Boris Bernabé

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
Faculté Jean Monnet - Droit, Économie, Management

Droit et Sociétés Religieuses
  • THESE

    La récusation des juges : étude médiévale, moderne et contemporaine, soutenue en 2005 à Toulouse 1 sous la direction de Jacques Krynen 

  • Boris Bernabé, Michaël Poyet, La note de synthèse, 12e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2023, CRFPA, 404 p. 

    Boris Bernabé, Michaël Poyet, La note de synthèse, 11e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2022, CRFPA, 398 p. 

    Boris Bernabé, Michaël Poyet, La note de synthèse, 10e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2021, CRFPA, 342 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Méthode de la note de synthèse ; canevas simplifié ; pratique de la note de synthèse ; dossiers et corrigés types ; table des questions. Comment identifier une idée clé du dossier ? Combien un sous-partie doit-elle contenir de paragraphes ? Peut-on faire référence à un document plusieurs fois ? Doit-il y avoir une accroche ou non dans l'introduction ? Autant de questions - et bien d'autres - que l'étudiant souhaitant se préparer à la note de synthèse se pose. Les réponses à ces questions figurent dans le présent ouvrage qui a pour ambition de présenter non pas une méthode infaillible - ce serait illusoire -, mais les clés essentielles permettant de maîtriser l'exercice de la note de synthèse, l'un des plus redoutés de l'examen d'accès aux CRFPA. Si l'exercice de la pratique par l'entraînement intensif constitue une voie fondamentale de la réussite, l'appropriation théorique de la méthodologie demeure préalablement indispensable. À travers la théorie de la note de synthèse, le présent ouvrage en permet une compréhension globale, en restitue la logique, singale les pièges à éviter, rappelle les principes, propose des astuces pour gagner du temps. Cette édition comprend, en plus, un canevas simplifié de la note de synthèse, à la fin de la méthodologie, qui permettra aux étudiants de mieux appréhender visuellement la restitution attendue. Grâce à des exercices variés et corrigés, le lecteur pourra mettre directement en pratique les éléments de la théorie. Outil non négigeable : une table des questions, fruit de l'expérience de l'enseignement, permet de trouver rapidement des réponses aux problèmes de méthode les plus fréquemment rencontrés."

    Boris Bernabé, Antoine Garapon, Sylvie Perdriolle, La Prudence et l’Autorité: Juges et procureurs du XXIe siècle, Odile Jacob et Cairn, 2021, Hors collection  

    La justice est en crise. Elle doit aujourd'hui se réformer. Comment en améliorer la qualité, avec des moyens réduits ? Sûrement pas en réduisant ses fonctions ou en se contentant de modifier la carte judiciaire. Pour bâtir la justice du XXIe siècle, c'est plutôt d'une réflexion en profondeur sur les différentes facettes des missions des juges et des procureurs qu'il faut partir. Une telle réflexion permettrait de distinguer ce qui relève vraiment du procès et ce qui serait mieux traité autrement - par les associations, les élus, les avocats et bien sûr les parties elles-mêmes ; surtout, elle revitaliserait notre démocratie en associant mieux les justiciables et l'ensemble de la société à l'oeuvre de justice. C'est ce que propose cet ouvrage, qui ne prétend pas définir ce que l'institution judiciaire devrait être, mais plutôt analyser ce qu'elle est, en s'intéressant aux hommes et aux femmes qui la rendent quotidiennement, à leurs aspirations et à leurs interrogations, en cherchant à saisir au plus près des pratiques concrètes comment s'élabore la décision judiciaire, en rassurant les juges sur le sens de leur office non pas par des solutions techniques, mais en retrouvant le lien perdu avec la justice. Antoine Garapon est magistrat. Il anime l'Institut des hautes études sur la justice et a notamment publié Bien juger, Juger en Amérique et en France, Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner, La Raison du moindre État. Sylvie Perdriolle est présidente de chambre à la cour d'appel de Paris, après avoir été directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse et présidente de cour d'assises. Boris Bernabé est professeur d'histoire du droit, spécialiste de la justice

    Boris Bernabé, Michaël Poyet, La note de synthèse, 9e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2020, CRFPA, 320 p. 

    Boris Bernabé, Julie Allard, Guy Canivet, Louis de Carbonnières, Olivier Leclerc [et alii], L'office du juge, Dalloz et ENM, 2020, 573 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Qu’est-ce que cet "office du juge" qui donne son titre à notre dossier ? On entend par là, de façon générale, l’ensemble des pouvoirs et des devoirs attachés à une fonction publique. On évoque à ce sujet la charge qui donne à son titulaire le droit d’exercer une fonction en vertu de l’investiture d’une autorité publique (office ministériel). Si l’on creuse un peu plus la notion d’"officium", elle signifie le devoir à tenir ce qui va au-delà du rôle ou de la fonction. Cicéron dans le "De officiis" y voyait un code d’action et de conduite. En ce sens, le juge devrait choisir les bonnes actions pour répondre à la cause qui lui est soumise. Sens que l’on retrouve en droit canonique avec les termes d’"officialité" et d’ "official" pour désigner le juge ecclésiastique. Ce qui signifie que son choix doit être éclairé, inspiré par l’équité et l’intérêt général dans le respect de la loi. Cette approche de l’office du juge prend une direction nouvelle aujourd’hui où les normes se diversifient et se combinent. Désormais l’office du juge dépasse le légalisme proprement dit pour intégrer des concepts de "procès équitable" ou de "dignité de la personne" qui viennent de la Convention européenne des droits de l’homme ou de la Charte des droits de l’Union européenne. Plus encore, la mondialisation des normes impose au juge de penser leur complexité. Tout se passe comme s’il devait trouver le bon équilibre entre des normes de sources diverses et hétérogènes à l’instar du mobile de Calder… Chaque jugement serait une composition portée par des rameaux aux couleurs contrastées. Et le texte juridique devient "un arbre vivant lequel par le biais d’une interprétation évolutive s’adapte aux réalités de la vie moderne" selon le juge constitutionnel espagnol. On songe au mot de Blackstone évoquant au sujet de la "Common law" "la beauté irisée et la glorieuse incertitude du droit changeant". C’est peut-être là le sens de l’office du juge : son pouvoir d’interprétation suppose de fixer dans l’acte de juger le mouvement du pluralisme juridique. Ce serait une manière de renvoyer dos à dos les thèses réaliste (le jugement est le fruit de choix personnel qu’il soit politique, moral ou philosophique) et formaliste (le juge réduit à une pure fonction d’application du droit). Le juge fait des choix qui entrent en résonance avec la communauté dont il exprime les attentes tacites. Son rôle créateur est de formuler des jugements qui prennent en compte les parties en présence mais aussi, dans une portée plus large, la communauté tout entière."

    Boris Bernabé, Cyrille Dounot, Nicolas Warembourg (dir.), La déposition du pape hérétique. Lieux théologiques, modèles canoniques, enjeux constitutionnels, Actes du colloque de Sceaux des 30-31 mars 2017, C. Dounot, N. Warembourg, B. Bernabé (dir.), Mare & Martin, 2019, 222 p: lieux théologiques, modèles canoniques, enjeux constitutionnels, Mare & Martin, 2019, Presses universitaires de Sceaux, 222 p.   

    Boris Bernabé, Michaël Poyet, La note de synthèse , 8e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, CRFPA, 232 p. 

    Boris Bernabé, François Jankowiak (dir.), Les persécutions, Editions mare & martin, 2018, Presses Universitaires de Sceaux, 138 p.  

    La 4e de couverture indique : "La persécution, vocable aussi ancien que la réalité qu'il désigne, compte au nombre des constantes dramatiques de l'Histoire. Si son acception juridique est attestée dès le droit romain, la persécution trouve une pleine signification, intégrant notamment sa composante religieuse, avec celle des chrétiens dans l'Empire romain, longtemps reliée, voire confondue, avec le martyre. Cet alliage théologico-politique - décelable dès le procès de Socrate - visant à la « poursuite » et à l'élimination de personnes perçues comme menaçant la communauté ou l'ordre à raison des doctrines qu'elles professent ou de leurs comportements déviants, paraît former un cadre pertinent pour appréhender les persécutions, leurs formes et leurs significations, de l'Antiquité à nos jours. Devenue une notion du droit pénal international, la persécution et ses expressions plurielles, historiques ou rhétoriques, dont nous sommes aussi les contemporains obligés, mérite une analyse qui puisse aussi servir, en contrepoint, à mieux cerner les conditions du « vivre-ensemble » dans nos sociétés d'aujourd'hui. Le présent volume est le fruit des différentes contributions au colloque de vulgarisation scientifique organisé en mars 2016 par le laboratoire Droit et Sociétés Religieuses (Faculté Jean Monnet, Université Paris-Sud) dans le cadre de la 8e édition du festival Ciné-Droit."

    Boris Bernabé, Michaël Poyet, Elise Wolton, La note de synthèse, 7e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2018, CRFPA, 244 p. 

    Boris Bernabé, Nicolas Cornu-Thénard, Nicolas Laurent-Bonne, François Chénedé, Critique du droit contemporain: [dossier], Éditions de la Société de Législation Comparée, 2018, 183 p. 

    Boris Bernabé, Elise Wolton, Michaël Poyet, La note de synthese, 6e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, CRFPA, 274 p.  

    La 4e de couverture indique : "Comment identifier une idée-clé du dossier ? Combien une sous-partie doit-elle contenir de paragraphes ? Peut-on faire référence à un document plusieurs fois ? Doit-il y avoir une accroche ou non dans l'introduction ? Autant de questions - et bien d'autres - que l'étudiant souhaitant se préparer à la note de synthèse se pose. Les réponses à ces questions figurent dans le présent ouvrage qui a pour ambition de présenter non pas une méthode infaillible - ce serait illusoire -, mais les clés essentielles permettant de maîtriser l'exercice de la note de synthèse, l'un des plus redoutés de l'examen d'accès aux CRFPA. Si l'exercice de la pratique par l'entraînement intensif constitue une voie fondamentale de la réussite, l'appropriation théorique de la méthodologie demeure préalablement indispensable. À travers la théorie de la note de synthèse, le présent ouvrage en permet une compréhension globale, en restitue la logique, signale les pièges à éviter, rappelle les principes, propose des astuces pour gagner du temps. Grâce à des exercices variés et corrigés, le lecteur pourra mettre directement en pratique les éléments de la théorie. Outil non négligeable : une table des questions, fruit de l'expérience de l'enseignement, permet de trouver rapidement des réponses aux problèmes de méthode les plus fréquemment rencontrés."

    Boris Bernabé, Elise Wolton, Michaël Poyet, La note de synthèse, 5e éd., Gazette du Palais, 2016, Carrières judiciaires ( Les épreuves ), 268 p.   

    Boris Bernabé (dir.), L'avènement juridique de la victime, La Documentation Française, 2015, Histoire de la justice, 191 p.    

    Présentation de l'éditeur : "De "sujet de droit" à "objet juridique" : un changement de paradigme vers la qualification juridique que les contributions ici réunies mettent à jour et explicitent. Les différents récits juridiques proposés ici, bien que portant pour la plupart sur notre époque contemporaine, traitent d’une histoire universelle : celle, dans notre approche de la justice, de la victime. L’avènement juridique de la victime est, au fond, le récit à rebours du trajet de la victime dans l’histoire de notre société : où l’on pense que le droit se saisit trop récemment de la victime. Au contraire, le droit n’a jamais ignoré la victime, qu’il nommait autrement. Seulement dans les dernières années du XXe siècle, le droit a offert un nouveau statut à la victime en l’institutionnalisant et en l’objectivant : il en a organisé "l’avènement". Cette étude a été réalisée avec les contributions de : Boris Bernabé, Emmanuel Cartier, Charles Fortier, Anne-Laure Girard, Marie-Clotilde Lault, Coralie Mayeur-Carpentier, Rémy Prouvèze, Marie-France Steinlé-Feuerbach, Fabienne Terryn, Michel Van de Kerchove (1944-2014)."

    Boris Bernabé, Elise Wolton, La note de synthèse, 4e éd., Gazette du palais et Lextenso, 2015, Carrières judiciaires ( Les épreuves ), 247 p. 

    Boris Bernabé, Antoine Garapon, Sylvie Perdriolle, La prudence et l’autorité. Juges et procureurs du XXIe siècle: juges et procureurs du XXIe siècle, Odile Jacob, 2014, 304 p.   

    Boris Bernabé, Elise Wolton, La note de synthèse, 3e éd., "Gazette du palais"-Lextenso, 2014, Carrières judiciaires ( Les épreuves ), 254 p. 

    Boris Bernabé, Olivier Camy (dir.), Les mythes de fondation et l'Europe: actes du colloque international de Dijon, 18 et 19 novembre 2010, Éditions universitaires de Dijon, 2013, Institutions, 320 p.  

    "L'histoire occidentale est jalonnée de mythes de fondation reprenant le système romain. Selon ce système, le pouvoir politique est né d'une apothéose : Romulus, roi de Rome disparaît lors d'un violent orage. Le roi devient du même coup, fils de Dieu et père de Rome. Cette fondation mythique sera reprise et développée par Tite-Live ou Virgile. Elle servira d'appui à la légende troyenne des Romains, mais aussi des Francs. Si les poètes ont chanté la fondation politique de Rome, le droit – celui des pontifes, celui des princes, mais aussi le droit coutumier – y a puisé la source légitimante de son pouvoir coercitif. Curieusement, l'Europe, qui réclame aujourd'hui davantage d'intégration juridico-politique, semble ne relever d'aucun mythe de fondation et donc 'a fortiori' semble échapper au système romain. Il n'est pas sûr que les poètes, malgré Victor Hugo et d'autres, aient forgé une mythologie européenne. Mais, comment l'Europe peut-elle, indépendamment du recours au 'logos' du 'mythos', accéder à une véritable existence politique ? Comment peut-elle prendre conscience d'elle-même et s'imaginer sans utiliser la force fondatrice du mythe ? Est-il possible qu'elle se contente de donner plus de place au consentement au nom d'une nécessaire démocratisation en n'ayant aucun enracinement dans quelques symboles ou mythes ? Bien sûr, il ne s'agit pas de tenter de mythologiser l'Europe. Il s'agit plutôt de revenir aux mythes d'origine pour comprendre comment se fabrique et se légitime le pouvoir occidental. Nous pourrons alors espérer mieux comprendre les faiblesses de l'Europe juridico-politique d'aujourd'hui et sonder sa fragilité ontologique." [Source : 4e de couv.]

    Boris Bernabé, Denis Salas, Nicolas Warembourg, L'écho des lois: du parchemin à internet, La Documentation française et Corlet imprimeur, 2012, 157 p. 

    Boris Bernabé, La récusation des juges: étude médiévale, moderne et contemporaine, LGDJ, 2009, Bibliothèque de droit privé, 426 p. 

  • Boris Bernabé, Xavier Godin, « Frankreich », Konfliktlösung in der Frühen Neuzeit, Springer, 2021, pp. 569-605   

    Boris Bernabé, « Piero della Francesca, Nicolas de Cues et la théorie canonique des présomptions. Hypothèse d’étude », in Michèle BEGOU-DAVIA, Florence DEMOULIN-AUZARY, François JANKOWIAK (dir.), Rerum novarum ac veterum scientia. Mélanges en l’honneur de Brigitte Basdevant-Gaudemet, Mare & Martin, 2020 

    Boris Bernabé, « La procédure civile et la règle des trois unités, ou la distinction de la procédure et de l’organisation judiciaire », in Patrick ARABEYRE, Olivier PONCET (dir.), La Règle de l’unité ? Le juge et le droit dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle), Classiques Garnier, 2019, pp. 127-149   

    Boris Bernabé, « La fin des questions de compétence ? Une question intemporelle », in Laurence FLISE, Xavier LAGARDE (dir.), La fin des questions de compétence ?, IRJS Editions, 2019, pp. 1-14   

    Boris Bernabé, « De la prudence à la jurisprudence dans les préfaces des recueils d’arrêts (XVIe-XVIIe siècle) », in Olivier DESCAMPS (dir.), Les sources du droit à l'aune de la pratique judiciaire, Éditions Panthéon-Assas, 2018, pp. 165-178 

    Boris Bernabé, « Persécutions : discriminations linguistiques et juridiques », in François JANKOWIAK, Boris BERNABE (dir.), Les persécutions, Mare & Martin, 2018, pp. 15-23 

    Boris Bernabé, « La justice distributive, effet et modèle de la procédure. Hypothèse méthodologique en histoire du droit », in Christine MENGES-LE PAPE (dir.), La justice entre théologie et droit, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2016 

    Boris Bernabé, « La Liberté guidant le peuple (E. Delacroix, 1830) : culture, contre-cultures et vrai génie du christianisme », in Damien SALLES, Alexandre DEROCHE, Robert CARVAIS (dir.), Études offertes à Jean-Louis Harouel. Liber amicorum, Editions Panthéon-Assas, 2015, pp. 665-683 

    Boris Bernabé, « Hypothèse de recherche autour de la distinction et du rapport entre jus dicere et judicare », in Brigitte BASDEVANT-GAUDEMET, François JANKOWIAK, Franck ROUMY (dir.), Plenitudo Juris. Mélanges en hommage à Michèle Bégou-Davia, Mare & Martin, 2015, pp. 113-127 

    Boris Bernabé, « Le procès équitable avant la CEDH », in Loïc CADIET, Serge DAUCHY, Jean-Louis HALPERIN (dir.), Itinéraires d'histoire de la procédure civile.Vol. 1 Regards français, IRJS Editions, 2014, pp. 74-93 

    Boris Bernabé, Xavier Godin, « Actualité de l’histoire de la justice », in Jacques KRYNEN, Bernard D’ALTEROCHE (dir.), L’histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires, Classiques Garnier, 2014, pp. 291-326 

    Boris Bernabé, « Les implications politiques d’une nouvelle vision de la justice : l’allégorie de la justice par Lucas Cranach l’ancien (1537) », in Michel GANZIN (dir.), Justice et Etat, Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2014, pp. 45-54 

    Boris Bernabé, Solange Ségala de Carbonnières, « La culture judiciaire et l’office de la Cour de cassation », in Emmanuel CARTIER (dir.) (dir.), La QPC, le procès et ses juges. L'impact sur le procès et l'architecture juridictionnelle, Dalloz, 2013, pp. 346-357 

    Boris Bernabé, Emmanuel Cartier, « L'introduction d'un nouveau gène dans le procès », in Emmanuel Cartier (dir.), La QPC, le procès et ses juges, Dalloz, 2013, pp. 1-18 

    Boris Bernabé, « La perspective comme réforme politique - La flagellation du Christ de Piero della Francesca (après 1459) », in Michel GANZIN (dir.), La dynamique du changement politique et juridique : la réforme, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2013, pp. 193-207 

    Boris Bernabé, « Une vision historique de la médiation judiciaire. Deuxième essai de génétique juridique », in Filali OSMAN (dir.) (dir.), La médiation en matière civile et commerciale, Bruylant, 2012, pp. 17-29 

    Boris Bernabé, « Écrit et cri de la loi. “Pour que la loi obtienne vertu d’obliger” au Moyen Âge », in Denis SALAS (dir.), L'écho des lois . Du parchemin à internet. Du parchemin à internet, La Documentation Française, 2012, pp. 29-53 

    Boris Bernabé, « L’espace du commercium. Essai de génétique juridique », in Filali OSMAN (dir.) (dir.), Vers une Lex mercatoria mediterranea, Bruylant, 2012, pp. 21-30 

    Boris Bernabé, « Les miroirs de l’environnement », in Marie-Pierre BLIN-FRANCHOMME (dir.), Image(s) & Environnement, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2012, pp. 13-44 

    Boris Bernabé, « Personnel judiciaire (greffier, huissier, assistant de justice…) », in Mathieu TOUZEIL-DIVINA (dir.), Initiation au droit : introduction encyclopédique aux études et métiers juridiques, LGDJ, 2011, pp. 145-146 

    Boris Bernabé, « La moralité des juges. Construction doctrinale d’une déontologie (XVIe-XVIIe siècle) : réflexions sur un anachronisme », in Miguel Angel CHAMOCHO CANTUDO (dir.) (dir.), Droit et mœurs: Implication et influence des mœurs dans la configuration du droit, Universidad de Jaén-Junta de Andalucía, 2011, pp. 479-509 

    Boris Bernabé, « Histoire du droit de la presse », Traité du droit de la presse et des médias, Editions du Jurisclasseur, 2009, pp. 1-10 

    Boris Bernabé, « Introduction historique au droit de la presse », Traité du droit de la presse et des medias, Lexis Nexis, 2009, pp. 1-10 

    Boris Bernabé, « Neveu de Montauban », Dictionnaire historique des juristes français, PUF, 2007, pp. 571 

  • Boris Bernabé, Sylvie Perdriolle, « Cycle de conférences (Cour de cassation) : penser l'office du juge », Recueil Dalloz, 2021, n°42, p. 2138   

    Boris Bernabé, « Le jugement de Salomon, la vérité et la paix », Les Cahiers de la justice, 2020, n°04, p. 595   

    Boris Bernabé, Stéphanie Kass-Danno, Sylvie Perdriolle, « Conférences (Cour de cassation) : L'office du juge : dire le droit pour résoudre un conflit », Recueil Dalloz, 2020, n°42, p. 2351   

    Boris Bernabé, « L’obsolescence programmée du juge ? Propos liminaires sur l’irruption de la justice amiable dans la justice judiciaire », La Semaine juridique. Édition générale, 2018, pp. 16-19 

    Boris Bernabé, « À quoi sert l’histoire du droit ? », Revue de droit d'Assas, 2018, pp. 109-114 

    Boris Bernabé, « L’appel en matière civile. Achever la voie d’achèvement », Tribonien. Revue critique de législation et de jurisprudence, 2018, pp. 32-47 

    Boris Bernabé, « Serment judiciaire », Procédures, 2017 

    Boris Bernabé, « Suspicion légitime : la partialité ne peut se déduire des actes de la procédure », La Semaine juridique. Édition générale, 2016   

    Boris Bernabé, « Récusation – Abstention », Procédures, 2016 

    Boris Bernabé, « L’office du juge et la liturgie du juste. Éloge juridique de la forme », Les Cahiers Philosophiques, 2016, n°4, pp. 48-67 

    Boris Bernabé, « À la source du pouvoir modérateur du juge. Notice sur les origines de l’article 21 du code de procédure civile », Pravnik, 2016, pp. 107-115 

    Boris Bernabé, « Avant-propos », Histoire de la justice, 2015, n°1, p. 5 

    Boris Bernabé, « De l’homo sacer à la victime vicaire », Histoire de la justice, 2015, n°1, pp. 135-147 

    Boris Bernabé, « La croisée des savoirs - Les chemins de l'amiable résolution des différends », Les Cahiers de la justice, 2014, n°04, p. 633   

    Boris Bernabé, « Les modes amiables de règlement des différends et l'office du juge : la tierce voie », Revue Justice Actualités, 2014, pp. 10-21 

    Boris Bernabé, « Liberté et déontologie universitaires : l'air pénétrant de la critique publique sur la corruption innocente », Actualité juridique Droit administratif, 2014, n°33, p. 1904   

    Boris Bernabé, « Fonction publique : de la structure au principe », AJFP. Actualité juridique Fonctions publiques, 2014, n°02, p. 65   

    Boris Bernabé, « La croisée des savoirs - L'autorité du juge et la recherche de l'adhésion », Les Cahiers de la justice, 2013, n°02, p. 151   

    Boris Bernabé, « I) L'office du juge dans la mondialisation - Redécouvrir l'office créateur du juge », Les Cahiers de la justice, 2013, n°03, p. 27   

    Boris Bernabé, « Quatrième de couverture 3 - 2013 », Les Cahiers de la justice, 2013, n°03   

    Boris Bernabé, « L’imaginaire de la justice chez Alexandre Dumas et Jules Verne. De la vengeance à la justice dans Le comte de Monte-Cristo (1845-1846) et Mathias Sandorf (1885) », Histoire de la justice, 2013, pp. 99-119 

    Boris Bernabé, Bernard Beignier, « Office, charge et fonds : notions distinctes », La semaine juridique. Notariale et immobilière, 2012, n°1362, pp. 27-33 

    Boris Bernabé, « Justitia pudica. Une représentation de la justice aux XVIe et XVIIe siècles », Europe XVI-XVII, 2012, pp. 45-78 

    Boris Bernabé, « Quelle(s) liberté(s) d’expression avant 1881 ? », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 2012, pp. 742-765 

    Boris Bernabé, « Comparution personnelle des parties », JurisClasseur Procédure civile , 2011 

    Boris Bernabé, « La coopérative, instrument juridique de la nécessité. Approche historique », Revue de droit rural, 2010, pp. 12-19 

    Boris Bernabé, « Renvoi », JurisClasseur Procédure civile , 2010 

    Boris Bernabé, « L'héritage historique de la profession d'avocat. Quelques observations de déontologie comparée », Gazette du Palais, 2007, pp. 2-9 

    Boris Bernabé, « Naissance d’une éthique judiciaire à travers la théorie de la récusation des juges (XIIIe -XIVe s.) », 2007, pp. 343-372    

    Naissance d’une éthique judiciaire à travers la théorie de la récusation des juges (XIIIe-XIVe s.). La récusation des juges, jusque dans ses développements actuels, a largement bénéficié des normes et de la pensée ecclésiastiques médiévales. Mais au-delà de la technique pure de récusation, les canonistes ont su tirer des premières gloses civilistes la substance d’une éthique du juge, d’une déontologie. Entre le XIIIe et le XIVe siècle, depuis la professionnalisation de la justice jusqu’à la critique par les penseurs politiques des manquements des juges en référence à une éthique reconnue, trois auteurs méridionaux furent acteurs et témoins de la naissance de cette déontologie : Neveu de Montauban, Guillaume Durand et Guillaume de Cunh. Le premier, dans son Liber fugitivus, en tronquant la définition des exceptions de procédure -dont la récusation faisait partie -devait permettre l’hypertrophie de leur contenu, de telle sorte que les exceptions incluaient toute défense opposable à la prétention du demandeur. Ce nouveau contenu devait aussi bien mêler causes de récu¬ sation qu’interdictions de juger. Le second, dans son Speculum judiciale, en détachant la récusation du strict cadre des exceptions, devait rattacher ces dernières à l'officium judicis. L’office du juge, définissant tant les devoirs et les pouvoirs du juge que l’étendue de son équité, devait permettre l’élaboration de règles éthiques strictes. Le troisième, dans sa Lectura super codice, héritier d’une doctrine prononçant l’équivalence théorique de la récusation et de l’appel, devait entériner l’abandon de la litis contestatio comme point central du procès au profit de la sentence. Si Guillaume est d’accord pour reconnaître qu’il existe désormais deux remèdes judiciaires, l’appel après la sentence et la récusation avant, il ne les met pas sur le même plan, affirmant que si l’appel porte exclusivement sur la décision, la récusation porte sur la personne du juge. En impliquant le juge in personam et en distinguant ses actes de ses jugements, les manquements constatés du juge devenaient déontologiques.

  • Boris Bernabé, « Jean Domat, “Des manières de terminer les procès et les différends, et de l’ordre judiciaire”, Le Droit Public, 1697, livre 4 », in Pierre EGEA, Xavier MAGNON, Wanda MASTOR, Julie BENETTI (dir.), Dictionnaire des grands discours juridiques, Dalloz, 2017 

  • Boris Bernabé, « Je peux perdre, mais je gagne toujours. Droit, espérance et probabilités à l'époque moderne », le 06 juin 2024  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Florian Reverchon, Maître de Conférences, Université Jean Moulin Lyon 3 et Filippo Contarini, Professeur assistant, Université de Lausanne.

    Boris Bernabé, « L’histoire du droit de la mer, la mer dans l’histoire du droit », le 30 mai 2024  

    Journées de la SHD organisée par la Faculté de Droit de l'Université de Toulon, le CDPC, le Pôle ESMED, le Pôle MEDD, l'IFM, la SFHM, l'Académie de Marine, la Marine Nationale et la Préfecture maritime Méditerranée.

    Boris Bernabé, « 20 ans de droit privé : évolution ou métamorphose ? », le 06 avril 2023  

    Organisé à l’occasion des 20 ans du Master 2 Droit privé fondamental par la Faculté Jean Monnet - Sceaux, le CERDI, l'IDP, Univ. Paris-Saclay sous la direction scientifique de Françoise Labarthe, Pr. Univ. Paris-Saclay, CERDI, Directeur du M2 Droit privé fondamental, Fanny Binois, MCF, Univ. Paris-Saclay, CERDI et Damien Sadi, MCF, Univ. Paris-Saclay, IDEP

    Boris Bernabé, « Les missions des facultés de droit et de science politique », le 03 avril 2023  

    Colloque organisé par Ius et Politia, Fondation pour l'enseignement et la recherche en droit et science politique, sous égide de l'Académie des Sciences Morales et Politiques.

    Boris Bernabé, « L’histoire du capitalisme », le 11 octobre 2022  

    Organisé par la MSH Paris Saclay

    Boris Bernabé, « La confiance publique », le 29 septembre 2022  

    Organisé par le Centre de recherches juridiques de l'université de Franche-Comté (CRJFC, UR 3225) sous la direction de Alexandre Desrameaux et Christophe Geslot

    Boris Bernabé, « Le serment », le 01 juin 2022  

    Organisé sous la direction de Julien Boudon, Professeur de droit public à l’Université Paris-Saclay, avec le soutien de l’Institut d’études de droit public (IEDP)

    Boris Bernabé, « Les travailleuses et travailleurs domestiques », le 16 mai 2022  

    Organisé sous la direction scientifique de Sandrine Maillard-Pinon, Université Paris-Saclay, Rafael Encinas de Muñagorri, Nantes Université et Laure Camaji, Université Paris-Saclay

    Boris Bernabé, « Normativité et technologies au prisme de l’interculturalité », le 21 mars 2022  

    Coorganisé par le Laboratoire de Recherche de l'ISIT et l'IDEST de l'Université Paris-Saclay

    Boris Bernabé, « Lectures de… n° 12 : Le savoir en danger, Menaces sur la liberté académique, d’Olivier Beaud », le 18 mars 2022  

    Table ronde organisée le 18 mars 2022 par Pierre Bonin à l'université Paris-Panthéon-Assas pour la Société pour l'histoire des Facultés de droit,, avec le soutien de l'Institut Cujas (Paris-Panthéon-Assas). Textes à paraître, automne 2023.

    Boris Bernabé, « L'Art et la Justice », le 09 avril 2021  

    Organisée par le Palais des Beaux-Arts de Lille, la Faculté de droit, Université de Lille

    Boris Bernabé, « Penser l’office du juge », le 12 octobre 2020  

    Cycle organisé par la Cour de Cassation, la Société de législation comparée et l'École européenne de droit de Toulouse.

    Boris Bernabé, « 20 ans de droit du patrimoine culturel », le 27 février 2020  

    Colloque organisé à l'occasion du vingtième anniversaire du Master Droit du patrimoine culturel, sous le patronage de la Commission nationale française pour l'UNESCO, avec le soutien de l’IDEP et de l'IEDP, Université Paris-Saclay.

    Boris Bernabé, « La force du Droit », le 22 novembre 2019  

    Journée d'étude des jeunes chercheurs de l'IEDP - Faculté Jean Monnet - Université Paris-Sud

    Boris Bernabé, « La lutte contre la discrimination au travail dans le Code du travail et le Code pénal : même combat ? », le 21 novembre 2019  

    Coorganisé par Sandrine Maillard-Pinon, Maître de conférences en droit privé à l’Université Paris-Sud et Stéphane Détraz, Maître de conférences en droit privé à l’Université Paris-Sud

    Boris Bernabé, « Lectures de… n° 8 : Le droit dans les sociétés humaines », le 19 avril 2019  

    Table-ronde organisée le 19 avril 2019 à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne par Pierre Bonin, Pierre Brunet et Soazick Kernéis, avec le soutien du Centre d’Histoire et d’Anthropologie du Droit de l’université Paris Nanterre et avec l’assistance de l’Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne (Paris 1). Textes à paraître dans Droit et Société.

    Boris Bernabé, « Versailles 2019. Renégocier le traité 100 ans après », le 09 avril 2019  

    Organisée par la faculté Jean Monnet, Université Paris Sud

    Boris Bernabé, « Le sport et le droit », le 22 mars 2019  

    Organisé par la fédération de la recherche de la Faculté Jean Monnet (Droit-Économie-Gestion) de l’Université Paris-Sud regroupant le centre DSR, le CERDI, l’IDEP et l’IEDP dans le cadre du Festival Ciné-Droit 2019

    Boris Bernabé, « Vision et révision de la Constitution », le 14 février 2019  

    Organisé par l’IEDP, la Faculté Jean Monnet, en collaboration avec l'association des étudiants publicistes de l'Université Paris-sud

    Boris Bernabé, « Neuvièmes rencontres de procédure civile : la fin des questions de compétence ? », le 07 décembre 2018  

    Organisé par la Cour de Cassation, l’IRJS, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’ENM

    Boris Bernabé, « Le langage du droit », le 23 novembre 2018  

    Organisé par les jeunes chercheurs de l’IEDP - Faculté Jean Monnet – Université Paris-Sud

    Boris Bernabé, « Culture & numérique », le 09 novembre 2018  

    Colloque organisé avec le soutien du CERDI, de l’AMPIN (Association des Masters de Propriété Intellectuelle et du Numérique, de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles (Université de Laval-Québec) et de l'institut Art et Droit.

    Boris Bernabé, « Le rôle du juge en matière de modes alternatifs de règlement des différends », le 11 octobre 2018  

    Organisé sous la direction scientifique de Isabelle Bieri, GEMME – Suisse ; Louis Marquis, Université de Sherbrooke – Canada et Catherine Tirvaudey, Université de Franche-Comté

    Boris Bernabé, « Histoire de la pensée juridique moderne », le 22 février 2018  

    Cycle de conférences organisé par l'Institut d'Histoire du Droit (EA 2515) de l'Université Paris Descartes et l'École de droit de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Boris Bernabé, « Critique du droit contemporain », le 15 mai 2017  

    Séance d'étude inaugurale de Tribonien, Revue critique de législation et de jurisprudence

    Boris Bernabé, « La déposition du pape », le 30 mars 2017  

    Colloque international – Laboratoire Droit & Sociétés religieuses

    Boris Bernabé, « Musique et droit », le 17 mars 2017 

    Boris Bernabé, « La mémoire numérique de la justice », le 29 novembre 2016  

    Journée d’étude SDSE-IHEJ

    Boris Bernabé, « Le statut du magistrat », le 18 décembre 2015 

    Boris Bernabé, « La justice entre théologie et droit », le 09 juin 2015 

    Boris Bernabé, « Les logiques du droit : autour des formes de légitimation du pouvoir », le 02 avril 2015 

    Boris Bernabé, « Sacré – Responsabilité », le 21 novembre 2014 

    Boris Bernabé, « L'avènement juridique de la victime », le 12 avril 2013 

    Boris Bernabé, « L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires », le 28 janvier 2013 

    Boris Bernabé, « L’inexpugnable Etat de justice », le 02 janvier 2012 

    Boris Bernabé, « Droit administratif et libertés : quelles leçons tirer de l’histoire ? », le 09 décembre 2011  

    L'AFDA (Association pour la recherche en droit administratif) organise annuellement une ou deux journées d'études. La journée d'études de Nantes du 9 décembre 2011 portera sur «Droit administratif et libertés. Quelles leçons tirer de l’Histoire?».

    Boris Bernabé, « Histoire de la coopération : retour sur les fondamentaux du mouvement coopératif », L'authenticité notariale, le 01 janvier 2010 

    Boris Bernabé, « De l'écriture de la coutume à la coutume de l'écriture : style et vérité chez les juristes médiévaux », L'écriture des juristes, le 01 janvier 2009 

    Boris Bernabé, « L'argent qui corrompt le juge », L'argent qui corrompt le juge, le 01 janvier 2008 

    Boris Bernabé, « Naissance d'une éthique judiciaire à travers la théorie de la récusation des juges (XIIIe-XIVe siècle) », Naissance d'une éthique judiciaire à travers la théorie de la récusation des juges (XIIIe-XIVe siècle), le 01 janvier 2007 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Gregor Prichodko, Le territoire canonique : construction juridique et enjeux politiques dans le premier millénaire. Application au contexte russe, thèse soutenue en 2020 à université ParisSaclay, membres du jury : Blandine Chélini-Pont (Rapp.), Aram Mardirossian (Rapp.), François Jankowiak et Vassili Tokarev  

    Dans ce projet de recherche visant à une étude de la législation étatique de la Fédération de Russie en matière de liberté religieuse et de liberté de conscience, ainsi que de la législation canonique de l’Église orthodoxe russe et de l’Église catholique en matière de compétence de juridiction sur un territoire délimité, il s’agit avant tout d’analyser une genèse-processus. L’analyse passe, d’une part par l’étude de la formation du vocabulaire ecclésiastique ministériel et canonique ou nomocanonique, dans la mesure où il est employé par le législateur séculier, en l’occurrence les empereurs romains d’Orient (de Constantin à Théodose II), les Tsars et les Empereurs de Russie du XVIe au XXe siècle. Une autre partie de l’étude concerne la législation de l’époque soviétique (1917-1991) et la législation de la Fédération de Russie contemporaine (loi 1997) en matière de rapport avec les organisations religieuses, la liberté de conscience et la liberté religieuse. La notion de « territoire canonique » en elle-même est très récente. Mais, elle exprime, sans aucun doute, une construction juridique très ancienne En effet, les principes de non-empiétement sur une circonscription ecclésiastique, placée sous la juridiction d’un autre, et le refus de toute forme de polyarchie ecclésiale, menèrent à l’établissement de règles canoniques précises concernant l’organisation administrative des Églises. La Fédération de Russie constitue un exemple moderne où les juridictions de plusieurs Églises sont représentées dans le cadre de la législation étatique en matière de liberté de conscience et de liberté religieuse.

    Floriane Masséna, La prescription extinctive des moyens de défense, aux origines de la maxime Quæ temporalia sunt ad agendum perpetua sunt ad excipiendum, thèse soutenue en 2020 à université ParisSaclay, membres du jury : Olivier Descamps (Rapp.), Xavier Godin (Rapp.), Emmanuelle Chevreau et Emmanuel Jeuland  

    En établissant la perpétuité de l’exception de nullité à l’article 1185 du code civil dans sa nouvelle rédaction issue de la réforme du droit des obligations de 2016, le législateur a partiellement codifié la maxime Quæ temporalia sunt ad agendum perpetua sunt ad excipiendum. La question de la durée des autres moyens de défense n’a en revanche pas été résolue par la réforme. Les débats qui ont cours depuis le milieu du XXe siècle quant à la pertinence d’un principe de perpétuité des moyens de défense demeurent donc d’actualité. Ses partisans invoquent la maxime Quæ temporalia, ses racines anciennes, et sa constance au fil des siècles. Ses détracteurs invoquent au contraire la prétendue caducité de la maxime Quæ temporalia, laquelle aurait été implicitement abrogée par le code civil de 1804. L’étude historique de cette maxime permet de mieux en saisir la cause, le contexte et les motifs à l’origine de son élaboration et, à travers les évolutions de son régime juridique, d’enrichir et de renouveler le débat tenant à son opportunité en droit positif. D’origine plus probablement médiévale que romaine, la maxime Quæ temporalia vise, en offrant un privilège à la partie faible du procès, à assurer l’équité au cours de l’instance. Cette volonté de protéger le défendeur se retrouve à chaque époque et se traduit par de régulières réaffirmations et extensions du principe de perpétuité des moyens de défense. Le quasi vide juridique qui caractérise l’histoire de cette maxime invite à s’intéresser par ailleurs à la place des sources subsidiaires du droit dans le système français, y compris après l’œuvre codificatrice napoléonienne.

    Franck Pichot-détanger, Prise en considération des normes canoniques et civiles dans l'entreprise de tendance catholique en France, thèse en cours depuis 2019  

    La notion juridique d'entreprise de tendance, qui correspond à un type particulier d'entreprise dont l'origine est allemande, a fait l'objet d'une littérature abondante au XXe siècle. Elle a progressivement été érigée en régime formel par l'ensemble des systèmes juridiques occidentaux, et finalement, par l'Union européenne dans une directive 2000/78/CE. Ce texte, qui a pour objet de lutter dans le milieu du travail contre toute discrimination fondée notamment sur la religion, vise à protéger tous les travailleurs en posant le principe de l'égalité de traitement, sauf dans les entreprises où la religion ou les convictions sont le référentiel, ce qui est le cas de l'entreprise de tendance catholique. En France, à défaut de consécration légale et en dépit d'un apport doctrinal et d'une jurisprudence encore peu abondants, la notion d'entreprise de tendance témoigne d'une conception plus restrictive que la conception européenne. Identifier l'entreprise de tendance, et plus précisément l'entreprise de tendance catholique, est pourtant indispensable, car elle lui permet de bénéficier d'un régime dérogatoire au principe de non-discrimination et à celui du non-dévoilement de sa religion dans le cadre des activités d'une entreprise ordinaire. Si les entreprises de tendance catholique sont diverses, elles se présentent comme un large éventail qui demeure limité aux missions traditionnelles de l'Eglise que constituent l'enseignement, la communication sociale et la santé. Ces différentes entreprises, au sein desquelles il faut distinguer les entreprises réellement catholiques et les entreprises d'inspiration chrétienne, témoignent d'une identité catholique reposant sur des fondements théologiques que la législation canonique a reprise, sans qu'il soit possible d'ignorer la législation de l'Etat. L'objet de cette étude consiste à rechercher les critères permettant de définir l'entreprise catholique en général, en distinguant l'entreprise réellement catholique et l'entreprise d'inspiration chrétienne. Sachant que dans toute entreprise de tendance le salarié est tenu de respecter la tendance de l'entreprise, c'est dire que dans l'entreprise de tendance catholique aussi, la question de l'obligation de loyauté du salarié se pose au regard de sa personne même et de sa liberté.

    Laurent Saâtieme Somda, La conscience du Juge : Étude comparée de la certitude morale en droit canonique et de l'intime conviction du juge en droit pénal français, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE, membres du jury : Nicolas Warembourg (Rapp.), Xavier Godin (Rapp.), Laurent Saenko  

    Dans l’exercice de son office, le juge est en permanence aux prises avec la loi et sa conscience. Cette réalité n’est pas propre à notre temps. Elle est une donnée constante de l’histoire judiciaire. Et selon les époques, la conscience du juge n’a pas toujours occupé la même place. Cette oscillation de la place de la conscience dans l’acte de juger témoigne à la fois d’un souci de justice et d’un souci éthique. Malgré les tentatives des doctrines positivistes et légicentristes d’atténuer, voire d’évacuer la question de la conscience du juge de la sphère judiciaire, elle demeure entière, et bien plus encore aujourd’hui avec la complexité de plus en plus grande de certaines affaires judiciaires. Le droit et la conscience sont un couple viscéralement lié mais malheureusement un couple en « difficulté », où le droit ne triomphe pas toujours et où la conscience n’a pas toujours bonne presse au regard de la dimension subjective qui la caractérise et à laquelle elle est très souvent réduite. Si cette question a fait l’objet jusqu’ici d’une abondante littérature tant en droit français qu’en droit canonique, il nous semble qu’elle a été essentiellement abordée soit sous l’angle du droit séculier soit sous l’angle exclusivement du droit canonique. A notre connaissance aucune étude comparative n’a été faite sur ce sujet. D’où l’intérêt de notre étude. Nous proposons donc dans cette investigation une étude comparée de la conscience du juge en droit pénal français et en droit canonique à travers respectivement les concepts d’intime conviction et de certitude morale. En droit pénal français, les juges et les jurés conformément à l’art. 353 CPP, doivent juger en se référant à leur intime conviction tandis que dans la législation canonique le juge ne peut, quel que soit le litige, prononcer sa sentence qu’après avoir acquis conformément au c. 1608, CIC/83 la certitude morale sur la vérité des faits. L’« intime conviction » en droit français et la certitude morale en droit canonique sont deux formes de la manifestation de la conscience du juge. Nous nous interrogeons donc de savoir si la certitude morale est en droit canonique ce que l’intime conviction en droit pénal français. À travers cette étude comparée nous voulons soustraire le jugement selon la conscience des caricatures dont il fait l’objet et mettre en évidence la complexité de l’office du juge. Au cœur du débat sur la conscience du juge c’est l’office tout entier du juge qui est en jeu. Juger est un art qui mobilise toute la personne du juge et met en évidence son autorité à travers une perspicacité et une prudence ritualisées. La conscience du juge – dont la manifestation se décline sous les vocables d’intime conviction et de certitude morale respectivement dans les systèmes juridiques français et canonique et dont le risque d’arbitraire est si communément appréhendé par l’opinion – est un gage de justice et de vérité pour autant qu’elle soit soumise à l’épreuve du rituel judiciaire. Si notre société contemporaine se rebiffe à l’idée de conscience – renvoyée d’emblée à la sphère exclusivement morale et subjective – notre investigation a pour finalité de démontrer que la conscience du juge telle que comprise dans les législations canonique et française revêt un sens technique précis qui ne saurait être enfermé dans une quelconque normativité.

    Mirèio Himy alicheva, L'exécution civile et l'office du juge (XIIe - XXIe s.), thèse en cours depuis 2017  

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  • Mélissa Bouchard, La place de la victime dans le procès pénal de 1808 à 1958, thèse soutenue en 2022 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Pascal Vielfaure, membres du jury : Sébastien Le Gal (Rapp.), Marc Ortolani (Rapp.), Eloi Clément et Jean-Marie Carbasse  

    La victime dans le procès pénal est passée d'une victime presque oubliée à une victime omniprésente, au centre des préoccupations. Ce travail élaboré à la lumière de l'histoire du droit s'interroge sur le chemin que la victime de l'infraction pénale a parcouru de 1808 à 1958, période d'application du Code d'instruction criminelle. Si une place dans le procès pénal lui est attribuée, elle se caractérise dans un premier temps par sa fragilité et les incertitudes qui l'entourent. Ces dernières ont néanmoins tendance à s'estomper au fil du temps. La montée en puissance de la prise en compte de la victime s'accompagne alors d'une extension de ses droits et de sa reconnaissance au sein du procès pénal dont les intérêts restent toutefois orientés vers la répression et la sauvegarde de l'ordre public.

    Anthony Crestini, La géométrie et le mythe , thèse soutenue en 2021 à La Rochelle sous la direction de Jacques Bouineau et Paolo Alvazzi Del Frate  

    Depuis que Jules Michelet a inventé la Renaissance, les historiens lui ont donné des formes et un sens précis : elle s’étend du XVe au XVIe siècle et fait resurgir l’Antiquité pour donner un élan au monde moderne ; les hommes d’avant la Renaissance sont parfois considérés comme étant plongés in tenebris dans un « âge moyen », privés d’Antiquité, de liberté : ils sont les nains dont parle Bernard de Chartres, mais, les pieds encore dans la fange, il leur faut attendre la Renaissance pour pouvoir se jucher tout à fait sur les épaules de géants. Est-ce si sûr ? Tout d’abord, la Renaissance est-elle cet ensemble harmonique si souvent présenté ? Avec le souci d’une convergence entre art et droit dans l’analyse, nous avons étudié la formation des cités de la péninsule du XIIe au XVIe siècle, leurs institutions, leurs lois, leurs mœurs, et l’aspect visuel que décrivent l’urbanisme et les arts figuratifs. Les sources juridiques et diplomatiques (statuts des cités, registres des magistratures, correspondance des hommes de pouvoir) nous apprennent qu’il existe en fait plusieurs « Renaissances », car s’il est évidemment vrai que les cités de la péninsule utilisent le réalisme juridique des Anciens et le droit romain, elles n’en créent et développent pas moins, sur ces bases, des modèles bien différents. Deux de ces derniers nous semblent pertinents : le premier, nommé res publica florentine par Leonardo Bruni, confie le pouvoir aux citoyens de la res et développe un humanisme civique centré sur la figure de Cicéron ; le second, que nous avons nommé res imperii, s’enracine à Mantoue, où il attribue le pouvoir au prince et développe un humanisme de cour. Dans les arts, l’urbanisme de ces deux types de cités, leurs peintures, sculptures, et architectures diffèrent en tout point, et surtout ils permettent d’associer la forme juridique et la forme artistique, à la Renaissance où le pouvoir de l’image se met au service de l’image du pouvoir. C’est pourquoi, à partir des théories d’Erwin Panofsky sur l’iconologie, nous avons développé une méthode d’analyse juridique des œuvres d’art figuratives à la Renaissance, que nous appelons l’« iconologie juridique », afin de déterminer deux formes dominantes de représentation du pouvoir : la géométrie, marque d’un pouvoir de res publica, et le mythe, marque d’un pouvoir de res imperii. Enfin, dans une perspective d’histoire européenne des institutions, nos modèles liant art et droit permettent d’ouvrir d’autres horizons, de nouvelles interrogations quant à l’apport des autres entités politiques de l’époque : qu’aurait été la Renaissance italienne sans le réalisme des Flandres exprimé à travers la peinture à l’huile ? Et sans le développement de la souveraineté en France faisant du roi un « empereur en son royaume » ? Quelles sont les traces de l’Europe médiévale (et de l’Orient ?) dans cette construction juridique nouvelle ?

    Anthony Crestini, La géométrie et le mythe, thèse soutenue en 2021 sous la direction de Jacques Bouineau et Paolo Alvazzi Del Frate, membres du jury : Éric Gasparini (Rapp.), Johannes Michael Rainer (Rapp.), Maria Gigliola Di Renzo Villata et Giovanni Rossi   

    Guy Bucumi, Les fondements des Laïcités en Afrique centrale à l'épreuve du protestantisme évangélique : Cameroun, Congo, Gabon et République Démocratique du Congo, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Brigitte Basdevant-Gaudemet et Laurent Fonbaustier, membres du jury : Maxime Tourbe (Rapp.), Patrice Rolland (Rapp.), David Koussens  

    La conférence de Berlin de 1884 a posé les jalons des relations religions-États en Afrique centrale en instituant la « mission civilisatrice ». Dans cette région, les relations religions-États ont toujours été ambigües. Suivant les périodes, il y a eu collaboration, soutien mutuel, coexistence, ignorance réciproque, oppositions et même persécutions. Les relations entre les missions religieuses et l’administration coloniale, puis entre l’Église catholique et les jeunes États indépendants, furent une parfaite illustration.La « vague » de démocratisation de la décennie 1990 a permis l’adoption de nouvelles lois fondamentales calquées toutes sur le texte constitutionnel français de 1958 que les constituants d’Afrique centrale ont pris pour modèle. Les nouvelles constitutions ont ainsi introduit un nouveau principe, celui de la laïcité de l’État, dans le même esprit du constituant français de 1946 et 1958. Le processus démocratique a également permis un pluralisme aussi bien politique que religieux. Sur le plan religieux, la consécration de la liberté religieuse a favorisé l’implantation des églises évangéliques qui connaissent, depuis, une diffusion rapide.La question des relations entre les Églises évangéliques et les États dans cette région d’Afrique prend aujourd’hui une importance croissante, du fait du succès grandissant de ce nouveau mouvement religieux et de sa proximité avec les pouvoirs politiques. Il y a là une situation nouvelle, récente, en mutation rapide et qui remet en question bien des situations politiques, institutionnelles, juridiques et sociales. Sur le plan juridique, l’échec du modèle de laïcité-séparation confronté à la forte religiosité qui caractérise les sociétés africaines, appelle à une nécessité de faire une large part à la coutume africaine dans la conception des textes juridiques, ce qui permettrait la construction d’une nouvelle laïcité « africaine ».

    Benoît Habert, La garantie des libertés. 1852-1870, thèse soutenue en 2017 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Brigitte Basdevant-Gaudemet et François Saint-Bonnet, membres du jury : Arnaud Vergne (Rapp.), Grégoire Bigot (Rapp.)  

    Le Second Empire a pour réputation d’être un régime politique ennemi des libertés. Pourtant, la constitution du 14 janvier 1852 reconnaît, confirme et garantit les principes de 1789 comme la base du droit public des Français. Elle crée même des mécanismes pour les protéger. Le régime louis-napoléonien, dès son texte fondateur, s’intéresse donc à la garantie des libertés. Cela fait-il du Second Empire un régime politique libéral ?Le règne de Napoléon III est coupé en deux périodes : l’autoritaire et la libérale. L’expression « Empire libéral » doit beaucoup au travail d’Émile Ollivier qui a cherché à réhabiliter, après 1870, son ralliement à l’Empire. Ainsi, quelle pertinence de qualifier de « libérale » la période s’étendant de 1860 à 1870 ou d’« autoritaire » celle s’étendant de 1852 à 1860 ?Fidèle aux idéaux de la Révolution de 1789, l’Empereur resta soucieux de maintenir le système traditionnel selon lequel la garantie des libertés relevait des missions de l’État, même s’il accepta, progressivement, de laisser à la société la capacité de garantir elle-même les libertés. Un changement de paradigme s’est donc opéré. De la protection des libertés par l’État, la doctrine libérale passa à la protection de la liberté sans l’État, voire contre lui. En fonction de la définition retenue, le Second Empire aurait donc toujours ou jamais été libéral.

    Angela Giovanna Palermo, Logique juridique et logique probabiliste à l'époque moderne, thèse soutenue en 2013 à Besançon sous la direction de Thierry Martin, membres du jury : Eric Brian (Rapp.), Pierre-Yves Quiviger (Rapp.), Marta Spranzi  

    Notre projet de recherche consiste à analyser les relations étroites qu’entretiennent la logique juridique et le raisonnement probabiliste dans la constitution du calcul des probabilités, c’est à dire depuis son origine au XVIIe siècle jusqu’au siècle des Lumières.L’étude de la logique juridique pousse inévitablement à examiner les rapports entre logique et rhétorique, et à repenser la rhétorique à la lumière de son incontournable rôle logique et, de même, à montrer que toute étude sur la logique juridique doit passer inévitablement par l’étude de la logique de l’argumentation.J'ai montré, contre la thèse qui réduit le raisonnement juridique à une simple rhétorique, que celui-ci répond à une exigence de vérité, ce qui exige de repenser la relation essentielle entre logique et rhétorique dans le champ juridique. La logique ici mobilisée est une logique de la probabilité, laquelle est appropriée à la rationalité pragmatique.C’est du même coup la relation entre logique juridique et logique probabiliste qui se trouve interrogée, à la fois dans une perspective historique, mais surtout du point de vue de philosophie de la science, puisque ces éléments constituent un bon point de départ pour se poser la question de la signification de la gnoséologie et, plus largement, de la validité des théories gnoséologiques. Mais pas seulement : en effet, nombre de philosophes contemporains des sciences ont mis l’accent sur le rôle des métaphores humanistes et des « sciences humaines » dans le développement des théories scientifiques.C’est en quoi consistent l’actualité de ces études et l’utilité de ces questions qui sont intéressantes parce qu’elles se posent à la limite entre la philosophie des sciences et la philosophie morale, brisant ainsi l’ancien dualisme qui a fait écran à la théorie de la connaissance pendant des siècles et qui a encore ses défenseurs dans le monde de certains philosophes analytiques.Nous avons donc montré que logique juridique et logique probabiliste peuvent être considérées comme des paradigmes gnoséologiques tout à fait nouveaux.

  • Hervé Miayoukou, Les personnes juridiques privées en droit canonique. Du code de 1917 au code de 1983, analyse et évaluation à partir des associations privées de fidèles en France, thèse soutenue en 2011 à Paris 11 sous la direction de Michèle Bégou-Davia, membres du jury : Emmanuelle Chevreau (Rapp.)  

    A travers cette thèse, on met en relief l'originalité de la notion de personne juridique privée dans l'ordonnancement canonique, en partant du code de 1917 jusqu'au code de 1983. Délimitation qui ne doit rien au hasard, car elle correspond à l'émergence, au développement et à la systématisation de cette notion. Sur la base des prémisses à la fois théologiques, juridiques et historiques, il s'agit pour nous de mieux situer le processus qui a abouti à l'introduction des personnes juridiques privées dans le code de droit canonique de 1983 ; processus dont on s'attache à montrer les points saillants, par l'agencement d'une série d'éléments disparates et hétérogènes en un ensemble plus cohérent. Toute notion juridique n'ayant pas seulement une utilité conceptuelle, mais également pratique, il importe d'en évaluer la portée en vue d'une meilleure efficience de celle-ci ; ce à quoi on s'attelle en nous appuyant sur l'exemple des associations canoniques privées dans le contexte français. Cette optique nous conduit à une confrontation du droit canonique et du droit étatique français en matière associative, non sans procéder parallèlement à une mise au point sur l'application de la législation canonique sur les associations privées dans les diocèses français. De tout ceci découle le fait qu'il est possible de préserver la spécificité canonique à travers certains mécanismes civils, dans les associations civiles qui servent de support juridique aux associations canoniques privées. Et ce en respectant le principe de laïcité. D'où l'esquisse de certaines perspectives liées aux associations privées, quand on les aborde à l'aune d'un droit spécifique dans un contexte tout aussi spécifique que celui de la France. Ainsi, se dégagent les deux pôles essentiels de notre thèse.