Claire Vial

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit et de Science politique

Institut de Droit Européen des Droits de l'Homme

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Protection de l'environnement et libre circulation des marchandises, soutenue en 2003 à Montpellier 1 sous la direction de Fabrice Picod 

  • Claire Vial, Romain Tinière, Droit de l'Union européenne des droits fondamentaux, Bruylant et Strada lex, 2023, Collection Droit de l'Union européenne ( Manuels ), 733 p. 

    Claire Vial, Jean-Pierre Marguénaud (dir.), Droits des êtres humains et droits des autres entités: une nouvelle frontière ?, mare & martin, 2021, Droit, sciences & environnement, 299 p. 

    Claire Vial, Romain Tinière (dir.), Les dix ans de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne: bilan et perspectives, Bruylant, 2020, Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 446 p. 

    Claire Vial, Mustapha Afroukh, Christophe Maubernard (dir.), La sécurité: mutations et incertitudes, Institut Universitaire Varenne, 2019, Collection Colloques & Essais, 232 p.  

    La 4e de couv. indique : "Depuis quelques années, la revendication des individus à la préservation de leur sécurité est croissante dans nos sociétés. Le droit français, mais aussi le droit international et le droit européen, tentent de satisfaire la revendication des individus en renforçant l'obligation de sécurité qui, d'obligation de moyen, se transforme en obligation de résultat. Parallèlement, se pose la question de la fondamentalisation d'un droit à la sécurité et des enjeux attachés à cette qualification L'objectif de cet ouvrage, qui rassemble les réflexions de magistrats et d'universitaires, est d'identifier de manière précise ce que recouvre la sécurité ainsi que les domaines dans lesquels pèse une obligation de sécurité, voire tous les domaines dans lesquels un droit à la sécurité est naissant. Il s'agit de faire l'état des lieux des outils juridiques à disposition pour garantir la sécurité mais aussi de réfléchir à leur amélioration. D'autres disciplines que le droit sont mobilisées à cette fin, une réflexion globale sur la sécurité supposant une approche pluridisciplinaire, voire comparée."

    Claire Vial, Romain Tinière (dir.), La protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne : [colloque annuel de la CEDECE, Faculté de droit de Montpellier], Bruylant, 2015, Collection Droit de l'Union européenne ( Colloques ), 414 p.   

    Claire Vial, Romain Tinière (dir.), La protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne, Bruylant, 2015, Collection de droit de l'Union européenne ( colloques ) 

    Claire Vial, Protection de l'environnement et libre circulation des marchandises, Bruylant, 2006, Collection Droit de l'Union européenne ( Thèses ), 620 p. 

  • Claire Vial, Romain Tinière, « Propos introductifs »: L’autonomie du système de protection des droits fondamentaux de l’Union européenne en question, in Romain Tinière, Claire Vial (dir.), La protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne : entre évolution et permanence : [colloque annuel de la CEDECE, Faculté de droit de Montpellier], Bruylant, 2015, pp. 9-42   

    Claire Vial, Carine Jallamion, Martine Fabre, « Ranger l’animal, éléments de conclusion, afin que 'les faits finissent toujours par triompher des théories' », in Taurisson-Mouret, Dominique, De Mari, Eric (dir.), Ranger l’animal » : exemples en droit colonial et analogies contemporaines, Victoires-Editions, 2014, pp. 309-321 

  • Claire Vial, « La protection du bien-être animal par la Cour de justice de l'Union européenne », Revue de l'Union européenne, 2021, n°651, p. 461   

    Claire Vial, Romain Tinière, « État des relations avec le droit de la Convention européenne des droits de l'homme », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2020, pp. 433-439 

    Claire Vial, Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2019, pp. 497-529     

    Claire Vial, Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2017, pp. 517-540     

    Claire Vial, Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2015, pp. 339-360     

    Claire Vial, Anaïs Lagelle, Jean-Pierre Marguénaud, Florence Burgat, Jacques Leroy, « Les animaux domestiques saisis par le droit international », Revue semestrielle de droit animalier, 2014, pp. 431-444 

    Claire Vial, Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2014, pp. 471-488   

    Claire Vial, Romain Tinière, « Droits fondamentaux », Annuaire de droit de l'Union européenne, 2013, pp. 275-296   

  • Claire Vial, « L’interdiction de l’abattage rituel sans étourdissement devant la Cour européenne des droits de l’homme », le 06 mars 2024  

    Conférence organisée par la faculté de droit, Université de Montpellier

    Claire Vial, « Quelles perspectives à la veille des élections européennes ? », le 05 février 2024 

    Claire Vial, « Le devoir de vigilance des entreprises : l'âge de la maturité ? », le 25 mai 2023  

    Colloque organisé par le CDE, MUSE, l'IDEDH, Université de Montpellier sous la direction scientifique de Aurélie Brès, Maître de conférences en Droit privé, Université de Montpellier et Christophe Maubernard, Maître de conférences HDR en Droit public, Université de Montpellier

    Claire Vial, « La montée en puissance du fait religieux dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne », le 28 octobre 2022  

    Organisé par l'IDEDH et le CREAM, Université de Montpellier.

    Claire Vial, « L'argument scientifique en droit public », le 20 mai 2022  

    Organisé pour l'Université de Montpellier par Philomène Calvez, Caroline Gilles, Jade Meyrieu, Mélissandre Talon, Ferdi Youta et Antoine Oumedjkane

    Claire Vial, « Le droit des libertés en question(s) - 3 », le 02 décembre 2021  

    Organisé par l'ISJPS UMR 8103, Université Paris 1, le CRJ EA 1965, Université Grenoble-Alpes, l'IDEDH et le CERCOP, Université de Montpellier.

    Claire Vial, « Les mutations contemporaines du droit de l’animal », le 06 octobre 2021  

    5e Université d’automne organisée par l'institut Louis Favoreu, UMR DICE, Université Aix-Marseille / CNRS

    Claire Vial, « L'incidence des revendications en faveur du bien-être animal sur le droit de l'Union européenne », le 28 mai 2021  

    Organisée pour le DCS, Université de Nantes par Lauren Blatière, Professeure de Droit public, Faculté de droit, d’économie et de gestion d’Angers et Sonia Desmoulin, Chargée de recherche CNRS, UMR 6297 Droit et Changement Social CNRS/Université de Nantes

    Claire Vial, « Le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’homme : vers un nouvel équilibre ? », le 07 février 2020  

    Organisé par le CERCOP et l'IDEDH, Université de Montpellier sous la direction scientifique de M. Mustapha Afroukh (IDEDH) et du Pr. Julien Bonnet (CERCOP).

    Claire Vial, « Les 10 ans de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne », le 12 décembre 2019  

    Organisé par le CRJ, Université Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Romain Tinière, Professeur de droit public, Université Grenoble Alpes et Claire Vial, Professeur de droit public, Université de Montpellier.

    Claire Vial, « Droits des êtres humains et droits des autres entités : une nouvelle frontière ? », le 16 mai 2019 

    Claire Vial, « L’abattage sans étourdissement », le 10 mai 2019  

    Organisé par l’Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques (OMIJ) (EA 3177) sous la responsabilité scientifique de Lucille Boisseau-Sowinski et Jean-Pierre Marguénaud

    Claire Vial, « Protocole n°16 - Convention Européenne des droits de l’Homme », le 19 avril 2019  

    Organisé par l’IDEDH, Université de Montpellier

    Claire Vial, « Le droit des libertés en question(s) », le 28 mars 2019 

    Claire Vial, « Le droit en transition. Les clés juridiques d’une prospérité sans croissance », le 20 décembre 2018  

    Organisé par l’Institut d’études européennes de l’Université Saint-Louis - Bruxelles

    Claire Vial, « Sécurité. Mutations et incertitudes », le 19 octobre 2017  

    Organisé par l’Institut de droit européen des Droits de l’homme

    Claire Vial, « Des plantes et du droit. Approches juridiques de l’environnement végétal », le 22 juin 2017  

    Organisée par Éric de Mari (Université de Montpellier) et David Gilles (Université de Sherbrooke)

    Claire Vial, « Droits de regard sur l’abattage des animaux d’élevage », le 07 avril 2017 

    Claire Vial, Romain Tinière, « Propos introductifs », La protection des droits fondamentaux dans l’Union européenne : entre évolution et permanence, Montpellier, le 19 juin 2014   

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Irina Amaritei, La fondamentalité dans le droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022, membres du jury : Edouard Dubout (Rapp.), Sébastien Platon (Rapp.), Romain Tinière  

    La fondamentalité est une notion omniprésente dans le droit de l’Union européenne. Sans définition précise, sans fonction claire au sein du système de l’Union, la fondamentalité est sans cesse mobilisée. Compte tenu de cette réalité, la présente thèse se propose de répondre à une problématique étroitement liée au rôle de cette notion de fondamentalité. Cette dernière contribue-t-elle à la structuration du droit de l’Union ? Si la réponse semble une évidence au vu du sens primaire de la fondamentalité, l’utilisation, les adaptations et l’évolution de cette notion – regroupant des valeurs, des droits, des libertés, des principes ou encore des objectifs – mettent en lumière un tableau particulièrement complexe. La fondamentalité ne peut être qu’à l’origine d’une structuration imparfaite du droit de l’Union eu égard à son contenu composite et à son application encadrée. Cependant, le caractère évolutif et adaptable de la notion comble ces imperfections, contribuant à une structuration pragmatique du droit de l’Union. De ce fait, la fondamentalité est à l’origine d’une structure propre à l’Union, caractérisée par la souplesse et par l’évolution.

    Yves Le Roi Kossi Avougla, OCEANS ET POLLUTION PLASTIQUE , thèse en cours depuis 2023  

    Selon L'OCDE (l'Organisation de coopération et de développement économique), le nombre de tonnes de plastique produit sur Terre chaque année s'élève à 400 millions. La grande majorité de ces déchets plastiques se retrouve dans des décharges puis charriée en partie par les cours d'eau vers les océans. En effet, selon un rapport de WWF publié en 2021, la pollution plastique des océans a des conséquences désastreuses sur l'environnement et la santé. Les espèces marines peuvent se nourrir de déchets plastiques leur causant des blessures voire la mort. En plus de ces effets néfastes sur la chaîne alimentaire marine, les microplastiques ingérés par les organismes marins peuvent nuire à la santé humaine. Des particules plastiques ont été retrouvées dans un grand nombre d'espèces consommées par les humains, en l'occurrence les moules, les crabes et les poissons. De plus, selon un rapport de l'association No Plastic in My Sea, il est démontré que le risque de contamination par additifs chimiques perturbateurs endocriniens de la nourriture, avait pour conséquence l'altération du développement intellectuel humain, de la reproduction ainsi qu'un risque accru de cancers. Pour lutter contre les déchets plastiques et microplastiques dans le milieu marin, plusieurs initiatives au niveau réglementaire et actions ont été entreprises à différents niveaux, au niveau national, régional et international ce qui laisse transparaître une fragmentation de la réponse à cette problématique. De ce fait, puisque tous les océans et tous les continents sont concernés, il devient indispensable d'agir à toutes les échelles mais également nécessaire d'apporter une réponse globale au problème. Afin de s'attaquer à cette pollution d'origine tellurique ou prévenir l'impact futur de la pollution plastique des océans tant sur l'environnement marin que sur la santé des populations côtières, il sera nécessaire de garantir une voix équitable pour les différents acteurs parfois mis en opposition notamment le cas des pays en développement (Nigéria, Rwanda ...) et des pays aux intérêts pétrochimiques (la Chine, les Etats Unis, les pétro-nations du Moyen-Orient) mais également des industriels de la pétrochimie et les ONG. La question de la présence de plastique dans les océans soulève donc plusieurs enjeux (politique, social, économique et sanitaire).

    Adrien De hauteclocque, L'utilisation des outils de la politique de concurrence et du marché intérieur à des fins de politique énergétique dans l'Union européenne, thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Christophe Maubernard  

    Le changement climatique est l'un des défis les plus importants de notre époque. La transition des sociétés européennes vers la neutralité carbone a plus que jamais placé la politique énergétique au cœur des préoccupations, tout en modifiant sa finalité même, voire sa nature. La politique énergétique doit désormais être considérée non seulement comme une politique climatique stricto sensu mais également comme le cœur de cette dernière. Les deux politiques doivent donc désormais être pleinement intégrées, atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 dépendant en grande partie de notre capacité à repenser en profondeur nos systèmes énergétiques. Lors de mon PhD in Law en 2009, puis en parallèle à plus de 10 ans d'expérience professionnelle au Tribunal de l'Union européenne, j'ai construit un portefeuille de publications académiques variées, centrées sur le droit de la politique énergétique et le chemin des sociétés européennes vers la neutralité carbone. J'ai présenté mes recherches dans un grand nombre de conférences internationales et de séminaires. En terme de méthodologie, j'ai toujours combiné l'analyse doctrinale avec les acquis de la théorie de la régulation et du « law & economics », dans une perspective empirique. Depuis le début de mon parcours académique, j'ai également travaillé avec des chercheurs en sciences sociales d'autres disciplines et certaines de mes publications ont été co-écrites avec des économistes. Le défi du changement climatique est transnational par essence, ce qui implique de mener des recherches de portée internationale, au sein d'un réseau d'universitaires couvrant tout le continent et au-delà. Mon implication de longue date à l'Institut universitaire européen de Florence m'aide à cet égard. À ce jour, mes activités de recherche se sont structurées autours de trois axes de réflexion principaux : les outils de l'intégration des marchés de l'énergie en Europe, la régulation des infrastructures énergétiques nationales et transfrontalières, la digitalisation du secteur énergétique. En particulier, l'utilisation de la politique de concurrence (notamment le contrôle des pratiques anti-concurrentielles et le contrôle des aides d'État) à des fins de construction d'un marché libéralisé et intégré au niveau de l'Union a constitué le thème récurrent de mes recherches depuis une quinzaine d'années. Réflexion sur les outils de l'intégration En l'absence d'un vrai régulateur européen des marchés de l'énergie, comme d'une base juridique dédiée dans les traités jusqu'en 2009 (nouvel Article 194 TFUE), l'intégration des marchés européens de l'énergie s'est principalement poursuivie par la voie des directives d'harmonisation (logique « marché intérieur ») et de l'utilisation de la politique de concurrence. Mon ouvrage Market Building through Antitrust, tiré de mon PhD in Law, a ainsi étudié le rôle de la politique de concurrence, en particulier sa composante antitrust (lutte contre les abus de position dominante et les pratiques concertées), dans la construction de marchés de l'énergie concurrentiel en Europe. En examinant le problème spécifique des contrats de fourniture et d'accès au réseau à long terme dans le secteur de l'électricité, l'ouvrage questionne la pertinence de la politique antitrust en tant qu'outil de construction du marché. Il montre que le système juridique et institutionnel qui précédait la réforme concurrentielle, ainsi que les logiques politiques dans les différents États membres, ont largement façonné les dynamiques à l'œuvre dans la pratique européenne de la réglementation de l'énergie. En particulier, le droit de la concurrence a de plus en plus été utilisé comme un outil réglementaire quasi ex ante, ce qui pose des problèmes d'efficacité économique, de sécurité juridique et de légitimité politique. Ces travaux ont donné lieu à de nombreux articles et chapitres d'ouvrages, mentionnés dans la liste de publication. Si la politique antitrust, au niveau des États membres comme de l'Union, a été particulièrement active depuis l'enquête sectorielle de la Commission européenne

    Raphaël Bonneau, La répartition de la responsabilité entre l'Union européenne et ses Etats membres en matière de droits fondamentaux : essai de systématisation, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Frédérique Coulée, membres du jury : Jean-Paul Jacqué (Rapp.), Sébastien Touzé (Rapp.), Françoise Tulkens et Sébastien Platon  

    La Cour de justice de l’Union européenne a, par son Avis 2/13, reporté sine die l’adhésion de l’Union à la Convention EDH. Mais la question de la répartition de la responsabilité entre l’Union et ses Etats membres en matière de protection des droits fondamentaux demeure d’actualité. En effet, en dépit de sa spécificité, l’Union européenne est une organisation intergouvernementale. Elle dépend fondamentalement de ses Etats membres dans son existence comme dans son fonctionnement. Ces derniers étant tous parties à la Convention EDH, la Cour EDH a été amenée à se prononcer sur l’éventuelle responsabilité des Etats membres du fait des violations des droits de l’homme intervenant dans le champ d’application du droit de l’Union. Elle a, au fil de sa jurisprudence relative aux organisations internationales en général et à l’Union en particulier, développé un ensemble des régimes de responsabilité de leurs Etats membres. Toutefois, il apparaît indispensable de préciser leurs fondements et leurs caractéristiques afin de proposer un système complet et cohérent de régimes de responsabilité des Etats membres de l’Union européenne, susceptible de s’adapter à l’adhésion de cette dernière à la Convention EDH.

    Camille Rols, Les droits de la nature, thèse en cours depuis 2020  

    La place et le rôle des entités naturelles, dans les sociétés humaines ainsi que le lien que les hommes entretiennent avec la nature reposent sur des constructions anthropocentrées. Le droit de l'environnement actuel en est la traduction juridique. Les défaillances de ce droit, centré sur les besoins et envies de l'Homme poussent à réfléchir à une nouvelle façon de penser le rapport de l'homme au monde, à la nature. Dans le droit, ce changement croît aujourd'hui au sein du mouvement des droits de la nature. Donner des droits aux entités naturelles leur offrirait une valeur en soi, une place concrète dans les sociétés humaines. De nombreux pays dans le monde reconnaissent depuis peu ces droits, sans que les conséquences de ce changement juridique ne soient encore bien connus. L'opportunité d'opérer un tel changement ainsi que les outils, existants ou non en droit positif, qui permettraient sa mise en place concrète et effective sont discutés.

    Marie Laffineur-pauchet, Transparence et durabilité en Droit de l'alimentation, thèse en cours depuis 2018  

    Les données scientifiques sont claires : il est nécessaire d'engager une transition protéique alimentaire pour établir un système alimentaire durable face à l'urgence climatique et au développement démographique (GIEC, 2019). Les initiatives et recommandations publiques pour transitionner vers un système alimentaire plus « durable » sont diverses et variées (transparence et affichage environnemental, labels durables, alternatives végétales, initiatives territoriales, circuits-courts, économie circulaire, taxes écologiques, etc.). De même, le concept d'alimentation durable et la nécessité d'une transition protéique s'inscrivent peu à peu dans la législation française. En ce sens, la loi Egalim du 2 octobre 2018 a comme objectifs de : « Renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits. » et « Favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous ». De fait, les personnes morales de droit public se trouvent dans l'obligation d'agir pour une alimentation durable. La question de la responsabilité de l'Etat pour une transition alimentaire durable se pose aussi au vu des grands procès pour « inaction climatique ». L'objet de cette thèse est alors de délimiter le champ de l'alimentation durable en Droit public afin d'appréhender le droit de chacun à l'alimentation durable et la responsabilité étatique pour garantir celle-ci. Pour cela, il est nécessaire de définir ce qu'englobe la notion d' « alimentation durable » et de quelle manière l'Etat peut-il en être garant, tout en étant responsable de sa propre gestion.

  • Léa Navel, L'argument de continuité jurisprudentielle dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Laurent Coutron, membres du jury : Pascale Deumier (Rapp.), Dominique Ritleng (Rapp.), Brunessen Bertrand et Massimo Condinanzi  

    De par son positionnement même la Cour de justice a toujours dû convaincre de la légitimité de ses décisions. Cette quête d’autorité l’a conduite à développer une stratégie argumentative prioritairement tournée vers la continuité de sa jurisprudence. L’argument de continuité jurisprudentielle s’affirme ainsi à travers plusieurs tendances argumentatives – l’autoréférence, la distinction, le revirement implicite, le raisonnement par analogie, la formation de lignes jurisprudentielles, etc. – convergeant vers une finalité commune, celle de rendre acceptable la décision en l’inscrivant dans le sillage d’interprétations préexistantes. D’une manière générale, l’argument de continuité jurisprudentielle peut donc être défini comme un argument invoqué dans le but de justifier le bien fondé de l’interprétation délivrée par son prolongement avec la jurisprudence antérieure. Son étude vise à cerner l’influence de la continuité en tant qu’argument rhétorique explicitement mobilisé par le juge dans la motivation de ses décisions, notamment à travers le renvoi à ses propres précédents, mais aussi l’autorité que les précédents de la Cour et, plus généralement, l’acquis jurisprudentiel, exercent sur la formation du droit par le juge. L’argument de continuité se révèle en effet un puissant indicateur de la façon dont la Cour élabore sa Jurisprudence et la manière dont elle entend la faire évoluer. Ces questionnements conduisent finalement à observer que, si l’argument de continuité jurisprudentielle est à la fois un facteur puissant de légitimation des décisions et une source de cohérence avant tout temporelle de la jurisprudence, il borne aussi le champ de réflexion du juge et l’appauvrit.

  • Carlotta Gradin, L’encadrement juridique européen et international des cyberviolences, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Fabrice Picod et Olivier de Frouville, membres du jury : Sébastien Van Drooghenbroeck (Rapp.), Anne-Thida Norodom  

    Les violences en ligne ne sont pas un phénomène nouveau, elles existent depuis la création d’Internet. En perpétuelle évolution, elles prennent différentes formes et touchent les utilisateurs du monde entier. Les caractéristiques d’Internet confèrent à ces comportements illicites des spécificités qui ont un impact sur leur qualification et sur leur régime. Si progressivement des réglementations juridiques ont été adoptées au niveau national et européen pour les encadrer, il n’existe pas encore une définition claire de cyberviolence et des règles uniformes reconnues par la communauté internationale pour protéger les droits fondamentaux des utilisateurs. De plus, le cadre préventif et répressif demeure insatisfaisant. Cela conduit à des conséquences négatives, notamment en termes d'évaluation du phénomène et d'adoption de mesures appropriées, ainsi que des manquements en matière de protection des destinataires des services.

    Andréa Krachler, Les entraves d’origine privées aux libertés de circulation, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod et Alina Lengauer, membres du jury : Marcus Klamert (Rapp.), Edouard Dubout et Ursula Kriebaum  

    Compte tenu des changements politiques, économiques et sociaux intervenus depuis la seconde guerre mondiale et du retrait de la puissance publique tant dans les États membres que dans l’Union européenne, de nombreuses activités et pouvoirs se trouvent désormais exercés, de facto ou de jure, par des personnes privées. Susceptibles de restreindre la libre circulation des personnes, services, marchandises et capitaux, des interrogations surgissent quant au régime applicable à de telles mesures d’origine privée. Contrairement aux entraves d’origine étatique et aux entraves émanant des institutions de l’Union européenne, les entraves d’origine privée ne font pas l’objet d’un processus d’élimination systématique et cohérente. Le fondement et l’étendue d’un effet horizontal des libertés de circulation restent controversés. Cette étude est centrée sur la question de savoir si et dans quelles mesures les personnes privées sont assujetties au respect des obligations découlant des libertés de circulation. L’appréhension des entraves d’origine privée est rendue plus complexe par le fait que les personnes privées sont titulaires de droits fondamentaux et de l’autonomie privée, qu’il convient de concilier avec les exigences du marché intérieur. Cette conciliation doit être effectuée sous forme d’une mise en balance, qui assure la meilleure réalisation des intérêts conflictuels en présence. L’étude démontre que la combinaison des effets horizontaux direct et indirect ainsi que la mise en place d’un régime adéquat des justifications des entraves assurent au mieux le bon fonctionnement du marché intérieur tout en respectant les particularités liées à la personne privée.

    Jean-Christophe Dalix, La dérégulation de l’invocabilité objective d’exclusion des directives européennes, thèse soutenue en 2020 à université ParisSaclay sous la direction de Vincent Bouhier, membres du jury : Stéphane de La Rosa (Rapp.), François Colly    

    Plus de quarante ans après que la Cour de justice ait levé à travers l'arrêt Van Duyn l'incapacité des directives à revêtir un caractère directement applicable, la question de leur invocabilité ou de leur effet juridique au sein des ordres juridiques nationaux reste un point sensible en termes de débats doctrinaux et de controverses constantes au sein même de la Cour de justice. De fait, en décloisonnant la régulation de l'intensité normative de l'effet immédiat des directives et, plus généralement, celle du droit dérivé obligatoire de l'orthodoxie de l'article 288 TFUE, la Cour de justice a bouleversé l'équilibre normatif qui en découlait. Or, face à l'enjeu déterminant que revêt l'invocabilité des directives sous l'angle de la répartition des compétences, la défiance exprimée par certaines cours constitutionnelles à l'adresse de la Cour de justice, a conduit le juge de Luxembourg à reconsidérer sa position. Ainsi, dès 1979, associera-t-il à ce décloisonnement un processus de recomposition de la cristallisation de l'équilibre normatif initialement tranché par l'article 288 TFUE. Par ce processus de recomposition, d'une part, il ajustera sous forme de limitation l'étendue de l'applicabilité directe subjective de substitution des directives et, d'autre part, il réajustera sous forme de restriction l'étendue de leur applicabilité directe objective d'exclusion. De ce dispositif il ressort la rupture de l'unité profonde de l'ordre juridique de l'Union dont l'origine tient à la dérégulation de l'invocabilité objective d'exclusion des directives causant d'une part, par le morcellement de ses conditions d'application l'étiolement de la justiciabilité objective d'exclusion du droit de l'Union et d'autre part, par l'éclatement de son fondement la déstructuration de la justiciabilité objective d'exclusion du droit de l'Union. Aussi, aux fins de recouvrer une rationalité d'ensemble, apparaît-il raisonnable de resituer l'invocabilité objective d'exclusion des directives dans la logique issue de l'arrêt Verbond nederlandse ondernemingen (VNO).

    Justine-Kozue Kubota, Sécurité énergétique et intérêt commun : Recherches sur la politique européenne de l'énergie, thèse soutenue en 2014 à CergyPontoise sous la direction de Sébastien Roland, membres du jury : Pierre-Yves Monjal (Rapp.), Claude Blumann et Sophie Baziadoly  

    L'émergence d'une politique européenne de l'énergie a pu être constatée dès les origines de la construction européenne, notamment par la création des Communautés européennes. Pour autant, les difficultés rencontrées par les deux Communautés sectorielles ont conduit l'Union européenne à tenter de conduire son action dans le cadre du Traité instituant la Communauté européenne qui était exempt de toute disposition concernant le secteur énergétique. Toutefois, de nombreux éléments permettent d'attester du renouvellement de la politique européenne de l'énergie depuis ces dernières années, confirmant l'importance que revêt ce secteur stratégique, à l'instar de la notion qui lui sert de fondement : la sécurité énergétique. La notion de sécurité énergétique est singulière, car chaque Etat tend, au travers de sa politique nationale, à garantir la sécurité des approvisionnements énergétiques, ce à quoi ne déroge pas l'action européenne énergétique qui a aussi cette finalité. Cependant, la sécurité énergétique ne se traduit pas uniquement par cet objectif. Elle revêt différentes significations qui en font une notion bien plus complexe que ne pourrait le laisser penser en apparence son rôle au sein de la politique européenne de l'énergie. En tant que fondement de l'action européenne dans le secteur de l'énergie, la sécurité énergétique a permis de l'inscrire dans un mouvement d'impulsion qui a été à l'origine du déploiement d'initiatives européennes dépassant le simple cadre dessiné par l'article 194 du TFUE, et qui a enfin doté l'Union européenne d'une compétence explicite dans ce domaine. Au-delà de sa fonction qui se traduit par l'objectif de garantie de l'approvisionnement énergétique au sein de l'Union européenne, la sécurité énergétique favorise ainsi le développement d'une action européenne renforcée dont elle est la finalité, tout en étant, en tant que fondement, à l'initiative d'actions subsidiaires dans le domaine de l'énergie.

  • Tania Racho, Le système européen de protection des droits fondamentaux, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Claude Blumann, membres du jury : Florence Benoît-Rohmer (Rapp.), Romain Tinière (Rapp.), Fabrice Picod  

    C’est par un regard systémique que sont abordés dans cette étude les rapports entre les ordres juridiques europe����������������������������������������������������������������������ens, Union européenne et Conseil de l’Europe, et les ordres juridiques nationaux sur le terrain spécifique de la protection des droits fondamentaux. L’ensemble des interactions a atteint un degré de sophistication tel qu’il est devenu difficile d’organiser leur analyse. L’approche par l’identification d’un système européen de protection des droits fondamentaux permet de dégager des règles, qui se présentent comme des effets de ce systèmes pour les ordres juridiques précités. Ainsi, la présomption de protection équivalente entre les droits fondamentaux est envisagée comme un élément déclencheur, formalisant les interactions entre les ordres juridiques dans un système. Celui-ci fonctionne grâce aux principes de subsidiarité, de proportionnalité et de sécurité juridique. Ces trois principes sont les règles du système, révélées par le regard englobant du système. Dans l’ensemble, il apparaît que l’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme serait pertinente mais ne représente pas une étape indispensable. En revanche, il serait souhaitable d’avancer vers une harmonisation matérielle plus poussée, qui pourrait être réalisée par les juges européens. Il suffirait d’élaborer des notions européennes communes et des obligations positives identiques à la charge des États, afin d’assurer une protection effective des droits fondamentaux.

    Alice Charron, L'émergence du contentieux de l'environnement, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Catherine Ribot, membres du jury : Philippe Billet (Rapp.), Éric Naim-Gesbert (Rapp.), Guylain Clamour et Jean-Marc Février  

    Appréhender le volet contentieux d'une discipline juridique suppose préalablement de déterminer son champ matériel et spatial. Le contentieux de l'environnement est transversal, transfrontalier et par conséquent, suppose le dépassement du cadre national et du cadre environnemental. Ce contentieux va imprégner l'échelon international, communautaire et européen. L'office du juge est prégnant et sa jurisprudence est « orientée » afin de respecter l'objectif de protection de l'environnement. Le contentieux de l'environnement résulte de l'intégration du droit de l'environnement dans les autres branches juridiques. Il implique d'une part, de faire application de certains mécanismes empruntés aux procédures existantes et d'autre part, d'adapter certains outils juridiques afin de répondre de manière optimale à sa finalité. La particularité du contentieux de l'environnement réside dans l'originalité de son droit. Ce dernier conduit et pousse le juge à contrôler certaines « créations » spécifiques à la matière environnementale faisant ainsi de sa jurisprudence une véritable source du droit. Le contentieux de l'environnement s'affranchit peu à peu des procédures classiques afin de mettre en évidence des raisonnements propres à l'enjeu environnemental. Cette émergence tend vers unité du droit de l'environnement et de son action contentieuse à tel point que se décèle une réelle spécificité juridique.

    Apolline Roger, Les accords environnementaux dans le système juridique de l'Union européenne, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Sandrine Maljean-Dubois et Rostane Mehdi, membres du jury : Valérie Michel, Olivier Dubos et Loïc Azoulai  

    Les accords environnementaux sont des conventions entre les entreprises et les autorités publiques utilisées comme des alternatives à la réglementation environnementale. Ces instruments ont été créés par les administrations nationales dans les années 1980 pour négocier la régulation de l'impact environnemental des entreprises et de leurs produits. L'utilisation de ces instruments s'est ensuite répandue dans tous les pays de l'OCDE et en particulier dans les États membres de l'Union européenne. Puisque les administrations nationales sont chargées de l'exécution du droit communautaire, la migration des accords environnementaux des ordres juridiques nationaux au système juridique de l'Union européenne n'était qu'une question de temps. Ainsi, malgré le silence des Traités institutifs à leur sujet, les accords environnementaux sont devenus des instruments de l'administration européenne composée, utilisés au niveau national et au niveau communautaire. Cependant, ce nouvel instrument, intégré sans modification des Traités, soulève des questions juridiques multiples et complexes. Les auteurs des accords les utilisent-ils dans le respect du système juridique de l'Union ? Quel est l'impact de ces instruments sur l'évolution de l'administration européenne et au-delà, sur l'ordre juridique communautaire ? Quelle est leur nature juridique ? Quelle est leur portée ? Comment sont-ils adoptés et contrôlés ?