Rapp.), Evan Raschel (Rapp.), Thomas Hochmann et Christophe Bigot  

    Si la décision « liberté d’association » du Conseil constitutionnel rendue en 1971 a marqué un tournant significatif dans la protection des libertés, érigeant ledit Conseil en protecteur des libertés fondamentales, les juges non-constitutionnels, autrement qualifiés de « juges ordinaires », disposent eux aussi d’un rôle prépondérant, sinon plus important, au sein du système de protection des droits et libertés fondamentaux. Les difficultés pratiques pour un particulier à saisir le Conseil constitutionnel ou la Cour européenne des droits de l’homme rend, en effet, toujours nécessaire l’intervention d’un juge, administratif ou judiciaire, devant se prononcer sur la violation, à la supposer établie, de sa liberté. Or, l’actualité de ces dernières années montre avec acuité que certaines libertés, et plus particulièrement celles que l’on qualifie de l’esprit, sont tristement attaquées. Il revient alors aux juges ordinaires la délicate mission de protéger ces libertés qui touchent à l’essence même des sociétés démocratiques et contribuent à l’épanouissement intellectuel et personnel de chaque individu. L’observation de l’état actuel du droit démontre que les juges ordinaires ont élaboré, d’une façon différente mais pour le moins complémentaire, un cadre jurisprudentiel garant des libertés de l’esprit. Pour ce faire, ils n’ont pas hésité à mobiliser pleinement tous les moyens juridiques mis à leur disposition leur permettant d’endosser plus radicalement leur fonction de « juges-créateurs » et de « juges-contrôleurs » du cadre normatif régissant les libertés de l’esprit, témoignage d’une complémentarité fonctionnelle entre ces derniers. Toutefois, la protection des libertés de l’esprit par deux ordres de juridictions – de culture radicament différente –, à laquelle s’adjoint une protection non-juridictionnelle, n’en finit pas d’interroger tant elle met en lumière les réalités institutionnelles de répartition des compétences, qu’elle confirme l’inéxorable montée en puissance des juges ordinaires dans la protection des libertés de l’esprit.

    Maïlys Tetu, La catégorie juridique des droits et libertés, thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de David Mongoin, membres du jury : Laure Milano (Rapp.), Diane Roman et Mathilde Philip-Gay    

    Aux premiers abords, l’étude des droits et libertés apparaît éclatée, leur conception varie selon les dénominations retenues – droits de l’Homme, libertés publiques, droits et libertés fondamentaux – sans qu’aucune définition arrêtée ne puisse être proposée. En outre, dans chacune de ces approches, les droits et libertés restent divisés, soit que certains sont exclus des catégories précédemment évoquées, soit qu’en leur sein des oppositions demeurent, telles que celle établie entre les « droits-libertés » et les « droits-créances ». L’intérêt de les regrouper au sein d’une seule catégorie, dont la dénomination se veut neutre, est de permettre le décloisonnement des droits et libertés ; de mettre à plat les oppositions traditionnellement retenues. L’étude est guidée par l’idée d’établir l’unité d’un système tout en reconnaissant sa complexité interne. Dans ce cadre et à partir des évolutions du droit positif, il est possible de développer une approche systémique de droits et libertés, où leur pluralité de contenu se mêle à une unité catégorielle. C’est donc à une quête de cohérence des droits et libertés que le sujet invite. D’une part, une cohérence interne par une recherche des caractéristiques communes à l’ensemble des droits et libertés, et ce dans l’esprit de dégager une définition générale des « parties » composant la catégorie. D’autre part, une cohérence externe afin de tracer les frontières de la catégorie, pour la distinguer d’autres catégories de droits mais aussi pour en saisir les effets juridiques, tant au niveau contentieux qu’au niveau de l’organisation du système juridique lui-même.

    Johanna Benredouane, La renonciation en droit de l'aide sociale : recherche sur l'effectivité des droits sociaux, thèse soutenue en 2018 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Virginie Donier et Elsa Forey, membres du jury : Michel Borgetto (Rapp.), Véronique Champeil-Desplats (Rapp.), Yan Laidié  

    En droit de l’aide sociale, le terme « renonciation » est très peu utilisé par la doctrine, sans doute parce que, de longue date, il a été considéré que le bénéficiaire ne pouvait renoncer ni tacitement ni expressément à son droit à l’aide sociale. Néanmoins, il réapparaît depuis peu dans les travaux de la doctrine portant sur le non-recours aux droits sociaux. Quoique ces notions désignent indubitablement des situations d’abandon de droits, cet usage du terme « renonciation » ne saurait suffire à convaincre de l’existence de la renonciation en droit de l’aide sociale dans la mesure où, malgré les nombreuses controverses doctrinales autour de la définition de la notion de renonciation, elle a toujours été enfermée par la doctrine majoritaire dans un cadre conceptuel particulièrement étroit. Se révèle alors l’intérêt d’étudier la renonciation en droit de l’aide sociale, étude d’autant plus importante que cette réflexion conduit à envisager sous un angle nouveau non seulement la notion même de renonciation, mais encore la problématique de l’effectivité des droits sociaux. L’objet de cette thèse consiste donc à se questionner sur l’existence et sur les caractéristiques de la renonciation en droit de l’aide sociale et, en filigrane, sur la nature et la spécificité de ces droits ainsi que sur la place du bénéficiaire au sein du droit de l’aide sociale.

    Emilie Akoun, Les moyens d'ordre public en contentieux administratif, thèse soutenue en 2013 à Grenoble sous la direction de Hafida Belrhali, membres du jury : Delphine Costa (Rapp.), Maryse Deguergue (Rapp.), Pascale Idoux    

    L'élaboration du moyen d'ordre public par le juge est une quête constante d'équilibre. Ce dernier est, en effet, soumis à deux impératifs potentiellement contradictoires. Il lui faut assurer la préservation du corpus de valeurs composant l'ordre public contentieux. L'obligation de relever d'office et d'autoriser son invocation à tout instant du procès, après l'avoir soumis à la contradiction, lui permet d'atteindre pleinement cet objectif. Cependant ce régime coercitif est susceptible de mettre à mal la bonne administration de la justice. Les sujétions que le juge s'impose peuvent alourdir considérablement sa tâche. La vérification systématique de la présence au dossier d'un moyen d'ordre public, la communication aux parties et la possibilité pour ces dernières d'y répondre tout comme la dérogation aux règles de recevabilité des demandes nouvelles ralentissent le procès quand le juge administratif est mis plus que jamais au défi de l'efficacité. Il lui appartient alors de dépasser cet antagonisme en conciliant la nécessité de protéger l'ordre public contentieux avec celle de dispenser une justice bien administrée. Le juge parvient à cet équilibre en agissant tant sur la notion que sur le régime des moyens d'ordre public. Celui-ci crée et entretient l'indétermination de la notion de sorte que la nomenclature de ces moyens est amenée à évoluer au cours des époques et des contentieux. Il trouve alors dans cette plasticité la liberté lui permettant de contrebalancer les obligations procédant de son régime. Ces marges d'appréciation paraissent néanmoins insuffisantes. La jurisprudence la plus récente du Conseil d'État vient neutraliser et concurrencer cette technique. Sa pérennité n'est toutefois pas remise en cause. Le moyen d'ordre public a vocation à demeurer et pourrait même être renforcé par la reconnaissance par le juge d'un pouvoir de relever d'office les moyens ordinaires.

  • Ibrahima Sory Camara, Propriété et domanialité publiques en Guinée, thèse soutenue en 2023 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Philippe Yolka, membres du jury : Caroline Chamard-Heim (Rapp.), Christophe Roux  

    Cette thèse est relative aux notions de propriété et domanialité publiques en droit guinéen. L'État guinéen étant le fruit d'une longue histoire (pré-coloniale, coloniale, post-coloniale), il est indispensable de faire une présentation de la situation juridique des biens publics guinéens en tenant compte des réalités de chaque période de l'histoire du pays, afin de mettre en lumière le caractère particulier de leur traitement juridique.Le droit domanial est une discipline en pleine évolution, mais malheureusement méconnue dans le paysage guinéen, ce qui explique d'ailleurs en partie l'échec constaté dans le processus de gestion et d'utilisation des biens publics par les décideurs politiques et administratifs. Ce travail mené dans une approche interdisciplinaire et empirique sur le droit administratif local - qui met en avant les difficultés contemporaines et propose des perspectives pour une gestion domaniale plus saine - ambitionne d'offrir des pistes d'amélioration de la gouvernance en la matière.

    Marie Cirotteau, Le pouvoir administratif des personnes privées, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Thomas Perroud, membres du jury : Aude Rouyère (Rapp.), Jean-Pascal Chazal et Benoît Plessix  

    Le pouvoir administratif des personnes privées est un pouvoir discret et relativement méconnu. Il caractérise les missions administratives spécifiques, et en particulier celles de police administrative spéciale, confiées à certaines personnes morales de droit privé. Depuis longtemps, l’administration s’est appuyée sur des personnes privées pour assurer la gestion d’activités administratives. Ce recours s’explique par l’histoire de la construction de l’État français et de son administration et par l’originalité du modèle économique français qui fait coexister libéralisme et interventionnisme. Dans la période contemporaine, il s’est accru quantitativement. À travers plusieurs exemples sélectionnés – ordres professionnels, fédérations sportives, entreprises de marché, autorité de régulation de la publicité, organismes de gestion collective des droits d’auteur, sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural – cette étude propose d’identifier une notion originale et autonome de pouvoir administratif des personnes privées pour penser de manière transversale les prérogatives dont sont dotées certaines personnes morales de droit privé. La recherche porte également sur le régime juridique de ce pouvoir, principalement de droit privé, qu’elle construit en s’inspirant des principes qui irriguent le droit administratif. Elle interroge ainsi les ressorts et les méthodes contentieuses, utilisés en droit administratif, ainsi que ceux du droit économique – théorie générale des obligations et droit de la concurrence – pour penser l’encadrement juridique et juridictionnel d’un pouvoir caractérisé par son hybridité.

    Cécile Berthier, L'exercice du contrôle de conventionnalité par les juges judiciaires : essai sur la mutation de l'office judiciaire sous l'influence de la Convention europénne des droits de l'Homme, thèse soutenue en 2022 à Rennes 1 sous la direction de François Chénedé, membres du jury : Fabien Marchadier (Rapp.), Dominique Fenouillet et Richard Desgorces  

    E contrôle de conventionnalité, contrôle sui generis, est à l’origine d’une mutation inédite de l’office judiciaire. Exercé de manière empirique depuis sa consécration en 1975 par la Cour de cassation, il s’est développé de manière relativement inattendue en matière civile et ce, principalement sous l’influence de la Convention européenne des droits de l’Homme. L’avènement du contrôle de conventionnalité in concreto en 2013 a marqué un net tournant dans les méthodes judiciaires en même temps qu’il a révélé le phénomène contemporain de transformation de l’office du juge. Cette évolution conduit désormais les juges judiciaires à tenter de dépasser l’empirisme méthodologique en vue d’institutionnaliser ce contrôle. Dans cette perspective, un état des lieux de la pratique, des ambiguïtés quant à ses modalités d’application aux zones d’ombre de la sanction de l’inconventionnalité, permet d’en affiner la méthodologie et amène à repenser son exercice. Cette réorganisation, pour atteindre une efficience pratique, doit être pensée dans une logique dialogique d’ensemble, incluant tous les acteurs du contrôle, institutionnels comme juridictionnels. Ainsi, nouant de véritables relations tant avec le législateur, le Conseil constitutionnel, qu’avec les juges de la conventionnalité – juges du fond et juges administratifs -, les vertus de ce dialogue renouvelé dans le cadre de l’exercice du contrôle de conventionnalité pourraient offrir aux juges judiciaires la possibilité de faire évoluer leurs missions sans dénaturer leur office.

    Anne-Laure Youhnovski Sagon, Le droit de la vie humaine. Contribution à l'étude des relations entre la vie humaine et le droit, thèse soutenue en 2021 à Lyon sous la direction de Philippe Blachèr et Bertrand Mathieu, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Stéphanie Hennette-Vauchez et Christine Noiville    

    Le big-bang provoqué par la rencontre de la vie humaine et du droit a entraîné la création d’une multitude de prescriptions juridiques ayant la vie humaine pour objet. Malgré leur caractère hétérogène, il est possible de discerner une structure commune à laquelle elles sont rattachées, offrant aux relations entre la vie humaine et le droit une certaine stabilité de même qu’une unité. Le droit de la vie humaine constitue la notion structurante de cette relation. Mobilisé comme nouvelle clé de lecture de leur relation, le droit de la vie humaine doit permettre d’identifier l’ensemble des dynamiques qui les font osciller.Précisément, le droit de la vie humaine est traversé par des courants contraires. Un premier élan emploie le droit comme instrument au service de l’intensification du respect accordé à la vie. Un second courant libéral tend à solliciter l’exercice d’une maîtrise sur la vie, reflet du mouvement de subjectivisation des droits et libertés fondamentaux dont la valorisation de l’autonomie personnelle constitue le ferment. Le droit de la vie humaine possède donc une double nature, le droit au respect de la vie forgeant sa nature objective, le droit sur la vie dévoilant sa nature subjective. D’emblée, ces deux droits pourraient sembler antagonistes. Vérifier le degré de subjectivisation du droit de la vie humaine permet toutefois de nuancer l’influence de ce phénomène à son égard. Chargé d’instaurer un juste équilibre entre ces deux pôles, l’État s’érige en gardien du respect de la vie, le déploiement du régime de maîtrise sur la vie étant contrôlé, voire réfréné. Les rapports de force qui s’affrontent au sein du droit de la vie humaine se révèlent être disproportionnés au profit du droit au respect de la vie. Le dédoublement du droit de la vie humaine permet au droit au respect de la vie et au droit sur la vie de coexister sans provoquer leur neutralisation mutuelle.

    Robin Médard Inghilterra, La réalisation du droit de la non-discrimination, thèse soutenue en 2020 à Paris 10 sous la direction de Véronique Champeil-Desplats, membres du jury : Gwénaële Calvès (Rapp.), Jérôme Porta, Vincent-Arnaud Chappe et Stéphanie Hennette-Vauchez    

    Le droit de la non-discrimination s’est considérablement étendu lors des dernières décennies et constitue désormais un corpus juridique étoffé. Structuré autour d’une interdiction fondatrice (l’interdiction de la discrimination) et d’un droit subjectif (le droit à la non-discrimination), il fait l’objet d’un enrichissement continu dont témoigne, entre autres, la profusion des caractéristiques protégées. À mesure que croissent les exigences normatives qui lui sont assignées, persiste en contraste un état pragmatique : celui de son ineffectivité. La crédibilité du droit et la protection des victimes sont alors mises à l’épreuve et invitent à penser, au-delà des incantations, une politique sur mesure de réalisation du droit.L’ambition excède manifestement les seules capacités du juriste. Parce que le droit de la non-discrimination repose tout entier sur un contrôle de justification, il décharge considérablement le processus de réalisation sur la victime. C’est cette dernière qui doit procéder, d’une part, à un acte de qualification juridique de la situation vécue et, d’autre part, à un acte de mobilisation de la norme en vue de la réparation. Le droit n’est toutefois pas étranger à ce processus. Il l’encadre. En amont, sa conception détermine les qualités de l’outil mis à disposition des acteurs. En aval, la manière dont il règle la contestation judiciaire conditionne la capacité des juridictions à satisfaire une revendication qui se révèle fondée. Un examen critique de l’appréhension des facteurs juridiques de réalisation par les autorités normatives s’impose. Si l’analyse révèle quelques carences, elle dévoile par un mouvement symétrique des espaces inexploités que le droit de la non-discrimination pourrait être amené à explorer.

    Adrien Brunel, L’acte administratif de renseignement : le droit administratif au défi de la préservation des intérêts fondamentaux de la Nation, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Pascale Idoux, membres du jury : Bertrand Warusfel (Rapp.), Marion Ubaud-Bergeron, Agnès Deletang et Christian Vigouroux  

    Longtemps dans l’ombre de la loi, les activités des services de renseignement ont progressivement été le sujet de textes normatifs spécifiques ayant pour objet d’encadrer la mise en œuvre de techniques de renseignement. Le droit encadrant la mise en œuvre de techniques de renseignement doit être étudié pour comprendre comment les services de renseignement peuvent recueillir et exploiter le renseignement, quels sont les débouchés potentiels de cette activité, comment cette activité particulière est contrôlée, le tout en cherchant toujours à s’interroger sur les spécificités de ce droit et sur la nécessaire conciliation entre la protection des droits fondamentaux des particuliers et l’encadrement de l’activité des services de renseignement. Par conséquent, il est question d’étudier les moyens juridiques permettant aux services de renseignement de recueillir et d’exploiter les renseignements. L’acte administratif de renseignement est l’acte protégé par le secret de la défense nationale qui est adopté par une autorité publique pour autoriser ou ordonner la mise en œuvre d’une technique de renseignement à fin de préserver les intérêts fondamentaux de la Nation. Le droit appliqué aux techniques de renseignement est l’essentiel du droit du renseignement. Or, ces techniques sont uniquement mises en œuvre grâce à l’acte administratif de renseignement. En conséquence, l’étude de l’acte administratif de renseignement est le moyen d’étudier tout le droit appliqué à ces techniques. Dès lors, l’élaboration, la mise en œuvre et le contentieux de cet acte sont au cœur du droit du renseignement. L’étude d’un tel acte dévoile un droit dérogatoire, potentiellement perturbateur pour les catégories juridiques même au-delà du seul droit du renseignement.S’agissant d’une véritable systématisation du droit appliqué à la mise en œuvre des techniques de renseignement, la notion d’acte administratif de renseignement est une clé de lecture du droit du renseignement. Ainsi, l’étude de l’acte administratif de renseignement permet la mise en exergue de certaines de ses caractéristiques en faisant un acte dérogatoire. Protégé par le secret de la défense nationale et adopté pour préserver les intérêts fondamentaux de la Nation, l’acte administratif de renseignement est un acte qui, lors de son adoption et de son exécution, déroge au droit administratif. En outre, le régime dérogatoire de cet acte, parce qu’il repose sur un lien permanent entre prévention et répression, rend manifeste la porosité de la frontière entre polices administrative et judiciaire, tandis que l’aménagement de son contentieux transgressant le tabou de juger sans contradiction, peut sembler ouvrir une brèche dangereuse dans l’édifice du procès équitable.

    Matthias Malblanc, La technique des notions autonomes en droit de la Convention européenne des droits de l'Homme, thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Édith Jaillardon et Hélène Surrel, membres du jury : Laurence Burgorgue-Larsen et Peggy Ducoulombier  

    L’un des objectifs primordiaux de la Convention européenne des droits de l’Homme est de « réaliser une union plus étroite » entre les États membres du Conseil de l’Europe. Si la plupart des méthodes d’interprétation utilisées par la Cour européenne des droits de l’Homme poursuivent cette finalité, la technique des notions autonomes joue un rôle privilégié. D’une manière générale, en effet, elle permet à la Cour de ne pas abandonner le sens des notions de la Convention aux définitions nationales mais d’en déterminer elle-même la signification la plus en phase avec l’esprit du traité afin de garantir l’applicabilité des droits et libertés protégés. Ce faisant, elle confère à ces notions un contenu souple et évolutif qui, tout en provoquant une extension du champ d’application de la Convention à des situations inédites, se diffuse dans les ordres juridiques des États parties et contribue ainsi à une harmonisation des droits nationaux autour du standard conventionnel. Aux termes de ce mouvement circulaire, qui rend compte de la complexité des rapports de systèmes et accrédite la thèse d’un droit en réseau, les notions autonomes doivent être envisagées comme une technique interprétative permettant à la Cour européenne des droits de l’Homme de déterminer elle-même l’étendue de sa compétence afin d’assurer l’effectivité du droit de la Convention et de réaliser un droit commun européen des droits de l’Homme.

    Hicham El Maanni, La reforme de la garde à vue au regard des exigences constitutionnelles et européennes en matière de protection des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2019 à Paris 13 sous la direction de Julien Cazala, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Charles Reiplinger  

    Absente du code d'instruction criminelle, mais existante pour les nécessités de l'enquête, la garde à vue a connu de profondes et rapides mutations. La Cour européenne des droits de l'homme, le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation ainsi que le droit de l'Union européenne y ont concouru, ce qui a conduit le législateur à engager un processus de réforme de la garde à vue et de l'audition libre qui s'est traduit principalement par un encadrement plus strict de la garde à vue, une réaffirmation du contrôle de la garde à vue exercé par le procureur de la République, des garanties supplémentaires d'indépendance de ce magistrat et un rapprochement entre l'enquête et l'instruction, mais aussi par un renforcement des droits des suspects. Néanmoins, ces avancées majeures demeurent limitées, notre droit restant profondément marqué par une culture inquisitoire, et en particulier par le souci de préserver l'efficacité de l'enquête et la sécurité des procédures pénales. L'objet de cette étude est d'analyser la recherche de l'équilibre entre, d'une part, l'efficacité de l'enquête et, d'autre part, l'effectivité des droits des personnes suspectées. La première partie traite du contrôle de la garde à vue par l'autorité judiciaire au stade de l'enquête et au stade juridictionnel. La seconde partie traite du renforcement des droits des suspects. La thèse aboutit à la conclusion selon laquelle un point d'équilibre entre l'efficacité de l'enquête et l'effectivité des droits du suspect peut être atteint à la condition que le législateur réforme la procédure pénale de manière réfléchie et globale.

    Ludovic Benezech, La diffusion des droits fondamentaux dans l’ordre juridique interne sous l’influence de la Convention européenne des droits de l’Homme. : contribution à l'étude de la fondamentalisation des droits., thèse soutenue en 2019 à Université Clermont Auvergne‎ 20172020 sous la direction de Charles-André Dubreuil et Anne-Blandine Caire, membres du jury : Éric Carpano (Rapp.), Marie-Élisabeth Baudoin et Ludovic Pailler  

    Le droit est actuellement confronté à l’émergence de plus en plus marquée des droits fondamentaux. Néologisme d’origine doctrinale, la fondamentalisation se traduit par le phénomène de diffusion des droits fondamentaux au sein de toutes les branches du droit. Ce mouvement global soulève dès lors de nombreuses questions en matière de cohérence et d’unité notionnelle. Il s’agit notamment de se demander s’il répond à une possible systématisation. La sauvegarde et le développement de droits fondamentaux non pas « théoriques ou illusoires mais concrets et effectifs » innervent entièrement la lettre et l’esprit de ce phénomène. Les mutations portées par la fondamentalisation des droits ne sont pas seulement sémantiques, elles sont avant tout substantielles. L’effectivité, la proportionnalité, le juste équilibre et l’esprit de casuistique notamment apparaissent ainsi comme inhérents à ce mouvement qui invite à repenser les principes établis et structurants de l’ordre juridique français. Aussi, l’intérêt de cette recherche se situe moins au niveau de l’étude des droits fondamentaux en tant que tels qu’au niveau de l’analyse de la dynamique de leur extension. L’enjeu réel de cette étude est d’analyser minutieusement la réalité, l’unité, la portée et la finalité de la fondamentalisation des droits au sein de l’ordre juridique français.

    Cédric Roulhac, L’opposabilité des droits et libertés, thèse soutenue en 2016 à Paris 10 sous la direction de Véronique Champeil-Desplats, membres du jury : Isabelle Hachez (Rapp.), Michel Borgetto et Éric Millard    

    Figure classique dans l’univers juridique, l’opposabilité a peu à peu gagné le champ des droits et libertés. Inscrit dans le discours du droit positif, le concept a par la suite suscité un engouement doctrinal, de sorte qu’il s’est trouvé enserré dans un magma hétérogène de discours juridiques générés par une pluralité d’acteurs. Une approche analytique et critique de ces discours a été déployée en vue d’une clarification et in fine d’une meilleure compréhension de la matière des droits et libertés. La recherche a permis de jeter de la lumière sur la confusion sémantique qui caractérise le concept. En tant que figure conceptuelle, l’opposabilité admet une variation de significations qui l’associent à des idées plurielles. En tant que qualificatif rapporté soit aux droits et libertés eux-mêmes, soit à des catégories doctrinales par référence auxquelles leurs effets sont appréhendés et pensés, l’opposabilité devient floue par l’ambiguïté des objets auxquels elle est associée. Mais la recherche a pu également expliquer le caractère opératoire de cette figure pour les différents acteurs qui la mobilisent. Au regard des acteurs du droit, cette utilité se comprend au regard des difficultés que suscite l’appréhension des évolutions de la matière. Son caractère opératoire a pu être spécialement mis en exergue par rapport aux interactions entre ces acteurs et les stratégies de chacun pour la transformation du droit en vigueur. Au regard de la science du droit, sa valeur instrumentale a été relativisée vis-à-vis d’autres instruments conceptuels par la démonstration des vertus de la garantie d’une économie conceptuelle.

    Marion Prevost, L'extrémisme dans une société démocratique : étude de droit français et européen, thèse soutenue en 2016 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Petr Muzny et David Bailleul, membres du jury : Jean-Pierre Marguénaud (Rapp.), Xavier Souvignet    

    « On ne pense bien qu’aux extrêmes » disait Louis Althusser. Pourtant, loin d’évoquer la réflexion, la notion d’extrême semble davantage s’incarner aujourd’hui dans des menaces diverses. Al-Qaïda, Daech, Boko Haram, mais également extrême-gauche, extrême-droite, hooliganisme, Black Blocs etc. L’omniprésence du danger extrémiste tel qu’il est présenté par le discours médiatique et politique ne rend pas pour autant saisissable la notion. Largement oubliée par les textes législatifs et réglementaires, absente de la doctrine juridique et peu développée par la jurisprudence, la notion d’extrémisme n’est pourtant pas ignorée par le droit. Appréhendé ponctuellement, pour ne pas dire émotionnellement, par un ensemble de textes épars, l’extrémisme ne fait l’objet d’aucune approche générique en droit français. L’objet de ce travail de recherche n’est pas simplement de présenter les diverses manifestations de l’extrémisme telles qu’identifiées par le droit, mais de vérifier, par une approche globale rarement retenue, le postulat selon lequel, à l’instar des approches sociologique ou politique, le discours juridique appréhende l’extrémisme comme une remise en cause de l’ordre démocratique. Or, la sauvegarde de cet ordre démocratique, au fondement de tout l’ordonnancement juridique des démocraties libérales, apparaît ambivalente et paradoxale. Si l’État de droit est l’un des vecteurs fondamentaux de l’ordre démocratique, celui-ci ne devrait pas connaître de limitation juridique. Pourtant, confronté à sa remise en cause, l’État démocratique se doit d’organiser sa défense. Dès lors, pour lutter contre les divers extrémismes qui contestent leurs principes ontologiques, les démocraties vont être conduites à limiter l’exercice de droits qui forment pourtant leur socle, plaçant cette lutte au cœur d’un véritable paradoxe démocratique.

    Georges Wora, La territorialisation du droit et le principe d'égalité, thèse soutenue en 2015 à Lyon 2 sous la direction de Sophie Nicinski, membres du jury : Nicolas Kada (Rapp.), Baptiste Bonnet  

    La territorialisation du droit est au cœur des enjeux de l’amélioration du processus décisionnel et des représentations de la justice sociale. Précisément, sa mise en œuvre vise un double objectif : garantir l’efficacité de l’action publique et l’équité territoriale. Il apparaît de plus en plus nettement que la territorialisation du droit devient l’instrument juridique privilégié de la mise en œuvre des politiques de cohésion sociale et de réduction des inégalités territoriales. En un sens, la territorialisation de la règle de droit est l’expression et la manifestation de la dimension territoriale de la solidarité nationale. La différenciation territoriale de la règle de droit infère une approche alternative à l’application stricte de la conception universaliste de l’égalité par la promotion des discriminations positives territoriales. Par sa dimension rationaliste et fonctionnaliste, la territorialisation du droit permet de donner une réponse juridique adaptée et appropriée aux revendications identitaires et aux problèmes rencontrés par les territoires en difficulté. En permettant l’application des traitements spécifiques, la territorialisation du droit favorise l’acclimatation de la logique différencialiste dans l’ordre juridique français. Plus encore, ce processus de rationalisation et de modernisation des politiques de justice sociale conduit à mesurer les transformations de l’État-providence français. En même temps, l’évocation de cette approche fonctionnelle et instrumentale de la règle de droit suscite des interrogations sur son articulation avec l’ensemble des principes fondateurs et pluriséculaires de la République. On le sait, la prise en compte de la diversité contextuelle des territoires se traduit par une transformation de la lecture et de la représentation de l’unité du système juridique français. L’introduction de la territorialisation du droit entraîne un éclatement des lieux de production de politiques publiques, une atomisation du pouvoir normatif, une parcellisation de l’idée d’intérêt général et une catégorisation des sujets de droit. On ne peut en conséquence s’étonner de l’encadrement juridique drastique de cette nouvelle dynamique de gestion des politiques publiques.

    Benjamin Defoort, La décision administrative, thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Bertrand Seiller, membres du jury : Aude Rouyère (Rapp.), Jacques Petit  

    Expression la plus caractéristique du pouvoir de l’administration, la décision administrative est une notion familière. Pourtant, les données observables en droit positif s’avèrent hétérogènes et contingentes, compromettant la possibilité d’en circonscrire la teneur. Et derrière un consensus apparent, les présentations doctrinales de l’action adminis-trative unilatérale se caractérisent par un éclatement terminologique et conceptuel. Le choix a été fait de construire une définition, à partir d’une analyse critique du droit positif et du discours doctrinal, pour en éprouver les mérites en vue d’une meilleure compréhension de l’administration et de son droit. Signification impérative d’une manifestation de volonté uni-latérale et arrêtée d’une autorité administrative, la décision administrative constitue un utile outil d’analyse du pouvoir de l’administration, du contrôle du juge sur celui-ci et de la place à laquelle les citoyens peuvent prétendre dans son élaboration et sa mise en oeuvre. Distincte de l’incitation ou de la déclaration d’intention, la décision demeure le mode privilégié de direction de la conduite des citoyens et l’objet principal du contrôle du juge sur la légalité de l’action administrative. La portée explicative de cette définition est complétée par la compréhension qu’elle autorise des usages stratégiques que les acteurs du droit administratif peuvent en faire. En tant que signification, la décision révèle les luttes qu’ils mènent pour l’identification, au cas concret, de la portée des divers actes de l’administration ; enjeu de pouvoir, elle fait ressortir les stratégies de légitimation qui entourent son emploi par les autorités publiques.

    Maëlle Perrier, Le recours au contrat en matière de police administrative, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3 sous la direction de Sylvie Caudal, membres du jury : Marion Ubaud-Bergeron (Rapp.), Jacques Moreau et Jean Untermaier    

    Le contrat et la police sont deux notions a priori incompatibles. Le contrat est un accord de volontés faisant naître des obligations juridiques. La police administrative est une prérogative de puissance publique et une des missions de souveraineté les plus fondamentales de l’État. Dès 1932, le juge administratif pose un principe général d’interdiction de délégation contractuelle des missions de police administrative. Puis, en 2011, le juge constitutionnel érige au niveau constitutionnel un principe d’interdiction de déléguer les compétences de police administrative générale inhérentes à l’exercice de la force publique. Parallèlement, l’utilisation du contrat comme mode de gestion de la police administrative se développe. Ainsi, l’interdiction de contracter en matière de police connaît-elle aujourd’hui une profonde remise en question. La perspective de l’admission du procédé contractuel bouleverse le schéma classique et implique donc une modernisation des concepts juridiques.

    Laetitia Fermaud, La protection de l'enfant en droit public, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Catherine Ribot, membres du jury : Maryse Deguergue (Rapp.), Mathieu Doat, Jérôme Roux et Marion Ubaud-Bergeron  

    L'implication des instances publiques dans le champ de la protection de l'enfance est ancienne, les pouvoirs publics ayant très tôt saisi l'importance et la nécessité d'intervenir auprès de ces administrés qui, tant en raison de leur immaturité physique que psychique, s'avéraient particulièrement vulnérables. Pourtant, le droit public de la protection de l'enfant constitue un domaine de recherche encore confidentiel, l'approche civiliste étant en la matière largement privilégiée. La présente étude, consacrée à la protection de l'enfant en droit public, aura donc pour ambition de mettre à jour un champ spécifique de l'action publique entièrement dédié à la satisfaction de l'intérêt de l'enfant. Souvent décriée, la notion s'impose néanmoins comme la clef de voûte du dispositif de protection des mineurs qui, sous son influence, évolue de façon saisissante dans le sens d'une individualisation de la réponse publique.

    Marieta Todorova, L'interdiction d'abus des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Michel Levinet, membres du jury : Jean-Pierre Marguénaud (Rapp.), Dean Spielmann et Frédéric Sudre  

    Le concept de l'abus de droit a connu un important essor dans la plupart des disciplines. Non seulement l'interdiction d'abus de droit est présente dans de nombreux systèmes juridiques mais elle se retrouve dans les principaux instruments de protection des droits et libertés fondamentaux, qu'il s'agisse des instruments internationaux, universels ou régionaux, ou des instruments internes. Toutefois, la spécificité de cette branche du droit ainsi que la nature particulière du concept d'abus de droit posent la difficile question de la compatibilité de toute clause d'interdiction d'abus de droit avec la philosophie des droits fondamentaux. Cette interrogation implique de relever non seulement le défi de l'identification de la notion dans le domaine des droits fondamentaux mais aussi le défi de sa conceptualisation.L'identification de l'abus des droits fondamentaux est problématique dans la mesure où l'on est en présence d'une notion à contenu indéterminé révélant sa plasticité et sa malléabilité. Ces caractéristiques ont pour effet d'intégrer dans le droit positif un concept controversé, à la fois instable, mobile et confus et imposent à déterminer les éléments concourant à sa définition et à clarifier le champ d'application de l'interdiction d'abus de droit et les sanctions susceptibles de l'accompagner. La conceptualisation de l'abus de droit peut être édifiée à partir du rôle que ce dernier est amené à jouer dans le domaine des droits fondamentaux. L'interdiction de l'abus de droit se révèle en effet un élément important de l'ordre juridique des droits fondamentaux, dont l'usage, devant rester exceptionnel, permet non seulement d'assurer la régulation de l'exercice des droits individuels mais également de protéger les valeurs essentielles à leur sauvegarde et notamment celles inhérentes à la société démocratique. L'interdiction de l'abus vise également à assurer la complétude et concourt à la sauvegarde de la cohérence de l'ordre juridique des droits fondamentaux.

  • Laurie Marguet, Le droit de la procréation en France et en Allemagne : étude sur la normalisation de la vie, thèse soutenue en 2018 à Paris 10 sous la direction de Stéphanie Hennette-Vauchez, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Guillaume Tusseau (Rapp.), Florence Bellivier et Ute Sacksofsky  

    Le traitement juridique de la procréation est volontiers présenté, en France et en Allemagne, comme servant à limiter les dérives, à garantir les valeurs fondatrices de la société tout en assurant la protection du corps humain, de la personne et de la dignité humaine. Cet encadrement apparaît comme nécessaire pour lutter contre les abus que la consécration d’une liberté procréative rendrait possibles. Mais est-ce réellement le principe de protection de la vie et de la personne qui constitue le paradigme principal du droit de la procréation ? En prenant notamment pour cadrage théorique les réflexions de Michel Foucault et de Giorgi Agamben sur la biopolitique, il apparaît que ce n’est pas la protection de la vie biologique, zoe, la vie nue, c'est-à-dire le seul fait de vivre, commun à toutes les espèces vivantes, que l’État entend protéger mais seulement certaines de ces formes : la vie bonne - c'est-à-dire la vie bonne, celle qui est axiologiquement et politiquement significative. Les diverses réglementations du champ procréatif - contraception, avortement, procréation médicalement assistée et gestation pour autrui - entendent mettre en œuvre des processus de normalisation de la vie, particulièrement visibles en ce qui concerne la famille et le handicap physique et mental.

    Anne-Sophie Ranaivo, Sans domicile fixe et droit, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Paul Cassia et Raphaële Parizot, membres du jury : Xavier Pin (Rapp.), Sabine Boussard (Rapp.)  

    En marge de la société, les SDF – personnes dépourvues de « chezelles» et vivant dans une situation de grande précarité – se situent a priori aussi en marge du droit. Pourtant, les SDF sont des sujets de droit et peuvent, à ce titre, faire l’objet d’une étude juridique.La thèse entend démontrer que le droit positif interne est ainsi conçu qu’il ne parvient que très peu à contribuer à l’amélioration de la situation de grande précarité des SDF et même, à l’inverse, qu’il l’aggrave. Dans un premier temps, la recherche permet de constater que les règles de droit ne confèrent concrètement qu’une protection inefficace des SDF, alors pourtant qu’elles reconnaissent de très nombreux droits à la garantie d’un minimal vital, qu’elles sont au fondement d’une politique publique dédiée à la lutte contre le sans-abrisme et qu’elles encadrent des dispositifs restrictifs de libertés destinés à protéger les personnes les plus fragiles. Dans un second temps, la recherche met en exergue que le droit continue d’être utilisé au détriment des SDF. Réminiscence de la répression des plus pauvres, héritée de l’histoire, le droit conduit à aggraver l’exclusion des SDF, voire à les punir.L’étude se clôture alors sur le constat de l’ambivalence persistante d’une société qui mobilise le droit pour protéger les SDF et, dans le même temps, pour s’en protéger.

    Camille Morio, L'administré : essai sur une légende du droit administratif, thèse soutenue en 2018 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Nicolas Kada, membres du jury : Lucie Cluzel-Métayer (Rapp.), Didier Truchet (Rapp.), Bénédicte Delaunay    

    Le droit administratif ne semble pas pouvoir être pensé sans les administrés. « Administré » figure en effet parmi les termes les plus employés tant dans les discours politiques ou administratifs que dans la doctrine juridique. Or, il n’en existe aucune définition. L’on ignore en outre s’il constitue une notion juridique, c’est-à-dire une qualification obéissant à des critères juridiques déterminés et emportant des effets de droit. C’est à ces incertitudes que la thèse entend répondre. L’analyse du droit positif montre que, contre toute attente, l’« administré » n’a jamais eu et n’a toujours pas d’existence en droit : il ne correspond ni à une catégorie déterminée, ni à des droits ou des obligations qui lui seraient propres. L’époque actuelle, où le droit administratif prend de plus en plus en considération les intérêts des individus et leur octroie davantage de droits, aurait pu constituer l’occasion idoine pour la transformation de l’administré en véritable notion juridique. La technique montre qu’il en va autrement. Cette dernière s’appuie en effet sur d’autres catégories pour se subjectiviser. Surtout, le droit positif tend aujourd’hui à s’organiser autour de la notion juridique de « personne », qui transcende toutes les autres catégories. La possibilité pour l’administré d’être réhabilité d’une quelconque manière dans le futur constitue, en raison des influences nombreuses que le droit administratif connaît, une perspective dont la réalisation s’avère peu probable. Absent du droit positif, l’administré est au contraire omniprésent dans les discours sur le droit administratif. Pour les producteurs du droit positif issus de la joute démocratique (pouvoir législatif et pouvoir exécutif), il constitue un vocable parmi d’autres dont la valeur en termes de communication est scrupuleusement sous-pesée. Mais, pour les spécialistes de l’étude du droit administratif, et notamment la doctrine universitaire, il remplit une fonction proprement fondatrice. Bien qu’il existe différentes conceptions de l’administré et que ces conceptions soient profondément antagonistes, l’idée même d’administré constitue un pôle structurant de la pensée majoritaire sur le droit administratif : l’« administré » correspond à l’individu qui entretient des relations avec l’« administration », et l’encadrement de ces relations constitue l’objet d’un « droit administratif » disposant de sa propre identité. Ainsi, plus qu’au monde du droit positif, l’administré se révèle appartenir aux légendes du droit administratif, tels d’autres mythes qui structurent son récit. C’est le constat qui découle naturellement de son inévitable déconstruction et de son improbable reconstruction.

    Claire Magord, Le parcours contentieux de l'aide sociale, thèse soutenue en 2015 à SaintEtienne sous la direction de Isabelle Sayn et Antoine Jeammaud, membres du jury : Michel Borgetto et Diane Roman    

    La rareté des travaux conduits en droit de l’aide sociale, plus particulièrement en contentieux de l’aide sociale, a motivé l’engagement d’un travail de recherche portant sur « le parcours contentieux de l’aide sociale ». L’observation du dispositif institutionnel et procédural existant a été conduite au regard des impératifs du droit au recours effectif grâce à la notion de « parcours contentieux ». Cette dernière s’est révélée tout à fait adaptée pour rendre compte du cheminement d’un usager de l’aide sociale engagé dans une contestation. Elle a permis d’identifier différents facteurs juridiques de non-recours au juge et au(x) droit(s) et correspondait à la spécificité de la séquence chronologique de la contestation observée (de l’émission d’une décision défavorable par l’administration envers un usager à l’obtention d’un acte de fin). Le champ matériel de l’étude a été circonscrit au contentieux des prestations dont la compétence est confiée aux commissions départementales d’aide sociale en première instance, à la commission centrale en appel et au Conseil d’État en cassation. Il a été montré dans quelle mesure l’accès juridictionnel aux droits à l’aide sociale dépendait des possibilités d’accéder aux juges de l’aide sociale. La spécialisation institutionnelle et procédurale du contentieux de l’aide sociale a été réalisée avec des moyens juridiques et financiers tout à fait insuffisants, au point de compromettre l’accès aux droits. Dans sa forme actuelle, elle est donc un échec. Seul l’office des juges contribue à la garantie des droits à l’aide sociale sans que cela permette la réalisation contentieuse de ces derniers.