Etienne Pataut

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Principe de souveraineté et conflits de juridictions : étude de droit international privé, soutenue en 1997 à Paris 1 sous la direction de Paul Lagarde 

  • Etienne Pataut, Claire Marzo, Sophie Robin-Olivier, Pierre Rodière, Gilles Trudeau (dir.), Le droit social en dialogue, Bruylant et Larcier, 2022, 604 p. 

    Etienne Pataut, Mathias Audit (dir.), L'extraterritorialité: actes des journées doctorales du 27 juin 2018, Editions Pedone, 2020, Perspectives internationales, 213 p. 

    Etienne Pataut, Franck Petit, Sophie Robin-Olivier, Alain Supiot (dir.), Liber amicorum en hommage à Pierre Rodière: droit social international et européen en mouvement, LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, 550 p. 

    Etienne Pataut, Ségolène Barbou Des Places, Pierre Rodière (dir.), Les frontières de l'Europe sociale: [séminaire de recherches, 2015-2016, Ecole de droit de la Sorbonne], A. Pedone, 2018, Cahiers Européens, 282 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage, qui réunit les contributions d'auteurs venus d'horizons disciplinaires multiples a pour ambition d'explorer les "frontières sociales" de l'Union européenne, en partant d'une notion de frontière aux significations multiples. Car les frontières qu'il s'agit d'identifier et de décrire ne peuvent se réduire à celles qui, physiques ou territoriales, séparent l'espace européen du monde extérieur. Elles se déclinent aussi en frontières intérieures qui cloisonnent l'Union européenne et font échec à la circulation des personnes. Ce sont encore les frontières qui séparent la matière sociale, par son objet et sa finalité, des autres parties du droit de l'Union, et peuvent notamment se traduire en une opposition entre objectifs économiques et objectifs sociaux. Frontières toujours, touchant l'harmonisation des législations, qui apparaissent dans la distribution des compétences et des taches entre l'Union et ses membres et dans l'usage qui en est fait. L'idée de frontière peut encore se glisser, plus subtilement, dans la considération des effets de la norme européenne en droit interne, entre celle qui s'intègre directement dans l'ordre juridique interne et celle qui le pénètre indirectement, à travers une transposition nationale. Elle resurgit aussi lorsque l'on considère les difficultés que rencontrent les droits sociaux fondamentaux pour étendre leur espace d'application ou lorsqu'on examine les limites de la solidarité sociale européenne et les replis territoriaux qui en résultent. Et quid de l'exigence d'intégration dont l'opposabilité à la circulation des personnes reconstitue les frontières intérieures et ferme les frontières extérieures ? C'est ce kaléidoscope qui fait l'objet et la richesse de l'ouvrage."

    Etienne Pataut (dir.), Etat(s) des frontières: actes des journées doctorales, 27 juin 2016 [à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne], Editions Pedone, 2017, Perspectives internationales, 199 p.  

    La 4e de couv. indique : "L'actualité la plus récente se charge presque quotidiennement de souligner l'importance et l'urgence de mener une réflexion d'envergure sur la question des frontières. Alors qu'il pouvait sembler, vu d'Europe, que les frontières étaient en voie d'affadissement, une telle analyse n'est plus aujourd'hui soutenable. D'une part, le phénomène européen apparaît bien comme une exception dans un monde dont les frontières sont à la fois plus poreuses aux marchandises et plus étanches aux personnes. D'autre part, au sein même de l'Union, les récents événements, de la crise des réfugiés aux attaques terroristes, du Brexit à la remise en cause de l'égalité de traitement, montrent à quel point la tentation est grande de rétablir le contrôle autour d'un territoire national apparaissant à tort ou à raison comme le seul garant d'une protection particulière. Parralèlement, les frontières elles-mêmes ont muté. Leur effectivité, leur utilité, leurs dispositifs techniques même, sont aujourd'hui en complète recomposition. Zones de contact, zones de conflits, zones d'articulations entre ordres juridiques, les frontières jouent aujourd'hui de multiples rôles juridiques et politiques, que seule une réflexion globale permet d'appréhender. C'est à l'analyse de ces mutations que sont attelés professeurs et doctorants du département de droit international et européen de l'Ecole doctorale de droit de la Sorbonne."

    Etienne Pataut, Etienne Pataut, Loïc Azoulai, Loïc Azoulai, Ségolène Barbou Des Places, Ségolène Barbou Des Places (dir.), Constructing the Person in EU Law: Rights, Roles, Identities, Hart Publishing, 2016, 344 p.  

    Présentation de l'éditeur : "The European Union places the 'individual' or person, 'at the heart of its activities'. It is a central concept in all of EU economics, politics, society and ethics. The 15 chapters in this innovative edited collection argue that EU law has had a transformative effect on this concept. The collection looks at the mechanisms used when 'constructing the person' in EU law. It goes beyond traditional literature on 'Europe and the Individual', exploring the question of personhood through critical and contextual perspectives. Constructing the Person in EU Law: Rights, Roles, Identities brings together contributions and debates from experts around Europe to this key question."

    Etienne Pataut, Sylvain Bollée (dir.), L'identité à l'épreuve de la mondialisation, IRJS et Numérique Premium, 2016, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 267 p. 

    Etienne Pataut, La nationalité en déclin, Odile Jacob, 2014, Collection Corpus, 101 p.  

    La 4 ème de couverture indique : "En France, les débats sur la nationalité se focalisent sur ses conditions d'accès. On se demande, par exemple, s'il faut modifier les règles d'octroi de la nationalité par naissance (droit du sol) ou par filiation (droit du sang) ou par d'autres moyens encore. Ce bref essai présente les choses en partant d'un autre point de vue, celui des fonctions de la nationalité. Celle-ci sert en effet à déterminer le régime juridique des Français, en leur attribuant des droits particuliers (par exemple le droit de vote) ou en décidant dans quel cas la loi française doit leur être applicable (par exemple lorsqu'un Français épouse un étranger). Or, sous cet angle, on s'aperçoit qu'une évolution saisissante est en train de se réaliser : celle de l'inexorable déclin de l'intérêt juridique de la nationalité. Un tel éclairage permet de se demander si les vifs débats politiques qui l'entourent ne manquent pas l'essentiel, qui est la moindre importance de la nationalité en France et en Europe aujourd'hui. L'objet de l'ouvrage est de décrire cette mutation, qui touche, à travers la nationalité, aux fondements mêmes du lien entre les citoyens, le droit et l'Etat."

    Etienne Pataut, Sylvain Bollée, Loïc Cadiet, Emmanuel Jeuland (dir.), Les nouvelles formes de coordination des justices étatiques, IRJS Éditions, 2013, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 229 p. 

    Etienne Pataut, Bénédicte Fauvarque-Cosson, Judith Rochfeld (dir.), La citoyenneté européenne, Société de législation comparée, 2011, Collection Trans Europe Experts, 129 p. 

    Etienne Pataut, David Chekroun, L'Europe de la justice, Fondation Jean Jaurès, 2009, Les essais, 70 p. 

    Etienne Pataut, Mathias Audit, Horatia Muir Watt (dir.), Conflits de lois et régulation économique: l'expérience du marché intérieur, LGDJ-Lextenso éd., 2008, Droit & économie, 281 p. 

    Etienne Pataut, Angelika Fuchs, Horatia Muir Watt (dir.), Les conflits de lois et le système juridique communautaire: [colloque tenu les 17 et 18 novembre 2003], Dalloz, 2004, Thèmes et commentaires ( Actes ), 295 p. 

    Etienne Pataut, Principe de souveraineté et conflits de juridictions: (étude de droit international privé), LGDJ et Impr. France Quercy, 1999, Bibliothèque de droit privé, 517 p.   

  • Etienne Pataut, « Femmes et nationalité : une longue histoire de discriminations », in Jérémy Houssier; Maïté Saulier (dir.), Les femmes et le droit. Les discriminations invisibles, Dalloz, 2024   

    Etienne Pataut, « Éloge du formulaire : L'exécution des décisions familiales en Europe », Mélanges en l’honneur du Professeur Loïc Cadiet, Lexis Nexis, 2023, pp. 1217-1238   

    Etienne Pataut, Sabine Corneloup, « La circulation des décisions : inélégance, complexité, efficacité », in Estelle Gallant (dir.), Le nouveau règlement Bruxelles II ter, Presses de l'Université Toulouse Capitole, 2023   

    Etienne Pataut, « Les accords collectifs internationaux », in K. Chatzilaou et N. Mihman (dir.) (dir.), La figure du travailleur à l’épreuve de l’internationalisation du droit du travail, CY Cergy Paris Université, 2022   

    Etienne Pataut, « A la recherche du lieu d’exécution du travail : les travailleurs des transports entre droit international privé et droit de l’Union », in Christophe Lemaire, Francesco Martucci (dir.), Laurence Idot. Concurrence et Europe. Liber Amicorum, Concurrences Ed., 2022, pp. 427-442     

    Etienne Pataut, « « L’action collective et l’Europe », », Le droit social en dialogue – Mélanges en l’honneur de Marie-Ange Moreau, Bruylant, 2022, pp. 423-447   

    Etienne Pataut, « « Les limites de l’accord collectif européen : à propos de l’arrêt EPSU » », Mélanges PY Verkindt, LGDJ, 2022, pp. 327   

    Etienne Pataut, « Les impérativités internationales de la norme sociale : L’exemple du détachement de travailleurs salariés en Europe », in S. Lemaire et L. Perreau-Saussine (dir.) (dir.), L’impérativité en droit international des affaires, Société de législation comparée, 2020   

    Etienne Pataut, « La famille saisie par l’Union », in Elsa Bernard, Marie Cresp & Marion Ho-Dac (dir.), La famille dans l’ordre juridique de l’Union, Bruylant, 2020, pp. 91-115   

    Etienne Pataut, « Nationalité étatique et citoyenneté européenne, entre convergence et autonomie », in A. Dionisi-Peyrusse, F. Jault-Seseke, F. Marchadier et V. Parisot (dir.), La nationalité : enjeux et perspectives, Editions Varenne, 2019, pp. 43-55   

    Etienne Pataut, « Relire « Compagnie des Wagons-lits » : La représentation collective des salariés dans l'espace international », Droit social international et européen en mouvement - Liber Amicorum en hommage à Pierre Rodière, LGDJ, 2019, pp. 387-404   

    Etienne Pataut, Fabienne Jault-Seseke, « Le citoyen européen et son nom », Europa als Rechts- und Lebensraum - Liber Amicorum für Christian Kohler zum 75. Geburtstag, Gieseking Verlag, 2018, pp. 371-384   

    Etienne Pataut, « The Aftermath of the Laval Affair: The Swedish lex Laval before the European Committee of Social Rights », in H. Muir Watt et al. (dir.), Global Private International Law - Adjudication without Frontiers, Edward Elgar Publishing, 2018, pp. 484-492   

    Etienne Pataut, « Sécurité sociale, assistance sociale et libre circulation : Remarques sur les frontières de la solidarité en Europe », in S. Barbou des Places, P. Rodière et E. Pataut (dir.), Les frontières de l’Europe sociale, Pedone, 2018, pp. 169-189   

    Etienne Pataut, Sophie Robin-Olivier, « L’envahissante irruption de la liberté d’entreprise en Europe - Remarques sur l’arrêt AGET Iraklis », A droit ouvert - Mélanges en l'honneur d'Antoine Lyon-Caen, Dalloz, 2018, pp. 719-734   

    Etienne Pataut, « Soft law et prise en considération -Quelques remarques à partir du droit social international », in P. Deumier et JM Sorel (dir.), Regards croisés sur la soft law en droit interne européen et international, LGDJ, 2018, pp. 349-368   

    Etienne Pataut, « Rome 1 and Rome 2 », in Edoardo Ales, Mark Bell, Olaf Deinert, Sophie Robin-Olivier (dir.) (dir.), International and European Labour Law -A Commentary, CH Beck, Hart, Nomos, 2018, pp. 664-676   

    Etienne Pataut, Diane Roman, « « Garantie des droits fondamentaux et contrôle juridictionnel des mesures d’austérité en Europe : les « nouvelles frontières » de l’Europe sociale » », in Ségolène Barbou Des Places, Étienne Pataut, Pierre Rodière (dir.), Les frontières de l’Europe sociale, Pedone, 2018, pp. 93-113 

    Etienne Pataut, « La nationalité Un lien de droit au prisme des droits fondamentaux », in FX. Lucas et T. Revet (dir.), CRFPA - Précis de culture juridique, LGDJ, 2017, pp. 173-180   

    Etienne Pataut, « Les rattachements de l'entreprise : approche de droit international privé », in L. Dubin et al. (dir.) (dir.), L’entreprise multinationale et le droit international, Pedone, 2017, pp. 73-97   

    Etienne Pataut, Ségolène Barbou Des Place, « The European Individual as Part of Collective Entities (Market, Family, Society) », in Loïc Azoulai, Ségolène Barbou des Place, Etienne Pataut (dir.), Constructing the person in EU law: Rights, Roles, Identities, Hart Publishing, 2016, pp. 203-224 

    Etienne Pataut, « The External Dimension of International Family Law », in Marise Cremona, Hans-W Micklitz (dir.), Private Law in the External Relations of the EU, Oxford University Press, 2016, pp. 107-124   

    Etienne Pataut, « A Family Status for the European Citizen ? », in Loïc Azoulai, Ségolène Barbou des Places, Etienne Pataut (dir.), Constructing the Person in EU Law - Rights, Roles, Identities, Hart Publishing, 2016, pp. 311-322     

    Etienne Pataut, « Territorialité et coordination en droit international privé »: L'exemple de la sécurité sociale., Mélanges en l'honneur du Professeur Pierre Mayer , LGDJ, 2015, pp. 663     

    Etienne Pataut, « La citoyenneté européenne : vers l'élaboration d'un statut personnel et familial ? », Vers un statut européen de la famille ?, Dalloz, 2014, pp. 97     

    Etienne Pataut, « La nationalité : un lien contesté », Les nouveaux rapports de droit, IRJS Editions, 2013, pp. 153     

    Etienne Pataut, « Remarques sur la compétence internationale », in Sylvain Bollée, Loïc Cadiet, Emmanuel Jeuland, Etienne Pataut (dir.), Les nouvelles formes de coordination des justices étatiques, IRJS éditions, 2013, pp. 23     

    Etienne Pataut, « La reconnaissance des actes publics dans les règlements européens de droit international privé », in Paul Lagarde (dir.), La reconnaissance des situations en droit international privé, Pedone, 2013, pp. 147     

    Etienne Pataut, « Des entretiens de Val Duchesse au conflit de lois »: Dialogue social européen et autonomie de la volonté, Autonomie en droit européen, Editions Panthéon Assas, 2013, pp. 119     

    Etienne Pataut, « Vers un état civil européen ? », Mélanges en l'honneur de Spyridon Vrellis, Nomiki Bibliothiki S.A, 2013, pp. 635   

    Etienne Pataut, « L'invention du citoyen européen », in Bénédicte Fauvarque-Cosson, Etienne Pataut, Judith Rochfeld (dir.), La citoyenneté européenne, Société de Législation comparée, 2011, pp. 27-62     

  • Etienne Pataut, « A. Bouveresse, A. Iliopoulou-Penot, J. Rondu (dir.), La citoyenneté européenne : quelle valeur ajoutée ? European Citizenship: what added value? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2024, n°01   

    Etienne Pataut, « Le sport, 30 ans après », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2024, n°01, p. 3   

    Etienne Pataut, « Unanimité ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2023, n°03, p. 317   

    Etienne Pataut, « L'Europe au défi de la corruption », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2023, n°01, p. 3   

    Etienne Pataut, « Sanctions », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2022, n°03, p. 311     

    Etienne Pataut, « L'extension du domaine du juge européen : contrôle de proportionnalité et double nationalité », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2022, n°02, p. 331     

    Etienne Pataut, Fabienne Jault-Seseke, « La détermination de la loi applicable aux rapports collectifs de travail », Revue de droit du travail, 2022, n°05, p. 330   

    Etienne Pataut, « Résister à l'inéluctable uberisation du monde ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2022, n°01, p. 3     

    Etienne Pataut, Fabienne Jault-Seseke, « La détermination de la loi applicable aux rapports collectifs de travail, A propos du projet de codification du droit international privé »: - A propos du projet de codification du droit international privé -, Revue de droit du travail, 2022, p. 330   

    Etienne Pataut, « La nationalité étatique au défi du droit de l'Union », La Revue européenne du droit, 2021   

    Etienne Pataut, « Être ou ne pas être (Européen) », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2021, n°03, p. 517     

    Etienne Pataut, « La nationalité, une histoire de chiffres. Politique et statistiques en Europe centrale (1848-1919), », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2021, n°02, p. 508   

    Etienne Pataut, « Du rififi à Luxembourg ou les paradoxes de l'État de droit », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2021, n°01, p. 3     

    Etienne Pataut, « Human Rights Unbound. A Theory of Extraterritoriality, », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2021, n°01, p. 276   

    Etienne Pataut, « Human Rights Unbound. A Theory of Extraterritoriality, par Lea Raible, Oxford University Press, 2020, 256 pages », Revue critique de droit international privé , 2021, n° ° 1, pp. 276-278   

    Etienne Pataut, Apolline Schaal, « Nationalité française : des émotions aux sentiments », Revue juridique de la Sorbonne / Sorbonne Law Review, 2021, pp. 237-258   

    Etienne Pataut, « Contrôle de l’État ou protection de l’individu ? Remarques sur l’effectivité de la nationalité », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2021, p. 747     

    Etienne Pataut, « Codifier le divorce international : Quelques remarques sur le projet GEDIP », AUC IURIDICA, 2020, pp. 95-115   

    Etienne Pataut, Paul Lagarde, Hélène Gaudemet-Tallon, Catherine Kessedjian, Fabienne Jault-Seseke, « La Commission internationale de l'état civil en péril », Recueil Dalloz, 2020, n°42, p. 2355   

    Etienne Pataut, « Rouvrir les frontières ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2020, n°03, p. 477     

    Etienne Pataut, « R. Coman, L. Fromont, A. Weyenbergh (dir.), Les solidarités européennes - Entre enjeux, tensions et reconfigurations », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2020, n°03   

    Etienne Pataut, « EU Citizenship and Federalism: The Role of Rights », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2020, n°02, p. 387   

    Etienne Pataut, « Un salaire minimum européen ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2020, n°01, p. 3     

    Etienne Pataut, « Territorialité des relations collectives de travail : à propos de l'unité économique et sociale », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2020, n°04, p. 1012     

    Etienne Pataut, « Citizenship in Africa - The law of belonging, », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2020, n°04, p. 1122   

    Etienne Pataut, « Spitzenkandidaten », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2019, n°03, p. 585   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'UE - Quand la Cour s'empare de l'effectivité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2019, n°03, pp. 709-726     

    Etienne Pataut, « Sur quelques contradictions de l’Europe sociale », Droit Social, 2019, n°06, pp. 495-497     

    Etienne Pataut, « Unity in Adversity. EU Citizenship, Social Justice and the Cautionary Tale of the UK », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2019, n°01, p. 304   

    Etienne Pataut, « L'art difficile du conflit de lois en matière de contrat de travail », Revue de droit du travail, 2019, n°02, p. 127   

    Etienne Pataut, « Les conflits de nationalités face au droit de l'Union », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2018, n°02, p. 241   

    Etienne Pataut, « Déni de justice et compétence internationale », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2018, n°02, p. 267   

    Etienne Pataut, « Tours et détours de l'Europe sociale », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2018, n°01, pp. 9-25     

    Etienne Pataut, « Intégration et ordre public : Nouvelles variations sur un vieux couple. Chronique citoyenneté 2018 », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2018, pp. 661-678   

    Etienne Pataut, « L'étranger et la protection sociale », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2017, n°03, p. 505   

    Etienne Pataut, « Le devoir de vigilance - Aspects de droit international privé », Droit Social, 2017, n°10, p. 833     

    Etienne Pataut, « Chronique citoyenneté 2017 - Le citoyen et ses familles », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2017, n°3, pp. 581-596   

    Etienne Pataut, « Chronique citoyenneté européenne 2016 - Le repli », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2016, pp. 637-652   

    Etienne Pataut, « Le contentieux collectif des travailleurs face à la mondialisation »: Réflexions à partir de l’affaire Comilog, Droit Social, 2016, n°06, p. 554     

    Etienne Pataut, « Déni de justice et compétence internationale dans les litiges internationaux du travail », Recueil Dalloz, 2016, n°20, p. 1175   

    Etienne Pataut, « Bibliographie - BERGÉ (Jean-Sylvestre), FRANCQ (Stéphanie), GARDEÑEZ SANTIAGO (Miguel) (dir.). - Les frontières du droit international privé européen », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2016, n°01   

    Etienne Pataut, Patrick Morvan, « Refuser la protection sociale aux citoyens européens sans travail ? », Revue de droit du travail, 2015, n°03, p. 158   

    Etienne Pataut, « Quelle solidarité pour quels citoyens ? »: Chronique Citoyenneté 2015, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2015, n°3, pp. 637-652   

    Etienne Pataut, Elvira Vladimirovna Talapina, « L’enlèvement d’enfants : perspectives européenne et russe », 2015, pp. 499-519    

    Le présent article a pour objet de présenter, dans une approche comparative, les réponses européenne et russe à la question de l ʼ enlèvement d ʼ enfants. Un texte commun, la Convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l ʼ enlèvement d ʼ enfants est en effet en vigueur en Russie et dans tous les pays de l ʼ Union européenne. La mise en oeuvre de cette convention pose toutefois de délicates questions, à la fois institutionnelles et substantielles, qui nécessitent une étude approfondie.

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - Intégration et solidarité : quelles valeurs pour la citoyenneté ? Valeurs de l'Union », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2014, n°03, p. 781   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - Intégration et solidarité : quelles valeurs pour la citoyenneté ? Quelles fonctions pour l'intégration ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2014, n°03, p. 787   

    Etienne Pataut, « La clause d'exception dans la convention de Rome du 19 juin 1980 », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2014, n°01, p. 159   

    Etienne Pataut, « Détachement et fraude à la loi », Revue de droit du travail, 2014, n°01, p. 23   

    Etienne Pataut, « Détachement et fraude à la loi – Retour sur le détachement de travailleurs salariés en Europe », Revue de droit du travail, 2014, n°1, pp. 23-34   

    Etienne Pataut, « Intégration et solidarité : quelles valeurs pour la citoyenneté ? »: Chronique citoyenneté 2014, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2014, n°3, pp. 781-794   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - 2013, année européenne du citoyen : quel bilan ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2013, n°04, p. 917   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - Reconnaissance des documents publics : vers un état civil européen ? », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2013, n°04, p. 920   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - Le citoyen européen et sa famille étrangère », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2013, n°04, p. 927   

    Etienne Pataut, « De l'immunité de juridiction des Etats employeurs et de la validité d'une clause attributive de compétence insérée dans un contrat de travail », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2013, n°01, p. 217   

    Etienne Pataut, « De l'intégration des travailleurs turcs et des conflits de nationalités », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2013, n°04, p. 917   

    Etienne Pataut, « Le citoyen dans tous ses états »: Etat civil et famille : Chronique citoyenneté 2013, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2013, n°4, pp. 917-932     

    Etienne Pataut, « De la loi applicable au licenciement d'un marin », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2012, n°03, p. 648   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne 2012 - 2013, année du citoyen », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012, n°03, p. 621   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne 2012 - La détermination du lien d'intégration des citoyens européens », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012, n°03, p. 623   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne 2012 - Le lien d'intégration à l'épreuve d'un accord d'association : les travailleurs turcs », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012, n°03, p. 630   

    Etienne Pataut, « Citoyenneté, intégration, libre circulation :concepts variables pour régimes juridiques concentriques »: Citoyenneté de l’Union européenne 2012, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012, n°3, pp. 621-638   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - Le droit européen vers de nouveaux horizons législatifs ? L'initiative citoyenne européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2011, n°03, p. 561   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - Citoyenneté européenne, ressortissants des Etats tiers et situations purement internes », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2011, n°03, p. 564   

    Etienne Pataut, « Chronique Citoyenneté de l'Union européenne - Les particularismes nationaux, les droits fondamentaux et le contenu de la citoyenneté européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2011, n°03, p. 571   

    Etienne Pataut, « La citoyenneté et les frontières du droit de l'Union européenne »: Chronique citoyenneté européenne 2011, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2011, n°3, pp. 561-576   

    Etienne Pataut, « Le licenciement dans les groupes internationaux de sociétés »: Aspects de droit international privé et de droit de l'Union européenne, Revue de droit du travail, 2011, n°1, pp. 14-23     

    Etienne Pataut, « Citoyenneté de l'Union », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2010, n°03, p. 617   

    Etienne Pataut, « Prorogation tacite de compétence par le défendeur qui comparaît sans soulever d'exception d'incompétence », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2010, n°03, p. 575   

    Etienne Pataut, « De l'application du règlement n° 44/2001 du 22 décembre 2000 à une décision rendue par une juridiction chypriote », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2010, n°02, p. 377   

    Etienne Pataut, « De l'exception de litispendance internationale dans une procédure de divorce », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2010, n°01, p. 170   

    Etienne Pataut, « Citoyenneté de l'Union et nationalité étatique »: Chronique "citoyenneté de l'union européenne" 2010, RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2010, n°3, pp. 617-632   

    Etienne Pataut, « De la recevabilité de l'action oblique contre une décision d'exequatur », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2009, n°03, p. 569   

    Etienne Pataut, « De la compétence internationale pour connaître de l'action directe de la victime contre l'assureur », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2009, n°02, p. 360   

    Etienne Pataut, « De la date de saisine d'un tribunal saisi d'une exception de litispendance », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2009, n°01, p. 93   

    Etienne Pataut, « Le renouveau de la théorie des droits acquis », 2009, pp. 71-114    

    Pataut Etienne. Le renouveau de la théorie des droits acquis. In: Droit international privé : travaux du Comité français de droit international privé, 18e année, 2006-2008. 2009. pp. 71-114.

    Etienne Pataut, « La jonction des contentieux dans les litiges internationaux du travail », Revue de droit du travail, 2008, n°12, p. 767   

    Etienne Pataut, « De l'exequatur d'une condamnation pécuniaire en cas de dévaluation de la monnaie de paiement », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2008, n°03, p. 617   

    Etienne Pataut, Horatia Muir Watt, « Les actes iure imperii et le règlement Bruxelles 1 », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2008, n°01, p. 61   

    Etienne Pataut, Sophie Robin-Olivier, « Europe sociale ou Europe économique », Revue de droit du travail, 2008, n°02, p. 80   

    Etienne Pataut, « Du détournement de for dans la demande en intervention », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2007, n°04, p. 847   

    Etienne Pataut, « Des conditions de signification d'un jugement par défaut permettant de lui octroyer l'exequatur », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2007, n°03, p. 634   

    Etienne Pataut, « Y a-t-il pluralité de défendeurs lorsque l'action est irrecevable contre l'un d'eux en faillite ? », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2007, n°01, p. 175   

    Etienne Pataut, Petra Hammje, « De l'ordre public universel et de l'esclavage domestique », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2006, n°04, p. 856   

    Etienne Pataut, « L'absence d'audition des représentants du personnel préalablement à la décision d'ouverture de la procédure d'insolvabilité ne constitue pas une violation manifeste du droit fondamental à être entendue dont dispose une personne concernée par cette procédure », Revue de droit du travail, 2006, n°06, p. 344   

    Etienne Pataut, « Le délai de recours contre la décision d'exequatur ne court qu'à compter de la signification régulière », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2006, n°03, p. 691   

    Etienne Pataut, « Il n'y a pas litispendance si le juge étranger est dessaisi du fait d'un désistement », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2006, n°02, p. 428   

    Etienne Pataut, « Notion de signification de l'acte introductif d'instance au sens de la Convention de Bruxelles », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2006, n°01, p. 193   

    Etienne Pataut, « La décision ordonnant l'audition d'un témoin est-elle une mesure provisoire ou conservatoire ? », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2005, n°04, p. 742   

    Etienne Pataut, « Application dans le temps du règlement CE du 29 mai 2000 dit Bruxelles II », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2005, n°03, p. 515   

    Etienne Pataut, « Du salaire minimal garanti et de la libre prestation de services », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2005, n°02, p. 336   

    Etienne Pataut, « Litispendance et reconnaissance d'une décision de création d'un fonds limitatif de responsabilité en matière de navigation maritime », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2005, n°01, p. 118   

    Etienne Pataut, « La grève dans les rapports internationaux de travail : questions de qualification », Droit Social, 2005, n°03, p. 303     

    Etienne Pataut, « De l'application d'une convention bilatérale au divorce d'époux domiciliés dans l'un des Etats mais d'une nationalité tierce », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2004, n°04, p. 782   

    Etienne Pataut, « De la juridiction compétente pour juger de la légalité d'une grève internationale », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2004, n°04, p. 791   

    Etienne Pataut, « De la compétence en cas d'action récursoire introduite par un organisme public subrogé dans les droits du créancier d'aliments », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2004, n°02, p. 465   

    Etienne Pataut, « Liberté d'établissement et droit international privé des sociétés : un pas de plus », Recueil Dalloz, 2004, n°07, p. 491   

    Etienne Pataut, « De la condition d'identité d'objet en matière de litispendance : exclusion des moyens de défense », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2003, n°03, p. 544   

    Etienne Pataut, « De l'autorité de chose jugée attachée à un jugement qui refuse l'exequatur à une décision étrangère », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2003, n°02, p. 299   

    Etienne Pataut, « De la procédure de recours en matière d'exequatur d'une décision susceptible d'être réformée », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2002, n°02, p. 362   

    Etienne Pataut, « Du salaire minimal garanti et de la libre prestation de services », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2001, n°03, p. 495   

    Etienne Pataut, « Commentaire du décret n° 2000-462 du 29 mai 2000 », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2000, n°03, p. 520   

    Etienne Pataut, « Définition du lien contractuel déterminant la compétence juridictionnelle au regard de la Convention de Bruxelles », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 2000, n°01, p. 67   

    Etienne Pataut, Florence Bellivier, « L'avenir du droit - Mélanges en hommage à François Terré », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 1999, n°04, p. 903   

    Etienne Pataut, « De l'acceptation et de l'opposabilité des clauses attributives de juridiction et des clauses compromissoires », Rev. crit. DIP. Revue Critique de Droit International Privé, 1999, n°03, p. 536   

  • Etienne Pataut, Pascal de Vareilles-Sommières (dir.) - Forum Shopping in the Judicial Area, Société de législation comparée, Paris : Société de législation comparée et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 1069-1073    

    Pataut Etienne. Pascal de Vareilles-Sommières (dir.) - Forum Shopping in the Judicial Area. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 60 N°4,2008. pp. 1069-1073.

  • Etienne Pataut, « Juger à l’aune des mutations environnementales », le 04 juillet 2024  

    Cycle de conférences organisé par la Cour de cassation avec l'ENM, l'UMR DICE, le CERIC, Aix-Marseille Université ; l'IRJS, Université Paris Panthéon Sorbonne et le CR2D, Université Paris Dauphine PSL ainsi que les universités de Toulon et Pau sous la direction de Mathilde Hautereau-Boutonnet, Pr. à l’Université Aix-Marseille, Béatrice Parance, Pr. à l’Université Paris Dauphine - PSL et Judith Rochfeld, Pr. à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Etienne Pataut, « Que reste-t-il de la loi en droit du travail ? », le 05 avril 2024  

    Colloque annuel du Laboratoire de droit social, Paris II Panthéon Assas

    Etienne Pataut, « La refonte du règlement Bruxelles I bis », le 30 novembre 2023  

    Cycle de conférences organisé sous la direction scientifique de Marie-Elodie Ancel (Université Paris-Panthéon-Assas) et Pascal de Vareilles-Sommières (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

    Etienne Pataut, « Le droit social de l'Union européenne », le 12 octobre 2023  

    Soirée débat co-organisée par l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne (IRJS) et l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'Association française de droit du travail et de la sécurité sociale AFDT

    Etienne Pataut, « Directive CSRD : durabilité et régulation de l’entreprise sociétaire », le 14 avril 2023  

    Colloque organisé par le Département Sorbonne Affaires/Finances de l'IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    Etienne Pataut, « La présence française à la Fédération internationale pour le droit européen (FIDE) », le 17 février 2023  

    Conférence organisée par FIDE France avec l’appui de la Chaire Jean Monnet « Souveraineté économique de l’Union » (UPEC)

    Etienne Pataut, « Les femmes et le droit », le 25 novembre 2022  

    Organisée par le LEJEP, sous la direction scientifique de Maïté Saulier & Jérémy Houssier, Enseignants-chercheurs aux Universités de CY Cergy Paris Université & Université de Reims Champagne-Ardenne

    Etienne Pataut, « Penser le Droit social », le 15 novembre 2022  

    Cycle de séminaires 2022-2023 organisé par l'IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Pascal Lokiec & Pierre-Yves Verkindt

    Etienne Pataut, « Controverses sur les méthodes en droit de l’Union européenne », le 03 novembre 2022  

    Cycle de séminaires organisé par le CERIC et le Laboratoire de théorie du droit, Aix-Marseille Université

    Etienne Pataut, « Perdre sa nationalité », le 19 octobre 2022  

    Organisés par l'IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'Institut de droit comparé, Université Paris Panthéon-Assas.

    Etienne Pataut, « Le nouveau droit international privé européen en matière de désunion matrimoniale, de responsabilité parentale et de déplacements illicites d'enfants : le règlement Bruxelles II ter n°2019/1111 », le 01 juillet 2022  

    Organisé par l'IRDEIC avec le soutien de l'Ordre des avocats de Toulouse - Barreau Avocats Toulouse, sous la direction scientifique de Estelle Gallant, Professeure de Droit privé, Université Toulouse Capitole, IRDEIC et Lukas Rass-Masson, Professeur de droit privé, Université Toulouse 1 Capitole

    Etienne Pataut, « Droits sociaux et harmonisation sociale en Europe : quelles avancées ? », le 25 mai 2022  

    Organisée par l’équipe Droit social de l’UMR 7354 DRES, Université de Strasbourg sous la direction scientifique de Nicolas Moizard et Mélanie Schmitt

    Etienne Pataut, « Le dialogue social européen : quel avenir ? », le 20 mai 2022  

    Organisé par l'Institut François Gény, sous la responsabilité d'Alexia Gardin, Professeure à l'Université de Lorraine, Frédéric Géa, Professeur à l'Université de Lorraine et Barbara Palli, Maître de conférences à l'Université de Lorraine.

    Etienne Pataut, « Souveraineté des Etats et emprise du droit de l’Union », le 13 décembre 2021  

    Organisée par l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne (IRJS), Université Paris I Panthéon-Sorbonne

    Etienne Pataut, « Enseignement et recherches en droit international : quelles influences ? », le 11 mai 2021  

    4e webinaire des Assises de l’enseignement du droit international en France organisées par la SFDI.

    Etienne Pataut, « La famille dans l'ordre juridique de l’Union européenne », le 11 décembre 2020  

    Congrès organisé sous la direction de Elsa Bernard, Marie Cresp & Marion Ho-Dac.

    Etienne Pataut, « Les mutations de la figure du travailleur au prisme de l’internationalisation du droit du travail », le 04 décembre 2020  

    Colloque en ligne organisé par le LEJEP de CY Cergy Paris Université et l'IRERP de l'Université Paris Nanterre

    Etienne Pataut, « Colloque international sur le centenaire de l'OIT », le 23 septembre 2019  

    Organisé par l'ISST, le réseau international CIELO Laboral et le réseau d'excellence dans le cadre des célébrations du centenaires de l'Organisation internationale du travail

    Etienne Pataut, « Quel avenir pour la démocratie participative européenne ? », le 23 mai 2019  

    Organisé par Fabienne Peraldi Leneuf, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Fadime Deli, Ingénieure d'études (IREDIES)

    Etienne Pataut, « Les sociétés dans l’ordre international », le 28 mars 2019  

    L’Association Lex organise la troisième conférence du cycle célébrant le 40e anniversaire du Master 2 (ex-DEA) de Droit international privé et du commerce international de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne

    Etienne Pataut, « L'impact des normes et de l'activité de l'OIT sur le droit social français », le 22 mars 2019  

    Organisé par le département droit social de l’IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Etienne Pataut, « La circulation des personnes et de leur statut dans un monde globalisé », le 11 octobre 2018  

    Organisé par Bastien Baret, Doctorant, Centre droit de la famille, ELJ, avec le soutien de l’Inst.Universitaire de France, sous la direction scientifique d'Hugues Fulchiron, Pr., Directeur du Centre droit de la famille, Équipe de recherche Louis Josserand

    Etienne Pataut, « Interstices de transnationalité et protection des droits humains », le 25 septembre 2018  

    Organisé par l’UMR DRES et le centre de droit privé fondamental sous la Responsabilité scientifique de Mélanie Schmitt

    Etienne Pataut, « L'intégration comme condition des droits des travailleurs migrants », le 15 juin 2018  

    Organisé par MoveS en collaboration avec l’expert National français, Sophie Robin-Olivier. MoveS est un réseau d’experts indépendants de 32 pays financé par la Commission européenne et coordonné par l’université de Gand et Eftheia.

    Etienne Pataut, « Droit du travail : le renouvellement des techniques », le 05 avril 2018 

    Etienne Pataut, « La représentation collective au-delà des frontières », le 08 février 2018  

    Organisé par le COMPTRASEC

    Etienne Pataut, « L’impérativité en droit international des affaires : questions d’actualité », le 01 février 2018  

    Organisé par la Cour de Cassation

    Etienne Pataut, « La nationalité : enjeux et perspectives », le 16 novembre 2017  

    Organisé à l’occasion des 20 ans de la Convention européenne sur la nationalité

    Etienne Pataut, « Déterritorialiser la justice ? », le 26 septembre 2017  

    Table ronde IRJS / Sorbonne Etude des relations privées internationales (SERPI)

    Etienne Pataut, « La révision du règlement Bruxelles 2bis », le 12 mai 2017  

    Organisé par le centre de recherche de droit international privé et du commerce international (CRDI) et en partenariat avec le cabinet d'avocats Alexandre Boiché

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Sarah Slim, La double nationalité, thèse en cours depuis 2023 

    Constantin Mathioudakis, Le statut des travailleurs agricoles étrangers en Espagne et en France, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Isabelle Pingel 

    Tarek Alaa El Sayed El Ghadban, La compétence universelle en matière civile, thèse soutenue en 2023 à Paris 1, membres du jury : Louis d' Avout (Rapp.), Léna Gannagé (Rapp.), Mathias Audit  

    L’absence de législateur universel oblige chaque ordre juridique à déterminer les conditions dans lesquelles ses juridictions exerceront une compétence internationale. Parallèlement, la mondialisation réduit progressivement les situations complètement cantonnées au sein d’un seul ordre juridique. En effet, les progrès technologiques augmentent le risques qu’un comportement, dont les causes ou les effets traversent les frontières étatiques, échappe à tout contrôle judiciaire, à cause de l’hétérogénéité des ordres juridiques étatiques. La majorité ces ordres juridiques étatique connaissent deux régimes permettant à leurs juridictions de connaître d’un litige, malgré leur incompétence de principes en vertu de leurs règles ordinaires de compétence internationale. Le premier, issu du droit pénal international, permet aux États de poursuivre les auteurs de certains comportements qui menacent les intérêts de la société internationale en son ensemble. Il s’agit de la compétence universelle en matière pénale, qui peut entraîner des conséquences civiles tel que le droit des victimes à réparation du préjudice subi. Le deuxième régime, issu du droit international privé, permet à un juge civil normalement incompétent, en vertu des règles ordinaires de compétence internationale des tribunaux de son ordre juridique, de connaître d’une affaire si le demandeur se trouve dans l’impossibilité de faire raisonnablement valoir ses droits à l’étranger. Or, les objectifs et les modes de fonctionnement similaires de ces deux régimes permettent d’envisager un régime unifié de compétence universelle en matière civile mieux adapté aux besoins d’un monde globalisant.

    Sory Sissoko, Le rôle de l'OIT dans la mise en œuvre du dialogue social dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, thèse en cours depuis 2022 

    Renee ramona Robinson, International Law and Global Value Chain of the Fashion and Textile Industry, thèse en cours depuis 2022 

    Maxime Boutroy, Le contrat à l'épreuve des sanctions internationales, thèse en cours depuis 2022 

    Nikoleta Georgakoudi, Les compétences exclusives en matière civile et commerciale : étude de droit international privé, thèse soutenue en 2021 à Paris 1, membres du jury : Sabine Corneloup (Rapp.), Diego P. Fernández Arroyo (Rapp.), Tristan Azzi  

    La consécration des règles de compétence exclusive en matière civile et commerciale est largement admise en droit international privé comparé. Elles sont généralement présentées comme étant fondées sur l’implication de la souveraineté de l’État, soit parce que son territoire est physiquement en cause soit parce que le litige concerne le fonctionnement des services publics de l’État. À ces arguments juridiques, s’ajoute une série de considérations pratiques, comme la coïncidence nécessaire entre le forum et le jus. Toutefois, les arguments avancés, afin d’expliquer l’édiction de ces règles de compétence, sont-ils véritablement convaincants, surtout si on se place dans un espace judiciaire fortement intégré, fondé sur la confiance mutuelle et la coopération, comme celui de l’Union européenne ? Le caractère raisonnable des fors exclusifs est, en effet, critiqué dans certains domaines visés, puisque la prépondérance de l’élément étatique dans une matière ne requiert pas l’adoption d’une compétence exclusive. Les règles de compétence exclusive peuvent, par ailleurs, susciter des problèmes pratiques lors de leur mise en œuvre et on assiste à une profonde mutation, au niveau européen, du for exclusif prévu en matière de propriété intellectuelle. Dans ces conditions, il convient de s’interroger sur l’avenir et même la pertinence de la survivance de ces règles. Un système alternatif d’organisation des compétences, fondé sur la coopération et le dialogue fluide entre les juges, est envisageable, dans l’espace judiciaire européen, permettant d’échapper à l’exclusivité de la compétence juridictionnelle dans certaines matières visées.

    Lullaby Vasseur, La rémunération , thèse en cours depuis 2020 

    Chiara Lunetti, Actions deriving directly from insolvency proceedings and closely linked with them under regulation EU 2015/848 on insolvency proceedings, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Costanza Honorati (Rapp.), Antonio Leandro (Rapp.), Mathias Audit et Pietro Franzina  

    La thèse intitulée « Les actions qui découlent directement de la procédure d'insolvabilité et qui y sont étroitement liées dans le cadre du règlement UE 2015/848 sur les procédures d'insolvabilité » se concentre sur les critères de détermination des juridictions compétentes en matière de litiges découlant de la procédure d'insolvabilité dans le contexte de procédures transfrontalières. Selon son Article 1(1)(b), les procédures d'insolvabilité sont exclues du champ d'application du règlement (UE) n° 1215/2012 (« Règlement Bruxelles ») et devraient être couvertes par le règlement (UE) n° 848/2015 ('Règlement Insolvabilité'). Pour cette raison, en principe, l'interprétation de deux règlements devrait, autant que possible, combler les lacunes réglementaires entre les deux instruments. Le texte du nouvel article 6 Règlement Insolvabilité prévoit désormais que les juridictions compétentes en vertu de l'article 3 du Règlement Insolvabilité soient compétentes dans le cadre de toutes les actions qui découlent directement de la procédure d'insolvabilité et y sont étroitement liées. Toutefois, ce principe (appelé la vis attractiva concursus « réduite » ), malgré quelques clarifications ont été fournies par la Cour de Justice, ne résoudra pas la question et l'interprétation du champ d'application du Règlement Insolvabilité par rapport au Règlement Bruxelles est encore douteuse, car il y a encore beaucoup de zones grises dans l'interprétation de cette règle. Le but de la thèse est d'analyser ce qui est attendu en matière de litiges découlant de la procédure d'insolvabilité et d'analyser les cas où il est controversé qu'elles entrent dans le champ d'application du règlement (UE) n° 848/2015 plutôt que dans celui du règlement n° 1215/2012.

    Amani Lakhdhar, L'adoption internationale : étude comparative entre le droit français et le droit tunisien, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Sami Bostanji, membres du jury : Lotfi Chedly (Rapp.), Petra Hammje (Rapp.), Mathias Audit  

    Depuis la seconde moitié du XXe siècle, l’adoption internationale a connu un essor considérable. Institution multiple, s’inscrivant dans une perspective pluridisciplinaire, elle se caractérise essentiellement par deux éléments déterminants : la diversité et la juridicité. Elle revêt également une grande complexité, puisqu’elle touche à l’essence même de la famille, dans un contexte marqué par la recherche d’équilibre entre les différents droits étatiques. L’examen des notions intriquées d’intérêt supérieur de l’enfant et d’identité, ainsi que l’étude des rouages du mécanisme de la coopération interétatique consacré par la Convention de La Haye du 29 mai 1993, permettent, au-delà des spécificités précitées, d’analyser les fondements de l’adoption internationale. Cette analyse, menée à travers un regard comparatiste entre droit français et droit tunisien, droits que tout semble opposer, permet de dresser un aperçu général de l’organisation de l’adoption internationale, de la phase préalable, sous l’égide des autorités administratives, au prononcé de l’adoption internationale. Outre le choix du juge compétent, les problématiques relatives à l’organisation de la phase administrative, ainsi que celles inhérentes à la désignation de la loi applicable, imposent une étude approfondie des droits tunisien et français, et surtout un examen minutieux de la pratique jurisprudentielle dans les deux pays.

    Marcel Zernikow, Les règles de conflit de lois confrontées au marché intérieur : étude en droit international privé européen du travail, thèse soutenue en 2019 à Paris 1, membres du jury : Louis d' Avout (Rapp.), Fabienne Jault-Seseke (Rapp.), Sophie Robin-Olivier  

    Au sein du marché intérieur, nous assistons à une mobilité croissante des travailleurs, alors que la compétence harmonisatrice de l’Union européenne est de nature minimale et que l’intégration européenne en droit du travail reste encore inachevée. Dans un contexte de diversité des réglementations du travail au sein de cet espace, il revient un rôle important aux règles de conflit de lois pour assurer que les personnes bénéficiaires des libertés de circulation ne voient pas leur mobilité affectée. Plus précisément, le droit international privé a pour fonction de garantir le principe de protection du travailleur inscrit dans les libertés de circulation. Pour parvenir à ce constat, il s’agit de s’interroger sur les influences possibles du droit du marché intérieur sur les règles de conflit de lois. L’évolution décrite est celle du droit international privé européen. Héritées des systèmes de droit international privé des États membres, les règles de conflit de lois européennes doivent désormais s’inscrire dans le contexte juridique de l’Union européenne dont elles empruntent les principes. Nous nous concentrons essentiellement sur le principe de protection du travailleur lequel est ancré dans le concept du marché intérieur. En dessinant ses contours, nous nous interrogeons sur les manières dont ce principe peut influencer les règles de conflit de lois. Le point de départ consiste en l’affirmation d’une compétence de l’Union européenne pour adopter des règles de droit international privé. Partant de l’analyse des difficultés d’adaptation des règles de conflit de lois au contexte européen, notre démarche vise à démontrer les faiblesses des règles de conflit de lois dans un contexte de diversité des réglementations des États membres en droit du travail. Face aux insuffisances des règles de conflit de lois classiques, des mécanismes unilatéraux du conflit de lois se développent. Sous la forme des lois de police, ces derniers permettent aux États membres de véhiculer des impérativités qui expriment une solution territorialiste du conflit de lois. Ils se caractérisent ainsi par la faveur qu'ils accordent à l’application de la loi du for. Dans ce contexte, le traitement conflictuel du détachement des travailleurs sert d’illustration. En accentuant sur la libre circulation des travailleurs, il convient de confronter les solutions du conflit de lois à la mise en place progressive d’un marché européen de l’emploi. Une règle de conflit de lois qui tiendrait compte des intérêts de l’intégration européenne ne livrerait-elle la solution la plus adéquate du conflit de lois ? Nous nous inspirons des références à la protection du travailleur dans le concept du marché intérieur pour en tirer des leçons pour une règle de conflit de lois régulatrice et protectrice dans un contexte d’européanisation.

    Martine Derdevet, Les accords transnationaux d'entreprise à l'épreuve de leur effectivité : entre autonomie et coercition, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : Fabienne Jault-Seseke (Rapp.), Mélanie Schmitt (Rapp.)  

    Depuis plus de deux décennies, 320 accords d'entreprise transnationaux (AET) ont été conclus par 190 entreprises transnationales couvrant plus de 10 millions de salariés dont 2 en Europe (y.c fournisseurs et sous-traitants). On dispose désormais du recul nécessaire pour affirmer que I' AET est un accord de droit privé, négocié en l'absence d'un cadre juridique qui l'ignore encore, par des acteurs patronaux et salariés à la légitimité parfois incertaine, mais disposant d'une large autonomie d'opportunité, de méthode, de choix des thèmes, de périmètre, et de résolution des litiges. Or cette autonomie n'est que relative: l'application homogène de I' AET en son périmètre multinational reste une gageure, puisque confrontée à la diversité des règlementations. C'est l'occasion pour I' AET de révéler sa capacité de créer et déployer ses dispositions privées sans intervention externe, en particulier du juge. Ses atouts : son opportunisme à se mouler dans les imperfections légales, à combler des vides juridiques, et à instaurer d'improbables harmonisations légales sur un périmètre qu'il se donne. Cette thèse a pour objet de démontrer que l'AET est le fruit d'un délicat équilibre reposant sur trois phases d'égale importance (négociation, déploiement et suivi) dont les engagements désormais tangibles et synallagmatiques, se consolident sur la durée. Afin que I' AET ne soit pas perçu comme une« norme d'ajustement», l'ancrage de son autonomie devrait faire l'objet d'une reconnaissance légale internationale et nationale, lui conférant une véritable identité, prohibant toute régression en matière économique, sociale et environnementale et lui permettre de se démocratiser davantage.

    Pauline Moreau--avila, Dialogue social international et syndicalisme international, thèse en cours depuis 2018 

    Apolline Schaal, L'identité en droit international privé, thèse en cours depuis 2018 

    Quentin Mollier, La neutralité de la règle de conflit de lois, thèse en cours depuis 2017 

    Linxin He, Droits sociaux fondamentaux et Droit de l’Union européenne, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Diane Roman (Rapp.), Jérôme Porta (Rapp.), Pierre Rodière et Alain Supiot  

    Dans les tempêtes actuelles des crises économique, migratoire et nationaliste, la consolidation de l’UE semble dépendre plus que jamais de son attachement réel à la démocratie, à l’État de droit, au respect de la dignité humaine et à sa dimension sociale. Si la fondation de l’UE à travers ces principes ne fait plus de doute aujourd’hui au regard de son droit primaire, leur signification, ou plus précisément leur application, paraît encore entachée de contradictions dans les pratiques des institutions européennes. L’application des droits sociaux fondamentaux constitue l’un des défis majeurs dans cette constellation. En effet, «l’Europe sera sociale ou ne sera pas». Cependant, bien que ces droits soient proclamés par l’UE et de nombreux ordres juridiques tant en Europe que dans le monde entier, ils restent souvent perçus comme des droits de la seconde zone par opposition aux droits civils et politiques. Pour expliquer et réagir à cette situation, notre thèse propose une analyse qui combine les aspects théorique et méthodologique du sujet. En adoptant une approche «concrétiste», nous tenterons de montrer que ces droits sont loin d’être les fruits d’une simple intention politique. Tout au contraire, ils ont vocation à structurer le Droit de l’UE : ils confèrent non seulement des droits subjectifs aux particuliers, mais forment aussi un système objectif de valeurs qui détermine le développement de ce Droit.

    Yann Heyraud, Le droit non-étatique dans les rapports internationaux privés : contribution à l'étude des fonctions du droit international privé, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Bernard Haftel (Rapp.), Valérie Pironon (Rapp.), Sylvain Bollée  

    La production de règles d'origine non étatique se développe dans les rapports internationaux privés. L'analyse de ces règles dans les activités commerciale et sportive construit progressivement une définition unifiée de la notion de droit non-étatique : ensemble des règles écrites et unilatéralement élaborées par des acteurs privés et/ou publics, ayant vocation à s'appliquer eu égard à l'activité considérée, indépendamment des frontières étatiques. Cette proposition est mise à l'épreuve des diverses interactions entretenues par le droit non-étatique, visant à en expliquer le fonctionnement. L'arbitrage atteste sa réception, la fréquence de son application, voire sa promotion, jusqu'à l'exclusion de législations nationales impératives. L'ordre juridique français, par principe, refuse la réception de ce droit, hormis action exceptionnelle des juges, du législateur ou d'organes auxquels il est reconnu compétence. À un niveau supra-étatique, la Cour de justice contrôle directement les règles non-étatiques susceptibles d'entraver les libertés garanties par l'Union européenne, dont la libre circulation des travailleurs. La Cour européenne des droits de l'homme a la possibilité de contrôler indirectement les règles non-étatiques transposées par des États, en raison d'atteintes potentielles aux libertés individuelles, dans le cadre de la lutte contre le dopage par exemple. Le droit international privé, par ailleurs, contribue à rendre compte de l'application du droit non-étatique, en renforce l'efficacité, et participe, potentiellement et à titre prospectif, de la résolution de conflits de normes produits par des règles non-étatiques.

    Konstantinos Rokas, L'assistance médicale à la procréation en droit international privé comparé, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Petra Hammje (Rapp.), Sylvain Bollée et Nicos Koumoutzi  

    L'assistance médicale bouleverse les données de la procréation humaine. La gestation pour autrui, la procréation médicalement assistée en faveur des couples de même sexe ou effectuée post mortem changent radicalement la conception de la filiation. La dimension transfrontalière du phénomène suscite des difficultés, notamment s'agissant de la reconnaissance de liens de filiation créés à l'étranger. L'étude des législations étrangères libérales ainsi que de la jurisprudence relative à la circulation des filiations révèle un certain recul de la règle de conflit en matière de filiation. La méthode de la reconnaissance ne semble pas non plus à même de faciliter considérablement la reconnaissance des liens de filiation établis à l'étranger. Néanmoins, la protection de la vie familiale constitue un fondement commun aux États européens en faveur de cette reconnaissance. La reconnaissance peut d'ailleurs être promue par l'adoption d'une règle matérielle de droit international privé et par le renforcement de la motivation dans la mise en œuvre du mécanisme de l'ordre public international. Un tel renforcement, combiné avec l'influence du droit européen sur la circulation du statut personnel permettrait de mieux satisfaire les objectifs de sécurité juridique et de prévisibilité. En définitive, la lutte contre les risques posés par une assistance médicale à la procréation à caractère international requiert l'adoption des règles matérielles aussi bien au niveau national qu'au niveau international et une meilleure coopération entre États-membres de l'Union européenne.

    Laura Gemignani, Le droit international privé européen et les ordres juridiques plurilégislatifs., thèse en cours depuis 2014 

    Nicolas Ciron, L'assurance responsabilité civile automobile : approche de droit international privé et de droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1, membres du jury : Olivera Boskovic (Rapp.), Benjamin Rémy (Rapp.), Luc Grynbaum  

    Les enjeux liés à la circulation automobile internationale concernent le développement du commerce international ainsi que la libre circulation des personnes. Ce développement des échanges s'est fait malgré les divergences de leur législation respective. La circulation internationale va en effet engendrer des conflits de lois qu'il faudra résoudre par des mesures de coordination. Elle va également provoquer des conflits de juridictions impliquant la détermination du juge compétent pour trancher les réclamations. L'existence de cette circulation routière internationale a donc engendré une réglementation permettant de parvenir à une coordination entre les différentes lois applicables et de faciliter les démarches de la victime en lui évitant de recourir à un juge. Essentiellement privée à l'origine, la réglementation évoluera sous l'influence de la construction européenne. Le processus d'indemnisation d'une victime suit chronologiquement deux étapes. Tout d'abord, il s'agit de déterminer la loi applicable à la responsabilité civile. Celle-ci permet d'apprécier la responsabilité de l'auteur de l'accident et de fixer le quantum de l'indemnisation. Ensuite, il est procédé à sa mise en œuvre par l'assureur en application d'un contrat d'assurance. Le contenu de ce dernier devra être conforme à la législation régissant l'assurance obligatoire du pays de l'accident dont la fonction est de couvrir le montant de la dette de responsabilité. La coordination de la lex contratcus avec les dispositions régissant l'assurance obligatoire doit donc se faire en faveur de la lex loci delicti car elle présente l'avantage d'être neutre et prévisible pour l'ensemble des parties.

    Tariq Morchid, Efficacité d’exécution des Sentences Arbitrales dans les pays arabes, thèse soutenue en 2012 à CergyPontoise en co-direction avec Benoît Le Bars, membres du jury : Sandrine Clavel (Rapp.), Mathias Audit (Rapp.)  

    L'arbitrage commercial est un mode de règlement de différends qui présente des avantages et qui permet d'obtenir une solution alternative qui offre, en théorie, l'avantage d'une justice plus rapide, moins onéreuse et surtout plus discrète. Il faut citer aussi la recherche, par le recours à l'arbitrage, d'un juge plus qualifié. Or, on constate, parfois, que la procédure arbitrale se juridictionnalise et se juridiciarise. Ainsi si la volonté des parties reste déterminante à plusieurs niveaux : (choix de l'arbitre, choix du droit applicable, choix de la procédure etc.), il arrive un moment où l'une des parties se voit obligée de faire appel à la justice étatique pour apposer à la sentence arbitrale le sceau de la force exécutoire reconnu au jugement.Sur le plan pratique, l'exécution est l'étape la plus importante de l'arbitrage car elle est la mesure de l'efficacité de cette institution, elle est aussi un moment paradoxal sur le plan théorique. Œuvre d'un juge privé, la sentence arbitrale est confrontée aux ordres juridiques étatiques.Cette phase ultime de la procédure arbitrale est le plus souvent spontanée. Les statistiques diverses s'accordent à reconnaitre que dans la plus grande majorité des cas 90% à 95% des sentences arbitrales sont exécutées sans difficultés.Pour les 5 ou 10% restants, il est nécessaire d'avoir recours à la force coercitive des Etats dans lesquels l'exécution est poursuivie et, à cet égard, les conventions facilitant la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères, en l'occurrence celle de New York du 10Juin 1958 ratifiée par 135 pays, a joué et joue encore un rôle fondamental.De ce fait le passage du volontaire au forcé s'avère indispensable chaque fois que l'une des parties refuse de se soumettre à la décision de l'arbitre.Il nous parait très utile d'aborder, primo dans un chapitre préliminaire les conventions internationales ainsi que les instruments internationaux facultatifs facilitant l'exécution des sentences arbitrales, secundo les techniques conditions et effets de la mise en exécution de la sentence arbitrale, tertio les obstacles que cette dernière peut rencontrer au niveau de son exécution, ce qui nous amène à poser les questions suivantes :Quel est le rôle joué par les conventions internationales pour faciliter la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales internationales ?Le recours aux juridictions étatiques pour l'exequatur, peut-il remettre en cause la finalité principale du choix de l'arbitrage comme mode alternatif ?Peut-on alors douter ou remettre en cause l'aspect volontaire ou spontané dans l'exécution de la sentence arbitrale ?Et enfin quels sont les écueils que l'on pourra rencontrer au niveau de ce stade de la procédure arbitrale qu'est l'exécution de la sentence ?

    Njindam Mohamed Nchankou Mouansie, La Liberté d'établissement des sociétés en Europe et en Afrique, thèse soutenue en 2009 à CergyPontoise  

    La liberté d’établissement consacrée par le droit communautaire européen et africain est une liberté fondamentale aux implications très diverses. Cette liberté se situe à l’intersection de plusieurs matières juridiques, notamment le droit international privé, le droit communautaire européen et africain, le droit des sociétés, le droit fiscal et le droit social des Etats membres. La première difficulté qui se pose est de trouver le moyen de faire cohabiter ces différentes matières juridiques, afin de permettre l’exercice du libre établissement par les sociétés. En Europe, la liberté d’établissement prévue par le droit communautaire, se trouve en concurrence ou le plus souvent en résistance avec les législations nationales des Etats membres. Dès lors, sa mise en œuvre suppose un redécoupage des frontières entre le droit communautaire et le droit international privé des Etats membres. Une telle opération ne s’effectue jamais sans difficultés sérieuses. Celles-ci sont essentiellement liées aux questions fondamentales relatives d’une part, aux rapports entre le droit communautaire et le droit international privé des Etats membres et d’autre part, aux répercussions du droit communautaire sur les législations nationales. Il apparaît finalement une nécessité de renouveler les méthodes de droit international privé, afin de rendre ce droit compatible au droit d’établissement des sociétés. De même, il devient incontournable pour les Etats membres de prendre en compte les effets de la liberté d’établissement sur la concurrence des ordres juridiques. La liberté d’établissement constituant finalement une passerelle vers la mobilité des sociétés. En Afrique, la structure juridique de l’espace communautaire complique la recherche du cadre de la liberté d’établissement. En effet, cette liberté est consacrée dans la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) et par extension dans l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). L’uniformisation du droit des affaires dans l’espace OHADA évite à l’Afrique de connaître de nombreux problèmes existants dans l’espace communautaire européen. Toutefois, il a fallu résoudre dans le cadre de nos travaux, des questions juridiques fondamentales liées notamment à la jouissance des droits et à la nationalité des sociétés. Cependant, l’analyse comparative de la liberté d’établissement dans les deux continents nous à permis de lever les principaux obstacles à l’effectivité de la liberté d’établissement en Europe et en Afrique. Il s’agit essentiellement de l’évolution du principe de reconnaissance des sociétés en Europe et en Afrique et du régime juridique du transfert de siège social. Nous avons en outre analysé l’opportunité et la viabilité d’une liberté d’établissement Eurafrique. En définitive, la liberté d’établissement poursuit les mêmes objectifs en Europe et en Afrique, mais avec des méthodes différentes.

    Christophe Descaudin, Etude comparative du rôle du juge dans l'interprétation des contrats, thèse soutenue en 2009 à CergyPontoise  

    Le sujet nous amène tout d'abord à étudier le rôle principal et naturl du juge dans la détermination des obligations en confrontant deux approches, a priori distinctes, des systèmes de civil law prônant une interprétation subjective des volontés, et de common law où l’interprétation objective littérale est de mise. Or, l’influence croissante des éléments objectifs en civil law et la mutation que connaît l’interprétation des contrats en common law, nous invitent à reconsidérer ce rôle et à privilégier une interprétation globale des contrats qui met en évidence le rôle constructif du juge et révèle des points de convergence. Cette attitude concrète tend à reconsidérer la place de la bonne foi et de l’équité, critères à la grande subjectivité, dans l’interprétation des contrats lacunaires. En second lieu, l’étude comparative met au jour un rôle émergeant du juge dans la détermination des contrats eux-mêmes. En effet, par recours à de nouveaux instruments interprétatifs tendant à préserver l’engagement et l’équilibre minimums et favorisant l’efficacité contractuelle, le juge définit chaque contrat. Son rôle est alors constitutif.

    Maen Al Qudah, L'exécution du contrat de vente internationale de marchandises , thèse soutenue en 2007 à Reims  

    Le contrat de vente internationale constitue la base des relations commerciales internationales. Cette étude repose sur deux grands socles. Tout d'abord, la réglementation dans le contrat de vente internationale de marchandises. Dans ce cadre, pour bien comprendre l'internationalité du contrat, il faut viser les critères principaux pour déterminer le caractère international du contrat, d'une part, le critère juridique et d'autre part, le critère économique. Par conséquent, à partir de l'idée de l'internationalité du contrat, il est nécessaire de résoudre la problématique concernant la loi applicable à ce contrat en raison que le contrat interne ne pose pas ce problème contrairement au contrat international qui se rattache à plusieurs lois. C'est pour cela qu'il faut traiter les Conventions internationales en la matière. Ensuite, dans un deuxième socle, les obligations des parties d'après la Convention de Vienne du 11 avril 1980 et le droit interne ; dans un premier temps, les obligations du vendeur ; et dans un deuxième temps, les obligations de l'acheteur. Somme toute, il est souhaitable que le législateur jordanien prendra en compte l'évolution du droit français, notamment la ratification des Conventions internationales comme : la Convention de Vienne du 1 1 avril 1980 (CVIM), la Convention de Rome du 19 juin 1980 et la Convention de la Haye du 15 juin 1955 en raison de l'importance de ces Conventions dans les relations internationales.

    Delphine Archer, Impérativité et ordre public en droit communautaire et droit international privé des contrats , thèse soutenue en 2006 à CergyPontoise  

    Les nouvelles compétences dévolues au droit communautaire en droit international privé depuis l’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam ouvrent une réflexion sur les rapports qu’entretiennent les deux matières. A cet égard, certains ont pu souligner les spécificités d’un droit international privé de source communautaire, tant en ce qui concerne les méthodes que le contenu. Il convient de porter une appréciation sur cette thèse, ce qui nous conduit, dans un premier temps, notamment, à mesurer l’impact de l’ordre public substantiel du droit communautaire sur le règlement du conflit de lois. Après avoir écarté cette thèse, on explorera la piste de la combinaison entre les deux matières, à partir du droit du travail et du droit de la consommation. On verra ainsi comment le droit communautaire pourrait, dans le prolongement des méthodes traditionnelles du droit international privé, œuvrer en vue de leur perfectionnement. Plus particulièrement, le reformatage en cours de la convention de Rome sur la loi applicable aux obligations contractuelles en instrument communautaire fournit l’occasion de clarifier les méthodes de résolution du conflit de lois touchant à l’ordre public.

  • Laure Stark, L'internationalité en droit international privé, thèse soutenue en 2020 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Sabine Corneloup et Urs Peter Gruber, membres du jury : Marc-Philippe Weller (Rapp.), Louis d' Avout, Stefan Huber, Natalie Joubert et Eva-Maria Kieninger  

    L’internationalité est une notion centrale du droit international privé, que celui-ci n’est pourtant jamais parvenu à définir clairement. La construction européenne et les différents phénomènes de déspatialisation induits par la mondialisation en ont compliqué encore davantage l’appréhension, en introduisant une différenciation entre les situations européennes et les situations purement internationales et en remettant partiellement en cause la localisation étatique de certaines situations juridiques, qualifiées de transnationales, voire d'anationales. Les difficultés définitionnelles qui ont toujours affecté la notion d’internationalité gagnent en outre aujourd’hui en visibilité et en importance en raison de l’accroissement du nombre de situations internationales. Dans ce contexte, sont premièrement proposées certaines solutions aux problèmes d’appréhension les plus courants de l’internationalité, ainsi que l’adoption d’une approche fonctionnelle de la notion, qui permet d’en définir les contours avec une précision satisfaisante. Partant ensuite du constat que l’existence de l’internationalité déclenche l’application des règles de droit international privé, qui conduisent à un régime juridique souvent différent et plus favorable que celui qui est réservé aux situations internes par le droit interne, il est démontré que cette différence de traitement résultant de l’internationalité n’est pas toujours justifiée, en ce qu’elle n’est pas toujours commandée par la prise en charge de besoins propres à l’internationalité. S’agissant de l’influence de la régionalisation européenne et de la déspatialisation sur le régime des situations internationales, nous questionnerons enfin partiellement l’opportunité de l’instauration par le droit de l’Union européenne d’une régime juridique différent pour les situations européennes et les situations purement internationales, d’une part, et concluons à l’adéquation des méthodes actuelles de droit international privé pour réglementer les situations transnationales, d’autre part.

  • Maxime Salembier, L’option : recherches sur l'autonomie en droit de la nationalité, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Denis Alland, membres du jury : Évelyne Lagrange (Rapp.), Thibaut Charles Fleury, Fabien Marchadier et Sébastien Touzé  

    L’option de nationalité est une technique par laquelle l’Etat octroie aux personnes physiques un droit d’acquérir ou de perdre une nationalité. Elle permet la reconnaissance de l’autonomie de la personne physique sur son statut national. Ce rôle de l’autonomie tranche avec la nature régalienne du droit de la nationalité. Ces recherches visent à mettre en évidence les motifs du recours à l’option de nationalité par les Etats, ainsi que des conditions que l’Etat est susceptible de poser à son exercice. Par ailleurs, l’option de nationalité se retrouve à la croisée de la protection des intérêts individuels et des intérêts des autres Etats qui peuvent être dans certaines conditions affectés par l’extension de la compétence personnelle résultant de son exercice. Parce qu’elle consacre l’autonomie individuelle, l’option de nationalité est au cœur du développement des droits de l’homme dans le droit de la nationalité. En même temps, parce qu’elle peut permettre d’accroître le nombre de nationaux, elle est parfois utilisée par les Etats d’une façon qui trouble les relations internationales en générant soit des conflits de nationalités, soit des conflits entre la compétence personnelle de l’Etat qui octroie l’option et la compétence territoriale des autres. Ces recherches visent à déterminer si le droit international contient aujourd’hui des règles relatives à l’option qui permettent tout aussi bien d’en garantir le bénéfice à des fins de protection des intérêts individuels que de protéger les Etats étrangers contre l’extension de la compétence personnelle qu’elle peut produire.

    Baptiste Delmas, La compétence universelle du juge en droit du travail, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Isabelle Daugareilh et Martin Dumas, membres du jury : Adelle Blackett (Rapp.), Laurence Dubin et Fannie Lafontaine  

    Le concept de compétence universelle est issu du droit international pénal. Il désigne l’habilitation des juridictions nationales répressives à connaître d’une affaire lorsque l’ensemble de ses éléments sont localisés dans un autre État que celui dont relève le juge saisi. En dépit d’une idée parfois véhiculée, la compétence universelle n’est pas l’apanage des crimes « les pires ». Elle est d’abord et avant tout une technique au service des juges nationaux afin de lutter contre l’impunité de certaines infractions. Son étude du point de vue du droit du travail se justifie par l’intérêt que peut susciter une telle technique pour les personnes travaillant pour le compte d’une entreprise transnationale ou d’une chaîne globale de valeur et pour lesquels il n’existe aucune garantie d’accéder à un juge en cas de violation de leurs droits au travail. En effet, ceux-ci sont exposés à un risque de déni de justice qui découle, d’une part, de l’inaptitude des tribunaux locaux à instruire un procès impliquant une entreprise dont le poids économique et politique dépasse celui de l’appareil judiciaire et, d’autre part, de l’incompétence de tout autre juge. Les dispositifs mis en place dans le cadre de la Responsabilité sociale des entreprises pas plus que les instruments régionaux de protection des droits de l’Homme garantissent à ces salariés l’accès à la justice. La compétence universelle du juge s’avère dont être une technique utile pour ces travailleurs. Mais c’est aussi une technique opérationnelle : non seulement ses éléments caractéristiques coïncident avec les difficultés d’accès à la justice des travailleurs dans un contexte de globalisation de l’économie mais, en plus, elle est déjà en voie d’apparition dans le contentieux social transnational.

    Camille Percher, Le concept de travail décent à l'épreuve du droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Marie-Ange Moreau-Bourlès, membres du jury : Isabelle Daugareilh (Rapp.), Jean-Sylvestre Bergé et Nicolas Moizard  

    Le concept de travail décent a été présenté par le Directeur général du Bureau international du travail, en 1999, comme l’objectif prioritaire de l’Organisation internationale du travail permettant à chaque femme et chaque homme d’exercer une activité dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité. Il regroupe quatre piliers interdépendants que sont l’emploi, la protection sociale, le dialogue social et la promotion des droits au travail. De manière inédite, l’OIT impose un cadre d’action pour tous les États membres. Evoluant en fonction des conditions socio-économiques de chaque État membre, le concept de travail décent est susceptible d’être défini localement tout en ayant un contour universel. La traduction du concept est facilitée par le biais des programmes par pays de travail décent (PPTD), relevant de la coopération technique du BIT, et des indicateurs mesurant le travail décent. Le concept apparaît alors comme un objectif de portée universelle et non comme une norme juridique. Si la coopération technique de l’OIT facilite la réalisation du travail décent, son action normative est également essentielle. L’action normative doit aussi s’orienter vers le concept de travail décent, comme le montrent la Convention du travail maritime adoptée par la Conférence internationale du travail en 2006 et la Convention n°189 concernant le travail décent des travailleurs domestiques adoptée en 2011. Toutefois, perçu comme un slogan politique pour redonner une visibilité à l’OIT, fragilisée par le contexte de la mondialisation, le concept de travail décent a été critiqué pour son caractère minimaliste et ignoré au sein de l’UE. La confrontation entre le concept de travail décent et le droit de l’Union révèle alors un paradoxe entre l’accroissement des conditions de vie et de travail indécentes au profit d’un renforcement du droit du marché du travail ainsi que du droit du marché intérieur et l’engagement de tous les États membres de l’UE d’être liés à la Déclaration de l’OIT de 1998. Pourtant, la situation économique et sociale actuelle au sein de l’Union européenne interroge sur la nécessité et la possibilité d’intégrer le concept de travail décent, qui révèle une approche particulière du travail, en droit de l’Union européenne. En effet, la réflexion sur un régime de travail réellement humain centrée sur les valeurs de justice sociale et de dignité humaine trouve tout son sens dans le contexte actuel de la gouvernance économique au sein de l’Union européenne et des mesures d’austérité envisageant le travail sous l’angle du marché et des échanges. La justice sociale dans le sens que lui a donné la Déclaration de Philadelphie de 1944 puis le concept de travail décent, c’est-à-dire celui de l’action, est aujourd’hui indispensable pour la protection des personnes et de l’environnement. La situation actuelle au sein de l’UE constitue donc un enjeu pour l’OIT dans sa capacité à imposer la traduction du concept de travail décent en droit social européen et pour l’UE elle-même. Le concept de travail décent propose des solutions pour l’action normative, il implique des exigences pour le législateur et le juge de l’UE. A l’instar de l’OIT, l’UE doit orienter son action normative vers le concept de travail décent pour renforcer la place des droits sociaux fondamentaux face aux libertés économiques. Cette nouvelle orientation nécessite alors pour l’UE de prendre appui sur les instruments de l’OIT, en particulier sur ses conventions et déclarations ainsi que sur la coopération technique prenant en compte ses spécificités.

    Bérengère Archinard-Greil, Lois de police et conflits de juridictions. (Essai sur la coordination des systèmes à l'aide de la notion d'ordre juridique prépondérant), thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Louis d' Avout, membres du jury : Dominique Bureau (Rapp.), Frédérique Ferrand et Edouard Treppoz    

    Dans un contexte où le recours au mécanisme des lois de police apparaît de plus en plus fréquent et facilité sur le plan des conflits de lois, la perte d’impérativité que connaissent ces dispositions du fait des solutions libérales retenues sur le plan des conflits de juridictions, conduit à s’interroger sur la possibilité d’apporter des correctifs. En droit positif, l’admission généralisée des clauses de prorogation de for, étatique et arbitral, malgré l’applicabilité d’une loi de police, associée à un système de reconnaissance pratiquement automatique des jugements étrangers et des sentences arbitrales au stade du contentieux de l’exequatur, conduit à rendre ces dispositions globalement semi-nécessaires dans les rapports internationaux. Alors que la mise en œuvre des lois de police devant un for étatique étranger ou arbitral apparaît très incertaine et que la violation de ces dispositions ne fait pas obstacle à la reconnaissance d’un jugement ou d’une sentence qui les aurait négligées, les clauses de prorogation de for apparaissent comme des instruments à la disposition des parties pour se livrer au forum shopping et contourner les impérativités étatiques. Cette solution, paradoxale et peu satisfaisante, compte tenu de l’importance et de la nature des intérêts par principe mis en cause à travers ces dispositions, incite à envisager une solution permettant de restaurer l’impérativité des lois de police dans les conflits de juridictions. Dès lors que ce résultat apparaît comme la conséquence du maintien du principe traditionnel de l’indépendance des compétences législative et juridictionnelle malgré le lien existant entre forum et jus en matière de lois de police, ce constat conduit à s’interroger sur la possibilité de déroger exceptionnellement à ce principe pour consacrer un forum legis impératif et exclusif, fondé sur l’applicabilité d’une telle disposition. Cette solution, restaurant efficacement l’impérativité des lois de police dans leur for d’origine, devrait néanmoins être associée à la mise en place d’un mécanisme de coordination des systèmes permettant de prolonger son efficacité devant les fors étrangers. Il pourrait trouver ses fondements dans certains procédés préexistants, susceptibles d’être adaptés à la réalisation de l’objectif de protection des impérativités étatiques poursuivis. La mise en place de différents mécanismes, apparentés à celui du forum non conveniens, fondés sur un système de coopération interjuridictionnelle ou inspirés de la méthode de référence à l’ordre juridique compétent envisagée par P. Picone, pourrait permettre d’assurer, à l’étranger, le respect des lois de police du for dans des hypothèses différentes. De manière transversale, la restauration de l’impérativité des lois de police pourrait être assurée grâce à un recours à la notion d’ordre juridique prépondérant. Désignant un ordre juridique dont une loi de police mettant directement en cause un intérêt étatique réellement fondamental serait applicable au fond du litige, elle devrait pouvoir fonder la reconnaissance de la vocation plus forte de celui-ci à faire valoir ses vues pour la résolution d’un litige. Elle pourrait fonder à la fois la revendication de compétence juridictionnelle prioritaire de celui-ci pour trancher le différend et un effacement des fors étrangers pour faire prévaloir le point de vue qu’il retient. Une telle solution, étroitement délimitée et justifiée au regard de l’importance des intérêts mis en cause, assurerait une solution satisfaisante permettant à la fois d’articuler harmonieusement la poursuite de la politique libérale qui s’impose dans les conflits de juridictions avec le respect des lois de police et de réconcilier la protection des impérativités étatiques avec la coordination des systèmes.

    Karolina Mojak, L'avenir du critère de la nationalité en droit international privé, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Olivera Boskovic, membres du jury : Tristan Azzi (Rapp.), Anne Sinay-Cytermann et Natalie Joubert  

    Nous sommes aujourd'hui face à un incontestable déclin du critère de la nationalité en droit international privé. À l'heure de la mobilité croissante des personnes et de l'essor des autres critères de rattachement, il nous faut faire le constat de la marginalisation de la nationalité, pourtant considérée pendant longtemps comme la principale notion en matière de statut personnel, une marginalisation confirmée par les règlements européens et la jurisprudence. Face aux changements dans ce domaine et aux incertitudes qui y sont liées, il est nécessaire d'analyser ces données afin de pouvoir procéder à un bilan et d'énoncer des résolutions pour l'avenir. En effet, l'évolution du droit international privé a conduit à privilégier de nouveaux critères de rattachement, considérés comme plus efficaces et moins discriminatoires que la nationalité, qui sont ainsi plébiscités par le législateur et les juges européens. Il s'agit tout d'abord des critères territorialistes, et particulièrement de la résidence habituelle qui est devenue le rattachement principal, pour la plupart des textes européens, en matière de divorce, de responsabilité parentale ou encore de régime des incapables. L'importance donnée aux individus, reconnus en tant que quasi-sujets de droit international, résultant de l'intervention des droits de l'homme, apparaît comme le principal facteur du déclin de la nationalité. Le principe de non-discrimination et la prise en compte de la volonté des parties, jusqu'à leur désunion et leurs successions, illustrent cet état de fait. Il s'agit alors de savoir, à la lumière des réflexions sur ces nouveaux paradigmes, s'il est encore possible de reconsidérer le rattachement des personnes en revalorisant le critère de la nationalité dans certains domaines, comme cela a été suggéré dernièrement en droit des successions. Nous proposons ainsi une méthodologie permettant aussi bien dans le conflit de lois que dans le conflit de juridictions de déterminer les raisons du déclin de la nationalité. Nous menons également une réflexion sur son irrévocabilité en droit international privé.

    Mathilde Frapard, La protection négociée des droits sociaux fondamentaux des travailleurs : contribution à l'étude des accords d'entreprise transnationaux, thèse soutenue en 2016 à Strasbourg sous la direction de Mélanie Schmitt, membres du jury : Sylvaine Laulom (Rapp.), Nicolas Moizard    

    Dans un contexte de globalisation de l'économie, de nouveaux procédés d'autorégulation ont suscité l'intérêt des acteurs privés. Initiées par les entreprises transnationales, ces régulations volontaires visent notamment à encadrer les relations de travail et à offrir une protection des droits sociaux fondamentaux aux travailleurs des filiales. Parmi ces initiatives, l'une a émergé à la fin des années 1980 : l'accord d'entreprise transnational. Ainsi, la protection des droits sociaux fondamentaux ne relève plus uniquement de la responsabilité des États mais se révèle davantage comme appartenant à la « responsabilité sociale » des entreprises via la négociation transnationale d'entreprise. L'absence de toute règle spécifique relative à une telle négociation laisse cependant en suspens certains problèmes juridiques. Répondre à ces incertitudes juridiques nécessite de clarifier des concepts et de mesurer l'effectivité des accords dans la concrétisation des droits sociaux fondamentaux.

    Emmanuelle Bonifay, Le principe de reconnaissance mutuelle et le droit international privé : contribution à l'édification d'un espace de liberté, sécurité et justice, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Isabelle Barrière-Brousse, membres du jury : Jean-Sylvestre Bergé (Rapp.), Marc Fallon et Gwendoline Lardeux  

    Déclaré « pierre angulaire » de la coopération judiciaire en matière civile au sein de l’ELSJ, le principe de reconnaissance mutuelle est devenu un véritable leitmotiv de la construction du droit international privé européen. Venu du marché intérieur, il est utilisé de deux façons : d’une part dans les règlements européens qui, posant le principe de reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires, tentent de parvenir à une suppression généralisée de la procédure d’exequatur, et d’autre part dans la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union qui utilise cette notion pour corriger les entraves causées par les règles nationales de conflit de lois à la libre circulation des citoyens, en énonçant un véritable principe de reconnaissance mutuelle des situations. Ces entraves sont notamment constituées en cas d’atteinte au principe de continuité des situations juridiques personnelles et familiales qui composent l’identité des citoyens de l’Union. Vecteur de nouvelles orientations dans les objectifs du DIP, ce principe exerce donc une influence certaine sur la mise en oeuvre des règles nationales de droit international privé en présence de situations qui concernent les citoyens de l’Union européenne, au soutien de leur libre circulation. L’heure est donc venue de s’interroger sur l’aptitude de ce principe à être combiné avec le rôle traditionnellement dévolu à la règle de conflit de lois. Loin d’envisager de manière concurrente le principe de reconnaissance mutuelle et le droit international privé au sein de l’ELSJ, l’étude de leur interaction devrait se clore par leur conciliation, afin de réassigner au DIP son rôle traditionnel qui est d’assurer la coordination des législations

    Lola Isidro, L'étranger et la protection sociale, thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de Cyril Wolmark, membres du jury : Jean-Philippe Lhernould (Rapp.), Antoine Lyon-Caen, Michel Borgetto et Xavier Prétot    

    Invitant à réfléchir sur l’appartenance au groupe dans le domaine de la protection sociale, la thèse contribue à éclairer cette dernière et appelle à repenser la condition de l’étranger. L’observation de la construction de l’État social révèle à quel point celui-ci est lié à l’État-Nation. La solidarité, maître-mot de la protection sociale, s’est développée dans le périmètre de l’État-Nation. N’appartenant pas au groupe national, l’étranger, à moins d’être rattaché à la collectivité des travailleurs, a été exclu du cercle de la solidarité. La construction européenne et la montée en puissance des droits de l’homme ont toutefois conduit à délégitimer la condition de nationalité pour faire prévaloir l’égalité. Alors, la voie s’est ouverte pour que se concrétise le projet d’une protection sociale universelle, i.e. applicable à toutes les personnes, en tant que membres de la société, résidant sur le territoire français. La nationalité a laissé place à la résidence. Pareil passage s’est inscrit dans un double contexte. Dans l’ordre interne d’une part, les préoccupations relatives à la maîtrise de l’immigration ont conduit à réorganiser la protection sociale de l’étranger autour de l’exigence de régularité du séjour. Plus libéral, un tel régime conserve néanmoins l’empreinte de la nationalité. L’approfondissement de l’intégration européenne et la promotion d’une nouvelle citoyenneté sociale, d’autre part, font du droit de l’UE un laboratoire incitant à ouvrir le champ des possibles. De son étude, émerge un critère universel d’accès à la protection sociale organisé moins autour du lien à l’État qu’à la société, un lien non plus de nationalité mais d’intégration.

    Ludovic Pailler, Le respect de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne dans l'espace judiciaire européen en matière civile et commerciale, thèse soutenue en 2015 à Limoges sous la direction de Éric Garaud et Fabien Marchadier, membres du jury : Cyril Nourissat (Rapp.), Jean-Sylvestre Bergé    

    En même temps que le traité de Lisbonne conférait valeur juridique contraignante à la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, il créait, par l’article 67, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, une obligation pour l’Union et les États membres de respecter les droits fondamentaux dans la construction de l’espace de liberté de sécurité et de justice. Parce qu’il vise chacune des normes composant cet espace, ce commandement interroge particulièrement dans l’espace judiciaire européen en matière civile et commerciale où les règles de coordination des ordres juridiques nationaux sont partiellement réfractaires à l’influence des droits fondamentaux. La polysémie de la notion de respect permet d’envisager divers modes d’articulations de la charte et du droit de l’espace judiciaire européen en matière civile et commerciale. Si le principe hiérarchique paraît la modalité la plus évidente pour assurer le respect de la charte, il s’avère inapte à y parvenir, tant par lui-même que par le contexte spécifique d’application de la charte qu’impose l’espace judiciaire européen. Aussi conviendrait-il d’y substituer un mode d’articulation plus souple, la combinaison, afin de conformer la construction de l’espace sous étude à l’article 67, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

    Audrey Damiens, La procédure en droit international privé : recherche en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Orléans sous la direction de Olivera Boskovic, membres du jury : Tristan Azzi (Rapp.), Marie-Laure Niboyet et Bernard Haftel    

    La question de la procédure en droit international privé parait de prime abord simple à résoudre tant la compétence de la loi du for est empreinte d’évidence. C’est sous l’angle des méthodes du droit international privé – et particulièrement la méthode conflictuelle et la méthode des règles matérielles – dans le cadre de l’action de l’Union européenne que la réflexion a été développée. La place de cette dernière dans les sources des deux premières justifie cette position. L’évidence de la règle énoncée ci-dessus s’est rapidement fait ressentir. Elle a pu faire douter de la pertinence du recours à la méthode conflictuelle pour résoudre les difficultés que l’institution régionale entend annihiler dans les litiges comportant un élément d’extranéité. Mais les difficultés de définition de la catégorie procédure retiennent tout aussi rapidement l’attention. Il apparait ainsi un premier champ d’action de l’Union, déjà exploré certes, mais devant être complété. Toutefois, l’édification de l’espace judiciaire européen – car là est l’objectif poursuivi – semble nécessiter, de l’aveu même des autorités européennes, d’endiguer les disparités procédurales. Ce sont les règles matérielles elles-mêmes qui paraissent, souvent, poser question dans les litiges transfrontières en rendant difficile, notamment, la libre circulation des décisions. C’est donc vers cette seconde méthode du droit international privé que l’Union européenne a dû se tourner. La vocation à agir de l’Union ayant été établie, et un rapide état des lieux de l’acquis ayant été dressé, il a pu être recherché les règles matérielles qui semblaient nécessaires. Au-delà de celles-ci, la méthode conflictuelle assure la complétude du système.

    Céline Laurichesse, La grève en droit international privé, thèse soutenue en 2014 à Dijon sous la direction de Sabine Corneloup, membres du jury : Fabienne Jault-Seseke (Rapp.), Emmanuel Dockès  

    La projection de la grève dans l’ordre international permet d’apprécier la richesse et la diversité de l’expression collective des travailleurs. Son développement à l’échelle internationale a généré une mise en concurrence accrue des différents droits nationaux. L’absence d’une réglementation matérielle traduit la difficulté juridique de maîtriser la notion et engendre un important conflit de lois et de juridictions. La nécessité de l’adoption de règles de conflit déterminant la loi et le juge compétent est donc devenue indispensable afin d’apporter une réponse à cette problématique conflictuelle. Le caractère de droit fondamental de la grève requiert cependant de faire l’objet d’une protection particulière lorsque sa valeur est remise en cause par une loi étrangère désignée par la règle de conflit. A ce titre l’exception d’ordre public classique permet d’évincer utilement la loi étrangère contraire à l’ordre public du for. L’exigence de la présence de liens de rattachement pertinents avec l’ordre juridique du for et d’un certain degré de gravité de la violation alléguée au droit fondamental de grève du for garantissent une intervention pondérée de l’exception d’ordre public. Elle constitue ainsi un moyen efficace de protéger le droit de grève tout en restant un mécanisme dont l’intervention reste exceptionnelle.

    Sophie Chalas-Kudelko, La coopération en droit international privé : originalités d'une méthode, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Marie-Laure Niboyet, membres du jury : Béatrice Bourdelois (Rapp.), Pierre De Lapasse et François-Xavier Train    

    La coopération en droit international privé revêt deux caractéristiques essentielles : elle est visible et elle est technique. Visible, elle est unique par la structure qu’elle requiert, notamment par la détermination d’entités spécifiques au sein des Etats impliqués par ce mécanisme de traitement du contentieux comportant un élément d’extranéité. L’interaction de ces entités requiert un engagement de la part de ces Etats par la voie d’accords internationaux interétatiques ou supraétatique. Technique, elle bouleverse le droit international privé en général. Tout d’abord, elle implique une meilleure organisation du traitement de la procédure par la mise en avant du for compétent au fond. La coopération est dépendante des règles de conflit de juridictions pour sa mise en œuvre, dont le caractère obligatoire varie selon les objectifs poursuivis par les instruments de coopération. Cette concentration du procès « international » est autorisée par la hiérarchisation des procédures qu’entraînent les mécanismes de coopération. On peut distinguer la procédure principale, des procédures accessoires, lesquels n’ont pas pour objectif de faire trancher le litige au fond. Le corollaire est la diffusion de la loi procédurale du for compétent au fond vers d’autres Etats, contraire au principe de territorialité. Inversement, le pouvoir décisionnel du for peut être altéré en raison de l’intervention préalable des entités de l’Etat d’exécution requise en matière de protection des personnes. En général, la coopération crée des règles procédurales matérielles, lesquelles doivent être analysées conformément aux droits fondamentaux de procédure dont elles sont censées défendre les objectifs.

    Amandine Lapart, L'action syndicale et le contentieux transnational des droits des travailleurs, thèse soutenue en 2013 à Rouen sous la direction de Patrick Courbe et Fabienne Jault-Seseke  

    Depuis les dernières décennies, l'activité des sociétés transnationales contribue à une augmentation des atteintes portées aux droits des travailleurs dans les territoires à faible protection sociale. Les représentants des travailleurs de ces sociétés ont dû adapter leurs stratégies à cette internationalisation par le développement de solidarités intragroupes. La présente étude propose de poursuivre cette évolution de l'action syndicale sur le terrain judiciaire au sens large du terme, afin de parvenir à un encadrement davantage coercitif de l'activité des groupes transnationaux. Les travailleurs de la filiale établie dans l'Etat d'accueil doivent ainsi trouver auprès des organisations syndicales représentant les travailleurs de la société mère un relais leur permettant d'accéder à un contrôle juridictionnel de la violation de leurs droits. Dans une démarche tant positiviste que prospective, les différents mécanismes ouverts aux organisations syndicales ont donc été confrontés à la pratique d'un contentieux transnational. Ces voies d'action ont permis d'envisager tant la responsabilité de la société transnationale, auteur direct des violations des droits des travailleurs, que celle des Etats, au titre de leur obligation de protéger les droits de l'Homme. Au terme de l'analyste, les procédures de l'OIT et de la Charte sociale européenne,spécialisées dans la protection des drotis des travailleurs, se révèlent peu ouvertes au type de contentieux envisagé. Si le cadre plus orgininal de l'OCDE apparaît plus adapté, il partage avec les autres mécanismes quasi-juridictionnels in déficit de caractère coercitif. Les organisations syndicales sont donc incitées à se tourner vers les mécanismes pleinement juridictionnels. Les obstacles rencontrés dans le cadre du recours individuel devant le juge européen apparaissent difficilement surmontables. En revanche, le contentieux transnational pourrait être efficacement mené devant le juge interne au prix des évolutions proposées.

    Jean-Sébastien Queguiner, Qualification et détermination de la compétence spéciale : l'exemple de la matière contractuelle, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de Cyril Nourissat, membres du jury : Marie-Élodie Ancel (Rapp.), Louis d' Avout    

    Le droit international privé de l’Union européenne se réapproprie le problème de la qualification. Non content d’en altérer fondamentalement la configuration, il en réoriente laborieusement la résolution. Or, la qualité du système tout entier, sa stabilité à un instant t, de même que sa capacité à se développer, à s’ouvrir et à se déployer sur le monde extérieur, sont placées dans l’étroite dépendance de l’efficacité de la qualification ; efficacité qui se mesure à l’aune de l’analyse méthodologique de l’opération, comme de la cohérence des résultats auxquels elle conduit. Et si à ce titre le système déçoit aujourd’hui, il est néanmoins tout aussi possible que souhaitable de le refonder rationnellement. Qui peut le plus peut le moins… Exemple sera donc pris de la matière contractuelle, soumise à la règle la plus complexe qui soit, la plus sujette à polémiques aussi, afin d’ouvrir la voie à davantage de cohérence.La reconfiguration du problème de qualification, ayant sa source dans la rupture imposée par le droit de l’Union entre la législation matérielle et la législation conflictuelle, en accentue naturellement la complexité. Curieusement, la construction jurisprudentielle multiplie sans raison les difficultés, imposant deux nouvelles ruptures, entre l’interprétation de la catégorie érigée au fondement de la compétence et l’interprétation du facteur de rattachement d’une part, entre l’opération de qualification et l’opération de coordination des compétences concurrentes d’autre part. La refondation du système de qualification suppose ainsi la combinaison harmonieuse de ce que la jurisprudence a dispersé, qualification, rattachement et coordination concourant conjointement à la détermination de la compétence spéciale, la cohérence des résultats de la qualification déterminant le choix des orientations méthodologiques de l’opération. Dans cette perspective simplificatrice, parce que la complexité des réponses juridiques ne se conçoit que lorsqu’elle reflète adéquatement et efficacement la complexité des questions, il apparaît naturel de confier à l’opération de qualification les moyens de prévenir les difficultés que ne manque pas de susciter sa pratique purement analytique, cause naturelle d’un dépeçage des situations entraînant à son tour une dispersion excessive du contentieux. Appuyé au contraire sur une opération de qualification à visée préventive, et recourant à des catégories plus synthétiques aux contours flexibles, le système de détermination de la compétence spéciale en matière contractuelle gagnerait en simplicité, en efficacité, en adaptabilité, et il pourrait peut-être être envisagé, enfin, de donner une dimension mondiale à ce qui fonctionnerait à l’échelle régionale.

    Marjolaine Roccati, Le rôle du juge national dans l’espace judiciaire européen, du marché intérieur à la coopération civile, thèse soutenue en 2011 à Paris 10 sous la direction de Marie-Laure Niboyet, membres du jury : Cyril Nourissat (Rapp.), Sophie Robin-Olivier et François-Xavier Train    

    Le citoyen de l’Union fait l’objet actuellement d’une attention particulière, se retrouvant notamment au centre du programme de Stockholm récemment adopté sur l’espace de liberté, de sécurité et de justice. Toutefois, la notion du citoyen est trop étroite pour y loger le justiciable européen, déjà visé par la Cour dans son arrêt Van Gend en Loos, bénéficiaire d’une justice européenne qui progresse alors que se développe l’espace judiciaire européen.Dans ce domaine, les normes judiciaires nationales sont encadrées au service d’un droit à une protection juridictionnelle effective et uniforme, qui recouvre deux dimensions : au sein du marché intérieur, il permet la sauvegarde des droits que les justiciables tiennent des normes européennes ; dans le domaine de la coopération civile, il vise à atténuer les obstacles résultant du caractère transfrontière d’un litige. Le juge national est le relais de l’intervention européenne. Son importance grandit au fur et à mesure que les normes judiciaires de l’Union se développent. Il peut le cas échéant adapter son droit national, voire s’affranchir d’éventuelles contraintes. Il devient par ailleurs l’artisan d’une justice horizontale, organisée entre plusieurs juges nationaux, dans le domaine de la coopération civile.Dans l’ordre européen, le juge national n’est pas véritablement encadré par la Cour de justice, en raison des limites inhérentes à la fonction de la Cour et des réserves persistantes qu’opposent les États membres aux normes européennes. La Cour tend par ailleurs à déléguer de plus en plus l’interprétation de certaines notions au juge national. Le rôle du juge national se transforme ainsi en celui d’un véritable égal européen.

    Marion Ho-Dac, La loi du pays d'origine , thèse soutenue en 2010 à Bordeaux 4 sous la direction de Sandrine Sana-Chaillé de Néré  

    La référence à la « loi du pays d'origine » est apparue dans le contexte des libertés communautaires de circulation et, avec elle, l’affirmation selon laquelle les personnes, les biens et les services pourraient circuler au sein des Etats membres aux seules conditions de leur « loi d’origine ». Pourtant, cette affirmation ne résiste pas à l’analyse. D’une part, il est difficile d’identifier concrètement à quoi renvoie cette « loi ». D’autre part, malgré une formulation faussement évocatrice d’un mécanisme de conflit de lois, ladite « loi » n’est pas directement appliquée. En revanche, le droit communautaire contient diverses techniques portant une attention particulière au système juridique de l’Etat d'origine des titulaires des libertés de circulation, que l’on peut regrouper au sein d’un concept d’origine. La « reconnaissance mutuelle », la règle du « home country control » et le « principe du pays d'origine » sont les principales déclinaisons de ce concept. L’analyse sous l’angle du droit international privé permet de mettre en lumière de réelles interférences normatives et méthodologiques entre les expressions du concept d’origine et cette matière. Ainsi, l’intervention de certaines expressions de ce concept peut être source de tensions avec les règles du droit international privé. En outre, leur mise en œuvre technique se réalise à la manière tantôt d’une technique de conflit de lois lato sensu, tantôt d’un procédé de reconnaissance au sens du droit international privé. Dans ce contexte, on peut dès lors se demander si, de lege ferenda, le concept d’origine ne pourrait pas être la matrice de nouvelles techniques de droit international privé communautaire.

    Emilia Von Bardeleben, Le choix de loi au sein du marché intérieur : libertés économiques de circulation et pluralité juridique étatique, thèse soutenue en 2009 à Paris 10 sous la direction de Marie-Noëlle Jobard-Bachellier, membres du jury : Sylvaine Poillot-Peruzzetto (Rapp.), François-Xavier Train et Escuro Sarmiento Ramirez    

    Les libertés économiques de circulation et la pluralité juridique au sein du marché intérieur sont-elles conciliables ? À cet égard, les positions doctrinales les plus antagonistes ont été soutenues. Il convenait donc s’en départir et de réfléchir à cette question en s’appuyant directement sur la jurisprudence de la Cour de justice. Celle-ci révèle une absence d’hostilité à l’égard de la diversité juridique, mais une défiance à l’encontre de certaines réglementations impératives dans un contexte de multiplicité juridique. Aussi, pour garantir le bon fonctionnement du marché intérieur, la Cour a développé un mécanisme, la reconnaissance mutuelle, par lequel elle remet en question l’impérativité des droits nationaux et ouvre parallèlement et indirectement de nouvelles facultés de choix de loi aux opérateurs économiques. Dans le même temps, la Cour a cependant développé une notion d’abus de droit. Par celle-ci, la Cour sanctionne le recours aux libertés de circulation qui ne serait pas conforme à leur fonction, par les personnes privées. Ce faisant, elle Cour pose une limite, de source communautaire à ces mêmes facultés de choix de lois. La sanction de l’abus de droit n’est cependant à l’heure actuelle pas satisfaisante, la Cour de justice appréciant non seulement le comportement de l’opérateur économique, mais également le contenu du droit national. Nous proposons donc que la Cour de justice modifie sa jurisprudence et sanctionne les utilisations anti-fonctionnelles des libertés de circulation en déniant purement et simplement aux opérateurs économiques le droit de se prévaloir du droit communautaire, indépendamment du contenu du droit national évincé ou choisi.Ce faisant, la Cour de justice ferait légitimement émerger de nouvelles facultés de choix de loi et concilierait libertés de circulation et pluralité juridique en respectant mieux les compétences étatiques.

  • Antoine Philippon, La coordination des systèmes de protection sociale à l'épreuve du droit français, thèse soutenue en 2023 à Lyon 3 sous la direction de Dominique Asquinazi-Bailleux, membres du jury : Philippe Coursier (Rapp.), Jean-Philippe Lhernould (Rapp.), Cyril Nourissat et Kristel Zarli Meiffret Delsanto    

    Si à l’ère de la mondialisation des échanges, le phénomène de mobilité est en perpétuel accroissement, son exercice n’est pas neutre pour la protection sociale des individus. Ainsi, tout en conservant les caractéristiques propres à chaque système national, des règles internationales de coordination élaborées par l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’OIT ou entre deux Etats, ont pour ambition d’atténuer ces difficultés d’articulation entre législations. Ce travail invite alors à réfléchir à l’influence exercée par le droit français sur ces textes internationaux. Les rapports de force identifiés ont tout d’abord trait au champ de compétence territorial des règles de coordination et de la loi nationale. La première a une influence certaine sur la territorialité du système français eu égard à ses principes directeurs visant à prévenir d’éventuels conflits de lois et à assurer la continuité des droits. Il s’agit de « déterritorialiser » le droit interne. Dès lors, la coordination semble suffisante pour s’extraire des particularismes de celui-ci. Son action apparaît cependant bien plus perfectible lorsqu’il est question d’appliquer ces principes généraux aux prestations françaises. Les champs d’application matériels et personnels, inégaux selon les textes, le caractère inadapté ou obsolète de certains dispositifs de coordination ainsi que les difficultés d’articulation entre supports internationaux sont autant d’éléments qui nuisent à l’efficacité des dispositions applicables à la France. Si l’emprise de ces règles internationales est donc prégnante mais nécessaire sur le caractère territorial du système français de protection sociale, elle peut en revanche s’avérer incomplète et imparfaite pour coordonner l’ensemble du contenu de ce droit national avec celui d’autres pays. Une refonte de la coordination française doit alors être envisagée.

    Lilia Aït Ahmed, Principe de cohérence et droit international privé de la famille européen, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Vincent Heuzé, membres du jury : Dominique Bureau (Rapp.), Sabine Corneloup (Rapp.)  

    L’européanisation du droit international privé de la famille, fait majeur de ces deux dernières décennies, s’est traduit par une uniformisation sans précédent des règles de compétence internationale et de conflit de lois. Son évolution se heurte toutefois à des difficultés fondamentales interrogeant la rationalité de sa construction. D’une part, les fondements de l’uniformisation font encore l’objet de critiques déterminantes. D’autre part, la technique mise en œuvre, jamais remise en cause, a rapidement échoué à réunir l’unanimité des États membres requise en la matière. À un morcellement matériel caractéristique de l’uniformisation s’adjoint alors un morcellement géographique de l’espace judiciaire européen, fluctuant au gré du texte considéré. Aussi, l’analyse du droit international privé de la famille européen à l’aune du principe méthodologique de cohérence, qui gouverne l’élaboration du droit, permet d’identifier les sources de ces difficultés et de proposer des solutions en considération des fondements de la matière et des fins poursuivies. Dans un premier temps, une comparaison avec la formation du statut personnel met en évidence la logique nouvelle qu’impose, au travers de la « libre circulation » des décisions, l’objectif de libre circulation des personnes. Reposant sur un relâchement des liens entre les individus et l’État, sa poursuite a conduit à une altération des compétences attribuées à l’Union européenne en faveur de l’uniformisation des règles, sans que cette dernière justifie son utilité au regard de la fin visée. L’analyse révèle, dans un second temps, que cette démarche traduit la vision erronée, adoptée par le législateur européen, d’un espace judiciaire uniforme. Une telle conception repose cependant sur l’assise théorique fragile d’un principe de reconnaissance mutuelle fondé sur une vision absolue contestable de la confiance mutuelle. Elle suscite dès lors de vives réactions de la part d’États membres désireux de protéger leurs conceptions nationales et remettant en cause cette confiance et la primauté du droit de l’Union qui la garantit. Un retour au droit primaire conduit à constater que, loin d’une telle approche uniformisatrice et hiérarchique dictée par l’objectif de libre circulation des personnes, c’est une vision fondamentalement pluraliste, respectueuse de la diversité des ordres juridiques des États membres et orientée vers l’accès à la justice des parties, que véhiculent les traités en matière de coopération judiciaire en matière civile, et notamment familiale. Ce constat appelle dès lors, dans une perspective bien moins intégrationniste, une réflexion renouvelée relative aux modalités de la réglementation européenne du droit international privé de la famille.

    Camille Pons, La concordance des compétences juridictionnelle et législative : étude des liens entre forum et jus en droit international privé européen, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Sandrine Sana-Chaillé de Néré, membres du jury : Sabine Corneloup (Rapp.), Laurence Usunier (Rapp.), Jérémy Heymann  

    La dissociation des compétences juridictionnelle et législative est traditionnellement considérée comme le fondement du droit international privé moderne. Elle est revêtue d’une solide assise doctrinale et est parfois érigée par la jurisprudence comme un principe général du droit international privé. La dissociation des compétences est le résultat tant de l’indépendance des règles de compétence que de la distinction finale du forum et du jus. Or, cette architecture classique de la matière subit aujourd’hui d’importantes mutations en droit international privé européen. L'examen croisé des deux règles de compétence donne lieu à de nouvelles perspectives : une véritable tendance à la concordance des compétences juridictionnelle et législative voit effectivement le jour à l’intensité variable et aux formes diverses selon les fins poursuivies. Ce phénomène influence ensuite l'analyse faite de la discipline et particulièrement les rapports entre les règles de compétence. Par le prisme de la concordance des compétences, l'étude des liens entre forum et jus met ainsi à l’épreuve la valeur qualitative et quantitative du principe de dissociation des compétences. La présente recherche envisage alors de démontrer dans un premier temps l’existence d’un phénomène de concordance des compétences, d’en cerner les particularités et l'étendue. Une fois ce travail effectué, elle entreprend, ensuite, de cerner l’essence du phénomène de concordance, interrogeant les postulats classiques et majoritaires de la discipline.

    Vincent Richard, Le jugement par défaut dans l'espace judiciaire européen, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Loïc Cadiet et Gilles Cuniberti, membres du jury : Cécile Chainais (Rapp.), Horatia Muir Watt (Rapp.)  

    La reconnaissance ou l’exécution des jugements étrangers rendus par défaut est régulièrement refusée par les juges français statuant lors d’une instance en exequatur. Ce constat se retrouve également dans d’autres États membres de l’Union européenne alors que de nombreux règlements régissent la circulation entre États membres des décisions rendues en matière civile et commerciale. La présente étude consiste à examiner ce problème afin de comprendre quels sont les obstacles à la circulation des décisions par défaut et des injonctions de payer en Europe. En effet, lorsque l’on évoque la reconnaissance des jugements par défaut, il serait plus exact d’évoquer la reconnaissance des décisions prises à la fin d’une procédure par défaut. C’est cette procédure, plus que le jugement lui-même, qui est examinée par le juge de l’exequatur pour déterminer si la décision doit être accueillie. Cette étude est donc premièrement consacrée aux procédures par défaut et aux procédures d’injonctions de payer en vigueur dans les droits français, anglais, belge et luxembourgeois. Il s’agit d’analyser et de comparer ces procédures afin de mettre en lumière leurs divergences, qu’elles soient conceptuelles ou simplement techniques. Une fois ces divergences identifiées, cette étude se tourne vers le droit international privé afin de comprendre quels éléments des procédures par défaut sont susceptibles de faire obstacle à leur circulation. L’association de ces deux perspectives permet, enfin, d’envisager un rapprochement progressif des procédures par défaut nationales afin de faciliter leur éventuelle circulation dans l’espace judiciaire européen.

    Claudia Cavicchioli, Le traitement juridictionnel des stratégies procédurales touchant au choix de for dans le contentieux commercial international, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Pascal de Vareilles-Sommières, membres du jury : Sandrine Clavel (Rapp.), Fabien Marchadier (Rapp.)  

    Confrontés à un phénomène d’effacement des frontières, les demandeurs à un contentieux commercial international sont appelés à choisir le tribunal devant lequel introduire leur action. Un tel choix de for entraînera des conséquences tant sur le plan des règles procédurales et substantielles applicables au litige que quant à la facilité avec laquelle la partie adverse pourra assurer sa défense. L’étude de la pratique du contentieux commercial international révèle que le choix de for devient ainsi l’objet de stratégies procédurales mises en œuvre par les plaideurs. Les mécanismes de réaction des juges français se montrent toutefois insuffisants pour appréhender et pour répondre convenablement au phénomène grandissant des stratégies procédurales touchant au choix de for qui sont élaborées par les plaideurs. Il est partant proposé de créer une nouvelle catégorie juridique, le forum shopping malus, fondée sur une analyse de l’atteinte causée par la stratégie procédurale en cause aux droits fondamentaux de la partie adverse. En faisant application du principe de proportionnalité privatisée, une série de critères sont élaborés visant à ouvrir un corridor de solutions à l’intérieur duquel le juge national pourra se placer pour vérifier l’existence d’un cas de forum shopping malus. La création du forum shopping malus nécessite une modification de l’office du juge, afin de lui accorder le pouvoir de se dessaisir en faveur d’un autre juge, ainsi que le pouvoir de prononcer des injonctions à l’encontre de l’auteur d’une stratégie procédurale considérée comme étant constitutive d’un cas de forum shopping malus.

    Yona Cherki, Intégration des étrangers et protection des minorités : étude comparée du droit international et du droit européen, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Sophie Robin-Olivier, membres du jury : Serge Slama (Rapp.), Ivan Boev (Rapp.)  

    Les flux migratoires dans le monde concernent aujourd'hui une population de près de deux cent trente-deux millions d'individus si on en croit les statistiques les plus récentes. L'impact de ce phénomène sur les pays d'Europe est considérable et porte sur de très nombreux domaines. Il s'agit d'analyser si les outils juridiques dont disposent les États d'Europe sont adaptés aux enjeux polymorphes de la gestion des flux migratoires. Notre étude porte sur certains des aspects juridiques relatifs aux statuts des populations migrantes dans les pays où elles se trouvent. Nous nous intéressons plus particulièrement au cas des populations immigrées, de même origine géographique, ethnique, linguistique, culturelle, et qui faisant souche dans un pays donné, s'y constituent en minorité par suite d'une incapacité à s'y intégrer pour des raisons multiples (difficultés linguistiques, culturelles, religieuses, discriminations diverses, repli communautaire, hostilité du pays d'accueil, etc.) La question à laquelle nous tentons d'apporter une réponse sur le plan juridique est celle de la mutation du statut« d'immigré» à celui de « minorité». Les définitions précises de ces notions, leurs champs d'application, la façon dont le droit international et les juridictions nationales et européennes les comprennent constitue la première étape de notre travail. Cette mutation statutaire, aux implications très nombreuses quant aux droits qui en découlent, est examinée dans ses implications juridiques.

    Étienne Farnoux, Les considérations substantielles dans le règlement de la compétence internationale des juridictions : réflexions autour de la matière délictuelle, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Sylvain Bollée, membres du jury : Louis d' Avout (Rapp.), Laurence Usunier (Rapp.)  

    L'étude des fondements de la compétence internationale des juridictions repose en général sur la recherche de proximité entre le juge et le litige. En effet, dans une conception traditionnelle, la compétence internationale est une question de limitation spatiale de la fonction juridictionnelle de l'Etat, limitation qui doit se faire de manière neutre et en fonction de la localisation territoriale des éléments du litige. Or, ce programme d'organisation de la compétence internationale va au-devant de graves difficultés en raison de la dématérialisation croissante des activités humaines et de la massification des relations privées transfrontières. Plus fondamentalement, la conception proximiste fait peu de cas de l'idée que la compétence internationale constitue avant tout une organisation par l'Etat de sa mission de justice dans les litiges internationaux. Cette organisation devrait refléter les considérations de justice ayant cours dans ledit Etat, considérations qui peuvent être observées à deux niveaux ; celui de la justice procédurale et celui de la justice matérielle. Ces deux niveaux d'analyse constituent les considérations substantielles dont nous nous proposons d'étudier, autour de la matière délictuelle, l'influence sur l'organisation de la compétence internationale. Ainsi, la présente recherche entreprend, d'abord, de souligner les faiblesses de l 'approche proximiste de la compétence internationale, dont ni les justifications, ni les résultats ne résistent à l'examen. Une fois ce travail de déconstruction effectué, elle envisage, ensuite, une reconstruction des fondements de la compétence internationale à partir de considérations substantielles.

    François Mailhé, L'organisation de la concurrence internationale des juridictions : le droit de la compétence internationale face à la mondialisation économique, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Bernard Audit, membres du jury : Marie-Laure Niboyet, Philippe Théry et Laurence Usunier  

    Selon une présentation classique, la compétence juridictionnelle n’aurait en droit international privé pour objet que de déterminer les hypothèses dans lesquelles l’Etat accepterait de mettre ses juridictions à disposition des justiciables. Cette présentation achoppe cependant sur deux évolutions du droit positif. D’une part, la réglementation de la compétence est en bonne partie internationalisée, et ne suis plus ce modèle. D’autre part, elle occulte le fort développement des juridictions non étatiques instituées pour le contentieux de droit privé et économique dont l’intervention est souvent articulée avec celle des juridictions étatiques comme la compétence le fait en droit interne.Ce double handicap descriptif s’explique par la place que l’Etat conserve au coeur de la théorie classique, une place héritée des théories publicistes du début du XXe siècle. Or, ni l’évolution de la théorie générale du droit international privé, ni surtout le droit positif ne justifie plus cette place centrale de l’Etat. Il faut donc revoir la théorie de la compétence internationale à l’aune du problème presque factuel auquel elle répond, la concurrence internationale des juridictions, et ainsi réintégrer en son sein les règles qui participent de sa résolution en organisant cette concurrence. La théorie renouvellée permet alors d’observer plus complètement l’organisation de la justice internationale de droit économique. Elle autorise en outre des propositions pour un régime plus efficace ou plus souple de la compétence internationale selon que cette concurrence internationale est ordonnée par une règlementation uniforme ou qu’il s’agit seulement de coopérer.

    Claire Squire, La notion de travailleur en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Pierre Rodière, membres du jury : Jean-Yves Carlier (Rapp.), Marie-Ange Moreau-Bourlès (Rapp.), Frédéric Géa  

    La notion de travailleur n'est pas définie de manière unitaire par le droit de l'Union européenne. De multiples définitions coexistent. L'objet de l'étude consiste à analyser la définition prétorienne consacrée dans le cadre de la libre circulation et déterminer celle-ci a vocation à irriguer l'ensemble du droit social communautaire. Dans le domaine de la libre circulation, la notion de travailleur a été érigée en notion communautaire. La teneur de la définition prétorienne est analysée. La mise en oeuvre de la définition par les juridictions communautaires et nationales est de même examen. La notion de travailleur subit l'influence des droits fondamentaux structurant l'ordre juridique communautaire. Les critères supplémentaires de circulation au sein de l'Union et de citoyenneté européenne, auxquels est assujettie la qualité de travailleur se heurtent au droit à l'égalité de traitement. L'articulation entre les figures du citoyen et du travailleur suscite également des interrogations. Dans d'autres pans du droit de l'Union européenne, la notion de travailleur ne constitue pas une notion communautaire autonome. La potentielle extension de la définition prétorienne au sein du droit dérivé est investiguée. L'analyse se déploie dans le domaine de la sécurité sociale, puis se focalise sur les normes gouvernant la relation de travail. Le domaine de l'étude inclut également les règles de conflit de lois et de juridictions et les règles relatives au détachement.

    Awnrumpa Waiyamuk, La protection du consommateur en droit international privé européen, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Bénédicte Fauvarque-Cosson, membres du jury : Pascal de Vareilles-Sommières, Stéphanie Francq et Valérie Pironon  

    La protection du consommateur en droit international privé européen passe par les règles protectrices de conflit de lois et de conflit de juridictions spécialement conçues pour les contrats transfrontières de consommation. Ces règles contribuent au rééquilibrage du rapport contractuel de consommation transfrontière et font peser sur le professionnel la charge des coûts de l’internationalisation du contrat de consommation. Sous réserve de certaines améliorations qui pourraient être apportées, la méthode choisie par le droit international privé européen est globalement satisfaisante. En revanche, son champ d’application est trop restrictif. Avec le critère d’ « activité dirigée », le modèle européen est actuellement fondé sur la distinction entre les consommateurs passifs et actifs. Le bénéfice des règles protectrices est réservé aux premiers. Cette distinction ne doit pas conduire à l’absence de protection pour les seconds. Dans cette thèse, il est proposé d’introduire des règles protectrices au bénéfice des consommateurs actuellement exclus du régime protecteur. Cette protection ne doit pas passer par l’extension du champ d’application des règles protectrices existantes aux consommateurs actifs mais par l’établissement d’un second régime protecteur parallèle pour ces consommateurs, inspiré par l’idée de mieux encadrer l’autonomie de la volonté et d’atteindre un bon compromis entre la protection du consommateur et le respect des intérêts du professionnel.

    Fabrice Fages, Théorie de l'équivalence et conflits de lois, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Pierre Mayer, membres du jury : Bertrand Ancel (Rapp.), Bénédicte Fauvarque-Cosson (Rapp.)  

    La théorie de l’équivalence s’est d’abord manifestée en droit international privé français sous la forme d’une exception justifiant la mise à l’écart de la règle de conflit de lois, dans un premier temps pour favoriser la reconnaissance des jugements étrangers puis, dans un second temps, afin d’éviter la remise en cause perçue comme inutile d’une décision des juges français n’ayant pas respecté la règle de conflit de lois. L’étude de la théorie de l’équivalence devant les arbitres et certains juges étrangers puis devant le juge français, fait également apparaître, aux côtés de l’exception d’équivalence, la manifestation d’un principe d’équivalence apparaissant cette fois, non comme un correctif de la règle de conflit de lois, mais comme participant à la définition des conflits de lois, distinguant ainsi les vrais et les faux conflits et proposant un mode de règlement pertinent des situations de faux conflits. L’objet de cette thèse consiste à exposer ces différentes manifestations de la théorie de l’équivalence et à décrire, aussi précisément que possible, les modalités d’intervention de la théorie de l’équivalence au service de la coordination des ordres juridiques.

    Benjamin Mathieu, Directives européennes et conflits de lois, thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Dominique Bureau, membres du jury : Mathias Audit, Louis d' Avout et Horatia Muir Watt  

    Le droit de l’Union européenne emprunte fréquemment aux techniques élaborées et perfectionnées par la science des conflits de lois. Le droit dérivé en général, vecteur de l’intégration juridique des États membres, est la source d’un nombre croissant de dispositions de droit international privé. Les directives européennes, en particulier, exploitent les différentes méthodes de droit international privé façonnées de longue date par les droits nationaux. Les instruments conflictuels y sont placés au service de la construction européenne et voient ainsi leur finalité séculaire redéfinie. Ce sont donc tant les objectifs que les origines des règles touchant aux conflits de lois qui sont modifiés dans le contexte européen. Les contraintes propres aux directives, ces normes à deux niveaux, sont autant de facteurs susceptibles de perturber le fonctionnement des mécanismes de droit international privé. La présente étude se propose d’expliquer l’influence des directives sur le conflit de lois à travers le prisme des méthodes du droit international privé. Elle tend à montrer qu’un double mouvement d’influence réciproque caractérise les relations entre ces textes et ces méthodes. La réception des méthodes traditionnelles par les directives provoque une série de perturbations susceptibles de renouveler leur analyse classique. Inversement, des procédés nouveaux, issus de la construction du marché intérieur et présents au sein des directives, enrichissent la théorie du droit international privé. Cette analyse permet de mettre en lumière la diversité des méthodes de droit international privé contenues dans les directives européennes.

    Elena-Alina Oprea, Droit de l'Union européenne et lois de police, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Bernard Audit, membres du jury : Mathias Audit, Jean-Sylvestre Bergé, Dominique Bureau et Laurence Idot  

    L’interaction du droit de l’Union européenne avec le droit international privé se manifeste avec une acuité particulière en matière de lois de police, continuant et renouvelant les discussions suscitées par celles-ci. La promotion des intérêts de l’Union européenne par ce mécanisme de DIP peut être facilement observée. Il reste que des questions peuvent surgir quant à l’aménagement, dans les systèmes juridiques nationaux, de l’articulation des lois de police de source nationale et européenne. Le transfert de certaines compétences des Etats membres vers l’Union, le rapprochement des législations des Etats membres ou le poids plus important accordé aux raisonnements et aux intérêts européens au moment de la qualification mettent en lumière une catégorie « lois de police » avec des contours nouveaux. La mise en oeuvre des lois de police porte, elle aussi, l’empreinte de l’influence du droit de l’Union européenne. L’intégration des données liées à la réalisation du marché intérieur entraîne une perturbation significative du mécanisme traditionnel des lois de police, accompagnée d’une diminution de l’efficacité de ces normes dans les relations entre les Etats membres. L’objectif de création, au sein de l’Union, d’un espace de liberté, de sécurité et de justice s’est matérialisé par la mise en place de corps de règles européennes de DIP dans diverses matières. La méthode des lois de police en ressort transformée, suite tant à la prise de position directe du législateur européen sur les conditions de son intervention, qu’en raison des évolutions enregistrées par d’autres méthodes concurrentes de droit international privé.