Hélène Tourard

Maître de conférences HDR
Droit public.
UFR Droit et Sciences Économique et Politique

Centre de Recherche sur le Droit des Marchés et des Investissements Internationaux
Spécialités :
Citoyenneté ; Commerce international ; Corruption ; Développement durable ; Droits de l'homme ; Europe ; Gouvernance internationale ; Mondialisation ; Souveraineté.

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • responsable du Certificat de relations internationales
  • référente Lab Vivre l'Europe de l'Alliance Forthem
  • responsable du M2 Europa Master diplôme trinational
  • THESE

    L'internationalisation des constitutions nationales, soutenue en 1998 à Université Robert Schuman Strasbourg 19712008 sous la direction de Élisabeth Zoller 

  • Hélène Tourard, Henri Culot, Philippe Vincent (dir.), Pays émergents et droit international économique: Les grands équilibres économiques, Bruylant, 2022, Droit / Économie international, 377 p. 

    Hélène Tourard, Henri Culot, Philippe Vincent (dir.), Pays émergents et droit international économique, Bruylant, 2022 

    Hélène Tourard, Henri Culot, Philippe Vincent (dir.), Pays émergents et droit international économique: à la recherche d'une définition, Bruylant, 2021, Droit / Economie international, 131 p. 

    Hélène Tourard, Charalambos Apostolidis (dir.), Actualité de Georges Scelle, Editions universitaires de Dijon, 2013, Institutions, 180 p.  

    "Dans la pensée internationaliste, l'œuvre de Georges Scelle occupe sans doute une place à part en raison de l'approche originale qu'elle propose et des perspectives de recherche qu'elle ouvre, inspirées par les théories sociologiques d'Émile Durkheim et les enseignements de Léon Duguit sur la solidarité sociale, comme fondement de l'ordre juridique international. Fondée sur une méthode 'réaliste et scientifique qui repousse tout postulat dont la preuve ne pourrait se faire expérimentalement', la doctrine de Georges Scelle recourt continuellement à la sociologie et à l'histoire pour y trouver l'explication des phénomènes juridiques. Les contributions de Georges Scelle à la compréhension des phénomènes juridiques au niveau international sont multiples, qu'il s'agisse de la création des normes, des rapports entre ordres juridiques, des mutations étatiques, de la souveraineté ou du fédéralisme. Pour Georges Scelle, 'la force du droit international doit être organisée de telle sorte qu'elle puisse découvrir et réaliser les règles générales et lointaines de la solidarité humaine et les opposer à l'immédiateté des égoïsmes individuels et collectifs'. Paroles on ne peut plus actuelles..." [source : 4e de couv.]

    Hélène Tourard, L'internationalisation des constitutions nationales, LGDJ, 2000, Bibliothèque constitutionnelle et de science politique, 724 p.   

  • Hélène Tourard, Clotilde Jourdain-Fortier, « La confiance dans le système commercial multilatéral », in Alexandre Desrameaux, Christophe Geslot (dir.) (dir.), La confiance publique - Notion cardinale du droit et de l'Etat ?, IFJD, 2024, pp. 193-209 

    Hélène Tourard, « L'effet utile saisi par la Cour internationale de justice », in Sophie Monnier (dir.), L'effet utile : Méthode d'interprétation ou outil d'émancipation du juge ?, Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie, 2023, pp. 15-30 

    Hélène Tourard, « L'élaboration des traités internationaux, un processus législatif ? », in Anne-Laure Cassard-Valembois et Fanny Malhière (dir.), Droit international et démocratie, ESKA, 2015, pp. 135-151 

  • Hélène Tourard, Batyah Sierpinski, « Mise à l’épreuve du système de règlement des différends de l’OMC. Est-ce un rejet du multilatéralisme ou une mise en cause de l’ordre économique actuel ? », Revue internationale de droit économique, 2020, n°4, pp. 423-447 

    Hélène Tourard, « Prix international de la Revue trimestrielle des droits de l’homme », Revue trimestrielle des droits de l'Homme , 2019, n° ° 118, pp. 529-529   

  • Hélène Tourard, Dominique Andolfatto, Caroline Bugnon, Laurent Dechâtre, Denisa Docaj [et alii], Le principe de non-discrimination : l'analyse des discours, 2016   

  • Hélène Tourard, « Global administrative law et constitutionnalisme global : déclin ou renouveau ? », le 25 mars 2024  

    Journée d'étude organisée par l'équipe de droit public du CREDIMI, Université de Bourgogne sous la direction scientifique de Anne-Laure Cassard-Valembois, Cécile Chaussard, Fanny Malhière, Raphaël Maurel et Hélène Tourard

    Hélène Tourard, « Sport et droit international des droits humains », le 04 mars 2024  

    Demi-journée des jeunes chercheurs de la SFDI, organisée par le Laboratoire de droit du sport/CREDIMI, Université de Bourgogne sous la présidence de Hélène TOURARD, Maîtresse de conférences HDR à l’Université de Bourgogne

    Hélène Tourard, « Afrique et Paix », le 21 septembre 2023  

    Colloque organisé par le CREDESPO, Université de Bourgogne et Institut pour la paix sous la direction de Charalambos Apostolidis, Raphaël Porteilla (CREDESPO) et Hélène Tourard (CREDIMI)

    Hélène Tourard, « Contribution du droit européen des investissements à la fragmentation du droit international », Nouveaux regards sur le droit européen des investissements, Dijon, le 05 décembre 2022  

    Organisé par le CREDIMI en partenariat avec la Branche française de l'ILA/ADI sous la direction de Raphaël Maurel, MCF à l’Université de Bourgogne, CREDIMI

    Hélène Tourard, « Mers et océans, quels enjeux ? », le 23 novembre 2022  

    Journée d'études organisée par le CREDESPO et le CREDIMI sous la direction de Charalambos Apostolidis, Professeur au CREDESPO, Raphaël Porteilla, MCF en science politique au CREDESPO et Hélène Tourard, MCF HDR au CREDIMI

    Hélène Tourard, « La confiance publique », le 29 septembre 2022  

    Organisé par le Centre de recherches juridiques de l'université de Franche-Comté (CRJFC, UR 3225) sous la direction de Alexandre Desrameaux et Christophe Geslot

    Hélène Tourard, « Pays émergents au cœur des grands équilibres mondiaux », le 25 novembre 2021  

    Colloque organisé par l’A.I.D.E, le CRIDES de l'UCLouvain, le Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux (CREDIMI) de l’Université de Bourgogne Franche-Comté et l’Université de Liège

    Hélène Tourard, « L'effet utile », le 24 septembre 2021  

    Organisé par le CREDESPO, Université de Bourgogne, sous la direction de Sophie Monnier

    Hélène Tourard, « Actualité internationale et européenne de l’éthique des affaires : perspectives juridiques », le 21 juin 2021  

    Webinaire organisé par le CREDIMI, Université de Bourgogne, en partenariat avec l'Observatoire de l’éthique publique et le Cercle d'Éthique des Affaires.

    Hélène Tourard, « Le droit international des investissements au prisme de l'éthique », le 26 avril 2021  

    Organisé par le CREDIMI en partenariat avec l'Observatoire de l'éthique publique sous la direction scientifique de Raphaël Maurel, MCF en droit public à l'Université de Bourgogne

    Hélène Tourard, « La Chine comme acteur émergent ? », le 27 novembre 2020  

    Organisée par l’A.I.D.E., le CRIDES, et le CREDIMI de l’Université de Bourgogne Franche-Comté et l’Université de Liège

    Hélène Tourard, « Les mutations du droit applicable à la contrainte », le 26 novembre 2019  

    Journée organisée par l’Ecole de Gendarmerie en partenariat avec les Universités de Dijon et de Nice ainsi que l'Association française de droit de la sécurité et de la défense

    Hélène Tourard, « Pays émergents et droit international économique », le 24 octobre 2019  

    Organisé par l’Université catholique de Louvain, l’Université de Liège, le Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux (CREDIMI) de l’Université de Bourgogne Franche-Comté et l’Association Internationale de Droit Eco

    Hélène Tourard, « Le juge et les droits de l’homme », le 28 mars 2019  

    Journée d'études consacrée à la Cour européenne des droits de l'homme, à l'occasion de son soixantième anniversaire, en collaboration avec l'AFNU et le CRJFC

    Hélène Tourard, « Le travailleur salarié en droit de l'Union européenne », le 08 novembre 2018  

    Organisé par le CREDESPO

    Hélène Tourard, « L'Union Européenne au défi de ses frontières », le 19 octobre 2017  

    Organisé par Frédéric Bergelin, responsable du Centre d’informations Europe Direct Bourgogne Dijon et Philippe Icard, Maître de conférences au Centre de Recherche en Droit et Science Politique (CREDESPO) et Directeur du Centre de documentation européenne

    Hélène Tourard, « La politique migratoire de l'Union Européenne », le 13 octobre 2016  

    Comment est organisée « la gestion » de l’immigration, comment se partagent les compétences entre l’UE et les Etats membres, quels sont les objectifs visés et dans quelle mesure les solutions adoptées respectent les valeurs et principes fondamentaux ?

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Aristide Foe, LIBRE CIRCULATION DANS LA ZONE CEMAC, thèse en cours depuis 2023  

    Cette thèse s'inscrit dans la suite logique de notre mémoire de fin d'études, sur l'ouvrage qui s'en est suivi, et de mon expérience professionnelle en Afrique centrale de 2015 à 2023. Notre étude se répartira en deux principales parties dont une partie introductive sur l'histoire de la libre circulation dans les pays d'Afrique centrale, la zone CEMAC. Une analyse critique pour expliquer la laborieuse et longue période de négociations entre les 6 pays de cette Communauté Economique Régionale, les réticences souvent infondées de certains Etats et enfin, l'espoir suscité par le sommet extraordinaire des Chefs d'Etats de la CEMAC à Ndjamena dans la capitale du Tchad le 31 octobre 2019, alors que ces derniers entérinaient la libre circulation entre les pays de cette sous - région. Pour finir, nous ne manquerons pas de souligner l'échec et la non effectivité de cette mesure pourtant fondamentale aussi bien pour les citoyens que pour l'économie sous - régionale. Dans la 1ère partie le cœur de cette étude, nous allons nous arrêter sur la Zone de libre - échange continentale africaine (ZLECAF), la plus grande zone de libre - échange intégrée au monde après l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), 54 pays sur les 55 que compte le continent. La ZLECAF est séduisante et érigée en espoir pour l'Afrique. Elle permettra de créer un marché unique pour les marchandises et les services, de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté etc... L'idée est définitivement encourageante pour le commerce et les populations africaines et, nous analyserons de quelle manière cette zone de libre - échange va s'appuyer sur la Communauté Economique d'Afrique Centrale qu'est la CEMAC et de quelle manière les 6 pays concernés comptent tirer avantage des dispositions de la ZLECAF. Puis, nous reviendrons sur l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique, le Droit OHADA. Droit largement vulgarisé et une référence dans le monde des affaires aujourd'hui, nous rappellerons les objectifs principaux de cet instrument juridique comme par exemple de remédier à l'insécurité juridique et judiciaire existant dans les 17 Etats Parties. Restant dans la sous - région CEMAC, nous rappellerons que l'ensemble des pays d'Afrique Centrale sont signataires et du Droit OHADA et membres de la ZLECAF. Ce faisant, constatant que les textes constitutifs de la ZLECAF ne faisant aucune mention au Droit OHADA, nous nous interrogions sur cette absence de prise en compte par les promoteurs et organes de la ZLECAF du Droit pour sa mise en œuvre dans les 17 pays de l'espace OHADA en générale, aux Etats de la zone CEMAC en particulier. Dans la 2ème partie, nous analyserons les deux institutions dans ce qui pourrait les opposer et à contrario les assembler. L'ensemble des pays africains n'étant pas dans l'espace OHADA, nous y rechercherons l'explication de sa mise à l'écart dans les textes constitutifs de la Zone de libre échange - continentale africaine, exhorterons les promoteurs de la ZLECAF à une incitation d'un plus grand nombre adhésion à l'institution qui garantit un harmonisation du droit des affaires en Afrique. Ceci permettrai à la ZLECAF de remplir son objectif de libre - échange continental. En dépit des difficultés qui existent dans cette sous région et sur lesquelles nous reviendrons dans cette partie de notre étude, nous pouvons cependant affirmer que l'OHADA est un droit effectif en Afrique centrale. Afin de rendre réelle la plus grande zone de libre - échange au monde, l'OHADA se doit d'être intégré à la ZLECAF et une nécessaire coexistence des deux institutions pour une intégration juridique et économique des marchés africains.

    Mayra Correia fagundes, L'humanisation du droit international, thèse en cours depuis 2023  

    En alignant l'évolution du droit international public sur le droit de l'OMC, la thèse examinera le rôle des agents privés tels que les individus et les entreprises dans le mécanisme de règlement des différends de l'OMC, en tenant compte de l'expérience des juridictions internationales qui admettent déjà la participation de ces personnages.

    Horney Ertie Nzaou Moussoungou, Le développement durable post 2015 et ses moyens d'exécution., thèse soutenue en 2022 à Bourgogne FrancheComté, membres du jury : Jochen Sohnle (Rapp.), Pierre-François Mercure (Rapp.), Florian Couveinhes Matsumoto  

    Le développement durable est aujourd’hui présenté comme le moyen à travers lequel des solutions peuvent être apportées aux problèmes environnementaux, sociaux et économiques. Il est donc important de participer à sa réalisation. C’est la raison pour laquelle les objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés.Cette étude vise d’abord à mettre en évidence l’importance du droit pour mettre en œuvre le développement durable. Il faut pour cela s’intéresser à la force normative, car elle est nécessaire à l’effectivité du développement durable. L’analyse de la force normative conduit à s’intéresser aux instruments juridiques déployés internationalement comme nationalement, pour garantir la réalisation du développement durable. L’ensemble de ces instruments permettra de mesurer la force normative du développement durable.Cette étude vise ensuite à mettre en évidence l’utilité de la coopération dans la réalisation des ODD. L’envergure globale de l’Agenda 2030 impose une coopération entre différents acteurs, pour obtenir des résultats concrets. C’est dans ce sens, que la coopération constitue le second moyen, que nous étudierons, pour déterminer les difficultés auxquelles les acteurs sont confrontés et qui peuvent être des freins aux ODD.Afin d’éviter une dispersion nuisible au traitement approfondi des problèmes soulevés, il nous est apparu essentiel d’examiner ces deux points.Les moyens d’exécution des ODD sont nombreux, mais quelques-uns sont fondamentaux dans le processus de mise en œuvre de ceux-ci. Au niveau national, comme international, les moyens d’exécution renferment des moyens juridiques, financiers, institutionnels, mis en œuvre pour atteindre les ODD. Il s’agit donc de moyens diversifiés, qui ont un objectif commun, celui de promouvoir le DD.

    Flavien Collet, Le devoir de coopérer pour mettre fin aux violations graves du droit international à l'épreuve de sa mise en oeuvre, thèse en cours depuis 2020  

    À venir

    Gné Baro, La corruption et le droit du commerce international, thèse soutenue en 2020 à Bourgogne FrancheComté, membres du jury : Aboudramane Ouattara (Rapp.), Henri Culot (Rapp.), Clotilde Jourdain-Fortier et Hocine Sadok  

    La corruption est une pratique qui freine le développement et peut toucher diverses activités, notamment les activités économiques internationales. Elle porte atteinte au bon fonctionnement du commerce international, nécessitant de lutter contre elle.Cette étude vise à mettre en évidence l’existence d’un cadre juridique anticorruption posé par le droit du commerce international qui est à l’épreuve de la lutte contre cette pratique. Ce cadre juridique anticorruption se matérialise par l’existence d’outils pouvant être rangés en deux catégories : les outils appartenant au corpus des règles du commerce international et des outils complémentaires apportés par d’autres règles de droit très largement connectées au droit du commerce international, tels que l’arbitrage international et le droit des investissements internationaux.Ces outils ne suffisent cependant pas à eux seuls à venir à bout de la corruption. Ils nécessitent un renforcement de la lutte contre la corruption. À cet effet, cette étude montrera que les outils principaux et complémentaires du commerce international sont complétés par des actions des acteurs du commerce international : acteurs privés ou publics.

    Aminata Diaby, La coopération Sud-Sud en Afrique, thèse en cours depuis 2019 en co-direction avec Philippe Icard  

    Les Etats de l'Union africaine tendent-ils vers une modélisation européenne de l'Union africaine ? On se posera la question du libre échange comme modèle efficace pour le continent africain.

    Elena Omoghe obame, Les forêts du Bassin du Congo dans les Bassin du Congo. Legitimites, Legalites, ecologie, thèse en cours depuis 2018  

    ...

    Anna Yo, La sécurité financière : perspective nouvelle de la lutte internationale contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, thèse soutenue en 2018 à Bourgogne FrancheComté, membres du jury : Henri Culot (Rapp.), Jérôme Lasserre Capdeville (Rapp.)  

    La lutte internationale contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme peut être définie comme l’ensemble des mesures qui concourent à l’éradication des flux financiers illicites.Le cadre juridique tel qu’il est défini de nos jours et intégré dans les ordres juridiques nationaux est une combinaison des conventions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et des Recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI). Il a été construit ces trente dernières années en raison de la menace que représentent certaines formes de criminalité : trafic illicite de stupéfiants, criminalité transnationale organisée, terrorisme et son financement.La présente étude se propose de matérialiser l’émergence d’un principe intrinsèque à la lutte contre les flux financiers illicites à travers le concept de sécurité financière internationale, qui apparait comme la finalité des mesures adoptées dans le cadre de la lutte internationale contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.Nous illustrons cette hypothèse à partir d’une analyse de la politique criminelle internationale, autrement dit, l’ensemble des procédés par lesquels la communauté internationale organise les réponses au phénomène de la criminalité financière. Celle-ci permet de dessiner les contours de ce que nous qualifions de sécurité financière et démontre que la réponse de la communauté internationale au phénomène de la criminalité financière, tend inexorablement vers l’instauration d’un ordre à l’échelle internationale.Cette sécurité financière est synonyme d’ordre. Un ordre qui s’établit aussi bien en droit international que dans les droits internes, un ordre qui est caractérisé par un « droit à texture multiple avec primauté de la soft law ».Cet ordre justifie et fonde à la fois les obligations préventives et répressives, malgré les restrictions qu’il apporte à certains droits fondamentaux. Cet ordre regroupe de fait, un ensemble de prescriptions dont l’objectif est de préserver la société internationale des facteurs de désordre que sont les flux financiers illicites, le crime organisé, et le terrorisme.La sécurité financière est à la fois un objectif à atteindre et une nécessité majeure.Nous consolidons cette hypothèse par une réflexion sur les enjeux que représente l’instauration d’une sécurité financière et sur les moyens susceptibles d’en garantir l’effectivité.

    Omar al farouk Touati, L'accès des acteurs privés au système international économique., thèse en cours depuis 2018  

    Dans un contexte de mutation du Droit international marqué par un remaniement de la société internationale moderne, l'État perd de plus en plus son monopole face aux nouvelles forces émergentes. En effet, cette réalité marque l'éloignement de la conception Westphalienne de la sphère internationale où les Etats sont les principaux acteurs voire la pierre angulaire du système international . Cette mutation se traduit par une ère d'une société internationale hétérogène impliquant l'existence de nouveaux acteurs autres que les Etats et les organisations internationales à savoir les acteurs privés. Toutefois, les juristes internationalistes sont de plus en plus confrontés au phénomène de l'augmentation de la présence des acteurs privés sur la scène internationale. La question d'accès des entités privées au système international a suscité un grand intérêt .Ces acteurs sont de nos jours omniprésents et cherchent à œuvrer pour la mise en place de normes censées défendre l'intérêt collectif ce qui traduit l'idée qu'ils surgissent en tant que véritables partenaires dans l'ordre juridique international. Selon Rosalyn Higgins, le droit international est considéré comme un processus de prise de décision au sein duquel les acteurs non étatiques sont des participants indépendants ayant un rôle conséquent . De ce fait les acteurs privés peuvent être saisis comme des participants au droit international qui pourra de son côté être considéré comme un processus. Il convient de noter que le statut du droit international contemporain est toujours discuté . La vision classique selon laquelle le droit international est centré sur les Etats est au cœur du sujet. Une doctrine abondante sur le sujet remet en cause ce statu quo du droit international dont seuls les Etats et les organisations internationales soient les sujets cardinaux. Dans cette acception, les acteurs non étatiques tels que la société civile, les entreprises multinationales et les individus demeurent des objets du droit international. Les développements du droit international ont permis de contrebalancer cette vision classique d'Etats pivots incontournables de la scène internationale. Le droit européen des droits de l'Homme peut servir comme exemple. Le mécanisme du recours individuel prévu par l'article 34 de la CESDH permet à tout individu ou ONG d'attraire un Etat devant la CEDH suite à sa violation de ses obligations conventionnelles . En effet, ce mécanisme permet à cette catégorie d'acteurs privés de pénétrer activement la scène internationale. Dans ce contexte, beaucoup d'auteurs soutiennent l'idée du recul du monopole des acteurs publics face aux forces émergentes privées. Ceci a poussé certains auteurs à prétendre que le nouvel ordre juridique international classe les Etats en second lieu derrière le marché et ses puissances . Cette optique démontre une idée majeure selon laquelle l'Etat a perdu son monopole avec la montée en puissance des acteurs non étatiques et qu'il n'est désormais plus l'acteur incontournable de la scène internationale mais un acteur parmi d'autres. L'ouverture progressive des institutions internationales économique aux intérêts non étatiques constitue une autre ébauche consolidant le rôle des acteurs privés en tant que participants au processus international. Les adaptations institutionnelles liées à la multiplication des acteurs privés témoignent l'idée de la volonté affichée des enceintes internationales d'accorder l'accès aux acteurs émergents. On peut aussi illustrer à titre d'exemple l'apport d'un ensemble d'ONG en août 2003 dans l'accord sur la propriété de l'OMC, s'agissant d'une dérogation autorisant les pays pauvres à importer facilement des produits génériques fabriqués dans le cadre des licences obligatoires s'ils ne sont pas en mesure de fabriquer eux-mêmes leurs médicaments . Dans le même contexte, s'inscrit le rôle édifiant de Transparency International aboutissant à l'élaboration de l'accord anti-corruption sous les auspices de l'OCDE en novembre 1997 . Cette influence est d'importance cardinale puisqu'elle crédibi

    Wendkoigda Kabore, Globalisation de la lutte contre l'impunité et Statut de la Cour pénale internationale, thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Jean-François Roulot  

    L'interprétation du Statut de Rome réside préalablement dans la Convention de Vienne sur le Droit des traités de 1969. En effet, l'objet de cette interprétation est le respect des exigences du principe de souveraineté des Etats et du principe "pacta sunt servanda". Cependant, le Statut de la Cour pénale internationale est un traité contenant des règles de caractère pénal. D'emblée, il semble judicieux de protéger les libertés fondamentales de tous afin d'agir avec congruité dans l'interprétation du principe de légalité. Ainsi, ladite étude fera montre d'une analyse des relations entre ces deux matières afin de dégager les enjeux globaux, mais aussi les conséquences d'une telle interprétation dans la pratique internationale.

    Julien Dechaud, L'étude du régime juridique de la lutte antidopage , thèse en cours depuis 2017 en co-direction avec Cécile Chaussard  

    Les droits et libertés fondamentaux sont souvent invoqués, soit pour dénoncer les menaces qui pèsent sur ceux-ci, soit pour affirmer leur existence de manière plus ou moins solennelle. Ils sont au cœur d'un discours idéologique qui vise à assurer leur promotion, mais qui révèle en même temps la fragilité de la notion même de « droits et libertés fondamentaux ». Le dopage est indissociable de la logique de compétition ; le monde du sport est dans une logique de record. Le dopage consiste, pour les sportifs, à améliorer artificiellement leurs performances par l'usage de substances ou méthodes interdites, il s'agit d'une pratique qui est non seulement susceptible de mettre en danger la santé des sportifs, mais qui constitue également une forme de tricherie contraire aux valeurs et principes fondateurs du sport de compétition : la loyauté des compétions et l'égalité des compétiteurs. Si le dopage n'a de réalité juridique et n'est sanctionné que dans le sport, le dopage est présent dans toutes les sphères de la société. Combien d'étudiants, de policiers, d'avocats se dopent afin d'améliorer leurs performances ou tenir le rythme de travail imposé ? En sport, le fait de dopage est initialement défini à partir d'un critère matériel : l'établissement par les résultats de l'analyse des prélèvements effectués de la présence de substances interdites ou du recours à une méthode prohibée. Cependant, d'autres comportements sont prohibés en matière de dopage alors même que ces derniers ne consisteraient pas en l'ingurgitation de substances prohibées (manquement aux obligations de localisation qui pèsent sur certains sportifs, l'association, à titre professionnel ou sportif, à une personne qui a été suspendue ou condamnée pour avoir commis une infraction aux règles antidopage, etc). Le sport est donc soumis à nombre d'obligations plus ou moins contraignantes afin de rendre la lute antidopage efficace. Cependant certaines mesures sont également protectrices comme en témoigne le régime de l'autorisation d'usage à des fins thérapeutiques afin de préserver la santé du sportif. Il semble possible de faire un parallèle entre la lutte antidopage et la préservation de l'ordre public. Doit-on accepter de rogner sur tel ou tel droit afin de préserver ou atteindre tel ou tel objectif supérieur, aussi louable soit-il ? Les restrictions aux droits et libertés au sein du mouvement sportif dans le cadre de la lutte antidopage sont-elles nécessaires et indispensables ? Ou, au contraire, ces restrictions sont-elles disproportionnées, injustifiées et par conséquent liberticides ? De même, les mesures protectrices sont-elles suffisantes et adaptées ? Pour Machiavel, le but de la politique n'est pas la morale mais la réussite : « la fin justifie les moyens, lorsque la fin est bonne » (Le Prince).

    Alexandra Leclère, L'homosexualité et la constitution de la famille : situations française et européenne, thèse soutenue en 2016 à Dijon, membres du jury : Emmanuella Doussis (Rapp.), Estelle Gallant (Rapp.), Aurélia Fautré-Robin  

    La loi n° 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe constitue un tournant pour le droit de la famille en France. Cette loi, qualifiée parfois véritable tsunami est l’aboutissement de la prise en considération des revendications des homosexuels à constituer une famille. Avant 2013 le droit français ne permet pas au couple homosexuel de constituer une famille homoparentale : il n’autorise pas le mariage entre personnes de même sexe. De plus, la PMA est réservée aux seuls couples hétérosexuels et la GPA est totalement interdite en France. Ce consensus en apparence figé sur la non-reconnaissance de la famille homosexuelle est conforté par le droit européen, en particulier la Cour européenne des droits de l’homme dont la jurisprudence marque encore peu de signes d’évolution. Pourtant, dès 2008, la Cour européenne des droits de l’homme se prononce avec l’arrêt E.B c/ France sur la question de l’adoption par un célibataire homosexuel, opérant un revirement en nette rupture avec sa jurisprudence antérieure Fretté c/ France. Cette évolution jurisprudentielle de la CEDH s’inscrit dans un mouvement plus vaste des droits nationaux vers la reconnaissance de la famille homosexuelle. Pour autant, après 2013, des questions restent en attente, en particulier pour la PMA et la GPA. La constitution de la famille homosexuelle n’est pas encore achevée.

    Mélinda Garompolo Devidal, Droit international public et action humanitaire : deux "acteurs" de la protection des droits de l'enfant, thèse soutenue en 2014 à Dijon, membres du jury : Mélina Douchy-Oudot (Rapp.), Emmanuella Doussis (Rapp.)  

    En faisant un tour d’horizon des diverses règles de Droit International Public en vigueur, ce travail tentera de faire comprendre à son lecteur l’importance de la protection des droits de l’enfant dans le monde entier. Aujourd’hui encore trop d’enfants meurent chaque jour à cause de conflits, de maladies, de malnutrition…, beaucoup trop sont exploités et n’ont pas la possibilité de suivre des cours dans une école, voyant ainsi leur avenir leur échapper tous les jours un peu plus. C’est contre tous ces problèmes, trop récurrents, que les Etats se doivent d’intervenir en exerçant leur rôle de législateur, tant sur le plan international que sur le plan national. Mais ils doivent aussi assumer celui de sujet de droit en respectant les conventions internationales qu’ils se sont engagés à respecter de leur plein gré. Ce respect les oblige à protéger les enfants afin de leur offrir la possibilité de bénéficier des programmes d’aide mis en place sur le terrain par de nombreuses organisations humanitaires clamant haut et fort que tout le monde doit agir, d’une manière ou d’une autre, pour permettre le développement d’actions de plus en plus variées et de plus en plus efficaces malgré les difficultés.

    Rodrigue Ngando Sandje, Etat et Nation dans le constitutionnalisme africain : étude thématique, thèse soutenue en 2013 à Dijon en co-direction avec Léopold Donfack Sokeng  

    Seul l’État disposait d’une personnalité juridique au sortir de la Révolution de 1789. Déduite de la formule « [l]’État est la personnification juridique d’une nation », la personnalité sus-évoquée dote le premier (l’État), au détriment de la seconde (la nation), de droits subjectifs. Qu’en est-il après la Révolution démocratique de 1989, c'est-à-dire quelque deux siècles plus tard ? La présente étude tente de démontrer la revanche de la nation dans la théorie du droit à partir d’un contexte où elle a été particulièrement brimée. D’une part, la nation bénéficie d’une double représentation médiate et immédiate du fait qu’elle participe, par un pouvoir normatif initial, à la formation de la volonté générale. On sait aussi que le renouveau démocratique a imposé la question de la légitimité par laquelle la nation peut contrôler, médiatement (par l’intermédiation du juge constitutionnel) ou immédiatement (par référendum), l’action des autres organes y compris le pouvoir constituant dont l’ensemble des compétences est encadré par la constitution. L’investissement des organes supranationaux qu’on découvre de plus en plus dans le commerce juridique national rend cette question de la légitimité plus efficiente dès lors que la nation, mais aussi ses différentes composantes (par la capacité de saisir les instances régionales, communautaires ou même internationales), peut requérir la condamnation de l’État pour manquement à une obligation juridique. L’idée de légitimité suppose ainsi, pour la nation, la possibilité d’évaluer l’action des organes classique de l’État à partir d’un vaste ordre juridique.D’autre part, la reconnaissance constitutionnelle de la diversité nationale et mieux encore sa prise en compte dans la gestion publique de l’État a profondément reconfiguré le principe d’une souveraineté (nationale) une et indivisible entretenu par le droit constitutionnel révolutionnaire. À partir des principes de personnalité et de territorialité, le contexte africain apporte l’évidence de ce que la nation et les communautés infranationales sont désormais titulaires de droits (politiques, socioculturels) subjectifs ; ce qui modifie le paysage de l’État moderne. On parle de plurijuridisme pour caractériser un agencement politique pluriel. Il suit que la nation (pas seulement elle, mais toutes les composantes sociologiques de l’État) jouit d’une double personnalité juridique (nationale et internationale) qui s’oppose à celle de l’État. Celui-ci reste à la quête d’une nouvelle identité qui traduira la somme des compétences infra et supra nationales des acteurs du système juridique ; laquelle identité devrait par ailleurs indiquer le sens définitif de la théorie postmoderne de la personnalité juridique de l’État.

    Aminata Toguyeni, La participation juridique de l'Afrique de l'Ouest au commerce international : entre régionalisme et système multilatéral de l'OMC, thèse soutenue en 2013 à Dijon  

    La participation juridique des Etats d’Afrique de l’Ouest au commerce international se traduit par l’instauration d’accords régionaux internes et externes et par leur adhésion au système multilatéral de l’OMC. Les Etats se retrouvent donc confrontés à différents engagements juridiques simultanément et cela pose le problème de leur capacité en tant que pays en développement ou PMA à y faire face. Aujourd’hui le développement de ces Etats est au coeur de toutes les négociations commerciales que ce soit dans la cadre des nouveaux accords de partenariat économique ou celui du cycle de Doha. Mais toutes ces négociations sont dans une impasse et cela favorise le développement des accords régionaux internes. Cette étude porte sur les différents processus d’interaction qui peuvent intervenir entre le régionalisme et le multilatéralisme. L’efficacité des différents accords commerciaux mises en place par les Etats ouest Africains suppose une cohérence et une compatibilité entre eux.

  • Zobida el Mrabet, Les dynamiques d’internationalisation et d’européanisation de l’indépendance de la justice au Maroc à l’aune de la globalisation, thèse soutenue en 2023 à Strasbourg sous la direction de Élisabeth Lambert-Abdelgawad, membres du jury : Nathalie Bernard-Maugiron (Rapp.), Muriel Decot et Syméon Karagiannis    

    A l’ère de la globalisation, cette thèse propose examiner les dynamiques d’internationalisation et d’européanisation de l’indépendance de la justice au Maroc. Après des essais de modernisation et d’adaptation de la justice marocaine aux exigences de « l’État de droit pour les affaires », la réforme constitutionnelle de 2011 a permis d’établir, pour la première fois, un pouvoir judiciaire indépendant tant au niveau institutionnel qu’au niveau individuel. En partant de l’idée que la justice marocaine a subi des mutations conceptuelles, normatives et institutionnelles dans la nouvelle Constitution de 2011, nous nous sommes intéressées à l’analyse des dynamiques de la circulation des acteurs, des normes et standards internationaux relatifs à l’indépendance de la justice et au mode de gestion de l’administration judiciaire, en rapport avec la réforme judiciaire de 2013. Par l’effet du recours du Maroc aux instruments d’européanisation pour la mise en œuvre des objectifs de la réforme judiciaire, principalement dans son volet lié à l’indépendance judicaire, une forme d’européanisation s’est développée constituant ainsi une nouvelle voie d’internationalisation de l’indépendance de la justice marocaine. L’internationalisation est saisie comme le produit des influences des acteurs européens et internationaux, manifesté au niveau interne par l’appropriation et l’internalisation complète ou partielle des normes et standards internationaux, qu’ils soient impératifs ou principes directeurs des garanties d’indépendance judiciaire ; alors que l’européanisation désigne le processus d’adaptation qui a conduit le Maroc à s’approprier des normes et standards internationaux et européens par voie de recours aux instruments européens de jumelages institutionnels et d’assistances juridiques. Ce processus d’européanisation, reflète une démarche singulière d’un rapprochement délibéré du système judiciaire marocain, aux principes et standards européens et internationaux, en partie comme action de légitimation de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe dans le cadre des politiques de voisinage méditerranéen. L’européanisation pour notre recherche n’est donc qu’un moyen, outil d’adaptation aux principes et standards internationaux d’un système établi, non européen, et non pas un objectif en soi, et l’effet qui se produit est l’internationalisation.

    Junior-Golson Dokodo-Zima, La démocratie et l'État de droit en droit international africain, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Jean-François Akandji-Kombé, membres du jury : Justin Kissangoula (Rapp.), Alix Toublanc et Delphine Edith Emmanuel Adouki  

    L’étude de la démocratie et de l’État de droit en droit international africain propose des solutions concrètes face aux violations des droits de l’homme, des élections et des libertés fondamentales en Afrique. L’enjeu de cette étude consiste à prouver l’intérêt de la mise en œuvre de la démocratie et de l’État de droit dans le droit international africain à travers les textes juridiques africains et appliqués par les organes politiques et juridiques africains. Eu égard de cela, la mise en œuvre de la démocratie et de l’État de droit est l’application d’un ensemble des règles établies dans le continent africain pour protéger et promouvoir les droits de l’homme, les élections et les libertés fondamentales en Afrique. C’est ainsi que notre étude étale des solutions concrètes à l’Afrique à la fois politiques et juridiques. Finalement, il sied de retenir que notre étude se repose sur les deux piliers majeurs de l’intérêt que portent la démocratie et l’État de droit en Afrique : d’une part, elle présente le processus juridique de la consécration de la démocratie et de l’État de droit dans le droit international africain. Et d’autre part, elle justifie la mise en œuvre politique et juridique de la démocratie et de l’État de droit dans le droit international africain.

    Clara Stella Neira Pinzon, La compétence internationale pénale à la lumière du précédent Pinochet, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Christian Mestre, membres du jury : Mohammed Salak Helali (Rapp.), Anne Pélissier    

    L’application de la compétence internationale pénale dans l'affaire Pinochet à laissé un précédent important dans le domaine de la lutte contre l'impunité, comme le démontre la procédure mise en œuvre par l'Audiencia Nacional d'Espagne, ainsi que par la Cour d'Assises de Paris avec application du principe de la personnalité passive. En effet, avec le mandat d’arrêt international aux fins d'extradition émis par les autorités judiciaires espagnols, qui a permis l'arrestation de Pinochet à Londres, la négation de son immunité par la chambre des Lords et le jugement par défaut en France de son administration militaire, le droit international connait un avant et in après. Le droit international pénal est ainsi mis en exergue en tant que fondement juridique de la compétence extra-territoriale des Etats. Il permet d'utiliser tant le principe de la compétence universelle que celui. Il permet d'utiliser tant le principe de la compétence universelle que celui de la personnalité passive, toutes deux appliquées, dans cette affaire précise, dans le but d'exercer une justice internationale.

  • Germain Jacquinot, Les mutations de la satisfaction équitable à l'aune de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme, thèse soutenue en 2020 à Bourgogne FrancheComté sous la direction de Philippe Icard, membres du jury : Fabien Marchadier (Rapp.), Yves Petit (Rapp.)  

    La satisfaction équitable était régie par l’article 50 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) jusqu’à la rédaction du Protocole n°11 qui conduit l’article 41 à régir le régime de la satisfaction équitable. L’article 41 est alors ainsi rédigé : « Si la Cour déclare qu’il y a eu violation de la Convention ou de ses Protocoles, et si le droit interne de la Haute Partie contractante ne permet d’effacer qu’imparfaitement les conséquences de cette violation, la Cour accorde à la partie lésée, s’il y a lieu, une satisfaction équitable. »Le principe de la réparation découle de la jurisprudence internationale qui oblige l’Etat manquant à ses engagements internationaux à effacer les conséquences de la violation. En droit international public, ce principe s’applique normalement aux litiges entre Etats. Cependant, dans un mécanisme régional de protection des droits de l’homme, opposant des Etats à des individus, la responsabilité étatique sera adaptée aux particularités du mécanisme européen.En accord avec l’article 41, la réparation doit d’abord être subsidiaire pour replacer le requérant dans la situation où il se trouvait avant la violation, en effaçant les conséquences de cette dernière. La satisfaction interviendra si le droit interne de l’Etat concerné ne permet d’effacer qu’imparfaitement les conséquences de la violation. Toutefois, la Cour détermine discrétionnairement l’opportunité de recourir à une réparation subsidiaire ou à une réparation pécuniaire.La juridiction européenne va jeter les bases d’un mécanisme de réparation en identifiant les conditions permettant au requérant d’être indemnisé. Il s’agit des trois conditions classiques que sont les caractères personnel, direct et certain du préjudice. En outre, la Cour va identifier les postes d’indemnisation susceptibles d’être invoqués par le requérant, à travers le préjudice matériel, le préjudice moral, la perte de chance et les frais et dépens engagés par le requérant.Cependant, les critères ainsi définis seront appréciés discrétionnairement par la Cour qui en fait une application purement casuistique. Ce faisant, le juge européen applique ces conditions avec une certaine souplesse. Parallèlement, la Cour va montrer une véritable incohérence quant à la détermination de sommes accordées au titre de la réparation pécuniaire. La souplesse des critères de la réparation ainsi que la générosité financière de la Cour vont créer un appel d’air à l’égard des requérants et de leurs conseils qui seront de plus en plus tentés par un recours européen purement indemnitaire. C’est donc un véritable phénomène de mercantilisation des recours qui va se déclencher. Les valeurs et le mécanisme de satisfaction de la Cour vont s’en trouver inversés. Initialement, à la suite du constat d’une violation, la satisfaction équitable permettait d’en effacer les conséquences et ainsi de compléter le mécanisme européen de protection des droits de l’homme. Désormais, la violation n’est plus qu’un moyen pour obtenir une indemnité supérieure à celle qui aurait été accordée au niveau national.Pour remédier à cette situation, il appartient à la Cour d’agir sur deux leviers. Sur le plan jurisprudentiel, la Cour doit arrêter une pratique constante, transparente et cohérente de la réparation en faisant usage de son pouvoir discrétionnaire. Déterminer clairement les conditions et les réparations accordées permet un endiguement de l’afflux de recours mercantiles. Sur le plan de la réparation subsidiaire, la Cour doit adapter ses procédures de traitements des affaires et se tourner vers le Comité des ministres pour favoriser les alternatives aux réparations pécuniaires. Pour autant, dans un contexte de réformes de la Cour, la subsidiarité ne doit pas être un prétexte à la réduction des pouvoirs de la Cour car la satisfaction équitable doit conserver toute sa dimension protectrice des requérants.

    Loukou Djedri, La lutte internationale contre le financement du terrorisme, thèse soutenue en 2020 à Paris Est sous la direction de Sylvie Ciabrini, membres du jury : Jean-François Akandji-Kombé (Rapp.), Fouad Nohra (Rapp.), Françoise Vasselin    

    La multiplication des actes terroristes dans le monde et le renforcement des réseaux terroristes mettent en lumière la triste réalité selon laquelle le terrorisme constitue l’une des principales menaces de notre société actuelle. L’un des principaux moyens de combattre efficacement cette menace est de supprimer ses sources de financement. Le combat contre le financement du terrorisme requiert une stratégie d’actions communes mise en œuvre par l’ensemble des acteurs afin de renforcer la sécurité internationale. La communauté internationale ainsi que la majorité des organisations internationales et régionales se sont mobilisées pour réduire les risques de financement du terrorisme. Pour ce faire, le dispositif juridique a été complété par un ensemble de recommandations créé spécialement pour prévenir et réprimer le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ; il s’agit des recommandations LBC/FT conçues par le Groupe d’Action Financière (ci-après GAFI) et destinées à assister les États dans le renforcement de leurs actions de protection contre les crimes financiers.La présente recherche propose une évaluation de l’efficacité de cette réglementation récente dans le combat contre les finances des groupes terroristes et plus généralement son impact sur la protection de l’intégrité du système financier international. Notre étude propose une analyse de l’organisation actuelle de la lutte contre les crimes financiers qui est menée de façon intensive depuis bientôt 3 décennies. L’examen des progrès et du contrôle de l’application de la nouvelle réglementation nous apporte la certitude que le chemin est encore long pour priver les réseaux terroristes de leurs sources de financement.