Agnès Roblot-Troizier

Professeur
Droit public.
École de Droit de la Sorbonne

Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • THESE

    Contrôle de constitutionnalité et normes visées par la Constitution française, soutenue en 2005 à Paris 2 sous la direction de Michel Verpeaux 

  • Agnès Roblot-Troizier, Pierre de Montalivet, Mathilde Heitzmann-Patin, Laetitia Janicot, Ariane Vidal Naquet (dir.), Mélanges en l’honneur de Michel Verpeaux. Révolution, Constitution, Décentralisation: Mélanges en l'honneur de Michel Verpeaux, Dalloz, 2020, 800 p.  

    Révolution, constitution, décentralisation : ce triptyque éclaire et rythme la carrière juridique intense de Michel Verpeaux : « révolution » qui ne l'a jamais vraiment quittée, depuis sa thèse aux ouvrages, articles et directions de thèses qui l'y ramènent souvent ; « constitution » dans toutes ses facettes avec une affection particulière pour l'histoire constitutionnelle, le droit constitutionnel, le contentieux constitutionnel dans sa dimension à la fois institutionnelle, procédurale et substantielle ; « décentralisation » dont il est aujourd'hui l'un des grands spécialistes, qu'il s'agisse de l'histoire de la décentralisation, du droit des collectivités territoriales ou encore de l'outre-mer... À ces axes de recherche, qui forgent l'identité scientifique et la réputation de Michel Verpeaux, s'ajoutent des incursions régulières dans des champs plus inédits et sur lesquels il a souvent été précurseur : les lois organiques, le statut constitutionnel du Parquet, la réforme du travail législatif, le statut des langues régionales ou minoritaires... Directeur de centres et d'instituts (IPAG, CRDC...), d'associations (secrétaire général de l'AFDC ; président de l'AFDCL), membre du comité Balladur de réforme des collectivités territoriales, membre de plusieurs jurys d'agrégation, Michel Verpeaux s'est investi pleinement dans la vie universitaire dans tous ses aspects. Sa curiosité, son ouverture d'esprit, son goût de la transmission expliquent qu'ait surgi autour de lui, non pas une école, mais un cercle large et fidèle d'étudiants, de doctorants, de docteurs et d'amis, de Dijon à Paris 1 en passant par Paris II. Derrière la richesse de ses travaux, derrière la densité de sa carrière se cache un homme discret, insatiable, exigeant avec lui-même auquel ses collègues, amis français et étrangers, doctorants entendent rendre hommage et lui témoigner estime et affection.

    Agnès Roblot-Troizier, Mathilde Heitzmann-Patin, Laetitia Janicot, Pierre de Montalivet, Ariane Vidal-Naquet (dir.), Révolution, constitution, décentralisation: mélanges en l'honneur de Michel Verpeaux, Dalloz, 2020, Études, mélanges, travaux  

    Présentation de l'éditeur : "Michel Verpeaux a été Professeur agrégé des facultés de droit (1988), puis Professeur à l’Université de Franche-Comté (1988-1991), à l’Université de Bourgogne (1991-1995) et à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas (1995-2001). Il est professeur depuis 2011 à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne. Ces Mélanges visent à lui rendre hommage à travers une soixante-dizaine de contributions qui seront organisées autour de trois thématiques : « révolution », « constitution » et « décentralisation »"

    Agnès Roblot-Troizier, Pierre de Montalivet, Michel Verpeaux, Ariane Vidal Naquet, Droit constitutionnel. Les grandes décisions de la jurisprudence: les grandes décisions de la jurisprudence, 2e éd., Presses universitaires de France, 2017, Thémis ( Droit ), 686 p. 

    Agnès Roblot-Troizier, Michel Verpeaux, Pierre de Montalivet, Ariane Vidal-Naquet, Droit constitutionnel: les grandes décisions de la jurisprudence, Presses universitaires de France, 2011, Thémis ( Droit ), 539 p.   

    Agnès Roblot-Troizier, Contrôle de constitutionnalité et normes visées par la Constitution française: Recherches sur la constitutionnalité par renvoi, Dalloz, 2007, Nouvelle Bibliothèque de Thèses, 688 p.  

    Face à la diversité et au foisonnement des normes [...] visées par la Constitution française, il fallait conduire une étude relative à l'impact de ces normes sur l'exercice du contrôle de constitutionnalité. Tel est l'objet de la thèse d'Agnès Roblot-Troizier qui, en s'appuyant sur les textes et sur la jurisprudence, tend à mettre en lumière les spécificités du contrôle de constitutionnalité opéré sur le fondement de normes qui ne sont que visées par la Constitution française. [...] Parce que la Constitution impose le respect de normes visées par elle, le contrôle de constitutionnalité fait intervenir des normes qui formellement restent extérieures à la Constitution. Pour autant, leur insertion parmi les normes de référence ne signifie pas nécessairement que ces normes aient valeur constitutionnelle. Si le Conseil constitutionnel a déduit des renvois opérés par le Préambule de la Constitution de 1958 que la Déclaration des droits de l'homme de 1789 et le Préambule de la Constitution de 1946 ont valeur constitutionnelle, l'utilisation de certaines lois organiques dans le contrôle de la constitutionnalité de lois ordinaires ne peut s'analyser comme une constitutionnalisation des lois organiques. [...] Il était alors nécessaire de déterminer les conséquences de l'utilisation contentieuse des dispositions constitutionnelles renvoyant à des normes qui, bien que visées par la Constitution, demeurent détachables de celle-ci dans la mesure où deux normes peuvent être distinguées : la norme constitutionnelle de renvoi et la norme visée. La thèse démontre que la référence dans la Constitution à une norme ne modifie pas en soi la valeur de cette norme, mais qu'elle modifie les modalités d'exercice du contrôle de constitutionnalité. Il existe donc une interaction entre le contrôle de constitutionnalité et les normes visées par la Constitution française : celles-ci deviennent des normes de référence dans le contrôle de constitutionnalité et les caractéristiques de celui-ci se trouvent affectées par l'utilisation de ces normes.

    Agnès Roblot-Troizier, L'exception d'illégalité et les directives communautaires devant le juge administratif français, l'auteur, 1999 

  • Agnès Roblot-Troizier, Mathilde Heitzmann-Patin, « La crise, terrain miné de la guerre des juges ? », in X. Dupré de Boulois et X. Philippe (dir.) (dir.), Gouverner et juger en période de crise, Mare & Martin, 2023 

    Agnès Roblot-Troizier, « Du droit constitutionnel au droit administratif : assurer la transition d’un enseignement à l’autre », Le droit administratif et son enseignement aujourd'hui, Dalloz, 2021, pp. 273-287 

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Repenser le « bloc de constitutionnalité » sous l’effet des rapports entre ordres juridiques : pour une redéfinition des sources de la constitutionnalité », in Baptiste Bonnet (dir.), Les rapports entre ordres juridiques - Bilan, Enjeux, Perspectives, LGDJ, 2016, pp. 409-438 

    Agnès Roblot-Troizier, « L’ordre public dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel », in Charles-André Dubreuil (dir.), L'ordre public, Editions Cujas, 2013, pp. 309-318 

  • Agnès Roblot-Troizier, « Le Conseil constitutionnel et les données de connexion : des exigences constitutionnelles modelées par le droit européen ? », Revue française de droit administratif, 2023, n°04, p. 625   

    Agnès Roblot-Troizier, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2021, n°06, p. 1139     

    Agnès Roblot-Troizier, « Droit constitutionnel et états d’urgence », Revue juridique de la Sorbonne / Sorbonne Law Review, 2020, n°2, pp. 117-127 

    Agnès Roblot-Troizier, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2020, n°03, p. 501   

    Agnès Roblot-Troizier, « La responsabilité du fait des lois inconstitutionnelles », Revue française de droit administratif, 2020, n°01, p. 149   

    Agnès Roblot-Troizier, Marie-Caroline Arreto, Claire Bloquet, Anne-Charlène Bezzina, Anaïs Dechambre [et alii], « Vers l’émergence d’un droit processuel constitutionnel ? », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2020, pp. 99-113 

    Agnès Roblot-Troizier, Marine Fleury, Marie-Caroline Arreto, Claire Bloquet, Benjamin Pouchoux [et alii], « Vers l’émergence d’un droit processuel constitutionnel ? », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2020 

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2019, n°06, p. 1141       

    Agnès Roblot-Troizier, « La liberté des membres du Parlement dans l'exercice de leur mandat versus les nouvelles contraintes pesant sur les parlementaires », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2019, n°3, pp. 80-90   

    Agnès Roblot-Troizier, Michel Verpeaux, « La responsabilité du fait des lois inconventionnelles et inconstitutionnelles en France », Revue française de droit administratif, 2019, n°03, p. 393   

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2018, n°06, p. 1177     

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « La concrétisation des contrôles de la loi », Revue française de droit administratif, 2017, n°05, pp. 821-855   

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2017, n°01, p. 182     

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Chronique de droits fondamentaux et libertés publiques »: COMPLÉMENTARITÉ DES CONTRÔLES A PRIORI ET A POSTERIORI POUR LA PROTECTION DES DROITS FONDAMENTAUX, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2017, n°5556, pp. 117-142   

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Chronique de droits fondamentaux et libertés publiques »: Chroniques et revues doctrinalesL’ACCÈS AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL FACILITÉ GRÂCE À UNE NOUVELLE HYPOTHÈSE DE CHANGEMENT DE CIRCONSTANCESCE, 9 mai 2017, n° 407832CE, 9 mai 2017, n° 407999CE, 24 mai 2017, n° 408725, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2017, n°57, pp. 159-   

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Chronique de droits fondamentaux et libertés publiques »: LES DROITS ET LIBERTÉS INVOCABLES AU SOUTIEN D’UNE QPC : UNE DÉFINITION UTILITARISTE POUR SAUVER LA PROCÉDURE DU « VERROU DE BERCY »Cons. const. n° 2016-555 QPC 22 juillet 2016, Karim B., Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2017, n°5556, pp. 117-142 

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Chronique de droits fondamentaux et libertés publiques »: QUAND LE PRINCIPE D’ÉGALITÉ VIENT PERTURBER L’ÉQUILIBRE FRAGILE DE L’ARTICULATION ENTRE QPC ET QUESTION PRÉJUDICIELLE À LA CJUE, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2016, n°53, pp. 99-116 

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2016, n°06, p. 1195     

    Agnès Roblot-Troizier, « État d'urgence et protection des libertés », Revue française de droit administratif, 2016, n°03, p. 424   

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Chronique de droits fondamentaux et libertés publiques »: UNE REDÉFINITION DES DROITS ET LIBERTÉS UTILE À LA VALIDATION PARTIELLE DE LA LOI SUR L’ÉTAT D’URGENCE, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2016, n°52, pp. 71-86   

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Chronique de droits fondamentaux et libertés publiques »: L’ÉTAT D’URGENCE DEVANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL : CONTRÔLE, VOUS AVEZ DIT CONTRÔLE ?, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2016, n°51, pp. 85-106 

    Agnès Roblot-Troizier, « Assignations à résidence en état d'urgence », Revue française de droit administratif, 2016, n°01, p. 123   

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Chronique de droits fondamentaux et libertés publiques »: TRAVAIL EN PRISON : LE RENONCEMENT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2016, n°50, pp. 85-102   

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2015, n°06, p. 1218     

    Agnès Roblot-Troizier, « La genèse de la Section du rapport et des études : la Commission Noël et les décrets de 1963 », Revue française de droit administratif, 2015, n°02, p. 221   

    Agnès Roblot-Troizier, « Les clairs-obscurs de l'invocabilité de la Charte de l'environnement », Actualité juridique Droit administratif, 2015, n°09, p. 493   

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel »: Jurisprudence étrangère : La gouvernance économique et monétaire européenne au prisme du constitutionnalisme allemand. Cour constitutionnelle fédérale allemande, 14 janvier 2014, 2 BvR 2728/13, et 18 mars 2014, 2 BvR 1390/12, 2 BvR 1421/12, 2 BvR 1438/12, 2 BvR 1439/12, 2 BvR 1440/12, 2 BvR 1824/12, 2 BvE 6/12, Revue française de droit administratif, 2014, n°03, p. 589   

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Les adages et le temps », Revue française de droit administratif, 2014, n°01, pp. 29-34   

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence », Revue française de droit administratif, 2014, n°06, p. 1255   

    Agnès Roblot-Troizier, « La loi et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République », Revue française de droit administratif, 2013, n°05, p. 945   

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence », Revue française de droit administratif, 2013, n°01, p. 141     

    Agnès Roblot-Troizier, « La Constitution, le service public et le fonctionnaire », Actualité juridique Droit administratif, 2013, n°10, p. 584   

    Agnès Roblot-Troizier, Xavier Magnon, Marthe Fatin-Rouge Stéfanini, Wanda Mastor, Nathalie Jacquinot, « Actes de la 2e journée d'études toulousaine sur la QPC », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2013, n°38, p. 205   

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Les enseignements des délibérations du Conseil constitutionnel relatives à l'élection présidentielle », Les Petites Affiches, 2012, p. 29 

    Agnès Roblot-Troizier, Julien Bonnet, « Les enseignements des délibérations du Conseil constitutionnel relatives à l’élection présidentielle », Les Petites Affiches, 2012, pp. 29-33 

    Agnès Roblot-Troizier, Laetitia Janicot, Ariane Vidal Naquet, « Principe de précaution et Charte de l'environnement », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2012, n°37, p. 195   

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2012, n°06, p. 1209     

    Agnès Roblot-Troizier, Guillaume Drago, Gweltaz Eveillard, Aurélie Duffy-Meunier, Laetitia Janicot, « Libre administration des collectivités territoriales », Les nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2012, n°36, p. 172     

    Agnès Roblot-Troizier, « L'appréciation de la légalité d'actes administratifs par les tribunaux judiciaires non répressifs », Revue française de droit administratif, 2012, n°06, p. 1136   

    Agnès Roblot-Troizier, Aurélie Duffy-Meunier, Laetitia Janicot, « Observatoire de jurisprudence constitutionnelle »: Chronique n° 9 - Pouvoirs publics et autorités administratives, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2012     

    Agnès Roblot-Troizier, « Un concept moderne : séparation des pouvoirs et contrôle de la loi », Pouvoirs - Revue française d’études constitutionnelles et politiques, 2012, n°143, pp. 89-103   

    Agnès Roblot-Troizier, Laetitia Janicot, Ariane Vidal Naquet, « Des normes de référence inscrites dans la Charte de l'environnement », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2011, n°33, p. 217   

    Agnès Roblot-Troizier, « Le non-renvoi des questions prioritaires de constitutionnalité par le Conseil d'État », Revue française de droit administratif, 2011, n°04, p. 691   

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, Guillaume Tusseau, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2011, n°06, p. 1257     

    Agnès Roblot-Troizier, Aurélie Duffy-Meunier, Laetitia Janicot, « Identification, portée et garanties des principes constitutionnels intéressant les collectivités territoriales », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2011, n°32, p. 213   

    Agnès Roblot-Troizier, « Contrôle de réciprocité et de constitutionnalité des conventions internationales », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2011, n°30, p. 206   

    Agnès Roblot-Troizier, Aurélie Duffy-Meunier, Laetitia Janicot, « Pouvoirs publics et autorités administratives »: Chronique n° 5 de l'Observatoire de jurisprudence constitutionnelle, Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, 2011, n°32     

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, « Le contrôle de l'accord entre la France et le Saint-Siège sur la reconnaissance des grades et diplômes », Revue française de droit administratif, 2010, n°05, p. 995   

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2010, n°03, p. 627   

    Agnès Roblot-Troizier, « La question prioritaire de constitutionnalité devant les juridictions ordinaires : entre méfiance et prudence », Actualité juridique Droit administratif, 2010, n°02, p. 80   

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, « Chronique de jurisprudence - Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2009, n°03, p. 1269     

    Agnès Roblot-Troizier, Jean-Gabriel Sorbara, « Limites et perspectives de la nouvelle fonction législative du Conseil d'Etat », Actualité juridique Droit administratif, 2009, n°36, p. 1994   

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, « Chronique de jurisprudence », Revue française de droit administratif, 2008, n°06, p. 1233   

    Agnès Roblot-Troizier, « L'impact de la révision constitutionnelle sur les droits et libertés », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°34, p. 1866   

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, « Droit administratif et droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2008, n°03, p. 603   

    Agnès Roblot-Troizier, « Chronique de jurisprudence de droit administratif et de droit constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2007, n°06, p. 1283   

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, « Chronique de jurisprudence constitutionnelle étrangère applicable au droit administratif », Revue française de droit administratif, 2007, n°06, p. 1289   

    Agnès Roblot-Troizier, « Retour sur le pouvoir de contrôle de l'administration à l'égard de son cocontractant », Revue française de droit administratif, 2007, n°05, p. 990   

    Agnès Roblot-Troizier, Thierry Rambaud, « Chronique de jurisprudence - Droit constitutionnel et droit administratif », Revue française de droit administratif, 2007, n°03, p. 596   

    Agnès Roblot-Troizier, « Le changement des circonstances de droit dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel », Revue française de droit administratif, 2006, n°04, p. 788   

    Agnès Roblot-Troizier, Jean-Gabriel Sorbara, « Les règles constitutionnelles devant la Cour européenne des droits de l'homme », Revue française de droit administratif, 2006, n°01, p. 139   

  • Agnès Roblot-Troizier, Le temps de l’appropriation des réformes déontologiques à l’Assemblée nationale, 2021, 236 p. 

    Agnès Roblot-Troizier, Un nouvel élan pour la déontologie parlementaire, 2019, 243 p. 

  • Agnès Roblot-Troizier, « Le juge administratif face à la transformation numérique », le 27 septembre 2024  

    Colloque organisé par l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, le Conseil d'État, le Conseil d'État italien et l'Università LUM Giuseppe Degennaro, sous la direction scientifique de Angela Correra – Patrizia De Pasquale – Giovanni Gallone – Angelo Giuseppe Orofino et Olivier Renaudie.

    Agnès Roblot-Troizier, « Juger, à la confluence du droit constitutionnel et du droit pénal », le 17 mai 2024  

    Colloque organisé par l'AFDC et l'AFDP, l'ILF et la faculté de droit, Aix-Marseille Université

    Agnès Roblot-Troizier, « Contentieux européen des droits de l'homme : repenser les conditions de recevabilité », le 18 avril 2024  

    Colloque organisé par l'ISJPS, l’Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne - IREDIES et de la Fondation René Cassin - Institut international des droits de l’homme

    Agnès Roblot-Troizier, « La législation gouvernementale : quelles légitimités ? », le 06 février 2024  

    Colloque organisé par l'ISJPS, l'IRJS - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le CRLD - Université d'Evry-Paris Saclay, sous la direction scientifique de Julien Padovani, Florian Poulet et Emilien Quinart.

    Agnès Roblot-Troizier, « Le droit constitutionnel du Conseil d’Etat », le 08 décembre 2023  

    Colloque organisé par Olivier Beaud (Université Paris-Panthéon-Assas)

    Agnès Roblot-Troizier, « L'enquête en droit public », le 24 novembre 2023  

    Journée d'étude du Département de droit public interne de École doctorale de droit Paris 1, organisée sous la direction scientifique de Vincent Boucher et Samuel Seu.

    Agnès Roblot-Troizier, « Sécurité routière, Droit, Assurances », le 09 juin 2023  

    Régulièrement la Sécurité Routière, politique publique totale, doit se réinventer. Cent ans après la promulgation du Code de la route (1922), c’est à nouveau le cas aujourd'hui dans un environnement en mutation. Des enjeux juridiques, sociétaux et techniques se mêlent pour définir une ligne politique institutionnelle inscrite sur une crête toujours exposée. Les risques de tous ordres associés à l’écosystème routier porteur de nouveaux usages depuis décennies méritent ensuite un assurantiel ajusté.

    Agnès Roblot-Troizier, « La doctrine et le Conseil constitutionnel », le 11 mai 2023  

    Colloque organisé par l'Institut de recherche Carré de Malberg - IRCM, Université de Strasbourg et l'Institut de droit public - IDP, Université de Poitiers sous la responsabilité scientifique de Samy Benzina, Professeur à l’université de Poitiers et Julien Jeanneney, Professeur à l’université de Strasbourg.

    Agnès Roblot-Troizier, « Les données de connexion », le 16 janvier 2023  

    Rencontre organisée par le Professeur de droit public François-Xavier Millet, avec le soutien du CAGI, pôle Guadeloupe du LC2S.

    Agnès Roblot-Troizier, « L'exemplarité des gouvernants », le 10 février 2022  

    Colloque organisé par Olivier Beaud, Université Paris Panthéon Assas, Éric Buge, Fellow de l’Institut Michel Villey, Secrétaire général du GEVIPAR, Cécile Guérin-Bargues, Université Paris Panthéon-Assas et Charles-Édouard Sénac, Université de Bordeaux

    Agnès Roblot-Troizier, « La démocratie, une idée-force », le 21 octobre 2021  

    Organisé par l'ISJPS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction scientifique de Dominique Rousseau, Professeur émérite en droit public ; Sandra Laugier, Professeure de philosophie et Xavier Philippe, Professeur de droit public

    Agnès Roblot-Troizier, « La représentation politique et ses critiques », le 17 septembre 2021  

    Organisé par l’IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Université de Turin

    Agnès Roblot-Troizier, « Le Conseil constitutionnel, la déontologie et la transparence », le 10 juin 2021  

    Organisé par Le CERSA, Université Paris 2-CNRS, et le Centre de recherche et d'étude en droit et science politique (CREDESPO) de l'université de Bourgogne Franche-Comté, en partenariat avec l’Observatoire de l’éthique publique.

    Agnès Roblot-Troizier, « Quelles avancées sur la déontologie des députés ? », le 19 mars 2019  

    Organisé par le CERCOP, Université de Montpellier

    Agnès Roblot-Troizier, « Les mutations du contrôle juridictionnel », le 12 novembre 2018  

    Journée organisée par le Centre de recherche sur le droit public (CRDP), Université Paris Nanterre

    Agnès Roblot-Troizier, « La QPC, vers une reconfiguration de l’architecture juridictionnelle ? », le 06 avril 2018 

    Agnès Roblot-Troizier, « La main (in)visible du droit. Etudes des rapports entre droit et économie », le 18 décembre 2017  

    Organisé par le FONDAFIP, le Centre de recherche Versailles Saint-Quentin Institutions Publiques (VIP) et le CRED de l’Université Paris II Panthéon-Assas, avec le soutien de la Revue Française de Finances Publiques

    Agnès Roblot-Troizier, « L’ordonnance du 19 avril 2017 relative à la propriété des personnes publiques », le 07 juin 2017 

    Agnès Roblot-Troizier, « La jurisprudence du Conseil constitutionnel et les différentes branches du droit : regards critiques », le 11 mai 2017  

    Organisé par Olivier Beaud, Professeur à l’Université Panthéon-Assas et membre de l’IUF, Philippe Conte, Professeur à l’Université Panthéon-Assas et Patrick Wachsmann, Professeur à l’Université de Strasbourg

    Agnès Roblot-Troizier, « L’arbitrage international devant le Conseil d’Etat », le 06 mars 2017 

    Agnès Roblot-Troizier, « L’Assemblée nationale et les avis du Conseil d’État », le 25 novembre 2016  

    Sous le haut patronage du président de l’Assemblée nationale et du vice-président du Conseil d’État

    Agnès Roblot-Troizier, « Le burkini et les pouvoirs de police du maire devant le Conseil d’Etat », le 22 novembre 2016  

    Débat avec Bertrand Mathieu, Professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne, et Charles Vautrot Schwarz, Professeur à l'Université Paris Sud

    Agnès Roblot-Troizier, « Contrôle de conventionnalité, contrôle de proportionnalité », le 29 septembre 2016  

    Conférence d'actualité de droit administratif

    Agnès Roblot-Troizier, « La QPC façonnée par ses acteurs : quelle(s) tendance(s) ? », le 01 juin 2012 

    Agnès Roblot-Troizier, « L'Ordre Public », le 15 décembre 2011 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Jean-Baptiste Guyonnet, Les réitérations de norme : essai de conceptualisation à partir du contentieux administratif français, thèse soutenue en 2022 à Paris 1, membres du jury : François Brunet (Rapp.), Benjamin Defoort (Rapp.), Charles Touboul  

    Le droit est constitué d’un certain nombre de contenus qui ne semblent être rien d’autre que la « réitération » d’une norme préexistante. Le juge administratif se fonde sur le caractère réitératif d’un acte pour apprécier la recevabilité du recours mais aussi dans le cadre de l’exercice de son contrôle au fond. Toutefois, les modalités d’élaboration des concepts fondamentaux de la matière et les terminologies utilisées par la doctrine semblent défavorables à l’émergence d’une réflexion portant sur ces contenus spécifiques. Afin de dépasser l’intuition suggérée par le discours doctrinal, il est proposé, à partir de l’observation du contentieux administratif, d’essayer de conceptualiser la réitération de norme comme une norme distincte dont l’objet est de confirmer, prolonger, rappeler ou spécifier une norme juridique préexistante et qui est secondaire et translative. A partir de ses éléments propres, de son caractère secondaire et de sa fonction translative, une explication et une relecture des solutions adoptées par le juge administratif peut être suggérée. Le caractère secondaire de la réitération justifie un refus du contrôle au fond. Cependant, le juge peut admettre le recours en se fondant sur les éléments propres de la réitération ou en déplaçant le contrôle vers la norme réitérée. Il exerce alors un contrôle adapté pour tenir compte notamment du lien spécifique qui l’unit à la norme qu’il réitère. Ces vertus explicatives du concept de réitération de norme trouvent un complément fructueux dans l’analyse des usages stratégiques que le juge administratif peut en faire, mais également l’administration et les destinataires de son action dans leurs relations mutuelles.

    Clement Cherici, Le service public universitaire, thèse en cours depuis 2022 

    Merwane Benrahou, Le secret dans la procédure de contrôle de la constitutionnalité des lois. φtude sur le Conseil constitutionnel, thèse en cours depuis 2020 

    Mireille Najm, Les principes et objectifs à valeur constitutionnelle en droit libanais, thèse en cours depuis 2019 

    Alexia Pascali, Les sciences dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, thèse en cours depuis 2019 

    Charlotte Agulhon, Le contrôle juridictionnel des évaluations en droit public, thèse soutenue en 2019 à Paris 1, membres du jury : Guillaume Tusseau (Rapp.), Lucie Cluzel-Métayer (Rapp.), Pascale Idoux  

    Traditionnellement étudiée en science politique et en science administrative, l'évaluation est aussi un objet de recherche intéressant en droit, notamment en droit public. En effet, en France, la plupart des évaluations réalisées s'intègrent dans des procédures parlementaires ou administratives. Si les travaux juridiques consacrés à l'évaluation se multiplient, la question de son éventuel contrôle juridictionnel retient peu les auteurs. Or la mise en place d'un contrôle unifié de l'évaluation répondrait à l'unité de la catégorie juridique dont elle relève, celle des expertises non contentieuses. Le juge est aussi le seul à pouvoir intervenir en même temps sur les textes régissant l'évaluation, sur les évaluations elles-mêmes et sur les décisions fondées sur des évaluations. De ce fait, il pourrait atténuer certains des effets juridiques, sociologiques et politiques néfastes que l'évaluation peut avoir sur les institutions et sur les personnes. Il est ainsi possible de définir un contrôle unifié de la régularité de l'évaluation et de l'utilisation de l'évaluation même régulière par le décideur adapté à la nature informative de l'expertise évaluative. Cette systématisation améliorerait la cohérence de l'ordre juridique en attachant un régime juridique harmonisé à une catégorie juridique. Ce contrôle est en grande partie latent dans la jurisprudence du juge administratif et du juge constitutionnel. Il ne faut toutefois pas surestimer ses potentialités. L'unification proposée ne résoudrait pas toutes les difficultés soulevées par la pratique évaluative : le contrôle juridictionnel ne constitue que l'une des réponses possibles aux nouveaux défis posés par l'évaluation.

    Yannis Hamache, Les renvois aux autorités juridictionnelles dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, thèse en cours depuis 2018 

    Jérôme Prévost-Gella, Le juge administratif français et les conflits de traités internationaux, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Bertrand Seiller (Rapp.), Frédérique Coulée (Rapp.), Julien Boucher  

    Phénomène généralement oublié des études de contentieux administratifs, les conflits de traités internationaux n’en constituent pas moins une problématique juridique de taille pour le juge administratif, devant lequel ils semblent destinés à se multiplier. Ces conflits, souvent présentés comme particuliers, du fait de l’inapplicabilité prétendue des méthodes classiques de résolution des conflits de normes, posent au juge administratif un certain nombre de difficultés juridiques relatives tant à leur reconnaissance qu’à leur résolution. A la frontière de deux ordres juridiques, l’ordre juridique interne, par leur lieu de survenance, et l’ordre juridique international, par l’origine internationale des traités, les conflits de traités sont souvent appréhendés avec réticence par le juge administratif, ce qui se traduit par un régime juridique encore difficilement saisissable.La thèse entend offrir une clé de compréhension du traitement jurisprudentiel des conflits de traités par le juge administratif. Plus particulièrement, en s’attachant à distinguer les forces propres au droit interne des forces inhérentes au droit international, dans les solutions rendues, il s’agit de démontrer que les conflits de traités ne constituent pas un problème juridique de droit international, soumis par accident au juge administratif. Ce dernier, acteur de la reconnaissance et de la résolution des conflits de traités, a développé une jurisprudence, en la matière, relevant d’un équilibre complexe et fragile entre les logiques du droit interne et les logiques du droit international public au cœur de la singularité essentielle des conflits de traités devant le juge administratif.

  • Benjamin Pouchoux, L'action collective des groupements privés en droit public français, thèse soutenue en 2020 à Paris 1 sous la direction de Catherine Teitgen-Colly, membres du jury : Virginie Donier (Rapp.), Florian Poulet (Rapp.), Thomas Perroud  

    Depuis la fin du XIXe siècle, l’action collective des associations et des syndicats connaît une extension continue en droit français et celle-ci s’est même accélérée depuis 2014 avec la mise en place de nouvelles actions collectives devant les juridictions administratives et judiciaires. Par là même, c’est la capacité d’intervention de ces groupements dans les rapports de droit public qui s’en trouve renforcée. De prime abord, une telle dynamique est surprenante. D’une part, elle heurte la tradition française de méfiance à l’égard des corps intermédiaires. D’autre part, elle semble aller à contre-courant d’un autre mouvement concomitant qui est la promotion d’un modèle individualiste de l’action en justice. Il faut donc étudier les textes et la jurisprudence encadrant l’action collective des groupements pour comprendre les ressorts d’une telle extension. En dépit des évolutions législatives et jurisprudentielles les plus récentes, il apparaît alors que la méfiance à l’égard des groupements n’a pas disparu et que cette dynamique demeure sous contrôle. Leur action collective n’est admise que comme un soutien, et non comme un substitut, aux actions personnelles et aux actions collectives publiques. L’action collective des groupements privés se présente même comme un levier à la disposition du législateur et des juges pour leur permettre de concilier des impératifs a priori contradictoires. La promotion de cette action leur permet d’assurer la protection d’intérêts diffus ou même personnels tout en canalisant le flux contentieux. L’étude des différentes actions collectives, et notamment des nouvelles actions collectives, tend toutefois à monter que la protection annoncée reste à parfaire.

    Anaïs Dechambre, L'intégration de principes directeurs du procès dans le contrôle de constitutionalité des lois : contribution à une étude processuelle de la question prioritaire de constitutionnalité, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Bertrand Mathieu, membres du jury : Julien Bonnet (Rapp.), Charles-Édouard Sénac (Rapp.), Frédérique Ferrand et Christine Maugué  

    L’instauration de la question prioritaire de constitutionnalité (« QPC ») conduit à s’interroger sur l’émergence d’un droit processuel constitutionnel en France et sur les conséquences que cela peut avoir sur le contrôle de constitutionnalité des lois. En particulier, en inscrivant le contrôle a posteriori dans une procédure contradictoire et en confiant aux juges du filtre la détermination de la matière litigieuse, le législateur organique a souhaité inscrire le contrôle de constitutionnalité dans le cadre d’une procédure juridictionnelle, conduisant le Conseil à suivre les deux principes directeurs du procès, le principe dispositif et le principe du contradictoire. Toutefois, il a également souhaité préserver la nature de ce contrôle, identique à celle du contrôle a priori, à savoir abstraite et objective. Sont alors envisagées l’existence et la portée de ces deux principes sur le contrôle de constitutionnalité des lois. En définitive, à travers les liens juridiques que le mécanisme crée et le système juridique dans lequel celui-ci s’insère, le Conseil constitutionnel est toujours plus contraint par des éléments qui devraient pourtant rester en dehors de son contrôle. Cette « processualisation » entraîne alors une concrétisation accrue de ce dernier, ainsi qu’une tendance à une subjectivation qui a nécessairement un impact sur l’autorité des décisions. Ce faisant, se crée une tension entre, d’une part, la nature du contrôle et, d’autre part, la procédure qui lui est applicable. La thèse défendue a ainsi pour objet de démontrer l’existence et l’incidence de cette tension sur le contrôle, menant principalement à sa dénaturation voire à son altération.

    Théo Ducharme, La responsabilité de l'Etat du fait des lois déclarées contraires à la Constitution, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Dominique Rousseau, membres du jury : Camille Broyelle (Rapp.), Pierre-Yves Gahdoun (Rapp.), Guillaume Drago et Michel Pinault  

    La responsabilité de l'État du fait des lois déclarées contraires à la Constitution, parmi les derniers îlots d'irresponsabilité de la puissance, est en passe d'être consacrée en droit français. Le développement d'un régime constitutionnaliste d'expression de la volonté générale, parachevée par l'entrée en vigueur de la question prioritaire constitutionnalité, a conduit le tribunal administratif de Paris à reconnaître une voie de droit permettant l'indemnisation des préjudices consécutifs à l'application d'une loi inconstitutionnelle. En effet, en vertu du principe constitutionnel de responsabilité, que le Conseil constitutionnel a dégagé de l'article 4 de la Déclaration de 1789, l'État a l'obligation de répondre des fautes causées par son organe législatif. Si la faute n'a pas été retenue à propos de la responsabilité de l’État du fait des lois méconnaissant les engagements internationaux de la France, elle devrait l'être concernant les lois inconstitutionnelles. Le principe constitutionnel de responsabilité, en tant que fondement juridique, constitue une habilitation autorisant le juge administratif à qualifier les inconstitutionnalités prononcées par le Conseil constitutionnel de faute de nature à engager la responsabilité de l'État. Par suite, faire entrer la responsabilité de l'État-législateur dans le droit commun de la responsabilité de la puissance publique parachève sa soumission à l'État de droit. La loi n'est plus cet acte incontestable et incontesté. Dorénavant, toute irrégularité d'une disposition législative peut être à l'origine de l'engagement de la responsabilité de l'État.

    Newton Tavares Filho, Juger les lois : l'activisme juridictionnel du tribunal fédéral suprême du Brésil dans le cadre de la constitution de 1988, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Michel Verpeaux, membres du jury : Bruno Amaral Machado (Rapp.), Pierre de Montalivet (Rapp.), Jean-Pierre Camby  

    La présente thèse porte sur l'activisme juridictionnel du Tribunal Fédéral suprême du Brésil dans le cadre de la constitution de 1988, c'est-à-dire sur les méthodes et les stratégies permettant à la Cour d'affirmer son rôle vis-à-vis du justiciable et des autres pouvoirs publics. L'activisme y est étudié en utilisant les concepts développés par la doctrine française, les plaçant dans le contexte de la séparation des pouvoirs consacrée par la constitution de 1988. D'un point de vue méthodologique, cette thèse s'appuie sur une démarche qualitative, et privilégie l'analyse des décisions judiciaires. Elle se compose de deux parties, découpées en huit chapitres totaux. La première partie se concentre sur les conditions permettant l'activisme du Tribunal fédéral suprême. Elle démontre que ce phénomène a eu lieu en raison de la convergence contextuelle de diverses circonstances historiques, institutionnelles, normatives et doctrinales, au nombre desquelles les plus importantes ont été des innovations apportées par la constitution de 1988 et l'adoption de nouvelles conceptions doctrinales de la fonction du juge constitutionnel dans l’État de droit. La deuxième partie identifie et analyse les manifestations concrètes de l'activisme de la Cour. Partant des motifs des décisions judiciaires, elle expose les orientations et l'évolution des politiques jurisprudentielles du Tribunal fédéral suprême, mises en perspective avec les compétences des autres institutions. La configuration normative et doctrinale de la séparation des pouvoirs au Brésil, comme l'identification des compétences attribuées au Tribunal suprême, servent ainsi d'instrument heuristique pour l'exposition du rhème abordé.

  • Agnès Vidot, La codification constitutionnelle des droits fondamentaux : Recherche sur l'absence de catalogue formel de droits fondamentaux dans la Constitution française du 4 octobre 1958, thèse soutenue en 2023 à La Réunion sous la direction de Mathieu Maisonneuve et Wanda Mastor, membres du jury : Ferdinand Mélin-Soucramanien, Olivier Desaulnay et Xavier Bioy    

    Le rapprochement de la Constitution du 4 octobre 1958 des constitutions étrangères permet de mettre en lumière une particularité de l’ordre constitutionnel français. Notre loi fondamentale n’a jamais été dotée, au terme d’une opération de codification, d’un quelconque catalogue formel de droits fondamentaux comparable à ceux qui ont été introduits dès le début du XXème siècle dans d’autres États. Si elle n’est pas complètement ignorée, l’exception française a été assez peu interrogée. Que la rencontre entre droits fondamentaux et codification n’ait jamais eu lieu en France, volontiers désignée comme « pays des droits de l’homme » et « terre d’élection de la codification », ne peut pourtant manquer de retenir l’attention. La question se pose en particulier de savoir si la singularité de notre texte constitutionnel, saillante et intrigante, s’avère, en outre, irréductible. L’histoire de cette rencontre qui n’a jamais eu lieu est-elle, autrement exprimé, celle de rendez-vous manqués ou d’une liaison impossible ? La recherche se propose d’interroger tant la possibilité de codifier les droits fondamentaux dans la Constitution française du 4 octobre 1958, que l’utilité d’une telle opération.

    Herinjara Yannick Rajaonson, Le principe de responsabilité dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, thèse soutenue en 2023 à Université de Montpellier 2022 sous la direction de Alexandre Viala, membres du jury : Ferdinand Mélin-Soucramanien (Rapp.), Mathilde Heitzmann-Patin et Corinne Luquiens  

    Au moment de sa consécration par la décision du 22 octobre 1982, le principe de responsabilité avait suscité le doute au sein de la doctrine. Compte tenu de son origine civiliste, il ne serait pas opposable au législateur à l’instar des « vrais » droits imprescriptibles garantis par la Constitution. À l’inverse, sa consécration au niveau constitutionnel risquerait de scléroser le droit de la responsabilité pourtant caractérisé par son besoin permanent d’évolution. Selon une autre lecture, en tant que droit fondamental, il aurait encore vocation à briser la logique pacificatrice du droit civil en mettant l’accent sur les seuls droits de la victime. Plus de quarante ans plus tard, le principe a pourtant échappé à ces écueils : il constitue un principe constitutionnel à part entière, il laisse une marge de manœuvre au législateur en lui permettant d’adopter des régimes spéciaux, et protège l’équilibre dans le rapport de responsabilité plutôt que les seuls droits subjectifs de la victime. Pour ce faire, le Conseil constitutionnel a choisi un mode de constitutionnalisation original en faisant du principe selon lequel « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer » un idéal-type à partir duquel il décline les seuils d’acceptabilité des régimes dérogatoires adoptés par le législateur. Il s’est ainsi approprié la fonction cohésive du droit civil sans élever, tel quel, l’article 1382 du Code de 1804 au rang constitutionnel. Il demeure donc fidèle à sa matrice civiliste, tout en s’adaptant au contexte du contrôle de constitutionnalité. Par ailleurs, le principe de responsabilité revêt tous les attributs d’un principe constitutionnel autonome : il trouve son fondement dans le principe de liberté inscrit à l’article 4 de la Déclaration de 1789 et dispose d’un domaine propre, plus vaste que celui dévolu au principe originaire.

    Nefeli Lefkopoulou, La preuve dans le procès constitutionnel : perspective comparatiste, thèse soutenue en 2023 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Tusseau, membres du jury : Xavier Magnon (Rapp.), Fabrice Melleray et Tania Groppi  

    Alors qu’un grand nombre d’études lui est consacré dans les procès ordinaires et supranationaux, le sujet de la preuve n’a pas suffisamment retenu l’attention de la doctrine constitutionnaliste. Adossée à une vaste comparaison, l’étude se propose de combler cette lacune en réfutant deux thèses classiques : l’absence des faits dans le procès constitutionnel et l’inapplicabilité de la question de la preuve aux normes. Le dépassement de tout obstacle épistémologique au traitement du sujet permet d’envisager les aspects à la fois factuels et normatifs d’une prétention d’inconstitutionnalité du point de vue du droit de la preuve. Les discours sur la preuve sont, en premier lieu, examinés à travers les thèmes structurants de ce droit : l’objet de la preuve, la charge de la preuve, la constitution du dossier probatoire ainsi que l’évaluation du dossier probatoire. L’étude porte, en second lieu, sur la fonction légitimatrice de la preuve. Adoptant une perspective de processualisme stratégique, la preuve est principalement conçue comme une modalité de l’exercice du pouvoir du juge. Elle constitue à ce titre une importante ressource argumentative ainsi qu’une contrainte pour son utilisateur. L’étude propose enfin une modélisation de figures du juge constitutionnel – le juge enquêteur, le juge garant du procès équitable, le juge déférent vis-à-vis de la compétence probatoire du législateur ou des autres juges, le contrôleur procédural, etc. Celle-ci reconstruit les comportements probatoires légitimes et démontre comment l’activisme probatoire et la retenue probatoire deviennent des formes de légitimation des décisions et de l’office du juge constitutionnel.

    Elisabeth Tampé, Les conflits d'intérêts des élus, thèse soutenue en 2020 à Université Paris Cité sous la direction de Alain Laquièze, membres du jury : Laetitia Janicot (Rapp.), Anne Levade, Michel Degoffe et Patrick Gérard  

    La notion de conflit d'intérêts est une thématique qui ne cessera de faire parler d'elle, tant elle se rapporte au fonctionnement normal de la vie en société. A mi-chemin entre le droit, la morale et la politique, les conflits d'intérêts sont devenus une question de société à part entière, mis en lumière au gré des affaires et des scandales politiques. Entrés en droit positif en 2013, les conflits d'intérêts portent sur les situations d'interférences entre intérêts publics et/ou privés qui sont de nature à influencer ou à paraître influencer l'exercice indépendant, impartial et objectif du mandat électif. Particulièrement englobante, la définition retenue permet d'encadrer des situations très variées qui en appellent à la conscience de tous et chacun en particulier. Les élus se voient opposer des dispositifs de droit souple afin de prévenir et gérer les conflits d'intérêts, mais surtout, pour maintenir la confiance entre élus et électeurs. Toutefois, la subjectivité de la définition retenue en 2013 et la flexibilité des dispositifs de prévention interrogent sur la faculté des élus à éviter les conflits d'intérêts alors que dans le même temps la répression des conflits d'intérêts s'intensifie. Finalement, la gestion des conflits d'intérêts passe davantage par la transparence et la moralisation que par une réelle politique de prévention, destinée au dépassement des intérêts privés au profit de l'intérêt public, nécessaire à l'ordre politique.

    Nicolas Lopez, La déontologie des gouvernants : étude du cas français, thèse soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de Cécile Guérin-Bargues, membres du jury : Charles-Édouard Sénac (Rapp.), Véronique Champeil-Desplats, Eric Buge et Denis Baranger    

    Au sens de Jeremy Bentham, la déontologie est « la connaissance de ce qui est juste et convenable ». Pour disposer de cette connaissance, il importe au préalable de choisir un système normatif de référence, ici le droit, et de l’étudier pour en extraire des principes favorables au bien-agir. Dans ce contexte, il ne s’agit pas de proposer une théorie, qui serait propre à l’auteur, de ce que devrait être la déontologie des gouvernants. La réflexion porte au contraire sur la manière selon laquelle les gouvernants conçoivent eux-mêmes leur déontologie. Le droit constitutionnel et, l’enrichissant, le droit politique se révèlent ainsi le matériau brut de l’analyse. S’y ajoutent les lois de déontologie, dites de moralisation, qui montrent la préoccupation des gouvernants de garantir leur intégrité auprès de l’opinion publique.Un premier temps du raisonnement s’intéresse à la situation particulière du Président de la République, comme institution et comme personnalité politique. Dans le cadre de la Ve République, le recul est désormais suffisant pour restituer une vue d’ensemble de ce qu’est la déontologie du Président de la République. Alors qu’elle discute des acquis en la matière, la réflexion déontologique se poursuit à l’aune d’éléments fondateurs, posés par la Constitution, que sont les valeurs du libéralisme politique et de l’Etat de droit.Un second temps du raisonnement concerne les gouvernants dans leur ensemble au regard de la volonté, qui les anime, de restaurer la confiance dans la vie publique. Il apparaît alors utile de s’interroger sur la capacité de la déontologie à œuvrer en ce sens. Là encore, la réflexion se révèle critique et interroge quant aux effets d’une déontologie, conçue à l’anglo-saxonne, sur la culture française du gouvernement représentatif.

    Alex Chauvet, Le renvoi et le non-renvoi des questions prioripaires de constitutionnalité par le Conseil d'Etat et la Cour de cassation : étude d'une contribution originale au contrôle de contitutionnalité de la loi promulguée en France, thèse soutenue en 2018 à Bordeaux sous la direction de Fabrice Hourquebie, membres du jury : Julien Bonnet (Rapp.), Ferdinand Mélin-Soucramanien et Didier Ribes  

    En introduisant la question prioritaire de constitutionnalité et son mécanisme de filtrage, le constituant et le législateur organique ont impliqué les juridictions ordinaires dans le contrôle de constitutionnalité de la loi a posteriori. L'organisation retenue du filtrage tend à centraliser les QPC et à les diriger systématiquement vers le Conseil d’État et la Cour de cassation ce qui fait de ces juridictions des points nodaux de la procédure. Il apparait alors, selon de nombreux auteurs de la doctrine, que l'examen de la nécessité de renvoyer peut s'apparenter à un contrôle de constitutionnalité de leur part. La présente étude vise d'abord à vérifier si cette comparaison est justifiée et, le cas échéant, à identifier les mécaniques et tendances à l’œuvre lors des renvois et non-renvois. En outre, elle s'interroge sur l'influence de ce mécanisme de filtrage sur la répartition des compétences en matière de contrôle de constitutionnalité de la loi et son impact sur le contrôle juridictionnel de la validité de la loi en France.

    Roxane Jurion, La jurisprudence économique du Conseil constitutionnel, thèse soutenue en 2017 à Université de Lorraine sous la direction de Hugues Rabault, membres du jury : François Colly (Rapp.), Olivier Renaudie    

    La thèse porte sur le contenu économique de la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Il s'agit, dans un premier temps, de délimiter l'ensemble des décisions de cette jurisprudence qu'on peut qualifier d'économiques. Cette étape vise à s'interroger sur la spécificité de la jurisprudence constitutionnelle dans ce domaine. L'hypothèse centrale consiste dans l'idée d'une marge de pouvoir discrétionnaire laissée au législateur s'agissant des grands choix de politique économique. Cette étude jurisprudentielle aboutit donc à une conclusion plus générale en ce qui concerne le contenu économique de la Constitution de 1958. La faible contrainte constitutionnelle sur la politique économique nationale peut être interprétée comme une forme de « neutralité économique » de la constitution. En dépit de cette neutralité apparente, il est possible de déceler une philosophie économique sous-jacente dans la jurisprudence constitutionnelle relative tant aux limites opposables au législateur qu’à la répartition des pouvoirs en termes de politique économique. L’analyse jurisprudentielle est confrontée aux grands courants de pensée économique et soulève les difficultés posées par la construction européenne, à l’heure où celle-ci fait peser un certain nombre de contraintes sur la politique économique des États et dans un contexte appelant à une redéfinition des rapports structurants entre droit, économie et politique

    Antoine Faye, Les bases administratives du droit constitutionnel français, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 sous la direction de Armel Le Divellec, membres du jury : Jacky Hummel (Rapp.), Pierre Avril, Guillaume Drago et Dominique Rousseau  

    Le droit constitutionnel français a la particularité de laisser une large place au droit administratif. Tandis que le Conseil constitutionnel s’approprie des notions, des techniques et des modes de pensée issus du droit administratif, les normes constitutionnelles font appel à des institutions et des constructions administratives. Parallèlement, le Conseil d’État dispose de compétences formellement et matériellement constitutionnelles. Les conseillers d’État sont omniprésents dans l’élaboration des textes, notamment législatifs, et effectuent un pré-contrôle de constitutionnalité. Enfin, la doctrine de droit constitutionnel, formée en droit administratif, exploite des concepts de contentieux administratif pour analyser la jurisprudence constitutionnelle. Ainsi, poser la question des bases administratives du droit constitutionnel français implique de réfléchir sur l’existence, au sein du droit constitutionnel, d’une culture administrative de la discipline. Cette dernière provient alors, à la fois de l’histoire particulière du droit public français, qui, depuis la Révolution, a nécessité une jurisprudence administrative pléthorique pour pallier la discontinuité du droit constitutionnel, et de la construction particulière de l’État et de la nation, depuis la monarchie absolue. Le droit administratif français apparaît alors, singulièrement, comme la première et principale source d’effectivité du droit constitutionnel jusqu’en 1958. Cette pérennité interroge sur la relation entre État et citoyen, entre libéralisme et démocratie, au sein d’un ordre juridique français singulier.

    Marie Veniant, Question prioritaire de constitutionnalité et système juridictionnel, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Guillaume Drago, membres du jury : Laetitia Janicot (Rapp.), Jean-Jacques Bienvenu et Didier Truchet  

    Le 23 juillet 2008, le Constituant français a créé la question prioritaire de constitutionnalité. Cette nouvelle procédure permet au Conseil constitutionnel d’être saisi, sur renvoi de la Cour de cassation ou du Conseil d’Etat, de la constitutionnalité d’une disposition législative. La création de cette nouvelle voie de droit est de nature à bouleverser les rapports qui se sont établis entre les ordres de juridiction constitutionnel,administratif et judiciaire. L’objet de la présente consiste en une analyse des relations qui existent entre ces trois ordres de juridiction dans le cadre de l’exercice de la fonction juridictionnelle et a pour objet de mesurer l’impact de la création de la question prioritaire de constitutionnalité sur les relations systémiques qui sont présentes entre ces trois juges.

    Sabrina Lalaoui, L'appréciation juridictionnelle de la normativité des textes juridiques : Etude de droit public, thèse soutenue en 2013 à CergyPontoise sous la direction de Gwénaële Calvès, membres du jury : Charles-Henry Vautrot-Schwarz (Rapp.), Cécile Isidoro  

    L'idée d'un texte juridique dépourvu de signification normative peut sembler absurde. Toutefois, dans un contexte d'assouplissement de la technique juridique et de multiplication des énoncés à la vocation incertaine, la normativité de certains textes ou énoncés juridiques est aujourd'hui contestée. Or, en cas de contestation de la normativité d'un texte, c'est aux juridictions et, en particulier, au Conseil constitutionnel et au Conseil d'Etat, qu'il appartient de reconnaître ou d'exclure l'existence d'une norme juridique susceptible d'être contestée ou invoquée. Il s'agit alors, pour le juge, non pas de définir le sens d'une norme mais d'apprécier si, et dans quelle mesure, un énoncé est porteur d'une norme juridique. C'est cette appréciation juridictionnelle de la normativité des textes juridiques qui constitue l'objet de notre étude. Si ce versant du pouvoir d'interprétation juridictionnel n'est pas nouveau, il s'est développé et est devenu plus explicite. L'appréciation de la normativité porte sur les textes contestés ou invoqués et détermine en grande partie leur régime contentieux. Ainsi, l'appréciation juridictionnelle de la normativité des textes juridiques constitue un versant spécifique du pouvoir d'interprétation juridictionnel auquel sont attachées des conséquences propres. Cette appréciation amène les hautes juridictions, d'une part, à opérer une distinction entre des textes ou des énoncés dotés d'une signification normative et des textes ou des énoncés qui en sont dépourvus et, d'autre part, à opérer, au sein même des textes auxquels elles reconnaissent un contenu normatif, une appréciation du degré de normativité sur laquelle repose une modulation des conditions d'exercice du contrôle juridictionnel.

  • Josselin Rio, Les principes directeurs de la relation démocratique du pouvoir : Contribution à l'étude de la théorie juridique de la démocratie politique, thèse soutenue en 2023 à La Réunion sous la direction de Mathieu Maisonneuve et Patrick Gaïa, membres du jury : Charles-Édouard Sénac (Rapp.), Marthe Fatin-Rouge Stéfanini (Rapp.)    

    La délégation du pouvoir politique nécessite des principes directeurs pour encadrer sa forme démocratique. Le droit constitutionnel prévoit explicitement et parfois implicitement ces différents principes directeurs. L'identification de ces principes nécessite la clarification des héritages et théories historiques de définition de la démocratie, de sa mise en oeuvre électorale et de sa construction constitutionnelle.

    Vadim Jeanne, La protection de l’environnement en tant que composante de l’intérêt général, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de Laurent Fonbaustier, membres du jury : Agathe Van Lang (Rapp.), Fabrice Melleray (Rapp.), Charles-Henry Vautrot-Schwarz  

    L’étude de la protection de l’environnement en tant que composante de l’intérêt général entraîne une recherche plus globale sur la place attribuée aux problématiques environnementales dans le droit public français.Plus particulièrement, il s’agit de relever comment les autorités publiques appréhendent l’objectif de protection de l’environnement et les moyens déployés pour servir cette finalité. Par la loi du 17 juillet 1976 relative à la protection de la nature, la protection de l’environnement est reconnue finalité d’intérêt général et déploie, dans ce cadre, les moyens attachés à un tel statut. La loi établit ainsi de manière explicite toute la légitimité de l’objectif de protection de l’environnement. Ce premier constat permet de considérer les effets produits par la reconnaissance de l’intérêt général attaché à la protection de l’environnement. La protection de l’environnement constitue ainsi une finalité légitime justifiant notamment l’encadrement des droits fondamentaux. En dépit de ce statut reconnu d’intérêt général, un certain décalage est mis à jour quant à l’observation de la mise en œuvre de l’objectif de protection de l’environnement. À la différence des autres composantes d’intérêt général, la protection de l’environnement subit un traitement particulier, un certain déclassement. Le caractère ainsi secondaire de la l’objectif de protection de l’environnement perturbe voire remet en cause sa réalisation. L’identification d’un rapport particulier de la protection de l’environnement à la logique de développement, prédominante dans la société l’explique cette observation. Face à ce second constat, des solutions juridiques peuvent être envisagées afin de réaffirmer la place de la composante environnementale parmi les différentes finalités d’intérêt général.

    Nicolas Galliffet, Le discours du juge constitutionnel français sur la transposition des directives de l'Union européenne : essai de rationalisation par le principe de coopération loyale, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Patrick Gaïa, membres du jury : Baptiste Bonnet (Rapp.), Anne Levade (Rapp.), Rostane Mehdi et Xavier Magnon    

    Disparates, éparses, les différentes traductions du discours du juge constitutionnel français sur la transposition des directives de l'Union européenne semblaient, a priori, rétives à tout effort de conceptualisation. Le principe de coopération loyale, consacré à l’article 4 du Traité sur l’Union européenne (TUE), s’est avéré en mesure de lui fournir la clef de son intelligibilité. Dans sa conception traditionnelle, le principe de coopération loyale se présente comme une obligation dont sont redevables les États membres à l’égard de l’Union en leur prescrivant négativement de ne pas attenter au droit de l'Union et positivement d’assurer son exécution. Le Traité de Lisbonne allait étoffer cette conception traditionnelle d’une acception contemporaine. La lecture systémique de l’article 4 du TUE lui adosse le contenu d’une obligation engageant réciproquement l’Union vis-à-vis des États membres en lui imposant de respecter le cadre des compétences qui lui ont été attribuées et de ne pas attenter à leur identité constitutionnelle. Ainsi, et d’une part, la signification du discours du juge constitutionnel français apparaît parfaitement déterminée par la conception traditionnelle de ce principe dans la mesure où, derrière la « découverte » d’une exigence constitutionnelle de transposition, le Conseil assure le respect d’une obligation européenne d’exécution du droit de l'Union. D’autre part, et inversement, la justification de ce discours s’avère pleinement adaptée à l’acception contemporaine dudit principe puisque la « limite » tenant au respect des règles et principes inhérents à l’identité constitutionnelle de la France trouve un fondement assuré en droit de l’Union

    Themistoklis Raptopoulos, L'entrée en vigueur de la loi, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Olivier Beaud, membres du jury : Jacques Petit (Rapp.), Guillaume Tusseau (Rapp.), Denis Baranger  

    L’objet de cette étude est de mettre en évidence les traits distinctifs de l’institution que désigne le terme « entrée en vigueur de la loi ». Il s’agit d’un ensemble de règles et de pratiques correspondantes qui permettent aux acteurs du système juridique de déterminer avec précision le moment à compter duquel devient obligatoire toute nouvelle loi. Pour qu’une telle détermination soit possible, le système juridique doit consacrer au moins une règle de droit commun, à savoir une règle qui permet de déterminer, à défaut de disposition contraire, la date d’entrée en vigueur de toute nouvelle loi. La consécration d’une telle règle présuppose l’existence d’un critère qui permet de déterminer avec précision le moment où la procédure d’édiction chaque nouvelle loi est achevée. En droit positif français, ce critère est la promulgation. Pour rendre compte de cette fonction de la promulgation, il importe de distinguer entre deux séries de conditions d’entrée en vigueur : les conditions particulières, dont dépend l’entrée en vigueur des lois d’après les règles du droit positif, et les conditions générales, dont la réunion est nécessaire pour qu’il soit en premier lieu possible de consacrer des règles d’entrée en vigueur. Concernant les conditions particulières, l’étude des règles de droit commun montre que, contrairement à une idée communément admise, la publication n’est pas une condition nécessaire de l’entrée en vigueur des lois. S’agissant des conditions générales, il s’avère que l’institution de l’entrée en vigueur présuppose une conception volontariste de la loi et un haut degré de formalisation de la procédure de son édiction.

    Sylvie Salles, Le conséquentialisme dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, thèse soutenue en 2015 à Montpellier sous la direction de Dominique Rousseau, membres du jury : Philippe Blachèr (Rapp.), Wanda Mastor (Rapp.), Guy Canivet et Alexandre Viala  

    Traditionnellement, en raison du caractère « abstrait » du contrôle de la loi, le Conseil constitutionnel n’est pas censé s’intéresser aux conséquences de sa décision pour le choix de la solution. En effet, selon la conception classique, le juge confronte la loi à la Constitution en suivant un syllogisme : le contrôle est ainsi « pur » de toute considération extra-juridique. Et pourtant… l’étude révèle que le « conséquentialisme » – entendu comme un jugement fondé sur les effets et non sur les fondements qui soutiennent la décision – est omniprésent dans la jurisprudence constitutionnelle. Les conseillers prennent en compte les conséquences politiques, économiques, sociales, institutionnelles de leurs décisions, notamment pour prévenir les conséquences néfastes d’une solution vis-à-vis des droits et libertés. L’ouverture des délibérations, en 2009, confirme que le « réflexe conséquentialiste » existedepuis les débuts de l’institution. Et l’entrée en vigueur de la QPC, en 2010, a renforcé et banalisé l’usage de l’analyse conséquentialiste, devenue plus précise, plus technique. En tournant son regard vers le futur, le juge constitutionnel participe à l’adaptation contemporaine du contrôle aux besoins du droit constitutionnel, qu’il s’agisse de maîtriser les effets dans le temps d’une déclaration d’inconstitutionnalité ou d’intégrer les nouveaux rapports de systèmes. Cette recherche révèle combien le conséquentialisme constitutionnel est inévitable dans le contrôle de constitutionnalité, bien qu’il reste aussi nécessairement inachevé.