Soazick Kerneis

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
UFR de Droit et  Science politique

Centre d'Histoire et d'Anthropologie du Droit

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Les armées de l'Ile de Bretagne : essai sur les barbares bretons dans l'Empire, soutenue en 1991 à Paris 10 sous la direction de Jean-Pierre Poly 

  • Soazick Kerneis, La justice en vérité. Une histoire romaine du dire-vrai: une histoire romaine du dire-vrai, Dalloz, 2022, Les sens du droit, 142 p. 

    Soazick Kerneis, Pierre Bonin, Pierre Brunet (dir.), Formes et doctrines de l’Etat – Dialogue entre histoire du droit et théorie du droit, Éditions Pedone, 2018, 344 p.    

    La 4e de couverture indique : "A l'heure de la globalisation, la question de la place, de la puissance, de la pérennité, en un mot de l'existence de l'État se pose avec insistance. l'actualité de cette question à multiples facettes ne saurait cependant faire écran à la nécessité d'une réflexion - faisant elle aussi appel à une diversité d'approches - mettant l'accent sur les concepts dont l'État est le nom, pour reprendre une formule tout aussi actuelle. cette réflexion peut emprunter des configurations extrêmement variées. le choix a été fait de réunir dans ce volume des contributions de juristes - historiens et théoriciens - en vue d'examiner les conditions de possibilité d'un dialogue à travers le temps et, si l'on nous autorise cette allusion, l'espace. ce dernier, constitué de deux disciplines que d'aucuns seraient trop rapidement tentés d'assimiler, ont leurs méthodologies propres. mais lorsqu'il est question de cet objet qu'est l'État, chacune a incontestablement besoin de l'autre : parce qu'avant d'être constitué en un système d'autorités ou d'institutions ou encore de normes, l'État est un processus qui s'inscrit dans la longue durée ; parce qu'avant même d'être pensé comme processus, il convient de constituer les outils conceptuels qui nous permettront de l'identifier. les contributions réunies ici montrent à l'évidence qu'un tel dialogue entre historiens du droit et théoriciens du droit était non seulement possible mais aussi nécessaire. elles fournissent, croit-on, des matériaux pertinents pour prolonger ou enrichir les débats actuels sur le dépassement de l'État - dont on ne sait pas toujours s'il s'accompagne de sa disparition ou de son incorporation dans une forme plus vaste que l'histoire aurait peut-être déjà connue et que la théorie pourrait nommer ou conceptualiser."

    Soazick Kerneis (dir.), Une histoire juridique de l'Occident (IIIe-IXe siècle): le droit et la coutume, PUF, 2018, Nouvelle Clio, 463 p.  

    La 4e de couv. indique : "Cette histoire juridique de l'Occident, dans une perspective anthropologique, prend en compte un espace et un temps élargis. L'espace est celui de l'Europe de l'ouest, qui relevait de Rome et de son droit. Le temps, celui de l'Empire des derniers siècles jusqu'à l'orée de ce Moyen Age que Georges Duby disait "classique". Cette période a été considérée par Peter Brown comme une longue Antiquité tardive et, dans le domaine juridique, certains éléments semblent aller dans ce sens : la survivance des codes impériaux, la constitution d'un premier droit de l'Eglise, le maintien d'une pratique formulaire, les calques romains dans les lois dites "barbares" et les échos d'Isidore de Séville jusqu'en Irlande. Mais le droit romain des abrégés du code ou des formulaires est un droit populaire, qui compose avec des pratiques provinciales, et si le droit qu'établit l'Eglise au IVe siècle respecte celui de la res publica, il n'en est pas moins une nouveauté. Les lois barbares s'efforcent d'adapter les coutumes des nations aux exigences de l'ordre impérial : la permanence de l'Antiquité en droit, surtout dans le nord de l'Europe, est peut-être plus une illusion de forme qu'une réalité de fond. C'est ainsi que tous ces courants confluent pour former un droit vivant qui, à travers ses déclinaisons multiples, peut être qualifié d'"européen"."

    Soazick Kerneis (dir.), L'étranger et le Droit: ce que l'altérité fait au droit, L'Harmattan, 2018, 262 p.  

    La 4e de couverture indique: "L'Enfer, c'est les autres... Sartre expliquait plus tard que sa déclaration, loin de stigmatiser l'autre, insistait sur son importance dans la constitution de soi. Le discours est connu mais la science juridique a sans doute trop délaissé cette quête de l'altérité. Cet ouvrage propose de considérer le droit comme un objet dont il faut mesurer l'hétérogénéité, et une des voies à suivre est celle qui part à la recherche d'acteurs oubliés, les étrangers comme acteurs de la norme. L'enquête en forme de cosmopolitisme juridique vise à reconnaître et souligner les influences exogènes dans la constitution de notre système juridique."

    Soazick Kerneis, Soraya Amrani-Mekki, Gilduin Davy, Marjolaine Roccati (dir.), Les chimères de l'alternativité ?, mare & martin, 2018, Droit & science politique, 265 p. 

    Soazick Kerneis, Raymond Verdier, Nathalie Kalnoky, Les justices de l'invisible , L'Harmattan, 2013 

    Soazick Kerneis (dir.), Les justices alternatives et leurs avatars: [dossier, l'Harmattan, 2013, 265 p. 

    Soazick Kerneis, Andréas Helmis, Nathalie Kalnoky (dir.), Vertiges du droit, mélanges franco-helléniques à la mémoire de Jacques Phytilis: mélanges franco-helléniques à la mémoire de Jacques Phytilis, L'Harmattan, 2011, Collection Droits et cultures, 456 p.  

    "J'ai quelque chose à dire de limpide": Jacques Phytilis, à la mémoire de qui le présent volume est dédié, faisait volontiers sienne l'affirmation de ce vers d'Odysséas Elytis. Ses écrits, issus d'une réflexion parfois tourmentée, empruntent parfois aux thèmes traditionnels qu'il abordait devant ses étudiants. Mais, peut-être à cause de ses origines helléniques, ce sont la poésie et l'iconographie qui passionnaient l'aède qui sommeillait en lui. Conscient des limites de la connaissance, il "reléguait" à l'écriture poétique les domaines de sa pensée qui ne pouvaient trouver place dans les formes de l'écriture scientifique traditionnelle. Même si les confins ne sont jamais étanches, la production écrite de Jacques Phytilis se divise en deux grandes catégories: la poésie et l'écriture littéraire en générale d'un côté, les essais et l'écriture scientifique de l'autre; sans doute, l'adjectif "scientifique" est-il utilisé faute de mieux, lui-même l'ayant, au moins à deux reprises, récusé. Des liens de la poésie et du droit à ceux de l'Antiquité et nous, de l'iconographie judiciaire à l'anthropologie juridique, de l'Orient plus ou moins lointain aux diverses facettes du sacré, voici, parmi les thèmes qui avaient retenu la curiosité de Jacques Phytilis, ceux auxquels ses collègues français et hellènes et amis ici réunis ont souhaité consacrer leurs réflexions. Ce bouquet d'articles s'ouvre avec un florilège d'axes de réflexions autour de thèmes qui lui étaient chers: la spécificité du droit et la particularité du droit romain, les jeux du pouvoir et de l'Etat, les écritures et les mémoires du temps, l'apport du raisonnement anthropologique, l'espace culturel méditerranéen et le monde grec. Il se clôt sur le texte inédit d'une conférence de Jacques Phytilis: "Couple, images et droit: regards iconoclastes"

    Soazick Kerneis (dir.), Orient-Occident: image de soi, image de l'autre, L'Harmattan, 2011, Droit et cultures, 171 p. 

    Soazick Kerneis, Les celtiques: servitude et grandeur des auxiliaires bretons dans l'Empire romain, Les Presses Universitaires de la Faculté de Droit de Clermont-Ferrand, Université d'Auvergne, 1998, Collection des thèses de l'Ecole doctorale de Clermont-Ferrand, 356 p.   

  • Soazick Kerneis, « L'hybridation des vérités. L'ordalie dans l'Empire romain tardif », in Mare et Marin (dir.), Les ordalies. Rituels et conduites, 2022, pp. 105-119 

    Soazick Kerneis, « Legal Pluralism in the Western Roman Empire: Popular Legal Sources and Legal History », in K. Berthelot, N. Dohrmann, C. Pekelman (dir.), Legal engagement The reception of Roman law and tribunals by Jews and other inhabitants of the Empire, L'École française de Rome, 2021, pp. 215-230 

    Soazick Kerneis, « L'anthropologie du droit dans l'œuvre d'Alain Testart », in Historia et ius (dir.), Grandes figures du droit de l'époque contemporaine, 2021, pp. 41-50 

    Soazick Kerneis, « Le droit romain au risque des catégories modernes », in Mare et Martin (dir.), Penser l'ancien droit public. Regards croisés sur les méthodes des juristes, 2021 

    Soazick Kerneis, Jean-Pierre Poly, « Enfances barbares. Les communautés pérégrines de Gaule entre lois et coutume », L'infanzia nell'Alto Medioevo, 2021 

    Soazick Kerneis, « Le droit animalier à la lumière de l'histoire », in Presses universitaires de Toulouse (dir.), Thalassa ! Thalassa ! La « Grande mer » et ses passeurs. Itinéraires en Afrique de l'Histoire du droit et des institutions, 2020, pp. 299-321 

    Soazick Kerneis, « Ending and sustaining life ; a historical and legal perspective », in Uwe Hellmann, Stéphanie Rohlfing-Dijoux (dir.), Law and Culture: reciprocal regards on end of life, Nomos, 2019 

    Soazick Kerneis, « Vies étrangères et pratiques normatives dans l’Empire tardif », in E.Chevreau, C. Masi Doria, M. Rainer (dir.), Mélanges en l’honneur de Jean-Pierre Coriat, Université Paris Assas, 2019 

    Soazick Kerneis, « Le justiciable et les actions du droit romain », in Dalloz (dir.), Et si on parlait du justiciable du 21ème siècle?, 2019 

    Soazick Kerneis, « La justice au théâtre. Sommes-nous redevenus Grecs ? », in Mare et Martin (dir.), Les chimères de l'alternativité, 2018, pp. 17-33 

    Soazick Kerneis, « Henri Lévy-Bruhl, l'anthropologie juridique
et le droit romain – Ubi societas ibi ius ? », in Mare et Martin (dir.), Henri-Lévy Bruhl, Juriste sociologue, 2018 

    Soazick Kerneis, « Aspect anthropologique des MARC », in Cecchi-Dimeglio, Paola and Blohorn-Brenneur, Béatrice (dir.), Manuel interdisciplinaire des modes amiables de résolution des conflits / Interdisciplinary handbook of dispute resolution, Larcier, 2015 

    Soazick Kerneis, « Aspect historique, anthropologique et comparatif des Modes Alternatifs de Règlement des Conflits », in Rensmann, Thilo and Tirard, Manuel and Gonzalez Palacios, Carlos (dir.), Kulturelle Bedingungen des Verfassungsstaates / Les aspects culturels de l'Etat constitutionnel / Los aspectos culturales del Estado constitucional, TUD Press, 2015, pp. 211-219 

    Soazick Kerneis, « Le barbare, entre personne et animal », in Basdevant-Gaudemet, Brigitte ; Jankowiak, François ; Roumy, Franck (dir.), Plenitudo iuris. Mélanges en hommage à Michèle Bégou-Davia, Mare & Martin, 2015, pp. 297-312 

    Soazick Kerneis, « Loi et coutumes dans l'Empire romain : à propos du droit vulgaire », in Hallebeek, Johannes J. and Schermaier, Martin and Fiori, Roberto and Metzger, Ernest and Coriat, Jean-Pierre (dir.), Inter cives necnon peregrinos: essays in honour of Boudewijn Sirks, V & R unipress, 2014, pp. 367-384 

    Soazick Kerneis, Louis Assier Andrieu, « L'anthropologie juridique : éloge d'un détour », in Krynen, Jacques ; d'Alteroche, Bernard (dir.), L'histoire du droit en France : nouvelles tendances, nouveaux territoires, Classiques Garnier, 2014, pp. 521-532 

    Soazick Kerneis, « Dans une école de Gaule : la leçon du maître d'Autun », in Lauranson-Rosaz, Christian ;Deroussin, David ; Toulieux, Fabrice ; Jandot, Géraldine (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Nicole Dockès, Éditions la Mémoire du droit, 2014, pp. 397-416 

    Soazick Kerneis, « Les premières plèbes d'Armorique : le soin des âmes et l'administration des corps », in Merdrignac, Bernard ; Pichot, Daniel ;Plouchart, Louisa ; Provost, Georges (dir.), La paroisse, communauté et territoire : constitution et recomposition du maillage paroissial, Presses universitaires de Rennes, 2013, pp. 219-233 

    Soazick Kerneis, « La cloche des saints. Son et pouvoir dans la Bretagne armoricaine », in Cassard, Jean-Christophe ; Lambert, Pierre-Yves ; Picard, Jean-Michel ; Yeurc'h, Bertrand (dir.), Mélanges offerts au professeur Bernard Merdrignac, Britannia Monastica : CIRDoMoc, 2013, pp. 19 

    Soazick Kerneis, « Les étranges formes du droit romain. Normes romaines et valeurs coutumières (IIe-IVe siècles) », in Sturm, Fritz ; Thomas, Philip ; Otto, Jochen ; Mori, Hikaru (dir.), Liber amicorum Guido Tsuno, Vico Verlag, 2013, pp. 145-167 

    Soazick Kerneis, « Gauloiserie matrimoniale: les tuiles de Châteaubleau et le droit romain », in Chevreau, Emmanuelle ; Kremer, David ; Laquerrière-Lacroix, Aude (dir.), Carmina iuris: mélanges en l'honneur de Michel Humbert, De Boccard, 2012, pp. 331-345 

    Soazick Kerneis, « Les mots du droit. Archéologie du discours juridique », in Helmis, Andréas ; Kalnoky, Nathalie ; Kerneis, Soazick (dir.), Vertiges du droit: mélanges franco-helléniques à la mémoire de Jacques Phytilis, L'Harmattan, 2011, pp. 125-140     

    Soazick Kerneis, « Jugement des hommes, jugement de Dieu. Les Irlandais et la vérité judiciaire (Ve-VIIIe siècles) », in Quaghebeur, Joëlle ; Soleil, Sylvain ; Richard-Calarnou, Annick ; Merdrignac, Bernard (dir.), Le pouvoir et la foi au Moyen âge en Bretagne et dans l'Europe de l'Ouest : mélanges en mémoire du professeur Hubert Guillotel, Presses universitaires de Rennes, 2010, pp. 341-359 

    Soazick Kerneis, « La paix, l'empereur et l'évêque. La réconciliation dans l'Antiquité tardive », in Merdrignac, Bernard ; Bihan, Herve ; Buron, Gildas ; Richard-Calarnou, Annick (dir.), A travers les îles celtiques = A dreuz an inizi keltiek = Per insulas scotticas: mélanges en mémoire de Gwénaël Le Duc, Presses universitaires de Rennes, 2008, pp. 221-240 

    Soazick Kerneis, « Le pécule de la Bretonne - Les prestations matrimoniales dans la Gaule du Ve siècle ; Droit romain et coutumes celtiques, le témoignage du droit vulgaire », in Vernier, Olivier ; Bottin, Michel ; Ortolani, Marc (dir.), Études d'histoire du droit privé en souvenir de Maryse Carlin, La Mémoire du droit, 2008, pp. 479-496 

    Soazick Kerneis, « Codification et droit pénal militaire romain. Les premières lois barbares », in Deroussin, David ; Garnier, Florent (dir.), Compilations et codifications juridiques. 1, De l'Antiquité à la période moderne, Éditions Le Manuscrit, 2007 

    Soazick Kerneis, « Le pacte et la loi. Droit militaire et conscience franque à la fin de l'Empire romain », in Constable, Giles ; Rouche, Michel ; Kerneis, Soazick (dir.), Auctoritas: mélanges offerts à Olivier Guillot, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2006, pp. 129-141 

    Soazick Kerneis, « L'Ancienne Loi des Bretons d'Armorique », in Merdrignac Bernard ; Guigon Philippe ; Giot Pierre-Roland (dir.), Les premiers Bretons d'Armorique, Presses universitaires de Rennes, 2003 

    Soazick Kerneis, « Le chaudron des parjures. Rome, les barbares et l'ordalie », in Lemesle, Bruno (dir.), La preuve en justice de l'Antiquité à nos jours, Presses universitaires de Rennes, 2003, pp. 23-47 

    Soazick Kerneis, « Les premiers vassaux », in Bournazel, Éric ; Poly, Jean-Pierre (dir.), Les féodalités, Presses universitaires de France, 1998, pp. 17-46 

  • Soazick Kerneis, « Mala consuetudo. Un excursus romain autour d'une expression médiévale », Historical Reflections/Réflexions Historiques, 2021, pp. 6-19 

    Soazick Kerneis, « La domus romaine. La confusion des catégories », Archives de politique criminelle, 2021, pp. 27-34   

    Soazick Kerneis, « La vérité judiciaire d'hier à aujourd'hui », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2020, n°19 

    Soazick Kerneis, « A quoi sert le jugement ? Une enquête historique autour du dire vrai », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2020 

    Soazick Kerneis, S. Guillemard, S. Ménetrey, « La vie formulaire. Entre procédure judiciaire et dérive administrative du droit d’hier à aujourd’hui », International Journal of Procedural Law = Revue internationale de droit processuel = Internationale Zeitschrift für Zivilprozessrecht = Revista Internacional de Derecho Procesal = Rivista Internazionale di Diritto Processuale, 2018, pp. 319-342 

    Soazick Kerneis, « Orient-Occident. L'étranger et le droit », Droit et Cultures, 2018, n°76 

    Soazick Kerneis, « Migrants, murs et camps. Les formes extraordinaires du droit de l'Antiquité romaine à aujourd'hui », Droit et Cultures, 2018, n°76   

    Soazick Kerneis, « Introduction », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2016, n°10 

    Soazick Kerneis, « Consuetudo Legis: Writing Down Customs in the Roman Empire (2nd–5th Century CE) », Rechtsgeschichte - Legal History. Journal of the Max Planck Institute for European Legal History, 2016, n°24, pp. 244-250     

    Soazick Kerneis, « State, Law, Border in Ancient Rome », Kobe University Law Review, 2016, n°49, pp. 3-8   

    Soazick Kerneis, « La forge du droit. Naissance des identités juridiques en Europe (IVe-XIIIe siècles) », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2016, n°10   

    Soazick Kerneis, « Rome et Les Barbares : Le Privilège Du Droit », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2016, n°10     

    Soazick Kerneis, « La suspicion de l'élégance », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2014, n°02, p. 484   

    Soazick Kerneis, « Des justices populaires dans l’Empire romain (IIe-IVe siècles) », Droit et Cultures, 2013, n°65, pp. 89-99   

    Soazick Kerneis, « Les modes alternatifs de résolution des conflits », 2012  

    « Il y a plus de choses au ciel et sur la terre, Horatio, qu’il n’est rêvé dans ta philosophie »W. Shakespeare, Hamlet I, 5 L’idée d’une « histoire globale », capable de restituer un autre regard sur le monde, s’impose de plus en plus aujourd’hui . Si le projet doit être mené avec circonspection pour éviter une histoire trop abstraite, il demeure que l’écriture de l’histoire ne peut que s’enrichir en sortant des frontières que constituent les « passés nationaux ». La dimension comparatiste su...

    Soazick Kerneis, « Le droit à l'épreuve de l'anthropologie historique : le cas des modes alternatifs de résolution des conflits », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2012, n°5, p. 24 

    Soazick Kerneis, Jean-Louis Halpérin, David Deroussin, Liora Israël, « Ouverture : Dénationaliser l’histoire du droit ? », Clio@Thémis : Revue électronique d'histoire du droit, 2012, n°5 

    Soazick Kerneis, « En réponse à Benoît Rossignol : l'historiographie dominante et le droit de penser autrement », Revue internationale des droits de l'Antiquité, 2011, pp. 181-191     

    Soazick Kerneis, « Le soin des âmes et l'administration des corps. Les premières plèbes d'Armorique », Britannia Monastica, 2011, n°15, pp. 1-17 

    Soazick Kerneis, « Identités barbares, Orient-Occident (IV-Ve siècles) », Droit et Cultures, 2011, pp. 21-33 

    Soazick Kerneis, « La question enchantée. Les jugements des dieux dans l'île de Bretagne (IIe-Ive siècles) », Revue historique de droit français et étranger, 2010, n°4, pp. 483-498   

    Soazick Kerneis, « Rhétorique et droit en Gaule romaine. Les leçons du Gaius d'Autun », Droit et Cultures, 2010, pp. 29-46 

    Soazick Kerneis, « Le blé du Nord. Les affaires et les impôts dans la Bretagne du Ier siècle », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands,, 2008, pp. 99-120     

    Soazick Kerneis, « La vérité du droit. Justice oraculaire et gouvernement impérial dans la Gaule romaine », Revue internationale des droits de l'Antiquité, 2007, pp. 327-347 

    Soazick Kerneis, « Armée romaine et procédure administrative. L’apport de l’épigraphie britannique », Revue des Etudes Militaires Anciennes, 2007, n°4, pp. 93-122   

    Soazick Kerneis, « Entre Éternité et fin du monde. L'évolution de la conception du temps dans l'Antiquité tardive romaine », Bissextilia 2000, 2006 

    Soazick Kerneis, « L'Antiquité Tardive et Le Haut Moyen-Age », Revue historique de droit français et étranger, 2005, n°83, pp. 13-81 

    Soazick Kerneis, « Les ongles et le chaudron. Pratiques judiciaires et mentalités magiques en Gaule romaine », Revue historique de droit français et étranger, 2005, n°83, pp. 155-181 

    Soazick Kerneis, « Guerre et droit à Rome. De la discipline des camps au droit pénal militaire », Droit et Cultures, 2003, n°45, pp. 141-158 

    Soazick Kerneis, « Morte moriatur. La peine capitale chez les Bretons d'Armorique à la fin de l'Antiquité », Revue historique de droit français et étranger, 2001, n°79, pp. 331-345 

    Soazick Kerneis, « La Bretagne romaine. Note sur les établissements bretons dans les Champs Décumates », Latomus : revue d'études latines, 1999, n°79, pp. 357-390 

    Soazick Kerneis, « L'Occident romain d'Auguste aux Sévères. A propos d'un ouvrage récent », Revue historique de droit français et étranger, 1999, n°77, pp. 91-96 

    Soazick Kerneis, « Nations et cités entre Rhin et Danube. Les débuts de la barbarisation de l'Empire romain », Revue juridique d'Auvergne, 1999, pp. 123-149 

    Soazick Kerneis, « Vol de nuit. L'abrogation de l'article 382-3 du Code pénal ou la fin d'un document de droit primitif », Revue historique de droit français et étranger, 1999, n°77, pp. 281-309 

    Soazick Kerneis, « Pieve d'Italie et plou d'Armorique. Paganisme et christianisation au Bas-Empire », Mémoires de la Société d'Histoire et d'archéologie de Bretagne, 1998, n°76, pp. 397-437 

    Soazick Kerneis, « Les numeri ethniques de l'armée romaine aux IIe et IIIe siècles », Rivista Storica dell'Antichità, 1996, pp. 69-94 

    Soazick Kerneis, « L'ancienne loi des Bretons d'Armorique. Contribution à l'étude du droit vulgaire », Revue historique de droit français et étranger, 1995, n°73, pp. 175-199 

  • Soazick Kerneis, Nova Ratione. Change of Paradigms in Roman Law. -B. Sirks ed. -Wiesbaden : Harrassowitz, 2014, Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux et PERSÉE - ENS de Lyon, Université de Lyon & CNRS, 2016, pp. 343-345    

    Kerneis Soazick. Nova Ratione. Change of Paradigms in Roman Law. -B. Sirks ed. -Wiesbaden : Harrassowitz, 2014. In: Revue des Études Anciennes. Tome 118, 2016, n°1. pp. 343-345.

  • Soazick Kerneis, « Deditio », in Le Bohec, Yann ; Brizzi, Giovanni ; Deschler-Erb, Eckhard ; Greatrex, Geoffrey ; Rankov, Boris N. ; Reddé, Michel (dir.), The Encyclopedia of the Roman Army, Wiley Blackwell, 2015 

    Soazick Kerneis, « Ius Militare », in Le Bohec, Yann ; Brizzi, Giovanni ; Deschler-Erb, Eckhard ; Greatrex, Geoffrey ; Rankov, Boris N. ; Reddé, Michel (dir.), The Encyclopedia of the Roman Army, Wiley Blackwell, 2015 

    Soazick Kerneis, « Justice », in Le Bohec, Yann ; Brizzi, Giovanni ; Deschler-Erb, Eckhard ; Greatrex, Geoffrey ; Rankov, Boris N. ; Reddé, Michel (dir.), The Encyclopedia of the Roman Army, Wiley Blackwell, 2015 

    Soazick Kerneis, « Sacramentum », in Le Bohec, Yann ; Brizzi, Giovanni ; Deschler-Erb, Eckhard ; Greatrex, Geoffrey ; Rankov, Boris N. ; Reddé, Michel (dir.), The Encyclopedia of the Roman Army, Wiley Blackwell, 2015 

    Soazick Kerneis, « Miles Probatus », in Le Bohec, Yann ; Brizzi, Giovanni ; Deschler-Erb, Eckhard ; Greatrex, Geoffrey ; Rankov, Boris N. ; Reddé, Michel (dir.), The Encyclopedia of the Roman Army, Wiley Blackwell, 2015 

    Soazick Kerneis, « Autorité », in Alland, Denis ; Rials, Stéphane (dir.), Dictionnaire de la culture juridique, Lamy : Presses universitaires de France, 2003 

    Soazick Kerneis, « Plaid », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

    Soazick Kerneis, « Wisigoths », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

    Soazick Kerneis, « Personnalité des lois », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

    Soazick Kerneis, « Vandales », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

    Soazick Kerneis, « Faide », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

    Soazick Kerneis, « Bréviaire d'Alaric », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

    Soazick Kerneis, « Burgondes », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

    Soazick Kerneis, « Mallus », in Gauvard, Claude ; de Libera, Alain ; Zink, Michel (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France, 2002 

  • Soazick Kerneis, « Famille, Droit et Antiquité tardive », le 21 novembre 2024  

    Colloque organisé par Orient & Méditérranée, UMR 8167 ; l'IUF ; Sorbonne Université Lettres ; l'EPHEE, PSL, l'Institut Jean Gaudemet ; l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le CNRS sous la direction scientifique de Emmanuelle Chevreau, Soazick Kerneis et Béatrice Caseau

    Soazick Kerneis, « Dans le silence de la loi », le 28 mai 2024  

    Conférence organisée dans le cadre de l'équipe internationale triennale “Arts et Intelligences du Silence”.

    Soazick Kerneis, « La famille. Questions d’hier, questions d’aujourd’hui », le 29 novembre 2023  

    Colloque organisé par l'IODE, Université de Rennes sous la direction scientifique de Séraphin Nene Bi Boti et Sylvain Soleil

    Soazick Kerneis, « Droit et silence(s) », le 16 juin 2023  

    Séance organisée par le Centre d'Histoire du droit et d'Anthropologie - CHAD, Université de Paris Nanterre dans le cadre du séminaire "Arts et intelligences du silence" avec le Laboratoire d'Anthropologie politique - LAP, l'EHESS et le CNRS

    Soazick Kerneis, « Migrants, migrations : des mots pour faire le droit », le 17 avril 2023  

    Organisé par le CHAD, UFR DSP, Université Paris Nanterre et le CNRS sous la direction de Soazick Kerneis et Gilduin Davy.

    Soazick Kerneis, « L'expertise culturelle en Europe et au-delà : focus sur la France et les perspectives internationales », le 06 avril 2023  

    Organisé par l'ISJPS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Soazick Kerneis, « Sécularités, dialogue entre théologiens et juristes », le 09 février 2023  

    Séminaire animé par Bernard Bourdin, dominicain, professeur d'histoire des idées et de philosophie politique, Institut catholique de Paris, directeur du Centre d'étude du Saulchoir ; Pierre Bonin, professeur d'histoire du droit, Ecole de droit de la Sorbonne ; François-Guy Trébulle, professeur de droit privé, Ecole de droit de la Sorbonne

    Soazick Kerneis, « Lectures de... n° 14 : La société contre l'Etat, de Pierre Clastres », le 13 janvier 2023  

    Journée d'étude organisée par Pierre Bonin et Pierre Brunet à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne pour la Société pour l'histoire des facultés de droit, avec le soutien de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne. Textes à paraître, automne 2023.

    Soazick Kerneis, « Les biens communs saisis par le droit », le 11 avril 2022  

    Organisé par la faculté de droit, Nanterre Université sous la responsabilité de Clémentine Bories, Sabine Boussard, Anne Danis-Fatôme, Béatrice Parance, CoMUE Paris-Lumières

    Soazick Kerneis, « Les femmes et le droit », le 09 mars 2022  

    Organisé par Soazick Kerneis, professeure d'histoire du droit, CHAD, Université Paris-Nanterre

    Soazick Kerneis, « Expertise culturelle en Europe et au-delà : comment repousser les limites de la comparaison ? », le 16 décembre 2021  

    Rencontre organisée par l'ISJPS, CNRS - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la responsabilité d'Isabelle Fouchard et de Kathia Martin-Chenut.

    Soazick Kerneis, « L'arsenal du juriste - Le Diable n'existe pas (Rasoulof) », le 06 décembre 2021  

    Organisé par l’IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Soazick Kerneis, « Mettre par écrit les coutumes », le 24 novembre 2021 

    Soazick Kerneis, « Le statut des femmes. Domination et constructions identitaires », le 03 juin 2021  

    Journées doctorales du Centre d'histoire et d'anthropologie du droit (CHAD), Université Paris Nanterre.

    Soazick Kerneis, « Lectures de... n° 9 : La voie cheyenne », le 12 mai 2021  

    Table-ronde organisée le 12 mai 2021 en ligne par Pierre Bonin, Pierre Brunet et Soazick Kernéis, avec le soutien du Centre d’Histoire et d’Anthropologie du Droit de l’université Paris Nanterre et avec l’assistance de l’Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Textes à paraître dans Droit et Société.

    Soazick Kerneis, « Penser l’ancien droit public », le 25 mars 2021  

    Colloque organisé par Nicolas Laurent-Bonne, Université Clermont Auvergne, (CMH, EA 4232) et Xavier Prévost, Université de Bordeaux, (Institut de recherche Montesquieu-CAHD, EA 7434) avec le Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques

    Soazick Kerneis, « La rédaction des coutumes en territoires AOF au regard de l’histoire de l’ordre coutumier français », le 18 mars 2021  

    La deuxième séance du cycle de recherche "La rédaction des coutumes en territoires AOF au regard de l’histoire de l’ordre coutumier français" aura lieu le jeudi 18 mars de 15 heures à 18 heures.

    Soazick Kerneis, « Penser l’ancien droit public », le 26 mars 2020  

    Colloque organisé par Nicolas Laurent-Bonne, professeur à l’université Clermont Auvergne (CMH ) et Xavier Prévost, professeur à l’université de Bordeaux (IRM-CAHD) avec le soutien du Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques.

    Soazick Kerneis, « Ce que les formulaires font au Droit », le 05 mars 2020  

    Colloque organisé par Soraya Amrani-Mekki (CEDCACE) et Soazick Kerneis (CHAD), Université Paris Nanterre

    Soazick Kerneis, « L’eau, un bien commun ? », le 23 octobre 2019  

    Organisé par le CRDP et ses partenaires, dans le cadre du projet COMUE “Biens communs, un outil juridique à aiguiser”

    Soazick Kerneis, « Grandes figures du droit de l’époque contemporaine », le 06 juin 2019  

    Colloque organisé par l’Institut d’Histoire du Droit - EA 2515, Université Paris Descartes.

    Soazick Kerneis, « Lectures de… n° 8 : Le droit dans les sociétés humaines », le 19 avril 2019  

    Table-ronde organisée le 19 avril 2019 à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne par Pierre Bonin, Pierre Brunet et Soazick Kernéis, avec le soutien du Centre d’Histoire et d’Anthropologie du Droit de l’université Paris Nanterre et avec l’assistance de l’Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne (Paris 1). Textes à paraître dans Droit et Société.

    Soazick Kerneis, « Les pauvres, très pauvres et le droit », le 11 avril 2019  

    Séminaire du CHAD (EA 4417), organisé sous la direction de Soazick Kerneis

    Soazick Kerneis, « Une Histoire juridique de l’Occident », le 03 avril 2019  

    The meeting is organized in partnership with École française de Rome and “Ravenna Capitale”

    Soazick Kerneis, « L'insulte et le droit », le 15 mars 2019  

    Journée d’histoire et d’anthropologie du droit.

    Soazick Kerneis, « Autour d'Une histoire juridique de l'Occident », le 20 février 2019  

    Conférence organisée dans le cadre des Rencontres et Ateliers d'Histoire du droit, CTHDIP

    Soazick Kerneis, « Et si on parlait du justiciable du 21ème siècle ? », le 08 février 2019  

    Organisé par Soraya Amrani Mekki, Professeur de droit privé à l'Université Paris Nanterre avec le soutien de l'Ecole nationale de la magistrature, et de l'Association des étudiants du master 2 Droit privé fondamental de l'Université Paris Nanterre

    Soazick Kerneis, « Le règlement alternatif des conflits dans les pays de l'Ouest », le 14 décembre 2018  

    Colloque organisé par les historiens du droit de la société Jean Yver et l'Institut Demolombe.

    Soazick Kerneis, « Rituels et conduites ordaliques », le 05 décembre 2018  

    Colloque organisé par l’Association Française Droit Et Cultures, l’Association française pour l’Histoire de la Justice et le Centre d’Histoire et d’Anthropologie du Droit

    Soazick Kerneis, « Les observatoires du droit », le 14 mars 2018  

    Séminaire du CHAD dans le cadre du Master II

    Soazick Kerneis, « Les mythes fondateurs du droit », le 11 janvier 2018  

    Cycle de conférences dans le cadre du Master II

    Soazick Kerneis, « La Vérité Judiciaire d'hier à aujourd'hui », le 08 décembre 2017  

    Journée organisée par le Centre d’Histoire et d’Anthropologie du Droit (CHAD) membre de Fédération Interdisciplinaire de Nanterre en Droit (FIND)

    Soazick Kerneis, « Migrants, murs et camps. Les formes extraordinaires du droit de l'Antiquité romaine à aujourd’hui », le 28 mars 2017 

    Soazick Kerneis, « L'alternativité, entre mythe et réalité », le 23 mars 2017  

    Organisé par le CHAD, le CEJEC et le CDPC qui porte un regard interdisciplinaire (Droit, histoire, anthropologie) sur les modes alternatifs de règlement de conflits

    Soazick Kerneis, « Legal Pluralism in the Roman Empire », le 15 juin 2015 

    Soazick Kerneis, « Les jugements des soldats et la fabrique des premières lois barbares (Ve siècle) », Civitas, iura, arma. Organizzazioni militari, istituzioni giuridiche e strutture sociali alle origini dell'Europa (sec. III-VIII), Cagliari Italy (IT), le 24 octobre 2014 

    Soazick Kerneis, « Magie et droit dans l'île de Bretagne IIe-IVe siècles », Les savoirs magiques et leur transmission de l'Antiquité à la Renaissance, Fribourg Switzerland (CH), le 17 mars 2011 

    Soazick Kerneis, « The Legal Roots of Europe », le 27 février 2013 

    Soazick Kerneis, « L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires », le 28 janvier 2013 

    Soazick Kerneis, « Marcher au chaudron. Genèse de l'ordalie dans l'Empire romain (IIe-IVe siècles) », Puissances de la nature, justices de l'invisible, du maléfice à l'ordalie, de la magie à sa sanction, Nanterre, le 02 décembre 2010     

    Soazick Kerneis, « Solidarité contractuelle, solidarité organique. Éléments d'une histoire de la solidarité », La solidarité dans l'Union européenne, Vilnius Lithuania (LT), le 03 juillet 2008 

    Soazick Kerneis, « La tuile matrimoniale. Un mariage gaulois dans l'Empire romain », Modernisme, tradition et acculturation juridique, Louvain Belgium (BE), le 01 janvier 2011 

    Soazick Kerneis, « De l'Utopie au droit. Histoire des idées, droit privé, droit social, droit du travail, enseignement du droit », le 15 janvier 2010  

    From Utopia to Law. Political Ideologies, Private Law, Social Law, Law Schools In honor of Nicole Dockes

    Soazick Kerneis, « Francus ciuis, miles Romanus: les barbares de l'Empire dans le Code Théodosien », El ejército, la paz y la guerra / L'armée, la paix et la guerre, Valladolid Spain (ES), le 01 janvier 2009 

    Soazick Kerneis, « Garants et compensations : Romanité ou barbarie dans la très ancienne loi des Bretons d'Armorique », Traditio iuris, Lyon, le 09 octobre 2003 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Begui Sehongbe, Le traitement judiciaire des litiges relatifs à la sorcellerie en Afrique , thèse en cours depuis 2023  

    Cette recherche a pour but d'examiner en détail le traitement judiciaire des litiges relatifs à la sorcellerie en Afrique, en mettant l'accent sur les cas de la Côte d'Ivoire et du Kenya. En analysant les législations, les institutions judiciaires et les pratiques juridiques, ce projet de thèse vise à comprendre les défis et les opportunités liés à ces litiges et à évaluer l'efficacité des mécanismes de résolution. Les résultats de cette étude pourraient contribuer à l'amélioration des politiques et des pratiques judiciaires en matière de sorcellerie sur le contient africain

    Cheikh Tijani Gueye, Haratines de Mauritanie , thèse soutenue en 2023 à Paris 10  

    Parler de l’esclavage, aujourd’hui, peut paraître quelque peu anecdotique, voire anachronique. C’est à condition cependant de ne rien savoir du cas des Haratines de Mauritanie, dont les conditions d’existence toujours actuelles corrigent les idées reçues les plus optimistes. Alors que le débat sur l’esclavage connaît en Mauritanie un regain d’intérêt, le faible nombre de travaux traitant de ses divers aspects (culturels, psychologiques et religieux) rend nécessaire l’analyse des problèmes et enjeux soulevés par la mobilisation des groupes serviles et de leurs descendants, abîd (esclaves) et haratines (affranchis), contre la négation de leur condition d’êtres humains. Cette négation est renforcée par la non-reconnaissance par la Mauritanie officielle (l’État) de l’asservissement et de l’exploitation physique des esclaves en milieu maure. D’un point de vue épistémologique, cette étude permettrait d’ouvrir de nouvelles perspectives quant aux modalités d’appréhension de la question de l’esclavage en Mauritanie. Elle vise aussi à penser des relations d’extrême inégalité sociale comme il en existe malheureusement un peu partout dans le monde. À cet égard, elle pourrait apporter un éclairage neuf aux études historiques d’un passé esclavagiste, tout comme les études anthropologiques sur les dernières populations paléolithiques du XXe siècle ont éclairé les sociétés de l’Antiquité.

    Cheikh Tijani Gueye, Haratines de Mauritanie, thèse soutenue en 2023, membres du jury : Séraphin Nene Bi Boti (Rapp.), Philippe Cocatre-Zilgien (Rapp.), Sylvain Soleil et Jean-Paul Jean      

    Parler de l’esclavage, aujourd’hui, peut paraître quelque peu anecdotique, voire anachronique. C’est à condition cependant de ne rien savoir du cas des Haratines de Mauritanie, dont les conditions d’existence toujours actuelles corrigent les idées reçues les plus optimistes. Alors que le débat sur l’esclavage connaît en Mauritanie un regain d’intérêt, le faible nombre de travaux traitant de ses divers aspects (culturels, psychologiques et religieux) rend nécessaire l’analyse des problèmes et enjeux soulevés par la mobilisation des groupes serviles et de leurs descendants, abîd (esclaves) et haratines (affranchis), contre la négation de leur condition d’êtres humains. Cette négation est renforcée par la non-reconnaissance par la Mauritanie officielle (l’État) de l’asservissement et de l’exploitation physique des esclaves en milieu maure. D’un point de vue épistémologique, cette étude permettrait d’ouvrir de nouvelles perspectives quant aux modalités d’appréhension de la question de l’esclavage en Mauritanie. Elle vise aussi à penser des relations d’extrême inégalité sociale comme il en existe malheureusement un peu partout dans le monde. À cet égard, elle pourrait apporter un éclairage neuf aux études historiques d’un passé esclavagiste, tout comme les études anthropologiques sur les dernières populations paléolithiques du XXe siècle ont éclairé les sociétés de l’Antiquité.

    Boubou Ba, Les modes alternatifs de règlement des conflits en Mauritanie : regard anthropologique et juridique, thèse soutenue en 2022 à Paris 10, membres du jury : Arnaud Vergne (Rapp.), Haimoud Ramdan (Rapp.), Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux et Jean-Paul Jean    

    La nature pacificatrice de la justice coutumière et de la justice cadiale constitue un héritage culturel qui a facilité l’introduction récente des formes modernes de justice alternative en République islamique de Mauritanie. L’Etat providence tend à disparaître au profit de l’autonomie individuelle dans le domaine de la justice pour maintenir une paix durable et rétablir le lien social dans une société en crise. Dans cette perspective, les modes amiables de règlement des conflits sont conçus comme une manifestation de la liberté contractuelle ou du moins l’outil capable de favoriser une justice contractuelle. C’est peut-être là l’expression d’une autre vérité judiciaire, la vérité d’une justice managériale pour une société post-moderne. A cet effet, la tendance contemporaine en Mauritanie a conduit à revaloriser les MARC pour privilégier la paix et soigner le tissu social tant abîmé. Les outils alternatifs comme la médiation, la conciliation et l’arbitrage existent et se développent aujourd’hui de plus en plus dans le système judiciaire mauritanien. Ces procédés permettent de maintenir les liens sociaux si utiles dans le processus de quête d’une identité mauritanienne.

    Naomi Omeonga wa Kayembe, La propriété foncière en Afrique subsaharienne : essai juridique sur un totem d'Etat, thèse soutenue en 2022 à Paris 10, membres du jury : Carine Jallamion (Rapp.), Guillaume Le Blanc (Rapp.), Emmanuelle Chevreau    

    Cette thèse porte sur la propriété foncière en Afrique subsaharienne en s’attachant à traiter la globalité des 29 pays de cette région. Ces travaux proposent une exploration conceptuelle d’un objet de droit que les États subsahariens ont pris pour totem d’identification à la puissance souveraine revendiquée à leur institution : la propriété foncière. La propriété foncière de cette aire géographique déterminée par sa grande diversité d’influences normatives et la prégnance des modes de régulation sociale majoritairement étrangers au phénomène juridique, est entrée dans l’ordre juridique sans vraiment rentrer dans l’ordre. Consacrée légalement dans l’ensemble des pays étudiés, elle reste confrontée à des tensions qui entravent à la fois son établissement et sa circulation.La modélisation anthropologique du droit de propriété comme totem d’État est présentée à travers le processus de sa juridicisation entre le traumatisme colonial et l’indépendance des États d’Afrique (Première Partie). Les fonctionnalités légales de ce totem d’État entre les mains des personnes privées sont étudiées sous l’angle du titre éclaté entre le fait social et le fait juridique, le patrimonial et le fiduciaire, mais également, entre l’actuel monopole étatique et l’actualisation de la souveraineté individuelle annoncée par l’essor des nouvelles technologiques (Seconde Partie).

    Abderemane Hamidou, Approche anthropologique du règlement des conflits aux Comores, thèse soutenue en 2021 à Paris 10, membres du jury : Éric Gasparini (Rapp.), Séraphin Nene Bi Boti (Rapp.), Sylvain Soleil et Livia Holden  

    Les Comores ont été colonisées par la France de 1841 à 1975. De cette période jusqu'à nos jours, il existe plusieurs types de droit : le droit français, le droit musulman et le droit quotidien (droit traditionnel). Nous pouvons dire que ces trois ordonnancements juridiques ont donné naissance à un pluralisme juridique issu de la présence de la France pendant un siècle, de la pratique de l'Islam dans l'archipel et du droit endogène de la société comorienne. Les Comoriens appliquent un de ces ordonnancements en fonction de leurs intérêts personnels. Entre eux certains conflits du statut personnel ou de la jeune fille mineure ne se gèrent pas selon la volonté du législateur comorien mais plus souvent par le recours au droit endogène et au droit musulman. Or comme l'a défini Norbert Rouland "la conception française du peuple est indivisible, seul l'État représente le peuple et produit le droit, donc le droit ne peut être lui-même qu'indivisible et uniforme". Les Comoriens, pour régler un conflit, n'ont pas recours immédiatement à l'institution étatique. Ils préfèrent le régler auprès des autorités traditionnelles notamment les questions liées au statut personnel ou à la protection du mineur agressé sexuellement, d'où l'hypothèse centrale selon laquelle l'État comorien n'est pas le seul à réguler la vie sociale ; il est un acteur parmi d'autres et subit une concurrence agressive de la part d'autres acteurs parfois vainqueurs face à l'État dans le domaine du statut personnel et de la protection du mineur agressé sexuellement. Face à cette constance qui ne cadre pas avec les prérogatives de l'État, nous nous proposons d'étudier la question du règlement des conflits, principalement les représentations sociales culturelles du conflit.

    Katy Pacheco pena, LA CONSTRUCTION DU DROIT A LA CONSULTATION PREALABLE AU PEROU , thèse en cours depuis 2020  

    LA CONSTRUCTION DU DROIT A LA CONSULTATION PREALABLE AU PEROU : LA COMPLEXITE DE L'APPLICATION D'UN DROIT AUTOCHTONE. La consultation préalable est un droit fondamental des peuples autochtones qui a été reconnu officiellement par la Convention 169 de l'OIT en 1989. Ce droit impose à tous les Etat qui ont ratifié ladite convention, de consulter les peuples autochtones intéressés afin de parvenir à un accord ou d'obtenir leur consentement, chaque fois que le gouvernement envisage des mesures législatives ou administratives susceptibles de les toucher directement.   Bien que le Pérou ait ratifié cette Convention en 1993, il a fallu vingt ans pour que ce droit commence à être appliqué dans ce pays. Les conflits socio-environnementaux continus entre les peuples autochtones, l'État et les entreprises ont provoqué l'une des pires crises politiques et sociales et de nombreux décès. Néanmoins ils ont incité la promulgation en 2011 de la loi de consultation préalable tant attendue. Le premier processus de consultation préalable aura lieu en 2013 et depuis, le problème autochtone péruvien est devenu une question d'actualité. Des sujets tels que l'identification des autochtones, le droit à l'autodétermination, la souveraineté nationale sur les ressources naturelles, les représentations de la nature, le concept de terre et de territoire, notamment, ont fait l'objet d'un grand débat au niveau national.   Ce droit, chargé d'un profond sentiment de revendication autochtone, ne répond pas à toutes les attentes qui avaient été placées en lui. Il est même considéré, par de nombreux spécialistes, comme une simple étape administrative supplémentaire dans l'approbation de mesures et de projets tels que ceux des miniers. Cependant, son application a entrainé des effets collatéraux positifs tels que la discussion sur l'interculturalité qui doit être respectée chaque fois que des questions autochtones sont traitées. En effet, cette institution non juridique tente de combler le grand fossé qui s'est formé entre l'application de ce type de droit et la réalité.

    Claire Laborde-menjaud, Damnatio memoriae. Les condamnations de la mémoire dans l'Antiquité romaine (IIe s. av. J.-C. – Ve ap. J.-C.), thèse en cours depuis 2020  

    La condamnation de la mémoire est une peine complémentaire pratiquée pendant la période impériale romaine. Il s'agit d'une peine (souvent post-mortem) consistant en la dégradation ou la destruction des traces matérielles de l'existence du condamné et la création d'une propagande négative à son encontre. L'Empereur est souvent à l'origine de la peine mais le sénat a pu s'en servir afin de tenter de conserver son pouvoir au début du principat notamment contre des empereurs comme Néron ou Domitien. Les juristes romains n'ont pas développé de concept de la condamnation de la mémoire et le terme damnatio memoriae a été forgé au XVIIe siècle. Il comprend un ensemble de condamnations, généralement pour trahison ou pour crime de lèse-majesté, dont les effets sont de produire une image négative et de la diffuser sur l'ensemble du territoire romain. Les différents moyens utilisés à cette fin sont tant iconographiques (destructions de statues et d'inscriptions), juridiques (l'annulation des actes du défunt) que littéraires (la mise en place d'une propagande négative). Du fait que la condamnation de la mémoire se définisse principalement par son résultat, il convient d'étudier sa réception au sein de la société romaine. Finalement, si les condamnations de la mémoire sont adoptées par le sénat ou l'Empereur, elles peuvent être initiées ou supportées par le peuple romain qui tente de contrôler son identité. Cela permet d'étudier l'utilisation de moyens non-légaux pour rejeter quelqu'un de la communauté.

    Maxime Tourette, Les crimes rituels en Afrique occidentale. Les pratiques traditionnelles pénalement répréhensibles pour le colonisateur français (1903 - 1945)., thèse en cours depuis 2018  

    La question des crimes rituels au sein des populations locales africaines et de leur prise en compte par l'administration coloniale française fait l'objet d'un traitement approfondi depuis plusieurs années par l'anthropologie et l'ethnologie. Le droit a donc tout intérêt à investir un chapitre de l'histoire coloniale pour mettre en lumière les effets des luttes culturelles sur les institutions judiciaires traditionnelles et la procédure pénale particulière employée en leur sein.

    Ralph Evêque, Les transmissions du savoir juridique durant la période impériale romaine (27 avant J.C. - 565 après J.C.), thèse soutenue en 2017 à Paris 10, membres du jury : Emmanuelle Chevreau (Rapp.), Yann Le Bohec (Rapp.), Jean-Louis Halpérin et Christophe Archan    

    Il s'agira dans notre travail de réfléchir aux premières formes de l'enseignement du droit. C'est à Rome qu'il naquit. Sous la République, le droit n'est pas encore une technique accaparée par le pouvoir mais relève de la spéculation. C'est auprès d'un maître que l'élève se forme. Enseignement et jurisprudence sont ainsi intimement liés et l'enseignement passe par la casuistique. Sous l'Empire, des changements apparaissent. Durant le Haut-Empire (27 avant J.C. - 284 après J.C.), nous n'avons pas de preuves directes d'un enseignement académique du droit. Le droit continue comme sous la République d'être transmis par l'intermédiaire de la pratique ou encore dilué au sein d'autres cursus, en particulier dans le cadre de l'enseignement de la rhétorique. Pourtant, des sources indirectes comme la présence d'une littérature juridique didactique qui apparait à partir du milieu du IIe siècle nous engage à penser qu'un enseignement académique du droit existait dans les deux derniers siècles du Haut-Empire. C'est toutefois un fait notable, il n'y a pas encore d'enseignement officiel et régulier du droit. Une rupture se produit durant l'Antiquité Tardive (284 - 565). Plusieurs facteurs concourent à une révolution de l'enseignement du droit. En premier lieu, l'absolutisme impérial qui conduit à une emprise du pouvoir sur l'enseignement juridique. Deuxièmement, le tournant bureaucratique que prend l'Empire et le besoin en fonctionnaires que cela entraine. Mais encore, les conséquences de l'édit de Caracalla de 212 qui en étendant la citoyenneté romaine, ouvre l'accès au droit romain à l'ensemble des provinciaux. L'ensemble de ces facteurs explique le développement au cours de l'Antiquité Tardive d'écoles dispensant un enseignement académique du droit.

    Jean Wendy Guillaume, Contribution à l’étude de la gémellité historique entre le droit colonial intermédiaire et le droit national : (1793-1843), thèse soutenue en 2017 à Paris 10, membres du jury : Gélin Imanes Collot (Rapp.), Ronald Niezen (Rapp.), Éric Millard et Carlo Avierl Célius    

    Deux ans après la grande révolte des esclaves en août 1791 à Saint-Domingue, une période transitoire ou intermédiaire de l’histoire coloniale s’ouvrit à partir des proclamations d’août 1793 et se termina en novembre 1803. De cette période, naquit un ordre juridico-politique nouveau, à partir duquel s’élabora un « nouveau modèle » social colonial, qui deviendra plus tard, mutadis mutandis, le « modèle social haïtien ». À l’analyse, l’étude de ce droit colonial intermédiaire se révèle extrêmement intéressante pour le droit, l’histoire, la sociologie et l’anthropologie, tant la ressemblance entre le droit colonial nouveau et le droit national matriciel (1804-1843), entre le modèle social colonial intermédiaire et celui national est absolument frappante. À titre d’exemple, la question de la citoyenneté qui apparaissait comme un surdéterminant d’importance dans les diverses luttes sociales et politiques était refusée, voire niée aux ci-devant esclaves, diversement qualifiés de nouveaux libres, de cultivateurs ou agriculteurs, tant dans la période intermédiaire que dans celle nationale.Les premiers dirigeants du nouvel État reproduisirent à la perfection les dispositions des actes réglementaires ou législatifs datant de la période intermédiaire dans le but avoué de restaurer la culture et la splendeur de l’ancienne colonie (mais non pas de faire monter en intelligence, en puissance, en dignité et en bien-être les couches sociales haïtiennes inférieures). Ainsi, durant la première moitié du XIXe siècle, les cultivateurs/agriculteurs haïtiens, mais aussi les simples soldats, assistèrent tragiquement – non sans résistance - au dévoiement des idéaux de la révolution haïtienne d’indépendance par les élites politico-économiques (jadis qualifiés d’anciens libres propriétaires), ceux-là mêmes qui se proposaient d’être les gardiens de la plus authentique et émouvante des révolutions de la fin du XVIIIe siècle. Une situation qui ne manqua pas de poser des problèmes politiques profonds et soulever des revendications légitimes de la part des cultivateurs haïtiens, qui, hier encore, se trouvaient exclus du théâtre du droit, du monde de la politique et de l'économie, bref de la société coloniale post-esclavagiste.

    Dimitri Debord, Aspects structurels et socio-économiques des armées : de l'expérience romaine aux modèles contemporains, thèse soutenue en 2014 à Paris 10, membres du jury : Pierre Bonin (Rapp.), Éric Gasparini (Rapp.), Yann Le Bohec et René-Marie Rampelberg    

    L’ambition de ce travail est d’énoncer une définition originale d’un droit militaire, appréhendé dans le cadre d’une perspective historique. Deux grands modèles d’armée professionnelle ont ici été confrontés : Rome et les armées contemporaines (i.e., Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la République populaire de Chine), afin de définir les conditions nécessaires à la reconnaissance d’une armée de métier. Une armée professionnelle au service d’une puissance géopolitique, telles que celles analysées ici, met en oeuvre un droit militaire dual composé d’un droit de temps de paix / ou de guerre limitée, et un autre de temps de guerre totale.

    Yann Crouzet, Les aspects politiques et juridiques de l'écrit en Bretagne romaine, thèse soutenue en 2014 à Paris 10, membres du jury : Jean Andreau (Rapp.), Emmanuelle Chevreau (Rapp.), Christophe Archan    

    Devenue province, la Bretagne romaine connaît une profonde acculturation, modifiant les activités politiques et économiques passées. Parmi les importations, l’écrit constitue une nouveauté s’installant tant comme un outil de communication quotidienne qu’un vecteur du pouvoir. Commun aux diverses provinces de l’Empire, il permet autant d’établir un lien administratif, commercial et culturel avec la capitale romaine, qu’il creuse un fossé entre ceux qui savent la maîtriser, et les autres. Instrument du quotidien des forts romains, l’écrit est le liant indispensable permettant aux légions en place de gérer le territoire. Le monde civil n’est pas en reste. Au-delà de la symbolique, c’est l’ensemble des activités funéraires, alimentaires, économiques ou encore religieuses qui semble avoir été impacté. Tout Breton baigne, à divers degrés, dans cette nouvelle culture de la communication écrite, celle d’une expression durable de la volonté, qu’elle soit individuelle ou commune. Cet acte joue un rôle novateur dans les relations de droit au sein de la Bretagne romaine.

    Julie Meyer, Les mesures de grâce dans l'histoire du droit répressif romain , thèse soutenue en 2007 à Paris 10  

    Dans l’antiquité, les Romains utilisaient différents mécanismes de remise de peine et, dès l'époque impériale et l'institution d'un pouvoir fort, concentré entre les mains de l’empereur, est apparu un véritable droit de grâce. Ce nouveau droit contribue à la légitimité du pouvoir impérial, surtout à partir du moment où la notion de grâce est récupérée par la nouvelle religion chrétienne, qui en fait un de ses fondements essentiels. L'examen de la grâce telle que l'ont envisagée les Romains, illustration manifeste de la détention du pouvoir fondamental de vie et de mort, incite donc à revenir sur les différentes influences, surtout religieuses, qui ont pu intervenir en ce domaine. C'est ce qui permet notamment de comprendre pourquoi, au fil du temps, c’est le mot même de "grâce" qui a été retenu dans le domaine pénal, alors pourtant que l'acception pénale de son ancêtre gratia était très marginale pour les Romains eux-mêmes.

  • Amanjit Kaur Sharanjit, Le droit coutumier du Punjab britannique 1849-1947 : des aspects et des enjeux d'un droit colonial., thèse soutenue en 2023 à Paris 10 sous la direction de Jean-Louis Halpérin, membres du jury : Laëtitia Marie Guerlain (Rapp.), Laurent Gayer (Rapp.), Pierre Brunet  

    Le 29 mars 1849, le Punjab est annexé par la Compagnie des Indes orientales britanniques (la C.I.O.). Ce faisant, la région des cinq fleuves (« punj » signifiant cinq et « ab » signifiant eau en persan) devient l’une des dernières grandes conquêtes du pouvoir colonial. Elle restera sous domination britannique jusqu’en 1947. Cette conquête territoriale s’inscrit dans un contexte où l’impérialisme britannique commence à s’affirmer au sein du sous-continent indien. Lorsqu’elle s’est établie pour la première fois en Inde, au XVIIe siècle, la C.I.O. n’était qu’une compagnie marchande parmi d’autres compagnies européennes, souhaitant bénéficier de monopoles commerciaux. Deux siècles plus tard, au XIXe siècle, la C.I.O. est devenue un véritable pouvoir politique, militaire et judiciaire. Sa nationalisation en 1858 et son remplacement par le règne de la Couronne britannique s’inscrivent dans la continuité de ce processus de politisation institutionnel alors bien avancé. Arrivés dans le Punjab, le Gouverneur Général des Indes Dalhousie et les premiers administrateurs du Punjab s’interrogent sur le droit à appliquer aux litiges d’ordre privés. Jusqu’à présent, les officiers de la C.I.O. s’étaient penchés sur les traditions religieuses, hindoues et musulmanes, pour y identifier le droit applicable. Mais depuis quelques années déjà, une telle méthode souffre de critiques car elle est vue par certains administrateurs comme dénaturant les usages locaux et par d’autres comme laissant une place importante à une certaine élite religieuse, laquelle n’est pas proche de la population indienne. Conscients de cela, les administrateurs du Punjab britannique imaginent alors chercher l’origine du droit privé non pas dans les traditions religieuses mais dans les coutumes tribales et villageoises. Mais alors que ces mêmes administrateurs ont pour volonté de protéger la population punjabie, selon une rhétorique bien établie, des technicités procédurales d’un droit qui s’applique ailleurs dans l’Inde britannique, la région n’échappe pas au processus de l’institutionnalisation du droit : des juridictions hiérarchisées sont mises en place, une procédure civile devient applicable dans tout le territoire indien, des universités sont instituées offrant des cursus en droit et des barristers se forment dans les inns londoniens. À cela s’ajoutent les méthodes de compilation des coutumes, qui font à la fois valoir une forme de collaboration avec les chefs des tribus locales mais qui ne peuvent se faire sans procéder à une sélection de telles coutumes. Ce sont autant de modalités qui permettent le passage de coutumes vers un droit coutumier – lequel est par ailleurs théorisé à l’aune des théories du droit se développant en Inde, en Europe et aux États-Unis : celle de la communauté de village et celle de la succession agnatique. La juridicisation des coutumes s’accompagne par ailleurs par une cristallisation de certaines identités et inégalités sociales : l’identité tribale, ainsi, reçoit une reconnaissance sur le plan juridique et les femmes, par ailleurs, sont exclues de façon structurelle de la succession aux propriétés ancestrales. Par ailleurs, au moment où les mouvements réformateurs socioreligieux et nationalismes ethniques s’affirment, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la légitimité d’un droit qui ne se fonde pas sur les identités religieuses est remise en cause. Cette recherche a ainsi vocation à développer les différents point que nous venons d’évoquer : premièrement, elle s’intéresse aux controverses historiques et théoriques étant à l’origine du droit coutumier du Punjab colonial ; deuxièmement, elle vise à démontrer le processus de passage des coutumes au droit coutumier par le biais des compilations et la mise en place des juridictions ; troisièmement, elle entend aussi mettre en avant les différents enjeux politiques et sociaux du droit coutumier, concernant l’identité religieuse d’une part et les droits des femmes d’autre part.

    Claire de Blois, La construction du concept moderne de frontière terrestre en France : des traités de Westphalie au traité de Paris (1648-1815), thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité sous la direction de Arnaud Vergne, membres du jury : Marc Ortolani (Rapp.), Sébastien Le Gal (Rapp.), Anne-Thida Norodom et Valérie Ménès  

    La conception juridique de la frontière connaît aujourd'hui un relatif consensus ; cette dernière est reconnue comme la limite du territoire d'un État et de l'exercice de la compétence territoriale. Elle est à la fois la limite linéaire et continue de la souveraineté et un outil au service des politiques étatiques. Si la perception des limites est intrinsèquement liée à l'humanité, la construction du concept moderne de frontière en France a lieu entre le XVIIe et le XIXe siècle. L'existence de la frontière au sens de limite territoriale de l'État nécessite en effet celle d'un État, ainsi qu'une conscience territoriale. En outre, l'émergence de la conception contemporaine ne peut se faire que par une double reconnaissance de la souveraineté étatique : intérieure et extérieure. Les traités de Westphalie de 1648, en reconnaissant la souveraineté des États sur leur territoire, marquent en cela une évolution majeure. L'unification territoriale en France opérée par le pouvoir royal puis républicain tout au long des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, le renforcement de l'autorité centrale, l'aboutissement des politiques étatique ou encore le souci de la délimitation du territoire sont autant d'éléments qui ont contribué à la maturation du concept, dont les traités de Paris de 1814 et 1815 sont la consécration. Le concept moderne de frontière s'envisage ainsi en premier lieu par le lien qui unit la frontière et l'État. Marquant avant tout une séparation, le concept est lié à la nature de ce que la frontière délimite. Elle suit en cela l'évolution de l'État dans sa construction et dans sa territorialisation. De plus, la frontière étant également un objet matériel, elle ne peut exister sans reconnaissance. L'évolution de la forme, la fixation de la procédure de délimitation, sa juridictionnalisation intéressent le concept en ce qu'elles révèlent la volonté du pouvoir d'obtenir une frontière fixe et incontestable. La modernité du concept de frontière, envisagée comme la limite de l'État, est ainsi liée à l'évolution de sa nature et de sa forme. Elle était déjà limite territoriale, limite géographique, elle devient également limite juridique, reconnue par le droit et bornant l'exercice du pouvoir du souverain.

    Alfonso Alibrandi, La maîtrise de l'interprétation de la loi : l'apport doctrinal de la Sacrée Congrégation du Concile au XVIIe siècle, thèse soutenue en 2021 à Université Paris Cité sous la direction de Arnaud Vergne et Paolo Alvazzi Del Frate, membres du jury : Christian Baldus (Rapp.), Lorenzo Sinisi (Rapp.), Anne Rousselet-Pimont (Rapp.)  

    Ce travail de recherche se concentre sur le concept d’interprétation authentique. Le parcours de recherche débute à l’époque romaine, traverse tout le Moyen Age pour se focaliser ensuite sur l’expérience de droit canonique au sortir du Concile de Trente représenté par la Congrégation du Concile. L’attention s’est notamment portée sur le rôle de ce dicastère romain dans le processus de réforme lancé par l’Eglise catholique au XVIe siècle, sur sa fonction interprétative des décrets tridentins et sur son impact sur la doctrine juridique de la première époque moderne. A ce propos, la recherche prendra en considération les principales contributions des juristes du XVIe et XVIIe siècles afin de comprendre le rôle de ce dicastère dans l’évolution du concept d’interprétation authentique. Enfin, il s’agira de savoir si son influence a eu un effet sur la législation d’autres ordonnancements juridiques de la première époque moderne et de comprendre si et dans quelle mesure la Congrégation du Concile a représenté un modèle pour les autres expériences juridiques de la première époque moderne quant au concept d’interprétation authentique.

    Sara Haidar, Les nouvelles constitutions arabes et la lutte contre la corruption : étude comparée (Tunisie, Maroc, Égypte), thèse soutenue en 2020 à Paris 10 sous la direction de Éric Millard, membres du jury : Azza El Hajj Sleiman (Rapp.), Mathieu Doat (Rapp.)    

    Les constitutions tunisienne, marocaine et égyptienne adoptées à l’aube des manifestations qui ont touché la région en 2011 contiennent des dispositions qui limitent l'expansion de la corruption politique et administrative. La transposition de ces dispositions constitutionnelles par des textes législatifs est assurée par la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption. Néanmoins, la reconnaissance et le respect des dispositions anticorruptions ne peuvent se faire sans l’étude de la force normative de la Constitution dans le système juridique de ces pays, qui est reliée à notre avis au contexte historique du droit constitutionnel dans les pays arabes. S’ajoute également l’influence que peut jouer le droit musulman sur les Constitutions de ces pays étudiés (le Maroc, la Tunisie et l’Égypte) au sein desquels la population est majoritairement de confession musulmane. Se pose ensuite la question de la protection de ces dispositions anticorruptions assurée par les Cours constitutionnelles, gardiennes de la Constitution mais également par les organisations et associations qui voient leur influence accroître notamment en raison du soutien populaire et international dont elles bénéficient.

    David Lachapelle, Recherche sur la logistique des armées romaines sous le Haut-Empire, thèse soutenue en 2015 à Paris 4 sous la direction de Yann Le Bohec, membres du jury : Michèle Ducos, Catherine Wolff, Pierre Cosme et Nicolas Siraudin    

    Les armées romaines républicaines avaient atteint un haut degré d'organisation. Avec l'avènement du Principat, les légions furent établies aux frontières de l'empire, et l'approvisionnement dut se maintenir en période de paix. Cette thèse tente d'expliquer le système logistique des armées romaines sous le Haut-Empire. Pour ce faire, il faut d'abord évaluer les besoins en nourriture, en matériaux et en animaux. Il est également nécessaire de présenter les théories actuellement reçues, et d'expliquer les bases sur lesquelles elles se fondent, afin de comprendre les biais qui auraient pu s'y introduire inconsciemment. Pour la suite, la recherche s'articule autour de deux axes différents, mais complémentaires : d'abord la logistique en période de guerre, puis la fiscalité. La question de la logistique en période de guerre, incluant l'ère républicaine, a été abordée sous trois angles : l'approvisionnement individuel, celui organisé par le général et celui organisé depuis la capitale. La compréhension de ces aspects est primordiale pour évaluer la place qu'occupait chacune des méthodes de ravitaillement dans le tableau de la logistique. Ensuite, elle permet de mettre en évidence les circonstances entourant certaines habitudes, ainsi que les tendances qui se démarquent. La fiscalité, qui n'est trop souvent étudiée qu'en surface par les historiens militaires, est cependant au cœur de la logistique en période de paix. Les réquisitions étaient remboursées par l'argent des impôts, les achats également. La présence d'un impôt en nature pourrait changer la donne. Suit enfin une présentation de l'organisation qui encadrait le service logistique et des infrastructures qu'il employait.

    Moulay Driss Khalyl, Les États maures et numides de la mort de Massinissa jusqu'à l'avènement de Juba II, thèse soutenue en 2014 à Paris 4 sous la direction de Yann Le Bohec, membres du jury : Gilles Sauron, Pierre Cosme et Nabil Kallala    

    La chute de Carthage devant les armées romaines en (146 avant J.-C.) est contemporaine de la constitution de grands États : celui des successeurs de Massinissa, en Afrique du Nord centrale et celui des maures en Afrique du Nord occidentale. Ces États étaient attachés à leur génie propre, qui trouvait longtemps sa meilleure expression dans l’œuvre unificatrice et expansionniste de Massinissa et de ses successeurs, notamment Jugurtha et Juba Ier, de même que dans les prouesses en diplomatie du roi maure Bocchus l’Ancien. Ces rois avaient œuvré, par divers moyens, pour l’édification d’un vaste État africain, original, puissant, unifié sous le même sceptre, et relativement à l’abri de toute ingérence. De nombreux indices témoignent de la continuité et de l’originalité des États maures et numides : une population regroupée notamment autour des villes, nommées « villes royales » par les Romains ; les frappes de monnaies dites de Massinissa et de ses successeurs ; le commerce avec le monde méditerranéen surtout avec Carthage, les Gétules, les Îles Grecques, l’Espagne, et bien sûr avec Rome ; l’armée numide, de par ses prouesses en guerre face à l’armée romaine, constitue un témoignage probant que Jugurtha était un fin stratège et un chef militaire hors pair ; il en va de même pour Juba Ire, qui avait non seulement organisé un État, mais administré également une armée très efficace ; une armée montée selon les normes méditerranéennes alors en cours, donc moderne en cette époque de l’Antiquité. Par ailleurs, dans le domaine religieux, ces États ont laissé des traces monumentales (tombeaux et mausolées). Ces vestiges religieux prouvent que même au moment où la romanisation pesait de tout son poids, cette civilisation a su, en dépit de superficielles adaptations, préserver son originalité.

  • Juan Manuel Hernández Vélez, La procédure, matrice des libertés anciennes : aux origines du droit au procès (XVIe-XVIIIe siècles), thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de François Saint-Bonnet, membres du jury : Francesco Di Donato (Rapp.), Elina Lemaire et Franck Roumy  

    L’étude retrace les fondements dogmatiques du droit au procès en France sous l’Ancien Régime. Pour ce faire, elle propose l’appellation plus abstraite de « droit subjectif aux formes juridiques » et analyse les différents discours qui durant l’époque moderne tendent à rapprocher les formes, formalités et procédures à la garantie de la liberté, jusqu’à faire de celles-ci le rempart par excellence contre l’arbitraire.La procédure constitue la matrice des « libertés anciennes » : elle a été forgée théoriquement par la doctrine, traduite institutionnellement par la magistrature, réalisée légalement par les ordonnances, et mise en application – bien que très difficilement – par les gens de robe. L’analyse des discours sur la procédure permet par ailleurs de repérer que l’affermissement du pouvoir étatique entraîne progressivement la subjectivation des énonces juridiques qui contiennent les normes procédurales. Ainsi, la conception spécifique des libertés anciennes entre en résonance avec sa traduction la plus contemporaine.

    Marie-Bénédicte Rahon-Dos Santos, Les professeurs de droit du Collège de France (1612-1919), thèse soutenue en 2019 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Arnaud Vergne, membres du jury : Cyrille Dounot (Rapp.), Alain Supiot, Jean-Louis Halpérin et Jacqueline Moreau-David  

    Le Collège de France, créé en 1530, a pour objectif principal d'enseigner des matières nouvelles, non présentes dans le paysage universitaire. Le droit, représenté par la Faculté de droit de Paris, est ainsi, au commencement, mis de côté. Il faut attendre 1612, pour qu'une chaire de droit soit instituée au Collège de France. Cette discipline est représentée jusqu'en 1919. La première chaire de droit est intitulée chaire de droit canon, il s'agit ici d'un enseignement classique, pourtant cette institution décide de mettre en place cette matière en son sein. Les raisons sont de divers ordres : politiques mais également scientifiques et s'inscrivent contre toute apparence dans le projet principal du Collège. Au cours de l'époque moderne, deux chaires de droit canon sont ainsi présentes. La première de 1612 à 1792 est simplement supprimée sous la Révolution, la seconde de 1689 à 1773, est transformée en chaire de droit de la nature et des gens. Cette transformation met en place un enseignement inédit en France. En effet, si cette matière est déjà enseignée dans d'autres pays notamment outre-Rhin, elle ne l'est pas en France. Exclue du champ universitaire classique, le Collège de France voit dans la création de cette chaire, non seulement la mise en valeur d'un enseignement inexistant à la Faculté, mais également la mise en place d'un certain contrôle sur une matière polémique. Cette chaire traverse plus d'un siècle, très mouvementé, et est transformée en 1887. Enfin, une chaire d'histoire des législations comparées est créée en 1831 et perdure jusqu'en 1919. Il s'agit de la dernière chaire de droit. Cette matière est la plus innovante. Ces quatre chaires ne doivent leur création, leur existence et leur fin qu'à leurs titulaires. Ce n'est pas tant la chaire, ou la matière elle-même qui comptent que ce dernier. Il s'agit d'un système intuitu personae, ou la personne même du professeur est fondamentale. L'intérêt de cette étude porte donc sur les professeurs eux-mêmes, d'un point de vue personnel, institutionnel et scientifique. Les professeurs sont ainsi étudiés dans leurs rapports avec le Collège de France, les pouvoirs publics, les autres institutions de l'enseignement supérieur, principalement la Faculté de droit de Paris, mais aussi dans leurs relations avec leurs homologues et avec la doctrine juridique.

    Laura Viaut, Les mécanismes de gestion des conflits dans l'espace aquitain au haut Moyen-Age (VIII-XIIe siècle), thèse soutenue en 2018 à Limoges sous la direction de Jacques Péricard, membres du jury : Alexandre Jeannin (Rapp.), Pascal Texier, Hélène Débax et Vincent Martin  

    Le premier Moyen Âge a longtemps souffert d’une mauvaise réputation, celle d’être une période sombre et particulièrement violente. À l’appui de nouvelles grilles de lecture, la recherche a entrepris, au cours des dernières décennies, une réévaluation de sa justice. Mais ce champ d’études est encore lacunaire, et plus encore pour l’Aquitaine. La présente étude s’attache donc à reconstituer ses cadres institutionnels et sociétaux entre le début de la période carolingienne et la fin du XIIe siècle. Une étude d’anthropologie historique du droit permet, à partir de cas concrets, de démontrer les mécanismes par lesquels les conflits pouvaient être gérés, tout en dégageant les évolutions majeures qui s’observent dans les sources. Appréhender la justice altimédiévale passe par la reconstitution des structures, des procédures judiciaires et des stratégies sociales alors déployées pour trouver une solution aux différends. Il apparaît bien vite que les juges se sont appliqués à donner des réponses aux litiges en privilégiant les accords et la paix, plus que la coercition. Leur action se situe à la croisée du droit, du social et du religieux. Dans cette perspective, il est nécessaire de regarder le Moyen Âge, non pas du dehors avec des yeux modernes, mais du dedans pour comprendre les logiques qui en soutiennent toute la structure. Cette analyse donne l’occasion de mettre en lumière les manuscrits juridiques aquitains, dont une partie est encore inédite, pour reconsidérer l’efficacité de la justice altimédiévale.

    Laura Viaut, "Fecimus concordiam": les mécanismes de gestion des conflits dans l'espace aquitain au haut Moyen-Age (VIII-XIIe siècle), thèse soutenue en 2018 à Limoges sous la direction de Jacques Péricard, membres du jury : Alexandre Jeannin (Rapp.), Pascal Texier, Hélène Débax et Vincent Martin    

    Le premier Moyen Âge a longtemps souffert d’une mauvaise réputation, celle d’être une période sombre et particulièrement violente. À l’appui de nouvelles grilles de lecture, la recherche a entrepris, au cours des dernières décennies, une réévaluation de sa justice. Mais ce champ d’études est encore lacunaire, et plus encore pour l’Aquitaine. La présente étude s’attache donc à reconstituer ses cadres institutionnels et sociétaux entre le début de la période carolingienne et la fin du XIIe siècle. Une étude d’anthropologie historique du droit permet, à partir de cas concrets, de démontrer les mécanismes par lesquels les conflits pouvaient être gérés, tout en dégageant les évolutions majeures qui s’observent dans les sources. Appréhender la justice altimédiévale passe par la reconstitution des structures, des procédures judiciaires et des stratégies sociales alors déployées pour trouver une solution aux différends. Il apparaît bien vite que les juges se sont appliqués à donner des réponses aux litiges en privilégiant les accords et la paix, plus que la coercition. Leur action se situe à la croisée du droit, du social et du religieux. Dans cette perspective, il est nécessaire de regarder le Moyen Âge, non pas du dehors avec des yeux modernes, mais du dedans pour comprendre les logiques qui en soutiennent toute la structure. Cette analyse donne l’occasion de mettre en lumière les manuscrits juridiques aquitains, dont une partie est encore inédite, pour reconsidérer l’efficacité de la justice altimédiévale.

    Assma El Harari Al Shawesh, Regards croisés sur les unions conjugales : droit français - droit libyen, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Christian Chêne, membres du jury : Gilbert Parleani (Rapp.), Ana Zelcevic-Duhamel  

    Le droit français et le droit libyen reposent sur des principes foncièrement différents. Le premier, fondé sur la laïcité, prône l'égalité homme-femme. Le second, de tradition religieuse n'est pas favorable à ce principe, la prédominance masculine en est le trait caractéristique. Cette distinction se voit tout au long de notre étude. Dans une première partie nous traitons les différentes formes de couples que connaissent les deux systèmes ainsi que les effets de nature aussi bien personnelle que patrimoniale qui en résultent. Cela comprend notamment l'exercice de l'autorité parentale et la contribution aux frais de ménage. Dans la seconde partie, il est question de la dissolution du couple et des conséquences qu'elle produit, personnelles comme patrimoniales. Malgré les différences entre les deux systèmes, on observe des difficultés de part et d'autre relatives à l'existence et à la dissolution du couple. Le système français est très attaché aux principes de liberté, égalité ; le système libyen est d'avantage protectionniste. D'une manière générale, les unions conjugales sont toujours le reflet d'une culture et des évolutions dans une société.

    Henri Ulrich Moutendi-Mayila, La prise en compte du surnaturel dans un système de droit : l'exemple du droit gabonais, thèse soutenue en 2011 à Paris 11 sous la direction de Éric Millard, membres du jury : Sophie Robin-Olivier (Rapp.), Laurent Fonbaustier  

    Le droit traditionnel était un système juridique co-religieux, où l’invisible et le sacréjouaient un rôle prépondérant. Le surnaturel et le droit existaient en une sorte d’osmose, l’un àcôté de l’autre. Le droit utilisait le surnaturel comme auxiliaire mais le réprimait aussi dansses aspects négatifs. Avec l’intrusion de la civilisation occidentale durant la période coloniale,le colonisateur va imposer au Gabon son droit malgré sa promesse de respecter les coutumeslocales.L’accession du Gabon à la souveraineté internationale s’est traduite également,lorsqu’il s’est agi de disposer des lois d’un Etat indépendant, par l’adoption quasi-totale desdroits d’inspiration occidentale dits droits modernes. Cependant, le législateur a, dans unecertaine mesure, oeuvré pour le maintien dans certains domaines des droits traditionnels.Toutefois, l’adaptation du droit moderne aux réalités sociales gabonaises ne va pas sans poserdes problèmes d’application auxquels il faudra apporter des solutions. Au niveau législatif, lelégislateur devra préciser autant que possible les lois par lui adoptées afin d’éviter desincriminations ouvertes. Au niveau juridico-judicaire, l’action des pouvoirs publics devras’opérer au niveau de la formation et de la mise en place des banques de données coutumières.

  • François Waquet, Le transfert légal de l’Empire : la lex regia entre pratique politique et modèle théorique, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Philippe Cocatre-Zilgien et Olivier Descamps, membres du jury : Orazio Condorelli (Rapp.), Susanne Lepsius (Rapp.)  

    La révolution politique romaine dont les XII Tables furent la traduction juridique consista dans la limitation du pouvoir (imperium) des magistrats par la loi, dont le peuple était seul auteur. Mais l’invention du légalisme romain fut plus tardive et plus durable : la loi devint aussi la source de tout pouvoir dans la cité, faisant de l’imperium une notion juridique. Un tel légalisme permit de conférer des pouvoirs extra-légaux, de telle sorte que les leges regiae de imperio, dont la pratique répétée est attestée outre le cas de Vespasien, prolongeaient sous l’Empire la forme républicaine du gouvernement. La jurisprudence romaine ramena cette pratique politique à un modèle unitaire, la lex regia. Quand l’Empire devint chrétien, la source divine du pouvoir entra en compétition avec le légalisme romain. Néanmoins, celui-ci survécut et continua d’être utilisé dans l’Empire tardif en tant que modèle théorique ; Justinien ne manqua pas de le reprendre dans ses compilations, en même temps que les affirmations chrétiennes d’un imperium a Deo, mais pour en déduire le caractère unitaire, indivisible, législatif et impérial de tout le droit. Ce double héritage se retrouve dans les interprétations des docteurs médiévaux, qui insistèrent néanmoins sur la conception juridique de l’empire et conséquemment sur ses limites. L’humanisme juridique, par l’épigraphie et l’histoire, brisa le modèle unitaire de la lex regia en redécouvrant la pratique politique des leges regiae de imperio, une pour chaque prince. Un tel apport entraîna une novation de la lex regia, qui de loi royale devint loi du royaume, à la fois source et limite de l’empire des rois héritiers de Rome.

    Chris Rodriguez, Les procès des Acta Alexandrinorum : une vision des vaincus sur les relations entre Alexandrie et Rome aux deux premiers siècles de notre ère, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Bernard Legras, membres du jury : Philippe Cocatre-Zilgien, Andréas Helmis et Yann Rivière  

    Cette thèse se propose d’étudier dans le cadre d’une mise en série les différents procès incorporés à la collection de papyrus communément appelée Acta Alexandrinorum, sorte de corpus inclassable regroupant plusieurs documents de nature administrative, judiciaire ou diplomatique ayant trait aux relations entretenues entre l’Empire Romain et la cité d’Alexandrie aux deux premiers siècles de notre ère. Au nombre de cinq, ces procès, retrouvés uniquement à l’état fragmentaire et rédigés en grec, souvent après un travail de réécriture trahissant le parti pris des auteurs alexandrins, apportent un éclairage inédit sur les tensions entre les deux entités politiques et posent quantité de problèmes juridiques, tant sur le plan du droit privé que du droit public. L’arrière-plan égyptien place en outre ces procès à la croisée de trois traditions juridiques pouvant s’influencer et s’imbriquer mutuellement. Ces documents illustrent par ailleurs les débats qui marquaient alors la pensée politique et philosophique véhiculée par la Seconde Sophistique puisqu’ils proposaient le plus souvent un affrontement direct, dans le cadre du procès, entre les intellectuels grecs attachés aux valeurs traditionnelles de l’hellénisme et le pouvoir romain incarné par l’empereur lui-même. Il paraît donc particulièrement intéressant d’analyser au prisme du droit et des sources juridiques ces procès, très politiques, qui n’ont jusqu’alors bénéficié d’aucune étude d’ensemble dans l’historiographie française, ni même par ailleurs d’une traduction complète, et qui ne connurent à l’étranger qu’une approche essentiellement philologique.

    Antonio Di Rosa, Les lieux de l’enseignement du droit de part et d’autre des Alpes, du Ve siècle au début du XVIe, thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de Jean-Louis Halpérin, membres du jury : Patrick Arabeyre (Rapp.), Emanuele Conte (Rapp.), Katia Weidenfeld    

    L’histoire des lieux de l’enseignement du droit s’intéresse à la présence des centres de transmission et de diffusion d’un savoir ou savoir-faire juridique à l’intérieur d’un espace géographique donné. Elle prend comme objet la continuité ou la discontinuité des écoles localisées ainsi que leur forme. Elle s’interroge sur les facteurs ayant conduit à la légitimation d’un lieu comme centre d’enseignement, les facteurs ayant participé à sa réussite ou contribué à son échec (nombre de professeurs, nombre d’étudiants, type de privilège reçu, conditions de production du livre). Une attention particulière est ainsi accordée à l’institutionnalisation des lieux de l’enseignement du droit. Le cadre (matériel et formel) de l’enseignement du droit entre ainsi dans son champ d’investigation. Une histoire matérielle comporte (et non sans risques) une enquête quantitative qui, en fonction des sources et des documents disponibles, permet, malgré les lacunes et les approximations, de mesurer en quelque sorte la présence de l’enseignement (enseignants et étudiants) en facilitant une perception sans doute plus concrète de sa diffusion. Il s’agit en effet de conduire une enquête sur les lieux de l’enseignement du droit (pouvant nous éclairer sur le droit enseigné lui-même et son rôle social ou de socialisation entre élites éduquées) organisée autour de deux axes principaux : l’axe institutionnel (construction juridique du centre d’enseignement nommé – schola, studium, studium generale, universitas) et l’axe didactique (l’ensemble des forces intellectuelles, matérielles et financières, mobilisées dans l’enseignement du droit). La France et l’Italie sont deux espaces d’échange de savoirs juridiques ayant partagé, sur les bancs d’écoles, mais dans des contextes parfois assez différents, une même tradition juridico-scolaire du moins jusqu’à la fin du Moyen Âge “bartoliste” comprenant le XVIe siècle. Les rencontres et les séparations ne sont pas simplement géographiques, elles sont aussi historiographiques.