Pascale Tréfigny

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit de Grenoble
Centre de Recherches Juridiques
Centre universitaire d'enseignement et de recherche en propriété intellectuelle

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Co-responsable du M2 Propriété intellectuelle et Technologies nouvelles
  • Conseillère à la Cour de cassation en service extraordinaire
  • Pascale Tréfigny, Jacques Raynard, Emmanuel Py, Droit de la propriété industrielle, 2e éd., LexisNexis, 2023, Manuel, 537 p. 

    Pascale Tréfigny (dir.), L'articulation des droits de propriété intellectuelle et du droit de la concurrence, Dalloz, 2020, Thèmes & commentaires, 181 p.  

    Sur l'écran d'accueil : " "Rivalité correcte par le droit de la concurrence. Attribution de droits privatifs par les droits de la propriété intellectuelle. La coopération entre les deux droits est-elle envisageable ?" L’ économie de marché encourage les investissements, l’innovation, la découverte de nouveaux produits et, tandis que le droit de la concurrence vérifie que les opérateurs se comportent correctement, en maintenant une vraie rivalité, les droits de propriété intellectuelle promettent une situation privilégiée grâce à l’attribution de droits privatifs à ceux qui en respecteront les conditions. À première vue, le droit de la concurrence apparaît à l’exact opposé des droits de propriété intellectuelle. L’un stimule la rivalité la plus vive possible ; l’autre écarte ladite concurrence, durant un temps donné. Il s’agit, dans le cadre du colloque annuel du CUERPI-CRJ, de s’interroger sur cette confrontation, avant de vérifier s’il ne serait pas possible de voir une possible coopération des droits de propriété intellectuelle et du droit de la concurrence. La présence de nombreux professionnels (professeurs, avocats, conseils en propriété industrielle, juristes d’entreprises et d’organismes spécialisés) constitue, comme toujours, un atout pour cette réflexion, transdisciplinaire."

    Pascale Tréfigny (dir.), L'articulation des droits de propriété intellectuelle et du droit de la concurrence: [colloque, 7 décembre 2018, Maison de l'avocat de Grenoble], Dalloz et CUERPI, 2020, Thèmes & commentaires ( La propriété intellectuelle autrement ), 181 p.  

    La 4e de couv. indique : "L'économie de marché encourage les investissements, l'innovation, la découverte de nouveaux produits, de nouveaux marchés et, tandis que le droit de la concurrence vérifie que les opérateurs sur leur marché de référence se comportent correctement, en maintenant une vraie rivalité, les droits de propriété intellectuelle promettent une situation privilégiée grâce à l'attribution de droits privatifs à ceux qui joueront le jeu. A première vue, le droit de la concurrence apparaît à l'exact opposé des droits de propriété intellectuelle. L'un encourage la rivalité la plus vive possible ; l'autre écarte ladite concurrence, durant un temps donné. Il s'agit, dans le cadre du colloque annuel du CUERPI-CRJ, de s'interroger sur cette confrontation avant de vérifier s'il ne serait pas possible de voir une possible consolidation des droits de propriété intellectuelle par le droit de la concurrence.-Aussi, la première partie est-elle réservée à montrer combien le droit de la concurrence a perturbé ou tenté de perturber des systèmes bien installés, telle la gestion collective en droit d'auteur ou la protection des pièces détachées, automobiles notamment, en matière de dessins et modèles, avant de constater une certaine montée en puissance du droit de la concurrence, comme le montre le droit des marques ou le droit de l'innovation. La deuxième partie réfléchit à une possible consolidation de ces deux branches, en envisageant la nécessaire synergie souhaitable pour soutenir les investissements des acteurs économiques, en cessant de les opposer : et si les droits de propriété intellectuelle étaient perçus davantage comme des droits de propriété que comme des exceptions ? Il sera également question de démontrer comment la concurrence peut encourager les investissements tout en participant à leur protection."

    Pascale Tréfigny, Jacques Raynard, Emmanuel Py, Droit de la propriété industrielle, LexisNexis SA, 2016, Manuel, 453 p.  

    La 4e de couverture indique : "Les droits de propriété industrielle protègent les créations ayant une application utilitaire : inventions techniques, programmes d'ordinateur, dessins et modèles industriels, marques, dénominations géographiques. En raison de l'exclusivité qu'ils confèrent, ces droits représentent aujourd'hui des actifs majeurs de l'entreprise. Le développement des technologies de communication et la mondialisation des échanges en ont encore accru l'importance. Ce manuel saura répondre aux besoins de synthèse et de structuration des connaissances liés à l'apprentissage de la matière comme à son étude approfondie. Il aspire encore à répondre à [attente des professionnels du droit de la propriété industrielle (avocats, juristes d'entreprise, conseils). Il intègre les dernières dispositions ayant trait au paquet « marques » (Règlement n° 2015/2424 et directive n° 2015/2436 du 16 décembre 2015)."

    Pascale Tréfigny, L'imitation: contribution à l'étude juridique des comportements référentiels, Presses universitaires de Strasbourg, 2000, Collection du CEIPI, 350 p.   

    Pascale Tréfigny, L'imitation: contribution à l'étude juridique des comportements référentiels, 1997, 454 p. 

  • Pascale Tréfigny, « Les signes olympiques, d'une protection classique à une para-propriété intellectuelle à la hauteur d'une exceptionnelle renommée », in Jean-Michel Bruguière (dir.), La para-propriété intellectuelle, Dalloz, 2022, pp. 53-69 

    Pascale Tréfigny, « Propos introductifs », in Pascale Tréfigny (dir.), L'articulation des droits de propriété intellectuelle et du droit de la concurrence, Dalloz, 2020, pp. 1-4 

    Pascale Tréfigny, « La protection des créations/éléments véhiculés par les réseaux », in Bérangère Gleize, Agnès Maffre-Baugé (dir.), La propriété intellectuelle renouvelée par le numérique : [actes du colloque du 22 novembre 2019, organisé à la maison de l'avocat de Grenoble par le CUERPI et le centre de recherches juridiques (CRJ) de l'Université Grenoble-Alpes], Dalloz, 2020, pp. 51-69 

    Pascale Tréfigny, Giovanni Casucci, « Lorsque les systèmes juridiques s’intègrent dans les dispositions nationales substantielles »: l’intégration en droit des marques, in Amélie Favreau (dir.), La propriété intellectuelle en dehors de ses frontières : colloque international du CUERPI, 2 décembre 2016, Université Grenoble-Alpes, Larcier, 2019, pp. 29-40   

    Pascale Tréfigny, « Le consommateur d’attention moyenne en droit des marques », in Jean-Michel Bruguière (dir.), Les standards de la propriété intellectuelle, Dalloz, 2018, pp. 101-113 

    Pascale Tréfigny, « L'immatériel et la propriété intellectuelle », in Stéphanie Fournier (dir.), L'immatériel et le droit : perspectives et limites, Institut Universitaire Varenne, 2017, pp. 49-70 

    Pascale Tréfigny, « Concurrence déloyale et le monde du luxe », in Jean-Michel Bruguière (dir.), La propriété intellectuelle dans les droits du marché et de la rivalité concurrentielle : [actes du colloque, Dalloz, 2016, pp. 113-119 

    Pascale Tréfigny, « L'exploitation des signes des personnes publiques et des personnes connues », in Jean-Michel Bruguière (dir.), L'entreprise et la titularité des droits de propriété intellectuelle, Dalloz, 2015, pp. 131-146 

    Pascale Tréfigny, « Action en contrefaçon et action en concurrence déloyale »: l’évolution de la jurisprudence la plus récente face au parasitisme, in Christophe Geiger, Caroline Roda (dir.), Le droit de la propriété intellectuelle dans un monde globalisé = Intellectual property law in a globalized world : mélanges en l'honneur du Professeur Joanna Schmidt-Szalewski, LexisNexis, 2014, pp. 343-361 

    Pascale Tréfigny, « Les liens commerciaux et le droit des marques », in Jean-Michel Bruguière (dir.), L'entreprise à l'épreuve du "droit " de l'Internet : Quid novi ?, Dalloz, 2014, pp. 91-102 

  • Pascale Tréfigny, Alexandra Mendoza-Caminade, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: août 2022 - octobre 2023, Recueil Dalloz, 2023, n°42, p. 2150 

    Pascale Tréfigny, « La parodie en droit des marques »: Un traitement nécessairement différent du droit d’auteur, Propriétés intellectuelles, 2023, n°89, pp. 20-29   

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: février 2022 - juillet 2022, Recueil Dalloz, 2022, n°42, p. 2184 

    Pascale Tréfigny, Jean-Christophe Galloux, André Lucas, Pierre Sirinelli, Pierre-Yves Gautier [et alii], « Numéro anniversaire - 20 ans de PI ! », Propriétés intellectuelles, 2021, n°81 

    Pascale Tréfigny, Charles de Haas, Marie Courboulay, Thierry Mollet-Viéville, Guylène Kiesel Le Cosquer [et alii], « L'évolution de la propriété intellectuelle vue par cinq de ses praticiens », Propriétés intellectuelles, 2021, n°81, pp. 74-83 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique », Recueil Dalloz, 2020, n°40, p. 2262 

    Pascale Tréfigny, « Bataille de titans, tous deux aux pieds d'argile ! »: note sous TGI Paris, 3e ch., 1re sect., 3 oct. 2019, Sté Showroomprive.com c/ Sté Vente-privee.com : www.legalis.net, Propriété industrielle, 2019, n°12, p. 64 

    Pascale Tréfigny, « Label est-il forcément trompeur ? La belle démonstration... »: note sous Cass. com., 18 sept. 2019, n° 17-27.974, M. Fr. J. c/ Dir. gén. INPI : JurisData n° 2019-016357 ; PIBD 2019, n° 1125, III, p. 487, Propriété industrielle, 2019, n°12, p. 65 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: novembre 2018 - octobre 2019, Recueil Dalloz, 2019, n°41, p. 2266 

    Pascale Tréfigny, « La notion d'usage, pour le maintien et la défense du droit »: note sous CA Paris, pôle 5, 1re ch., 11 juin 2019, n° 17/04525, Sté Moulages Plastiques du Midi c/ Sté Maisons du Monde France : PIBD 2019, n° 1123, III, p. 413, Propriété industrielle, 2019, n°11, p. 58 

    Pascale Tréfigny, « Dupond et Dupont... ici, une seule famille ! »: note sous EUIPO, div. opp., 27 août 2019, n° B 3049578, Automobiles Peugeot c/ Éts Peugeot Frères, Propriété industrielle, 2019, n°11, p. 59 

    Pascale Tréfigny, « Ni la référence au défaut d'intérêt à agir, ni à des justes motifs n'y font... Déchéance ! »: note sous CA Paris, pôle 5, 2e ch., 17 mai 2019, n° 18/06796, Sté Affaires à faire c/ Sté Choelina : PIBD 2019, n° 1120, III, p. 355, Propriété industrielle, 2019, n°9, p. 47 

    Pascale Tréfigny, « Le poids des mots... une possible origine commune »: note sous CA Paris, pôle 5, 1re ch., 9 avr. 2019, n° 18/14397, Stés Jean-Patou Worldwide Ltd et Jean Patou c/ Dir. INPI et M.S : PIBD 2019, n° 1120, III, p. 348, Propriété industrielle, 2019, n°9, p. 46 

    Pascale Tréfigny, « Une activité utile des syndicats, en matière de marque... »: note sous CA Aix-en-Provence, ch. 3-1, 23 mai 2019, n° 16/20267, Syndicat OSEDI c/ Syndicats UNSA et UNSA PDFS dit UNSA Energie, Propriété industrielle, 2019, n°78, p. 37 

    Pascale Tréfigny, « Paris, capitale bienaimée... »: note sous CA Paris, pôle 5, 2e ch., 12 avr. 2019, n° 18/07432, Sté Central Moto République – Cycle Laurent (CMR) c/ M. le Dir. INPI : PIBD 2019, n° 1118, III, p. 310, Propriété industrielle, 2019, n°78, p. 38 

    Pascale Tréfigny, « La forme du recours contre une décision de rejet »: note sous Cass. com., 13 mars 2019, n° 17-10.861, Sté Groupe Go Sport c/ Dir. INPI : JurisData n° 2019-003738 ; PIBD 2019, n° 1115, III, p. 224, Propriété industrielle, 2019, n°6, p. 29 

    Pascale Tréfigny, Nicolas Binctin, Charles de Haas, Matthieu Dhenne, Jérôme Tassi, « La transposition du paquet marques »: le « Printemps européen » du droit français des marques ?, Recueil Dalloz, 2019, n°18, p. 1000 

    Pascale Tréfigny, « La suppression de marque, hypothèse d'école ? »: note sous CA Versailles, 12e ch., 8 janv. 2019, n° 18/00776, Sté Skis Rossignol et Club Rossignol c/ Sté Bollé Brands : PIBD 2019, n° 1112, III, p. 136, Propriété industrielle, 2019, n°5, p. 25 

    Pascale Tréfigny, « Les chefs et critères de l'indemnisation en matière de contrefaçon... »: note sous Cass. com., 23 janv. 2019, n° 16-28.322, Stés Carrera et Texas de France c/ Sté Muller : JurisData n° 2019-000858 ; PIBD 2019, n° 1112, III, p.120, Propriété industrielle, 2019, n°5, p. 24 

    Pascale Tréfigny, « La fonction d'indication d'origine... »: note sous Cass. com., 23 janv. 2019, n° 17-18.693, Stés Roche Bobois Groupe et Roche Bobois international c/ Sté Caravane : JurisData n° 2019-000861 ; PIBD 2019, n° 1111, III, p. 114, Propriété industrielle, 2019, n°4, p. 18 

    Pascale Tréfigny, « Comparaison Nutrilogie c/ Nutriolic : assez logique... »: note sous TGI Paris, 3e ch., 1re sect., 7 juin 2018, n° 16/00463, Sté L'Oréal c/ Sté Guinot : PIBD 2019, n° 1106, III, p. 773, Propriété industrielle, 2019, n°2, p. 9 

    Pascale Tréfigny, « Déclinaison ou pas, telle est la question ! »: note sous Cass. com., 14 nov. 2018, n° 17-24.086, Sté Ecolab Inc. c/ Dir. gén. INPI et Sté Kairos : JurisData n° 2018-020390 ; PIBD 2019, n° 1106, III, p. 771, Propriété industrielle, 2019, n°2, p. 10 

    Pascale Tréfigny, « Rejet d'une marque composée de la couleur rouge pour des pommes de terre »: note sous CA Douai, 31 mai 2018, n° 18/00579, Sté Touquet Savour c/ Dir. gén. INPI : PIBD 2018, n° 1103, III, p. 662, Propriété industrielle, 2019, n°1, p. 2 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: octobre 2017 - octobre 2018, Recueil Dalloz, 2018, n°41, p. 2270 

    Pascale Tréfigny, « La Féria de Béziers : une tradition et non un signe distinctif ! », Propriété industrielle, 2018, p. 29 

    Pascale Tréfigny, « Difficile appréciation du lien... », Propriété industrielle, 2018, p. 25 

    Pascale Tréfigny, « #Paris et la notoriété de notre capitale... », Propriété industrielle, 2018, p. 26 

    Pascale Tréfigny, « Bien mal acquis... », Propriété industrielle, 2018, p. 51 

    Pascale Tréfigny, « Bluecar c/ Auto bleue : circulez ! », Propriété industrielle, 2018, p. 53 

    Pascale Tréfigny, « L'épuisement invoqué doit se démontrer », Propriété industrielle, 2018, p. 40 

    Pascale Tréfigny, « Rouge, paire et... gagne ! », Propriété industrielle, 2018, p. 41 

    Pascale Tréfigny, « La marque à trois bandes... », Propriété industrielle, 2018, p. 46 

    Pascale Tréfigny, « Une déclinaison, ou la partition des possibles... », Propriété industrielle, 2018, p. 47 

    Pascale Tréfigny, « Marque ancienne : extension d'activité et translitération : contrefaçon ! », Propriété industrielle, 2018, p. 42 

    Pascale Tréfigny, « Une histoire de famille... », Propriété industrielle, 2018, p. 43 

    Pascale Tréfigny, « Jours de France versus Jour de France... », Propriété industrielle, 2018, p. 37 

    Pascale Tréfigny, « La couleur ne suffit pas toujours ! », Propriété industrielle, 2018, p. 39 

    Pascale Tréfigny, « L'intérêt de la concurrence déloyale... », Propriété industrielle, 2018, p. 41 

    Pascale Tréfigny, « Un fantôme particulier, particulièrement connu... », Propriété industrielle, 2018, p. 43 

    Pascale Tréfigny, « Happy ! », Propriété industrielle, 2017, p. 35 

    Pascale Tréfigny, « La France défend son nom », Propriété industrielle, 2017, p. 36 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: octobre 2016 - juillet 2017, Recueil Dalloz, 2017, n°41, p. 2390 

    Pascale Tréfigny, « L'intérêt de choisir un terme arbitraire... », Propriété industrielle, 2017, p. 43 

    Pascale Tréfigny, « Un vent de liberté, ou plutôt vents contraires ! », Propriété industrielle, 2017, p. 45 

    Pascale Tréfigny, « Fi du choix de mots-clés positifs ou négatifs : seul le risque de confusion compte... », Propriété industrielle, 2017, p. 30 

    Pascale Tréfigny, « Toutes voiles dehors ! », Propriété industrielle, 2017, p. 32 

    Pascale Tréfigny, « Imagination et motivation ne font pas bon ménage ! », Propriété industrielle, 2017, p. 39 

    Pascale Tréfigny, « L'interprétation stricte des accords de coexistence... », Propriété industrielle, 2017, p. 40 

    Pascale Tréfigny, « Syndicats et vie des affaires... Vive la concurrence ! », Propriété industrielle, 2017, p. 35 

    Pascale Tréfigny, « La délicate question des marques constituées d'un patronyme réputé et transmises... », Propriété industrielle, 2017, p. 37 

    Pascale Tréfigny, « De Lili à Bébé Lilly, toute une histoire... de marque ! », Propriété industrielle, 2017, p. 36 

    Pascale Tréfigny, « L'indemnité de contrefaçon : quelques précisions... », Propriété industrielle, 2017, p. 35 

    Pascale Tréfigny, « Tout est question de territoire ! », Propriété industrielle, 2017, p. 36 

    Pascale Tréfigny, « Petits rappels en matière d'appréciation de la contrefaçon... », Propriété industrielle, 2017, p. 30 

    Pascale Tréfigny, « Qui voulait profiter de Charlie, paye ! », Propriété industrielle, 2017, p. 32 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: octobre 2015 - septembre 2016, Recueil Dalloz, 2016, n°36, p. 2141 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: septembre 2014 - septembre 2015, Recueil Dalloz, 2015, n°38, p. 2214 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: septembre 2013 - septembre 2014, Recueil Dalloz, 2014, n°40, p. 2317 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: septembre 2012 - septembre 2013, Recueil Dalloz, 2013, n°37, p. 2487 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: août 2011 - août 2012, Recueil Dalloz, 2012, n°35, p. 2343 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: juillet 2010 - août 2011, Recueil Dalloz, 2011, n°34, p. 2363 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: juin 2009 - juin 2010, Recueil Dalloz, 2010, n°30, p. 1966 

    Pascale Tréfigny, Jacques Larrieu, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: septembre 2007 - juin 2009, Recueil Dalloz, 2009, n°29, p. 1992 

    Pascale Tréfigny, « La cause, comme cause de nullité d’un contrat d’entreprise ? »: note sous Cass. com., 17 juin 2008, n° 07-15.477, Société Calet c/ Société Avengardis, Revue Lamy Droit civil, 2009, n°59, pp. 67-68 

    Pascale Tréfigny, « L’obligation de délivrance au secours des vendeurs de livres sur Internet »: note sous Cass. com., 6 mai 2008, n° 07-16.381, Société France Télécom e-commerce c/ Syndicat de la librairie française, Revue Lamy Droit civil, 2009, n°59, pp. 68-69 

    Pascale Tréfigny, « L’indivision individualiste quand tout va bien », Revue Lamy Droit des affaires, 2007, n°21, pp. 72-79 

    Pascale Tréfigny, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: mars 2006 - avril 2007, Recueil Dalloz, 2007, n°28, p. 1991 

    Pascale Tréfigny, Christian Le Stanc, « Droit du numérique »: panorama 2005, Recueil Dalloz, 2006, n°11, p. 785 

  • Pascale Tréfigny, « Propriété intellectuelle et droit public », le 17 novembre 2023  

    Colloque organisé par le CRJ, Université de Grenoble-Alpes et le CUERPI

    Pascale Tréfigny, « L'émergence d'un droit des données », le 02 décembre 2022  

    Organisé par le CUERPI et le CRJ, Université Grenoble Alpes

    Pascale Tréfigny, « Le droit de la propriété intellectuelle à l’heure du numérique : les apports de l’acte de Bamako », le 28 mars 2022  

    Organisé par le CECOJI, Université de Poitiers et le CDA, Université de Lomé

    Pascale Tréfigny, « La para-propriété intellectuelle », La para-propriété intellectuelle, Grenoble, le 24 septembre 2021    

    Organisé par l'équipe CUERPI du Centre de recherches juridiques, Université Grenoble Alpes

    Pascale Tréfigny, « L'équilibre en propriété intellectuelle », le 12 avril 2021  

    Webinaire organisé par l’IRPI, Université Paris II Panthéon-Assas

    Pascale Tréfigny, « La protection des créations véhiculées par les réseaux », L'articulation des droits de propriété intellectuelle et du droit de la concurrence, Grenoble, le 22 novembre 2019   

    Pascale Tréfigny, « La propriété intellectuelle renouvelée par le numérique », le 22 novembre 2019  

    Colloque CRJ-CUERPI organisé par l’Université Grenoble Alpes – UGA, sous la direction de Bérengère Gleize et d’Agnès Maffre Baugé

    Pascale Tréfigny, Giovanni Casucci, « Lorsque les systèmes juridiques s’intègrent dans les dispositions nationales substantielles », La propriété intellectuelle en dehors de ses frontières, Grenoble, le 02 décembre 2016   

    Pascale Tréfigny, « L'articulation des droits de propriété intellectuelle et du droit de la concurrence », le 07 décembre 2018  

    Organisé par le CRJ CUERPI, Université Grenoble-Alpes sous la direction de Pascale Tréfigny, Professeur de droit privé

    Pascale Tréfigny, « Les standards de la propriété intellectuelle », Les standards de la propriété intellectuelle, Grenoble, le 08 décembre 2017    

    Organisé sous la direction scientifique de Jean- Michel Bruguière, Professeur. Université Grenoble-Alpes, Directeur du CUERPI

    Pascale Tréfigny, « Synthèse,Palais des Papes, Avignon, le 30 juin 2018L'appellation est morte, vive l'appellation ! », 4ème Journées Internationales des Amateurs Éclairés de Vins, L'appellation est morte, vive l'appellation !, Avignon, le 30 juin 2018 

    Pascale Tréfigny, « Propriété intellectuelle », Colloque "L'immatériel et le droit : perspectives et limites", Grenoble, le 13 octobre 2016    

    Colloque organisé par le CRJ sous la responsabilité de : Stéphanie Fournier, Professeur de droit privé à l’Université Grenoble Alpes, Directrice de l’institut d’études judiciaires

    Pascale Tréfigny, « Propriété intellectuelle et liberté contractuelle, Workshop », Liberté contractuelle et droit des marques, Grenoble, le 23 septembre 2016 

    Pascale Tréfigny, Jean-Claude Masson, « Les faits constitutifs de concurrence déloyale », La propriété intellectuelle dans les droits du marché et de la rivalité concurrentielle, Grenoble, le 04 décembre 2015   

    Pascale Tréfigny, Jean-Michel Bruguière, « L’exploitation des signes des personnes publiques et des personnes connues », Colloque annuel du CUERPI "L'entreprise et la titularité des droits de propriété intellectuelle", Grenoble, le 28 novembre 2014 

    Pascale Tréfigny, « Les liens commerciaux et le droit des marques », L'entreprise à l'épreuve du droit de l'Internet : Quid Novi, Grenoble, le 06 décembre 2013 

    Pascale Tréfigny, « L’indivision individualiste quand tout va bien », La copropriété intellectuelle, Lyon, le 23 mars 2007 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Joanna Kaminska, Brevet pharmaceutique et étique, thèse soutenue en 2023 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Anne-Catherine Chiariny (Rapp.), Nicolas Binctin (Rapp.), Amélie Favreau et Jean-Michel Bruguière  

    L’éthique doit être un contrepoids au monopole du breveté, en matière de médicaments car c’est un domaine très particulier quinécessite la prise en compte d’intérêts essentiels de santé publique. Cette notion recouvre la santé de chaque individu et si le monopoleaccordé au breveté incite les opérateurs à investir dans la recherche de solutions thérapeutiques, ce ne doit pas être au détriment de lasanté des personnes. L’accès aux soins ne doit pas être délaissé au profit des monopoles, certes utiles, mais qui méritent d’être encadréau nom de l’éthique.Le droit de la propriété intellectuelle est un régime spécial de droit des biens permettant d'approprier une catégorie particulière de biens,les biens intellectuels. Cette propriété, reconnue internationalement dès la fin du 19ème siècle avec la Convention d’Union de Paris de1883, traduit l’importance de la protection accordée aux inventions, notamment, en raison de l’importance des intérêts économiquesen jeu. Cette réservation, déjà contestée toutes disciplines confondues, l’est davantage encore dans le monde des brevetspharmaceutiques. Sans doute liée à une méconnaissance des mécanismes de protection (conditions exigées et exceptions possibles),ces brevets pharmaceutiques suscitent de vives réactions contestataires, craignant que tous ne puissent profiter des progrès réalisés etréservés durant une vingtaine d’années. Nous allons démontrer que l’éthique peut permettre une conciliation entre l’incitationnécessaire aux investissements grâce au monopole accordé et les besoins des populations.Le cas de la confrontation de la propriété intellectuelle et de la santé en est un exemple flagrant des interrogations et craintes actuelles.On stigmatise les brevets, on en fait une cause majeure des pandémies mondiales, en oubliant tout simplement que la quasi-totalité desprincipes actifs inscrit par l'OMS sur la liste des médicaments essentiels (dont ceux permettant de lutter contre le Sida) sont dans ledomaine public et que la très grande majorité des pathologies provoquant des morts massives sont traitées par des principes actifs horsdu champ des brevets.Néanmoins, trop de personnes dans le monde n'ont pas accès aux médicaments qui leur sont nécessaires pour traiter leur pathologie,mais dans la majorité des cas, les raisons de ces carences ne se trouvent pas dans le droit des brevets. Il faut plutôt chercher les sourcesdu problème dans l’analyse économique de la santé publique, dans les carences du système de protection sociale…Le brevet peut donc ne pas être la principale source du problème de l’accès à la santé pour tous, il peut quand même en constituer unfrein. En effet, le monopole d’un brevet peut induire une situation qui paraît injuste dans les pays en développement notamment. C’estla raison pour laquelle, pour des raisons éthiques, les parties à l’accord sur les ADPIC ont été amenées à prévoir la possibilité pour lesgouvernements de suspendre le monopole d'un brevet en autorisant l'importation ou la fabrication de « copies » de médicaments à desfins de santé publique, le temps nécessaire. Toutefois, ces dispositions de l'accord ADPIC relatives aux « exceptions limitées aux droitsconférés », dites « clauses de sauvegarde de la santé publique », n'ont jamais été mises en oeuvre, ce qui est regrettable. Ce serait lasolution, selon nous, pour répondre à des situations sanitaires d’urgence puisque les médicaments importés y sont trop chers etdemeurent donc inaccessibles à ceux qui en ont besoin.La primauté du droit à la santé par rapport aux droits conférés par le brevet a été mainte fois affirmée, toutefois, cette supériorité n'apas prévalu, bloquant l'accès de ces pays en développement aux médicaments essentiels, les conduisant à une situation sanitaireéthiquement inadmissible. L’éthique doit participer à ce rééquilibrage en faisant primer les besoins des populations par rapport auxdroits des brevetés.

    Diren Kaplangil, Les enjeux juridiques de l'Open Data : les données publiques entre la patrimonialisation et dé-patrimonialisation, thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Alexandra Mendoza-Caminade (Rapp.), Anne-Catherine Chiariny (Rapp.), Jean-Michel Bruguière  

    La thématique de la libération des contenus informationnels issus du secteur public prend une dimension nouvelle avec l’engagement de l’État dans sa politique d’open data. Devenant « ouvertes » au sens libre de droits, les données publiques aujourd’hui ne sont plus considérées comme moyen de l’action publique seul au service des relations démocratiques entretenues entre l’administration et ses administrés, mais apparaissent davantage comme « infrastructure informationnelle » autour de laquelle se dessine l’économie dite « numérique ». Cette transformation quant à l’appréhension des données suscite sans doute la question de leur nature juridique, encore loin d’être précise dans les textes réglementaires. Les aménagements apportés dans le cadre du régime de l’open data semblent les rapprocher des « communs de la connaissance » et laissent penser que ces ressources ne peuvent être privatisées au profit de certains. Pourtant, les pratiques qui interviennent en matière de leur valorisation révèlent la volonté du contrôle de leur exploitation par les institutions publiques qui les détiennent, ou leurs cessionnaires, dont les modèles d’exercice s’apparentent à des formes de propriétés exclusives.Le discours de l’ouverture ne révèle pas seule la question de la nature juridique des données. En effet, la démarche d’open data se situe au cœur de la politique de l’immatériel public de l’État qui cherche à protéger et valoriser toutes ses ressources d’une manière parfois qui contrarie avec les principes de l’ouverture. Notre travail de recherche s’attache donc à l’analyse de cette relation conflictuelle créée autour de la libération des données du secteur public qui embrasse différentes thématiques à la croisée des chemins du droit public et du droit privé, plus précisément des propriétés intellectuelles.

    Dang Phuong Tran Le, La protection des marques : étude de droit comparé Europe et Vietnam, thèse soutenue en 2015 à Université Grenoble Alpes ComUE, membres du jury : Christian Le Stanc (Rapp.), Anne-Emmanuelle Kahn (Rapp.)    

    Dans le cadre des activités commerciales en cours, pour rivaliser avec succès au marché du Vietnam en particulier et au marché mondial en général, les entreprises ont besoin d'avoir des produits uniques, variés de styles, de couleurs, et de caractéristiques remarquables. Pour le faire, en réalité, beaucoup d'entreprises ont davantage investi dans la recherche, création et le développement des marques de marchandise. Toutefois, dans les activités commerciales, une situation réelle se passe où les entreprises mènent des activités légitimes sont souvent violés concernant les droits de propriété des marques sous les formes diverses et complexes. La plupart de la violation de marques de commerce se fait à l'erreur délibéré, c'est à dire le sujet réalise l'acte de violation sait bien que sa marque lancée au marché est similaire ou cause la confusion aux consommateurs, afin d'obtenir du profit de la vente de biens ou de services. La cause de la situation ci-dessus peut être dérivée de la construction et gestion de la marque au Vietnam est un domaine relativement nouveau pour de nombreuses entreprises. Ce n'est pas tout propriétaire de l'entreprise considère sa marque comme du bien intangible, donc il n'a pas préparé des conditions juridiquement nécessaires pour consolider et développer la marque. En terme d'objectivité, le système juridique spécialisée du Vietnam n'est pas conforme dans les règlements d'établir le droit de propriété et dans les règlements d'identifier l'acte de violation. Les procédures d'enregistrement des droits de propriété industrielle sont surchargées et complexes; le temps d'attente pour la délivrance du certificat de protection de la propriété des marques est très long et traverse plusieurs étapes d'examen. D'autre part, la sanction pour assurer l'appropriation industrielle au Vietnam n'est pas complète et détaillée, le mécanisme de mise en œuvre des sanctions n'est pas clair, et les bases de règlement ne sont pas satisfaisantes.

    Cédric Gonon, L'utilisation d'oeuvres protégées sans le concours de l'auteur : contributions sur l'équité en propriété littéraire et artistique, thèse soutenue en 2012 à Grenoble, membres du jury : Agnès Maffre-Baugé (Rapp.), Edouard Treppoz (Rapp.)    

    Ce travail de recherche traite des rapports entre le droit de la propriété littéraire et artistique et le principe d'équité, qui permet à chacun des acteurs de la propriété littéraire et artistique : auteur, public, exploitant, de se voir attribuer des prérogatives à sa juste mesure, en faisant en sorte de léser le moins possible les autres acteurs. Les rapports à l'équité sont dans un premier temps étudiés dans le cadre de l'exploitation traditionnelle des droits d'auteur : d'une part par l'intermédiaire des sociétés de gestion collective et d'autre part du fait des contrats d'exploitation portant sur des œuvres. Dans ces cas de figure, l'équité sert de référence dans les relations contractuelles entre l'auteur et l'exploitant. Les rapports à l'équité sont également étudiés dans le cadre du phénomène des œuvres évolutives et des licences libres qui les accompagnent. Les rapports à l'équité sont ensuite étudiés dans le cadre des limitations des droits de l'auteur. Certains de ces limitations font l'objet de compensation, telles les licences légales et les exceptions rémunérées. Les exceptions qui ne font pas l'objet d'une rémunération font l'objet d'une rationalisation. Sont évalués à l'aune de l'équité les moyens de rationalisation d'une part et les exceptions rationalisées du fait de ces moyens d'autre part. L'équité est mesurée dans cette hypothèse entre les prérogatives des ayants droit et celles des bénéficiaires des exceptions.

  • Marie Oulabou Moudouma, Les droits de propriété intellectuelle à l'épreuve du droit de la concurrence, thèse soutenue en 2021 à Rennes 1 sous la direction de Maryline Boizard, membres du jury : Jacques Larrieu (Rapp.), Valérie-Laure Benabou et Daniele Briand  

    La propriété intellectuelle et le droit de la concurrence représentent, en apparence, deux branches antinomiques du droit des affaires influençant considérablement les stratégies des entreprises. Si la propriété intellectuelle favorise l’octroi de monopoles d’exploitation au profit d’entreprises innovantes, le droit de la concurrence prône, en revanche, l’accessibilité des marchés et la libre circulation des marchandises. Le monopole d’exploitation inhérent aux droits de propriété intellectuelle s’opposerait ainsi à la liberté de la concurrence parce que chaque régime juridique est ancré dans une logique spécifique. L’objet de cette thèse consiste à démontrer qu’en réalité, les deux domaines convergent dans leurs finalités intrinsèques. Ils permettent aux acteurs du marché du tirer profit de leurs activités créatives et de leurs capacités d’innovation en dynamisant la concurrence et en remplissant des objectifs d’intérêt général (développement économique, culturel, technologique, recherche scientifique, etc.). Le recours à l’analyse économique du droit est essentiel pour la complémentarité des deux systèmes de protection et leur équilibre mutuel. Elle explique, d’une part, comment l’attribution d’un droit exclusif maintient les incitations à la création et elle démontre, d’autre part, pourquoi la reconnaissance d’une protection non-absolue rend contestable l’économie de la propriété intellectuelle. Par ailleurs, s’il faut admettre que certaines interactions virent à la relation conflictuelle, la recherche d’équilibre est réelle puisque les limitations apportées à un droit sont généralement proportionnées à la protection requise par l’autre droit.

    Simplice Ouattara, La contrefaçon de médicaments dans l'espace U.E.M.O.A., thèse soutenue en 2021 à Strasbourg sous la direction de Stéphanie Carre, membres du jury : Joseph Fometeu (Rapp.), Denis Loukou Bohoussou    

    La contrefaçon de médicament à usage humain est un phénomène de dimension internationale qui constitue aujourd’hui plus qu’hier, une véritable pandémie. La réalisation de cette étude nous a amené à déterminer respectivement la caractérisation de la contrefaçon de médicaments dans l’espace UEMOA et les moyens de lutte subséquents mis en oeuvre pour l’éradication de ce phénomène. En effet, la caractérisation de la contrefaçon de médicaments dans l’espace UEMOA a consisté à identifier respectivement l’objet de la contrefaçon c’est à dire le médicament et les actes constitutifs de contrefaçon. Quant au point relatif aux moyens de lutte mis en oeuvre contre la contrefaçon de médicaments à usage humain, nous avons tenté de mettre en exergue leur inadéquation avec le délit de contrefaçon de médicament ou parfois même leur inexistence dans certains Etats membres de l’UEMOA rendant ainsi la lutte vaine au point de constituer un terreau favorable à la prolifération de ce fléau, d’où la nécessité d’exhorter ceux-ci à se doter de textes contemporains adaptés à la gravité de ce phénomène. La situation peu reluisante de l’environnement juridique dans les Etats membres de l’UEMOA relatif au délit de contrefaçon de médicament et la protection de la médecine traditionnelle, exposent les populations à la consommation de médicaments contrefaisants. Enfin, la question épineuse du rapport entre le monopole du brevet et le libre accès au médicament par les Pays les Moins Avancés (PVD) et les Pays en Voie de Développement (PVD) a été abordée. Il s’agissait pour nous de montrer la nécessité pour les Etats membres de l’UEMOA d’avoir recourt aux flexibilités prévues par les ADPIC parce qu’ils pourraient être une véritable alternative à l’accès au médicament de bonne qualité même si les Pays Développés (PD), notamment, les USA et l’UE ne leur facilitent pas toujours la tâche avec l’instauration des ADPIC Plus ou les Accords de Libre Echange (ALE) avec comme objectif de contraindre les PMA à ne pas pouvoir recourir aux flexibilités prévues à l’article 30 de l’Accord sur les ADPIC et à la Déclaration de Doha.

    Léo Peuillot, Droit des marques et collectivité territoriale : perspectives de protection et de valorisation, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg sous la direction de Laure Marino, membres du jury : Caroline Le Goffic (Rapp.), Théo Hassler    

    Cette étude tente de déterminer la place accordée à la collectivité territoriale au sein du droit des marques, tout en recherchant si cet outil répond réellement à ses besoins et s’il est opportun de le modifier. Outre l’analyse d’éventuelles évolutions du droit des marques, en vue d'améliorer la prise en compte des intérêts de la collectivité territoriale, l’objectif est également de proposer des méthodes et instruments à mettre en œuvre concrètement afin d’optimiser l’utilisation de ce droit. D’une part, sont étudiés les défis et enjeux auxquels elle est confrontée, ainsi que les utilités et bénéfices que la marque peut lui apporter. Il s’agit ainsi de déterminer l’intérêt du droit des marques pour la collectivité territoriale. D’autre part, celle-ci souhaite mettre en œuvre ce droit afin d’enregistrer et d’exploiter une marque. Il est alors réalisé une analyse du fonctionnement du droit des marques au service de la collectivité territoriale.

    Yii-Der Su, Les litiges en matière de marque : contribution à une étude de droit comparé entre la France, la Chine continentale et Taïwan, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg sous la direction de Yves Reboul, membres du jury : Didier Ferrier (Rapp.), Stefan Martin et Celine Meyrueis-Pebeyre    

    Le droit de la propriété intellectuelle a connu d’importants développements dans le sillage de la révolution technologique et du phénomène de la globalisation. Le droit de marque confère un monopole au profit de son titulaire, qui lui permet d’établir des liens avec les consommateurs, à travers les produits et les services qui sont revêtus du signe protégé : des liens juridiques et des liens commerciaux par l’effet de la communication, de la publicité, de la transmission de l’image de l’entreprise que celui-ci véhicule. Toutefois, les prérogatives attachées au droit de marque rencontrent des limites inhérentes à tout monopole, à savoir le respect de l’intérêt général, fil un conducteur qui gouverne la procédure d’enregistrement de la marque, au-delà, son maintien en vigueur et la détermination des frontières qui séparent ce qui est permis de ce qui est interdit. S’agissant de s’interroger sur les procédures de règlement des litiges, à l’aune de leur comparaison, entre trois systèmes de cultures juridiques très différentes, à savoir la France « berceau » du droit continental et, du droit administratif d’une part, et, d’autre part, deux entités de tradition juridique divergente - la Chine continentale et Taïwan - , on peut relever un renforcement du pouvoir administratif et en même temps, un mouvement d’harmonisation des règles du contentieux. Le renforcement du pouvoir administratif se manifeste à travers l’extension des compétences en matière de droits de propriété intellectuelle. Ainsi, en Chine continentale, les autorités administratives locales peuvent appliquer les lois administratives pour régler avec célérité les litiges de propriété intellectuelle. En France, le renforcement du pouvoir administratif s’exprime avec la transposition future de la directive de 2015 sur l’harmonisation du droit des marques dans l’Union européenne, qui attribue compétence à l’INPI en matière de déchéance et de nullité des marques, au premier degré. L’harmonisation du droit des marques se révèle avec le renforcement du mécanisme de la retenue en douane en Chine continentale et à Taïwan et, par ailleurs, avec l’instauration de juridictions spécialisées, le législateur taïwanais étant le premier entre les trois systèmes juridiques, à créer une Cour en propriété intellectuelle en 2007.

  • Karina Lucila Castro Alvarado, Deux harmonisations régionales de droits des marques, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Jean-Christophe Galloux, membres du jury : Jean-Luc Piotraut (Rapp.), Marie Malaurie-Vignal et Julien Canlorbe  

    Les principes du droit des marques consacrés par la Convention d’Union de Paris (CUP) du 20 mars 1883 ont été repris dans le monde entier. Les dispositions de l’Union européenne (UE) ont imposé ces principes dans leurs propres termes : la directive communautaire n° 89/104/CEE qui a été remplacée par la directive communautaire n° 2008/95/CE du 22 octobre 2008, laquelle a été ensuite remplacée par la directive de l’UE n° 2015/2436 du 16 décembre 2015. Quant à la Communauté andine des Nations (CAN), elle a aussi pris en compte ces principes dans ses « décisions andines », lesquelles se sont succédées : la décision andine n° 85 de 1974, la décision andine n° 311 de 1991, la décision andine n° 313 de 1992, la décision andine n° 344 de 1993 et la décision andine n° 486 de 2000. Néanmoins, l’adoption des principes du droit des marques de la CUP par l’Union européenne et par la Communauté andine des Nations a été différente. Comme tout processus d’intégration, la Communauté andine des Nations a dû surmonter des obstacles. Une fois créée, la CAN a établi des normes visant non seulement à rassembler quatre pays (Bolivie, Colombie, Équateur et Pérou), mais aussi à la rapprocher des pays européens. Ainsi, l’Espagne est désormais un membre observateur de la CAN. La norme andine visant le rapprochement est le régime commun de la propriété industrielle de la Décision andine n° 486. Cette décision andine présente plus d’une différence avec les directives de l’UE. De plus, chaque pays membre de la CAN lui a donné une interprétation et une application différente parce que chacun a essayé d’adapter ladite décision andine à son contexte culturel et à son droit national constant.

    Hassan El Ktini, Les dépenses fiscales en droit marocain, thèse soutenue en 2020 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Martine Exposito, membres du jury : Charles Robbez Masson  

    À des fins d’incitation économique ou d’équité sociale, le système fiscal marocain a toujours connu des dérogations visant à alléger la charge fiscale de certaines catégories de contribuables ou secteurs d’activité. Ces dispositions dérogatoires représentent un manque à gagner considérable pour le budget de l’État, au même titre que les dépenses budgétaires. C’est à ce titre qu’elles sont appelées « dépenses fiscales » car elles représentent, en fait, un produit fiscal que l’État a renoncé de collecter sans toutefois s’assurer de la réalisation des objectifs qui lui ont été assignés. Contrairement aux dépenses budgétaires ces dépenses fiscales ne sont pas contingentées. Elles ne sont pas soumises aux mêmes règles de contrôle et de suivi que les dépenses budgétaires.Le paradoxe est que le Maroc a un besoin vital des recettes fiscales afin de faire face à des dépenses publiques qui ne cessent de croître et trouver, l’équilibre budgétaire tant prôné par les pouvoirs publics compte tenu du déficit devenu chronique depuis les années 80. Afin d’enrayer cette tendance, le Maroc a fait de l’impôt, à travers une multitude de réformes, l’instrument à même d’égaliser la croissance des dépenses publiques. Mais en dépit des efforts déployés sur le plan législatif et administratif, le déficit structurel est loin d’être comblé.A s’en tenir à une lecture purement comptable, pour éponger le déficit public, il suffit de faire table à rase de l’ensemble des dispositions dérogatoires minant le système fiscal marocain et faire de ce rejet en bloc d’une pierre deux coups : d’une part stopper la dérive dépensière contribuant au creusement du déficit budgétaire ; d’autre part en finir avec l’univers nébuleux des dépenses fiscales qui remet en cause une fiscalité simple efficace et équitable.Mais préconiser une telle alternative s’avère simpliste et réducteur de l’ampleur de la problématique des dépenses fiscales. Projeter, ainsi, de se débarrasser de tout l’arsenal dérogatoire sans discernement, c’est remettre en cause le rôle conféré à l’impôt depuis toujours, celui d’instrument de politique publique par excellence.. Ainsi, et chaque fois que les pouvoirs publics auraient recours à la dépense fiscale et non à la dépense budgétaire traditionnelle, on comprendrait que ce choix leur a été dicté par l’étude de faisabilité qui aurait été menée en amont de la prise de décision. Le conditionnel utilisé n’est nullement anodin car dans l’état actuel des choses, la démarche ainsi exposée n’est qu’un vœu pieux. La rationalité des dépenses fiscales est pourtant l’une des recommandations- phares des Assises nationales sur la fiscalité tenues en 2013. Il s’agit donc d’évaluer le degré de concrétisation de cette recommandation ce qui nous a imposé de passer en revue les cinq lois de finances qui se sont succédées les Assisses en question.Il nous est apparu indispensable, compte tenu de l’amalgame et du flou conceptuel et juridique qui entoure la notion de dépenses fiscales, de contribuer à en donner une définition, aujourd’hui manquante dans la littérature fiscale marocaine. Pour ce faire, nous avons essayé, en premier lieu, de revenir à la version originale de la notion de dépenses fiscales telle qu’elle a été forgée par son concepteur Stanley Surrey. Cette analyse rétrospective nous a permis de relever les dérapages conceptuels et les abus de langage qu’a connus cette notion. Par la suite, nous avons jugé utile de passer en revue la gestion marocaine des dépenses fiscales ainsi que ses imperfections et ses tares.En conclusion et afin d’apporter une pierre à l’édifice, une définition claire et concise ainsi que plusieurs recommandations ont été proposées, afin de rationaliser le système incitatif en lui imposant des règles de contrôle et de suivi strictes et impératives afin que la dépense publique ne soit plus synonyme de gaspillage de deniers publics.

    Hugo M'baye, La différence entre la bonne foi et la loyauté en droit des contrats, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Clémence Mouly, membres du jury : Frédéric Leclerc (Rapp.), Marie-Pierre Dumont-Lefrand  

    Il s'agit de s'interroger sur la réalité de la différence qui demeure dans le droit positif entre la notion de bonne foi et la notion de loyauté. La réflexion part du constat de l'emploi alternatif des termes de bonne foi et de loyauté dans la sphère contractuelle. Cette confusion est entretenue par les juges mais aussi par une grande partie de la doctrine. De telles notions peuvent-elles se confondre au point de pouvoir être employées dans des situations identiques pour réguler les mêmes comportements comme le droit positif pourrait le laisser penser ? En répondant par la négative, cette réflexion a pour but de montrer la nécessité de séparer ces deux notions cadres, victimes de leur forte proximité sémantique et du flou qui les entoure, dans le but de préserver le principe de sécurité juridique.Ainsi, cette étude vise à dégager des critères de distinction entre la bonne foi et la loyauté en droit des contrats, n’assumant pas le même rôle, tant juridique que méta-juridique. Si la bonne foi est une norme comportementale générale et minimale s’appliquant à toute relation contractuelle, la loyauté est, quant à elle, une norme spéciale et exigeante. Aussi, cette différence de nature va induire une différence de de champ d’application et de régime permettant de préserver le sujet de droit des conséquences pratiques malheureuses pouvant être entrainées par la confusion de ces notions.

    Camille Auteroche-Calaudi, Le référé afin de rétractation des ordonnances sur requête en droit judiciaire privé, thèse soutenue en 2019 à Montpellier sous la direction de Stéphane Destours et Jean-Louis Respaud, membres du jury : Thomas Le Gueut (Rapp.)  

    Aux termes de la jurisprudence, le référé afin de rétractation est un recours visant à rétablir le contradictoire lorsqu’un magistrat a fait droit à une ordonnance sur requête. Il ne s’agit pas d’une voie de recours stricto sensu. Selon la doctrine, le référé afin de rétractation est très pratiqué mais mal maîtrisé. Ce défaut de maîtrise serait justifié par plusieurs facteurs. D’abord, le législateur consacre seulement un article et demi au référé afin de rétractation dans le Code de procédure civile. Ensuite, les décisions rendues sont essentiellement d’espèce. Enfin, il n’existe pas d’étude doctrinale approfondie sur le référé afin de rétractation. Afin d’identifier précisément les intérêts de ce mécanisme, le présent travail de recherche a pour objectif de retracer l’itinéraire procédural du tiers intéressé à la rétractation. Cela amène, dans un premier temps, à s’interroger sur l’action en référé afin de rétractation et, dans un second temps, à discuter de la décision de référé afin de rétractation.

    Audrey Pemzec, La contrefaçon en ligne : le traitement judiciaire des atteintes aux droits de propriété intellectuelle, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Dominique Velardocchio-Flores, membres du jury : Fabrice Siiriainen (Rapp.), Isabelle Barrière-Brousse    

    La rencontre intervenue entre les biens protégés par le droit de la propriété intellectuelle et l'internet ne s'est pas faite sans heurts. Ubiquitaire, immatériel, anonyme et transfrontalier sont autant de spécificités de l'internet qui mettent en péril les prérogatives des titulaires de droit de propriété intellectuelle. Dans cette optique, l'identification des usages couverts par un droit de propriété intellectuelle est un enjeu essentiel pour déterminer le périmètre de la contrefaçon en ligne. Ainsi, la portée des droits de propriété intellectuelle sur l'internet détermine le périmètre de la contrefaçon en ligne. Dans cet environnement numérique, la portée des droits de propriété intellectuels ne peut être révélé qu'à l'étude de la masse des atteintes qu'ils endurent. Or, cette analyse ne souffre aucune ambiguïté. Il en résulte incontestablement le constat d'une limitation de la portée des droits exclusifs dans l'environnement numérique. Par ailleurs, la protection des droits de propriété intellectuelle est également affaiblie lors du traitement de la contrefaçon en ligne. En ce domaine, l'intervention du droit international privé est fréquente puisque les atteintes aux droits de la propriété intellectuelle présente souvent un élément d'extranéité. Toutefois, les critères de rattachement territoriaux prévus par la règle de conflit rendent difficile la détermination de la juridiction compétente dans un contentieux partiellement ou totalement dématérialisé. La responsabilité des acteurs de l'internet présente également de nombreuses faiblesses favorisant la diffusion de tout type de contenu

    Rothna Ngorn, La construction de la propriété intellectuelle au Cambodge, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Sylvie Pierre, membres du jury : Yves Reboul (Rapp.), Jean-Luc Pierre    

    La construction de la propriété intellectuelle au Cambodge remonte à une date récente. Cetteconstruction se traduit, d’une part, par l’adoption d’un cadre juridique consacrant la notionjuridique de la propriété intellectuelle et, d’autre part, par l’élaboration des mécanismes deprotection de la notion consacrée.Comme la législation de la propriété intellectuelle a été adoptée pour assurer la conformité dudroit cambodgien aux exigences de l’OMC, il n’est pas surprenant de constater que la notion et lerégime juridique de la propriété littéraire et artistique et ceux de la propriété industriellecambodgiennes sont presque identiques à ceux qui sont prévus dans l’Accord ADPIC et dans lesTraités et Conventions administrés par l’OMPI. À cause des obstacles d’ordre juridique,économique et social, la plupart des lois cambodgiennes de la propriété intellectuelle ne connaitpas encore une application effective et correcte dans la pratique. En conséquence, la notion de lapropriété intellectuelle cambodgienne est très peu développée.Pour faire respecter le titre de propriété littéraire et artistique et celui de la propriété industrielle,les mécanismes légaux et judiciaires visant à prévenir les atteintes au droit exclusif dont disposentles titulaires du droit, à préserver les éléments de preuves et à réprimer des atteintes sont prévusdans la législation cambodgienne portant sur la propriété intellectuelle. Par ailleurs, le recours auxmodes alternatifs de règlements de litiges tels que l’arbitrage commercial, la médiation et laPreliminary Alternative Disputes Resolution est également possible. L’efficacité et l’effectivitéde la mise en oeuvre de ces mécanismes pour la protection de la propriété intellectuelle sur leterritoire cambodgien sont une question d’actualité.

    Ali Bennani, Les contrats FIDIC, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Pierre Mousseron, membres du jury : Jean-Baptiste Racine (Rapp.), Marie Bourdeau-Guilbert  

    Participant d'un mouvement global d'élaboration du droit par des organismes privés, la Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils (FIDIC) élabore et diffuse les contrats FIDIC. Il s'agit de contrats-types utilisés dans les grands projets de construction internationaux par les acteurs du secteur de la construction internationale. Les contrats FIDIC participent à la transnationalisation du droit applicable à ces projets. Cette transnationalisation pose la question de l'existence d'une lex constructionis, dérivée spécifique de la lex mercatoria.Pour répondre à la question de l'existence de la lex constructionis, l'auteur procède à l'étude de la formation et de l'application des contrats FIDIC.

    Coralie Boumaza-Mercier, Aspects juridiques de la mise en oeuvre d'un système informatisé d'aide aux personnes, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Christine Hugon, membres du jury : Yann Favier (Rapp.), Emmanuel Terrier  

    La robotique d’assistance est une technologie permettant d’assurer la sécurité des personnes vulnérables dans leur quotidien ainsi que le suivi de leur santé. Elle est appelée à se développer de manière exponentielle dans les années à venir afin de faire face au vieillissement des populations. Si les bénéfices apportés par ces technologies sont notables, les risques qu’elles engendrent pour les droits fondamentaux de leurs utilisateurs sont également importants. Comme toute innovation, la robotique d’assistance nécessite un cadre juridique lui permettant de se développer et de susciter la confiance des différents acteurs. La présente étude a pour objectif d’exposer les différentes problématiques juridiques liées à l’introduction d’un robot d’assistance au domicile de personnes vulnérables, aussi bien lors de son installation que durant son fonctionnement. Il s’agira donc de déterminer comment le droit peut faire face à un tel phénomène technique. Cela nous conduira à chercher des réponses adaptées face aux problèmes spécifiques qui se posent.

    Young Sug Pyun, La résolution des conflits entre marques et noms de domaine : étude comparative Europe-Asie, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Dominique Velardocchio-Flores, membres du jury : Laure Marino (Rapp.), Jocelyne Cayron et Eun-Joo Min  

    Le nom de domaine était inventé pour localiser sur Internet. Son valeur augment en tant qu'une ressource importante pour les entreprises. Ils ont été reconnu un type d'un signe distinctif par les jurisprudences. Le principe de « premier arrivé, premier servi » est appliqué pour enregistrer. Le problème est qu'il n'existe pas de système permettant aux registraires de filtrer au préalable les demandes susceptibles de poser problème. Ils peuvent entrer en conflit avec d'autres signes distinctifs, notamment avec les marques. Les causes peuvent expliquer par les différences des systèmes. En principe, les litiges relatifs aux noms de domaine découlent de la pratique du cybersquattage. L'apparition du cyber squattage et l'augmentation rapide du nombre de conflits nuisent à la sécurité légale. Pour résoudre ces conflits, on peut utiliser deux procédures : la procédure extrajudiciaire et judiciaire. L'UDRP procédure a été mise en place par l'ICANN. Cette procédure est évaluée comme peu coûteuse, rapide et efficace. Beaucoup de pays opèrent la procédure extrajudiciaire très similaire avec l'UDRP. En ce qui concerne des litiges « .eu », la procédure ADR est lancée. Les tribunaux de chaque pays sont en train d'essayer de régler les conflits relatifs au cybersquattage sous le fondement des lois tels que le droit de marque, le droit de concurrence déloyale et droit civil. Comme les systèmes légaux de chaque de pays sont différents, le critère appliqué ne peut pas être identique. En conclusion, le système légal pour règlementer les conflits est en train de développer au niveau international. Il est nécessaire d'harmoniser le système de règlement des conflits.

    Alaa Mohamed Ramadan, L'abus du droit de brevet : étude comparée de droit français et égyptien, thèse soutenue en 2012 à Montpellier 1 sous la direction de Christian Le Stanc et Farid Alariny, membres du jury : Jacques Larrieu (Rapp.), Borham Atallah et Jacques Raynard  

    Le droit de brevet, sacralisé par sa qualification de droit de propriété, et renforcé par les dispositions des accords internationaux et des lois nationales, est facilement susceptible d'acquisition et d'exercice abusive. En outre, la défaillance de certains offices des brevets amplifie les possibilités de l'appropriation abusive. Les situations de l'acquisition abusive du droit de brevet sont plus fréquentes dans le secteur des hautes technologies (l'industrie pharmaceutique, la biotechnologie et l'industrie de l'informatique). Ces abus, d'une part, entravent la réalisation de la fonction assignée au droit de brevet et, d'autre part, restreignent la liberté de la concurrence. Les dispositions du droit des brevets et celles du droit de la concurrence imposent des limites au pouvoir des brevetés, pouvoir issu de leur droit privatif, afin de réaliser l'intérêt général. Cependant, ces deux corps de règles ne viennent pas au secours des particuliers dont les intérêts privés peuvent être atteints par l'usage abusif du droit de brevet. La théorie de l'abus de droit, principe général du droit commun, comble cette lacune. Malgré son application limitée et prudente en matière du droit de brevet, son utilité n'est pas à négliger. Elle permet de prévenir et de sanctionner l'usage anormal du droit de brevet. La comparaison entre le droit français et égyptien montre que la différence du niveau de développement économique et industriel entre les pays influe sur leur politique législative à l'égard du droit des brevets.

    Moulay Abdellah Chabbouba, La contrefaçon de propriété intellectuelle au Maroc, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Christian Le Stanc, membres du jury : Tayeb Khaïssidi (Rapp.)  

    La contrefaçon de la propriété intellectuelle constitue l'un des sujets d'actualité les plus marquants de nos jours. Un tel phénomène n'épargne à l'heure actuelle aucun pays et l'on se demande de quelle manière pourrait-on protéger la propriété intellectuelle, dans une ère où la contrefaçon peut atteindre tous les secteurs intellectuels. Au rebours du droit français qu'est assez avancé en ce domaine, le droit marocain y compris la jurisprudence marocaine quand bien même inspirée de la législation française ne sont qu'au stade du balbutiement. A cet égard, nous avons scindé notre thèse en deux parties, la première est consacrée aux éléments constitutifs de contrefaçon de propriété intellectuelle à savoir, les éléments constitutifs de la contrefaçon de propriété intellectuelle de la manière suivante. Après une introduction, le premier chapitre expose l'élément matériel (un comportement frauduleux) de contrefaçon en matière industrielle et en droit d'auteur et droits voisins. Le second chapitre présente un élément moral (la connaissance d'agir mal), le troisième chapitre traite l'élément légal (un texte de loi). Dans la deuxième partie, on a étudié, la procédure de lutte contre la contrefaçon de propriété intellectuelle, dans un premier temps on a traité la constatation préalable des faits de contrefaçon (Chapitre I), puis le déclenchement de la procédure de lutte contre la contrefaçon (Chapitre II) avant de nous attarder sur les mesures de lutte contre la contrefaçon de propriété intellectuelle (Chapitre III).

    Odile Lim Tung, L'encadrement juridique international des mouvements transfrontières des organismes génétiquement modifiés, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Christian Le Stanc, membres du jury : Hélène Gaumont-Prat (Rapp.)  

    Au-delà des limites économiques (dues à la libéralisation des échanges commerciaux), scientifiques (dues aux risques incertains) et juridiques (dues aux instruments non-contraignants), l'encadrement juridique international des mouvements transfrontières des organismes génétiquement modifiés (OGM) est-il approprié pour la protection de la santé humaine, la santé animale et la protection de l'environnement, dans son contenu et sa mise en œuvre ? Le contenu du cadre juridique quant aux mouvements transfrontières des OGM est incomplet avec des instruments légaux directement applicables et des instruments indirectement applicables. Pour combler ces lacunes dans le sens d'une meilleure gouvernance des mouvements transfrontières des OGM, la réglementation de catégories additionnelles des mouvements transfrontières des OGM est primordiale ainsi que la mise en place d'un dispositif harmonisé d'identification, de traçabilité et d'étiquetage. Un système de biovigilance internationale est également recommandé, comprenant la vigilance par une évaluation harmonisée des risques, le suivi par un système de gestion harmonisée des risques et l'information par un système harmonisé de communication des risques. Le cadre juridique quant aux mouvements transfrontières des OGM est aussi limité dans ses effets, de par l'absence d'un régime international de responsabilité et de réparation quant aux dommages résultant des OGM car le récent Protocole additionnel de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la réparation des dommages résultant des mouvements transfrontières, ne visent que les organismes vivants modifiés (OVM). Il y a également un manque de consensus dans les approches, l'application et le règlement des différends. Dans ce contexte, la mise en place d'un système de compensation collective ou encore d'un fonds d'indemnisation et de régime d'assurance, sont un accompagnement nécessaire à ce régime de responsabilité incomplet, afin de pouvoir indemniser les victimes potentielles et les dommages environnementaux résultant des mouvements transfrontières des OGM.

    Yasser Abo Ismail, La commercialisation en ligne et l'exclusivité territoriale, thèse soutenue en 2010 à Montpellier 1 sous la direction de Christian Le Stanc, membres du jury : Jacques Larrieu (Rapp.)  

    Le commerce électronique a suscité une véritable révolution commerciale. En raison de sa nature dématérialisée et transfrontière, il a fait naître de nouvelles interrogations pour le juriste autour l'impact de ce type particulier de commerce sur les angles de la vie économique. Un de ces angles importants est le réseau de distribution qui organise une répartition géographique de la clientèle dans la mesure où le distributeur agréé bénéficie d'un monopole de commercialisation sur un territoire déterminé. Ainsi, la commercialisation en ligne peut constituer un frein puissant à l'exclusivité territoriale car elle constitue, par sa nature même, une distribution "sans ancrage". C'est la raison pour laquelle nous avons opté pour analyser l'impact de la commercialisation en ligne sur l'exclusivité territoriale en traitant les moyens suggérés pour contrôler celle-là afin de préserver les droits conférés par cette exclusivité territoriale. Nous étudierons dans une première partie l'impact de la commercialisation en ligne sur le respect de l'exclusivité territoriale par les parties de contrat de distribution exclusive. À un autre stade, on présentera dans une seconde partie une étude analytique de la situation juridique de tiers à l'égard de notre problématique, en distinguant entre la situation juridique des autres distributeurs agrées dans le même réseau d'une part, et la situation juridique des revendeurs parallèle sur l'Internet d'autre part.

    Mohamed El Sayed Shehata, La titularité initiale des droits patrimoniaux de l'auteur sur les oeuvres de l'esprit : étude comparative des droits positifs français et égyptien, thèse soutenue en 2010 à Montpellier 1 sous la direction de Christian Le Stanc et Hassan Gemei  

    Le but des législateurs français et égyptien, étant , avant tout, de protéger les auteurs. La législation comporte de nombreuses dispositions spéciales et éparpillées qui dérogent au droit commun, en particulier à celui des contrats, pour mieux défendre les intérêts matériels et moraux des auteurs. Cela a nécessairement une incidence sur l’attribution initiale de la titularité des droit s patrimoniaux sur les oeuvres de l’esprit. Conséquence logique de ce but, le véritable créateur de l’oeuvre de l’esprit bénéficie ab initio de tous les droits sur son oeuvre, et ce, quelles que soient les conditions matérielles et juridiques dans lesquelles il exerce son activité créatrice. Toutefois, il convient de mettre à part de nombreuses hypothèses au sein desquelles l’attribution de la propriété des droit s patrimoniaux sur les oeuvres de l’esprit peut soulever , même sous la loi actuelle de la propriété intellectuelle en France et l’Egypte, des difficultés particulières. Il s’agit, par exemple, de l’hypothèse d’une oeuvre publiée de façon anonyme ou sous pseudonyme. Aussi, du cas des oeuvres créées en collaboration, ou en collectivité sous la direction d’une autre personne. De même, il est fréquent que l’oeuvre soit le fait d’auteurs ou d’équipes d’auteurs dans le cadre d’un contrat de travail, voire le fait d’agents de l’Etat. Même si l’auteur est un indépendant, force est de constater qu’un grand nombre d’oeuvres est créé sur commande ou conçue par une personne et réalisé par une autre personne. Il convient aussi de s’interroger sur l’incidence que peut avoir le mariage de l’auteur sous un régime de communauté quant à la titularité des droits patrimoniaux. Ces hypothèses ont-elles une véritable incidence sur l’attribution de la titularité initiale des droits patrimoniaux à l’auteur ?

    Dina Fahes-Wehbe, Indications géographiques et appellations d'origine : le droit communautaire et son application au Liban, thèse soutenue en 2010 à Montpellier 1 sous la direction de Christian Le Stanc, membres du jury : Guillaume Champy (Rapp.)  

    Les indications géographiques et les appellations d’origine sont des signes distinctifs ayant de fortes valeurs économiques, sociales et culturelles. Tout d’abord, ces dénominations constituent une importante source de revenus pour les producteurs ; ensuite, elles constituent une garantie de qualité pour les consommateurs; enfin,elles sont un outil de développement rural du pays d’origine ainsi que de protection de son patrimoine culinaire et culturel. Par conséquent, la protection juridique de ces dénominations est primordiale. À cet effet, le législateur communautaire a prescrit, dans le règlement européen n° 510/2006 relatif à la protection des indications géographiques et des appellations d’origine, les règles de forme et de fond relatives à la reconnaissance et la protection de ces dénominations de la manière la plus détaillée. Au Liban, le ministère de l’Économie et du Commerce a préparé un projet de loi sur la protection des dénominations géographiques largement inspiré du règlement européen. Dans ce contexte, les spécificités agricoles, sociales et économiques du pays devront être prises en considération par le législateur libanais.D’ailleurs, la réputation de cette catégorie de dénominations dépasse en principe les frontières nationales du pays d’origine. C’est ainsi que ces dénominations constituent aujourd’hui un enjeu crucial dans le cadre des négociations commerciales internationales surtout au niveau de l’Accord sur les Droits de la Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC), qui constitue l’accord de référence dans ce domaine.

  • Nehal Elbanna, La transposition du modèle américain de création de valeur par l'émission des actions traçantes dans le droit français, thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Martine Exposito, membres du jury : Hélène Tissandier (Rapp.), Anastasia Sotiropoulou (Rapp.)  

    Les actions traçantes dites aussi tracking stocks, bien qu’elles soient peu explorées en droit français elles permettent à son titulaire la perception préférentielle et directe du dividende indexée sur la performance d’une branche d’activité ou d'une filiale du groupe. De naissance américaine, les actions traçantes puissent regagner les premiers rangs en droit français grâce à l’ordonnance du 24 juin 2004 portant réforme du régime des valeurs mobilières. Cette dernière donne le droit à la création des actions de préférence dont les droits peuvent être exercés dans une autre société que l’émettrice. Les actions de préférence peuvent donc donner une renaissance aux actions traçantes en droit français.Cependant, malgré l'apparente remise en cause par ces actions des principes fondamentaux du droit des sociétés, une analyse purement juridique de ce mécanisme démontre qu’un assouplissement du droit des sociétés est nécessaire pour garantir sa meilleure insertion de ce dans le droit français.Dans une première partie, il apparaît ainsi que les actions traçantes sont une catégorie de valeurs mobilières nouvelles dans notre ordre juridique. En effet, leurs caractéristiques propres les distinguent des autres mécanismes. Par ailleurs, dès lors que l’on s’interroge sur le régime juridique de leur création, à leur extinction par voie de conversion ou de rachat, il apparaît qu’il s’avère lui aussi, à plus d’un titre original.Une seconde partie vient démontrer que les actions traçantes sont transposables en droit français, il apparaît qu’elles peuvent s’analyser comme une chance pour notre marché. En effet, en approfondissant leur mécanisme, il s’avère qu’elles permettent de mettre en œuvre une théorie des groupes de sociétés, actuellement encore insuffisant développé en droit français. De plus, elles s’avèrent à terme, être l’outil utile à la bonne gouvernance et un moyen de restructuration des entreprises.Au terme de cette analyse, une intervention législative reste nécessaire pour mieux qualifier les relations entre les différentes parties naissantes de l’opération d’émission de ces actions et pour lui donner toute sa portée.

    Bertrand Sautier, Les trolls de brevets : étude de droit comparé sur la valorisation d'un droit de propriété intellectuelle, thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Jean-Michel Bruguière, membres du jury : Pascal Kamina (Rapp.), Nicolas Binctin (Rapp.), Michel Vivant    

    Les trolls de brevets ont connu un développement économique et médiatique très important depuis le début des années 2000. Ce modèle économique consiste à acquérir et valoriser des brevets d'invention de manière agressive en exploitant les faiblesses du système de brevets. Les revenus des trolls proviennent exclusivement des accords de licences conclus avec les entreprises fabricantes ou des dommages et intérêts obtenus à l’issu d’actions en contrefaçon. L’étude des trolls implique une analyse juridique, statistique et économique de leurs pratiques afin de pouvoir déterminer la réalité de ces modèles économiques et envisager une réponse à ces comportements. De plus, une approche de droit comparé est nécessaire car les disparités entre les règles de droit américaines et européennes permettent sont à l'origine des différences de situations observées entre les deux continents.La première partie est consacrée à la cinématique des trolls de brevets, détaillant les différentes stratégies et diversifications des pratiques au cours des quinze dernières années. On constate alors la nécessité de dépasser l’opposition manichéenne classique entre trolls des brevets et entreprises fabricantes. La réalité est plus complexe, les entreprises fabricantes et certaines entités publiques étant désormais fortement impliquées dans des stratégies similaires.La seconde partie est consacrée à la dynamique des trolls avec l'étude des conditions de développement, qui permettent de comprendre pourquoi cette pratique n’est pas présente sur le territoire européen dans les mêmes proportions. L’analyse de ces comportements face aux fonctions du droit de brevet est ensuite nécessaire pour caractériser l’abus constitué par ces stratégies. Enfin, l’encadrement de ces pratiques est étudié à travers les défenses disponibles pour les entreprises victimes de ces stratégies, tant en droit positif qu’en droit prospectif. Ces défenses sont appelées à traiter les conséquences et non les causes des trolls de brevets, il est donc nécessaire d’envisager le développement du marché secondaire des brevets, car ses faiblesses sont en partie responsables de l’avènement des trolls. Ainsi, un meilleur encadrement de ce marché pourrait permettre de développer les échanges de brevets et réduire les possibilités d’abus autorisées par le système des brevets aujourd’hui.

    Pierre Mallet, L’incidence des procédés électroniques sur la formation du contrat, thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Sarah Bros, membres du jury : Blandine Mallet-Bricout (Rapp.), Vincent Mazeaud (Rapp.)    

    Face à la progression accélérée du commerce électronique et surtout dans des sociétés qui ont la tendance à tout réglementer, le législateur européen et son homologue français n’ont pas tardé à intervenir pour mettre en place un cadre juridique pour le commerce électronique. L’intervention du législateur français était indispensable pour créer la confiance dans le support électronique. Ces interventions se sont poursuivies et se présentent par l’admission de la valeur probatoire du support électronique, la reconnaissance de l’écrit électronique ad validitatem ce qui permet au cyberconsommateur de conclure un contrat solennel par voie électronique. Notamment, l’acte authentique électronique. L’intervention du législateur se présente également par la reconnaissance de la signature électronique, la réglementation détaillée et précise de la période de la conclusion du contrat (l’obligation d’information, l’offre et l’acceptation), l’attribution aux cyberconsommateurs d’un droit de rétractation récemment renforcé par la loi Hamon et l’application des méthodes de la lutte contre les clauses abusives sur le contrat conclu par voie électronique. En revanche, ces interventions n’ont pas pu dissiper la méfiance dans le support électronique pour plusieurs raisons :D’abord, les sources des dispositions qui réglementent le contrat conclu par voie électronique se multiplient sans qu’il existe une vraie volonté d’articulation les unes avec les autres. Ces dispositions sont éparpillées dans le Code civil, le Code de la consommation et parfois elles ne sont pas codifiées ce qui crée un vrai désordre dans certains aspects juridique comme c’est le cas pour l’obligation d’information. Cette multiplication des sources n’aide pas le législateur à réaliser son objectif. À savoir, créer la confiance dans le support électronique.Ensuite, les dispositions concernant le contrat conclu par voie électronique sont de source communautaire. Et le droit européen ne réussit pas souvent à créer la cohérence, la simplicité et la prévisibilité dans les droits internes en raison de son caractère artificiel et la multiplication des acteurs qui participent à l’élaboration de ces droits. Le droit européen devient parfois un facteur d’inquiétude et d’incertitude.Puis, le cyberconsommateur est surprotégé dans le commerce électronique. Cette surprotection se cristallise par la multiplication de l’obligation du professionnel d’information, les mentions spéciales qui doivent être respectées dans l’offre, l’acceptation en ligne qui s’effectue sous forme assez précise, détaillée et par étapes et enfin le droit de rétractation qui a été largement étendu par la loi Hamon.Enfin, le législateur n’a pas apporté de solutions pour certaines questions dans le contrat conclu par voie électronique comme c’est le cas pour l’identité du contractant et sa capacité et le recours au droit commun du contrat n’est pas efficace parce que les solutions qu’il présent ne sont pas adéquate avec le support électroniqueDe plus, le cybercommerçant peut devenir un élément de déstabilisation du lien contractuel en ligne et donc de méfiance dans le support électronique par les clauses abusives qui peut mettre dans ses conditions générales de vente.

    Jean Fau, La régulation du conflit impliquant le nom de domaine : articulation des sources, thèse soutenue en 2015 à Lyon 2 sous la direction de Marie-Christine Piatti, membres du jury : Alexandra Bensamoun (Rapp.), Pascal Kamina (Rapp.)  

    Les noms de domaine sont des objets polymorphes, à la fois techniques et sémantiques. La question de leur régulation, avec l’essor du Domain Name System, est rapidement devenue un défi de taille pour le législateur. Face à une certaine défaillance du droit étatique s’est développé un véritable corpus supplétif de source privée. C’est notamment le cas des procédures extrajudiciaires de résolution des conflits mises en places par l’ICANN. Ces différents mécanismes de nature transnationale forment un ensemble cohérent, en constante évolution, que l’on peut qualifier de véritable lex domainia. Ce concept implique cependant une vision nécessairement pluraliste du droit - où cohabitent systèmes publics, privés et hybrides -, qui invite le juriste à repenser la théorie des sources. Cette thèse contribue à la compréhension de la nature et de l’articulation de ces différentes sphères normatives. Celles-ci ne doivent pas être considérées comme des espaces clos et hermétiques ; il existe entre eux des perméabilités qui dessinent un dispositif de régulation transnational aux sources plurielles. Il s’agit, selon l’auteur, d’une parfaite illustration de la théorie du réseau.

    Samuel Plantié, Le droit de la consommation dans l'économie numérique : étude des déséquilibres de l'internet, thèse soutenue en 2013 à Grenoble sous la direction de Jean-Michel Bruguière, membres du jury : Agnès Maffre-Baugé (Rapp.), Nicolas Binctin (Rapp.)    

    L'objet de cette thèse est de pointer les difficultés rencontrées par le droit de la consommation lorsqu'il est confronté aux déséquilibres nés de l'usage des technologies de l'information, et de proposer des solutions cohérentes juridiquement et rationnelles sur le plan économique. Les terminaux connectés à l'internet deviennent de plus en plus nombreux. Le consommateur est amené à conclure régulièrement des contrats souvent très denses, aux enjeux difficiles à appréhender et presque systématiquement à dimension internationale. La matière de cette thèse est composée de tous les contrats conclus par le biais de l'internet à partir d'un terminal connecté, dont l'objet est une exécution totalement dématérialisée via les technologies de l'information. Ceci constitue l'économie numérique. Par le biais notamment de la règlementation relative aux clauses abusives, cette thèse s'intéressera particulièrement au sort des données à caractère personnel, à la géolocalisation, aux contenus protégés par la propriété intellectuelle et aux nombreuses restrictions d'utilisation dont ils font l'objet. Au travers de cette thèse, les insuffisances des différents corps de règles applicables aux contenus numériques (protection des données à caractère personnel, droit de la propriété intellectuelle, droit de la consommation) seront mises en évidence. Plusieurs propositions et synthèses seront envisagées au sein de cette thèse afin de remédier au mieux aux déséquilibres propres de l'économie numérique.