Thierry Lambert

Professeur
Droit public.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre d'Études Fiscales et Financières

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Etude optique de la transition liquide-gaz de l'hélium
    confiné dans les aérogels de silice.
    , soutenue en 2004 sous la direction de Laurent PUECH, membres du jury : LEVITZ Pierre, ROLLEY Etienne, PHALIPPOU Jean, ROSINBERG Martin-Luc, PUECH Laurent et WOLF Pierre-Etienne   

    THESE

    Le prix de cession des actions et parts sociales, soutenue en 1991 à Nancy 2 sous la direction de Philippe Merle 

  • Thierry Lambert, Jean-Quentin De Cuyper, Bénédicte Inghels, Rafaël Jafferali, Baudouin Paquot, Sabrina Scarnà, Valérie Simonart (dir.), Gouvernance et responsabilité: mélanges à la mémoire de Didier Willermain, Larcier, 2023, 1350 p.   

    Thierry Lambert, Procédures fiscales, 5e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2022, Précis Domat ( droit public ), 760 p. 

    Thierry Lambert, Jean-Jacques Bienvenu, Laurence Vapaille, Droit fiscal, 5e éd., puf, 2021, Droit fondamental ( Classiques ), 490 p. 

    Thierry Lambert, L'impôt dans une économie mondialisée: contribution à une théorie générale de l'impôt, Bruylant, 2021, Droit et économie, 200 p. 

    Thierry Lambert, Procédures fiscales, 4e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2019, Précis Domat droit public, 752 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Les procédures fiscales se renouvellent en permanence. La loi du 6 décembre 2013, relative à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière, a renforcé les pouvoirs de l'administration fiscale, durci les règles de prescription et aggravé les sanctions. La loi du 23 octobre 2018, concernant la lutte contre la fraude, réforme de la procédure de poursuite pénale de la fraude fiscale, crée une nouvelle police fiscale et met en place des sanctions à l'égard des tiers complices de graves manquements fiscaux. Chaque loi de finances apporte son lot de précisions et le juge, par des constructions parfois audacieuses, complète l'arsenal. Toutefois, la loi du 10 août 2018, consacrée à un "Etat au service d'un société de confiance" (ESSOC), invite à une application mesurée de la loi fiscale, reconnaît le principe d'un droit à l'erreur dès lors que le contribuable est présumé de bonne foi. L'administration s'adapte. Elle peut faire des contrôles à distance des comptabilités informatisées, dispose d'un traitement automatisé de lutte contre la fraude fiscale appelé "ciblage contre la fraude et valorisation des requêtes" et s'inscrit au niveau international dans le cadre de l'échange automatique d'informations. Le contentieux fiscal est potentiellement présent dès les premières sollicitations de l'administration. Il prospérera ultérieurement dès que les pouvoirs d'investigations et de contrôles seront contestés. Même si les procédures sont longues et aux résultats incertains, les contribuables et leurs conseils s'inscrivent dans des stratégies contentieuses. La jurisprudence n'est pas sans influence sur le législateur, l'administration comme sur les choix du contribuable, et l'ensemble des juridictions nationales, communautaire et européenne. Cette quatrième édition enrichie et à jour s'adresse aux étudiants des facultés de droit et des écoles de commerce. C'est aussi un outil pour les praticiens, notamment avocats et expert-comptables, qui ont à connaître des procèdures, qu'ils soient ou non fiscalistes. Il intègre les développements législatifs, réglementaires et jurisprudentiels les plus récents"

    Thierry Lambert, Jean-Luc Albert, Sophie de Cacqueray, Céline Viessant (dir.), De l'esprit de réforme et de quelques fondamentaux: mélanges en l'honneur du Professeur Gilbert Orsoni, Presses universitaires d'Aix-en-Provence, 2018, 567 p.  

    La 4e de couv. indique : "Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, sous l'influence des universités allemandes, les Mélanges, recueils de textes rédigés en l'honneur d'un universitaire quittant ses fonctions, sont devenus une tradition universitaire dans le domaine des sciences humaines et sociales et en particulier en droit. Consacrer au professeur Gilbert Orsoni un tel type d'ouvrage était naturel. Le titre de ces Mélanges, De l'esprit de réforme et de quelques fondamentaux, est directement extrait d'une publication du doyen Orsoni ; il conduit à explorer dans le domaine des Finances publiques plusieurs voies d'une actualité indiscutable, au travers d'une trentaine de contributions, qui ont trouvé place au sein de deux axes d'étude : Modernisation et mutation des finances publiques (I), Interventionnisme fiscal et économie fiscale en débats (II)..."

    Thierry Lambert, "Procédures fiscales", 3e éd., LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Précis Domat droit public, 721 p.  

    La 4e de couverture indique : "Maîtriser le contrôle fiscal et le contentieux qui en résulte n'est pas chose aisée. Pas une loi de finances ou une loi de finances rectificative sans qu'il y ait des modifications concernant les pouvoirs d'investigations et de contrôles en matière fiscale. Les obligations et les droits du contribuable ne cessent d'être transformées. L'élargissement du champ d'application du droit de communication, la possibilité pour l'administration d'utiliser dans certaines conditions des documents quelle qu'en soit l'origine, l'absence de limitation à trois mois de la durée de la vérification de comptabilité dans l'hypothèse d'exercice d'une activité occulte, l'aménagement de la prorogation du délai de reprise en cas de demande d'assistance administrative internationale ne sont que quelques-uns des dispositifs les plus récents. Le renforcement des pouvoirs de l'administration passe par une extension de la procédure judiciaire d'enquêtes fiscales et de nouvelles compétences données à la brigade nationale de répression de la délinquance fiscale. Un procureur de la République financier a été créé. L'extension de la liste des éléments constitutifs d'une circonstance aggravante en matière de fraude fiscale, le délit de blanchiment de fraude fiscale conjugué à un durcissement des règles de prescription, la création d'une obligation de transmission annuelle d'une partie de la documentation sur les prix de transferts renforcent les pouvoirs de l'administration. Des sanctions fiscales ont été créées ou aggravées. En contrepartie de ces pouvoirs accordés à l'administration, des mesures législatives et réglementaires garantissent des droits au contribuable, les pratiques transactionnelles sont encadrées et font l'objet d'une publicité. Dans le cadre d'une action contentieuse, le contribuable peut contester l'assiette, le recouvrement et les procédures mises en oeuvre. Le juge est le gardien du respect des procédures et des garanties du contribuable. La jurisprudence en la matière ne saurait être ignorée. Cette troisième édition enrichie et à jour s'adresse aux étudiants des facultés de droit et des écoles de commerce. C'est aussi un outil pour les praticiens, notamment avocats et experts-comptables, qui ont à connaître des procédures, qu'ils soient ou non fiscalistes. Il intègre les développements législatifs, réglementaires et jurisprudentiels les plus récents."

    Thierry Lambert (dir.), "Rescrit, ruling et transparence", Larcier collection -cahiers de fiscalité pratique, 2017, Cahiers de fiscalité pratique, 165 p. 

    Thierry Lambert, Jean-Luc Albert, "La cour des comptes, un pouvoir rédempteur": un pouvoir rédempteur ?, LGDJ, une marque de Lextenso, 2017, Forum, 176 p. 

    Thierry Lambert, Procédures fiscales, 2e éd., LGDJ, lextenso éditions, 2015, Domat ( Droit public ), 700 p. 

    Thierry Lambert (dir.), Le contentieux fiscal en débats: actes du colloque organisé les 15 et 16 novembre 2013, LGDJ-Lextenso éditions, 2014, Grands colloques, 393 p.  

    La 4ème de couv. indique : "Le contentieux fiscal est potentiellement présent dès les premiers actes de procédures, dès les premières sollicitations de l'administration. Il prospérera ultérieurement si le contribuable l'estime utile. C’est aussi un enjeu d'un triple point de vue. Pour le contribuable et ses conseils, il s'agit de l'anticiper autant que possible puis de le maîtriser au mieux quand il s'impose. Toutefois l'administration peut, à l'occasion de contrôles fiscaux, contester les interprétations du contribuable. La question centrale sera de savoir si le contribuable supporte ou non la charge de la preuve, sachant que bien souvent celle-ci commande l'issue du litige. Pour l'administration, le contentieux fiscal, c'est d'abord la gestion de flux à contenir le mieux possible dans un délai raisonnable qui s'impose à elle. C'est ensuite un indicateur assez intéressant quant à l'acceptabilité de l'impôt et des procédures pour en déterminer l'assiette, le recouvrer et le contrôler. C'est aussi l'occasion de vérifier que la doctrine administrative, prolixe, est validée par le juge. L'administration s'efforce de prévenir le contentieux, c'est-à-dire de l'éviter, en ayant recours au rescrit, à la transaction, mais aussi à l'interlocution et à la médiation. Elle y parvient en partie. Pour les juridictions, le contentieux fiscal est aussi une question de flux. Les contribuables sont à l'image de la société dans laquelle nous vivons. Autrement dit, le contentieux n'est plus pour beaucoup un repoussoir que l'on hésite à utiliser. Même si les procédures devant les juridictions sont longues, coûteuses et aux résultats incertains, les contribuables s'inscrivent dans des stratégies contentieuses, n'hésitant pas à aller devant la Cour de justice ou la CEDH. La jurisprudence de ces Cours n'est pas sans influencer le législateur, l'administration et les juridictions nationales.

    Thierry Lambert, "Procédures Fiscales", Montchrestien, lextenso éditions, 2013, Domat ( Droit public ), 653 p. 

    Thierry Lambert, "Contentieux Fiscal", Hachette supérieur et Numilog, 2011, Les fondamentaux ( Droit ), 157 p. 

    Thierry Lambert (dir.), La fin des paradis fiscaux ?: actes du colloque organisé le 3 décembre 2010, [au Conseil régional d’Île-de-France], Montchrestien et Lextenso éd., 2011, Collection Grands colloques, 227 p. 

    Thierry Lambert, Jean-Jacques Bienvenu, Droit fiscal, 4e éd., Presses universitaires de France, 2010, Droit fondamental ( Classiques ), 470 p. 

    Thierry Lambert (dir.), "Les sanctions pénales fiscales", L'Harmattan, 2007, Finances publiques, 192 p. 

    Thierry Lambert (dir.), Les sanctions administratives fiscales: aspects de droit comparé, L'Harmattan et Numilog, 2006, Collection Finances publiques, 245 p. 

    Thierry Lambert, Dominique Turpin (dir.), Les groupes d'intervention régionaux, l'Harmattan, 2005, Finances publiques, 272 p.   

    Thierry Lambert, Mirko Hayat (dir.), La décentralisation fiscale: jusqu'où ?, l'Harmattan et Numilog, 2004, Finances publiques, 230 p. 

    Thierry Lambert, Jean-Jacques Bienvenu, Droit fiscal, 3e éd., Presses universitaires de France, 2003, Droit fondamental ( Classiques ), 446 p. 

    Thierry Lambert (dir.), Les chantiers fiscaux à engager, l'Harmattan, 2002, Finances publiques, 248 p. 

    Thierry Lambert, Contrôle fiscal: droit et pratique, 2e éd., Presses universitaires de France, 1998, Droit fondamental ( Droit financier ), 464 p.   

    Thierry Lambert, Jean-Jacques Bienvenu, Droit fiscal, 2e éd., Presses universitaires de France, 1997, Droit fondamental ( Droit financier ), 392 p.   

    Thierry Lambert (dir.), Théorie de l'impôt, Éditions l'Harmattan, 1995, Logiques juridiques, 328 p.   

    Thierry Lambert, Contrôle fiscal: droit et pratique, Presses universitaires de France, 1991, Droit fondamental ( Droit financier ), 436 p.   

    Thierry Lambert, Thierry Lamorlette (dir.), Fiscalité française, examen de thèmes méconnus, Ed. LCF Lycofac, 1990, 232 p.   

    Thierry Lambert, Jean-Jacques Neuer, Droit du contentieux: [facultés de droit, IUT, écoles supérieures de gestion...], Economica, 1990, Collection DECF dirigée par Thierry Lamorlette   

    Thierry Lambert (dir.), Contentieux fiscal: principes et pratiques, STH, 1989, Collection universitaire, 228 p.   

    Thierry Lambert (dir.), Contrôle fiscal: principes et pratiques, Economica, 1988, Audit, gestion, fiscalité, 223 p.   

    Thierry Lambert, Redressement fiscal, 2e éd., Économica, 1988, Audit, gestion, fiscalité, 190 p.   

    Thierry Lambert, Evelyne Serverin, Pierre Lascoumes, Transactions et pratiques transactionnelles : sujets et objets des transactions dans les relations conflictuelles de droit privé et de droit public, Économica, 1987, 256 p.   

    Thierry Lambert, Impôts directs locaux, 2e éd., Économica, 1987, Audit, gestion, fiscalité, 329 p.   

    Thierry Lambert, Redressement fiscal, Économica, 1985, Collection Bibliothèque de gestion ( Série Enseignement ), 181 p.   

    Thierry Lambert, Vérification fiscale personnelle, Economica, 1984, Bibliothèque de gestion ( Enseignement ), 182 p.   

    Thierry Lambert, François Chouvel, Didier Pélissier, Les cas de partage au Tribunal des conflits, Economica, 1984, 126 p.   

    Thierry Lambert, Impôts directs locaux: champs d'application, exonération, contentieux, recouvrement, Economica, 1983, 206 p.   

  • Thierry Lambert, « "La taxe foncière sur les propriétés bâties" », in Dalloz (dir.), Encyclopédie des collectivités locales, Dalloz, 2017, pp. 77 

    Thierry Lambert, « "Rechercher le capital à l'étranger: L'échange d'informations fiscales nationales, l'imposition du capital-entre mythes et réalités-Quels enjeux pour demain?" », in PUAM (dir.), "Rechercher le capital à l'étranger. L'échange d'informations entre administrations fiscales nationales, l'imposition du capital . Entre mythes et réalités. Quels enjeux pour demain?" , PUAM, 2016, pp. 235-244 

    Thierry Lambert, « Préface à l’ouvrage de Vianney ONANGA OPISSINA, Problématique de l’application de la TVA dans l’espace OHADA », Problématique de l’application de la TVA dans l’espace OHADA, L'Harmattan-collection" Finances Publiques", 2016, pp. ? 

    Thierry Lambert, « Préface à l’ouvrage de Richard EVINA OBAM, La politique fiscale au Cameroun depuis les années 1980, », La politique fiscale au Cameroun depuis les années 1980,, L'Harmattan-collection "Finances Publiques", 2016, pp. ? 

    Thierry Lambert, « "Rapport introductif- L'imposition du capital: entre mythes et réalités, quels enjeux pour demain? », in PUAM (dir.), "Rapport introductif-L'imposition du capital: entre mythes et réalités, quels enjeux pour demain?", PUAM, 2016, pp. 15-20 

    Thierry Lambert, « "La vérification de comptabilité contractualisée: la relation de confiance (Mélanges en l'honneur du Professeur Christian Louit) », in Bruylant (collection Mélanges) (dir.), "La vérification de comptabilité contractualisée: la relation de confiance", Bruylant (collection Mélanges), 2015, pp. 239-252 

    Thierry Lambert, « Préface à l’ouvrage de Nicolas CARUANA, La fiscalité environnementale. Entre impératifs fiscaux et objectifs environnementaux, une approche conceptuelle de la fiscalité environnementale, », La fiscalité environnementale. Entre impératifs fiscaux et objectifs environnementaux, une approche conceptuelle de la fiscalité environnementale,, L'Harmattan-collection "Finances Publiques", 2015 

    Thierry Lambert, « Préface à l’ouvrage de Thomas EISINGER, Les métamorphoses de la question tarifaire », Les métamorphoses de la question tarifaire, , L'harmattan - collection "Finances Publiques", 2015, pp. ? 

    Thierry Lambert, « "L'informaticien, la banque et la recevabilité de la preuve illicite dans les procédures fiscales, fraude et évasion fiscale: état des lieux et moyens de lutte" », in LextensoJoly (dir.), "L'informaticien, la banque et la recevabilité de la preuve illicite dans les procédures fiscales, fraude et évasion fiscales: état des lieux et moyens de lutte", Lextenso Joly, 2015, pp. 85-97 

    Thierry Lambert, « Préface à l’ouvrage de Frédéric DAL VECCHIO, L'opposabilité des conventions de droit privé en droit fiscal », L'opposabilité des conventions de droit privé en droit fiscal, L'Harmattan-collection "Finances Publiques", 2014 

    Thierry Lambert, « "DGI+ DGCP=DGFIP ou une équation complexe" », in L'harmattan (dir.), "DGI+DGCP=DGFIP: une équation complexe", L'harmattan, 2012, pp. 201-214 

    Thierry Lambert, « "La taxe foncière sur les propriétés non bâties" », in Dalloz (dir.), Encyclopédie des collectivités locales, Dalloz, 2011, pp. 34 

    Thierry Lambert, « " La fin des pardis fiscaux: l'illusion du pragmatisme" », in Montchrestien-Grands colloques (dir.), "La fin des paradis fiscaux: l'illusion du pragmatisme", Montchrestien, 2011, pp. 213-227 

    Thierry Lambert, « "Réflexions sur la concurrence fiscale" », in Dalloz (dir.), "Réflexions sur la concurrence fiscale", Dalloz, 2010, pp. 1733-1739 

    Thierry Lambert, « "La réforme de 1948: 60 ans de pérégrinations"(Mélanges en l'honneur de Pierre Beltrame) », in PUAM (dir.), "La réforme de 1948: 60 ans de pérégrinations", PUAM, 2010, pp. 654-659 

    Thierry Lambert, « "Le passage à l'euro: l'expérience française -Zbornik prispevkov z Konferencie Bratislava- », "Le passage à l'euro: l'expérience française", 2008 

    Thierry Lambert, « " Sanctions pénales: beaucoup d'ombre et peu de lumière, sanctions pénales fiscales" », in L'harmattan-collection Finances Publiques (dir.), "Sanctions pénales : beaucoup d'ombre et peu de lumière, sanctions fiscales", L'harmattan, 2007, pp. 173-189 

    Thierry Lambert, « "La fiscalita per i progretti mondiali" », in L'Harmattan- Italia (dir.), "La fiscalita per i progretti mondiali", L'Harmattan, 2007, pp. 12-25 

    Thierry Lambert, « "Quelle fiscalité pour des projets planétaires?" »: Mondialisation & Fiscalité: la globalisation fiscale, in L'Harmattan- collection "finances publiques" (dir.), "Quelle fiscalité pour des projets planétaires?", L'harmattan, 2006, pp. 17-32 

    Thierry Lambert, « Préface à l’ouvrage de Najib GHARBI, Le contrôle fiscal des prix de transfert », Le contrôle fiscal des prix de transfert, L'harmattan-collection "Finances Publiques", 2005, pp. ? 

    Thierry Lambert, « Préface à l’ouvrage de : Jean - Claude DRIE, Procédures de contrôle fiscal : la voie de l’équilibre, », Procédures de contrôle fiscal : la voie de l’équilibre, , L'Harmattan-collection "Finances Publiques", 2005 

    Thierry Lambert, Dominique Gobeaut-Lambert, Jean-Pierre Jarnevic, Jean Cosson, « Actes. - »: une implacable chasse à l'argent, de la fraude... de l'évasion... de la répression, Pour une Poignée de Centimes, Actes, 1985, pp. - 

  • Thierry Lambert, « Vente en ligne et réseaux de distribution : une liberté des distributeurs (encore) à conquérir », Recueil Dalloz, 2024, n°25, p. 1246   

    Thierry Lambert, « L'impossible preuve de la licéité de la distribution sélective quantitative », Recueil Dalloz, 2023, n°28, p. 1417   

    Thierry Lambert, « Le contrat d'assistance et de fourniture conforté par le droit bancaire », Recueil Dalloz, 2022, n°28, p. 1400   

    Thierry Lambert, « Le paradoxe de la distribution sélective qui valide beaucoup mais protège peu ou qui trop embrasse mal étreint », Recueil Dalloz, 2021, n°30, pp. 1593-1602   

    Thierry Lambert, Karim Sid Ahmed, « De l'intérêt des mécanismes de règlement des différends en matière fiscale : le cas de l'arbitrage », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2021, n°2, pp. 253-260 

    Thierry Lambert, « Franchisé ou gérant de succursale : une courte synthèse de dix années d'analyse des critères de qualification par les cours d'appel françaises », Recueil Dalloz, 2020, n°29, p. 1630   

    Thierry Lambert, Gili Kenet, Herve Chambost, Christoph Male, Susan Halimeh [et alii], « Long-Term Safety and Efficacy of Recombinant Coagulation Factor IX Albumin Fusion Protein (rIX-FP) in Previously Treated Pediatric Patients with Hemophilia B: Results from a Phase 3b Extension Study », Thrombosis and Haemostasis, 2020, n°04, pp. 599-606 

    Thierry Lambert, Fariza Ammam, Delphine Patin, Héloïse Coullon, Didier Blanot [et alii], « AsnB is responsible for peptidoglycan precursor amidation in Clostridium difficile in the presence of vancomycin », Microbiology, 2020, n°6   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : Constitution(s) et Impôt(s) Approche comparée : Allemagne, Espagne, France, Italie », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2020, n°1, pp. 3-4   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : Le droit fiscal : entre répressions administrative et pénale », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2020, n°2, pp. 149-152   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : Les pratiques fiscales abusives à la lumière du droit européen », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2020, n°3, pp. 305-308   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : QPC et droit fiscal », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2020, n°4, pp. 445-448   

    Thierry Lambert, Agnès Gramain, Souhela Nettah, Denis Bykov, « La rupture brutale des relations commerciales établies : une analyse statistique de la durée du préavis », Actualité juridique Contrats d'affaires : concurrence, distribution, 2019, n°10, p. 428   

    Thierry Lambert, Alexandra Doncarli, Virginie Demiguel, Irina Guseva Canu, Véronique Goulet [et alii], « FranceCoag: a 22-year prospective follow-up of the national French cohort of patients with inherited bleeding disorders », European Journal of Epidemiology, 2019, n°5, pp. 521-532 

    Thierry Lambert, « Droit fiscal de l'Union européenne : les occasions manquées », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2019, n°4, pp. 485-493   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : Le fédéralisme et le régionalisme fiscal », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2019, n°1, pp. 3-4   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : Le recouvrement de l'impôt : un espace juridique méconnu », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2019, n°2, pp. 133-134   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : Les grandes œuvres fiscales », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2019, n°3, pp. 273-274   

    Thierry Lambert, « Éditorial – Dossier : Le droit fiscal de l’Union européenne entre unité et diversité », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2019, n°4, pp. 431-432   

    Thierry Lambert, « Contribution à la définition des nouvelles problématiques du contrôle fiscal », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2018, n°1, pp. 7-15   

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : Le droit fiscal américain et son influence, », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2017 

    Thierry Lambert, « Compte rendu de Droit fiscal de l’Union européenne d’Alexandre MAITROT DE LA MOTTE, », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2017 

    Thierry Lambert, « Vérifier les droits d'enregistrement: qualification et évaluation », Revue de droit fiscal, 2017, n°17, pp. 59-62 

    Thierry Lambert, « L'échange de rulings dans les pays de l'Union Européenne: un changement de paradigme », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2017, n°1, pp. 76-83   

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : Impôt confiscatoire », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2017 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : rescrit-ruling-transparence », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2017 

    Thierry Lambert, « La durée de l'exclusivité d'approvisionnement », La Semaine juridique. Entreprise et affaires, 2017, p. 27 

    Thierry Lambert, « S'il vous plait...dessine-moi une odeur...ou la fragrance insaisissable par la propriété intellectuelle », Communication - Commerce électronique, 2017 

    Thierry Lambert, Pierre Dehoux, Jean Christophe Marvaud, Amr Abouelleil, Ashlee M Earl, « Comparative genomics of Clostridium bolteae and Clostridium clostridioforme reveals species-specific genomic properties and numerous putative antibiotic resistance determinants. », BMC Genomics, 2016, n°1, p. 819   

    Thierry Lambert, « Note sous CE 9 mars 2016, req. 364586 », Lexbase Hebdo, 2016 

    Thierry Lambert, « Note sous CE 9 mars 9 mars 2016, req. 371463, », Lexbase Hebdo, 2016 

    Thierry Lambert, « Note sous Cass. crim. 1er mars 2016, req. 14-87.577, FS-P+B, », Lexbase Hebdo, 2016 

    Thierry Lambert, « Droit public financier et droit fiscal: une famille à recomposer? », Revue française de finances publiques, 2016, n°133, pp. 111-120 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : Base erosion and profit shifting BEPS – ou la refondation du droit fiscal international », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2016 

    Thierry Lambert, « La fiscalité de l'énergie: une fiscalité complexe pour un objet mal défini », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2016, n°3, pp. 363-366 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : La fiscalité de l’énergie », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2016 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier la fin des doits de douane?, », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2016 

    Thierry Lambert, « Note sous procédures fiscales : loi de finances rectificative 2015 et loi de finances 2016, », Lexbase Hebdo, 2016 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : Le renouveau de la fiscalité suisse », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2016, n°20161 

    Thierry Lambert, Marie Titecat, Xiaofei Liang, Chul-Jin Lee, Audrey Charlet [et alii], « High susceptibility of MDR and XDR Gram-negative pathogens to biphenyl-diacetylene-based difluoromethyl-allo-threonyl-hydroxamate LpxC inhibitors. », Journal of Antimicrobial Chemotherapy, 2016, n°10, pp. 2874-82 

    Thierry Lambert, « Identification du redevable de l'amende fiscale pour facture fictive : présomption simple (CE 9° et 10° s-s-r., 14 octobre 2015, n° 386698, mentionné aux tables du recueil Lebon ; cf. l’Ouvrage Droit fiscal N° Lexbase : E8302EQK et le BoFip - Impôts N° Lexbase : X3926ALY) », La lettre juridique , 2015, n°633   

    Thierry Lambert, « Note sous CE 14 octobre 2015, req. 374211, », Lexbase Hebdo, 2015 

    Thierry Lambert, « Note sous CE 14 octobre 2015, req. 378503 », Lexbase Hebdo, 2015 

    Thierry Lambert, « Note sous CE 10 avril 2015, req. 367957 », Lexbase Hebdo, 2015 

    Thierry Lambert, « Note sous CE 15 avril 2015, req. 373269 », Lexbase Hebdo, 2015 

    Thierry Lambert, « Note sous CE 17 avril 2015, req. 373650 », Lexbase Hebdo, 2015 

    Thierry Lambert, « Les entreprises et les prix de transfert: de la présomption à la sécurité juridique », Revue fiscale du patrimoine, 2015, pp. 43-48 

    Thierry Lambert, « La transparence des flux financiers: les opérateurs sous surveillance », Revue fiscale du patrimoine, 2015, pp. 26-28 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : La fiscalité de l’environnement, », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2015 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : La TVA : quel avenir? », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2015 

    Thierry Lambert, « Conclusion: le rescrit, une idée à cultiver », Revue de droit fiscal, 2015, n°27, pp. 47-48 

    Thierry Lambert, « L'inadaptation du dispositif juridique à la lutte contre les transferts des bénéfices? », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2015, n°2, pp. 293-300 

    Thierry Lambert, « Editorial – Dossier : Planification fiscale agressive et transfert de bénéfices », Revue européenne et internationale de droit fiscal, 2015 

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  • Thierry Lambert, « Le parlement et l'impôt », le 30 mai 2024  

    Colloque organisé par l'IRJS, Université Paris Panthéon-Sorbonne et la Faculté de Droit et de Science Politique d'Aix-Marseille Université et par le département du SOFFIP, représenté par les professeurs Ludovic Ayrault, Matthieu Conan et Daniel Gutmann, la MCF Marie Hemery et par Magdalena Marin, doctorante au SOFFIP

    Thierry Lambert, « La conciliation fiscale », le 23 novembre 2023  

    Colloque organisé par le Centre d'études et de recherche en droit administratif, constitutionnel, financier et fiscal - CERDACFF sous la direction scientifique de Monsieur Philippe Luppi, Maître de conférences HDR, et Madame Marie-Odile Diemer, Maître de conférences, Université Côte d'Azur, CERDACFF

    Thierry Lambert, « La fraude fiscale en France, en Europe et à l’international », le 05 mai 2023  

    Colloque organisé par la Revue européenne et internationale de droit fiscal, avec le soutien du CDE, Université Jean Moulin Lyon 3 et l'2ISF, sous la direction scientifique de Georges Cavalier.

    Thierry Lambert, « Parenté, mœurs et droit », le 13 janvier 2023  

    Rencontre organisée par l'Institut DOGMA avec l’assistance humaine de l’Institut des Hautes Études Internationales de l’Université Panthéon-Assas sous la direction du Pr C. Santulli

    Thierry Lambert, « Fiscalité immobilière : mutations, enjeux et perspectives », le 21 octobre 2022  

    Organisé par le CEFF en collaboration avec le GREDIAUC, Aix-Marseille Université sous la direction scientifique du Pr Marie Masclet de Barbarin

    Thierry Lambert, « Le recouvrement de l’imposition », le 07 avril 2022  

    Organisé par l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS), Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le Centre d'études fiscales et financières, Aix-Marseille Université

    Thierry Lambert, « Les conflits judiciaires dans les relations de franchise », le 19 novembre 2021  

    Débats autour de la recherche soutenue par la Mission de recherche Droit et Justice dirigée par Odile Chanut et Marc Fréchet, Professeurs en Sciences de Gestion, Université Jean Monnet St Étienne, laboratoire COACTIS, avec Isabelle Say et Thierry Lambert

    Thierry Lambert, « La concurrence fiscale internationale : l’optimisation fiscale au-delà des frontières est-elle encore possible ? », le 09 avril 2021  

    Colloque online de la Revue européenne et internationale de droit fiscal

    Thierry Lambert, « Quoi qu'il en coûte ! », le 12 février 2021  

    Organisé par le Centre d'études fiscales et financières (CEFF), Aix-Marseille Université, sous la direction de Monsieur Jean-Luc Albert et de Monsieur Thierry Lambert.

    Thierry Lambert, « Les finances publiques face à la crise sanitaire : quelle résilience ? », le 18 janvier 2021  

    Organisée par le Faculté de Droit - Antenne de Laval, Le Mans Université, sous la direction de Émilie Moysan-Jeannard, Maître de conférences en droit public - Le Mans Université

    Thierry Lambert, « La TVA intracommunautaire à l’ère numérique », le 11 janvier 2021  

    Organisé sous l’égide du LEJEP et de 2ISF, sous la direction scientifique de Laurence Vapaille, MCF HDR, Membre du LEJEP, Secrétaire de rédaction REIDF, Secrétaire générale 2ISF et de Sophie Lambert-Wiber, MCF HDR Université d’Angers

    Thierry Lambert, « Constitution(s) et Impôt(s) : Approche comparée (Allemagne, Espagne, France, Italie) », le 22 novembre 2019  

    Journée organisée par la Section de droit public financier - Société de législation comparée

    Thierry Lambert, « Loi PACTE : quels changements ? », le 17 octobre 2019  

    Organisé pour l’IFG, Université de Lorraine en partenariat avec l'ordre des avocats de Nancy par Kévin Magnier-Merran, MCF en droit privé et sciences criminelles et Paola Nabet, MCF en droit privé et sciences criminelles - Université de Lorraine

    Thierry Lambert, « La convergence des outils de lutte contre les fraudes fiscales et sociales », le 10 mai 2019  

    Organisé par la Cour de Cassation et l’ENM

    Thierry Lambert, « Les institutions financières indépendantes », le 25 mars 2019  

    Organisée par la Faculté de droit et de science politique, Aix-Marseille Université

    Thierry Lambert, « Intelligence artificielle : enjeux juridiques et fiscaux », le 29 novembre 2018  

    Colloque annuel de l'association du Master 2 Fiscalité appliquée

    Thierry Lambert, « La simplification normative et administrative », le 12 octobre 2018  

    Organisé par Jean-Luc Pissaloux, Professeur à Sciences Po Lyon & Marc Frangi, Directeur du CPAG de Sciences Po Lyon

    Thierry Lambert, « La rupture brutale des relations commerciales établies », le 25 mai 2018 

    Thierry Lambert, « Les algorithmes publics », le 12 avril 2018 

    Thierry Lambert, « Les premières lois financières de la présidence Macron », le 05 avril 2018 

    Thierry Lambert, « Famille et égalité de traitement », le 19 octobre 2017  

    Organisé par l’Université de Neufchâtel

    Thierry Lambert, « La fiscalité de l’énergie », le 09 décembre 2016  

    Conférence organisée en partenariat avec la Revue européenne et internationale de droit fiscal

    Thierry Lambert, « Les droits d’enregistrement, quel avenir ? », le 07 octobre 2016 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Aymane El harchi, Les procédures fiscales franco-marocaines à l'épreuve du droit pénal, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Laila Bennissi  

    L'apparition de la fraude fiscale remonte à la création de l'impôt, et depuis lors fraude et impôt ne seront plus séparés. l'analyse des difficultés d'application du basculement du contentieux fiscal vers le juge pénal, les relations complexes et épineuses, les interactions entre les règles procédurales en matière pénale et fiscale, la palette des sanctions à disposition tant du juge pénal que du juge fiscal, nécessitent une réflexion analytique dont le but est de démontrer l'absence de l'efficacité du droit pénal fiscal au Maroc, voire même son inexistence.

    Kokou Lera, Les perspectives communautaires de l'impôt sur les sociétés à l'ère de la démondialisation, thèse en cours depuis 2022  

    L'analyse rapide des règles de base du marché unique européen met en relief quatre principes cardinaux au rang desquels, la libre circulation des personnes, des capitaux, des produits ou encore des services. Ces principes permettent aux grands groupes financiers et autres multinationales d'opérer le choix de leur implantation en fonction des avantages fiscaux accordés par les États membres. Aussi, la concurrence fiscale apparaît tel un important levier pour l'État désirant améliorer sa compétitivité économique et attirer les investissements étrangers. À partir de là, diverses politiques ambitieuses au travers de concertations interétatiques, seront mises en œuvre afin d'aboutir à une harmonisation de l'ensemble des systèmes fiscaux nationaux à l'échelle européenne. L'objectif affiché étant d'encadrer les taux et les assiettes afin d'éviter toute phénomène de distorsion fiscale. Cette harmonisation n'est pas tant destinée à une uniformisation des fiscalités nationales mais dans une certaine mesure à lutter contre les phénomènes d'évasion fiscale et à garantir aux États, l'imposition à des taux plus élevés. Aussi, depuis le début des années 2000, plusieurs tentatives visant à restreindre le dumping fiscal au sein de l'Union ont été proposées sans succès. La règle de l'unanimité́ étant requise, les États parvenant à tirer parti de cette concurrence fiscale n'ayant strictement aucun intérêt à lever le voile nébuleux du statut quo. Face à la recrudescence des phénomènes d'évasion fiscale et de fraude fiscale notamment en matière d'impôt sur les sociétés, l'idée d'une imposition minimale mondiale sur les multinationales a émergé. Cette proposition fût adoptée le 8 octobre 2021 après plusieurs rounds de négociation par les pays de l'OCDE et fixe à 15% le taux d'imposition mondial sur les sociétés. Cette étude procède donc à une analyse exhaustive des choix opérés par l'Union européenne en matière d'imposition des sociétés et ambitionne de proposer des pistes effectives et efficientes de taxation des sociétés dans un contexte global marqué par la démondialisation.

    Jean Giard, Le système fiscal international : une construction conceptuelle et pragmatique, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille, membres du jury : Lukasz Stankiewicz (Rapp.), Xavier Oberson (Rapp.), Marie Masclet de Barbarin, Bruno Gouthière et Emmanuel Joannard-Lardant    

    Affirmer l’existence d’un système fiscal international, c’est admettre l’existence d’une cohérence globale du droit fiscal international. L’invocation du système fiscal international dans le discours politique et juridique amène à s’interroger en quoi le droit fiscal international fait système. La recherche identifie ce système en deux temps. Une première identification fonctionnelle s’attache à déterminer le but poursuivi par le système fiscal international. Rejetant l’affirmation d’un droit fiscal international à vocation neutralisante des effets néfastes du caractère international des situations sur la fiscalité, cette approche aboutit à rechercher l’objectif du système fiscal international dans les fonctions mêmes de l’impôt : un objectif de rendement, pragmatique, et un objectif de justice fiscale, conceptuel, sous-tendent le développement du système. Cette identification permet d’affirmer la primauté de la dimension fiscale du système sur sa dimension internationale et de redéfinir le droit fiscal international à l’aune de ces buts. Une seconde identification, structurelle, s’attache à déterminer les acteurs et les mécanismes participant du système fiscal international. Revenant sur l’évolution historique du droit fiscal international et sur le rôle tenu par les organisations internationales, cette approche met notamment en exergue la place particulière de l’OCDE dans le système et l’action de la soft law internationale sur la hard law nationale. Partant, le système fiscal international existe. Ce système est dynamique et son identification permet de poser les bases de ses évolutions futures, qui répondront aux mêmes contraintes conceptuelles et pragmatiques

    Synthia Ndjogobissa Lessebi, L'harmonisation fiscale, gage de croissance du potentiel énergétique de la zone CEMAC, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille, membres du jury : Georges A. Cavalier (Rapp.), Philippe Luppi (Rapp.), Marie Masclet de Barbarin    

    Désigné par l’organisation des Nations unies (ONU) comme une priorité pour la décennie 2014-2024, l’accès à l’énergie est pour l’heure l’un des principaux enjeux des pays Africain. Cette situation est paradoxale, dans la mesure où, les pays de la CEMAC offrent un gisement considérable de potentiel et de ressources énergétique. Cependant, cette abondance trompeuse masque une très grande disparité de ressources et de sérieuses difficultés d’approvisionnement, en raison de l’absence de stratégies politiques et programmes appropriés au niveau communautaire. De plus, étant donné qu’il est difficile pour ces pays de soutenir des initiatives susceptibles de remettre en question leur souveraineté, le manque de coopération énergétique au sein de la CEMAC, continue d’accentuer le déficit énergétique qui le caractérise. Dès lors, lorsqu’on considère les défis énergétiques que la CEMAC a relevé, en matière d’optimisation de son potentiel énergétique, la question de l’importance de la communautarisation des politiques fiscales et le renforcement d’un droit de l’énergie au service du développement économique se pose avec une grande acuité. C’est en cela, que cette étude se donne pour ambition de mener une analyse rétrospective de l’harmonisation fiscale en Afrique centrale, d’en apprécier les avancés, tout en faisant ressortir les faiblesses, afin de définir les leviers d’action qui renforcerons la stabilité, la croissance du potentiel énergétique des États membres, pour lutter contre la disette énergétique, la pollution et améliorer le bien-être des populations

    Florent Oliver, Le juge et l'impôt : d'un dualisme complexe à un monisme vertueux, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille, membres du jury : Christophe de La Mardière (Rapp.), Laurence Vapaille (Rapp.), Olivier Négrin et Olivier Debat    

    Le « juge de l’impôt » n’existe pas. Au-delà de l’affirmation, il faut reconnaître que le juge de l’impôt n’est qu’un juge de droit commun – judiciaire ou administratif – travesti le temps du litige fiscal en juge de l’impôt, appliquant des normes venues d’horizons variés. Le contentieux fiscal, unanimement reconnu comme étant un droit complexe et obscur, incarne pour le contribuable un véritable Rocher de Sisyphe. À la genèse de cette complexité, une fracture est responsable de multiples conséquences : le dualisme juridictionnel. Ce rapport entre le juge et l’impôt, troublé par une répartition ancienne, inégale, érodée par le temps produit des effets néfastes pour le contribuable et plus largement pour l’ensemble des acteurs du contentieux fiscal. Face à un tel constat, il convient de proposer une réforme de la structure du contentieux fiscal et par-là promouvoir une simplification. Une vision moniste emporte indubitablement des effets vertueux renforçant des relations entravées. Unifier un contentieux épars autour d’un juge spécialisé fondant son office sur un corps normatif renforcé incarne une exigence démocratique qu’il convient de considérer. Faciliter l’accès au juge, par la création d’une juridiction unique, rendre les normes applicables plus claires, promouvoir une harmonie quel que soit l’impôt litigieux sont autant d’objectifs guidant cette thèse

    Paul Beaujard, L'établissement stable en matière de fiscalité internationale, thèse en cours depuis 2021  

    L'établissement stable est une notion complexe, qui a subi de très grandes évolutions tant due à l'influence du droit fiscal international, qu'à l'application que les Etats en font dans leur droit interne. Ainsi il sera question d'observer dans ces travaux, les évolutions de cette notion mais également l'impact qu'elles peuvent avoir sur les impositions et les répartitions de ces dernières mais également sur les choix des contribuables dans leur développement.

    Aurélia Thomas, Le principe de neutralité de la TVA, thèse en cours depuis 2021  

    Inhérent à la taxe sur la valeur ajoutée, le principe de neutralité est assuré de manière prosaïque par le mécanisme du droit à la déduction, dont l'office est de ne pas faire reposer le poids économique de l'impôt sur les assujettis mais sur les consommateurs finaux. En outre, l'expression de la neutralité suppose que les biens et les services semblables supportent la même charge fiscale, quelle que soit la longueur du circuit de production, de distribution, ou le choix des opérateurs économiques. La généralisation de la TVA, en raison de la construction européenne associée à la multiplication des échanges internationaux, a eu tendance à accroitre le recours par les juridictions au principe de neutralité et à le confondre avec les principes d'égalité de traitement ou de destination de la TVA. Dès lors, l'objectif sera de définir et d'illustrer les applications concrètes du principe, pour en dégager l'esprit et ses usages, dans le but de remédier aux risques de rémanence et de répondre aux enjeux d'un système TVA dit simple et neutre.

    Miled Amokrane Boukrami, Les transferts indirects de bénéfices hors d'Algérie, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Didier Lecomte (Rapp.), Gilbert Orsoni et Bachir Yelles Chaouche    

    La problématique des transferts indirects hors d’Algérie nécessite ainsi d’être traitée. En effet, l’appartenance à un groupe de sociétés accorde des privilèges qui facilitent l’optimisation fiscale et les transferts indirects de bénéfices. L’administration fiscale algérienne devrait être munie d’un dispositif de contrôle efficace face aux flux intragroupes, car ceux-ci obéissent généralement à une logique d’optimisation fiscale légale des résultats de l’ensemble du groupe, même si, souvent, il y a une manipulation frauduleuse des prix de transfert et des transferts indirects de bénéfices à travers plusieurs voies. C’est en considération de la délicate distinction entre l’optimisation fiscale licite, mais agressive, et les transferts indirects de bénéfices que l’Algérie a établi un dispositif juridique de contrôle des transferts indirects de bénéfices, dont le but est de protéger les intérêts financiers publics. Ce dispositif, largement inspiré de l’article 57 du CGI français, nécessite d’être revu et enrichi surtout dans un contexte d’absence de jurisprudence. Le but de cette recherche est de mettre en évidence les menaces, les forces et les faiblesses du dispositif algérien de contrôle fiscal des transferts indirects de bénéfices, de sorte que le rapport de force administration fiscale/multinationale soit mis en question. Les normes de l’OCDE ne sont pas toujours adaptables aux pays en développement, dont l’Algérie, ce qui devrait déboucher sur la création d’un droit algérien de contrôle des transferts indirects de bénéfices et sur la modernisation de l’administration fiscale

    Lolita Girondeau, Contribution à l'étude de la pénalisation du droit fiscal, thèse soutenue en 2020 à AixMarseille, membres du jury : Emmanuel Joannard-Lardant (Rapp.), Stéphane Detraz (Rapp.), Olivier Négrin et Renaud Salomon  

    Étude de l'extension des garanties fondamentales du droit pénal aux sanctions fiscales

    Habiba Rezgui, Le Système fiscal tunisien et les standards internationaux, thèse en cours depuis 2020  

    Notre projet de thèse consiste à faire une étude comparative entre les normes adoptées par le système fiscale tunisien et les standards internationaux édictés par les institutions internationales et particulièrement par l'OCDE. Dans ce cadre, nous avons pour vocation d'introduire la valeur juridique de ces standards internationaux et le rôle qu'ils peuvent jouer dans le cadre de leurs fonctions rhétoriques, malgré leurs ambiguïtés conceptuelles. Comme le système fiscal tunisien nécessite une réforme fondamentale, il serait utile de faire un état de lieu du système fiscal actuel par rapport aux standards internationaux et de déterminer, éventuellement, les orientations générales qui peuvent être indiquées par les standards internationaux lors de la réforme.

    Julienne Wachinou, FISCALITE DU MECENAT , thèse en cours depuis 2019  

    Développé en France par la loi « Aillagon » de 2003, relative au mécénat des associations et fondations, le mécénat est défini par un arrêté du 6 janvier 1989, relatif à la terminologie économique et financière, comme un « soutien matériel apporté, sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire, à une œuvre ou à une personne pour l'exercice d'activités présentant un intérêt général ». Le mécénat représente actuellement, selon la Cour des comptes, une dépense fiscale estimée à près de 900 millions d'euros par an pour l'Etat notamment au profit des grandes entreprises. D'abord identifié au domaine culturel, le mécénat soutient largement les secteurs du social, de l'éducation et de la santé. La réduction substantielle de l'avantage fiscal tiré du mécénat voté dans le projet de loi de finances pour 2020 pourrait vraisemblablement modifier le comportement des donateurs et avoir, en conséquence, un réel impact sur les secteurs soutenus. Par ailleurs il transparait à travers un rapport de la Cour des comptes ainsi que la réforme une remise en cause de l'usage du dispositif du mécénat par les entreprises. Cette méfiance illustre les difficultés rencontrées par le gouvernement pour encadre et contenir l'utilisation du mécénat. Ces dernières pourraient avoir des conséquences désastreuses sur ce levier du financement des secteurs sociaux solidaires, de l'éducation, de l'art et de la culture. Dès lors quels sont les enjeux soulevés par l'évolution du régime fiscal du mécénat en France ? La présente thèse a vocation à analyser de manière objective et pratique le régime fiscal du mécénat, aussi bien d'un point de vu historique et budgétaire que fiscal. Il s'agit également de traiter et d'étudier la notion d'intérêt général qui constitue l'élément central de ce régime fiscal incitatif. A cette fin, une étude d'impact sera menée sur l'effet de la réforme afin d'en mesurer les conséquences sur les différents secteurs aidés, lesquels ont vocation à œuvrer dans un cadre d'intérêt général. Enfin, même si le régime fiscal du mécénat reste l'un des plus attractifs en France, une étude comparative au niveau européen et international (dont les modèles de certains pays Européen, Canadien et Américain) permettra de proposer des solutions adaptées notamment à l'encadrement juridique et fiscal des fondations et structures d'intérêt général, dont la transparence juridique reste à améliorer.

    Mathurin Mbounou-Ngopo, La fiscalité face à l'impératif du développement de la République centrafricaine, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille, membres du jury : Jean-Luc Pierre (Rapp.), Laurence Vapaille (Rapp.), Bernard Castagnède et Jean-Luc Albert  

    La préoccupation majeure de tout État moderne est d’assurer son développement économique et social. Chaque État définit ses stratégies de développement en fonction de ses réalités. C’est le cas de la République centrafricaine (RCA). L’économie du pays est fragile et demeure marquée par une faible capacité à générer des revenus. En dépit d’un potentiel naturel très important, la RCA pâtit de son enclavement qui pèse sur le développement économique du pays. Or, l’un des problèmes-clés du développement économique est celui de son financement endogène. Si les capacités contributives font défaut, il est impossible d’assurer un développement harmonieux. En effet, le financement du développement d’un État reste tributaire de la performance des ressources fiscales et douanières. La politique fiscale a un rôle important à jouer dans le développement économique d’un pays. En Centrafrique, comme dans les pays en développement, la politique fiscale est la locomotive du développement. Car, l’outil essentiel de toute politique de mobilisation de ressources et de financement adéquat du développement est la fiscalité, véritable instrument de politique économique et sociale. La fiscalité est à ce titre la carte maîtresse des programmes économiques de ce pays qui, non seulement, est enclavé mais doit relever le défi de la reconstruction à la suite des troubles politiques qui l’ont secoué durant des décades. Ainsi, la question du financement endogène du développement en Centrafrique se situe dans un contexte nouveau et doit prendre en compte plusieurs paramètres, en vue d’améliorer la mobilisation des ressources financières nationales permettant d’assurer le financement du développement

    Catherine Koubar, Contribution à l'étude de la preuve en droit fiscal français, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille, membres du jury : Olivier Debat (Rapp.), Christophe de La Mardière (Rapp.), Gilbert Orsoni et Didier Lecomte  

    Selon Henri Levy-Bruhl, « la preuve est inséparable de la décision judiciaire : c'en est l'âme et la sentence n'est qu'une ratification ». Située au cœur du procès, la preuve se trouve aussi liée à l'existence du droit lui-même. Ainsi, selon un adage ancien, « ne pas pouvoir prouver son droit revient à ne pas en avoir ». Cet adage, aussi strict qu'il puisse paraître, ne doit pas être pris à la lettre dans la mesure où le droit à prouver existe même en l'absence de preuve mais c'est la reconnaissance de ce droit sur le plan juridique qui posera problème si la partie concernée ne parvient pas à le prouver. La preuve en droit fiscal revêt la même importance dans la mesure où elle est soumise aux principes généraux de droit qui régissent la preuve en droit civil. Ainsi, cette étude nécessite de développer à la fois les règles relatives à la charge de la preuve et celles relatives à son administration. La charge de la preuve est régie par deux adages selon lesquels « la charge de la preuve incombe au demandeur » et « celui qui allègue une exception en défense doit la prouver. » L’application est limitée à la charge initiale. Quant à l’administration de la preuve en droit fiscal est gouvernée par les règles relatives à la preuve en contentieux administratif. Elle est définie comme étant le moyen par lequel celui sur qui repose la charge de la preuve justifie ses prétentions. En droit fiscal, il n’y a pas de règles quant aux moyens de preuve admis par le juge. Comme en contentieux administratif, le juge n’a pas le droit d’imposer aux parties une preuve spécifique. Tous les moyens de preuve sont acceptés et le juge apprécie leur juste valeur selon son intime conviction

    Kevin Jestin, La notion d'abus de convention fiscale : réflexions à la lumière des droits français et américain, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille, membres du jury : Franck Laffaille (Rapp.), Jean-Luc Pierre (Rapp.), Bernard Castagnède et Manuel Chastagnaret    

    Le droit fiscal international contemporain vit une époque de bouleversement profond dont les développements relatifs à l’utilisation des conventions fiscales portent l’empreinte. La recherche conduira à s’intéresser à différents agissements qui se trouvent, grâce aux travaux consacrés au BEPS, sous le feu des projecteurs. Un éclairage nouveau s’avérait nécessaire, il a permis d’apporter un peu plus de lumière sur la notion d’abus de convention fiscale internationale trop longtemps restée dans l’ombre. Face à l’absence de définition unanimement consacrée, certains traits caractéristiques seront mis en évidence en insistant sur la dimension fonctionnelle de la notion qui épouse la forme d’un standard. Dans le cadre d’une analyse comparée menée à l’aune des droits français et américain, l’étude a pour objet de l’appréhender sous un regard nouveau en délimitant précisément les modalités de contrôle des opérations abusives. Les techniques de répression des abus mises en œuvre par les juges seront analysées. Les différents dispositifs internes et conventionnels anti-abus seront discutés en insistant sur les points de divergence et de convergence des politiques fiscales conventionnelles américaine et française. Une attention particulière sera portée aux conflits de norme inhérents à la juxtaposition de différents ordres fiscaux. L’idée selon laquelle, sous l’effet de l’instrument multilatéral notamment, la notion d’abus de convention fiscale internationale a acquis une individualité propre sera défendue. Il importera d’en préciser les conséquences au regard de la répression des abus par le juge français

    Mamadou Sako, Multilatéralité conventionnelle et évasion fiscale internationale des entreprises , thèse en cours depuis 2017  

    L'on sait avec le Doyen Trotabas, que le droit fiscal est un droit totalement autonome des qualifications des autres matières du droit et qu'il est un droit réaliste appréhendant les situations telles qu'elles sont en les imposant, en dépit de leur nature licite ou illicite. Cette position se justifie par la nature régalienne du Droit fiscal, quoi qu'elle fût battue en brèche (Louis Trotabas & Jean Marie cotteret, Droit fiscal ,8e ed Dalloz-sirey 1996). Aujourd'hui, avec l'internationalisation du droit fiscal qui est devenu un droit conventionnel, l'on se rend bien compte que le principe de primauté du droit international n'est pas appréhendé de la même manière dans les autres matières, qu'en droit fiscal qui est un droit régalien. Ainsi, lorsque en matière de Droit privé la règle de conflit résultant d'une convention internationale prime prioritairement sur le Droit interne, ce n'est pas encore le cas(pour l'essentiel) en matière fiscale internationale, où la convention, quelle qu'elle soit reste subsidiaire à la loi nationale .La convention ne venant que confirmer ou infirmer une loi nationale qui s'applique prioritairement. C'est donc une primauté dans la subsidiarité (CE, ass. 28 juin 2002, Schneider Electric, RDF 01/09/2002, n° 36, p. 1133).Cette réalité en matière fiscale internationale, accentue encore le caractère autonome du Droit fiscal si cher à Trotabas. L'aspect souverain et régalien du Droit fiscal tant en matière interne qu'internationale est crucial. Pourtant, c'est dans cet univers si souverain que les conventions fiscales tendent à se multiplier aujourd'hui. Autrefois largement bilatérales, elles sont en train de s'acclimater à l'air multilatéral, notamment, s'agissant de la lutte contre l'évasion fiscale internationale des entreprises. Ce fléau que nombre de gouvernements et institutions internationales cherchent à contrecarrer par des conventions multilatérales n'est pas loin de soulever des difficultés juridiques pratiques tant pour les pouvoirs publics en matière de finances publiques et de développement que pour les entreprises en termes de trésorerie et d'organisation du fait de la lourdeur des obligations à elles imposées. Mais aussi de manière plus pratique, de la possibilité d'invoquer la doctrine administrative lors de contrôles fiscaux. S'il est toutefois à noter que la convention BEPs n'est pour l'essentiel pas ratifiée, notre projet ambitionne d'approfondir les enjeux de la multilatéralité fiscale sous tous les angles en mettant l'accent sur ses applications les plus pratiques, sans sacrifier l'analyse théorique et sans en faire non plus son but. Il s'attelle néanmoins à définir si la convention fiscale multilatérale serait pertinente en matière fiscale. S'appuyant sur le Cas récent du BEPs pour l'essentiel dans le cadre de la présente démonstration (sans omettre les autres initiatives multilatérales en matière d'évasion fiscale des entreprises), il vise à retracer les difficultés concrètes liées aux évasions fiscales des entreprises en abordant les problématiques majeures tout en déterminant pourquoi et comment la convention multilatérale serait pertinente ou impertinente.

    Mahamane Laouali Sidi Sani, Gouvernance et mobilisation des ressources fiscales au Niger : appréciation de l'influnce des mutations socio-politiques sur le prélèvement fiscal dans un pays d'Afrique subsaharienne, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille, membres du jury : Georges A. Cavalier (Rapp.), Christophe de La Mardière (Rapp.), Gilbert Orsoni et Mamadou Dagra    

    Le rôle de révélateur historique des relations entre l’État et les citoyens, qui échoit à l’impôt, présente des implications sociales et politiques. En effet, comme dans les autres pays d’Afrique subsaharienne, la mobilisation des ressources fiscales au Niger n’est pas épargnée par l’influence des mutations qui s’opèrent dans le monde contemporain. Ces mutations majeures - dans leur ampleur et leurs enjeux - lient, depuis le début de la décennie 1990, progressivement et étroitement, le paiement de l’impôt au respect des principes de la bonne gouvernance. Il résulte, in fine, que les performances économiques et les réformes fiscales sont nécessaires mais pas suffisantes pour garantir l’efficacité et la pérennité de la mobilisation des ressources fiscales; encore faudrait-il que les citoyens-contribuables légitiment l’action publique en s’acquittant volontairement de leur devoir fiscal.

    Mamadou Dian Diallo, La TVA en République de Guinée : un dessin inachevé, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille, membres du jury : Bernard Castagnède (Rapp.), Laurence Vapaille (Rapp.), Jean-Claude Bouchard et Jean-Luc Albert    

    Impôt général de consommation qui frappe la dépense ou la consommation, ainsi que l’introduction en Guinée de biens ou de services, la TVA est un impôt propice à une maximisation des recettes fiscales dont l’État a besoin pour financer son développement. Ses nombreux avantages et qualités, notamment sa productivité financière, sa neutralité économique, ses possibilités à moderniser un système fiscal, etc., qui ont motivé la Guinée à opter pour ce mode de taxation, en 1996, sont remis en cause. Le système de la TVA en Guinée gagnerait à être réexaminé. Des mécanismes plus rigoureux permettraient de mieux intégrer la TVA au système fiscal et de promouvoir un environnement économique et budgétaire favorable en République de Guinée : l’instauration du taux de la TVA réduit jusqu’à zéro à la place des exonérations, l’élimination de la limitation de droit à déduction, ou encore la définition de normes de reversement de la taxe pour certaines catégories de contribuables et la gestion efficace de la retenue à la source sont des démarches, parmi tant d’autres, à mettre en œuvre pour soulager les entreprises et améliorer le système de la TVA en Guinée

    Emna Fakhfakh, La liberté de gestion en droit fiscal : étude comparée Tunisie-France, thèse soutenue en 2016 à AixMarseille en co-direction avec Lotfi Mechichi, membres du jury : Leïla Chikhaoui-Mahdoui (Rapp.), Christian Lopez (Rapp.), Hédi Ben Mrad et Manuel Chastagnaret  

    La liberté de gestion en droit fiscal est confrontée, aussi bien à la multiplicité des choix et des stratégies offerts au contribuable, l’encourageant à chercher la voie la moins imposée, qu’à la consolidation des pouvoirs de l’administration fiscale afin de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Flottant entre la protection de la liberté de gestion du contribuable et l’intensification de la lutte contre la fraude fiscale, les systèmes tunisiens et français se séparent et se recoupent sur certains points. L’approche comparative montre que dans les deux systèmes, la liberté de gestion n’est pas conçue de la même manière. En droit français, contrairement au droit tunisien, la jurisprudence a joué un rôle important dans la détermination des contours de la liberté de gestion à travers les notions d’origine prétorienne d’abus de droit et d’acte anormal de gestion. En droit tunisien, outre une législation fiscale qui affiche une certaine ambiguïté, la jurisprudence fiscale s’est montrée hésitante à tracer les contours de cette liberté. Les mécanismes de protection de cette liberté varient du droit français au droit tunisien. Toutefois, aussi bien en droit français qu’en droit tunisien, il n’existe pas un équilibre harmonieux entre la protection de la liberté de gestion du contribuable et la protection des intérêts du trésor. Le développement des moyens d’immixtion de l’administration entraine peu à peu le recul de cette liberté de gestion fiscale

    Thomas Eisinger, Contribution à l'analyse des redevances pour service rendu perçues par les communes et leurs intercommunalités, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille, membres du jury : Henry Michel Crucis (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.), Étienne Douat et Robert Fouchet  

    La tarification des services publics mis en œuvre par les communes et leurs intercommunalités s’est développée ces dernières années et devrait encore se développer, sous l’effet d’évolutions touchant la matière tarifaire elle-même mais aussi la matière fiscale. Les atouts que présente la redevance se sont considérablement renforcés. Son périmètre théorique n’a cessé de s’élargir, avec d’une part l’essor des services publics locaux rendus et d’autre part l’essor de ce qui peut être économiquement, politiquement et juridiquement tarifé. Par ailleurs, les handicaps peu objectifs ayant longtemps grippé la mobilisation du levier tarifaire sont pour l’essentiel en voie d’être levés. Le nouvel essor de la redevance se fonde aussi sur ses relations avec les deux principaux avatars de l’imposition locale : l’« impôt général », affecté au financement des services publics, et l’« impôt spécial », affecté au financement d’un service public. Comparée à l’impôt général, la redevance fait aujourd’hui preuve d’une plus grande marge de manœuvre mais surtout d’une meilleure prise en compte des capacités contributives. Par ailleurs, la redevance semble bénéficier de l’engouement actuel des décideurs nationaux et locaux pour l’impôt spécial, principale réponse apportée à la critique de l’impôt et au délitement incident du consentement des citoyens. Parce qu’elle en partage la philosophie, à savoir la mise en contribution des usagers potentiels ou effectifs d’un service public, la redevance semble bénéficier d’un réel effet d’entraînement. Si l’essor de la taxation pourrait à long terme être problématique pour la tarification, il en est bien un formidable catalyseur à court terme

    Nicolas Caruana, La fiscalité environnementale , thèse soutenue en 2015 à AixMarseille  

    Toujours citée parmi les instruments économiques et financiers au service de la protection de l'environnement, très étudiée - notamment par les économistes de l'environnement - la fiscalité environnementale intéresse relativement peu les juristes et représente, en pratique, une part très faible des recettes fiscales des États. Ce paradoxe apparent tient, en grande partie, à la définition retenue de la notion de fiscalité environnementale. Souvent limitée aux écotaxes, cette notion est abordée de manière analytique, sur la base de critères a priori. Non seulement une telle approche ne permet pas d'embrasser les instruments fiscaux employés dans leur diversité, mais elle ne favorise pas l'émergence d'un véritable concept de fiscalité environnementale. Ce concept, que cette thèse se propose de définir, oscillant entre impératifs fiscaux et objectifs environnementaux, présente de multiples dimensions tant fiscales qu'économiques, tant politiques qu'écologiques. Une interrogation sur la pertinence des fondements (principes pollueur-payeur, de prévention, de précaution...) et des critères généralement proposés par la doctrine va révéler la nécessité de changer de paradigme, afin de parvenir à appréhender ce concept de fiscalité environnementale. Caractérisée par son efficience environnementale, la fiscalité environnementale n'a, en réalité, ni le champ d'application, ni la portée que lui prête le discours politique

    Nicolas Caruana, La fiscalité environnementale, thèse soutenue en 2015, membres du jury : Robert Hertzog (Rapp.), Philippe Billet (Rapp.), Céline Viessant et Fabrice Bin    

    Toujours citée parmi les instruments économiques et financiers au service de la protection de l'environnement, très étudiée - notamment par les économistes de l'environnement - la fiscalité environnementale intéresse relativement peu les juristes et représente, en pratique, une part très faible des recettes fiscales des États. Ce paradoxe apparent tient, en grande partie, à la définition retenue de la notion de fiscalité environnementale. Souvent limitée aux écotaxes, cette notion est abordée de manière analytique, sur la base de critères a priori. Non seulement une telle approche ne permet pas d'embrasser les instruments fiscaux employés dans leur diversité, mais elle ne favorise pas l'émergence d'un véritable concept de fiscalité environnementale. Ce concept, que cette thèse se propose de définir, oscillant entre impératifs fiscaux et objectifs environnementaux, présente de multiples dimensions tant fiscales qu'économiques, tant politiques qu'écologiques. Une interrogation sur la pertinence des fondements (principes pollueur-payeur, de prévention, de précaution...) et des critères généralement proposés par la doctrine va révéler la nécessité de changer de paradigme, afin de parvenir à appréhender ce concept de fiscalité environnementale. Caractérisée par son efficience environnementale, la fiscalité environnementale n'a, en réalité, ni le champ d'application, ni la portée que lui prête le discours politique

    Amandine Esquis, De la marque traditionnelle à la marque atypique : l'exemple de la marque olfactive, thèse soutenue en 2014 à Université de Lorraine    

    Le droit européen autorise, en théorie, depuis 1988 le dépôt de tout type de marques, y compris olfactives. L’avènement du marketing olfactif a rendu nécessaire la protection juridique de ces signes par l’intermédiaire du droit des marques. Toutefois, l’exigence de représentation graphique comme condition du dépôt ne permet pas, dans l’état actuel des connaissances, le dépôt valide de ces marques olfactives au regard des critères exigés par la Cour de Justice de l’Union Européenne. De plus, la distinctivité de ces marques est souvent remise en cause, les odeurs n’étant pas par nature considérées comme de véritables signes distinctifs par les consommateurs. Afin de permettre cette protection, la légitimation de la place du signe olfactif au sein du droit des marques sera nécessaire et sera réalisée grâce à une analyse précise du contexte dans lequel ce signe évolue (national et international). Son adaptabilité au droit des marques sera ainsi démontrée. La place du signe olfactif justifiée, il sera alors possible de démontrer que l’odeur mérite la qualification de marque olfactive. En effet, la condition de représentation graphique peut aujourd’hui être remplie grâce aux avancées scientifiques. De même, il apparait qu’en pratique, la distinctivité des odeurs est effective. La marque olfactive devrait alors être pleinement admise.

    Richard Evina Obam, La politique fiscale au Cameroun : étude sur l'exercice de la compétence fiscale des Etats depuis la décennie 1980, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.), Michel Bouvier et Gilbert Orsoni  

    La fragmentation de la politique fiscale de l'Etat s'opère par la démocratisation de la vie publique et de la crise économique marquée par une érosion du monopole étatique et une atomisation du processus décisionnel due à l'internationalité des questions fiscales. Une première partie démontre l'apparente cohésion de la politique fiscale malgré la dispersion institutionnelle issue du jeu entre l'exécutif et le législatif supplantés par l'activisme des forces sociales diffuses. Le « désordre normatif » est issu de l'éclatement des instruments de l'ordre juridique qu'une codification lacunaire n'a pas su restaurer. Le contexte économique inspire aussi les choix fiscaux de sortie de crise et la réflexion s'ouvre pour une politique fiscale de développement. La deuxième partie développe la compétence limitée de l'Etat en raison de la décision fiscale influencée par l'intégration en zone CEMAC et l'entrée en commerce juridique avec d'autres nations et organisations internationales. A la mondialisation, la politique fiscale se définit par la posture offensive ou défensive de l'Etat même si ce dernier continue de tenir le gouvernail de la décision fiscale. C'est un Etat imaginatif recherchant des solutions adéquates, conciliant exigences de la ponction fiscale avec celles de l'atteinte des objectifs macroéconomiques. Le décryptage de la politique fiscale devient une problématique centrée sur le rôle de l'Etat dans l'environnement post-moderne et capable d'assurer l'unité conceptuelle du processus décisionnel fiscal malgré les turbulences interne et internationale. C'est un Etat intelligent fédérant, les acteurs impliqués dans la construction d'un nouvel ordre fiscal.

    Paul Niel, Essai sur les fonctions du juge administratif face aux principes civils du contrat de transaction, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille, membres du jury : Hervé de Gaudemar (Rapp.), Christophe de La Mardière (Rapp.), Didier Guével et Olivier Négrin  

    Participant d'une nature mixte, contractuelle par sa source, juridictionnelle par son objet, la transaction permet ainsi aux parties de terminer une contestation née ou prévenir une contestation à naître. Elle présente une utilité remarquable pour la matière administrative. La transaction, notion de droit civil empruntée par le juge administratif, a donné lieu à des interprétations prétoriennes diverses. Le droit n'étant pas figé, le juge administratif, sous couvert d'une philosophie propre, a oeuvré pour la préservation de ses intérêts en se détachant progressivement des principes civils du contrat de transaction. L'expression de « transaction administrative » vise le fait que la transaction est conclue par ou au nom d'une personne publique. Celle-ci peut cependant être un contrat de droit privé ou un contrat administratif. Certes, l'expression « matière administrative » peut être entendue au sens large et au sens strict. Le contentieux de la transaction est en plein essor. Depuis longtemps déjà le droit public emprunte les règles civiles du contrat de transaction relevant de régimes juridiques différents. Des difficultés sérieuses subsistent cependant. Aussi, il convenait de démontrer pourquoi et comment le juge administratif a entrepris une clarification de l'état du droit de la transaction en matière administrative. L'étude a été l'occasion de distinguer la fonction d'adaptation et de systématisation du juge administratif, là où cette différenciation n'était que rarement envisagée.

    Vianney Onanga Opissina, Problématiques de l'application de la TVA dans la zone O.H.A.D.A, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Jean-Luc Albert (Rapp.), Bernard Castagnède et Marie Masclet de Barbarin  

    La TVA est, par nature une taxe dont l’assiette est large, prélevée sur les ventes jusqu’au stade de la fabrication inclus, avec un droit systématique à déduction de la taxe payée sur tous les achats. La TVA est perçue à chaque stade de la production, pour s’assurer qu’elle ne pèse que sur la consommation, de ce fait elle garantit la neutralité fiscale. Cette vision de la TVA est pourtant remise en cause dans le contexte des États de l’O.H.A.D.A, car le système de TVA actuellement applicable dans ces pays pose de nombreux problèmes et comporte des obstacles couteux pour les opérateurs économiques, notamment parce qu’il comporte trop de différences de traitement, qui se traduisent par plusieurs distorsions économiques et fiscales qui sont en totale contradiction avec l’idée du marché commun. Aussi, l’harmonisation de cet impôt est apparue être l’une des stratégies fiscales incontournables permettant d’améliorer le système actuel et éliminer les obstacles et les risques accrus de fraude qu’il induit. Mais devant la résistance des États membres à céder une partie de leur compétence fiscale aux institutions communautaires, acteurs compétents en matière de TVA, cet instrument d’intégration régionale reste au sein des États de l’O.H.A.D.A, dans un état de stagnation, qui met en péril l’impératif d’instituer un système commun de TVA ; lequel se présente comme le stade d’achèvement du processus d’harmonisation. Aussi, il faudra une volonté déterminée des États membres pour dynamiser le processus d’harmonisation de cet impôt.

    Delly Bonnet, La procédure de flagrance fiscale : entre incertitudes et déséquilibres, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Christian Lopez (Rapp.), Jean-Luc Albert et Christian Louit  

    Présentée comme une nouvelle arme de lutte contre la fraude, la procédure de flagrance fiscale instaurée par la loi de finances rectificative pour 2007 et codifiée à l'article L. 16-0 BA du Livre des procédures fiscales (LPF) marque la rupture avec les moyens de traque jusqu'alors mis à la disposition de l'administration fiscale en ce qu'elle permet d'intervenir en amont de toute obligation déclarative pour garantir le recouvrement d'éventuelles créances de contrôle fiscal et sanctionner, dans le même temps, les contribuables déviants. Ce procédé original qui prétend remédier aux agissements de certaines entreprises dites « éphémères », créées dans un but frauduleux et amenées à disparaître promptement pour échapper à toute obligation déclarative, participe du phénomène de pénalisation du droit fiscal observé ces dernières années. Si le champ d'application du dispositif se veut strictement délimité par la loi, l'imprécision des textes laisse néanmoins subsister de nombreuses interrogations quant à la mise en œuvre et à l'efficacité de la procédure. L'absence d'autonomie du dispositif pourrait, notamment, soulever quelques difficultés dirimantes. D'autant que l'établissement du procès-verbal de flagrance autorise la prise de saisies conservatoires sans intervention préalable du juge judiciaire et entraîne pour le contribuable, outre l'application d'une amende, la perte de régimes de faveur et une extension des pouvoirs de contrôle de l'administration, prérogatives que les deux voies de recours spécifiquement créées pour permettre au contribuable de saisir a posteriori le juge du référé administratif ne sauraient suffire à contrebalancer

    Lise Guillemin, La pièce de rechange automobile, thèse soutenue en 2012 à Université de Lorraine, membres du jury : Emmanuelle Claudel (Rapp.), Joanna Schmidt-Szalewski (Rapp.), Julien Pénin    

    Les autorités communautaires ont toujours eu une approche très pragmatique du droit, utilisant ce dernier comme un outil afin d4atteindre les objectifs de l4Union européenne et notamment la réalisation du marché intérieur. La thèse examine le cas particulier du marché de la pièce de rechange automobile et propose une évaluation des moyens mis en oeuvre sur ce secteur. L'étude s'articule alors autour de deux grands principes : la nécessité de renforcer la concurrence sur lemarché et la limitation progressive des droits de propriété intellectuelle sur ces produits.De par son importance tant économique que sociétale, le marché automobile s'est vu traité spécifiquement par le droit communautaire de la concurrence. Au sein de ce secteur, le marché de la pièce de rechange automobile jouit d'un régime particulier depuis le règlement d'exemption catégorielle n° 1400/2002 ; et la rédaction du nouveau règlement n'a fait que réaffirmer avec force la singularité de ce marché. Ainsi, alors que le marché des véhicules neufs revient, après plus d'unquart de siècle, au sein du régime général, le marché secondaire maintient son statut particulier dans le règlement n° 461/2010.De plus, le marché présente une autre particularité avec les pièces de rechange visibles (carrosserie, lanternerie, etc.) qui bénéficient, en France, d'un cumul de protection au titre du droit des dessins et modèles et du droit d'auteur. Ces droits assurent un monopole de droit et de fait aux constructeurs automobiles. Il serait donc nécessaire d'admettre et de tendre vers leur limitation pour assurer laréalisation du marché.

    Moussa Abdou Elwahab, L'évolution des conventions fiscales internationales conclues entre les pays développés et les pays en développement, thèse soutenue en 2012 à Paris 13  

    Les conventions fiscales entre pays développés et pays en développement tendent, comme les autres conventions, à l’élimination de la double imposition. L’étude de l’évolution de ces conventions permet de voir qu’à l’origine ces conventions étaient calquées sur les principes même qui régissent les conventions conclues par les pays développés entre eux. Dans ces conventions, qu’on qualifie de classiques, les revenus sont prioritairement imposés dans l’Etat de résidence. Les conventions entre pays développés et pays en développement poursuivent d’autres objectifs, notamment le développement de pays en développement. A cet égard, ces derniers revendiquent un large pouvoir d’imposition pour l’Etat de la source des revenus afin d’accroître leurs rentrées budgétaires. Ces conventions prévoient également un crédit d’impôt fictif afin de prendre en considération les incitations fiscales prévues par les législations fiscales des pays en développement pour attirer les capitaux des pays développés. Par ailleurs, avec la remise en question de la technique du crédit d’impôt fictif, les conventions entre pays développés et pays en développement semblent amorcer un retour aux mécanismes classiques de l’élimination de la double imposition.

    Faroudja Ait-Ahmed, L' intégration européenne de la fiscalité directe des entreprises , thèse soutenue en 2012 à Paris 13  

    La fiscalité directe des entreprises est ignorée des traités européens. Cette absence peut laisser croire à une préservation de la compétence exclusive des États membres dans ce domaine. Ce domaine de compétence subit la mise en oeuvre d’une intégration d’origine européenne. Cette intégration est double. Il s’agit d’une part, d’une intégration fiscale positive qui a été préalablement acceptée par les États. Il s’agit d’autre part, de l’intégration fiscale négative qui est imposée aux États membres. Cette double dynamique constitue la spécificité de ce domaine juridique. Les méthodes d’intégration s’exercent parallèlement, et souvent, au détriment du caractère exclusif de l’exercice de cette compétence par les États. Ces méthodes connaissent une évolution continue qui se rattache directement à l’évolution de la construction européenne. Il s’agit de méthodes qui s’adaptent au contexte dans lequel elles s’insèrent. Le choix de la méthode d’intégration qui est mise en oeuvre est directement lié à ce contexte ainsi qu’à la résistance des États. L’intégration fiscale positive est minimale au regard des contraintes qu’elle induit. Aussi, les juges de Luxembourg et la Commission européenne tentent-ils de pallier les obstacles politiques et juridiques de cette méthode en ayant recours à la méthode d’intégration négative reposant principalement sur des dispositions générales des traités ainsi que sur la nécessité de réaliser les objectifs et politiques européens. Est-il encore possible de considérer que la compétence des États en matière de fiscalité directe des entreprises est exclusive ?

    Elda Garcia, Contribution à l'analyse de la notion de patrimoine privé en droit fiscal, thèse soutenue en 2011 à Paris 13  

    Le patrimoine est-il une universalité juridique en droit fiscal ? La réponse est négative. Les conditions ne sont pas remplies, les biens d’un contribuable ne sont pas appréhendés comme un ensemble par les impôts. Le droit fiscal ne définit pas le terme de « patrimoine ». Au regard de la législation fiscale, l’imposition du patrimoine doit simplement s’entendre comme les impôts sur certains biens composants le patrimoine. L’absence de la notion de patrimoine définie comme une universalité juridique en droit fiscal a des conséquences sur les caractéristiques de la législation patrimoniale, ainsi que sur les patrimoines des ménages. La législation patrimoniale est éclatée, parfois incohérente et la concentration des patrimoines se maintient. Comment expliquer l’absence de notion privatiste de patrimoine en droit fiscal ? L’imposition des biens est le résultat de l’évolution historique, les impôts sont uniquement modifiés quand des recettes sont nécessaires en faisant des changements ponctuels. Au XXe siècle l’impôt devient aussi un instrument de la politique pour atteindre des objectifs non fiscaux, notamment économiques. Jamais le législateur n’a remis à plat la législation patrimoniale. Néanmoins, l’inexistence de la notion de patrimoine ne peut pas uniquement s’expliquer par les motifs avancés par le législateur lors de la modification d’un texte. Ce sont les forces sociales, au sens que leur donne Ripert, qui sont la source de la législation. Or ces forces sociales sont nombreuses, certaines réussissent à s’imposer et rejètent la possibilité d’un impôt ayant pour assiette « l’ensemble des biens d’un contribuable ».

    Hélène Bernardin, La responsabilité des constructeurs de voirie et réseaux divers (état des lieux et perspectives), thèse soutenue en 2010 à Nancy 2, membres du jury : Estelle Naudin (Rapp.), Benoît Plessix (Rapp.), Christian Hoff    

    Notre thèse tend à répondre à la problématique spécifique aux constructeurs de voiries et de réseaux divers (VRD) consistant à déterminer les liens existant entre un contentieux de masse de nature extra-contractuelle opposant les entrepreneurs de VRD et les exploitants de réseaux du fait de dommages causés aux réseaux enterrés, et la responsabilité contractuelle des constructeurs de tous ouvrages, y compris de VRD, en situant cette problématique dans une étude plus générale de la responsabilité des constructeurs de VRD en droit public et en droit privé. Nous montrons que ces liens sont à rechercher dans le risque permanent de dommage causé aux réseaux existants par les travaux de VRD, risque permanent généré par la structure agrégée de l'ouvrage de VRD. La réponse à cette problématique passe par l'étude de la responsabilité extra-contractuelle spécifique aux constructeurs de VRD que constitue ce contentieux de masse, encadrée par un dispositif réglementaire de prévention des dommages aux réseaux, afin de fixer l'actualité de la responsabilité des constructeurs de VRD, sous l'empire du dispositif réglementaire en vigueur reproduit en annexe, et afin d'envisager les perspectives de la responsabilité des constructeurs de VRD, sous l'empire d'un nouveau dispositif législatif de prévention des dommages aux réseaux en cours d'adoption, également reproduit en annexe. Nous situons cette problématique spécifique de l'actualité et des perspectives de la responsabilité des constructeurs de VRD au sein d'une analyse plus globale de la responsabilité des constructeurs de VRD. Nous étudions dans une première partie les éléments nécessaires à l'étude de la responsabilité des constructeurs de VRD, soit les éléments permettant de déterminer son champ d'application matériel (les marchés ; les travaux ; les ouvrages) et personnel (les potentiels débiteurs et bénéficiaires de la responsabilité), et dont la conclusion principale est de relever la place centrale des VRD dans la consécration de la notion d'ouvrage en tant que critère fondamental de la responsabilité des constructeurs. Puis, dans une seconde partie, nous étudions la responsabilité extra-contractuelle et contractuelle découlant des marchés de travaux de VRD. Cette étude permet d'exposer les liens unissant ces deux ordres de responsabilité, en présence des dommages extra-contractuels causés à un réseau enterré existant par l'exécution de travaux de VRD, exacts pendants des dommages contractuels causés aux existants n'appartenant pas au maître d'ouvrage des travaux de VRD. La conclusion principale de cette seconde partie est alors de justifier les solutions spécifiques du juge administratif dans le contentieux contractuel, généralement dénoncées par la doctrine, comme des règles d'équilibrage du contentieux extra-contractuel.

    Frédéric Dal Vecchio, L' opposabilité des conventions de droit privé en droit fiscal, thèse soutenue en 2009 à Paris 13  

    Les conventions sont les supports indispensables aux échanges économiques des sujets de droit privé qui ne peuvent ignorer leurs conséquences fiscales. Ces derniers organisent leur patrimoine et accroissent leurs richesses au gré de leurs intérêts réciproques : la création de personnes morales, les contrats de vente, de concession de licence, les donations… sont autant de conventions potentiellement supports d’une imposition soit en tant qu’objet de droit ; soit en qualité de sujet de droit. Conséquence d’une contradiction entre la sécurité du commerce juridique et la prévention contre les abus des contribuables, le concept d’opposabilité des conventions de droit privé oscille entre deux tendances opposées : le respect de la volonté des parties contractantes ou leur sacrifice au nom de l’intérêt général. Les conséquences du contrat au regard du droit fiscal induisent une interrogation fondamentale : dans quelle mesure les conditions et les effets de l’opposabilité des conventions de droit privé sont-ils transposables en droit fiscal ?

    Idrissa Ndiaye, La politique fiscale des sociétés dans les états membres de l'espace OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) , thèse soutenue en 2008 à Paris 13  

    La politique fiscale porte sur la répartition des recettes publiques entre les différents impôts, ainsi que sur l’assiette et le taux de ces derniers. Dans les Etats membres de l’espace OHADA, la politique fiscale des sociétés doit permettre une mobilisation substantielle des recettes fiscales pour assurer le financement du développement. Une politique des règles d’assiettes fiscales étroite n’est pas de nature à mobiliser des recettes conséquentes. Une administration fiscale qui ne dispose pas de moyens matériels et humains suffisants ne contribue pas également à lutter efficacement contre la fraude et l’évasion fiscale en vue d’accroître les recettes nécessaires. Face à la mondialisation et des politiques d’intégration, les individualités étatiques ne permettent pas également d’asseoir une véritable politique fiscale de développement en Afrique. Une nouvelle stratégie de politique fiscale pour le développement dans les Etats Membres de l’espace OHADA est nécessaire. Elle passe par une politique d’élargissement des règles d’assiettes fiscales. Une redéfinition de la politique des exonérations fiscales des codes d’investissements. Il faut donner à l’administration fiscale des moyens matériels et humains suffisants pour jouer son véritable rôle. En fin développer la coopération entre administrations fiscales des Etats membres pour tenir compte de l’évolution de la politique fiscale. L’harmonisation fiscale est devenue une véritable stratégie de développement en Afrique.

    Selçuk Altindag, La coopération communautaire face à la concurrence fiscale dommageable, thèse soutenue en 2007 à Paris 13  

    Les Etats membres et la Commission européenne se concertent de manière ad hoc et désignent les pratiques fiscales déloyales. Leur action dépend des procédures prévues par le Traité relatives aux aides d’Etat et à l’harmonisation. Grâce aux objectifs communautaires de compétitivité, de cohésion économique et sociale, la concurrence fiscale loyale est régulée. Les Etats membres se distinguent dans l’emploi et la valorisation du territoire. Cela déborde au niveau des collectivités locales, avec la coordination des aides régionales et la coopération transnationale. La répression des délocalisations fiscales est une restriction aux libertés de circulation. La lutte contre l’évasion et la fraude fiscale internationales n’est pas encore un principe général du droit communautaire. Certaines exceptions sont admises par la CJCE, dont l’abus de droit et les raisons impérieuses d’intérêt général. Un organe judiciaire supranational de coordination de l’assistance mutuelle des Etats membres ouvrirait la voie à un contrôle juridictionnel qui s’immiscerait dans les relations entre les administrations fiscales coopérantes, et placerait davantage les droits du contribuable sous une protection communautaire.

    Moumouni Soumano, Le fonds européen de développement au Mali , thèse soutenue en 2006 à Paris 13  

    La coopération financière entre l'Union européenne et les Pays ACP, établie avec le traité de Rome en 1957 trouve sa justification dans des considérations, historiques et politiques, notamment la domination coloniale, mais aussi économiques, par l'approvisionnement des pays européens en matières premières. Les objectifs qui ont toujours été visés par cette coopération n'ont jamais variés et s'inscrivent dans la philosophie d'un Plan Marshall par un apport financier considérable, à travers le Fonds Européen de Développement (FED), afin d'aider ces pays (anciennes colonies) à amorcer un développement économique. Dans un premier temps, du traité de Rome en 1957 (1er FED) jusqu'aux accords de Lomé IV bis en 1995 (8ème FED), la stratégie d'intervention employée par l'Europe, s'est illustrée dans une forme de coopération linéaire. Elle était conçue par la Commission et exécutée au niveau local sans véritablement prendre en compte des spécificités propres aux partenaires, avec comme seul interlocuteur : les Etats. Au Mali cette allocation mécanique des fonds s'est avérée très difficile eu égard à des procédures inadaptées et à la faiblesse des capacités de gestion de l'Etat. Quarante ans après, des réformes s'imposaient pour la Commission eu égard au bilan mitigé qu'a pu dresser le livre vert -COM(96)0570 - C4-0639/96- sur la gestion de la coopération EU-ACP. Ainsi en 2000, à la faveur des nouveaux accords de Cotonou, la commission a entrepris des réformes pertinentes notamment la rationalisation de la coopération financière et la liaison de l'aide aux performances des pays ACP ainsi que l'implication des acteurs non étatiques dans la gestion du FED.

    Jung-Joo Yoo, L'influence du droit communautaire des dessins et modèles sur le droit des dessins et modèles en France, thèse soutenue en 2005 à Nancy 2 

    Jean-Claude Drié, Procédures de contrôle fiscal , thèse soutenue en 2004 à Paris 13  

    L'action fiscale se fonde de plus en plus sur l'idée d'information et de loyauté. La première participe à la compréhension de la mission de l'administration comme aux droits du contribuable et la seconde assure à tout citoyen la juste intervention de l'Etat dans le souci des droits de la personne. Tout rehaussement des bases imposables privilégie la mesure et le dialogue. La mesure s'exprime par des procédures intégrant de plus en plus le principe du contradictoire et le dialogue reste présent jusque dans les recours non-juridictionnels. Une évolution tripartite originale s'est peu à peu dessinée où le législateur, le juge et l'administration ont signé un même parchemin, en empruntant des voies différentes. Cette dernière ayant joué un rôle moteur. Cette tendance de fond fait figure de trame indispensable pour des procédures justes qui ont su trouver la voie de l'équilibre.

    Najib Gharbi, Le contrôle fiscal des prix de transfert , thèse soutenue en 2004 à Paris 13  

    Le contrôle fiscal des prix de transfert connaît une évolution majeure depuis une vingtaine d'années. En effet, alors que l'activité des entreprises multinationales tend à devenir fondamental dans l'économie française contemporaine, le juge de l'impôt a été conduit à reconsidérer la question des prix de transfert sous un angle économique et non plus dans une approche exclusivement de technique fiscale. A cet égard, la reconnaissance d'un interêt commun de groupe est caractéristique de la jurisprudence qui tend à dépasser les cloisonnements juridiques pour s'attacher aux réalités économiques. Au plan international, notamment sous l'influence grandissante de la réglementation américaine, une évolution comparable se dessine autour des méthodes de détermination du prix de pleine concurrence élaborées par l'OCDE. En effet, une nouvelle méthodologie, fondée sur une répartition globale des résultats au sein des entreprises multinationales, s'élabore progressivement. Une deuxième évolution majeure de la matière, depuis l'introduction de l'article L 13 B du LPF ou encore de l'instruction du 7 septembre 1999 relative à la procédure d'accord préalable sur les prix, se situe au niveau de la dévolution de la charge de la preuve. Certes, sur le plan des principes, l'administration conserve la charge de la preuve de démontrer, sous le contrôle du juge de l'impôt, que l'article 57 du CGI trouve à s'appliquer. Mais, il y a lieu de s'interroger si désormais la charge de la preuve incombe en fait, non pas à l'administration fiscale, mais bien à l'entreprise multinationale.

    Mirko Hayat, Taxe professionnelle , thèse soutenue en 2001 à Paris 13  

    Ce travail s'attache à montrer que les principes qui gouvernent la taxe professionnelle, ont su faire preuve de grandes qualités d'adaptation qui lui ont permis de survivre. Il établit aussi que le rejet dont le principal impôt local sur les entreprises a eu à souffrir et qui resultait de l'alourdissement de son poids global provenait bien plus de la dérive délibérée des taux d'imposition que de l'expansion spontanée d'une base mal conçue. Il s'appuie notamment pour cela sur de nombreuses analuses statistiques. Si les projets de réforme qui ont nourri le débat sur ce thème, et dont les principaux sont étudiés ici, se sont révélés sans lendemain, les mesures adoptées depuis 1998, intervenues tant sur la taxe elle-même, que dans le cadre plus large de l'intercommunalité dessinent un nouveau prélèvement. Il est caractérisé par une recentralisation de la ressource fiscale, et par un allègement portant sur la part salariale de la base imposable, financé en grande partie par les entreprises elles-mêmes. Cette étude est aussi l'occasion d'expliquer comment s'est constituée la norme de droit telle qu'elle s'applique aujourd'hui et sous quelles influences elle s'est élaborée.

    Laurent Barone, L'apport de la convention européenne des droits de l'homme au droit fiscal français, thèse soutenue en 1999 à Paris 13 

    Laurence Vapaille, Recherche sur la doctrine administrative en droit fiscal , thèse soutenue en 1998 à Paris 13  

    La doctrine est definie comme l'ensemble des documents par lesquels l'administration fiscale fait connaitre son interpretation des textes. Elle permet a l'administration d'organiser le droit en un systeme qui prend en compte l'application de la loi et la possibilite d'integrer les innovations juridiques sans que son fonctionnement ne soit remis en cause. La complexite et la mutabilite du droit fiscal ont multiplie failles et incoherences. Afin d'eviter tout dysfonctionnement dans l'application de la loi, l'administration a developpe son travail d'interpretation. La doctrine est un discours sur la loi, le concept de l'opposabilite (art. L. 80 a du l. P. F. ) est une garantie pour le contribuable et une reconnaissance de ta doctrine au plan juridique. L'opposabilite de la doctrine a l'administration est l'expression d'un effet paradoxal du discours administratif sur le droit. Ce travail d'interpretation permet un fonctionnement autonome de l'administration dont les limites sont tracees par le juge et le legislateur mais qui ne sont pas toujours respectees (1ere partie). La dimension humaine de l'administration est essentielle, la doctrine est revelatrice des relations internes a l'administration et avec les contribuables. La doctrine est un phenomene administratif et sa definition ne s'epuise pas par l'analyse de sa dimension juridique. Cette approche permet de cerner la situation du contribuable dans sa relation au droit a travers son application par l'administration. Elle revele l'evolution du droit et du rapport du citoyen avec l'etat. Relation dont les principes juridiques rendent compte dans une projection ideale mais qui est aussi conditionnee par la "realite sociale" de l'administration (2eme partie). Cette etude de la doctrine administrative s'appuie sur l'exemple de l'imposition sur la fortune, fil conducteur mettant en exergue les interactions entre doctrine et loi. L'i. G. F. (1982-1986) a servi d'ebauche a l'actuel i. S. F. , ils revelent te role de la doctrine dans l'evolution de la fiscalite, au travers des relations avec le juge et le legislateur, ainsi qu'avec 1e contribuable.

    Christian Lopez, Le droit de visite et de saisie de l'administration fiscale en France et au Canada , thèse soutenue en 1996 à Paris 13  

    Les pratiques des administrations francaise et canadienne concernant la procedure de mise en oeuvre du droit de visite et de saisie fiscal, mettent en evidence les lacunes des textes pouvant engendrer des risques de derive de l'action administrative susceptibles de porter atteinte aussi bien au principe de legalite de l'impot qu'a celui de l'egalite devant les charges publiques. Les decisions judiciaires sont restees jusqu'a maintenant insatisfaisantes. Les differentes etapes avant l'execution des articles l16b du lpf et 231 de la lir sont confrontees aux libertes et aux droits des individus. Au dela du role predominant joue par les normes etatiques et supraetatiques se developpent des pratiques administratives contribuant a realiser cet equilibre delicat entre les interets de l'etat et les droits du contribuable. S' appuyant sur les solutions donnees par la jurisprudence et sur les pratiques des administrations fiscales, on peut maintenir qu'il existe plusieurs modalites d'enquete se fondant dans une globalite dont la procedure apparait comme etant completement autonome a celle du controle fiscal. Face a une fraude de plus en plus sophistiquee et un renforcement des droits du contribuable, la rationalite juridique du processus decisionnel de l'administration dans les enquetes fiscales tend a instaurer un equilibre entre les pouvoirs de l'administration et les garanties du contribuable. Cet equilibre est notamment realise grace au juge, par la recherche d'une certaine proportionnalite dans l'utilisation des moyens. L'etude des rouages administratifs, nous aide a demontrer qu'il existe une hierarchie des pouvoirs d'investigation qu' il convient de dissocier du pouvoir de controle.

    Pascale Bertoni, Aspects budgétaires et fiscaux , thèse soutenue en 1992 à Paris 13 

    Muriel Trémeur, La politique publique du contrôle fiscal , thèse soutenue en 1991 à Paris 13  

    Le controle fiscal est generalement defini comme l'action de l'administration qui verifie a posteriori les declarations contribuables. Aucune etude ne porte sur la coherence et la rationnalite des decisions politiques prises en la matiere. Au moment ou le gouvernement met en place un dispositif institutionnel d'evaluation des politiques publiques, l'analyse de la politique publique du controle fiscal n'est pas sans interet. La these vise a rechercher si les autorites publiques ont concu un programme d'action mettant en oeuvre des moyens specifiques dans le domaine qui nous concerne. Le respect du systeme declaratif et la detection de la fraude fiscale semblent les buts poursuivis. L'analyse s'efforce de decouvrir les objectifs non explicites et les resultats imprevus. Le controle fiscal exerce des effets non negligeables sur l'environnement economique et social, notamment les reactions plus ou moins violentes, les injustices fiscales engendrees, l'augmentation des taux d'imposition du fait des pertes de recettes liees aux soustractions a l'impot. Les decisions politiques resultent de pressions contradictoires exercees et de choix multiples. Le secret, garde par d'administration sur les informations relatives au controle fiscal, limite l'etude aux deux dernieres decennies. Leur examen revele que les actions successives entreprises masquent, en fait, l'absence d'une politique publique du controle fiscal en france.

  • Hafsa Bakhti, L'évolution et l'application du droit de l'environnement en Chine, thèse soutenue en 2022 à AixMarseille sous la direction de Banggui Jin, membres du jury : Catherine Ribot (Rapp.), Yves Dolais (Rapp.), Virginie Mercier    

    C’est en 1970 que la Chine commence à parler officiellement d’environnement et accorde une attention particulière à la pensée environnementale. Toutefois, une réelle impulsion environnementale n’est installée que dans les années 80. Un corpus législatif sur l’environnement débute et, est marqué par la nécessité de soulager les maux environnementaux. Il a d’abord un caractère de placebo pendant des années avant de connaître un développement intéressant. En effet, la Chine devient forte d’une économie très croissante et une classe moyenne émerge, le peuple n’a plus de souci pour se nourrir ou se vêtir. La Chine passe alors d’une priorité économique à une priorité écologique. Les citoyens sont de plus en plus conscience de leur environnement et poussent le gouvernement à être plus regardant sur l’écologie. C’est ainsi que la Chine se dote de nombreux textes juridiques environnementaux. La protection de l’environnement touche à tous les domaines notamment l’eau, l’air et la terre. La protection de l’environnement, le développement des villes vertes et la gestion du Covid-19 sont autant d’exemples qui prouvent que les actions sont fortes en Chine. Notre étude montre en outre que plusieurs grandes réalisations dans le domaine de la protection de l’environnement s’appuient sur la réalisation d’actions concrètes grâce aux acteurs clefs dont le gouvernement, les associations de citoyens, les ONG environnementales et la justice. La création de tribunaux environnementaux en Chine est une première dans le monde et intervient avant même la réalisation du projet de tribunal international climatique

    Sédéhou Houndeffo, La sécurité fiscale dans l’UE et dans l’UEMOA : cas de la France et du Bénin, thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de Georges A. Cavalier et Nicaise Mede, membres du jury : Lukasz Stankiewicz (Rapp.), Jean-Pierre Duprat (Rapp.), Jean-Luc Pierre    

    La sécurité juridique du contribuable est un critère de sélection utilisé par les entreprises dans le cadre de l’implantation ou du maintien dans un État. L’existence et le respect de règles de sécurité juridique peut être un facteur de croissance économique. Dans ce sens, il est utile de procéder à un examen périodique des règles fiscales. L’évaluation de la sécurité fiscale en France et au Bénin révèle des disparités dans la mise en place et dans l’application de règles de sécurité. Le diagnostic sécuritaire des normes fiscales permet de constater qu’en France, il existe une sécurité juridique assez satisfaisante tandis qu’au Bénin cette sécurité est relative. Il en est de même des règles prétoriennes de sécurité qui établissent que le juge n’a pas encore pris la mesure des enjeux de sécurité en matière fiscale.

    Charles-Henri Hardy, La répression en matière fiscale en France : 1789-2019, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Ludovic Ayrault, membres du jury : Martin Collet (Rapp.), Jean-Baptiste Perrier (Rapp.), Daniel Gutmann et Renaud Salomon  

    En France, depuis 1789, les autorités administratives et pénales sont alternativement ou concurremment compétentes pour punir les manquements fiscaux. Permettant un arbitrage entre l'exemplarité de la punition et la célérité de son infliction, la dualité des organes répressifs entraine une dualité de régime de la punition fiscale. Les différences de régime applicable à une même qualification juridique de punition fiscale, la possibilité de réprimer de manière différente un même manquement, l'absence d'échelle globale des punitions, l'effectivité limitée des punitions ou encore les variations dans la qualification de punition soulignent le manque d'unité de la répression en matière fiscale. L'absence d'unité n'implique pourtant pas l'absence de cohérence de la répression. La diversité des réponses possibles au manquement fiscal peut en effet permettre une adaptation du système répressif et révéler une cohérence de la répression d'un point de vue politique. Comme le confirme l'évolution historique de la norme répressive fiscale, la dualité des voies de répression traduit ainsi la recherche de l'efficience de la politique de lutte contre les manquements fiscaux. La récurrence historique du durcissement des punitions fiscales permet cependant de constater que l'intensification de punitions encourues n'a pas automatiquement pour conséquence d'accroître le civisme fiscal de la population. Pour lutter efficacement contre les manquements fiscaux, la répression doit en effet emporter l'adhésion de la personne sanctionnée et de la population. Pour y parvenir, elle doit être comprise ; à défaut d'unité, sa cohérence doit alors être assurée.

    Christian Kpolo, Les présomptions en droit de la propriété intellectuelle : analyse à la lumière du droit commun, thèse soutenue en 2019 à Université de Lorraine sous la direction de Patrick Tafforeau, membres du jury : Jérôme Passa (Rapp.), Agnès Robin (Rapp.), Roch C. Gnahoui David    

    Les présomptions interviennent pour corriger les lacunes du raisonnement juridique. Elles sont traditionnellement définies comme « des conséquences que la loi ou le magistrat tire d’un fait connu à un fait inconnu ». Les présomptions occupent un rôle important en droit de la propriété intellectuelle car la recherche de la vérité ainsi que le traitement du doute en constituent l’essence. Qu’il s’agisse d’appréhender les objets (œuvre de l’esprit, invention, marque, etc.), de désigner les acteurs (titulaires ou contrefacteurs) ou de délimiter le contenu des droits de propriété intellectuelle, l’usage des présomptions est incontournable. Cependant, les nouveaux défis (numérique, mondialisation de l’économie, communautarisation du droit, etc.) auxquels sont confrontées les créations immatérielles conduisent le législateur et le juge à galvauder les présomptions. On assiste à une inflation voire une densification de la « norme présomptive » en droit de la propriété intellectuelle : il y a une présomption pour presque tout, sur presque tout et presque partout. Cela fragilise le système de protection des créations immatérielles et, fatalement, engendre une insécurité juridique en droit de la propriété intellectuelle. L’objectif de notre thèse est d’analyser ce que recouvre réellement l’idée de présomptions en droit de la propriété intellectuelle et de délimiter concrètement leur champ d’action (première partie). Cette démarche envisage à terme de proposer une théorie générale des présomptions à partir de laquelle les présomptions applicables en propriété intellectuelle pourraient s’identifier et tirer leur légitimité (deuxième partie). Une telle approche permettra de fournir une grille de lecture plus pertinente tant aux théoriciens qu’aux praticiens de la matière pour aborder efficacement les problématiques inhérentes à ce domaine dont la complexité n’est plus à présenter.

    Chen Jiang, L'amélioration du régime fiscal spécial des fusions d'entreprises et opérations assimilées en Chine au regard du droit français, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Banggui Jin, membres du jury : Jean-Luc Pierre (Rapp.), Laurence Vapaille (Rapp.)    

    Le régime fiscal spécial des fusions d’entreprises et opérations assimilées est instauré en Chine en 2009 par une circulaire intitulée la « Circulaire sur le traitement fiscal des restructurations d'entreprises en matière d'impôt sur le revenu des entreprises ». Cette circulaire a introduit en Chine un régime fiscal spécial sur le modèle du droit américain. Les États-Unis sont un pays de Common Law, alors que la Chine est un pays de droit écrit. Le régime fiscal spécial en Chine est une simple transposition des dispositions américaines, et souffre d’un manque de précisions normatives. La mise en application d’un tel régime fiscal spécial en Chine provoque d’une part un problème de fraude et d’évasion fiscales, et d’autre part, un problème d’insécurité juridique pour les contribuables. Le droit français appartient à la même famille juridique que le droit chinois. Ses expériences sont plus faciles à être intégrées dans le droit chinois. Nous nous appuyons sur le régime fiscal spécial mis en place en droit français pour essayer de trouver des pistes de réflexions permettant d’apporter une amélioration de la situation telle qu’elle existe à l’heure actuelle en droit chinois

    Ghislain Serge Odon Adetonah, L’évasion fiscale des multinationales dans les pays de l’UEMOA, thèse soutenue en 2018 à AixMarseille sous la direction de Céline Viessant, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.)  

    Les pays de l’UEMOA, longtemps hostiles aux investissements directs étrangers, sous l’effet conjugué de la globalisation de l’économie et de la pression des institutions de Brettons Woods, ont d’une part, favorisé un accès intérieur aux flux financiers internationaux et d’autre part, offert des incitants fiscaux aux multinationales. Grâce à la libéralisation financière et l’idéologie économique dominante, les multinationales, par différents subterfuges et profitant aussi des handicaps institutionnels et organisationnels des administrations fiscales respectives des pays membres de l’espace UEMOA, échappent à leurs responsabilités fiscales envers ces États. Pour résorber les effets néfastes de l’évasion fiscale des multinationales, les pays de l’espace communautaire UEMOA, doivent mettre un accent particulier sur la modernisation de leurs administrations fiscales d’une part, et d’autre part, insérer dans toutes leurs conventions fiscales, des clauses anti-abus. Enfin, ces États doivent renforcer la lutte contre l’évasion fiscale par une action concertée basée sur une coopération fiscale dans le cadre d’une assistance administrative

    Yoann Sioncke, Fiscalité et innovation, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Bernard Castagnède, membres du jury : Emmanuel de Crouy-Chanel (Rapp.), Xavier Cabannes (Rapp.)  

    L'innovation est aujourd'hui l'une des variables essentielles de la croissance économique et de l'emploi. Toutefois, son financement est complexe. Ce qui justifie l'intervention des pouvoirs publics. Ainsi en France, la puissance publique dispose de deux outils principaux pour inciter les entreprises à augmenter leurs dépenses de R&D, les aides directes et apparentées et les incitations fiscales. Toutefois, c'est une mesure d'aide fiscale, le crédit d'impôt recherche (CIR), qui constitue le dispositif majeur de soutien à l'innovation en France. Puissant instrument d'encouragement à la R&D depuis 1983, il est devenu depuis sa dernière grande réforme, en 2008, le dispositif incitatif le plus prisé des entreprises et la deuxième dépense de l'État. Une sortie de l'anonymat suivie d'une entrée dans la polémique car en raison de son poids de plus en plus prégnant dans l'économie française, le CIR soulève plusieurs interrogations. La plus partagée concerne naturellement la réalité de son efficacité, opposant partisans et détracteurs de la mesure. Mais celle-ci appelle pourtant d'autres questions et d'autres observations. Car s'il semble partagé que ce crédit présente de nombreux avantages pour ses bénéficiaires, la sécurité fiscale de ceux-là apparaît néanmoins fragile. Puis, le choix même de la dépense fiscale comme mesure de soutien interpelle, tant s'agissant de son opportunité réelle dans l'ordre interne que de son articulation avec la réglementation européenne des aides d'État. Ce qui pourrait justifier une adaptation du mécanisme à partir des modalités d'un autre dispositif opérant dans un autre secteur et ne souffrant pas à ce jour des mêmes carences que le CIR.

    Marie Pamela Wagou Leumega, La protection des associés et des créanciers dans les opérations de fusion et d’apport partiel d'actif des sociétés commerciales en droit français et en droit OHADA, thèse soutenue en 2017 à Université de Lorraine sous la direction de Francine Mansuy, membres du jury : Michel Germain (Rapp.), Denis Pohé Tokpa (Rapp.), Isabelle Riassetto    

    La fusion et l’apport partiel d’actif soumis au régime des scissions sont des opérations fréquentes tant en France que dans les pays membres de l’OHADA. Elles présentent des risques multiples pour les actionnaires et les créanciers et cette thèse s'attache justement à étudier la protection qui s'offre à ces catégories. Cette étude fait apparaître que leur protection est assurée par trois éléments essentiels dans les deux ordres juridiques : l'information, la consultation et le principe de la transmission universelle du patrimoine. Nos analyses révèlent cependant que ces protections sont insuffisantes car elles ne sont pas mises en œuvre de manière optimale et sont fortement limitées par la jurisprudence. Aussi pour améliorer le système actuel, des solutions législatives et contractuelles sont nécessaires pour garantir au mieux la protection des actionnaires et des créanciers. La voie législative permet de renforcer l’efficacité d’un droit, comme par exemple la reconnaissance du droit de retrait aux actionnaires. Quant à la contractualisation, elle permet de renforcer la protection de base instituée par les textes, ainsi que l’illustre la clause de survie de l’obligation de couverture ou de la garantie autonome.

    Wei Zhou, La répression de la fraude fiscale en droit chinois, thèse soutenue en 2017 à AixMarseille sous la direction de Banggui Jin, membres du jury : Jean-Luc Pierre (Rapp.), Ludovic Ayrault (Rapp.), Jacques Borricand    

    Il existe un lien indéfectible entre l’impôt et la fraude fiscale. Étant donné que cette dernière peut causer un préjudice considérable au Trésor public et entraîner d’autres conséquences sérieuses, la lutte contre ce phénomène constitue depuis toujours une des préoccupations majeures du gouvernement pour tous les pays. En effet, la lutte contre la fraude fiscale est un sujet très étendu. De nombreux facteurs influent sur l’efficacité de cette lutte. Mais entre eux, la répression joue sans aucun doute un rôle essentiel, puisque la peur d’être pris et la peur d’être puni jouent un rôle non négligeable dans la propension à frauder le fisc. Ainsi, pour renforcer l’efficacité de la lutte contre ce phénomène illicite, il est nécessaire de faire une étude de sa répression. En Chine, depuis que le système économique s’est développé graduellement en passant de l’économie planifiée extrêmement centralisée à l’économie de marché, le phénomène de la fraude fiscale s’aggrave rapidement. Par conséquent, ces vingt dernières années, le gouvernement chinois durcit progressivement sa politique de lutte contre la fraude fiscale et le législateur chinois porte une attention plus particulière à la législation à cet égard. Beaucoup d’efforts ont été faits. Néanmoins, le système de répression de la fraude fiscale actuellement en vigueur en Chine présente encore des problèmes affectant l’efficacité de la lutte contre la fraude fiscale. À cet effet, il convient d’identifier les problèmes existants dans le système actuel et de voir s’il est possible de trouver des solutions permettant d’améliorer l’efficacité de la répression de la fraude fiscale en droit chinois

    Mehdi-Emmanuel Jouini, La gestion patrimoniale des objets de collection, thèse soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Christian Louit, membres du jury : Alain Guillotin (Rapp.), Alain Boyer (Rapp.)  

    Véritables actifs patrimoniaux, les objets de collection sont difficilement identifiables et qualifiables. Ne disposant pas d’une définition juridique classique, les objets de collection répondent d’une part, à une liste de biens issue des législations fiscales et d’autre part, aux différents critères énoncés par les instructions fiscales. Force est de constater que la gestion patrimoniale des objets de collection est actuellement écartée des schémas patrimoniaux. Toutefois, les possesseurs d’objets de collection sont régulièrement confrontés à des problématiques relatives à la transmission du patrimoine. Ainsi, il convient de s’interroger sur les différentes techniques patrimoniales qui permettent de réduire la pression fiscale relative à la transmission des objets de collection

    Urbain Okou, La sécurité juridique en droit fiscal : étude comparée France-Côte d'Ivoire, thèse soutenue en 2014 à Paris 5 sous la direction de Xavier Cabannes, membres du jury : Julien Martin (Rapp.), Jacques Buisson et Renaud Bourget  

    La France et la Côte d’Ivoire sont deux États qui présentent des similitudes dues principalement à leur passé colonial commun ; mais il s’agit également de deux États qui présentent de nombreuses différences tenant notamment à leur niveau de développement. Si les règles de droit fiscal substantiel au sein de chacun de ces deux États permettent d’étudier les exigences de sécurité juridique et les moyens par lesquels elles sont prises en compte, c’est en réalité la pratique processuelle qui révèle de manière plus substantielle l’effectivité de cette prise en compte. Au demeurant, la problématique de la sécurité juridique n’est bien souvent réduite qu’aux seules exigences d’accessibilité, de stabilité ou de prévisibilité de la norme. Ce qui témoigne au fond d’une approche partielle de l’exigence de sécurité juridique tendant à en limiter l’étude à la qualité formelle et à l’évolution temporelle des actes juridiques. La prise en compte d’une pluralité de systèmes juridiques différents révèle cependant que la notion de sécurité juridique ne ramène pas nécessairement à un contenu univoque. En effet, l’insécurité juridique ne s’exprimant pas toujours en des termes identiques d’un cadre juridique à un autre, la sécurité juridique pourrait se révéler polysémique, voire antinomique, d’un système juridique et fiscal à un autre. Ainsi donc, au-delà de la norme, la sécurité juridique s’applique également au cadre et au système juridique ainsi qu’à la pratique juridique et juridictionnelle. La sécurité juridique apparaît donc, en droit fiscal, comme l’expression de la fiabilité d’un cadre et d’un système juridiques et fiscaux, à travers des normes de qualité offrant une garantie d’accessibilité et d’intelligibilité ainsi que des moyens pour le contribuable de bâtir des prévisions ou donner satisfaction à celles légitimement bâties. En outre, au-delà du cadre imposé par la présente thèse, il convient d’aborder la problématique de la sécurité juridique dans une approche moins restrictive, afin de ne point en occulter les aspects historiques, philosophiques, sociologiques et juridiques essentiels à une étude d’ensemble de la question.

    Fatima Mial, Fixation des prix de transfert à l'épreuve de la double imposition économique, thèse soutenue en 2014 à AixMarseille sous la direction de Céline Viessant, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Vincent Dussart (Rapp.)  

    Avec la mondialisation, les groupes de sociétés ont multiplié les transactions internationales et, de fait, les phénomènes d'optimisation fiscale internationale. La nécessité de fixer des prix de transfert « objectifs » afin de permettre une juste répartition de la manne fiscale entre les États s'est très vite imposée. La remise en cause des prix de transfert conduit à une double imposition économique.Aujourd'hui, le principe de pleine concurrence est la norme internationale utilisée comme norme de référence pour la fixation de prix de transfert « objectifs ». Toutefois, cette norme est perfectible. Aussi, la communauté internationale cherche et expérimente des alternatives à la norme du prix du marché. Dès lors, les réglementations étatiques et internationales sont amenées à repenser la problématique des prix de transfert dans sa dimension économique et non plus dans un but exclusivement fiscal.L'évolution majeure de ces dernières années est la nouvelle approche de la relation administration fiscale/entreprise. L'entreprise doit fixer ses prix de transfert en accord avec l'administration pour réduire le risque de double imposition économique. Le souci d'assurer une juste répartition des recettes fiscales entre les États et de garantir la sécurité juridique au développement du commerce mondial, constituent les défis de demain.

    Li Cheng, Le principe de légalité de l'impôt et son application en Chine, thèse soutenue en 2013 à AixMarseille sous la direction de Banggui Jin, membres du jury : Emmanuel Sur (Rapp.), Yves Dolais (Rapp.)  

    Le principe de légalité de l’impôt, en tant que traduction au plan juridique du principe de consentement de l’impôt et principe fondamental du droit fiscal, est universellement reconnu par des pays démocratiques. Ce principe consistant à limiter le pouvoir de l’exécutif en matière fiscale et protéger des droits fondamentaux du contribuable en tant que citoyen, joue un rôle crucial pour l’établissement de la hiérarchie des normes dans un Etat de droit. Pourtant, ce principe n’est reconnu que de manière partielle et imprécise dans le droit chinois. Nous avons conviction que l’application effective de ce principe permettra non seulement d’améliorer l’efficacité de la gestion des impôts, mais aussi de diminuer les tensions et d’améliorer les relations entre l’administration fiscale et le contribuable. L’application de ce principe doit se réaliser autour de deux axes : l’un consiste en l’établissement des normes fiscales essentielles par la loi afin de délimiter le pouvoir réglementaire en matière fiscale, et l’autre en la mise en œuvre effective de ces normes dans les procédures fiscales afin de protéger les droits du contribuable. Pour le premier, l’abrogation de ces habilitations nous paraît fort souhaitable et indispensable pour régler le problème de l’incompétence négative du législateur chinois et celui du déclassement des normes fiscales dans le pays. Pour ce dernier, il est nécessaire de révéler les illégalités et les irrégularités commises dans l’exécution de la loi fiscale qui menacent sérieusement l’application effective du principe de légalité de l’impôt en Chine, que ce soit dans les procédures d’imposition ou dans les procédures contentieuses.

    Flavia Mansur Murad Schaal, Le nom et l'image de la personne, objets de marque : le droit brésilien face aux droits français et communautaire, thèse soutenue en 2012 à Université de Lorraine sous la direction de Jean-Luc Piotraut, membres du jury : Gilberto Haddad Jabur    

    Cette étude développe les aspects juridiques et de marché concernant l'utilisation du nom et de l'image appartenant à la personne humaine comme marque de produits et services.Dans le monde du droit, on sait que la marque est un bien de propriété industrielle et que lorsqu'elle est formée par un nom de personne, ou par une image du titulaire lui-même, ce droit touche à une autre gamme de droits : les droits personnels d'identification de la personne. C'est un droit individuel, qui ne peut pas être traité, purement et simplement, comme un bien commercial et réel. Toutefois, le nom et l'image de certaines personnes dans le monde des affaires sont dotés d'une importance économique si valorisée que leur exploitation devient l'un des patrimoines les plus considérables pour leur titulaire.La marque sera observée du point de vue du marketing et de sa manière d'attirer la clientèle, pour ensuite être développée juridiquement en tant que droit personnel et en tant que droit réel et ses prérogatives.Un approfondissement sur le droit de la personnalité et sur le droit de marques est essentiel pour comprendre cette intersection de protection et limites d'exploitation.La France et le Brésil traitent le sujet de manière similaire et, surtout, dans le droit brésilien on note une grande influence du droit français sur le rapprochement de la matière. Les aspects judiciaires et de contrefaçon sont également développés, ainsi que la concurrence déloyale, usages abusifs du droit de la personnalité de tiers, ainsi que les modalités de protection et d'exploitation

    Nicolas Bronzo, Propriété intellectuelle et valorisation des résultats de la recherche publique, thèse soutenue en 2011 à AixMarseille 3 sous la direction de Dominique Velardocchio-Flores et Jocelyne Cayron, membres du jury : Étienne Vergès (Rapp.), Agnès Robin (Rapp.)  

    La valorisation des résultats est considérée comme un objectif prioritaire du service public de la recherche depuis maintenant trente ans. Ce phénomène s’est encore accentué avec l’émergence de l’économie de la connaissance. Les productions immatérielles de la recherche scientifique sont désormais clairement perçues comme des richesses qu’il convient d’exploiter sur un marché pour générer de la croissance.Pour atteindre cet objectif, les acteurs de la recherche publique sont encouragés par les pouvoirs publics à mobiliser les mécanismes de la propriété intellectuelle, en rupture avec le modèle de science ouverte. Le recours à la propriété intellectuelle pour les besoins de la valorisation fait ainsi naître une tension entre, d’une part, une logique économique et entrepreneuriale et, d’autre part, les normes d’ouverture et de partage qui prévalaient jusqu’alors au sein la recherche scientifique publique.La présente étude se propose d’examiner les rapports complexes qu’entretient la propriété intellectuelle en tant qu’institution juridique avec la mission de valorisation des résultats de la recherche publique. Les points de contact sont en effet nombreux, qu’il s’agisse de délimiter ce qui, au sein des résultats, peut être approprié et selon quelles modalités, d’identifier qui, parmi les acteurs de la recherche, doit être considéré comme propriétaire, ou encore de favoriser le transfert des résultats vers le secteur industriel et commercial. Il apparaîtra que la logique et les mécanismes de la propriété intellectuelle ne sont pas incompatibles avec les normes de la recherche publique. Au contraire, la propriété intellectuelle doit être considérée comme un instrument privilégié dans la mesure où elle aménage un équilibre subtil entre réservation et diffusion des connaissances qui répond parfaitement aux objectifs de la valorisation

    Marion Turrin, La légitime répression de la fraude fiscale, thèse soutenue en 2011 à AixMarseille 3 sous la direction de Éric Oliva, membres du jury : Philippe Luppi (Rapp.), Olivier Négrin (Rapp.)  

    La légitime répression de la fraude fiscale fait référence aux différentes prérogatives de l'administration fiscale mises en œuvre pour prévenir, détecter et sanctionner l'évitement de l'impôt.Elles s'inscrivent au sein des procédures d'imposition et se doivent d'être conciliées avec les droits fondamentaux du contribuable.Cette exigence, élevée au rang constitutionnel, postule pour un équilibre des relations difficile à établir.La lutte contre la fraude fiscale, cette fin légitime en soi qui préserve l'égalité fiscale, justifie la présence de moyens exorbitants du droit commun qui fragilise la sécurité juridique à laquelle le contribuable peut prétendre.Ses garanties sont confrontées au pouvoir de l'administration fiscale et à sa faculté d'apprécier les différents manquements qui se présentent à elle en dehors de toute contrainte.Le rôle du juge est alors fondamental car en s'employant à préserver les droits et les devoirs de chacun, il participe à conforter un socle d'obligations qui s'impose dans ces procédures et qui est repris a posteriori par le législateur.

    Raphaëlle Stora, Les contrats de l'artiste-interprète en droit français, thèse soutenue en 2009 à Nancy 2 sous la direction de Patrick Tafforeau, membres du jury : Jean-Michel Bruguière, Jocelyne Cayron, Jérôme Passa et Claude Saint-Didier    

    L'analyse des contrats d'artiste met en évidence une double protection : protection de la personne salariée mais aussi protection au titre des droits voisins du droit d'auteur. En effet, alors que les contrats d'engagement sont généralement fondés sur une force de travail, le contrat d'artiste est fondé sur la personne même de l'artiste et l'objet issu de la relation de travail porte l'empreinte de sa personnalité. Le contrat d'engagement de l'artiste met en présence deux univers : artistique et économique. Ce passage de l'artiste de l'univers artistique à la réalité économique ne se fait pas sans la présence de nombreux professionnels du spectacle, partenaires économiques de l'artiste dans la création ni sans les agents artistiques et les managers qui façonnent l'artiste aux besoins du marché, aux attentes de ses partenaires économiques. Cependant cet équilibre créé entre univers artistique et univers économique pourrait bien être remis en cause par le développement des nouvelles technologies.

  • Anastasios Papagiannoulas, Le droit de visite et de saisie de l'article L. 16 B du Livre des procédures fiscales- contribution à l'étude de la protection du domicile par le juge judiciaire, thèse soutenue en 2023 à université ParisSaclay sous la direction de Stéphane Detraz et Stéphane Detraz, membres du jury : Aurélie Bergeaud (Rapp.), Renaud Salomon  

    Le droit de visite et de saisie de documents de l'article L. 16 B du LPF constitue entre les mains de l'Administration fiscale une mesure d'enquête coercitive portant atteinte à l'inviolabilité du domicile. Validé par le Conseil constitutionnel, et par la Cour européenne des droits de l'homme, qui ont toujours considéré que les nécessités de la répression des infractions fiscales et de la fraude fiscale justifiaient l'attribution de telles prérogatives à l'Administration fiscale, le régime des visites fiscales se caractérise par les fortes garanties procédurales dont dépend la protection du domicile. Au premier rang de ces garanties se trouve le contrôle du juge judiciaire. L'ensemble des garanties en question a été particulièrement renforcé après l'arrêt Ravon de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a subordonné le contentieux des visites fiscales au droit à un procès équitable.Leur aptitude à répondre aux exigences d'un équilibre subtil est la clé de la prépondérance des garanties procédurales en la matière. Celles-ci permettent, d'une part, de tempérer un déséquilibre structurel au stade d'autorisation et d'exécution des visites fiscales, qui se caractérisent par leur nature unilatérale et qui mettent sous pression le respect du domicile, tandis que, d'autre part, elles stimulent l'équilibre déjà présent après la visite fiscale, moment auquel la personne bénéficie du droit à un recours juridictionnel. A côté de ces garanties, les lacunes, tout aussi procédurales, du régime n'ont pas permis de davantage promouvoir cette difficile conciliation et de mieux protéger le domicile. A travers leurs effets négatifs, le renforcement des garanties procédurales réapparaît comme la condition indispensable d'amélioration de cette protection. Cette prépondérance des garanties procédurales se retrouve au sein du contrôle des visites fiscales par le juge judiciaire. Ce contrôle est réel et sérieux et peut ainsi être qualifié d'effectif. Pour autant, sa structure ne se calque pas pleinement sur les garanties de procès équitable. Ainsi, l'efficacité du contrôle du juge judiciaire est réduite. La prise en compte des garanties procédurales résurgit comme la condition indispensable de protection du domicile. Parallèlement avec le juge judiciaire civil, ad hoc compétent en matière de visites fiscales, le juge pénal renonce à contrôler cette mesure, bien que son contrôle soit une garantie indispensable et de nature à consolider les garanties procédurales et à mieux préserver le domicile. Son contrôle se caractérise également par une méconnaissance des garanties nécessaires pour assurer le caractère équitable du procès pénal.Le dénominateur commun de l'ensemble du régime des visites fiscales est la force des garanties procédurales, afin de protéger le domicile. Par ailleurs, ce régime a fonctionné comme un point de départ de leur extension, notamment en matière de perquisitions pénales. Un fond commun de garanties procédurales, assurant la protection du domicile, a priori et a posteriori, se forge progressivement et donne les garanties entourant les visites fiscales demeurent le noyau.

    Antoine Chavanon, Les garanties du contribuable face aux mesures fiscales anti-abus de droit interne : entre équilibre et stratification, thèse soutenue en 2022 à Lyon 3 sous la direction de Jean-Luc Pierre, membres du jury : Christophe de La Mardière (Rapp.), Lise Chatain et Florence Deboissy    

    À la croisée du droit fiscal stricto sensu, du droit constitutionnel et des procédures pénale et fiscale, l’étude des garanties du contribuable amène à la résurgence d’une problématique ancestrale, celle de la confrontation entre les intérêts privés et publics. Irrémédiable au sein d’un État de droit, le rapport de force tend à être apaisé par la recherche d’un équilibre. Nombreux sont les acteurs animés par cette quête. L’Administration, le juge, le législateur ou encore les organes arbitraux tentent de concilier les appétences de chacun. Par leur aura, les principes fondamentaux guident le raisonnement et tentent d’endiguer tout octroi abusif de privilèges indus. Leur traduction en droit positif justifie la création de concrètes garanties. Transversales, ces dernières accompagnent le justiciable tout au long du processus d’imposition. Les protections sont dès lors hautement polymorphes, passant, par exemple, d’une faculté de faire appel à une tierce assistance au respect, par les services fiscaux, d’un délai minimal d’observation. Certaines telles que le rescrit ou le contrôle sur demande sont optionnelles et requièrent une action positive du contribuable. D’autres le relèguent en arrière-plan tel un bénéficiaire indirect d’une obligation imputée aux autorités d’application. Prolongeant cette philosophie, les transmissions ponctuelles et qualitatives d’informations par le biais, entre autres, d’un avis de vérification ou d’une proposition de rectification exemplifient une contrainte propre aux services fiscaux. D’une manière générale, les garde-fous visent à compenser les pouvoirs inévitablement supérieurs de l’organe étatique. En ce sens, les dispositifs anti-abus ont tout autant pour objectif de lutter contre la fraude fiscale que d’endiguer les prérogatives répressives dont disposent les autorités d’application. Preuve des compromis ambiants, la sanction doit respecter les droits fondamentaux de l’individu en cause. En vue de pallier l’évolution infinie de la forme frauduleuse, des dispositions générales se mêlent à des mécanismes topiques pour former un filet apte à appréhender tout manquement présent et futur. En guise d’illustration, l’article L. 64 du Livre des procédures fiscales, désormais accompagné par le « mini » abus de droit, épousent, sauf exception, la quasi-totalité des situations délétères. Leur transversalité est elle-même tempérée par l’existence de clauses anti-abus spécifiques à l’instar des articles 205 A, 979, 210-0 A du Code général des impôts. La multiplication des dispositifs alimente les problématiques relatives à leur articulation. L’adage « specialia generalibus derogant » tente d’uniformiser l’édifice procédural et, par là même, d’atteindre une cohérence d’ensemble. Toutefois, l’accumulation de textes conduit à une stratification normative peu enviable tant pour le contribuable que pour le professionnel en mesure de l’épauler. Tel un serpent de mer, le respect de la sécurité juridique, et plus largement celui des droits fondamentaux, suscitent un nombre important de décisions contentieuses. Par surcroît, un équilibre passé ne préjuge en rien de sa satisfaction future. Instable, la frontière entre les droits du contribuable et les prérogatives administratives fluctue au gré des réformes. La récente création d’un article L. 64 A au sein du Livre des procédures fiscales en témoigne.

    Delphine Siquier Delot, La lucrativité en droit fiscal, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de Laurence Vapaille, membres du jury : Christophe de La Mardière (Rapp.), Didier Lecomte (Rapp.), Hugues Rabault    

    Pourquoi s’intéresser à la lucrativité ? Le législateur fiscal n’apporte pas de réponse précise à cette question. Pourtant, la notion de lucrativité participerait à définir ce qui relève ou non du champ de l’imposition. Une analyse approfondie des fondements sur lesquels cette notion s’est construite permet d’en définir avec objectivité les contours. Le juge de l’impôt, en dialogue avec l’administration, joue un rôle déterminant en ce qu’il l’a façonné par strates successives depuis la fin du XIXe siècle. La notion de lucrativité reflète les évolutions de la société, laissant à chaque époque son empreinte. A l’heure où les modèles hybrides offrent de nouveaux paradigmes, la ligne de démarcation que dessine la lucrativité devient plus poreuse. Le cadre européen met également à l’épreuve les critères nationaux actuellement en vigueur. Les mutations économiques et sociales invitent ainsi à renouveler la réflexion sur la notion de lucrativité dans une approche plus prospective.Pourquoi s’intéresser à la lucrativité ? Le législateur fiscal n’apporte pas de réponse précise à cette question. Pourtant, la notion de lucrativité participerait à définir ce qui relève ou non du champ de l’imposition. Une analyse approfondie des fondements sur lesquels cette notion s’est construite permet d’en définir avec objectivité les contours. Le juge de l’impôt, en dialogue avec l’administration, joue un rôle déterminant en ce qu’il l’a façonné par strates successives depuis la fin du XIXe siècle. La notion de lucrativité reflète les évolutions de la société, laissant à chaque époque son empreinte. A l’heure où les modèles hybrides offrent de nouveaux paradigmes, la ligne de démarcation que dessine la lucrativité devient plus poreuse. Le cadre européen met également à l’épreuve les critères nationaux actuellement en vigueur. Les mutations économiques et sociales invitent ainsi à renouveler la réflexion sur la notion de lucrativité dans une approche plus prospective.

    Ikram Chebbi, La localisation et la taxation des profits financiers dans les transactions internationales, thèse soutenue en 2021 à CY Cergy Paris Université sous la direction de Laurence Vapaille et Christian Lopez, membres du jury : Sophie Lambert-Wiber (Rapp.)  

    À mesure de l’accélération du rythme de la mondialisation, les entreprises ont pris une dimension planétaire alors que les normes fiscales sont restées cantonnées à l’intérieur des frontières. Par la présente étude, il s’agit d’adapter la fiscalité à la mondialisation économique et financière et de travailler sur les critères de localisation et de taxation de l’assiette des profits financiers dans le cadre des opérations transfrontalières. Les tensions entre la souveraineté fiscale des États et la portée sans frontières des activités commerciales ne peuvent être résolues qu’au moyen d’une coopération internationale renforcée. L’absence de règles uniformisées et l’effacement des frontières résultant de politiques libérales ont favorisé non seulement la mobilité de quelques facteurs de production tels que les capitaux mais également le transfert de bénéfices à l’étranger et l’érosion de l’assiette. L’accent est donc mis sur la mobilité des capitaux financiers qui sont susceptibles d’être transférés aisément hors du territoire puisque le caractère volatile des profits financiers empêche la localisation de l’assiette fiscale. Un système équitable d’imposition du capital financier dans un univers dominé par des marchés libéralisés doit ainsi être recherché afin de neutraliser les effets néfastes de la concurrence fiscale engendrés par la mondialisation...................................................................................................................................................................................................................................................Mots-clés Acte anormal de gestion, Assiette fiscale, BEPS, ETNC, Convention fiscale, Échanges automatiques, Érosion de l’assiette, Évasion fiscale, Impôt sur le capital, Prix de transfert, Paradis fiscaux, Profit financier, Territorialité, Transparence, Transfert de bénéfices, Mondialité, Montage fiscal, Optimisation, Sous-capitalisation.

    Nassima Yelles Chaouche, Le régime fiscal des implantations internationales d'entreprises, le cas de l'Algérie, thèse soutenue en 2019 à CergyPontoise sous la direction de Didier Lecomte et Mostefa Trari-Tani, membres du jury : Jean-Luc Albert (Rapp.), Laurence Vapaille  

    Depuis longtemps, le critère de rattachement retenu en droit interne et en droit conventionnel pour imposer les entreprises étrangères se fondait sur un principe simple d’application, celui de la territorialité et son corollaire l’établissement stable. Mais avec le phénomène de la globalisation et la numérisation de l’économie, ces règles classiques se révèlent de plus en plus désuètes.Aujourd’hui, les entreprises recourent soit à l’économie numérique, une économie, qui jusque-là reste affranchie de toute taxation ; soit aux transferts indirects de bénéfices pour réduire artificiellement leur bénéfice imposable ou pour transférer des bénéfices vers des pays à faible fiscalité. Cette situation ne fait que stimuler le marché de l’évasion fiscale, d’autant plus que les solutions proposées afin de remédier à ces insuffisances restent pour l’instant embryonnaires vu la résistance de certains Etats et surtout des entreprises.

    Assia Aouimeur, Les difficultés de mise en oeuvre de la fiscalité environnementale, thèse soutenue en 2019 à Sorbonne Paris Cité sous la direction de Laurence Vapaille, membres du jury : Didier Lecomte (Rapp.), Corinne Baylac et Franck Laffaille    

    Face à la crise écologique, les Etats ne mettent pas tout oeuvre pour agir efficacement contre la pollution et ainsi envisager le déploiement d’un ordre public écologique. Les outils appliqués et préférés sont les plus adaptés aux besoins, à la compétitivité des industries et sont les moins efficaces. Les pouvoirs publics préférant recourir aux normes réglementaires et aux permis d’émissions de gaz à effet de serre pour protéger l’environnement excluant la fiscalité jugée impopulaire, trop contraignante pourtant très efficace pour inciter les agents économique à modifier durablement leur comportement. Cette fiscalité liée à l’environnement appelée «fiscalité environnementale» par essence incitative, est confrontée à une panoplie d’obstacles institutionnels, juridiques, politiques, économiques et sociaux difficilement surmontables. Malgré une réelle potentialité, la fiscalité liée à l’environnement ne parvient pas à s’inscrire dans le système fiscal français, en droit de l’UE et en droit international. Les pays nordiques semblent être l’exception. La fiscalité environnementale doit être au service de l’environnement et ainsi répondre à cette finalité. Or, celle-ci n’a pour seule et unique fonction le rendement budgétaire, les dispositifs fiscaux adoptés favorisant la protection de l’environnement sont peu nombreux. La thèse propose d’apporter des réponses face aux obstacles à l’émergence d’une fiscalité environnementale en France, en droit de l’UE et en droit international.

    Amadou Maidagi Ayi, La preuve en droit fiscal répressif : mise en forme du droit de la répression fiscale, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Patrick Morvan, membres du jury : Christophe de La Mardière (Rapp.), Renaud Salomon  

    La procédure fiscale répressive s’est ouverte à une large prise en compte des droits du contribuable. De la vérification à la perquisition, en passant par l’interrogation de l’individu, le pouvoir fiscal se trouve encadré, contrôlé, obligé de se déployer par référence à un ordre supérieur. La recherche des faits et l’administration de la preuve véhiculent une haute idée tant de l’individu que des garanties de justice. La protection procédurale, y compris en ce qu’elle requiert de l’accusation fiscale de faire la preuve complète des composantes de l’infraction et oblige l’Etat de tout mettre en œuvre pour conjurer l’arbitraire, laisse intacte le pouvoir de persuasion de l’administration des impôts. Massives, les facilités de preuve de celle-ci sont sans commune mesure avec les possibilités du contribuable, ce justiciable qui demeure tout de même un assujetti quelle que soit sa capacité argumentative. Cette latitude procède de la diversité des mécanismes de répression et de preuve mis à la disposition des services fiscaux. Elle découle aussi et surtout de l’approche de la culpabilité : afin de consolider le pouvoir fiscal, le système juridique a créé la théorie de l’infraction délibérée et habilite le fisc à s’y fonder, devant le juge pénal comme le juge de l’imposition, pour l’emporter facilement.

    Elhadji Cheikh Gueye Ba, L'imposition des bénéfices des entreprises en France et au Sénégal, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Jean-Luc Albert, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Jean-Luc Pierre et Jean-Marie Perret    

    Résumé : L’imposition des bénéfices des entreprises en France et au SénégalL’objectif de toute politique fiscale est de répondre à des préoccupations économiques et sociales. Le phénomène de la mondialisation des échanges a très rapidement modifié les relations entre les systèmes fiscaux nationaux. Aujourd’hui avec l’interpénétration des économies, les États ne peuvent plus ignorer la nécessité d’agir de concert vers une convergence des systèmes fiscaux. Mais la France et le Sénégal n’ont pas attendu l’apparition du phénomène de la mondialisation pour se rapprocher juridiquement et fiscalement. En effet, l’histoire de la colonisation ne s’est pas construite en dehors de la trajectoire fiscale. Ressource d’enrôlement, de contrôle des indigènes, la fiscalité a été le canal historique de l’imposition et de légitimation des ordres coloniaux. S’il existe des similitudes et des différences dans l’imposition des bénéfices des entreprises entre les deux États, c’est tantôt dû à l’héritage colonial, dans ce cas, le mimétisme fiscal a un sens, tantôt dû à la protection jalouse de leur souveraineté, dans ce cas chaque État cherche à spécifier sa législation fiscale et une dissociation nouvelle s’impose. Contrairement au système dit de la mondialité pratiquée par la majorité des pays, la France et le Sénégal font figure d’exception en choisissant d’imposer leurs entreprises selon le principe de territorialité. Ils appliquent au traitement fiscal des résultats de leurs entreprises un principe identique d’imposition des bénéfices aux plans des règles d’assiette, de liquidation et de recouvrement. Toutefois, il reste possible de mettre en valeur d’une part, les différences au niveau des assiettes et des recettes fiscales, d’autre part la concurrence des mesures fiscales incitatives en droit national et des mesures préventives prise en droit conventionnel afin d’éliminer les doubles impositions.Mots clés : Impôt, Entreprise, Territorialité, Convention fiscale.

    Claire Toulza, Alternatives contractuelles et optimisation fiscale d'entreprises, thèse soutenue en 2017 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Martine Exposito, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Charles Robbez Masson et Stéphane Gerry-Vernieres    

    L’objet de la démonstration qui va suivre s’attache à l’optimisation fiscale des entreprises à travers la réalisation de choix fiscaux contractuels stratégiques. Il va être démontré comment, à travers certaines alternatives contractuelles, l’optimisation fiscale d’entreprises est possible. D’un point de vue conceptuel, l’article 1101 du Code civil définit le contrat comme « un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations ». D’un point de vue théorique, le droit définit un « bon » contrat comme celui qui est, sur le plan juridique, correctement formé et donc comme celui qui répond aux conditions d’exigences de validité des contrats qui figurent à l’article 1128 du Code civil, lesquelles se résument par la présence d’un consentement des parties, de leur capacité de contracter et d’un contenu licite et certain.La pratique entrepreneuriale ne réalise pas une étude aussi rigoureuse, quant à la définition de la notion de contrat, que sur le plan juridique. Pour elle, cette notion porte sur la relation commerciale dans son ensemble, par une appréciation générale, qui doit être faite sous l’éclairage de l’avantage économique et fiscale qui est attendu. Il existe donc une distinction certaine entre les critères de qualification du « bon » contrat théorique et les critères de qualification du « bon » contrat pratique.Dans le monde de l’entreprenariat, les praticiens devront procéder à une série de choix, et cela à différents stades de vie de leur entreprise. Chronologiquement, en début de vie sociale, l’un des premiers choix auxquels les praticiens en charge de conseiller ces entreprises devront procéder réside dans le choix de la structure sociétaire que l’entreprise concernée adoptera. En effet, toute entreprise nouvellement créée, viendra systématiquement à se poser la question de savoir sous quelle forme juridique il est le plus intéressant pour elle d’évoluer. Une multitude de facteurs entreront en jeu lors de la prise de décision, et le facteur fiscal est un facteur ayant un impact considérable en la matière. Une fois le choix de la structure sociétaire opéré, c’est en cours de vie sociale que d’autres choix devront être fait. Le choix des outils permettant l’optimisation fiscale de l’entreprise se posera et jouera un rôle conséquent dans le succès des opérations mises en œuvres par l’entreprise concernée.

    Elie Serge Amougui Atangana, Controle fiscal et performance des finances publiques au Cameroun, thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Bernard Castagnède, membres du jury : Jean-Luc Albert (Rapp.)  

    Depuis la fin des années 1980, il souffle un air de transformations sur le système politique et institutionnel camerounais. Celui-ci n'épargne guère l'administration fiscale. En effet, considéré pendant longtemps comme un simple pourvoyeur de recettes budgétaires, le service public de l'impôt doit désormais être mis à contribution en vue de la satisfaction de l'exigence ou de l'atteinte de l'objectif de performance qui est le nouveau paradigme des finances publiques au Cameroun. C'est la raison pour laquelle la présente recherche interroge le modèle camerounais de contrôle fiscal afin de savoir si celui-ci peut être considéré comme un levier de performance des finances publiques. Une interprétation rigoureuse du cadre normatif et une observation minutieuse de la pratique du contrôle fiscal dans ce pays amènent à poser un diagnostic clair. Ce dernier révèle que divers obstacles obèrent la capacité de cette technique juridique à favoriser la performance des finances publiques au Cameroun. Ces obstacles, de nature invariablement juridique et socio-économique sont liés à l'environnement interne et au contexte international des opérations de contrôle.Après cette première constatation, la recherche ambitionne également de suggérer quelques évolutions normatives, institutionnelles et managériales susceptibles de favoriser la rentabilité économique et financière du contrôle fiscal sans remettre en cause la sécurité juridique des contribuables. Dans cette perspective, le législateur camerounais pourrait inscrire l'exigence de performance dans le corpus des normes régissant le contrôle fiscal. Une telle innovation peut être renforcée par l'adaptation des techniques de contrôle aux réalités du tissu économique local et à celles du contexte économique international. Une reconfiguration du système normatif, institutionnel et fonctionnel des services de contrôle pourrait également contribuer, de manière décisive, à transformer cette technique juridique en véritable outil de performance des finances publiques au Cameroun. Cette exigence pourrait demeurer un vœu pieu si l'administration fiscale manque de s'approprier ou d'internaliser l'évaluation critique de ses propres méthodes et procédures de contrôle.

    Zoarinandrasana Rasamoelina, Les transformations du contentieux fiscal à Madagascar, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de William Gilles, membres du jury : Jacques Buisson (Rapp.), Jean-Luc Pissaloux  

    Instrument juridique au bénéfice des parties, aussi bien pour les contribuables que pour l’administration fiscale, le contentieux fiscal constitue, en principe, un observatoire propice pour mesurer la répercussion, la portée et l’efficacité de la gestion publique de l’impôt. Il sert à éprouver, dans sa généralité, la politique fiscale. C’est en ces termes que sa conceptualisation en tant que mécanisme de régulation et de modélisation s’observe. Un tel concept est essentiellement basé sur le prisme de l’indépendance du juge, de la séparation des pouvoirs, de l’effectivité du contrôle juridictionnel et par déduction de la protection des droits et garanties des parties. Pourtant, la réalité demeure très éloignée de ces aspirations. En effet, le contentieux fiscal se caractérise par trois traits significatifs, à savoir : le comportement de suprématie de l’administration fiscale, le dessaisissement du juge et par la même occasion la dépossession de la Justice au bénéfice d’un système de contractualisation de l’impôt, et enfin le déclin du droit des contribuables. Aux nombreuses prérogatives de puissance publique, que la loi attribue à l’administration fiscale, s’ajoutent les pouvoirs discrétionnaires, conférant à cette dernière un statut quasi juridictionnel. Ainsi, sur fond d’un légicentrisme exacerbé et sur une mauvaise appréhension de la notion d’intérêt général et de celle du juge de l’impôt, s’institue un véritable système atrophié, marqué par le renoncement du juge à son pouvoir et par l’affermissement du pouvoir de l’administration. Nous assistons à un débordement du pouvoir judiciaire par d’autres instances régulatrices. Le contentieux échappe au juge en faveur de l’administration, et ce dans une indifférence anormale qui s’apparente davantage à une connivence latente. Il est plus que jamais indispensable de remettre en question ces évidences, qu’elles soient liées au droit substantiel ou au droit processuel, et d’en finir avec cette forme de doxa juridique qui suppose que les règles sont immuables. De surcroit, la fiscalité est soumise au mouvement de la conjoncture, le système contentieux se doit, lui aussi, d’être évolutif, afin d’apporter des solutions juridiquement cohérentes, économiquement logiques et équitables. L’évolution et la transformation du contentieux doivent ainsi s’inscrire dans une judiciarisation de toutes les phases de la procédure. Le but est de permettre un contrôle effectif, neutre et objectif, d’éviter les décisions arbitraires ou même inégalitaires et enfin d’équilibrer les droits du contribuable et les prérogatives de l’administration.

    Anne de Ravel d'Esclapon, La lutte contre les paradis fiscaux à l'aune des exemples français et américain, thèse soutenue en 2016 à Strasbourg sous la direction de Bruno Trescher, membres du jury : Francesco Martucci (Rapp.)    

    Les scandales financiers survenus ces dernières années et l'hémorragie des recettes fiscales ont remis sur le devant de la scène la lutte contre les paradis fiscaux. Au niveau national, la France et les États-Unis ont mis en place tout un arsenal de dispositifs afin de mettre un terme à l'utilisation des paradis fiscaux. Ils ont renforcé leur législation, qui met l'accent sur la coopération en matière fiscale. L'efficacité de la lutte contre les paradis fiscaux nécessite également une intervention au niveau international. L'Organisation de Coopération et de Développement économiques en est le chef de file et met en œuvre une série de mesures en faveur de la coopération en matière fiscale, tout comme l'Union européenne. C'est donc autour de deux axes que se constitue la lutte contre les paradis fiscaux : l'unilatéralisme et le multilatéralisme.

    Riadh Bouriche, Les réformes fiscales et douanières en Algérie dans le cadre des accords euro-méditerranéens : une approche relationnelle et institutionnelle de l'association interrégionale, thèse soutenue en 2016 à CergyPontoise sous la direction de Christian Lopez, membres du jury : Laurence Vapaille (Rapp.), Karim Sid Ahmed  

    Avec les accords euro-méditerranéens d’association, les pouvoirs publics algériens sont appelés à respecter les engagements internationaux et régionaux qui en résultent. Il s’agit en particulier de mettre en conformité les administrations fiscales et douanières. En effet, les transformations économiques et juridiques que produit la mise en place de ce genre d’accord d’association interpellent notamment les législateurs algériens pour entreprendre des réformes fiscales et douanières qui s’imposent par la libéralisation des échanges. L’objectif est donc de rapprocher le droit fiscal et douanier de l’Algérie avec les législations en vigueur dans les Etats de l’Union européenne et plus généralement euro-méditerranéens. C’est dans ce cadre que notre sujet se propose d’approcher et de débattre la réforme fiscale et douanière en Algérie. Pour cela, ce travail débute par une réflexion sur cet accord d’association, qui passe par l’évolution des relations entre l’Algérie et l’Union européenne. Puis nous abordons plus précisément la question des réformes fiscales et douanières en Algérie dans le cadre de cet accord d’association. Pour terminer nous traitons de l’importance de la bonne gouvernance financière dans le cadre de l’intégration régionale.

    Alassane Sy, Le traitement fiscal international des organismes de placement collectif, thèse soutenue en 2015 à CergyPontoise sous la direction de Christian Lopez, membres du jury : Philippe Derouin (Rapp.), Charley Hannoun  

    Les organismes de placement collectif (OPC) permettent aux investisseurs d'avoir accès à une gestion professionnelle, à la diversification, aux économies d'échelle, à un réinvestissement efficient des revenus et à la liquidité. Les formes juridiques et les systèmes fiscaux des OPC peuvent varier considérablement d'une juridiction à une autre. L'objet de cette thèse est de voir si les investisseurs dans un OPC sont dans la même situation dans laquelle ils se seraient trouvés s'ils avaient investi directement. Contrairement à un contexte national, les investisseurs de portefeuille transfrontaliers ne sont pas placés dans la même situation dans laquelle ils se seraient trouvés si le revenu de placement était réalisé directement. En effet, l'investissement transfrontalier en valeurs mobilières est entravé par des obstacles fiscaux résultant des retenues à la source et des lacunes actuelles de l'allégement conventionnel, en particulier en ce qui concerne les OPC. Afin d'assurer une plus grande sécurité fiscale aux OPC et à leurs investisseurs, diverses solutions possibles à ces difficultés ont alors été abordées. Il a été souligné qu'il faudrait améliorer les conventions de double imposition et les systèmes d'allègement conventionnel en octroyant les avantages soit au niveau de l'OPC soit au niveau de leurs investisseurs. Des perspectives sont également offertes par les règles de non-discrimination en vertu du droit de l'UE à travers notamment les initiatives de la Commission européenne et la jurisprudence de la CJUE. Ces perspectives permettent de suggérer que les États devraient rechercher un accord multilatéral pour abolir les retenues à la source sur les dividendes dans l'État de la source du revenu lorsqu'il est payé à des OPC établis dans d'autres États. Idéalement, tout accord visant à abolir les retenues à la source devrait être combiné à un système d'échange automatique d'informations. Il a été souligné que les inefficacités fiscales favorisent l'innovation financière tels que les produits dérivés et autres instruments financiers qui sont largement utilisés par les gestionnaires d'actifs comme une alternative pour éviter la retenue à la source sur les dividendes.

    Pierre Belebenie, Les transformations de la fiscalité locale au Cameroun, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de William Gilles, membres du jury : Xavier Cabannes (Rapp.), Amavi Kouévi  

    Au Cameroun, les transformations de la fiscalité locale qui se sont opérées au fil du temps n'ont eu aucune incidence sur l'autonomie financière des collectivités territoriales ; celle-ci demeure comprimée. Quant à la bonne gouvernance, elle apparaît parfaite sur le papier -signe de la pression des bailleurs de fonds internationaux-mais inexistante dans la pratique. Alors que les tentatives internationales de lutte contre la pauvreté semblent montrer leurs limites dans ce pays, les recettes fiscales locales y restent quant à elles insuffisantes, en raison notamment de l'ampleur du secteur informel et de l'inefficacité de la politique fiscale. Il s'ensuit une crise de la fiscalité locale qui s'accompagne d'une crise des finances locales. Aussi, des réponses appropriées de financement des collectivités territoriales doivent-elles être trouvées si le Cameroun entend rester sur la voie du développement. La piste des recettes non fiscales et celle de la coopération entre collectivités territoriales ne devraient pas être négligées. Si ces pistes sont nécessaires, elles ne sont pour autant pas suffisantes : elles ne sont pas à même de générer des ressources à hauteur des besoins des collectivités territoriales. Dès lors, une réforme axée sur l'amélioration des modes de financement des collectivités territoriales semble inévitable, voire urgente. Ainsi, le modèle camerounais des dotations étatiques devrait-il être revisité pour plus d'efficacité. Par ailleurs, si la réforme de la fiscalité locale devrait prioritairement être tournée vers la simplicité, l'efficacité, l'efficience et l'équité, il est tout aussi important qu'elle soit tournée vers la pertinence institutionnelle, une démarche qui peut se révéler très efficace en matière de mobilisation des ressources -y compris fiscales -dans le contexte camerounais.

    Ophélie Allouard, Les entreprises et les frontières fiscales dans l'Union européenne, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg sous la direction de Frédérique Berrod, membres du jury : Elsa Bernard (Rapp.), Philippe Marchessou    

    Délimitant les souverainetés fiscales étatiques, les frontières fiscales sont au cœur des préoccupations de l’Union, des Etats membres et des entreprises. L’Union souhaite un marché intérieur sans frontières. Les Etats membres veulent préserver leurs frontières fiscales. L’opposition des volontés de l’Union et des Etats membres conduit à s’interroger sur la situation actuelle et pour l’avenir des frontières fiscales. La confrontation de ces volontés a engendré une dévaluation des frontières fiscales. L’intégration positive et négative prévue par le droit de l’Union a permis de rapprocher ou d’encadrer les législations fiscales des Etats membres. Toutefois, les Etats membres continuent de s’opposer à leur suppression. Mais l’Union change progressivement de position sur les frontières fiscales. Le marché intérieur doit se construire en tenant compte de ces frontières. La permanence des frontières fiscales est donc assurée, d’autant qu’elles savent s’adapter aux changements de la société.

    Karlo Fonseca Tinoco, Les licences des droits de propriété intellectuelle à l'épreuve de l'intérêt général : une étude de droit brésilien, français et européen, thèse soutenue en 2014 à Strasbourg sous la direction de Joanna Schmidt-Szalewski, membres du jury : José Roberto Gusmão (Rapp.), Christophe Geiger    

    La notion d’intérêt général façonne non seulement la concession des droits de propriété industrielle, mais également les limites imposées à leurs titulaires et la manière dont le contrôle de l’exercice de ces droits est réalisée. La prise en compte de la notion d’intérêt général en matière de licence des droits de propriété industrielle n’est pas la même en droit brésilien, français et de l’Union européenne. L’expérience française et européenne en la matière permet d’apporter des critiques et de nouveaux éléments de réflexion permettant une remise en cause du système actuel de contrôle des licences des droits de propriété industrielle brésilien, en vue de l’adoption d’un régime plus respectueux de la liberté des parties. L’étude du droit français et de l’Union Européenne permet d’envisager l’application du droit de la concurrence brésilien à ces contrats, sans préjudice d’une garantie d’adéquation à l’intérêt général.

    Thierry Balle, Entreprises en difficulté et fiscalité, thèse soutenue en 2014 à Grenoble sous la direction de Charles Robbez Masson, membres du jury : Carole Souweine    

    Le nombre de défaillances d’entreprises va, malheureusement, régulièrement grandissant. Il semble donc, et l’on comprend aisément pourquoi, qu’il soit plus aisé pour les gouvernements successifs d’adapter le livre VI du code de commerce que de fournir un environnement stable et pérenne aux entreprises. Pour autant, nous pensons qu’il existe un acteur, toujours présent au sein des procédures collectives, qui puisse venir en aide aux entreprises en difficultés : le Trésor public. Dans cette optique, il convient que le droit des entreprises en difficulté et le droit fiscal cessent de s’ignorer et combinent leurs efforts respectifs dans un but commun : la survie des entreprises.Pour ce faire, le Trésor public, souvent considéré comme l’ogre des procédures, ne doit plus être vu par le débiteur défaillant comme un créancier nuisant à son redressement mais comme un allié. La puissance, à la fois administrative et financière, du Trésor public devrait pouvoir être utilisée par les débiteurs à leur profit. Nos travaux, à partir d’une analyse des procédures existantes, proposent des solutions novatrices en vue de faciliter une telle adaptation.

    Miguel Nicolas, Conflits de normes entre conventions fiscales et Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne., thèse soutenue en 2013 à CergyPontoise sous la direction de Christian Lopez, membres du jury : Olivier Debat (Rapp.)  

    Les Etats membres de l'Union européenne, sont soumis à un certain nombre d'obligations résultant de leur adhésion à l'Union européenne. Ils sont notamment obligés de se conformer au droit de l'Union européenne. Dans le même temps, ces Etats ont conclus un certain nombre de conventions internationales dans différents domaines avec d'autres Etats, notamment des conventions fiscales, dans le cadre de l'élimination des doubles impositions et de la lutte contre l'évasion et la fraude fiscale internationale. L'application de ces conventions fiscales par les Etats membres de l'Union européenne, de manière simultanée avec leurs obligations au regard du droit de l'Union européenne vont engendrer des conflits de normes. Ces conflits de normes surviendront notamment du fait, de certaines incompatibilités des conventions fiscales au regard du droit de l'Union européenne. Par conséquent, les Etats membres de l'Union européenne seront dans l'incapacité de pouvoir honorer simultanément leurs obligations à l'égard de ces deux normes, car du fait de ces incompatibilités, il est impossible de les appliquer simultanément. L'Etat membre ne pourra appliquer qu'une seule de ces normes, ce qui entraînera de ce fait, une violation de l'autre norme, et potentiellement engagera la responsabilité de l'Etat membre. Il s'agit par conséquent de déterminer quels sont ces conflits de normes entre conventions fiscales et Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et comment ils peuvent être résolus. L'étude du droit de l'Union européenne au travers du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, montre que son apport à la résolution des conflits de normes est très limité. En outre, l'étude du droit international notamment au travers de la Convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités, nous montre que son apport à la résolution des conflits de normes est assez inefficace.Ainsi, les solutions traditionnellement présentées dans le cadre de la résolution des conflits de normes apparaissent fort désuètes au regard de la complexité et de l'évolution des conflits de normes contemporains.Par conséquent, on essaie d'apporter à travers cette étude un certains nombres de solutions innovantes pouvant résoudre ces conflits de normes, d'une part dans un cadre général et d'autre part dans des cadres spécifiques.

    Ampah Johnson-Ansah, L'épuisement des droits de propriété industrielle dans l'espace OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle), thèse soutenue en 2013 à Strasbourg sous la direction de Yves Reboul et Akuété Pedro Santos, membres du jury : Komi Wolou    

    L’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a consacré la théorie de l’épuisement des droits depuis sa révision de 1999. Elle en a posé les conditions légales. On découvre que ses conditions, qui sont une limitation du droit exclusif de commercialisation des titulaires, n’en préservent pas moins la quintessence. À travers une mise en circulation limitée au territoire national pour la marque et au territoire régional pour le brevet, le législateur a fait partiellement échec au libre commerce des produits protégés. L’existence des zones de libre-échange peut néanmoins contribuer à élargir le domaine de l’épuisement qui deviendra alors communautaire dans l’UEMOA et la CEMAC. L’encadrement de l’épuisement des droits est rigide mais maîtrisé. Il est cohérent avec le principe de départ qui est la protection des droits de propriété industrielle. Aussi l’épuisement international est-il tout simplement rejeté, alors même qu’il aurait pu constituer un moyen de régulation de la libre circulation des produits protégés. Néanmoins, il faut relativiser ce rôle et se tourner vers une véritable quête de transfert de technologie qui est le seul moyen de transformer le sort de la propriété industrielle sur le continent africain.

    Deniz Ceyhan, L'imposition des bénéfices des entreprises en Turquie : entre modernisme et préoccupations internationales, thèse soutenue en 2012 à Lyon 3 sous la direction de Jean-Luc Albert, membres du jury : Pierre Beltrame (Rapp.)    

    Au siècle dernier, la Turquie moderne a adopté les principes de démocratie et de laïcité. Parvenue à la stabilité politique, elle connaît aujourd’hui une croissance économique stable et pérenne qui lui permet de jouer sa partition au niveau international. La Turquie est passée du modernisme inhérent à l’idéologie ataturkienne à un modernisme qui s’inspire aujourd’hui des principes occidentaux en les adaptant à sa conjoncture économique et à ses valeurs sociales. En matière d’imposition des bénéfices des entreprises, la législation fiscale joue un rôle essentiel. L’accroissement des échanges économiques de la Turquie avec les pays étrangers, notamment ceux de l’Union européenne, amène le législateur fiscal turc à donner une dimension internationale à la fiscalité d’entreprise. Il témoigne de sa volonté de modernisme et de ses préoccupations internationales en accordant, depuis le début des années 2000, une importance toute particulière aux exigences de l’OCDE et de l’Union européenne. Il s’applique à faire de la fiscalité d’entreprise une fiscalité compétitive au service du développement économique et à garantir les droits des entreprises afin qu’elles bénéficient d’une sécurité juridique réelle. Par voie de conséquence, la perception du contribuable turc à l’égard de l’État évolue, passant d’une conception ad nominam – qui accorde la primauté à ceux qui dirigent le pays – à une conception ad valorem – qui accorde la primauté à la valeur des dispositions fiscales.

    Roner Guerra Fabris, La détermination de l'objet du brevet en droit brésilien et européen, thèse soutenue en 2012 à Strasbourg sous la direction de Joanna Schmidt-Szalewski et Vera Maria Jacob de Fradera, membres du jury : Jacques Azéma (Rapp.)    

    L’étude fait un bilan de l’étendue de la protection de l’objet du brevet et de la sécurité juridique. Elle s’appuie sur la législation et les décisions brésiliennes et européennes. L’étude aborde dans un premier temps la détermination de l’objet du brevet lors de sa rédaction: la description est analysée du point de vue de la forme, puis de celui du fond. Ensuite, la revendication est analysée du point de vue de ses structures et de ses conditions de fond.La notion de moyen est définie. Le rôle de la description et de la revendication dans la détermination de l’objet du brevet étant défini, la deuxième partie de l’étude est consacré aux règles d’interprétation. L’analyse constitutionnelle brésilienne est faite en prenant en compte les cadres données par le protocole interprétatif de l’article 69 de la Convention Européen de Brevets. Ensuite, nous proposons des paramètres internes et externes pour guider l’interprétation des revendications et déterminer l’objet du brevet. La démarche vise à assurer au titulaire du brevet le plein droit et aux tiers la sécurité juridique.

    Aude Rycx-Tekaya, La fraude et l'évasion fiscales : regards croisés France et Émirats Arabes Unis, thèse soutenue en 2012 à Lille 2 sous la direction de Vincent Cattoir-Jonville, membres du jury : Vincent Dussart (Rapp.), Philippe Augé, Yann Durmarque et Henri Zoleyn    

    La fraude et l’évasion fiscales focalisent l’attention des Gouvernements depuis la crise financière de 2008 bien que le problème soit ancien. Face à l’ampleur d’une crise aux conséquences dramatiques, les gouvernements ont pris conscience de l’urgence d’une action efficace. La lutte contre ces pratiques prend une ampleur nouvelle depuis qu’elle est considérée comme un enjeu majeur. Jusqu’à présent les fraudeurs bénéficiaient d’une certaine clémence mais les scandales récents qui ont éclaté mettant en cause des paradis fiscaux, jumelés à la crise qui fait rage, leur ont fait prendre un tout autre visage. Beaucoup d’États qui rechignaient jusqu’alors à coopérer en matière fiscale se sont vus contraints de le faire face à la pression internationale grandissante. L’étude fait apparaître que les paradis fiscaux ne sont pas les seuls responsables de la crise. Le problème de la fraude et de l’évasion doit être pensé dans un cadre global. La théorisation des notions de fraude et d’évasion, nous permettra de comprendre les raisons des pratiques qui s’y rattachent et les conséquences qu’elles peuvent avoir. L’exemple des Émirats Arabes Unis éclairera les raisons qui font de certains territoires de véritables pôles d’attractivité pour les entreprises et les particuliers. Force sera de constater qu’elles ne sont pas seulement fiscales. Face à l’internationalisation, les États ne peuvent plus de nos jours réagir de manière nationale et isolée. La réponse se doit d’être internationale et concertée. Ainsi, après avoir étudié les moyens de lutte contre ces pratiques dommageables qu’utilise l’administration fiscale, nous verrons comment cette dernière tente de poursuivre cet objectif sans pour autant porter préjudice aux droits et aux garanties du contribuable.

    Khalil Haloui, Les garanties du contribuable dans le cadre du contrôle fiscal en droit marocain, thèse soutenue en 2011 à Grenoble sous la direction de Charles Robbez Masson, membres du jury : Christian Lopez (Rapp.), Jean-Claude Drié  

    La thèse a pour objet d'examiner la question cruciale des garanties légales du contribuable face aux prérogatives importantes de contrôle fiscal dévolues à l'administration à la suite de la mise en place du nouveau régime d'imposition déclaratif au Maroc. Elle se propose alors de rendre compte de l'état du droit positif sur cette problématique et de répondre à la question de savoir dans quelle mesure les nouvelles procédures de contrôle fiscal instituées permettent-elles de protéger les droits du contribuable vérifié.

    Rabih Al Arja, La fiscalité directe au Liban : Histoire et processus d'une modernisation, thèse soutenue en 2011 à Lyon 3 sous la direction de Jean-Luc Albert, membres du jury : Pierre Beltrame (Rapp.)    

    Plusieurs cultures se sont mêlées à la conception du système fiscal actuel au Liban. Ce système cédulaire, inchangeable depuis les années cinquante, se caractérise par la prédominance des impôts indirects reflétant une difficulté à atteindre l’assiette des impôts directs.C’est dans cette perspective qu’une révision intégrale du système fiscal Libanais s’avère cruciale. Cette révision doit tenir en compte les spécificités de l’économie libanaise basée sur les secteurs du tourisme et des finances et caractérisée par un secret bancaire très développé, des finances publiques rongées par le poids de la dette publique et du déficit budgétaire, et de la situation géopolitique du Liban, situé dans une région objet de conflits permanents.Dans ce cadre, plusieurs réformes ont déjà été mises en place; l’introduction de la TVA en 2002 constituait la réforme majeure des impôts indirects, la création de la DASS, de la DGE du côté des impôts directs.Toutefois la réforme en cours traite l’unification des impôts cédulaires en un impôt global; cela peut établir une meilleure justice entre les contribuables et engendrer une augmentation des recettes fiscales. Le secret bancaire constitue un important défi à ce type d’imposition. A noter que l’abolition du secret bancaire n’est pas envisageable actuellement considérant son rôle majeur dans l’attraction des capitaux étrangers. Pour cela, la nouvelle loi doit essayer de trouver des solutions pour parvenir à la bonne application de l’imposition globale. A ce niveau, les expériences égyptienne (contrôle fiscal des revenus des capitaux mobiliers, des activités commerciales et industrielles et des professions libérales) et tunisienne (l’application des « acomptes provisionnelles » et de « la retenue à la source ») peuvent constituer des sources d’inspiration.

    El Hadji Dialigué Ba, Le droit fiscal à l'épreuve de la mondialisation : la règlementation des prix de transfert au Sénégal, thèse soutenue en 2011 à Paris Est sous la direction de Alexandre Maitrot de La Motte, membres du jury : Jean-Luc Albert (Rapp.), Jean-François Talon  

    Symbole de la souveraineté de l’État, le droit fiscal est fortement éprouvé par la mondialisation.Les prix de transfert en sont un témoignage éloquent. Les règles en matière de détermination desprix de transfert ne garantissent pas un résultat exact. Le principe de pleine concurrence estd’application délicate. Les comparables qui en assurent la bonne application ne sont pas toujoursdisponibles. Dès lors, la justification des prix de transfert est souvent difficile et parfoisimpossible. À ce titre, la réglementation sénégalaise doit être mise à jour, notamment dans le sensde prévoir les méthodes nouvelles de détermination des prix de transfert et des obligationsdocumentaires spécifiques.Du fait du caractère limité du contrôle unilatéral des prix de transfert, les États développent deplus en plus la coopération internationale. Mais, pour utile qu’elle soit, la coopération fiscaledemeure elle aussi limitée. C’est pourquoi, le Sénégal doit s’inspirer de l’expérience des pays del’OCDE pour instituer une politique d’accords préalables en matière de prix de transfert. De lamême manière, il est nécessaire d’instituer, à titre transitoire, un régime de protection fiscale. Cesmécanismes de contractualisation et de facilitation fiscales sont très efficaces, mais demeurentégalement limités.Le meilleur moyen de contrôler les prix de transfert qui sont un phénomène transnational estd’adopter une stratégie au niveau supranational. La communauté des États ne saurait fairel’économie de la création d’un ordre fiscal mondial. Ce nouvel ordre devra reposer sur une lexfiscalia et une aequitas fiscalia vectrices d’un droit commun fiscal mondialisé élaboré et mis enoeuvre à travers une véritable gouvernance fiscale mondiale qui ne doit pas laisser en rade lespays en développement, sous la supervision d'un observatoire mondial des prix de transfert et lecontrôle d’un tribunal fiscal international.

    Séverin Viricel, Neutralité fiscale et déplacement du patrimoine des "entreprises" soumises à l'impôt sur les sociétés., thèse soutenue en 2011 à Lyon 3 sous la direction de Jean-Luc Albert, membres du jury : Pierre Beltrame (Rapp.)    

    Dans l’évolution d’une entreprise, la nécessité d’opérer des « déplacements de son patrimoine » est directement liée à sa vie voir même à sa survie. Cette réalité complexe des déplacements du patrimoine procède de ce que l’on désigne communément par le terme « restructuration ». Ces opérations comportent des enjeux économiques, sociaux, financiers, juridiques, patrimoniaux et fiscaux pour les entrepreneurs et dirigeants. L’influence de la fiscalité en ces domaines est une réalité, souvent perçue comme une pression, traduite en contrainte par les dirigeants toujours à la recherche de solutions optimales. La recherche de la neutralité fiscale de l’opération est alors un aspect privilégié dans le processus de prise de décision. Au-delà de cette constatation, le concept de neutralité fiscale trouve une définition large, évolutive et diversement traduite compte tenu des vertus véhiculées par ses principes économiques. Cette neutralité peut être qualifiée de principe lors de déplacements du patrimoine sans contrepartie financière que sont les opérations de fusions et assimilées. En effet, à l’ère des politiques interventionnistes, la frontière entre public et privé s’estompe du fait de l’incitation et de l’orientation fiscale de l’économie. Ce faisant, l’Etat vise ainsi à atteindre un de ses intérêts supérieurs : le développement et la sauvegarde des entreprises nationales. La neutralité fiscale qui s’applique aux fusions et opérations assimilées témoigne de l’existence de règles fiscales dérogatoires spécialement édictées pour atteindre lesdits objectifs. Alors que, s’agissant des déplacements sans contrepartie financières, les choses sont établies depuis un certain temps, en matière de déplacements avec contrepartie financière (ventes de titres et de fonds de commerce), une neutralité dérogatoire « d’exemption » est apparue récemment et favorise ce type de mutation. Ces derniers développements sont apparus pour les mêmes raisons que précédemment mais également pour répondre à la concurrence fiscale internationale.Ainsi, contrairement à sa définition classique qui l’associe aux politiques libérales, la neutralité fiscale peut-être recréée par l’interventionnisme fiscal dans certaines opérations. Les opérations de restructurations nécessitant le déplacement du patrimoine des entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, sont la traduction de ce constat, particulièrement lorsqu’il est question de regroupement et de concentration.

  • Anna Konishi, Construire l'Europe par la fiscalité : l'harmonisation fiscale européenne (1950-1967), thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Michel Margairaz, membres du jury : Bertrand Blancheton (Rapp.), Laurent Warlouzet (Rapp.)  

    La Communauté européenne est tombée dans une situation critique. Cette situation s’explique par le fait que les États membres n’harmonisent pas leur système budgétaire, dont le rôle est de satisfaire à l’intérêt commun. Toutefois, les tentatives ne manquent pas. Dès la mise en œuvre du Traité de Rome en janvier 1958, les administrateurs fiscaux de la Commission s’efforcent d’harmoniser les systèmes de taxes sur le chiffre d’affaires entre les États membres afin de créer un véritable espace de libre-échange. La taxe commune sur la valeur ajoutée est ainsi créée en avril 1967, les États membres devant l’adopter au plus tard le 1er janvier 1970. L’application de cet impôt fait alors avancer l’intégration européenne. Le parcours menant à l’élaboration des directives permettant la création de la TVA commune n’est pas simple car les points de vue de la Commission de la Communauté européenne et des États membres autours de la question sur la souveraineté fiscale différent. La Commission veut créer un Marché Commun sans frontière tandis que les États membres, notamment la France, souhaitent mettre en place la neutralité fiscale ainsi qu’un impôt qui sert l’économie, sans pourtant supprimer les frontières. La nouvelle fiscalité, sans proposer une véritable taxe européenne appartenant au budget de la Communauté, a toutefois permis de construire une Europe compétitive.

    July Bechtold, Les dérives de la politique de lutte contre la fraude fiscale, thèse soutenue en 2012 à AixMarseille sous la direction de Christian Louit, membres du jury : Vincent Dussart et Olivier Négrin  

    Le déploiement de moyens visant à lutter contre la fraude fiscale menace les libertés fondamentales et individuelles des contribuables. En effet, le durcissement de la répression fiscale marque un pas vers l'interventionnisme étatique et semble légitimer la généralisation du soupçon à l'encontre de ces derniers. Le renforcement des prérogatives de contrôle fiscal et d'investigation confiées aux agents du fisc notamment par le recours aux pouvoirs de police judiciaire n'est pas exempt de dangers. Il conduit d'ailleurs à justifier des intrusions dans la vie privée des individus ainsi que de profondes atteintes au droit de propriété sur la base de simples présomptions de fraude fiscale. Les contribuables sont eux aussi exposés aux risques d'abus de pouvoir et de détournement de procédures mais manquent de recours pour combattre ces dérives. En tant qu'Administration publique, l'Administration fiscale, censée oeuvrer pour l'intérêt général dans le cadre de sa mission de récolte de l'impôt et de sanction des fraudeurs, bénéficie d'une présomption quasi « irréfragable » de loyauté lui conférant une responsabilité atténuée voir même une certaine immunité. En effet, rares sont les cas où la responsabilité pour faute de l'Administration fiscale est retenue par les juges. De surcroît, quand la machine judiciaire vient suppléer les carences de l'Administration fiscale, le respect du principe d'égalité des armes apparaît bien plus théorique que pratique. Les inspecteurs agissent de plus en plus sous la contrainte des objectifs de résultats et de rendement budgétaire, au détriment du respect des libertés individuelles et de la présomption de bonne foi des contribuables

    Fousséni Togola, La filiale en difficulté au sein d'un groupe, thèse soutenue en 1999 à Dijon sous la direction de Arlette Martin-Serf  

    Les techniques de renflouement d'une filiale en difficulté par les membres de son groupe sont nombreuses : abandons et incorporation des créances, émission de valeurs mobilières composées, opérations de trésorerie, location-gérance de son fonds de commerce. Cette opération de renflouement ne doit être conclue que si elle présente un avantage commercial, économique ou financier pour les sociétés partie. Elle ne doit excéder ni la capacité de remboursement de la filiale aidée, ni les possibilités financières de celles qui en assument les charges. à défaut, le renflouement est anormal. Ce soutien abusif parait être un détournement de pouvoir. Il peut être le fait générateur des responsabilités pénale (délits d'abus de confiance, des biens, du crédit ou des pouvoirs et de banqueroute), fiscale (acte anormal de gestion, fraude fiscale) et civile (abus de majorité, faute de gestion) des dirigeants de la filiale en difficulté. Le soutien abusif constitue ainsi la cause d'une obligation à la dette qui sera fondée soit sur les articles 1382 et suivants et 1850 du code civil, soit sur les articles 52 et 244 de la loi du 24 juillet 1966, soit sur la théorie de l'apparence lorsque la société aidée est in bonis et sur les articles 178,180 et 182 de la loi du 25 janvier 1985 ou sur la festivité de la filiale si cette dernière est soumise à une procédure collective. Le groupe n'est donc ni une cause suffisante d'une solidarité passive, ni un fait justificatif de l'abus de contrôle.