Martine Behar-Touchais

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
  • Martine Behar-Touchais, Philippe Dupichot (dir.), Comparaison du droit français et du droit roumain des surêtés: actes des journées des 15, 16 et 17 novembre 2022, IRJS Éditions, 2024, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 253 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), La Blockchain saisie par le droit: Actes des journées du 22, 23 et 24 octobre 2019, IRJS éditions, 2022, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 271 p. 

    Martine Behar-Touchais, La blockchain saisie par le droit, Vol. 2: Actes des journées du 22, 23 et 24 octobre 2019, IRJS et Numérique Premium, 2022  

    L'Institut de recherche juridique de la Sorbonne (IRJS) conduit des recherches avec l'Université Externado de Colombie, depuis plus de cinq ans. À ce titre elle a déjà mené une vaste recherche sur « l'effectivité du Droit face à la puissance des Géants de l'Internet », une sur l'ubérisation et une autre sur les objets connectés, qui ont donné lieu à la publication de quatre volumes aux éditions de l'IRJS. Dans le cadre de ce partenariat, a été menée une vaste étude sur la blockchain, qui est une base de données structurée en chaîne de blocs d'information, où les blocs sont reliés les uns aux autres par un chaînage cryptographique destiné à rendre immuable le stockage des données. La blockchain s'est rapidement révélée être un formidable outil de certification qui, reposant sur la confiance mutuelle entre les membres d'une communauté peer to peer, permettrait de rendre un processus de décision optimal. Réputée infalsifiable, la blockchain promet à ses utilisateurs de s'assurer de la véracité des informations présentées. L'étude a donné lieu à deux volumes dans cette collection. Un premier volume (T. 108) a été consacré à l'étude des aspects juridiques généraux de la blockchain (une blockchain est-elle un ordre juridique ou un simple instrument ? Comment assurer juridiquement la sécurité de la blockchain ? Que sont les smart contracts ou contrats intelligents ? Qu'est-ce-que les crypto-monnaies ? Les objets connectés peuvent-ils utiliser aussi la blockchain ? Comment la blockchain est-elle régulée ?). Cet ouvrage est le second volume consacré aux applications concrètes de la blockchain dans différentes branches du droit (droit de la santé et des assurances, droit public, droit de la concurrence, droit de la preuve, droit du commerce international, etc.) La lecture de ce nouveau volume issu de la collaboration de l'IRJS avec l'Université d'Externado, est une fois de plus indispensable à tous ceux qui s'intéressent aux conséquences du développement de l'économie numérique sur le droit

    Martine Behar-Touchais, Philippe Dupichot (dir.), Comparaison du droit français et du droit roumain des surêtés: actes des rencontres des 14, 15 et 16 mai 2019, IRJS Éditions, 2021, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 257 p.  

    Résumé de l'éditeur: "Cet ouvrage s’inscrit dans un partenariat entre l’Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS-André Tunc) de l’Université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) et l’Université de Bucarest, qui a pour but de comparer le droit civil français et le droit civil roumain. [...] En 2011 est entré en vigueur le code civil roumain de 2009 entièrement refondu, et subissant une influence plurale, notamment celle du code civil du Québec (en vigueur depuis le 1er janvier 1994), mais aussi celle des codes civils français, et italien et du code suisse des obligations. Les juristes roumains ont déjà quelques années de recul pour apprécier leur droit des sûretés, et en particulier leur droit des sûretés personnelles. En droit français, une importante réforme des sûretés avait déjà eu lieu avec l’adoption de l’ordonnance no2006-346 du 23 mars 2006. Mais, cette première étape de modernisation ne concernait presque pas les sûretés personnelles, faute d’habilitation donnée au Gouvernement à l’époque, pour légiférer par voie d’ordonnance en matière de cautionnement. Les retombées de cette réforme ont d’ailleurs fait apparaître la nécessité d’une nouvelle actualisation. Afin de parachever l’édifice, la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite « loi Pacte », a autorisé le gouvernement à réformer une nouvelle fois le droit des sûretés par voie d’ordonnance, d’ici mai 2021. [...] La comparaison du droit roumain récent, et du droit français des sûretés en devenir se révèle dès lors très instructive, tant cette branche du droit est au cœur de l’activité économique. Et même si l’objet principal de cette comparaison est le droit civil, le groupe de travail n’a pas laissé de côté le droit des procédures collectives, si important pour apprécier l’efficacité des sûretés. Cet ouvrage apparaît ainsi incontournable pour tous ceux qui s’intéressent au droit des sûretés."

    Martine Behar-Touchais, Jean-Baptiste Gouache, Stéphane Ingold, Fonds de commerce 2021: ce qu'il faut savoir, 4e éd., Éditions législatives, 2020, 612 p. 

    Martine Behar-Touchais, Judith Rochfeld, Romain Perray, Pierre Storrer, Célia Zolynski (dir.), Les défis sectoriels du RGPD: anonymisation, véhicules autonomes, e-santé, FinTechs, smart cities, AI et concurrence, LexisNexis, 2019, 222 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le règlement général sur la protection des données personnelles est entré en application le 25 mai 2018. Il ne bouleverse pas tant le droit existant en raison de son contenu : nombre des règles qu'il contient existaient déjà. Il en change davantage la philosophie en optant pour une "responsabilisation" des acteurs tout au long des traitements de données et en renforce considérablement les sanctions : toute personne qui traite des données personnelles en ne respectant pas ses exigences encourt, entre autres, une sanction administrative pouvant s'élever jusqu'à 20 millions ou 4% de son chiffre d'affaires mondial. C'est pourquoi il paraît plus que nécessaire de maîtriser les dispositions de ce texte et les diverses interprétations auxquelles elles peuvent donner lieu. Or, cette maîtrise peut s'avérer plus délicate dans certains secteurs ou situations spécifiques : lorsqu'il s'agit d'appliquer le texte à des multinationales ; d'opérer des transferts de données hors de l'Union européenne ; d'envisager les traitements de données impliqués pour la mise en circulation et l'utilisation des voitures autonomes, la santé connectée ou encore les "smart cities" ; de comprendre comment et dans quels cas mener une anonymisation, etc. C'est pour affronter ces questions particulières et épineuses que les étudiants du Master 2 " Droit du commerce électronique et de l'économie numérique " de l'Ecole de droit de la Sorbonne de l'Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), devenus des professionnels chevronnés, ont dressé l'état des lieux des règles applicables ainsi que les solutions envisageables en cas de silence ou d'ambiguïtés de ces dernières, sous l'égide de leurs enseignants et dans le cadre d'un parrainage de leur promotion par le Cabinet d'avocats McDermott Will & Emery."

    Martine Behar-Touchais (dir.), La Blockchain saisie par le droit, IRJS éditions, 2019, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 347 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), Comparaison de la réforme du droit français des contrats et du régime de l'obligation avec le nouveau Code civil roumain, IRJS et Numérique Premium, 2019, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc 

    Martine Behar-Touchais, Hugo Barbier, Frédéric Buy, Flux et reflux de la rupture d'une relation commerciale, Lexis Nexis, 2018, Actualités de droit de l'entreprise, 166 p. 

    Martine Behar-Touchais, Jean-Baptiste Gouache, Fonds de commerce 2019: ce qu'il faut savoir, Éditions législatives, 2018, 599 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), Les objets connectés: actes des journées du 17, 18 et 19 octobre 2017, IRJS (Université Paris 1), Externado (Bogota), IRJS Éditions, 2018, Bibliothèque de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne - André Tunc, 359 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), Comparaison de la réforme du droit français des contrats et du régime de l'obligation avec le nouveau Code civil roumain, IRJS Éditions, 2017, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 289 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), Les conséquences juridiques de l'ubérisation de l'économie: actes des journées du 12, 13 et 14 octobre 2016, IRJS Éditions, 2017, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 267 p. 

    Martine Behar-Touchais, Jean-Baptiste Gouache, Fonds de commerce 2018: ce qu'il faut savoir, 2e éd., Éditions législatives, 2017, 599 p.   

    Martine Behar-Touchais, Laurent Aynès, Camille Broyelle, Droit de la France, LGDJ, Lextenso éditions, 2016, Bibliothèque de l'association Henri Capitant, 107 p. 

    Martine Behar-Touchais, David Bosco, Catherine Prieto (dir.), L'intensification de la réparation des dommages issus de pratiques concurrentielles, IRJS Éditions, 2016, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 431 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), Comparaison de la réforme du droit français des contrats et du régime de l'obligation avec le nouveau Code civil roumain, IRJS Éditions, 2016, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 395 p. 

    Martine Behar-Touchais, Mireille Bacache-Gibeili, Nicolas Binctin, La construction européenne en droit des affaires, LGDJ, Lextenso éditions, 2016, 391 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le présent inventaire de la construction européenne en droit des affaires a été établi par une équipe d'universitaires et d'avocats sous l'égide de l'Association Henri Capitant et avec le soutien de la Fondation pour le Droit Continental. Il a aussi bénéficié de l'appui du Barreau de Paris et du Conseil National des Barreaux. Sa traduction en allemand a été réalisée en partenariat avec le Centre de droit privé européen de l'Université de Münster. Sans prétendre à une absolue exhaustivité, il tend à un double objectif : - inventorier synthétiquement l'étendue de l'acquis communautaire dans plusieurs matières fondamentales participant directement à la vie des affaires ; - à la discussion d'éventuelles perspectives de réflexion. Ces matières sont les suivantes : droit du marché (I), droit du commerce électronique (II), droit des sociétés (III), droit des sûretés (IV), droit de l'exécution (V), droit des entreprises en difficulté (VI), droit bancaire (VII), droit des assurances (VIII), droit des marchés financiers (IX), droit de la propriété intellectuelle (X), droit social (XI), droit fiscal (XII). Préfacé par Valéry Giscard d'Estaing, ce travail s'inscrit dans l'actuelle réflexion sur une possible relance de la construction européenne en droit des affaires. Il pourrait conduire à la réalisation d'un Code européen des affaires, socle juridique commun, facteur de convergence économique, sociale et fiscale et de consolidation de l'euro."

    Martine Behar-Touchais (dir.), L'effectivité du droit face à la puissance des géants de l'Internet: actes des journées du 20, 21 et 22 octobre 2015, IRJS éditions, 2016, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 311 p.  

    La 4e de couverture indique : "L'Institut de recherche juridique de la Sorbonne (IRJS) a conduit avec l'Université Externado de Colombie une recherche sur « l'effectivité du Droit face à la puissance des Géants de l'Internet ». Un premier ouvrage a abordé cette problématique notamment en droit privé des contrats, et de la responsabilité civile, et au regard de la protection des données personnelles, dont la valorisation fonde une partie de l'économie numérique (Tome 63). Le présent ouvrage traite tout d'abord de la réaction du droit public confronté aux géants de l'Internet. Le droit des contrats administratifs en sort- il indemne? Comment lutter contre une optimisation de la situation fiscale des Géants? Quel sort réserver aux données publiques face aux géants de l'Internet? L'ouvrage s'attache ensuite au droit de la concurrence. Les géants ne commettent-ils pas des abus de position dominante? Leur modèle de gratuité est-il de la prédation? Les écosystèmes fermés qui sont parfois mis en place ne sont-ils pas anticoncurrentiels? Enfin, un dernier volet concerne le droit des propriétés intellectuelles, face aux pratiques des géants de l'Internet. Que devient le droit des marques face à ces géants? Comment protéger la création en ligne? Quels sont les risques des droits de propriété intellectuelle sur les réseaux sociaux? L'économie numérique est devenue à ce point importante, que le droit doit parfois s'adapter pour rester efficace face à des entreprises aussi puissantes, et dont l'activité est mondialisée. Ce groupe de recherche de droit comparé fait ainsi partie des travaux transversaux de l'IRJS, qui est un laboratoire composé de 12 départements, qui lui permettent d'effectuer une recherche dans tous ces domaines du Droit."

    Martine Behar-Touchais, Jean-Baptiste Gouache, Fonds de commerce: ce qu'il faut savoir, Éditions législatives, 2016, 571 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), L'effectivité du droit face à la puissance des géants de l'Internet: actes des journées du 14, 15 et 16 octobre 2014, IRJS éditions, 2015, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 395 p. 

    Martine Behar-Touchais, Nicolas Charbit, Rafael Amaro (dir.), À quoi sert la concurrence ?: compétitivité, innovation, emploi, enseignement... 100 personnalités répondent, Institut de droit de la concurrence, 2014, 733 p.  

    100 personnalités répondent à la question « À quoi sert la concurrence ? » : historiens, économistes, juristes, sociologues, hommes d’église, entrepreneurs et acteurs politiques… Cet ouvrage rassemble les réponses de plus de 100 contributeurs parmi lesquelles Charles Beigbeder, Marcela Iacub, François Hollande, Arnaud Montebourg, Michel Sapin, Nicolas Sarkozy et des contributions de EASY JET, DIRECT ENERGIE, FREE, GOOGLE, MICHELIN, MICROSOFT, la SNCF…

    Martine Behar-Touchais, Bénédicte Fauvarque-Cosson, Mise en oeuvre des instruments optionnels européens en droit privé, Société de législation comparée, 2012, Collection Trans Europe experts, 610 p. 

    Martine Behar-Touchais, Muriel Chagny (dir.), Livre vert sur le droit européen des contrats: réponses du Réseau Trans Europe Experts, Société de législation comparée, 2011, Collection Trans Europe Experts, 255 p.   

    Martine Behar-Touchais, Nathalie Martial-Braz, Jean-François Riffard (dir.), Les mutations de la norme: le renouvellement des sources du droit, Economica, 2011, Collection Études juridiques, 309 p.   

    Martine Behar-Touchais (dir.), La dénonciation en droit privé, Economica, 2010, Collection Études juridiques, 190 p. 

    Martine Behar-Touchais (dir.), La date de naissance des créances: existe-t-il une divergence irréductible entre les différentes branches du droit ?, Droit in-situ, 2006, Droit des affaires   

    Martine Behar-Touchais (dir.), La date de naissance des créances: (existe-t-il une divergence irréductible entre les différentes branches du droit ?), Droit In-situ, 2004, Collection Droit des affaires 

    Martine Behar-Touchais (dir.), Faut-il moraliser le droit français de la réparation du dommage ?: à propos des dommages et intérêts punitifs et de l'obligation de minimiser son propre dommage, Droit in-situ, 2002, Collection Droit des affaires 

    Martine Behar-Touchais (dir.), L'interdiction de se contredire au détriment d'autrui: actes du colloque organisé par le Centre de droit des affaires et de gestion (C.E.D.A.G.) de l'Université de Paris V, 13 janvier 2000, Economica, 2001, Collection Études juridiques, 192 p.   

    Martine Behar-Touchais, Georges Virassamy, Les contrats de la distribution, LGDJ, 1999, Traité des contrats, 938 p.   

    Martine Behar-Touchais, Le décès du contractant, Economica, 1988, Droit civil ( Série Etudes et recherches ), 384 p.   

  • Martine Behar-Touchais, Philippe Pucheral, Nicolas Anciaux, Valérie-Laure Benabou, Nathalie Martial-Braz [et alii], « Dossier Contenus Numériques / Données », Contrats Concurrence Consommation, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017   

    Martine Behar-Touchais, Nicolas Anciaux, Philippe Pucheral, Valérie-Laure Benabou, Geoffray Brunaux [et alii], « Dossier Contenus Numériques Revue Contrats, Concurrence, Consommation - Contenus Numériques », Contrats Concurrence Consommation, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017   

    Martine Behar-Touchais, « La recherche d'une concurrence équitable en matière de vente de contenus numériques en ligne », Dalloz IP/IT : droit de la propriété intellectuelle et du numérique, Éditions Dalloz , 2017, n°01, p. 26   

    Martine Behar-Touchais, Muriel Chagny, « Le droit européen des contrats en débat », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, Dalloz , 2011, n°02, p. 361   

    Martine Behar-Touchais, « Le renouveau des sanctions contractuelles, F. COLLART-DUTILLEUL et C. COULON (dir.) », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2008, n°03, p. 575   

    Martine Behar-Touchais, « La reconnaissance mutuelle des sanctions pécuniaires et la règle Non Bis In Idem », A. Pédone, Paris : A. Pédone et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 165-195    

    Behar-Touchais Martine. La reconnaissance mutuelle des sanctions pécuniaires et la règle «Non Bis In Idem». In: Droit international privé : travaux du Comité français de droit international privé, 17e année, 2004-2006. 2008. pp. 165-195.

    Martine Behar-Touchais, « Yves STRICKLER, Les biens », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°04, p. 825   

    Martine Behar-Touchais, « Christophe CARON, Droits d'auteur et droits voisins », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2007, n°02, p. 434   

    Martine Behar-Touchais, « De la qualification d'une promesse contenant une clause de substitution », Recueil Dalloz, Dalloz , 2006, n°35, p. 2439   

    Martine Behar-Touchais, « Le banquier et la caution face à la défaillance du débiteur », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 1993, n°04, p. 737   

  • Martine Behar-Touchais, « La protection du secret des affaires », le 18 octobre 2024  

    Colloque organisé par l'ISCJ, Université de Bordeaux sous la responsabilité scientifique d'Hélène Skrzypniak (IRDAP) et de Valérie Malabat (ISCJ)

    Martine Behar-Touchais, « Le droit de la concurrence à la croisée des chemins », le 19 juin 2024  

    Colloque organisé par l'Institut de recherche en droit des affaires de Paris (IRDA Paris), Université Paris Panthéon Assas sous la direction scientifique du Professeur Emmanuelle Claudel

    Martine Behar-Touchais, « Vers l’émergence d’un droit neuro-éthique érigé en contrepoint des droits revisités par le numérique ? Réflexion à partir du droit de la consommation », le 04 avril 2024  

    Ateliers organisés par le CRDP, Université de Lille sous la direction scientifique de Sabine Bernheim-Desvaux, Professeure à l’Université d’Angers et Juliette Sénéchal, Professeure à l’Université de Lille, sous l’égide du réseau européen d’experts en droit Trans Europe Experts et en partenariat avec le Centre Jean Bodin (UAngers), le Centre de recherche Droit et perspectives du droit, éq. Demogue (ULille) et le DReDIS (Institut de recherche juridique de la Sorbonne)

    Martine Behar-Touchais, « Concurrence + ligues sportives », le 20 décembre 2023  

    Colloque organisé par la faculté de droit, Université Jean Moulin Lyon 3 sous la direction scientifique de Jean-Christophe Roda, Professeur à l'Université Jean Moulin Lyon 3, Directeur du Centre de Droit de l'Entreprise, Equipe Louis Josserand et Rafael Amarao, Professeur à l'Université de Caen Normandie, Institut Caennais de Recherche Juridique

    Martine Behar-Touchais, « Les régulations européennes du numérique (DMA, DSA, DATA ACT, DGA, IA ACT, RGPD) et le droit du Marché : quelles articulations », le 28 septembre 2023  

    Colloque organisé par le Laboratoire de recherche Droit & Management LITHORAL de l'Université de La Rochelle sous la direction scientifique de Linda Arcelin, Professeur de droit privé, La Rochelle Université

    Martine Behar-Touchais, « Les sanctions dans le droit de la protection des données », le 20 septembre 2023  

    Colloque organisé par la Faculté de Droit, Université Paris Cité, l'IDS, le CEDAG, l'INSERM, Sorbonne University Abu Dhabi et l'ADIJ sous la direction scientifique de Anne Debet, Professeur de droit et membre de l’Institut Droit et Santé, Université Paris Cité, Inserm et Nathalie Martial-Braz, Professeure de droit privé, Université Paris Cité, CEDAG, Sorbonne University Abu Dhabi Research Institute

    Martine Behar-Touchais, « Intelligence artificielle et société », le 22 juin 2022  

    Colloque de lancement de l'Observatoire de l'Intelligence artificielle de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Martine Behar-Touchais, « Les sources du droit de la protection des données », le 13 juin 2022  

    Organisé pour l'IDS - L’Institut Droit et Santé, Inserm UMR_S 1145 et le Centre de Droit des Affaires et de Gestion, CEDAG UPR 1516, de l’Université Paris Cité par Anne Debet, Université Paris Cité, IDS, Inserm UMR_S 1145, Membre de la CNIL et Nathalie Martial-Braz, Université de Paris Cité, déléguée auprès de l’Université Sorbonne Abu Dhabi, CEDAG, membre honoraire de l’IUF

    Martine Behar-Touchais, « Digital market act », le 01 avril 2022  

    Organisé par Anne-Sophie Choné-Grimaldi et Michel Debroux, avec le soutien du CEDCACE et de l'UFR DSP, Université Paris-Nanterre

    Martine Behar-Touchais, « La distribution en réseau : entre risques et opportunités », le 08 octobre 2021  

    Organisé par le CDA, l'IFR et la faculté de droit de Toulouse 1 Capitole sous la direction scientifique de Lucas Bettoni, Maître de conférences, Université Toulouse Capitole et Gérard Jazottes, Professeur, Université Toulouse Capitole

    Martine Behar-Touchais, « L'intégration des considérations d'intérêt public dans l'application des règles de concurrence », le 26 novembre 2020  

    Organisé par l’IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, avec le soutien et la participation du Master 2 Concurrence-Distribution-Consommation

    Martine Behar-Touchais, « Pratiques déloyales entre entreprises », le 04 novembre 2019  

    Organisé dans le cadre du Laboratoire international associé 3 L sous la direction de Denis Voinot, Professeur à l'Université de Lille

    Martine Behar-Touchais, « Vers un réseau européen du contrôle des concentrations », le 12 juin 2019  

    Organisé par l’IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Martine Behar-Touchais, « La réécriture du titre IV du livre IV du code de commerce », le 04 avril 2019  

    Organisé par Anne-Sophie Choné-Grimaldi pour le CEDCACE, Université Paris-Nanterre

    Martine Behar-Touchais, « Autonomie et Concurrence », le 15 mars 2019  

    Organisé par la Faculté de droit d’Aix-Marseille en partenariat avec la Cour de Cassation et l’Université Paris-Dauphine sous la direction de David Bosco, Centre de Droit Economique, Carole Champalaune, Cour de cassation et Georges Decocq, Paris Dauphine

    Martine Behar-Touchais, « Droit des contrats. La réforme de la réforme », le 11 avril 2018  

    Organisé par l’IRJS, le CRDP et l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

    Martine Behar-Touchais, « Actions en réparation des pratiques anticoncurrentielles », le 29 mars 2018  

    Organisé par la Cour d'Appel de Paris, l'Ecole Nationale de la magistrature et le Ministère de la Justice

    Martine Behar-Touchais, « L’impérativité en droit international des affaires : questions d’actualité », le 01 février 2018  

    Organisé par la Cour de Cassation

    Martine Behar-Touchais, « Flux et reflux de la rupture brutale d’une relation commerciale », le 24 novembre 2017  

    Organisé par le FNDE sous la direction scientifique de Clémence Mouly-Guillemaud, Maître de conférences de l’Université de Montpellier

    Martine Behar-Touchais, « Les objets connectés - Los objetos conectados », le 17 octobre 2017  

    Séminaire fermé, Université Externado de Bogota - Université Paris 1 – IRJS

    Martine Behar-Touchais, « Les marchés du droit », le 13 octobre 2017  

    Co-organisé par l’A.I.D.E. et l’Université de Rennes sous la direction scientifique de Danièle Briand, Loïc Cadiet et Eric Balate

    Martine Behar-Touchais, « Numérique et fiscalité », le 27 mars 2017  

    8ème Forum de Trans Europe Experts

    Martine Behar-Touchais, « De l'inaction aux actions de groupe : nouveaux enjeux », le 27 janvier 2017  

    Quatrième Académie internationale de l’IDEP sous la direction du comité scientifique de María José Azar-Baud, Maître de conférences, Univ. Paris-Sud, Membre de l’IDEP et Véronique Magnier, Professeur agrégé, Univ. Paris-Sud, Directeur de l’IDEP

    Martine Behar-Touchais, « L'application du droit de la concurrence au secteur numérique », le 17 novembre 2016  

    Colloque international organisé par le CEDCACÉ et le CEJEC

    Martine Behar-Touchais, « La responsabilité pénale et administrative des personnes morales en France et en Russie », le 07 novembre 2016 

    Martine Behar-Touchais, « Las consecuencias jurídicas de la "uberización" de la economía y el derecho », le 12 octobre 2016 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Valérie Bretaudeau, L'application du droit des obligations en droit fiscal : (contribution à l'étude de l'autonomie et du réalisme du droit fiscal), thèse soutenue en 2023 à Paris 1, membres du jury : Florence Deboissy (Rapp.), Cyril Grimaldi (Rapp.), Ruben Klein  

    Le postulat est l’existence d’un principe d’application du droit des obligations en droit fiscal. Puis, la réflexion a porté sur la consécration du principe, soit son existence et son expansion. Concernant son existence, l’origine du principe impliquait de revenir brièvement sur les controverses relatives à l’autonomie et au réalisme du droit fiscal et d’affirmer, à la suite de la doctrine, que ni l’une, ni l’autre n’existait. En effet, le droit fiscal est un droit de superposition. Ainsi, sauf exceptions, il est soumis aux autres disciplines juridiques dont le droit des obligations. Il serait aussi d’interprétation stricte. La thèse mettra en évidence que l’éventail des procédés d’interprétation est large et que le droit fiscal, n’est pas seulement interprété de manière stricte. En outre, une interprétation large du droit fiscal n’exclut pas l’application du droit des obligations, notamment. Quant aux manifestations du principe de l’application du droit des obligations en droit fiscal, et grâce à des exemples, elles se matérialisent par les renvois au droit civil aussi bien à ses définitions qu’à ses qualifications. S’agissant de l’expansion du principe en question, l’accent est mis sur ses deux origines, législative et jurisprudentielle. Là encore des exemples choisis illustreront les propos. Ensuite, la thèse s’intéresse aux fondements des exceptions à l’application du droit des obligations en droit fiscal. Il y a les règles spéciales de la fiscalité, d’une part. Il y a lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, d’autre part.

    Jeanne Cremers, Apport de l'analyse économique au droit du déséquilibre significatif dans les relations commerciales, thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Bruno Deffains, membres du jury : Cyril Grimaldi (Rapp.), Muriel Chagny (Rapp.)  

    Le contrôle du déséquilibre significatif dans les relations commerciales : un contrôle a priori encadré mais dont l’efficacité est bien souvent questionnée. En effet, si ce contrôle conduit à analyser des pratiques par essence économiques, l’analyse juridique, réalisée par le législateur, l’autorité publique ou encore le juge, tend à exclure des éléments économiques pourtant pertinents pour une compréhension réaliste de la pratique. Alors que le Droit ne cesse de renforcer le contrôle de l’équilibre contractuel en matière commerciale, il apparaît déterminant d’éviter des erreurs de jugement et les effets négatifs qui pourraient en découler, afin de garantir in fine le bon fonctionnement de l’économie. En ce sens, l’analyse économique, spécialisée dans l’étude des comportements des acteurs économiques, fournit des outils et critères pertinents permettant d’appréhender puis sanctionner, de manière efficace car réaliste, les pratiques jugées illicites. L’analyse économique devait donc être utilisée pour étudier le droit du déséquilibre significatif en matière commerciale et en vérifier notamment l’efficacité. Ainsi, l’intérêt de la présente étude conduit, à l’aide d’une analyse interdisciplinaire, à proposer différentes pistes d’amélioration du droit du déséquilibre significatif dans les relations commerciales, d’une part, concernant les critères établissant la pratique et d’autre part, concernant la mise en œuvre juridique d’une sanction.

    Juan Carlos Villalba Cuellar, Le droit de la consommation : entre protection de la partie faible et bon fonctionnement du marché, thèse soutenue en 2022 à Paris 1, membres du jury : Anne-Sophie Choné-Grimaldi (Rapp.), Natacha Sauphanor-Brouillaud (Rapp.), Célia Zolynski  

    Le droit de la consommation en France et en Europe a démontré son importance mais sont également évidentes les difficultés qui caractérisent toute tentative d’encadrer son domaine d’action compte tenu de son caractère transversal. Le droit de la consommation interne a évolué en se fondant sur la prémisse de la protection du consommateur, partie faible aux contrats, tandis que le droit européen de la consommation s’est focalisé sur l’objectif de bon fonctionnement du marché. Les efforts réalisés au niveau de l’Union européenne en vue d’harmoniser le droit de la consommation des États membres a créé une certaine tension entre ces deux objectifs majeurs qui doivent se concilier dans la construction et l’amélioration de ce droit. Ce constat constitue le point de départ de la thèse qui consiste à examiner le domaine d’influence consumériste afin de démontrer que depuis sa facette de protection de la partie faible, ce droit demeure un droit civil spécial apte à protéger la partie faible. En outre, une analyse portant sur l’efficacité et la cohérence du droit de la consommation a mis en évidence l’importance de la reconnaissance de principes propres à ce droit. Par ailleurs, l’examen du volet marché du droit de la consommation a permis de démontrer ses bénéfices dans le cadre de l’exercice de sa fonction régulatrice ; d’une part en raison de son apport à l’encadrement de certaines conduites qui affectent les consommateurs, d’autre part par le fait que les concurrents se servent de ce droit dans le cadre de leurs actions en concurrence déloyale. Les recherches ont néanmoins permis de constater que le droit de la consommation ne suffit pas, à lui seul, à remplir ses objectifs mais également que ses relations avec le droit civil et le droit de la concurrence sont étroites et suscitent des interactions constantes. Il ainsi été mis en évidence l’apport de ces deux droits dans l’accomplissement des objectifs du droit de la consommation. De plus, la protection du consommateur dépassant les frontières du domaine consumériste, la protection accordée par le droit de la concurrence est complémentaire et nécessaire. Toutefois, la protection de la partie faible reste au cœur du droit de la consommation, c’est son principal atout, issu de l’influence de la doctrine solidariste qu’il a connue. Cela implique une certaine prééminence de ce fondement face à la fonction de régulation du marché qui reste importante mais finalement secondaire puisque dans ce domaine, le droit de la consommation joue un rôle complémentaire à d’autres droits.

    Alexandre Apel, Les amendes en droit français et en droit européen des pratiques anticoncurrentielles, thèse soutenue en 2019 à Paris 1, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Georges Decocq (Rapp.), Valérie Michel-Amsellem et Irène Luc  

    Les amendes prononcées par l’Autorité de la concurrence et la Commission européenne sont au cœur de leur politique de concurrence. Elles ont non seulement contribué à faire connaître l’action de ces deux gendarmes de la concurrence mais aussi à ce que ces derniers soient aujourd’hui craints des entreprises. En témoignent les entreprises sanctionnées dans l’affaire des Produits d’hygiène et d’entretien à hauteur d’1 milliard d’euros ou encore Google condamnée à trois reprises pour un total de 8,25 milliards d’euros. S’il est devenu relativement commun d’insister sur la sévérité marquée des amendes infligées par ces autorités, il importe de ne pas envisager cette politique de sanction sous ce seul prisme. Une mise en perspective de celle-ci fait apparaître, outre cette sévérité accrue, que l’Autorité et la Commission renforcent également leur arsenal de détection, faisant ainsi peser sur les entreprises violant les règles antitrust un risque de sanction grandissant. De même, les amendes encourues jouent un rôle décisif dans la résolution de ces affaires puisqu’elles incitent désormais les entreprises à directement transiger avec ces autorités. Cette politique de sanction ne se veut pas seulement répressive à l’égard des entreprises, les autorités de concurrence ambitionnent d’infliger des amendes dissuasives. L’objectif a été d’augmenter les amendes jusqu’à ce qu’il ne soit plus intéressant pour quiconque d’enfreindre les règles antitrust. Si la responsabilisation de l’entreprise peut se justifier d’un point de vue dissuasif, ce choix n’est pas sans présenter des difficultés au moment de rechercher le responsable de l’infraction. Dans cette perspective dissuasive, il importe également de rapporter ces amendes à la capacité contributive des entreprises sanctionnées et d’analyser leurs conséquences. Les limites actuelles des amendes infligées par l’Autorité et la Commission les invitent autant à procéder à quelques ajustements s’agissant des amendes prononcées qu’à repenser et diversifier leur politique de sanction.

    Cyril Briend, Le contrat d'adhésion entre professionnels, thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Tristan Azzi (Rapp.), Anne-Sophie Choné-Grimaldi (Rapp.), Mireille Bacache-Gibeili et Nicolas Mathey  

    Le professionnel que l'on croyait capable de défendre ses intérêts, par opposition au salarié ou au consommateur, s'est révélé tout autant victime de contrats déséquilibrés depuis quelques décennies. L'apparition de puissantes entreprises privées dans différents secteurs entraîne, de toute évidence, une inégalité entre les professionnels. Notre étude souligne la complexité de trouver un juste critère pour identifier de manière juste ce qu'est un professionnel partie faible. Il n'est pas possible de dire si, de manière générale, telle entreprise est plus puissante qu'une autre, car la personne morale partie au contrat peut cacher des intérêts difficiles à cerner au premier abord. Le juge ne peut pas non plus être l'arbitre autoritaire des prix sans risquer un détournement de sa fonction. Nous développerons le parti suivant : un contrat entre professionnels est dit d'adhésion lorsque celui-ci n'a pas donné lieu à une négociation idoine ; le juge doit alors s'efforcer de regarder le processus de pourparlers ainsi que les circonstances qui ont précédé la convention. De multiples critères peuvent aider le juge, tels que la taille de chaque entreprise, les parts de marché, les propos échangés par les parties, leur bonne ou mauvaise foi ou encore les efforts engagés par elles. Si le choix de l'analyse des négociations nous apparaît ultimement le plus juste, nous tiendrons cependant compte de ses limites. Il serait illusoire de penser que le juge peut toujours parvenir de manière certaine à connaître l'intégralité des circonstances antérieures au contrat. C'est pourquoi nous ajouterons à l'analyse des négociations un système de présomptions - quoique réfragables - lorsque la disproportion des prestations ou la différence de taille des entreprises ne laisse pas de place au doute. Nous mettrons enfin en lumière les stratégies employées par les parties fortes pour contourner cette analyse des négociations, comme des stipulations néfastes ou une tactique d'internationalisation. Il sera donc préféré une impérativité renforcée en droit national ainsi qu'en droit international. Une fois l'analyse des négociations effectuée, nous essayerons de proposer des sanctions à la hauteur du phénomène. Le juge, selon nous, doit être en mesure de modifier le contrat de façon souple, aussi bien de manière rétroactive que par un changement en cours d'exécution du contrat. Le caractère extrême de certains comportements contractuels nous incite à réfléchir à la possibilité d'un droit pénal plus dissuasif ou bien un droit « quasi pénal » sanctionnant ces comportements de manière plus appropriée. Néanmoins, c'est surtout au niveau de la procédure que se joue la protection contractuelle des professionnels. Un référé ajusté à cet objectif a tout lieu de répondre aux exigences de célérité qui gênent les parties faibles dans leurs démarches. Nous soulignerons aussi l'importance d'un système d'actions collectives qui surmontent efficacement l'écueil du coût du procès. À l'inverse, la sécurité juridique des entreprises nous conduira à proposer une procédure de protection par un système de droit doux. Première partie : L'identification du contrat d'adhésion entre professionnels. Deuxième partie : Le traitement judiciaire des contrats d'adhésion entre professionnels.

    Nathalie Fournier de Crouy, La faute lucrative, thèse soutenue en 2015 à Sorbonne Paris Cité, membres du jury : Suzanne Carval (Rapp.), Muriel Chagny (Rapp.), Anne-Sophie Choné-Grimaldi, Clothilde Grare-Didier et Luc Grynbaum  

    Notre étude a pour objectif d'une part de comprendre pourquoi dans notre système juridique, certaines fautes peuvent profiter à leur auteur et d'autre part de les empêcher. Pour ce faire, dans une première partie, nous qualifierons la faute lucrative. Cette étape de qualification nous permettra de mettre en lumière l'unité de la notion de faute lucrative, en dépit de sa diversité de visages ; unité reposant sur des caractéristiques qui lui sont propres. A travers l'examen de chaque composante de la faute lucrative, nous mettrons en exergue les failles du Droit qui alimentent les stratégies spéculatives sur la violation de la règle de droit. La diversité de l'élément légal nous amènera à ausculter différentes disciplines du droit privé, dont principalement le droit pénal, le droit de la concurrence et le droit de la responsabilité civile. Les insuffisances de chacune de ces disciplines nous conduiront à proposer la reconnaissance par le Droit, de la faute lucrative, dans toute son singularité afin d'en ajuster le régime. Cette consécration en droit positif s'effectuera par la création d'une nouvelle circonstance aggravante, le dol lucratif, en droit répressif et l'assimilation de la faute lucrative à la faute intentionnelle ou dolosive en droit de la responsabilité civile. Cette réception de la faute lucrative en Droit justifiera l'élaboration d'un régime adéquat à la faute lucrative, poursuivant un objectif de dissuasion. Dans une seconde partie, nous proposerons donc un régime dissuasif, conçu à la lumière de la théorie économique de la dissuasion. Ce dernier reposera sur des modalités substantielles et procédurales, garantissant à la fois l'efficacité et l'effectivité de la sanction dissuasive. Au titre des premières, il s'agira d'augmenter le quantum chiffrable de la sanction, afin qu'il devienne au moins égal au profit illicite. Mais pas seulement : il s'agira également d'aggraver le quantum non chiffrable de la sanction, de sorte que le coût d'une faute ne puisse pas être intégralement anticipé, maîtrisé par les opérateurs économiques. Inévitablement, l'objectif de dissuasion des sanctions aura pour effet d'aggraver la responsabilité de l'auteur d'une faute lucrative. Aussi les modalités confiscatoires et dissuasives devront être passées au crible de la qualification de sanction répressive. Il en résultera une distinction nette entre le champ de la dissuasion et celui de la répression, le premier étant plus large que le second. Une sanction civile non répressive, simplement normative pouvant donc être dissuasive. Notre thèse a donc pour objectif de proposer une méthode de traitement des fautes lucratives afin de renverser le rapport coût-avantage d'une violation de l'ordre public.

    Julien Simond, La solidarité en droit de l'Union et droit français de la concurrence., thèse en cours depuis 2015 

    Dina Mohamed hassan, Les instruments de promotion de l'activité de l'entreprise hôtelière., thèse en cours depuis 2015 

    Luz Boyer, Objet connecté, thèse en cours depuis 2014 

    Mathilde Baillat, La preuve en droit des pratiques anticoncurrentielles, thèse soutenue en 2014 à Paris 1, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), David Bosco (Rapp.), Elisabeth Baraduc et Catherine Prieto  

    Droit répressif, droit des entreprises et du marché, situé aux confins du juridique et de l'économique, à la charnière des procédures et à la croisée des ordres juridiques nationaux et européens, le droit de la concurrence est un domaine original et complexe. Ces caractères laissent assurément leur empreinte sur la preuve, qui doit alors relever de nouveaux défis. La violation d'une règle de concurrence porte d'abord atteinte à l'ordre public économique; elle constitue aussi une atteinte aux intérêts privés et individuels des victimes de ces agissements anticoncurrentiels. Si ces deux volets, public et privé, du droit des pratiques anticoncurrentielles sont donc complémentaires et que l'effectivité du second contribue en effet à l'efficacité du premier, les difficultés relatives à la preuve se posent cependant en des termes différents. Dès lors, la recherche d'une cohérence des règles relatives à la preuve en droit des pratiques anticoncurrentielles impliquait une approche globale, seule permettant d'atteindre un équilibre dynamique, entre les exigences et garanties du droit de la preuve et les impératifs du droit de la concurrence. Il ressort des évolutions récentes qu'un tel équilibre peut être aujourd'hui constaté entre les règles substantielles et les règles processuelles de preuve applicables, tant dans le contentieux public que privé. L'étude de la preuve en droit des pratiques anticoncurrentielles permet ainsi de révéler que le droit de la concurrence tend aujourd'hui mieux qu'hier à concilier l'efficacité de sa mise en œuvre et la protection des droits de ses acteurs.

    Renaud Noirot, Les dates de naissance des créances, thèse soutenue en 2013 à Paris 5, membres du jury : Pascal Ancel (Rapp.), Emmanuel Putman (Rapp.), Jérôme François et Isabelle Urbain-Parleani  

    C’est le droit des entreprises en difficulté qui a permis de mettre en évidence la complexité que pouvait revêtir la détermination de la date de naissance des créances. Or, celle-ci apparaît fondamentale en droit privé. Constituant le critère d’application de certains mécanismes juridiques, elle incarne l’existence de la créance et représente dès lors un enjeu pour toute règle de droit ayant celle-ci pour objet ou pour condition. Deux courants doctrinaux s’opposent, la thèse classique fixe la date de naissance au stade de la formation du contrat, tandis que des thèses modernes la fixent au stade de l’exécution du contrat. La thèse matérialiste, fondée sur le droit des entreprises en difficultés, fait naître la créance de prix au fur et à mesure de l’exécution de la contre-prestation. La thèse périodique, reposant sur une réflexion doctrinale quant aux contrats à exécution successive, fait renaître toutes les créances du contrat à chaque période contractuelle. L’examen des thèses moderne à l’aune des mécanismes juridique qui ne peuvent qu’incarner la véritable date de naissance de l’authentique créance aboutit à leur invalidité. La thèse classique se trouve donc à nouveau consacrée. Mais la résistance que lui oppose le droit des entreprises en difficulté ne peut reposer sur la technique d’une fiction juridique, car d’autres manifestations du même phénomène peuvent être mises en évidence en dehors de ce domaine. Un changement de paradigme s’impose donc pour résoudre le hiatus. Derrière ce phénomène persistant se cache en réalité une autre vision, une autre conception de la créance, la créance économique qui vient s’articuler avec la créance juridique dans le système de droit privé pour le compléter. La dualité des dates de naissance recèle donc en son sein une dualité du concept de créance lui-même, la créance juridique classique et la créance économique. La créance économique n’est pas un droit subjectif personnel. Elle n’est pas la créance juridique. Elle n’est pas autonome de la créance juridique et ne doit pas être confondue avec une créance née d’un cas d’enrichissement sans cause. La créance économique représente la valeur produite par le contrat au fur et à mesure de l’exécution de sa prestation caractéristique. Elle permet de corriger l’application ordinaire du concept de créance juridique par en assurant la fonction de corrélation des produits et des charges d’un bien ou d’une activité. Ses domaines d’application sont divers. Outre son utilisation dans les droits comptable et fiscal, la créance économique permet la détermination de la quotité cédée dans le cadre d’une cession de contrat, la détermination du gage constitué par un patrimoine d’affectation dans le cadre de la communauté légale, de l’EIRL ou encore de la fiducie, ainsi que la détermination du passif exempté de la discipline d’une procédure collective. Dans ces domaines, ce n’est donc pas la date de naissance de la créance juridique qui s’applique, mais la date de naissance de la créance économique. La cohérence du système de droit privé se trouve donc ainsi restaurée quant à la date de naissance de la créance.

    Sanae El Hajoui, Le droit des pratiques anticoncurrentielles : entre ordre public concurrentiel et sécurité juridique des opérateurs économiques., thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Mohammed Azzedine Benseghir, membres du jury : Anne-Sophie Choné-Grimaldi (Rapp.), Abdelaziz Squalli (Rapp.)  

    Le droit de la concurrence, droit spécial, économique et d'ordre public, apparaît comme un droit envahissant. Il est à l'origine de perturbation et de dérogation à la liberté d'entreprendre et à la liberté contractuelle. Dès lors, l'immixtion du droit de la concurrence au nom de l'ordre public concurrentiel soulève des interrogations sur le devenir de la sécurité juridique des opérateurs économiques. Le droit de la concurrence est devenu le siège d'une tension entre l'impératif d'efficacité des autorités de la concurrence et l'impératif de sécurité juridique, dont les opérateurs économiques ont besoin. Le droit de la concurrence par l'étendue de son emprise, ses méthodes de qualification, les moyens d'intervention mis à la disposition des autorités de la concurrence, produit-il de l'insécurité juridique ou bien au contraire, participe-t-il pleinement à la prise en compte de la sécurité juridique? S'il est vrai que l'immixtion du droit de la concurrence peut constituer une menace pour la liberté d'entreprendre et la liberté contractuelle, il se peut que ses effets néfastes ne soient pas aussi importants et graves qu'il y paraît.Ce serait avoir une vision réductrice et pessimiste des relations entre l'impératif de maintien de l'ordre public concurrentiel et celui de la sécurité juridique que d'envisager exclusivement les contraintes et les atteintes en occultant les apports du droit de la concurrence à la sécurité juridique des opérateurs économiques: La présente thèse propose d'analyser la manière dont les impératifs précités se distinguent ou se rejoignent, se développent, bref d'établir leur parenté plus ou moins proche, pour apprécier leur place et leur articulation.

    Rafael Amaro, Le contentieux privé des pratiques anticoncurrentielles : Étude des contentieux privés autonome et complémentaire devant les juridictions judiciaires, thèse soutenue en 2012 à Paris 5, membres du jury : Muriel Chagny (Rapp.), Laurence Idot (Rapp.), Loïc Cadiet, Mireille Bacache-Gibeili et Philippe Didier  

    L’actualisation des données sur le contentieux privé des pratiques anticoncurrentielles fait naître laconviction que l’état de sous-développement souvent pointé est aujourd’hui dépassé. Les statistiquessont nettes : des dizaines d’affaires sont plaidées chaque année. Toutefois, ce contentieux s’esquissesous des traits qui ne sont pas exactement ceux du contentieux indemnitaire de masse faisant suite àla commission d’ententes internationales. C’est un fait majeur qui doit être noté car l’essentiel desprojets de réforme furent bâtis sur cet idéal type. Trois des caractères les plus saillants de la réalitéjudiciaire témoignent de cette fracture entre droit positif et droit prospectif. D’abord, le contentieuxprivé est majoritairement un contentieux contractuel entre professionnels aux forces déséquilibrées. Ensuite, c’estun contentieux national – voire local – plus qu’un contentieux international. Enfin, c’est plutôt uncontentieux autonome se déployant devant les juridictions judiciaires sans procédure préalable oupostérieure des autorités de concurrence (stand alone). Paradoxalement, les actions complémentaires(follow-on), pourtant réputées d’une mise en oeuvre aisée, sont plus rares. Ces observations invitentalors à réviser l’ordre des priorités de toute réflexion prospective. Ainsi, la lutte contre l’asymétried’informations et de moyens entre litigants, l’essor de sanctions contractuelles efficaces, larecomposition du rôle des autorités juridictionnelles et administratives dans le procès civil ou encorele développement des procédures de référé s’imposent avec urgence. Mais s’il paraît légitime desoutenir ce contentieux autonome déjà existant, il n’en reste pas moins utile de participer à laréflexion déjà amorcée pour développer le contentieux indemnitaire de masse tant attendu et dont onne peut négliger les atouts. De lege ferenda, le contentieux privé de demain présenterait donc uncaractère bicéphale ; il serait à la fois autonome et complémentaire. Il faut alors tenter de concevoir unrégime efficace pour ces deux moutures du contentieux privé en tenant compte de leurs exigencesrespectives. Or l’analyse positive et prospective de leurs fonctions révèlent que contentieuxautonome et contentieux complémentaire s’illustrent autant par les fonctions qu’ils partagent que parcelles qui les distinguent. Il serait donc excessif de vouloir en tous points leur faire application derègles particulières ou, à l’inverse, de règles identiques. C’est donc vers l’élaboration d’un régime commun complété par un régime particulier à chacun d’eux que s’orientera la présente recherche.PREMIÈRE PARTIE. Le régime commun aux contentieux privés autonome et complémentaireSECONDE PARTIE. Le régime particulier à chacun des contentieux privés autonome et complémentaire

    Michaël Tiralongo, Comparaison franco-japonaise du contrôle des concentrations, thèse soutenue en 2012 à Paris 5, membres du jury : Catherine Prieto (Rapp.), Sylvaine Poillot-Peruzzetto (Rapp.), Dominique Legeais et Philippe Didier  

    Cette thèse a pour objet de comparer le contrôle des concentrations tel qu’il est exercé en France et au Japon afin de souligner les différences et les points communs des deux systèmes en la matière. Cette comparaison s’effectuera tout d’abord sur le plan de la conception du contrôle, afin d’examiner quels types d’opérations constituent une opération de concentration faisant l’objet du contrôle, ce dans les deux systèmes étudiés. Cette étude sera suivie de la comparaison de l’analyse des opérations de concentrations, afin de déterminer les critères d’appréciation des opérations en France, en Europe et au Japon. Enfin il sera procédé à la comparaison des procédures et des décisions prononcées dans les deux systèmes. Cette thèse tient compte dans sa partie française des nouveautés apportées par la Loi de Modernisation de l’Economie (loi LME), et dans sa partie japonaise de la réforme de la procédure du contrôle des concentrations du 6 juin 2011 afin de rendre compte des dernières avancées en la matière. Elle s’attarde également sur l’état du contrôle européen des concentrations, celui-ci ayant une place fondamentale dans le système français

    Vanessa Zencker, Les rapports du droit et de l'économie : contribution à une analyse comparative des théories du droit sur l'économie, thèse soutenue en 2012 à Paris 5, membres du jury : Philippe Neau-Leduc (Rapp.), François Guy Trébulle (Rapp.), Dominique Legeais et Gérard Farjat  

    La thèse propose de confronter, pour la première fois, les plus importantes théories du droit ayant pour objet l’économie afin de découvrir si l’une d’elles peut être érigée en paradigme des rapports du droit et de l’économie. L’analyse critique qui en est livrée fait ressortir tout d’abord que la Law and Economics, et plus spécialement l’Ecole de Chicago, en enfermant le droit dans une logique utilitariste, aboutit à nier les fondements mêmes de notre discipline : les règles juridiques, simples instruments au service de l’économie, sont envisagées par le juge en termes de prix avec lequel il faut jouer pour abaisser les coûts. A l’inverse, le droit économique, en imposant le juste en matière de concurrence par le biais de la régulation, conduit à mener une politique consumériste qui, parfois, contrevient aux objectifs économiques. Ces deux théories, bâties sur des idéologies (i.e. des systèmes de valeurs) différentes, ont cependant en commun de concevoir hiérarchiquement les rapports du droit et de l’économie. Les limites de cette conception expliquent que le droit et l’économie peuvent être ensuite placés dans un rapport d’égalité, ce qu’a tenté la théorie autopoïétique du droit à travers la notion de couplage. Toutefois, en écartant la dimension axiologique des deux matières, l’autopoïèse est un système contestable car elle met l’accent sur la communication au détriment de l’homme. La thèse montre que systématiser d’emblée les rapports du droit et de l’économie aujourd’hui n’est pas la voie à suivre : dans un contexte de mondialisation, il faut construire un droit commun qui doit s’appuyer sur le principe régulateur du raisonnable. Les rapports du droit et de l’économie ne doivent plus se penser de manière verticale mais horizontale, en réseaux, ce qui explique que la norme ne soit pas dégagée a priori mais se constitue progressivement dans le débat démocratique par une prise en compte des aspirations de la société civile et par un recours simultané du juge aux raisonnements économique et juridique.

    Philippe Duboc, Le respect des conventions internationales par les juridictions françaises, thèse soutenue en 2009 à Rouen  

    Avec le développement et l'influence croissants des traités internationaux, les juridictions françaises sont aujourd'hui couramment amenées à s'interroger sur l'application de ces instruments. Ce phénomène s'observe notamment à l'égard des nombreuses conventions internationales de droit privé, des traités européens ou encore de la convention européenne des droits de l'homme. Face à ces traités internationaux, notre démarche consiste à se demander si les juridictions judiciaires et adminstratives françaises s'attachent réellement à les respecter. Sans doute, les juridictions nationales témoigent depuis ces vingt dernières années d'une meilleure prise en considération des conventions internationales. Notre étude a cependant montré que le respect effectif des traités par le juge intene tant dans leur statut que dans leur contenu demeure relatif. De cette évalution , des moyens doivent être recherchés pour renforcer le respect des traités. Deux ordres de propositions peuvent être formulés. Le premier consisterait à faire appel à l'intervention de juridictions supranationales.

    Nicolas Houx, L'extinction du contrat par les tiers. Contribution a la recherche d'une distinction entre les tiers et les parties au contrat. , thèse soutenue en 2000 à Rouen  

    L'intérêt d'une distinction entre les notions de tiers et de partie au contrat ne se limite pas aux seules phases de formation et d'exécution du contrat. L'extinction du contrat, définie comme la disparition d'une situation juridique contractuelle dont l'effet caractéristique particulier ne peut plus être maintenu, est également saisie par cette distinction lorsqu'il s'agit notamment d'attribuer un droit d'extinction. Il paraîtrait alors logique de ne réserver qu'aux parties, directement concernées par la situation contractuelle, le droit d'y mettre fin. Pourtant, au-delà du cas classique et justifié d'une action en nullité absolue, on relève plusieurs situations où un tiers va pouvoir agir en extinction d'un contrat. Il s'agit par exemple du droit pour le nu-propriétaire d'agir en nullité relative de certains baux conclus sans son accord par l'usufruitier, ou encore de celui du locataire avec option d'achat d'agir en résolution de la vente du bien qui lui a été loué par l'organisme financier. L'action en nullité relative est étroitement attachée à la qualité de partie au contrat, laquelle naît d'une participation nécessaire à la formation du rapport contractuel. Le droit pour un tiers d'agir en nullité relative doit alors être fondé sur la proximité de sa situation avec celle d'une partie au contrat. Cette proximité peut être décelée dans l'existence d'une qualité de partie nécessaire à la conclusion du contrat accordée à certaines personnes, laquelle leur permet, lorsque leur participation n'a pas été recherchée, d'anéantir le contrat irrégulièrement formé. La nullité reste toutefois une sanction subsidiaire à laquelle doit être parfois préférée l'application d'une inopposabilité ou d'une action en responsabilité. L'action en résolution, quant à elle, se trouve moins attachée à la qualité de partie au contrat qu'à celle de créancier de l'obligation inexécutée, ce qui permet, notamment en cas de circulation de la créance, d'en envisager l'exercice par un tiers au contrat. Il apparaît alors possible de déduire de l'analyse des différentes situations où un tiers exerce une action en résolution du contrat que cette action est ouverte à certaines personnes disposant d'un intérêt à agir, ce qui permettrait de consacrer l'idée d'une > de l'action résolutoire.

    Caroline de Saint Rémy, La volonte expresse (contribution a l'etude de l'exigence d'une volonte expresse dans les actes juridiques), thèse soutenue en 2000 à Rouen  

    La volonte expresse correspond a une volonte declaree necessairement conforme a la volonte interne. Elle doit donc etre certaine, reelle, consciente et univoque. Ses caracteres direct, intentionnel et precis contribuent a ces aspects reel et certain. Elle est exigee pour la constitution de certains actes juridiques. Ces actes presentent habituellement un caractere unilateral et une deficience objective de leur cause. L'exigence d'une volonte expresse se presente donc comme une condition de fond supplementaire pour la constitution de ces actes pour lesquels il faut renforcer la volonte. Bien qu'elle puisse apparaitre semblable au formalisme solennel, elle s'en ecarte d'un point de vue conceptuel. L'exigence d'une volonte expresse est davantage une condition de fond venant modifier par ailleurs les regles relatives a la charge et a l'etendue de la preuve.

    Claudia Inès Feviliye-Dawey, La garantie financière professionnelle, thèse soutenue en 1999 à Rouen  

    La garantie financière professionnelle est la garantie exigée par la loi pour l'exercice des activités qui entraînent la détention de fonds, effets, valeurs de la clientèle. Cette garantie sert à la restitution des dépôts. La garantie a été assimilée au cautionnement. En réalité, le cautionnement n'est que l'une des formes que peut prendre la garantie. Celle-ci peut aussi résulter d'une assurance pour compte, d'une consignation, d'un privilège spécial immobilier. La garantie a une nature juridique caractérisée pas son affectation spéciale à la garantie. Elle est indépendante du contrat de prestation de services, sur de nombreux points, mais elle n'est pas assimilable à une garantie autonome. Elle est objective, élisive de faute, dans sa mise en œuvre, contrairement à l'assurance de responsabilité civile. La garantie financière professionnelle a deux régimes juridiques, un régime juridique primaire constitué par ses règles fondamentales de mise en œuvre et des régimes complémentaires des techniques de garantie dont elle emprunte la forme. Le régime primaire est prééminent. En plus de la mise en œuvre de la garante financière professionnelle, on pourrait envisager la revendication par les clients des fonds imposés dans un compte spécial règlementé.

    Cécile Legros, L'arbitrage et les opérations juridiques à trois personnes, thèse soutenue en 1999 à Rouen  

    Les opérations juridiques à trois personnes mettent en présence trois personnes, liées entre elles par des relations contractuelles de différentes natures. On classe traditionnellement ces opérations en deux catégories : d'une part, les opérations translatives, qui transmettent une créance ou un contrat à un tiers ; et, d'autre part, les opérations non translatives qui créent un droit au profit d'un tiers ou encore celles qui réalisent une juxtaposition de deux contrats ayant un cocontractant en commun. L'interférence entre ces opérations et l'arbitrage provient de l'insertion d'une clause compromissoire dans l'un des contrats constitutifs de l'opération. La problématique qui en découle est celle de la force obligatoire de cette clause à l'égard du tiers à ce contrat, et partant, de l'effet de la sentence rendue entre les parties qui ont convenu la clause à son encontre. Après avoir constaté que les explications fournies par la doctrine et la jurisprudence à l'appui de la transmission de la clause d'arbitrage au tiers (opérations translatives) ou de l'absence de transmission (opérations non translatives) étaient inadaptées à la spécificité de cette stipulation, nous avons démontré que la solution résidait dans le caractère accessoire de la clause compromissoire vis-à-vis du droit d'action des parties initiales à l'origine de sa création. Ainsi, dans les opérations translatives, le droit d'action de l'une des parties initiales est transmis à un tiers affecté d'une clause compromissoire. Cette clause s'impose donc à lui et la sentence rendue à l'issue de l'instance arbitrale l'opposant à l'autre cocontractant initial a autorité de la chose jugée à son égard. En revanche, dans les opérations non translatives, la clause compromissoire étant affectée exclusivement aux droits d'action des parties initiales, elle n'a pas de force obligatoire envers le tiers. Il en résulte que la sentence rendue entre les parties initiales ne lui sera qu'opposable. Cependant, cette autonomie du droit d'action du tiers trouve une limite dans la volonté même des parties initiales, qui ont pu avoir l'intention d'affecter son droit d'action d'une convention d’arbitrage. La clause comme la sentence s'imposent alors à lui.

    Véronique Legrand, Le contrôle de la Cour de Cassation en droit international privé, thèse soutenue en 1998 à Rouen  

    Dans une première partie, nous avons mis en exergue non seulement l'inadaptation de la distinction du fait et du droit en droit international privé, et, par voie de conséquence l'inadaptation des techniques de contrôle actuelles de la Cour de Cassation. En effet, la Cour de Cassation se heurte à trois difficultés, l'application des règles de conflit de lois et de juridictions qui semble nécessiter un traitement procédural spécial, l'application de la loi étrangère, et, enfin, l’élément d’extranéité qui a engendré la question de droit international privé. Ensuite, dans une seconde partie, nous avons propose d’étendre le contrôle de la Cour. A cette fin, nous nous sommes d'abord tournés vers le droit comparé sans réel succès. Nous avons alors opté pour une technique de contrôle fort connue du droit administratif et constitutionnel, le contrôle de l'erreur manifeste d’appréciation. Notre proposition s'accompagne évidemment d'une démonstration relative à l’opportunité et à l'adaptation d'une telle technique dans le droit international privé.

    Jean Gatsi, Le contrat-cadre, thèse soutenue en 1996 à Paris 5 

  • Michel Debroux, L'émergence d'une personnalité juridique de l'entreprise en droit de la concurrence : thèse sur travaux fondée sur 399 publications en droit de la concurrence (2004–2022), thèse soutenue en 2023 à Paris 10 sous la direction de Anne-Sophie Choné-Grimaldi, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Francesco Martucci (Rapp.), Anne Danis-Fatôme    

    Le droit européen de la concurrence a profondément évolué depuis le début des années 2000, à la fois dans sa substance et dans ses procédures. Il a gagné en autonomie et ses outils se sont diversifiés en même temps que s'accroissaient sa complexité et sa sévérité. Depuis une vingtaine d'années, les autorités de concurrence ont mis en œuvre une politique résolue de lutte contre les cartels, en imputant systématiquement aux sociétés mères les pratiques anticoncurrentielles mises en œuvre par leurs filiales. Cette politique d'imputation repose essentiellement sur une présomption de contrôle des sociétés mères sur les filiales, qui fait l'objet de critiques nombreuses et persistantes en raison son caractère de facto irréfragable. L'efficacité de cette politique est toutefois indéniable et a permis de renforcer considérablement l'effet dissuasif des sanctions. La chronique Ententes de la revue Concurrences, fondée en 2004 et à laquelle l'auteur de cette thèse contribue depuis l'origine, s'est fait le témoin et l'écho de telles évolutions. La première partie de ce travail répond aux canons des thèses de doctorat sur travaux et vise à synthétiser les évolutions reflétées dans presque 400 publications rédigées par l'auteur entre 2004 et 2022. La seconde partie s'émancipe de ce cadre pour étudier plus en profondeur le thème des mutations de la notion d'entreprise en droit de la concurrence. Cette notion est centrale et féconde mais ses fondations conceptuelles sont fragiles et sa nature, ses contours et son régime en droit de la concurrence restent d'un abord malaisé. Notion fonctionnelle, l'entreprise a elle-même muté sous l'effet de la politique d'imputation dont elle est le fondement, au point de présenter aujourd'hui, en droit de la concurrence, tous les attributs fonctionnels de la personnalité juridique sans pour autant qu'une telle qualité lui soit formellement reconnue. La question qui se pose alors, dans un contexte où différentes formes de dépassement de la personnalité morale sont à l'œuvre dans nombre d'autres disciplines juridiques, est celle de l'émergence d'une forme inédite de personnalité juridique sui generis de l'entreprise en droit de la concurrence.

    Iony Randrianirina, Le droit de marque, thèse soutenue en 2013 à Poitiers sous la direction de Marie-Eugénie Laporte-Legeais, membres du jury : Nathalie Martial-Braz (Rapp.), Célia Zolynski (Rapp.), Philippe Gaudrat  

    Le droit de marque préoccupe aux plans législatif et judiciaire. L'intérêt s'explique par l'essor de la contrefaçon à l'échelle mondiale. La protection du droit de marque contre la contrefaçon mérite donc d'être renforcée. Pour cela, il convient de définir l'étendue du droit à protéger. Le droit de marque, droit exclusif d'exploitation d'une marque, est décrit majoritairement comme un droit de propriété d'un type particulier. Or, une étude comparée du droit de marque et du droit de propriété fait apparaître davantage de différences que de ressemblances. Identifier l'objet du droit de marque dans la place qu'occupe la marque sur le marché dans l'esprit du public et des concurrents amène à une nature juridique nouvelle, celle du droit de marché. Dès lors, les concurrents indélicats qui commettent des actes de contrefaçon empiètent incontestablement sur un droit de marché appartenant à autrui puisqu'ils usurpent la place de marché réservée à travers l'enregistrement de la marque. Par ailleurs, l'acte fautif cause un dommage plus ou moins grave au titulaire de la marque. La contrefaçon portant sur des produits authentiques est d'une faible gravité par rapport à celle qui porte sur des produits non authentiques car alors, les marchandises indûment marquées, souvent de qualité médiocre, risquent de nuire à la santé ou la sécurité de l'homme et de son environnement, et l'image de la marque contrefaite n'en est qu'altérée. Ainsi, si au pénal l'amende pourrait prendre la forme d'un pourcentage sur le chiffre d'affaires réalisé par le contrefacteur, au civil la condamnation à verser à la victime les fruits de l'activité contrefaisante permettrait de dissuader la contrefaçon lucrative.

  • Clément Bizet, Les recours en droit de la concurrence (livre IV du Code de commerce) : proposition de réorganisation à l'aune du dualisme juridictionnel français, thèse soutenue en 2023 à Paris 10 sous la direction de Anne-Sophie Choné-Grimaldi, membres du jury : Laurence Idot (Rapp.), Loïc Grard et Soraya Amrani-Mekki  

    La thèse part d’une observation partagée par de nombreux auteurs. Le droit de la concurrence, hybride tant au regard de son objet, de ses sujets, de ses techniques et de ses acteurs, n’épouse pas la summa divisio droit public/droit privé sur laquelle a été élaboré le dualisme juridictionnel français. Cette inadaptation à la binarité rend délicate l’organisation des recours dont doivent pouvoir faire l’objet les actes et décisions des différentes autorités chargées de sa mise en œuvre sur le plan interne. Le droit de la concurrence et son contentieux se délitent inévitablement dans le dualisme juridictionnel. Le législateur a tenté d’y remédier en organisant l’unification de ce contentieux au sein de l’ordre judiciaire lors de la préparation de l’ordonnance du 1er décembre 1986. Toutefois, cette entreprise d’unification fut limitée aux recours exercés contre les décisions de l’ancien Conseil de la concurrence. L'œuvre du législateur fut, dès l'origine, promise à l’échec : la dispersion était inévitable ; les réformes ultérieures n’ont fait que l’amplifier. Aujourd’hui, les recours exercés contre les actes et décisions des autorités nationales chargées de la mise en œuvre du droit de la concurrence relèvent de la compétence de juridictions multiples, d’ordres et de degrés différents, et sont distribués sur la base de critères inadaptés. L’éclatement du contentieux comporte des risques (difficulté à trouver le bon juge, allongement des procédures, traitement différencié de situations similaires, contrariété de décisions…) dont certains sont aggravés par les méthodes particulières mobilisées par le droit de la concurrence. Ces achoppements mettent par ailleurs en péril la fonction essentielle qui lui donne son unité : la préservation de la libre concurrence. Après avoir fait état de cet éclatement et des conséquences néfastes qu’il engendre (Partie I), la thèse propose de réorganiser ces recours. Cette réorganisation implique, au préalable, de consacrer une réflexion approfondie et transversale aux finalités du contrôle juridictionnel et à l’office du juge de recours en matière de concurrence. Les spécificités de la matière et l’ampleur de l’enjeu commandent d’innover : les résultats auxquels aboutit cette réflexion suggèrent une réorganisation orientée vers le souci de confier l’exercice de ce contrôle à une juridiction unique et spécialisée (Partie II).

    Elsa Guidemann, Le principe d'équivalence en droit contractuel français, thèse soutenue en 2022 à Université Paris Cité sous la direction de Nathalie Martial-Braz, membres du jury : Anne Etienney (Rapp.), Cristina Corgas-Bernard et Olivier Penin  

    Le droit et la volonté coexistent dans la production du contenu contractuel. L'emprise du droit dépend de la conception de la justice qui est adoptée. La justice se définit comme l'égalité mais peut se concevoir de deux manières. En application de la justice formelle, le droit tend à faire respecter l'égalité entre les parties et consacre l'équilibre contractuel tel qu'il a été déterminé par les parties. La justice formelle implique une conception subjective de l'équilibre contractuel d'après laquelle les contractants déterminent librement la valeur de leurs engagements et le rapport qui les unit. En application de la justice matérielle, le droit tend à imposer l'égalité entre les contreparties. L'égalité entre les contreparties correspond à l'équivalence qui se définit comme l'égalité en valeur. La justice matérielle implique une conception objective de l'équilibre contractuel selon laquelle les contreparties doivent être équivalentes. A priori, le droit contractuel français consacre la conception subjective de l'équilibre contractuel. En effet, la détermination de l'équilibre contractuel appartient en principe aux contractants. Cependant, on peut disqualifier la volonté en tant que critère unique en constatant le caractère relatif de la liberté contractuelle et la réduction du pouvoir de la volonté. De nouveaux critères de détermination de l'équilibre contractuel, fondés sur la conception objective de l'équilibre contractuel, peuvent alors émerger. Ces critères tendent à réaliser le juste matériel, c'est-à-dire l'équivalence. L'équivalence se concrétise d'abord à travers l'émergence du critère de la valeur, car l'équivalence est l'égalité en valeur. Ce premier critère complémentaire à la volonté permet d'adosser la volonté à un critère objectif de détermination afin de guider les contractants dans la détermination de l'équilibre contractuel vers un équilibre objectif. En tant que référentiel, la valeur connaît un relatif succès en présence de parties vulnérables. En leur absence, son admission en qualité de référentiel s'effectue de manière détournée. L'équivalence se concrétise ensuite à travers le second critère objectif permet de vérifier l'équilibre objectif des contreparties en comparant directement l'équilibre contractuel à l'équivalence. Ces nombreuses manifestations de l'équivalence amènent à s'interroger sur la place de l'équivalence en droit contractuel français. L'équivalence constitue un concept autonome, tant du point de vue de sa définition que de sa finalité. En effet, le concept d'équivalence se distingue de ses manifestations et poursuit un but original. Ainsi, l'équivalence n'est pas seulement un outil de police de comportement des parties, mais s'émancipe afin de devenir un outil fondateur du contrôle du contenu contractuel. Face à l'ampleur du phénomène d'équivalence, on peut s'interroger sur sa qualité potentielle de principe directeur. Un principe directeur est à la fois général et structurant. Or l'équivalence a une vocation d'application générale tant d'un point de vue matériel que personnel : elle s'applique à tous les contractants, à la plupart des contrats ainsi qu'à tous les stades de la vie du contrat. En outre, l'équivalence oriente et structure le droit contractuel. En effet, elle a vocation d'une part, à ordonner la police du contenu contractuel à travers un système de présomption et d'autre part, à guider le juge et le législateur dans la définition et l'application de ladite police. Enfin, le principe d'équivalence exprime les valeurs du droit contractuel français : la poursuite du juste. En tant que principe directeur, l'équivalence constitue un facteur d'évolution de la théorie générale du contrat. En effet, il amène à repenser le rôle et l'étendue des autres principes directeurs que sont la liberté contractuelle, la bonne foi et la force obligatoire. Enfin, le principe directeur d'équivalence invite à renouveler la notion même de contrat en tant qu'échange de valeurs.

    Lénaïc Godard, Droits des pratiques anticoncurrentielles et des pratiques restrictives de concurrence, thèse soutenue en 2019 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Muriel Chagny, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Georges Decocq et Natacha Sauphanor-Brouillaud  

    Le sujet de recherches a pour objectif d’étudier les relations qu’entretiennent les droits des pratiques anticoncurrentielles et des pratiques restrictives de concurrence. De prime abord, ces deux pans du droit de la concurrence se distinguent. Le droit des pratiques anticoncurrentielles est composé d’un petit nombre de règles générales et pérennes destinées à protéger la concurrence sur le marché là où le droit des pratiques restrictives de concurrence repose sur un ensemble de règles assez hétéroclites et évoluant au gré de fréquentes réformes visant à protéger les concurrents des abus de leurs partenaires commerciaux. Pourtant, un rapprochement de ces ensembles normatifs est perceptible. D’un côté, il est intervenu avec la notion d’entreprise. Présentée comme étant le sujet du droit des pratiques anticoncurrentielles, elle est progressivement devenue celui du droit des pratiques restrictives. De l’autre, une immixtion réciproque des droits se fait jour. En appréhendant l’abus de dépendance économique, le droit des pratiques anticoncurrentielles empiète sur la finalité poursuivie par le droit des pratiques restrictives de concurrence. Ce dernier, en raison d’une évolution jurisprudentielle lui conférant un objectif de protection du fonctionnement du marché et de la concurrence, s’immisce également dans une finalité qui ne lui est pas dévolue. Des évolutions apparaissent alors nécessaires à deux égards. La première consiste à proposer de réduire le droit de la concurrence au seul droit des pratiques anticoncurrentielles. Le recours à l’abus de position dominante ou aux ententes anticoncurrentielles permet d’ores et déjà d’appréhender les pratiques restrictives de concurrence. Le recentrage du droit de la concurrence est également l’opportunité de repenser les règles relatives à l’encadrement des prix abusivement bas.La seconde porte sur une reconstruction du droit des pratiques restrictives de concurrence. Celui-ci est amené à devenir un droit des pratiques déloyales entre entreprises. Cette proposition approfondit les évolutions apportées par l’ordonnance n°2019-359 du 24 avril 2019. Un nouveau positionnement dans le code de commerce est suggéré en conséquence de sa sortie du droit de la concurrence. La conception d’un nouveau droit destiné à encadrer les abus contractuels entre entreprises est l’occasion de revenir sur les liens noués avec le droit commun des obligations. Il entretient, avec celui-ci, des liens de complémentarité. Il convient, ensuite, de renforcer les règles encadrant sa mise en œuvre. Une convergence avec celles composant le droit des pratiques anticoncurrentielles est envisagée en raison de la richesse des outils qu’il comporte. D’une part, leur propagation au sein du droit des pratiques déloyales entre entreprises sera l’occasion de moderniser les mécanismes de l’action publique en le dotant de procédures facilitant la détection des pratiques abusives ou renforçant l’effectivité de la répression. Cela se manifeste également par la transformation de la CEPC en autorité détentrice des pouvoirs consultatif et de sanction. D’autre part, le droit des pratiques anticoncurrentielles constitue une source d’inspiration pour l’élaboration de règles destinées à favoriser l’essor des actions en réparation du fait d’une pratique déloyale entre entreprises et prend corps à différents niveaux : par la consécration de dispositions destinées à améliorer l’articulation avec le contentieux objectif, par l’incorporation de mesures simplifiant les actions en réparation.

    Javier Sanclemente Arciniegas, L'indépendance du régulateur en France et en Colombie, thèse soutenue en 2016 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Marie-Anne Frison-Roche, membres du jury : Aurore Laget-Annamayer (Rapp.), Jean-Pierre Gastaud  

    Le régulateur indépendant est une institution éloignée de la tradition juridique que partagent la France et la Colombie. L’adoption de cette institution en Colombie a posé des difficultés qui ont été associées à l’influence du droit français. Or, tant en France qu’en Colombie, l’avènement du régulateur indépendant a été influencé d’une manière déterminante par des sources extra-nationales imprégnées du droit Anglo-saxon : le droit de l’Union européenne et les bailleurs de fonds internationaux, respectivement. Néanmoins, la France a réussi à surmonter les difficultés juridiques posées par cette institution. Ainsi, le dispositif légal français protège adéquatement l’indépendance du régulateur. Cela démontre que le régulateur indépendant n’est pas une institution incompatible avec la culture juridique commune. Pour consolider l’indépendance du régulateur en Colombie, il est pertinent de modérer l’influence d’une autre tradition colombienne: le présidentialisme.

    Caroline Lardaud-Clerc, Le changement de comportement du créancier en cours d'exécution du contrat. Étude de droit français et anglais, thèse soutenue en 2015 à Lyon 3 sous la direction de Blandine Mallet-Bricout et Séverine Saintier, membres du jury : Bénédicte Fauvarque-Cosson (Rapp.), Philippe Stoffel-Munck et François Chénedé    

    Le changement de comportement correspond à une situation dans laquelle, pendant l’exécution du contrat, le créancier adopte une attitude contraire au contenu de l’accord originel, pour ensuite exiger l’application de ce dernier. Confronté aux règles classiques du droit des contrats (intangibilité, consideration), cette volte-face ne devrait avoir aucune force juridique. Malgré cela, en interdisant au créancier de réclamer l’exécution de l’accord initial, les juges français et anglais introduisent cette situation dans la sphère juridique.Comme l’imprévision, le changement de comportement bouleverse l’exécution du contrat ; comme la bonne foi, il est fondé sur la morale ; comme l’abus de droit, il sanctionne l’inconstance ; comme l’apparence, il est à la frontière entre le fait et le droit. Il se singularise pourtant, car il ne se confond avec aucune autre insitution juridique. Par ailleurs distinct de la confiance légitime et de l’interdiction de se contredire auxquelles il est rattaché, il est en quête d’un régime juridique propre. Une construction s’impose alors. Elle est facilitée par le miroir de la comparaison des droits français et anglais.Le changement de comportement révèle une renonciation du créancier à la créance, rendue possible par les prérogatives contractuelles qu’il tient, elles-mêmes autorisées par sa propriété sur la créance ou le renforcement de sa titularité. L’efficacité de cette appréhension flexible du contenu contractuel requiert cependant l’anéantissement d’éventuels remparts procéduraux : l’interdiction du changement ne doit alors plus seulement être un moyen de défense contre la contradiction, mais exprimer un comportement juridiquement contraignant.

    Céline Alcalde, La distribution automobile : étude juridique, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Daniel Mainguy, membres du jury : Hugues Kenfack (Rapp.)  

    La Commission européenne a fait le choix de réguler le secteur de la distribution automobile par un règlement d'exemption par catégorie, considéré comme un instrument de concurrence favorisant la sécurité juridique. L'objectif poursuivi était le suivant : combattre les effets anticoncurrentiels des accords verticaux du secteur par une intervention directe sur le contrat de distribution. La réforme opérée en 2010 a rompu cet équilibre, la Commission a abandonné son approche sectorielle au profit d'une politique concurrentielle davantage globale et économique. En ce qui concerne le secteur de la vente, le règlement n°1400/2002 perdurera jusqu'au 31 mai 2013, le secteur sera alors soumis au règlement général n°330/2010, au règlement n°461/2010 et à leurs lignes directrices. Les services de l'après-vente sont immédiatement concernés par le nouveau règlement automobile n°461/2010 et par le règlement général n°330/2010 ainsi qu'à leurs lignes directrices respectives. La première règle emportant alignement du secteur automobile sur le règlement général est la généralisation du seuil de 30 % en deçà duquel doivent se situer les parts de marché du constructeur et du distributeur réunies. La Commission abandonne la promotion du multimarquisme dès lors que le constructeur sera en droit d'exiger de son distributeur une obligation d'approvisionnement à hauteur de 80 %. Le point de réforme important reste celui lié à l'abandon des règles relatives à la durée des accords, aux délais de préavis, aux conditions de rupture et au règlement non juridictionnel des litiges. En matière d'après-vente, des règles spécifiques plus strictes que celles prévues par le règlement général, notamment en ce qui concerne l'information technique, les pièces détachées, le refus d'honorer la garantie et l'accès aux réseaux de réparateurs agréés, ont été conservées.

  • Gaëlle Gustan, L'hésitation en droit des contrats : contribution à l'étude des situations d'attente en droit privé, thèse soutenue en 2021 à Antilles sous la direction de Georges Virassamy, membres du jury : Stéphane Gerry-Vernieres, Alain Ghozi et Grégoire Loiseau  

    L’hésitation est intrinsèque à l’Homme. Hésitation et décision vont de pair. L’on peut même affirmer qu’hésitation, décision et droit des contrats sont indissociables. Pourtant, les deux premières dont l’impact est retentissant sur la vie contractuelle n’ont pas, jusqu’à présent, été formellement étudiées. Est-ce parce que ces deux notions se situent aux confins de la psychologie ?La volonté et le consentement ont été préférés à la décision sans qu’il ne se soit jamais posé la question de savoir comment le contractant passe de l’un à l’autre. Reste que, l’hésitation, temple des atermoiements et de la procrastination, semble, a priori, s’opposer à la sphère contractuelle, fondée sur la recherche constante de sécurité et de stabilité.L’hésitation se traduit en effet par un questionnement d’une part, et d’autre part, par un temps d’arrêt. Il s’agit d’une période d’indécision où tout est mis en suspens. La situation d’attente qui en découle est source de précarité et par suite, met à mal la sécurité juridique. De ce point de vue, l’hésitation revêt un aspect négatif indéniable. Néanmoins, elle n’est pas que tourments et est salvatrice en ce qu’elle permet la réflexion et la maturité de la décision. Il ne fait dès lors aucun doute que l’hésitation est nécessaire.Pourtant force est d’observer que l’hésitation a toujours existé en droit, singulièrement dans la matière contractuelle, mais uniquement en filigrane. L’on a organisé sa prévention et son traitement de façon erratique en voulant éradiquer ses causes. L’obligation d’information, l’essai, le droit de réflexion, la rétractation – légale et conventionnelle d’ailleurs – ont sont la preuve. Certains mécanismes sont anciens, d’autres sont apparus plus récemment. Cependant, les uns comme les autres répondaient à des besoins pratiques, en fonction de l’évolution du monde contractuel et de ses vicissitudes modernes.Nous nous sommes donc attachés à en faire un ensemble cohérent formant un droit à l’hésitation pour lequel existe un régime juridique – le droit de l’hésitation - visant à sécuriser la situation d’attente mais également son dénouement. Car finalement, c’est le dénouement du processus décisionnel, autrement dit la décision et non le consentement, qui donne véritablement naissance au contrat tel qu’il existera dans la vie contractuelle ou qui jette le contrat projeté aux oubliettes.Somme toute, cette étude a révélé le chaînon manquant permettant de mettre en cohérence les règles relatives à toute prise de décision dans la vie juridique : l’hésitation.

    Nathan Allix, La sanction pécuniaire civile, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de Laurent Leveneur, membres du jury : Mireille Bacache-Gibeili, Guillaume Beaussonie et Cécile Chainais  

    Les sanctions pécuniaires civiles soulèvent des difficultés variables selon la catégorie de sanction considérée. Les astreintes et les clauses pénales bénéficient d’un ancrage dans le système juridique français et n’aboutissent pas à une remise en cause de la cohérence de ce système. À l’inverse, les dommages et intérêts punitifs, en droit prospectif, et les amendes civiles mettent à mal la cohérence du droit civil. Le rattachement de ces sanctions à la branche civile de la responsabilité est largement artificiel, ce qui s’explique par les objectifs pratiques de leur développement. En effet, le recours aux amendes civiles ou aux dommages et intérêts punitifs s’est révélé nécessaire en raison des insuffisances des autres sanctions répressives ainsi qu’en raison de l’inadéquation des principales alternatives.Les mérites pratiques des sanctions pécuniaires civiles ne doivent toutefois pas être exagérés. La soumission d’une part de ces sanctions aux principes directeurs du droit pénal conduit à encadrer leur recours. En particulier, les principes de légalité et de proportionnalité des délits et des peines retirent à ces sanctions une part de la souplesse que leur accorde certains écrits qui leur sont consacrés. Par ailleurs, l’étude du régime général des amendes civiles et des dommages et intérêts punitifs a été en partie délaissé. Si un régime commun peut émerger sous un angle substantiel, d’un point de vue procédural, les caractéristiques spécifiques des sanctions étudiées interdisent de procéder à une approche commune. Ces différences, tant en ce qui concerne la cohérence que l’efficacité, paraissent amener à préférer les amendes civiles aux dommages et intérêts punitifs.

    Manuella Erimée-Chanteur, L'entrée payante dans le contrat, thèse soutenue en 2017 à Antilles sous la direction de Georges Virassamy, membres du jury : Jean-Jacques Ansault, Claire Debourg, Jérémy Jourdan-Marques et Frédéric Leclerc  

    La présente étude se propose de théoriser la pratique de l’entrée payante dans le contrat. Elle peut être envisagée comme l’obligation monétaire préalable et déterminante imposée à l’une des parties, conditionnant la conclusion d’un contrat. La réunion sous ce seul vocable d’un certain nombre d’obligations précontractuelles permet de dégager une vision unitaire de la question, avant de s’attacher à leurs particularités. L’entrée payante connaît, de fait, diverses manifestations et ses justifications le sont tout autant. « Engagement » ou « supplément », la validité de ces obligations interroge nécessairement au regard du principe de la liberté contractuelle. Si l’on ne peut nier l’existence d’instruments juridiques susceptibles d’en assurer le contrôle, ce dernier demeure néanmoins non efficient. Dès lors, doit être sérieusement envisagée la création d’une norme générale encadrant ces pratiques.

    Zoé Jacquemin, Payer, réparer, punir. Etude des fonctions de la responsabilité contractuelle en droit français, allemand et anglais, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Bénédicte Fauvarque-Cosson et Gerhard Dannemann, membres du jury : Jean-Sébastien Borghetti, Reiner Schulze et Claude Witz  

    A quoi sert la responsabilité contractuelle ? « Réparer » répond la doctrine classique. « Payer ! » conteste un courant doctrinal audacieux. « Punir ? » s’interrogent quelques voix ici et là. La responsabilité contractuelle cherche à reconstituer une situation à l’image de celle qui aurait découlé de l’exécution du contrat. Ce faisant, elle ne remplit pas une fonction unique mais plusieurs fonctions. Elle est d’abord tournée vers le créancier, auquel elle offre un substitut en argent de l’exécution elle-même (fonction de paiement) et la compensation des préjudices consécutifs à l’inexécution (fonction de réparation). Les dommages et intérêts en lieu et place de l’exécution et les dommages et intérêts compensatoires se complètent et permettent le rétablissement du créancier. La responsabilité contractuelle est ensuite tournée vers le débiteur : elle punit l’inexécution d’une particulière gravité en le condamnant à verser une somme supérieure à celle due au titre du paiement et de la réparation (fonction de peine privée). Cette punition peut notamment prendre la forme d’une restitution des profits, sanction de portée générale de la violation lucrative du contrat. L’étude des fonctions de paiement, de réparation et de peine privée révèle le caractère hybride de la responsabilité contractuelle, lequel forge sa spécificité et fonde son autonomie. Des fonctions qui sont reconnues à la responsabilité contractuelle dépendent directement les conditions qui président à sa mise en oeuvre, les effets qui sont les siens, la place qu’elle occupe au sein du droit de l’inexécution, son articulation avec les autres sanctions et la frontière qui la sépare de la responsabilité délictuelle. Cette étude de droit comparé, qui inclut, aux côtés du droit français, les droits allemand et anglais, examine les interactions entre les fonctions et les sanctions de la responsabilité contractuelle en vue d’une meilleure compréhension et d’une possible reconstruction de cette institution.

    Cécile Caseau-Roche, Les obligations postcontractuelles , thèse soutenue en 2001 à Paris 1 sous la direction de Jacques Ghestin  

    La nouvelle physionomie du contrat telle qu'elle résulte de l'insertion d'obligations postcontractuelles créées par la pratique imposait une réflexion générale sur la notion de durée dans l'extinction du contrat. L'analyse de l'exigibilité de ces engagements lorsque le contrat est anéanti était nécessaire pour expliquer ce qui semblait être un paradoxe juridique. La notion d'obligations postcontractuelles étant polymorphe, il est apparu indispensable, afin de tenter une théorisation, de recenser les éléments qui composent cet ensemble spécifique et d'en dégager un régime cohérent. Ces obligations peuvent être définies comme des obligations accessoires interdépendantes de faire ou de ne pas faire, ayant pour objet, devant l'insuffisance de la protection légale, de modeler rationnellement les effets de l'extinction des contrats de situation en organisant et en gérant la liquidation du passé et l'aménagement de l'avenir. L'étude de l'extinction normale puis pathologique du contrat a permis de mettre en évidence le nouveau tracé de ses frontières temporelles. Par une sorte de " punctation " renversée, l'achèvement du contrat ne se réduit pas à l'instant, celui-ci se délite par touches successives. L'examen de la validité des obligations postcontractuelles repose sur la protection proportionnée des intérêts légitimes des contractants ; elle en justifie la validité et sert de critère de sélection pour le choix de la sanction. Leur nature contractuelle conduit à poser le principe de leur force pleinement exécutoire; la vigueur de ce lien se manifeste à travers l'automaticité de leur mise en oeuvre, conformément à la volonté des parties et selon les intérêts qui les commandent, sauf renonciation éventuelle. Il était important d'assortir ces obligations de sanctions adéquates en opérant une sélection parmi l'éventail des remèdes proposés par le droit commun. En définitive, le paradoxe n'est qu'apparent: les obligations postcontractuelles sont contractuelles. L'élaboration de cette théorie a en outre permis de saisir les relations qu'entretiennent mutuellement le droit vivant et le droit savant; le clavier contractuel mis à contribution offre à celui qui l'utilise de nouvelles perspectives et à l'interprète de nouvelles combinaisons de nature à influer sur la théorie générale des obligations.