Pierre Berlioz

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit d’Economie et de Gestion

Centre de Droit des Affaires et de Gestion
  • THESE

    La notion de bien, soutenue en 2006 à Paris 1 sous la direction de Laurent Aynès 

  • Pierre Berlioz, Chantal Arens, Louis Boré, Quelles professions réglementées du droit pour demain ?, Dalloz, 2021, Thèmes & commentaires ( Actes ), 144 p. 

    Pierre Berlioz, Droit des biens, Ellipses, 2014, Cours magistral, 511 p. 

    Pierre Berlioz, La notion de bien, Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3, 2008, Lille-thèses 

    Pierre Berlioz, La notion de bien, LGDJ, 2007, Bibliothèque de droit privé, 596 p. 

  • Pierre Berlioz, « Pour un code des services juridiques », Mélanges en l'honneur du professeur Laurent Aynès, LGDJ, 2019, pp. 21 

    Pierre Berlioz, « La personnalité juridique des robots », Mélanges en l'honneur du professeur Bernard Teyssié, LexisNexis, 2019, pp. 431 

    Pierre Berlioz, « Le droit souple », in Thomas Clay, Bénédicte Fauvarque-Cosson, Florence Renucci et Sandrine Zientara-Logeay (dir.), États généraux de la recherche sur le droit et la justice, LexisNexis, 2017, pp. 415 

    Pierre Berlioz, « Clause compromissoire et contrats immobiliers », Liber Amicorum en l'honneur du Professeur Joël Monéger, LexisNexis, 2017, pp. 3 

    Pierre Berlioz, « La clause d'exception », in Tristan Azzi, Olivera Boscovic (dir.), Quel avenir pour la théorie générale des conflits de lois ?, Bruylant, 2015, pp. 189 

    Pierre Berlioz, « Mesures provisoires ou conservatoires (article 31) », Commentaire unalex du règlement Bruxelles I, 2015 

    Pierre Berlioz, « Patrimoine d'affectation : esquisse d'un régime général », Mélanges en l'honneur du Professeur Paul Le Cannu, LGDJ, 2014, pp. 499 

    Pierre Berlioz, « Cour de Justice de l'Union Européenne, du dialogue à la cassation ? », in Julien Boudon (dir.), Concurrence des contrôles et rivalité des juges, Mare & Martin, 2012, pp. 85 

  • Pierre Berlioz, « RSE : vers la fin du droit commercial ? », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2023, n°04, p. 791   

    Pierre Berlioz, « Le contrôle de l'image fidèle donnée par l'information en matière de durabilité », Revue des Sociétés , 2023, n°10, p. 568   

    Pierre Berlioz, « RSE : la responsabilité est aussi juridique », La Revue agridées, 2023 

    Pierre Berlioz, « Le profond changement de paradigme des commissaires aux comptes », Option Droit & Affaires, 2023 

    Pierre Berlioz, « La responsabilité civile de l'organisateur de manifestations sportives », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, 2021, p. 15   

    Pierre Berlioz, « Bilan de trois ans en tant que directeur de l’EFB », Le monde du droit, 2021 

    Pierre Berlioz, « Le marketing et la profession d'avocat », Dalloz avocats : exercer et entreprendre, 2020, n°10, p. 463   

    Pierre Berlioz, « La justice du XXIe siècle », Journal du village de la justice, 2020, n°90, p. 1 

    Pierre Berlioz, « Réforme de la formation judiciaire des avocats : un copilotage par la Justice et l’Enseignement supérieur est requis », Option Droit & Affaires, 2020 

    Pierre Berlioz, « Le métier d’avocat se transforme en profondeur », Le Point, 2020 

    Pierre Berlioz, « Pluriprofessionnalité : scellement des fondations d'un édifice à construire », Dalloz avocats : exercer et entreprendre, 2019, n°12, p. 635   

    Pierre Berlioz, « L’incidence du développement de la concurrence sur la formation de l’avocat », Dalloz avocats : exercer et entreprendre, 2019, n°02, p. 72   

    Pierre Berlioz, « Interprofessionnalité : le moment est venu de construire », Solution Notaire Hebdo, 2019 

    Pierre Berlioz, « Pour un protective order à la française », Les Echos, 2019 

    Pierre Berlioz, « Droit souple ou droit dur, un (non) choix lourd de conséquences », Revue des Sociétés , 2018, n°11, p. 644   

    Pierre Berlioz, « L’intelligence juridique : un atout stratégique », Les Echos, 2018 

    Pierre Berlioz, « L’EFB et la transformation numérique de la profession d’avocat », Revue pratique de la prospective et de l’innovation, 2018, n°1, p. 4 

    Pierre Berlioz, « Blockchain et preuve », Solution Notaire Hebdo, 2018, n°21, p. 1 

    Pierre Berlioz, Philippe Roussel Galle, Philippe Delebecque, « Le commerce, chantier (oublié) de la justice », Revue des Sociétés , 2018, n°87, pp. 2-3 

    Pierre Berlioz, « Economie, numérique et territoire : les nouvelles stratégies de l’avocat », Journal du village de la justice, 2017 

    Pierre Berlioz, « Pour la grande (inter-)profession du droit », Affiches parisiennes, 2017, n°81, p. 13 

    Pierre Berlioz, « La cession des droits sociaux », Revue des Sociétés , 2015, n°01, p. 14   

    Pierre Berlioz, « Quelle protection pour les informations économiques secrètes de l'entreprise ? », RTDCom. Revue trimestrielle de droit commercial et de droit économique, 2012, n°02, p. 263   

    Pierre Berlioz, « L'affectation au coeur du patrimoine », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2011, n°04, p. 635   

  • Pierre Berlioz, RSE : vers la fin du droit commercial ?, 2023 

    Pierre Berlioz, RSE : vers un excès de réglementation ?, 2023 

    Pierre Berlioz, Le contrôle de l’image fidèle donnée par l’information, 2023 

    Pierre Berlioz, Propriété des données personnelles : oui, et alors ?, 2023 

  • Pierre Berlioz, « Réseau international de l’innovation en Justice (RIIJ) », le 15 novembre 2023  

    Colloque organisé par le Réseau international de l’innovation en Justice, l'IERDJ, l’Institut québécois de réforme du droit et de la justice (IQRDJ), et soutenu par la Commission permanente de coopération franco-québécoise (CPCFQ)

    Pierre Berlioz, « Le droit des sociétés à l'aune des enjeux ESG », le 10 février 2023  

    Organisé par le CEDAG, Faculté de droit, d'économie et de gestion de l'Université Paris Cité sous la direction scientifique de Isabelle Urbain-Parléani

    Pierre Berlioz, « Choc inflationniste, comment mieux protéger les entreprises ? », Rencontres de l’arbitrage et du contentieux, Paris, le 21 janvier 2023 

    Pierre Berlioz, Isabelle Rome, Anne-Sophie Béraud, Thomas Lesueur, Fabrice Bonnifet, « L’Égalité et la Diversité, éléments essentiels des politiques de rémunération des entreprises », Quelle régulation pour l’intelligence artificielle ?, Émirats arabes unis United Arab Emirates (AE), le 29 septembre 2022 

    Pierre Berlioz, « L’évolution du besoin de confiance exprimé par le marché », Congrès national des tribunaux de commerce, Paris, le 09 décembre 2021 

    Pierre Berlioz, « Le droit est-il le maillon faible de l’économie ? », le 17 avril 2020 

    Pierre Berlioz, « Justice et communication », le 14 février 2020  

    15ème colloque organisé par le M2 Droit Processuel, Université de Bourgogne

    Pierre Berlioz, « La CNIL : stratégie de l’institution et positionnement en Europe et dans le monde », Clôture du cycle de formation EFB/Cercle Montesquieu/Autorité de la concurrence, Paris, le 04 décembre 2020 

    Pierre Berlioz, « Les nouveaux marchés de l’arbitrage : vers une privatisation de la justice ? », le 20 décembre 2019  

    Organisé pour l’ENM par Madame le Professeur Amrani Mekki

    Pierre Berlioz, « Quelles professions réglementées du droit pour demain ? », le 07 novembre 2019  

    Ce colloque, organisé par le Haut Conseil des professions du droit, avec le concours du Conseil national du droit.

    Pierre Berlioz, « Intelligence artificielle et justice », le 30 août 2019  

    Dialogue franco-brésilien organisé par la section Amérique latine de la Société de législation comparée

    Pierre Berlioz, « Responsabilité civile et assurances dans le sport », le 05 juillet 2019  

    Organisé par le CDES, la Cour de Cassation et l’ENM

    Pierre Berlioz, « Conférence inaugurale du Centre Innovation et Droit (CID EA 7531) », le 20 juin 2019 

    Pierre Berlioz, « Quel cadre juridique pour les données personnelles ? », le 05 avril 2019  

    Organisé par G. Brunaux, Maître de conférences à l’Université de Reims & S. Prévost, Rédacteur en chef de la revue Dalloz IP/IT

    Pierre Berlioz, « Entre mystères et fantasmes : quel avenir pour les blockchains ? », le 07 février 2019  

    Organisé par la Cour de Cassation sous la direction scientifique de Madame le professeur Nathalie Blanc, Monsieur le professeur Bernard Haftel et Monsieur le professeur Mustapha Mekk

    Pierre Berlioz, Ioannis Panoussis, Bruno Dondero, Noëlle Lenoir, « Le droit au service de l’intérêt général : l’entreprise et le Juriste acteur de la société », Grenelle 3 du droit: L’avenir de la filière juridique, Paris, le 15 décembre 2019 

    Pierre Berlioz, « Quelle régulation pour l’intelligence artificielle ? », le 28 novembre 2018  

    Projet interdisciplinaire de recherche de Septembre 2018 à Juin 2019

    Pierre Berlioz, « La réécriture des articles 1833 et 1835 du Code Civil - Révolution ou constat ? », le 28 juin 2018  

    Organisé par le CEDAG EA 1516 - Centre de droit des affaires et de gestion de l'Université Paris Descartes, sous la direction scientifique du Professeur Isabelle Urbain-Parleani

    Pierre Berlioz, « La fiducie-gestion : enjeux et perspective », le 17 mai 2018  

    Organisé par le CREDIMI sous la direction de Thierry Chiron et de Régis Vabres à l’attention des avocats, juristes d’entreprise, banques, compagnies d’assurance, notaires, conseillers en gestion de patrimoine, enseignants universitaires, étudiants.

    Pierre Berlioz, « Le développement des nouvelles technologies appelle-t-il de nouvelles règles de droit ? », L’intelligence artificielle et le droit – regards croisés franco-américains, France-Amériques, Paris, le 08 avril 2019

    Pierre Berlioz, « Les États généraux de la recherche sur le Droit et la Justice », le 30 janvier 2017 

    Pierre Berlioz, « Quel rôle pour les pouvoirs publics en matière de blockchain ? », La blockchain : quel impact sur le monde du droit ?, Paris, le 14 septembre 2017 

    Pierre Berlioz, « Sociétés pluri-professionnelles d'exercice », le 15 décembre 2016  

    Organisé par l’Équipe de Droit Privé, le Centre de Recherche en Droit International Privé et la Chaire Notariale Européenne.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Sabine Bourrel, Le consommateur d'immeuble, thèse soutenue en 2015 à Reims, membres du jury : Gilles Pillet (Rapp.), Cyril Noblot  

    Le consommateur d’immeuble est, ce qu’il est convenu d’appeler, un oxymore juridique. L’oxymore est une figure de rhétorique qui se définit comme le résultat d’une alliance de mots apparemment contradictoires. Derrière cette figure, apparaît l'illustration d'un jeu de relation entre le droit de la consommation et le droit immobilier. L’immeuble et le droit de la consommation entretiennent des relations fondées sur l'exclusion de l’un par l’autre. L’objet de cette étude se propose de préciser d’abord l’étendue et les modalités de cette exclusion. Il convient, ensuite, de s’attacher aux diverses causes qui sont à l’origine d’un tel rejet. L’immeuble présente une spécificité qui l’exclut de l’objet d’un rapport de consommation, et réciproquement, le rapport de consommation contient des particularités qui le différencient du contrat immobilier. Toutefois, une deuxième analyse permet de démontrer l’influence du droit de la consommation sur le statut de l’immeuble. D’une part, le logement est devenu, sous l’évolution de la société, un objet de consommation, induisant l’application d’un régime de consommation de logement spécifique. Le législateur a introduit, en matière immobilière, des dispositions d’inspiration consumériste, tout en les adaptant à la spécificité de l’immeuble. D’autre part, l'immeuble entre en contact avec le droit de la consommation. La transformation de l’immeuble en simple réserve d’argent et l’interdépendance des contrats de consommation et des contrats immobiliers apparaissent comme la confirmation de l’influence mutuelle entre le droit de la consommation et le droit immobilier. Toutefois, une telle confirmation est, sur certains aspects, nuancée.

    Abdessalam Alfadel, La loi applicable au contrat de travail international , thèse soutenue en 2010 à Reims en co-direction avec Sylvain Bollée  

    L’internationalisation croissante des rapports de travail nous conduit à nous interroger sur la question de la loi applicable au contrat de travail. Contrairement au droit jordanien, l’article 8 du Règlement Rome I consacre des règles de conflit spéciales à ce contrat. Ainsi, le contrat de travail est régi par la loi choisie par les parties. Ce choix ne peut toutefois avoir pour résultat de priver le travailleur de la protection que lui assurent les dispositions auxquelles il ne peut être dérogé par accord en vertu de la loi objectivement applicable. À défaut de choix, le contrat est régi par la loi du pays dans lequel ou, à défaut, à partir duquel le travailleur, en exécution du contrat, accomplit habituellement son travail. Si le travail s’exécute dans plusieurs pays, le contrat est régi par la loi du pays dans lequel est situé l'établissement qui a embauché le travailleur. Si le contrat présente des liens plus étroits avec un autre pays, la loi de cet autre pays s'applique. La liberté reconnue aux parties n’est pas donc absolue. Une place importante est attribuée aux dispositions impératives du droit du travail. L’identification et l’articulation de ces dispositions impératives sont des questions délicates. L’intervention de la Cour de justice du Communauté européen est utile et nécessaire dans ce cadre. Malgré l’existence de certaines remarques concernant la combinaison et l’interprétation des dispositions en cause, la solution du Règlement semble aujourd’hui la plus appropriée pour régir le contrat de travail.

  • Slimane Taguercifi, Le droit à l'objection de conscience de l'avocat, thèse soutenue en 2020 à Reims sous la direction de Thomas Hochmann, membres du jury : Nathalie Droin (Rapp.)  

    L’avocat est obligé de défendre des personnes qu’il n’a pas choisies lorsqu’il est nommé auprès de celles-ci. Il jouit d’un droit à l’objection de conscience, droit méconnu ou partiellement traité par la doctrine juridique. La présente étude montre que l’avocat peut objecter pour n’importe quel motif de conscience et que cette tolérance se mue en droit si l’objection est nécessaire à l’exercice de sa liberté de conscience.Le droit à l’objection de conscience de l’avocat est apprécié a priori par des autorités. Celles-ci veillent à ce que l’objection de conscience de l’avocat ne portent pas atteinte à la sécurité juridique, principalement au droit des justiciables à un procès équitable. Or, chaque objection a des conséquences sur le droit des justiciables. Seul un haut degré d’atteinte à la sécurité juridique prive l’avocat de l’usage du droit à l’objection de conscience. Ce haut degré est mesuré selon certains critères juridique. Les autorités chargées d’approuver l’objection de l’avocat examinent la compatibilité entre le droit à l’objection de conscience et le droit des parties au procès équitable. Cet examen aux conséquences potentielles sur les droits de l’avocat et sur le droit de son client révèle que le rôle de l’avocat comme auxiliaire de justice est premier.

    Nelly Noto-Jaffeux, L'indépendance de l'avocat, thèse soutenue en 2019 à Lyon sous la direction de Joël Moret-Bailly, membres du jury : Florence G'Sell (Rapp.), Jonas Knetsch    

    Quel que soit le sujet et quelle que soit l’époque, l’indépendance de l’avocat est une notion soulevée de façon omniprésente. La multiplicité des occurrences discursives qu’elle suscite invite pourtant à penser qu’elle revêt certainement des sens variés. Cette étude se propose ainsi, non pas simplement de déterminer la fonction et les enjeux que ce principe poursuit, mais aussi de clarifier les raisons pour lesquelles, encore aujourd’hui, les avocats s’identifient individuellement autant qu’ils s’appuient collectivement sur leur indépendance. Interroger l’indépendance de l’avocat dans toutes ses dimensions conduit à identifier un « modèle fonctionnel » : schématiquement, la liberté que suppose la fonction d’avocat est garantie par des instruments contraignants. En contrepartie, l’avocat se soumet aux règles liées à sa profession, le contrôle disciplinaire ordinal permettant de réguler cette liberté.Ces dernières décennies, les transformations ayant affectées la profession d’avocat auxquelles s’ajoute le renforcement des contrôles de l’autorité publique ont pourtant modifié ce modèle. Pour l’avocat, intégrer des logiques économiques a supposé de réduire la portée de son indépendance à une dimension principalement intellectuelle et technique. Dès lors, son indépendance, bien que toujours une composante de son identité professionnelle, apparaît désormais comme un concept à géométrie variable en fonction de paramètres multiples.Cette étude, en identifiant les différents défis auxquels l’indépendance de l’avocat est actuellement exposée, se propose d’analyser l’effectivité de cette indépendance tout en invitant à s’interroger sur l’efficacité du modèle sur lequel elle repose.

    Muriel Outters Baligand, Les propriétés intellectuelles à l'aune du triptyque, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Grégoire Loiseau, membres du jury : Jean-Michel Bruguière (Rapp.), Tristan Azzi  

    Les propriétés intellectuelles sont-elles des propriétés? « Usus, fructus et abusus » décrivent le contenu et précisent la nature du droit de propriété au sens classique. C'est l'outil que nous retenons pour examiner les droits de propriété intellectuelle. Droit d'auteur, brevet, marque, dessins et modèles sont passés au crible du triptyque. Manifeste, le décalage entre l'usage de la création et l'usus privatif et matériel de la chose corporelle ne nous semble pourtant pas rédhibitoire. En revanche, réunion de l'usus et du fructus, la jouissance économique de la création n'apparaît ni exclusive ni absolue. Partagée et dirigée, elle se démarque trop, pour nous, de celle d'une chose corporelle. Surtout, l 'abusus creuse un fossé entre le créateur et le propriétaire. Davantage que la disponibilité des prérogatives morales du créateur, c'est celle de ses prérogatives patrimoniales qui réserve des surprises et nous arrête. Cumulées, jouissance et disposition invitent à distinguer non seulement entre le droit d'auteur et les droits de propriété industrielle, mais avant tout entre les propriétés intellectuelles et la propriété de droit commun. Globalement, le triptyque est à la fois surabondant (le créateur a moins de pouvoir que le propriétaire) et insuffisant (le créateur a plus de pouvoir que le propriétaire). Il ne rend pas compte de la nature juridique singulière du droit du créateur. Pour conclure, les propriétés intellectuelles n'entrent pas dans le moule de la propriété traditionnelle. À l'examen, elles nous paraissent également irréductibles aux définitions modernes de la propriété. Pour nous, la propriété ne peut ni ne doit qualifier le droit si singulier du créateur.

    Kamal Lagtati, Les succursales en droit international et européen., thèse soutenue en 2011 à ClermontFerrand 1 sous la direction de Marie-Élodie Ancel, membres du jury : Nicolas Mathey (Rapp.), Jean Stoufflet  

    Les succursales implantées dans un pays étranger sont plus autonomes que leurs consoeurs situées dans le même pays que la maison mère. Elles évoluent dans un environnement juridique différent et par conséquent les liens avec la maison mère sont distendus. Le tribunal de l’Etat d’accueil de la succursale est compétent et les lois de ce pays sont applicables. Toutefois, les lois du pays d’accueil ne sont pas les seules à être applicables. L’absence de personnalité juridique des succursales aura pour conséquence la sollicitation des lois de la maison mère. La cohabitation entre territorialité et extraterritorialité des lois peut donner lieu soit à des conflits soit à des situations de fraude. En l’absence de coopération entre Etats, les succursales qui sont des formes de rayonnement extérieur de la société deviennent des instruments pour pratiquer non seulement le forum shopping mais aussi le law shopping et le tax shopping.

  • El Hadji Samba Ndiaye, L'harmonisation du droit international privé en Afrique francophone du Sud du Sahara, thèse soutenue en 2014 à Rouen sous la direction de Hélène Chanteloup et Roch C. Gnahoui David 

    Anne Gilson, Mandat et responsabilité civile, thèse soutenue en 2013 à Reims sous la direction de Cécile Pérès, membres du jury : Cyril Grimaldi (Rapp.), Olivier Deshayes (Rapp.)  

    A l'époque contemporaine, le mandat est l'objet d'une professionnalisation et d'une diversification. Il est, désormais, au cœur de la vie des affaires : banquiers, commerçants, chef d'entreprise, … l'utilisent afin de dynamiser leurs affaires. Le mandat se présente ainsi comme un contrat conclu principalement dans l'intérêt du mandant.Pourtant, l'étude des liens entre le mandat et la responsabilité civile montre que l'importance du bénéfice retiré par ce personnage est occultée par le danger que représenterait, pour un individu, la gestion de ses affaires par autrui. Concrètement, le droit positif et la doctrine ont tendance à apprécier sévèrement la responsabilité du mandataire, tant à l'égard du mandant qu'à l'égard des tiers. Il existe donc un certain décalage entre l'approche juridique et la réalité pratique du mandat, entre le profit et le risque. Si la première alternative se justifie, la seconde apparaît plus problématique. En effet, au regard de la spécificité altruiste du mandat, l'on pourrait se demander dans quelle mesure le mandant qui tire avantage de l'activité économique de son mandataire peut être tenu pour responsable des dommages éventuellement subis pas les tiers.