Idris Fassassi

Professeur
Droit public.
Université Paris Panthéon-Assas

Centre de Droit Public Comparé

Responsabilités administratives et scientifiques :

Responsable de la formation :
  • THESE

    La légitimité du contrôle juridictionnel de la constitutionnalité des lois aux États-Unis : étude critique de l'argument contre-majoritaire, soutenue en 2015 à AixMarseille sous la direction de Guy Scoffoni 

  • Idris Fassassi, « La Cour suprême des États-Unis en question », Justice et cassation : Revue annuelle des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, Dalloz , 2024, n°1, p. 447  

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2023, pp. 773-793   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 38-2022, 2023. Constitution, histoire et mémoire. pp. 773-793.

    Idris Fassassi, « Les interprétations concurrentes de la constitution aux Etats-Unis », La Revue des droits de l'Homme, CTAD-CREDOF (Centre de recherche et d'études sur les droits fondamentaux) , 2022, n°21 

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2022, pp. 667-683   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 37-2021, 2022. Constitution, Libertés et Numérique. pp. 667-683.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2021, pp. 959-974   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 36-2020, 2021. L'état d'exception, nouveau régime de droit commun des droits et libertés? Du terrorisme à l'urgence sanitaire- L'opinion publique aujourd'hui. Regards pluridisciplinaires. pp. 959-974.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2020, pp. 821-838   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 35-2019, 2020. Constitution et environnement- La justice prédictive. pp. 821-838.

    Idris Fassassi, « Donald Trump and constitutional law », The Tocqueville Review/La revue Tocqueville, The Tocqueville Society / University of Toronto Press, 2019, n°2 

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2019, pp. 915-932   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 34-2018, 2019. Égalité, genre et constitution - Populisme et démocratie. pp. 915-932.

    Idris Fassassi, Aurélie Duffy-Meunier, « Le nouvelle doctrine du contrôle de proportionnalité de la Cour de cassation à l'épreuve de l'analyse comparative: Allemagne, Italie, Royaume-Uni », Revue générale du droit, Université de la Sarre (Universität des Saarlandes), Chaire de droit public français (Saarbrücken, Allemagne) , 2018  

    Idris Fassassi, « Justice constitutionnelle et contre-démocratie », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2018, pp. 583-600   

    Fassassi Idris. Justice constitutionnelle et contre-démocratie. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 33-2017, 2018. Juge constitutionnel et interprétation des normes - Le juge constitutionnel face aux transformations de la démocratie. pp. 583-600.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2018, pp. 805-821   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 33-2017, 2018. Juge constitutionnel et interprétation des normes - Le juge constitutionnel face aux transformations de la démocratie. pp. 805-821.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2017, pp. 785-807   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 32-2016, 2017. Migrations internationales et justice constitutionnelle - Référendums et justice constitutionnelle. pp. 785-807.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2016, pp. 743-761   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 31-2015, 2016. Constitution et droits sociaux - Constitution et sécurité extérieure. pp. 743-761.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2015, pp. 731-770   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 30-2014, 2015. Juges constitutionnels et doctrine - Constitutions et transitions. pp. 731-770.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, Paris : Economica et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2014, pp. 721-747   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 29-2013, 2014. Pluralisme des garanties et des juges et droits fondamentaux - Les droits culturels. pp. 721-747.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2012, pp. 829-852   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 27-2011, 2012. Juges constitutionnels et Parlements - Les effets des décisions des juridictions constitutionnelles. pp. 829-852.

    Idris Fassassi, « États-unis », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2011, pp. 617-643   

    Fassassi Idris. États-unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 26-2010, 2011. Constitutions et droit pénal - Hiérarchie(s) et droits fondamentaux. pp. 617-643.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2010, pp. 677-695   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 25-2009, 2010. Le juge constitutionnel et la proportionnalité - Juge constitutionnel et droit pénal. pp. 677-695.

    Idris Fassassi, « États-Unis », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2009, pp. 635-652   

    Fassassi Idris. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 24-2008, 2009. Constitution et famille(s) - Urgence, exception et Constitution. pp. 635-652.

    Idris Fassassi, « La légitimité de la justice constitutionnelle aux Etats-Unis à l'épreuve du constitutionnalisme populaire », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 69-90   

    Fassassi Idris. La légitimité de la justice constitutionnelle aux Etats-Unis à l'épreuve du «constitutionnalisme populaire». In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 23-2007, 2008. Constitution et liberté d'expression - Famille et droits fondamentaux. pp. 69-90.

    Idris Fassassi, Priscilla Monge, « Compte rendu des discussions et débats », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 433-500   

    Fassassi Idris, Monge Priscilla. Compte rendu des discussions et débats. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 23-2007, 2008. Constitution et liberté d'expression - Famille et droits fondamentaux. pp. 433-500.

    Idris Fassassi, Hakim Daïmallah, Emilie Déal, Raphaël Déchaux, Aurélie Duffy-Meunier [et alii], « Chronique France », Annuaire International de Justice Constitutionnelle, Économica : Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2007   

    Idris Fassassi, Alexandra Leturcq, Guy Scoffoni, « États-Unis », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2007, pp. 747-762   

    Fassassi Idris, Leturcq Alexandra, Scoffoni Guy. États-Unis. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 22-2006, 2007. Autonomie régionale et locale et constitutions - La répartition des compétences normatives entre le parlement et le gouvernement. pp. 747-762.

    Idris Fassassi, Hakim Daïmallah, Emilie Déal, Raphaël Déchaux, Aurélie Duffy-Meunier [et alii], « France », Paris : Economica, Aix-en-Provence : Presses Universitaires d'Aix-Marseille et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2007, pp. 763-799   

    Daïmallah Hakim, Déal Emilie, Déchaux Raphaël, Duffy Aurélie, Fatin-Rouge Stefanini Marthe, Fassassi Idris, Monge Priscilla, Le Bot Olivier, Schmitter Georges. France. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 22-2006, 2007. Autonomie régionale et locale et constitutions - La répartition des compétences normatives entre le parlement et le gouvernement. pp. 763-799.

  • Idris Fassassi, « Social Media Regulation: A Transatlantic Conversation », le 27 mars 2024  

    Conférence/Débat organisée par le Centre de droit public comparé (CDPC), Université Paris-Panthéon-Assas.

    Idris Fassassi, « Etats, droit et religions », le 21 mars 2024  

    Colloque organisé par le Centre de droit public comparé (CDPC), Université Paris Panthéon-Assas

    Idris Fassassi, « Les institutions politiques dans l’Italie de Giorgia Meloni : permanences et mutations », le 26 janvier 2024  

    Colloque organisé par l’Institut de droit comparé (IDC) - Université Paris Panthéon Assas.

    Idris Fassassi, « Justice et injustices raciales aux Etats-Unis », le 27 octobre 2023  

    Journée d'étude organisée par l'IRM, l'ISCJ, le CERCCLE et le DETS, Université de Bordeaux sous la direction scientifique de David Diallo (IRM), Sarah-Marie Cabon (ISCJ) et Thomas Acar (CERCCLE)

    Idris Fassassi, « 60 ans du Traité de l'Élysée : quelles perspectives d’avenir pour les relations franco-allemandes ? », le 28 septembre 2023  

    Colloque organisé par l'Institut de droit comparé (IDC), Université Paris Panthéon-Assas en partenariat avec l'UFA - Université franco-allemande Deutsch-Französische Hoschule ; DAAD - Deutscher Akademischer Austauschdienst ; le Fonds citoyen franco-allemand et l'IHEI - Institut des hautes études internationales, sous la responsabilité scientifique d’A-M. Thévenot-Werner et de L. Nicolas-Vullierme

    Idris Fassassi, « La composition des juridictions constitutionnelles », le 30 mars 2023  

    Colloque organisé à l'Institut de droit comparé de Paris, sous la direction scientifique de Charlotte Denizeau-Lahaye, Centre de droit public comparé, Université Paris-Panthéon-Assas.

    Idris Fassassi, « Les grands juges de la Cour suprême des États-Unis », le 24 mars 2023  

    Présentation organisée par l'IDC et le CDCP, Université Paris-Panthéon-Assas

    Idris Fassassi, « La Cour suprême des Etats-Unis en question », le 21 octobre 2022  

    Organisé par le CDPC, Université Paris Panthéon-Assas sous la Direction scientifique de Idris Fassassi, Professeur à l’Université Paris Panthéon-Assas

    Idris Fassassi, « La loi confortant le respect des principes de la République », le 28 janvier 2022  

    Organisé par l'Institut de droit comparé (IDC) de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas

    Idris Fassassi, « Les formes méconnues de la citoyenneté », le 23 septembre 2021  

    Organisé par l'Institut de recherche Carré de Malberg et l'Institut Michel Villey sous la responsabilité scientifique de Olivier Beaud et Nicolas Chifflot

    Idris Fassassi, « Les interprétations concurrentes de la constitution », le 20 mai 2021  

    Organisé par le CTAD, Paris-Nanterre sous la direction de Patricia Rrapi, Maîtresse de conférences en droit public, Université Paris Nanterre

    Idris Fassassi, « Trump, l'an 3 », le 20 mars 2020  

    Organisé en collaboration avec Law & Humanities, CERSA, NYU Paris, l'Institut universitaire de France et l'association Assas Common Law Society par Yvonne-Marie Rogez et Jennifer Merchant, Université Paris 2 Panthéon-Assas

    Idris Fassassi, « Comment sont motivées les décisions de justice ? », le 29 novembre 2019  

    Organisé dans le cadre des Transversales, Université Lyon 2 sous la direction scientifique de V. Goesel-Le Bihan et J. Heymann

    Idris Fassassi, « L'application des droits et libertés par les personnes privées : la liberté d'expression en droit comparé », le 23 mai 2019  

    Organisé par le CDCP, Université Paris 2 Panthéon-Assas sous la responsabilité scientifique du professeur Gilles J. Guglielmi

    Idris Fassassi, « Trump, l’an 2 », le 05 mars 2019  

    Organisé en collaboration avec l'Institut universitaire de France, Law & Humanities, CERSA et l'association Assas Common Law Society par Yvonne-Marie Rogez, Jennifer Merchant, Université Paris 2 Panthéon-Assas et Sébastien Greppo

    Idris Fassassi, « La légitimité. Un concept utile aux juristes ? », le 01 mars 2019  

    Conférence de l'Institut Portalis, avec le soutien de la Commission de la jeune recherche constitutionnelle.

    Idris Fassassi, « Ultra-violence, ultra-fermeté, infra-liberté de manifester ? », le 07 février 2019  

    Dans le cade des Conférences d'actualité du CRA

    Idris Fassassi, « La garantie des droits et libertés : quelles techniques de contrôle par le juge ? », le 07 décembre 2018  

    L’objet de cette rencontre annuelle est d’exposer, analyser et comparer les jurisprudences européennes et internes relatives aux droits et libertés et les techniques de protection qu’elles mettent en oeuvre.

    Idris Fassassi, « Le juge dans le constitutionnalisme moderne », le 18 octobre 2018 

    Idris Fassassi, « Vie privée : quelle protection par le juge ? », le 24 novembre 2017  

    Organisé par V. Goesel-Le Bihan, Équipe Droits, Contrats et Territoires dans le cadre des Transversales de Lyon 2

    Idris Fassassi, « Première Université d’été de l’Institut Louis Favoreu », le 04 septembre 2017  

    Université d’été d’Aix suivie de la XXXIIIe table ronde internationale de justice constitutionnelle

    Idris Fassassi, « La légitimité de la justice constitutionnelle », le 05 mai 2017  

    Conférence organisée par l’Institut Louis Favoreu

    Idris Fassassi, « Le droit constitutionnel à l’épreuve du numérique », le 17 mars 2017 

    Idris Fassassi, « La construction de l’accord et du désaccord en droit », le 25 novembre 2016 

    Idris Fassassi, « La démocratie connectée : ambitions, enjeux, réalité », le 10 novembre 2016  

    Sous la responsabilité scientifique de : Marthe Fatin-Rouge Stéfanini, Directrice de recherches au CNRS, UMR 7318-ILF-GERJC ; Caterina Severino, Maître de conférences HDR à l’Université de Toulon ; Priscilla Monge, Maître de conférences à l’Université d’A

    Idris Fassassi, « Le contrôle de constitutionnalité des décisions de justice », le 23 juin 2016 

    Idris Fassassi, Emmanuelle Borner-Kaydel, Hakim Daïmallah, Marie-Laure Dussart, Hélène Hurpy, « Index », le 01 janvier 2008  

    Borner-Kaydel Emmanuelle, Daïmallah Hakim, Dussart Marie-Laure, Fassassi Idris, Hurpy Hélène, Rrapi Patricia. Index. In: Annuaire international de justice constitutionnelle, 23-2007, 2008. Constitution et liberté d'expression - Famille et droits fondamentaux. pp. 933-938.

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Siméon Goy, Les droits d'initiative des parlements. Etude comparée., thèse en cours depuis 2024 en co-direction avec Véronique Boillet  

    Notre recherche portera sur les droits d’initiative en tant que droits institutionnels des membres des assemblées parlementaires. Ceux-ci ont en commun de permettre au parlement concerné de proposer un projet de texte qui sera voté ensuite par le même organe. En droit comparé, on observe que s’ils sont courants dans les parlements, ces droits d’initiative sont définis et mis en œuvre dans une grande variété. Nous souhaitons donc mener une recherche autour de deux axes principaux. Le premier axe sera une recherche de droit comparé permettant justement de mettre en perspective les similitudes et différences des droits d’initiative des parlements dans certains pays. Nous souhaitons pour cela nous concentrer sur trois pays ayant des caractéristiques différentes. Tout d’abord la France, dont le parlementarisme est souvent présenté comme rationalisé. Puis les États-Unis, qui disposent avec le Congrès d’un organe parlementaire puissant, et enfin la Suisse, dont le Parlement dispose théoriquement de droits étendus, mais dans le cadre d’une architecture institutionnelle originale qui comprend aussi un gouvernement collégial et des droits populaires très développés. Le pouvoir donné, par l’initiative, aux parlements dénote aussi de conceptions différentes de la séparation des pouvoirs entre pouvoir exécutif et législatif. Ce thème constituera notre second axe de recherche. S’il ne nous est pas étranger que ce concept fait l’objet de nombreuses discussions en doctrine, il n’en reste pas moins largement utilisé et commenté. Dans ce cadre, on observe en droit comparé différentes conceptions de relations entre l’exécutif et le législatif. Il s’agit pour nous dans ce cadre d’étudier les courants de pensée, anciens comme modernes, qui sous-tendent les droits positifs des pays étudiés, et d’en dégager des caractéristiques communes. S’agissant de notre méthode, nous soulignons le souhait de mener une recherche en droit comparé. Par cela, nous entendons une volonté de décentrer au maximum notre étude, et d’éviter de partir d’un droit positif en particulier. Cette volonté se matérialise aussi par une cotutelle internationale de thèse.

    Hugo Raibaut, Le juge suprême et les questions sociétales en France et aux Etats-Unis, thèse en cours depuis 2024 

    Gnenekpohoro Silue, La communication des cours constitutionnelles , thèse en cours depuis 2024  

    Comment la communication des Cours constitutionnelles est-elle assurée ? Quels en sont les enjeux, modes et impacts ? Quelles problématiques suscite-t-elle ? La communication est un défi majeur pour les Cours constitutionnelles. Les exigences de l’État de droit, l'avènement de l'État plateforme numérique, la diversité des moyens de communication et la nécessité de s’adapter au temps obligent les Cours constitutionnelles à communiquer davantage. En raison de leur rôle clé dans la garantie des droits fondamentaux, l'autorité et la portée de leurs décisions, elles s'efforcent de rendre compte de leurs activités à un public large allant des pouvoirs publics aux citoyens lambdas. La légitimité de toute institution découlant en partie de la confiance du public, la communication institutionnelle devient presqu’un impératif dans la promotion de la justice constitutionnelle. Elle permet aux citoyens de connaître leurs droits et obligations, les voies procédurales que leur offrent ces institutions et renforce leur culture constitutionnelle. Cette communication peut également s'étendre à d'autres juridictions étrangères dans le cadre du « dialogue des juges ». Il ne fait nul doute qu'une meilleure politique de communication peut favoriser une plus grande visibilité de ces institutions ainsi qu'une compréhension aisée de leurs jurisprudences.

    Thodoros Aiwansedo, La conception du pouvoir juridictionnel au sein des mouvements conservateurs aux Etats-Unis, thèse en cours depuis 2021 

    Baptiste Charvin, La liberté d’expression à l’épreuve de la lutte contre les fausses informations en périodes d’élections politiques , thèse en cours depuis 2020  

    La circulation des fausses informations pendant les élections est un enjeu majeur auquel les démocraties sont confrontées. Bien qu'ancien, ce phénomène a connu un essor avec les réseaux sociaux et les nouveaux moyens de communication actuels dont la rapidité et la multiplicité font obstacle à une régulation aisée et efficace qui permette la sauvegarde des grands principes électoraux. Les tentatives d'endiguement de ce phénomène, justifiées par la nécessité de préserver l'intégrité et la sincérité du scrutin, se heurtent au droit fondamental à la liberté d'expression dont l'application est jugée pleine et entière dans le contexte électoral. Si les États tentent par le biais de mesures de réguler les fausses informations destinées à nuire au scrutin, le juge en qualité de juge électoral et de gardien des libertés individuelles s'y oppose. Aussi, toute la question est de savoir comment, grâce à une étude comparée de différents pays, principalement la France et les États-Unis, il peut être possible de concilier des élections libres qui font vivre le débat démocratique avec le besoin ressenti par les États de protéger les candidats et les citoyens d'informations mensongères.

  • Mathias Revon, L'indétermination du statut du peuple en droit constitutionnel , thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Marthe Fatin-Rouge Stéfanini et Patrick Taillon  

    À l’image de l’expérience du « chat de Schrödinger » qui met en évidence la situation paradoxale dans laquelle un sujet se trouve simultanément dans deux états incompatibles, deux statuts du peuple coexistent au sein d’une démocratie libérale. D’une part, la souveraineté du peuple est le socle théorique à partir duquel la démocratie libérale a été façonnée. D’autre part, l’État de droit, qui s’est considérablement développé au XXe siècle, impose de respecter certaines limites. Cela suppose que le peuple s’y soumette également. Une telle situation semble paradoxale, car elle implique que le peuple soit à la fois souverain et limité. La thèse soutenue est qu’une telle coexistence est possible, parce qu’il existe une indétermination du statut du peuple. Autrement dit, il s’agit de démontrer qu’au sein d’une démocratie libérale, le peuple n’est ni souverain, ni limité, mais potentiellement les deux. Ainsi, l’incompatibilité entre souveraineté du peuple et État de droit demeure, mais elle est maintenue en suspens. Dans ce cadre que nous qualifierons de compromis dilatoire, des rapports complexes faits de tensions et de complémentarité peuvent se développer entre démocratie et libéralisme. Cette indétermination a cependant des limites. En effet, l’incompatibilité sous-jacente peut être révélée, lorsqu’à l’occasion d’un référendum, la volonté exprimée par le peuple apparaît potentiellement contraire à l’État de droit. Ce type de scrutin est au cœur de la démonstration et sera appréhendé à travers le concept de référendum illibéral. Ce dernier a pour conséquence de lever l’indétermination et, ce faisant, de rompre l’équilibre sur lequel repose la démocratie libérale

    Claire Saunier, La doctrine des questions politiques . Étude comparée , thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Denis Baranger  

    En tant que garant du respect des lois ou de la Constitution, le juge se trouve nécessairement confronté à des recours mettant en cause des décisions du pouvoir exécutif ou du pouvoir législatif. Certaines de ces décisions touchent à des sujets politiquement sensibles, parce qu'elles traduisent des choix discrétionnaires de la part de l'une et l’autre de ces deux branches. Face à cette situation délicate, le juge doit concilier deux impératifs potentiellement contradictoires. Il semble, d’une part, avoir l'obligation de trancher les litiges qui lui sont soumis, afin de concrétiser les exigences de l’État de droit (ou de la rule of law). D’autre part, il est tenu de respecter le principe fondamental de séparation des pouvoirs, lequel exige qu’il n’excède pas ses compétences. Ces deux impératifs étant communs à toutes les démocraties occidentales, le problème s'y est par conséquent posé. Pour y répondre, une solution similaire a pu être donnée par les jurisprudences de différents systèmes. Ces affaires ont donné lieu à la reconnaissance d'une catégorie particulière d'actes, dont l'immunité juridictionnelle constitue le caractère principal : les political questions aux États-Unis, les Acts of State mais également les actes émanant du pouvoir de prérogative royale en Angleterre et enfin, les actes de gouvernement et les actes parlementaires en France. En dépit des différences culturelles de ces systèmes juridiques, il est intéressant de voir que ces catégories jurisprudentielles regroupent des litiges aux objets similaires. En d’autres termes, la doctrine des “questions politiques” suggère qu’il existerait une matière politique distincte de la matière juridique. L’objectif de cette recherche sera d’interroger la pertinence de cette apparente dichotomie entre droit et politique, à travers une analyse du contentieux des « questions politiques » et des études doctrinales qui lui ont été consacrées.

    Aurore Cléquin, L’autorité du juge , thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Élisabeth Zoller  

    S’interroger sur l’autorité du juge revient à s’intéresser à la place qu’occupe la justice parmi les institutions. Sur ce plan, la justice judiciaire française inquiète. On la dit abandonnée, maltraitée par le pouvoir politique. Le sort réservé aux juges administratifs français, aux juges supérieurs britanniques et aux juges fédéraux américains est tout autre. La comparaison des cadres constitutionnels au sein desquels ces juges évoluent permet de comprendre comment se construit leur autorité. Celle-ci est commandée par deux variables dont l’importance est inégale. L’autorité du juge tient, pour l’essentiel, à sa capacité à maîtriser sa fonction. L’ancrage d’un statut protecteur, alors même que cette question est souvent présentée comme préalable à toute autre, vient seulement conforter l’édifice. Est-ce à dire qu’il suffirait d’appliquer à la justice judiciaire française les enseignements ainsi dégagés pour résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée ? Les choses ne sont pas si simples. Le droit constitutionnel comparé est un outil précieux. Mais la prudence commande de ne pas placer en lui d’espoirs démesurés.

    Jalil Magaldi Serna, La légitimité du contrôle diffus dans le système colombien de justice constitutionnelle, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Marthe Fatin-Rouge Stéfanini et Néstor Ivan Osuna Patino  

    Le système de justice constitutionnelle colombien est caractérisé par la richesse des moyens de protection de la constitution qu’il consacre. D’une part, il comprend un contrôle concentré dont la légitimité démocratique n’est guère questionnable au regard de son ouverture à la participation des citoyens et de son incidence autant sur la protection abstraite des droits fondamentaux que le sur contrôle des poids et contrepoids institutionnels. D’autre part, il existe un contrôle diffus qui, bien qu’il soit entré en vigueur au même moment que le contrôle concentré, n’a pas été véritablement au centre de la pensée juridique classique en Colombie. Il a fait l’objet d’un traitement très léger par la doctrine, la jurisprudence et la formation universitaire des juristes. En revanche, la culture juridique majoritaire, fortement « légicentriste », a conduit à des craintes autour de son utilisation qui se sont maintenues jusqu’à nos jours, malgré la transformation du droit impliquée par la Constitution de 1991. De plus, les contrôles diffus et concentré ne sont pas nés de manière coordonnée, la fonction de chacun n’étant pas délimitée. Tout au contraire, les dispositions qui les consacrent dans la Charte constitutionnelle octroient une portée très large au deux. Ainsi, l’étude s’achève-t-elle en proposant une conception du contrôle diffus qui interagisse de manière harmonieuse avec le contrôle concentré, afin de régler autant les inconstitutionnalités abstraites que concrètes. La thèse analyse donc quel a été - et quel devrait être - la place du contrôle diffus dans le système de justice constitutionnelle colombien en recourant à diverses méthodes de sciences sociales

  • Paul Langlois Deschamps, Le droit de vote aux États-Unis , thèse soutenue en 2024 à université ParisSaclay sous la direction de Julien Boudon et Jean-Louis Halpérin  

    Le droit de vote aux États-Unis fait l'objet depuis au moins deux décennies de fortes controverses qui s'intensifient. Ce droit et son exercice sont pourtant fondamentaux dans les régimes représentatifs contemporains se proclamant démocratiques. Ces régimes permettent au peuple comme corps électoral de choisir, par le vote, ses gouvernants. Ce travail examine si le droit de vote, tel qu'il est garanti par le droit fédéral aux Etats-Unis, permet la condition démocratique par excellence qu'est l'alternance politique. Pour ce faire, ce travail examine le vote à la lumière du concept de droit publicsubjectif élaboré par Georg Jellinek. On montre alors que le droit de vote comporte deux aspects essentiels à sa fonction démocratique : garantir aux électeurs individuels de pouvoir effectivement voter, mais aussi que ces votes produisent des effets électoraux par leur agrégation. Il importe donc d'examiner l'ensemble des opérations électorales à la lumière du concept de droit publicsubjectif, de l'inscription sur les listes électorales aux redécoupages des circonscriptions. On montre ainsi que le fonctionnement a minima d'une « démocratie représentative » impose de garantir des droits subjectifs électoraux à toutes les étapes de l'organisation des scrutins. L'intérêt de l'exemple états-unien tient au fédéralisme, à sa Constitution lacunaire et à l'abondancedu contentieux électoral. L'architecture normative complexe du système électoral américain rend le rôle du juge décisif. La légitimité de son intervention est en effet singulièrement forte lorsqu'il garantit le mécanisme démocratique. Si cette intuition ancienne est confirmée par ce travail, on illustre également la fragilité inhérente au droit de vote lorsqu'il apparaît, aux yeux des juges, comme dévalué.

    Ninon Mathieu, L'habeas corpus, thèse soutenue en 2023 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Élisabeth Zoller  

    Si l’habeas corpus est considéré comme un standard commun au constitutionnalisme occidental en tant qu’il prohibe la détention arbitraire, la nature et les fonctions de cette institution de common law sont largement méconnues des juristes français. Le mythe qui l’entoure, selon lequel il serait issu de la Magna Carta de 1215 et aurait donné naissance au droit à la liberté individuelle, participe à en voiler la nature profonde. La conception qui tend à en faire le modèle de garantie judiciaire de la liberté individuelle est le produit d’une histoire romancée qui néglige l’importance de ses effets sur le système constitutionnel en tant qu’instrument de pouvoir du juge et mécanisme de distribution du pouvoir au sein de l’État. L’habeas corpus assure d’abord une fonction structurelle en conférant au juge le moyen de contrôler l’action tant des pouvoirs politiques au sein de la séparation horizontale des pouvoirs, que des États dans le cadre du fédéralisme américain. Les hésitations de la jurisprudence américaine quant à la reconnaissance d’un droit constitutionnel individuel au recours d’habeas corpus et la faiblesse de ses effets protecteurs pour l’individu privé de sa liberté, en particulier pour ceux détenus par l’exécutif sur le fondement de la sécurité nationale, révèlent que la liberté, loin d’être le principe directeur de l’habeas corpus, est le vecteur par lequel le juge s’affirme en tant que pouvoir. L’analyse, en mettant en lumière les ambivalences d’un droit à la liberté individuelle uniquement envisagé par sa dimension procédurale, invite à apprécier notre propre système de garanties juridictionnelles de la liberté sous un jour nouveau.

    Kamel El Hilali, De la surveillance à la vigilance de l’Etat , thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Olivier Beaud  

    Cette thèse entend démontrer que dans le cadre de la lutte antiterroriste, la vigilance des autorités étatsuniennes exige non pas la surveillance des communications électroniques mais bien, d’une part, le contrôle de l’infrastructure numérique et, d’autre part, la réquisition par voie légale, contractuelle et judiciaire des opérateurs privés devenus de facto des informateurs indispensables à la lutte antiterroriste voire des collaborateurs permanents. En contrepartie, ces opérateurs privés ont bénéficié d’un régime juridique favorable à leur développement. En particulier, le Congrès des Etats-Unis a octroyé une immunité légale aux fournisseurs de services pour le contenu hébergé sur leurs sites. Cette seule disposition et l’abstention du Congrès à légiférer pour protéger les données ont permis à ces entreprises d’acquérir une puissance et une domination technique, fonctionnelle, et économique qui s’apparente à une forme de souveraineté. Partant, il est revenu au secteur privé d’administrer le réseau et d’assurer une forme de garantie des droits et libertés à leurs utilisateurs. Elles ont donc développé des normes réglementaires, des standards constitutionnels, et un droit disciplinaire dont les effets débordent sur la sphère publique. Toutefois, ces entreprises ne sont pas souveraines et la législation relative à la protection des données et à la modération des contenus aux Etats-Unis et en Europe marque la réaffirmation de la souveraineté étatique sur internet.

    Adja Mbengue, L'intervention devant le Conseil constitutionnel français et la Cour suprême des Etats-Unis, thèse soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Marie-Anne Cohendet  

    L'intervention a été théorisée d'abord aux États-Unis et ensuite en France comme un moyen procédural de créer un espace de dialogue citoyen dans le contentieux constitutionnel. L'objet de la thèse est de démontrer que l'intervention ne peut pas constituer une action citoyenne devant le juge constitutionnel. Dans une perspective procédurale générale, une première partie est consacrée au constat que d'un point de vue fonctionnel l'intervention n'est pas un moyen procédural démocratique. Elle est une action de défense des intérêts subjectifs. En ce sens, elle ne peut constituer « un timide palliatif » à l'action citoyenne devant le juge constitutionnel. Par ailleurs, confrontée à la théorie de la juridiction constitutionnelle, l'intervention sera décrite comme une tentative échouée de remplir l'exigence démocratique de légitimité du contrôleur constitutionnel en France et aux États-Unis. La deuxième partie est consacrée aux questionnements réservés à la dimension structurelle de l'intervention. Cette dimension interroge ses effets sur la procédure constitutionnelle en France et aux États-Unis. Elle consistera à analyser de quelle manière l'intervention permet de déployer un large pouvoir discrétionnaire du juge dans l'agencement des intérêts subjectifs. Ensuite, en ce qu'elle est le moyen par lequel les juridictions constitutionnelles ouvrent la recevabilité des questions constitutionnelles aux intérêts subjectifs, l'intervention permet de questionner les évolutions des structures contentieuses en France et aux États-Unis.