Olivier Décima

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de droit et science politique

Institut de Sciences Criminelles et de la Justice
Responsable de la formation :
  • THESE

    L'identité des faits en matière pénale, soutenue en 2006 à Bordeaux 4 sous la direction de Philippe Conte 

  • Olivier Décima, Stéphane Detraz, Édouard Verny, Droit pénal général, 5e éd., LGDJ un savoir faire de Lextenso et La Base Lextenso, 2022, Cours, 459 p. 

    Olivier Décima, Stéphane Detraz, Édouard Verny, Droit pénal général, 4e éd., LGDJ, un savoir faire de Lextenso, 2020, Collection Cours, 481 p. 

    Olivier Décima, Stéphane Detraz, Edouard Verny, Édouard Verny, Droit pénal général, 3e éd., LGDJ une marque de Lextenso, 2018, Collection Cours, 460 p.    

    La 4e de couverture indique : "Le droit pénal général correspond aux règles relatives à la loi pénale, à la responsabilité pénale et à la sanction pénale. Il permet de déterminer l'infraction, autrement dit d'identifier le comportement que la loi, par des dispositions pénales, prohibe ou plus rarement impose. Doivent ainsi être établies les sources du droit pénal avant d'appréhender les éléments que recouvre l'infraction. Une fois déterminée, l'infraction peut être réprimée, ce qui suppose de désigner les personnes qui en sont responsables puis de distinguer les sanctions pénales qui leur sont applicables. Ce présent ouvrage est naturellement à jour des dernières réformes et notamment de la loi du 15 août 2014 relative à l'individualisation des peines et renforçant l'efficacité des sanctions pénales ainsi que de celle du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l'efficacité et les garanties de la procédure pénale. Le droit pénal général est enseigné, le plus souvent, en 2e ou 3e année de licence en droit. Ce cours sera aussi utile aux étudiants de master qui veulent réviser cette matière et actualiser leurs connaissances ainsi qu'à ceux qui préparent l'examen d'entrée au centre régional de formation professionnelle d'avocats (CRFPA) ou les concours de la magistrature (ENM), de la gendarmerie nationale, de la police nationale ou des services pénitentiaires. Plus largement, il apportera un éclairage précieux à ceux qui s'intéressent aux droits fondamentaux et au phénomène criminel"

    Olivier Décima, Stéphane Detraz, Édouard Verny, Droit pénal général, 2e éd., LGDJ et Lextenso, 2016, Collection Cours, 448 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le droit pénal général correspond aux règles relatives à la loi pénale, à la responsabilité pénale et à la sanction pénale. Il permet de déterminer l'infraction, autrement dit d'identifier le comportement que la loi, par des dispositions pénales, prohibe ou plus rarement impose. Doivent ainsi être établies les sources du droit pénal avant d'appréhender les éléments que recouvre l'infraction. Une fois déterminée, l'infraction peut être réprimée, ce qui suppose de désigner les personnes qui en sont responsables puis de distinguer les sanctions pénales qui leur sont applicables. Ce présent ouvrage est naturellement à jour des dernières réformes et notamment de la loi du 15 août 2014 relative à l'individualisation des peines et renforçant l'efficacité des sanctions pénales ainsi que de celle du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l'efficacité et les garanties de la procédure pénale. Le droit pénal général est enseigné, le plus souvent, en 2e ou 3e année de licence en droit. Ce cours sera aussi utile aux étudiants de master qui veulent réviser cette matière et actualiser leurs connaissances ainsi qu'à ceux qui préparent l'examen d'entrée au centre régional de formation professionnelle d'avocats (CRFPA) ou les concours de la magistrature (ENM), de la gendarmerie nationale, de la police nationale ou des services pénitentiaires. Plus largement, il apportera un éclairage précieux à ceux qui s'intéressent aux droits fondamentaux et au phénomène criminel."

    Olivier Décima (dir.), La juridictionnalisation de l'enquête pénale: actes du colloque organisé le 30 avril 2014, Éditions Cujas, 2015, Actes & Études, 162 p. 

    Olivier Décima, Édouard Verny, Stéphane Detraz, Droit pénal général, LGDJ et Lextenso éditions, 2014, Cours, 353 p. 

    Olivier Décima (dir.), La qualification dans le procès pénal: actes du colloque organisé le 22 janvier 2013, Éd. Cujas, 2013, Actes & Études, 180 p. 

    Olivier Décima, L'identité des faits en matière pénale, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2008, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 474 p. 

    Olivier Décima, La notion de moyens ruineux en matière de banqueroute, 2001 

  • Olivier Décima, « Recel de choses et infraction originaire », Actualité juridique Pénal, 2022, n°07, p. 371   

    Olivier Décima, « De la loyauté de la preuve pénale et de ses composantes », Recueil Dalloz, 2018, n°02, p. 103   

    Olivier Décima, « Du piratage informatique aux perquisitions et saisies numériques ? », Actualité juridique Pénal, 2017, n°0708, p. 315   

    Olivier Décima, « Légitime réforme ? », Recueil Dalloz, 2016, n°43, p. 2527   

    Olivier Décima, « C'est grave ? », Recueil Dalloz, 2016, n°41, p. 2442   

    Olivier Décima, « Terreur et métamorphose », Recueil Dalloz, 2016, n°31, p. 1826   

    Olivier Décima, « La rupture du bracelet électronique et l'office du juge pénal », Recueil Dalloz, 2016, n°26, p. 1538   

    Olivier Décima, « Tombeau de ne bis in idem », Recueil Dalloz, 2016, n°16, p. 931   

    Olivier Décima, « Les droits du genre humain dans l'enquête pénale », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 2015, n°02, p. 287   

    Olivier Décima, « Bis repetita placent : cumul des sanctions pénales et disciplinaires », Recueil Dalloz, 2015, n°20, p. 1192   

    Olivier Décima, « Le fantôme de ne bis in idem », Recueil Dalloz, 2015, n°15, p. 874   

    Olivier Décima, « Les  droits du genre humain  dans l'enquête pénale : De la vitalité du Traité des délits et des peines », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2015, n° ° 2, pp. 287-296   

    Olivier Décima, « Interprétation restrictive de l'apologie de crime contre l'humanité », Actualité juridique Pénal, 2013, n°04, p. 218   

    Olivier Décima, Stéphane Detraz, « Instruction préparatoire : refus d'informer », Recueil Dalloz, 2013, n°08, p. 551   

    Olivier Décima, « Le déni de grossesse, l'article 122-1 du code pénal et la faute », Actualité juridique Pénal, 2012, n°12, p. 651   

    Olivier Décima, « Pour l'articulation des sanctions pénales et disciplinaires du médecin », Actualité juridique Pénal, 2012, n°0708, p. 380   

  • Olivier Décima, « L'âge de voter », prévue le 19 septembre 2024  

    Colloque international et pluridisciplinaire organisé par le CERCCLE, Université de Bordeaux sous la responsabilité scientifique de Marion Paoletti, Professeure de science politique (IRM) et de Charles-Édouard Sénac, Professeur de droit public (CERCCLE)

    Olivier Décima, « Liberté, Égalité, Fraternité », le 11 avril 2024  

    Colloque organisé par l'Institut Léon Duguit et le CERCCLE (DETS, Université de Bordeaux), en partenariat avec l'Ordre des avocats au barreau de Bordeaux, sous la responsabilité scientifique de Ludovic Garrido, Maître de conférences en droit public, Université de Bordeaux, ILD.

    Olivier Décima, Alexis Maitre-Millat, « La surpopulation carcérale : Quels coûts pour la République ? », La surpopulation carcérale : Quels coûts pour la République ?, Bordeaux, le 12 février 2024 

    Olivier Décima, « Cinq ans d’application de la loi relative à la lutte contre la fraude fiscale : bilan et perspectives », le 17 novembre 2023  

    Colloque organisé par l'Observatoire de la délinquance et de la justice d'affaires de l'Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Suzie Bradburn, MCF, IRDAP, et Sarah-Marie Cabon, MCF HDR, ISCJ, coordonné par Florence Deboissy, Professeur IRDAP, et Philippe Oudenot, Pr. associé à l'université de Bordeaux

    Olivier Décima, « Engagement et distanciation : quelle place pour la liberté académique en sciences humaines et sociales ? », le 05 octobre 2023  

    Journées d'études organisées par l'IRM, Université de Bordeaux Montaigne, le CERCCLE, Université de Bordeaux, le Centre de Recherches en Histoire de l'art, Science Po Bordeaux et le CNRS

    Olivier Décima, « Les libertés numériques en temps de Covid-19. Technologie, données de santé et droit », le 17 mai 2023  

    Organisé par l'OPPEE, Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Bernard Cherubini, OPPEE, Université de Bordeaux et Alexandre Frambéry-Iacobone, Université de Bordeaux

    Olivier Décima, « L’avenir des activités contentieuses des juridictions financières », le 10 mars 2023  

    Organisé par la Revue GFP et l'ILD - Institut Léon Duguit, Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Florent Gaullier-Camus, Docteur en droit, Avocat au Barreau de Bordeaux et Alain Pariente, Maître de conférences en droit public, Université de Bordeaux

    Olivier Décima, « Eau(x) au sein de l'Union européenne », le 25 novembre 2022  

    Organisé par le CRDEI, le CERCCLE et le DETS de l'Université de Bordeaux, sous la direction scientifique de Véronique Bertile, Maître de conférences en Droit public, CERCCLE, Université de Bordeaux et Lydia Lebon, Maître de conférences en Droit public, université Bordeaux Montaigne, CRDEI, Université de Bordeaux.

    Olivier Décima, « Le droit pénal face à l'éthique », le 17 novembre 2022  

    Organisé par l'IFG, Université de Lorraine sous la direction scientifique de Julie Gallois, MCF à l’Université de Lorraine et & Chloé Liévaux, MCF à l’Université de Lorraine

    Olivier Décima, « La crise de la Covid-19 en milieu carcéral », le 20 octobre 2022  

    Organisé par l'ISCJ, Université de Bordeaux sous la responsabilité scientifique de Mmes Évelyne Bonis et Virginie Peltier, professeurs à l'université de Bordeaux

    Olivier Décima, « Enfance sans frontière », le 19 septembre 2022  

    Organisé par le CRDEI, Université de Bordeaux avec le CDRE de Bayonne et le Réseau EDAP des Universités européennes d'été

    Olivier Décima, « Les finances locales 40 ans après les lois de décentralisation », le 01 juin 2022  

    Séminaire itinérant 2022 de la Société Française de Finances Publiques organisé par l'Institut Léon Duguit sous la direction scientifique d'Alain Pariente, MCF de droit public

    Olivier Décima, « Les politiques publiques face à la pandémie de covid-19 : enjeux juridiques et sociétaux », le 21 avril 2022  

    Organisé par l'Observatoire des politiques publiques en situation épidémique et post-épidémique (OPPEE), de l'université de Bordeaux

    Olivier Décima, « L'intelligence artificielle dans le domaine de la santé », le 10 décembre 2021  

    Organisé dans le cadre des appels à projets du département Droit et transformations sociale de l'Université de Bordeaux sous la Direction scientifique de Laurent Bloch, CERFAPS et Cécile Castaing, ILD

    Olivier Décima, « Les droits et libertés face aux transformations technologiques », le 08 décembre 2021  

    Organisé par l'Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Matteo Bartolucci, MCF, ILD Yoann Nabat, Doctorant, ISCJ et Kieran Van den Bergh, Doctorant, COMPTRASEC

    Olivier Décima, « L’influence du droit de l’Union européenne sur le droit pénal français : l’exemple du droit pénal spécial », le 24 septembre 2021  

    Organisé par Thomas Herran, Maître de conférences et Marie Bardet, Enseignant-chercheur contractuel, dans le cadre d'un cycle de conférences dirigé par Thomas Herran avec le soutien de l’Ecole doctorale de droit de l’Université de Bordeaux

    Olivier Décima, « Les vécus du confinement, un an après », le 25 juin 2021  

    Organisé par l’IRM, Université de Bordeaux sous la Direction scientifique de Bernard Cherubini, Maître de conférences, Université de Bordeaux (IRM)

    Olivier Décima, « La crise sanitaire de la covid 19 au prisme de l’interdisciplinarité juridique », le 26 mai 2021  

    Journées organisées par l'Association des doctorants et docteurs en Droit de l'Université de Bordeaux, avec le soutien de la Fondation Anthony Mainguené.

    Olivier Décima, « Le ministère public en droit comparé », le 30 avril 2021  

    Journée de droit comparé du master 2 de droit pénal approfondi, Université de Bordeaux

    Olivier Décima, « Mobilités internationales des étudiants et urgence sanitaire », le 19 novembre 2020  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de C. Gauthier et M. Tissier-Raffin, Université de Bordeaux

    Olivier Décima, « L'apport du droit privé à la protection de l'environnement », le 24 septembre 2020  

    Organisé par l’Institut des sciences criminelles et de la justice, Université de Bordeaux sous la Direction scientifique de Carlos Manuel Alves et Julien Lagoutte, Maîtres de conférences, Université de Bordeaux

    Olivier Décima, « Arms control et innovations technologiques », le 12 février 2020  

    Organisé par l’Université de Bordeaux, dans le cadre du programme de recherche sur « le devenir de l’Arms control » sous la direction scientifique de Julien Ancelin et Adrien Schu.

    Olivier Décima, « Le principe ne bis in idem et les concours d'infractions pénales », le 28 novembre 2019  

    Organisé par l’Institut de criminologie et de droit pénale de Paris (ICP), en collaboration avec la Cour de cassation

    Olivier Décima, « Les itinéraires de valorisation des terroirs et du patrimoine viticole », le 22 novembre 2019  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Bernard Cherubini et Christelle Pineau

    Olivier Décima, « Etude des frontières inavouées au commerce international : les normes techniques », le 08 novembre 2019  

    Le dernier colloque dans le cadre du projet interdisciplinaire NoME (Frontières et concurrence normatives dans les échanges économiques internationaux ) aura lieu Vendredi 08 novembre de 08h45 à 17h30 salle Manon Cormier à Pessac

    Olivier Décima, « La révocation populaire des élu-e-s », le 16 octobre 2019  

    Organisé par la Mission de recherche Droit et Justice, la région Nouvelle-Aquitaine, le CERCCLE EA 7436 de l’Université de Bordeaux, le CURAPP-ESS UMR 7319 de l’Université de Picardie Jules Verne et le CNRS

    Olivier Décima, « L'empreinte des valeurs sociales protégées en droit pénal », le 06 juin 2019  

    Organisé par l’équipe de recherche Louis Josserand, Université Lyon 3

    Olivier Décima, « Le jury criminel en droit comparé », le 19 avril 2019  

    Organisé par le Master 2 Droit Pénal Approfondi sous la direction scientifique de Olivier Décima et Jean-Christophe Saint-Pau, Institut de Sciences Criminelles et de la Justice (ISCJ)

    Olivier Décima, « Droit pénal et activité professionnelle », le 22 juin 2018  

    Organisé par l’Équipe de droit pénal de Montpellier (EDPM-UMR 5815 Dynamiques du droit) sous la direction scientifique de Madame le Professeur Marie-Christine Sordino

    Olivier Décima, « La réforme des infractions sexuelles au regard des droits étrangers », le 27 avril 2018 

    Olivier Décima, « Justice restaurative », le 03 avril 2018  

    Journée des doctorants de l’ISCJ

    Olivier Décima, « Le profit illicite », le 20 octobre 2017  

    Colloque de l'Observatoire de la délinquance et de la justice d'affaires, organisé par Mme Barbara Freleteau (IRDAP) et M. Julien Lagoutte (ISCJ)

    Olivier Décima, « La règle ne bis in idem : Concordances et Discordances entre les jurisprudences Européenne et Constitutionnelle », le 09 juin 2017  

    Organisé par l’IEJ, en collaboration avec l’Institut Ethique, Droit, Patrimoine (IDEP)

    Olivier Décima, « Le droit français à l’aune du droit comparé : pour un droit pénal médical rénové ? », le 13 avril 2017 

    Olivier Décima, « Sur les routes de la drogue », le 24 mars 2017 

    Olivier Décima, « Le droit pénal et l'agriculteur », le 25 novembre 2016  

    33e congrès national de l'AFDR

    Olivier Décima, « A qui appartient le droit ? », le 19 février 2016  

    Deuxième Colloque du Réseau des Cliniques Juridiques Francophones organisé par l’École de Droit de Sciences Po et l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense

    Olivier Décima, « La relativité du temps dans l'application de la loi pénale », Colloque franco-roumain "20 ans et le temps du droit", Bucarest, le 06 novembre 2015   

  • Olivier Décima, Les négociations sur le CSE / Ouverture 

    Olivier Décima, Ouverture de la journée d'étude Engagement et distanciation : quelle place pour la liberté académique en sciences humaines et sociales ? 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Nacer Eddine Bouziane, La protection pénale de la famille : étude comparée des droits français et algérien, thèse soutenue en 2023 à Bordeaux, membres du jury : Jean-Paul Céré (Rapp.), Muriel Giacopelli (Rapp.)  

    Protéger la famille semble aujourd’hui constituer une finalité ignorée par le droit pénal contemporain. Ce dernier ne protège que des membres de la famille et non la famille elle-même. Si cela est confirmé dans le droit français par sa vision universelle des droits de l’homme, plaçant l’individu au centre du droit. Le droit algérien ne semble pas, a priori, partager cette même vision philosophique et juridique au regard de sa culture propre et de l’influence secondaire que joue le droit musulman sur ce dernier. Cette étude vise donc à vérifier cet apriori et à s’interroger sur l’existence d’une protection pénale commune de la famille dans les droits français et algérien ; qui pourrait par la même occasion aider à mesurer l’existence d’un phénomène de mondialisation du droit pénal. Cette étude comparée se focalise ainsi sur une double dimension, individuelle et institutionnelle en étudiant l'aspect critique de l'intérêt porté à la famille par le droit pénal. L'équilibre recherché entre les droits individuels et la protection de l'institution familiale en tant que groupe sera interrogé selon la méthode de recherche dynamique, qui porte sur l'universalisme de la protection pénale de la famille.

    Tiphaine Dourges, Répressions pénale et extra-pénales en droit comparé français et canadien : contribution à la théorie générale de la répression, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux en co-direction avec Simon Roy, membres du jury : Philippe Conte (Rapp.), Alexandre Stylios (Rapp.), Évelyne Bonis-Garçon et Gaële Gidrol-Mistral  

    La convergence d’un certain nombre de mécanismes pénaux, administratifs, civils et disciplinaires quant à l’objet et la gravité de leurs sanctions et quant aux comportements sanctionnés suggère l’émergence, dans les droits français et canadien, d’une notion juridique unifiée de répression. Cette émergence est à la fois confirmée et renforcée par la consécration, dans les deux ordres juridiques étudiés, de notions jurisprudentielles permettant l’assimilation notionnelle des mécanismes extra-pénaux de sanctions aux mécanismes pénaux d’infliction des peines. Cette assimilation est fondée sur le caractère punitif ou répressif commun à ces différents mécanismes, conférant une forme d’unité à l’ensemble. Elle a en outre pour conséquence d’emporter l’application des garanties pénales constitutionnelles aux mécanismes extra-pénaux punitifs. C’est ainsi qu’en France, la qualification sanction ayant le caractère d’une punition permet aux justiciables de bénéficier notamment des garanties de l’article 8 de la DDHC lorsque lui sont imposées des sanctions administratives, civiles ou disciplinaires. Au Canada, les mécanismes extra-pénaux de sanctions peuvent être qualifiés de procédures pénales par nature et les sanctions punitives de véritables conséquences pénales et, à ce titre, entraîner l’application des garanties juridiques de l’article 11 de la Charte canadienne.Ce processus d’unification de la notion de répression n’est pas pourtant pas achevé. Malgré les utilisations législatives, jurisprudentielles et doctrinales fréquentes de la notion, le droit positif n’en donne aucune définition. L’analyse comparée des jurisprudences française, européenne et canadienne permet alors de démontrer tant la nécessité d’une telle définition que la possibilité d’en déterminer les critères. La répression peut ainsi être définie comme toute réaction juridique d’une gravité particulière trouvant sa cause dans une illicéité. Les trois critères de la répression, sa nature réactionnelle, sa gravité particulière et sa cause permettent de la distinguer plus aisément de la prévention, de la cessation de l’illicite et de la réparation.

    Timothée David, L'objet en procédure pénale : contribution à l'étude des actes et des actions, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux, membres du jury : Philippe Conte (Rapp.), Antoine Botton (Rapp.), Évelyne Bonis-Garçon  

    L’objet en procédure pénale est une notion qui n’existe pas en tant que telle en droit positif. C’est ainsi que l’action publique est décrite comme seule action en procédure pénale, action ayant pour objet l’application d’une peine. Pourtant, une étude plus spécifique de la notion d’objet, fondée sur le postulat que l’objet correspond à un but recherché, à une opération réalisée, démontre que la procédure pénale connaît bien un objet. Ou plutôt deux objets étroitement liés qui peuvent être appréciés au regard des notions d’objet bien connues en droit civil et en procédure civil.L’étude des actes de procédure, au regard de leur objet, démontre à la fois que l’objet est bien présent en procédure pénale, mais aussi qu’il existe une influence de celui-ci. Les actes de procédure peuvent être classés selon leur finalité : probatoire, d’administration judiciaire, juridictionnelle, de préparation ou d’exécution. L’influence de ces catégories d’acte va se manifester au regard du régime des actes puisque, pour une catégorie donnée, existe un régime donné. Qui plus est, l’objet est d’ores et déjà pris en compte par différentes sanctions existantes en procédure pénale, à l’image du détournement de procédure qui s’appuie sur la finalité de l’acte, son objet, pour sanctionner tout abus.La diversité des actes de procédure et de leurs objets démontre qu’il existe notamment des voies de recours différentes. Or, l’existence de telles voies de recours suppose d’étudier l’action qui la met en œuvre. Il s’avère qu’existent alors en procédure pénale des actions à l’objet varié : établir la responsabilité de l’individu, rechercher sa responsabilisation. Il existe également des actions accessoires résultant de l’existence de l’infraction : l’action civile, l’action en simplification de la responsabilité pénale, l’action concourant à l’action relative à la présomption d’innocence (qui se subdivise également avec des objets plus précis). Il existe encore des actions accessoires à la procédure cette fois, l’action en incident contentieux, l’action en nullité, l’action en révision, l’action en contrôle des actes. En fonction de leur objet, les actions auront un régime également spécifique. A l’image de la classification des actions en procédure civile, la composition de la juridiction et l’office du juge sont ainsi influencés par l’objet de l’action. Ce faisant, l’objet des actes et des actions permet de rechercher une cohérence de la procédure pénale, regroupée non plus en fonction des lois successives mais d’objets identiques.

    Bruno Roussel, Les investigations numériques en procédure pénale, thèse soutenue en 2020 à Bordeaux sous la direction de Fabrice Peyrard, membres du jury : Coralie Ambroise-Castérot (Rapp.), Édouard Verny (Rapp.)  

    Dans le contexte de numérisation que connaît notre société, l’enquête pénale doit s’adapter à la dématérialisation des investigations qui doivent permettre d’accéder, de collecter et de générer des données informatiques. En l’état actuel de la procédure pénale, les informations numériques manipulées lors des actes d’enquête sont éparpillées et cloisonnées, ce qui nuit à l’efficacité de leur exploitation ainsi qu’à la protection des droits des personnes concernées par les données ainsi collectées ou générées. La présente étude propose une analyse de toutes les informations numériques regroupées, qui sont recueillies au cours d’une procédure. Les nombreux traitements de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat et pour lesquels un accès est directement prévu lors de l’enquête pénale sont également éparpillés et physiquement séparés. Loin de garantir une protection des droits des personnes fichées, cette séparation nuit à la qualité des données enregistrées et neutralise les possibilités de contrôles efficaces sur ces traitements. Une mise en commun mesurée de certaines données identiques est présentée ici : elle serait une source d’amélioration importante.

    Fajer Alshammari, La responsabilité pénale des mineurs en droits français et koweitien, thèse en cours depuis 2019  

    Le sujet de la responsabilité pénale des mineurs délinquants est, en France, déjà bien ancré dans le droit. Il n'en va pas de même dans le droit koweitien, ou les textes, la doctrine et la jurisprudence sont rares en la matière. Le droit koweitien tire sa source essentiellement du droit français. En effet, le Koweït a un système juridique orienté sur le droit civil et suit les décisions de justice rendues par les tribunaux français, lorsque la jurisprudence ou le droit local est silencieux sur les points recherchés. Dans le cadre de cette thèse, l'objectif est de comparer les deux droits afin de comprendre quelles sont les différences et similitudes en matière de responsabilité pénale des mineurs délinquants afin de combler les lacunes en la matière en droit koweitien. A terme, il serait envisageable de proposer des amendements à la loi koweitienne en vigueur en la matière. En effet, un point soulève un intérêt tout particulier dans le cadre de cette recherche : la double répression (peine pénale et mesure de sureté) appliquée par le juge français, alors que le juge koweitien n'en applique qu'une seule. Il serait alors intéressant de comprendre quelles peines sont les mieux adaptées dans le cadre de la répression des mineurs délinquants. Par ailleurs, le droit français n'a pas de définition définitive du mineur. Il n'existe pas d'âge concret à partir duquel un enfant est considéré comme mineur par les tribunaux, alors qu'au Koweït, cet âge est fixé dans la législation. Le sujet de la responsabilité pénale des mineurs délinquants est discuté en France depuis 1945 alors qu'au Koweït, c'est un sujet bien plus récent. De fait, les tribunaux koweitiens sont très peu effectifs en la matière. Malgré cela, la législation koweitienne prévoit un âge pour le mineur, contrairement au droit français.

    Raïssa Ribeau-lautaud, Le rôle de la médecine légale en droit pénal, thèse en cours depuis 2019  

    Cette thèse abordera le rôle de la médecine légale en droit pénal. La médecine légale a su s'adapter aux évolutions et progrès de la société, en particulier dans le domaine de la science, et elle intéresse le droit pénal qui a pour objet la prévention et la répression des actes prohibés par la loi. Elle est la médecine des situations violentes et concerne le vivant, dont le traitement a lieu dans les instituts médico-légaux, et le mort, dont le décès est étudié dans les centres de thanatologie. Ce sujet au cœur du droit pénal peut être perçu comme relevant du domaine médical. Aussi, il conviendra, par le biais de la présente recherche, d'en déterminer le rôle en droit pénal substantiel ou en droit pénal processuel. Cette médecine légale, qui fonctionne sur réquisitions des services judiciaires, interroge dans sa relation avec la justice. N'est-elle qu'un simple objet à la disposition du droit pénal, un outil permettant de découvrir la vérité?

    Thomas Koukezian, Sanction pénale sanction disciplinaire, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1, membres du jury : Amane Gogorza (Rapp.), Antoine Botton (Rapp.), Édouard Verny  

    Deux thèses s’affrontent concernant les liens qu’entretiennent la sanction pénale et la sanction disciplinaire. Une première conception considère que la sanction disciplinaire est distincte de la sanction pénale. Elle en diffère tellement qu’on ne saurait les rapprocher. L’autre conception, plus actuelle, considère que la sanction disciplinaire est une variété de la sanction pénale, qui la supplée ou la double, et qui obéit, en partie du moins, à des principes communs. La deuxième conception semble évidemment plus en phase avec la réalité. Cependant, cette façon d’entrevoir ces deux matières ne fait point l’unanimité. En considérant la sanction disciplinaire comme une fraction de la sanction pénale, comment entrer dans une telle considération devant le principe d’indépendance qui tient à distance les deux sanctions ? Et, si ce principe tient à distance les deux sanctions, c’est donc qu’il existe un domaine propre à chacune d’elles et une frontière entre ces deux domaines. L’étude consacrée aux sanctions pénales et disciplinaires se propose de tracer une frontière lisible entre ces deux sanctions et de mettre en lumière les caractéristiques peu connues de la sanction disciplinaire.

  • Thi Thuy Linh Phi, La détention provisoire , thèse soutenue en 2012 à Bordeaux 4 sous la direction de Yves Bianco Brun  

    La plupart des systèmes pénaux dans le monde ont recours à la détention d’une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction avant que son jugement soit définitif. Néanmoins, l’intensité de cette mesure dépend du régime politique démocratique ou autoritaire, du modèle de la procédure accusatoire ou inquisitoire. Le fondement de la privation de la liberté avant le jugement se justifie par la nécessité de préserver la société contre des actes qu’aurait commis le suspect en liberté. Mais comment apprécier ce risque, cette éventualité alors que sa culpabilité reste à être déterminée par une autorité compétente ? La détention d’une personne innocente est un mal irréparable, une atteinte grave aux droits fondamentaux. Quel que soit le modèle politique ou procédural, le régime de détention provisoire doit répondre à un équilibre à la fois d’efficacité de la répression et de protection de la liberté individuelle. Nous analysons la question de détention provisoire sous l’angle du droit comparé des deux systèmes pénaux (français et vietnamien) qui s’opposent en apparence à tous les niveaux : géographique, politique et culturel mais cherchent tous deux des mécanismes pour limiter la détention provisoire abusive. L’exigence de la vraisemblance de culpabilité avant le placement en détention provisoire et tout au long de la détention provisoire reste la règle essentielle de ces mécanismes. Mais cela ne résout pas tous les problèmes de la détention notamment dans un contexte où l’efficacité et le rôle de l’ensemble du système carcéral sont remis en cause

    Thi Thuy Linh Phi, La détention provisoire, thèse soutenue en 2012 sous la direction de Yves Bianco Brun, membres du jury : Jean-Marie Crouzatier (Rapp.), André Varinard (Rapp.)    

    La plupart des systèmes pénaux dans le monde ont recours à la détention d’une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction avant que son jugement soit définitif. Néanmoins, l’intensité de cette mesure dépend du régime politique démocratique ou autoritaire, du modèle de la procédure accusatoire ou inquisitoire. Le fondement de la privation de la liberté avant le jugement se justifie par la nécessité de préserver la société contre des actes qu’aurait commis le suspect en liberté. Mais comment apprécier ce risque, cette éventualité alors que sa culpabilité reste à être déterminée par une autorité compétente ? La détention d’une personne innocente est un mal irréparable, une atteinte grave aux droits fondamentaux. Quel que soit le modèle politique ou procédural, le régime de détention provisoire doit répondre à un équilibre à la fois d’efficacité de la répression et de protection de la liberté individuelle. Nous analysons la question de détention provisoire sous l’angle du droit comparé des deux systèmes pénaux (français et vietnamien) qui s’opposent en apparence à tous les niveaux : géographique, politique et culturel mais cherchent tous deux des mécanismes pour limiter la détention provisoire abusive. L’exigence de la vraisemblance de culpabilité avant le placement en détention provisoire et tout au long de la détention provisoire reste la règle essentielle de ces mécanismes. Mais cela ne résout pas tous les problèmes de la détention notamment dans un contexte où l’efficacité et le rôle de l’ensemble du système carcéral sont remis en cause

  • Hien Letellier, L’autorité en droit pénal, thèse soutenue en 2023 à Paris 12 sous la direction de Claudia Ghica-Lemarchand, membres du jury : Coralie Ambroise-Castérot (Rapp.), Raphaële Parizot    

    Étymologiquement, l'autorité désigne la capacité d'accroitre, de faire grandir ou encore un complément de validité apporté à un acte. Envisagée comme un phénomène social, elle implique une faculté d'influencer le comportement d’autrui sans avoir recours à la force. Source inépuisable d’énigmes, elle ne cesse de questionner les sciences humaines et sociales. Le juriste ne peut demeurer point en marge de cette vague d’intérêt, et doit même se trouver même pleinement engagé dans cette quête intellectuelle, tant l’autorité forme le socle sur lequel reposent maintes d’institutions fondamentales aussi bien dans le domaine du droit privé que du droit public. Elle figurerait certainement parmi ces notions qui constituent une sorte de référence commune à laquelle se réfèrent à la fois la norme juridique et la communauté des juristes. De l’autorité parentale, pilier de la famille, à l’autorité judiciaire, garante des libertés individuelles, en passant par l’autorité de tutelle, la notion d’autorité renvoie à des réalités aussi diverses que variées. Le droit pénal, dont la vocation principale est d'organiser la réaction de l'État vis-à-vis des comportements humains les plus attentatoires à l'ordre public, s'intéresse lui aussi tout particulièrement à la question de l'autorité, car elle apparaît tantôt comme une valeur sociale à protéger, tantôt comme une source de responsabilité. Ainsi, il serait particulièrement intéressant de mener une réflexion théorique et globale sur la manière dont le droit pénal appréhende réellement l'exercice d'une autorité dès lors qu'une infraction tentée ou commise s'inscrit dans le cadre d'une relation hiérarchique de droit ou de fait. Comment le droit pénal peut-il saisir l’autorité d'une personne dès lors que celle-ci a été le facteur déterminant dans la commission d’une infraction ? La réponse à une telle question diffère nécessairement suivant que l'autorité est appréhendée sous le prisme de l'incrimination ou sous celui de l'imputation.

    Zeyad Belqasem, La lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme : étude comparée des droits français et libyen, thèse soutenue en 2021 à Reims sous la direction de Magdy Habchy, membres du jury : Husain Buaraki (Rapp.), Rabeh Ratib Basta  

    La lutte contre les infractions de blanchiment et le financement du terrorisme constitue une préoccupation primordiale des Etats et des organisations internationales, en raison des menaces engendrées par ces deux actes contre l’intégrité du système financier et la sécurité mondiale. Les réflexions menées dans le cadre de cette thèse font apparaitre la dualité des mesures susceptibles de lutter contre ces deux phénomènes, qui sont axées sur la prévention et la répression. Après avoir abordé le cadre international de cette lutte contre les infractions de blanchiment et financement de terrorisme, dans un chapitre préliminaire.Cette thèse, dans sa première partie, met en avant l’autonomie des règles substantielles régissant l’incrimination du blanchiment et le financement du terrorisme. Tandis que le blanchiment constitue une infraction de conséquence, qui implique nécessairement la commission d’une infraction d’origine, sans pour autant perdre son caractère distinct et autonome, le financement du terrorisme constitue, quant à lui, une infraction obstacle, une forme particulière d’association de malfaiteurs, érigée par le législateur en infraction autonome.Dans la seconde partie, cette recherche fait apparaitre l’unité conceptuelle des régimes de prévention contre le blanchiment et financement de terrorisme (commençant par l’obligation de vigilance, en passant par l’obligation de déclaration de soupçon, et se terminant par les procédures de gel des avoirs et de saisie des biens), et des sanctions applicables à la lutte contre ces deux incriminations.Le caractère comparé de cette étude nous permet de constater un progrès récent de la part du législateur libyen afin de rendre efficace cette lutte, permettant ainsi de réduire l’écart entre le droit français et libyen, malgré l’existence de certaines failles dans la législation libyenne. Cette étude comparée est pour nous l’occasion de faire des propositions permettant l’évolution de la législation libyenne en matière d’anti blanchiment.

    Torkia Hounki, La protection civile et pénale du consommateur dans le commerce électronique : étude comparée entre le droit français, le droit égyptien et le droit libyen, thèse soutenue en 2021 à Reims sous la direction de Magdy Habchy, membres du jury : Husain Buaraki (Rapp.), Frédéric-Jérôme Pansier  

    Devant les avancées technologiques, l’univers du commerce électronique se trouve face à d’importantes menaces. Les réflexions menées dans le cadre de cette recherche font apparaître que, outre les avantages procurés par Internet, cet outil permet également l’existence d’un certain nombre de défis pesant sur l’exercice de l’activité du commerce électronique, d’où la nécessité de sécuriser l’environnement du commerce en ligne . C’est pour cela qu’il est essentiel de définir au préalable le contexte dans lequel s’inscrit le cyberconsommateur, afin de le protéger. Face à cette situation, les législateurs dans les différents systèmes juridiques sont intervenus pour trouver des moyens de protection adaptés à ce type. Ce qui explique d’emblée les diversités de sources de protection sur le plan civil et pénal. Notre étude comparative, portant sur le droit français libyen et égyptien, nous a permis de constater un retard, même certaines hésitation des législateurs égyptien et libyen par rapport au législateur français. Cette constations nous a permis et nous permettra dans l’avenir de faire de proposition indispensable à l’évolution des législations égyptienne et libyenne.

    Chloé Liévaux, Réflexions autour de la pénalisation de l’activité médicale, thèse soutenue en 2018 à Lyon sous la direction de Patrick Mistretta, membres du jury : Bruno Py (Rapp.), Brigitte Feuillet-Liger et Audrey Darsonville    

    Envisager une étude de la pénalisation de l’activité médicale peut apparaître de prime abord surprenant. En effet, l’activité médicale n’est naturellement pas à même de faire l’objet d’une répression pénale dans la mesure où elle vise le rétablissement de la santé des personnes et en cela, est fondamentalement tournée vers la protection de la personne humaine. Elle partage ce fondement axiologique avec le droit pénal qui, en sus de l’ordre public, a pour vocation initiale cette même protection. Il n’est dès lors pas évident d’appréhender la pénalisation d’une branche qui, par sa nature, n’est pas soumise à une telle répression. Paradoxalement, il apparaît que l’activité médicale est en elle-même constitutive d’infractions pénales, tout acte médical étant en lui-même une atteinte au corps. Plus encore, les activités biomédicales et biotechnologiques portent parfois atteinte à l’homme, en dehors de toute nécessité médicale pour lui-même. C’est de cette ambivalence forte qu’est apparu le besoin d’une étude ayant pour objet la pénalisation de l’activité médicale. Cette recherche se propose d’évaluer et de mesurer les interactions existantes entre le droit pénal et l’activité médicale afin de porter un regard critique sur ce processus. La pénalisation a été marquée par un mouvement allant du droit pénal à l’activité médicale. Il résulte de cette analyse le constat peu satisfaisant d’une pénalisation dévoyée au contact de cette activité. Par les difficultés d’appréhension jurisprudentielle de l’acte médical, la multiplicité des normes pénales à caractère technique, l’absence de choix axiologique de politique criminelle, le droit pénal semble particulièrement inadapté et peu à même de se saisir de l’acte médical. Cette étude se propose de porter un regard renouvelé de la pénalisation de l’activité médicale, au travers des enjeux qu’elle représente. C’est alors par un mouvement contraire, allant des particularités de l’activité médicale vers le droit pénal, que ce dernier pourrait trouver un support à son renouvellement. En prenant davantage en considération les singularités techniques et éthiques de l’activité médicale, le droit pénal peut se trouver reconsidéré dans ses fonctions effective et expressive, tirant ainsi profit de l’objet mis à son contact. Ces réflexions auront pour objet de mettre en œuvre différentes pistes de réflexions et de propositions en ayant pour support les singularités de l’activité médicale. Des modifications pourront être proposées partant des techniques, notamment marquées par le risque, que le droit pénal devrait prendre en considération. De même, l’éthique médicale, par la place qu’elle accorde au consentement saura questionner la place que le droit pénal lui octroie.

    Husain Buaraki, L'incrimination et la poursuite du délit d'initié au Koweit : étude comparée avec les droits français et égyptien, thèse soutenue en 2014 à Tours sous la direction de Véronique Tellier-Cayrol et Véronique Tellier-Cayrol, membres du jury : Magdy Habchy (Rapp.)    

    Le délit d’initiés constitue l’un des délits les plus graves, les plus compliqués et les plus ramifiés. Il s’agit dans un premier temps d’analyser les conditions de l’incrimination de ce délit et notamment celle des personnes morales en Egypte et au Koweit. L’élément matériel et l’élément moral du délit d’initié font l’objet d’une étude approfondie en ce qu’ils sont nécessaire pour pouvoir déclencher des poursuites. Les procédures pénales relatives à ce délit sont également étudiées dans les trois systèmes comparés. En effet, les délits de la bourse possèdent des procédures spécifiques différentes de celles prévues par le code de procédures pénales, surtout concernant la mission d’enquête et d’investigation qui est accordée à l’Autorité des Marches de Capitaux. Il en est de même de l’instruction de ces délits dont est investi un organisme spécifique. Enfin, il existe des juridictions spécifiques compétentes à statuer des délits de la bourse. Nous examinerons en détail l’étude de la méthode suivie par le législateur koweitien en les comparant à celle des législateurs français et égyptien en vue de mettre au clair plusieurs points substantiels. Le premier objectif de la présente thèse est de répondre à de nombreuses questions posées au législateur koweitien. Les réponses à ces questions pourraient aider le législateur à mieux comprendre ce délit récent, et en faire parvenir une image claire à la justice koweitienne. Ceci ne peut se réaliser qu’à travers une étude comparée traitant, en même temps, l’opinion des législations françaises et égyptiennes, du fait qu’elles constituent la source historique de la législation koweitienne.

    Kamel Aïssaoui, La victime d'infraction pénale : de la réparation à la restauration, thèse soutenue en 2013 à Lyon 3 sous la direction de Annie Beziz-Ayache, membres du jury : François Fourment (Rapp.)    

    Le terme « victime » renvoie à un état de faiblesse consécutif à une infraction. Il envahit le champ pénal, politique, social et banalise la mise en mouvement du procès pénal au point d’en dénaturer son essence même. La société se judiciarise un peu plus chaque jour et le dépôt de plainte devient un réflexe quasi naturel. Au fil des réformes, le rôle accordé à la victime sur la scène pénale donne l’opportunité de s’interroger sur l’avenir du système pénal français et sur la valeur de la sanction pénale. Avec une sur-pénalisation des conflits intersubjectifs les personnes oscillent entre victime réelle, victime instrumentalisée et victime pathologique. Dans ce contexte, une nouvelle approche du droit pénal où tous les acteurs de l’infraction seraient restaurés, où les valeurs essentielles du droit pénal seraient préservées est-elle possible ? L’enjeu se résume alors à appréhender différemment la victime d’infraction pénale et l’inscrire dans un nouveau paradigme où l’indemnisation ne représenterait pas toute sa restauration.

    François-Xavier Roux-Demare, De l'entraide pénale à l'Europe pénale, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de Annie Beziz-Ayache, membres du jury : Jean Pradel (Rapp.), Pascal Beauvais et Xavier Pin    

    L’entraide pénale se définit comme ce besoin des Etats de s’associer pour permettre la réalisation d’un objectif commun, celui de lutter plus efficacement contre le crime. A l’échelle européenne, les Etats ne vont pas se limiter à l’utilisation des mécanismes internationaux existants. Ils s’engagent dans un processus de coopération approfondi, provoquant une régionalisation de l’ensemble des normes favorisant la lutte contre la criminalité, plus spécialement la criminalité organisée. Cette évolution vers un système partenarial répond à une nécessité illustrée par le rapport déséquilibré entre la criminalité transnationale et l’ « entraide pénale classique ». Pour répondre à l’accroissement de cette criminalité et aux insuffisances des outils européens classiques, les Etats européens instaurent un socle de règles communes, protectrices des droits fondamentaux, ainsi que divers principes juridiques dont l’harmonisation et la reconnaissance mutuelle. Progressivement, la coopération pénale en Europe ne se fonde plus sur une logique d’entraide entre les Etats mais sur un objectif d’intégration pénale développé au sein de plusieurs organisations. Parmi elles, il convient de distinguer plus particulièrement le Conseil de l’Europe, la Communauté européenne devenue l’Union européenne, le Benelux et le Conseil nordique. Concomitamment, cette entraide pénale européenne apparaît désormais comme une réalité complexe due à une multiplication des espaces pénaux. L’espace pénal formé par le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’homme (C.E.D.H.) se distingue plus particulièrement de l’espace de liberté, de sécurité et de justice de l’Union européenne (E.L.S.J.) identifié par ses multiples agences (Europol, Eurojust, Frontex, etc.). Comment s’opèrent aujourd’hui les mouvements de coopération et d’intégration pénales entre les Etats européens ? N’est-il pas envisageable de repenser l’architecture pénale européenne ? La réponse à cette question passe par la redéfinition des espaces pénaux européens sous le concept d’ « Europe pénale » et la proposition de nécessaires modifications organisationnelles.

    Farah Safi, Le prosélytisme intellectuel et le droit pénal, thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Philippe Conte, membres du jury : Bertrand de Lamy (Rapp.), Hervé Lécuyer et Xavier Pin  

    Le droit pénal ne contient, certes, aucune infraction de prosélytisme intellectuel nommée comme telle, mais il connaît, depuis longtemps, la conversion idéologique et s’y intéresse par le moyen de plusieurs types d’incriminations. En effet, s’il demeure, au nom du respect des libertés fondamentales, complètement indifférent à l’appropriation d’une idéologie par le prosélyte, il intervient à chaque fois que l’expression de celle-ci porte atteinte aux valeurs sociales qu’il protège. C’est notamment le cas lorsqu’une idéologie agressive est diffusée : elle échappe à tout contrôle possible par le prosélyte, si bien que sa propagation est source de trouble pour l’ordre public et justifie ainsi sa répression par une infraction d’idéologie. En outre, le droit pénal s’intéresse au comportement du prosélyte : lorsque l’acte qu’il réalise en vue de convertir autrui à une idéologie heurte les valeurs protégées par le législateur pénal, des infractions par idéologie existent pour limiter le prosélytisme intellectuel. Elles ont vocation à réprimer non pas la conversion idéologique en tant que telle, mais les moyens utilisés par le prosélyte au cours du processus de conversion et qui constituent, eux, une menace pour l’ordre et la sécurité publics. Par conséquent, que ce soit à travers des infractions d’idéologie ou par idéologie, le droit pénal contient déjà la réponse pour combattre le prosélytisme intellectuel qui risque de menacer la tranquillité sociale. Dès lors, en dépit de la tendance actuelle qui privilégie le recours à l’arme répressive pour combattre le terrorisme, les sectes dites dangereuses et l’homme criminel – dangereux, à son tour –, aucune intervention législative qui irait dans le sens de la création d’une nouvelle incrimination de prosélytisme intellectuel n’est la bienvenue. En revanche, l’étude du prosélytisme intellectuel a permis de mettre en évidence une particularité propre au délinquant prosélyte qui devrait être prise en compte aussi bien par le législateur que par le juge pénal : animé par une idéologie, le prosélyte devrait être toujours traité comme un délinquant politique et les infractions de prosélytisme intellectuel innommées devraient alors, elles aussi, recevoir cette qualification.

  • Salomé Lannier, New technologies and human trafficking : an analysis based on the theory of sovereignty, thèse soutenue en 2023 à Bordeaux sous la direction de Bénédicte Lavaud-Legendre et María Teresa Alemany Jordán, membres du jury : Joanne Van der Leun (Rapp.), Anne Weyembergh (Rapp.), Victor Luis Gutiérrez Castillo et Valère Ndior  

    Les nouvelles technologies facilitent toujours plus la traite des êtres humains, une infraction pénale qui se concrétise par l'exploitation des personnes. Parallèlement, le cadre de la lutte contre la traite et ses acteurs évoluent pour moderniser leurs stratégies et leurs politiques. En particulier, les États et les acteurs du numérique se situent à la jonction de la répression de la traite et de la régulation du cyberespace. Ces deux types d'acteurs participent à cette lutte, questionnant ainsi la théorie de la souveraineté. En effet, la répression de la cyber traite suppose de rechercher qui exerce la contrainte, pour établir les obligations des Etats en tant que souverains, et de définir l'existence de nouveaux souverains, au regard du rôle des acteurs numériques. Par conséquent, lorsque différents souverains émergent, cette étude se concentre sur les rapports de contrainte entre eux, notamment sur les stratégies qu'ils développent et leur impact sur la répression de la cyber traite. Plutôt qu'une démonstration en faveur de la disparition de la souveraineté, cette étude reconsidère les fondements de cette théorie afin d'offrir une nouvelle perspective sur son application, en utilisant la répression de la cyber traite comme étude de cas.Cette étude révèle que la souveraineté peut être appliquée en dehors du système étatique et que des relations de contrainte et de collaboration se développent entre les entités souveraines, ce qui questionne la notion d'indépendance comme fondement de la souveraineté. Si la souveraineté est liée à l'exercice de la contrainte, elle peut être déconnectée de l'État. Cette déconnexion apparaît clairement du fait des limites de l'État à mettre en œuvre la contrainte lorsque les acteurs du numérique exercent un contrôle sur les données. Ainsi, différentes sources de contrainte apparaissent dans la répression de la cyber traite, nécessaires à la protection des victimes et à la condamnation des auteurs. Dès lors, plusieurs types de relations peuvent être établis entre les souverains. Premièrement, l'imposition de la contrainte entre souverains entrave l'exercice indépendant de celle-ci et une répression efficace de la traite. Au contraire, la collaboration entre souverains constitue une stratégie permettant de garantir la souveraineté de l'ensemble des acteurs et d'aboutir à une répression globale de la cyber traite. Une telle strategie se développe principalement en dehors du droit pénal. Par conséquent, les acteurs numériques apparaissent comme des intermédiaires dans la mise en œuvre des droits fondamentaux, et les États comme des intermédiaires à la contrainte des acteurs numériques en leur fournissant des outils pour légitimer leurs actions. Cependant, en raison d'une définition traditionnelle de la souveraineté et d'une approche principalement néolibérale des acteurs économiques, cette interconnexion entre acteurs étatiques et non-étatiques est effacée. Le fondement traditionnel de la souveraineté, l'indépendance, questionne la mise en œuvre et la légitimation des normes, en particulier les droits fondamentaux et les cadres de lutte contre la traite. Par conséquent, un critère complémentaire pourrait légitimer la souveraineté : l'interdépendance. Cette étude offre donc une nouvelle perspective de la théorie de souveraineté et l'adapte à l'environnement sociétal actuel. Le rôle du droit est également questionné. Cette étude des outils juridiques permettant de réprimer la cyber traite met en évidence une dégradation de la qualité du droit, notamment du droit pénal, considéré comme un outil de résolution des problèmes sociaux. Le droit est magnifié en tant que solution, notamment aux défis issus des technologies, conduisant à un solutionnisme juridique.

    Delphine Le Drevo, La vraisemblance en matière pénale, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Sylvie Cimamonti et Muriel Giacopelli, membres du jury : Édouard Verny (Rapp.), Coralie Ambroise-Castérot (Rapp.), Xavier Pin    

    Si la manifestation de la vérité apparaît comme l’un des objectifs centraux du procès pénal, confronté à l’obstacle du doute, le droit doit bien souvent se contenter de vraisemblance. Pressés par les nécessités d’agir et de décider, les acteurs de la justice pénale ne pourront pas toujours attendre d’être absolument certains de leur opinion. Afin d’éviter l’écueil de l’immobilisme - qui serait préjudiciable à l’intérêt de la société - ou celui de la précipitation – qui serait préjudiciable à l’intérêt de l’individu -, le droit pénal organise une réaction fondée sur une réalité vraisemblable. La vraisemblance contribue ainsi à la réalisation prudente et efficace du droit pénal. Il faut alors admettre que si la vraisemblance n’est pas une notion spécifiquement juridique, il n’en demeure pas moins que le droit lui reconnaît des effets. L’ambition de cette étude est de démontrer que la vraisemblance innerve l’ensemble de la matière pénale et permet d’y introduire les garanties suffisantes d’objectivité dont elle a besoin, car seule l’existence hautement probable d’une réalité infractionnelle permet de forger le seuil de vraisemblance à partir duquel ce standard va pouvoir produire des effets de droit. Il est alors question d’identifier ces effets de droit, d’en démontrer les ressorts et de déterminer les possibilités de surpassement du doute qu’offre cette notion