Georges Decocq

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Dauphine

Centre de recherche Droit Dauphine
  • THESE

    Essai sur l'évaluation, soutenue en 1996 à Paris 2 sous la direction de François Terré 

  • Georges Decocq, Aurélie Ballot-Léna, Droit commercial, 10e éd., Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2024, HyperCours, 477 p. 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Lena, Droit commercial, 10e éd., Lefebvre Dalloz, 2024, Hypercours Dalloz, 514 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence: droit interne et droit de l'Union européenne, 9e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2021, Manuel, 652 p. 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Léna, Droit commercial, 9e éd., Dalloz, 2020, Hypercours Dalloz, 502 p.  

    Présentation de l'éditeur : "L’ouvrage traite du programme de droit commercial tel qu’il est enseigné en deuxième année des études de droit : introduction au droit commercial, l’acte de commerce, le commerçant, les entreprises, les biens affectés à l’entreprise (fonds de commerce, baux commerciaux) ainsi que les relations entre les entreprises (concurrence, contrat) et entre les professionnels et les consommateurs. Le manuel, fidèle au principe de la collection « HyperCours », aborde les matières concernées en deux parties liées l’une à l’autre. Au cours complet s’ajoutent des éléments pédagogiques : résumé (Mémo), définitions (Quid), bibliographie (Biblio), tests et exercices (Quiz) et pistes de réflexions (Débat). En un seul outil, le lecteur peut satisfaire son besoin de connaissance synthétique du droit commercial, tout en s’initiant à la préparation d’examens, de concours ou de travaux dirigés. La présente édition est à jour des dispositions législatives, des textes d’application et de la jurisprudence"

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence: droit interne et droit de l'Union européenne, 8e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, 602 p. 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Lena, Droit commercial, 8e éd., Dalloz, 2017, HyperCours, 479 p.  

    La 4e de couv. indique : "L'ouvrage traite du programme de droit commercial tel qu'il est enseigné en deuxième année des études de droit : introduction au droit commercial, l'acte de commerce, le commerçant, les entreprises, les biens affectés à l'entreprise (fonds de commerce, baux commerciaux) ainsi que les relations entre les entreprises (concurrence, contrat) et entre les professionnels et les consommateurs. Le manuel, fidèle au principe de la collection « HyperCours », aborde les matières concernées en deux parties liées l'une à l'autre. Au cours complet s'ajoutent des éléments pédagogiques : résumé (Mémo), définitions (Quid), bibliographie (Biblio), tests et exercices (Quiz) et pistes de réflexions (Débat). En un seul outil, le lecteur peut satisfaire son besoin de connaissance synthétique du droit commercial, tout en s'initiant à la préparation d'examens, de concours ou de travaux dirigés. La présente édition est à jour des dispositions législatives, des textes d'application et de la jurisprudence au 30 juin 2017."

    Georges Decocq, Pierre-Yves Gautier, Agathe Lepage, Jérôme Passa (dir.), Études en l'honneur du professeur Jérôme Huet, LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, 427 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence: droit interne et droit de l'Union européenne, 7e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2016, Manuel, 584 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cette septième édition du manuel de droit de la concurrence paraît sous l'empire des dispositions du droit de l'Union européenne issues du traité de Lisbonne (TUE et TFUE) et du droit interne (loi du 4 août 2008 et ordonnance du 13 novembre 2008), qui ont été analysées dans les deux éditions précédentes et qui forment toujours l'armature de cette branche du droit. Quant au droit de l'Union européenne, son inspiration libérale mais pragmatique reste fidèle à elle-même. En atteste l'activité importante de la Commission européenne et des juridictions de l'Union en matière de contrôle des concentrations et d'encadrement des aides d'État. En ce qui concerne ces dernières, le législateur de l'Union et la Commission ont, depuis un an, enrichi l'arsenal du droit dérivé par des textes de remise en ordre (règlements sur la procédure de contrôle et sur des exemptions par catégories, communication sur la notion d'aide d'État). Dans cette activité, les institutions de l'Union semblent, d'ailleurs, parfois plus inspirées par le souci de la mondialisation que par l'idée européenne, notamment en matière de politique industrielle. Le changement de majorité politique survenu en France en 2012 ne s'est traduit, en droit interne de la concurrence, sous la contrainte des traités, que par des changements limités : quelques mesures d'inspiration « sociale-libérale » ambitieuses mais sans grande portée ; multiples retouches des dispositions relatives aux pratiques restrictives, relevant autant du droit de la consommation que du droit de la concurrence, trahissant la nostalgie du dirigisme, au demeurant assez brouillonnes et fort mal écrites."

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence : droit interne et droit de l'Union européenne, 6e éd., LGDJ et Lextenso ed., 2014, Manuel, 528 p. 

    Georges Decocq, Yves Gérard, Juliette Morel-Maroger, Droit bancaire, 2e éd., RB éd., 2014, Master ( Banque ), 413 p. 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Lena, Droit commercial, 6e éd., Dalloz, 2013, HyperCours, 463 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence: droit interne et droit de l'Union européenne, 5e éd., LGDJ et Lextenso, 2012, Manuel, 650 p. 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Lena, Droit commercial, 5e éd., Dalloz, 2011, HyperCours, 413 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit européen des affaires, 2e éd., LGDJ et Lextenso éditions, 2010, Manuel, 528 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence: droit interne et droit de l'Union européenne, 4e éd., LGDJ - Lextenso, 2010, Manuel, 637 p. 

    Georges Decocq, Yves Gérard, Juliette Morel-Maroger, Droit bancaire, RB édition, 2010, Collection Master ( Banque ), 384 p. 

    Georges Decocq, Droit commercial, 4e éd., Dalloz, 2009, HyperCours, 382 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence: droit interne et droit de l'Union européenne, 3e éd., LGDJ, 2008, Manuel, 627 p. 

    Georges Decocq, Droit commercial, 3e éd., Dalloz, 2007, Hypercours, 372 p. 

    Georges Decocq, Droit commercial, 2e éd., Dalloz, 2005, Hypercours Dalloz, 366 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence interne et communautaire, 2e éd., LGDJ, 2004, Manuels, 601 p. 

    Georges Decocq, Droit commercial, Dalloz, 2003, Hypercours Dalloz, 360 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit européen des affaires, LGDJ, 2003, Manuel, 537 p. 

    Georges Decocq, André Decocq, Droit de la concurrence interne et communautaire, LGDJ, 2002, Manuel, 578 p. 

  • Georges Decocq, « La jurisprudence du Conseil constitutionnel et le droit de la concurrence », Laurence Idot : Concurrence et Europe - Liber Amicorum – Volume I, 2022, pp. 317-338 

    Georges Decocq, Muriel Chagny, « Regards croisés sur la réglementation de droit privé et le droit de la concurrence », Etudes à la mémoire de Philippe Neau-Leduc. Le juriste dans la Cité, 2018 

    Georges Decocq, « De la nature juridique du contrat conclu par un opérateur de ventes volontaires avec un vendeur de meubles aux enchères publiques », Liber amicorum en l’honneur du Professeur Joël Monéger, 2017, pp. 107-131 

    Georges Decocq, « De la vente aux enchères publiques des meubles incorporels », Etudes en l'honneur du professeur Jérôme Huet, 2017, pp. 97-113 

    Georges Decocq, « La concurrence par les mérites », Les concepts émergents en droit des affaires, 2010, pp. 239-246 

    Georges Decocq, Eric Godelier, « "Décision et corporate gouvernance : quels premiers enseignements tirer des 30 dernières années" », Décisions et gestion, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse, 1999 

  • Georges Decocq, Aurélie Ballot-Léna, Anne-Laure-Hélène Des Ylouses, Romain Ferla, Marie Dumarçay, « Chronique de droit de la concurrence : actions de follow-on - pratiques restrictives - concurrence déloyale », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2024, n°10, p. 1065 

    Georges Decocq, « L'application dans le temps de l'article 101 TFUE par les juridictions nationales », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°4 

    Georges Decocq, « Une filiale peut être responsable d'une infraction aux règles de concurrence commise par sa société mère », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2022, n°2 

    Georges Decocq, Anne-Laure-Hélène Des Ylouses, Emmanuel Dieny, Vincent Jaunet, Florent Prunet [et alii], « Droit de la concurrence : Chronique », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2022, n°14 

    Georges Decocq, Antoine Louvaris, « Chronique de droit de la concurrence », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2021, n°1920 

    Georges Decocq, « Covid 19 et droit de la concurrence », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2020 

    Georges Decocq, Anne-Laure-Hélène Des Ylouses, Emmanuel Dieny, Vincent Jaunet, Florent Prunet [et alii], « Chronique annuelle de droit de la concurrence », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2019, n°3 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Léna, « Concurrence déloyale et pratiques restrictives »: Chronique de jurisprudence, La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2018 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Léna, « Sur les conditions d'existence du parasitisme (Com. 16 février 2016, n°13-28.448; Com. 5 juillet 2016, n°14-10.108; Com. 5 juillet 2016, n°14-17.783; Com. 20 septembre 2016, n°14-25.131, publié et Com. 18 octobre 2016, n°14-23.584) Chronique de droit de la concurrence déloyale », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2017, p. 1418 

    Georges Decocq, Aurélie Ballot-Léna, « Concurrence déloyale et pratiques restrictives »: Chronique de jurisprudence, La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2017, p. 1418 

    Georges Decocq, Anne-Laure-Hélène Des Ylouses, « Le secret des affaires et le droit des ententes anticoncurrentielles », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2016, n°35 

    Georges Decocq, « L'économie digitale saisie par les autorités de la concurrence », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2016, n°04, p. 172   

    Georges Decocq, « Les victimes en droit européen des pratiques anticoncurrentielles », Justice et cassation : Revue annuelle des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 2016, n°2016 

    Georges Decocq, « Le rôle du ministère public au regard du pouvoir de sanction des autorités indépendantes : en droit de la concurrence », Cahiers de droit de l'entreprise, 2015, n°5 

    Georges Decocq, « Les enseignements du droit de la concurrence », Revue Lamy Droit des affaires, 2015, n°105 

    Georges Decocq, « Synthèse du droit français et européen en matière d'imputabilité et de responsabilité civile et pénale », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2015, n°02, p. 56   

    Georges Decocq, « Pas de prorogation pour EDF du délai pour honorer l'un de ses engagements », Contrat, concurrence, consommation, 2013, n°5 

    Georges Decocq, « Nouveau rebondissement dans la saga des vedettes vendéennes », Contrats Concurrence Consommation, 2013, n°3 

    Georges Decocq, Alain Laquièze, « Chronique de Droit de la concurrence », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2011, n°1617, pp. 32-38 

    Georges Decocq, « L'influence des droits nationaux sur le droit communautaire de la concurrence », Justice et cassation : Revue annuelle des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 2009, n°05, p. 294   

    Georges Decocq, Alain Laquièze, « Chronique de droit de la concurrence interne et communautaire », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2008, n°10, pp. 17-26 

  • Georges Decocq, « La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) au prisme du droit constitutionnel », le 08 octobre 2024  

    Colloque organisé par le Centre de Recherches Droit Dauphine (CR2D) et l’Association française de droit constitutionnel - AFDC

    Georges Decocq, « Un an de droit de la concurrence : Les principales décisions rendues en 2023 », le 28 mars 2024  

    Colloque organisé par le CR2D, Université Paris-Dauphine - PSL

    Georges Decocq, « Les évolutions du droit commercial », le 09 novembre 2023  

    Colloque organisé par l'IDP, Université Toulouse Capitole sous la direction scientifique de Hugues Kenfack, Président de l'Université Toulouse Capitole et Solène Ringler, Maître de conférences HDR à l'Université d'Angers

    Georges Decocq, « L'argent dans les réseaux de distribution », le 25 mai 2023  

    Organisé par le CRDP, Université de Lille sous la direction scientifique de Gaël Chantepie et Nicolas Dissaux, Professeurs à l'Université de Lille

    Georges Decocq, « Les pratiques contentieuses du secret des affaires », le 19 avril 2023  

    Organisé par le CR2D, Université Paris Dauphine-PSL

    Georges Decocq, « Les sanctions de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) », le 27 septembre 2022  

    Co-organisée par la Chaire Gouvernance et Régulation et le Centre de recherche Droit Dauphine (CR2D)

    Georges Decocq, « L'évolution de la responsabilité sociale des entreprises dans un monde globalisé: l'exemple du devoir de vigilance », Semana del derecho Francés y de la justicia, Ambassade de France et Escuela National de la Judicatura (ENJ), Saint-Domingue Dominican Republic (DO), le 01 novembre 2022  

    Organisée par le Centre de Recherche Droit Dauphine (Cr2D)

    Georges Decocq, « Hommage à André Decocq », le 14 mars 2022  

    Matinée d'hommage organisée par l'Institut de criminologie de Paris, Université Paris-Panthéon-Assas.

    Georges Decocq, « Un an de droit de la concurrence : les principales décisions rendues en 2020 », le 01 juin 2021  

    Organisé par le Centre de Recherche Droit Dauphine (CR2D)

    Georges Decocq, « Rapport conclusif. Le secteur de la pharmacie: nouveaux enjeux des questions de concurrence », Le secteur pharmaceutique : nouveaux enjeux des questions de concurrence, Paris, le 01 novembre 2021 

    Georges Decocq, « Le secteur pharmaceutique : nouveaux enjeux des questions de concurrence », le 06 novembre 2020  

    Webinaire organisé par le CRDP, Université de Lille

    Georges Decocq, « Covid-19 et droit de la concurrence », Covid-19 et droit, Paris, le 01 juillet 2020 

    Georges Decocq, « Autonomie et droit de la concurrence », le 29 novembre 2019  

    Organisé par la Cour de Cassation, l’ENM, Aix-Marseille Université et Paris Dauphine

    Georges Decocq, « Autonomie et Concurrence », le 15 mars 2019  

    Organisé par la Faculté de droit d’Aix-Marseille en partenariat avec la Cour de Cassation et l’Université Paris-Dauphine sous la direction de David Bosco, Centre de Droit Economique, Carole Champalaune, Cour de cassation et Georges Decocq, Paris Dauphine

    Georges Decocq, Sarah Ortonovi, Jean-Paul Deroin, Boris Brasseur, Guillaume Decocq, « Détermination d’un indice de réflectance appliqué aux grandes cultures champenoises : premiers résultats pour le blé (projet TEMZANIE, AAP 2018) », Autonomie et concurrence. Les nouvelles contraintes concurrentielles de l'entreprise, Aix-en-Provence, le 01 novembre 2019 

    Georges Decocq, « L’apport de la QPC à la protection des droits et libertés dans les différents champs du droit : un bilan », le 11 octobre 2018 

    Georges Decocq, « Le changement climatique : quel rôle pour le droit privé ? », le 05 octobre 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Stéphanie Porchy-Simon, Professeur, Équipe de recherche Louis Josserand, et de Mathilde Hautereau-Boutonnet, Professeur, Institut Droit de l’Environnement, CNRS, UMR 5600 EVS

    Georges Decocq, « L'investissement énergétique des entreprises, quelle régulation de la concurrence ? », Colloque "Le changement climatique : quel rôle pour le droit privé ?", Lyon, le 01 octobre 2018 

    Georges Decocq, « La loyauté de la concurrence au regard du droit de la distribution », Les entretiens de la concurrence, Paris, le 01 septembre 2017 

    Georges Decocq, « Les grandes conclusions du parquet général de la Cour de cassation de 1790 à nos jours », le 14 juin 2017  

    Présenté par la Cour de Cassation de Paris

    Georges Decocq, « Les droits civils source d'inspiration du régime de droit commun des contrats des pays arabes », XXXIVe Congrès de l’IDEF "Vers un droit commun des contrats à la lumière de la jurisprudence arabe comparée", Sharjah United Arab Emirates (AE), le 01 novembre 2017 

    Georges Decocq, « Les sanctions prononcées par les autorités de concurrence », Ethique et religions pour une économie juste, Paris, le 01 octobre 2014 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Daphné Lacroix, La construction d'une réglementation européenne des données , thèse en cours depuis 2023  

    Les données sont devenues une ressource indispensable aux marchés numériques. La libre circulation des données apparaît dès lors comme un préalable à la réalisation du marché unique numérique. Ces dernières années, en droit interne comme à l'échelle européenne, des textes législatifs et réglementaires visant à tirer parti du plein potentiel économique et social des données ont été adoptés. Le RGPD (Règlement général sur la protection des données) de 2016 a consacré « un droit à la portabilité » des données à caractère personnel au sein de l'UE bénéficiant à la personne concernée. Le règlement 2018/1807 du 14 novembre 2018, quant à lui, pose le principe de libre circulation pour les données industrielles. Mais ce cadre est vite apparu insuffisant pour instaurer la libre circulation des données. Par exemple, le règlement 2018/1807 vise à instaurer un portage des données mais se limite à de l'autorégulation, non contraignante. Dès lors, le 19 février 2020, la Commission européenne a présenté une « stratégie européenne pour les données » dont l'objectif est de développer un marché unique de la donnée c'est-à-dire, un marché où peuvent circuler les données dans l'UE, avec des règles d'accès, de partage et de réutilisation équitables, dans le respect à la fois du droit de la concurrence et des règles européennes de protection des données personnelles. A cette fin, le Règlement sur la gouvernance des données visant à accroitre la disponibilité des données a été adopté le 20 mai 2022. Le Règlement sur les données adopté le 27 novembre 2023 devrait ouvrir l'accès aux données générées par l'Internet des objets mais aussi rééquilibrer la concurrence sur les marchés numériques, tels que le marché de l'informatique en nuage, où des acteurs dominants ont tendance à s'affranchir du jeu de la concurrence et à capter une grande partie des données. Cette thèse s'attache à examiner la création d'un cadre règlementaire adapté dans le secteur des données, tout en explorant son articulation avec le droit de la concurrence, lequel dispose déjà de plusieurs outils visant à rétablir une concurrence équitable.

    Florian Kac, Le contrôle des concentrations dans le secteur du numérique , thèse en cours depuis 2023  

    La révolution numérique a bouleversé l'économie et créé de nouveaux marchés qui répondent à une dynamique singulière. Dans ce nouveau contexte, le contrôle des concentrations doit évoluer pour rester aligné avec son objectif de protection de l'ordre public concurrentiel. Ce travail de recherche permettra d'identifier la manière dont les technologies sont examinées par les autorités de concurrence (principalement l'autorité de la concurrence française et la commission européenne). Une étude rétrospective de l'évolution des marchés concernés par les décisions dans ce secteur permettra de comprendre si elles ont réussi à saisir l'évolution à long terme des marchés numériques. Il sera alors nécessaire de tirer les conclusions des changements économiques induits par cette nouvelle économie. Celles-ci permettront de déterminer comment le contrôle des concentrations doit évoluer pour fournir un cadre réglementaire actualisé sans freiner l'innovation ou tolérer les comportements nuisibles des entreprises numériques et notamment des Big Techs.

    Armand Demba, Plaidoyer pour la CCJA, thèse en cours depuis 2023  

    Après plus de 20 ans de pratique contentieuse et arbitrale, la CCJA, comme toutes les institutions internationales, fait l'objet de critiques nombreuses et variées. La thèse entend évaluer celles - ci et recommander, en conséquence, des propositions novatrices pour cette Haute Cour qui se situe au sommet de la pyramide judiciaire de L'OHADA.

    Thierry Pelgrin, Le partage du sort en réassurance, thèse en cours depuis 2021  

    RESUME DE THESE: 'le partage du sort en réassurance' La Réassurance et le Droit étaient voués, il nous semble, à mener chacun leur propre chemin. Les aspects juridiques de la réassurance n'ont certes pas manqué d'être mis en valeur par des auteurs aussi illustres que Mr Picard-Besson, Mr Ancel, Mr Van de Casteele ou Mr Hapopian, mais il était considéré jusqu'à une époque récente que l'approche actuarielle, économique et technique dominait la matière. L'évolution en cours modifie cette position : elle ne la supprime pas ; elle en nuance la portée. En effet, le concept et la réalisation d'un contrôle européen inédit de la réassurance, résultat d'un compromis entre les systèmes anglo-saxons et continentaux, ou l'insertion inévitable dans le Code des Assurances de règles régissant l'opération de réassurance obligent à s'inscrire dans des perspectives dans lesquelles la présence du droit sera plus forte et davantage nécessaire. Les aspects éthiques sont, quant à eux, totalement nouveaux. Après leur essor dans le monde moderne de l'industrie et des services, leur émergence dans le domaine de l'assurance est récente. La réassurance ne connaît pour l'heure que ses premiers balbutiements éthiques. Pourtant, nul ne peut remettre en cause l'importance des enjeux et des contraintes éthiques qui se sont accrus dans les opérations du commerce international et à laquelle la réassurance ne fait pas exception. Le droit et l'éthique ont une valeur commune en réassurance : la confiance. Cette dernière se traduit en réassurance à travers le principe du partage du sort, élément stabilisateur des relations commerciales entre l'assureur et le réassureur au plan international et garant de l'équilibre contractuel entre les parties. Toutefois, la confiance et son corollaire, le partage du sort, ont subi de profondes altérations de sorte qu'il nous apparaît opportun de s'interroger sur le nouvel environnement juridique et éthique de la réassurance et d'ouvrir des pistes de réflexion, voire des recommandations, sur les défis juridique et éthique de la réassurance qui ne se réaliseront pas sans la restauration de la confiance. Le support juridique de la réassurance provient d'usages très anciens, ce qui démontre que cette activité n'a pu naître et se développer sans un certain corps de règles mis en place par les professionnels de ce métier. Néanmoins les usages sont-ils adaptés à l'évolution actuelle de la réassurance au moment où celle-ci commence à sortir quelque peu d'une profonde crise de confiance. Cette thèse se propose justement de fournir des éléments de réponse, et notamment pour ce qui concerne la règle de partage du sort ou de l'identité de fortune entre l'assureur et le réassureur. Le support éthique de la réassurance est plus concentré et issu pour l'essentiel de positions doctrinales et de la publication de codes, réglementations ou de positions éthiques publiques et privées. Le support linguistique principal de la réassurance est l'anglais, ce qui est renforcé par la prépondérance actuelle de la jurisprudence anglo-saxonne palliant, dans ce domaine, la carence des décisions de droit européen en général et du contentieux des juridictions Françaises en particulier. En outre, l'étude des clauses rédigées en langue anglaise, leur délicate interprétation, leur éventuelle transposition en Droit français soulèvent d'immenses difficultés. Le support technique de la réassurance nous est fourni par les traités de réassurance qui font l'objet d'une complexité sans cesse croissante. De manière synthétique, notre projet de thèse intitulé 'le partage du sort en réassurance' (le titre initial 'le principe du partage du sort et l'éthique en réassurance' a été modifié sur la recommandation de me co-directeurs de thèse) est bâti à partir d'une double réflexion comme suit. Notre étude se propose en premier lieu d'étudier le partage du sort en l'état actuel du droit, puis de l'analyser sous le prisme de l'éthique. Ainsi, dans un premier temps, il s'agira d'en étudier la nature juridique à la lumière de la doctrine et de la jurisprud

    Brahim Lafoui, Assurance , thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Jérôme Kullmann  

    L'étude des relations entre la prime et la garantie dans le cadre du contrat d'assurance vise à établir, selon une analyse dynamique de leurs rapports réciproques, la reconnaissance en droit de l'équilibre nécessaire dans le rapport entre les deux composantes. Par cette démonstration préliminaire, l'objectif poursuivi consiste à reconnaître dans le déséquilibre du rapport entre les deux composantes une situation anormale qui, si elle n'est pas justifiée, devient une situation juridique pathologique. Partant de ce postulat, la réflexion vise ensuite à admettre et rechercher dans la reconnaissance d'une exigence de fait (appartenant avant tout à la science mathématique) l'existence d'un principe général opposable qui, aspirant à la préservation de l'équilibre entre la prime et la garantie, habiliterait l'assureur à la prise de positions l'autorisant à neutraliser tout facteur de déséquilibre susceptible de survenir au cours de la période de couverture.

    Khadija Mazouni, L'imputation des pratiques anticoncurrentielles au sein des groupes de sociétés, thèse soutenue en 2020 à Ecole doctorale SDOSE Paris, membres du jury : Rafael Amaro (Rapp.), Muriel Chagny (Rapp.), Hélène Aubry  

    L’imputation est le terme utilisé en droit des pratiques anticoncurrentielles pour déterminer la responsabilité au sein des groupes de sociétés. Le public enforcement applique la présomption d’influence déterminante afin d’imputer à une société mère le comportement infractionnel de sa filiale. Il en est ainsi dès lors que ces deux entités juridiques font partie d’une même unité économique. La présomption d’imputation présente certes des avantages, mais fait l’objet de nombreuses critiques. Cette approche extensive de la responsabilité de la société mère est, en effet, très discutée et les règles, mises en œuvre par la Commission européenne, ne sont pas aisées à transposer en dehors du public enforcement. Ce principe de responsabilité de la société mère du fait de ses filiales ne peut donc servir de modèle pour les autres disciplines juridiques.Certes, l’autonomie de la personne morale reste un principe clé du droit positif français. Néanmoins, la transmission de la responsabilité, au sein d’un groupe de sociétés, nécessite l’élaboration d’un cadre juridique spécifique qui prend en compte les rapports économiques existants entre mère-fille(s).

    Noémie Bortoluzzi, La régulation des plateformes structurantes, thèse en cours depuis 2020  

    Le marché du numérique a subi de profonds changements incitant les autorités, nationales comme européennes, à envisager une réflexion d’envergure afin d’élaborer des règles nouvelles, adaptées aux transformations constatées sur le secteur, au niveau des modèles d’entreprises mais également des pratiques qui y sont mises en œuvre, qui ont progressivement souligné la spécificité de ce marché. Ce projet de recherche s'attachera à proposer une réflexion sur les enjeux et problématiques auxquels font face les grandes entreprises du numérique. Il s’agira de mettre en lumière les limites de l’encadrement actuel au regard des nouvelles pratiques constatées sur le marché, telles que l'enfermement des consommateurs dans des écosystèmes fermés ou la réduction de la dynamique concurrentielle par l'absorption des acteurs innovants par les plus grandes structures. La forme nouvelle de plateforme constituera également un sujet d'étude au regard des spécificités grandissantes de ce modèle d'entreprise. Se plaçant dans la continuité des travaux des autorités nationales et européennes visant à une réforme du droit de la concurrence et des mécanismes de régulation dans leur application au secteur numérique, ce travail de recherche s'efforcera de mettre en lumière les difficultés, théoriques et pratiques, qu’induirait la mise en œuvre de ces réformes pour les entreprises régulées tout comme pour les autorités publiques et consommateurs. De telles difficultés tiendraient notamment à la conciliation d’intérêts parfois antagonistes, à l’absence de moyens suffisants des autorités publiques leur permettant d’exercer pleinement leurs compétences ou encore à la recherche des moyens d'action, nouveaux ou anciens, permettant un encadrement effectif des plateformes. A l'image des travaux de réglementation actuellement à l'étude, ce projet de recherche s'attachera à proposer des solutions permettant la conciliation des intérêts des différentes parties impliquées. En effet, si les réformes actuelles et à venir visent principalement à assurer le bien-être économique du consommateur, en garantissant sa liberté de communication ou sa liberté de choix, elles ne peuvent s’assurer un avenir pérenne que si leurs destinataires adhèrent, dans une certaine mesure, à leur contenu. Une analyse comparative avec d’autres marchés régulés ou avec les marchés américains et asiatiques sera par ailleurs conduite tout au long de cette thèse afin d’illustrer la spécificité du marché numérique européen et des principes qui s’y appliquent.

    Tamara Baydoun, Regards croisés sur l'usufruit des droits sociaux : France - Liban, thèse soutenue en 2016 à Paris Est, membres du jury : Hervé Lécuyer (Rapp.), Tony Georges Atallah (Rapp.), Georges Naffah et Bruno Dondero    

    L’usufruit est essentiellement envisagé comme un droit réel portant sur un bien immobilier.Jadis, les immeubles constituaient l’élément le plus important du patrimoine des particuliers. Depuis un siècle, il y a une transformation de la nature des patrimoines caractérisé par le développement des fortunes mobilières à côté de celle immobilières.L'objet de l'usufruit des droits sociaux se trouve au confluent de deux disciplines totalement étrangères l’une à l’autre : le droit des biens et le droit des sociétés.Le droit des biens tend à privilégier l’approche réelle de la matière, ce qui peut conduire à négliger la spécificité de l’objet de l’usufruit. Alors que le droit des sociétés met l’accent sur les mécanismes internes de la société et du droit d’associé, ce qui peut perdre de vue que ce droit est envisagé comme un bien.L’ouvrage explore les différents mécanismes d’utilisation de ce procédé d’ingénierie patrimoniale aussi bien en matière d’optimisation qu’en matière de transmission fiscales. Il envisage aussi d’expliciter les différents aspects de conciliation que requiert l’application de cet outil juridique et financier au sein de la société.Cette thèse encouragera le législateur libanais à introduire et adopter la notion de l’usufruit des droits sociaux au Liban et permettra de mettre en place une étude mise à jour et plus riche en la matière.

    Rudy Laher, Imperium et jurisdictio en droit judiciaire privé, thèse soutenue en 2014 à Paris Est, membres du jury : Claude Brenner (Rapp.), Emmanuel Jeuland (Rapp.), Laurent Pfister et Frédéric Bicheron      

    La distinction de l'imperium et de la jurisdictio est une des plus anciennes distinctions de la science juridique européenne. Entre les mains du souverain, la jurisdictio est le pouvoir de rendre la justice et l'imperium celui d'user de la force. Cette souplesse notionnelle permet à la distinction de structurer l'intégralité du droit judiciaire privé. Dans ce cadre, la jurisdictio se présente alors comme le pouvoir de réalisation formelle du Droit – le Droit est dit – alors que l'imperium vise sa réalisation matérielle – le Droit est fait –. Cette perspective fonctionnelle permet de recouvrir les différents pouvoirs des organes judiciaires, le juge, bien sûr, mais aussi l'arbitre, l'huissier de justice, le greffier, le notaire ou le commissaire-priseur judiciaire. Mais l'intérêt de la distinction ne s'arrête pas là. À l'échelle du jugement, d'abord, la jurisdictio se présente comme la source de l'autorité de la chose jugée ou de l'authenticité alors que l'imperium est à l'origine de sa force, obligatoire ou exécutoire. À l'échelle de l'office du juge, ensuite, le succès de la procédure de référé ou les transformations des contentieux familiaux et économiques se traduisent par un renforcement de l'imperium au détriment de la jurisdictio et par le glissement de la judicature vers la magistrature. À l'échelle de l'exécution forcée, enfin, le juge de l'exécution ou la procédure d'exequatur illustrent la nécessité d'un encadrement de l'imperium par la jurisdictio. Et c'est ainsi, par un jeu dialectique permanent entre intelligence et volonté, entre autorité et contrainte, bref, entre jurisdictio et imperium, que le droit processuel garantit au droit substantiel sa sanction et son triomphe.

    Maxime Faurel, La procédure de data-room dans la vente d'immeubles affectés à une activité commerciale., thèse soutenue en 2014 à Paris Est, membres du jury : Albert Malaquin (Rapp.), Claude Brenner (Rapp.), Pierre Cain et Thierry Ledieu  

    Depuis plusieurs années, la procédure de data-room s'est imposée auprès des professionnels de l'investissement comme le mode privilégié de vente d'immeuble leur permettant d'organiser efficacement la rotation de leur patrimoine. Juridiquement, cette procédure se déroule en deux phases. La première, précontractuelle, imposera aux candidats-acquéreurs, de déterminer la valeur de l'immeuble suite à un audit de chacune de ses composantes (juridique, financière, environnementale, technique, fiscale), puis de formuler à une date convenue entre les parties une offre ferme d'achat. La seconde, contractuelle, permettra au candidat-acquéreur retenu par le vendeur de finaliser, par la rédaction d'une promesse puis de l'acte authentique, les conditions de réalisation de la vente.Le recours à une telle procédure n'est pas exempt de risques. D'une part, dans le silence de la loi, elle n'est soumise à aucun régime spécifique et relève donc du droit commun de la responsabilité civile (délictuelle et contractuelle) et plus exceptionnellement de la responsabilité pénale. D'autre part le foisonnement de normes juridiques que doivent maîtriser les candidats-acquéreurs lors de la valorisation de l'immeuble peut induire un risque d'erreur dont la conséquence économique est une surévaluation du prix d'acquisition.Pour parvenir à maîtriser ce double niveau de risque que nous qualifierons de juridique et d'opérationnel, il a fallu dans un premier temps déterminer le régime de responsabilité dont relève cette procédure et ce à chacune de ces phases, puis dans un second temps analyser le déroulement de la phase d'audit en vue de proposer un modèle le plus exhaustif possible.

    Lucas Ouegoum, L'influence du droit des procédures collectives sur le droit des contrats, thèse soutenue en 2014 à Paris Est, membres du jury : Christophe Blanchard (Rapp.)      

    Que faut-il entendre par influence ? Faute d'une définition juridique, il peut être recouru aux dictionnaires non juridiques. D'après ceux-ci, le terme d'influence signifie l'action, généralement graduelle et continue, qu'exerce une personne, une chose, ou une situation sur une autre. Ce phénomène est l'objet de l'étude. Il est examiné, de manière délimitée, dans les rapports du droit des procédures collectives et du droit des contrats. Le sujet abordé est précisément celui de l'influence du droit des procédures collectives sur le droit des contrats. L'influence du droit des procédures collectives sur le droit des contrats s'exerce selon plusieurs modes. Suivant un mode concret, le droit des procédures collectives exerce une action généralement lente et continue sur le droit des contrats, produisant des modifications. En d'autres termes, le droit des contrats porte pour une part sur les règles, les concepts, les notions du droit des procédures collectives qu'il accueille. Sur un autre mode, celui abstrait, le droit des procédures collectives exerce une action généralement graduelle et imperceptible sur le droit des contrats, suscitant en celui-ci des mutations. L'on est en présence des changements, des mutations qui, dans le droit contractuel, sont dus au droit des procédures collectives. A ces deux modes d'influence du droit des procédures collectives sur le droit des contrats, il y a lieu d'adjoindre un troisième mode, le mode éventuel. A cet égard, sont explorés les règles, les concepts, les procédés, les raisonnements qui sont à l'état brut dans le droit des procédures collectives et qui pourraient être transposés, adaptés dans le droit contractuel.

    François Gue, L'influence du droit de la concurrence sur le droit et l'économie bancaire, thèse soutenue en 2013 à Paris Est, membres du jury : Myriam Roussille (Rapp.), David Bosco (Rapp.)    

    Avec la crise financière qui éclata en 2007, les scandales financiers à répétition, les difficultés rencontrées actuellement par les banques sont d'autant d'éléments qui encouragent les autorités de concurrence nationales et européennes, à porter une attention plus particulière au secteur. Ces préoccupations traduisent la lecture des aspects économiques, juridique et de régulation de la Concurrence dans le secteur bancaire. Au moment, où les institutions européennes à l'image des divers États membres tentent de trouver un moyen de stopper les effets de la crise. La Concurrence est au cœur des débats. La recherche d'un équilibre entre Concurrence et stabilité économique se révèle indispensable. Dans la perspective d'accélération du processus d'intégration financière européenne, les thèmes sont récurrents : compétitivité des banques, régulations des activités bancaires, réformes structurelles du secteur bancaire.L'analyse suivie par cette thèse, se fixe pour objectif de démontrer l'importance pour les banques de bien appréhender les divers aspects de la Concurrence. Notamment dans ces périodes de turbulences financières, la Concurrence apparaît comme l'outil le plus efficace pour donner au secteur bancaire les moyens et le cadre adéquat à son développement. La Concurrence permet ainsi de déceler les enjeux tant économiques que sociaux à relever par le secteur bancaire.

    Linda Benabdmeziem, Contribution à l'étude du régime juridique de l'immeuble en droit des affaires, thèse en cours depuis 2013  

    Ma thèse porte sur le statut de l'immeuble en droit des affaires.

    Marcin Golec, L’application par la Cour de justice de l'Union européenne de la Convention européenne des droits de l'Homme en droit européen de la concurrence, thèse soutenue en 2012 à Paris Est, membres du jury : Hélène Aubry (Rapp.)    

    Cette thèse tente de mettre en exergue les difficultés que soulèvent les relations du droit de la concurrence avec la Convention européenne des droits de l’Homme.Tous les acteurs du droit de la concurrence s’accordent à dire que le comportement concurrentiel des entreprises sur le marché doit être encadré. Le maintien d’une concurrence saine et efficace dépend, entre autres, des pouvoirs des autorités de concurrence, de l’effectivité des procédures visant les comportements anticoncurrentiels et des sanctions infligées aux entreprises auteurs d’infractions. Néanmoins, la pratique révèle une forte carence de l'application des droits de la défense résultant de la Convention européenne des droits de l’Homme. Cette défaillance peut s’expliquer en partie par le caractère relativement récent et mouvant du droit de la concurrence. Plus préoccupées par le maintien d’une concurrence effective que par le respect des droits de la défense des entreprises, les autorités ont relégué au second plan la Convention européenne des droits de l’Homme. Pourtant, cette dernière est profondément ancrée dans notre système juridique et les droits de la défense qui en découlent constituent de surcroît le fondement d’un Etat de droit.Face aux incessantes critiques de praticiens et d’universitaires, les autorités et juridictions ont commencé à accorder plus d’importance au respect des droits de la défense. Par ailleurs, un certain nombre de mesures a été mis en place afin de permettre un respect accru de la Convention européenne des droits de l’Homme en droit de la concurrence. La réalité démontre que toutes ces mesures ne peuvent suffire à assurer le respect satisfaisant des droits de la défense des entreprises mises en cause par les autorités de concurrence. Néanmoins, même timide, cette évolution mérite d’être approuvée et encouragée.

    Mohammed El Harti, Le juge et la force obligatoire du contrat : étude comparative du droit français et du droit marocain, thèse soutenue en 2012 à Paris Est, membres du jury : Hervé Lécuyer (Rapp.), Antoine Bolze    

    Cette étude est une recherche de droit comparé sur l'un des problèmes qui se posent à propos du rôle que le juge est amené à jouer pour résoudre certains problèmes liés à la force obligatoire du contrat.Le sujet nous amène tout d'abord à étudier le pouvoir d'appréciation du juge dans la détermination des obligations des parties au contrat en confrontant deux approches, a priori distinctes, celle du système juridique français prônant une interprétation subjective des volontés et celle du système juridique marocain ou l'interprétation objective est de mise.En tous les cas, les abus générés par les clauses pénales ont poussé le législateur à habiliter le juge à réformer les clauses pénales manifestement excessives ou dérisoires. Une autre réforme, dix ans après, est venue renforcer le pouvoir d'office de révision du juge. Cette loi française de 1985 n'a pas d'équivalent en droit marocain par conséquent le juge marocain contrairement au juge français ne peut intervenir d'office pour modérer les clauses pénales manifestement excessives ou dérisoires. Concernant la théorie de l'imprévision, le droit marocain comme le droit français, adopte sur la question de la révision pour cause d'imprévision une position très classique.Enfin, l'étude comparative met au jour le rôle principal joué par le juge en matière de résolution du contrat. Le législateur impose au créancier qui souhaite obtenir la résolution la saisine obligatoire du juge. Pour faciliter la tâche du créancier, d'autres formes de résolution ont vu le jour avec la légalisation par le système français et marocain de la clause résolutoire avec laquelle le rôle du juge se ramène à constater la résolution et non la déclarer comme c'est le cas pour la résolution judiciaire. Or l'influence croissante des éléments objectifs tels la mauvaise foi, nous invitent à reconsidérer ce rôle primordial du juge qui tend à faire obstacle au jeu de la clause résolutoire en favorisant l'efficacité contractuelle.Si le juge français peut ainsi modifier « la chronologie de l'exécution » en violation du contrat. La conception classique du droit marocain maintient la rigueur de sa position même en présence des situations les plus aberrantes.

    Hanane Sefiane, L’opposabilité et l’action en concurrence déloyale., thèse soutenue en 2011 à Paris Est, membres du jury : David Bosco (Rapp.), Tristan Azzi (Rapp.), Paul Grosser      

    L’insertion du contrat dans la vie sociale a mis en lumière des conflits d’intérêts entre d’une part les parties contractantes, qui souhaitent que leurs prévisions contractuelles se réalisent et d’autre part, les tiers, qui ne veulent pas voir leur liberté limitée par un contrat auquel ils n’ont pas consenti. La théorie de l’opposabilité, assurant une fonction préférentielle, tranche le conflit d’intérêts antagonistes en réservant aux parties contractantes une exclusivité, la connaissance étant alors le critère d’attribution de cette situation préférentielle. Dès lors tout tiers qui avec connaissance incite ou aide un débiteur à violer son obligation contractuelle engage sa responsabilité à l’égard du créancier de cette obligation. Dans un contexte concurrentiel, l’opposabilité du contrat (ou du droit subjectif) va aboutir à créer une zone d’exclusivité en faveur des parties (ou détenteurs de droits) et étouffer la liberté concurrentielle des tiers. Le droit va alors délimiter une zone d’activité pour chacun. Nos travaux de recherches visent à étudier le phénomène d’opposabilité, entendu comme l’effet d’un acte ou fait juridique sur les tiers, dans un contexte concurrentiel ; et le mécanisme de conciliation qu’est l’action en concurrence déloyale. Après l’étude des solutions existantes, nous tenterons de dégager un critère du comportement déloyal permettant une appréhension globale et contextuelle de l’effet de l’acte concurrentiel sur un marché, afin d’ajuster le degré d’opposabilité suffisant à la protection des uns et à la préservation de la liberté concurrentielle des autres.

  • Mélanie Cescut-Puore, L'efficacité des sanctions en droit économique, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Malo Depincé, Daniel Mainguy et Malo Depincé, membres du jury : Linda Arcelin (Rapp.), Jean-Christophe Roda (Rapp.)  

    La publicité, la complexité des produits, la lutte des offrants pour rester le plus innovant afin de capter les consommateurs et distancer les concurrents, impactent nécessairement le fonctionnement du marché de manière positive ou négative. En impactant le marché, ceux-ci influencent inéluctablement ses principaux acteurs que sont les entreprises et les consommateurs, acteurs finaux du marché. Le droit économique est alors doté d’un arsenal desanction afin de lutter contre les atteintes à la libre concurrence et inciter les comportements vertueux. Ces sanctions sont très diverses et sont notamment marquées par la présence de sanctions positives, qui visent à récompenser un opérateur économique, et négatives, qui visent à infliger un mal à l’opérateur économique défaillant. Elles doivent alors satisfaire les intérêts particuliers de la partie demanderesse à l’action et pénaliser les auteurs des manquements reprochés. Sont-elles pour autant efficaces ? L’appréciation de l’efficacité des sanctions en droit économique révèle une efficacité hétérogène des sanctions. Les facteurs nécessaires à l’efficacité seront ainsi mis en exergue afin de formuler des propositions tendant à améliorer l’efficacité des sanctions en droit économique.

    Juan Carlos Villalba Cuellar, Le droit de la consommation : entre protection de la partie faible et bon fonctionnement du marché, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Martine Behar-Touchais, membres du jury : Anne-Sophie Choné-Grimaldi (Rapp.), Natacha Sauphanor-Brouillaud (Rapp.), Célia Zolynski  

    Le droit de la consommation en France et en Europe a démontré son importance mais sont également évidentes les difficultés qui caractérisent toute tentative d’encadrer son domaine d’action compte tenu de son caractère transversal. Le droit de la consommation interne a évolué en se fondant sur la prémisse de la protection du consommateur, partie faible aux contrats, tandis que le droit européen de la consommation s’est focalisé sur l’objectif de bon fonctionnement du marché. Les efforts réalisés au niveau de l’Union européenne en vue d’harmoniser le droit de la consommation des États membres a créé une certaine tension entre ces deux objectifs majeurs qui doivent se concilier dans la construction et l’amélioration de ce droit. Ce constat constitue le point de départ de la thèse qui consiste à examiner le domaine d’influence consumériste afin de démontrer que depuis sa facette de protection de la partie faible, ce droit demeure un droit civil spécial apte à protéger la partie faible. En outre, une analyse portant sur l’efficacité et la cohérence du droit de la consommation a mis en évidence l’importance de la reconnaissance de principes propres à ce droit. Par ailleurs, l’examen du volet marché du droit de la consommation a permis de démontrer ses bénéfices dans le cadre de l’exercice de sa fonction régulatrice ; d’une part en raison de son apport à l’encadrement de certaines conduites qui affectent les consommateurs, d’autre part par le fait que les concurrents se servent de ce droit dans le cadre de leurs actions en concurrence déloyale. Les recherches ont néanmoins permis de constater que le droit de la consommation ne suffit pas, à lui seul, à remplir ses objectifs mais également que ses relations avec le droit civil et le droit de la concurrence sont étroites et suscitent des interactions constantes. Il ainsi été mis en évidence l’apport de ces deux droits dans l’accomplissement des objectifs du droit de la consommation. De plus, la protection du consommateur dépassant les frontières du domaine consumériste, la protection accordée par le droit de la concurrence est complémentaire et nécessaire. Toutefois, la protection de la partie faible reste au cœur du droit de la consommation, c’est son principal atout, issu de l’influence de la doctrine solidariste qu’il a connue. Cela implique une certaine prééminence de ce fondement face à la fonction de régulation du marché qui reste importante mais finalement secondaire puisque dans ce domaine, le droit de la consommation joue un rôle complémentaire à d’autres droits.

    Anaïs Nahum, La notion de marque renommée, thèse soutenue en 2020 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Pascal Etain, membres du jury : Linda Arcelin (Rapp.), Jérôme Passa (Rapp.), Caroline Le Goffic  

    Le présent travail propose une étude approfondie de la définition de la marque renommée et de la protection dont elle bénéficie à l’heure actuelle au niveau national, à la lumière du nouveau contexte européen et international.

    Alexandra Maurin, Vers une maîtrise du risque bancaire systémique, thèse soutenue en 2019 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de François Pasqualini, membres du jury : Juliette Morel-Maroger (Rapp.), Pauline Pailler (Rapp.)  

    L'essor de la RSE, tant au sein des sociétés qu'au travers des concertations internationales, illustre l'importance qu'ont pris l'éthique et la morale dans les relations d'affaires. Le banquier y tient une place centrale puisqu'il est « le moteur de toutes les activités de son temps ». Du fait de son rôle prépondérant, aussi bien pour l'économie réelle que sur les marchés financiers, il devrait agir en précurseur du développement de la RSE. Pourtant, lors de la crise de 2007, l'incitation déraisonnée au surendettement des particuliers et le recours à la titrisation pour faciliter la diffusion d'actifs toxiques ont démontré une amoralité générale des banques dans la conduite de leurs affaires. De cette crise de grande ampleur ressortent des questionnements sur l’impact de l’aléa moral sur la stabilité des États et la volonté d’apporter des réponses juridiques au risque bancaire systémique, afin de responsabiliser les banquiers et d’éviter que l’Histoire ne se répète.

    Lénaïc Godard, Droits des pratiques anticoncurrentielles et des pratiques restrictives de concurrence, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Muriel Chagny, membres du jury : Martine Behar-Touchais (Rapp.), Emmanuelle Claudel (Rapp.), Natacha Sauphanor-Brouillaud  

    Le sujet de recherches a pour objectif d’étudier les relations qu’entretiennent les droits des pratiques anticoncurrentielles et des pratiques restrictives de concurrence. De prime abord, ces deux pans du droit de la concurrence se distinguent. Le droit des pratiques anticoncurrentielles est composé d’un petit nombre de règles générales et pérennes destinées à protéger la concurrence sur le marché là où le droit des pratiques restrictives de concurrence repose sur un ensemble de règles assez hétéroclites et évoluant au gré de fréquentes réformes visant à protéger les concurrents des abus de leurs partenaires commerciaux. Pourtant, un rapprochement de ces ensembles normatifs est perceptible. D’un côté, il est intervenu avec la notion d’entreprise. Présentée comme étant le sujet du droit des pratiques anticoncurrentielles, elle est progressivement devenue celui du droit des pratiques restrictives. De l’autre, une immixtion réciproque des droits se fait jour. En appréhendant l’abus de dépendance économique, le droit des pratiques anticoncurrentielles empiète sur la finalité poursuivie par le droit des pratiques restrictives de concurrence. Ce dernier, en raison d’une évolution jurisprudentielle lui conférant un objectif de protection du fonctionnement du marché et de la concurrence, s’immisce également dans une finalité qui ne lui est pas dévolue. Des évolutions apparaissent alors nécessaires à deux égards. La première consiste à proposer de réduire le droit de la concurrence au seul droit des pratiques anticoncurrentielles. Le recours à l’abus de position dominante ou aux ententes anticoncurrentielles permet d’ores et déjà d’appréhender les pratiques restrictives de concurrence. Le recentrage du droit de la concurrence est également l’opportunité de repenser les règles relatives à l’encadrement des prix abusivement bas.La seconde porte sur une reconstruction du droit des pratiques restrictives de concurrence. Celui-ci est amené à devenir un droit des pratiques déloyales entre entreprises. Cette proposition approfondit les évolutions apportées par l’ordonnance n°2019-359 du 24 avril 2019. Un nouveau positionnement dans le code de commerce est suggéré en conséquence de sa sortie du droit de la concurrence. La conception d’un nouveau droit destiné à encadrer les abus contractuels entre entreprises est l’occasion de revenir sur les liens noués avec le droit commun des obligations. Il entretient, avec celui-ci, des liens de complémentarité. Il convient, ensuite, de renforcer les règles encadrant sa mise en œuvre. Une convergence avec celles composant le droit des pratiques anticoncurrentielles est envisagée en raison de la richesse des outils qu’il comporte. D’une part, leur propagation au sein du droit des pratiques déloyales entre entreprises sera l’occasion de moderniser les mécanismes de l’action publique en le dotant de procédures facilitant la détection des pratiques abusives ou renforçant l’effectivité de la répression. Cela se manifeste également par la transformation de la CEPC en autorité détentrice des pouvoirs consultatif et de sanction. D’autre part, le droit des pratiques anticoncurrentielles constitue une source d’inspiration pour l’élaboration de règles destinées à favoriser l’essor des actions en réparation du fait d’une pratique déloyale entre entreprises et prend corps à différents niveaux : par la consécration de dispositions destinées à améliorer l’articulation avec le contentieux objectif, par l’incorporation de mesures simplifiant les actions en réparation.

    Yannick Boniface Basséne, La protection du consommateur par l'action de groupe en droit de la concurrence, thèse soutenue en 2018 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Luc Grynbaum, membres du jury : Linda Arcelin (Rapp.), Jérôme Julien (Rapp.), Rafael Amaro  

    Le 19ème siècle est marqué par la mécanisation des activités humaines issues de la révolution industrielle et accentuée par l'essor du progrès technique. Cette révolution est à l'origine de la prolifération des préjudices subis par les consommateurs du fait de la défaillance des machines. De plus, d'autres dommages sont venus se greffer aux dommages corporels. Il en est par exemple les scandales de l'amiante, des cigarettes ou encore des produits médicamenteux, tels que les antidépresseurs ou le vaccin contre l'hépatite B. Ces dommages corporels qui touchaient jadis à la santé, sont de nature économique aujourd'hui. Aussi, la particularité du contexte économique participe-t-elle à accentuer cette complexité du fait notamment de la consommation de masse, de la concentration croissante des opérations économiques et de la globalisation des échanges marchands. Un tel contexte rend ainsi l'expression et le traitement des recours à caractère individuel tantôt inopérants, tantôt insuffisants, pour répondre adéquatement, sur la scène judiciaire, aux besoins légitimes de défense des intérêts individuels. En effet, la conception traditionnelle de notre système de responsabilité civile, dont la réforme est amorcée et qui est marquée par un individualisme ancestral, se révèle souvent inadaptée voire inefficace lorsqu'un même préjudice, subi par des consommateurs victimes, est d'une valeur pécuniaire relativement faible sur le plan individuel, alors même que des profits illicites importants peuvent avoir été engrangés par les contrevenants. Parallèlement à ces évolutions, un constat est fait. Les consommateurs ont changé de comportement, ils sont devenus plus soucieux de leur protection et de plus en plus revendicatifs parce qu'ils considèrent que la réparation des dommages subis est un droit. Aussi, imposèrent-ils des débats politique, judiciaire et économique de la question de la réparation des dommages qu'ils ont subis du fait des pratiques anticoncurrentielles. Face à cette situation les systèmes juridiques s'efforcent de trouver des solutions afin d'améliorer la protection de l'individu. La consommation des ménages étant un enjeu fondamental, des règles notamment l'action en représentation conjointe, furent adoptées, sans succès, avec pour finalité de rééquilibrer les relations professionnels/consommateurs et assurer la protection des consommateurs. L'action de groupe apparait dans ces cas de figure comme l'instrument juridique devant permettre aux victimes de pratiques anticoncurrentielles d'obtenir la réparation des préjudices subis. L'objectif principal de cette thèse était donc d'étudier l'effectivité de la protection du consommateur par l'action de groupe en droit de la concurrence. Pour ce faire, la démarche que nous avons adoptée nous a amené à répondre dans la première partie à deux questions importantes. La première question est relative à l'adaptation des règles de la responsabilité civile à la réparation effective des consommateurs victimes de pratiques anticoncurrentielles, qui constitue notre titre premier. L'étude de cette question nous a conduit à analyser les dispositions permettant la recevabilité de l'action en dommages et intérêts des consommateurs. Cette analyse a permis non seulement de mettre en évidence la particularité de la faute concurrentielle ainsi que le préjudice qui en découle mais également de voir à quel point il était nécessaire de procéder à un aménagement des règles qui gouvernent la responsabilité civile pour les adapter au contentieux concurrentiel. Le second titre de notre première partie a été consacré à l'aspect transnational des pratiques anticoncurrentielles. Le caractère transnational de l'action de groupe a été délibérément omis par le législateur. En effet, la DG concurrence renvoie pour l'action de groupe internationale à l'application des règles de DIP européen. (...)

    Constance Lenoir, Du crime à la réponse judiciaire dans les oeuvres de Dostoïevski et Genet, thèse soutenue en 2013 à Paris Est sous la direction de Daniel Amson, membres du jury : Michel Bazex (Rapp.), Diane de Bellescize (Rapp.), Denis Salas    

    Nombreux sont les ouvrages juridiques qui étudient le crime et la réponse judiciaire. Mais rares sont ceux qui mettent en avant une approche pluridisciplinaire pour interroger les fondements et principes du Droit dans ce domaine. C'est la raison pour laquelle cette thèse envisage le phénomène criminel, la mise en oeuvre de la répression (recherche de l'infraction jusqu'à la condamnation définitive du coupable) et la peine à travers la littérature, et plus particulièrement deux auteurs majeurs que sont Dostoïevski et Genet.Tous deux proposent une analyse du phénomène criminel (crime, auteur et victime) qui, de par son originalité, pousse le lecteur à s'interroger, voire à reconsidérer la définition posée par le Droit. La réponse judiciaire apportée par ce dernier est également remise en cause par Dostoïevski et Genet qui insistent sur la faillibilité d'une justice rendue par les hommes. Le procès est une étape considérée comme obligatoire par les deux auteurs et l'exécution de la peine nécessaire; cependant leurs écrits interrogent l'impératif de proportionnalité et d'humanité de la répression

    Videkon Fantine Capo-Chichi, L’autorité juridictionnelle de la Cour de justice de l’Union européenne et de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage de l’OHADA., thèse soutenue en 2013 à Lyon 2 sous la direction de Edouard Treppoz, membres du jury : Joseph Djogbenou et Jean-Louis Navarro  

    Le Traité sur l’Union Européenne assigne à la Cour de Justice la mission de veiller au respect du droit dans l’application et l’interprétation des traités. A ce titre, elle interprète le droit de l’Union de manière à garantir une application uniforme du droit dans tous les Etats membres. De même, la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) est chargée, conformément au Traité relatif à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), d’assurer dans les Etats Parties, l'interprétation et l'application communes du droit uniforme. Ces cours de justice partagent avec les juridictions nationales l’application judiciaire du droit né des traités. Mais les traités n’ont pas réalisé une fusion du système juridictionnel qu’ils ont créé avec celui des Etats membres et, une hiérarchie juridictionnelle n’a pas été établie entre la Cour de justice et les juridictions nationales. Se pose alors la question des moyens par lesquels ces cours de justice arrivent à imposer une application uniforme du droit dans les Etats membres. Après analyse, on relève qu’à travers l’attribution des pouvoirs juridictionnels, les traités ont conféré une autorité supranationale à la Cour de justice européenne et la Cour de justice de l’OHADA. En plus de cette autorité conférée qu’elles ne se contentent pas d’entretenir à l’égard des juridictions nationales, elles génèrent aussi de l’autorité dans le cadre de leur activité juridictionnelle. Ainsi, ces cours œuvrent pour une meilleure intégration régionale. De leur propre gré, elles n’hésitent pas à adopter des positions impérieuses de plus en plus conquérantes. Ce phénomène fait donc évoluer la conception classique des sources de l’autorité de ces cours. La CCJA bénéficie des prérogatives les plus offensives d’origine textuelle, au contraire de la Cour de justice européenne qui, quant à elle, apparaît plus conquérante dans sa jurisprudence.

  • Rafik Rabia, Regards sur la notion de l’entrave à la concurrence en droit européen des concentrations, thèse soutenue en 2023 à AixMarseille sous la direction de David Bosco, membres du jury : Walid Chaiehloudj (Rapp.), Catherine Prieto et David Spector  

    L'évolution du droit européen de la concurrence vers une approche économique basée sur l'effet a entraîné un changement dans les méthodes et concepts mobilisés dans sa mise en œuvre. En droit des concentrations, l'intégration de la nouvelle approche a été suivie par une évolution du critère qui passe d'une approche structurelle vers une approche économique. Cette évolution a révolutionné la méthode du contrôle des concentrations. Libérée des obstacles structurels du test de dominance, la Commission se retrouve face à un pouvoir accru lui permettant d'effectuer un contrôle approfondi des situations factuelles présentées devant elle. Cette extension du champ d'intervention de la Commission a également entraîné une évolution de l'office du juge face à des données économiques complexes. Cependant, si le critère de dominance comportait bien un critère juridique, mobilisant des concepts simples compréhensibles aux juristes, le critère de l'entrave significative à la concurrence ne comporte aucun critère juridique. Face à une multiplicité de finalités du droit de la concurrence, l'interprétation téléologique de l'atteinte sous le nouveau critère se trouve difficile. Or, l'indétermination de la norme risque de porter atteinte au principe de sécurité juridique. Ainsi, il serait nécessaire de chercher des prémisses d'une conceptualisation pour assurer une certaine stabilité de la norme

    Antonin Pitras, Les activités bancaires saisies par le droit de la concurrence : essai sur les relations entre droit de la concurrence et régulation bancaire, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Catherine Prieto, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Anne-Claire Rouaud  

    Les activités bancaires se distinguent des autres activités de marché par un certain nombre de spécificités d’ordre économique, tenant en particulier à leur fonction d’intermédiation ainsi qu’à l’interconnexion des établissements, faisant planer sur le secteur un risque d’instabilité systémique. Ces spécificités se sont traduites juridiquement par l’élaboration d’un corps de règles spéciales : celles de la régulation bancaire guidée par divers objectifs, notablement l’efficacité et la stabilité du marché. Les banquiers ont tiré argument de la singularité des activités bancaires pour échapper au domaine des règles de concurrence, présentées comme un obstacle à l’accomplissement des objectifs de régulation bancaire. Pourtant, nos recherches révèlent une convergence d’objectifs. Cette situation n’est pas contingente. Elle s’inscrit dans une logique de soutien du droit de la concurrence à la régulation bancaire. Dans cette perspective, celui-là épouse les objectifs de celle-ci afin de contribuer à leur réalisation. L’applicabilité des règles de concurrence aux activités bancaires s’en trouve pleinement justifiée. La mise en œuvre des règles de concurrence ne saurait donc constituer un obstacle à la réalisation des objectifs de régulation bancaire. Bien au contraire, l’application du droit de la concurrence aux activités bancaires se révèle des plus opportunes. La régulation sectorielle peut en effet trouver une source d’inspiration voire de perfectionnement dans les consultations et enquêtes sectorielles menées par les autorités de concurrence, mais aussi dans leur pratique décisionnelle, notamment relative aux ententes. Les rouages du marché bancaire y sont exposés en détail ; ses dysfonctionnements jusqu’alors éventuellement inconnus de la régulation bancaire, sont aussi mis en lumière. Lorsque l’application des règles de concurrence est insuffisante à elle seule pour y remédier, la régulation bancaire pourra s’étoffer de nouveaux dispositifs en mesure d’y faire face, à la suggestion des autorités de concurrence ou sur le modèle des solutions expérimentées par ces dernières. À l’inverse, la mise en oeuvre du droit de la concurrence pourra suppléer, du moins compléter l’action des autorités de régulation bancaire en cas de besoin. À l’occasion de la crise financière de 2008, l’application du droit des aides a ainsi permis de combler temporairement les lacunes de la régulation sectorielle en matière de résolution bancaire et d’apporter une réponse uniforme à la crise avec pour objectif prioritaire, le maintien de la stabilité financière. Une profonde relation de complémentarité unit ainsi la régulation bancaire et le droit de la concurrence.

    Alexandre Apel, Les amendes en droit français et en droit européen des pratiques anticoncurrentielles, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Martine Behar-Touchais, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Valérie Michel-Amsellem et Irène Luc  

    Les amendes prononcées par l’Autorité de la concurrence et la Commission européenne sont au cœur de leur politique de concurrence. Elles ont non seulement contribué à faire connaître l’action de ces deux gendarmes de la concurrence mais aussi à ce que ces derniers soient aujourd’hui craints des entreprises. En témoignent les entreprises sanctionnées dans l’affaire des Produits d’hygiène et d’entretien à hauteur d’1 milliard d’euros ou encore Google condamnée à trois reprises pour un total de 8,25 milliards d’euros. S’il est devenu relativement commun d’insister sur la sévérité marquée des amendes infligées par ces autorités, il importe de ne pas envisager cette politique de sanction sous ce seul prisme. Une mise en perspective de celle-ci fait apparaître, outre cette sévérité accrue, que l’Autorité et la Commission renforcent également leur arsenal de détection, faisant ainsi peser sur les entreprises violant les règles antitrust un risque de sanction grandissant. De même, les amendes encourues jouent un rôle décisif dans la résolution de ces affaires puisqu’elles incitent désormais les entreprises à directement transiger avec ces autorités. Cette politique de sanction ne se veut pas seulement répressive à l’égard des entreprises, les autorités de concurrence ambitionnent d’infliger des amendes dissuasives. L’objectif a été d’augmenter les amendes jusqu’à ce qu’il ne soit plus intéressant pour quiconque d’enfreindre les règles antitrust. Si la responsabilisation de l’entreprise peut se justifier d’un point de vue dissuasif, ce choix n’est pas sans présenter des difficultés au moment de rechercher le responsable de l’infraction. Dans cette perspective dissuasive, il importe également de rapporter ces amendes à la capacité contributive des entreprises sanctionnées et d’analyser leurs conséquences. Les limites actuelles des amendes infligées par l’Autorité et la Commission les invitent autant à procéder à quelques ajustements s’agissant des amendes prononcées qu’à repenser et diversifier leur politique de sanction.

    Jeanne Richard, La divulgation de l'information protégée et les libertés économiques, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Muriel Chagny, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Mélanie Clément-Fontaine et Valérie-Laure Benabou  

    La détention et l’exploitation de l’information apparaissent au cœur du développement de l’économie contemporaine, faisant de l’identification ainsi que de la protection de l’information des enjeux permanents pour les opérateurs économiques. Mais toutes les informations ne se valent pas. Seules celles bénéficiant d’une protection directe ou indirecte et conférant un avantage concurrentiel font l’objet d’un contrôle attentif des entreprises et des autorités de concurrence. Dans ce contexte, les libertés économiques, circonscrites à la liberté contractuelle, la liberté d’entreprendre et la libre concurrence, constituent, alternativement, un guide, un support ou une limite à la divulgation de l’information protégée. Justifiant l’absence de divulgation de certaines informations protégées, les libertés économiques consacrent le respect des secrets d’affaires. A l’inverse, elles peuvent imposer une divulgation et en dicter les modalités. Suivant un mouvement de balancier, les conditions de divulgation de l’information protégée, au sein d’échanges informels, dans le cadre d’opérations de normalisation, ou dans une optique de libre mise à disposition, influencent à leur tour les libertés économiques qui s’en trouvent contraintes, renforcées ou renouvelées. Au regard de ces interactions constantes dessinant un cadre évolutif, il importe de s’interroger sur la réalité de l’autonomie de la volonté des opérateurs économiques dans la gestion de leurs informations protégées.

    Godefroy de Moncuit, Faute lucrative et droit de la concurrence, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Muriel Chagny, membres du jury : Bruno Deffains (Rapp.), Natacha Sauphanor-Brouillaud et Louis Perdrix  

    Notre étude cherche à démontrer pourquoi les agents économiques sont incités à enfreindre le droit de la concurrence. Le choix de l’infraction dépend de l’avantage retiré du manquement comparé au coût subi. La notion de « faute lucrative » illustre parfaitement l’espoir d’un lucre tiré du manquement à la loi. L’économie comportementale nous enseigne cependant que les déterminants de la conformité au droit sont autres que la recherche du profit. Selon cette discipline, l’incitation – c’est-à-dire la motivation principale de l’agent qui fait le choix d’enfreindre la loi – est détachée d’un calcul coût-avantage. L’agent économique est sujet à des « biais cognitifs » : le défaut d’information disponible ne lui permet pas de faire toujours le choix susceptible de maximiser son intérêt. Appliquée au droit de la concurrence, la théorie de l’agent rationnel, fût-elle critiquable, reste néanmoins la plus pertinente pour examiner la dissuasion car elle permet de comparer la règle de droit à un « prix » qui pèse sur le choix d’enfreindre la loi. L’influence des règles juridiques comme un ensemble de normes incitatives ou dissuasives qui influencent le comportement des agents sur le marché est moins pris en compte par l’économie comportementale qui se concentre davantage sur les biais cognitifs des agents.L'agent économique rationnel qui entend retirer un profit de son manquement peut spéculer sur les multiples failles propres au droit de la concurrence, lesquelles affaiblissent le risque juridique de l’infraction. Deux limites fondamentales affectent la dissuasion : d’une part, celles relatives à l’effectivité des règles de concurrence. La probabilité, pour le fautif, d’échapper à l’application du droit génère des infractions « rentables ». D’autre part, celles relatives à l’efficacité des règles de concurrence favorisent aussi la conservation des gains illicites retirés du manquement, car la sanction imposée par le déclenchement de l’action publique et/ou privée n’est pas adaptée à la dissuasion du comportement déviant.Ces limites concernent aussi bien l’application de l’action publique que l’application de l’action privée en réparation. La fonction dissuasive du « private enforcement » est limitée en l’absence de dommages-intérêts confiscatoires. De même, les vices congénitaux à la loi Hamon paralysent la portée dissuasive de l’action de groupe. S’agissant de l’action publique, le développement des ententes algorithmiques et la spécificité des marchés numériques compliquent le travail de détection des autorités de concurrence. Même en cas de détection, la sanction appliquée à l’agent économique semble sous-dissuasive car, comme le démontre notre étude empirique, l’amende et/ou les dommages-intérêts imposés sont souvent inférieurs aux gains retirés des infractions de concurrence.Par ailleurs, le faible risque pénal pesant sur les dirigeants responsables de pratiques illicites affaiblit la dissuasion, car ceux-ci forment aussi des calculs sur l’avantage qu’ils ont personnellement à tirer du manquement à la loi. Il ressort de nos travaux que la création d’un test de légitimité de l’emprisonnement permet de répondre à la question de savoir, pour chaque type d’infraction de concurrence, si la prison est ou non une peine légitime.En somme, l’étude propose la construction d’un régime dissuasif par étapes, visant à renforcer à la fois l’effectivité et l’efficacité des règles de concurrence. Considérant que l’agent économique opère des prédictions sur le droit applicable, il faut non seulement faire en sorte que le droit de la concurrence s’applique effectivement, c’est-à-dire que le contrevenant soit confronté aux coûts de sa violation, mais efficacement, ce qui signifie que le coût du manquement doit être supérieur à son éventuel bénéfice.

    Alma Signorile, Les droits audiovisuels des manifestations sportives, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Fabrice Rizzo et Jean-Michel Marmayou, membres du jury : Daniel Mainguy (Rapp.), Didier Poracchia    

    Les droits audiovisuels des manifestations sportives constituent un ensemble juridique complexe en constante évolution. La reconnaissance du monopole d’exploitation de la manifestation sportive au profit de l’organisateur, qui légitime la commercialisation des droits, constitue la pierre angulaire de cette construction. L’identification des entités titulaires des droits ne va pas de soi, le propriétaire n’ayant pas systématiquement vocation à les commercialiser. La procédure de mise en concurrence sur le marché demande de plus à être clarifiée compte tenu de la proximité des régimes juridiques en présence. Dans ce contexte, la commercialisation des droits donne lieu à un contrat dont la qualification juridique doit être précisée au regard des différentes dénominations rencontrées. L’environnement du contrat, qui permet d’appréhender comment sa réalité juridique est prise en compte par le droit à l’information et les contrats périphériques, ne peut pas être ignoré. Il s’agit ainsi de rechercher les implications juridiques attachées aux droits audiovisuels des manifestations sportives, de la phase de commercialisation au contrat. Plusieurs champs juridiques complémentaires et imbriqués irriguent alors cette recherche sur les droits audiovisuels des manifestations sportives, renforçant ainsi sa spécificité

    Fleur Graziani, La protection pénale du consommateur, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Yves Mayaud, membres du jury : André Giudicelli (Rapp.), Édouard Verny et Eva Mouial-Bassilana  

    La protection pénale du consommateur conduit à envisager une union entre le droit pénal et le droit de la consommation, laquelle n’est pas évidente. En effet, le premier est tourné vers la protection de la société alors que le second a pour objet la protection d’une personne, le consommateur. Si l’intégration de l’action de groupe tend à donner au droit de la consommation une dimension plus collective, ces deux matières conservent cependant des finalités distinctes. Malgré l’opposition, le constat est sans appel : un rapprochement existe mais, surtout, la protection pénale semble être omniprésente. Dès lors, pourquoi y-a-t-il un recours quasi-systématique au droit pénal ? Ce recours est-il légitime ? De fait, la finalité de la protection et la nature de celle-ci sont incertaines. En réalité, il apparaît que, d’une part, le but poursuivi est essentiellement la protection du marché, et que, d’autre part, les méthodes empruntées au droit pénal traduisent plus une volonté de régulation que de répression classique. Le consommateur bénéficie bien d’une protection renforcée, mais sur un double constat : d’abord, elle n’est pas directe, ensuite, elle est la conséquence d’une dénaturation sensible du droit pénal. La création de nombreuses sanctions administratives par la loi Hamon du 17 mars 2014 ne peut que conforter cette évolution, tout comme la récente recodification à droit constant opérée par l’ordonnance du 14 mars 2016 ne la contredit en rien.

    Jean Michel Branchut, L'évolution de la norme environnementale dans le secteur immobilier : l'exemple du bail vert, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Jérôme Huet, membres du jury : Andrée De Serres (Rapp.), Christophe Bouillon, Christian Huglo et Philippe Pelletier  

    Issu de la pratique contractuelle anglo-saxonne et codifié en France à l'issue des lois “Grenelle de l'Environnement”, le contrat de bail vert vise l’amélioration des performances énergétiques et environnementales des immeubles tertiaires. A l’échelle internationale, ce dispositif contractuel constitue un élément de la politique de lutte contre les émissions anthropiques de gaz à effet de serre plébiscitée à la fin des années 1990 par l'ONU et par l'Union Européenne. Par-delà sa légitimité, l’application du bail vert illustre des intérêts divergents, des conceptions variées de durabilité, des droits d’usages multiples de la propriété, révélateurs du dualisme sujet/objet entre l’homme et l’idée de nature au sein du phénomène d'urbanisation. En tant qu’il procède du libéralisme économique actuel, le bail vert met en lumière les contradictions du projet de développement durable au sein du secteur immobilier. Il est le fruit d'une anthropisation exacerbée et s’avère être une norme molle, difficile à mettre en oeuvre dans l’hexagone.Réactiver l’utilité juridique du bail vert implique un désenchantement des présupposés médiatiques du développement durable pour accéder à la connaissance de son “devoir-être” contractuel. Cette catharsis du principe est indispensable pour établir l’efficacité de “l’être” contractuel que doit former le consentement entre bailleurs, locataires et exploitants techniques autour d’un même projet d'amélioration environnementale. Néanmoins, ce modèle contractuel ne saurait retrouver sa finalité sans l’intervention autoritaire d’une superstructure institutionnelle dévolue à établir l’obligatorieté de la norme environnementale. Cette thèse s’emploie à susciter un intérêt doctrinal pour cette nouvelle ramification du droit - l’immobilier environnemental - mais également à proposer au législateur un processus original d’admission du statut juridique de l’annexe environnementale. Cette thèse invite ainsi les producteurs de normes à repenser l’application du développement durable dans la cité par la mise en place de leviers, sources d’un nouveau paradigme juridique

    Hermine Odette Ngo Koy, La Convention de Vienne du 11 avril 1980 et la méthode conflictualiste, thèse soutenue en 2014 à Nice sous la direction de Geneviève Gourdet, membres du jury : Pascale Deumier (Rapp.), Jean-Baptiste Racine  

    L’élaboration d’un droit international à vocation mondiale n’est pas une entreprise aisée. Après l’échec des Conventions de la Haye de 1964, la Convention de Vienne du 11avril 1980 applicable à la vente internationale de marchandises érige un droit uniforme de la vente applicable à l’échelle mondiale et adapté aux besoins du commerce international. Œuvre de compromis, cette Convention apporte des améliorations aux lacunes des Conventions de la Haye dont elle s’inspire. Elle met en place un droit international de la vente basé sur la recherche du compromis, de la souplesse, de la clarté et de la justice contractuelle. Néanmoins, en dépit de ses améliorations, elle reste elle-même une œuvre lacunaire dont le succès est cependant indéniable. L’étude des rapports qu’elle entretient avec la méthode conflictualiste permet de comprendre les raisons de ce succès. Comportant des normes tout aussi bien issues de la pratique que des différentes traditions juridiques et économiques, notre étude met en lumière l’incomplétude de la CVIM et sa dépendance vis-à vis des règles du droit international privé. Elle met en relief la place de la règle de conflit de lois dans le comblement des lacunes tant internes qu’externes de la CVIM et apporte la confirmation qu’aucun droit international ne peut être effectif sans le concours des règles du droit international privé. Règles qui, sous la pression de la mondialisation et de la puissance de plus en plus croissante des pouvoirs privés économiques sont amenées à évoluer pour mieux correspondre aux besoins du commerce international. Il apparaît dans cette perspective que, le succès de la CVIM, loin d’être uniquement attribué à l’unification des règles matérielles qu’elle opère, est le fruit des évolutions de la méthode conflictualiste. Celles-ci passent par l’affaiblissement de la règle de conflit de droit commun à travers sa subordination à la volonté des parties et aux usages du commerce international. A cela s’ajoute la multiplication des conventions d’unification des règles de conflit à caractère substantiel, la règlementation des conflits de procédures, l’assouplissement des conditions de circulation des jugements étrangers et le développement d’un droit international privé communautaire.

    Guillaume Beaudoin, Pratiques anticoncurrentielles et droit d'auteur, thèse soutenue en 2012 à Paris 10 sous la direction de Emmanuelle Claudel, membres du jury : Patrick Tafforeau (Rapp.), Denis Barthe    

    De tous les droits de propriété intellectuelle, le droit d’auteur était celui qui semblait le plus éloigné des préoccupations économiques des autorités de concurrence. Conçu à l’origine dans un souci de protection de la création littéraire et artistique, il apparaît aujourd’hui davantage comme un outil de puissance économique tourné vers la protection de l’investissement et, plus généralement, un vecteur de l’activité économique. C’est à ce titre que l’application des règles de concurrence à des pratiques mettant en cause l’exercice ou la gestion de droits d’auteur est désormais considérée comme incontournable. Cette application se doit cependant d’être mesurée. Elle bouscule parfois les principes de la propriété littéraire et artistique et conduit à s’interroger sur une définition plus appropriée des contours de la protection offerte par le droit d’auteur. En outre, la remise en cause, au nom du principe de libre concurrence, de pratiques par ailleurs conformes aux règles du droit d’auteur, n’est pas sans risque. Elle contribue à modeler les contours du droit d’auteur selon une conception propre au droit de la concurrence et peut tendre, parfois, vers un amenuisement des prérogatives des titulaires de droits ou un affaiblissement du niveau de leur protection. À terme, la création pourrait s’en trouver menacée. Il convient donc de rechercher, en toute hypothèse, un équilibre permettant de satisfaire aussi bien à l’exigence de concurrence sur les marchés qu’à l’impératif d’efficacité de la protection du droit d’auteur.

  • Jean Roussel, Assurance construction : De quelques aspects d'un droit profondément original, thèse soutenue en 2020 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Jérôme Kullmann, membres du jury : Luc Mayaux (Rapp.), Hugues Périnet-Marquet, Jean Bigot et Sarah Bros  

    Le droit de l’assurance construction a été, en quelque sorte, marqué au fer rouge par l’adoption d’un texte audacieux, la loi dite Spinetta du 4 janvier 1978. Les choix faits à l’époque par le législateur, interprétés depuis lors avec fermeté par la jurisprudence, expliquent la profonde originalité des règles qui régissent aujourd'hui l'assurance de l'acte de bâtir en France. Comme en témoignent les 43 publications ici présentées, cette originalité se manifeste à la fois par les principes généraux en vigueur, avec en particulier un système d'assurance à double détente qui n'a pas d'équivalent chez nos voisins européens et par le régime juridique propre aux assurances obligatoires qui se démarque à plusieurs égards du droit commun de l'assurance. La mise en relief de la profonde originalité des règles qui régissent l'assurance construction permet de mieux comprendre les débats jurisprudentiels actuels et nourrit la réflexion à l'heure où se profile une possible réforme.

    Boutheina Adib, L'approche répressive des pratiques anticoncurrentielles et la mise en oeuvre des sanctions pécuniaires : étude comparée des droits français et tunisien, thèse soutenue en 2020 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Arnaud Raynouard, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Amel Aouij-Mrad (Rapp.), Jean-Philippe Kovar et Laurence Folliot-Lalliot  

    ’exercice du pouvoir répressif par une autorité de concurrence est un exercice délicat dont la réussitedépend de plusieurs facteurs. Nous avons réparti ces facteurs comme suit facteurs institutionnels, facteurslégislatifs et facteurs internes liés à la méthodologie répressive développée par l’Autorité de la concurrence.Le droit comparé et les bonnes pratiques internationales diffusées en la matière constituent des outilssupplémentaires pour mieux encadrer l’approche répressive de toute autorité de concurrence. Une miseen œuvre cohérente et transparente de l’ensemble de ces éléments indiqués ci-dessus donnera à lasanction un sens plus large que celui de la contrainte at permettra une application effective et évolutive dudroit de la concurrence.

    Sabine Van Haecke-Lepic, La distinction entre la formation et l’exécution du contrat : contribution à l'étude du contrat dans le temps, thèse soutenue en 2017 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Andrée Brunet, membres du jury : Hervé Lécuyer (Rapp.), Gilles Darcy (Rapp.), Denis Mazeaud  

    C’est au cours de l’étude de la distinction entre la formation et l'exécution du contrat que s’est imposée une réflexion sur une autre alternative au modèle du contrat à exécution instantanée : le contrat de durée. En consacrant un modèle de contrat hors du temps le droit contractuel s’est construit sur une chimère. En effet, en niant l’infiltration du temps dans le contrat, les frontières entre la formation et l’exécution se sont fissurées. Devant cet état de fait, les attentes de clarification de la réforme furent nombreuses. Cependant, la réforme du droit des contrats bien que codifiant les apports épars de la jurisprudence n’en a pas tiré les conséquences de fond en consacrant une possible incomplétude du contrat à sa formation. En continuant à ignorer l’impact de la durée sur les contrats qui s’exécutent dans le temps, la réforme a aggravé l’éclatement des concepts et a empêché le droit commun d’évoluer.L’auteur s’est attaché donc à vouloir englober l’ensemble de la réalité contractuelle en faisant émerger à côté du modèle du contrat échange, le modèle du contrat de durée. La proposition d’un contrat de durée serait donc de nature à réconcilier le droit contractuel entre la culture contractuelle de l’échange et la culture contractuelle de la coopération qui prend naissance dans la durée. La durée du contrat transforme le contrat et émancipe son exécution en permettant au moment de la formation une certaine incomplétude.

    Hilmer Vasquez-Faucheux, Les contributions de la pratique de l'arbitrage d'investissement en Amérique latine au développement de l'arbitrage international, thèse soutenue en 2015 à Paris 9 sous la direction de Sophie Lemaire, membres du jury : Geneviève Bastid Burdeau (Rapp.), Malik Laazouzi (Rapp.), Diego P. Fernández Arroyo  

    Depuis les années deux-mille, les Etats latino-américains ont activement participé aux arbitrages d’investissement administrés par le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Ainsi, la pratique arbitrale de ce Centre trouve son origine dans les très nombreuses affaires latino-américaines qui ont permis d’encadrer la procédure et d’entériner certaines pratiques liées aux questions de fond de l’arbitrage. Les affaires latino-américaines ont enrichi la procédure en consacrant notamment la participation des tiers à la procédure arbitrale par le biais de l’amicus curiae (l’ami de la Cour). Cette innovation démontre la prise en compte de l’impact des questions d’intérêt public sur les populations concernées. Les divers standards juridiques insérés dans les accords d’investissement ont également été invoqués par les investisseurs afin de voir engagée la responsabilité internationale des Etats. Ainsi, les arbitres ont pu s’exprimer sur le caractère imprécis de certains standards comme celui du traitement juste et équitable. Les tribunaux ont dégagé certains étalons de mesure qui permettent d’évaluer et de comparer les éléments de l’affaire. Deux étalons de mesure semblent être pertinents dans le cas latino-américain. Il s’agit du respect de la stabilité du cadre juridique puis de la protection des attentes légitimes de l’investisseur. C’est dans ce cadre que les Etats latino-américains ont réagi différemment face au contentieux arbitral auprès du CIRDI, ce dernier ayant fait l’objet de critiques quant à sa légitimité et quant aux différentes condamnations prononcées par les tribunaux à l’encontre des Etats. Certains Etats ont pris l’initiative de dénoncer les accords internationaux donnant compétence au CIRDI et de créer un nouveau centre d’arbitrage sur le continent, capable de connaître les différends en matière d’investissement. Ceci dit, les décisions et sentences arbitrales rendues dans le contexte latino-américain constituent une source d’inspiration précieuse pour les arbitrages internationaux en cours et futurs.

    Michaël Rouimy, Le contentieux du marché boursier : entre régulation et juridiction, thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Philippe Stoffel-Munck, membres du jury : Stéphane Torck, Alain Pietrancosta et David Bosco  

    Le régulateur des marchés financiers, en réponse à l'augmentation progressive de ses pouvoirs de sanction, s'est vu enfermé dans un carcan procédural si étroit qu'il risque à terme d'en paralyser le fonctionnement. Cette thèse vise à démontrer comment le couple formé par l'AMF et l'autorité judiciaire se complète pour animer le système français de régulation des marchés financiers. La première partie détaille l'évolution historique de la régulation française qui a vu ses régulateurs successifs étendre leurs champs de pouvoirs, de sanction notamment. Pour légitimer ses nouvelles attributions quasi juridictionnelles le régulateur a été contraint de se voir doté d'un socle procédural de droit commun, qu'il partage avec les juridictions qui sous certains aspects semblent avoir absorbé sa fonction régulatrice des marchés financiers, ramenant l'AMF à un rôle d'auxiliaire de justice. La seconde partie montre que le contrôle judiciaire des décisions de l'AM F tient néanmoins compte de la spécificité de sa mission, adoptant une vision globale des différents niveaux de régulation, au risque parfois de perdre en sécurité juridique pourtant attendue par les acteurs des marchés financier. En effet, le juge participant à l'œuvre générale de régulation aux cotés de l'AMF, se voit doté d'un pouvoir quasi régulationnel. Pour que l'AMF réintègre pleinement sa fonction régulatrice qui fait sa raison d'être nous plaiderons pour un renforcement de ses pouvoirs spécifiques.