Eric de Mari, Éric de Mari, Dominique Taurisson-Mouret (dir.), L’empire de la propriété: L’impact environnemental de la norme en milieu contraint IIIExemples de droit colonial et analogies contemporaines, Victoires éditions, 2024, L'impact environnemental de la norme en milieu contraint, 299 p.
La propriété de type occidental n'innove pas aujourd'hui. Elle tient certes compte d'impacts environnementaux, cependant les techniques juridiques relèvent de la combinaison des acquis. Sur le fond, la dogmatique occidentale de la propriété poursuit sa conquête puisqu'on n'en a pas fini avec l'individualisation. L'Empire de la propriété persiste donc, s'adapte à des biens divers. Cet Empire s'avère tout aussi invasif aujourd'hui que hier puisque l'accès à la propriété légale pour tous demeurerait une des conditions essentielles de la prospérité (cf. les travaux de De Soto). Hier, le colonisateur s'est servi de la norme comme instrument de « forçage » de sa conception de la propriété. Aujourd'hui, ce forçage se poursuit dans le cadre de la mondialisation-globalisation. L'empire s'étend, faisant accroitre par effet contraire les résistances à son extension.Cet ouvrage très éclairant analyse le « forçage » conçu comme une porte d'entrée du modèle occidental en étudiant l'utilisation de normes, ainsi que les conséquences environnementales qui en résultent, puis évalue les résistances, les contradictions et les dépassements que ce forçage suscite.Le programme de recherche analyse, depuis la colonisation jusqu'à nos jours, les impacts du modèle occidental sur l'environnement (2012), l'animal (2014), les biens et plus particulièrement les biens fonciers (2015). Cette recherche est conduite depuis 2011 par l'équipe d'histoire du droit des colonies (HDC) au sein de l'UMR 5815 Dynamiques du droit de Montpellier. Dirigé par Éric de Mari, professeur d'histoire du droit, et Dominique Taurisson-Mouret, ingénieur de recherche CNRS
Eric de Mari, Éric de Mari, Dominique Taurisson-Mouret, Fiscalité contre nature: L’impact environnemental de la norme en milieu contraint IVExemples de droit colonial et analogies contemporaines, ediSens et Cairn, 2024, Environnement
Il n'y a jamais eu, depuis l'époque coloniale, de véritable politique à long terme, pas plus que d'étude sur les contradictions évidentes entre formules de fiscalité directe ou indirecte et impacts sur l'environnement. Qui ne s'est pas étonné des contradictions de la politique fiscale avec les objectifs de préservation de l'environnement ? Tel avantage fiscal privilégie l'usage d'un carburant qui accroit la pollution des villes, tel système d'impôt, par exemple foncier, contribue ou non à la préservation des forêts, telle taxe sur les ordures ménagères modifie ou pas les comportements, sans parler des impacts controversés, sur l'économie et la nature, des droits de douane spécifiques à l'Outre-mer... On a en multiplié les solutions d'urgence ou d'opportunité, et laissé libre cours au traditionnel déferlement de normes qui accompagne les politiques de court terme. Si bien que jusqu'à aujourd'hui aucune étude de fond n'a fait le point sur les impacts de la fiscalité sur l'environnement, bien que le droit fiscal soit une force structurante de nos sociétés organisées. Cet ouvrage fait le point sur les causes de cet impact, ses modalités pratiques et ses conséquences effectives.Rassemblant des chercheurs et experts de spécialités diverses (droit public, droit privé, histoire du droit) et de disciplines différentes (historiens, géographes, anthropologues, économistes) ainsi que des acteurs (fonctionnaires de l'administration fiscale, militants de « l'environnement »), ce nouvel opus de la collection "Impact environnemental de la norme" met en perspective les problématiques actuelles et les replace dans une dynamique historique et géographique. Il compare l'impact de la norme fiscale sur l'environnement au cours de périodes et dans des situations où la notion même d'environnement n'existait pas (colonies, métropole avant le XIXe siècle), avec la période contemporaine où la notion existe tout en se transformant
Eric de Mari, Rémy Cabrillac, Christophe Albiges, Marie-Sophie Bondon, Philippe Blacher [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2025, 16e éd., LexisNexis, 2024, 590 p.
Le droit constitue une science dont la rigueur repose sur la précision du langage. Un terme juridique employé à la place d'un autre, un terme du langage courant employé à la place du terme juridique approprié peuvent emporter des conséquences aussi fondamentales qu'indésirables. Avec plus de 4 300 entrées, ce Dictionnaire du vocabulaire juridique donne une définition claire et synthétique des mots spécifiques du droit afin de permettre aux étudiants d'accéder plus facilement à la compréhension de la matière. Toutes les matières enseignées de L1 à M1 font l'objet de définitions, qu’il s'agisse d'histoire du droit, de droit privé ou de droit public.
Eric de Mari, Dominique Taurisson-Mouret, Éric de Mari (dir.), Ranger l’animal, L’impact environnemental de la norme en milieu contraint II : L’impact environnemental de la norme en milieu contraint IIExemples de droit colonial et analogies contemporaines, Victoires éditions, 2024, L'impact environnemental de la norme en milieu contraint, 328 p.
Le groupe d'Histoire du droit des colonies de Montpellier (HDC) poursuit sa réflexion sur l'impact de la norme en milieu contraint, considérant à la fois l'espace colonial français et ses analogies contemporaines. Après avoir porté un premier regard en 2011 sur la norme en matière d'environnement, il a rassemblé à nouveau plusieurs chercheurs de disciplines aussi différentes que le droit, l'histoire, la pharmacie ou la philosophie pour questionner cette fois l'emprise de la norme sur l'animal. Découvrir l'animal suppose de voyager dans l'espace et dans le temps, de traverser tous les continents, toutes les périodes (de la Grèce antique à aujourd'hui, en passant par l'époque coloniale). Partout et toujours, il apparaît qu'il échappe aux classifications dans lesquelles on cherche à le cantonner. De par sa nature même, l'animal dérange. D'ailleurs, en dépit - ou à cause - des 1 460 articles répartis dans 37 codes différents que le droit français lui a déjà consacrés, il se retrouve encore aujourd'hui au cœur de notre actualité juridique la plus récente. L'animal serait-il trop incertain pour pouvoir être rangé ? Il appartient en effet à nombre d'espèces qui se bousculent dans cet ouvrage : bovins, équidés, chiens, poissons... et maintenant primates non humains. Il répond à de multiples fonctions : animal de laboratoire, animal mis au travail, animal de guerre, animal de compagnie, animal produit de consommation... et se retrouve affublé d'une quantité de qualificatifs : sacralisé, errant, transcatégoriel... Et même un simple bœuf n'est peut-être pas qu'un bœuf ! Si l'animal n'était pas si compliqué, nous aurions réussi à le ranger. En réalité, qu'il soit « singulier-pluriel » « transcatégoriel » ou envisagé de manière singulière, l'animal demeure, comme le reste des choses auxquelles le droit l'associe, l'objet de l'opportunisme de l'homme habile à en tirer le meilleur parti, la plus grande utilité, l'utilité primant la nature. De fait, quel que soit l'appareil normatif qu'on invente pour lui - et cet ouvrage le montre brillamment -, l'animal finit toujours par révéler et finalement conjuguer nos pluralités, nos diversités, nos points de vue « à partir d'un point » où l'homme n'est jamais loin ou tout contre. Si l'animal dérange, l'homme est celui qui le range. Lequel des deux est-il alors le vrai facteur du désordre de l'ordre animal ? Éric de Mari, professeur d'histoire du droit, et Dominique Taurisson-Mouret, ingénieur de recherche CNRS, conduisent dans l'UMR « Dynamiques du droit » les recherches originales menées depuis plus de dix ans sur l'emprise du droit dans l'espace colonial français et ses conséquences sur les territoires ex-colonisés
Eric de Mari, Dominique Taurisson-Mouret, Éric de Mari, L’impact environnemental de la norme en milieu contraint: Exemples de droit colonial et analogies contemporaines, Victoires Editions, 2024, 264 p.
Est-il utile aujourd'hui de porter un regard scientifique sur le passé de la norme en matière d'environnement ? La norme environnementale est-elle efficace ? Pour y répondre, le groupe d'Histoire du droit des colonies a choisi, ici, d'étudier les effets du droit aussi bien sur les terres et les hommes de l'espace colonial français (mise en ordre, modélisation, instrumentation), que de la métropole (héritage, expérience). Une démarche historique, comparatiste et transdisciplinaire a été élaborée afin d'analyser les principales problématiques dégagées : « écocide », antagonisme protection-exploitation, processus de résistance et d'adhésion des peuples et population, « indifférence » de la pensée économique à l'environnement, actualité du biopouvoir. Les auteurs ont ainsi cherché à combiner différentes approches méthodologiques, postes et focales d'observation. En arpentant l'Afrique, Madagascar, le Liban, la Guyane ou la France, territoires marqués par leur diversité, leur histoire et des statuts hétérogènes, ils ont nourri des études de cas et mis en résonnance un certain nombre de thèmes déterminants : construction, restructuration, fractionnement et soustraction de territoires (réserves intégrales, aménagement de l'espace métropolitain), protection et administration des ressources (droit forestier, droits de chasse et de l'eau), appréhension de l'altérité, Appropriation et « sécurisation » du foncier (système concessionnaire), influence des facteurs économiques sur la gestion des nuisances industrielles. Il faut espérer que cette expérience chorale, forte de ses premiers résultats, conduira ses lecteurs à s'interroger sur la capacité des hommes à produire un droit pour l'avenir car c'est aux frontières du temps, de l'espace et de l'esprit que celui-ci se recompose
Eric de Mari, Rémy Cabrillac, Philippe Blacher, Séverine Cabrillac, Philippe Coursier [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2024, 15e éd., LexisNexis, 2023, 570 p.
Le droit constitue une science dont la rigueur repose sur la précision du langage. Un terme juridique employé à la place d'un autre, un terme du langage courant employé à la place du terme juridique approprié peuvent emporter des conséquences aussi fondamentales qu'indésirables. Avec plus de 4300 entrées, ce Dictionnaire du vocabulaire juridique donne une définition claire et synthétique des mots spécifiques du droit afin de permettre aux étudiants d'accéder plus facilement à la compréhension de la matière.Toutes les matières enseignées de L1 à M1 font l'objet de définitions, qu'il s'agisse d'histoire du droit, de droit privé ou de droit public. Cette quatorzième édition du dictionnaire a été complètement revue et augmentée de nouvelles entrées. Elle intègre les dernières évolutions du droit et notamment : La loi du 21 février 2022 et l'ordonnance du 5 octobre visant à réformer l'adoption, La loi du 21 mars 2022 visant à améliorer la protection des lanceurs d'alerte, L'ordonnance du 30 mars 2022 et le décret du 30 mars 2022 créant le Code pénitentiaire
Eric de Mari, Rémy Cabrillac, Philippe Blacher, Séverine Cabrillac, Philippe Coursier [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2023, 14e éd., LexisNexis, 2022, 576 p.
Le droit constitue une science dont la rigueur repose sur la précision du langage. Un terme juridique employé à la place d'un autre, un terme du langage courant employé à la place du terme juridique approprié peuvent emporter des conséquences aussi fondamentales qu'indésirables. Avec plus de 4300 entrées, ce Dictionnaire du vocabulaire juridique donne une définition claire et synthétique des mots spécifiques du droit afin de permettre aux étudiants d'accéder plus facilement à la compréhension de la matière.Toutes les matières enseignées de L1 à M1 font l'objet de définitions, qu'il s'agisse d'histoire du droit, de droit privé ou de droit public. Cette quatorzième édition du dictionnaire a été complètement revue et augmentée de nouvelles entrées. Elle intègre les dernières évolutions du droit et notamment : l'ordonnance du 15 septembre 2021 portant réforme du droit des sûretés, la réforme des restructurations et insolvabilités modifiant le droit des entreprises en difficulté, la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique
Eric de Mari, Germain Sicard, Jean-Marie Augustin, Jean Bastier, Pierre Besses [et alii], Justice et politique: la Terreur dans la Révolution française, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse et OpenEdition, 2021
Le Centre toulousain d'histoire du droit et des idées politiques crée un périodique scientifique, Études d'histoire du droit et des idées politiques, consacré en ses deux premiers numéros, au thème de la Justice ; il abordera, en troisième livraison, le thème, en vérité très neuf, Droit romain et droit public (de Rome au xxe siècle). Pour ce premier numéro qui apporte les actes d'un colloque, le professeur Germain Sicard a choisi de lancer, comme offre de travail, Justice et politique : la Terreur de 1793-1795. Malgré les recherches suscitées par le Bicentenaire, le lecteur observera combien notre apport est original et combien il invite à méditer sur Justice et Politique... La Révolution Française est inséparable de la Terreur, répression implacable contre les adversaires, les mécontents, les indifférents même. « Il faut gouverner par le fer ceux qui ne peuvent l'être par les lois », annonce Robespierre. Cet ensemble de processus répressifs, justifié par ses défenseurs au nom du Salut de la République, exécré comme « le règne des démons » par d'autres (L. de Bonald) n'a pas cessé, depuis des siècles, de susciter des jugements opposés. A l'occasion du « Bicentenaire », un colloque a réunit à l'Université des Sciences Sociales de Toulouse, de nombreux historiens, dont les contributions constituent le présent volume. Elles concernent le vécu de la Terreur dans différents départements, décrivant les acteurs, les situations, les procédures. Elles évoquent aussi les relations entre Terreur, idéologies politiques, circonstances coloniales. Les situations sont contrastées : depuis un département paisible (Aude) jusqu'aux fureurs atroces des massacres aux Îles, sur le terrain, la Terreur résulte de la conjonction de lois draconiennes, d'institutions de justice dévoyées, des mentalités des dirigeants locaux. La Terreur est volonté d'exclusion et d'élimination de ceux que les maîtres du jour croient dangereux
Eric de Mari, Rémy Cabrillac, Philippe Blacher, Séverine Cabrillac, Philippe Coursier [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2022, 13e éd., LexisNexis, 2021, 568 p.
Le droit constitue une science dont la rigueur repose sur la précision du langage. Un terme juridique employé à la place d'un autre, un terme du langage courant employé à la place du terme juridique approprié peuvent emporter des conséquences aussi fondamentales qu'indésirables. Avec plus de 4300 entrées, ce Dictionnaire du vocabulaire juridique donne une définition claire et synthétique des mots spécifiques du droit afin de permettre aux étudiants d'accéder plus facilement à la compréhension de la matière.Toutes les matières enseignées de L1 à M1 font l'objet de définitions, qu'il s'agisse d'histoire du droit, de droit privé ou de droit public. Cette treizième édition du dictionnaire a été complètement revue et augmentée de nouvelles entrées. Elle intègre les dernières évolutions du droit et notamment : les lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2021, les textes concernant la gestion de la crise sanitaire liée au Coronavirus, le Brexit
Eric de Mari, Rémy Cabrillac, Christophe Albiges, Philippe Blachèr, Séverine Cabrillac [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2021, 12e éd., LexisNexis, 2020, 552 p.
Eric de Mari, Éric de Mari, Dominique Taurisson-Mouret (dir.), Fiscalité contre nature: exemples de droit colonial et analogies contemporaines, EdiSens, 2020, L'impact environnemental de la norme en milieu contraint, 246 p.
Le point sur l'impact de la fiscalité sur l'environnement ou l'incohérence et l'inconstance des politiques publiques : contradictions, urgences, causes et effets l n'y a jamais eu, depuis l'époque coloniale, de véritable politique à long terme, pas plus que d'étude sur les contradictions évidentes entre formules de fiscalité directe ou indirecte et impacts sur l'environnement. Qui ne s'est pas étonné des contradictions de la politique fiscale avec les objectifs de préservation de l'environnement ? Tel avantage fiscal privilégie l'usage d'un carburant qui accroit la pollution des villes, tel système d'impôt, par exemple foncier, contribue ou non à la préservation des forêts, telle taxe sur les ordures ménagères modifie ou pas les comportements, sans parler des impacts controversés, sur l'économie et la nature, des droits de douane spécifiques à l'Outre-mer...On a en multiplié les solutions d'urgence ou d'opportunité, et laissé libre cours au traditionnel déferlement de normes qui accompagne les politiques de court terme. Si bien que jusqu'à aujourd'hui aucune étude de fond n'a fait le point sur les impacts de la fiscalité sur l'environnement, bien que le droit fiscal soit une force structurante de nos sociétés organisées. Cet ouvrage fait le point sur les causes de cet impact, ses modalités pratiques et ses conséquences effectives.Rassemblant des chercheurs et experts de spécialités diverses (droit public, droit privé, histoire du droit) et de disciplines différentes (historiens, géographes, anthropologues, économistes) ainsi que des acteurs (fonctionnaires de l'administration fiscale, militants de " l'environnement "), ce nouvel opus de la collection "Impact environnemental de la norme" met en perspective les problématiques actuelles et les replace Idans une dynamique historique et géographique.Il compare l'impact de la norme fiscale sur l'environnement au cours de périodes et dans des situations où la notion même d'environnement n'existait pas (colonies, métropole avant le XIXe siècle), avec la période contemporaine où la notion existe tout en se transformant
Eric de Mari, Éric de Mari, Éric Wenzel (dir.), La magistrature ultramarine au temps du Premier Empire colonial (1500-1800): statuts, carrières, influences, Éditions universitaires de Dijon, 2020, Histoires, 184 p.
Eric de Mari, Eric Savarese, Éric de Mari (dir.), La fabrique coloniale du citoyen. Algérie, Nouvelle Calédonie: Algérie, Nouvelle-Calédonie, Karthala - Collection : Hommes et sociétés, 2019, Hommes et sociétés, 194 p.
"Si l'exclusion des indigènes de la participation politique dans le monde colonial est aujourd'hui largement connue et expliquée, nous en savons par contre bien moins sur l'accession des populations issues du peuplement des colonies au statut de citoyens, et dans quels contextes et conditions, ils ont su développer un sentiment d'appartenance à l'État-nation, fût-il colonial. C'est cet angle-mort de la connaissance sur l'époque coloniale que cet ouvrage prétend éclairer. Comprendre, à partir des deux cas exemplaires de colonies de peuplement françaises que furent l'Algérie et la Nouvelle-Calédonie, comment les Français d'Algérie et les Caldoches sont devenus citoyens. Pour cela, cette étude revient sur les classifications juridiques produites au sein de l'État colonisateur (ethniques ou confessionnelles) et réfléchit à leurs sens pour identifier les populations. Cette démarche implique de repenser la sociologie historique de la citoyenneté en contexte colonial. En effet, tandis qu'en métropole l'apprentissage de la citoyenneté repose sur la promotion d'une participation politique individuelle, libre, éclairée et coupée des solidarités locales, sur le terrain algérien ou néocalédonien, les Français citoyens accèdent à la participation politique par le biais de leur appartenance à des groupes particularisés, et en concurrence avec d'autres dans des sociétés largement ethnicisées et/ou racialisées. Dans ces conditions, si le projet des colonies de peuplement reste la dissolution de la question indigène, le passage à la modernité politique et à la citoyenneté électorale s'y réalise loin de l'universalisme et de l'individualisme républicain valorisés en métropole. L'apport de ce livre est de mettre en exergue ces évolutions paradoxales de la « fabrique coloniale du citoyen » par rapport à celle de la métropole."
Eric de Mari, Rémy Cabrillac, Christophe Albiges, Philippe Blacher, Séverine Cabrillac [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2020, 11e éd., LexisNexis, 2019, 552 p.
Eric de Mari, Frédéric Régent, Jean-François Niort, Pierre Serna, Pierre Henri Boulle [et alii], Les colonies, la Révolution française, la loi, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2019
Depuis près de quatre siècles que la France possède des colonies ou des territoires d'Outre-Mer, elle a toujours hésité, pour ce qui concerne leur statut et leur législation, entre deux principes contradictoires, celui de l'assimilation et celui de la spécificité. La question se pose dès Colbert et n'est toujours pas tranchée aujourd'hui. Comment la Révolution française a-t-elle pris en considération la question de la législation des colonies ? S'il y a un maintien de la spécificité législative sous l'Assemblée constituante, à partir de la loi de 1792 instituant l'égalité politique entre les blancs et les libres de couleur, les assemblées dirigeant la France adoptent une législation révolutionnaire radicalement nouvelle dans les colonies. Cette période est marquée par la première abolition de l'esclavage, en 1794, et l'adoption, en 1795, d'une constitution transformant les colonies en départements. Ces avancées décisives permettent à l'outre-mer français d'être régi selon le principe de l'identité législative avec les départements de la France situés en Europe, nouveauté impensable quelques années plus tôt. Toutefois, d'une part, cette législation radicale connaît une application contrastée selon les colonies, et d'autre part, après le coup d'État de Bonaparte, la Constitution de 1799 remet en place le système de la spécialité législative. Une réaction coloniale s'opère et aboutit, en 1802-1803, au rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe et en Guyane. Saint-Domingue y échappe par la lutte et proclame son indépendance, sous le nom d'Haïti, le 1er janvier 1804. La positivité des lois révolutionnaires, uniques en leur temps, a permis des avancées déterminantes dans le statut des libres de couleur et des esclaves, malgré un climat de violence lié à des guerres civiles et à un conflit international majeur. L'influence de la loi révolutionnaire se fait sentir également dans les colonies des autres puissances européennes, mais aussi dans les débats précédant la seconde abolition de l'esclavage. Ces avancées légales constituent encore le socle des luttes actuelles pour la liberté, l'égalité et la fraternité
Eric de Mari, Éric Savarese, Éric de Mari (dir.), La fabrique coloniale du citoyen: Algérie, Nouvelle-Calédonie, Édition Karthala et Cyberlibris, 2019
"Si l'exclusion des indigènes de la participation politique dans le monde colonial est aujourd'hui largement connue et expliquée, nous en savons par contre bien moins sur l'accession des populations issues du peuplement des colonies au statut de citoyens, et dans quels contextes et conditions, ils ont su développer un sentiment d'appartenance à l'État-nation, fût-il colonial. C'est cet angle-mort de la connaissance sur l'époque coloniale que cet ouvrage prétend éclairer. Comprendre, à partir des deux cas exemplaires de colonies de peuplement françaises que furent l'Algérie et la Nouvelle-Calédonie, comment les Français d'Algérie et les Caldoches sont devenus citoyens. Pour cela, cette étude revient sur les classifications juridiques produites au sein de l'État colonisateur (ethniques ou confessionnelles) et réfléchit à leurs sens pour identifier les populations. Cette démarche implique de repenser la sociologie historique de la citoyenneté en contexte colonial. En effet, tandis qu'en métropole l'apprentissage de la citoyenneté repose sur la promotion d'une participation politique individuelle, libre, éclairée et coupée des solidarités locales, sur le terrain algérien ou néocalédonien, les Français citoyens accèdent à la participation politique par le biais de leur appartenance à des groupes particularisés, et en concurrence avec d'autres dans des sociétés largement ethnicisées et/ou racialisées. Dans ces conditions, si le projet des colonies de peuplement reste la dissolution de la question indigène, le passage à la modernité politique et à la citoyenneté électorale s'y réalise loin de l'universalisme et de l'individualisme républicain valorisés en métropole. L'apport de ce livre est de mettre en exergue ces évolutions paradoxales de la « fabrique coloniale du citoyen » par rapport à celle de la métropole
Eric de Mari, Eric Wenzel, Éric de Mari (dir.), Les Justices d'exception dans les colonies (XVIe-XXe siècle). La balance déséquilibrée de Thémis ultramarine: la balance déséquilibrée de Thémis ultramarine, Éditions universitaires de Dijon, 2018, Histoires, 238 p.
Eric de Mari, Christophe Albiges, Philippe Blacher, Séverine Cabrillac, Philippe Coursier [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2019, 10e éd., LexisNexis, 2018, 531 p.
Eric de Mari, Christophe Albiges, Rémy Cabrillac, Philippe Blachèr, Séverine Cabrillac [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2018, 9e éd., LexisNexis, 2017, 530 p.
Eric de Mari, Christophe Albiges, Philippe Blacher, Rémy Cabrillac, Séverine Cabrillac [et alii], Dictionnaire du vocabulaire juridique 2017, 8e éd., LexisNexis, 2016, 568 p.
Eric de Mari, Eric Wenzel, Éric de Mari (dir.), Adapter le droit et rendre la justice aux colonies. Thémis Outre-mer (XVIe-XIXe siècle): Thémis outre-mer (XVIe-XIXe siècle), Éditions universitaires de Dijon, 2015, Histoires, 246 p.
Eric de Mari, Éric de Mari, La mise hors de la loi sous la révolution française, 19 mars 1793-an III: une étude juridictionnelle et institutionnelle, LGDJ-Lextenso éditions, 2015, Bibliothèque d'histoire du droit et droit romain, 598 p.
Voici une thèse enfin publiée sur un sujet particulièrement sensible pour l'histoire de France : celui de la répression politique sous la Terreur pendant la Révolution française. La Mise hors de la loi, ici minutieusement enquêtée, est un ensemble de mesures qui du printemps 1793 à l'été 1794, pour l'essentiel, permit la répression de 22 000 citoyens devenus Hors la loi» et la condamnation à mort de 13 000 d'entre eux. Sur la base de volumineuses sources d'archives (plus de 80 dépôts d'archives ont été exploités), un bilan est tiré sur une répression, ici essentiellement locale. Dans une France encore mal connue hors de sa capitale, les ressorts de la Terreur judiciaire et d'un droit révolutionnaire d'exception frappent en dehors de la loi une masse de contre-révolutionnaires ou qualifiés comme tels : émigrés, prêtres réfractaires, opposants politiques, rebelles, émeutiers et tant d'autres. Quelle est la part du droit dans la violence judiciaire ? Quel fut le rôle des juges dans cette histoire mortifère ? Quelles traces nous laissent pour l'avenir ces pratiques juridiques ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre ce travail.
Eric de Mari, Angéline Lerooy, Jacques Lorgnier, Jean Bart, Jacques Bouveresse [et alii], La Révolution, Centre d'histoire judiciaire, 2001, 193 p.
Eric de Mari, Éric de Mari, Bernard Durand, La mise hors de la loi sous la Révolution française (19 Mars 1793-9 Thermidor An 2),, 1991, 678 p.
La mise hors de la loi est l'institution qui fonde l'essentiel de la répression judiciaire contre-révolutionnaire dans les départements français sous la Terreur (19 mars 1793 - 9 thermidor an II). Les origines sont discutées mais restent liées aux circonstances révolutionnaires. Elle se développe à partir de mars 1793 après le déclenchement de la guerre civile. Elle ouvre et guide un contentieux encore modéré jusqu'à l'automne 1793. La procédure utilisée par les juges, la qualification des infractions et les peines utilisées laissent une large place à l'improvisation à partir de l'automne 1793, d'octobre et novembre notamment, la mise hors de la loi forme un contentieux inégale jusqu'alors. Elle permet aux juges de tempérer par l'arbitraire des procédés d'élimination massifs, sans les écarter uniformément, puisque cette mesure très souple peut aussi les justifier (environ 13 000 exécutions). Ambigüe, paradoxale, cette arme répressive, profondément jacobine, est remise en cause par le comité de salut public à partir de floréal an II. Etouffée par la centralisation de la répression, elle ne résiste pas à la chute de Robespierre malgré quelques survivances, dénaturées, jusqu'à l'an VIII.
Eric de Mari, Éric de Mari, Le Tribunal criminel de Seine Inférieure (Frimaire an II - Nivose an III), 1983
Eric de Mari, « Assurance et colonisation », le 27 mai 2024
Colloque international organisé par La Chaire "Assurance et société" de l'IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec l'Institut des assurances de Paris (IAP Paris-Sorbonne) sous la direction scientifique de Charlotte Broussy, MCF en Histoire du droit et des institutions à l'Université de Montpellier ; Raymond Dartevelle, Directeur scientifique de la chaire "Assurance et Société" à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Jonas Knetsch, Professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Eric de Mari, « La terre au-delà des mers (situations coloniale et postcoloniale) », le 07 septembre 2023
Colloque organisé par l'IHD - Institut d’Histoire du Droit, Université de Poitiers sous la direction scientifique de Eric Gojosso, Professeur d’Histoire du droit à l’Université de Poitiers, Directeur de l’Institut d’Histoire du droit
Eric de Mari, « Les usages devant la Cour de cassation », le 22 juin 2023
Colloque organisé à la Cour de cassation sous la direction scientifique de Pierre Mousseron, Pr. à l’Université de Montpellier, Président de l'Institut des usages, et Gustavo Cerqueira, Pr. à l’Université Côte d’Azur.
Eric de Mari, « Souveraineté et peine de mort », le 22 janvier 2021
Ce colloque est construit autour de 4 paires d’intervenants : 2 romanistes, 2 historiens du droit, 2 publicistes et 2 pénalistes. A chaque fois, il s’agira de confronter les savoirs disciplinaires et de les enrichir mutuellement par des débats.
Eric de Mari, « Le droit comparé des pays de succession coloniale française, quelle place pour l’historien du droit ? », le 18 septembre 2020
Rencontre organisée par l’Axe « Normes » et « Droit Comparé » du Centre de Recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM) - EA 7397 UPVD, en partenariat avec le Labex Archimède.
Eric de Mari, « Régimes dynastiques et modernité politique », le 07 novembre 2019
Séminaire organisé par Pierre BONIN, professeur d’histoire du droit à l’Ecole de droit de la Sorbonne-Université Paris 1, et Fanny COSANDEY, directrice d’études à l'EHESS
Eric de Mari, « Imposer - S'imposer. Impacts environnementaux de la norme en milieu contraint IV », le 04 avril 2019
Journées d'étude organisées par Eric de Mari et Dominique Taurisson-Mouret, UMR 5815 Dynamiques du droit et présidées par Florent Garnier, Université de Toulouse Capitole.
Eric de Mari, « Écrire la République et appliquer la loi durant le Directoire », le 27 février 2019
Séminaire doctoral (S2) de l’Institut d’histoire de la Révolution Française (IHRF-IHMC) organisé sous la direction de Samuel Gibiat, Pierre Serna, Virginie Martin et Yann-Arzel Durelle-Marc
Eric de Mari, « La magistrature ultramarine aux temps du Premier Empire colonial (vers 1500-1800) », le 14 décembre 2018
« Thémis Outre-mer III ». Journée d'étude organisée par Éric Wenzel et Éric de Mari
Eric de Mari, « La nature comme norme », le 18 octobre 2018
Eric de Mari, « La notion de racisme à l’épreuve des sciences », le 23 mars 2018
Organisée dans le cadre de la Semaine nationale de lutte contre le racisme et l’antisémitisme
Eric de Mari, « Des plantes et du droit. Approches juridiques de l’environnement végétal », le 22 juin 2017
Organisée par Éric de Mari (Université de Montpellier) et David Gilles (Université de Sherbrooke)
Eric de Mari, « Les ressorts de l'extraordinaire. Police et justice dans la fabrique de l'exception », le 30 mars 2017
Colloque organisé par le CTHDIP
Eric de Mari, « Séminaire du Master 2 Histoire et Anthropologie juridiques comparées », le 01 février 2017
Organisées par le CHAD et Paris Nanterre Université, ces communications prendront place dans le cadre du Master 2 de Droit - Histoire et Anthropologie juridiques comparées
Eric de Mari, « Justices spécialisées, justices d’exception dans les espaces coloniaux (XVIe-XIXe siècles) », le 16 décembre 2016
Journée d’études « Thémis Outre-mer II », organisée par Éric Wenzel, Univ. Avignon et Éric de Mari, UMR 5815 Dynamiques du droit –Groupe Histoire du droit des colonies
Eric de Mari, « Lanceurs d’alerte : innovation juridique ou symptôme social ? », le 23 juin 2016
Colloque organisé par l'UMR Dynamiques du Droit, sous la responsabilité de Mme le Professeur Marie-Christine Sordino
Eric de Mari, « L’Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires », le 28 janvier 2013