Pascal Lokiec

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
École de Droit de la Sorbonne

Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne

Responsabilités administratives et scientifiques :

Responsable de la formation :
  • THESE

    Contrat et pouvoir : essai sur les transformations du droit privé des rapports contractuels, soutenue en 2002 à Paris 10 sous la direction de Antoine Lyon-Caen

  • Pascal Lokiec, Gaëlle Dumortier, Grégoire Loiseau, Laurence Pécaut-Rivolier, Droit de la négociation collective, 2e éd., Dalloz, 2024, Dalloz action, 649 p. 

    Pascal Lokiec, Gaëlle Dumortier, Grégoire Loiseau, Laurence Pécaut-Rivolier, Droit de la négociation collective 2024/25, 2e éd., Dalloz et BNLefebvre Dalloz, 2024, Dalloz action 

    Pascal Lokiec, Grégoire Loiseau, Laurence Pécaut-Rivolier, Pierre-Yves Verkindt, Yves Struillou, Droit de la représentation du personnel, Dalloz et Lefebvre-Dalloz, 2023, Dalloz action, 1030 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le droit de la représentation du personnel occupe aujourd'hui une place essentielle dans les relations collectives de travail. Cette place est liée à la fois à l'histoire sociale de la France, au renforcement de la démocratie sociale, avec un rôle sans cesse plus important conféré aux représentants du personnel, à une attention croissante portée aux questions de santé et de sécurité dans l'entreprise ainsi qu'à de nouvelles conceptions de la communauté de travail. En bouleversant l'organisation de la représentation du personnel, les ordonnances du 22 septembre 2017 ont pris en considération ces nouveaux rôles et affiché comme objectif de favoriser le dialogue social dans l'entreprise avec un comité social et économique unique, polyvalent et mieux formé ; ce même si la disparition du CHSCT engendre des interrogations sur l'organisation future des politiques de prévention en entreprise. Cet ouvrage, né de la refonte complète du Guide des élections professionnelles et du Guide du CHSCT, vise à rendre compte de ces différentes problématiques. Mais, avant tout, il a pour vocation de décrypter et d'analyser de manière très concrète le nouveau droit de la représentation du personnel en s'appuyant sur les textes anciens et nouveaux, sur la jurisprudence et sur la pratique. C'est ainsi qu'il explique les conditions de mise en place - y compris pendant la période transitoire prévue par les ordonnances - d'organisation et de fonctionnement du conseil économique et social ; il explicite les conditions de la représentativité syndicale et de la désignation des représentants syndicaux, il décrit également le statut protecteur des représentants du personnel et traite de la gestion des contentieux. Il est notamment à jour des lois du 29 mars 2018, 30 juillet 2018 et 5 septembre 2018. L'ouvrage s'adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d'entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu'aux étudiants. Grégoire Loiseau est professeur à l'École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 de droit social. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en droit des obligations et en droit des personnes et de nombreux articles sur le droit du travail. Pascal Lokiec est professeur à l'École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le droit du travail. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est conseiller à la Cour de cassation. Elle a été pendant dix ans présidente de l'association nationale des juges d'instance. Elle est l'auteur ou le coauteur de nombreux articles sur le droit de la représentation du personnel. Elle est membre du conseil d'administration de l'INTEFP. Pierre-Yves Verkindt est professeur à l'École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il codirige le Master 2 Juriste de droit social. Il est l'auteur de nombreuses publications notamment en matière de protection de la santé des travailleurs."

    Pascal Lokiec, Droit du travail, 2e éd., PUF, 2022, Thémis ( Droit ), 1000 p.  

    Cet ouvrage est à jour des dernières évolutions du droit du travail et permet au lecteur, non seulement de connaître, dans son dernier état, le contenu du droit du travail, mais aussi de s'ouvrir aux réflexions autour de la matière. Par exemple, le statut des travailleurs du numérique, les questions de vie personnelle et de protection des données, les évolutions du syndicalisme et plus largement de la représentation du personnel. Lorsque cela a paru utile à l'auteur, des éléments de droit comparé sont inclus dans l'ouvrage.

    Pascal Lokiec, Grégoire Loiseau, Christine Neau-Leduc, Jean-Emmanuel Ray (dir.), Mélanges en l'honneur de Pierre-Yves Verkindt, LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2022, 492 p. 

    Pascal Lokiec, Grégoire Loiseau, Laurence Pécaut-Rivolier, Pierre-Yves Verkindt, Droit de la négociation collective, Dalloz, 2021, Dalloz action, 641 p.  

    Sur l'écran d'accueil : "L'essentiel du droit de la négociation collective. La négociation collective est aujourd’hui au centre du fonctionnement des relations individuelles et collectives de travail. Les réformes continues depuis 15 ans, et qui se sont nettement accélérées depuis 2015, ont conduit à transférer de la loi aux partenaires sociaux la maîtrise de l’essentiel des règles applicables dans l’entreprise afin de leur permettre de les adapter. Il en est résulté, notamment depuis l’entrée en vigueur des ordonnances de 2017, une profonde transformation dans l’ordonnancement des normes en droit du travail où des notions traditionnelles comme l’ordre public social ou le principe de faveur ont été mises à mal par de nouveaux dispositifs que les acteurs sociaux doivent immédiatement appréhender. C’est cette nouvelle négociation collective que cet ouvrage a pour ambition de décrire. Sont abordés les règles de négociation, qui laissent beaucoup plus de latitude sur le fond aux partenaires sociaux mais en renforçant leurs obligations en termes de transparence et de loyauté, les différents niveaux de négociation (y compris les mécanismes d’extension et d’élargissement) et leur articulation, la teneur des accords notamment en matière de négociation obligatoire et leur autorité face aux autres normes applicables dans l’entreprise. Un certain nombre d’accords spécifiques quant à leur mode de négociation ou de conclusion, ou quant à leurs effets, sont également étudiés, à l’instar des accords de performance collective, des accords en matière de retraite ou encore des accords de restructuration. Le contentieux de la validité, de l’interprétation et de la mise en œuvre de l’accord est également décrit. Dans le prolongement de l’ouvrage sur le droit de la représentation du personnel en entreprise, le droit de la négociation collective se veut tout à la fois pratique et doctrinal, afin de permettre à chacun de conduire une réflexion sur un processus qui nécessite de disposer d’éléments solides de compréhension. L’ouvrage s’adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d’entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu’aux étudiants. Grégoire Loiseau est professeur à l’École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 Juriste de droit social. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages en droit des obligations et en droit des personnes et de nombreux articles sur le droit du travail. Pascal Lokiec est professeur à l’École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 de droit social et président de l’Association française de droit du travail et de la sécurité sociale. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le droit du travail. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est conseiller à la Cour de cassation. Elle a été pendant dix ans présidente de l’association nationale des juges d’instance. Elle est l’auteur ou le coauteur de nombreux articles sur le droit de la représentation du personnel. Pierre-Yves Verkindt est professeur à l’École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1). Il est l’auteur de nombreuses publications notamment en matière de protection de la santé des travailleurs."

    Pascal Lokiec, Contrat et pouvoir: étude de droit privé, Librairie générale de droit et de jurisprudence, un savoir faire de Lextenso, 2021, Forum, 315 p. 

    Pascal Lokiec, Éric Heyer, Dominique Méda, Une autre voie est possible, Cairn et Flammarion, 2021, Essais  

    La France serait le seul des grands pays d'Europe à avoir un taux de chômage élevé, une croissance faible et une dette abyssale. Nous serions les seuls à avoir conservé un Code du travail lourd et rigide, un modèle social affreusement coûteux, et à ne pas encore avoir mené les réformes permettant de nous adapter à la fois à la mondialisation et à la révolution technologique. Cette vision est radicalement fausse. Incapables de gérer correctement les dysfonctionnements du capitalisme financier, les pays européens ont imposé des mesures d'austérité qui ont aggravé les inégalités de manière inacceptable et accru la vulnérabilité de tous les systèmes. Malgré les coups de trompette macroniens annonçant l'entrée dans un Nouveau Monde, ce sont en réalité les mêmes politiques qui sont aujourd'hui poursuivies. Il nous faut rompre avec elles. Un autre projet est possible. Il est urgent de le mettre en œuvre. Conjuguant trois disciplines – économie, droit, sociologie – et mobilisant les études les plus récentes, ce livre réfute les explications simplistes, propose un diagnostic puissant et dessine une autre voie

    Pascal Lokiec, Éric Heyer, Dominique Méda, Une autre voie est possible: vers un modèle social-écologique, Flammarion, 2020, Champs ( Actuel ), 358 p. 

    Pascal Lokiec, Droit du travail, puf, 2019, Thémis ( Droit ), 846 p.   

    Pascal Lokiec, Eric Heyer, Dominique Méda, Éric Heyer, Une autre voie est possible, Flammarion éditions, 2018, 364 p.  

    La 4e de couverture indique : "La France serait le seul des grands pays d’Europe à avoir un taux de chômage élevé, une croissance faible et une dette abyssale. Nous serions les seuls à avoir conservé un Code du travail lourd et rigide, un modèle social affreusement coûteux, et à ne pas encore avoir mené les réformes permettant de nous adapter à la fois à la mondialisation et à la révolution technologique. Cette vision est radicalement fausse. Incapables de gérer correctement les dysfonctionnements du capitalisme financier, les pays européens ont imposé des mesures d’austérité qui ont aggravé les inégalités de manière inacceptable et accru la vulnérabilité de tous les systèmes. Malgré les coups de trompette macroniens annonçant l’entrée dans un Nouveau Monde, ce sont en réalité les mêmes politiques qui sont aujourd’hui poursuivies. Il nous faut rompre avec elles. Un autre projet est possible. Il est urgent de le mettre en œuvre. Conjuguant trois disciplines – économie, droit, sociologie – et mobilisant les études les plus récentes, ce livre réfute les explications simplistes, propose un diagnostic puissant et dessine une autre voie."

    Pascal Lokiec, Antoine Jeammaud, Martine Le Friant, Cyril Wolmark (dir.), À droit ouvert : mélanges en l'honneur d'Antoine Lyon-Caen, Dalloz, 2018, Études, mélanges, travaux, 991 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Promoteurs et auteurs de cet ouvrage ont entendu rendre hommage au riche parcours académique et scientifique d’une personnalité marquante. Professeur à l’Université de Caen quelques années durant, puis, pendant plus de trois décennies à l’Université Paris X-Nanterre (désormais Université Paris Nanterre), directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, naguère encore président de l’Institut international pour les études comparatives, Antoine Lyon-Caen a rempli avec un exceptionnel talent et une enviable réussite toutes les missions d’un professeur d’université : celles d’enseignant, de chercheur et d’auteur, d’animateur d’activités de recherche et de directeur de thèse. Entre autres fonctions et responsabilités, il a aussi assumé la présidence de l’Association française de droit du travail et de la sécurité sociale et dirige, depuis sa création qui lui doit beaucoup, la Revue de droit du travail. Les contributions réunies dans cet ouvrage relèvent des disciplines ou champs de recherche qu’Antoine Lyon-Caen a illustrés et continue à illustrer : la pratique doctrinale et la théorie du droit social (droit du travail, droit social européen et international notamment), l’analyse comparative dans ce champ du droit social, les questions touchant à l’organisation et au fonctionnement de la justice, les relations entre monde du droit et champ social ou politique, relations entre droit et sciences économiques, etc.. Elles se réfèrent à des ordres juridiques ou des expériences de notre pays, d’entités européennes et internationales, ou à des « droits d’ailleurs »"

    Pascal Lokiec, Grégoire Loiseau, Laurence Pécaut-Rivolier, Pierre-Yves Verkindt, Droit de la représentation du personnel, Dalloz, 2018, Dalloz Action, 988 p.  

    Présentation de l'éditeur : "Le droit de la représentation du personnel occupe aujourd’hui une place essentielle dans les relations collectives de travail. Cette place est liée à la fois à l’histoire sociale de la France, au renforcement de la démocratie sociale, avec un rôle sans cesse plus important conféré aux représentants du personnel, à une attention croissante portée aux questions de santé et de sécurité dans l’entreprise ainsi qu’à de nouvelles conceptions de la communauté de travail. En bouleversant l’organisation de la représentation du personnel, les ordonnances du 22 septembre 2017 ont pris en considération ces nouveaux rôles et affiché comme objectif de favoriser le dialogue social dans l’entreprise avec un comité social et économique unique, polyvalent et mieux formé ; ce même si la disparition du CHSCT engendre des interrogations sur l’organisation future des politiques de prévention en entreprise. Cet ouvrage, né de la refonte complète du Guide des élections professionnelles et du Guide du CHSCT, vise à rendre compte de ces différentes problématiques. Mais, avant tout, il a pour vocation de décrypter et d’analyser de manière très concrète le nouveau droit de la représentation du personnel en s’appuyant sur les textes anciens et nouveaux, sur la jurisprudence et sur la pratique. C’est ainsi qu’il explique les conditions de mise en place – y compris pendant la période transitoire prévue par les ordonnances – d’organisation et de fonctionnement du conseil économique et social ; il explicite les conditions de la représentativité syndicale et de la désignation des représentants syndicaux, il décrit également le statut protecteur des représentants du personnel et traite de la gestion des contentieux. Il est notamment à jour des lois du 29 mars 2018, 30 juillet 2018 et 5 septembre 2018. L’ouvrage s’adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d’entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu’aux étudiants"

    Pascal Lokiec, Il faut sauver le droit du travail !, Odile Jacob, 2015, Collection corpus, 162 p. 

    Pascal Lokiec, Droit du travail, Presses universitaires de France, 2011, Thémis ( Droit ), 459 p. 

    Pascal Lokiec, Antoine Lyon-Caen (dir.), Droits fondamentaux et droit social, Dalloz, 2005, Thèmes et commentaires ( Actes ), 228 p. 

  • Pascal Lokiec, « Subcontracting in France », Contingent Work, Oxford University Press, 2016, pp. 54 

    Pascal Lokiec, « Le sacro-saint dialogue social », Mélanges en l'honneur de Pascale Bloch, Bruylant, 2015, pp. 105 

    Pascal Lokiec, « Le plan de sauvegarde de l'emploi conventionnel », in Borenfreund, Georges (dir.), Licenciements pour motifs économiques et restructuration : vers une redistribution des responsabilités, Dalloz, 2015, pp. 11 

    Pascal Lokiec, « L'évitement du droit du licenciement économique », Droits du travail, emploi, entreprise: mélanges en l'honneur du professeur François Gaudu, IRJS éditions, 2014 

    Pascal Lokiec, « Egalité et types de contrats de travail », in Vacarie, Isabelle and Borenfreund, Georges (dir.), Le droit social, l'égalité et les discriminations:, Dalloz, 2013, pp. 171 

  • Pascal Lokiec, Irina Parachkévova-Racine, « Regard comparé sur l'accès au droit entre droit des affaires et droit du travail », Droit Social, 2024, n°02, p. 144   

    Pascal Lokiec, « Le PSE dix ans après la loi de sécurisation de l'emploi », Droit Social, 2023, n°11, p. 862   

    Pascal Lokiec, « L'intouchable barème des indemnités prud'homales », Recueil Dalloz, 2022, n°21, p. 1088   

    Pascal Lokiec, « Les excès de la surveillance en entreprise », Recueil Dalloz, 2021, n°27, p. 1472   

    Pascal Lokiec, « Précisions sur l'offre personnalisée de reclassement », Droit Social, 2021, n°0708, p. 660   

    Pascal Lokiec, « Point d'actualité sur les droits d'ailleurs », Revue de droit du travail, 2021, n°06, p. 409   

    Pascal Lokiec, « Contrôler les pouvoirs privés », Recueil Dalloz, 2021, n°05, p. 242   

    Pascal Lokiec, Patrice Adam, « Inaptitude, reclassement et maladie non professionnelle », Droit Social, 2021, n°01, p. 78   

    Pascal Lokiec, Aurélie Cormier Le Goff, Isabelle Taraud, « Juges et accords de performance collective », Droit Social, 2020, n°06, p. 511   

    Pascal Lokiec, « Revitaliser la représentation collective », Droit Social, 2020, n°01, p. 29   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations professionnelles », Recueil Dalloz, 2019, n°39, p. 2153   

    Pascal Lokiec, « CHRONIQUE DE DROIT COMPARÉ DU TRAVAIL », Revue de droit du travail, 2019, n°10, p. 653   

    Pascal Lokiec, Christine Neau-Leduc, « Droit du travail : le renouvellement des techniques », Droit Social, 2019, n°06, p. 468   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations individuelles », Recueil Dalloz, 2019, n°17, p. 963   

    Pascal Lokiec, « Démocratie représentative et démocratie directe », Droit Social, 2019, n°03, p. 201   

    Pascal Lokiec, « Barèmes d'indemnisation en cas de licenciement abusif : la résistance des juges », Recueil Dalloz, 2019, n°04, p. 248   

    Pascal Lokiec, « Coup de griffe sur les seuils sociaux », Droit Social, 2019, n°01, p. 6   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations professionnelles : septembre 2017 - septembre 2018 », Recueil Dalloz, 2018, n°40, p. 2203   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations professionnelles », Recueil Dalloz, 2018, n°40, p. 2203   

    Pascal Lokiec, Patrice Adam, Florence Bergeron-Canut, Alexandre Fabre, Arnaud Martinon, « Dialogues croisés autour de la jurisprudence du Conseil d'État (2017-2018) », Droit Social, 2018, n°11, p. 901   

    Pascal Lokiec, « Actualité du droit du travail (États-Unis et Royaume-Uni) », Revue de droit du travail, 2018, n°10, p. 698   

    Pascal Lokiec, « La loi de ratification, ultime étape ? », Droit Social, 2018, n°06, p. 492   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - relations individuelles : mars 2017 - février 2018 », Recueil Dalloz, 2018, n°15, p. 813   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations individuelles », Recueil Dalloz, 2018, n°15, p. 813   

    Pascal Lokiec, « Accord collectif et contrat de travail », Droit Social, 2017, n°12, p. 1024   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations professionnelles : septembre 2016 - septembre 2017 », Recueil Dalloz, 2017, n°39, p. 2270   

    Pascal Lokiec, « Vers un nouveau droit du travail ? », Recueil Dalloz, 2017, n°36, p. 2109   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations individuelles de travail », Recueil Dalloz, 2017, n°15, p. 840   

    Pascal Lokiec, Alexandre Fabre, Arnaud Martinon, « L'accord et le juge du travail », Droit Social, 2017, n°01, p. 4   

    Pascal Lokiec, Judith Rochfeld, « L'accord et le juge du travail : le temps des réformes paradoxales », Droit Social, 2017, n°01, p. 5   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - relations individuelles de travail : mars 2016 - février 2017 », Recueil Dalloz, 2017, n°15, p. 840   

    Pascal Lokiec, « Première partie. Les fonctions et les mots - Simplification, dialogue social, confiance, emploi », Revue de droit du travail, 2016, n°12, p. 754   

    Pascal Lokiec, « La modulation du temps de travail », Droit Social, 2016, n°11, p. 957   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations professionnelles : novembre 2015 - septembre 2016 », Recueil Dalloz, 2016, n°38, p. 2252   

    Pascal Lokiec, « Revoir l'exercice du pouvoir dans l'entreprise », Droit Social, 2016, n°06, p. 502   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations individuelles de travail : mars 2015 - mars 2016 », Recueil Dalloz, 2016, n°14, p. 807   

    Pascal Lokiec, « Le droit du travail à l'épreuve de l'emploi », Droit Social, 2016, n°04, p. 319   

    Pascal Lokiec, « Débat : un projet de loi qui divise », Alternatives Économiques , 2016, n° ° 356, pp. 17-17   

    Pascal Lokiec, « Oui, une autre voie est possible ! », NECTART , 2016, n° ° 2, pp. 3-5   

    Pascal Lokiec, « Le contrat de travail intermittent : quelles sanctions ? », LEXBASE, 2016, n°658 

    Pascal Lokiec, « Actualité autour de la qualification de cadre-dirigeant », LEXBASE, 2016, n°662 

    Pascal Lokiec, « Le motif économique malmené dans la loi Travail », Semaine sociale Lamy, 2016, n°1718 

    Pascal Lokiec, « Rapport Cesaro : vers un renouvellement du droit de la négociation collective », Recueil Dalloz, 2016, p. 696 

    Pascal Lokiec, « De la confiance à la norme », Semaine sociale Lamy, 2016, n°1742, p. 2 

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit des relations professionnelles : octobre 2014 - octobre 2015 », Recueil Dalloz, 2015, n°40, p. 2340   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail : mars 2014 - mars 2015 », Recueil Dalloz, 2015, n°14, p. 829   

    Pascal Lokiec, « Contrôle d'alcoolémie, jusqu'où l'employeur peut-il aller ? », La lettre juridique , 2015, n°609 

    Pascal Lokiec, « Le SMIC en débat », Liaisons sociales magazine, 2015 

    Pascal Lokiec, « Qui dit conventionnel dit juste ! », La Semaine juridique. Édition générale, 2015, n°10 

    Pascal Lokiec, « Le dialogue social à l'épreuve de la loi Rebsamen. A propos de la loi du 17 août 2015 », La Semaine juridique. Édition générale, 2015, n°39 

    Pascal Lokiec, « Les idéologues de la simplification », Semaine sociale Lamy, 2015, n°1677 

    Pascal Lokiec, Alexandre David, « L'architecture du droit disciplinaire », Revue de Jurisprudence Sociale, 2015, n°4 

    Pascal Lokiec, « Collective Bargaining as a Tool of Deregulation », International Union of Rights, 2014, n°4 

    Pascal Lokiec, « Avis de tempête sur le droit du travail », Revue de droit du travail, 2014, p. 738 

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit des relations professionnelles : octobre 2013 - septembre 2014 », Recueil Dalloz, 2014, n°41, p. 2374   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit des relations professionnelles », Recueil Dalloz, 2014, n°41, p. 2374   

    Pascal Lokiec, « La validité de la clause de confidentialité n'est pas subordonnée à l'exigence d'une contrepar-tie financière », La lettre juridique , 2014, n°590 

    Pascal Lokiec, « Marie-Noëlle Rouspide-Katchadourian, Le juge et le contrat de travail. Essai sur la relecture judiciaire d'un contrat, LGDJ, 2014, préf. de B. Teyssié », Revue de droit du travail, 2014, n°10, p. 650   

    Pascal Lokiec, « Travail et emploi, le faux dilemme », Liaisons sociales magazine, 2014 

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations individuelles de travail : février 2013 - mars 2014 », Recueil Dalloz, 2014, n°19, p. 1115   

    Pascal Lokiec, « L'égalité devant la loi », Droit Social, 2014, n°04, p. 325   

    Pascal Lokiec, « La rupture conventionnelle entre ombre et lumière », Liaisons sociales magazine, 2014 

    Pascal Lokiec, « Le licenciement pour insuffisance professionnelle », Droit Social, 2014, n°01, p. 38   

    Pascal Lokiec, « Suspendre les seuils sociaux, à quoi bon ? », Semaine sociale Lamy, 2014, n°1643 

    Pascal Lokiec, « Les impacts pratiques de la loi de sécurisation de l'emploi », La Semaine juridique. Édition générale, 2014, n°6, p. 294 

    Pascal Lokiec, « Le contrat de travail unique, une fausse bonne idée », Recueil Dalloz, 2014, p. 2456 

    Pascal Lokiec, « Le contrat de salarié-actionnaire, vers un droit du travail à double vitesse », Revue de droit du travail, 2014, n°1, p. 16 

    Pascal Lokiec, « La fin des catégories professionnelles », Liaisons sociales magazine, 2013 

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit des relations professionnelles : octobre 2012 - septembre 2013 », Recueil Dalloz, 2013, n°39, p. 2599   

    Pascal Lokiec, « Réformer le repos dominical ? », Droit Social, 2013, n°11, p. 869   

    Pascal Lokiec, « La faute du salarié, encore quelques zones d'ombre », Liaisons sociales magazine, 2013 

    Pascal Lokiec, « Entretiens sur le droit du licenciement pour motif économique (suite et fin) », Revue de droit du travail, 2013, n°06, p. 425   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail - Relations individuelles de travail : janvier 2012 - mars 2013 », Recueil Dalloz, 2013, n°15, p. 1026   

    Pascal Lokiec, « Le co-emploi, nouvelle bombe du droit social », Liaisons sociales magazine, 2013 

    Pascal Lokiec, « L'ANI à l'épreuve du droit international et européen », Revue de droit du travail, 2013, n°3, p. 202 

    Pascal Lokiec, « Flexibilité et contrat de travail », La Semaine juridique. Édition générale, 2013, n°9 

    Pascal Lokiec, Grégoire Loiseau, « L'Ani à l'ombre du droit », Semaine sociale Lamy, 2013, n°1569 

    Pascal Lokiec, « Haro sur la procédure ! », Semaine sociale Lamy, 2013, n°1566 

    Pascal Lokiec, « Le motif économique après la loi de sécurisation de l'emploi », Semaine sociale Lamy, 2013, n°1592 

    Pascal Lokiec, « Réformer le travail dominical », Droit Social, 2013, p. 869 

    Pascal Lokiec, Florence Deboissy, « Conditions de présence du salarié dans la société et droits d'associés », La Semaine juridique. Social, 2013, n°47, p. 1443 

    Pascal Lokiec, « La face cachée des accords de mobilité interne », Semaine sociale Lamy, 2013, n°1587 

    Pascal Lokiec, « Le droit du travail réformé en profondeur », La Semaine juridique. Édition générale, 2013, n°27 

    Pascal Lokiec, « Variations autour de la volonté du salarié », Le Droit ouvrier, 2013, n°780 

    Pascal Lokiec, « Accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 : les excès du droit négocié », Recueil Dalloz, 2013, p. 517 

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit des relations professionnelles », Recueil Dalloz, 2012, n°39, p. 2622   

    Pascal Lokiec, « Regard. Italie : la reforme du droit du licenciement », Revue de droit du travail, 2012, n°09, p. 514   

    Pascal Lokiec, Jérôme Porta, « Droit du travail : relations individuelles de travail », Recueil Dalloz, 2012, n°14, p. 901   

    Pascal Lokiec, « Le retour du salarié détaché », Droit Social, 2012, n°03, p. 266   

    Pascal Lokiec, « Le changement d'horaires : une nouvelle approche ? », Recueil Dalloz, 2012, n°01, p. 67   

    Pascal Lokiec, « Le changement d'horaires », Recueil Dalloz, 2012, p. 267 

    Pascal Lokiec, « La sanction disciplinaire déguisée », Revue de droit du travail, 2012, n°3, p. 145 

    Pascal Lokiec, « L'indemnité de licenciement et l'application volontaire de la convention collective », La Semaine juridique. Édition générale, 2012, n°3 

    Pascal Lokiec, « Les réactions du droit du travail à la crise : table ronde avec S. Robin Olivier », Le Droit ouvrier, 2012, n°763 

    Pascal Lokiec, « La déconnection du temps de travail et de la rémunération », Le Droit ouvrier, 2012, n°764, p. 207 

    Pascal Lokiec, « Le licenciement économique toujours en débat, entretien avec G. Couturier, Y. Tarasmicz et P. Masanovic », Semaine sociale Lamy, 2012, n°1557 

    Pascal Lokiec, Antoine Lyon-Caen, « Contre la violation efficace du droit du licenciement », Semaine sociale Lamy, 2012, n°1550 

    Pascal Lokiec, « Le double visage du plan de départs volontaires », Semaine sociale Lamy, 2012, n°1550 

    Pascal Lokiec, « La notion de cadre dirigeant », Recueil Dalloz, 2012, n°18 

    Pascal Lokiec, « L'affaire Vivéo, le dernier acte ? », Recueil Dalloz, 2012, n°20, p. 1277 

    Pascal Lokiec, « La notion de projet important », Jurisprudence Sociale Lamy, 2012, n°317 

    Pascal Lokiec, « Médecins salariés * Temps de garde * Permanence de soins * Temps de travail effectif », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2011, n°06, p. 1162   

    Pascal Lokiec, « Les licenciements boursiers », Droit Social, 2011, n°12, p. 1229   

    Pascal Lokiec, « ...De la langue du contrat », Revue de droit du travail, 2011, n°11, p. 663   

    Pascal Lokiec, « ...De la discrimination génétique », Revue de droit du travail, 2011, n°11, p. 663   

    Pascal Lokiec, « Le droit de grève au Royaume-Uni après les arrêts Demir et Enerji Yapi Yol Sen », Revue de droit du travail, 2011, n°11, p. 665   

    Pascal Lokiec, « La mesure du travail », Droit Social, 2011, n°0708, p. 771   

    Pascal Lokiec, Patrick Rémy, « Le reclassement », Revue de droit du travail, 2010, n°06, p. 390   

    Pascal Lokiec, « Alain Renard, La prohibition de l'engagement à vie, de la condamnation du servage à la refondation du licenciement », Revue de droit du travail, 2010, n°02, p. 135   

    Pascal Lokiec, « L'accord du salarié », Droit Social, 2010, n°02, p. 140   

    Pascal Lokiec, « Le travailleur et l'actif », Droit Social, 2009, n°11, p. 1017   

    Pascal Lokiec, « La longue marche », Revue de droit du travail, 2009, n°09, p. 552   

    Pascal Lokiec, « L'adaptation du travail à l'homme », Droit Social, 2009, n°0708, p. 755   

    Pascal Lokiec, « La mise en uvre des clauses contractuelles », Recueil Dalloz, 2009, n°21, p. 1427   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Patrick Rémy, « La modification du contrat de travail », Revue de droit du travail, 2009, n°04, p. 256   

    Pascal Lokiec, « Le chômage partiel : pour une autre approche », Droit Social, 2009, n°04, p. 393   

    Pascal Lokiec, « Garantir la liberté du consentement contractuel », Droit Social, 2009, n°02, p. 127   

    Pascal Lokiec, « Une lecture juridique des choix difficiles », Journal d'économie médicale , 2009, n° Volume 27, pp. 116-122    

    Les médecins sont souvent confrontés à des choix difficiles. La règle de droit constitue un déterminant essentiel de ces choix et, par ses prescriptions, oriente le processus de décision médicale. Mais plus que dans d’autres domaines, le droit laisse aux acteurs (médecins et patients en particulier) une importante marge de manœuvre, en raison notamment de l’impossibilité pour le législateur de dicter a priori quelle est la bonne décision médicale.

    Pascal Lokiec, « Départs volontaires, GPEC et licenciement pour motif économique », Droit Social, 2008, n°12, p. 1238   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Fabienne Jault-Seseke, Pierre Alfredo, « Les rapports de travail internationaux saisis par le droit européen », Revue de droit du travail, 2008, n°10, p. 619   

    Pascal Lokiec, « La décision et le droit privé », Recueil Dalloz, 2008, n°33, p. 2293   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Patrick Rémy, « La rupture conventionnelle. Rupture conventionnelle et contrôle du consentement du salarié », Revue de droit du travail, 2008, n°09, p. 550   

    Pascal Lokiec, « Quel contrôle judiciaire de la compétitivité de l'entreprise ? », Revue de droit du travail, 2008, n°04, p. 218   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Patrick Rémy, « La période d'essai (1re partie) », Revue de droit du travail, 2008, n°04, p. 257   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, « Sources », Revue de droit du travail, 2008, n°03, p. 196   

    Pascal Lokiec, « Le pacte d'actionnaires n'est pas un accessoire au contrat de travail », Recueil Dalloz, 2008, n°04, p. 262   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Christophe Radé, « Droit du travail et responsabilité civile (1re partie) », Revue de droit du travail, 2007, n°12, p. 748   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Patrick Rémy, « La clause de non-concurrence », Revue de droit du travail, 2007, n°11, p. 674   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, « Libéralisation du commerce et justice sociale : lectures croisées d'une étude menée conjointement par le BIT et l'OMC », Revue de droit du travail, 2007, n°10, p. 608   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, « Droit des contrats et droit du travail (première partie) », Revue de droit du travail, 2007, n°05, p. 339   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Evelyne Serverin, « Mise en oeuvre du droit du travail et cultures nationales (suite et fin) », Revue de droit du travail, 2007, n°03, p. 195   

    Pascal Lokiec, « Le droit des contrats et la protection des attentes », Recueil Dalloz, 2007, n°05, p. 321   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, « Mise en oeuvre du droit du travail et cultures nationales », Revue de droit du travail, 2007, n°02, p. 124   

    Pascal Lokiec, Georges Borenfreund, Frédéric Guiomard, Cyril Wolmark, Olivier Leclerc [et alii], « Panorama Droit du travail (septembre 2006-décembre 2006) », Recueil Dalloz, 2007, n°10, pp. 686-694 

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, « Représentativité syndicale et négociation collective », Revue de droit du travail, 2006, n°06, p. 336   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, « Mobilités des personnes, créativité des juristes et complexité du droit », Revue de droit du travail, 2006, n°05, p. 264   

    Pascal Lokiec, « L'applicabilité directe de la convention n° 158 de l'OIT », Revue de droit du travail, 2006, n°05, p. 273   

    Pascal Lokiec, « La personne de confiance », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2006, n°05, p. 865   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Patrick Rémy, « Prise d'acte et rupture du contrat de travail à l'initiative du salarié », Revue de droit du travail, 2006, n°04, p. 196   

    Pascal Lokiec, « La modification du contrat de travail », Revue de droit du travail, 2006, n°0203, p. 76   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, Patrick Rémy, « Points de vue nationaux sur l'harmonisation communautaire du temps de travail », Revue de droit du travail, 2006, n°0203, p. 123   

    Pascal Lokiec, Sophie Robin-Olivier, « Le discours sur la flexibilité, le droit du travail et l'emploi », Revue de droit du travail, 2006, n°01, p. 48   

    Pascal Lokiec, Georges Borenfreund, Frédéric Guiomard, Olivier Leclerc, Elsa Peskine, « Panorama Droit du travail », Recueil Dalloz, 2006, n°6, pp. 410-420 

    Pascal Lokiec, « La contestation du formulaire de déclaration de choix du médecin traitant devant le Conseil d'Etat », RDSS. Revue de droit sanitaire et social, 2005, n°06, p. 927   

    Pascal Lokiec, « La nature juridique de la prise d'acte de la rupture du contrat de travail », Recueil Dalloz, 2005, n°39, p. 2723   

    Pascal Lokiec, « La décision médicale », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, 2004, n°04, p. 641   

    Pascal Lokiec, « Tenue correcte exigée », Droit Social, 2004, n°02, p. 132   

    Pascal Lokiec, « La relation de travail entre époux : un contrat de travail sans lien de subordination ? », Recueil Dalloz, 2002, n°09, p. 767   

    Pascal Lokiec, « Modification du contrat de travail et clauses contractuelles de variabilité de la rémunération », Recueil Dalloz, 2001, n°09, p. 738   

  • Pascal Lokiec, « La rupture conventionnelle », Encyclopédie Dalloz, Dalloz, 2015 

  • Pascal Lokiec, Dominique Méda, Eric Heyer, Le « grand débat », une occasion de changer de voie, The Conversation Media Group, 2019 

  • Pascal Lokiec, « Permettre aux partenaires sociaux de mieux s’emparer de la violence et du harcèlement au travail », le 06 juillet 2023  

    Conférence organisée par la Chaire internationale d’études comparées de la santé au travail du Comptrasec

    Pascal Lokiec, « Les restructurations à l'heure de la Covid-19 », le 18 novembre 2020  

    Organisée par l’IRJS, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et l'AFDT.

    Pascal Lokiec, « L'Europe sociale : Quel présent ? quel avenir ? », le 14 décembre 2017  

    Organisé par Yann Leroy, Maître de conférences à l'Université de Lorraine, Directeur de l'Institut Régional du Travail dans le cadre du projet ANR-16-CE26-0002-01 "L'avenir du droit du travail"

    Pascal Lokiec, « Comprendre les ordonnances au prisme des réformes étrangères », le 28 septembre 2017  

    Organisé par l'Irisso et le Centre de Droit de Dauphine

  • Pascal Lokiec, "Les désordres de la réparation", Mots d'ouverture, accueil et présentation générale 

    Pascal Lokiec, Il faut sauver le droit du travail 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Amélie Sutterer-Kipping, Der "portage salarial" : eine neue Beschäftigungsform für Solo-Selbstständige?, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Olaf Deinert, membres du jury : Jérôme Porta (Rapp.)  

    La thèse se divise en quatre chapitres, selon un découpage où l’auteure aborde « La situation sociale des travailleurs indépendants en Allemagne » (Chapitre I), puis « Le mécanisme du portage salarial » (chapitre II) ; « La transposition du modèle en droit allemand » (Chapitre 3) ; « Évaluation du modèle » (Chapitre 4). Partant du constat de la fragilité de la situation des travailleurs indépendants tant au regard du droit du travail que de la protection sociale, la thèse s’interroge sur la possible réception dans le droit allemand de la législation française sur le portage salarial. Depuis deux siècles, le nombre de travailleurs indépendants en Allemagne, ainsi qu’en Europe augmente, et leur profil change. La croissance des travailleurs indépendants (solos) et leur protection sociale reste pour la jurisprudence, la doctrine et la politique un point d’actualité. Enfin, l’accord de la coalition entre SPD, Bündnis 90/ Die Grünen et FDP, prévoit un grand nombre de projets, notamment l’affiliation obligatoire des travailleurs indépendants au régime de pension avec la possibilité d’un « opt out ». Selon la définition la plus standard, les travailleurs dits « Solo-Selbststàndige » (auto-employés) sont des travailleurs indépendants travaillant à leur compte et n’ayant pas d’employés. Ce sont des travailleurs indépendants qui se trouvent souvent dans une situation de dépendance économique similaire à celle des travailleurs salariés, mais sans protection sociale. A grands traits, le droit du travail (Arbeitsrecht) ainsi que le droit de la sécurité sociale (Sozialversicherungsrecht) sont réservés aux travailleurs salariés. Sous l’impact de la digitalisation, du développement de nouveaux services et de l’économie collaborative (ou de partage), la nécessité d’agir demeure. La France fait figure de pionnier avec l’adoption d’un modèle de portage salarial qui n’a jusqu’ à présent pas trouvé d’écho dans le débat politique en Allemagne. Il ne s’agit pas de la création d’un statut intermédiaire entre le travail indépendant et le salariat, mais d’une nouvelle technique d’organisation de l’emploi permettant à un professionnel autonome, par le biais d’une structure intermédiaire, d’effectuer des prestations de travail auprès de clients qu’il a lui-même démarchés, sous un statut de salarié et de transformer ainsi des honoraires en salaires. Le portage salarial promet alors d’exercer une activité professionnelle indépendante dans un cadre juridique de salarié – d’être travailleur indépendant et salarié à la fois. En d’autres termes, le portage salarial : le grand saut sans risque ? Une promesse à remettre en question. L’analyse du portage salarial sous l’angle du droit français et allemand est donc au cœur de cette thèse, qui vise à montrer comment, et au prix de quelles tensions, des travailleurs indépendants deviennent des salariés.

    Hélène Cavat, Le droit des réorganisations : étude de droit du travail, thèse soutenue en 2020 à Paris 10, membres du jury : Françoise Favennec-Hery (Rapp.), Sylvaine Laulom (Rapp.), Antoine Lyon-Caen, Gilles Auzero et Alexandre Fabre    

    Si, ces dernières décennies, les pratiques de réorganisation d’entreprise n’ont pas substantiellement changé, l’ordonnancement autour de cet objet s’est, quant à lui, radicalement transformé. La valorisation que le droit en donne, la distribution du pouvoir, la légitimation de ces opérations, sont autant de paramètres qui ont profondément évolué. De sorte que se distingue l’avènement d’équilibres nouveaux. En retrait mais pas tout à fait destitué, le régime du licenciement pour motif économique demeure, en dépit de ses érosions et avec ses mues successives, une partie significative de ce pan du droit du travail. Il est d’ailleurs le siège de préfigurations, comme par exemple les contours du contrôle désormais dévolu à l’administration bien au-delà des licenciements. Par ailleurs, les régimes concurrents au régime du licenciement pour motif économique, qui se multiplient depuis les années 1990, parviennent aujourd’hui à un certain degré d’autonomie. Accord portant rupture conventionnelle collective et accords de performance collective en sont autant d’illustrations. C’est en contradiction, mais donc aux prises avec ce régime classique, qu’ils se sont construits, et, à ce titre, les voies et artifices empruntés pour parvenir à l’émancipation esquissent les caractéristiques du nouvel ensemble. L’hypothèse est que prend forme, aujourd’hui, un droit des réorganisations. Ni état statique du droit, ni forme à prescrire, le droit des réorganisations désigne un mouvement à l’œuvre, une hybridation entre un régime du licenciement pour motif économique lui-même infléchi et des régimes concurrents affranchis. Or, il se joue dans l’avènement de ce droit, doté de structures et de raisons propres, un accroissement certain du pouvoir de l’employeur.

    Ana Cuesta, Le dialogue social transnational, thèse en cours depuis 2019 

    Raphael Coulaud, Les mécanismes d'articulation des normes en droit du travail, thèse en cours depuis 2018 

    Sarah Mir emarati, Droit du travail et droit de l'environnement , thèse en cours depuis 2018 

    Sylvaine Jégat, L'expertise et le comité d'entreprise : mise en perspective, thèse soutenue en 2017 à Paris 10, membres du jury : Olivier Leclerc (Rapp.), Frédéric Guiomard (Rapp.), Isabel Odoul–Asorey    

    Face à la complexité du monde de l’entreprise, le recours à l’expertise s’avère être indispensable afin de permettre au comité d’entreprise d’exercer pleinement ses attributions, et, in fine, de contribuer à l’application du principe de participation des travailleurs. Une approche plus réaliste de l’expertise permet d’établir que le comité d’entreprise a à sa disposition deux types d’experts : les experts institutionnels (l’expert-comptable, l’expert technique, l’expert libre et l’expert économique) et les experts non institutionnels (certaines commissions du comité d’entreprise et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Les liens que le comité d’entreprise et les experts entretiennent oscillent entre vision traditionnelle et vision renouvelée. De façon tout à fait traditionnelle, ces deux types d’experts accomplissent, de façon inégale, une mission d’éclaireur pour le comité d’entreprise en lui apportant de l’information mais également en la traitant lorsque cela est nécessaire. De façon plus singulière, il apparaît que les experts interviennent également dans le processus de décision, mais également dans le processus de concertation. Au-delà du rôle que les experts peuvent jouer auprès du comité d’entreprise, les liens qu’ils entretiennent avec le comité révèlent l’existence de deux sortes de dynamique sous-jacentes : une dynamique relationnelle entre les différentes parties prenantes à l’expertise, marquée par un subtil équilibre entre dépendance et indépendance des uns envers les autres, et une dynamique collective qui témoigne de l’existence d’une expertise collective constituant un système d’intelligence collective nécessaire à l’effectivité du principe de participation des travailleurs.

    Joanes Louis, L'émancipation du droit du travail calédonien, thèse soutenue en 2013 à Paris 13  

    Le droit de l’Outre-mer est une discipline qui intéresse le plus souvent les spécialistes du droit public. L’intérêt des publicistes pour le droit outre-marin ne date pas d’aujourd’hui ; il a commencé dès le XVIIème siècle. Cela a permis à l’État métropolitain de mettre en place une politique de conquête des espaces ultra-marins. Très tôt, ces recherches, menées par les Professeurs Gonidec, Luchère et Lampué ont montré que la conception de l’État unitaire retenue par la France pour son organisation constitutionnelle rencontre des limites ; cela résulte de l’éloignement géographique de ces territoires, des spécificités historiques, culturelles et sociologiques des peuples autochtones. L’émancipation du droit du travail est un sujet qui semble être étranger au droit public ; en principe cette discipline relève du droit privé. Mais dans le contexte calédonien, ces affirmations devront être nuancées dans la mesure où l’on ne pourra pas exclure l’apport de la recherche des publicistes. En effet la Nouvelle-Calédonie, depuis l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, est qualifiée d’entité sui generis et, à ce titre, rentre dans un processus d’indépendance. Celle-ci s’organise en deux temps. Dans la première phase de ce processus, l’État métropolitain transfère un ensemble de compétences aux autorités calédoniennes. Dans la seconde phase, un référendum d’autodétermination est organisé pour demander aux citoyens calédoniens s’ils souhaitent transférer ou non les compétences régaliennes (la défense, la politique étrangère, la justice) détenues par l’État à la Nouvelle-Calédonie. Dans le cadre de ce processus, l’article 21 de la Loi organique du 19 mars 1999 transfère à la Nouvelle-Calédonie une compétence exclusive dans le droit du travail ; le pouvoir métropolitain ne pourra plus participer à la détermination des normes applicables aux salariés dans le champ du droit du travail sur le territoire. Notre réflexion portera essentiellement sur le droit du travail en Nouvelle- Calédonie, mais ne se limitera pas exclusivement sur ce transfert ; car cette notion est trop restreinte pour qualifier cette nouvelle réalité institutionnelle. C’est la raison pour laquelle le terme d’émancipation est plus approprié et plus pertinent, car il permet de présenter les deux réalités que recouvre le droit du travail en Nouvelle-Calédonie. La première est l’autonomie qui conduit à une summa divisio du pouvoir normatif dans le droit local du travail. Dans ce système, le pouvoir métropolitain dispose d’une compétence exclusive pour fixer le Jus commune et le pouvoir local est titulaire du Jus proprium pour établir les règles se situant en dehors du Jus commune. La seconde est l’indépendance qui accorde une compétence exclusive à un pouvoir pour déterminer l’ensemble des normes opposables aux personnes rentrant dans son champ d’application. Dans le premier cas comme dans le second cas, deux problèmes se posent. Le premier concerne les incertitudes relatives à l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Cette situation se répercutera sur l’émancipation du droit du travail. Le second problème concerne la méthode. Est-il possible de recourir au droit comparé pour analyser le sujet alors que la Nouvelle-Calédonie, pour certains auteurs, est une partie intégrante de la République malgré son statut particulier prévu par l’article 76 de la Constitution ? Pour aborder le sujet, le droit comparé sera nécessaire car il existe bien des points de convergences entre le droit du travail métropolitain et calédonien ; toutefois des divergences subsistent. En conclusion, l’émancipation du droit du travail permet de mettre en lumière toute la complexité de ce territoire où la question de l’identité est très forte. Mais, c’est peut-être par le droit du travail que la Nouvelle-Calédonie trouvera la réponse tant pour son avenir institutionnel que pour son modèle social. En effet le droit du travail est une discipline qui oblige les oppositions à créer un dialogue permanent pour garantir la paix sociale dans l’entreprise et dans la société.

    Stéphane Vernac, Le pouvoir d’organisation : au croisement du droit du travail et du droit des sociétés, thèse soutenue en 2012 à Paris 10 sous la direction de Antoine Lyon-Caen et Marie-Laure Coquelet, membres du jury : Florence Deboissy (Rapp.), Charley Hannoun (Rapp.), Antoine Jeammaud    

    L’organisation de la direction des personnes morales de droit privé, et en particulier des sociétés, est le siège d’un pouvoir distinct du pouvoir de direction de l’employeur : le pouvoir d’organisation. Proposé pour l’analyse du droit positif, ce pouvoir désigne le pouvoir d’organiser la direction des personnes morales telles que les sociétés. Cette catégorie d’analyse permet de rendre compte de certaines transformations affectant les règles du droit du travail, en particulier lorsque celles-ci sont au contact des règles du droit des sociétés. L’on pourrait penser que les règles du droit du travail ne visent pas la direction des sociétés. Pourtant, l’exploration s’avère fructueuse. Considéré par le droit du travail, le pouvoir d’organisation participe de la recomposition de la figure de l’employeur et du redécoupage de l’organisation. S’il permet de rendre compte de certaines évolutions du droit positif, le pouvoir d’organisation permet aussi d’ordonner un régime, composé des règles qui l’instituent. Ainsi, les prérogatives, constitutives du pouvoir d’organisation résultent d’une part des règles qui définissent la "constitution" de la personne morale employeur et d’autre part des règles qui permettent de recomposer les liens tissés entre les personnes morales. La quête du régime du pouvoir d’organisation permet de mettre en lumière l’existence d’un droit de l’organisation de la direction des sociétés. La découverte du pouvoir d’organisation invite aussi à renouveler l’analyse des mécanismes d’imputation des responsabilités, traditionnellement rabattus sur le seul employeur.

    Mame maissa bigue Tine, La liberation du droit du licenciement en droit senegalais ou le droit comme intrument de politique economique, thèse en cours depuis 2008 

  • Jean-Louis Maes-Audebert, Volonté du salarié et subordination juridique : étude sur les intérêts des parties au contrat de travail, thèse soutenue en 2023 à Paris 1 sous la direction de Grégoire Loiseau, membres du jury : Arnaud Martinon (Rapp.), Gilles Auzero (Rapp.), Charlotte Goldie-Genicon  

    Le droit du travail s’est construit en réaction à la volonté du salarié. Il en a cantonné les effets afin d’éviter que le salarié ne desserve ses propres intérêts. Les réformes contemporaines ont cependant accordé à la volonté du salarié une place sans précédent. Cette promotion interpelle. Mise en avant par le législateur et la jurisprudence, la volonté du salarié n’en demeure pas moins subordonnée. Un paradoxe se laisse apprécier. Comment concilier la montée en puissance de la volonté du salarié avec le phénomène de la subordination juridique ? Cette ascension est-elle de nature à redéfinir la teneur des interactions entre les intérêts des parties au contrat de travail ? La promotion de la volonté du salarié appelle à investiguer l’architecture de l’ordonnancement des relations de travail. Liée à la subordination juridique, la volonté du salarié offre un prisme d’analyse sur la façon dont les dynamiques contemporaines du droit du travail remodèlent les intérêts des parties au contrat de travail. La subordination de la volonté du salarié amorce une investigation des fondements du droit du travail et de ses évolutions. Cette investigation est d’autant plus nécessaire que l’encadrement de la subordination de la volonté du salarié ne relève pas que du droit du travail. Les évolutions du droit des contrats concordent avec la recherche de la protection de la partie faible au contrat et avec le contrôle de l’unilatéralisme. Dans ce contexte, les interrogations se multiplient. Les problématiques soulevées par la subordination de la volonté du salarié se renouvèlent, tant quant à la délimitation des frontières du salariat, qu’au traitement de la subordination de la volonté du salarié.

    Inès Meftah, Les accords collectifs de gestion de l’emploi, thèse soutenue en 2018 à Paris 10 sous la direction de Antoine Lyon-Caen, membres du jury : Françoise Favennec-Hery (Rapp.), Geneviève Pignarre (Rapp.), Alexandre Fabre    

    Pratiqués depuis les années 1970, les accords de gestion connaissent une fulgurante ascension. Devenus un instrument de promotion d’une gestion pacifiée des relations sociales, leurs conclusions sont évoquées par la presse généraliste. « Le nouveau contrat social » ou « l’accord de compétitivité », respectivement conclus au sein des groupes PSA et Renault, illustrent bien la diffusion de ces pratiques. Pourtant, l’analyse juridique dominante bute devant la très grande originalité de ces accords. Rarement identifiés pour leurs propriétés intrinsèques, guère plus définis par des critères précis, les accords de gestion constituent au mieux une figure juridique évanescente. Les consécrations du plan de sauvegarde de l’emploi conventionnel, de l’accord de méthode, de « l’accord social d’accompagnement », de l’accord de gestion des emplois et des parcours professionnels, de l’accord de performance collective, des « plans de départs provoqués » et de l’accord portant rupture conventionnelle collective invitent pourtant à caractériser l’existence d’un objet d’étude particulier.

    Eva Théocharidi, L’européanisation du droit national : le cas des contrats conclus par le consommateur et le travailleur, thèse soutenue en 2014 à Paris 10 sous la direction de Jean-Sylvestre Bergé, membres du jury : Sophie Robin-Olivier (Rapp.), Natacha Sauphanor-Brouillaud (Rapp.), Élise Poillot    

    Le processus d’européanisation du droit national se réalise à travers les interactions entre le droit européen et les droits nationaux. Il comprend deux volets tout aussi importants : d’une part, les interactions au moment de l’élaboration des normes européennes, dans la mesure où le droit national constitue le point de départ et la source d’inspiration du droit de l’Union. D’autre part, les interactions s’effectuent au moment de l’application du droit européen dans les ordres juridiques nationaux. Les contrats conclus par le consommateur et le travailleur constituent un terrain d’observation pertinent du processus d’européanisation du droit national. Traités par le droit national en tant que parties faibles des contrats imprégnés de finalités différentes, le consommateur et le travailleur sont soumis par le droit européen à des réglementations similaires, en tant qu’acteurs du marché et citoyens de l’Union. Le droit européen cherche alors à renforcer leur confiance dans le fonctionnement du marché. Il s’agit d’une vision axée sur la protection de la personne en tant qu’acteur plutôt que sur la relation contractuelle. Ce modèle du consommateur et du travailleur propre au droit de l’Union exerce ensuite une influence sur le droit national en faisant évoluer, directement ou indirectement, le droit national. Centrée sur le processus décisionnel européen, et basée tant sur une bibliographie abondante en la matière que sur des archives des institutions européennes, cette étude montre la nécessité de repenser tant le droit national que le droit européen. Tiraillé entre une réglementation fragmentaire et des ambitions parfois démesurées, celui-ci est toujours en quête de cohérence.

  • Maëllie Labarthe, L'organisation des groupements professionnels, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Gilles Auzero, membres du jury : Franck Petit (Rapp.), Elsa Peskine  

    Plus d’un siècle s’est écoulé depuis la reconnaissance de la liberté syndicale en France. Envisagée dans sa dimension collective, elle est une liberté organisationnelle qui autorise les fondateurs d’un groupement professionnel à constituer, structurer et faire vivre le syndicat, l’union ou l’association professionnelle. À la croisée du droit du travail et du droit syndical, elle fonde et garantit aussi le libre exercice de l’action syndicale afin de permettre la réalisation de l’objet du groupement professionnel : la défense des intérêts individuels et collectifs des personnes mentionnées dans leurs statuts. Dans cette perspective, la présente thèse propose d’interroger, sinon de réinterroger, la place de l’autonomie organisationnelle du syndicat, de l’association professionnelle et de l’union. Face à la promotion de la norme négociée et décentralisée en droit du travail, les enjeux attachés à l’organisation interne prennent une nouvelle ampleur. Il n’est plus seulement question d’organiser les relations d’une personne morale avec ses membres mais de permettre l’épanouissement de l’action syndicale dans l’ordre externe. Sous l’impulsion du volontarisme législatif, le renouveau du droit du travail modifie la structuration des (re)groupements professionnels, qui, eux, sont contraints de s’adapter.

    Matthieu Vicente, Les droits collectifs des travailleurs de plateformes : étude sur le champ d'application personnel des droits collectifs dans le contexte des plateformes numériques, thèse soutenue en 2022 à Strasbourg sous la direction de Fabienne Muller et Nicolas Moizard, membres du jury : Sylvaine Laulom (Rapp.), Simon F Deakin    

    Certaines plateformes numériques, à l’image d’Uber et Deliveroo, mettent en œuvre des stratégies de contournement systématique de la législation sociale visant à maintenir les travailleurs auxquels elles ont recours hors du statut salarial. En dépit de leur indépendance formelle, ces travailleurs ont cherché à s’organiser collectivement pour améliorer leurs conditions de travail. Cette thèse vise à identifier dans quelle mesure les travailleurs de plateformes sont titulaires de droits collectifs leur permettant d’exercer un contre-pouvoir à l’encontre des plateformes numériques, soit la liberté syndicale, le droit à l’information et à la consultation, le droit de négociation collective et le droit de grève. Si la caractérisation d’une relation salariale est de nature à conférer aux travailleurs la pleine titularité de ces droits, le champ d’application personnel des droits collectifs est susceptible de s’étendre au-delà des relations entre des salariés et un employeur. La titularité des droits collectifs des travailleurs de plateformes peut dès lors être envisagée dans le cadre du travail indépendant.

    Enguerran Deprat, Santé au travail : le rôle du comité social et économique, thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Alexandre Fabre, membres du jury : Julien Icard (Rapp.), Cyril Wolmark    

    Les représentants du personnel participent, en appui de l’employeur, à la protection de la santé des travailleurs. La santé au travail et les instances représentatives du personnel ont connu des évolutions fondamentales récentes. Cette étude présente le rôle et les possibilités d’actions des représentants du personnel en matière de santé au travail.

    Victoria Roux, Comparaison de la rupture conventionnelle individuelle et de la rupture conventionnelle collective française avec le « Aufhebungsvertrag », contrat de résiliation allemand, thèse soutenue en 2020 à Paris 10 sous la direction de Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux et Horst-Peter Götting, membres du jury : Tilman Bezzenberger (Rapp.)  

    La rupture conventionnelle est intéressante en ce qu’elle se démarque du licenciement, tant en France qu’en Allemagne. Cette rupture est étroitement liée aux crises économiques et permet de mieux percevoir le contexte historique et économique actuel. Bien entendu, le caractère consensuel de cette rupture devant garantir un choix libre des parties présente des avantages, mais avec une utilisation de plus en plus importante de ce mode de rupture à l’amiable, que ce soit en France ou en Allemagne, il est bon de l’analyser de manière critique. En effet, la pratique montre que l’intérêt de l’employeur passe souvent devant celui des salariés. Le salarié peut cependant certainement y trouver son compte, surtout quand cette rupture lui permet d’accepter un autre poste plus lucratif ou d’éviter de voir prononcer contre lui un licenciement pour motif personnel.Le droit allemand a introduit cette rupture dès le 19ème siècle et ce « Aufhebungsvertrag » a toujours été et reste favorable aux employeurs. Ceci en dépit de la volonté allemande qui présente cette rupture comme ayant une fonction de pacification. Fonction de pacification reprise en France et accompagnée d’un objectif de déjudiciarisation avec l’introduction en droit français de la rupture conventionnelle en 2008 et de la rupture conventionnelle collective dix années plus tard. Dans les deux droits ces mécanismes sont utilisés pour inciter les salariés à donner eux-mêmes leur accord à la perte de leur emploi. La rupture conventionnelle individuelle correspond au contrat de résiliation allemand, néanmoins, ces deux mécanismes ne sont ni contrôlés ni mis en place de la même manière dans ces deux pays.

    Abdenbi Allouch, L'argument comparatiste : essai sur les mutations du droit du travail, thèse soutenue en 2016 à Avignon sous la direction de Martine Le Friant et Arnaud Martinon, membres du jury : Pierre-Yves Verkindt (Rapp.), Pascale Deumier  

    Le discours comparatiste influence le débat sur l’impératif d’efficacité économique en droit du travail ; là où la science comparative exige du temps, de l’attention aux aspects juridiques et extra-juridiques pouvant influencer un système juridique, une méthode et de la modestie (quant aux conclusions auxquelles le comparatiste parvient), la rhétorique comparatiste n’obéit pas aux contraintes du droit comparé. Le comparatisme d’intimidation, principale figure du discours comparatiste dominant en droit du travail, s’érige en instrument de diffusion de « bonnes » pratiques et de « modèles » d’institutions juridiques jugés économiquement efficaces. Il est un outil de propagande ; il permet de dissimuler les positions des différents acteurs sous une apparence de neutralité axiologique et scientifique. La mobilisation de l’argument comparatiste influence et bouscule les catégories juridiques et les représentations sur lesquelles repose le droit du travail.

    Nadia Gssime, La mobilité géographique du salarié, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Grégoire Loiseau, membres du jury : Julien Icard (Rapp.), Arnaud Martinon  

    La mobilité géographique du salarié, entendue ici comme le(s) changement(s) de lieu de travail du salarié au sein du territoire national, est un élément central de la relation de travail, tant pour le salarié que pour l'employeur. Le régime juridique applicable n'a été précisément défini qu'à compter des années 2000. Il a aujourd'hui atteint une certaine maturité qui justifie son réexamen et son étude approfondie, afin de déterminer quels sont les principes finalement retenus, leurs modalités d'application, l'articulation des différentes notions et les évolutions prévisibles ou attendues. Le droit de la mobilité géographique a été construit autour du postulat suivant : la notion de lieu de travail est relative, le salarié est tenu à une certaine mobilité. Cet axiome est à l'origine du concept de secteur géographique, de la distinction clause informative et clause de sédentarité, du régime de l'affectation occasionnelle du salarié, de la clause de réversibilité, de l'accord de mobilité interne, plus simplement de l'ensemble du régime de la mobilité géographique du salarié. Essentiellement forgé par le juge, il est également le fruit de la négociation des parties aux contrats de travail et dans une moindre mesure des partenaires sociaux. Quant au législateur, il n'est intervenu que très récemment, non pas pour modifier ou consacrer les principes dégagés par le juge mais pour mettre en place deux dispositifs créés par un accord national interprofessionnel.

  • Liane Huttner, La décision de l'algorithme : étude de droit privé sur les relations entre l'humain et la machine, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Judith Rochfeld, membres du jury : Florence G'Sell (Rapp.), Anne Debet (Rapp.), Céline Castets-Renard  

    Depuis 1978, le droit encadre les algorithmes décisionnels, c’est-à-dire les algorithmes aidant ou remplaçant la décision humaine. Pourtant, le développement effréné de ces outils et leur diffusion dans tous les domaines questionnent la pertinence de ces règles ; En particulier, il apparaît que l’encadrement des algorithmes décisionnels s’oriente aujourd’hui vers la protection du destinataire de la décision, soit la personne soumise à la décision prise sur le fondement de l'algorithme. Ce faisant, une part essentielle des enjeux sont oubliés : la protection de l’auteur de la décision et du caractère humain de la décision. La réintégration à sa juste valeur de la protection de l’auteur de la décision, sans oublier celle du destinataire, permet alors de donner toute sa force au droit des algorithmes. Ainsi, les deux catégories classiques d’algorithmes de prise de décision et d’algorithmes d’aide à la décision peuvent être réinterprétées. De la même manière, les règles de conception et d’utilisation des algorithmes décisionnels peuvent également être lues sous la double fonction de la protection de l’auteur et du destinataire de la décision. Dans le premier cas, c’est la faculté même de décider qui est protégée. L’interdiction des algorithmes de prise de décision dans certains domaines ou l’encadrement strict de la légalité de ces outils en sont deux illustrations. Dans le second cas, c’est le droit de ne pas être soumis à une décision prise par une machine qui doit être mis en avant. On retrouve alors de nombreux mécanismes issus du droit du pouvoir tels que la faculté de demander le réexamen de la décision ou l'obligation de motivation.

    Roland Sèbe, La mobilité transnationale du salarié, thèse soutenue en 2020 à Paris 2 sous la direction de Bernard Teyssié, membres du jury : Philippe Coursier et Raymonde Vatinet  

    La mobilité transnationale du salarié est un phénomène de grande ampleur qui affecte tous les pans de la relation de travail. Les questions qu’elle emporte sont multiples. Sources de riches débats théoriques, elles sont aussi lourdes d’enjeux pratiques tant pour les salariés détachés ou expatriés que pour les entreprises dans lesquelles ils exercent leur activité. Qu’au déploiement transnational de la relation de travail fasse écho sa persistance n’atténue pas, bien au contraire, l’intensité de ces interrogations. L’exécution de la prestation de travail dans le cadre d’une mesure de détachement ou d’une opération d’expatriation peut contribuer à complexifier l’identification de l’employeur. Une adaptation des termes de la relation de travail s’avère en outre nécessaire, qu’il s’agisse de la rémunération du salarié, des modalités d’exécution de sa prestation, des dispositions éventuellement requises afin d’assurer sa protection pendant la mobilité et à l’issue de celle-ci ou pour prévenir certains risques sociaux ou fiscaux. Cette relation, tant en son volet individuel que collectif, peut faire surgir des litiges d’essence contractuelle ou délictuelle. D’un équilibre entre les besoins des entreprises et des groupes et la protection du salarié détaché ou expatrié la quête doit être permanente.

    Samuel Van der Vlist, La participation des salariés à la direction de l’entreprise, étude critique, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Bernard Teyssié, membres du jury : Gilles Auzero, Jean-François Cesaro et Frédéric Géa  

    Le droit des salariés de participer à la direction de l’entreprise est un droit fondamental consacré par le préambule de la Constitution de 1946. Les dispositifs juridiques peinent cependant à lui donner une traduction. L’analyse du déploiement de la participation met en évidence les limites du cadre légal et les perspectives à envisager pour les dépasser. Ces limites se manifestent sur l’ensemble du régime de la participation : identification de l’interlocuteur des représentants des salariés, appréhension des processus décisionnels, caractéristiques des entreprises sur lesquelles cette participation est assise, mécanismes de représentation et de participation ou encore mécanique des sanctions. L’absence de partage du pouvoir de direction du chef d’entreprise constitue la faiblesse la plus saillante : sans un tel partage, il est impossible de garantir la réalité de la participation. Les processus de participation actuels sont ainsi largement formels. Revenir sur les fondements de la participation des salariés à la direction de l’entreprise souligne la nécessité de la renforcer. Issue du droit des travailleurs de participer à la gestion des entreprises, la participation à la direction repose également sur leur liberté d’entreprendre. Or le droit ne saurait reconnaître le caractère fondamental de la liberté d’entreprendre et du droit à la participation sans chercher à leur donner une véritable traduction. Cette dernière est d’autant plus nécessaire que la participation des salariés à la direction de l’entreprise s’appuie sur des symboles démocratiques, tels l’intérêt commun et l’élection.

    Simon Riancho, Les principes directeurs du droit du travail, thèse soutenue en 2019 à Paris 2 sous la direction de Jean-François Cesaro, membres du jury : Cécile Chainais, Alexandre Fabre et Antoine Lyon-Caen  

    La référence aux principes est fréquente en Droit. Au sein de cette vaste catégorie juridique - qui n’est pas parfaitement homogène -, une place particulière doit être faite aux principes qualifiés de directeurs. Après leur émergence au sein des matières processuelles, et en premier lieu en procédure civile, ceux-ci se développent dans bien d’autres branches du Droit, y compris en droit du travail.Les mutations du droit positif, rapides et nombreuses, qui marquent cette matière, n’interdisent nullement l’identification, en son sein, de structures stables autour desquelles les règles s’établissent.Cet ordonnancement, dérivé de trois principes directeurs cadres sur lesquels sont adossés treize principes directeurs d’application, offre une vision panoramique du « système » formé par le droit du travail qui, non seulement, permet une présentation pédagogique mais aussi, pourrait s’avérer profitable d’un point de vue pratique.Ainsi, à partir des principes directeurs de direction institutionnelle, de participation collective et de sécurité individuelle, complétés par les principes directeurs d’application afférents, il est envisageable de décrire le droit positif et ses transformations, mais aussi d’opérer une mise en parallèle avec le droit supranational et les droits étrangers.Les principes directeurs peuvent aussi, dans une mesure qu’il convient de bien déterminer, participer à la construction du droit du travail. Ils offrent des réponses aux « cas difficiles », et permettent de suggérer des propositions de droit prospectif.Compte tenu de ces fonctions, ils suscitent naturellement la tentation d'une codification à laquelle il n'est guère certain qu'il faille succomber.

    Elodie Brunner, Contribution à l'étude juridique du droit de la mobilité professionnelle, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Jean-François Cesaro, membres du jury : Françoise Favennec-Hery et Pierre-Yves Verkindt  

    Le droit de la mobilité professionnelle, s'il connaît de nombreuses définitions, suppose encore un travail de construction. Entre obligations de l’employeur et droits du salarié, la mobilité professionnelle oblige à concilier un épineux paradigme alliant flexibilité dans l’entreprise et sécurité du parcours professionnel. Cette complexité est révélatrice d’une ambiguïté originelle : la mobilité professionnelle s’inspire pour l’essentiel de la pratique d’entreprise, si bien qu’il existe aujourd’hui autant de régimes de mobilité que de situations impliquant des mobilités. Clause de mobilité professionnelle, reclassement du salarié, mise à disposition de personnel, mobilité volontaire sécurisée, accord de performance collective, ruptures négociées, cession de contrat, l’étude des dispositifs juridiques démontre que la mobilité est essentiellement envisagée à court terme, à l’initiative de l’employeur et construite sur un schéma de contrainte ne tenant pas compte de la liberté individuelle du salarié. Le manque d’efficacité de l’arsenal juridique et les dérives qui en résultent en pratique rendent incompatibles le droit positif avec l’objectif de développement de la mobilité positive, pierre angulaire du droit de la mobilité professionnelle. Les nombreuses interventions du législateur au soutien des formes de mobilités contraintes concourent à la défaillance de cette ambition. Alors que le droit à la mobilité est, formellement, une garantie fondamentale du statut des fonctionnaires et des agents publics, une telle équivalence n’existe pas en matière de droit privé. L’enjeu majeur réside dès lors dans la capacité du législateur à repenser la mobilité positive.

    Barbara Gomes, Le droit du travail à l’épreuve des plateformes numériques, thèse soutenue en 2018 à Paris 10 sous la direction de Antoine Lyon-Caen, membres du jury : Thomas Pasquier (Rapp.), Nicolas Moizard (Rapp.), Sylvaine Laulom    

    Les plateformes numériques de travail construisent leur modèle économique à l’écart des règlementations traditionnellement applicables aux secteurs d’activités dans lesquelles elles évoluent (par exemple, le transport privé de personnes), au premier rang desquelles figure le droit du travail. Au motif qu’elles ne seraient que des intermédiaires entre une offre et une demande, la qualification de travailleur salarié (parfois même, de travailleur tout court) est niée. On lui préfère l’indépendance supposée par le recours aux contrats civils et commerciaux. Les travailleurs des plateformes ne peuvent alors pas leur opposer le respect du droit social (ex : droit du licenciement, droit de négociation collective, congé maternité, assurance chômage, etc.). Pourtant, dès lors qu’une organisation développe une activité économique et commerciale qui suppose le recourt à des contrats portant sur la force de travail pour en permettre le développement, il est difficile d’affirmer l’absence de travail comme l’indépendance. Les plateformes de travail ne sont pas de simples plateformes d’intermédiation, mais des organisations productives s’inspirant bien plus que les entreprises des logiques de concurrence qui gouvernent le marché. La remise en cause de la législation sociale qu’elles provoquent s’inscrit dans une vision déterministe du droit du travail qui prétend que le droit doit nécessairement s’adapter aux exigences formulées par l’économie. En aucun cas cependant, le droit du travail se trouve dépourvu de réponse face à ces nouveaux modèles. Au contraire, les perturbations qu’ils provoquent font écho à l’histoire même de sa construction, invitant au-delà du droit français, le droit social européen et international, à affirmer ses exigences et ses ambitions.

    Louis Aluome, La norme collective à l'épreuve du transfert d'entreprise. : Essai en droit du travail., thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Bernard Teyssié et Emeric Jeansen, membres du jury : Gilles Auzero et Jean-Yves Kerbourc'h  

    L’entreprise est le lieu de déploiement d'un statut professionnel privé nourri de conventions et accords collectifs de travail mais aussi d’engagements unilatéraux, d’usages et d’accords atypiques. L'application de ces normes, quelque fois leur survie, suscitent de nombreuses interrogations au fil des modifications apportées à la situation juridique de l’employeur, singulièrement de celles résultant du transfert de l’entreprise. Comment articuler les normes en concours ? Comment forger un corpus normatif unifié ? Les règles successivement posées par le législateur sont soumises à la double épreuve de la pratique professionnelle et, dès lors qu'éclate un contentieux, de l'interprétation du juge. Contraintes et incohérences sont dans certains cas de nature à neutraliser les effets attendus du transfert, voire d’y mettre obstacle. Des évolutions du corpus normatif seraient pertinentes afin que cessent les doutes (souvent) et les contradictions (parfois).

    Yann-Maël Larher, Les relations numériques de travail, thèse soutenue en 2017 à Paris 2 sous la direction de Jean-François Cesaro, membres du jury : Alexandre Fabre et Jean-Emmanuel Ray  

    Phénomène émergent, l’usage des réseaux sociaux en ligne et des outils informatiques mobiles croît de façon exponentielle et tend à se généraliser. Leur développement envahit peu à peu tous les espaces de vie, marquant plus particulièrement celui des entreprises, le monde du travail. La question du rapport entre les nouvelles technologies et le droit du travail n'est pas nouvelle, elle date de l'introduction de l'informatique dans la sphère sociale, notamment dans les relations collectives. Pour autant, l'examen de la doctrine et de la jurisprudence récentes témoigne largement de nouvelles problématiques juridiques quant à l'utilisation de moyens de communication sans limite de temps et d'espace. L’usage d’internet, et plus spécifiquement des réseaux sociaux dans l’entreprise déséquilibre les relations de travail en confrontant le pouvoir de l’employeur aux droits et libertés émergents et intimement liés aux nouvelles pratiques salariales. Ces nouveaux rapports invitent à remodeler la législation sociale pour une garantie des droits et libertés qui se veut effective. Les réseaux sociaux d’entreprises interrogent enfin sur le renouvellement du dialogue social dans l’entreprise dans une société démocratique de l’information. Brouillant les anciens cadres de référence, les nouvelles technologies de la communication invitent à une réflexion sur le devenir du droit du travail.

    Hélène Colombet, L'obligation d'information sur les règles de droit, thèse soutenue en 2015 à SaintEtienne sous la direction de Isabelle Sayn et Pascal Ancel, membres du jury : Virginie Donier et Muriel Fabre-Magnan    

    La connaissance des règles par les sujets de droit est un impératif et un défi. Elaborées pour les membres de la société, les règles doivent être diffusées dans la sphère sociale pour être reçues par leurs destinataires.Pourtant, leur multiplication, leur complexité, leur instabilité rendent l'acquisition des connaissances difficile alors même que« nul n'est censé ignorer la loi». La nécessité d'assurer l'accès au droit et l'effectivité des règles a conduit au développement de l'obligation d'information sur les règles de droit. Ce dispositif est celui par lequel une personne -le débiteur- porte à la connaissance d'une autre - le créancier - des informations concernant les règles de droit applicables. Ces informations portables parviennent à la connaissance des personnes sans que celles-ci ne les demandent. Cette obligation d'informer est un moyen d'assurer la protection des personnes en situation de faiblesse en les éclairant sur leur environnement juridique pour qu'elles fassent preuve de discernement dans leurs décisions et agissent en vue de la satisfaction de leurs intérêts.Cette thèse propose d'analyser l'obligation d'information sur les règles de droit en exposant sa singularité puis son régime. L'étude invite, plus largement, à s'intéresser aux rapports entre la règle de droit et les citoyens, à rechercher les raisons pour lesquelles la connaissance des règles est considérée comme nécessaire par les pouvoirs publics qui multiplient les obligations d'informer. Elle est ainsi l'occasion de s'interroger sur les conditions de la réalisation des règles de droit et, plus particulièrement, sur le rôle joué par la connaissance des règles dans leur réalisation.

    Dorothée Gaire-Simonneau, Les mutations du droit contemporain des relations collectives de travail : pour une lecture habermassienne du droit du travail, thèse soutenue en 2014 à Lille 2 sous la direction de Pierre-Yves Verkindt, membres du jury : Paul-Henri Antonmattei, Dirk Baugard, Sandrine Chassagnard-Pinet et Arnaud Martinon    

    Le droit des relations collectives de travail change d’image. Entièrement tourné vers l’accord et illustrant un certain « idéal de discussion », le droit des rapports collectifs de travail représente un espace privilégié pour étudier l’explosion des cadres de pensée hérités de l’époque moderne. Par son particularisme il illustre nettement la transition paradigmatique qui s’exprime entre le droit moderne et le droit post moderne. Se substitue à un droit imposé d’« en-haut », un droit négocié par « le bas ». Le droit des relations professionnelles expose les bases d’un nouveau schéma pour repenser les fondements du droit et l’articulation des normes juridiques. La thèse se propose de décrire et de comprendre cette mutation. Orientés vers le besoin de s’approprier les moyens juridiques nécessaires à la formation des normes qui les concernent, les individus veulent participer directement à leur construction. Le pouvoir normateur concédé aux corps intermédiaires consacrant la démocratie sociale « à la française » illustre nettement ce désir. Par une élaboration collective de la règle, le droit conventionnel est l’exemple que l’idéal de diskurs habermassien peut nous permettre d’appréhender autrement cette transformation. Philosophe de la communication et du droit, Jürgen Habermas propose à travers une vision personnelle de la démocratie délibérative de prendre pour source de validité du droit son processus d’élaboration. La procéduralisation du droit propose une théorie nouvelle de la rationalité juridique basée sur une rationalité procédurale, héritée pour J. Habermas d’une morale formelle. Cette thèse transcendant les clivages traditionnels de pensée sur le droit représente la meilleure réponse aux interrogations relatives au « désordre juridique ».

    Laurène Joly, L'emploi des personnes handicapées entre discrimination et égalité, thèse soutenue en 2013 à Paris 10 sous la direction de Antoine Lyon-Caen, membres du jury : Jean-François Cesaro (Rapp.), Sophie Robin-Olivier (Rapp.), Marie-Ange Moreau-Bourlès    

    Centrée sur l’intégration professionnelle, cette thèse emprunte un itinéraire de recherche qui, à partir de l’analyse des politiques sociales en faveur des personnes handicapées, se tourne vers l’étude de la réalisation de l’action publique repensée par le prisme de la non-discrimination. Deux axes structurent ce travail de recherche. Le premier axe porte sur l’évolution de la notion de handicap et son incidence sur la conception de l’action publique en direction des personnes handicapées. Le second axe s’articule autour de la mise en acte de l’exigence de non-discrimination à l’égard des personnes handicapées.

    Pierre-Emmanuel Berthier, La récompense en droit du travail : Contribution à l'étude du pouvoir de l'employeur, thèse soutenue en 2012 à Lyon 2 sous la direction de Emmanuel Dockès, membres du jury : Gilles Auzero et Paul-Henri Antonmattei  

    La récompense a toujours été associée à l’exercice d’un pouvoir sur autrui. Elle est le moyen, conjugué avec la sanction, d’obtenir d’un individu qu’il adopte la conduite attendue par un décideur. La récompense s’est en effet affirmée dans de nombreux systèmes disciplinaires tels que la discipline scolaire, militaire ou encore carcérale. Au sein des rapports de travail, des ouvrages de gestion des ressources humaines de même que des théories de « l’incitation » ou « des motivations » ont bien intégré l’idée d’une récompense comme moyen d’obtenir des salariés une conduite attendue par l’employeur. Sont organisés à cette fin concours d’entreprise ou classement des salariés en fonction de leurs performances ; sont distribués cadeaux, gratifications, primes d’ancienneté, primes d’assiduité, primes d’objectifs, ou encore stock options ; sont enfin favorisées les évolutions professionnelles au moyen de formations, de promotions ou de « parcours de carrière ». Le pouvoir qu’exerce l’employeur sur ses salariés comporte alors une dimension : la récompense. Pourtant, malgré sa banalité pratique et théorique, la récompense paraît avoir été injustement oubliée par le droit et les juristes du travail. L’objet de cette étude est de tâcher de combler cette lacune. La révélation d’un pouvoir de récompenser conduit à revenir sur une certaine conception, largement admise, selon laquelle le pouvoir en droit privé s’exprime par des actes juridiquement contraignants pour autrui. Après avoir livré une définition de la récompense, l’étude a pour ambition de déterminer les qualités de ce pouvoir et d’en décrire le régime.