Stéphanie Hennette-Vauchez

Professeur
Droit public.
UFR de Droit et  Science politique
Centre de Théorie et Analyse du Droit
Centre de Recherches et d’Etudes sur les Droits Fondamentaux

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Les droits de la personne sur son corps autour du moment de la mort : contribution à l'analyse théorique de la validité juridique des droits, soutenue en 2000 à Paris 1 sous la direction de Étienne Picard 

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, Laïcité, Anamosa et Cairn, 2024, Le mot est faible, 110 p.      

    Dans la France du XXIe siècle, on attend beaucoup de la laïcité, devenue injonction, au risque de devenir discriminatoire dans le discours juridique et politique. Laïcité, donc, un mot fort aux enjeux de taille pour notre société, décrypté de manière limpide par la professeure de droit Stéphanie Hennette-Vauchez. Parangon des valeurs républicaines qui connaissent un regain d'exaltation dans le discours juridique et politique, la laïcité se fait métonymie de la République. On lui demande alors de trancher une multitude de questions. A-t-on le droit de porter des tenues religieuses - à l'école, au travail ou à la piscine ? Comment lutter contre le communautarisme ou le séparatisme ? Ne faudrait-il pas accroître les limites à la liberté d'expression ? Face à cette hypertrophie du champ et de la portée souvent conférée dans le débat public à la laïcité, l'autrice propose ici une analyse juridique du principe. Le propos poursuit deux objectifs principaux. Le premier est de rappeler que la laïcité est d'abord un principe visant à organiser les rapports entre l'État et les cultes - et non un principe censé réguler les conduites individuelles ou collectives. Est restituée l'histoire moderne du principe (XIXe-XXe siècles) et les trois principes dans lesquels se décline alors la laïcité sont présentés : séparation (des Églises et de l'État), garantie (de la liberté de culte) et neutralité (des autorités publiques). Dans un second temps, l'ouvrage documente et analyse les multiples bouleversements de ce régime républicain et libéral de la laïcité. Il s'agit en particulier de revenir sur les multiples réformes qui, depuis le début du XXIe siècle, tendent à en faire un principe qui met l'accent sur les restrictions davantage que sur la garantie de la liberté religieuse, via, notamment, des obligations multipliées de discrétion sinon de neutralité religieuse qui pèsent désormais sur les personnes privées. L'analyse de ces mutations est critique, tant du point de vue de la non-neutralité de cette nouvelle laïcité qui s'érige en authentique injonction que du point de vue de son potentiel discriminatoire (vis-à-vis, en particulier, de l'islam)

    Stéphanie Hennette-Vauchez, École et la République : la nouvelle laïcité scolaire, Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2023, 274 p.  

    La question scolaire est de retour. L'école privée suscite aujourd'hui une attention politique accrue : multiplication de lois récentes redéfinissant ses conditions d'ouverture, interrogations renouvelées sur la compatibilité de son régime juridique (et de son financement public) avec le principe de laïcité... Dans le même temps, le régime de laïcité à l'école publique a été profondément transformé - en amont comme en aval de la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux. Embrassant dans un même mouvement l'école publique et l'école privée, cet ouvrage propose une relecture inédite et originale de la question scolaire, faisant de l'école un point d'observation et d'analyse privilégié des réponses apportées, en France, aux questions de pluralisme, d'égalité et de non-discrimination qui travaillent le projet républicain. Plus spécifiquement, l'ouvrage analyse le régime juridique de l'enseignement privé comme fondé, historiquement, sur un accommodement consenti à l'enseignement catholique. Il montre également comment l'apparition, à partir des années 1980, puis depuis le début du 21e siècle, d'écoles privées juives et musulmanes, a changé la donne et remet aujourd'hui en cause un régime juridique vieux de près de 60 ans, emportant le basculement d'une logique d'accommodement à une logique de contrôle. L'ouvrage analyse également la manière dont le sens du principe de laïcité à l'école publique a été rabattu sur une exigence de neutralité, provoquant de ce fait un ensemble de nouvelles controverses sur l'interprétation des signes religieux à l'école ou la nouvelle articulation de l'offre publique et privée d'enseignement.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Ruth Rubio-Marín (dir.), The Cambridge Companion to Gender and the Law, 1e éd., Cambridge University Press et Cambridge University Press, 2023, Cambridge Companions to Law, 379 p.  

    Using illustrative examples from a range of jurisdictions, this book demonstrates the various ways in which law and gender interact to shape the legal subject. Organised in thematic chapters that address the legal subject's corporeal, functional, and communal dimensions, it offers an accessible but theoretically ambitious analysis

    Stéphanie Hennette-Vauchez, La Démocratie en état d'urgence: Quand l'exception devient permanente, Éditions du Seuil, 2022, Le compte à rebours, 224 p.    

    On ne gouverne pas impunément par l'état d'urgence. Entre les attentats du 13 novembre 2015 et l'automne 2021, la France a vécu plus de la moitié du temps sous état d'urgence terroriste ou sanitaire. Ce régime, conçu au départ comme un dispositif juridique temporaire, accordant des pouvoirs exceptionnels aux autorités publiques pour faire face à des risques inédits, tend à devenir un "état permanent", en France mais aussi dans de nombreux autres pays. Les crises de demain, au premier rang desquelles la crise climatique, appelleront-elles, elles aussi, leur état d’urgence ? La banalisation de l'exception pervertit l'État de droit et pèse sur les conditions d'exercice de la vie démocratique. L'ambition de cet essai est d'offrir une critique approfondie des effets politiques et institutionnels qu'engendre la récurrence de ces régimes juridiques si particuliers, auxquels les gouvernements et les populations paraissent s'accoutumer sans toujours en percevoir les implications sur les droits et les libertés. L'état d’urgence n'est pas une simple parenthèse : le risque est qu'il devienne la nouvelle "condition politique et juridique" des sociétés confrontées à des menaces planétaires et systémiques. Endiguer ses effets relève d'une urgence démocratique. Parce qu'un essai vaut autant par le constat dressé que par les renouvellements esquissés, le texte de Stéphanie Hennette Vauchez est prolongé par trois "rebonds et explorations" qui en discutent les implications et les perspectives : une conversation avec Fionnuala Ní Aoláin et deux textes inédits de Mireille Delmas Marty et Thibaud Lanfranchi.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Droits de l’Homme et Libertés Fondamentales: 5e édition, 5e éd., Dalloz, 2022, Hypercours, 832 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Droits de l'homme et libertés fondamentales, 5e éd., Dalloz, 2022, HyperCours  

    Présentation de l'éditeur : "Cet ouvrage a pour ambition de présenter de façon accessible un état des lieux des règles juridiques et de la réflexion doctrinale sur les droits de l’Homme et les libertés fondamentales. Les droits de l’Homme ne sont pas qu’un ensemble de règles visant à protéger la liberté, l’autonomie et l’intimité ou à garantir l’égalité. Ils sont aussi un projet intellectuel, qui s’inscrit dans l’histoire et la philosophie politique et juridique. De tonalité moderne, cet ouvrage analyse précisément l’ensemble des questions contemporaines relatives aux droits de l’Homme : influence du droit international et européen ; rôle du législateur et du juge dans la protection des droits et libertés ; lutte contre le terrorisme ; liberté d’expression à l’heure d’internet ; enjeux actuels de la laïcité ou de la bioéthique ; parité et droits des femmes ; pauvreté et exclusion sociale ou encore droits des migrants. Un angle d’approche original, associant le droit comparé et la présentation de l’apport théorique de grands auteurs, est retenu pour décrire fidèlement le régime juridique des droits et libertés en France : ce double éclairage offre aux lecteurs les instruments pour une meilleure compréhension de l’état actuel du droit et ses perspectives d’évolution"

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Rafael Encinas de Muñagorri, Carlos Miguel Herrera, Olivier Leclerc, L'analyse juridique de (x): Le droit parmi les sciences sociales, Cairn et Éditions Kimé, 2021, Nomos & Normes, 141 p.      

    La quatrième de couverture indique : "La pensée juridique est trop souvent repliée sur son objet privilégié : le droit. Elle ne s'aventure guère au dehors. Certes, les meilleurs juristes ne manquent pas d'avoir recours à des emprunts méthodologiques et conceptuels à d'autres disciplines. Mais les tentatives pour mener une analyse juridique sur des objets qui ne sont pas situés dans le domaine du droit et de la justice restent rares. Considérer le droit comme une science sociale autorise à porter son regard hors du champ juridique. Les outils et catégories d'analyse dont nous disposons peuvent s'appliquer à d'autres objets que le droit positif, en particulier à des pratiques ou des phénomènes normatifs considérés, à tort ou à raison, comme non juridiques. Ce livre cherche à ouvrir un espace pour une démarche juridique radicale, qui puisse mener une analyse juridique d'objets qui ne sont pas habituellement considérés par la communauté des juristes comme faisant partie du droit. Dans ses différents chapitres notre réflexion s'arrêtera ainsi sur la science, l'Etat social, le handicap et le genre. Dans chacun de ces cas, il ne s'agit pas de déterminer quelles sont les règles du droit positif qui régissent ces situations ou ces domaines du savoir mais d'avoir recours aux catégories du droit pour en apporter un nouvel éclairage. Une telle démarche doit permettre d'offrir une vision juridique sur des objets que les sciences sociales ont en partage, tout en renouvelant le débat méthodologique sur ce qu'est le droit comme discipline."

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Droits de l’Homme et Libertés fondamentales, 4e éd., dalloz, 2020, HyperCours, 776 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le cours + le TD réunis en un seul ouvrage ! Cet ouvrage a pour ambition de présenter de façon accessible un état des lieux des règles juridiques et de la réflexion doctrinale sur les droits de l’Homme et les libertés fondamentales. Les droits de l’Homme ne sont pas qu’un ensemble de règles visant à protéger la liberté, l’autonomie et l’intimité ou à garantir l’égalité. Ils sont aussi un projet intellectuel, qui s’inscrit dans l’histoire et la philosophie politique et juridique. De tonalité moderne, cet ouvrage analyse précisément l’ensemble des questions contemporaines relatives aux droits de l’Homme : influence du droit international et européen ; rôle du législateur et du juge dans la protection des droits et libertés ; lutte contre le terrorisme ; liberté d’expression à l’heure d’internet ; enjeux actuels de la laïcité ou de la bioéthique ; parité et droits des femmes ; pauvreté et exclusion sociale ou encore droits des migrants. Un angle d’approche original, associant le droit comparé et la présentation de l’apport théorique de grands auteurs, est retenu pour décrire fidèlement le régime juridique des droits et libertés en France : ce double éclairage offre aux lecteurs les instruments pour une meilleure compréhension de l’état actuel du droit et ses perspectives d’évolution".

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Thomas Piketty, Guillaume Sacriste, Antoine Vauchez, How to democratize Europe, Harvard University Press, 2019, 209 p.  

    The European Union has long suffered from a lack of democratic accountability. In the past decade, the problem has become particularly acute in the economic management of the Eurozone, the 19 countries of the E.U. that use the Euro (nine members don't). At present, the central institution for management of the Eurozone is the Eurogroup, an informal body led by national finance ministers who report neither to the European Parliament nor to national parliaments but coordinate their activities with the Troika, that is, the European Central Bank, the International Monetary Fund, and the European Council. Critics accuse the Eurogroup both of lack of transparency and of consistently putting the interests of the rich northwest ahead of the interests of poorer and smaller nations in the east and south. In How to Democratize Europe, four distinguished French scholars describe the diverse problems of the Eurozone and propose a treaty that would establish a parliament for economic policy consisting of selected members of national parliaments. Various contributors then respond to the proposal with support, criticism, or ideas for alternatives. [Source : éditeur]

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Manon Bouju, Lucas Chancel, Anne-Laure Delatte, Thomas Piketty [et alii], Changer l'Europe, c'est possible ! [un manifeste porté par plus de 100 000 signataires], Editions Points, 2019, Points, 92 p.  

    La 4e de couv. indique : "Depuis son lancement en décembre 2018, le Manifeste pour la démocratisation de l'Europe, porté initialement par une centaine d'intellectuel.le.s et responsables politiques européen.ne.s, a recueilli plus de 100 000 signatures. nous présentons des propositions concrètes et précises pour démocratiser la gouvernance économique et sociale de l'Union européenne, lui donner les moyens d'une régulation efficace de la mondialisation (en luttant contre les inégalités et en rétablissant le pouvoir des Etats de lever l'impôt sur les entreprises et les ménages les plus favorisés) et permettre la transition vers un modèle équitable et écologiquement durable. Il est en notre pouvoir de transformer rapidement et en profondeur les institutions et les politiques européennes."

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Didier Bigo, Laurent Bonelli, Fionnuala Ní Aoláin, Maria Kalogirou [et alii], L'état d'urgence en permanence, L'Harmattan, 2019, 137 p.  

    La 4ème de couv. indique : "La proclamation de l’état d’urgence, dans les heures qui ont suivi les attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, et ses prorogations successives jusqu’au 1er novembre 2017 constituent un terrain privilégié pour approfondir la réflexion sur le fonctionnement du pouvoir dans les démocraties libérales. Cet épisode n’est en effet pas aussi unique, aussi exceptionnel que certains voudraient le croire. Le recours à l’état d’urgence, sous une forme ou une autre, apparaît au contraire assez fréquent dans des pays, sous des régimes politiques et à des époques différentes. Pour autant, il ne se confond pas avec une théorie de l’Etat d’exception qui ferait presque automatiquement glisser les démocraties vers un régime autre, qu’on l’appelle autoritarisme, totalitarisme ou démocratie illibérale. Penser l’urgence comme une série de techniques de gouvernement, s’articulant avec les mécanismes de suspicion, d’anticipation, "d’administrativisation" de ce qui fut judicaire, permet ainsi de dresser l’inventaire de ses modalités pratiques, de ses rationalités juridiques, politiques et sociales et de reconstituer son histoire. L’ambition de ce numéro de Cultures & Conflits est donc de consacrer au sujet de l’état d’urgence toute la place qu’il mérite. Mobilisant des juristes, des politistes et des historiens, il entend croiser les regards dans l’espace et dans le temps sur les dispositifs utilisés pour faire face à des troubles sociaux, à la violence politique, voire aux catastrophes naturelles."

    Stéphanie Hennette-Vauchez (dir.), Ce qui reste(ra) toujours de l’urgence, Institut universitaire Varenne, 2018, Collection colloques & essais, 402 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le présent ouvrage est le fruit d'un travail de recherche collectif mené, au sein du CREDOF, sur la portée conceptuelle, institutionnelle, matérielle et juridictionnelle de l'état d'urgence. Ce régime juridique particulier, sous l'empire duquel la France a formellement vécu du 14 novembre 2015 au 1er novembre 2017, méritait en effet d'être analysé sous ces différents aspects. Quels rapports l'état d'urgence entretient-il avec l'Etat de droit ? Un tel régime se rencontre-t-il partout - et sinon, quelles en sont les spécificités françaises ? Comment fonctionnent le jeu institutionnel, les contre-pouvoirs et contrôles divers, lorsque l'état d'urgence est durablement ancré dans l'ordre juridique ? Quels sont les domaines affectés par l'état d'urgence peut-il être restreint au strict champ de la lutte contre le terrorisme ou affecte-t-il de manière plus générale les droits et libertés fondamentaux ? Quelle est l'intensité du contrôle effectué par les juges sur les mesures prises sur le fondement de l'état d'urgence ? Sur tous ces points, les chercheuses du CREDOF apportent ici, dans le cadre d'une convention de recherche avec le Défenseur des droits, une analyse précise et inédite, qui se base notamment sur l'exploitation d'un vaste corpus de décisions (jugements, arrêts, ordonnances) rendues parle juge administratif ici placé en première ligne ? à travers notamment le référé-liberté. L'expérience 2015-2017 de l'état d'urgence aura été marquée par de nombreuses spécificités qui la distinguent assez largement des expériences antérieures. Son application fut longue (près de deux années) et vigoureuse (on estime à plus de 10000 le nombre de décisions administratives prises sur son fondement). Son contenu même aura singulièrement évolué entre novembre 2015 et novembre 2017, au gré de bis de prorogation qui bien souvent l'ont également substantiellement modifié. Le contrôle juridictionnel auquel il a donné lieu est lui aussi riche d'enseignements. L'étude du CREDOF fournit de précieux éléments d'analyse."

    Stéphanie Hennette-Vauchez (dir.), La Déclaration universelle des droits de l'homme: texte intégral signé le 10 décembre 1948 et pactes adoptés le 16 décembre 1966, le premier relatif aux droits civils et politiques, le second aux droits économiques et sociaux et culturels, 2e éd., Dalloz, 2018, À savoir, 150 p.    

    Présentation de l'éditeur : "Symbole du droit international des droits de l’Homme qui a connu un développement remarquable depuis la Seconde Guerre mondiale, la Déclaration universelle des droits de l’Homme cristallise également les interrogations qu’il suscite. Des droits peuvent-ils réellement être universels ? Droits civils et politiques, droits économiques, sociaux et culturels peuvent-ils être pensés ensemble ? Quelle est la portée d’une déclaration de droits ? La protection effective des droits suppose-t-elle la régionalisation ?"

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Thomas Piketty, Guillaume Sacriste, Antoine Vauchez, Pour un traité de démocratisation de l'Europe, Éditions du Seuil, 2017, 96 p.    

    La 4e de couverture indique : "Comment contenir le déferlement de la vague populiste qui risque de balayer nos démocraties ? Comment prévenir l’éclatement de l’Union européenne ? Pour en finir avec des politiques économiques disqualifiées, mettre l’austérité en minorité et lutter contre les inégalités, il est urgent de démocratiser le gouvernement de la zone euro. Rédigé par une équipe pluridisciplinaire de juristes, politistes et économistes, repris par Benoît Hamon, le projet de traité, ici présenté et commenté, institue une Assembleée parlementaire de la zone euro permettant de promouvoir la justice fiscale et sociale. Le traité peut être adopté en l’état par les pays qui s’y rallieront. Le texte est précédé d’une introduction qui expose sa mise en œuvre de façon pédagogique. L’objectif est que chaque citoyen s’empare du débat européen et que les différentes forces sociales et politiques contribuent à améliorer ce projet et à nous sortir de la sinistrose ambiante."

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Jean-Louis Halpérin, Éric Millard (dir.), L' état d'urgence: de l'exception à la banalisation, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2017, Actualité, 267 p.    

    La 4e de couv. indique : "Depuis novembre 2015, la France vit sous le régime de l'état d'urgence. Dans le discours du Gouvernement et du Parlement, cet état d'urgence est un instrument efficace et nécessaire, conçu pour permettre à l'État de droit démocratique libéral de répondre à des menaces exceptionnelles par des mesures qui, bien que dérogatoires à la légalité ordinaire, sont conformes aux principes d'une démocratie respectueuse des libertés. Adopté dans l'émotion forte qui suit les attentats de 2015, avec un fort assentiment de la classe politique et de l'opinion publique, l'état d'urgence n'a guère donné lieu qu'à des discussions sur certaines de ses modalités techniques. Mais, en dépit de ses multiples prorogations et multiples rapports d'évaluation interrogeant son efficacité du point de vue de la lutte contre le terrorisme, il n'y a pas eu de vrais débats de fond sur la légitimité de son principe et, au-delà, de son installation dans la durée. D'où ces interrogations : la banalisation n'a-t-elle pas succédé à l'exception ? N'affecte-t-elle pas le sens même de l'état d'urgence ? Ce sont ces questions que les chercheurs et chercheuses du Centre de théorie et analyse du droit ont voulu étudier, analyser et mettre en perspective, en mobilisant collectivement leurs compétences et connaissances."

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Droits de l'homme et libertés fondamentales, 3e éd., Dalloz, 2017, HyperCours, 836 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage présente de façon accessible un état des lieux des règles juridiques et de la réflexion doctrinale sur les droits de l'Homme et les libertés fondamentales. Les droits de l'Homme ne sont pas qu'un ensemble de règles visant à protéger la liberté, l'autonomie et l'intimité ou à garantir l'égalité. Ils sont aussi un projet intellectuel, qui s'inscrit dans l'histoire et la philosophie politique et juridique. De tonalité moderne, cet ouvrage analyse précisément l'ensemble des questions contemporaines relatives aux droits de l'Homme : influence du droit international et européen ; rôle du législateur et du juge dans la protection des droits et libertés ; lutte contre le terrorisme ; liberté d'expression à l'heure d'internet ; enjeux actuels de la laïcité ou de la bioéthique ; parité et droits des femmes ; pauvreté et exclusion sociale ou encore droits des migrants. Un angle d'approche original, associant le droit comparé et la présentation de l'apport théorique de grands auteurs, est retenu pour décrire fidèlement le régime juridique des droits et libertés en France : ce double éclairage offre ainsi les instruments pour une meilleure compréhension de l'état actuel du droit et de ses perspectives d'évolution. Selon le principe de la collection « HyperCours », chacun des 20 chapitres est prolongé par une partie pédagogique étoffée : des exercices entièrement corrigés permettent d'approfondir chacun des thèmes traités. La variété des exercices proposés (commentaires d'arrêts ou de texte, dissertations, cas pratiques, QCM) permet un entraînement optimal pour les différentes épreuves d'examen universitaires ou de concours (CRFPA, ENM, fonction publique)."

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Marc Pichard, Diane Roman (dir.), Genre et droit. Ressources pédagogiques: ressources pédagogiques, Dalloz, 2016, Méthodes du droit, 454 p.  

    La 4eme de couverture indique : "Comment enseigner ou apprendre le droit avec le genre ? Comment mobiliser ce concept omniprésent dans le débat public mais aussi dans la recherche en sciences humaines et sociales ainsi que, à l'étranger et en particulier outre-Atlantique, dans le cursus des étudiants en droit ? Cette catégorie d'analyse peut déconcerter les juristes: le présent ouvrage propose d'accompagner toutes celles et ceux qui s'interrogent sur les rapports entre genre et droit, ou sur l'utilité du premier pour l'étude du second. Parce qu'une approche « genrée » du droit n'est pas une approche dogmatique, mais critique, l'ouvrage a été pensé comme un support pédagogique d'un nouveau type : il fait le pari que les questions que l'on pose à un texte juridique sont aussi importantes que les réponses qu'on y apporte. L'ouvrage compte cinq parties (Identités, Corps, Famille(s), Vie professionnelle et Démocratie) dans lesquelles sont abordées nombre de questions (état civil, liberté religieuse, conjugalité(s), parentalité(s), emploi et protection sociale, parité...) à partir du matériau premier de toute réflexion juridique: le texte. Pour chaque chapitre, une courte introduction permet de situer les enjeux et interrogations soulevés au regard du concept de genre. Des documents de différents types (énoncés législatifs, arrêts et jugements, textes de doctrine...) ont été choisis pour les illustrer, et des questions ont été formulées pour permettre aux enseignant-es et aux étudiant-es de porter un regard nouveau sur l'ensemble des points traités. Au-delà, l'ouvrage a pour ambition de décloisonner les savoirs et de susciter réflexions et échanges dans et hors la classe. Dans les champs juridiques les plus divers, l'ouvrage offre ainsi un ensemble de ressources pour interroger les sources du droit, principalement du droit français, depuis une perspective nouvelle: le genre. Cet ouvrage est le fruit d'une recherche menée par le groupe de recherche REGINE (Recherche et Études sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe), sous la direction de Stéphanie Hennette-Vauchez et Marc Pichard, professeur-e-s à l'Université Paris-Ouest Nanterre la Défense et de Diane Roman, professeure à l'Université François Rabelais de Tours."

    Stéphanie Hennette-Vauchez (dir.), La Déclaration universelle des droits de l'Homme : texte intégral signé le 10 décembre 1948 et pactes adoptés le 16 décembre 1966, le premier relatif aux droits civils et politiques, le second aux droits économiques et sociaux et culturels, Dalloz, 2015, À savoir, 118 p.   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Droits de l'homme et libertés fondamentales, 2e éd., Dalloz, 2015, HyperCours, 792 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage présente de façon accessible un état des lieux des règles juridiques et de la réflexion doctrinale sur les droits de l'Homme et les libertés fondamentales. Les droits de l'Homme ne sont pas qu'un ensemble de règles visant à protéger la liberté, l'autonomie et l'intimité ou à garantir l'égalité. Ils sont aussi un projet intellectuel, qui s'inscrit dans l'histoire et la philosophie politique et juridique. De tonalité moderne, cet ouvrage analyse précisément l'ensemble des questions contemporaines relatives aux droits de l'Homme : influence du droit international et européen ; rôle du législateur et du juge dans la protection des droits et libertés ; lutte contre le terrorisme ; liberté d'expression à l'heure d'internet ; enjeux actuels de la laïcité ou de la bioéthique ; parité et droits des femmes ; pauvreté et exclusion sociale ou encore droits des migrants. Un angle d'approche original, associant le droit comparé et la présentation de l'apport théorique de grands auteurs, est retenu pour décrire fidèlement le régime juridique des droits et libertés en France : ce double éclairage offre ainsi les instruments pour une meilleure compréhension de l'état actuel du droit et de ses perspectives d'évolution. Selon le principe de la collection " HyperCours ", chacun des 20 chapitres est prolongé par une partie pédagogique étoffée : des exercices entièrement corrigés permettent d'approfondir chacun des thèmes traités. La variété des exercices proposés (commentaires d'arrêt ou de texte, dissertations, cas pratiques, QCM) permet un entraînement optimal pour les différentes épreuves d'examen universitaires (Licence, Master) ou de concours (CRFPA, ENM, fonction publique)."

    Stéphanie Hennette-Vauchez (dir.), La Déclaration universelle des droits de l'homme: texte intégral signé le 10 décembre 1948 et pactes adoptés le 16 décembre 1966, le premier relatif aux droits civils et politiques, le second aux droits économiques et sociaux et culturels, Dalloz, 2015, À savoir 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Marc Pichard, Diane Roman (dir.), RÉGINE. La loi et le genre et droit : études critiques de droit français, Editions du CNRS, 2014, 799 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Vincent Valentin, L'affaire Baby loup, ou la nouvelle laïcité, LGDJ, lextenso éditions, 2014, Exégèses, 115 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Droits de l’Homme et libertés fondamentales, Dalloz, 2013, HyperCours, 756 p.  

    La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage présente de façon accessible un état des lieux des règles juridiques et de la réflexion doctrinale sur les droits de l'Homme et les libertés fondamentales. Les droits de l'Homme ne sont pas qu'un ensemble de règles visant à protéger la liberté, l'autonomie et l'intimité ou à garantir l'égalité. Ils sont aussi un projet intellectuel, qui s'inscrit dans l'histoire et la philosophie politique et juridique. De tonalité moderne, cet ouvrage analyse précisément l'ensemble des questions contemporaines relatives aux droits de l'Homme : influence du droit international et européen ; rôle du législateur et du juge dans la protection des droits et libertés ; lutte contre le terrorisme ; liberté d'expression à l'heure d'internet ; enjeux actuels de la laïcité ou de la bioéthique ; parité et droits des femmes ; pauvreté et exclusion sociale ou encore droits des migrants. Un angle d'approche original, associant le droit comparé et la présentation de l'apport théorique de grands auteurs, est retenu pour décrire fidèlement le régime juridique des droits et libertés en France : ce double éclairage offre ainsi les instruments pour une meilleure compréhension de l'état actuel du droit et de ses perspectives d'évolution. Selon le principe de la collection " HyperCours ", chacun des 20 chapitres est prolongé par une partie pédagogique étoffée : des exercices entièrement corrigés permettent d'approfondir chacun des thèmes traités. La variété des exercices proposés (commentaires d'arrêt ou de texte, dissertations, cas pratiques, QCM) permet un entraînement optimal pour les différentes épreuves d'examen universitaires (Licence, Master) ou de concours (CRFPA, ENM, fonction publique)."

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Mathias Möschel, Diane Roman (dir.), RÉGINE, Ce que le genre fait au droit: [actes d'une journée d'études, Nanterre, 19 septembre 2012, Dalloz, 2013, À droit ouvert, 269 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Le droit de la bioéthique, Cairn et La Découverte, 2011, Repères  

    La bioéthique est née de l’idée d’un consensus possible entre les grandes options morales relatives à la naissance, la mort, la procréation, etc. L’ère du biodroit inaugurée par la densification des normes juridiques en la matière fait apparaître leur dimension éminemment politique. Cherchant à restituer cette portée politique, ce livre offre un panorama des questions soulevées par la bioéthique contemporaine et entreprend de présenter les solutions juridiques qui leur sont apportées dans divers pays. S’appuyant à la fois sur une démarche de droit comparé et sur une analyse des pratiques du droit, Stéphanie Hennette-Vauchez cherche à montrer l’importance de la régulation juridique en la matière, qui conditionne l’existence même de pratiques telles que les diagnostics anténataux, la recherche embryonnaire, etc.. Elle en expose également les limites, dans la mesure où l’étude démontre qu’il ne saurait exister une bonne réponse juridique aux questions posées

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Jean-Marc Sorel (dir.), Les droits de l'homme ont-ils constitutionnalisé le monde ?: [actes du colloque tenu à la Maison de l'Europe à Paris, les 5 et 6 mars 2010], Bruylant, 2011, Droit de la convention européenne des droits de l'homme ( colloques ), 293 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez (dir.), La Convention européenne des droits de l'homme vue d'ailleurs, Université Paris-Est Créteil, 2010, 319 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Olivier Cayla, Jean-Louis Halpérin, Paolo Napoli (dir.), Dictionnaire des grandes œuvres juridiques, Dalloz, 2010, 620 p.   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Le droit de la bioéthique, La Découverte, 2009, Collection Repères ( Sciences politiques, droit ), 125 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez (dir.), Bioéthique, biodroit, biopolitique: réflexions à l'occasion du vote de la loi du 4 août 2004, L. G. D. J., 2006, Droit et société ( Série Ethique ), 154 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Charlotte Girard (dir.), La dignité de la personne humaine: recherche sur un processus de juridicisation, Presses Universitaires de France, 2005, Droit et Justice, 318 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Disposer de soi ?: une analyse du discours juridique sur les droits de la personne sur son corps, L'Harmattan, 2004, Logiques juridiques, 447 p. 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Charlotte Girard, Laure Jeannin, Voyage au bout de la dignité: recherche généalogique sur le principe juridique de dignité de la personne humaine, Mission de recherche droit et justice, 2004, 270 p. 

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les préférences comme obstacles au plein déploiement du droit de la non-discrimination en droit état-unien. L'exemple de la liberté d'association », in Elsa Fondimare, Robin Medard Inghilterra (dir.), Préférences et discriminations, Réflexions sur la liberté et ses espaces persistants, Lextenso/LGDJ, 2023, pp. 161-196 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Gender Equality in the European Court of Human Rights », in Rebecca J. Cook (dir.), Frontiers of Gender Equality, University of Pennsylvania Press, Inc., 2023, pp. 199-218 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Rubio-Marín Ruth, « The Political Subject », The Cambridge Companion to Gender and the Law, Cambridge University Press, 2023, pp. 336-365 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Rubio-Marín Ruth, « Introduction », The Cambridge Companion to Gender and the Law, Cambridge University Press, 2023, pp. 336-365 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « A tale of two stories: visible and less visible assaults on academic freedom in France », in Frédéric Mégret, Nandini Ramanujam (dir.), Academic Freedom in a Plural World: Global Critical Perspectives, CEU Press, 2023 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Après la loi séparatismes : que reste-t-il des libertés associatives ? », in Anne-Laure Cassard-Valembois, Charles Fortier, Marie-Odile Peyroux-Sissoko (dir.), Mélanges offerts à Bertrand Mathieu, 2023 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Camille Robcis, « Gender and Populism », in Nienke Grossman, J. Jarpa Dawuni, Jaya Ramji-Nogales, Hélène Ruiz-Fabri (dir.), Oxford Handbook on Women and International Law, Oxford University Press, 2023 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Laïcité, Laïcités ; ou comment un retour sur le droit colonial invite à penser les principes républicains au pluriel », in Patrick Charlot, Oscar Ferreira (dir.), Garantir les droits, protéger les libertés, Mélanges en hommage à Patrice Rolland, Editions Universitaires de Dijon, 2022   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Segregação, dessegregação, espaço público e espaço privado: questões de pesquisa a respeito de "Reflexões sobre Little Rock", de Hannah Arendt », in Marcia Bernardes, Bethania Assy, Antonio Pele (dir.), Os Direitos Humanos entre Captura e Emancipação, Editora PUC-Rio, 2022, pp. 39-58   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Droit, identité de genre et orientation sexuelle : une évolution sans subversion », in Charles Bosvieux-Onyekwelu, Véronique Mottier (dir.), Genre, droit et politique, LGDJ, 2021 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Human Dignity as Status Politics », in D. Bedford, C. Dupré, P. Kapotas (dir.), Dignity and Democracy, 2021 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Impartialité et indépendance du juge : une question de genre ? », in François Bastien, Antoine Vauchez (dir.), Politique de l’indépendance : Formes et usages contemporains d’une technologie de gouvernement, Presses universitaires du Septentrion, 2020, pp. 297-316     

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Antoine Vauchez, « Conclusion », Parlamenti e democrazia in Europa, Il Mulino, 2020   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Elsa Fondimare, Barbara Havelková, Mathias Möschel, « Incompatibility between the ‘French Republican Model’ and Anti-Discrimination Law? »: Deconstructing a Familiar Trope of Narratives of French Law, Anti-Discrimination Law in Civil Law Jurisdictions, Oxford University Press, 2019   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Baby Loup à Genève »: diversité des interprétations de la liberté religieuse et de la discrimination en droit(s) européen(s) et international, in Béligh Nabli (dir.), Laïcité de l'Etat et Etat de droit, Dalloz, 2019   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Arrêt Kherouaa », in Thomas Perroud, Jacques Caillosse, Jacques Chevallier, Danièle Lochak (dir.), Les grands arrêts politiques de la jurisprudence administrative, LGDJ-Lextenso éditions, 2019 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Maria Kalogirou, « Les femmes requérantes dans le contentieux de l’état d’urgence », in Institut Universitaire Varenne (dir.), Ce qui reste(ra) toujours de l’urgence, 2018 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le juge est une femme. Réflexions sur la question de la parité à la Cour Européenne des Droits de l’Homme », Mélanges offerts à Frédéric Sudre, Lexis Nexis, 2018, pp. 335-345 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Maria Kalogirou, « Les femmes requérantes dans le contentieux de l’état d’urgence », Ce qui restera toujours de l’urgence, LGDJ/Varenne, 2018, pp. 341-363 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Réflexions sur la régulation juridique du fait religieux : comment lire l'interdiction du voile au prisme du Critical Race Feminism », in Bentouhami, Hourya and Möschel, Mathias (dir.), Critical Race Theory, Dalloz, 2017, pp. 250 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Droit (théorie féministe du) », in Bard, Christine (dir.), Dictionnaire des féministes: France - XVIIIe-XXIe siècle, Presses Universitaires de France, 2017 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « SPUC v. Grogan (ECJ, 1991) : Rereading the Case, Retelling the Story of Reproductive Rights in Europe », in Davies, Bill and Nicola, Fernanda (dir.), EU Law Stories Contextual and Critical Histories of European Jurisprudence, Cambridge University Press, 2017 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « The Society for the Protection of Unborn Children v. Grogan: Rereading the Case and Retelling the Story of Reproductive Rights in Europe », in Fernanda Nicola, Bill Davies (dir.), EU Law Stories: Contextual and Critical Histories of European Jurisprudence, Cambridge University Press, 2017, pp. 393-417   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Laurence Burgorgue-Larsen, Horatia Muir Watt, Hélène Ruiz Fabri [et alii], « Du Sexe au Genre: le Corps des Femmes en Droit International », in Jouannet, Emmanuelle and Burgorgue-Larsen, Laurence and Muir Watt, Horatia and Ruiz Fabri, Hélène and Charlesworth, Hilary (dir.), Féminisme(s) et droit international: études du réseau Olympe, Société de législation comparée, 2016, pp. 265--321 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Rafael Encinas de Munagorri, Carlos Miguel Herrera, Olivier Leclerc, « Introduction », in Rafael Encinas de Munagorri, Stéphanie Hennette-Vauchez, Carlos Miguel Herrera, OIivier Leclerc (dir.), L'analyse juridique de (x). Le droit parmi les sciences sociales, Kimé, 2016, pp. 7-30 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'analyse juridique du genre », L'analyse juridique de (X). Le droit parmi les sciences sociales (dir. Rafael Encinas de Munagorri, Stéphanie Hennette Vauchez, Carlos Herrera, Olivier Leclerc), Kimé, 2016 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les femmes juges à la Cour Européenne des Droits de l'Homme », in LGDJ (dir.), Représentation et Représentativité dans les institutions (dir. Olivia Bui Xuan), 2016 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Human Embryos as Persons in EU Law », in Hart (dir.), The Category of Person in EU law (dir. L. Azoulai, S. Barbou des Places, E. Pataut), 2016 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Un certain rapport à la diversité : le vrai facteur de distinction entre construction française et québécoise de la la\"ıcité », in Mercier, Charles and Warren, Jean-Philippe (dir.), Identités religieuses et cohésion sociale: la France et le Québec à l'école de la diversité, Le Bord de l'eau, 2016 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « "Genre et Sexe" : Commentaire de 4 avis », in Lazerges, Christine (dir.), Les grands avis de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, Dalloz, 2016, pp. 231--242 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Olivia Bui-Xuan, « Mixité et parité », in HENNETTE-VAUCHEZ (Stéphanie), PICHARD (Marc), ROMAN (Diane) (coord.), Genre et droit. Ressources pédagogiques, Dalloz, collection « Méthodes du droit », 2016, pp. 385-427 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « Du sexe au genre : le corps des femmes en droit international », in Laurence Burgorgue Larsen, Horacia Muir Watt, Hélène Ruiz-Fabri, Emmanuelle Tourme Jouannet (dir.), Féminisme et droit international. Études francophones, Société de législation comparée, 2015 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « The Human Dignity Principle in French Law », in Düwell, Marcus and Braarvig, Jens and Brownsword, Roger and Mieth, Dietmar (dir.), The Cambridge Handbook of Human Dignity: Interdisciplinary Perspectives, Cambridge University Press, 2014 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Derrière la burqa, les rapports entre droit et laïcité: la subversion de l'Etat de droit? », in Koussens, David and Roy, Olivier (dir.), Quand la burqa passe à l'Ouest: enjeux éthiques, politiques et juridiques, Presses universitaires de Rennes, 2014 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Genre et religion : le genre de la "nouvelle laïcité" », in Hennette-Vauchez, Stéphanie and Pichard, Marc and Roman, Diane (dir.), La loi et le genre: études critiques de droit français, CNRS Éditions, 2014, pp. 715 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le droit international malgré elle », in Charlesworth, Hilary (dir.), Sexe, genre et droit international, Pedone, 2013 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Bioéthique et Genre: cadrage théorique, enjeux européens », in Zattara-Gros, Anne-Françoise (dir.), Bioéthique et genre, LGDJ, Lextenso éditions, 2013 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Olivier Cayla, « Bioéthique et Droit Constitutionnel », in Troper, Michel and Chagnollaud, Dominique (dir.), Traité international de droit constitutionnel. T. 2: Distribution des pouvoirs, Dalloz, 2012 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Commentaire de l’article II-63 », in L. Burgorgue-Larsen, A. Levade (dir.), La charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne. Commentaire article par article, Bruylant, 2004, pp. 52-63 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Charlotte Girard, « Analyse du discours juridictionnel sur le principe de dignité à partir de données statistiques », in C. Girard, S. Hennette-Vauchez (dir.), La Dignité de la personne humaine. Recherche sur un processus de juridicisation, PUF, 2004, pp. 215-268 

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, « Un éléphant dans la pièce ? La liberté de l'enseignement comme régime d'accommodement de la religion », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2024, n°12   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le contrôle de l'Etat sur les établissements d'enseignement privés sous contrat », Actualité juridique Droit administratif, 2024, n°6, p. 309   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La République dévoyée ? Remarques d’une juriste », Critique : revue générale des publications françaises et étrangères, 2024, n°924, pp. 413-426   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « École publique, école privée : la laïcité à hue et à dia ? », Revue du droit des religions, 2024, pp. 33-49 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Can religious schools discriminate on the basis of religion? A comparative law approach », Connecticut journal of international law, 2024, n°1, pp. 83-124   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Écoles confessionnelles et droit de la non-discrimination : des effets subversifs de la comparaison France/États-Unis », The Tocqueville Review/La revue Tocqueville, 2023, n°2, pp. 75-104 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet, « Bioéthique », 2023  

    Panorama Intersexuation Arrêté du 15 novembre 2022 fixant les règles de bonnes pratiques de prise en charge des enfants présentant des variations du développement génital en application de l’article L. 2131-6 du Code de la santé publique : La loi bioéthique du 2 août 2021 avait inséré au Code de la santé publique un article L. 2131-6 relatif à la prise en charge des variations du développement génital. Si la disposition législative faisait référence au principe de proportionnalité et à la pos...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Liberté religieuse, discrimination et intersectionnalité (à l'envers) À propos du voile de l'avocate », Recueil Dalloz, 2023, n°23, p. 1183   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Eleonora Bottini, Margaux Bouaziz, « Un juge activiste ? Les choix du Conseil constitutionnel dans les décisions n° 2023-4 RIP et n° 2023-849 DC du 14 avril 2023 », La Revue des droits de l'Homme, 2023, p. 14     

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Taming the exception? Lessons from the routinization of states of emergency in France », International Journal of Constitutional Law, 2022, n°5, pp. 1793-1819 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet, Stéphanie Hennette Vauchez, « Bioéthique », 2022  

    Panorama « Portabilité » du statut parental : libertés de circulation, citoyenneté et parentalité lesbienne au sein de l’Union européenne (CJUE, GC, 14 déc. 2021, V.M.A. c. Stolichna obshtina, rayon « Pancharevo »). La Cour de justice a désormais rendu son arrêt dans cette affaire à laquelle nous avions déjà fait référence pour souligner l’importance du paradigme des libertés de circulation en matière de bioéthique au sein de l’espace européen. Pour rappel, il s’agissait pour la Cour de déter...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Serge Slama, « Droit à l’IVG »: ouvrons une nouvelle ère du constitutionnalisme, Analyse Opinion Critique, 2022   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Serge Slama, « Pourquoi et comment constitutionnaliser le droit à l’avortement », La Revue des droits de l'Homme, 2022, n°21  

    La décision rendue par la Cour suprême des États-Unis le 24 juin 2022 au sujet de la liberté constitutionnelle d’avorter produit l’effet d’une onde de choc. Elle ne constitue pourtant malheureusement pas une surprise : juristes et acteurs de terrain états-uniens documentaient depuis plusieurs années déjà la fragilisation progressive du droit à l’avortement dans leur pays, et les récentes nominations à la Cour suprême laissaient augurer de la possible fin prochaine du principe affirmé par la C...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'Etat néo-liberal face à lui même »: Quand l'affirmation des valeurs républicaines bute sur le recul du service public., Actualité juridique Droit administratif, 2022, pp. 570-578   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Bioéthique en Europe : paradigme circulatoire et backlash », Revue de l'Union européenne, 2022, p. 133   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La garantie juridictionnelle de la Constitution sous l’état d’urgence », Après-demain : journal mensuel de documentation politique, 2022, n°4, pp. 16-17 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet, « Bioéthique », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, 2021, n°13, pp. 147-172  

    Panorama Usage médical du cannabis. Un décret du 7 octobre 2020 relatif à l’expérimentation de l’usage médical du cannabis permet la mise en application de l’article 43 de la loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale pour 2020 (« à titre expérimental, pour une durée de deux ans, l’État peut autoriser l’usage médical du cannabis sous la forme de produits répondant aux standards pharmaceutiques, dans certaines indications ou situations cliniques réfractaires aux...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Neutralité religieuse, laïcité et colorblindness : essai d’analyse comparée », Droit et Société : Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 2021, n°2, pp. 351-365 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les raisons du remplacement de l'observatoire de la laïcité », Recueil Dalloz, 2021, n°25, p. 1376   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « Ségrégation, déségrégation, espace public et espace privé : questions de recherche autour des Réflexions sur Little Rock de Hannah Arendt », La Revue des droits de l'Homme, 2021, n°20  

    L’article intitulé Réflexions sur Little Rock rédigé par Hannah Arendt compte parmi ceux des textes académiques qui ont suscité la polémique avant même leur parution. Commandité en 1957 par la revue Commentary, il ne paraîtra finalement qu’en 1959 dans la revue Dissent. Globalement, il s’agit d’un papier par lequel, tout en exprimant son soutien à la jurisprudence déségrégationniste de la Cour suprême américaine inaugurée par l’arrêt Brown v. Board of Education, Arendt exprime son opposition ...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet, « La QPC et les  droits et libertés que la Constitution garantit  : consécration et façonnage d’une nouvelle catégorie du droit constitutionnel », La Revue des droits de l'Homme, 2021, n°20    

    Introduction La question prioritaire de constitutionnalité se définit, d’emblée, comme portant sur « les droits et libertés que la Constitution garantit » : c’est ainsi que l’article 61-1 de la Constitution a défini cette nouvelle procédure de contrôle de constitutionnalité. A l’inverse de celui qui s’exerce sur le fondement de l’article 61 de la Constitution, il ne s’agit donc pas, en QPC, de confronter la loi à l’ensemble des règles constitutionnelles mais, de manière plus étroite et spécif...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Thomas Acar, Véronique Champeil-Desplats, Antonin Gelblat, Stéphanie Hennette Vauchez, « Physionomie générale du corpus QPC et méthodologie de la recherche », La Revue des droits de l'Homme, 2021, n°20    

    2020 allait sans aucun doute constituer un moment favorable à diverses entreprises de bilan de la Question prioritaire de constitutionnalité. Comme toute réforme juridique d’ampleur, cette nouvelle procédure de contrôle de constitutionnalité, entrée en vigueur le 1er mars 2010, d’emblée promise à un avenir capital, voire glorieux, est en effet longtemps restée difficile à appréhender. Les chiffres bruts indiquaient assez vite que la QPC avait « rencontré son public » : à partir de la toute pr...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Véronique Champeil-Desplats, « Entretien avec Claire Hédon, Défenseure des droits », La Revue des droits de l'Homme, 2021, n°20  

    1-Vous avez pris vos fonctions en période d'épidémie, pensez-vous que ce contexte a changé le rôle du DDD et la conception que vous pouviez avoir de cette fonction ? Son rôle n’a pas changé, mais a été rendu plus pressant, et la crise sanitaire en a accentué certains traits. Le Défenseur des droits a confirmé et aiguisé sa capacité à identifier les difficultés d’accès aux droits et ce dans un contexte de crise sanitaire qui a demandé une mobilisation de l’ensemble des équipes. Sur les condit...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Laïcité et égalité entre les sexes : une mutation du débat public ? », Travail, genre et sociétés, 2021, n°1, pp. 147-150 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Propos introductif – Les porteurs de la QPC », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2021, pp. 14-15 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Propos introductif – Les porteurs de la QPC », Titre VII , 2021, n° Hors série, pp. 14-15   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Religious Neutrality, Laïcité and Colorblindness. A Comparative Analysis », Cardozo law review, 2021   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet, « Bioéthique », 2020  

    Panorama Affaire Vincent Lambert : le tribunal correctionnel de Reims a relaxé le Dr Vincent Sanchez, qui était accusé, par les parents de Vincent Lambert, décédé le 11 juillet 2019. Selon le tribunal, le médecin a « parfaitement respecté ses obligations légales ». La presse indique que les parents ont l’intention de faire appel. Don du corps à la science : après le scandale de l’Université René Descartes lié à l’état et aux conditions de conservation des cadavres et à des soupçons d’opératio...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Serge Slama, « La valse des états d'urgence », Actualité juridique Droit administratif, 2020, n°31, p. 1753 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet, Véronique Champeil-Desplats, Éric Millard, « Liberté, Egalité, Université à l'heure du Covid-19 », La Revue des droits de l'Homme, 2020, n°18      

    Rarement la question universitaire n’aura été aussi connectée à celle des droits de l’Homme qu’en cette période de pandémie mondiale : l’une des premières conséquences de celle-ci aura été, en France, la fermeture des universités et l’arrêt de leur fonctionnement normal, entraînant, pour qui aura bien voulu s’y pencher, la mise au jour de la grande précarité dans laquelle vivent nombre de nos étudiant-es. Depuis le 16 mars 2020, les cours dispensés classiquement au sein des bâtiments universi...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Lisa Carayon, Amélie Dionisi-Peyrusse, Alexandra Korsakoff, Laurie Marguet [et alii], « Droit et genre de janvier 2019 à février 2019 par REGINE (Recherches et études sur le genre et les inégalités dans les normes en Europe) », Recueil Dalloz, 2020, n°15, p. 843   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L’urgence (pas) pour tou(te)s », La Revue des droits de l'Homme, 2020      

    Revoilà donc l’état d’urgence. La promptitude avec laquelle l’appareil politico-administratif s’est tourné vers cette formule magique en faisant voter en un temps record la loi 2020-290 du 23 mars 2020 constitue le dernier indice en date que l’état d’urgence qui avait été en vigueur du 14 novembre 2015 au 1er novembre 2017 n’a pas laissé une mémoire négative : la formule paraît encore gagnante. La loi en question ne se borne pas, loin de là, à instaurer, pour une première période initiale...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « Autonomie et vieillissement. Le regard d’une juriste », La Revue des droits de l'Homme, 2020, n°17    

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « The Mall », Revue française de droit administratif, 2020, n°5, pp. 833-849     

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Jeanne de Gliniasty, Stéphanie Hennette Vauchez, «  Caglayan Academy  », 2020  

    Le palais de justice d’Istanbul – le Istanbul Adalet Sarayi situé près du parc Caglayan – est un bâtiment des plus imposants. Il trône en majesté sur une vaste place, s’affirmant comme le second plus grand bâtiment judiciaire européen, sur une superficie de plus de 320.000 mètres carrés. Ce bâtiment, qui n’est pas sans rappeler le nouvel aéroport d’Istanbul où nous avons atterri la veille, construit dans le but de s’afficher comme le plus grand aéroport du monde, fait réellement figure de mas...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet, Florence Bellivier, « Bioéthique », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, 2019, n°9, pp. 133-146    

    Fin de vie : la « décision médicale à l’épreuve » Cette année encore, l’affaire Lambert connaît de nouveaux développements qui continuent de mettre à l’épreuve le cadre juridique applicable aux décisions d’arrêt de traitements sur les personnes inconscientes et pour lesquelles ils s’apparentent à une obstination déraisonnable. Mais bien au-delà de ce cas singulièrement dramatique, il faut prendre acte du développement conséquent d’autres contentieux comparables, qui mettent aujourd’hui à l’ép...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Jeanne de Gliniasty, Stéphanie Hennette Vauchez, «  Caglayan Academy  », 2019  

    Le présent article a été écrit à la suite d’une mission de solidarité réalisée à Istanbul du 1er au 3 juillet 2019. Depuis lors, deux évènements d’importance ont eu lieu. D’abord, le 22 juillet, l’universitaire Füsun Üstel a été libérée ; le 30, Tuna Altinel l’était à son tour. Ensuite, le 24 juillet, la Cour constitutionnelle turque a jugé que les procès intentés aux signataires de la pétition Academics for Peace violaient la liberté d’expression. Le palais de justice d’Istanbul – le Istanbu...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « La fabrique législative de l’état d’urgence : lorsque le pouvoir n’arrête pas le pouvoir », Cultures & conflits, 2019, n°113, pp. 17-41  

    « L’état d’urgence est déclaré par décret en Conseil des ministres [...]. La prorogation de l’état d’urgence au-delà de douze jours ne peut être autorisée que par la loi » : l’article 2 de la loi du 3 avril 1955  a été mis en œuvre par les décrets du 14 novembre 2015  et par les six lois de prorogation qui se sont succédé du 20 novembre 2015 au 11 juillet 2017 . C’est la première fois dans l’histoire des applications de la loi du 3 avril 1955 qu’on assiste ainsi au vote de plusieurs lois de p...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Serge Slama, Nicolas Klausser, Cédric Roulhac, Maria Kalogirou [et alii], « Ce que le contentieux administratif révèle de l’état d’urgence », Cultures & conflits, 2019, n°112, pp. 35-74   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Lisa Carayon, Marie-Xavière Catto, Alexandra Korsakoff, Marc Pichard [et alii], « Droit et genre de janvier 2018 à janvier 2019 par REGINE (Recherches et études sur le genre et les inégalités dans les normes en Europe) », Recueil Dalloz, 2019, n°15, p. 856   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Jeanne de Gliniasty, « Caglayan Academy . Retour sur une mission d’observation en soutien aux universitaires turcs (Academics for Peace) », Lettre Actualités Droits-Libertés, 2019   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Chronique de l’administration », Revue française d'administration publique , 2019, n° ° 168, pp. 957-992       

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La réponse, c'est l'Europe ! », Alternatives Économiques , 2019, n° ° 386, pp. 92-92   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Véronique Champeil-Desplats, « Contrôle de l'administration, libertés publiques, relations avec les citoyens », Revue française d’administration publique, 2019, pp. 239-250 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Nous sommes Achbita », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2019, n°1, p. 105   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Véronique Champeil-Desplats, « Chronique de l’administration »: partie IV Administration et libertés, Revue française d’administration publique, 2019, pp. 211-250   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Maria Kalogirou, Vincent Souty, Nicolas Klausser, Cédric Roulhac [et alii], « Ce que le contentieux administratif révèle de l’état d’urgence », Cultures & conflits, 2018, n°112, pp. 35-74  

    Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, alors que la France est en train de connaître des attentats particulièrement sanglants, le président de la République, François Hollande, annonce dans une allocution télévisée le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures et proclame l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire. Il s’appuie sur la loi du 3 avril 1955, adoptée dans le contexte de la guerre d’Algérie et rarement utilisée depuis, si l’on excepte les troubles en Nouvelle-Caléd...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « The State of Emergency in France: Days Without End? », European Constitutional Law Review, 2018, n°4, pp. 700-720 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « Pour une lecture dialogique du droit international des droits humains. Remarques sur les constatations du Comité des droits de l'Homme dans l’affaire Baby Loup, et quelques réactions qu’elles ont suscitées. », Lettre Actualités Droits-Libertés, 2018  

    Voici une bonne semaine que fleurissent, dans la presse généraliste, sur les réseaux sociaux et les blogs juridiques, une vague soutenue de messages et analyses dénonçant la position adoptée il y a quelques semaines par le Comité des droits de l’Homme de l’ONU à la suite de la requête déposée devant lui par Mme Afif, la puéricultrice voilée licenciée par la crèche Baby Loup. De manière étrange, plutôt que d’engager le débat sur le fond des « constatations » du Comité, qui estime que l’intéres...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « Autour de la  nouvelle laïcité  : entre droit et sciences sociales, dialogue épistémologique avec David Koussens », La Revue des droits de l'Homme, 2018, n°14    

    Posant un regard sociologique sur les débats juridiques récents en France et au Québec, David Koussens propose une analyse très stimulante qui vise d’une part à documenter l’émergence – en France, particulièrement – d’un discours articulé autour de la notion de « nouvelle laïcité » et, d’autre part, à interroger sa pertinence au regard, notamment, des risques d’essentialisation qui vont de pair avec une telle expression. Il souligne en outre qu’il convient de s’interroger sur la pertinence mê...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « Entretien avec Fionnuala Ní Aoláin, professeure de droit à l’Université du Minnesota (USA) et Rapporteure Spéciale de l’ONU pour la protection et la promotion des droits de l’Homme dans la lutte contre le terrorisme », 2018  

    Vous avez pris vos fonctions de Rapporteure Spéciale sur la promotion et la protection des droits de l’Homme dans la lutte contre le terrorisme le 1er août 2017. Quand et comment avez-vous décidé de solliciter une visite officielle en France ? Il s’agit pour moi de la première visite officielle de ce mandat. Nous construisons dès le début du mandat une liste de pays à solliciter. Il faut dire que le Rapporteur Spécial peine structurellement à obtenir des invitations. Cette institution du Rap...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Véronique Champeil-Desplats, Elsa Bourdier, Stéphanie Hennette Vauchez, Serge Slama, « Mon  univer6T  va craquer », 2018  

    Ils concourent à la formation des maîtres et à la formation tout au long de la vie. Ils ont également pour mission le développement, l'expertise et la coordination de la recherche fondamentale, appliquée, pédagogique ou technologique ainsi que la valorisation de ses résultats. Ils participent au développement scientifique et technologique en liaison avec les grands organismes de recherche et avec les secteurs sociaux et économiques concernés. Ils contribuent à la coopération entre la recherc...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Véronique Champeil-Desplats, Elsa Bourdier, Serge Slama, « Mon univer6T va craquer », La Revue des droits de l'Homme, 2018, n°14 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Olivia Bui-Xuan, Lisa Carayon, Marie-Xavière Catto, Céline Chassang [et alii], « Droit et genre : janvier 2017 - janvier 2018 », Recueil Dalloz, 2018, n°17, pp. 919-929 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La France sous état d’urgence (14 novembre 2015-1er novembre 2017) », Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2018, n°114, pp. 348-363   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Chronique de l’administration », Revue française d'administration publique , 2018, n° ° 163, pp. 645-684           

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Religious Holidays in Employment : France, Austria and Spain », European equality law review, 2018, n°2, pp. 63-77   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Florence Bellivier, « Bioéthique », 2017  

    I. L’année 2016 en quelques repères chronologiques Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, JO 27 janvier (considérée comme conforme à la Constitution par la décision n° 2015-727 du Conseil constitutionnel en date du 21 janvier 2016, JO du même jour)  Avis n° 124 du CCNE du 21 janvier 2016, « Réflexions éthiques sur l’évolution des tests génétiques liée au séquençage de l’ADN humain à très haut débit » Loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en ...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Equality and the Market: the unhappy fate of religious discrimination in Europe », European Constitutional Law Review, 2017, n°04, pp. 744-758   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « Les nouvelles frontières de la laïcité : la conquête de l’Ouest ? », Revue du droit des religions, 2017, n°4, pp. 19-32  

    Nombre de travaux, dans des champs disciplinaires divers, établissent depuis plusieurs années le passage de la laïcité comme principe d’organisation des pouvoirs publics à une laïcité axiologique, devenue valeur à respecter. Cette transformation prend appui sur des évolutions majeures de la signification juridique (i.e. des contours et du contenu) du principe de laïcité. En particulier, on observe que les personnes privées sont en effet tendanciellement attraites dans le champ d’application d...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Serge Slama, « État d'urgence : l'émergence d'un droit administratif de l'ennemi ? », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°32, p. 1801   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le niqab de retour à Strasbourg », Dalloz Actualité, 2017   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « Des usages stratégiques de l’argumentation juridique : retour sur la tierce intervention de REGINE à l’occasion de la décision du Conseil Constitutionnel n° 2015-465 QPC, conférence des présidents d’université », 2017  

    De 2011 à 2015, le programme de Recherches et Études sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe (REGINE) a conduit la première recherche d’envergure sur l’analyse féministe et genrée du droit en France. Grâce à un financement de l’Agence Nationale de la Recherche et de la Mission Recherche Droit et justice, ce programme associant une trentaine d’universitaires et doctorant-es a publié 5 ouvrages, une chronique juridique et de très nombreux articles doctrinaux, individuels ou col...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Isabelle Boucobza, « L’état d’urgence dans la durée : comédie dramatique en plusieurs actes », 2017  

    L’ensemble prend en effet désormais des allures de comédie dramatique. L’épisode estival au milieu duquel paraît cette nouvelle livraison de la Revue des Droits de l’Homme se joue en deux actes –à l’approche du deuxième anniversaire de l’état d’urgence. Acte I : l’adoption d’une 6ème (sic) loi de prorogation. L’avertissement du Conseil d’Etat, qui répète dans tous ses avis depuis celui rendu, en février 2016, sur la 2ème loi de prorogation, que l’état d’urgence est un régime d’exception qui ...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Serge Slama, « Le jour sans fin de l’état d’urgence », Dalloz Actualité, 2017   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Véronique Champeil-Desplats, Serge Slama, « Le vrai-faux avis du Conseil d'Etat sur le projet de loi portant (énième) prorogation de l'état d'urgence », 2017  

    Le 24 mai 2017, le nouveau Président de la République Emmanuel Macron annonçait son intention de demander au Parlement une nouvelle prorogation l’état d’urgence désormais en vigueur depuis le 14 novembre 2015. La prorogation pourrait aller jusqu’au mois de novembre 2017. Le Conseil d’Etat sera donc prochainement amené, en vertu de l’article 39 de la Constitution, à donner son avis sur ce projet de loi de 6ème prorogation. Prenant appui sur les cinq précédents avis rendus dans le même cadre, ...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « Des usages stratégiques de l'argumentation juridique : retour sur la tierce intervention de REGINE à l'occasion de la décision du Conseil Constitutionnel n°2015-465 QPC, conférence des présidents d'université », La Revue des droits de l'Homme, 2017, n°12 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Serge Slama, « Harry Potter au Palais Royal ? La lutte contre le terrorisme comme cape d'invisibilité de l'état d'urgence et la transformation de l'office du juge administratif », Les Cahiers de la justice, 2017, n°2, pp. 281-295   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Marc Pichard, Diane Roman, « Panorama Droit et genre », Recueil Dalloz, 2017, pp. 935-946 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Serge Slama, « Le droit administratif de l'état d'urgence dans la durée », Actualité juridique Droit administratif, 2017, n°03, p. 137   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Chronique de l’administration », Revue française d'administration publique , 2017, n° ° 160, pp. 1289-1320       

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Harry Potter au Palais royal ? La lutte contre le terrorisme comme cape d'invisibilité de l'état d'urgence et la transformation de l'office du juge administratif », Les Cahiers de la Justice , 2017, n° ° 2, pp. 281-298    

    RésuméLes mesures administratives prises au coeur ou en marge de l'état d'urgence, au nom de la lutte contre le terrorisme, impriment une marque durable dans le fonctionnement de l'appareil d'État et de l'appareil juridictionnel à travers leurs développements contentieux. Sans bouleverser totalement la justice administrative et ses modes de fonctionnement, l'office du juge en est singulièrement altéré car ce dernier peine à cantonner les effets de dissémination d'une logique de l'exception au coeur de l'appareil administratif.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Is French Laïcité Still Liberal? The Republican Project under Pressure (2004-15) », Human Rights Law Review, 2017, n°2, pp. 285-312   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les nouvelles frontières de la laïcité : la conquête de l'Ouest », Revue du droit des religions, 2017, n°3 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « Des usages stratégiques de l’argumentation juridique : Retour sur la tierce intervention de REGINE à l’occasion de la décision du Conseil constitutionnel n° 2015-465 QPC, Conférence des présidents d’université, », La Revue des droits de l'Homme, 2017   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Un Frexit des droits de l’homme ? », Délibérée, 2017, n°1, p. 59 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Florence Bellivier, « Bioéthique », 2016  

    I. L’année 2015 en quelques repères (hors « coups de projecteur ») Fin de vie Saisie dans cette affaire que nous avions commentée dans ces Cahiers (2014-4, p. 227 et s.), la Cour européenne des droits de l’homme juge que les dispositions du droit français relatives à l’arrêt de traitement sont conformes aux articles 2, 3, 6 et 8 de la Convention (5 juin 2015, Lambert et autres c/ France, requête no 46043/14). Le 6 juillet, elle a rejeté la demande en révision formée par les parents de Vincen...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Nicolas Hervieu, « Burkini : Entretien croisé des Professeurs Stéphanie Hennette-Vauchez et Joël Andriantsimbazovina sur la décision du Conseil d'Etat », Lettre Actualités Droits-Libertés, 2016 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Daniel Borrillo, Lisa Carayon, Marie-Xavière Catto, Amélie Dionisi-Peyrusse [et alii], « Lettre ouverte à Lexis-Nexis : à propos de l’édito de M. Jean Hauser  Phéromones  », 2016  

    Madame, Monsieur, Vous avez publié dans le numéro du 30 mai 2016 de la Semaine juridique édition générale un édito signé de M. Jean Hauser, intitulé « Phéromones » et portant sur le harcèlement sexuel. Nous exprimons notre étonnement – et nous employons ici un euphémisme – face à ce texte, dont la lecture a suscité chez nous les commentaires suivants. M. Hauser affirme tout d’abord : « à l'heure où tout romantisme est exclu, les phéromones sont la version scientifique de ce qu'on appela jadis...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, «  …les droits et libertés que la constitution garantit  : quiproquo sur la QPC ? », 2016  

    Six ans déjà. La QPC a atteint, c’est probable, quelque chose comme un rythme de croisière. Si les premières années suivant l’entrée en vigueur de la nouvelle procédure ont pu être marquées, aux dires de certains acteurs et observateurs, par des usages spécifiques de la QPC liés à l’effet d’aubaine et à l’appel d’air crées par la nouveauté, on peut gager qu’il en va désormais différemment que la procédure est routinisée. On cherche dès lors à interroger ici la QPC ordinaire, celle qui est ent...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Cyril Wolmark, « Plus vous discriminez, moins vous discriminez. A propos des conclusions de l'avocat générale dans l'affaire CJUE Achbita, C-157/15 », Semaine sociale Lamy, 2016, n°1728, pp. 5-8 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « ... les droits et libertés que la constitution garantit : quiproquo sur la QPC ? », La Revue des droits de l'Homme, 2016, n°10     

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Olivia Bui-Xuan, Lisa Carayon, Marie-Xavière Catto, Juliette Gaté [et alii], « Droit et genre : janvier 2015 - mars 2016 », Recueil Dalloz, 2016, n°16, pp. 915-926 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Olivia Bui-Xuan, Lisa Carayon, Céline Chassang, Céline Fercot [et alii], « Droit et genre de janvier 2016 à décembre 2016 par REGINE (Recherches et études sur le genre et les inégalités dans les normes en Europe) », Recueil Dalloz, 2016, n°16, p. 915   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Marc Pichard, Diane Roman, « Panorama Droit et genre », Recueil Dalloz, 2016, pp. 915-926 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Chronique de l’administration », Revue française d'administration publique , 2016, n° ° 159, pp. 879-921   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Séparation, garantie, neutralité... les multiples grammaires de la laïcité », Les Nouveaux Cahiers du Conseil constitutionnel , 2016, n° ° 53, pp. 9-19   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Séparation, garantie, neutralité... les multiples grammaires de la la\ıcité », Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2016, n°53, pp. 9--19 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Urgence pour les libertés », Mouvements : des idées et des luttes, 2016 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Malik Boumediene, Marie-Xavière Catto, Véronique Champeil-Desplats, Céline Fercot [et alii], « Être Charlie », La Revue des droits de l'Homme, 2015, n°7    

    Au lendemain des massacres perpétrés les 7, 8 et 9 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Cacher, on s’en souvient, le slogan de soutien et de solidarité « Je suis Charlie » s’est diffusé à l’ensemble de la planète. Cinq mois plus tard, comment faire perdurer le mélange de solidarité et de vigilance qu’il entendait porter ? La solidarité (« Je suis Charlie »), c’est d’abord la réaffirmation de la liberté d’expression comme principe cardinal des ordres juridiques d...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Florence Bellivier, « Bioéthique », 2015  

    L’année 2014 en quelques repères (hors « coups de projecteur ») Cass., crim., 7 janvier 2014, no 11-87.456 : nouveau rebondissement dans l’affaire de l’hormone de croissance concernant l’indemnisation au civil : la cassation n’étant prononcée que sur le terrain de la faute civile, la relaxe reste maintenue sur le plan pénal. La cour d’appel de Paris devra donc statuer sur les demandes indemnitaires des parties civiles. Cass., civ. 1re, 22 janvier 2014, no 12-35.023 : la Cour prend partie dans...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Olivia Bui-Xuan, Lisa Carayon, Amélie Dionisi-Peyrusse, Alexandra Korsakoff [et alii], « Droit et genre de janvier 2014 à janvier 2015 par REGINE (Recherches et études sur le genre et les inégalités dans les normes en Europe) », Recueil Dalloz, 2015, n°17, pp. 1007-1020   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Marc Pichard, Diane Roman, « Panorama Droit et genre », Recueil Dalloz, 2015, pp. 1007-1020 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « More Women - But Which Women? The Rule and the Politics of Gender Balance at the European Court of Human Rights », European Journal of International Law, 2015, n°1, pp. 195--221 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Pourquoi l'affaire Lambert n'en finit pas », BioLaw Journal - Rivista di BioDiritto, 2015, n°3, pp. 152--155 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Florence Bellivier, « Bioéthique », 2014  

    Introduction En guise de levée de rideau sur la chronique « Bioéthique » des Cahiers nouvelle mouture, il faut d’emblée souligner combien « la bioéthique » est rétive à la délimitation d’un champ. On se bornera dès lors ici à donner quelques points de repère et éléments de cadrage pour expliciter les critères retenus pour traiter, ou non, de telle ou telle question dans la présente chronique. Historiquement, la bioéthique est apparue comme une interrogation de type moral (et, souvent, informé...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Stéphanie Hennette Vauchez, « Deux poids, deux mesures : GPA, congé maternité de la mère commanditaire et procréation en droit de l’Union européenne », 2014  

    La gestation pour autrui à la Cour de Justice de l’Union Européenne ? Improbable évolution que celle qui voit le plateau de Kirchberg devenir l’une des scènes juridiques sur lesquelles se dénouent certains des plus poignants drames éthiques contemporains. Qui aurait pu prévoir, en effet, que le juge du marché serait ainsi amené à trancher des questions de bioéthique – celui-là même qui, en 1957, se voyait confier un office tout entier orienté autour de la construction d’un marché intérieur, b...

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Marc Pichard, Diane Roman, « Panorama Droit et genre », Recueil Dalloz, 2014, pp. 954-967 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Deux poids, deux mesures : GPA, congé maternité de la mère commanditaire et procréation en droit de l'Union européenne », Lettre Actualités Droits-Libertés, 2014 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Delphine Autem, Lisa Carayon, Isabelle Boucobza, Amélie Dionisi-Peyrusse [et alii], « Droit et genre de janvier 2013 à janvier 2014 par REGINE (Recherches et études sur le genre et les inégalités dans les normes en Europe) », Recueil Dalloz, 2014, n°16, p. 954   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « F. Rochefort, M.-E. Sanna, Normes Religieuses et Genre, Armand Colin, 2013 », International Journal for the Semiotics of Law / Revue internationale de sémiotique juridique, 2014 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L’Altra: la straniera. Figura retorica centrale delle guerre giuridiche nel dibattito francese sulla laicità (2004-2013) », Ragion Pratica, 2013, n°22013, pp. 471-490   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Marc Pichard, « Panorama Droit et genre », Recueil Dalloz, 2013, pp. 1235-1248 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Éric Millard, Pierre Brunet, Véronique Champeil-Desplats, « Mariage pour tous, les juristes peuvent-ils parler au nom du droit ? », Recueil Dalloz, 2013, pp. 784-785 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « La procréation est-elle devenue une question de choix ? La question du genre dans le droit médical et biomédical français », Canadian Journal of Women and the Law / Revue Femmes et Droit, 2013, n°2, pp. 384-406   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « La parité est hors du pré, Commentaire de CE, Ass., 7 mai 2013, CFTC et Force Ouvrière, n°362280 », Revue française de droit administratif, 2013, n°4, pp. 882-889 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « Seul le législateur peut imposer la parité hommes femmes sur les listes de candidats aux élections aux chambres d'agriculture », Revue française de droit administratif, 2013, p. 883 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Anne Danis-Fatôme, Laurence Sinopoli, « L'enseignement universitaire clinique du droit (EUCLID) », Recueil Dalloz, 2012, n°10, p. 672   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Théories du genre et théorie du droit », Savoir/Agir , 2012, n° ° 20, pp. 53-59   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'embryon de l'Union », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012, n°2, p. 355 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Charlotte Girard, « Théories du genre et théorie du droit », Savoir/Agir, 2012, n°20, p. 53 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Charlotte Girard, « Théorie du droit et théories du genre », Savoir/Agir, 2012, n°20 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'embryon européen - à propos de l'arrêt Brüstle (CJUE, 18 oct. 2011) », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Hard Case en vue ? Le Conseil d'Etat et l'anonymat du donneur de gamètes », Actualité juridique Droit administratif, 2012, p. 2115 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Discrimination indirecte, genre et liberté religieuse : encore un rebondissement dans les affaires du voile », Actualité juridique Droit administratif, 2012, pp. 163--167 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L’embryon de l’Union »: à propos de l’arrêt Brüstle (CJUE, 18 oct. 2011), RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012, n°2, pp. 355-368 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le collaborateur occasionnel du service public nouveau est arrivé », Actualité juridique Droit administratif, 2011, n°19, p. 1049   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Biomedicine and EU law: unlikely encounters? », Legal Issues of European Integration, 2011, n°1, p. 5 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Vademecum à l'usage de la Cour européenne des droits de l'homme La théorie féministe du droit au secours d'une juridiction menacée de splendide isolement », Recueil Dalloz, 2011, n°20, p. 1360   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « A Human Dignitas? Remnants of the Ancient Legal Concept in Contemporary Dignity Jurisprudence », International Journal of Constitutional Law, 2011, n°1, pp. 32--57 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Vademecum à l'usage de la Cour européenne des droits de l'homme »: la théorie féministe du droit au service d’une juridiction menacée de ‘splendide isolement’, Recueil Dalloz, 2011, p. 1360   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Graciela Nowenstein, « L'Europe au service du droit des droits de l'homme », Politix, 2010, n°1, p. 57 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Droit communautaire et bioéthique: improbable rencontre ? », Grande Europe, 2010, n°22 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Redécouvrir le préambule de la Constitution, ou l'éthique minimale appliquée à l'expertise constitutionnelle », Revue française de droit administratif, 2009, n°03, p. 397   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'émergence d'un droit communautaire de la biomédecine », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2009, n°01, p. 21   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Conseil génétique et responsabilité : l'embarrassante question du concours de la victime à la survenance d'un dommage », Actualité juridique Droit administratif, 2009, n°04, p. 216   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Droits de l'homme et tyrannie : de l'importance de la distinction entre esprit critique et esprit de critique », Recueil Dalloz, 2009, n°04, p. 238   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « WORDS COUNT: HOW INTEREST IN STEM CELLS HAS MADE THE EMBRYO AVAILABLE—A LOOK AT THE FRENCH LAW OF BIOETHICS », Medical Law Review, 2009, p. 52 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Graciela Nowenstein, « DIRE LA MORT ET FAIRE MOURIR Tensions autour de la mort encéphalique et la fin de vie en france », Sociétés contemporaines, 2009, p. 168   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'émergence d'un droit communautaire de la biomédecine : paradoxes et enjeux », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2009, n°1, pp. 21-45 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Droits de l’homme et tyrannie : de la distinction entre esprit critique et esprit de critique », Recueil Dalloz, 2009, pp. 238-243 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La responsabilité à raison d'une contamination post-transplantationnelle : un choix de politique jurisprudentielle », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2008, n°03, p. 519   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Une dignitas humaine ? Vieilles outres, vin nouveau », Droits : Revue française de théorie juridique, 2008, n°2, p. 59 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Oxymore ou Tautologie. La notion de Judicial Politics expliquée par la théorie du droit américaine contemporaine », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2008, n°24, pp. 90-93 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « Critiquer n’est pas salir, comparer n’est pas faiblir », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°17, p. 881   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « When ambivalence enables prevalence: leads for explaining recent Western legal orders’ infatuation for the human dignity principle », EUI Working Paper LAW, 2007, n°37   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « Pour un enseignement clinique du droit », Les Petites Affiches, 2006, n°218219, pp. 3-7 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le dispositif anti-Perruche : aller-retour Paris-Strasbourg », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°23, p. 1272   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La loi n° 2004-800 du 6 août 2004 : vers la fin de l' exception bioéthique ? », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2005, n°02, p. 185   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La loi n°2004-800 du 6 août 2004 : vers la fin de “l’exception bioéthique ? », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2005, pp. 185-194 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Kant contre Jéhovah ? », Recueil Dalloz, 2004, n°44, p. 3154   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « De la chance d'être parents », Actualité juridique Droit administratif, 2004, n°28, p. 1546   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les rapports entre droit et science au prisme du droit de la bioéthique, ou les larmes du crocodile », Cosmopolitiques, 2004, n°8, pp. 41-53 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Kant contre Jéhovah. Refus de soins et dignité de la personne humaine »: Analyse critique des usages doctrinaux et (para)-juridictionnels de l’argument kantien dans les affaires de refus de soins, Recueil Dalloz, 2004, n°447185, pp. 3154-3160 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Much ado about nothing ? Retour sur le dispositif anti-Perruche dans la loi du 4 mars 2002 », Actualité juridique Droit administratif, 2003, n°38, p. 2049   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les cellules souches ne sont pas des embryons », Actualité juridique Droit administratif, 2003, n°29, p. 1563   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'application dans le temps de la loi relative aux droits des malades », Actualité juridique Droit administratif, 2003, n°27, p. 1459   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Responsabilité sans faute et enrichissement sans cause », Actualité juridique Droit administratif, 2002, n°18, p. 1195   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Actes administratifs », Actualité juridique Droit administratif, 2001, n°02, p. 188   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La présomption de consentement du défunt aux prélèvements d’organes, un principe exorbitant, mais incontesté », Revue de la Recherche Juridique - Droit prospectif, 2001, n°1, pp. 183-228 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Splendeurs et misères de la parité. Une analyse du débat relatif à l’adoption de la loi constitutionnelle du 8 juillet », L'Astrée , 2000, n°13, pp. 7-17 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'euthanasie est-elle pensable en droit ? », Les cahiers de la Sécurité Intérieure, 1997, n°29     

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, « Gender Balance in International Adjudicatory Bodies », Max Planck Encyclopedia of International Procedural Law, Oxford University Press, 2019   

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, Julien Talpin, Antonio Delfini, Marie-Hélène Bacqué, Romain Badouard [et alii], Une citoyenneté réprimée. 100 cas de restrictions des libertés associatives, 12 pistes pour mieux les protéger, 2020, 49 p.   

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Maria Kalogirou, Nicolas Klausser, Cédric Roulhac, Serge Slama [et alii], L’état d’urgence au prisme contentieux: analyse transversale de corpus, 2018, pp. 166-260   

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, Corinne Desforges, Jean-Luc Pissaloux, Didier Supplisson, Frédéric Edel [et alii], Chronique de l’administration, Institut international d'administration publique - École nationale d'administration (ENA) - Institut national du service public (INSP), 2021, pp. 449-480     

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Antoine Fouilleron, Jean-François Monteils, Jean-Luc Pissaloux, Didier Supplisson [et alii], Chronique de l’administration, Institut international d'administration publique - École nationale d'administration (ENA) - Institut national du service public (INSP), 2020, pp. 1015-1055                 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Antoine Fouilleron, Jean-François Monteils, Jean-Luc Pissaloux, Didier Supplisson [et alii], Chronique de l’administration, Institut international d'administration publique - École nationale d'administration (ENA) - Institut national du service public (INSP), 2019, pp. 1093-1126             

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Antoine Fouilleron, Jean-François Monteils, Jean-Luc Pissaloux, Didier Supplisson [et alii], Chronique de l’administration, Institut international d'administration publique - École nationale d'administration (ENA) - Institut national du service public (INSP), 2018, pp. 145-186 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Juliette Gaté, Marc Pichard, Diane Roman, Droit et Genre, 2013 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Juliette Gaté, Marie-Laure Gély, Céline Ingelaere, Charlotte Girard [et alii], Le harcèlement sexuel : une dépénalisation qui fait mauvais genre, 2012 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Constitutionnalisation de l’avortement : entre kairos et phronesis, 2024 

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, « A la gauche des facultés de droit(e) », le 14 juin 2024  

    Journée organisée par le CERCRID (Université Jean Monnet St-Etienne) et le CHAD (Université Paris Nanterre).

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Préférences & Discriminations », le 06 juin 2024  

    Colloque organisé par l'ISJPS, Université paris 1 Panthéon-Sorbonne - CNRS, avec le CREDOF (Université Paris Nanterre - CTAD).

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les frontières de la vie et la mort », le 04 avril 2024  

    Colloque organisé par l'IRENEE, Université de Lorraine sous la direction scientifique de Maria Fartunova-Michel, MCF HDR en droit public, Eléonore Gigon, Fanny Grabias, MCF en droit public et Ludivine Laurent Starck, Ingénieure de recherche et Docteur en science politique - Université de Lorraine/IRENEE

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Loi de 2004 sur la laïcité : 20 ans après ? », le 14 mars 2024  

    Colloque organisé par la faculté de droit, Université Savoie-Mont Blanc sous la direction scientifique de Clément Benelbaz, MCF HDR en droit public, Univ. Savoie Mont Blanc - Dominique Lagorgette, Professeure en sciences du langage, Univ. Savoie Mont Blanc et Hanane Karimi, MCF en sociologie – LinCS- Univ. de Strasbourg

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les sociétés savantes : quel intérêt pour la (jeune) recherche ? », le 27 février 2024  

    Table ronde organisée par Aurore Gaillet, Professeure, Université de Toulouse, Marie Gren, Professeure, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et Nicoletta Perlo, Maître de conférences, Université de Toulouse, Section française d'ICON'S

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La privatisation de l’espace public », le 19 janvier 2024  

    Atelier organisé par le Centre de Recherches en Droit Public - CRDP, Université Paris Nanterre

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Tensions et mutations contemporaines au coeur du régime français de laïcité : l'école comme laboratoire », le 01 décembre 2023  

    Conférence organisée par l'Ecole doctorale Droit et science politique, Université de Montpellier.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Droit et genre en France : un premier bilan ? », le 17 novembre 2023  

    Dixième anniversaire du Programme REGINE - Recherches et Etudes sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe, Université Paris Nanterre.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'enseignement des droits de l'homme dans les Facultés de droit », le 10 novembre 2023  

    Comme discipline académique, l’émergence de l’enseignement des droits de l’homme (les nommer est déjà un enjeu) puis son évolution n’ont rien d’évident. C’est à comprendre le processus historique qui a donné leur forme aux enseignements actuels et à en dresser le bilan que s’attache cette journée d’étude, organisée à la Faculté de droit de Grenoble, qui a toujours tenu une place de premier plan pour cette matière. Les actes de la journée seront publiés dans la Revue d’histoire des Facultés de droit.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Nettoyer (les locaux de) l'administration », le 28 septembre 2023  

    Colloque organisé par le CRJ, Université Grenoble-Alpes sous la direction scientifique de Julie Arroyo, Maîtresse de conférences en droit public, et Léo Vanier, Professeur de droit public

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les frontières de l'appartenance : explorer l'immobilité des individus », le 21 juin 2023  

    Colloque organisé par l'Equipe méditerranéenne de recherche juridique (UR 7311), Université de Corse sous la responsabilité scientifique du Pr. Jules Lepoutre et de Mme Perrine Dumas

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Mots interdits et tabous », le 30 mai 2023  

    Organisée dans le cadre du lancement de la Chaire collective de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d'expression (COLIBEX) par le CTAD, Université Paris-Nanterre

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le procès des attentats terroristes du 13 novembre 2015 vu par les sciences sociales », le 10 novembre 2022  

    Journées organisées par l'équipe de recherche ProMeTe, le Centre d'études européennes et de politique comparée et le CERI, avec le soutien du Centre Schaeffer de l'American University of Paris sous la direction scientifique de Sharon Weill, American University of Paris; Sandrine Lefranc, Sciences Po-CEE et Nadia Marzouki, Sciences Po-CERI

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La laïcité, limite à la liberté de religion ? », le 17 octobre 2022  

    Organisé par le CECOJI (Centre Étude et de COpération Juridique Interdisciplinaire) et l'ERDP (Equipe de Recherche en Droit Privé), Université de Poitiers sous la direction de Céline Lageot, Professeur de droit public, Université de Poitiers et de Fabien Marchadier, Professeur de droit privé, Université de Poitiers

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le(s) droit(s) à l’épreuve de la non-binarité », le 15 septembre 2022  

    Organisé par le CRLD, Université d'Evry Paris-Saclay sous la direction scientifique d’Olivia Bui-Xuan

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La démocratie en état d’urgence », le 20 avril 2022  

    Organisée par le centre d'études et de recherches sur l'administration publique (CERAP) et l'ISJPS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Du droit international et des femmes », le 12 avril 2022  

    Organisée par Franck Latty, CEDIN et Anne-Charlotte Martineau, CTAD, Université Paris Nanterre.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Repair - Violences sexuelles : changer les représentations, repenser la prise en charge », le 03 mars 2022  

    Organisé sous la direction scientifique de Bérénice Hamidi, Professeure en études théâtrales à l’Université Lumière Lyon 2, Gaëlle Marti, Professeure de droit public à l’université Jean Moulin Lyon 3

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le Conseil d’Etat et les libertés demain : réflexion prospective sur les défis à venir », le 16 juin 2021  

    4ème séance du Séminaire alternatif virtuel "Les états d’urgence : le rôle du Conseil d’Etat dans la protection des libertés"

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les interprétations concurrentes de la constitution », le 20 mai 2021  

    Organisé par le CTAD, Paris-Nanterre sous la direction de Patricia Rrapi, Maîtresse de conférences en droit public, Université Paris Nanterre

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Sous le feu de la critique », le 01 avril 2021  

    Organisée par l’Université Paris Nanterre, Centre de théorie et Analyse du droit

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le Conseil d’Etat et les libertés aujourd’hui : exemples choisis », le 03 mars 2021  

    3e webinaire alternatif du cycle "Les états d'urgence : le rôle du Conseil d'Etat dans la protection des libertés", co-organisé par Paul Cassia, Stéphanie Hennette-Vauchez, Olga Mamoudy et Serge Slama.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le Conseil d’Etat et les libertés : remise en perspective historique », le 09 décembre 2020  

    Séminaire alternatif virtuel co-organisé par Paul Cassia, Stéphanie Hennette-Vauchez, Olga Mamoudy et Serge Slama

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Etats d’urgence et Conseil d’Etat : contre-pouvoir ou co-producteur ? », le 14 octobre 2020  

    Séminaire co-organisé par Paul Cassia, Stéphanie Hennette-Vauchez, Olga Mamoudy et Serge Slama

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Fait religieux et management : quelles méthodes de recherche pour un sujet sensible ? », le 05 mars 2020  

    Organisé par l’Université Paris-Descartes sous la direction scientifique du Pr Martine Brasseur, de M. Olivier Guillet et de M. Jean-Christophe Volia

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Repenser le travail en prison - Contenu, organisation et droits des travailleurs en prison », le 27 février 2020  

    Organisé par l’IFG, Université de Lorraine, le Comptrasec, Université de Bordeaux - CNRS, l'IRERP, Université Paris Nanterre, et le CERCRID, Université Jean-Monnet Saint-Etienne - CNRS.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Journée d'étude des doctorant-e-s du CTAD », le 30 janvier 2020 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les usages scientifiques de l'approche intersectionnelle », le 28 novembre 2019  

    Colloque international et interdisciplinaire porté par le Réseau International et Interdisciplinaire sur l’Intersectionnalité (RII)

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les savoirs hétérogènes du droit pénal », le 19 juin 2019  

    Doctoriales du CDPC, Paris Nanterre

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La routinisation de l'état d'urgence ? », le 27 mai 2019  

    Organisé par la section LDH de l’EHESS, l’ISP - Université Paris Nanterre/CNRS et la section LDH de l'Université Paris Nanterre

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Loi "anti-casseurs" : quel bilan de la casse ? », le 16 avril 2019  

    Organisée par le CREDOF, le CDPC et la section Nanterre Université de la Ligue des Droits de l’Homme

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Touche pas à nos vieux ! », le 24 janvier 2019  

    Organisé pour l’UFR-DSP, Université Paris Nanterre par Camille Bourdaire-Mignot et Tatiana Gründler

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les concepts centraux du droit des droits de l'homme : aspects critiques », le 25 octobre 2018 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les limites du marché : la marchandisation de la nature et du corps », le 13 septembre 2018  

    Journées interdisciplinaires (Philosophie - Droit - Économie) organisées par E.Bertrand, M.X. Catto et A.D. Mornington pour l’ISJPS

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Contre-révolutions et contre-insurrections », le 06 juin 2018  

    Organisée par le Columbia center for critical thought à l'EHESS

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Repenser la pédagogie, l’évaluation et le temps universitaire : réflexions sur l’enseignement en droit », le 30 mai 2018  

    Organisée par l'équipe de recherche Louis Josserand

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L’état d’urgence : bilan et perspectives », le 11 avril 2018  

    Organisé par la commission des Lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Ce qui reste(ra) toujours de l’urgence », le 06 avril 2018  

    Organisé par l’Université Paris Nanterre, le CREDOF et le CTAD

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Discriminations & Fait religieux », le 30 mars 2018  

    Journée de formation des acteurs de la justice - GIP La Laïcité dans la Justice organisée par l’Équipe de droit public de Lyon sous la direction scientifique de Marie-Laure Basilien-Gainche

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les libertés de circulation hors l’économie vues sous l’angle des droits fondamentaux », le 08 décembre 2017  

    Organisé à l'occasion du 60ème anniversaire du Traité de Rome, par le CEJEC, le CRDP et la FIND

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les aspects institutionnels et économiques d’un budget de la zone euro », le 20 novembre 2017  

    atelier de démocratisation de l’Europe de l'Institut de droit comparé

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le droit administratif de l’état d’urgence », le 28 septembre 2017 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Le juge régulateur du fait religieux ou juger sans préjugé », le 23 juin 2017  

    Organisé par l’UMR DRES 7354 - Equipe droits et religions avec le soutien de la Mission de recherche Droit et Justice

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les discriminations fondées sur le sexe, l'orientation sexuelle et l'identité de genre », le 10 mai 2017 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La manifestation des convictions religieuses dans l’entreprise après les arrêts de la CJUE du 14 mars 2017 », le 27 mars 2017 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Les États généraux de la recherche sur le Droit et la Justice », le 30 janvier 2017 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Autour du livre « L’analyse juridique de (x). Le droit parmi les sciences sociales » », le 27 janvier 2017 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'Europe comme laboratoire du "droit global": l'occasion de renouveler l'interrogation théorique sur les tensions entre droits de l'Homme et démocratie », La démocratie: du crépuscule à l'aube ? : actes du colloque des 13 juin et 14 juin 2013, Nanterre, le 13 juin 2013 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Résistance et résilience des pactes internationaux de protection des droits de l'homme à une société internationale post-moderne », le 16 décembre 2016  

    Organisé par le CEDIN et le CREDOF sur les 50 ans des Pactes de New York : pacte international relatif aux droits civils et politiques, pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « L'état d'urgence : de l'exception à la banalisation », le 24 novembre 2016  

    Organisé par l’UMR 7074 Centre de Théorie et Analyse du Droit avec la participation de Monsieur Jacques Toubon, Défenseur des droits.

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « A qui appartient le droit ? », le 19 février 2016  

    Deuxième Colloque du Réseau des Cliniques Juridiques Francophones organisé par l’École de Droit de Sciences Po et l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Précision et droit de l'homme », le 05 février 2015  

    Organisé par l'Université Paris-Nanterre

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Théorie féministe et Libertés de circulation : deux regards décalés sur la GPA », La procréation pour tous ?, Brest, le 16 mai 2014 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « Bl. Bachofen, "L'énigme de la confiance et ses enjeux juridiques" », le 06 janvier 2014 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Charlotte Girard, « La "nouvelle laïcité" ou le genre caché de la neutralité religieuse », Le droit français au prisme du genre, Paris, le 07 novembre 2013 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, « La dignité, socle des droits fondamentaux de la personne dé-tenue », Les OGM en questions: sciences, politique et droit ; actes du colloque des 17 et 18 septembre 2009, Paris, le 26 janvier 2012 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, « La procréation est-elle vraiment devenue une question de choix ? La question du genre dans le droit médical et biomédical », Colloque international "Droit, sciences et techniques, quelles responsabilités ?", Paris, le 25 mars 2011 

  • Stéphanie Hennette-Vauchez, « Il suffira d’une crise... ». Perspectives internationales croisées sur le droit à l’avortement 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, L'école (publique et privée) et la République 

    Stéphanie Hennette-Vauchez, La propriété de son corps et la prostitution 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Naira Gomes Guaranho de Senna, Les mobilisations politiques du droit autour du problème de la prostitution : d'une cause politique à une question constitutionnelle, thèse soutenue en 2023 à Paris 10, membres du jury : Bethânia de Albuquerque Assy (Rapp.), Antonio Pele (Rapp.), Éric Millard    

    À partir d'un cadre d'analyse sur les usages politiques du droit, cette thèse rendre compte des mobilisations mises en place par les mouvements sociaux organisés autour du problème public de la prostitution lors de son processus de cadrage. Le recours au droit, compris comme langage et procédure, est utilisé de manière stratégique et constitutive, autant pour traduire les griefs que les objectifs des acteurs collectifs, créant ainsi une cause politique orientée par un projet normatif de transformation sociale et politique. Dans ce processus, la grammaire des droits fondamentaux de l'homme préconise symboliquement le façonnement de cadres d'interprétation et de solutions pour l'enjeu en question. À partir de ces prémices, la problématique de notre recherche se concentre sur le conflit politique particulier entre deux cadres juridiques radicalement opposés. D'une côté, la cause politique abolitionniste s'épanouit avec un cadrage juridique de criminalisation du recours à la prostitution de personnes majeures et garantit le droit de sortir de la prostitution. De l'autre côté, le second cadrage prend forme avec la décriminalisation et la légalisation du travail sexuel fondées sur un cadre de droits de liberté lié à la vie privée et d'égalité lié au droit au travail, mené par la cause politique du travail sexuel. Après avoir décrit la formation de ces deux cadres juridiques divergentes, nous analysons la transposition du conflit vers l’arène judiciaire, à l’occasion de la question prioritaire de constitutionnalité 761 de 2018. Le Conseil constitutionnel devient ainsi la scène de cette affaire de juridicisation centrée sur le problème de la prostitution. Finalement, l’avancée de l’institutionnalisation de la politique abolitionniste au détriment de la cause du travail sexuel s'examine d'après la trajectoire de formation de causes politiques, grâce à une grammaire de droits, et du recours à la juridiction constitutionnelle, comme opportunité saisie pour les mouvements sociaux du travail sexuel à la résistance de son achèvement.

    Claire Langlais-Fontaine, L'identité en droit conventionnel de la non-discrimination : éprouver l'hypothèse d'un tournant "identitaire" dans la jurisprudence de la Cour EDH, thèse soutenue en 2023 à Paris 10, membres du jury : Olivia Bui-Xuan (Rapp.), Delphine Tharaud (Rapp.), Hélène Surrel et Thomas Hochmann  

    Selon une critique régulièrement adressée à la Cour européenne des droits de l'homme, sa jurisprudence exacerberait l'individualisme et favoriserait le communautarisme, compris comme le fait de différencier les individus en fonction de leur appartenance à des groupes identitaires minoritaires. La question est d'autant plus importante qu'elle intervient dans un contexte plus généralisé de repli des ordres juridiques nationaux sur eux-mêmes, et de remise en cause des ordres juridiques supranationaux, notamment européens. Si ces critiques visent l'ensemble de la jurisprudence européenne, elles ont un écho particulier en droit de la non-discrimination. La matière connaît en effet un débat juridique et de philosophie politique relatif à la remise en cause supposée de l'universalisme ou du principe universaliste d'égalité, lesquels se trouveraient remplacés par d'autres paradigmes tels que le communautarisme ou le différentialisme. Ces critiques peuvent donc être analysées à la lumière des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme relatives au principe de non-discrimination (art. 14) de manière à établir leur correspondance au droit positif. L'identité est bien présente dans la jurisprudence conventionnelle de la non-discrimination, non seulement s'agissant des liens entre les motifs de discrimination et les caractéristiques identitaires des personnes, mais également du fait des évolutions du droit au cours des années 2000. L'emploi de cette notion ne conduit toutefois pas à remettre en cause les principes universalistes au fondement du principe de non-discrimination, à savoir l'indifférence aux différences et la conception individualiste du sujet de droits.

    Clément Lanier, La discrimination permise. Le droit de la non-discrimination à travers le prisme de ses exceptions, thèse en cours depuis 2022  

    Le droit de la non-discrimination est un droit souvent considéré comme complexe et peu lisible, notamment en raison de l'éclatement des sources et de la profusion des critères prohibés de discrimination ; mais aussi en raison du manque de clarté quant à ses limites. La présente thèse entend étudier le droit de la non-discrimination à rebours, prenant pour point de départ un panorama de ses exceptions (expressément prévues dans certains domaines où il s'applique) comme de ses exemptions (domaines dans lesquels il ne s'applique pas parce qu'il est mis en échec par d'autres impératifs juridiques de même valeur). L'ambition de la démarche est alors de de révéler, via une analyse a contrario, les logiques fondamentales qui meuvent le droit de la non-discrimination. Il conviendra donc de dresser un panorama complet des exceptions et exemptions au droit de la non-discrimination. Une systématisation sera ensuite menée : peut-on dégager une grille de lecture jurisprudentielle ? Comment les exceptions et les exemptions sont-elles conçues et sur quoi se fondent-elles ? L'objectif in fine est ainsi, grâce à l'identification de ces points de tension du droit de la non-discrimination, de réfléchir aux valeurs effectivement protégées par ce droit.

    Valeria Fiorillo, Négationnisme : phénoménologie et réglementation juridique, thèse soutenue en 2022 à Paris 10 sous la direction de Alessandro Tesauro, membres du jury : Camille Broyelle (Rapp.), Corrado Caruso (Rapp.)  

    L'étude vise à évaluer la pertinence de l'intervention du droit dans la régulation du phénomène complexe du négationnisme de la Shoah. L'ouvrage s'ouvre sur une reconstitution logico-chronologique du phénomène du négationnisme, qui met en évidence le parcours évolutif de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. À cette fin, il a été jugé nécessaire de distinguer le négationnisme de deux phénomènes "voisins" : le discours de haine, qui fait déjà l'objet de sanctions pénales dans le système juridique italien et dans la plupart des États européens, et le révisionnisme historique, qui doit au contraire être considéré comme légal (et protégé par la Constitution), dans la mesure où il se caractérise par une recherche historique menée selon une méthode scientifique. Une partie importante de l'ouvrage est ensuite consacrée à l'identification des justifications et des limites à la liberté de manifestation de la pensée qui constituent la toile de fond du discours sur la nécessité de sanctionner ou non les propos négationnistes. Ce discours est ensuite reconstruit à la lumière de l'expérience comparative européenne et de la CEDH en la matière, que l'on tente de systématiser. Dans les derniers chapitres, l'autrice s'attache à présenter des observations critiques sur les aspects problématiques de la criminalisation du discours négationniste, tant en ce qui concerne le(s) bien(s) juridique(s) protégé(s) que la relation problématique entre vérité historique et vérité juridique. En conclusion, Cette étude a révélé que la prohibition du négationnisme ne peut être légitimé que dans les cas où il atteint le seuil de l'incitation à la violence. Dans tous les autres cas, le négationnisme devrait relever de la protection de la liberté d'expression.

    Bénédicte Bourgeois, Agir sur le droit via l'action en justice, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Liora Israel  

    La recherche doctorale se propose de mettre en lumière la spécificité des recours en justice qui, au-delà de l'objet formel du litige, poursuivent l'objectif de provoquer une évolution du droit. A travers l'étude systématique des modalités de mise en œuvre de ce type de contentieux en France, la recherche contribuera à faire ressortir le rôle des justiciables et de leurs représentants dans l'initiation et/ou la maturation de décisions de justice qui consacrent ou entraînent des évolutions sociétales majeures. En procédant notamment à une analyse empirique des actions en justice portées, dans un certain nombre de thématiques présélectionnées, devant les juridictions internes et/ou la Cour européenne des droits de l'homme afin d'occasionner des adaptations jurisprudentielles significatives dans ces domaines (qu'elles aient été ou non couronnées de succès), la recherche entend dégager les règles et principes mis en œuvre en terme de raisonnement juridique et plus généralement de stratégie contentieuse, par les justiciables et leurs conseils en quête d'un changement à dimension sociale ou politique. Elle s'emploie également à identifier les motivations et les stratégies des individus qui choisissent, dans une perspective militante d'intensité variable, d'inscrire leur action en justice au-delà de la recherche d'une solution juridique donnée à l'affaire qui les concerne, afin d'induire un impact social ou politique.

    Christelle Chidiac, Le droit à la ville à l'épreuve de l'urbanisation , thèse en cours depuis 2019  

    *

    Audrey Boisgontier, Le sexe au croisement de l'état civil, des droits humains et de la non-discrimination, thèse en cours depuis 2019  

    Le droit ne connaît que des femmes ou des hommes : au-delà de la bicatégorisation sexuelle, le droit ne reconnaît pas la personne. Mentionné à l'état civil, outil juridique de production de la personne, le sexe constitue la personne. Ainsi, aux yeux des autorités médico-légales, les personnes intersexes sont atteintes d'un « désordre du développement sexuel » qu'il convient de corriger dès l'enfance. Leurs corps sont conformés, y compris de manière chirurgicale, selon des normes genrées. Un sexe féminin ou masculin doit leur être assigné à la naissance, sans leur consentement et sans que leur volonté ne puisse jamais l'altérer. Les personnes intersexes représentent donc un véritable défi pour la normativité juridique : parce qu'elle bouscule les fondements mêmes de la construction binaire des sexes, l'intersexuation interroge la définition juridique de la personne. Le présent projet de recherche ambitionne d'analyser l'influence de la bicatégorisation sur le processus d'identification des individus par le droit, et sur la production de normes de genre. Ce faisant, il entend également démontrer qu'en érigeant en norme juridique la binarité des sexes, le droit fragilise le respect des droits fondamentaux des personnes intersexes en les situant en marge de l'ordre juridique. Il affronte alors la question de savoir si et dans quelle mesure le droit peut se départir de cette bicatégorisation, afin de leur garantir le droit à un traitement non-discriminant en tant que minorités corporelles.

    Clarissa Naback, A formação discursiva dos direitos urbanos no Brasil : humanismo e marxismo na proposta de Reforma Urbana (1975-1988), thèse soutenue en 2019 à Paris 10 en co-direction avec Thula De Oliveira Pires, membres du jury : Ricardo Nery Falbo (Rapp.), Cibele Saliba Rizek (Rapp.)      

    Ce travail de thèse analyse la formation d’un discours sur les droits urbains au Brésil, construit à partir d’une idée de justice sociale et de réforme juridico-institutionnelle, qui fut désignée de Réforme Urbaine. Ce champ discursif fut associé à une « pensée critique » qui émergea dans les années 1970, sur la base de l’entrecroisement d’une perspective humaniste catholique et d’une perspective sociologique marxiste, qui ont contribué à la formation d’un agenda politique basé sur l’accès aux droits et sur une gestion démocratique, en vue de l’ouverture du processus constituant de 1985 au Brésil. Il s’agit donc d’une analyse portant sur le répertoire d’énoncés, de concept et d’objets de cette archive discursive, qui amena à la production d’une proposition juridico-institutionnelle de réforme urbaine, en lien avec la vision qui se constituait à propos de la question urbaine, qui, dans le villes brésiliennes, était associée à la problématique du sous-développement et de la pauvreté urbaine.

    Ana Carolina Brito Brandão, Gênero, govenança e direito à cidade : o lugar das mulheres na agenda urbana internacional, thèse soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de Marcia Nina Bernardes, membres du jury : Julia Avila Franzoni (Rapp.), Fernanda Ester Sanchez Garcia (Rapp.)      

    Cette thèse se propose de comprendre de manière critique comment la question du genre et le sujet "femme" sont construits discursivement dans l’agenda urbain international depuis la Conférence Habitat II (1996). Nous examinons l'émergence d'énoncés sur les femmes, leur rôle dans la ville et d’orientations pour promouvoir leur inclusion dans les politiques urbaines des organisations internationales. Sur la base d’une analyse documentaire de matériaux choisis issus du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-HABITAT) et de la Banque mondiale, il a été observé la régularité, la répétition et la circulation d’énoncés déterminés, sous différentes formes, produisant un renforcement mutuel d’un certain encadrement de la gestion urbaine et de l’égalité des sexes qui soutient le modèle de développement hégémonique. Le but de cette thèse est de poursuivre les effets de ce discours dans l’élaboration des notions sur le droit à la ville dans une perspective de genre.

    Laurie Marguet, Le droit de la procréation en France et en Allemagne : étude sur la normalisation de la vie, thèse soutenue en 2018 à Paris 10, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Guillaume Tusseau (Rapp.), Florence Bellivier, Xavier Dupré de Boulois et Ute Sacksofsky  

    Le traitement juridique de la procréation est volontiers présenté, en France et en Allemagne, comme servant à limiter les dérives, à garantir les valeurs fondatrices de la société tout en assurant la protection du corps humain, de la personne et de la dignité humaine. Cet encadrement apparaît comme nécessaire pour lutter contre les abus que la consécration d’une liberté procréative rendrait possibles. Mais est-ce réellement le principe de protection de la vie et de la personne qui constitue le paradigme principal du droit de la procréation ? En prenant notamment pour cadrage théorique les réflexions de Michel Foucault et de Giorgi Agamben sur la biopolitique, il apparaît que ce n’est pas la protection de la vie biologique, zoe, la vie nue, c'est-à-dire le seul fait de vivre, commun à toutes les espèces vivantes, que l’État entend protéger mais seulement certaines de ces formes : la vie bonne - c'est-à-dire la vie bonne, celle qui est axiologiquement et politiquement significative. Les diverses réglementations du champ procréatif - contraception, avortement, procréation médicalement assistée et gestation pour autrui - entendent mettre en œuvre des processus de normalisation de la vie, particulièrement visibles en ce qui concerne la famille et le handicap physique et mental.

    Alexandra Korsakoff, Vers une définition genrée du réfugié : étude de droit français, thèse soutenue en 2018 à Normandie sous la direction de Catherine-Amélie Chassin, membres du jury : Thibaut Charles Fleury (Rapp.), Serge Slama (Rapp.), Marie-Laure Basilien-Gainche et Jean-Manuel Larralde  

    Cette thèse se donne pour objet de tester, dans le contexte spécifique du droit français, la véracité et la pérennité des critiques féministe puis genrée de la définition du réfugié consistant à dénoncer la non-prise en compte des persécutions subies par les femmes et les minorités sexuelles dans le cadre de l’élection audit statut. Et c’est un constat mitigé qui ressort de l’étude car, en dépit des nombreuses pressions internationales et européennes invitant à une analyse genrée de la notion, ces critiques héritées des années 1980 apparaissent, dans une large mesure, encore d’actualité. Certes, le phénomène d’exclusion des persécutions liées au genre qu’elles dénonçaient s’est quelque peu affaibli, en ce que les persécutions subies par les femmes et les membres des minorités sexuelles ne sont, par principe, plus exclues du champ de la définition du réfugié. Mais il n’existe cependant toujours pas de volonté, politique ou juridictionnelle, visant à les intégrer pleinement dans l’analyse. En effet, les efforts consentis pour leur prise en compte se révèlent encore insuffisants, laissant demeurer des obstacles subtils à leur intégration, des obstacles d’autant plus délicats à identifier et à surmonter.

    Elsa Fondimare, L'impossible indifférenciation : le principe d'égalité dans ses rapports à la différence des sexes, thèse soutenue en 2018 à Paris 10, membres du jury : Olivia Bui-Xuan (Rapp.), Anne Levade (Rapp.), Jérôme Porta et Michel Rosenfeld    

    La crainte d’une indifférenciation entre les sexes qui serait portée au nom du principe d’égalité est aujourd’hui prégnante dans les discours politiques et juridiques. L’ouverture du mariage aux couples de même sexe, la lutte contre les stéréotypes de genre ou encore la facilitation de la procédure de changement de sexe sont autant de réformes qui ont suscité de fortes réactions opposées à la remise en cause de la différence des sexes en droit. Il est vrai que le principe d’égalité des sexes a progressivement été construit, tout au long du XXe siècle, comme une exigence d’indifférenciation entre les sexes, notamment à travers l’affirmation d’un principe de non-discrimination en raison du sexe. En ce sens, le rapport du principe d’égalité à la différence des sexes a peu à peu été envisagé comme un rapport d’opposition. Toutefois, et c’est un point fondamental, ce projet politique d’indifférenciation rattaché au principe d’égalité des sexes bute sur l’impossibilité pour le droit de remettre en cause la différence des sexes. Le droit ne peut en effet se passer de la différence des sexes, pour deux raisons essentielles : d’une part, le droit prend en compte la différence des sexes pour lutter contre les inégalités de fait ; d’autre part, le droit est lui-même producteur de la différence des sexes, par les règles de l’état civil et de la filiation. Les rapports entre le principe d’égalité et la différence des sexes apparaissent ici contradictoires : d’un côté, l’évolution de la conception de l’égalité conduit à admettre la différence des sexes en vue de remettre en cause les inégalités de genre (rapport d’admission) tandis que, de l’autre, la différence des sexes est exclue d’une analyse en termes d’égalité, confortant les fondements des inégalités de genre (rapport d’exclusion).

    Natalia Martinuzzi castilho, Les sens de l'innovation de l'enseignement juridique , thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec João Paulo Allain teixeira  

    Il existe des initiatives actuelles, et peu étudiées, de promotion de l'accès à la justice et à la défense des droits de l'homme dans le milieu universitaire brésilien, appelées cliniques de droits de l'homme. Ces initiatives, leurs particularités et leurs stratégies méthodologiques, sont nées d'une analyse critique de l'actuel statut de l'enseignement juridique, son orthodoxie épistémologique et son discours abstrait , et se destinent à consolider une formation juridique tournée vers l'émancipation des sujets et la concrétisation des droits de l'homme, dans une optique de justice sociale. Le Brésil forme des milliers d'avocats et d'avocates tous les ans, c'est la conséquence d'un processus, connu sous le nom de 'boom des cours juridiques au Brésil', au cours de ces 30 dernières années. La mercantilisation de l'enseignement juridique a consolidé et a approfondi certains aspects de la culture juridique archaïque, tournée vers la reproduction scolaire et auto-référente de la connaissance juridique, prisonnière d'une structure dogmatique de la pensée et fermée sur elle-même. La pratique juridique, obligatoire depuis les récentes réformes de l'enseignement juridique , s'est inséré dans un modèle d'enseignement et d'apprentissage totalement détaché de perspective interdisciplinaire, qui inclue la connaissance juridique, le propre professionnel du droit, connecté avec les relations sociales qu'on constate avec l'interface des conflits présentés. Nous avons un modèle concentré sur la judicialisation des conflits, uniquement préoccupé par la correcte subsomption du fait au dispositif légal, sans capacité de penser aux stratégies - très souvent extrajudiciaires - qui pourraient nécessairement impliquer la résolution de controverses de forme individuelle ou collective. Devant un tel contexte, la recherche ici présente naît de la nécessité d'analyser le récent mouvement de l'éducation juridique clinique qui vise, à partir d'un champ universitaire et en partenariat avec la société civile, à faciliter l'accès à la justice et la promotion des droits de l'homme. Ce choix découle aussi de la marginalisation, et d'une certaine précarité dans la diffusion, de la thématique dans le Mainstream académique des cours de graduation (licence) en droit. L'objectif global consiste à analyser dans quelle mesure l'institutionnalisation, dans le contexte juridique brésilien, de cliniques juridiques de droits de l'homme peut donner de l'effectivité à l'enseignement humaniste du droit , en étant capable de connecter la pratique juridique à la perspective de transformation sociale. Nous avons des objectifs spécifiques : 1. décrire et analyser les divers modèles et lignes pédagogiques des mouvements internationaux de cliniques juridiques de droits de l'homme, et spécialement les modèles européens, à partir de l'étude du phénomène récent d'expansion et d'articulation en réseau des cliniques juridiques francophones, en les mettant en perspectives avec les tendances nord et latino-américaines ; 2. identifier, à partir des particularités et des dynamiques locales, les processus d'articulation et de formation des réseaux de cliniques juridiques, dans l'objectif de financer le mouvement de consolidation de la méthodologie juridique clinique dans les cours juridiques brésiliens ; 3. analyser et connecter, à partir d'étude comparative, la réelle portée des activités des cliniques juridiques de droits de l'homme, leurs dynamiques de fonctionnement et le niveau de participation des professeurs, des étudiants et de la société civile ; 4. réaliser des sondages autour des stratégies pédagogiques et méthodologiques utilisées avec diverses réalités dans lesquelles nous pouvons vérifier l'expansion de l'éducation juridique clinique (Etats-Unis, Europe - à partir de l'Angleterre, de la France et des pays francophones - et Amérique Latine) ; 5. analyser, en fonction du référentiel théorique adopté, comment les points de contacts entre les expériences distinctes et les divers apports méthodologiques peuvent contribuer à l'amplification et au renforcement des clinique

    Elise Herting, Le corps du sujet de droit , thèse en cours depuis 2015  

    Concept central de la théorie du droit, le sujet de droit est généralement considéré comme une fiction juridique. Classiquement identifié selon les critères de l'intérêt et de la volonté, le sujet de droit apparait alors comme une abstraction désincarnée. Si la doctrine distingue, avec pédagogie, les sujets de droit qui ont un corps (les personnes physiques) de ceux qui n'en n'ont pas (les personnes morales), le rôle de ces corps dans la construction théorique du sujet de droit fait l'objet de peu d'attention. En effet, bien que de nombreux travaux s'intéressent aux conditions juridiques dans lesquelles les sujets peuvent disposer de leur corps, les conséquences théoriques des règles juridiques relatives au corps restent largement ignorées par la doctrine. En s'appuyant sur les méthodes d'analyse féministe du droit, cette thèse entend contribuer à l'analyse critique et genrée d'un concept central de la théorie du droit en posant la question de la neutralité du « sujet de droit ».

    Elena Gualco, La non-discrimination en raison de l’âge en tant que principe et droit fondamental dans l’ordre juridique de l’Union européenne, thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de Paola Ivaldi, membres du jury : Myriam Benlolo Carabot et Chiara Amalfitano    

    La thèse analyse la nature, la portée et l’effectivité du principe de non-discrimination en raison de l’âge dans le système juridique de l’Union européenne du point de vue théorique ainsi que du point de vue de la protection juridictionnelle que l’Union européenne lui confie. Au niveau conceptuel, on met en évidence que l’âge représente un critère discriminatoire très particulier, se prêtant à être employée aussi de façon légitime en tant que instrument de gestion du marché du travail, et ayant une portée universelle, puisque il s’agit d’un facteur touchant tout le monde. Au niveau applicatif, il faut souligner que – dans la mesure où l’âge n’est pas toujours un facteur de discrimination – la Cour de justice – s’appuyant sur le fait que la directive 2000/78, visant à combattre les discriminations fondées (aussi) sur l’âge, introduit des multiples et larges justifications aux disparité de traitement liées à l’âge – exerce un contrôle assez souple. En même temps, toutefois, suite aux arrêts Mangold et Kücükdeveci, la Cour de justice a étendu les marges de son contrôle du moment où elle a affirmé que le principe de non-discrimination en raison de l’âge fait partie des principes généraux du droit de l’UE, dont le respect doit être assuré aussi dans les litiges entre particuliers.

    Luisa-Vittoria Campanile, Convenzione europea dei diritti dell’uomo e violazioni strutturali : come si evolvono i sistemi di protezione dei diritti umani, thèse soutenue en 2015 à Paris 10 sous la direction de Pasquale De Sena, membres du jury : Vito Velluzzi, Pierre Brunet, Francesca De Vittor et Andrea Mario Lavezzi      

    Après une introduction historique sur l'évolution du système de la CEDH, cette thèse s'intéresse au thème des «violations structurelles» dans la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme en raison d'un contexte de crise de la CEDH, essentiellement dûe à une charge de travail excessive. Les violations structurelles ne sont certes pas un phénomène nouveau dans l'histoire de la Convention et dans la jurisprudence internationale des droits de l’homme, en particulier celle de la Cour interaméricaine des droits de l'homme. C'est pourquoi ce thème permet d'aborder plusieurs questions de taille : l'exécution des arrêts de la Cour européenne dans les ordres juridiques internes, l'avenir du système de la CEDH et encore la nature «constitutionnelle» de la Cour européenne des droits de l'homme. L'ensemble de cette recherche met en évidence la tension récente entre «justice individuelle» et «justice collective» à la lumière du débat sur la «constitutionnalisation» du droit européen des droits de l'homme, dont le thème représente ici le fil conducteur.

    Elisabetta Pulice, Il ruolo della deontologia medica nel sistema delle fonti del diritto : un'analisi comparata, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Carlo Casonato, membres du jury : Joël Moret-Bailly (Rapp.), Paolo Veronesi (Rapp.)    

    L'objet de la thèse, préparée dans le cadre de la convention de co-tutelle entre l’Université de Trento en Italie et l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense en France, consiste dans une analyse comparée du rôle de la déontologie médicale dans les sources du droit en Italie, France et Allemagne. Le spectre d’analyse adopté est double. On cherche d’abord à rendre compte des aspects architecturaux des rapports entre droit et déontologie médicale ; ce faisant, on concentre l’analyse sur les modalités de la codification de l’éthique professionnelle en France, en Allemagne et en Italie, sur le pouvoir normatif des ordres professionnels, et sur la valeur juridique des codes de déontologie médicale et leur intégration dans le système des sources du droit. En second lieu, on cherche, dans une perspective plus substantielle, à comprendre les relations entre droit et déontologie, et notamment le rôle de la déontologie médicale dans le domaine du biodroit. Ce spectre d’analyse est en outre élargi à la procédure disciplinaire et à la perspective européenne. La première partie de la thèse est dédiée à certaines remarques préliminaires et notamment à un effort de définition de la déontologie médicale, à certaines « questions ouvertes » de son rapport avec le droit et à la relation, en perspective comparée, entre langue et droit dans la signification du mot « déontologie ». La seconde partie est dédiée à la codification de l’éthique professionnelle, alors que le rôle de la déontologie médicale dans le biodroit est l’objet de la troisième partie. La quatrième partie concerne la procédure disciplinaire et, finalement, la cinquième partie est dédiée à la reconstruction et l’analyse critique des résultats de la comparaison, à la perspective européenne et à la proposition d’un nouveau modèle italien des rapports entre le droit et la déontologie médicale.

    Nathalie Vaiter-Romain, L'acte administratif unilatéral : retour sur les tentatives de conceptualisation, thèse soutenue en 2010 à Paris Est, membres du jury : Camille Broyelle (Rapp.), Norbert Foulquier (Rapp.), Maryse Deguergue et Sabine Boussard    

    Si les administrativistes admettent que le prisme contentieux est déformant, il est toutefois remarquable de constater que la définition doctrinale de l'acte administratif unilatéral est généralement réduite à une équation entre un tel acte juridique et le recours pour excès de pouvoir.Partant d'un tel constat, il s'agissait de déconstruire les différentes versions du discours doctrinal qui se fondent exclusivement ou accessoirement sur le statut contentieux de l'acte, c'est-à-dire sur les éléments de légalité examinés à l'occasion du recours pour excès de pouvoir. En effet, le paradigme de la définition contentieuse a pour conséquence de n'envisager l'acte administratif unilatéral que comme une notion fonctionnelle, qui plus est contentieuse. Outre l'aspect technique de l'analyse, lareconstruction de la définition du concept d'acte administratif unilatéral passe par l'examen renouvelé de ses caractéristiques contemporaines. Par hypothèse, l'acte administratif unilatéral, concept au service de l'action de la puissance publique, peut être examiné à partir de son unilatéralité. Il s'agit dans ce cas de l'appréhender par opposition au contrat ce qui induiraitl'absence de consentement de son destinataire, en tant qu'acte de commandement de la puissancepublique au service de la mise en oeuvre de l'intérêt général, comme un acte contraignant etjusticiable à ce titre. La reconstruction de la définition part du postulat que les différentescomposantes de l'unilatéralité sont aujourd'hui affectées par les changements en cours en droitadministratif. Le concept évolutif d'acte administratif unilatéral peut recevoir une définitionrenouvelée, contemporaine et non strictement contentieuse grâce au double niveau d'analyseproposé un aspect plus technique et la recherche corrélative de la justification du recours auprocédé unilatéral en droit contemporain.Ainsi, l'acte administratif unilatéral peut être considéré comme l'acte juridique édicté par unepersonne habilitée son auteur juridique qui dispose de la faculté de le faire entrer en vigueur et enendosse la responsabilité juridique. Le processus de formation de l'acte est devenu pluraliste et placele destinataire de l'acte au centre de la théorie dès lors que l'on parvient à établir que sa participationet son consentement sont recueillis au moment de l'élaboration. Un tel acte juridique ne se borne pasà modifier l'ordonnancement juridique. Plus largement, il crée ou affecte la situation juridique (lesdroits et les obligations) et matérielle de ses destinataires, de ses auteurs et dans certaineshypothèses des tiers. En outre, il est la manifestation privilégiée de la puissance publique au servicede l'intérêt général. Le plus fréquemment, il est possible d'en contester la légalité à l'appui d'unrecours juridictionnel devant les juges de la légalité administrative.

  • Marine Lamare, Les stratégies d’appropriation des droits de l’homme pour installer des compteurs et des caméras : études de cas grenoblois et lyonnais, thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes sous la direction de Jean-Charles Froment, membres du jury : Anne-Cécile Douillet (Rapp.), Marie-Julie Bernard, Christian Licoppe et Yann Laurillau  

    À Grenoble et Lyon, l’invocation des droits de l’homme – en particulier la vie privée – est omniprésente lorsqu’il s’agit d’installer des compteurs dits « communicants » et des caméras dites « vidéosurveillances » ou « vidéoprotections ». Les auteurs de critiques (habitants, associations, élus) les mettent en avant pour déplorer leur violation ou les risques d’abus à venir. En retour, ceux qui soutiennent ces déploiements (élus, énergéticiens, experts divers) répondent que ces installations se font dans le respect de ces mêmes droits. Pour asseoir cette idée, différentes stratégies sont alors mises en œuvre. Relationnelles et discursives, elles consistent à s’entourer d’acteurs susceptibles d’entendre et de répandre ce message. Mais au-delà des mots, les droits invoqués ne sont pas d’une grande utilité pour quiconque voudrait les faire valoir. Ils revêtent avant tout une dimension symbolique et figurent dans des discours qui visent à légitimer les décisions de recourir à ces technologies. La présente thèse, qui s’inscrit dans le cadre des études sociopolitiques du droit, montre ainsi que les droits de l’homme sont des outils de canalisation des critiques. Loin d’être des « garde-fous », ils visent au contraire à faire sauter les obstacles qui se présentent lorsque des caméras et des compteurs sont mis en place.

    Anne-Laure Youhnovski Sagon, Le droit de la vie humaine. Contribution à l'étude des relations entre la vie humaine et le droit, thèse soutenue en 2021 à Lyon sous la direction de Philippe Blachèr et Bertrand Mathieu, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Christine Noiville    

    Le big-bang provoqué par la rencontre de la vie humaine et du droit a entraîné la création d’une multitude de prescriptions juridiques ayant la vie humaine pour objet. Malgré leur caractère hétérogène, il est possible de discerner une structure commune à laquelle elles sont rattachées, offrant aux relations entre la vie humaine et le droit une certaine stabilité de même qu’une unité. Le droit de la vie humaine constitue la notion structurante de cette relation. Mobilisé comme nouvelle clé de lecture de leur relation, le droit de la vie humaine doit permettre d’identifier l’ensemble des dynamiques qui les font osciller.Précisément, le droit de la vie humaine est traversé par des courants contraires. Un premier élan emploie le droit comme instrument au service de l’intensification du respect accordé à la vie. Un second courant libéral tend à solliciter l’exercice d’une maîtrise sur la vie, reflet du mouvement de subjectivisation des droits et libertés fondamentaux dont la valorisation de l’autonomie personnelle constitue le ferment. Le droit de la vie humaine possède donc une double nature, le droit au respect de la vie forgeant sa nature objective, le droit sur la vie dévoilant sa nature subjective. D’emblée, ces deux droits pourraient sembler antagonistes. Vérifier le degré de subjectivisation du droit de la vie humaine permet toutefois de nuancer l’influence de ce phénomène à son égard. Chargé d’instaurer un juste équilibre entre ces deux pôles, l’État s’érige en gardien du respect de la vie, le déploiement du régime de maîtrise sur la vie étant contrôlé, voire réfréné. Les rapports de force qui s’affrontent au sein du droit de la vie humaine se révèlent être disproportionnés au profit du droit au respect de la vie. Le dédoublement du droit de la vie humaine permet au droit au respect de la vie et au droit sur la vie de coexister sans provoquer leur neutralisation mutuelle.

    Adja Mbengue, L'intervention devant le Conseil constitutionnel français et la Cour suprême des Etats-Unis, thèse soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Marie-Anne Cohendet, membres du jury : Thomas Perroud (Rapp.), Guillaume Tusseau (Rapp.), Mathieu Disant et Idris Fassassi  

    L'intervention a été théorisée d'abord aux États-Unis et ensuite en France comme un moyen procédural de créer un espace de dialogue citoyen dans le contentieux constitutionnel. L'objet de la thèse est de démontrer que l'intervention ne peut pas constituer une action citoyenne devant le juge constitutionnel. Dans une perspective procédurale générale, une première partie est consacrée au constat que d'un point de vue fonctionnel l'intervention n'est pas un moyen procédural démocratique. Elle est une action de défense des intérêts subjectifs. En ce sens, elle ne peut constituer « un timide palliatif » à l'action citoyenne devant le juge constitutionnel. Par ailleurs, confrontée à la théorie de la juridiction constitutionnelle, l'intervention sera décrite comme une tentative échouée de remplir l'exigence démocratique de légitimité du contrôleur constitutionnel en France et aux États-Unis. La deuxième partie est consacrée aux questionnements réservés à la dimension structurelle de l'intervention. Cette dimension interroge ses effets sur la procédure constitutionnelle en France et aux États-Unis. Elle consistera à analyser de quelle manière l'intervention permet de déployer un large pouvoir discrétionnaire du juge dans l'agencement des intérêts subjectifs. Ensuite, en ce qu'elle est le moyen par lequel les juridictions constitutionnelles ouvrent la recevabilité des questions constitutionnelles aux intérêts subjectifs, l'intervention permet de questionner les évolutions des structures contentieuses en France et aux États-Unis.

    Jeanne Ringer, L’efficacité des mécanismes de protection internationale face aux réserves émises par les États signataires de traités internationaux, thèse soutenue en 2017 à Paris 10 sous la direction de Sylvia Preuss-Laussinotte, membres du jury : Diane Roman (Rapp.), Bernadette Aubert (Rapp.)  

    Cette étude décrit le cadre juridique et pratique actuel de la formulation de réserves par les États parties aux traités internationaux et présente une modification possible de ce cadre. Elle montre comment les réserves peuvent être utilisées pour faire avancer de manière efficace la protection des droits humains, en tant que points de départ du dialogue entre les organes conventionnels et les États signataires.En effet, lors de la création d’un instrument international ayant pour objet la protection efficace des droits humains, la question qui se pose est celle de savoir si une telle protection est possible en présence de réserves.Il apparaît que les réserves émises servent de points de départ pour les Comités à un dialogue constructif avec les États réservataires. En conséquence, les réserves impliquent plusieurs éléments procéduraux importants, à commencer par le nécessaire pris de conscience tant par les États réservataires que les Comités des problématiques spécifiques, afin de permettre un dialogue constructif entre les deux.

    Ivana Isailović, (Mis)recognition : essay on transnational law, identities and marginalization, thèse soutenue en 2014 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Horatia Muir Watt, membres du jury : Isabelle Rorive (Rapp.), Geneviève Saumier (Rapp.), Éric Fassin et Mikhaïl Xifaras  

    Cette étude examine à la lumière des notions de reconnaissance et du déni de reconnaissance qui sont toutes les deux issues de la philosophie politique, l’articulation entre le droit international privé (« le DIP ») et la discipline des droits de l’Homme dans le contexte transnational. La problématique centrale étudiée ici est la suivante : de quelle manière est-ce que les luttes politiques pour la reconnaissance des identités marginalisées, modifient-elles les raisonnements et les techniques de résolution des conflits transnationaux employées par les juges nationaux ? En philosophie politique, la reconnaissance suppose le respect de l’altérité et de la différence de l’Autre. Contrairement à la reconnaissance, le déni de reconnaissance renvoie aux processus culturels et économiques qui engendrent et renforcent l’humiliation et le mépris quotidiens pour ceux dont les identités diffèrent de la norme sociale. L’argument général défendu dans ce travail est le suivant : les processus de décision dans l’espace transnational, c’est-à-dire les modes de raisonnements juridiques, reproduisent les stigmatisations des identités individuelles et collectives. Le DIP et les droits de l’Homme légitiment et participent ainsi à des processus politiques d’exclusion des communautés qui ont été culturellement marginalisées au cour de l’histoire et continuent de l’être. Le droit légitime ainsi le déni de reconnaissance qui constitue déjà l’espace politique.

    Carolina Vergel Tovar, Usages militants et institutionnels du droit à propos de la cause des femmes victimes du conflit armé en Colombie, thèse soutenue en 2013 à Paris 10 sous la direction de Véronique Champeil-Desplats, membres du jury : Magdalena Inés Correa Henao (Rapp.), Dominique Vidal (Rapp.), Olivier Dabène    

    A partir de la reconstruction et de l’analyse du processus d’apparition de la question des femmes victimes du conflit armé en Colombie comme une cause de mobilisation féministe, cette recherche rend compte du rôle structurel du droit dans sa gestation et sa consolidation. Grâce à une approche qui articule les perspectives de la sociologie du droit, de la sociologie des mouvements sociaux, ainsi que de la critique féministe du droit, l’analyse met en exergue les conditions d’émergence des dénonciations publiques et juridiques des femmes affectées par les violences armées, qu’elles se mobilisent d’elles-mêmes ou que la mobilisation se fasse en leur nom. A partir d’une enquête empirique fondée principalement sur des entretiens, l’analyse des discours et l’observation du fonctionnement des instances judiciaires, outre la compréhension du rôle axial du recours au droit et à la justice dans ces processus, l’analyse de la cause permet d’enquêter sur la place de la question des femmes et des victimes dans l’action publique en Colombie, notamment dans les politiques qui visent la « sortie du conflit ». Des concepts tels que « justice transitionnelle », « droits humains des femmes » ou les « politiques constitutionnelles » sont aussi revus conformément à une perspective constitutive du droit. L’histoire contemporaine du conflit armé colombien, des mobilisations sociales pour la paix ou contre la guerre, ainsi que des efforts institutionnels pour gérer les effets des violences se trouvent ainsi interpelées. D’une part, du fait de la perspective doublement genrée que les objets « femme victime » et « mobilisation féministe » introduisent. D’autre part, en raison des dynamiques générées par le surgissement de la question des femmes victimes comme étant à la fois un objet de mobilisation, un sujet de dénonciation, et une « sujette de droits ».

  • Ismahène Chamkhi, Normer l’intelligence des élèves : une analyse juridique foucaldienne, thèse soutenue en 2023 à Nantes Université sous la direction de Rafael Encinas de Muñagorri, membres du jury : Stéphanie Lacour (Rapp.), Mohammed Bernoussi  

    L'intelligence humaine est-elle un objet scientifique comme un autre ? À quelles conditions certains spécialistes, au nom d'un savoir dit scientifique, peuvent-ils qualifier une personne comme surdouée, retardée mentale, ou normale ? L'autorité des médecins et des psychologues pour établir des normes de l'intelligence et évaluer les personnes s'est imposée dans diverses institutions, en particulier à l'école où est évaluée l'intelligence des élèves. Une analyse juridique foucaldienne permet ici d'apporter plusieurs éclairages. D'abord, elle contribue à faire émerger la nature éminemment sociale et politique d'un objet scientifique particulier, "l'intelligence", qui est le résultat d'une lutte de pouvoir-savoir. Ensuite, elle permet de déconstruire de manière critique l'autorité des médecins et des psychologues dans le domaine de l'intelligence humaine. Sur le plan méthodologique, l'analyse proposée contribue à démontrer, dans la lignée du projet d'analyse juridique de (x), la pertinence de l'analyse juridique appliquée à un objet considéré comme a-juridique. L'analyse juridique peut alors interroger des objets originaux sans égard à leur prétendue juridicité. La richesse de ses outils et catégories permet de fournir une analyse accomplie, sans nécessité, mais aussi sans interdiction, d'emprunter aux méthodologies et concepts d'autres disciplines. Ainsi peut-elle s'ouvrir à la pluridisciplinarité et, dans la présente thèse, aux questionnements posés par Michel Foucault dans Surveiller et punir

    Ambre Blanc, Les décisions de la Cour européenne des droits de l'Homme face au temps, thèse soutenue en 2020 à Montpellier sous la direction de Frédéric Sudre, membres du jury : Sébastien Van Drooghenbroeck (Rapp.), Laure Milano et Jean-Paul Costa  

    Le temps s'impose continuellement et irréversiblement à toute chose. Les décisions de la Cour européenne sont confrontées à cette réalité sur un double plan. D’abord, les données factuelles et juridiques dont le juge doit connaître pour trancher un litige sont inscrites dans le temps. Ensuite, la décision elle-même doit s’y insérer. La fonction de juger est ainsi mise à l’épreuve de manière plurale et diverse par le temps. Parce qu’elles ne peuvent entièrement s’y soumettre, ni totalement s’en affranchir, cette étude s’attache à évaluer le degré d’abstraction des décisions de la Cour à l’égard du temps. L’hypothèse soutenue est que ce degré est étroitement lié au principe d’effectivité. Il n’appelle toutefois pas une réponse uniforme. D’un côté, l’effectivité de la protection commande une perméabilité du processus décisionnel à la continuité du temps. Il s’agit pour le juge de s’aligner sur la réalité des données qui lui sont soumises, ne pouvant être réduites artificiellement à un instant isolé. Aussi, les faits et la norme conventionnelle sont appréhendés dans la durée au sein de laquelle ils s’inscrivent. D’un autre côté, la recherche d’une application étendue de la Convention, au profit de son effectivité, appelle une discordance entre les effets des décisions et le déroulement normal du temps. L’ambition est alors de réécrire le passé dans lequel la norme a été méconnue, comme s’il était réversible, et d'exiger l’anticipation de la survenance d’une violation.

    Geoffrey Beyney, La contribution de la victime à la production de son dommage en droit de la responsabilité civile extra-contractuelle des personnes publiques, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Aude Rouyère, membres du jury : Anne Jacquemet-Gauché (Rapp.), Pascal Combeau et Benoit Camguilhem  

    En droit de la responsabilité civile, la contribution de la victime à la production de son dommage ne fait l'objet que d'un nombre relatif d'études. Elle est succinctement appréhendée comme cause étrangère ou plus précisément comme cause d'exonération ou d'atténuation de responsabilité. Pourtant, l'étude de la contribution de la victime à la production de son dommage permet de s'interroger sur ce qu'est une victime. À ce titre, nous nous sommes demandés si la victime qui participe à la survenance de son dommage est l'auteur d'un fait générateur et si elle est civilement responsable. Pour ce faire, nous avons procédé à une analyse croisée de la jurisprudence administrative et des travaux doctrinaux afin de saisir la contribution de la victime et de définir les notions de victime, d'auteur et de responsable. Par ce travail, nous démontrons que la victime qui contribue à la production de son dommage est l'auteur d'un fait générateur spécifique qui n'est pas civilement responsable. Toutefois, la victime supporte les conséquences qui découlent de son fait générateur en raison de la remise en cause de son droit à réparation. Fondée sur une analyse du droit positif et sur une étude théorique du droit de la responsabilité civile extra-contractuelle, notre thèse permet d'identifier précisément la contribution de la victime à la production de son dommage comme cause étrangère et de l'aborder par un prisme nouveau en mettant en évidence ce qu'est une victime en droit de la responsabilité civile extra-contractuelle.

    Léa Maulet, L'office de la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'Homme, thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Hélène Surrel, membres du jury : David Szymczak (Rapp.), Frédéric Sudre et Hugues Fulchiron    

    Clef de voûte des négociations ayant conduit à l’adoption du Protocole n° 11 à la Convention européenne des droits de l’Homme, la Grande chambre de la Cour européenne s’est vu attribuer des compétences contentieuse et consultative atypiques et étendues. Les réformes ultérieures ont contribué à étendre ses prérogatives, confirmant ainsi l’importance de son rôle au sein du système européen de protection. Cette thèse prend pour objet l’office de la Grande chambre dans sa double dimension, formelle et substantielle. À partir de matériaux juridiques classiques et de méthodes issues des sciences sociales, cette recherche montre qu’en dépit de conditions initialement défavorables, la Grande chambre est parvenue à redéfinir son office pour le mettre au service de la construction d’un droit commun européen. Elle s'est également rendue indispensable à la préservation du système de protection.

    Marie-Odile Peyroux-Sissoko, L'ordre public immatériel en droit public français, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Bertrand Mathieu, membres du jury : Anne Levade (Rapp.), Jean-Eric Schoettl et Michel Verpeaux  

    Notion centrale des rapports entre l’État et les individus, l'ordre public mis en œuvre par la police administrative est traditionnellement identifié comme étant matériel. Essentiel à l'équilibre entre maintien de la paix sociale et garantie des droits et libertés individuels, il y est particulièrement fait recours lorsqu'est en cause la sécurité. La législation (lato sensu) récente en matière d'état d'urgence le rappelle. Mais l'ordre public n'est pas uniquement matériel, limité à la sécurité, à la tranquillité et à la salubrité publiques. Notion classique du droit public, l'ordre public ne cesse d'évoluer. Il est en effet possible de tirer de divers phénomènes épars l'existence d'un ordre public immatériel dont l'émergence et l'utilisation visent à répondre à des déséquilibres apparus dans l'État de droit. Permettant notamment la protection de valeurs objectives à partir desquelles la société est ordonnée, l'ordre public immatériel vise à rééquilibrer les rapports entre le collectif et l'individuel. Il est en ce sens une notion fonctionnelle. Il est ainsi possible de définir l'ordre public immatériel et de construire un régime juridique qui lui soit adapté. Impuissant à restreindre les libertés dans la vie privée, il s'exprime dans le cadre de l'espace public auquel il est cantonné, ce qui limite d'autant les risques d'intrusion de l'État. Il peut être vu comme une notion autonome. Cette formalisation permet d'identifier plus facilement l'ordre public immatériel. Surtout, elle laisse entendre qu'il pourrait s'imposer durablement dans l'ordre juridique français.

    Lisa Carayon, La catégorisation des corps : étude sur l'humain avant la naissance et après la mort, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Grégoire Loiseau, membres du jury : Adeline Gouttenoire (Rapp.), Christine Noiville et Anne-Marie Leroyer  

    Entre les personnes et les choses, les embryons et les cadavres sont souvent représentés comme des objets juridiques non-identifiés. Cependant, une analyse détaillée du travail de la jurisprudence et du législateur dans l’élaboration de leur de leur régime montre que la qualification des corps n’est pas tant imprécise qu’éludée. L’extrême sensibilité politique de la question conduit à la construction d’un droit fractionné, proposant des solutions ponctuelles à des questions précises, sans véritable souci de cohérence catégorielle.Pourtant, présentant la qualification comme une véritable question de connaissance du droit, une partie de la doctrine semble parfois éluder la dimension politique de cette construction. Recourant , pour identifier la nature des corps, à des disciplines extérieures au droit (biologie, psychanalyse, philosophie…) sans toujours mettre en lumière les difficultés épistémologiques liées à cette démarche, les auteurs renouvellent en la matière une approche jusnaturaliste prescriptive qui ne dit pas toujours son nom.Or, l’étude de l’évolution des qualifications et des régimes appliqués aux embryons et aux cadavres montre que le véritable problème est surtout que les catégories établies entre les corps par le droit sont avant tout des classements. Tous les corps ne bénéficient pas de la même protection du droit et le statut des embryons et des cadavres reflète bien souvent les hiérarchies existant entre les personnes : distinctions sociales, religieuses, genrées, racialisées etc.. Se pose alors la question des remèdes possibles à ces multiples catégorisations des corps : assouplissements ponctuels ou transformation radicale du droit ?

    Manuela Brillat, Le principe de non-discrimination à l'épreuve des rapports entre droits européens, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg sous la direction de Florence Benoît-Rohmer, membres du jury : Jean-Pierre Marguénaud (Rapp.), Olivier De Schutter    

    Appréhendée aussi comme un idéal, l’égalité se décline juridiquement à travers le principe de non- discrimination. Étudié par le prisme du droit européen, il se révèle être un exemple significatif des difficultés mais aussi des potentialités des relations entre les deux principaux espaces juridiques européens : le Conseil de l’Europe et l’Union européenne. La Cour européenne des droits de l’homme, le Comité européen des droits sociaux ainsi que la Cour de justice de l’Union européenne affichent une apparente homogénéité derrière laquelle se cachent des réalités différentes qui fragilisent le principe de non-discrimination et affaiblissent son rôle pourtant central dans le renforcement du droit européen des droits de l’homme. Ce principe doit ainsi être redéfini afin de retrouver une pleine efficacité en tenant compte du fait que son interprétation ne peut différer d’un espace européen à l’autre. Ce défi majeur conduit à analyser en quoi consiste précisément, pour l’Europe, le caractère axiologique du principe de non-discrimination.

    Julie Arroyo, La renonciation aux droits fondamentaux, thèse soutenue en 2014 à Grenoble sous la direction de Xavier Dupré de Boulois, membres du jury : Arnaud Martinon (Rapp.), Pascale Deumier et Stéphane Gerry-Vernieres    

    La renonciation aux droits fondamentaux peut être entendue comme l'engagement juridique d'une personne de ne pas exercer ou d'exercer dans un sens déterminé un de ses droits fondamentaux. Malgré sa relative clandestinité dans la doctrine, la renonciation existe et connaît un régime juridique uniforme. Elle entretient des relations complexes et ambivalentes avec la liberté de son auteur. En effet, la renonciation présente pour particularité de constituer une manifestation significative de la liberté tout en risquant de la contrarier. Du reste, elle implique un aménagement plus ou moins important de l'exercice des droits et, ainsi, une limitation variable de la liberté du renonçant. L'étude de son champ et de sa typologie permet de révéler son existence et d'apprécier son étendue. Seuls certains droits fondamentaux peuvent voir leur exercice aménagé par leur titulaire, la ligne de séparation des droits « renonçables » et « irrenonçables » résultant d'une tension entre la liberté et l'ordre public. L'étude des supports de la renonciation, de sa structure et de ses modalités rend compte de sa fréquence importante et de ses formes juridiques variées. En dépit de ses formes multiples, la renonciation est enserrée dans des règles homogènes. Plus que tout autre acte juridique, elle est susceptible d'attenter à la liberté de son auteur, de sorte que son existence, de sa naissance à sa disparition, est encadrée. La validité de l'acte de renonciation est subordonnée à des conditions qui se trouvent sanctionnées en cas de non-respect. L'exécution de l'engagement du renonçant et son éventuel refus de respecter sa volonté passée sont, eux aussi, enserrés dans certaines normes. Ces dernières dépendent, pour la plupart d'entre elles, des formes revêtues par la renonciation. L'étude favorise, par ailleurs, la compréhension des droits fondamentaux. Elle éclaire leur signification ainsi que leur régime juridique.

    Jeanne Mesmin d'Estienne, Le droit public et la mort, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Didier Truchet, membres du jury : Marie-Laure Moquet-Anger (Rapp.), Emmanuel Decaux et Martine Lombard  

    L'intérêt d'une étude sur la mort découle des contradictions qui l'affectent car seuls les vivants pouvant être créateurs de normes et titulaires de droit, la mort en droit public est par définition un droit des vivants. La mort, prise en considération par le droit public, est un prisme sous lequel se dévoile la construction de l'Etat tout en révélant les lacunes et les fragilités du droit face au mystère de la condition humaine. Oscillant entre une conception de la mort perçue comme un néant et des projections individuelles et collectives conférant, malgré tout, une valeur à la personne et à la vie humaine avant et par-delà le décès, le droit tout en s'émancipant de la religion ne s'est pas déparé complètement de toute dimension "sacrée" et l'Etat doit se confronter à ces projections individuelles et collectives face à la mort. Si l'on a assisté en l'espace de moins d'un siècle à un basculement d'un devoir de ne pas tuer à une obligation de protéger la vie à laquelle la norme juridique fait très largement écho, la nouvelle maîtrise de la vie humaine permise par les avancées scientifiques et médicales transforme également l'expression souveraine de l'Etat. Se voyant reconnaître un pouvoir de protection de la vie, c'est désormais sur la condition biologique des individus elle-même que le droit public étend ses ramifications.

    Géraldine Aïdan, Le Fait psychique , thèse soutenue en 2012 à Paris 1 sous la direction de Étienne Picard 

    Johan Hervois, La production de la norme juridique en matière scientifique et technologique, thèse soutenue en 2011 à La Rochelle sous la direction de Agathe Van Lang, membres du jury : Jean Untermaier (Rapp.), Luc Grynbaum et Sébastien Platon  

    Malgré les difficultés que recèle la démarche visant à ériger un cadre juridique pour les pratiques liées à la bioéthique, à l’internet ou aux produits dangereux, les décideurs publics ont été contraints d’intervenir pour réguler ces pratiques. Ils n’ont d’ailleurs pas renoncé à élaborer des dispositions juridiques spécifiques. Mais l’étude systématique de ces dernières montre que pour parvenir à encadrer le développement de la technoscience les autorités publiques françaises comme les autorités publiques internationales ont opéré depuis les années 1970 des transformations nombreuses et parfois radicales des mécanismes juridiques qui constituent le soubassement des processus d’élaboration du droit.Il fut d’abord nécessaire de transformer l’organisation et le fonctionnement des instances publiques consultatives, de sorte de leur garantir une plus grande indépendance, d’étendre leur influence sur les groupes sociaux concernés et d’accroître leur capacité à coopérer. Il fallut également redéfinir la place de la rationalité scientifique dans les processus d’élaboration des textes juridiques et renforcer parallèlement l’exigence de prise en considération des opinions émanant des citoyens. Enfin, on dut accepter que les normes juridiques elles mêmes n’émergent des textes ainsi adoptés qu’à la faveur de recoupements et d’interprétations dépendants d’acteurs institutionnels relevant de différents ordres juridiques et étant plus ou moins libres de collaborer.Au total, même s’il est possible de rationaliser certaines étapes des processus décisionnels publics, l’émergence de la norme juridique demeure trop incertaine pour que l’on puisse y voir un bien comme les autres.

    Caroline Bugnon, La construction d'un ordre public sexuel, thèse soutenue en 2008 à Dijon sous la direction de Patrick Charlot et Yan Laidié  

    Est-il possible d’imaginer un couple plus tumultueux que celui que forment la sexualité et le droit ? Activité humaine reflétant ce que l’individu a de plus intime, la sexualité ne devrait pas appeler l’intervention du droit, a fortiori depuis que ce dernier prône le principe de la neutralité éthique en la matière. Pourtant, malgré la consécration d’une liberté sexuelle au profit des individus en tant que composante du droit au respect de la vie privée, les autorités étatiques ne parviennent pas à détourner leur regard de la chambre à coucher des administrés. Elles légitiment leur intervention au nom de valeurs communes qu’elles entendent imposer aux citoyens et qui composent finalement ce que l’on a choisi d’appeler un ordre public sexuel. Ces valeurs communes, reflets de la fonction symbolique du droit, sont le respect du principe du consentement à l’acte sexuel et le respect du principe de la différence juridique des sexes. Si le premier signifie que le droit pénal est appelé à intervenir sous réserve d’une atteinte portée à la liberté sexuelle d’un individu par le biais de la violation de son consentement, le second principe s’avère être davantage un principe justificatif du privilège accordé au couple hétérosexuel qui, parce qu’il reflète les lois de la nature et peut mettre sa sexualité au service de la perpétuation de l’espèce humaine, se voit accorder le privilège exclusif du mariage et de la filiation. Les individus homosexuels se trouvent nécessairement en marge du droit. Tel est l’agencement des deux principes du consentement à l’acte sexuel et de l’altérité sexuelle que défend le législateur. L’ordre public tel qu’il a été façonné n’est pourtant pas figé ; il représente un ordre public davantage culturel que naturel et ses frontières fluctuent au gré de l’évolution des mentalités.

  • Pierre Michel, Le transfert des concepts socio-politiques dans le droit : le cas du genre, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Frédéric Rouvière et Hélène Thomas, membres du jury : Anne-Marie Leroyer (Rapp.), Adeline Gouttenoire et Isabelle Rorive    

    Longtemps innommé, ce concept, comme les études qui y sont consacrées, attise fréquemment la méfiance voire la défiance des juristes. Cependant, le genre est un outil particulièrement pertinent pour comprendre les fondements et les mécanismes des règles juridiques permettant une différenciation des personnes en fonction d’attributs sexués. En ce sens, le droit n’a jamais été hermétique au genre, car ce dernier est en partie le fruit d’une production juridique. L’incapacité juridique des femmes, l’indisponibilité de la mention de sexe à l’état civil ou encore l’exclusivité hétérosexuelle du mariage étaient des marqueurs de la présence implicite du genre dans le monde du droit. Or, avec la libéralisation des mœurs et sous la pression des luttes féministes et LGBTQ, le droit a connu des mutations profondes s’inscrivant dans un mouvement général d’effacement des distinctions juridiques entre les sexes, les sexualités et les identités sexuées. Ainsi, le concept de genre est devenu l’instrument juridique ad hoc pour appréhender l’architecture sexuée du droit, mais également pour en ambitionner la refonte. Face à cette imbrication entre droit et genre, l’étude révèle leurs influences mutuelles qui se manifestent principalement par une neutralisation réciproque : le droit neutralise la dimension politique et militante du genre pour le conformer à l’essence formelle du droit tandis que le genre neutralise la dimension sexuée du droit afin de rendre effective l’égalité entre les personnes. En définitive, l’étude de la transposition juridique du genre est l’occasion d’une réflexion générale sur les impensés et les non-dits du droit dans sa catégorisation sexuée des individus

    Robin Médard Inghilterra, La réalisation du droit de la non-discrimination, thèse soutenue en 2020 à Paris 10 sous la direction de Véronique Champeil-Desplats, membres du jury : Gwénaële Calvès (Rapp.), Xavier Dupré de Boulois (Rapp.), Jérôme Porta et Vincent-Arnaud Chappe    

    Le droit de la non-discrimination s’est considérablement étendu lors des dernières décennies et constitue désormais un corpus juridique étoffé. Structuré autour d’une interdiction fondatrice (l’interdiction de la discrimination) et d’un droit subjectif (le droit à la non-discrimination), il fait l’objet d’un enrichissement continu dont témoigne, entre autres, la profusion des caractéristiques protégées. À mesure que croissent les exigences normatives qui lui sont assignées, persiste en contraste un état pragmatique : celui de son ineffectivité. La crédibilité du droit et la protection des victimes sont alors mises à l’épreuve et invitent à penser, au-delà des incantations, une politique sur mesure de réalisation du droit.L’ambition excède manifestement les seules capacités du juriste. Parce que le droit de la non-discrimination repose tout entier sur un contrôle de justification, il décharge considérablement le processus de réalisation sur la victime. C’est cette dernière qui doit procéder, d’une part, à un acte de qualification juridique de la situation vécue et, d’autre part, à un acte de mobilisation de la norme en vue de la réparation. Le droit n’est toutefois pas étranger à ce processus. Il l’encadre. En amont, sa conception détermine les qualités de l’outil mis à disposition des acteurs. En aval, la manière dont il règle la contestation judiciaire conditionne la capacité des juridictions à satisfaire une revendication qui se révèle fondée. Un examen critique de l’appréhension des facteurs juridiques de réalisation par les autorités normatives s’impose. Si l’analyse révèle quelques carences, elle dévoile par un mouvement symétrique des espaces inexploités que le droit de la non-discrimination pourrait être amené à explorer.

    Audrey Lebret, Prélèvements d’organes et droits fondamentaux aux États-Unis et en Europe, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Emmanuel Decaux, membres du jury : Kathia Martin-Chenut (Rapp.), Éric Mondielli (Rapp.), Laurence Azoux Bacrie et Didier Truchet  

    Les prélèvements d’organes destinés à la transplantation impliquent l’atteinte au corps d’une personne pour en sauver une autre. Cette intervention invite à analyser les interactions entre droits fondamentaux du donneur et du patient en attente de greffe dans les normes relatives au prélèvement. Née simultanément aux États-Unis et en Europe, la transplantation d’organes fait aujourd’hui face aux mêmes défis, dans des espaces fondés sur la libre circulation des personnes et des marchandises. L’enjeu est d’identifier et comparer les droits fondamentaux du donneur vivant et décédé dans les espaces européen et états-unien, et d’analyser leurs diverses interactions avec les droits du receveur potentiel. La thèse soutient que les normes relatives au prélèvement d’organes du vivant assurent d’une convergence des droits par la promotion d’une autonomie solidaire, en dépit de certaines lacunes. En revanche, les normes relatives au prélèvements post mortem peinent à assurer un équilibre des droits, soit parce qu’ils ne peuvent faire l’objet de compromis, soit parce que les droits sont partagés entre la personne décédée, l’État et ses proches.

    Julie Ancian, Des grossesses catastrophiques. Une sociologie des logiques reproductives dans les mises en récit judiciaires et biographiques de néonaticide, thèse soutenue en 2018 à Paris Sciences et Lettres ComUE sous la direction de Simone Bateman-Novaes et Marc Bessin, membres du jury : Nathalie Bajos, Coline Cardi, Dominique Memmi et Olivier Schwartz  

    Le terme d’infanticide recouvre des homicides divers, souvent appréhendés de manière indifférenciée. Parmi eux, le néonaticide désigne le meurtre d’un nouveau-né dans les vingt-quatre heures qui suivent sa naissance. Dans les pays connaissant une forte diffusion de la contraception et de l’accès à l’avortement, cette conduite – anciennement associée à un mode de régulation des naissances – est devenue marginale. Cette recherche propose une approche sociologique de la pratique du néonaticide fondée sur ses mises en récits par la justice et par les auteures elles-mêmes en France (2005-2015). L’enquête a permis de conduire des séries d’entretiens approfondis avec cinq femmes jugées pour ces faits et d’observer cinq procès en cour d’assises. Ces matériaux ont été complétés par des entretiens avec des avocat·e·s et magistrat·e·s, des dossiers judiciaires et un corpus d’articles de presse portant sur 75 affaires jugées sur la même période. Les récits judiciaires dévoilent la prégnance d’une approche essentialiste de la maternité et de la procréation qui pèse sur les efforts de mise en intelligibilité déployés par les professionnel·le·s. L’analyse des parcours de ces femmes, de leurs processus de socialisation, de leurs situations conjugales et familiales et de leurs ressources, permet d’identifier les obstacles rencontrés pour mettre en œuvre une contraception efficace ou accéder à l’IVG. En appréhendant le néonaticide comme l’ultime moyen d’éviter une naissance jugée catastrophique, cette étude s’éloigne de la lecture individualisante imposée par le traitement judiciaire et documente l’agentivité reproductive des femmes.

    Anne Cousson, Droits de l'homme au Royaume-Uni entre 1998 et 2010 : entre politique nationale et droit international, thèse soutenue en 2016 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Pauline Schnapper, membres du jury : Emmanuelle Avril, Emma Bell et Agnès Alexandre-Collier  

    Les droits de l’homme au Royaume-Uni sont un objet de vif débat, à la frontière entre le domaine juridique et le domaine politique. L’une des toutes premières mesures du gouvernement de Tony Blair a été de faire voter une loi en 1998 incorporant la Convention européenne des droits de l’homme au droit national, transformant ainsi sa protection à l’échelle nationale. Pourtant, les faiblesses de la loi sont rapidement apparues et elle a été remise en cause. En outre, le gouvernement a dû faire des choix politiques pour mettre en œuvre la protection des droits de l’homme. L’évolution de celle-ci a pu être paradoxale : d’un côté le droit à l’égalité a été renforcé et élargi, quand, de l’autre, le développement d’une politique sécuritaire a entraîné de nombreuses limites aux libertés individuelles. Enfin, les cours britanniques ont pu participer à la création de nouveaux droits comme le droit à la vie privée, qui est apparu dans le droit britannique. Tous les changements législatifs ont entraîné un changement dans la distribution des pouvoirs au Royaume-Uni, tant à l’échelle nationale, où le pouvoir exécutif a été renforcé, qu’à l’échelle européenne, où les pouvoirs des cours internationales a été perçu comme une ingérence dans la souveraineté du Parlement britannique. La politique des droits de l’homme des gouvernements de Tony Blair et Gordon Brown a donc été pétrie de contradictions, entre un engagement réel pour la défense de certains droits et les limites apportés à certains autres pour défendre la sécurité, et entre une volonté d’intégration dans l’UE et une réaction à un euroscepticisme croissant.

    Xavier Aurey, La transformation du corps humain en ressource biomédicale. Etude de droit international et européen, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Emmanuel Decaux, membres du jury : Estelle Brosset (Rapp.), Gérard Teboul (Rapp.), Olivier de Frouville  

    Transformé en une ressource biomédicale au profit du soin d’autrui (sang, tissus, cellules, etc.) ou de la recherche (sujet d’essai clinique), le corps est aujourd’hui soumis aux enjeux de la globalisation du monde médical. Un tel constat ne vient pas remettre en cause toute approche fondée sur les droits de l’Homme, mais il oblige à les repenser différemment, en incluant l’ensemble des acteurs en cause. Les droits de l’Homme doivent alors adapter leur vocabulaire, sans compromettre les valeurs qui sous-tendent leur régime. La thèse soutenue vise ainsi à démontrer que les principes tant de la bioéthique que du régime traditionnel des droits de l’Homme ne sont pas suffisants pour permettre la protection des individus dans le contexte spécifique de la transformation du corps humain en ressource biomédicale. Il est alors nécessaire d’apprendre aux acteurs de la normalisation technique de la biomédecine et du marché de la santé à traduire le langage des droits de l’Homme dans leurs propres dialectes.

    Marie-Xavière Catto, Le principe d’indisponibilité du corps humain : limite de l'usage économique du corps, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Véronique Champeil-Desplats, membres du jury : Xavier Bioy (Rapp.), Didier Truchet et Dominique Thouvenin    

    Le principe d’indisponibilité du corps humain a été pensé sous deux aspects : l’impossibilité de vendre ou donner une personne, l’impossibilité de porter atteinte à son intégrité. Ma thèse, c’est que le principe d’indisponibilité du corps humain recouvre encore deux aspects, mais ce ne sont pas les mêmes. Un principe d’économie, qui empêche toute atteinte non nécessaire, et a pour objet donc non d’interdire, mais d’éviter les atteintes dans son volet externe et de les limiter dans son volet interne. Un principe non-négociation, qui interdit un acte dès lors que des pressions peuvent être exercées, qui encadre publiquement les atteintes pour garantir, précisément, un égal traitement des corps. Ces deux aspects prolongent en droit public le principe d’indisponibilité en droit privé. Le principe est néanmoins menacé, tant par l’exigence d’accès à la santé que par la dimension subjectivée de celle-ci, ainsi que par l’immixtion de logiques de profit. Celles-ci permettent des atteintes à l’intégrité pour des raisons non liées à la santé mais économiques.

    Aurore Catherine, Pouvoir du médecin et droits du patient , thèse soutenue en 2011 à Caen sous la direction de Marie-Joëlle Redor  

    La relation médicale a évolué, essentiellement depuis un siècle, avec les progrès de la médecine. Cette évolution s'est traduite dans les rapports interpersonnels entre le médecin et le patient par une émancipation de ce dernier revendiquant un rôle d'acteur dans la gestion de sa maladie et plus largement de son corps. Ses exigences à l'égard du médecin se sont accrues en termes d'autonomie et plus spécifiquement relativement à son pouvoir de décision. Sur le plan juridique, cette évolution s'est traduite par un rééquilibrage a priori substantiel de la relation médicale. La reconnaissance d'obligations toujours plus importantes à la charge du médecin dans le cadre contractuel puis l'intervention législative mettant l'accent sur les droits du patient vont dans le sens d’une réduction du pouvoir du médecin traditionnellement qualifié de paternalisme. La modification du régime juridique mëme de la relation marque la volonté des pouvoirs publics de modifier, ou en tout cas d’atténuer le déséquilibre inhérent à la relation médecin-patient. Cette relation n'est plus en effet contractuelle, mais statutaire, depuis la loi Kouchner du 4 mars 2002. Toutefois l’analyse plus précise des textes et de la jurisprudence montre une toute autre réalité revalorisant souvent à l'excès le pouvoir du médecin. Ce pouvoir a en effet au contraire connu un renforcement par son inscription juridique laquelle légitime un certain nombre de pratiques médicales. La sollicitation du médecin par les pouvoirs publics, dans le cadre de la préservation de l'ordre public sanitaire et économique, a par ailleurs contribué à renforcer son autorité dans les différentes sphères sociales