Ludovic Ayrault

Professeur
Droit public.
École de Droit de la Sorbonne
Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne
Département Sorbonne Fiscalité & Finances Publiques

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Codirecteur du département Sorbonne Fiscalité (IRJS)
Responsable de la formation :
  • THESE

    Le contrôle juridictionnel de la régularité de la procédure d'imposition, soutenue en 2002 à Paris 2 sous la direction de Jean Lamarque et Yves Brard 

  • Ludovic Ayrault (dir.), Le recouvrement de l'imposition: actes des journées des 7 et 8 avril 2022, IRJS Éditions, 2024, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne, 252 p. 

    Ludovic Ayrault, Julie Benetti, Matthieu Conan (dir.), Les premières lois financières de la présidence Macron: actes du colloque inaugural du réseau Allix, 5 et 6 avril 2018, IRJS Editions, 2019, Bibliothèque de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne - André Tunc, 419 p. 

    Ludovic Ayrault, Jean Lamarque, Olivier Négrin, Droit fiscal général, 4e éd., LexisNexis, 2016, Manuel, 1642 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Le droit fiscal est la branche du droit comprenant l'ensemble des règles qui déterminent les obligations mises à la charge des contribuables en vue de la répartition des charges publiques. Les auteurs ont retenu une approche à la fois théorique et concrète du droit fiscal en s'appuyant non seulement sur le droit écrit mais également sur les solutions jurisprudentielles les plus fondamentales. Par son traitement exhaustif, cet ouvrage constituera un instrument essentiel à la maîtrise de la matière et à sa pratique professionnelle. Vous trouverez dans cet ouvrage toutes les réponses à vos questions sur : La notion d'imposition ; La définition juridique de l'impôt ; Les différentes catégories d'impositions ; Le régime fiscal ; Les principes fondamentaux du droit fiscal ; Les sources du droit fiscal ; La situation juridique du contribuable ; Les techniques juridiques de l'imposition ; L'assiette, la liquidation et le recouvrement ; L'imposition directe ; L'imposition indirecte ; L'imposition locale."

    Ludovic Ayrault, Florent Garnier (dir.), Histoire du discours fiscal en Europe, Bruylant, 2014, Finances publiques, 211 p. 

    Ludovic Ayrault, Jean Lamarque, Olivier Négrin, Droit fiscal général, 3e éd., LexisNexis, 2014, Manuel, 1541 p. 

    Ludovic Ayrault, Patricia Bonamy, Jacqueline Montain-Domenach, Jacques Moreau (dir.), Code général des collectivités territoriales 2013, 9e éd., LexisNexis, 2013, [Les codes bleus Litec], 2403 p. 

    Ludovic Ayrault, Florent Garnier, Religion et impôt, Centre Michel de L'Hospital - Université d'Auvergne, 2012 

    Ludovic Ayrault, Jean Lamarque, Olivier Négrin, Droit fiscal général, 2e éd., LexisNexis, 2011, Manuel, 1463 p. 

    Ludovic Ayrault, Florent Garnier (dir.), La famille et l'impôt: actes du colloque de Clermont-Ferrand 9 et 10 juin 2005, Presses Universitaires de Rennes, 2009, L'univers des normes, 134 p. 

    Ludovic Ayrault, Jean Lamarque, Olivier Négrin, Droit fiscal général, Litec, 2009, Manuel, 1132 p. 

    Ludovic Ayrault, Le contrôle juridictionnel de la régularité de la procédure d'imposition, L'Harmattan, 2004, Finances publiques, 444 p. 

  • Ludovic Ayrault, Martin Collet, « Chronique de droit public financier », Revue française de droit administratif, 2024, n°01, p. 191   

    Ludovic Ayrault, Martin Collet, « Chronique de droit administratif et finances publiques », Revue française de droit administratif, 2022, n°06, p. 1171   

    Ludovic Ayrault, Martin Collet, « Chronique de droit public financier », Revue française de droit administratif, 2022, n°01, p. 183   

    Ludovic Ayrault, Martin Collet, « Chronique de droit public financier », Revue française de droit administratif, 2021, n°06, p. 1159   

    Ludovic Ayrault, Martin Collet, « Chronique de droit public financier », Revue française de droit administratif, 2019, n°06, p. 1185     

    Ludovic Ayrault, Martin Collet, « Chronique de droit public financier », Revue française de droit administratif, 2018, n°06, p. 1197   

    Ludovic Ayrault, Martin Collet, « Chronique de droit public financier », Revue française de droit administratif, 2016, n°05, p. 1044   

    Ludovic Ayrault, « Non bis in idem : les enjeux en matière fiscale », Actualité juridique Pénal, 2015, n°04, p. 185   

    Ludovic Ayrault, « TVA, entre unité et diversité », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2014, n°160, p. 22   

    Ludovic Ayrault, « La fiscalité des offices de tourisme », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2013, n°150, p. 29   

    Ludovic Ayrault, « Fiscalité du tourisme ou politique fiscale au service du tourisme ? », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2012, n°141, p. 19   

    Ludovic Ayrault, « Le touriste, l'achat de souvenirs et la TVA », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2012, n°141, p. 25   

    Ludovic Ayrault, « La crise économique au secours des monuments historiques... », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2009, n°110, p. 3   

    Ludovic Ayrault, « La fiscalité du tourisme : Un outil du codéveloppement », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2009, n°108, p. 14   

    Ludovic Ayrault, « Droit et tourisme Aspects budgétaires pour 2009 », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2009, n°105, p. 36   

    Ludovic Ayrault, « Loi de finances pour 2008 : le tourisme n'est pas une priorité gouvernementale », Juristourisme : le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs , 2008, n°94, p. 32   

    Ludovic Ayrault, « L'effet d'une modification de la loi sur une astreinte prononcée », Actualité juridique Droit administratif, 2003, n°31, p. 1664   

  • Ludovic Ayrault, Daniel Gutmann, Steffen Lampert, Andreas Kallergis, Lars Marquardsen, La coopération bilatérale en tant qu'instrument d'harmonisation de l'imposition des entreprises. Analyse de droit comparé à partir de l'exemple franco-allemand, 2019 

  • Ludovic Ayrault, « Le parlement et l'impôt », le 30 mai 2024  

    Colloque organisé par l'IRJS, Université Paris Panthéon-Sorbonne et la Faculté de Droit et de Science Politique d'Aix-Marseille Université et par le département du SOFFIP, représenté par les professeurs Ludovic Ayrault, Matthieu Conan et Daniel Gutmann, la MCF Marie Hemery et par Magdalena Marin, doctorante au SOFFIP

    Ludovic Ayrault, « La fiscalité internationale des sociétés de personnes. Etude critique des images fiscales à la lumière des droits britannique et américain », le 13 décembre 2023  

    Atelier de droit fiscal organisé par le Département Sorbonne Fiscalité & Finances Publiques, IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    Ludovic Ayrault, « L'enquête en droit public », le 24 novembre 2023  

    Journée d'étude du Département de droit public interne de École doctorale de droit Paris 1, organisée sous la direction scientifique de Vincent Boucher et Samuel Seu.

    Ludovic Ayrault, « Le droit pénal de l’avenir », le 09 novembre 2023  

    Congrès organisé sous la direction scientifique des Pr. Pascal Beauvais, David Chilstein et Emmanuel Dreyer.

    Ludovic Ayrault, « Le cumul des sanctions fiscales et pénales : et maintenant ? », le 04 juillet 2023  

    Colloque organisé par le département SOFFIP de l’IRJS et le CRJP8 sous la direction des Professeurs Marc Pelletier, Université Paris 8 et Ludovic Ayrault, Université Paris 1

    Ludovic Ayrault, « Sources et ressources de l'interprétation juridique - Etude de droit fiscal », le 10 mai 2023  

    Atelier de droit fiscal organisé par le Département Sorbonne Fiscalité & Finances publiques de l'IRJS, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

    Ludovic Ayrault, « Territoires en transition énergétique », le 08 novembre 2022  

    Organisée par le SERDEAUT, IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Ludovic Ayrault, « Le recouvrement de l’imposition », le 07 avril 2022  

    Organisé par l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS), Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le Centre d'études fiscales et financières, Aix-Marseille Université

    Ludovic Ayrault, « Regards croisés sur la qualité de la législation fiscale », le 17 novembre 2021  

    Organisé sous la direction scientifique de Benjamin Ricou, Maître de conférences - Le Mans Université, Thémis-Um, associé au Centre d’Études et de Recherches Financières et Fiscales, Equipe de Droit Public de Lyon

    Ludovic Ayrault, « Crise (s) et finances publiques », le 01 juillet 2021  

    Organisée par la Société Française de Finances Publiques

    Ludovic Ayrault, « EATLP 2019 Congress », le 06 juin 2019 

    Ludovic Ayrault, « Les institutions financières indépendantes », le 25 mars 2019  

    Organisée par la Faculté de droit et de science politique, Aix-Marseille Université

    Ludovic Ayrault, « Brexit and Tax Law », le 18 mars 2019  

    Séminaire organisé par le Département Sorbonne Fiscalité et Finances, IRJS, Université Paris 1, et la University at Buffalo School of law.

    Ludovic Ayrault, « Donald Trump vs. The United States of America (Tax Law Reform) », le 16 novembre 2018  

    Conférence organisée par L'équipe des Ateliers de droit fiscal à l’initiative du Professeur Ludovic Ayrault

    Ludovic Ayrault, « Les aides d'Etat et l'imposition des multinationales », le 08 octobre 2018 

    Ludovic Ayrault, « Big Data & Fiscalité / Big Data & Taxation », le 25 mai 2018  

    6e conférence des jeunes chercheurs en droit fiscal organisé par l'équipe des Ateliers de droit fiscal - Sorbonne Fiscalité & Finances publiques – IRJS

    Ludovic Ayrault, « Les premières lois financières de la présidence Macron », le 05 avril 2018 

    Ludovic Ayrault, « La programmation financière de la sécurité et de la défense », le 29 mars 2018  

    5ème séminaire de l'Association française de droit de la sécurité et de la défense, organisé par le Département Sorbonne Fiscalité et Finances publiques

    Ludovic Ayrault, « Impôt et Constitution », le 12 mars 2018  

    Organisé pour le Département Sorbonne Fiscalité & Finances Publiques de l’institut de Recherche Juridique de la Sorbonne - IRJS, par Renaud Bourget, Maître de conférences à l’Ecole de droit de la Sorbonne

    Ludovic Ayrault, « Tax Competition : The Good, the Bad and the Ugly », le 08 février 2018  

    Atelier organisé par l’équipe des Ateliers de droit fiscal, avec le soutien du Département Sorbonne-Fiscalité de l’Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne

    Ludovic Ayrault, « Les objets connectés - Los objetos conectados », le 17 octobre 2017  

    Séminaire fermé, Université Externado de Bogota - Université Paris 1 – IRJS

    Ludovic Ayrault, « Exposition universelle et droit public », le 22 juin 2017 

    Ludovic Ayrault, « L’expertise en finances publiques et droit fiscal », le 04 avril 2017  

    Atelier thématique organisé par le GERFIP, Groupement Européen de Recherches en Finances Publiques, rattaché au Département Sorbonne Fiscalité de l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne - IRJS (link is external)

    Ludovic Ayrault, « La fiscalité de l’énergie », le 09 décembre 2016  

    Conférence organisée en partenariat avec la Revue européenne et internationale de droit fiscal

    Ludovic Ayrault, « La responsabilité pénale et administrative des personnes morales en France et en Russie », le 07 novembre 2016 

    Ludovic Ayrault, « Las consecuencias jurídicas de la "uberización" de la economía y el derecho », le 12 octobre 2016 

    Ludovic Ayrault, « Les droits d’enregistrement, quel avenir ? », le 07 octobre 2016 

    Ludovic Ayrault, « L’autonomie financière des collectivités territoriales », le 26 mai 2016  

    Colloque international organisé par le Centre de Recherche sur la Décentralisation Territoriale (EA 3312)

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Elise Desmonts, La présomption d'innocence en droit fiscal, thèse en cours depuis 2020 

    Axel Moreau, Essai sur les spécificités du contentieux fiscal, thèse en cours depuis 2020 

    Charles-Henri Hardy, La répression en matière fiscale en France : 1789-2019, thèse soutenue en 2019 à Paris 1, membres du jury : Martin Collet (Rapp.), Jean-Baptiste Perrier (Rapp.), Daniel Gutmann et Renaud Salomon  

    En France, depuis 1789, les autorités administratives et pénales sont alternativement ou concurremment compétentes pour punir les manquements fiscaux. Permettant un arbitrage entre l'exemplarité de la punition et la célérité de son infliction, la dualité des organes répressifs entraine une dualité de régime de la punition fiscale. Les différences de régime applicable à une même qualification juridique de punition fiscale, la possibilité de réprimer de manière différente un même manquement, l'absence d'échelle globale des punitions, l'effectivité limitée des punitions ou encore les variations dans la qualification de punition soulignent le manque d'unité de la répression en matière fiscale. L'absence d'unité n'implique pourtant pas l'absence de cohérence de la répression. La diversité des réponses possibles au manquement fiscal peut en effet permettre une adaptation du système répressif et révéler une cohérence de la répression d'un point de vue politique. Comme le confirme l'évolution historique de la norme répressive fiscale, la dualité des voies de répression traduit ainsi la recherche de l'efficience de la politique de lutte contre les manquements fiscaux. La récurrence historique du durcissement des punitions fiscales permet cependant de constater que l'intensification de punitions encourues n'a pas automatiquement pour conséquence d'accroître le civisme fiscal de la population. Pour lutter efficacement contre les manquements fiscaux, la répression doit en effet emporter l'adhésion de la personne sanctionnée et de la population. Pour y parvenir, elle doit être comprise ; à défaut d'unité, sa cohérence doit alors être assurée.

    Vincent Doix, Les droits de douane et la fiscalité indirecte, thèse en cours depuis 2018 

    Emmanuel Joannard-Lardant, L'établissement processuel de la preuve fiscale : essai de droit comparé interne, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Martin Collet (Rapp.), Christophe de La Mardière (Rapp.), Guillaume Goulard et Xavier Lagarde  

    L’établissement juridictionnel de la preuve recouvre la recherche, la présentation et l’appréciation des preuves lors d’un procès. Cette étude vise à saisir, s’il existe entre les juges administratif, civil et pénal qui jugent en matière fiscale, une unité dans l’établissement de la preuve. Il s’agit d’une étude de droit comparé interne. A première vue, l’établissement juridictionnel de la preuve est, devant les juges de la matière fiscale, le fruit de procédures différentes qui sont adaptées aux litiges qui leur reviennent de juger. Sous cet angle, chaque juge de la matière fiscale dispose d’un office qui lui est propre. Chaque procédure dispose ainsi d’une identité spécifique qui imprime sur la réalité factuelle un particularisme. La preuve judiciaire dispose ainsi d’un aspect vernaculaire qu’il convient d’identifier. Toutefois, l’établissement juridictionnel de la preuve peut révéler un autre visage. L’affirmation de principes fondamentaux qui conditionnent l’établissement de la preuve atteste qu’au-delà des différentes procédures se dessine une fondamentalité probatoire qui unit les juges administratif, civil et pénal tant en matière fiscale qu’en dehors de ce champ. Ces principes fondamentaux – qui sont ici identifiés – forgent une unité partielle dans l’établissement juridictionnel de la preuve. Sous cette lumière, une conception partagée de la vérité judiciaire s’affirme sur le fondement d’une vision commune de la Justice.

    Simon Daragon, Service public et droit fiscal., thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Jean-Luc Albert (Rapp.), Benoît Delaunay (Rapp.), Christophe de La Mardière  

    L'expansion de l'intervention des personnes publiques dans le domaine économique et du nombre d'activités de service public confiées à des entités privées a profondément modifié le droit administratif général. La question du traitement fiscal de ces activités s'est alors posée. Or, le législateur fiscal ne tient pas compte du fait que l'activité est de service public pour y répondre; d'ailleurs, lorsque la notion de service public est employée dans les textes fiscaux, elle renvoie à une définition différente de celle retenue en droit administratif général. Le législateur fiscal ne se réfère pas non plus à la distinction entre services publics administratifs et services publics industriels et commerciaux. Cependant, cela ne signifie pas qu'il ne prend pas la mesure de la multiplication des activités de service public : en effet, le régime légal d'imposition, pour appréhender le traitement fiscal d'une activité, la compare avec ce qui existe sur le marché concurrentiel, comme le fait également le droit administratif général lorsqu'il s'agit de déterminer le visage d'un service public. Ainsi, si la nature de service public d'une activité -au sens du droit administratif général -n'influence pas son traitement fiscal, son visage -administratif ou industriel et commercial -pourrait, au contraire, permettre son identification. En cela, le droit fiscal rejoint la logique du droit administratif général : accordant peu d'importance à la nature de service public d'une activité, il pourrait être amené à se servir du visage pour obtenir la solution fiscale.

    Andréas Kallergis, La compétence fiscale, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Benoît Delaunay (Rapp.), Olivier Négrin (Rapp.), Daniel Gutmann, Yann Kerbrat et Pasquale Pistone  

    Pour identifier des limites internationales de la liberté de l’État en matière fiscale, il convient d’étudier non seulement sa compétence fiscale — envers qui il peut exercer le pouvoir fiscal — mais aussi son pouvoir fiscal — ce qu’il peut faire dans l’exercice de ce pouvoir. Ces éléments sont éclaircis à travers l’analyse de la pratique étatique et de la jurisprudence internationale. La compétence fiscale de l’État ne repose pas sur une habilitation par l’ordre juridique international, mais doit être appréhendée sous le prisme des deux faces de l’État : personne publique et sujet de droit international. D’une part, les États disposent d’un pouvoir fiscal originaire de leur constitution comme personnes publiques souveraines. D’une autre part, en tant que sujets de droit international, ils peuvent se reconnaître des droits et des obligations subjectifs, et donc aménager l’exercice de leurs pouvoirs fiscaux par la détermination des sphères de leurs compétences par la conclusion d’engagements interétatiques. En dehors de cette hypothèse, les critères de rattachement fiscal sont des représentations d’une relation entre l’État et le sujet ou l’objet de l’impôt selon l’appréciation de l’État normateur, et non pas des règles certaines de compétence internationale.La liberté de l’État de déterminer le contenu de son pouvoir fiscal est encadrée de manière rudimentaire par le droit international. Cet encadrement implique essentiellement l’inopposabilité des normes fiscales d’effet extraterritorial et l’interdiction de réalisation d’opérations matérielles en territoire étranger. Pour autant, parce qu’il est souverain, l’État peut consentir à des limitations de son pouvoir fiscal dans le cadre de la coopération ou l’intégration internationale, sans que le titre de son pouvoir ne soit contesté.

    Philippe Philidor, Gestion de la compétence fiscale et investissement sur la collectivité de Saint-Martin., thèse en cours depuis 2016 

    Paul Mispelon, L'élément intentionnel de la fraude fiscale, thèse en cours depuis 2013 

    Adrien Merchadier, La sanction fiscale., thèse en cours depuis 2011 

    Yann Chabane, Unité de la République et droit fiscal, thèse soutenue en 2010 à Rennes 1  

    Proclamé lors de la Révolution française, le principe d’unité de la République, qui découle aujourd’hui de l’article 1er de la Constitution, se traduit principalement par une unité du pouvoir normatif interdisant toutes dévolutions de compétences échappant aux autorités étatiques et par une unité territoriale impliquant une unité de la législation applicable dans l’ensemble de la République. Dès lors, compte tenu des nombreuses compétences fiscales octroyées aux collectivités territoriales, de l’impact toujours plus important de la règlementation européenne en la matière et de la diversité des régimes fiscaux applicables sur l’ensemble du territoire, on peut légitimement se demander si la législation fiscale actuellement applicable en France porte atteinte au principe d’unité de la République. De là vient tout l’intérêt d’étudier l’impact du droit fiscal sur ce principe afin de démontrer que la législation fiscale, de source interne comme européenne, ne remet pour l’essentiel pas en cause l’unité de la République mais se contente simplement de l’adapter aux réalités contemporaines de la décentralisation et la recherche d’une plus grande égalité de fait

  • Florent Rombourg, L'imposition des bénéfices des multinationales du numérique dans l'État de consommation, thèse soutenue en 2022 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Étienne Douat, membres du jury : Olivier Négrin (Rapp.), Martin Collet (Rapp.), Lise Chatain  

    En cette année 2022, la création d'un nouvel ordre fiscal international semble se profiler. La solution OCDE Pilier 1 et Pilier 2 adoptée par près de 140 Etats marque en effet une rupture avec les cadres traditionnels de répartition des droits d'imposition. Les raisons ayant amené le Cadre inclusif de l'OCDE à agir sont connues. L'établissement stable et le principe de pleine concurrence ne permettraient plus dans une économie numérisée d'assurer une répartition équitable de la matière imposable entre États. Alors que les États à fiscalité privilégiée, abritant le siège de plus grands groupes d'entreprises, seraient les principaux bénéficiaires de cette situation, les États de consommation en seraient les principales victimes. L'entreprise d'une refondation du droit fiscal international serait d'autant plus urgente que la dégradation de l'alliance entre le citoyen et l'impôt ne cesse de s'accentuer à mesure que s'installent sur les marchés des acteurs puissants de l'Internet comme les GAFAM, NATU ou autres BATX. Le goût prononcé de ces entreprises multinationales « globales » pour le « libertarianisme », conduit en effet à douter du bien-fondé d'une centralisation des attributs régaliens au niveau de l'État, et laisse présager l'institution d'un monde nouveau qui se structurerait horizontalement en dehors de toute intervention étatique.Toutefois, il ne saurait être choisi la voie d'une rupture avec le système actuel sans une démonstration de l'obsolescence des bases juridiques de répartition des droits d'imposition. C'est ainsi que la présente thèse a pour objet d'étudier précisément les normes sur lesquelles reposent la répartition de la compétence fiscale et des profits entre sociétés apparentées, leur mobilisation par l'administration fiscale et leur interprétation par le juge administratif français, afin de déterminer si le jugement récurrent d'obsolescence dont elles sont victimes est fondé.

    Zoarinandrasana Rasamoelina, Les transformations du contentieux fiscal à Madagascar, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de William Gilles, membres du jury : Jacques Buisson (Rapp.), Thierry Lambert (Rapp.), Jean-Luc Pissaloux  

    Instrument juridique au bénéfice des parties, aussi bien pour les contribuables que pour l’administration fiscale, le contentieux fiscal constitue, en principe, un observatoire propice pour mesurer la répercussion, la portée et l’efficacité de la gestion publique de l’impôt. Il sert à éprouver, dans sa généralité, la politique fiscale. C’est en ces termes que sa conceptualisation en tant que mécanisme de régulation et de modélisation s’observe. Un tel concept est essentiellement basé sur le prisme de l’indépendance du juge, de la séparation des pouvoirs, de l’effectivité du contrôle juridictionnel et par déduction de la protection des droits et garanties des parties. Pourtant, la réalité demeure très éloignée de ces aspirations. En effet, le contentieux fiscal se caractérise par trois traits significatifs, à savoir : le comportement de suprématie de l’administration fiscale, le dessaisissement du juge et par la même occasion la dépossession de la Justice au bénéfice d’un système de contractualisation de l’impôt, et enfin le déclin du droit des contribuables. Aux nombreuses prérogatives de puissance publique, que la loi attribue à l’administration fiscale, s’ajoutent les pouvoirs discrétionnaires, conférant à cette dernière un statut quasi juridictionnel. Ainsi, sur fond d’un légicentrisme exacerbé et sur une mauvaise appréhension de la notion d’intérêt général et de celle du juge de l’impôt, s’institue un véritable système atrophié, marqué par le renoncement du juge à son pouvoir et par l’affermissement du pouvoir de l’administration. Nous assistons à un débordement du pouvoir judiciaire par d’autres instances régulatrices. Le contentieux échappe au juge en faveur de l’administration, et ce dans une indifférence anormale qui s’apparente davantage à une connivence latente. Il est plus que jamais indispensable de remettre en question ces évidences, qu’elles soient liées au droit substantiel ou au droit processuel, et d’en finir avec cette forme de doxa juridique qui suppose que les règles sont immuables. De surcroit, la fiscalité est soumise au mouvement de la conjoncture, le système contentieux se doit, lui aussi, d’être évolutif, afin d’apporter des solutions juridiquement cohérentes, économiquement logiques et équitables. L’évolution et la transformation du contentieux doivent ainsi s’inscrire dans une judiciarisation de toutes les phases de la procédure. Le but est de permettre un contrôle effectif, neutre et objectif, d’éviter les décisions arbitraires ou même inégalitaires et enfin d’équilibrer les droits du contribuable et les prérogatives de l’administration.

  • Nicolas-Benoît Avillaneda, Le trust en droit fiscal comparé et international, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Benoît Delaunay, membres du jury : Polina Kouraleva-Cazals (Rapp.), Bruno Gouthière  

    Mon projet de doctorat intitulé le trust en droit fiscal comparé et international a pour dessein une analyse comparative de la fiscalité relative aux trusts. Ce projet comporte deux parties. Ma première partie est une analyse comparative des différents dispositifs fiscaux applicables de par le monde. Une comparaison est réalisée entre les Etats de droit anglo-saxon reconnaissant le trust, de droit mixte et de droit civil l’appréhendant ou nom comme une entité fiscale imposable à part entière sur leur territoire national. Ce projet consiste à identifier les situations de non-imposition et de double imposition des revenus du trust et dans une moindre mesure les droits de mutation liés au transfert des actifs. La seconde partie de ce projet consiste à classer les conflits liés aux revenus des trusts, en raison de l’hétérogénéité des régimes fiscaux applicables mais également dans le système fiscal conventionnel. Pour tenter de résoudre ces conflits consécutifs de situations de double imposition et de non-imposition, des solutions sont proposées par des prescriptions de modifications de droit interne des Etats à travers le projet BEPS de l'OCDE et du G20. Des solutions sont également proposées dans le système fiscal conventionnel à travers la nouvelle stipulation issue de la révision du Modèle de Convention de l’OCDE en 2017. Les Directives de l’Union Européenne font l’objet d’une analyse annexe.

    Mehdi Ghali, La réforme de l'abus de droit fiscal, thèse soutenue en 2021 à Montpellier sous la direction de Étienne Douat, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Laurence Weil  

    La thèse porte sur la récente réforme de l’abus de droit fiscal. En effet, le nouvel article L. 64 A du LPF, communément appelé « mini-abus de droit », suscite les inquiétudes de la doctrine en raison, d’une part, de l’imprécision de son critère subjectif ; le but principalement fiscal, et d’autre part, de ses conséquences pour la sécurité juridique du contribuable.La thèse propose, dans un premier temps, de procéder à une analyse historique et fonctionnelle du mini-abus de droit, et dans un second temps, de mettre en perspective la recherche d’efficacité dans le contrôle fiscal et l’exigence de sécurité juridique pour le contribuable.L’enjeu de la thèse consiste à se positionner sur l’opportunité du maintien de l’article L. 64 A du LPF en opposant ses objectifs aux incertitudes attachées à sa mise en œuvre et donc au risque d’insécurité juridique qu’il présente.La thèse porte sur la récente réforme de l’abus de droit fiscal. En effet, le nouvel article L. 64 A du LPF, communément appelé « mini-abus de droit », suscite les inquiétudes de la doctrine en raison, d’une part, de l’imprécision de son critère subjectif ; le but principalement fiscal, et d’autre part, de ses conséquences pour la sécurité juridique du contribuable.La thèse propose, dans un premier temps, de procéder à une analyse historique et fonctionnelle du mini-abus de droit, et dans un second temps, de mettre en perspective la recherche d’efficacité dans le contrôle fiscal et l’exigence de sécurité juridique pour le contribuable.L’enjeu de la thèse consiste à se positionner sur l’opportunité du maintien de l’article L. 64 A du LPF en opposant ses objectifs aux incertitudes attachées à sa mise en œuvre et donc au risque d’insécurité juridique qu’il présente.

    Adrien Menudier, L'interprétation des conventions fiscales internationales, thèse soutenue en 2020 à Université Paris Cité sous la direction de Xavier Cabannes, membres du jury : Martin Collet (Rapp.), Anne-Thida Norodom et Florence Deboissy  

    En confrontant la théorie juridique aux réalités pratiques, l'interprétation permet d'attribuer du sens à un énoncé. De ce fait, cette opération se caractérise par son adaptabilité et l'impossibilité corrélative de la théoriser. Si certaines communautés de langages, de cultures et de traditions juridiques permettent aux interprètes d'entreprendre des démarches cohérentes, c'est surtout le type d'acte à interpréter qui leur oppose des difficultés. En la matière, les conventions fiscales internationales disposent de caractéristiques spécifiques et particulières. Si leur structure et leurs méthodes de répartition de la matière imposable revêtent d'une uniformité relative, ce postulat ne tient qu'à l'usage de modèles de négociation que les États adaptent à chacune de leurs relations. Ces traités strictement bilatéraux n'ont effectivement pas pour objet de créer un système juridique autonome ou commun à deux États. Ils se limitent à partiellement aménager l'exercice individuel, conjoint et concurrentiel de deux législations fiscales étatiques. Dans cette mesure, la persistance des droits fiscaux nationaux interroge. En interprétant individuellement et unilatéralement leurs conventions fiscales bilatérales, les interprètes sont-ils en mesure de soustraire une même opération sous une même catégorie conventionnelle ? De quelles marges de manoeuvres disposent-ils lorsque ces traités fiscaux sont insuffisants pour réaliser cette mission ? L'absence de méthodologies interprétatives contraignantes ainsi que la complexification progressive des relations fiscales internationales démontrent que ces questions tendent à emprunter des cheminements variables selon les États. Dans tous les cas, cette tendance favorise le rôle de l'interprète en lui confiant le soin d'adapter les prévisions des négociateurs aux impératifs pratiques. Si cette évolution suscite certaines contradictions qui menacent la pérennité de cette forme d'arrangements internationaux, c'est finalement le rôle normatif de l'interprète qui mérite d'être interrogé.

    Jennyfer Pilotin, Le secret en matière fiscale, thèse soutenue en 2020 à Paris 8 sous la direction de Marc Pelletier, membres du jury : Christophe de La Mardière (Rapp.), Xavier Cabannes  

    En matière fiscale, la tendance actuelle est tournée vers davantage de transparence, au détriment de toute forme de secret. Celui-ci est en effet souvent mal perçu, aussi bien du côté du contribuable, pour qui il s’apparente à la dissimulation des informations nécessaires à l’établissement de l’assiette imposable et au recouvrement de l’impôt, que du côté de l’administration fiscale qui a longtemps été ancrée dans une tradition historique du secret depuis l’Ancien Régime. Le secret est ainsi un obstacle à la recherche de transparence des politiques fiscales mises en place par les États pour diverses raisons : instaurer un processus vertueux de transformation des pratiques des sociétés, viser la régulation de la concurrence fiscale ou encore lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Mais s’il revêt une connotation négative, il est l’instrument nécessaire à la protection des intérêts privé et public. Aujourd’hui, le secret semble relatif, affaibli par les nombreuses atteintes que lui porte le droit. Pourtant, il a la vertu d’empêcher les excès de la transparence, de laquelle découlent de plus en plus de nouvelles obligations de divulgation. Elles sont instaurées à la charge du contribuable et des tiers – comme l’avocat ou le médecin – alors que la codification de leur secret professionnel vise à protéger les informations qu’ils détiennent. La levée de leurs secrets au profit de l’administration fiscale témoigne du déséquilibre de leurs relations, également exacerbé par le développement des nouvelles technologies de l’information. Cette étude se propose de définir le secret en matière fiscale et d’en analyser le régime juridique.

    Fabrice Pezet, La fiscalité et le marché. De l’Etat fiscal à la fiscalité de marché, thèse soutenue en 2017 à Paris Est sous la direction de Alexandre Maitrot de La Motte, membres du jury : Pascale Idoux (Rapp.), Fabrice Picod    

    Les systèmes fiscaux nationaux sont traditionnellement construits autour de la relation entre l’Etat et le contribuable. Au fondement de la notion d’ « Etat fiscal » (ce que la doctrine allemande appelle Steuerstaat), cette relation structure l’organisation du système fiscal, tenu de prendre en compte les facultés contributives, c’est-à-dire la capacité à payer des contribuables au regard de leur situation face à l’impôt. L’affirmation progressive de la portée fiscale du marché intérieur conduit à remettre en cause l’exclusivité de cette relation pour contraindre les systèmes fiscaux à se conformer aux objectifs propres au marché intérieur. Justifiée par le principe de primauté du droit de l’Union européenne, la « fiscalité de marché », c’est-à-dire un ensemble de règles fiscales accompagnant la construction et le bon fonctionnement du marché intérieur, fragilise les principes constitutifs de l’Etat fiscal. Alors que les principes de la « fiscalité de marché », nés de la portée fiscale des libertés de circulation et de l’objectif de concurrence libre et non faussée, suivent la logique propre au marché intérieur, l’Etat fiscal est centré autour du contribuable. Il est nécessaire d’analyser la relation entre ces deux logiques potentiellement conflictuelles en recherchant si les principes fondamentaux de l’Etat fiscal sont incompatibles avec ceux de la « fiscalité de marché » . La « fiscalité de marché » contribue à une transformation du fonctionnement de l’Etat fiscal par l’affirmation d’une obligation de neutralité sur le marché. Toutefois, elle n’en remet pas en cause les fondations, particulièrement la prise en compte des facultés contributives par le législateur fiscal. La pérennité de l’Etat fiscal invite alors à s’interroger sur les moyens d’organiser sa coexistence avec les principes de la « fiscalité de marché ».

    Ahlem Ben Abderrazak, L'intégration de la fiscalité indirecte en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2017 à Paris Est sous la direction de Edouard Dubout, membres du jury : Laure Clément-Wilz (Rapp.), Alexandre Maitrot de La Motte et Edoardo Traversa    

    La fiscalité indirecte est au cœur des préoccupations de l’Union européenne et des Etats membres. Pour l’Union européenne, la fiscalité indirecte représente un élément structurant du marché intérieur. Pour les Etats membres, la fiscalité indirecte est un symbole de la souveraineté nationale et une ressource importante. L’opposition des volontés de l’Union européenne et des Etats membres conduit alors à s’interroger sur la place de la fiscalité indirecte dans la construction européenne. La confrontation des volontés de l’Union européenne et des Etats membres a mené à donner une place particulière à la fiscalité indirecte. Cette spécificité est engendrée par l’interaction entre deux mouvements d’intégration. L’intégration négative va soumettre tout le régime des impôts indirects au contrôle des institutions européennes. Les Etats sont alors « dépossédés » de leur souveraineté fiscale. L’intégration positive, qui nécessite le consentement unanime de tous les Etats membres, va leur permettre de retrouver leur souveraineté.

    Wei Zhou, La répression de la fraude fiscale en droit chinois, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Banggui Jin, membres du jury : Jean-Luc Pierre (Rapp.), Thierry Lambert et Jacques Borricand    

    Il existe un lien indéfectible entre l’impôt et la fraude fiscale. Étant donné que cette dernière peut causer un préjudice considérable au Trésor public et entraîner d’autres conséquences sérieuses, la lutte contre ce phénomène constitue depuis toujours une des préoccupations majeures du gouvernement pour tous les pays. En effet, la lutte contre la fraude fiscale est un sujet très étendu. De nombreux facteurs influent sur l’efficacité de cette lutte. Mais entre eux, la répression joue sans aucun doute un rôle essentiel, puisque la peur d’être pris et la peur d’être puni jouent un rôle non négligeable dans la propension à frauder le fisc. Ainsi, pour renforcer l’efficacité de la lutte contre ce phénomène illicite, il est nécessaire de faire une étude de sa répression. En Chine, depuis que le système économique s’est développé graduellement en passant de l’économie planifiée extrêmement centralisée à l’économie de marché, le phénomène de la fraude fiscale s’aggrave rapidement. Par conséquent, ces vingt dernières années, le gouvernement chinois durcit progressivement sa politique de lutte contre la fraude fiscale et le législateur chinois porte une attention plus particulière à la législation à cet égard. Beaucoup d’efforts ont été faits. Néanmoins, le système de répression de la fraude fiscale actuellement en vigueur en Chine présente encore des problèmes affectant l’efficacité de la lutte contre la fraude fiscale. À cet effet, il convient d’identifier les problèmes existants dans le système actuel et de voir s’il est possible de trouver des solutions permettant d’améliorer l’efficacité de la répression de la fraude fiscale en droit chinois

    Arnaud Ibanez, Fiscalité et financement des sportifs et des clubs de football : de l'amateurisme au professionnalisme, thèse soutenue en 2015 à Paris CNAM sous la direction de Christophe de La Mardière, membres du jury : David Jacotot (Rapp.)  

    La fiscalité des clubs et des sportifs professionnels. Quelles que soient les disciplines qu'elles promeuvent, les associations amateurs sont garantes des valeurs véhiculées par le sport. Elles sont à l'origine de toutes créations de sociétés sportives. L'aléa sportif peut conduire un club à reprendre la forme associative suite à des événements sportifs ou financiers (relégation sportive suite à de mauvais résultats, contrôle financier de la DNCG...). L'influence de la fiscalité des clubs et des sportifs professionnels joue un rôle prépondérant dans la compétitivité sportive des clubs français avec leurs voisins européens. En effet, les clubs prennent en charge le salaire de leurs joueurs et leur proposent un salaire net d'impôt. Depuis l'arrêt Bosman rendu en 1995, l'activité footballistique est une activité « ouverte » soumise aux règles européennes de liberté de circulation. Toutefois, une régulation doit être recherchée afin de préserver la spécificité du modèle sportif. Des solutions sont préconisées par les organisateurs de compétitions telles que la FIFA ou l'UEFA. Les sociétés sportives doivent coexister avec les plus grands clubs sportifs européens mais elles doivent aussi maintenir un lien de solidarité financier et sportif avec les associations sportives. Outre les différentes catégories d'impositions auquel le sportif est assujetti, nous aborderons la prise en compte par le législateur des problématiques de fin de carrière du professionnel. Malgré les dispositifs fiscaux existants, ces derniers mettent en œuvre des stratégies fiscales de sorte à maximiser leurs revenus.

    Sinane Ammar, La résolution européenne de l'article 88-4 de la Constitution du 4 octobre 1958, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Jean-Éric Gicquel, membres du jury : Emmanuel-Pie Guiselin (Rapp.), Frédéric Lambert et Cécile Rapoport  

    L’usage de la résolution européenne a débuté en 1992, quand un nouvel article, le 88-4, a été introduit dans la Constitution, donnant pour la première fois à l’Assemblée nationale et au Sénat le droit de voter des résolutions sur des projets et propositions d’actes communautaires soumis par le Gouvernement. Le but de cet avantage en faveur du Parlement était de mettre en vigueur un contrôle parlementaire sur la politique européenne du Gouvernement. Au cours des années, la pratique de la résolution européenne montre l’inefficacité du rôle du Parlement au niveau européen. La portée de la résolution européenne demeure en soi non contraignante vis-à-vis du Gouvernement et des institutions européennes. Les cinq révisions constitutionnelles concernant les affaires européennes depuis 1992 ne peuvent pas y contribuer, malgré la dernière révision du 23 juillet 2008 reconnaissant le droit d’adoption d’une résolution européenne sur non seulement les projets ou propositions d’actes européens soumis par le Gouvernement, mais aussi sur « tout document émanant d’une institution de l’Union ». Le temps est venu pour le Parlement de mettre en place un contrôle parlementaire efficace au niveau européen.

    Mathat Nkodia Kibo, Les relations entre le trésor public francais et les banques centrales de la zone franc, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Jean-Jacques Bienvenu, membres du jury : Olivier Négrin (Rapp.), Martin Collet et Jean-Pierre Rougeaux  

    Les rapports entre le Trésor français et les banques centrales africaines de la zone franc sont fondés sur la garantie de convertibilité externe que la France accorde aux francs CFA. De la sorte, le Trésor français convertit de manière illimitée les francs CFA en euro et en d’autres monnaies. Par ailleurs, la BCEAO et la BEAC sont protégées contre le risque d’épuisement des réserves de change car, elles peuvent puiser théoriquement de façon illimitée en cas de rupture de changes sur les réserves françaises. La mise en oeuvre de cette solidarité repose sur un mécanisme particulier appelé : comptes d’opérations. Hérité de la période coloniale, ce principe oblige les instituts d’émission africains en vertu des accords de coopération monétaire signés avec la France au lendemain des indépendances et rénovés en 1972 et 1973, à déposer 65 % de leurs réserves de change sur ces comptes. Cette quotité a été ramenée depuis la réforme de 2005 à 50%. Le Trésor français verse des intérêts à ces comptes lorsqu’ils sont créditeurs alors qu’il prélève des intérêts en cas de débit. Cette coopération vise deux objectifs principaux : la solidarité monétaire et le développement économique par le biais d’une solidarité monétaire sécurisée. Cette coopération a donné naissance à des institutions qui oeuvrent en vue d’atteindre ces objectifs. Lors de l’adoption de l’euro à l’échelle européenne en 1999, la France a pu obtenir de ses partenaires européens la reconnaissance de la nature budgétaire des accords qui la lient à ses anciennes possessions d’Afrique pour continuer à garantir les francs CFA. Cette coopération comporte cependant beaucoup d’inconvénients qui incitent au dépassement du cadre actuel.

    Xavier Valli, Le juge fiscal judiciaire et le droit privé, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Christian Louit, membres du jury : Olivier Debat (Rapp.), Vincent Dussart et Olivier Négrin  

    Le contentieux fiscal est partagé entre les juridictions administratives et les juridictions judiciaires. Si le premier est souvent présenté comme le juge naturel de l'impôt, la compétence du second peine à être justifiée. À cela s'ajoute la question de savoir si le juge judiciaire, juge du droit privé ayant une culture de droit privé, est vraiment apte à statuer en droit fiscal, relevant fondamentalement du droit public. D'ailleurs, il apparaît assez vite que le juge fiscal judiciaire présente un particularisme fondé sur sa relation au droit privé. Le juge fiscal judiciaire met au centre de sa jurisprudence le droit privé et la conception du droit qui en découle. À l'inverse, ce lien avec le droit privé tend aussi à se relativiser au contact du droit fiscal, ce qui permet d'affirmer qu'il est un véritable juge fiscal. En approfondissant la structure normative du droit fiscal, il devient alors possible de remarquer que la structure complexe de cette branche du droit est un facteur de justification de la compétence fiscale judiciaire. Ce lien avec le droit privé et son application du droit privé dans le champ du contentieux fiscal sont deux éléments qui permettent alors de légitimer sa compétence et de conforter sa position de juridiction fiscale.

    Monelle Malecot, La régulation de la concurrence fiscale dommageable dans les transports maritimes, thèse soutenue en 2012 à Paris 5 sous la direction de Jacques Buisson, membres du jury : Xavier Cabannes (Rapp.), Robert Hertzog et Benoît Delaunay  

    Pas de résumé en français

    Thomas Pulcini, La valeur probante de la comptabilité de l'entreprise en droit fiscal, thèse soutenue en 2011 à Paris Est sous la direction de Alexandre Maitrot de La Motte, membres du jury : Jacques Buisson (Rapp.), Emmanuel Glaser      

    La comptabilité est utilisée en droit fiscal pour déterminer les bases imposables des principaux impôts auxquels l‟entreprise est assujettie. C'est en raison de la crédibilité des informations qu'elle contient que la comptabilité est utilisée par le droit fiscal. La crédibilité de ces informations offre une garantie pour l'administration fiscale de remplir sa mission de contrôle avec efficacité. Mais, cette fiabilité permet, en outre, à l'entreprise de déterminer sereinement les bases d'imposition à déclarer et de se défendre en se fondant sur ses données en cas de contestation par l'administration fiscale des résultats déclarés. Néanmoins, dans certaines hypothèses la comptabilité d'une entreprise peut ne pas être considérée comme ayant une valeur probante suffisante et peut être rejetée par l'administration fiscale.Malgré l'importance de la jurisprudence et l'intérêt pratique de cette notion, l'étude de la valeur probante de la comptabilité de l'entreprise, ne semble pas avoir beaucoup inspirée les auteurs. La valeur probante de la comptabilité sera analysée tant sur ses fondements que sur ses caractères essentiels. Quelles sont les conditions que doit remplir la comptabilité pour servir valablement de preuve devant l'administration fiscale ? Dans quelles conditions cette comptabilité peut-elle être rejetée ? En cas de rejet, quels sont les moyens de preuve à la disposition de l‟entreprise ? L'administration fiscale doit-elle ou non apporter la preuve lorsque la comptabilité de l'entreprise comporte de graves irrégularités ?

  • Rémy Dufal, Le droit fiscal et financier de l'environnement au soutien de l'action publique, thèse soutenue en 2023 à Lyon 3 sous la direction de Philippe Billet, membres du jury : Martin Collet (Rapp.), Laurent Fonbaustier (Rapp.), Caroline Chamard-Heim, Jean-Charles Rotoullié et Céline Viessant    

    Si le droit de l’environnement et ses instruments traditionnellement contraignants, essentiellement de police administrative, continuent d’être mobilisés pour protéger l’environnement, les autorités normatives ont développé en parallèle des outils qui relèvent d’une autre philosophie, substituant l’adhésion des destinataires de la norme à la contrainte et à la coercition associée. C’est dans un tel contexte que prend place le droit fiscal et financier de l’environnement. Les outils fiscaux et financiers qui le composent visent à orienter le comportement des personnes, physiques ou morales, privées comme publiques, en octroyant en avantage ou en faisant supporter une charge, fiscale ou financière. Ils ont été développés sans cohésion d’ensemble, à différentes époques, induisant une certaine hétérogénéité, et, par voie de conséquence, des confusions sur leur fonction et leur finalité, que l’on retrouve notamment dans les analyses institutionnelles menées sur ces outils. Face à ce constat, nous cherchons à identifier quels sont leurs traits communs afin de proposer une analyse juridique d’ensemble articulée autour de leur caractère incitatif. Le droit fiscal et financier de l’environnement est ici un « champ d’investigation » justifiant une approche englobante de ces outils tout en mettant en exergue la dimension juridique de cette recherche. Sa finalité environnementale le place aux avant-postes d’une reconfiguration, tant du système fiscal et financier que de l’action publique environnementale, justifiée par les impératifs de transition écologique.

    Pierre-Alexis Blevin, Les micro-Etats européens, thèse soutenue en 2015 à Rennes 1 sous la direction de Anne-Marie Le Pourhiet, membres du jury : Guillaume Drago (Rapp.), Patrick Daillier (Rapp.)  

    « Si les Vallées d’Andorre jouissent de certains privilèges et franchises et ont une organisation judiciaire distincte de celle de la France, elles ne constituent ni un État, ni une personne de droit international ». La lecture de cet arrêt rendu par la Cour de Cassation le 6 janvier 1971 laisse entrevoir les nombreuses difficultés rencontrées par les micro-États dans l’affirmation de leur souveraineté. L’Europe est le théâtre à la fin du XIXe d’une véritable refonte des États. Nombreux furent les vestiges de l’époque féodale qui disparurent absorbés dans de grands ensembles à caractère étatique à l’origine des grand États européens. L'État en droit international est une personne souveraine, c’est ce qui le singularise par rapport aux autres sujets de droit international. Il bénéficie d’une souveraineté interne qui fait de lui l’autorité suprême sur son territoire et d’une souveraineté internationale qui ne le subordonne à aucune autre autorité. Cette souveraineté lui confère une personnalité juridique et une capacité juridique qui lui permettent d’être reconnu comme un sujet de droit, distinct des habitants qui le composent. De facto, un micro-État dispose des mêmes caractéristiques qu’un État mais s’identifie comme tel par l’exiguïté de son territoire et la faiblesse de sa population. Nombreux furent les auteurs qui s’essayèrent dans l’élaboration d’une définition précise et qui échouèrent tant les critères démographiques et de superficies peuvent s’apprécier différemment. Pour cette présente étude seront pris comme critères, les États européens de moins de 500 km2 avec une population de moins de 100.000 habitants. La question qui se pose dès lors, laquelle n'a jamais fait l'objet d'une thèse de doctorat sur ce sujet, est celle de savoir : dans quelle mesure les micro-États européens sont ils arrivés à résister à une évolution historique européenne qui a amené de grosses entités étatiques à disparaître ?

    Karim Berthet, Les difficultés de mise en oeuvre des dispositifs nationaux et internationaux de lutte contre les juridictions fiscales non coopératives, thèse soutenue en 2014 à Nice sous la direction de Jean-Baptiste Racine et Jacques Spindler, membres du jury : Jacques Malherbe et Pierre Beltrame  

    Il n'existe pas à l'heure actuelle de définition « officielle » des juridictions fiscales non coopératives, l'appréhension de ces dernières étant particulièrement difficile à cerner. D'où la grande difficulté de les recenser avec exactitude et du même coup de leur donner une désignation géographique précise... Or, cette notion est d'autant plus importante qu'elle est le critère de détermination de territoires à régime fiscal dit « privilégié. » L'étude de la notion des juridictions fiscales non coopératives apparaît dès lors comme fondamentale pour aborder l'approche des législations fiscales internationales dans l'avenir. En effet, à partir de quand sommes-nous en présence d’une juridiction fiscale non coopérative ? Quels critères juridiques adopter pour les définir ? Bref, comment identifier de telles juridictions ? Quelles sont leurs caractéristiques premières ? Combien y'en a-t-il de par le monde et quel est leur poids exact dans l'économie mondiale ? Quelle a été l'évolution de l'approche internationale de ces juridictions dans le passé ? Comment cette approche peut-elle évoluer dans le futur pour tenir compte des contraintes économiques et financières avec la mondialisation ? En réalité, cette ambigüité accompagnant la notion de juridictions fiscales non coopératives, ne relève pas seulement de la simple négligence législative de la part des États qui a priori devraient être chargés de la définir. Bien plus, il s'agit là d'un véritable flou juridique plus ou moins organisé qui contribue grandement à entretenir l'opacité de ces territoires et à faciliter la tentation de l'évasion fiscale.