Marie Lamarche

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de droit et science politique

Centre Européen d'Études et de Recherches en Droit de la Famille, des Personnes et de la Santé

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Directrice de la Clinique du droit
  • THESE

    Les degrés du mariage, soutenue en 1997 à Bordeaux 4 sous la direction de Jean Hauser

  • Marie Lamarche, Jean-Louis Renchon (dir.), Le statut juridique du couple marié et du couple non marié en droit belge et français: en hommage à Jean Hauser, Larcier, 2018, Les Cahiers du CeFAP, 664 p.   

    Marie Lamarche, Dossier de candidature en vue de l'Habilitation à diriger les recherches en Droit, 2008, 109 p. 

    Marie Lamarche, Olivier Dubos, Françoise Betaillole-Gonthier, Se préparer à EFB-CRFPA, ENM, ENG, Litec, 2004, Objectif droit, 311 p. 

    Marie Lamarche, Les degrés du mariage, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 1999, 554 p.   

  • Marie Lamarche, Jean-Jacques Lemouland, « Mariage 1° Généralités, 2° Conditions de formation 3° Sanctions 4° Effets », Encyclopédie Dalloz, Répertoire civil, 2014   

  • Marie Lamarche, « Prix international de la Revue trimestrielle des droits de l’homme », Revue trimestrielle des droits de l'Homme , 2019, n° ° 118, pp. 529-529   

    Marie Lamarche, « Substitution des grands-parents aux parents », Actualité juridique Famille, 2008, n°04, p. 141   

    Marie Lamarche, « Les lois passent... l'autorité de la chose jugée trépasserait ? », Recueil Dalloz, 2006, n°03, p. 207   

  • Marie Lamarche, Jean-Jacques Lemouland, « Le nom et le prénom éléments de l'identité des personnes en droit français », Nom et identité dans l'espace euro-méditerranéen, TURIN Italy (IT), le 23 mai 2024 

    Marie Lamarche, « La Solidarité Familiale », le 02 juin 2022  

    Organisé par le Professeur Andrea Bonomi du Centre de droit comparé, européen et international, Monsieur Lukas Heckendorn Urscheler de l'Institut suisse de droit comparé et le Professeur Walter Boente de l'Université de Zurich, dans le cadre du Consortium euro-méditerranéen droit et famille.

    Marie Lamarche, « L'art et le droit », le 01 juillet 2019  

    Organisée par l'Université de Bordeaux et l’Université de Rabat, Mohamed V

    Marie Lamarche, « Le Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs (MJPM). Quels projets pour quels statuts ? », le 08 mars 2019  

    Colloque organisé par l'Institut Léon Duguit, le CERFAPS, l'ISCJ et l'IRDAP, Université de Bordeaux

    Marie Lamarche, « Le droit patrimonial de la famille dans l’espace euro-méditerranéen », le 04 mai 2018  

    Organisé par le Centre de droit de la personne, de la famille et de son patrimoine (CeFAP), Université catholique de Louvain, Belgique en partenariat avec le CERFAPS

    Marie Lamarche, « Univer-cités ? La dimension citoyenne des cliniques juridiques », le 16 mars 2017  

    Le Forum Montesquieu organise le Troisième Colloque du Réseau des Cliniques Juridiques Francophones avec le soutien de la Fondation Anthony Mainguené

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Tiégolo Fougniguéta Ouattara, Les modes alternatifs de traitement des conflits familiaux : étude comparative des droits français et ivoirien, thèse soutenue en 2023 à Bordeaux en co-direction avec Jean-Jacques Lemouland, membres du jury : Anoh Bernard Adouko (Rapp.), Maryline Bruggeman (Rapp.), Denis Pohé Tokpa  

    La famille se fonde sur des liens qui ne sont pas nécessairement rompus par l'existence d'un conflit. De ce fait, la résolution des conflits familiaux nécessite l'usage de méthodes favorisant la restauration des relations familiale ou un vivre ensemble harmonieux entre les membres de la famille. Dans cette perspective, en droit français et ivoirien, les systèmes traditionnels de résolution des conflits familiaux étaient partagés entre la méthode amiable et la méthode judiciaire. En droit français, ce partage s'observe durant la période de l'Ancien régime et la période révolutionnaire. En droit ivoirien, cela s'observe durant la période coloniale. Cependant, dans ces deux ordres juridiques, dans le cadre légal, la méthode amiable a été reléguée au second plan au profit de la méthode judiciaire. Toutefois, ces dernières années, face au besoin de réduire la charge de travail du juge, d'apporter des solutions aux conflits dans des délais raisonnables et d'adapter la résolution des conflits à la conception sociale de la justice, se développent les modes alternatifs. Ceux-ci regroupent un ensemble de mécanismes ayant pour objet la résolution amiable des conflits. Le développement de ces modes varie d'un pays à l'autre. En France, ils font l'objet d'un développement accru. En Côte d'Ivoire leur développement est timide. Néanmoins, des méthodes similaires aux modes alternatifs sont utilisées par le justiciable ivoirien pour la résolution des conflits familiaux, mais dans un cadre informel. Eu égard à l'attachement du justiciable ivoirien à la justice informelle, aussi qualifiée de justice traditionnelle, se manifeste un besoin de sa reconnaissance légale. La justice traditionnelle ivoirienne étant par principe amiable tout comme les modes alternatifs, le développement de ces modes dans la législation familiale ivoirienne pourrait se faire dans le cadre d'une conciliation des règles les régissant avec celles régissant la justice traditionnelle ivoirienne. Mais cette conciliation devrait être faite en tenant compte des limites des modes alternatifs observées grâce à l'expérience française de ces mécanismes et des réalités sociales ivoiriennes.

    Kokou Emmanuel Kata, Les droits successoraux du survivant du couple. Étude comparée entre le droit togolais et le droit français, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Jean-jacques Lemouland  

    En cas de décès d'un membre du couple, le survivant occupe une place essentielle dans la succession ab intestat du de cujus. Cette position accordée au survivant tant en droit togolais qu'en droit français varie, d'une part, en fonction du statut (marié ou non) du couple et, d'autre part, en fonction des membres de la famille par le sang du défunt. Le cas du couple marié, c'est à dire le conjoint survivant, a été plus ou moins réglé par les droits positifs togolais et français. Cependant la situation du couple non marié (Le concubin survivant, le pacsé survivant notamment) reste encore à revoir. On s'interroge alors sur le sort du survivant du couple et sur les rapports devant exister entre ce survivant et les membres de la famille par le sang du de cujus.

    Cheikh Mbaye, L'évolution du principe dispositif en procédure civile Sénégalaise, thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Ndeye Coumba Madeleine Ndiaye  

    Le principe dispositif désigne en procédure civile la technique de répartition des rôles entre le juge et les parties. Depuis longtemps, en raison de la prééminence du système accusatoire, le procès civil était considéré comme l'affaire des parties. En effet, les parties avaient les pouvoirs les plus absolus pour introduire l'instance. Ensuite, elles avaient la main mise dans la conduite de d'instance avec la maîtrise de la matière litigieuse matérialisée par l'objet et la cause de la demande. Enfin, elles pouvaient décider la fin de l'instance avant le jugement ou les autres causes d'extension de l'instance prévue par la loi.Il s'agissait d'un rôle actif des parties en procédure civile. Le juge quant'a lui, son rôle se limitait simplement à dire le droit. C'est pourquoi, on parlait du juge mécanique ou juge passif. Tel était la physionomie classique de la procédure civile gouvernée en main maître par la rigueur du principe dispositif. Cependant, à l'heure actuelle on note une mutation considérable des rôles des acteurs de la procédure civile. Cela se manifeste par un accroissement des pouvoirs du juge et recul de ceux des parties. Le juge s'active de plus en plus dans marche de l'instance. Le procès civil n'est plus donc l'affaire des parties. Le juge s'implique activement dans déroulent et dénouement du procès. Ce qui permet ainsi d'affirmer une évolution du principe dispositif. Cette évolution n'est rien d'autres que les fruits de l'évolution législative au Sénégal et en France en procédure civile. Il convient ici de mesurer l'évolution du principe dispositif à travers une étude comparative entre le droit sénégalais et le droit français pour voir si cette accroissement des pouvoirs du juge n'est pas sans danger l'avenir du principe dispositif en procédure civile.

    Mamady Bah, L'évolution du divorce en droit malien , thèse en cours depuis 2018 en co-direction avec Jean-jacques Lemouland  

    Dans un souci d'évolution et de modernisation du droit de divorce le législateur malien, au regard des législations occidentales et sous-régionales a, à travers la Code des personnes et de la Famille de 2011, procédé à une libéralisation du divorce dans l'optique de donner plus de liberté aux couples voulant dissoudre leur union. À cet effet, la voie choisie par le législateur malien fut la diversité des cas de divorce, comme ce fut également le cas dans le législation française avec la loi de 1975, mais également dans certaines législations sous-régionales telles que : la législation sénégalaise avec la loi de 1972, la législation béninoise avec la loi de 2002, lesquelles constituent des références en matière de droit en Afrique francophone. D'autres pays comme l'Angleterre, le Danemark ont, quant à eux, opté pour l'unicité par le maintien d'un seul cas de divorce mais avec un assouplissement conséquent de la procédure de divorce. Si les voies choisies diffèrent d'un pays à un autre, il faut toutefois noter que ces différentes législations ont en commun certains objectifs tels que : la pacification du divorce, la promotion de la liberté individuelle dans le foyer conjugal mais également la responsabilisation des époux. Par ailleurs, si parmi les législations précitées, certaines ont plus ou moins réussi à libéraliser le divorce, pour d'autres, la libéralisation reste encore formelle. C'est le cas de la législation malienne et cela pour plusieurs raisons. Ainsi, dans cette étude, nous essayerons d'apporter, des solutions juridiques afin de rendre cette libéralisation plus effective.

    Aïssata Dabo, L’égalité de l’homme et de la femme dans le mariage en Afrique noire francophone : Étude comparée des Codes des personnes et de la famille du Bénin, du Burkina Faso et du Mali, thèse soutenue en 2017 à Bordeaux en co-direction avec Ahonagnon Noël Gbaguidi, membres du jury : Jean-Jacques Lemouland (Rapp.), Windpagnangdé Dominique Kabré (Rapp.), Jean-Louis Renchon  

    Les États africains de l’espace francophone ont rénové leurs droits civils, par la refonte des dispositions du Code civil français de 1804, reçu en héritage colonial. Les textes issus des réformes, dénommés « Codes des personnes et de la famille », étaient censés mettre fin au pluralisme juridique dans les relations d’ordre privé, lequel résultait de la coexistence du droit positif et des normes coutumières et religieuses, par l’unification des droits de la famille. L’occasion devait en même temps être saisie de conformer les législations du mariage au dispositif juridique international des droits humains, en particulier sur le mariage. À cet effet, l’égalité de l’homme et de la femme tenait la place centrale dans l’énoncé des motifs des lois. Cependant, les droits des sexes définis, au terme des codifications, se signalent par leur faiblesse pour ce qui concerne la femme. Bien davantage, le caractère sectoriel des approches juridiques de réduction des inégalités ne permet pas au droit de jouer le rôle transformateur escompté. Par ailleurs, il est constaté, à travers ses manifestations, que le pluralisme normatif demeure, avec une incidence négative sur l’effectivité des règles en vigueur.En comparant les Codes du Bénin, du Burkina Faso et du Mali, il apparaît qu’en contrepartie de certains droits nouveaux institués en faveur de la femme (comme l’autonomie professionnelle), qui souffrent en outre d’inapplication, des coutumes inconciliables avec les droits humains (comme la polygynie) ont été incorporées dans les droits républicains. Il en découle que les législateurs africains ne se sont pas significativement détachés des traditions qui participent au maintien de la condition juridique et sociale féminine. La situation appelle des réformes en profondeur des droits de la famille, de même que la mise en œuvre de politiques gouvernementales coordonnées, afin d’atteindre l’égalité réelle des sexes dans le mariage.

  • Mona Jamal, Le contrat d'adhésion : étude comparée des droits français et koweïtien, thèse soutenue en 2017 à Strasbourg sous la direction de Patrice Hilt et Georges Wiederkehr, membres du jury : Jean-Marie Plazy (Rapp.), Bénédicte Girard et Béatrice Lapérou-Scheneider    

    Le contrat d’adhésion a pendant longtemps fait l’objet d’un débat doctrinal. Ce contrat voit le jour dans des circonstances où bien souvent lors de sa conclusion, l’adhérent se trouve en position d’infériorité́ par rapport au stipulant. Ce déséquilibre aboutit à ce que le contrat est préalablement élaboré́ et rédigé́ par le stipulant. Quant à l'adhérent, il ne fait qu'adhérer à un contrat préétabli dont il n'a pas discuté́ les conditions. Dans ce contexte, la loi des parties cause parfois des inégalités, voire même certains abus. La nouvelle consécration du contrat d’adhésion dans le Code civil français, par l’ordonnance n° 2016- 131 du 10 Fév. 2016 marque une évolution. D’où toute l’importance d’une réflexion sur le concept de contrat d’adhésion en droits français et koweïtien. L’approche comparative nous a permis de saisir les points de convergence et de divergence qui existent entre ces droits aussi bien au niveau du régime juridique qu’au niveau de la protection. Au final, s’est posée la question de savoir si le droit koweïtien peut être amélioré en s’inspirant du droit français.

    Moon Hee An, Le divorce : étude de droit comparé français et sud-coréen, thèse soutenue en 2012 à Poitiers sous la direction de Rivo Ratovo Andrianavalona  

    La littérature juridique nous apprend que le divorce, institution fort ancienne permettant de rompre de manière définitive et radicale le lien conjugal, est étroitement lié à l'idéologie dominante et aux fluctuations politiques du pays considéré. La comparaison des législations en matière de divorce, objet de notre étude, permet alors, d'une part, de constater que l'évolution du « droit de divorcer » est marquée par des étapes successives d'interdiction et de rétablissement du divorce aussi bien en France qu'en Corée du Sud. Le principe du « droit de divorcer » une fois admis, cette démarche comparative permet d'autre part, de découvrir que, s'agissant du « droit du divorce », le choix législatif fondamental s'articule autour de deux idées dans les deux systèmes juridiques : diversifier les cas de divorce afin de répondre à la diversité des situations de crise conjugale, et dédramatiser le divorce en incitant les époux à trouver un accord sur les conséquences du divorce. L'approche comparative révèle une fois encore que les règles aboutissent à des solutions souvent proches mais que pour y parvenir, les législateurs respectifs des deux pays ont parfois emprunté des chemins différents

  • Katia Aribi, La place de l'enfant au sein de sa famille en droit algérien, thèse soutenue en 2021 à Bordeaux sous la direction de Adeline Gouttenoire, membres du jury : Caroline Siffrein-Blanc (Rapp.), Mohammed Amin Al-Midani (Rapp.), Jean-Jacques Lemouland  

    En droit de la famille algérien, la famille est la cellule de base de la société. Fidèle aux préceptes du droit musulman, le législateur algérien n’admet aucune relation en dehors du cadre du mariage, car celles-ci sont illicites par excellence. De ce fait, le droit de la famille algérien ne reconnait l’existence d’aucune famille constituée en dehors des liens du mariage. Cela explique en outre le peu d’intérêt que le législateur algérien a manifesté à l’égard de l’enfant né hors mariage.Le code de la famille algérien ne reconnait que la filiation légitime conçue dans les liens du mariage. Cette filiation légitime est caractérisée par la domination d’une conception patrilinéaire de la famille. Le père est présenté dans le code de la famille algérien comme le maitre du lien de filiation. Le législateur algérien n’organise que les règles relatives à la filiation paternelle légitime en négligeant la filiation maternelle de l’enfant né dans le mariage. La filiation de l’enfant né hors mariage est méconnue par la législation algérienne comme en droit musulman. L’enfant né en dehors du cadre d’un lien légal entre le père et la mère ne pourrait être légitiment rattaché à son géniteur. La prohibition du rattachement de l’enfant né hors mariage à son père engendre des conséquences néfastes. L’enfant légitime bénéficie d’un statut supérieur par rapport à l’enfant né hors mariage. Seul l’enfant légitime profite des droits d’ordre personnel et d’ordre patrimonial à l’égard de son père ; l’enfant issu de parents non mariés en est quasiment dépouillé. Ce dernier bénéficie de droits personnels restreints et très inférieurs à ceux de l’enfant légitime car il ne peut jouir de ses droits que vis-à-vis de sa mère si cette dernière le reconnait.

    Angélique Goyard, Le majeur protégé parent, thèse soutenue en 2021 à Bordeaux sous la direction de Jean-Marie Plazy, membres du jury : Gilles Raoul-Cormeil (Rapp.), Laurence Mauger-Vielpeau (Rapp.)  

    Le majeur protégé est communément entendu comme une personne vulnérable ayant à ce titre besoin d'une protection juridique. Lorsque la procréation est envisagée à son propos, une certaine défiance demeure. Longtemps objet de déni, elle lui fut d'abord refusée. Si désormais elle doit être acceptée et reconnue comme à tout individu, elle doit pouvoir être maîtrisée et contrôlée, dans le respect des droits de la personne. Lorsque la procréation a abouti, l'enfant doit pouvoir bénéficier de la protection de ses père et mère. Le majeur protégé doit à son tour protéger : c'est la rencontre de deux régimes de protection juridique. Toute la difficulté réside alors dans leur conjugaison, car l'accession du majeur protégé à la qualité de parent dépend pour une large part de son aptitude à manifester sa volonté, condition qui découle de la nature strictement personnelle des actes en cause. De cette manifestation dépendra pour une large part la pérennité et la qualité du lien parental, puisqu'elle est destinée dans sa portée générale à la protection de son enfant. Celle-ci doit rester la préoccupation première de notre droit, et primer toute autre considération.

    Sofia Sellami, La sexualité des personnes handicapées, thèse soutenue en 2017 à Limoges sous la direction de Jean-Pierre Marguénaud, membres du jury : Bruno Py (Rapp.), Jean-Marie Plazy (Rapp.), Anne Marmisse-d'Abbadie d'Arrast    

    La sexualité des personnes handicapées sort de l’ombre et fait actuellement l’objet de nombreuses réflexions pluridisciplinaires. Le temps est enfin venu aux juristes –et autres– de briser les tabous pour réfléchir à cette thématique que le législateur s’est abstenu de prendre en compte malgré les difficultés qu’elle pose. Les personnes handicapées ne disposent pas toujours des aptitudes pour avoir une sexualité qu’elles désirent. En revanche, elles subissent parfois une sexualité qu’elles ne veulent pas ou ne sont pas en mesure de vouloir. L’un de ces paradoxes conduit ainsi à l’étude de problèmes aussi divers que ceux relatifs à la procréation des personnes handicapées, à leur épanouissement sexuel ou aux agressions sexuelles dont elles sont généralement les victimes.

    Christophe Gris, Les droits de l'enfant a l'épreuve des droits parentaux : l'exemple du rattachement familial de l'enfant, thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 4 sous la direction de Adeline Gouttenoire, membres du jury : Pierre Murat (Rapp.), Virginie Larribau-Terneyre  

    Les mutations profondes qui ont eu lieu dans notre manière de vivre : aspiration à l'égalité ; féminisme ; généralisation des familles recomposées ; acceptation sociale de l'homosexualité ; société de consommation ; dématérialisation et réappropriation de l'identité de l'individu sur les réseaux numériques... ont accompagné un changement radical de la manière de penser le rattachement familial de l'enfant. La mention du nom des parents dans l'acte de naissance ou la reconnaissance de l'enfant sont autant de supports dont le potentiel reste à explorer. Pour sa part, l'adoption est désormais fondée sur un lien plus abstrait de volonté qui exige de ne peut-être plus s'intéresser aux circonstances qui l'ont entourée. Enfin, en parallèle de la filiation génétique et de la filiation volontaire se dessine une nouvelle catégorie de filiation : le lien de filiation polygonéique, fondé sur le fait et mu par l'affection que l'on porte à l'enfant auquel il conviendra de donner un contenu juridique dans l'intérêt de l'enfant. Au delà de toutes ces formes d'appropriation générationnelle se pose dès lors la question de savoir où se trouvent les nouveaux droits de l'enfant. L'enfant a-t-il le droit à des parents en particulier ? Quels seront les critères d'égalité entre les enfants à l'avenir ? Quels bénéfices pourra-t-il tirer de ces évolutions ? Quelle doit-être la place de sa parole ? Plus que jamais il devient nécessaire de repenser un cadre juridique prévisible et stable pour le rattachement familial de l'enfant qui tienne compte du nouvel ordre public de la famille : les droits de l'enfant.